• l’année dernière
Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves Le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur l’unanimité médiatique concernant la constitutionnalisation de l’IVG.

Le dossier du jour est une étude de la guerre hybride et informationnelle entre les russes et les occidentaux, avec l’usage des trolls, ces faux profils se diffusant sur internet.

Enfin, les pastilles de l’info aborderont :
1) La pub de la semaine : Les résultats des Bobards d’Or
2) Les ciseaux de la censure : L’audition de CNews au Sénat
3) Le coup de gueule : L’affiche des JO sans la France
4) Le bon point mainstream : Le succès de la série Shogun
5) Carton rouge : Les clandestins de Mayotte ont la vie de château !
6) Le coup de chapô : Polémique avec Marion Maréchal, Boursorama ne faillit pas !

Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM sera consacré à Matthieu Lartot. Une fois n’est pas coutume nous aborderons le journalisme sportif avec la voix du rugby à la télé.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Générique]
00:22 Bonjour à tous, chers téléspectateurs de TV Liberté,
00:25 et bienvenue dans ce numéro 491 d'Immédiat.
00:28 Bonjour Jean-Yves.
00:29 Bonjour Lucas.
00:30 Vous êtes de retour de Savoie ?
00:31 Oui.
00:32 Bon, bienvenue parmi nous.
00:34 Aujourd'hui, dans l'image de la semaine,
00:35 nous reviendrons sur l'unanimité,
00:37 voire l'unanimisme médiatique autour de la constitutionnalisation de l'IVG.
00:42 Le dossier du jour, quant à lui, sera consacré
00:45 à la comparaison de la guerre hybride et informationnelle
00:49 entre les Russes et les Occidentaux
00:51 avec l'usage de ce qu'on appelle les trolls,
00:53 ces faux comptes créés sur Internet pour influencer l'opinion.
00:57 Nous n'oublierons pas les habituelles pastilles de l'info.
00:59 Et pour conclure, le portrait piquant du jour sera consacré à Mathieu Larteau.
01:04 Une fois n'est pas coutume, nous parlerons de journalisme sportif,
01:07 la voie du rugby français à la télévision.
01:10 N'oubliez pas d'aimer cette vidéo, de la partager avec vos proches,
01:13 de vous abonner ou de vous réabonner à la chaîne de TV Liberté,
01:16 Immédiat numéro 481.
01:18 C'est parti !
01:19 [Générique]
01:23 La météo de l'info est guerrière.
01:25 Sonnet Clairon, raisonnez Musette,
01:27 l'immense président Macron a évoqué le possible envoi de troupes terrestres
01:32 pour aider l'Ukraine à vaincre la Russie.
01:35 Et il a récidivé à Prague.
01:38 Deux déclarations qui ont sollicité un tollé
01:41 chez les chefs d'États européens comme au siège de l'OTAN et même en Chine.
01:46 Comment expliquer une telle annonce ?
01:49 Coup de com ?
01:51 Folie narcissique ?
01:54 Volonté de faire oublier le désastreux passage au salon de l'agriculture ?
01:58 Tentative de gêner le Rassemblement national accusé d'être pro-russe ?
02:03 Ballon d'essai pour le comte de l'État profond américain ?
02:08 Délire paranoïaque ?
02:09 Abus de psychotropes ?
02:11 Toutes les hypothèses sont ouvertes
02:14 pour le plus grand discrédit de la France dans le monde.
02:18 [Générique]
02:22 L'image de la semaine, c'est la constitutionnalisation de l'IVG.
02:26 Tout le monde est d'accord pour dire que c'est une bonne nouvelle.
02:29 En tout cas, les médias font preuve d'une certaine unanimité,
02:34 notamment le journal Le Monde,
02:36 après l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
02:39 La presse internationale salue un vote historique.
02:42 France Info également, un modèle à suivre,
02:44 un signal fort comment la presse étrangère
02:46 parle de l'inscription de l'IVG dans la Constitution française.
02:50 Même CNews, Jean-Yves, cède à la pression
02:53 après la polémique sur l'avortement.
02:55 Il y a quelques jours, en effet,
02:56 CNews avait qualifié lors d'une émission
02:59 ce qui s'appelle "Enquête d'esprit" qui se diffuse le week-end,
03:02 une infographie, donc dans son talk-show religieux du dimanche,
03:06 disant que l'avortement était la première cause de mortalité dans le monde.
03:10 Et sous le poids du tollé médiatique et de la pression de l'ARCOM,
03:14 CNews s'est excusé par l'intermédiaire de Christine Kelly
03:18 et de Laurence Ferrari notamment.
03:20 Alors, Jean-Yves, que peut-on dire de ce rétro-pédalage de CNews
03:24 sur la question de l'avortement et de cet unanimisme médiatique ?
03:28 L'unanimisme médiatique, sur quelque sujet que ce soit,
03:31 je trouve que c'est malaisant, si je puis dire.
03:35 C'est-à-dire que, ça veut dire que quelque part,
03:37 il n'y a pas de liberté d'opinion.
03:41 Que le talk-show catholique de CNews critique l'avortement, c'est normal.
03:47 Bon, et par conséquent, c'est un peu surprenant qu'il soit obligé de s'en excuser,
03:55 alors que c'est la chaîne où il y a le plus de liberté possible.
03:59 Mais la liberté est en train de se restreindre
04:03 au profit d'un unanimisme à peu près dans tous les domaines.
04:07 Il faut être pour l'immigration, il faut être contre la Russie,
04:12 il faut être pour la constitutionnalisation de l'avortement.
04:16 On ne sait plus très bien où il peut y avoir de vrais débats.
04:19 Or, la liberté de débat, la confrontation des opinions,
04:24 c'est à la base de la civilisation européenne et de la démocratie.
04:29 Et c'est très inquiétant de voir cet unanimisme
04:34 où tout le monde est obligé de voter, ou presque d'une certaine façon,
04:38 et tous les médias sont obligés de dire "c'est formidable".
04:43 Alors, il y a quand même quelques exceptions médiatiques.
04:45 On peut citer Charlotte Dornelas notamment.
04:47 On regarde un extrait où elle remettait en cause cette religion de l'IVG.
04:52 C'est simplement, en effet, encore une fois, un mimétisme américain
04:55 parce que déjà le Conseil constitutionnel fait découler l'IVG
05:00 comme un droit, du droit individuel qui est déjà constitutionnel.
05:05 Charlotte Dornelas qui nous dit donc
05:06 "si l'avortement est inscrit dans la constitution comme une liberté,
05:09 c'est un mimétisme américain".
05:12 Comme le souligne aussi Vincent Trémolet de Villers dans "Le Figaro",
05:15 commémoration, hommage, résolution, congrès symbolique, muséification,
05:19 comme si notre époque, trop peu sûre d'elle-même,
05:22 jouait des coudes pour tenter de s'insérer dans la fresque de combat passé,
05:27 au risque de confondre des menaces fantomatiques avec d'autres bien réelles.
05:32 On peut s'interroger, quand même, Jean-Yves,
05:33 sur la pertinence de l'inscription dans la constitution de l'IVG.
05:39 Le RN s'en félicite, notamment par la voix de Jordane Bardella,
05:43 lors du JT à regarder.
