DB - 22-03-2024
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00:40 (Coup de feu)
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00:56 Vous permettez.
01:04 (Coup de feu)
01:06 (Coup de feu)
01:08 On revient toujours sur les hauts lieux de sa jeunesse.
01:12 Ce n'est pas moins utile que divertissant.
01:14 Vous arrivez d'où, Père Joseph?
01:16 D'Italie, des Allemagnes, de France.
01:18 Je n'ai cessé de prêcher, de fonder des congrégations.
01:20 Mais vous, enfin.
01:24 Vous voici bien en cours,
01:26 Monsieur le Secrétaire d'Etat.
01:28 La porte du conseil m'était barré par un lit.
01:30 Et vous avez sauté dedans.
01:32 Au risque de me damner.
01:34 Il n'est pas interdit à un évêque de faire un petit tour en enfer
01:36 à la condition
01:38 de mener ses administrés au ciel.
01:40 Je suis là de passer par les alcôves.
01:42 Il en va de votre intimité à l'intimité.
01:44 Il en va de votre intimité avec la Reine-Mère
01:46 comme de vos visites à cette académie.
01:48 Vous joignez l'utile au divertissant.
01:50 Vous me jugez mal.
01:52 Je ne suis pas votre juge.
01:54 Je suis content d'apprécier votre action.
01:56 Dois-je vous rappeler
01:58 que le conseiller de la Reine-Mère,
02:00 je l'ai engagé à profiter de vous hier
02:02 et de votre personne.
02:04 Vraiment?
02:06 Vraiment.
02:08 Pour servir excellemment le roi et la chrétienté,
02:10 continuer d'emprunter toutes les routes qui se présentent.
02:12 Même si elles peuvent paraître fangeuses au commun.
02:14 Si tu aimes l'évêque, laisse-le jouer.
02:26 Un jour, Léonora t'entendra
02:28 et comme tu contrefais ma voix,
02:30 j'aurai droit à des transports de jalousie.
02:32 Des transports de jalousie? Pourquoi?
02:34 Parce que Léonora continue de vous vouloir du bien
02:37 et qu'elle n'est pas un partageur.
02:39 Pourquoi? Le maréchal d'encre, son époux...
02:42 Continue? Ce n'est pas la même chose.
02:45 Tout prouve qu'elle n'y tient plus aujourd'hui.
02:47 Elle n'y tient plus du tout.
02:49 Quoi qu'il en soit, nul n'a le droit de se montrer jaloux
02:52 quand votre majesté a dénié jeter les yeux
02:54 sur le plus humble de ses sujets.
02:56 Et sur le plus aîlé de ses ministres,
03:02 mon évêque.
03:04 Je ne suis pas un élu.
03:06 Mon évêque.
03:09 Vous m'avez demandé, M. Barbin,
03:11 d'examiner les affaires d'Espagne.
03:13 Il n'y a point d'affaires d'Espagne.
03:15 Doléazbo, qu'il règne sur Madrid,
03:17 les Pays-Bas, ou l'Empire germanique,
03:20 sont nos amis.
03:22 Je n'en disconviens pas.
03:24 Qui oserait contre moi en discondire?
03:27 Au décart de l'évêque, nous avons assez de turbulents
03:30 comme ça dans le royaume, toujours occupés
03:32 de se tailler des fièves
03:34 et de prendre le pauvre argent de notre régente
03:36 pour faire de l'imbroglio avec nos voisins.
03:39 J'aime mieux voir l'ambassadeur d'Espagne
03:42 siégé ici, au conseil,
03:44 ce qui lui arrive souvent,
03:46 que de combattre sur deux fronts,
03:48 à l'intérieur et hors nos frontières.
03:50 Comme l'expose incomparablement M. le maréchal,
03:53 l'amitié des puissances catholiques
03:55 nous est d'autant plus précieuse
03:57 que l'empereur peut empêcher ses vassaux protestants
04:00 d'encourager de leur denier
04:02 les seigneurs qui, chez nous,
04:04 tentent de faire revivre l'anarchie.
04:06 Écrivez,
04:08 si les rebelles ne peuvent être ramenés
04:11 à leur devoir par aucune considération,
04:14 sa majesté,
04:17 touchée des sentiments d'un vrai père,
04:20 se voit contrainte,
04:22 quoiqu'un regret,
04:24 de chasser les perturbateurs de son état.
04:29 Le texte me... me... me paraît un peu rude.
04:33 Votre majesté souhaitera une modification.
04:37 Je... je pense...
04:39 Je pense, moi, qu'il est temps pour vous, mon fils.
04:41 Si j'ai appris que vous étiez embarrassé,
04:44 vous avez des dettes.
04:46 Ça n'est pas grave. C'est même charmant, à votre âge.
04:49 Je suis heureux de les payer sur ma cassette personnelle.
04:52 Dimitri.
04:59 Monsieur le capitaine des gardes,
05:01 ne touchez pas à ce sac.
