• il y a 4 mois
Cette semaine dans "I-Média", Michel Geoffroy et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur le lancement de la fusée Ariane 6 depuis la Guyane.

Le dossier du jour sera consacré aux résultats des élections législatives avec la victoire surprise du Nouveau Front Populaire et le rôle joué par les médias pour préserver le système.

Les pastilles de l’info aborderont :
1) En Grande-Bretagne aussi, c’est le grand dégagisme !
2) Diabolisation des initiatives de paix de Viktor Orban
3) Trop de blanc dans le Nouveau Front Populaire selon Rokhaya Diallo

Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM sera consacré à Edwy Plenel

Category

🗞
News
Transcription
00:00Combien de temps va-t-on encore accepter ?
00:02Combien de temps encore va-t-on accepter
00:05que la caste médiatique au pouvoir façonne les élections, les opinions ?
00:09Laissons aux politiques la critique des désistements,
00:11des impréparations, de la démocratie confisquée
00:14ou le procès en non-représentativité de l'Assemblée.
00:18La première grande conclusion de l'épisode électoral passé
00:21est que la caste médiatique a œuvré pour instrumentaliser le vote des Français.
00:27De toutes ses forces et par tous les moyens,
00:30le parti des médias, quelques exceptions notables,
00:33a fait le boulot pour sauver le système en place.
00:36L'évidence est donc sous nos yeux.
00:37Le préalable à tout changement en profondeur de ces méthodes totalitaires
00:41est le renforcement de la presse libre et indépendante,
00:45la presse alternative dont TV Liberté, TVL et le vaisseau amiral.
00:50TVL parle déjà à des millions de Français en France.
00:53Il faut dorénavant que TVL soit entendu
00:55par des dizaines de millions de Français.
00:58TVL n'aura jamais l'argent de l'État, des banques ou des puissants.
01:02Il faut donc que TVL puise sa force auprès des téléspectateurs
01:07devenus donateurs et membres d'une communauté solide,
01:10soudée, combative, les amis de TV Liberté.
01:14TVL doit donc franchir dans les mois et les années à venir
01:16des étapes nouvelles pour que tout change enfin.
01:20Faire le parti des médias n'est pas un vain mot ou un souhait illusoire.
01:23Nous avons la possibilité de réduire son action néfaste et nuisible
01:28à une seule condition, votre soutien.
01:30Ce soutien n'est pas pour les mois ou les années à venir,
01:33lui, il est pour maintenant.
01:34Car c'est maintenant que nous essayons, et non sans inquiétude,
01:37de boucler notre budget pour que dès septembre, nous soyons au rendez-vous.
01:41Alors ensemble, poursuivons ce chemin pour se libérer des chaînes.
01:53Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
02:24Bonjour à tous, chers téléspectateurs de TV Liberté,
02:27et bienvenue dans le numéro 499 d'eMedia,
02:31l'émission de Décryptage des médias.
02:33Bonjour Michel.
02:34Bonjour Lucas.
02:36Merci d'avoir accepté cette invitation qui se fait dans des conditions un peu particulières,
02:40nous sommes tous les deux en visio.
02:42Mais on n'est pas à Washington, on n'est pas à Washington.
02:45Non, moi je suis en Bretagne.
02:46Et vous, vous êtes où ?
02:48Alors moi je suis à côté de la Grande Bleue.
02:50Dans le sud de la France.
02:52Ah pas aussi.
02:53Alors les téléspectateurs vous connaissent déjà,
02:55mais je rappelle quand même que vous êtes énarque,
02:58et que vous décryptez les médias dans cette émission,
03:01vous l'avez déjà fait à plusieurs reprises.
03:03Et aujourd'hui, nous allons justement avoir du travail,
03:06puisque le grand sujet va être, dans notre dossier du jour,
03:10les résultats des élections législatives,
03:12et bien sûr, cette surprise avec la victoire du Nouveau Front Populaire,
03:16et bien sûr, cette surprise avec la victoire du Nouveau Front Populaire,
03:20et le rôle joué par le système politico-médiatique pour préserver ses intérêts.
03:25Avant cela, nous aurons une image de la semaine qui est plutôt positive,
03:29puisqu'il s'agit du lancement de la fusée Ariane 6 depuis la Guyane.
03:34Les pastilles de l'info ne seront pas oubliées.
03:36Et pour finir, le portrait piquant sera consacré à ce cher Edwin Plenel,
03:42un symbole de ce prétendu journaliste en réalité militant politique.
03:50L'image de la semaine, Michel, je l'ai dit,
03:52on commence ce numéro d'immédiat par une note d'espoir et de positivité.
03:57Comme le rappelle cette revue de presse,
03:59la fusée européenne Ariane 6 est partie depuis la Guyane.
04:03Alors Michel, comme quoi la France et l'Europe ne seraient pas mortes.
04:06Que vous inspirent ces images ?
04:09C'est de belles images.
04:11C'est des images d'espérance.
04:13Ça nous donne une idée de ce que pourrait être une Europe puissance au service des Européens.
04:20Donc on voit bien qu'on est capable de faire des choses extraordinaires
04:26et de rivaliser avec d'autres puissances, notamment des puissances spatiales.
04:30Mais malheureusement, nos politiciens sont des mondialistes
04:36qui ne s'intéressent pas véritablement à l'Europe
04:38et qui sont d'ailleurs au demeurant très largement vassalisés auprès des États-Unis.
04:44Donc c'est aussi un rêve, nous voyons un rêve qui s'élève dans le ciel.