05:44 Sur l'IVG qui est maintenant dans la constitution,
05:47 est-ce que vous vous en réjouissez ?
05:49 Oui, Marine Le Pen a voté en faveur de cette mesure
05:54 et je pense que nous devons refuser qu'une seule femme en France
05:59 puisse un jour s'inquiéter de voir l'un de ses droits reculer.
06:05 Alors Jean-Yves, certains disent que le RN s'est soumis à la gauche
06:08 puisque c'est Mathilde Panot de la France Insoumise
06:11 qui avait initié cette constitutionnalisation.
06:13 Qu'en est-il réellement ?
06:15 Est-ce que c'est un gage de nos systèmes pour le RN,
06:17 une tactique électorale ou une vraie conviction de fond ?
06:20 Je crois d'abord que c'est une tactique électorale
06:22 qui consiste à éviter les problèmes, à éviter tout risque de diabolisation.
06:27 Et donc, à partir du moment où une position contraire,
06:31 non pas d'ailleurs contraire à l'avortement en l'occurrence,
06:33 mais contraire à la constitutionnalisation de l'avortement,
06:36 ce qui revient à donner le pouvoir de la loi,
06:39 non plus au Parlement mais au Conseil constitutionnel,
06:42 à partir du moment où il y a un risque de diabolisation,
06:46 on passe un petit peu sous la table, sous la trappe, etc.
06:53 Alors là où il y a un vrai problème, je pense, sur lequel il faudrait s'interroger,
06:59 c'est que dans sa stratégie de dédiabolisation,
07:03 le RN s'aligne très souvent sur les positions de la gauche,
07:09 sur les initiatives de LFI,
07:12 mais est-ce que vous pouvez me citer une seule mesure, un seul amendement,
07:17 une seule proposition de loi du Front national
07:22 qui aurait été votée à l'Assemblée nationale ?
07:24 Une seule ?
07:25 – Aucun disait que la loi immigration était une victoire idéologique pour le RN.
07:29 – Oui, elle a été cassée par le Conseil constitutionnel
07:32 et aucun de leurs amendements n'a été pris.
07:36 La vraie dédiabolisation, c'est quand les autres acceptent de voter ce que vous proposez.
07:43 Voter ce que les autres proposent, ce n'est pas de la dédiabolisation,
07:49 c'est de la soumission.
07:51 Mais pourquoi ça ?
07:53 Parce qu'il y a la pression médiatique.
07:56 C'est la tyrannie médiatique,
07:58 le RN se soumet à la tyrannie médiatique,
08:01 comme en d'autres temps, l'UMP, le RPR ou LR se soumettaient à la tyrannie médiatique.
08:08 La tyrannie médiatique n'a jamais été aussi forte qu'aujourd'hui.
08:11 – On a quand même quelques élus qui ne se soumettent pas à la tyrannie médiatique,
08:15 quelques exceptions de ceux qui n'ont pas voté pour,
08:18 qui ont critiqué cette inscription de l'IVG,
08:21 comme Philippe Gosselin,
08:23 sinon pratiquement aucun élu n'a pris position contre.
08:26 On a Stéphane Ravier aussi,
08:28 quelques députés qui ont voté quand même contre, quelques dizaines.
08:31 On a des réactions sur les réseaux sociaux,
08:33 un peu plus variées que ce que les médias voudraient le faire croire.
08:36 Même sans être opposé à l'IVG,
08:38 on peut quand même considérer les célébrations étatiques
08:41 et les mises en scène de ces derniers jours totalement malsaines.
08:44 Un avortement n'est pas un acte anodin et est forcément un échec,
08:48 de contraception ou de couple,
08:49 sans mentionner évidemment la dimension morale de Mette fin à une vie.
08:53 Il y a quelque chose de profondément rebutant et morbide
08:56 dans cette fétichisation de l'IVG
08:58 et dans l'aspect surjoué de ce spectacle.
09:00 On a vu les cérémonies, les gardes républicaines.
09:03 – L'entrée solennelle de Mme Braune-Pivet est absolument hallucinante.
09:09 C'est quand même le rituel au service de ce qui est quand même un acte de mort,
09:16 qu'on ne peut peut-être pas toujours éviter,
09:18 mais quand même un rituel au service d'un acte de mort.
09:21 Ce qui est intéressant d'ailleurs, c'est qu'il y a eu,
09:24 ce qui est gênant c'est l'unanimité.
09:28 Parce que ça veut dire qu'il n'y a pas de liberté de débat.
09:30 Et d'ailleurs, on l'a dit, il y a 72 députés ou sénateurs
09:35 qui ont voté contre, honneur à eux, honneur à eux,
09:39 des sénateurs ou des députés LR ou RN,
09:44 mais pratiquement aucun ne s'est exprimé.
09:47 Vous avez cité M. Gosselin, mais il s'exprime extrêmement prudemment
09:51 et le seul élu qui a été un peu dans le dur, si je puis dire,
09:55 c'est Stéphane Rabier, le sénateur reconquête de Marseille.
10:01 Mais tous les autres, bon, ceux qui ont voté contre,
10:05 encore une fois, on fait preuve de courage,
10:08 puisqu'ils ont voté selon leurs convictions,
10:10 mais aucun n'est allé ou pratiquement aucun n'est allé
10:13 jusqu'à s'exprimer au fond des choses.
10:15 Donc ça veut dire quoi ?
10:16 Ça veut dire qu'il n'y a pas de liberté.
10:18 Voilà, c'est ça que ça veut dire.
10:20 S'il y a de la liberté, il y a de la diversité dans le vote,
10:23 il y a de la diversité dans l'opinion.
10:25 Aujourd'hui, il n'y a pas de liberté.
10:27 Il n'y a pas de liberté sur ce sujet-là,
10:29 mais il n'y a pas de liberté sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine,
10:33 il n'y a pas de liberté sur le refus de l'immigration,
10:36 il n'y a pas de liberté sur la remigration.
10:38 C'est vraiment préoccupant, sauf peut-être sur TV et liberté
10:42 et quelques médias alternatifs,
10:44 mais c'est des petits îlots de liberté dans un océan de soumission.
10:50 – Alors il y a la question de la clause de conscience aussi,
10:52 qui n'a pas été élevée au rang constitutionnel comme l'IVG,
10:56 et certains disent que cela pourrait être remis en cause,
10:59 comme l'effet Cliquet, cette clause de conscience,
11:01 c'est ce qui permet aux médecins de ne pas pratiquer l'IVG s'ils le désirent.
11:04 Est-ce que vous pensez que c'est amené à disparaître également ?
11:07 – Je pense que c'est l'objectif du planning familial.
11:10 – C'est longtemps qu'il le demande, oui.
11:12 – L'objectif du planning familial, c'est de faire disparaître la clause de conscience,
11:14 donc c'est la prochaine étape, voilà.
11:15 Et personne n'osera s'opposer.
11:17 Alors il y aura des effets pervers à la clause de conscience,
11:20 parce que je crois que cela amènera un certain nombre de médecins
11:23 ou un certain nombre d'infirmiers à changer de métier.