05:03 On doit, mon fils, accepter ce qui est donné de bon cœur.
05:06 Merci, mais je n'ai besoin de rien.
05:09 En voilà assez, mon fils.
05:12 Ça suffit. Vous feriez mieux d'aller tirer les petits oiseaux.
05:15 Allez. Allez, monsieur.
05:17 Les travaux du conseil ne sont pas de votre âge.
05:21 Il est vrai que nous en avons terminé.
05:27 Le roi, qu'on le sache,
05:29 se met en état de ranger à la raison
05:32 ceux qui s'en sont éloignés.
05:35 Luçon, vous entendez que Sa Majesté,
05:41 de Sa personne,
05:43 a été dénoncée.
05:45 Vous avez raison.
05:47 Je ne suis pas le seul à avoir été dénoncé.
05:50 Je suis le seul à avoir été dénoncé.
05:53 Luçon, vous entendez que Sa Majesté,
05:55 de Sa personne,
05:57 fasse pied à se révolter.
05:59 Pendant ce temps-là, il ne vous importunerait pas au conseil.
06:02 Vous perdez la raison. Ce serait pire.
06:05 Si nous emmenons le roi aux armées,
06:08 il désertera le camp,
06:10 rejoindra quelques gentils hommes de sa préférence
06:12 et marchera contre nous.
06:14 Parlez tant que vous voudrez au nom du roi, c'est le jeu.
06:17 Mais ne l'utilisez point de Sa personne,
06:19 celle-ci pourrait nous trahir.
06:21 Sa Majesté est bien jeune.
06:23 Il y a du vrai dans ce que dit M. le maréchal.
06:25 Apprenez-vous le comit au finance.
06:28 Il n'y a jamais que du vrai dans tout ce que je dis.
06:31 Il nous faut rendre grâce à votre haute prééminence.
06:35 Une fois encore, elle vient de montrer l'étendue de sa sagesse.
06:38 Nous agirons au nom du roi,
06:40 mais nous nous garderons bien de produire cet adolescent débile.
06:44 Elle ne plaît pas à votre Majesté ?
06:46 Moi qui espérais tant lui faire plaisir.
06:48 Je l'appellerai ma grosse victrie.
06:51 M. de Luyne, vous qui détenez le secret d'amuser le roi.
06:56 Amuser ? Je dirais plutôt le distraire.
07:00 Je ne veux pas vous faire peur.
07:02 Je ne veux pas vous faire peur.
07:04 Je ne veux pas vous faire peur.
07:06 Je ne veux pas vous faire peur.
07:08 Je ne veux pas vous faire peur.
07:10 Amuser ? Je dirais plutôt le distraire.
07:13 Mon cher Sire, vous plairait-il que je commande les équipages
07:16 pour une chasse cet après-midi ?
07:18 Chasse, oui.
07:19 À tir ou à cour ?
07:21 À cour.
07:23 Quand on galope, on oublie.
07:31 Le roi dévore la front et suit en plein conseil.
07:37 Je m'en dois le consolé.
07:40 Ce serait plutôt le rôle de la jeune main.
07:42 Depuis deux ans qu'ils sont mariés, s'est-il jamais intéressé à elle ?
07:46 Vos intentions ?
07:48 Mes intentions ? Mais...
07:50 Les ennuyer notre maître
07:52 et amener si possible la reine-mère et le comte Chigny
07:55 à lui témoigner plus de considération.
07:57 Mais vous n'avez aucune prise sur la régente et ses ministres.
08:00 Je ne demande qu'à mériter leur amitié.
08:02 En détournant le roi de se rendre au conseil.
08:04 Je m'y emploierai si vous pensez que c'est la bonne voie.
08:07 C'est la plus mauvaise.
08:09 On peut être à la fois l'ami du souverain et celui du comte Chigny.
08:14 Je le voudrais.
08:16 Ne confondons pas vouloir et pouvoir.
08:19 Si vous conseillez à Louis XIII de se désintéresser des affaires,
08:23 vous perdrez sa confiance.
08:25 Si vous ne le faites pas, vous serez démis de votre charge
08:29 de grand fauconnier par le maréchal.
08:31 Et renvoyé dans votre province, sinon embassillé.
08:36 Alors que faire?
08:38 Prendre un parti.
08:42 Lequel?
08:45 J'ai pris le mien.
08:48 De ton savoir?
08:50 Celui du roi.
08:52 Peut-être un peu moins en arrière.
08:56 Non, vraiment, vous croyez mon évêque.
08:58 Et monsieur Delusson, on n'a pas tort.
09:01 J'ai, madame, le bonheur de vous servir.
09:04 Mais j'ai l'honneur de m'inquiéter de mon maître.
09:07 Vous avez un maître maintenant?
09:09 Oui, celui au nom de qui tout se fait et se signe, le roi.
09:12 Le roi! Le roi!
09:14 Le maréchal d'encre est donc devenu fou?
09:16 Le roi?