04:50C'est ce qu'on pourrait faire de l'Europe.
04:54Vous savez bien, quand Emmanuel Macron parle de souveraineté européenne,
04:58c'est un oxymore.
05:00En réalité, c'est une Europe vassale qu'il recherche.
05:05Et en plus, on voit bien le jeu de certains pays qui ne jouent pas du tout dans l'européen.
05:12Après avoir vu cette note de positivité et le lancement de la fusée Ariane 6,
05:17place au dossier du jour qui est consacré à la victoire peut-être du parti des médias
05:23dans ces élections législatives anticipées.
05:29Dimanche dernier, à la surprise générale,
05:31le Nouveau Front populaire est arrivé en tête de ces élections législatives
05:34et le rassemblement national de Jordan Bardella a eu moins de députés que prévu.
05:39Résultat surprenant, et même le journal Libération reconnaît cet étrange
05:44en titrant « C'est ouf ! » dans son numéro du lundi 8 juillet.
05:48Alors Michel, double lecture de cette une de Libé.
05:51Certes, c'est ouf la victoire du Nouveau Front populaire,
05:54mais c'est aussi ouf ce vol démocratique.
05:57Qu'en pensez-vous ?
06:00Oui, c'est à double sens.
06:03C'est soit la satisfaction d'avoir empêché l'arrivée au pouvoir du Front national,
06:10et puis en même temps, c'est fou.
06:12Ce sont des résultats fous.
06:14Ces élections sont quand même extraordinaires, quand on le regarde.
06:18D'abord, on nous parle d'une victoire de la gauche qui est avant tout,
06:23je dirais, on va le voir, une victoire médiatique,
06:26beaucoup plus qu'une victoire politique.
06:29Parce qu'en termes de voix, l'ensemble du bloc de gauche n'est pas dominant.
06:34Il a moins de voix que le bloc de droite.
06:37Sauf qu'effectivement, la gauche fait bloc, ce qui n'est pas le cas de la droite.
06:40Deuxièmement, on nous a expliqué que c'était l'échec total du RN.
06:46C'est quand même étrange, parce que c'est quand même devenu le premier parti de France.
06:50C'est lui qui a 10 millions d'électeurs, alors que la gauche, c'est 7 millions,
06:56et ensemble, c'est 6 millions.
06:59Donc c'est quand même un peu étrange comme défaite, n'est-ce pas, d'un parti
07:03qui, en plus, a augmenté le nombre de ses élus d'une manière exceptionnelle.
07:08Et puis enfin, on nous parle de victoire alors que, précisément,
07:12il n'y a pas de majorité à l'Assemblée.
07:15D'ailleurs, Emmanuel Macron l'a justement rappelé dans sa fameuse lettre
07:19qu'il vient d'envoyer aux Français avec une certaine désinvolture.
07:23Oui, il n'y a pas de majorité.
07:25Comment peut-on parler de victoire quand on est dans une logique
07:28où il n'y a pas vraiment de majorité ?
07:30On voit bien que, dès le départ, les commentaires médiatiques sont un peu étranges
07:37et ne correspondent pas tout à fait à la réalité électorale et institutionnelle
07:43telle qu'on la voit bien aujourd'hui.
07:45Et puis il y a des choses, vous aussi, qui m'étonnent dans ces élections.
07:50Par exemple, Hélère.
07:52Vous voyez qu'Hélère a augmenté le nombre de ses élus
07:55alors même que ce parti a connu une scission interne avec l'initiative de Ciotti.
08:02Quand même un peu étrange.
08:04De même, le score d'Ensemble est complètement inespéré
08:09par rapport à ce qu'on pensait il y a même quelques temps.
08:12Alors, on sait bien qu'il y a eu des opérations politiques, politiciennes,
08:17de désistements qui ont profité Ensemble.
08:19Donc on voit bien que c'est une élection qui est très étrange dans ses résultats
08:24et surtout très étrange dans la façon dont le système médiatique en a rendu compte.
08:28Et on va le voir, je crois, tout au long de cette émission.
08:33On a des éléments d'explication.
08:35Pourquoi en est-on arrivé là ?
08:37C'est quand même une question qu'on peut se poser.
08:39C'est ce que Alain Duhamel développe dans Le Figaro.
08:42Michel, que pouvez-vous nous dire des propos de M. Duhamel, justement ?
08:47Je sais bien que sur l'immédiat, on se moque souvent d'Alain Duhamel,
08:51à qui on a décerné dans les Beaubards d'or de nombreux prix.
08:56Mais là, j'ai trouvé qu'il disait des choses tout à fait intéressantes.
09:00C'est presque une sorte d'acte de contrition.
09:04D'une part, il dit que les résultats sont quand même étranges.
09:08Deuxièmement, il dit qu'en fait, on a raconté beaucoup de bêtises
09:12entre ces deux tours.
09:16Les commentateurs, moi-même, dit-il, on a raconté des bêtises.
09:20Je crois que ça, c'est très intéressant,
09:23parce que ça met le doigt sur une stratégie classique
09:27qui a été employée, par exemple, à l'encontre d'Éric Zemmour
09:31lors de la présidentielle de 2022.
09:34Moi, c'est ce que j'appelle la stratégie de la chambre à air.
09:36Vous savez, une chambre à air, ça se gonfle et ça se dégonfle.
09:40Alors, dans un premier temps, on gonfle les résultats de l'adversaire visé.
09:45Ça a été, me semble-t-il...