11:27 Comme il n'y a pas de pénurie de médecins,
11:29 et comme il n'y a pas de pénurie d'infirmiers,
11:31 il n'y a pas de problème, vous me direz.
11:33 Mais je pense qu'il faut voir les effets cascade des enchaînements,
11:40 des enchaînements non combattus.
11:43 Là, la liberté, ça suppose la diversité des opinions,
11:47 et l'expression d'opinions diverses.
11:49 Voilà, c'est ça le sujet.
11:51 – Et pour faire la transition avec notre dossier du jour,
11:54 l'avortement n'est pas le seul sujet faisant preuve d'un unanimisme médiatique.
11:58 Il y a aussi la guerre en Ukraine et la guerre informationnelle qui est liée.
12:03 C'est l'objet de notre dossier du jour.
12:05 [Générique]
12:10 – Dans ce dossier du jour, nous reviendrons sur la guerre de l'information
12:13 menée entre les Russes et les Occidentaux.
12:16 Nous allons d'abord étudier à ma gauche ce qu'on appelle les trolls russes,
12:21 à ma droite les relais de l'influence occidentale.
12:24 Alors, pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un troll,
12:26 je vais vous en donner la définition du dictionnaire Larousse.
12:29 Un troll, c'est d'abord dans la mythologie,
12:31 en fait une créature difforme et malveillante,
12:34 de la mythologie scandinave, mi-humaine, mi-animale,
12:37 habitant les montagnes et les forêts.
12:39 Deuxième définition qui nous intéresse, c'est un message posté sur Internet,
12:43 souvent par provocation, afin de susciter une polémique
12:46 ou simplement de perturber la discussion.
12:49 Ça désigne aussi la personne à l'origine du message.
12:52 Et les trolls russes font l'objet de centaines d'articles
12:55 d'une grande littérature journalistique.
12:57 On ne peut pas vraiment en dire autant des trolls occidentaux,
13:00 mais quand on voit ces unes, on s'en rend compte.
13:03 Jean-Yves, est-ce que vous avez un commentaire à faire
13:05 sur ces très nombreux articles évoquant les trolls russes ?
13:08 Dans toute guerre, la première victime, c'est la vérité.
13:14 Et donc dans toute guerre, il y a une guerre de l'information.
13:17 Alors oui, les russes livrent une guerre de l'information,
13:19 mais oui, les pros Zelensky, les pros Autan,
13:23 livrent aussi une guerre de l'information.
13:25 Et la tendance des médias est de regarder un côté,
13:30 à savoir la guerre de l'information livrée par les russes,
13:35 sans regarder la guerre de l'information livrée
13:39 par les partisans de l'État profond américain et de l'OTAN.
13:43 Mais nous, nous allons regarder les deux côtés.
13:45 On va commencer par les trolls russes, puisque c'est l'objet médiatique.
13:49 Alors effectivement, on a une guerre informationnelle.
13:53 L'idée, c'est que le troll va investir les réseaux sociaux
13:57 en créant des faux comptes chargés de s'en prendre aux journalistes
14:00 ou aux opposants du Kremlin.
14:02 Avec ce qu'on appelle les fermatrolls, c'est le premier moyen à utiliser,
14:06 on crée des milliers de faux comptes
14:08 et on fait de l'influence sur les sites internet.
14:11 Les trolls vont utiliser ce qu'on appelle en fait la technique du fil de fer.
14:16 On prend un bout du fil de fer, on le tord dans un sens,
14:19 et l'autre sens aussi.
14:21 On accentue les tensions dans un pays, les haines entre communautés.
14:25 C'est ce qui est fait par exemple avec la propagande africaniste,
14:28 mais aussi d'un autre côté, la propagande qui flatte, on va dire,
14:32 les européens nationalistes.
14:34 En somme, on souffle sur les braises avec les trolls.
14:37 C'est grâce à cette méthode que la Russie a notamment pu expulser
14:41 l'influence française d'Afrique, en soufflant sur les braises
14:45 liées aux conséquences de la décolonisation,
14:47 comme le souligne Fabrice Ebolpoint, professeur à Sciences Po,
14:51 dans une interview pour Atlantico.
14:53 Alors, la différence avec la subversion dite classique,
14:56 c'est qu'aujourd'hui, il est possible de faire cette influence
14:59 en quelques clics, alors que les tactiques du KGB
15:02 étaient faites sur le long terme.
15:04 Cette stratégie du chaos repose sur une grande connaissance
15:08 de la politique des pays influencés et des sujets suscitant les tensions.
15:12 La méthode, on sème le chaos, on entretient les divisions,
15:15 plutôt que de pousser directement des récits favorables à la Russie,
15:19 on est là face à une approche plus insidieuse, en fait,
15:22 de la manipulation qui s'inscrit dans la lignée
15:25 de ce que le général chinois Sun Tzu décrivait
15:28 comme les 4 D, discrédit, déformation, distraction, dissuasion.
15:33 – Il dénonçait Macron, là, Sun Tzu, là.
15:35 – Il était en avance sur son temps.
15:37 – Comment vous dites ? Discrédit ?
15:39 – Discrédit, déformation, distraction, dissuasion, l'art de la guerre.
15:42 – Ah, je sais, et Macron est très bon.
15:44 Macron a lu Sun Tzu ?
15:45 – Il l'a lu, sur les deux cheveux, peut-être.
15:47 – Certainement.
15:48 – Avec le prince de Machiavel.
15:49 Jean-Yves, quelle différence entre l'influence du KGB
15:52 et les services russes actuels et leurs méthodes ?
15:56 – Il y a de nouvelles technologies.
15:58 Je crois que s'agissant de la Russie, il y a une double chose à comprendre,
16:05 c'est qu'ils ont des diplomates assez fins,
16:08 qui s'inscrivent tout à fait dans la logique traditionnelle westphalienne,
16:13 et des méthodes de manipulation qui peuvent être un peu plus frustres
16:18 qu'ils ont eues à l'époque du KGB, qu'ils ont sans doute encore un peu aujourd'hui
16:23 avec le FSB qui est l'héritier du KGB, mais avec les nouvelles technologies.
16:32 – La technologie permet effectivement d'employer d'autres moyens de propagande
16:37 comme le deepfake avec le site russe Pravda.
16:40 Activé en juin 2023, la version française du site Pravda
16:44 agglomère des milliers d'articles au narratif pro-Kremlin
16:48 et qui sont opposés à Emmanuel Macron bien sûr.
16:50 Le journal Le Point nous narre une histoire.
16:53 Une tentative d'assassinat d'Emmanuel Macron aurait-elle échoué ?
16:56 Le site Pravda raconte que le président aurait dû se rendre en Ukraine
17:00 le 13 ou 14 février dernier, mais il aurait annulé son déplacement
17:04 pour cause de tentatives d'assassinat de la part des Ukrainiens.
17:07 En ciblant le chef d'État français, Volodymyr Zelensky
17:10 aurait cherché à entraîner l'OTAN dans le conflit.
17:13 – L'histoire que je viens de vous conter est une fake news.
17:16 C'est le site Pravda.com qui a inventé cette information
17:19 en s'appuyant sur une vidéo de France 24.