09:18 C'est encore... Il pourrait s'agir de mon fils Gaston,
09:21 lui promettant depuis des années.
09:23 Mais Louis, mon pauvre Louis!
09:25 Oh non, la foutue bête!
09:27 Je ne dis pas que sa majesté se montre très précoce.
09:32 Mais nous devons compter avec lui.
09:34 Je vous en prie, c'est tellement saud.
09:37 Pour un homme venu d'Italie?
09:39 Tu pourrais au moins dire un gentilhomme.
09:42 Un gentilhomme qui se travestissait en coquette
09:45 avant de faire le croupier de taverne.
09:47 Ça vaut mieux que d'être la fille d'un menuisier.
09:49 Mon père était noble.
09:50 Basta!
09:52 Cela ne mérite pas d'être entendu.
09:55 L'évocation de nos malheurs d'autrefois
09:58 rehausserait, s'il en était besoin,
10:00 notre reconnaissance pour les bienfaits de notre reine.
10:03 Oh, je sais.
10:04 Si j'ai parlé du roi, c'est qu'il m'inquiète.
10:08 C'est ce Luine, le capitaine des oiseaux,
10:10 qui doit le conseiller.
10:12 Luine?
10:13 Ce petit fils d'un moine n'a vraiment rien à espérer.
10:16 Tout au plus admirer le compagnon de jeu de mon pauvre fils.
10:20 Je ne suis pas tranquille.
10:22 Eh bien, mettez-le à la pastille.
10:24 Le roi en prendrait de l'ombrage.
10:26 Oh, quelle importance! Le roi n'est rien.
10:29 Il m'en voudra.
10:31 Et il risque de trouver un favori moins bête et plus dangereux.
10:35 C'est bien vu.
10:36 Sans doute.
10:38 J'avoue que je ne sais que vous dire.
10:41 Il existerait peut-être un moyen.
10:44 La reine pourrait se rendre assez solennellement chez son fils
10:47 et lui annoncer qu'elle résilie sa régence.
10:50 Comment vous ne les forcez pas?
10:52 S'il accepte ce que vous ne croyez pas,
10:54 nous trouverons bien le moyen de nous prémunir.
10:57 Au besoin, nous ferons enregistrer par le parlement
11:00 un constat d'inaptitude à gouverner.
11:02 S'il refuse, l'autorité de madame la régente et la vôtre,
11:06 monsieur le maréchal, s'en trouvera pour longtemps renforcée.
11:10 La manœuvre est hardie.
11:12 La hardiesse vous a toujours réussi, monsieur le maréchal.
11:16 Ça, un roi!
11:18 Que va-t-il faire, hein?
11:20 Que va-t-il faire maintenant qu'il a solennellement confirmé la régence
11:23 à notre excellente reine-mère?
11:25 Continuez de chasser au obrot avec l'huile.
11:28 L'huile, c'est même pas un obrot, c'est une buse.
11:31 Il y avait pourtant une belle carte à jouer.
11:34 Les temps d'après-temps sont à la prudence.
11:36 Oui, et la saleté, nous sommes les derniers à nous laver, savez-vous?
11:41 Oui, le retemps.
11:44 Les favoris l'emportaient toujours.
11:47 On ne pleurera jamais assez, Henri III et Henri IV.
11:50 Henri III, oui. Henri IV, il n'aurait jamais dû t'en parler.
11:54 Il n'aurait jamais dû tolérer dans l'entourage de la reine ce couillon de cochinille.
11:59 Il est bien usé, sur son désir.
12:02 Oui, c'est vrai.
12:04 Mais dans son sillage, il y a l'effet que de leçon.
12:07 Il ne fait pas grand-chose.
12:10 Il ne fait pas grand-chose.
12:14 Peut-être.
12:17 Mais il roule de grand dessin.
12:20 Il s'est sinué partout.
12:22 Il s'en forme tout.
12:24 Vous voulez me dire pourquoi il s'est rendu à la pestille,
12:28 ou à la descommande,
12:30 cette barboteuse des rues qu'on tient enfermée depuis ses divagations,
12:36 à propos du meurtre d'Henri IV?
12:38 C'est démoniaque.
12:40 C'est démoniaque.
12:43 Cette fille dit vrai.
12:48 Elle confirme ce que je présentais.
12:50 Ravaillac n'a point agi en isole.
12:53 Richard Hippernan a connu son projet.
12:57 Probable.
12:58 Mais ce qui est assuré, c'est la connivence de Cochinille.
13:02 Ce n'était pas son intérêt.
13:05 Si.
13:06 Le férox a menacé de l'exiler en Italie.
13:10 Sachant Ravaillac prêt à frapper,
13:13 il a flatté l'orgueil de la reine.
13:15 C'est lui l'aspirateur du sacre.
13:17 Bien sûr.
13:19 Assurant le pouvoir de la reine,
13:21 il travaillait à préparer le sien.
13:24 Et la reine?
13:26 Quoi, la reine?
