DB - 05-10-2024
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00:30...
00:57Vous permettez ?
00:59Je vous en prie.
01:05On revient toujours sur les hauts lieux de sa jeunesse.
01:08Ce n'est pas moins utile que divertissant.
01:10Vous arrivez d'où, Père Joseph ?
01:12D'Italie et des Allemagnes, de France.
01:14Je n'ai cessé de prêcher, de fonder des congrégations.
01:17Non.
01:18Mais vous, enfin.
01:20Vous voici bien en cours, Monsieur le Secrétaire d'Etat.
01:24La porte du conseil m'était barrée par un lit.
01:26Et vous avez sauté dedans.
01:28Vous risquez de me damner.
01:30Ce n'est pas interdit à un évêque de faire un petit tour en enfer,
01:33à la condition de donner ses administrés au ciel.
01:36Je suis là, déplacé par les alcools.
01:39Il en va de votre intimité avec la Reine-Mère,
01:42comme de vos visites à cette académie.
01:45Vous joignez l'utile au divertissant.
01:48Vous me jugez mal.
01:49Je ne suis pas votre juge.
01:51Je suis content d'apprécier votre action.
01:54Je dois vous rappeler que le conseiller de la Reine-Mère,
01:56je l'ai engagé à profiter de vous hier et de votre personne.
01:59Vraiment?
02:02Vraiment.
02:05Pour servir excellemment le roi et la chrétienté,
02:07continuez d'emprunter toutes les routes qui se présentent,
02:09même si elles peuvent paraître fangeuses au commun.
02:22Si tu aimes l'évêque, laisse-le jouer.
02:25Un jour, Leonora t'entendra et comme tu contrefais ma voix,
02:28j'aurai droit à des transports de jalousie.
02:31Des transports de jalousie? Pourquoi?
02:34Parce que Leonora continue de vous vouloir du bien
02:36et qu'elle n'est pas un partageuse.
02:39Pourquoi le maréchal d'encre, son époux...
02:41Continue? Ce n'est pas la même chose.
02:44Tout prouve qu'elle n'y tient plus aujourd'hui.
02:46Elle n'y tient plus du tout.
02:48Quoi qu'il en soit, nul n'a le droit de se montrer jaloux
02:51quand votre majesté a dénié jeter les yeux sur le plus humble de ses sujets.
02:58Et sur le plus ailé de ses ministres, mon évêque.
03:04Vous m'avez demandé, monsieur le barin, d'examiner les affaires d'Espagne.
03:07Il n'y a point d'affaires d'Espagne.
03:10Toléasbo, qui règne sur Madrid, les Pays-Bas,
03:13ou l'empire germanique, sont nos amis.
03:16Je n'en disconviens pas.
03:19Qui oserait contre moi en discontenir?
03:22Au décart de l'évêque, nous avons assez de turbulents comme ça dans le royaume,
03:25toujours occupés de se tailler des fiefs
03:28ou de prendre le pouvoir champ de notre régente
03:31pour faire de l'imbroglio avec nos voisins.
03:35J'aime mieux voir l'ambassadeur d'Espagne siégé ici, au conseil.
03:39Ce qui lui arrive souvent que de combattre sur deux fronts,
03:42à l'intérieur et hors nos frontières.
03:45Comme l'expose incomparablement, monsieur le maréchal,
03:48l'amitié des puissances catholiques nous est d'autant plus précieuse
03:51que l'Empereur peut empêcher ses vassaux protestants
03:54d'encourager de leur denier les seigneurs
03:57qui chez nous tendent de faire revivre l'anarchie.
04:00Écrivez,
04:03si les rebelles ne peuvent être ramenés à leur devoir
04:06par aucune considération,
04:09Sa Majesté, touchée des sentiments d'un vrai père,
04:13se voit contrainte
04:16quoi qu'à regret
04:19de chassier les perturbateurs de son état.
04:22Le texte me paraît un peu rude.
04:27Votre Majesté souhaiterait une modification.
04:30Je pense...
04:32Je pense, moi, qu'il est temps pour vous, mon fils.
04:35Si j'ai appris que vous étiez embarrassé,
04:38vous avez des dettes, ça n'est pas grave.
04:41C'est même charmant à votre âge.
04:44Je suis heureux de les payer sur ma cassette personnelle.
04:51Widrigue.
04:55Monsieur le capitaine des gardes, ne touchez pas à ce sac.
04:58On doit, mon fils, accepter ce qui est donné de bon cœur.
05:01Merci, mais je n'ai besoin de rien.
05:06En voilà assez, mon fils, ça suffit.
05:08Vous feriez mieux d'aller tirer les petits oiseaux.
05:11Allez, allez, monsieur.
05:13Les travaux du conseil ne sont pas de votre âge.
05:20Il est vrai que nous en avons terminé.
05:37Le roi, qu'on le sache,
05:40se met en état de ranger à la raison
05:43ceux qui s'en sont éloignés.
05:48Lusson, vous entendez que sa majesté,
05:51de sa personne, fasse pied à se révolter?
05:54Pendant ce temps-là, il ne vous importunerait pas au conseil.
05:57Vous perdez la raison, ce serait pire.
06:01Nous emmenons le roi aux armées.
06:03Il désertera le camp,
06:05rejoindra quelques gentils hommes de sa préférence
06:08et marchera contre nous.
06:10Parlez tant que vous voudrez, au nom du roi, c'est le jeu.
06:13Mais ne l'utilisez point de sa personne,
06:15celle-ci pourrait nous trahir.
06:17Sa majesté est bien jeune.
06:19Il y a du vrai dans ce que dit M. de Maréchal.
06:21Apprenez-vous le commis aux finances.
06:24Il n'y a jamais que du vrai dans tout ce que je dis.
06:28Il nous faut rendre grâce à votre haute prééminence.
06:31Une fois encore, elle vient de montrer l'étendue de sa sagesse.
06:34Nous agirons au nom du roi.
06:36Mais nous nous garderons bien de produire cet adolescent débile.