09:48C'est ça que, quand Duhamel dit qu'on a raconté beaucoup de bêtises,
09:52les commentateurs et les instituts de sondage
09:55ont donné une projection du RN très importante
10:00en termes de siège,
10:03puisqu'on est passé non seulement d'une majorité relative
10:07à une majorité absolue.
10:09Ceci fondé sur des études dont on ne connaît pas la portée réelle.
10:14Et donc, à partir de là, ça, c'est la phase de gonflage.
10:17On gonfle.
10:18Donc, à partir de là,
10:20cette présentation optimiste des scores du Front national
10:26a servi fondamentalement à relancer le Front républicain,
10:30pour faire peur.
10:32Et puis, deuxièmement, a servi de justificatif
10:36à toutes les magouilles destinées à faire barrage
10:39et notamment les 200 décissements qui sont intervenus
10:43et qui ont permis à chaque fois d'éviter des triangulaires
10:47qui auraient pu être bénéficiaires au RN.
10:51C'est la même stratégie qui a été menée, je le rappelle,
10:54au premier tour de l'élection présidentielle de 2022,
10:57où on expliquait que Zemmour allait avoir une dynamique extraordinaire.
11:01Vous allez voir ce que vous allez voir.
11:03Deuxième temps.
11:04Nous sommes dans le deuxième temps au soir du deuxième tour.
11:08Alors là, on dégonfle.
11:10Et là, on dit, voyez bien le RN,
11:13il a échoué puisqu'il n'a pas la majorité absolue.
11:17Et comme le fait remarqué Duhamel,
11:20ce n'est pas une comparaison qui se fait en termes de voix,
11:23mais uniquement en termes d'affirmations sondagières.
11:26Les sondages ayant affirmé qu'il allait avoir la majorité absolue,
11:30et donc on compare en réalité des votes réels
11:33avec des estimations dont on peut se demander
11:35si elles étaient vraiment si sérieuses que ça,
11:38et si scientifiques que ça.
11:40Je trouve que le témoignage d'Alain Duhamel est très intéressant
11:46parce qu'il avoue quand même le rôle pervers
11:51qu'ont joué tous ces experts médiatiques
11:54dans l'analyse du scrutin,
11:56et notamment pour justifier ce qui va arriver,
11:59c'est-à-dire le retour de ce front républicain
12:04un peu particulier quand même.
12:06– Et on pourrait constater aussi que le RN
12:09n'a pas encore supprimé son plafond de verre.
12:13Que pouvez-vous en dire ?
12:15– Oui, alors là, il y a deux manières de voir les choses.
12:20Évidemment si on dit, vous voyez,
12:22il n'a pas eu la majorité absolue,
12:24donc évidemment il a été bloqué, il y a eu un front républicain.
12:28Ça c'est le discours actuel, médiatique actuel,
12:31le front républicain a marché.
12:33Il faut quand même dire que, j'insiste,
12:37le RN est quand même devenu le premier parti de France,
12:42à la fois en nombre de voix et en nombre de sièges au Parlement.
12:46Il a plus de sièges que la France insoumise,
12:50enfin je veux dire, donc nous sommes dans cette dynamique-là.
12:53Donc il y a deux manières de voir les choses.
12:55Si on part du principe que les prévisions des sondages étaient justes,
13:00à ce moment-là, on peut expliquer, dire,
13:02oui, il y a eu un plafond de verre,
13:04mais si on part du principe, et on revient sur ce que disait M. Duhamel,
13:07tout ça c'était quand même un peu des bêtises,
13:10en réalité, ce qu'on voit c'est que la progression du RN continue.
13:15Elle continue, elle est importante.
13:17Donc c'est quand même un curieux plafond de verre,
13:20qui est parfois pas aussi fort que ça.
13:24Par contre, ce qui est réel, c'est la révélation de l'alliance
13:30de toutes les institutions contre le RN.
13:34Ça, c'est un élément important de cette élection.
13:37Depuis les footballeurs, depuis les institutions,
13:41depuis les universités qui font des motions, etc.
13:45C'est ça qu'on a vu.
13:47C'est moins le plafond de verre que, je dirais,
13:50la sainte alliance du système contre le peuple français.
13:58C'est une transition toute trouvée, vous l'avez dit,
14:01les institutions, la sainte alliance,
14:03mais il y a une institution dont on parle beaucoup dans l'immédiat,
14:06c'est justement ce rôle qu'a joué le système politico-médiatique dans l'élection.
14:11Comme le dénonce Marine Le Pen,
14:13la presse a clairement pris parti contre le RN pendant cette campagne,
14:18et comme le souligne d'ailleurs l'observatoire du journalisme,
14:22craignant une vague RN aux législatives,
14:24de nombreux médias ont volontairement enfreint la règle constitutionnelle
14:28sur le silence électoral à la veille du vote et le jour du vote.
14:32Mais ce n'est pas tout.
14:33Cette prise de parti des médias durant l'élection
14:35est d'ailleurs même félicitée par des politiques, c'est assez fou,
14:39c'est-à-dire qu'on a des hommes politiques
14:41qui remercient le boulot fait par les médias pour préserver leur siège.
14:45Ma gratitude va à la presse,
14:47déclare le député Nouveau Front Populaire Aurélien Rousseau.
14:51On a également Clémentine Autain du Nouveau Front Populaire
14:53qui salue, je cite,
14:55le travail opéré par les médias à l'encontre du RN
14:58dans la semaine qui a précédé le second tour.
15:00Il y a eu un petit changement de climat
15:02au moment où tout le monde s'est rendu compte que là on jouait avec le feu.
15:04Clémentine Autain.