13:28 Il nous dit que le crime s'est perpétré à son insu.
13:35 Le jour de la mort
13:40 Le jour de la mort
13:44 Le jour de la mort
14:12 Si mon père était là.
14:14 Vous, sire.
14:29 Reste couché. Tu prendrais froid.
14:37 Votre majesté veut-elle jouer aux cartes?
14:40 Sans eux, ma mère se conduirait en mer.
14:44 Elle me rendrait un peu de mon affection.
14:47 Je l'ai.
14:51 Le couillon, cette ronesse,
14:54 le bonhomme parmait et lui sent.
14:57 Oui, je sais, une fauve recherche toujours un appui,
15:03 mais est-il convenable de le trouver dans un ecclésiastique?
15:09 Au riz de ma mère, elle se l'est re-déchiée.
15:12 C'est vrai que le maréchal vous offense?
15:15 Me prend-tu pour un particulier?
15:17 Ce n'est pas moi qu'offense, c'est le royaume.
15:20 Je suis comptable devant Dieu d'une France
15:23 transformée en bordel par un évêque.
15:25 Mon cher seigneur, apaisez-vous.
15:28 Pour m'apaiser, il faudrait qu'il disparue, cette engeance.
15:33 Pour m'apaiser.
15:37 Quand les hommes qui ont trempé dans le meurtre de mon père
15:42 font la roue devant ma mère...
15:44 M. Delusson était point à Paris.
15:46 Oui, j'entends bien, mais...
15:48 Ils baptisent avec les asas.
15:51 Et puis...
15:54 Et puis...
15:56 Et puis, c'est en Tchouchini, son assolante présence,
16:01 aux côtés de maman.
16:03 Maman!
16:05 Que Dieu nous délivre.
16:12 Ou alors, il faudra nous délivrer tout seuls.
16:16 Prends-en bien soin.
16:18 C'est un présent du maréchal d'Ancre.
16:21 Je ne retombe point dans le songe horrible de la nuit passée.
16:28 Horrible, terrifiant.
16:32 Absurde.
16:34 Louis se dressait pour me condamner.
16:37 Non, je le connais, mon garçon.
16:40 Jamais, jamais, je vous prends à témoin.
16:45 Jamais il n'oserait entreprendre contre moi, n'est-ce pas?
16:48 Mon évêque, jamais il n'oserait.
16:53 Dans la mesure où votre majesté sera se séparer à temps de M. Conchini.
16:57 Quoi? C'est votre protecteur.
17:00 Il n'est plus de protecteur quand on a le devoir de veiller au bonheur et à la sécurité de la plus haute des protectrices.
17:06 M. Conchini est vomi.
17:09 On chuchote qu'il est coupable d'un meurtre puni de l'écartèlement.
17:13 Si votre majesté continue de l'épauler, d'aucuns voudront voir comme motif de cette attitude des intelligences plus anciennes.
17:20 Des intelligences?
17:23 Ou à tout le moins des silences.
17:28 Comment ça? Le maréchal a besoin d'être soutenu.
17:32 Un homme que l'on soutient est un homme qui tombe. C'est trop aventuré.
17:36 Pourquoi?
17:37 Parce que son cabinet a deux issues. Lorsque M. de Viteri entrera par une porte, Conchini sortira par l'autre.
17:43 Alors?
17:45 Alors il faut procéder dans la cour. Là, il sera facile de faire barrer toute possibilité de retraite sans qu'il s'en aperçoive.
17:51 Viteri, votre avis?
17:54 Le plan me paraît bon.
17:56 Souffrez que j'insiste sur le secret.
17:59 Quand bien même me faudrait-il mourir, qu'on ne tirerait point une parole de ma bouche?
18:05 Et s'il résiste? Il faudra le tuer.
18:08 Non!
18:10 Non? Alors, sire, préparez-vous à fuir. Vous ne pouvez risquer de le faire arrêter et d'essuyer un échec.
18:19 Sa mort seule vous sauvera. Vous, vos serviteurs et le royaume.
18:25 Et s'il résiste?
18:27 Le roi entend qu'on le tue.
18:30 Sire, j'exécuterai votre commandement.
18:39 Le maréchal d'encre sera dépêché demain dans la cour du Louvre par le capitaine des gardes.
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19:51 Qu'est-ce qui te déplaît?
19:55 Une cape de soie en cette saison?
19:58 J'ai bien le droit de devancer l'été, hein?
20:03 L'été.
20:14 En Italie, il doit être arrivé.
20:17 Caraïta.
20:19 Ah, j'oubliais. Le bouquet pour la reine mère.
20:27 Elle ne me le pardonnerait pas.
20:30 Monsieur des agents, nous jouons notre tête.
20:38 Nous possédons par conséquent une chance de la conserver.
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20:46 Il nous avait fait porter l'assurance de nous renseigner sur tout ce qui se passe au conseil.
20:53 Si le couillon était sur ses gardes, il nous aurait prévenu.