06:52Elle ne plaît pas à votre majesté ?
06:55Moi qui espérais tant lui faire plaisir.
06:57Je l'appellerai ma grosse vitrée.
07:02M. de Luyne, vous qui détenez le secret d'amuser le roi.
07:06L'amuser, je dirais plutôt le distraire.
07:09Mon cher Sire, vous plairait-il que je commande les équipages pour une chasse cet après-midi ?
07:13Chasse, oui.
07:15À tir ou à cour ?
07:17À cour.
07:24Quand on galope, on oublie.
07:30Le roi dévore l'appelant essuyé en plein concert.
07:33Je m'en vois le consoler.
07:35Ce serait plutôt le rôle de la jeune main.
07:37Depuis deux ans qu'ils sont mariés, s'est-il jamais intéressé à elle ?
07:41Vos intentions ?
07:43Mes intentions ? Mais...
07:45Les ennuyer notre maître.
07:47Et amener si possible la reine-mère et le comte Chigny à lui témoigner plus de considération.
07:52Mais vous n'avez aucune prise sur la régente et ses ministres.
07:55Je ne demande qu'à mériter leur amitié.
07:57En détournant le roi de se rendre au conseil.
07:59Je m'y emploierai si vous pensez que c'est la bonne voie.
08:02C'est la plus mauvaise.
08:05On ne peut être à la fois l'ami du souverain et celui du comte Chigny.
08:09Je le voudrais.
08:12Ne confondons pas vouloir et pouvoir.
08:15Si vous conseillez à Louis XIII de se désintéresser des affaires, vous perdrez sa confiance.
08:22Si vous ne le faites pas, vous serez démis de votre charge de grand fauconnier par le maréchal.
08:27Et renvoyé dans votre province.
08:29Sinon, en Bastille.
08:32Alors, que faire ?
08:36Prendre un parti.
08:39Lequel ?
08:42J'ai pris le mien.
08:44Peut-on savoir ?
08:46Celui du roi.
08:50Peut-être un peu moins en arrière.
08:52Non, vraiment, vous croyez mon évêque.
08:54Eh, monsieur Delusson, on n'a pas tort.
08:57J'ai, madame, le bonheur de vous servir.
08:59Mais j'ai lieu de m'inquiéter de mon maître.
09:02Vous avez un maître, maintenant ?
09:04Mais oui, celui au nom de qui tout se fait et se signe.
09:07Le roi.
09:08Le roi.
09:09Le roi.
09:10Le maréchal d'encre est donc devenu fou ?
09:12Le roi.
09:13Ah, c'est encore...
09:14Il pouvait s'agir de mon fils Gaston.
09:16Lui, il promet tant depuis des années.
09:18Mais Louis, mon pauvre Louis.
09:20Oh non, la foutue bête.
09:23Je ne dis pas que sa majesté se montre très précoce.
09:27Mais nous devons compter avec lui.
09:29Je vous en prie, c'est tellement saud.
09:32Pour un homme venu d'Italie ?
09:35Tu pourrais au moins dire un gentilhomme.
09:38Un gentilhomme qui se travestissait en coquette...
09:40avant de faire le croupier de taverne.
09:42Ça vaut mieux que d'être la fille d'un menuisier.
09:44Mon père était noble.
09:45Basta.
09:48Cela ne mérite pas d'être entendu.
09:51L'évocation de nos malheurs d'autrefois...
09:53rehausserait, s'il en était besoin...
09:55notre reconnaissance pour les bienfaits de notre reine.
09:58Oh, je le sais.
09:59Si j'ai parlé du roi, c'est qu'il m'inquiète.
10:03C'est ce Luine, le capitaine des oiseaux...
10:05qui doit le conseiller.
10:07Luine ?
10:09Ce petit fils d'un moine n'a vraiment rien à espérer.
10:12Tout au plus admirer le compagnon de jeu de mon pauvre fils.
10:16Je ne suis pas tranquille.
10:17Eh bien, mettez-le à la Bastille.
10:19Le roi en prendrait de l'ombrage.
10:21Oh, quelle importance.
10:22Le roi n'est rien.
10:24Il m'en voudra.
10:26Et il risque de trouver un favori...
10:28moins bête et...
10:29plus dangereux.
10:30C'est bien vu.
10:31Sans doute.
10:33J'avoue que je ne sais que vous dire.
10:36Il existerait peut-être un moyen.
10:39La reine pourrait se rendre assez solennellement chez son fils...
10:42et lui annoncer qu'elle résilie sa régence.
10:45Comment vous n'y pensez pas ?
10:47S'il accepte ce que je ne crois pas...
10:49nous trouverons bien le moyen de nous prémunir.
10:52Au besoin, nous ferons enregistrer par le parlement...
10:54un constat d'inaptitude à gouverner.
10:56S'il refuse...
10:58l'autorité de madame la régente...
10:59et la vôtre, monsieur le maréchal...
11:01s'en trouvera pour longtemps renforcée.
11:04La manœuvre est hardie.
11:06La hardiesse vous a toujours réussi, monsieur le maréchal.
11:10Sans un roi...
11:12que va-t-il faire ?
11:13Hein ?
11:14Que va-t-il faire maintenant qu'il a solennellement confirmé la régence...
11:16à notre excellente reine-mère ?
11:19Continuer de chasser au obrot avec l'huile.
11:22L'huile, c'est même pas un obrot, c'est une buse.
11:25Il y avait pourtant une belle carte à jouer.
11:28Les temps d'après-temps sont à la prudence.
11:30Oui, et à la saleté.
11:32Nous serons les derniers à nous laver, savez-vous ?
11:36Oui, l'heureux temps...
11:38où les favoris l'emportaient toujours.
11:41On ne pleurera jamais assez en vitrine.
11:44On ne pleurera jamais assez en vitrine.
11:46Et Henri IV... Henri III, vous voyez ?
11:48Henri IV n'aurait jamais dû tolérer dans l'entourage de la reine...
11:52ce couillon de code chimie.
11:55Il est bien usé...