17:22 Mais cette vidéo de France 24, elle était faite avec le deepfake.
17:26 Alors, le deepfake, c'est un enregistrement vidéo ou audio
17:29 modifié ou carrément créé avec l'intelligence artificielle.
17:34 Les gens, face à ces nouveaux moyens technologiques,
17:36 comment démêler le vrai du faux ?
17:39 En étant prudent, en étant prudent dans ce qu'on relève.
17:44 Voilà.
17:45 Et en vérifiant quand même les sources, je dois dire que sur Twitter,
17:51 maintenant, je relaie avec beaucoup de circonspections
17:57 ce qui n'est pas clairement identifié, une personnalité clairement identifiée.
18:01 Voilà.
18:02 Je crois qu'il faut être prudent dans la retranscription,
18:07 parce que vous citez là un deepfake russe,
18:11 il y en a évidemment autant de l'autre côté
18:15 qui sont peut-être un peu moins dénoncés par les articles.
18:19 Parce que là, je vois qu'il y avait quand même une dizaine d'articles
18:24 dénonçant les manipulations, les trolls russes.
18:28 Encore une fois, ce ne sont pas, ils existent bien sûr,
18:31 mais ce ne sont pas les seuls.
18:32 On va y venir.
18:33 Mais autre illustration de cette influence russe,
18:36 c'est l'histoire des étoiles de David à Paris.
18:39 Vous savez, ces étoiles de David qui avaient été taguées dans les rues
18:42 suite au début du conflit en Palestine en octobre 2023.
18:46 Il s'avère que ce serait un couple de Moldaves
18:48 agissant pour le compte d'un commanditaire pro-Kremlin
18:51 qui serait responsable de ces tags d'étoiles de David,
18:53 selon le journal France 24.
18:55 Par ailleurs, selon cette enquête relayée toujours par France 24,
18:58 des agences de marketing digital, la Social Design Agency et Structura,
19:03 ont participé activement à la diffusion de ces messages sur les réseaux.
19:07 L'enquête montre qu'ils sont liés à l'opération d'Operganger,
19:11 donc "sosie" en allemand, lancée par la Russie contre les pays européens.
19:15 On a eu 1095 bots qui avaient été mobilisés sur Twitter
19:19 pour publier 2589 messages alimentant la polémique.
19:24 Alors Jean-Yves, est-ce que vous avez un commentaire à faire
19:26 sur cette histoire des étoiles de David ?
19:27 Oui, alors il y a un côté très frusse,
19:29 c'est ce qu'on appelle la propagande noire,
19:30 qui n'est pas un truc très nouveau.
19:32 C'est frusse puisque c'est des types qui peignent des étoiles en l'occurrence.
19:37 Alors, ce qui est quand même intéressant dans cette affaire,
19:40 parce qu'on peut dire "c'est les méchants russes",
19:43 oui, il y a une opération de manipulation.
19:45 Ce qui est quand même extraordinaire,
19:47 c'est qu'il faut savoir que toutes les télévisions
19:50 ont utilisé pour parler de la montée de l'antisémitisme
19:56 dans les jours ou les semaines qui ont suivi
20:02 le début du conflit entre le Hamas et Israël,
20:07 ont utilisé ces photos, ces images en fond d'écran.
20:13 Et ça, ils n'étaient pas obligés de le faire.
20:16 Et en matière d'attaques dites antisémites
20:20 ou d'attaques d'ailleurs anti-musulmanes,
20:23 les médias partent au quart de tour sur l'événement
20:28 sans voir qu'il y a très souvent des manipulations.
20:33 Et ils partent au quart de tour sans savoir qui est à l'origine.
20:37 Donc honnêtement, dans cette affaire,
20:40 les bots russes ou les trolls russes
20:44 ont utilisé l'extrême manque de sérieux,
20:48 l'extrême manque de sérieux des médias occidentaux.
20:51 Donc honnêtement, dans cette affaire,
20:54 les russes ont fait un truc très grossier qui a marché
20:58 parce qu'ils ont en face des gens qui n'ont aucun esprit critique.
21:02 Moi, je vois encore toutes ces images,
21:05 ces images, je les ai vues très peu à travers les bots russes,
21:08 comme vous dites, sur les réseaux sociaux.
21:11 Je les ai vues énormément sur les grandes chaînes de télévision,
21:15 notamment BFM.
21:18 On pourrait rétorquer aussi que ces trolls russes,
21:21 tout comme la réponse des russes en général,
21:24 n'est qu'une réponse à la provocation,
21:26 souvent initiée par les occidentaux.
21:28 Parce que quand on voit, par exemple,
21:30 Macron qui déclare qu'on va envoyer des troupes en Ukraine,
21:34 les russes répondent, et parfois fortement.
21:37 À la télé russe, on dit "choisis une ville française que tu veux rayer de la carte".
21:41 Jean-Yves, le problème, ça ne serait pas qu'on assimile aussi
21:45 ces trolls russes parfois à des gens qui sont simplement un petit peu plus mesurés
21:49 que la DOXA en matière de politique étrangère ?
21:52 Est-ce qu'on ne confond pas les trolls russes et ceux qui ont un avis divergent, tout simplement ?
21:56 – Voilà, alors je crois que ce qui est assez grave derrière ça,
21:58 c'est les opérations de censure.
22:00 Je prends deux exemples.
22:03 Il y a le conte de Xavier Moreau, qui est un…
22:09 – Souvent invité sur TVL.
22:10 – Souvent invité sur TVL, oui.
22:12 Xavier Moreau est, on peut dire, un influenceur russe.
22:16 C'est un Français marié à une Russe, qui a pris la nationalité russe,
22:20 et qui défend plutôt le point de vue russe, même clairement le point de vue russe.
22:27 – Je crois qu'il travaille pour RT aussi.
22:28 – Il travaille aussi pour RT, bon.
22:30 Mais c'est, je veux dire, c'est tout à fait son droit d'avoir ce point de vue.
22:36 Il est censuré en France, sur les réseaux sociaux notamment.
22:42 RT, qui donnait le point de vue russe, a été interdit.
22:46 C'est la seule chaîne étrangère qui a été interdite.
22:50 On n'interdit pas Algezira, par exemple.
22:52 Bon, de même, ce qui est encore peut-être plus grave,
22:57 c'est qu'on ne peut plus accéder à l'agence TASS depuis Télégramme.
23:04 Ça, c'est un acte de…
23:05 – Vous pouvez nous rappeler ce que c'est l'agence TASS ?
23:07 – Alors l'agence TASS, c'est tout simplement l'AFP russe.
23:12 Alors comme l'AFP, c'est une agence de propagande, d'accord, bien sûr.
23:17 Mais l'agence TASS, c'était la grande source d'informations sur la Russie à l'époque soviétique.
23:24 Et donc, on parlait beaucoup de l'agence TASS, on citait l'agence TASS,
23:27 en disant "c'est le point de vue soviétique".
23:30 Et on essayait parfois de décrypter, il y avait des criminologues
23:33 qui essayaient de décrypter ce qu'il y avait derrière ce que disait l'agence TASS.
23:38 Mais c'était une source d'informations.