20:57 Avec lui, sait-on jamais.
21:10 Prenez garde de faire fermer la poterne dès que le couillon sera tassé.
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33:54 Evadé?
33:57 Ma mère, evadé?
34:00 Beau travail, messieurs.
34:03 Et personne ne s'est avisé qu'il fallait garder sérieusement le château de Blois.
34:08 Fallait y mettre des égards. On ne peut veiller sur la Reine-Mère comme sur un quelconque prisonnier.
34:12 Les égards n'empêchent pas la fermeté.
34:16 Sa Majesté a voulu recouvrir sa liberté.
34:18 Et elle est moins libre que jamais.
34:20 La voilà prisonnière des grands, de M. Despernaud, de son fils l'archevêque Lavalette.
34:25 Pour tous les turbulents du royaume, la mère du roi est un étendard.
34:28 Chaque heure qui passe voit brosser la révolte.
34:31 Alors?
34:35 Alors il faut frapper, vite et fort.
34:37 Nous haissons la rébellion.
34:40 Et nous aimons la bataille.
34:44 Mais pas contre notre mère.
34:46 Que veut-elle?
34:48 Recouvrir son gouvernement de Blois et faire retour au Conseil.
34:51 C'est impossible.
34:53 Votre avis, messieurs?
34:58 Je sais quelqu'un en Avignon qui méprise la coterie des grands et pourrait en détacher la Reine-Mère.
35:03 Non.
35:05 Autant M. Delusson.
35:07 Non. Qu'on le sache une fois pour toutes, nous n'enverrons jamais ce diable déguisé en homme de Dieu.
35:10 Jamais.
35:13 Non, jamais.
35:14 Il est scandaleux qu'un roi, qu'un fils exerce moins d'influence sur sa mère qu'un étranger.
35:20 Ne le jugez pas sur son action passé. Il a été mal employé.
35:24 Sa personne nous fait horreur.
35:26 Qu'importe sa personne.
35:28 Je vous dis qu'elle nous déplaît.
35:30 Qu'importe votre plaisir ou votre déplaisir.
35:32 Père Joseph.
35:34 Ce qui compte c'est le bien public.
35:36 Et Delusson seul peut éviter la guerre.
35:41 Votre Majesté doit accepter ce sacrifice.
35:43 Ce sacrifice.
35:46 Alors, sachez Père Joseph, qu'il n'y a pas de montagne que je n'escaladerais.
35:56 Pas de coeur, à commencer par le mien, que je ne broierais lorsqu'est en jeu le bien public.
36:02 Vous êtes un peu magicien Père Joseph.
36:08 Non, je ne suis qu'un serviteur de Dieu auquel la Providence et le Roi m'accordent la faveur de connaître les secrets de la politique.
36:15 Faites savoir à Delusson qu'il peut regagner la France.
36:20 Et reprendre sa charge d'aumônier auprès de ma mère.
36:24 Avance, mon gars.
36:36 - Votre bénisse. - Merci, mon bon.
36:38 Monsieur le Cardinal de la Vallette, nous avions dit pour le meilleur et pour le pire.
36:42 Et c'est le pire.
36:44 - Pauvre Rennes. - Pauvre France.
36:47 Merci, mon bon débrané.
37:00 - La peine ? - Oh oui.
37:02 - Ah, frotté. - Aïe.
37:10 - Ça fait mal ? - Pardon ?
37:13 - La défaite. - Tout le monde peut se tromper.
37:16 Pas vous.
37:18 Vous avez méconnu le Roi. J'ai respecté son principe.
37:22 Vous n'avez fait fils à personne.
37:25 Pouvons-nous imaginer que dans la bataille, il se montrerait un autre homme ?
37:27 Lorsqu'on ne passe pas d'imagination, il ne faut pas se mêler du gouvernement des autres.
37:31 Nous n'avons pas pris l'initiative du combat.
37:33 On nous accordera que nous sommes demeurés sur la défensive.
37:36 Pourquoi, je vous prie ?
37:38 Pour faire retomber sur l'huile l'impopularité de la guerre.
37:42 Vous avez manqué votre coup parce que la guerre a été trop courte pour que ses inconvénients rajahissent.
37:48 Vous allez frapper.
37:50 Vous allez faire la guerre.
37:53 Dans les favoris.
37:54 Vous aurez pu tenir plus longtemps campagne.
37:58 Nous étions insuffisamment unis.
38:00 Et puis j'en conviens, ceux qui combattent une puissance légitime sont à demi défaits.
38:05 Ils croient voir les bourreaux dans le temps même qu'ils affrontent leurs souverains.
38:08 Cela rend la partie inégale.
38:10 Vous philosophez. Il faut se tirer de l'arbre.
38:13 L'huile a besoin de nous.
38:17 Cette victoire n'est pas son œuvre mais celle du Roi.
38:22 Il a peur de la vieille ville qui a peur de Dajan qui a peur de la Reine.
38:25 Il dit toujours la Reine pour la Reine-mère.