11:57sur son dessin.
11:58Oui, c'est vrai.
11:59Mais dans son sillage, il y a l'effet de leçon.
12:03Il ne fait pas grand-chose.
12:07Il ne fait pas grand-chose.
12:10Peut-être.
12:12Mais il roule le grand dessin.
12:15Il s'insinue partout.
12:17Il s'en fend de tout.
12:19Voulez-vous me dire pourquoi...
12:21il s'est rendu à la Bastille ?
12:23Ou à la Descomande ?
12:25Cette barboteuse des rues qu'on tient enfermée...
12:28depuis ses divagations...
12:31à propos du meurtre d'Henri IV ?
12:34C'est démoniaque.
12:36C'est démoniaque.
12:41Cette fille dit vrai.
12:42Elle confirme ce que je présentais.
12:45Ravaillac n'a point agi à l'isoler.
12:49Jésus des Pernods a connu son projet.
12:51Probablement.
12:53Et ce qui est assuré, c'est la connivence de Cantigny.
12:58Ce n'était pas son intérêt.
12:59Si.
13:01Le Feu Roy menaçait de l'exiler en Italie.
13:05Sachant Ravaillac prêt à frapper...
13:07il a flatté l'orgueil de la reine.
13:09C'est lui l'aspirateur du sacre.
13:11Bien sûr.
13:13Assurant le pouvoir de la reine,
13:15il travaillait à préparer le sien.
13:18Et la reine...
13:20Quoi, la reine?
13:22Il vous dit que le crime...
13:24s'est perpétré à son insu.
13:39Si mon père était là...
14:07Si mon père était là.
14:23Vous, Sire.
14:29Reste couché. Tu prendrais froid.
14:32Votre Majesté veut-elle jouer aux cartes ?
14:35Sans eux, ma mère se conduira en mer.
14:39Elle me rendrait un peu de mon affection.
14:44Je l'ai.
14:47Le couillon s'est trombé.
14:49Le bonhomme parvait et lui chante.
14:54Oui, je sais.
14:55Une femme recherche toujours un appui.
14:58Mais est-il convenable de le trouver dans un ecclésiastique ?
15:05Au riz de ma mère, le sourire est déchiré.
15:08C'est vrai que le maréchal vous offense ?
15:11Vous me prenez pour un particulier.
15:13Ce n'est pas moi qu'offense, c'est le royaume.
15:16Je suis comptable devant Dieu d'une France transformée en bordel par un évêque.
15:21Mon cher Seigneur, apaisez-vous.
15:24Pour m'apaiser, il faudrait qu'il disparaisse cet engin.
15:30Pour m'apaiser...
15:33Quand les hommes qui ont trompé dans le meurtre de mon père
15:38font la rue devant ma mère...
15:40M. Delusson était à Paris.
15:42Oui, j'entends bien, mais...
15:45Ils pactisent avec les assassins.
15:49Et puis...
15:51Et puis...
15:54Et puis c'est un Tchoukouchini.
15:56Son insolente présence aux côtés de maman.
16:03Que Dieu nous délivre.
16:06Ou alors...
16:08Il faudrait nous délivrer tout seuls.
16:11Prends-en bien soin.
16:12C'est un présent du maréchal d'Ancre.
16:19Je ne retombe point dans le songe horrible de la nuit passée.
16:23Horrible, terrifiant.
16:27Absurde.
16:29Louis se dressait pour me condamner.
16:33Non, je connais mon garçon.
16:37Jamais, jamais, je vous prends à témoin.
16:40Jamais il n'oserait entreprendre contre moi, n'est-ce pas ?
16:46Mon évêque, jamais il n'oserait.
16:48Dans la mesure où votre majesté sera se séparer à temps de M. Conchini.
16:52Quoi ?
16:54C'est votre protecteur.
16:55Il n'est plus de protecteur quand on a le devoir de veiller au bonheur
16:58et à la sécurité de la plus haute des protectrices.
17:02M. Conchini est vomi.
17:04On chuchote qu'il est coupable d'un meurtre puni de l'écartèlement.
17:09Si votre majesté continue de l'épauler,
17:11d'aucuns voudront voir comme motif de cette attitude des intelligences plus anciennes.
17:17Des intelligences ?
17:19Ou à tout le moins des silences.
17:24Comment ça ?
17:26Le maréchal a besoin d'être soutenu.
17:28Un homme que l'on soutient est un homme qui tombe.
17:30C'est trop aventuré.
17:31Pourquoi ?
17:32Parce que son cabinet a deux issues.
17:34Lorsque M. de Vitry entrera par une porte, Conchini sortira par l'autre.
17:38Alors ?
17:40Alors, il faut procéder dans la cour.
17:42Là, il sera facile de faire barrer toute possibilité de retraite sans qu'il s'en aperçoive.
17:47Vitry, votre avis ?
17:50Le plan me paraît bon.
17:51Souffrez que j'insiste sur le secret.
17:54Quand bien même me faudrait-il mourir, qu'on ne tirerait pas une parole de ma bouche ?
17:59Et s'il résiste ?
18:01Il faudra le tuer.
18:02Non !
18:06Non ?
18:07Alors, sire, préparez-vous à fuir.
18:10Vous ne pouvez risquer de le faire arrêter et d'essuyer un échec.
18:13Sa mort seule vous sauvera.
18:15Vous, vos serviteurs et le royaume.
18:18Et s'il résiste ?
18:21Le roi entend qu'on le tue.
18:28Sire, j'exécuterai votre commandement.
18:47Le maréchal d'encre sera dépêché demain dans la cour du Louvre par le capitaine des gardes.
19:48Qu'est-ce qui te déplaît ?
19:51Une cape de soie en cette saison ?
19:55J'ai bien le droit de devancer l'été, hein ?
20:06L'été...
20:10En Italie, il doit être arrivé...
20:13Cara Italia...
20:18Ah, j'ai oublié.
20:19Le bouquet pour la reine mère.
20:22Elle ne me le pardonnerait pas.