23:40 Là, je dois dire, pour quelqu'un qui s'intéresse à la Russie ou à la guerre russo-ukrainienne,
23:45 c'est important de pouvoir accéder à l'agence TASS.
23:47 Ça ne veut pas dire que tout ce que dit l'agence TASS est vrai, bien sûr.
23:51 Pas plus que tout ce que dit l'AFP n'est vrai d'ailleurs.
23:53 – Il faut avoir deux points de vue pour être…
23:55 – Bien sûr, mais censurer une information officielle qui passe comme telle,
24:02 je veux dire, si vous allez sur CNN, vous savez que c'est une agence d'information
24:09 proche de la CIA américaine.
24:11 Si vous allez sur I-24, vous savez que vous avez une agence d'information,
24:17 une télévision d'information qui est proche d'Israël.
24:20 C'est comme ça, mais ça fait partie de l'information.
24:23 Et donc pourquoi censurer l'information ?
24:26 Ça suppose la pluralité, ça suppose la diversité.
24:29 Et la censure, c'est toujours très mauvais.
24:32 – Et l'autre facette de cette guerre de l'influence,
24:35 c'est aussi celle menée par les Occidentaux, les relais de l'influence de l'OTAN.
24:39 Et les explications du bellicisme de Macron sont les suivantes.
24:43 Les Russes font une guerre hybride de l'information,
24:46 mais les Occidentaux ne sont pas en reste.
24:48 On se souvient bien sûr des fake news assez grossières sur les cheminées,
24:52 confondues avec des missiles.
24:54 Bon, là c'était trop gros, ils ont dû faire un retropédage.
24:57 – C'est une chaîne de télévision, attention, les grands JT.
25:00 – France 2 à l'époque.
25:01 – Ce n'est pas un petit tweet anonyme.
25:03 – Et bientôt, les âmes bactériologiques, peut-être, comme Colin Powell autrefois.
25:07 On verra.
25:08 Par ailleurs, on accuse souvent des personnalités politiques et médiatiques
25:11 d'être soumises à l'influence russe,
25:13 mais on parle peu de ceux qui sont soumis à l'influence étatsunienne.
25:17 Tel pourrait être le cas par exemple d'un certain Nikola Tänzer,
25:20 qui était auditionné au Sénat et qui se livre au fichage des médias
25:24 qui serait, selon lui, le relais de la propagande russe.
25:28 Alors, il dit d'un contrepoint, nous devons nous mettre en diplomatie de guerre
25:32 et propose de censurer un journal comme "Omerta",
25:36 comme "Geoprama" dirigé par Madame Galactéros.
25:40 Bon, il dit aussi que sur l'aspect répressif,
25:43 nous n'allons pas jusqu'au bout des moyens disponibles,
25:46 nous n'allons pas jusqu'au bout de l'action de répression.
25:49 Les gens, ils vont pouvoir rétorquer qu'ils ont supprimé tous les journaux pro-temps,
25:52 ils n'ont quasiment plus rien en stock.
25:54 – Non, mais surtout, on pourrait rétorquer que M. Tänzer,
26:00 il est totalement lié par les études qu'il a faites
26:06 et la manière dont les études qu'il fait sont financées,
26:09 il est totalement lié à l'OTAN et à l'État profond américain.
26:14 Donc, vous savez, c'est celui qui le dit qu'il l'est,
26:19 comme on dit dans les cours de récréation.
26:22 M. Tänzer, il n'est absolument pas indépendant.
26:27 – Il avait dit "considère que l'OTAN n'a jamais agressé personne".
26:32 – Voilà, alors il considère que l'OTAN n'a jamais agressé personne,
26:35 je pense que les serbes qui ont été bombardés pendant 9 semaines,
26:41 9 semaines en 1999 par les troupes de l'OTAN,
26:45 y compris par l'aviation française,
26:48 qui ont fait des milliers de morts civiles,
26:51 3000 morts civiles au minimum, ils n'ont agressé personne.
26:56 Si, l'OTAN a fait beaucoup de guerres illégales.
27:00 La guerre contre l'Irak était aussi une guerre illégale,
27:06 bon, il faut quand même être un peu sérieux.
27:09 – À Tänzer, encore lui, il propose d'envoyer des troupes,
27:12 mais pas pour combattre, on regarde la vidéo.
27:15 – Donc je pense qu'aujourd'hui, nous devons effectivement envoyer des troupes,
27:19 non pas pour combattre, il n'en est pas question,
27:22 en tout cas pas encore question,
27:23 et j'espère d'ailleurs que ce moment ne viendra pas, bien sûr.
27:25 En revanche, pour sécuriser de manière forte les territoires libérés de l'Ukraine,
27:31 pour éviter que la Russie ne progresse sur le territoire ukrainien.
27:35 – Jean-Yves, si jamais les troupes françaises sont au contact de troupes russes,
27:40 comment ça va se passer ?
27:41 – Alors d'abord, il dit qu'il faut envoyer des troupes françaises
27:44 pour défendre les territoires libérés de l'Ukraine.
27:47 Alors je ne sais pas à quoi il pense,
27:48 puisque les Russes sont plutôt en train d'avancer,
27:51 donc il y a plutôt des territoires ukrainiens occupés par les Russes
27:55 que des territoires ukrainiens libérés de l'occupation russe.
27:59 Donc je ne sais pas très bien ce qu'il veut dire.
28:01 Deuxièmement, je pense qu'il défend le délire guerrier et belliciste de Macron
28:09 de manière totalement folle,
28:12 parce qu'au mieux la France pourrait envoyer 15 000 hommes,
28:16 et en face il y a 400 000 Russes,
28:23 et en plus il y a un problème de munitions.
28:26 Donc je ne vois pas bien ça.
28:30 À la limite, quitte à envoyer des gens sur le front de l'Est,
28:36 il y a peut-être à prendre les jeunes de Renaissance
28:39 qu'on pourrait former et équiper, ça serait sympa.
28:42 Qu'est-ce que vous en pensez ?
28:44 En tout cas, autre relais de propagande pro-OTAN,
28:47 on pourrait citer Valérie Lécasple,
28:50 je ne sais pas comment on prononce,
28:51 Le câble, le câble, le câble.
28:52 Le câble, qui suggère d'envoyer des troupes françaises en Ukraine,
28:55 non pas pour combattre, mais juste pour faire peur aux Russes,
28:58 elle aussi, écoutez.
28:59 Vous savez, l'armée française, c'est la plus grosse armée européenne,
29:02 elle est opérationnelle, on peut mobiliser en France,
29:05 on peut mobiliser 15 000 hommes en quelques semaines,
29:08 quelques centaines en quelques jours.
29:10 Donc c'est ce mot "troupe" qui est très marquant,
29:12 parce qu'il peut donner l'idée qu'il va y avoir plus de monde.
29:15 Alors Jean-Yves, ce sont des propos potentiellement dangereux,
29:18 mais il faut savoir toujours de qui on parle.
29:21 Pourquoi et d'où Jean-Yves et madame Valérie Lécasple ?
29:26 Madame Valérie Lécasple, elle travaille pour des entreprises
29:30 de communication et d'influence américaine.
29:34 Comme Hilton & Clinton Stratégie,
29:38 qui est une société de communication, d'influence,
29:43 de l'État profond américain.