38:28 Elle est si peu mère et tellement Reine.
38:31 C'est avec l'huile qu'il faut trouver un accommodement.
38:36 Ce ne sera pas quand on l'ouvre mais si vous voulez vous restaurer.
38:45 Il fait des miracles.
38:47 Quand les évêques n'en font plus ou bien que les serviteurs agissent.
38:51 Ne te moque pas, débourné.
38:53 Nous aurons bientôt retrouvé le chemin du Louvre.
38:55 Vous allez un peu vite en besogne.
38:57 Le Roi vous aime.
38:59 Je saurais m'en faire aimer.
39:01 Et comment ?
39:03 Rembrandt est dispensable.
39:05 En calmant les humeurs de la Reine-mère, en évitant les querelles entre elle et le Roi.
39:10 Avec l'huile, je ferai toute la petite besogne.
39:14 Il en sortira un honnête traité de père entre la mère et le fils.
39:20 Ce traité apparaît si nécessaire qu'il sera payé par deux chapeaux.
39:23 Deux chapeaux ?
39:25 N'est-ce pas ce que portent les cardinaux ?
39:28 La pourpre ira bien, Monsieur de la Balette.
39:31 Et à moi-même.
39:33 Elle remplacera votre autorité ecclésiastique et m'assurera plus de prestige dans les camps.
39:38 C'est à ne pas se croire éveillé.
39:40 Vous êtes rebelle, rossé, misérable et vous vous voyez au fête des honneurs.
39:46 Vous nous reprochiez de manquer d'imagination tout à l'heure.
39:49 Et vous-même, mon ami, vous en manquez ?
39:51 Tout de même.
39:53 Ce n'est pas pour l'honneur que nous allons monter notre affaire.
39:56 C'est pour servir enfin à la place marquée par la Providence.
40:00 Je n'entends plus rien.
40:03 Vous m'entendez parfaitement.
40:05 Ce qui compte, c'est l'huile.
40:08 Vous l'avez dit.
40:10 Ce qui compte, c'est de se le concilier avant de l'abattre.
40:14 De l'abattre ?
40:17 De le mettre hors du jeu.
40:19 L'ambition le dévore, il rêve d'une grande victoire.
40:23 Nous allons lui suggérer une bonne guerre.
40:27 Contre qui ?
40:29 Contre les protestants.
40:30 Noble entreprise.
40:31 Sûrement, mais très prématurée.
40:34 L'huile n'en a ni la capacité ni les moyens.
40:37 Mettons-le dans la bataille et il s'y perdra.
40:42 Vous en voulez tant à l'huile ?
40:47 Je ne veux que la place qui l'occupe.
40:50 Roland !
41:05 Carré !
41:11 Tant pis, c'est moi qui béris le flacon.
41:14 On a bien de la fainéantise.
41:16 Monseigneur, on le traîne depuis la guise du siège.
41:19 On est si fatigués.
41:20 Tu en auras pour ta fatigue.
41:22 Le M. de Luine était votre maître.
41:27 Fais-le convoyer avec égard afin qu'il soit enterré dans son piètre.
41:31 Je vous en prie.
41:32 Il avait cessé de plaire au roi.
41:50 Il n'était pas de taille à dominer les réformés.
41:52 Échoué devant Montauban.
41:55 Quelle misère.
41:56 Si au moins il était tombé au rempart,
41:59 il ne pouvait pas m'aider.
42:01 Mais mourir sottement de la fièvre pourpre,
42:04 triste pavane pour inconnétable.
42:06 Mon fils, comme il vous a plu de rendre à votre mère sa place au conseil,
42:26 de retenir de sa sainteté Grégoire XV pour mon aumônier et conseiller
42:32 la dignité cardinalis.
42:36 Votre... votre mère.
42:40 Mon aumônier et conseiller...
42:43 À votre place, j'éviterai, conseiller.
42:46 Pourquoi ?
42:49 Parce que votre majesté, elle, n'a à recevoir de conseil de personne.
42:53 Ce n'est point le cas de mon fils.
42:55 Il est triste de songer qu'il ne veut aux affaires que des gens sans qualité.
42:58 Allons, patience, mon évêque, patience.
43:01 Le roi me déteste.
43:03 Vitry lui-même, qui n'est que la voix du monarque, m'a outragé.
43:06 Quelle importance.
43:08 Il est une phrase du pater que je prononce toujours difficilement.
43:12 La devine, pardonnez-nous nos offenses,
43:14 comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.
43:16 Et je ne pardonnerai pas à l'huîne de m'avoir trompé dans l'affaire du chapeau.
43:21 Il l'a fait donner à monsieur de la Vallette et c'était justice,
43:24 mais pas à moi et ce fut scandaleux.
43:26 À quoi donc a servi la paix d'Angers ?
43:30 Le trépas de monsieur de l'huîne ?
43:32 La semi-discrase de Dajan ?
43:34 Si sa majesté s'en remet pour gouverner la vieille ville ?