15:05Que là on jouait avec le feu,
15:06et qu'est-ce qui était plus dangereux pour le pays ?
15:07Et je pense qu'un mouvement s'est levé
15:10et qui a concerné beaucoup la société civile, les citoyens, etc.
15:14Mais aussi, je crois, des journalistes qui d'un seul coup se sont dit
15:17mais qu'est-ce qu'on est en train de faire ?
15:18On a aussi, sans continuer cette longue liste,
15:22Edwi Plenel, ancien du journal Le Monde et de Mediapart,
15:25dont d'ailleurs nous allons diffuser le portrait piquant
15:28à la fin de cette émission,
15:29qui repartage, qui promeut le programme du Front Populaire
15:33et qui appelle à son application.
15:35Alors évidemment c'est remarquable cet unanimisme des médias
15:40et on a d'ailleurs la réaction du journaliste de CNews,
15:42Thomas Lecartier, qui déclare
15:44« La presse est de gauche alors que les Français de droite. »
15:48Et est-ce que déjà vous avez un commentaire à faire sur cette offensivité politique ?
15:52Je pense que tous ces politiques qui remercient les médias
15:55ont parfaitement raison.
15:56Les médias, ils ont joué la partition de deux façons, en fait, très différentes.
16:02D'abord, ils ont évidemment véhiculé la diabolisation du Rassemblement national
16:10avec la moindre pétition des pêcheurs à la ligne s'inquiétant du Front National
16:17faisait l'objet d'une nouvelle médiatique.
16:20On en parlait, il y a des témoignages, c'était tout le temps ça.
16:24Deuxièmement, c'est un point qu'on commence à voir apparaître maintenant,
16:30ils ont fait l'omerta quasi totale sur les programmes de la gauche
16:37et en particulier les programmes de l'LFI.
16:40Ce n'est que maintenant, d'ailleurs, regardez le Figaro d'aujourd'hui, de cette semaine,
16:46que maintenant on a l'impression de découvrir que les programmes de l'LFI risqueraient d'exploser la dette.
16:57Ils sont extrêmement coûteux budgétairement,
16:59sans parler des propositions à bracket d'Abrantesque sur la libération des prisonniers.
17:04Donc ils ont fait l'omerta sur ça.
17:07Par contre, alors évidemment, on s'intéressait le plus à ce que préconisait le Rassemblement national.
17:15Donc ils ont été partiaux, ça c'est connu, ça fait longtemps qu'on le dit sur e-médias,
17:21mais là tout le monde l'a vu très largement.
17:25Et puis le dernier point, ça c'est très nouveau d'une certaine façon,
17:30c'est que la partialité des médias, elle est aussi dans l'interprétation des résultats.
17:35Le fait de présenter d'une manière triomphale la victoire de Lago du nouveau Front populaire,
17:42alors même que, en réalité, cette victoire était relativisée en termes de voix ou en termes de sièges,
17:48ça c'est nouveau dans la partialité.
17:51C'est-à-dire que non seulement on est partial pendant l'élection,
17:54mais on est même partial dans l'interprétation des résultats.
17:57Donc ils ont fait le front.
17:59Et donc les politiques qui remercient aujourd'hui les médias pour leur rôle militant,
18:04ben oui, ils ont raison, les médias ont bien fait le job, comme d'habitude.
18:10– Et en réalité, tout le système s'est activé, Michel,
18:13pour protéger ses intérêts et ses subventions publiques, il faut bien payer les salaires,
18:18y compris la presse locale, la fameuse PQR, pas seulement les journaux nationaux,
18:24comme le souligne Breizh Info avec l'exemple de Pontivy Journal,
18:27en Bretagne, la presse hebdomadaire et quotidienne régionale
18:30a joué un rôle intensif dans le front républicain et le barrage ORN.
18:34Cela en dit long, très long.
18:36Et ce rôle joué par la PQR est justement l'objet d'une enquête
18:40qui a été menée par Valeurs Actuelles le 17 juin 2024.
18:43Pour qui roule la presse régionale ?
18:45Dépendante de l'argent des collectivités territoriales,
18:48la presse quotidienne régionale devient parfois le jouet des barons locaux
18:52au détriment de l'information des citoyens et avec leurs impôts.
18:56Oui, tout à fait. Ça, c'est indéniable.
18:59Il y a différents étages dans le système médiatique.
19:02D'ailleurs, même pour la carrière des journalistes,
19:05on commence dans la presse locale.
19:08Et puis après, l'idéal, c'est de remonter dans les quotidiens nationaux.
19:13Deuxièmement, la presse locale a aussi un rôle de censure des informations,
19:21c'est-à-dire qu'il y a des choses qui restent au niveau local,
19:24par exemple tout ce qui a trait à l'insécurité,
19:27et qui ne remontent pas au niveau national.
19:29Donc il y a un rôle de filtrage joué par la presse locale.
19:33Mais là, dans le cadre de cette élection, il y a eu une mobilisation générale,
19:38je crois qu'il faut le dire, non seulement des institutions.
19:42J'évoquais tout à l'heure les universités.
19:45On pourrait citer le monde de la culture, c'est habituel.
19:48Même les sportifs, nous avons vu les sportifs prendre position politiquement.
19:54Donc il y a eu une mobilisation générale,
19:57mais il y a eu aussi une mobilisation médiatique
19:59pour mettre en scène la peur du changement
20:03et mettre en scène la peur du rassemblement national,
20:06assimilé au fascisme.
20:08D'ailleurs, le fait d'utiliser le vocable « nouveau Front populaire » n'est pas neutre.