29:46 Voilà.
29:47 Donc, ce qui est intéressant, si vous voulez,
29:50 c'est de savoir pourquoi les médias français soutiennent à tel point
29:55 la position de Macron, la position belliciste de Macron,
30:00 qui est quand même critiquée sur le plan international,
30:03 et ils interrogent.
30:04 Alors, qui ils interrogent ?
30:06 Ils interrogent les relais de l'État profond américain.
30:08 Ils interrogent, donc on a dit, monsieur Tanzer,
30:10 ils interrogent madame Lecasple.
30:12 On se demande pourquoi ces gens-là sont partout,
30:16 si ce n'est parce qu'ils sont des relais de l'influence américaine.
30:23 Tiens, je vais vous en citer un autre.
30:25 Monsieur Benjamin Haddad.
30:28 Monsieur Benjamin Haddad, c'est le président à l'Assemblée nationale
30:35 du groupe d'amitié France-Ukraine.
30:38 Eh bien, monsieur Benjamin Haddad, dans ses déclarations d'intérêt
30:43 publiées au journal officiel, on voit que tous les ans,
30:47 il touche 100 000 euros, 100 000 euros quand même par an,
30:53 plus de son indemnité parlementaire, de l'Atlantic Council
30:58 et d'autres officines de l'État profond américain.
31:02 Donc, vous voyez le degré de neutralité.
31:04 Alors, ils vont dire, ils vont reprocher à Marine Le Pen
31:08 ou à Jordan Bardella d'avoir des liens avec la Russie,
31:13 mais leurs représentants au groupe d'amitié France-Ukraine,
31:19 ils reçoivent tous les ans des sommes importantes
31:24 des milieux d'influence otaniens et de l'État profond américain.
31:29 Voilà. Mais ça, on ne le dit pas. Les télévisions devraient le dire.
31:32 C'est-à-dire, là, nous interrogeons M. Hantel.
31:34 Voilà, quelle est sa déclaration d'intérêt.
31:37 Nous interrogeons Mme Lecabre. Voilà, quels sont ses employeurs.
31:41 Nous interrogeons M. Tanzer. Voilà, quels sont ses intérêts.
31:45 Après, il peut dire ça, oui, pourquoi pas.
31:47 Voilà, mais il faut le dire.
31:49 – D'où tu parles, camarade. – D'où tu parles, camarade. Voilà.
31:52 – Après avoir décrypté cette guerre informationnelle
31:55 qui se joue entre les Russes et les Occidentaux,
31:58 on enchaîne sur les pastilles de l'info avec du positif.
32:01 Cette semaine, vous allez le voir. C'est parti pour les pastilles de l'info.
32:04 Première pastille de l'info, c'est les bobards d'or
32:08 qui avaient lieu mardi dernier, la 15e cérémonie des bobards d'or,
32:11 organisée par Paul et Mia et avec M. Jean-Yves Le Gallou,
32:14 qui est juste à côté de moi.
32:16 Alors, Jean-Yves, quels ont été les résultats ?
32:18 Est-ce que ça s'est bien passé après l'annulation de la salle ?
32:21 Dites-nous tout.
32:22 – La manifestation a eu lieu, voilà, donc c'était l'essentiel,
32:27 c'est à dire marquer que de toute façon, nous ne plions pas, nous tenons.
32:31 Et je vais vous donner le palmarès des bobards d'or.
32:35 – Avec plaisir.
32:36 – Alors, dans les bobards d'or politiques,
32:39 c'est M. Darmanin qui a emporté le bobard d'or.
32:42 – Le meilleur.
32:43 – Je pense qu'il faudra peut-être, lorsqu'il se déplacera,
32:46 que quelqu'un lui apporte la petite figurine, lui remette son trophée.
32:53 Alors, il a obtenu ça, vous savez, pour une très belle déclaration.
32:56 Il était candidat de multiples fois, parce que Darmanin,
33:00 il ment comme il respire.
33:02 – Darmarinade.
33:03 – Darmarinade, voilà.
33:04 Et donc, il a eu la Darmarinade qui a été sélectionnée.
33:07 Il y a beaucoup de Kevin et Mathéo parmi les émeutiers
33:14 lors des émeutes, des destructions, des incendies de juillet de l'année dernière.
33:23 Donc d'abord Darmanin.
33:26 Et puis, il y a eu sur Crépol un double bobard d'or
33:36 pour Patrick Cohen d'un côté, et une intellectuelle d'Arte
33:45 qui ont obtenu le bobard d'or, voilà.
33:48 Et s'agissant du bobard pour les pubards,
33:52 vous savez qu'il y avait une liste de publicités antiracistes.
33:56 C'est celle de Secteur Alarme qui a remporté le bobard.
34:00 Vous savez, il y a la petite famille blanche et noire
34:06 qui a peur de l'agresseur, du cambrioleur, qui est un vieil homme blanc.
34:14 On sait bien que c'est effectivement parmi les vieux hommes blancs
34:17 que se recrutent le maximum de cambrioleurs, voilà.
34:20 Voilà donc les trois vainqueurs, en quelque sorte, de ces bobards d'or.
34:27 Deuxième pastille, c'est les ciseaux de la censure
34:31 avec les suites de l'affaire CNews, cette audition qui a eu lieu au Sénat.
34:36 Regardons un extrait de cette audition où on voit Pascal Praud parler.
34:40 Il y a 30 ans, vous allumiez la radio
34:43 et vous appreniez les infos du jour par la radio.
34:48 Vous achetiez un journal et vous appreniez les infos,
34:53 peut-être encore plus de temps, par le journal.
34:56 Aujourd'hui, avec ça, tout se sait.
35:00 Bonjour Yves, on a l'impression d'un véritable tribunal révolutionnaire
35:03 avec ses accusateurs publics.
35:06 On est pourtant dans un pays démocratique et je me dis une chose,
35:09 ce sont les journalistes qui posent des questions politiques,
35:11 ce n'est pas l'inverse normalement.
35:13 Écoutez, moi ça ne me choque pas que les politiques posent des questions journalistes.
35:17 Les journalistes ont le pouvoir, ont un certain pouvoir.
35:21 Simplement, ce qui est gênant, c'est que là, on s'attaque exclusivement
35:26 à un média qu'on peut dire un média d'opposition.
35:31 Ça date, le principal média d'opposition télévisuel,
35:35 en dehors des médias alternatifs, c'est évidemment CNews.
35:39 C'est à lui qu'on s'attaque.
35:41 Et il y a une opération, il faut bien voir le montage de cette commission d'enquête,
35:44 le président est Renaissance et le rapporteur est LFI.
35:51 Et en fait, dans cette affaire, Renaissance, qui veut tordre le cou à CNews,
35:58 utilise comme tueur en quelque sorte, comme tueur à gage, les gens de LFI.
36:04 C'est l'alliance de l'extrême gauche et de l'extrême centre contre l'extrême liberté.
36:10 Sur le fond, on se rend compte quand même que les accusations contre CNews
36:14 de manque de pluralisme peuvent être critiquées quand on regarde les chiffres.