43:37 Qui ne vous craint pas, car un évêque sait peu de choses.
43:42 Sa siège emboutable au conseil, mais il n'en va pas de même
43:46 pour un cardinal.
43:49 Alors je vous prie de me laisser terminer cette lettre.
43:53 Je pense que cette formule recevra votre entière satisfaction,
43:56 si ce n'est votre totale approbation.
43:58 Vous attacherez à cette promotion le plus grand prix.
44:04 Elle constitue en effet une réparation
44:08 à l'égard d'un prélat
44:13 à qui nous devons le retour à la parfaite harmonie dans nos relations.
44:22 Je pense que tourné de la sorte,
44:29 il comprendra que s'il te refuse le chapeau,
44:33 je pourrais lui remonter une belle intrigue
44:36 dans le goût de Florence, mon futur cardinal.
44:40 Votre majesté ne sera donc jamais sale.
44:44 Alors, crois-tu donc auprès de toi ?
44:49 On n'a jamais envie d'être sages.
44:53 Ouvrez, par grâce !
45:02 C'est d'importance !
45:03 On vient, on vient !
45:05 Il me faut voir M. Tusson tout de suite.
45:11 Jamais à ta rigueur !
45:12 Vous casserez son bâton sur le dos, si je manquais ma visite.
45:15 Paris 6, Monseigneur.
45:24 De nouveau, cette honneur nocturne ?
45:31 Cette honneur nocturne ?
45:33 Eh bien !
45:35 Votre imminence est cardinale.
45:40 Vous avez dit ?
45:42 Vous avez dit ?
45:45 Votre imminence est cardinale.
45:49 N'est-ce pas là quelques faux bruits ?
45:51 Cardinal ! Cardinal ! Nous voici, cardinal !
45:54 Drôle de... Tu es laquais d'un cardinal !
45:57 Si on t'avait prédit cela un jour !
45:59 C'est signé !
46:00 Signé, contre-signé, proclamé.
46:03 Le roi le sait déjà, c'est pourquoi j'ai couru jusqu'à votre imminence.
46:06 Vraiment ?
46:07 Le roi a même ajouté, il ne pourra plus s'accommoder de son siège,
46:10 car il est déjà mort.
46:12 M. de Lusson reprend donc son nom de Richelieu.
46:15 Cardinal de Richelieu.
46:17 Mon Dieu, ma mère !
46:19 Le cheval a gagné !
46:21 Le cheval a gagné ! Le cheval a gagné !
46:24 Il ira vêtu de pourpre par les monts et par les plaines,
46:27 il galopera partout d'où sonnent les trompettes,
46:29 partout d'où l'appelleront les combats,
46:31 et traversera le château des palais,
46:33 sans cavalier, portant sa propre goudroie.
46:36 Le cheval rouge !
46:40 Je prierai Dieu, M. de Maréchal, pour que la Providence
46:43 continue de combler le porteur d'une telle nouvelle.
46:46 Veuillez me jurer,
46:48 il va de votre tête, que vous ne révélerez point la chaleur,
46:51 peut-être un rien surprenant,
46:53 qui me saisit au moment de mon élévation.
46:56 Je le jure à votre imminence,
46:58 et me recommande à sa mensuitude.
47:01 C'est bien.
47:02 Allez, monsieur.
47:04 Et ne vous inquiétez plus de notre divergence.
47:08 Aujourd'hui oubliée.
47:10 En somme, monsieur de la Vieuve-Ile,
47:20 nous n'avons les moyens de rien.
47:22 Il faut reconnaître que la situation demeure indéplorable.
47:25 Pourtant, votre Majesté est témoin de tous nos efforts.
47:29 Bien.
47:31 Messieurs, la séance est levée.
47:34 La séance est levée.
47:36 Monsieur de la Vieuve-Ile,
47:42 est-ce qu'il ne serait pas de votre intérêt
47:44 de faire accéder vous-même, monsieur le Cardinal de Richelieu, aux affaires?
47:48 Mais, madame votre Majesté, c'est bien que j'ai proposé à son imminence
47:51 la direction d'un conseil des dépêches chargé des affaires étrangères.
47:55 Comment ça, d'un conseil des dépêches?
47:57 Il a refusé.
47:58 Il a bien fait.
48:00 La place de cet homme de génie est ici, monsieur.
48:03 Il mérite de siéger au conseil d'en haut.
48:06 Je vous ordonne de le demander au roi,
48:09 en mon nom et au vôtre.
48:11 Madame,
48:13 on vous voulait une chose qui causera infailliblement ma ruine.
48:17 Et je ne sais si votre Majesté ne se repentira pour un jour
48:20 d'avoir tant avancé cet homme.
48:22 Elle ne le connaît pas bien encore.
48:30 Ne vous en prie pas si fort. Chacun connaît le rire de votre Majesté.
48:34 On ne s'amuse pas en rope en oeuvre, c'est trop plaisant.