20:30Monsieur des agents, nous jouons notre tête.
20:33Nous possédons par conséquent une chance de la conserver.
20:48Il nous avait fait porter l'assurance de nous renseigner sur tout ce qui se passe au conseil.
20:52Si le couillon était sur ses gardes, il nous aurait prévenus.
20:55Avec lui, sait-on jamais.
21:09Prenez garde de faire fermer la poterne dès que le couillon sera tassé.
21:17Merci.
21:38Laissez-moi en compte. C'est pas comme des rats autour d'un fromage.
21:41Oui, oui, chacun son temps.
21:44Allons, Cotia. Laissez-moi lire.
21:47Merci.
22:18Pour dissiper tous les soupçons, on a bien fait savoir qu'on partait pour la chasse ?
22:22Oui, si.
22:23Mais...
22:24Mais comme le gibier n'arrive pas, il faut attendre.
22:27On va s'étonner.
22:29On verra plus étonné.
22:47Allons, Cotia.
22:48Allez-y.
23:17Au nom du roi, je vous arrête.
23:48Ils résistent.
23:49Alors, il va marcher contre nous.
23:52Tant mieux.
23:55Je ferai justice moi-même.
24:03Que se passe-t-il ?
24:04Le maréchal d'Ancre a été tué.
24:06Qui a fait le coup ?
24:07Moi, par ordre du roi.
24:10J'ai régné pendant sept années.
24:14Je n'attends plus maintenant qu'une couronne au ciel.
24:19Tout de même, il faut que le roi me soit devenu...
24:23...méchamment contraire.
24:28Qu'est-ce qu'il aurait pu dire ?
24:32Qu'elle m'enfermait.
24:34Qu'est-ce qu'il aurait pu dire ?
24:38Que l'enfant si calme.
24:46Poverina des mets !
24:54La pauvre Reine.
24:56Elle ne peut pas me recevoir pour que nous nous confions ensemble.
25:05Ils ont tué mon congé.
25:18Levez-vous, madame.
25:21Me lever ?
25:23Vous ne voyez pas que je suis à l'agonie ?
25:26Vous ne voudriez pas que nous y mettions plus que de l'invitation ?
25:34On n'ose rien.
25:35Allez.
25:37On n'aurait jamais porté une encre aussi légère.
25:39Pas étonnante de navire échaviré.
25:41Tiens.
25:44Des choses sérieuses, maintenant. Des trésors.
25:47Quels trésors ?
25:48Ceux-ci ressemblent fort à des bijoux de la couronne.
25:53Que me voulez-vous ?
25:55On a tué mon mari.
25:57N'est-ce pas assez pour vous contenter ?
26:00Qu'on me permette de me retirer hors du royaume.
26:03Que nous vaut ce brahiman ?
26:05Des prédictions.
26:06Et concernant le roi et sa famille.
26:08Monsieur Deluy n'avait raison.
26:10Madame est une sorcière.
26:13Allez.
26:16Où m'appelez-vous ?
26:17A la Bastille.
26:18Non ! Non ! Non ! Je ne veux pas ! Non !
26:24Ils ont déterré le cadavre ?
26:26Et ils l'ont fait rôtir. Et ils l'ont mangé.
26:28Oh, les monstres.
26:30Mangez mon congé.
26:31Ne vous montrez pas.
26:33Alors, vous êtes bien rentré ici sans encombre.
26:35J'ai béni la foule.
26:37Lui en joignant de crier, vive le roi.
26:39Vive le roi, vive le roi.
26:41Mais le roi s'en tête, il refuse de me recevoir.
26:43Je suis allé vers lui.
26:45Et ?
26:48Duçon.
26:51Me voilà hors de votre tyrannie.
26:55Vraiment le beau résultat.
26:57Moins mauvais qu'il n'y paraît.
26:58Lui ne s'est interposé.
27:00Pourquoi donc le faux congé du roi...
27:02Il sait que le roi vous aime et se gardera bien de lui déplaire
27:05en proposant contre vous, contre l'aumônier de votre majesté,
27:09des mesures de rigueur.
27:11Alors il ne m'enfermera point dans une toule ?
27:13Allons-y.
27:14Et il me laissera partager son pouvoir ?
27:16Ce serait prématuré.
27:18Mais alors...
27:20Pourquoi empêche-t-on mon fils de me voir ?
27:23On ne l'en empêche pas, on ne lui en donne pas le désir.
27:26Et cela pour que l'agente et lui ne trouvent le temps
27:28d'être d'accord avec vous sur des propositions précises.
27:30Quelles propositions ?
27:32Faudra-t-il tout abandonner ?
27:35Ces mains-là sont trop belles pour se dessaisir du sceptre.
27:39Et ces yeux sont trop profonds pour méconnaître l'avenir.
27:42Quel avenir ? Je ne vois rien.
27:46Ou plutôt, je ne vois par vous.
27:48Mais il faut savoir s'en aller.
27:51Retourner à Florence ?
27:54Jamais.
27:55Il faut obtenir un fief.
27:57Une province de France.
27:58Et Dajan et Luine se prêteront à l'affaire ?
28:00Laissons-la Dajan, c'est Luine.
28:02Ce triste putassier qui s'exbinera à la première raccomusade.
28:05C'est avec lui que le roi aime à chasser et à faire des confitures,
28:08pas avec Dajan.
28:10Qu'importe le conseiller, c'est le favori qui compte.
28:12Surtout auprès d'un fils tel que le vôtre.
28:14C'est Luine qui vous obtiendra le gouvernement d'une province.
28:19Mais comment a-t-il pu oser ?
28:21N'y revenons pas.
28:23Si Votre Majesté le permet, je vais lui soumettre
28:25le discours qu'elle devrait adresser au roi.
28:29Si vous voulez.
28:31Et je demanderai à Luine d'écrire la réponse de Louis
28:34et de la lui faire prononcer.
28:36Je voudrais la vie sauve pour Barbin.
28:38Et moi donc.
28:39Cela fera l'objet d'une clause secrète.