36:18 En réalité, CNews est la chaîne la plus pluraliste,
36:21 car les temps de parole respectent le poids électoral des divers courants.
36:25 L'URN reconquête Debout la France, ça fait 33% à la présidentielle et 45% à les sondages.
36:31 Dans le contexte d'une volonté de censure de CNews, un peu de pluralisme ne fait pourtant pas de mal.
36:36 Alors, deux graphiques pour comprendre les choses.
36:38 Le premier, cette courbe sur l'évolution du temps de parole dans le temps.
36:41 On voit bien que le centre a explosé et la droite a stagné, voire agressé.
36:47 Deuxième graphique, le temps de parole des courants politiques
36:50 sur les antennes de France Télévisions au dernier trimestre 2023.
36:54 Additionné, exécutif et Renaissance, c'est du pareil au même.
36:57 Jean-Yves, quel commentaire à faire sur ces statistiques
37:00 et la différence entre le service public, France Télévisions et la chaîne de M. Bolloré ?
37:04 La chaîne de Bolloré est celle qui est le plus proche de la représentation générale,
37:11 et encore pas plus que ça.
37:14 Et tous les autres, tous les autres, minorent la partie droite de l'échiquier politique.
37:21 Et donc, si l'Arkham faisait son travail, il ferait les remontrances, non pas à CNews,
37:29 mais en particulier aux chaînes de services publics ou à BFMTV.
37:35 Mais l'Arkham, il est là pour censurer pour le compte du gouvernement.
37:42 M. Roquemestre, qui en est le président, a été choisi par M. Macron.
37:47 Il est donc dépendant de M. Macron.
37:49 Et comme sa carrière n'est pas finie, il aura une carrière à faire après l'Arkham.
37:55 Donc, il faut qu'il y pense.
37:57 Troisième pastille de l'info, c'est un coup de gueule.
38:01 Le coup de gueule de l'affiche des JO sans la France, en fait.
38:04 Sans son histoire chrétienne, sans son drapeau.
38:07 L'affiche des JO remarque qu'on a omis plusieurs éléments, en effet,
38:11 tels que le drapeau français qui n'est pas présent, comme je l'ai dit,
38:14 la cathédrale de Notre-Dame, ou encore, plus grave, le Dôme des Invalides
38:18 où on a supprimé la croix, comme le montre cette vidéo sur CNews.
38:23 Écoutez.
38:24 Voilà, c'est un détail, mais c'est justement là, l'expression le dit bien,
38:27 que le diable se cache.
38:28 Et puis, c'est précisément parce que c'est un détail qu'on se demande
38:31 pourquoi est-ce que le dessinateur Hugo Gattoni s'est cru obligé
38:34 de retirer la croix des Invalides sur ce petit détail.
38:36 D'autant plus que la lecture de l'affiche se prête à la traque des détails
38:39 puisque ça se lit un peu comme une planche de "Où est Charlie ?"
38:41 Il faut repérer ici la mascotte, là les ateliers olympiques.
38:44 Alors, je recommande d'aller voir les analyses, les décryptages sur cette affiche.
38:50 Pourquoi il y a un tsunami, là, par exemple ?
38:52 Il y a peut-être un peu de complotisme.
38:54 Il y a tout de même des choses assez mystérieuses.
38:56 Ah oui ?
38:57 Ah oui.
38:58 Quand même, c'est assez drôle de regarder les détails de l'affiche
39:01 et de se poser les questions.
39:03 Alors après, il peut y avoir des risques de surinterprétation.
39:06 Ce qui est très étrange, effectivement, c'est la vague qui arrive,
39:09 l'espèce de tsunami.
39:10 Ça, on ne sait pas pourquoi.
39:11 Alors, ce qui est une désinformation caractéristique,
39:15 c'est le fait de supprimer la croix des Invalides.
39:20 Parce qu'on peut dire, on ne met pas Notre-Dame, on ne met pas le Sacré-Cœur.
39:24 Pourquoi pas ? C'est un choix, on ne met pas tout sur l'affiche.
39:26 Mais quand on supprime la croix délibérément,
39:28 c'est un effacement d'un élément important de l'identité française.
39:34 Ça n'est pas totalement innocent.
39:37 Ils se sont justifiés en disant que c'était dans l'article 50 du règlement des JO.
39:41 On ne peut pas mettre de signe religieux.
39:43 Voilà, c'est comme ça qu'ils se sont justifiés.
39:45 Oui, enfin, ce n'est quand même pas très sérieux comme justification.
39:51 Oui, je suis d'accord.
39:52 Il faut aussi distinguer le religieux du culturel.
39:54 Voilà.
39:55 Le Bon Point Mainstream, c'est une série qui s'appelle Shogun.
40:00 Succès commercial et critique.
40:02 C'est une série sur le Japon médiéval que certains ont critiqué
40:06 car tous les acteurs sont japonais.
40:09 Oh non, ce n'est pas possible.
40:11 Une série sur le Japon où tous les acteurs sont japonais.
40:14 C'est une série qui fonctionne,
40:16 qui est même comparée à la grande série Game of Thrones que vous avez peut-être vu.
40:20 L'acteur principal de la série, Hiroyuki Sanada,
40:23 n'a accepté de participer au programme que s'il y avait des japonais dans la série
40:27 puisque sur le Japon médiéval, décidément, il n'y a que les Européens
40:31 qui n'ont pas le droit à la continuité historique finalement.
40:33 Oui, mais bravo pour les japonais.
40:35 Voilà, bravo pour les japonais
40:37 qui sont quand même assez occidentalisés
40:40 mais qui gardent leur identité.
40:44 Carton rouge, c'est les migrants de Mayotte
40:48 qui se retrouvent dans une vide château.
40:50 Il faut rendre à César ce qui est à César.
40:52 C'est le Parisien qui avait eu l'information en premier.
40:55 On l'a appris le 26 février dernier.
40:57 Un château dans les Yvelines va accueillir plus de 200 migrants
41:00 en provenance de Mayotte, comme je l'ai dit.
41:02 Le château de Grignion qui les accueille est une merveille du patrimoine français.
41:06 Il avait déjà fait parler de lui en vendant son mobilier pour une bouchée de pain.
41:11 Jean-Yves, je crois que vous en aviez déjà parlé dans E-Média à l'époque.
41:14 Absolument, nous suivons l'affaire sur E-Média.
41:16 Donc le château a été vidé de son mobilier, qui a été bradé, bradé, bradé.
41:20 Donc il y a des gens qui ont gagné beaucoup d'argent là-dessus.
41:23 Ensuite, il a été aménagé.
41:25 Et maintenant, on y a installé 200 migrants venus de Mayotte.
41:31 C'est-à-dire que ce sont des Africains de l'Est, du Congo,
41:37 qui sont persécutés par les Rwandais, pays soutenus par l'Empire américain.
41:46 Et donc persécutés par les Rwandais dans l'Est du Congo,
41:51 ils ont fui vers Mayotte.
41:54 À Mayotte, le statut de réfugié politique leur a été attribué.
42:00 Et M. Darmanin, quand il est allé à Mayotte, a dit
42:03 "Mais non seulement vous avez un permis de séjour à Mayotte,
42:06 mais vous avez un permis de séjour en France."