48:40 J'aurais jamais osé imaginer qu'à la parade
48:43 on puisse traîner aussi bas un ministre de mon fils, la vieux ville,
48:47 qui se fait traiter comme un putassier.
48:50 Remarquez, un putassier qu'il est.
48:53 Oh, ça m'a coûté cher
48:57 de payer tout ce que Paris comporte comme faiseur de chansons.
49:01 Mais j'en ai pour mon argent.
49:04 Tête sans cervelle, Anne Binté,
49:07 Judas de Cabaret,
49:10 et puis peut-être ce que je trouve le plus bel argument,
49:13 il rend son maître totalement ridicule.
49:16 L'heure de la dernière chasse est venue.
49:20 Le cardinal de la Vallette et le bon père Joseph et la cour et la ville,
49:23 chacun chante la romance de celui qui doit partir et de celui qui doit venir.
49:26 J'ai investi le roi de toutes parts.
49:29 Et pourtant il a fait guérir le vieux Sully.
49:32 Mais je lui ai représenté que c'était un pas en arrière,
49:35 qu'il n'était plus de force.
49:37 D'ailleurs, il ne m'avait pas trop desservie auprès du roi Henri.
49:40 Depuis le feu roi,
49:45 que dis-je, depuis Henri III, je ne t'avais pas vu si boudicot.
49:48 La majesté l'a superbement servi.
49:51 Quelle élégance et quel courage.
49:54 Je me fais, s'il vous plaît, votre souper.
49:57 Le bonsoir.
49:59 Quelle époque.
50:04 Non.
50:09 Nous ne saurons nous y résoudre après tout ce qu'il a fait contre nous.
50:13 Monsieur de Sully, lui, il rendrait confiance à nos sujets.
50:20 Pas pour longtemps, c'est vrai.
50:23 Il ne parle plus que de labourage et de pastourage.
50:26 Richelieu.
50:31 Chacun réclame du nouveau, mais qu'y a-t-il de nouveau, lui ?
50:35 Sully était ministre voici huit ans.
50:42 Mon père savait distinguer les bons serviteurs.
50:45 Tout en Richelieu nous révolte.
50:49 Son excessive souplesse,
50:52 son impudique arrogance.
50:54 Assurément, il est habile.
50:56 Savant.
50:58 Mais ce grand prêla est un mauvais prêtre.
51:01 Pourquoi nous enfermer dans un dilemme ?
51:05 On peut gouverner seul.
51:09 Allons-nous.
51:15 À la fois contre notre mère, les grands, les réformés.
51:20 Dieu soit loué, quelle heureuse surprise.
51:23 Une femme doit partager les soucis de son mari.
51:30 Vous en éprouveriez moins si vous étiez plus souvent près de moi.
51:34 Une question nous obsède et nous aimerions...
51:38 Vous aimeriez ?
51:40 Moi, j'aimerais que nous nous aimions.
51:42 Écoutez-moi.
51:44 Que la question soit remise à demain.
51:47 Que la question soit remise à demain.
51:50 Il y a des questions qu'on ne saurait remettre.
52:00 Le sacrement des rois.
52:04 Le sacrement des rois.
52:07 Le sacrement des rois.
52:10 Nous avons reçu le sacrement des rois.
52:14 Mais il n'est point l'épaule humaine assez robuste pour supporter un tel fardeau.
52:18 Mais c'est les choses en état.
52:22 Le royaume est malade.
52:25 Il faut que nous nous en souviens.
52:28 Nous avons reçu le sacrement des rois.
52:31 Mais il n'est point l'épaule humaine assez robuste pour supporter un tel fardeau.
52:35 Le royaume est malade.
52:37 Dieu ne nous pardonnerait pas de nous dérober.
52:40 Monsieur de la Vieuve-Ile nous a quittés, messieurs.
52:52 Je demande à monsieur le cardinal de mettre ordre à nos affaires.
52:56 Bien des erreurs ont été commises depuis monsieur de Luyne.
53:02 Et par ceux qui l'ont voulu continuer.
53:05 L'état abaissé.
53:07 Les gens de la prétendue religion réformée en révolte.
53:10 Les deniers du royaume mal acquis et mal dépensés.
53:13 Les frontières mal défendues.
53:15 Les alliances incertaines.
53:17 Sire, il vous faut gouverner de telle sorte que tout le monde reconnaisse que votre majesté pense elle-même à ses affaires.
53:24 Assurément. Et désormais, je verrai avec plaisir mes affaires.
53:28 Puisqu'elles seront conduites avec ordre.
53:32 La règle sera telle aujourd'hui qu'on connaîtra justement le bon ordre.
53:36 Et les avantages qui en résultent.
53:38 C'est bien.
53:40 Alors, au travail, monsieur le cardinal.
53:44 Quand il plaira à votre majesté.
53:46 Mais pas sans lui avoir dit que ce jour sera pour moi d'éternelle mémoire.
53:52 (Les enfants s'éloignent.)
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