28:48Plairait-il à Votre Majesté de prêter l'oreille à mon petit projet ?
28:53M. Monfils est très honoré, Seigneur.
28:56Depuis l'heure exécrable où tomba Votre Père Henri le Grand,
29:00nous nous sommes efforcés de nous acquitter au mieux de la Régence.
29:03Parfois, devant les périls qui se levaient...
29:06Devant les périls qui se levaient,
29:08suscités par ceux-là qu'une rébellion coupable poussait à envahir la couronne,
29:13il nous est advenu de commettre quelques erreurs,
29:15mais qui oserait incriminer notre bonne volonté ?
29:18Il ne lui manqua rien, M. Monfils,
29:21sinon de connaître la vôtre.
29:24Vous avez bien voulu nous faire savoir Votre bon plaisir.
29:27Nous louons Dieu, sachant que vous vous montrerez à notre égard
29:30et bon fils et bon roi.
29:32Madame, je viens ici pour vous saluer
29:34et pour vous assurer qu'après votre départ dans Votre Souveraineté de Blois,
29:39j'aurai soin de vous,
29:41comme de ma mère que vous êtes.
29:44C'est ma résolution de ne plus souffrir
29:47qu'autre que moi commandant ce royaume.
29:53Adieu.
29:55Et je vous serai bon fils.
30:15Cela aurait pu se passer plus mal.
30:18On croyait voir de ces personnages d'automates
30:20que les mécaniciens s'amusent à construire à travers le royaume.
30:23Mais les balais d'automates sont toujours bien réglés.
30:26Vous animez la Reine-Mère comme j'anime le roi.
30:30Il est de notre intérêt qu'ils continuent de s'entendre.
30:33A ce propos, la Reine-Mère souhaite l'élargissement de Mme d'Ancre.
30:36Cela ne se peut.
30:38Elle ferait remise de son argent
30:40Elle souhaite l'élargissement de Mme d'Ancre.
30:42Cela ne se peut.
30:44Elle ferait remise de ses biens.
30:46Nous ne sommes pas assurés.
30:48Et puis, un évêque peut-il défendre une sorcière?
30:51Vraiment, vous ne pouvez pas.
30:53Le roi n'y consentirait pas.
30:55Allons, M. Delusson, nous voici d'accord.
30:57Nous voici d'accord.
30:59Tout peut aller à peu près.
31:06M. le Maréchal,
31:08vous me permettez de vous saluer de ce nouveau titre conféré par le roi.
31:11Assurément, M. le Connétable.
31:13Nous avons devant nous trois tâches d'importance.
31:16Faire décapiter et brûler la sorcière.
31:18Ce n'est peut-être pas utile, mais ce sera simple.
31:22Tenir la Reine bien serrée dans le château de Blois.
31:25Difficile tant que Delusson...
31:27Pour l'heure, il nous est utile.
31:29La Reine-Mère est fantasque, il est prudent.
31:32Il va pour nous complaire l'emmener jusqu'à Blois.
31:35Veille à son installation, l'apaiser.
31:38Lorsqu'elle sera bien tranquille, alors...
31:54Plairait-il à Votre Majesté de signer cet ordre ?
31:59Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre à tous...
32:05avons ordonné et ordonnons au Sieur Évêque Delusson...
32:09d'avoir à sortir du royaume...
32:11et de s'installer par permission quantificale...
32:13en la cité d'Avignon.
32:15Le Sieur Évêque partira dès réception de la présente.
32:28Vous n'aviez que trop tardé.
32:32Rarement de décision fut aussi douce à notre cœur.
32:45Est-ce qu'on est en Avignon ce soir ?
32:47Pas avant-demain, Monseigneur.
32:51Comme c'est loin.
33:02Tu ne trouves pas que le ciel est bien rouge ?
33:07Mais on est toujours assis au coucher du sommeil.
33:10Comme c'est rouge.
33:12Comme c'est rouge.
33:16Pauvre Léonora.
33:19M. Delune l'a fait déguerire.
33:21Il ne peut plus se déguerir.
33:23Il ne peut plus se déguerir.
33:25Il ne peut plus se déguerir.
33:27Il ne peut plus se déguerir.
33:30M. Delune l'a fait décapiter et jeter au feu.
33:33Non point parce qu'elle était sorcière...
33:36mais parce qu'elle était riche.
33:39Très riche.
33:51Evadé ?
33:53Ma mère, Evadé ?
33:56Beau travail, Messieurs.
33:58Et personne ne s'est avisé...
34:00qu'il fallait garder sérieusement le château de Blois.
34:03Il fallait y mettre des égards.
34:05On ne peut veiller sur la Reine-Mère...
34:07comme sur un quelconque prisonnier.
34:09Les égards n'empêchent pas la fermeté.
34:11La Majesté a voulu recouvrer sa liberté.
34:13Et elle est moins libre que jamais.
34:15La voilà prisonnière des grands.
34:17De M. Despernon.
34:19De son fils, l'archevêque Lavalette.
34:21Pour tous les turbulents du royaume...
34:23il y a un étendard.
34:25Chaque heure qui passe...
34:27voit brosir la révolte.
34:29Alors ?
34:31Alors il faut frapper vite et fort.
34:34Nous haissons la rébellion.
34:36Et nous aimons la bataille.
34:39Mais pas contre notre même.
34:42Que vous tenez.
34:44Recouvrer son gouvernement de Blois...
34:46et faire retour au Conseil.
34:48C'est impossible.
34:51Votre avis, Messieurs ?
34:53Je sais quelqu'un en Avignon...
34:55qui méprise la coterie des grands...
34:57et pourrait en détacher la Reine-Mère.
34:59Non !
35:00Pourtant, M. Delusson...
35:02Non ! Qu'on sache une fois pour toutes...
35:04nous n'emploierons jamais ce diable...
35:06déguisé en homme de Dieu.
35:08Jamais. Non, jamais.
35:10Il est scandaleux...
35:12qu'un roi, qu'un fils...
35:14exerce moins d'influence sur sa mère...