20:14Il y a une volonté évidente de nous ramener à 1936,
20:18à l'époque où les fascismes étaient bien réels.
20:22Donc il y a eu vraiment la construction d'un narratif destiné à faire peur aux gens.
20:30– Est-ce que selon vous, ces élections législatives sont en quelque sorte la preuve
20:35que la propagande médiatique est toujours efficace ?
20:39– Oui, elle est efficace.
20:41D'ailleurs, si elle n'était pas efficace, on ne voit pas pourquoi les oligarques
20:44investiraient autant dans les médias.
20:47C'est efficace.
20:50Ce n'est pas forcément efficace sur le long terme.
20:54La propagande sur les bruits de bottes et le retour de pétains,
21:01comme on l'a pu le voir dans certains tracts,
21:04elle se heurte quand même à la réalité.
21:07Et la réalité est toujours plus forte que la propagande.
21:09La réalité de l'immigration qui ne cesse pas, la réalité de l'insécurité,
21:13la réalité de la peur économique, de l'insécurité économique,
21:22tout ça, c'est une réalité qui est plus forte que toute propagande.
21:26Mais il y a quand même des moments où la propagande peut avoir un petit effet.
21:31Elle n'a pas forcément un effet global, encore une fois,
21:33il y a quand même 10 millions de gens qui n'ont pas été sensibles à cette propagande.
21:39Mais elle peut donc jouer sur les marges,
21:42et elle peut permettre notamment de sensibiliser certains créneaux de l'opinion
21:47qui peuvent jouer un rôle non négligeable pour faire haïr tel ou tel député.
21:52Parce qu'il ne faut pas perdre de vue un point qu'on n'a pas évoqué,
21:55mais un très grand nombre de députés ont été élus à très peu de voix.
22:01Nous sommes dans une logique de circonscription.
22:05Ce n'est pas les élections européennes.
22:08Donc on peut gagner à quelques voix.
22:11Et donc dans ce contexte, pouvoir mobiliser même une centaine de personnes,
22:19une centaine de pêcheurs à la ligne, ce n'est pas inutile.
22:23Ça peut permettre de gagner.
22:25Donc de ce point de vue-là, la propagande a une certaine efficacité.
22:29Sinon, encore une fois, on ne dépenserait pas des milliards pour acheter des médias.
22:35En tout cas, l'avantage de cette élection est peut-être aussi qu'on voit les vraies alliances.
22:40Quand le système est vraiment en danger, les véritables alliés objectifs apparaissent.
22:45On a assisté notamment à la création d'une sorte de nouveau parti,
22:50qui serait la Renaissance Insoumise.
22:52Ce sont des alliances prétendument contre nature.
22:56Mais l'alliance de l'extrême-gauche et de l'extrême-centre a permis d'être une vraie apocalypse au sens étymologique,
23:02une vraie révélation.
23:04Et comme le souligne Sébastien Chenu,
23:06pourtant les macronistes de LFI s'entendent alors qu'ils n'ont rien en commun, déclare Sébastien Chenu.
23:11Écoutons-le.
23:12C'est vous qui l'utilisez, mais il y a un système qui se défend,
23:15qui est capable des pires reniements, des pires renoncements.
23:18Qu'est-ce qu'il y a de commun entre un macroniste et un LFI ?
23:20Je ne sais pas trop, mais ils sont capables de s'entendre.
23:22Et ça probablement, c'est ce qu'il y a de pire en politique.
23:25C'est-à-dire des gens qui n'ont plus aucune conviction, mais qui veulent garder des sièges.
23:28Michel, est-ce que la France insoumise et le macronisme n'ont vraiment rien en commun ?
23:35Je ne suis pas complètement d'accord avec Sébastien Chenu.
23:39En réalité, il y a beaucoup de points communs entre la gauche et les macronistes.
23:49D'ailleurs, dans la personne même du Président de la République, il se réclame du socialisme.
23:54Je veux dire, il n'y a pas photo.
23:57Mais en fait, pourquoi ?
24:00Il y a une parenté d'abord sociologique.
24:02Je voudrais rappeler quand même que depuis 1789, en France, la gauche, c'est la bourgeoisie.
24:09Donc il y a, même M. Mélenchon, je suis désolé, il appartient à ce milieu.
24:17Et ce milieu social a des caractères constitutifs.
24:22En particulier, la haine de la France.
24:25D'ailleurs, on parle plutôt de la République, mais pas de la France.
24:29Donc on s'intéresse à la construction idéologique, mais pas à la réalité historique et charnelle.
24:35Et deuxièmement, une autre caractéristique, c'est la haine du peuple.
24:38Du moins, du peuple qui vote mal.
24:41Qui est vraiment celui qu'on doit rejeter, voire éventuellement détruire.
24:47Donc ça, c'est un point important.
24:49Il y a donc une parenté sociologique qu'on ne doit pas négliger.
24:53Parce que la plupart de ces révolutionnaires électoraux sont en fait des privilégiés.
25:01Il ne faut pas le rappeler.
25:03Et d'autre part, il y a une parenté idéologique.
25:06Aujourd'hui, que ce soit la gauche ou la macronie, nous avons le même mondialisme.
25:12Alors, c'est un mondialisme qui se différencie.
25:15C'est-à-dire qu'il y a d'un côté, Macron dirait d'une certaine façon,
25:18la macronie incarne le mondialisme de l'oligarchie.
25:21Un mondialisme oligarchique.
25:24Un mondialisme des grandes entreprises, etc.
25:28Et la gauche, c'est l'alter-mondialisme.