42:08 Et on leur a offert l'avion pour venir en France.
42:10 Et arrivés en France, on les a logés dans le château.
42:14 Voilà. C'est une histoire.
42:16 Il y a 10 ans, on aurait raconté ça, on aurait dit "Non mais vous êtes fous, quoi."
42:22 Malheureusement, c'est la vérité.
42:23 Malheureusement, la vérité dépasse très largement la fiction.
42:27 On peut dire aussi peut-être un mot sur le préfet des Yvelines.
42:29 Jean-Jacques Brault, qu'on voit ici avec une peinture de l'acteur adulé
42:33 par la gauche antiraciste Jean-Pascal Zaddy.
42:36 On a donc ce préfet qui impose au maire de la population de Thierval-Grénion
42:40 300 Africains venus de Mayotte dans un château historique.
42:43 Est-ce qu'on a vraiment un commentaire de plus à faire sur ce bradage du patrimoine
42:48 imposé par le préfet, encore une fois ?
42:50 Oui, qui est parti maintenant.
42:51 Enfin, il a fini le…
42:53 En beauté.
42:54 En beauté, absolument, oui.
42:56 Les préfets, aujourd'hui, beaucoup sont aussi nocifs que les commissaires européens.
43:02 Parce qu'on critique beaucoup l'Union européenne à juste titre
43:05 et les commissaires européens à juste titre.
43:07 Mais l'État français et ses préfets, c'est souvent aussi nocif.
43:11 Pas tous, pas tous, mais beaucoup.
43:13 Le coup de chapeau, dernière pastille de l'info,
43:17 c'est la polémique avec Marion Maréchal liée à Boursorama.
43:21 La banque avait invité la candidate de reconquête aux européennes pour un débat.
43:25 Et cela a suscité l'émoi de certains clients opposés à Marion Maréchal.
43:30 Boursorama n'a pas capitulé, comme le montre cet article.
43:34 L'équipe réseau social de la banque n'a en effet pas cédé aux pressions
43:37 des clients qui menaçaient de fermer leur compte.
43:40 Le community manager a répondu à un client qui menaçait de fermer son compte.
43:45 Bonjour, vous pouvez clôturer votre compte depuis clôturer mon compte,
43:49 situé au niveau de votre nom en haut à gauche.
43:52 Le problème persiste, contactez-moi.
43:54 Jean-Yves, que peut-on dire sur l'attitude de Boursorama face à la pression ?
43:58 Il faut peut-être ouvrir un compte dans cette banque
44:00 qui va se libérer probablement de nombreux comptes en découvert.
44:03 Peut-être, alors, ce qui est intéressant,
44:06 c'est de voir que quand on balaye la pression,
44:09 finalement il ne se passe rien.
44:10 Simplement, dans ce monde de l'entité généralisée,
44:14 dès qu'il y a une pression, généralement, tout le monde se met sous la table.
44:19 Bravo à Boursorama qui a résisté.
44:22 C'est un bon point, mainstream.
44:23 Un bon point, mainstream, voilà.
44:25 On arrive déjà au terme de ce numéro 490 d'Immédiat.
44:32 Merci, merci pour votre fidélité.
44:34 Merci de vous suivre au site TV Liberté,
44:37 de vous abonner, de vous réabonner, d'aimer cette vidéo, de la partager.
44:41 Jean-Yves, à la prochaine fois.
44:42 On ne se quitte pas sans l'habituel portrait piquant du jour consacré à Mathieu Larteau.
44:47 Une fois n'est pas coutume, comme je le disais.
44:49 On va parler de sport avec la voix du rugby français.
44:53 C'est parti pour les portraits piquants du jour.
44:55 Une fois n'est pas coutume, abordons le journalisme sportif.
45:17 Un genre à part entière avec Mathieu Larteau.
45:21 Un portrait en contraste.
45:23 Pile le rugby face le politiquement correct.
45:26 Roger Couder, Pierre Salviac, Albaladejo.
45:30 La France aime le rugby et ses commentateurs.
45:34 Mathieu Larteau incarne cette voix rugbystique au micro de France Télévisions.
45:40 Son parcours professionnel et sa vie personnelle ont tout pour plaire.
45:44 Un cancer surmonté grâce à son courage et à l'amour de sa famille.
45:49 C'est le côté pile, celui du journaliste méritant.
45:53 Pour le côté face, on retrouve un homme qui se met en scène avec sa femme et ses enfants
45:57 sur les réseaux sociaux et qui n'est pas aussi lisse politiquement que les médias veulent bien nous le présenter.
46:05 En effet, Mathieu Larteau méprise le FN.
46:09 N H A I N E et les 20% de cons qui votent pour lui.
46:14 Les 20% c'était en 2012, depuis les occasions de haïr ont augmenté.
46:20 Mathieu Larteau est né en 1979 à Mantes-la-Jolie.
46:23 Son père est cadre dans un groupe cimentier et surtout préside la section rugby de la ville.
46:29 Il joue au rugby dès l'âge de 5 ans jusqu'à la découverte de son cancer du genou à 16 ans.
46:33 Pendant 2 ans, il lutte courageusement contre cette maladie qui le contraint à abandonner son sport.
46:39 En avril 2023, Mathieu Larteau annonce la récidive de son cancer du genou et l'amputation prochaine de sa jambe.
46:46 Il signe avec France Télévision un contrat en alternance avec le cursus du Centre de formation des journalistes.
46:53 Durant son stage, il commande son premier match de rugby lors du tournoi des 6 nations.
46:58 Il sera recruté par France Télévision en 2004 et deviendra assez vite en 2009 son commentateur principal pour le tournoi des 6 nations,
47:07 la coupe du monde du rugby, les test match de l'équipe de France et la finale du top 14.
47:13 Il est aussi responsable de la rubrique rugby dans l'émission du dimanche Stade 2.
47:18 Il a commenté par ailleurs les Jeux Olympiques de Rio, ceux de Tokyo et la coupe du monde féminine de rugby à 15.
47:26 Opéré de son cancer du genou au printemps 2023, il revient à l'antenne de septembre pour la coupe du monde de rugby
47:33 où la France sera éliminée sur le fil par l'Afrique du Sud.
47:37 Après le premier tour de l'élection présidentielle de 2012, où Marine Le Pen a obtenu 18% des suffrages,
47:44 il se répand le 22 avril sur Twitter. Je cite.
47:48 "Je ne donne aucune leçon. Je ne prône pas la haine comme le FN, mais le mépris envers le FN.
47:56 Si la différence vous échappe, tant pis, un peu plus loin.
48:00 Et puis le mépris n'est pas excessif. Si les militants FN de Twitter me méprisent en retour, ce sera un honneur.
48:10 Enfin, je suis pour la tolérance, la mixité sociale et contre la haine raciale prônée par le FN.
48:18 Je méprise les 20% de cons." Fin de citation.
48:22 Ça Mathieu, ce n'est pas très gentil, mais c'était en 2012, il y a 12 ans.
48:29 On peut changer en 12 ans. Nous souhaitons à Mathieu Larteau un plein rétablissement et vive le ballon oval !
48:35 [Générique]

Recommandations