35:16qu'un étranger.
35:17Ne le jugez pas sur son action passé.
35:19Il n'est pas employé.
35:21Sa personne nous fait horreur.
35:23Qu'importe sa personne.
35:25Je vous dis de nous déplaire.
35:27Qu'importe votre plaisir ou votre déplaisir.
35:29Père Joseph.
35:30Ce qui compte, c'est le bien public.
35:32Et Delusson seul peut éviter la guerre.
35:36Votre Majesté doit accepter ce sacrifice.
35:41Ce sacrifice.
35:44Alors...
35:46sachez, Père Joseph...
35:49qu'il n'y a pas de montagne...
35:51que je n'escaladerai.
35:53Pas de coeur...
35:54à commencer par le mien...
35:55que je ne broierai...
35:56lorsqu'est en jeu le bien public.
36:01Vous êtes un peu magicien, Père Joseph.
36:03Non, je ne suis qu'un serviteur de Dieu...
36:05auquel la Providence et le Roi...
36:08m'accordent la faveur de connaître...
36:10les secrets de la politique.
36:14Je veux voir à Delusson...
36:15qu'il peut regagner la France...
36:17et reprendre sa charge d'aumônier...
36:19auprès de ma mère.
36:34Merci, mon grand.
36:36Monsieur le Cardinal de la Vallette...
36:37nous avions dit pour le meilleur...
36:38et pour le pire.
36:40Et c'est le pire.
36:42Pauvre France.
36:54Merci, mon bonnet bonnet.
37:02Un vin?
37:03Oh, oui.
37:05Ça fait mal?
37:07Quoi donc?
37:08La défaite.
37:10Tout le monde peut se tromper.
37:11Pas vous.
37:13Vous avez méconnu le Roi.
37:15J'ai respecté son principe.
37:16Vous avez fait fi de sa personne.
37:18Pouvions-nous imaginer...
37:19que dans la bataille...
37:20il se montrerait un autre homme?
37:22Lorsqu'on ne passait pas d'imagination...
37:24il ne faut pas se mêler...
37:25du gouvernement des hommes.
37:26Nous n'avons pas pris...
37:27l'initiative du combat.
37:28C'est ce qu'il faut.
37:29C'est ce qu'il faut.
37:30C'est ce qu'il faut.
37:31C'est ce qu'il faut.
37:32C'est ce qu'il faut.
37:34On nous accordera...
37:35que nous sommes demeurés...
37:36sur la défensive.
37:37Pourquoi, s'il vous plaît?
37:38Pour faire retomber sur l'huile...
37:40l'impopularité de la guerre.
37:43Vous avez manqué votre coup...
37:44parce que la guerre a été trop courte...
37:46pour que ses inconvénients...
37:47préjaillissent.
37:48J'aurais favori.
37:51Vous auriez pu être capable...
37:52de tenir plus longtemps en campagne.
37:54Nous étions insuffisamment unis.
37:56Mais puis j'en conviens.
37:58Ceux qui combattent...
37:59une puissance légitime...
38:00sont à demi défaites.
38:01Ils croient voir les bourreaux...
38:02dans le temps même qu'ils affrontent leurs souverains.
38:04Cela rend la partie inégale.
38:06Vous philosophez. Il faut se tirer de l'arbre.
38:11Luyne a besoin de nous.
38:13Cette victoire n'est pas son oeuvre mais celle du roi.
38:17Il a peur de la vieille ville qui a peur de Dajan qui a peur de la reine.
38:21Il dit toujours la reine pour la reine-mère.
38:24Elle est si peu mère et tellement reine.
38:28C'est avec Luyne qu'il faut trouver un accommodement.
38:38Ce ne sera pas comme au Louvre si vous voulez vous restaurer.
38:41Tu fais des miracles.
38:43Quand les évêques n'en font plus, il faut bien que les serviteurs agissent.
38:46Ne te moques pas, débourné.
38:48Nous aurons bientôt retrouvé le chemin du Louvre.
38:51Vous allez un peu vite en jeûne.
38:53Le roi vous aime.
38:55Je saurais m'en faire aimer.
38:57Et comment ?
38:59Rembrandant est dispensable.
39:01En calmant les humeurs de la reine-mère.
39:03En évitant les querelles entre elle et le roi.
39:07Avec Luyne, je ferai toute la petite besogne.
39:11Il en sortira un honnête traité de paix entre la mère et le fils.
39:15Ce traité apparaît si nécessaire qu'il sera payé par deux chapeaux.
39:20Deux chapeaux ?
39:22N'est-ce pas ce que portent les cardinaux ?
39:25La pauvre priera bien à M. de la Belette et à moi-même.
39:29Elle renforcera votre autorité ecclésiastique et m'assurera plus de prestige dans les camps.
39:34C'est à ne pas se croire éveillé.
39:36Vous êtes rebelle, rossé, misérable et vous vous voyez au fait des honneurs.
39:41Je me reprochais de manquer d'imagination tout à l'heure.
39:44Et vous-même, mon ami, vous en manquez ?
39:46Tout de même.
39:48Ce n'est pas pour l'honneur que nous allons monter notre affaire.
39:51C'est pour servir enfin à la place marquée par la Providence.
39:56Je n'entends plus rien.
39:58Vous m'entendez parfaitement.
40:00Ce qui compte, c'est l'huîne.
40:03Vous l'avez dit.
40:05Ce qui compte, c'est de se le concilier avant de l'abattre.
40:09De l'abattre ?
40:11Enfin, de le mettre hors du jeu.
40:14L'ambition le dévore.
40:16Il rêve d'une grande victoire.
40:18Nous allons lui suggérer une bonne guerre.
40:22Contre qui ?
40:23Contre les protestants.
40:24Noble entreprise.
40:25Sûrement.
40:26Mais très prématurée.
40:28L'huîne n'en a ni la capacité ni les moyens.
40:32Mettons-le dans la bataille et il s'y perdra.
40:38Vous en voulez tant à l'huîne ?