25:31Mais rappelez-vous, l'alter-mondialisme, ce n'est pas le contraire du mondialisme.
25:34C'est une autre forme de mondialisme qui se veut, paraît-il, un peu plus inclusive
25:38à l'égard du Sud, etc.
25:41Mais par exemple, il y a des tas de sujets de convergence sur l'immigration.
25:46Grosso modo, ils ont le même positionnement.
25:51Simplement, les uns sont un peu plus pressés que d'autres.
25:55C'est la différence qu'on pourrait dire.
25:58Contrairement à ce que disait le député du RN,
26:05je pense qu'il y a quand même des éléments de parenté idéologiques et sociologiques importants
26:12qu'on ne doit pas négliger.
26:14Ce qui explique d'ailleurs qu'aujourd'hui, M. Macron, dans sa lettre aux Français,
26:18dit qu'il faudrait faire une sorte de grand groupe central, n'est-ce pas ?
26:22Voilà, on est le carton des extrêmes.
26:25Ça veut bien dire qu'on pense qu'il y a beaucoup plus de points communs
26:29que de points de divergence.
26:31Est-ce que pour nos téléspectateurs, on pourrait faire une sorte de bilan,
26:34de synthèse de ces élections ?
26:36Quelles sont les perspectives ? Quelle est la suite ?
26:40Ah, ça, il faudrait une boule de cristal.
26:43Mais ce qu'on peut dire quand même, c'est qu'on assiste quand même
26:49à un retournement incroyable.
26:51On nous a expliqué que la dissolution, c'était pour redonner la parole au peuple.
26:55Et aujourd'hui, on nous explique.
26:57Ah non, non, mais il faut faire barrage au premier parti de France.
27:02Il faut faire barrage à 11 millions de Français.
27:05C'est quand même un peu étrange.
27:07Donc je crois que l'actualité qui va très vite en ce moment sur ces questions
27:15montre en tout cas que la dissolution a déjà ajouté au chaos sécuritaire,
27:21au chaos économique, au chaos de l'endettement français,
27:25au chaos diplomatique français.
27:27Maintenant, on a le plaisir d'avoir ajouté un chaos institutionnel et politique.
27:32C'est la fameuse grenade des goupillets que M. Macron se vantait
27:37d'avoir jetée dans les jambes des Français.
27:40Je dois dire que c'est quand même un peu étonnant.
27:43C'est quand même plus que désinvolte.
27:45Geoffroy Lejeune, qui il y a deux jours, sur CNews, a eu une analyse intéressante.
27:53Il a dit qu'en fait, on est en train de reconstituer la Quatrième République
27:57dans la Cinquième République.
27:59Mais avec une circonstance aggravante qu'il n'y avait pas sous la Quatrième République.
28:03C'est qu'aujourd'hui, on recrée le régime des partis.
28:07Mais sous la Quatrième République, les partis étaient quand même assez convergents.
28:11Là, en fait, il y a une divergence de programmatique qui est non négligeable.
28:16Même s'il y a eu une convergence idéologique, il y a quand même une différence.
28:19Donc ça veut dire qu'on a créé un chaos politique.
28:22Peut-être, si on essaie de s'orienter vers l'avenir,
28:26c'est-à-dire la future élection présidentielle,
28:28peut-être qu'il y aura des élections législatives encore avant,
28:32il me semble quand même qu'on avait dit à un moment donné
28:37« Macron, il est génial, il va faire une manœuvre politique
28:40qui va compromettre l'ERN, qui va devoir gérer le chaos.
28:44Et comme ça, en 2027, ça plombera à la candidature de Marine Le Pen. »
28:51À l'évidence, aujourd'hui, cette manœuvre prétendue ne fonctionne pas.
28:55Puisque précisément, l'ERN est exclu de tout.
28:59Et donc il ne sera pas comptable du chaos qui est en train d'arriver.
29:03Donc ça, c'est quand même un élément pour l'avenir qui doit être pris en considération.
29:11Après avoir vu le rôle joué par les médias
29:15dans le résultat de ces élections législatives,
29:18place aux habituelles pastilles de l'info avec une actualité internationale
29:22très forte, vous allez le voir.
29:26Première pastille en Grande-Bretagne aussi, c'est le grand dégagisme.
29:30Comme le titre ici, BFM TV, élections britanniques,
29:33les travaillistes de retour au pouvoir, défaites historiques des conservateurs.
29:37Alors Michel, les travaillistes qui ont été un peu centrés
29:40sur les questions d'immigration ont infligé une défaite vraiment historique
29:44aux conservateurs.
29:45Et de quoi cette victoire des travaillistes au Royaume-Uni
29:49est-elle le nom, selon vous ?
29:51Vous l'avez dit, c'est aussi quand même un phénomène
29:55d'égagisme politique.
29:57C'est effectivement une défaite historique.
30:00Parce que je crois que jamais dans son histoire,
30:04le parti conservateur n'a eu aussi peu de sièges.
30:07Donc c'est quelque chose d'assez important.
30:10Alors vous remarquerez que les médias en ont parlé,
30:14mais pas énormément.
30:16On a salué la victoire de la gauche travailliste.
30:21Alors simplement, ce qu'on a oublié de nous dire,
30:26c'est que d'abord, la victoire des travaillistes est bien plus forte
30:31en termes de voix que la prétendue victoire du nouveau Front populaire.
30:37Puisque les travaillistes, c'est près de 34% des voix,
30:41alors que le nouveau Front populaire, c'est 27%.
30:44Donc déjà, ce n'est pas tout à fait la même chose.