40:41Je ne veux que la place qui l'occupe.
40:49Relance.
40:57Carré.
40:59Tant pis, c'est moi qui perds le flacon.
41:01On a bien la fainéantise.
41:03Monseigneur !
41:04On le traîne depuis l'alpice du ciel.
41:06J'en ai si fatigué.
41:07Tu en auras pour ta fatigue.
41:10On a bien la fainéantise.
41:12On le traîne depuis l'alpice du ciel.
41:14J'en ai si fatigué.
41:16Tu en auras pour ta fatigue.
41:21Le chieu de l'huîne était votre maître.
41:23Mais le convoyer avec égard afin qu'il soit enterré dans son quai.
41:43Vous avez cessé de plaire au roi.
41:45Vous n'avez pas de taille à dominer les réformés.
41:49Échouer devant Montauban.
41:51Quelle misère.
41:53Si au moins il était tombé au rempart.
41:55Mais mourir sottement de la fièvre pourpre.
41:58Triste pavane pour inconnétable.
42:02Mon fils.
42:03Comme il vous a plu de rendre à votre mère sa place au conseil.
42:07Celle-ci croit vous bien servir.
42:09En vous pressant d'obtenir de sa sainteté Grégoire XV.
42:13Pour mon aumônier et conseiller.
42:16La dignité cardinalis.
42:21La dignité cardinalis.
42:24La dignité cardinalis.
42:27La dignité cardinalis.
42:30La dignité cardinalis.
42:33Votre... votre mère.
42:37Mon aumônier et conseiller.
42:40À votre place j'éviterai conseiller.
42:44Pourquoi?
42:46Parce que votre majesté, elle, n'a à recevoir de conseil de personne.
42:49Ce n'est point le pas de mon fils.
42:51Il est triste de songer qu'il ne veut aux affaires que des gens sans qualité.
42:56Allons, patience mon évêque, patience.
42:58Vitrille lui-même, qui n'est que la voix du monarque, m'a outragé.
43:01Quelle importance.
43:03Il est une phrase du pater que je prononce toujours difficilement.
43:06Je la devine, pardonnez-nous nos offenses.
43:09Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.
43:12Et je ne pardonnerai pas à Luyne de m'avoir trompé dans l'affaire du chapeau.
43:16Il l'a fait donner à M. de la Vallette et c'était justice.
43:19Mais pas à moi et ce fut scandaleux.
43:23À quoi donc a servi la paix d'Angers?
43:25Le trépas de M. de Luyne.
43:27La semi-discrase de Dajan.
43:29Si sa majesté s'en remet pour gouverner la vieille ville.
43:33Qui ne vous craint pas, car un évêque sait peu de choses.
43:37Sa siège emboutable au conseil, mais il n'en va pas de même pour un cardinal.
43:44Alors je vous prie de me laisser terminer cette lettre.
43:47Je pense que cette formule recevra votre entière satisfaction, si ce n'est votre totale approbation.
43:54Vous attacherez à cette promotion le plus grand prix.
43:59Elle constitue en effet une réparation à l'égard d'un prélat à qui nous devons le retour à la parfaite harmonie dans nos relations.
44:23Je pense que tourné de la sorte, il comprendra que s'il te refuse le chapeau, je pourrais lui remonter une belle intrigue.
44:33Dans le goût de Florence, mon futur cardinal.
44:37Votre majesté ne sera donc jamais sage.
44:42Alors, crois-tu donc auprès de toi?
44:46On n'a jamais envie d'être sage.
44:54Ouvrez, par grâce.
44:56C'est d'importance.
44:57On vient, on vient.
45:02Il me faut voir M. Blusson tout de suite.
45:04Jamais à ta rigueur.
45:05Vous casserez son bâton sur le dos, si je manquais ma visite.
45:16Par ici, monsieur.
45:24C'est nouveau cet honneur nocturne?
45:27Cet honneur nocturne?
45:29Et bien?
45:33Votre imminence est cardinal.
45:36Vous avez dit?
45:39Votre imminence est cardinal.
45:43N'est-ce pas là quelques faux bruits?
45:45Cardinal, cardinal, nous voici cardinal.
45:49Tu es la quête d'un cardinal.
45:51Si on t'avait prédit cela un jour.
45:53C'est signé.
45:54Signé, contre-signé, proclamé.
45:57Le roi le sait déjà, c'est pourquoi j'ai couru jusqu'à votre imminence.
46:00Vraiment?
46:01Le roi a même ajouté, il ne pourra plus s'accommoder de son siège poitvin.
46:05M. de Lusson reprend donc son nom de Richelieu.
46:08Cardinal de Richelieu.
46:11Mon Dieu, ma mère!
46:12Le cheval a gagné!
46:15Le cheval a gagné!
46:16Le cheval a gagné!
46:17Le cheval a gagné!
46:18Il ira vêtu de pourpre par les monts et par les plaines.
46:21Il galopera partout d'où sonnent les trompettes.
46:23Partout d'où l'appelleront les combats.
46:25Il traversera le château et le palais.
46:27Sans cavalier, portant sa propre gloire.
46:31Le cheval rouge!
46:36Je prierai Dieu, M. de Maréchal, pour que la Providence continue de combler le porteur d'une telle nouvelle.
46:42Veuillez me jurer, il va de votre tête,
46:45que vous ne révélerez point la chaleur, peut-être un rien surprenante,
46:48qui me saisit au moment de mon élévation.
46:52Je le jure à votre imminence et me recommande à sa mensuitude.
46:56C'est bien.
46:58Allez, monsieur.
47:01Et ne vous inquiétez plus de notre divergence aujourd'hui oubliée.
47:12En somme, M. de la Vieuve-Ville, nous n'avons les moyens de rien.
47:16Il faut reconnaître que la situation demeure indéplorable.
47:20Pourtant, votre Majesté est témoin de tous nos efforts.
47:24Bien.
47:26Messieurs, la séance est levée.