30:47Surtout, ce qu'on a oublié de nous dire,
30:49c'est qu'il y a eu un recentrage important dans le discours des travaillistes.
30:53Puisque les travaillistes n'ont pas hésité à reprendre un thème
30:56qui, en France, est complètement diabolisé,
30:59qui est celui de la priorité nationale pour l'emploi.
31:03Alors évidemment, on comprend que les médias n'ont pas trop insisté là-dessus.
31:09Et puis enfin, autre élément, il y a les travaillistes,
31:12et puis il y a aussi Nigel Farage,
31:15qui a réussi une percée politique non négligeable.
31:20Là aussi, c'est intéressant, parce que toute la presse était contre lui,
31:25et en particulier la presse conservatrice, évidemment,
31:28qui était contre Nigel Farage.
31:30Et pourtant, il a aussi un succès qui est notable.
31:34Donc, c'est intéressant, cette victoire des travaillistes,
31:38parce que c'est un anti-modèle français.
31:41Ce n'est pas tout à fait le modèle français.
31:43C'est même assez différent.
31:44De toute façon, vous savez, le régime électoral est très différent.
31:49Mais aussi, l'autre grande différence, c'est qu'en Grande-Bretagne,
31:54les médias sont un peu plus pluralistes qu'en France aussi.
31:58Ce qui explique aussi que certains thèmes puissent se développer
32:02alors qu'en France, il y a une censure médiatique très forte.
32:05Donc, c'est un événement intéressant.
32:08Et d'ailleurs, pour faire une comparaison un peu avec les élections françaises
32:12sur la question des modes de scrutin,
32:14on voit que le Labour, donc les travaillistes,
32:16ont eu 38,8% des voix, 65% des sièges à la Chambre,
32:21alors que le Rassemblement national, ayant eu 33% au premier tour
32:24et 37% au second tour, a seulement 25% des sièges.
32:29On voit là tout l'impact du mode de scrutin.
32:32Est-ce que vous pensez qu'il faudrait s'inspirer du modèle anglo-saxon
32:37pour nos élections françaises ?
32:39Alors ça, c'est un vieux débat qui est aussi vieux que la Ve République,
32:43puisqu'à l'époque, la question avait été posée
32:46de passer un système de scrutin unilominal majoritaire à un tour.
32:51À l'époque, on avait considéré que c'était un système extrêmement brutal,
32:56qui fonctionne bien en Grande-Bretagne,
32:58parce que la Grande-Bretagne est dans un régime de bipartisme
33:02depuis deux siècles, même trois siècles, d'une certaine façon.
33:06Ce qui n'était pas du tout le cas de la situation française
33:11au début de la Ve République.
33:13Alors aujourd'hui, en 2024, vu l'éclatement des forces politiques
33:22dans notre pays, je ne suis pas complètement sûr
33:25que l'introduction d'un régime électoral à la Britannique
33:30preuve recrès des effets de tsunami, à mon sens, très importants.
33:34Mais la question peut se poser.
33:36Mais en vérité, la question, c'est peut-être moins de se poser
33:42le fait de passer d'un système britannique.
33:45Il ne faut pas oublier qu'il y a une autre option,
33:47c'est la proportionnelle.
33:48Le système proportionnel est aussi un autre mode
33:51qui fonctionne dans un certain nombre de pays européens
33:54et qui ne provoque pas le chaos qu'on évoquait là aussi
33:58au début de la Ve République.
34:00Donc je pense qu'il faut être prudent dans l'appréciation
34:04des systèmes électoraux.
34:06Il faut qu'ils soient plus ou moins adaptés quand même
34:08à l'histoire politique du pays.
34:12Deuxième pastille, la diabolisation des initiatives de paix
34:16de Viktor Orbán.
34:17Alors que Bardella a rejoint le nouveau groupe au Parlement européen
34:20créé par Orbán et qui se nomme les Patriotes pour l'Europe,
34:23comme le relève ici cet article du Monde,
34:26ce groupe justement créé par Orbán devient le troisième groupe
34:29le plus important.
34:30Et dans ce contexte, les macronistes accusent le président hongrois
34:34d'être, je cite, un pro-Poutine.
34:36Ici, avec ce tweet de l'ancienne tête de liste Nathalie Loiseau
34:40parlant de Jordan Bardella qui rejoint justement le groupe de Orbán.
34:44Puisque la semaine dernière, en fait, a commencé une tournée
34:47pour la paix.
34:49Monsieur le Président Orbán a d'abord été voir Zelensky,
34:52puis Poutine, puis enfin le président chinois.
34:55Et cette mission diplomatique a suscité, je cite,
34:58un tollé dans l'Union européenne, comme le rapporte le journal Le Monde.
35:02Et en effet, Michel, on constate une véritable diabolisation
35:06des initiatives en cours pour promouvoir un apaisement en Europe.
35:10Comme le montrent ici ces articles du Parisien,
35:13avant le sommet de l'OTAN, la visite d'Orbán à Moscou
35:16irrite les Occidentaux.
35:18Michel Orbán semble jouer un rôle diplomatique de plus en plus important,
35:22en fait, sur la scène européenne.
35:24Pourtant, les médias ne semblent pas vraiment soutenir
35:27cette initiative de paix.
35:28Pourquoi ?
35:29C'est curieux.
35:31Moi, je croyais que l'Europe, c'était la paix.
35:33On nous a expliqué que l'Europe, c'est la paix,
35:35et le nationalisme, c'est la guerre.
35:37C'est le nationalisme, c'est la guerre.