47:32M. de la Vieuve-Ville,
47:35est-ce qu'il ne serait pas de votre intérêt de faire accéder vous-même,
47:39M. le Cardinal de Richelieu, aux affaires ?
47:41Mais, madame, votre Majesté sait bien que j'ai proposé à son imminence
47:44la direction d'un conseil des dépêches chargé des affaires étrangères.
47:48Comment ça, d'un conseil des dépêches ?
47:50Il a refusé.
47:51Il a bien fait.
47:52La place de cet homme de génie est ici, monsieur.
47:56Il mérite de siéger au conseil d'en haut.
47:59Je vous ordonne de le demander au roi,
48:02en mon nom et au vôtre.
48:04Madame,
48:06Madame,
48:08on vous voulait une chose qui causera infailliblement ma ruine.
48:12Et je ne sais si votre Majesté ne se repentira pas un jour
48:15d'avoir tant avancé cet homme.
48:17Elle ne le connaît pas bien encore.
48:25Je vous en prie, pas si fort.
48:27Chacun connaît le rire de votre Majesté.
48:30On s'amuse fort au Pont-Neuf, c'est trop plaisant.
48:33J'aurais jamais osé imaginer qu'à la parade
48:36on puisse traîner aussi bas un ministre de mon fils,
48:39la vieux ville, qui se fait traiter comme un putassier.
48:42Remarquez, un putassier qu'il est.
48:47Ça m'a coûté cher
48:50de payer tout ce que Paris comporte comme faiseur de chansons.
48:54Mais j'en ai pour mon argent.
48:56Mais j'en ai pour mon argent.
48:58Tête sans cervelle, âne bâtée,
49:02judas de cabaret.
49:04Et puis peut-être parce que je trouve le plus bel argument,
49:07il prend son maître totalement ridicule.
49:12L'heure de la dernière chasse est venue.
49:14Le cardinal de la Vallette et le bon père Joseph,
49:16et la cour et la ville,
49:17chacun chante la romance de celui qui doit partir
49:19et de celui qui doit venir.
49:21J'ai investi le roi de toutes parts.
49:23Mais pourtant il a fait guérir le vieux Sully.
49:25Mais je lui ai représenté que c'était un pas en arrière,
49:28qu'il n'était plus de force.
49:30D'ailleurs, il ne m'avait pas trop desservie auprès du roi Henri.
49:37Depuis le feu roi,
49:39c'est-à-dire depuis Henri III,
49:40je ne t'avais pas vu si boudicot.
49:42La majesté l'a superbement servi.
49:44Quel étonnement, quel courage.
49:47Le bonsoir, messieurs.
49:49Si, votre souper.
49:51Le bonsoir.
49:56Quelle époque.
50:01Non.
50:04Nous ne saurons nous y résoudre après tout ce qu'il a fait contre nous.
50:10Monsieur de Sully,
50:11lui, il rendrait confiance à nos sujets.
50:14Pas pour longtemps, c'est vrai.
50:17Il ne parle plus que de labourage et de pastouage.
50:20Richelieu.
50:23Chacun réclame du nouveau, mais qu'y a-t-il de nouveau, lui?
50:30Sully était ministre vos six-huit ans.
50:33Mon père savait distinguer les bons serviteurs.
50:38Tout en Richelieu nous révolte.
50:41Son excessive souplesse,
50:43comme son impudique arrogance.
50:45Assurément, il est habile.
50:47Savant.
50:49Mais ce grand prélat est un mauvais prêtre.
50:53Pourquoi nous enfermer dans un dilemme?
50:57On peut gouverner seul.
51:04Allons-nous.
51:05A la fois contre notre mère,
51:07les grands,
51:08les réformés.
51:11Dieu soit loué, quelle heureuse surprise.
51:17Une femme doit partager les soucis de son mari.
51:21Vous en éprouveriez moins si vous étiez plus souvent près de moi.
51:25Une question nous obsède et...
51:28nous aimerions...
51:30Vous aimeriez?
51:31Moi, j'aimerais que nous nous aimions.
51:34Vous aimeriez?
51:35Moi, j'aimerais que nous nous aimions.
51:37Vous aimeriez?
51:38Moi, j'aimerais que nous nous aimions.
51:41Écoutez-moi.
51:42Que la question soit remise à demain.
51:50Il y a des questions qu'on ne saurait remettre.
52:08Nous avons reçu le sacrement des rois.
52:11Mais il n'est point l'épaule humaine assez robuste pour supporter un tel fardeau.
52:16Mais c'est des choses en état.
52:19Le royaume est malade.
52:21Et Dieu ne nous pardonnerait pas de nous dérober.
52:26Nous avons reçu le sacrement des rois.
52:29Mais il n'est point l'épaule humaine assez robuste pour supporter un tel fardeau.
52:33Mais c'est des choses en état.
52:36Mais il n'est point l'épaule humaine assez robuste pour supporter un tel fardeau.
52:44Monsieur Delavieville nous a quitté, Messieurs.
52:46Je demande à Monsieur le cardinal de mettre ordre à nos affaires.
52:54Bien des erreurs ont été commises depuis Monsieur Deluine
52:57et par ceux qui l'ont voulu continuer.
53:00L'état abaissé.
53:01Les gens de la prétendue religion réformée en révoltent.
53:05les deniers du royaume mal acquis et mal dépensés,
53:08les frontières mal défendues, les alliances incertaines.
53:12Sire, il vous faut gouverner de telle sorte
53:15que tout le monde reconnaisse que Votre Majesté pense elle-même à ses affaires.
53:19Assurément, et désormais je verrai avec plaisir mes affaires
53:23puisqu'elles seront conduites avec ordre.
53:26La règle sera telle aujourd'hui qu'on connaîtra justement le bon ordre
53:31et les avantages qui en résultent.
53:33C'est bien.
53:35Alors, au travail, Monsieur le Cardinal.
53:39Quand il plaira à Votre Majesté.
53:41Mais pas sans lui avoir dit que ce jour sera pour moi d'éternelle mémoire.
54:33L'histoire d'Amara.org c'est l'histoire d'hier.
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