35:39Alors, vous avez le président en exercice de l'Union européenne
35:43qui déclare « Je vais engager une initiative de paix
35:47pour essayer de trouver une solution au conflit en Ukraine ».
35:50Et alors là, on dit « Ah là là, c'est pas possible !
35:52Comment vous voulez la paix ? Mais vous êtes un agent de Poutine ! »
35:55D'ailleurs, on marche sur la tête, là aussi, on le voit bien.
36:00Et d'ailleurs, on voit bien qui est pour la guerre,
36:02qui est pour la paix.
36:03C'est par parenthèse.
36:05Les pays européens sont pour la guerre,
36:07donc si je comprends bien.
36:08Surtout pas.
36:10Les articles ont dit « Mais si vous êtes pour la paix,
36:13ça veut dire que vous êtes pour la capitulation
36:15sans condition de l'Ukraine face aux exigences de la Russie ? »
36:19Non, on est pour la paix.
36:20La paix est une valeur en elle-même.
36:22Mais aujourd'hui, puisque l'ensemble du système médiatique
36:27et institutionnel est maîtrisé par le parti de la guerre,
36:30il est évidemment diabolisé.
36:32D'ailleurs, le fait qu'on emploie le terme « tollé »,
36:34vous savez, le mot significatif « tollé »,
36:38ça, c'est un terme qui ne trompe pas.
36:41Ça veut dire qu'on franchit la limite du politiquement correct.
36:46Alors, la vérité derrière, mais que nos médias occultent,
36:51c'est que la question de la paix va se poser inéluctablement
36:56sans doute après les élections américaines,
36:59puisque c'est ça qui domine tout,
37:01mais tout simplement parce qu'aujourd'hui,
37:04tout le monde sait que l'armée ukrainienne
37:06est de moins en moins capable de résister à la pression russe.
37:11Donc si vous voulez, inéluctablement,
37:14se posera la question de la paix.
37:16Ce qui est intéressant, vous l'avez soulevé,
37:18c'est que la Hongrie, c'est un tout petit pays.
37:21C'est à peine 10 millions d'habitants.
37:24Mais M. Orban, il est capable d'être écouté par M. Zelensky.
37:28Il est capable d'être écouté à Moscou.
37:30Il était capable d'écouter en Chine.
37:32Pourquoi ? Parce que tout simplement,
37:34il n'a pas pris des positions militantes pour l'un ou pour l'autre.
37:38Il a essayé de trouver un intermédiaire.
37:41C'est ce qui ne plaît pas aussi à nos oligarques européens.
37:45C'est tout le contraire de la France.
37:47La voix de la France, aujourd'hui, on ne l'écoute plus
37:50parce que tout le monde sait que la France est engagée,
37:53point barre, aux côtés de l'Ukraine, aux côtés de l'OTAN.
37:57Donc c'est intéressant de voir ça.
37:59Là aussi, c'est un révélateur.
38:01On voit bien qui est pour la paix et qui est pour la guerre en Europe.
38:09Troisième pastille, trop de blancs dans le Front populaire,
38:12selon Rocailla Diallo.
38:14Dans cet extrait de BFM TV, Rocailla Diallo estime
38:16qu'il y a trop de blancs sur la première photo
38:18à l'Assemblée nationale du Nouveau Front populaire.
38:20Elle m'a un peu éblouie, dit-elle.
38:22Écoutez cet extrait.
38:24On ne peut pas dire que les personnes issues de quartier populaire
38:26soient très très visibles.
38:27Et pourtant, ce sont celles qui se mobilisent systématiquement,
38:30que ce soit pour la France insoumise ou pour le Nouveau Front populaire.
38:32On peut vous dire que vous avez raison sur ce que vous avez dit
38:35sur la première photo de famille du Nouveau Front populaire,
38:37qui à mon avis…
38:38Ça m'a un peu éblouie.
38:39Ouais, mais moi aussi.
38:40Michel, moi je me demande comment on peut avoir
38:43une telle impunité médiatique face à ce discours.
38:46Imagine-t-on, si on dirait l'inverse,
38:48s'il y a trop d'autres populations sur une autre photo,
38:51que dirait-on ?
38:53Quelle tôlée médiatique, justement, cela susciterait ?
38:56Ah ben là, vous mettez le doigt sur le fait que les fameuses valeurs
39:01dont se targue l'oligarchie,
39:04sont des valeurs à géométrie variable,
39:07selon que vous êtes puissant ou misérable.
39:10Alors en vérité, moi je dirais,
39:12Madame Diallo, là, elle découvre l'eau chaude.
39:15Parce que ce qu'elle dit, ça fait quand même 2-3 ans
39:19que notamment la presse alternative avait déjà mis le doigt,
39:24ironiquement, sur ces photos
39:27où l'on voit ces promoteurs de la diversité,
39:29mais qui eux-mêmes ne se l'appliquent pas.
39:32Elle découvre quelque chose qui est simple,
39:36c'est que tout simplement, tous ces gens,
39:39qui sont des grands donneurs de leçons,
39:41ne s'appliquent pas à eux-mêmes ce qu'ils veulent imposer aux autres.
39:44Donc si vous voulez, c'est ça, c'est le deux poids, deux mesures,
39:47ce qu'on a déjà longuement évoqué dans cette émission.
39:51Nous en avons un exemple classique.
39:53La diversité, c'est pour les autres.
39:56La diversité, on l'impose aux autres, mais nous, on se protège.
40:00D'ailleurs, j'ai trouvé moi extraordinaire
40:03la prestation de Monsieur Mélenchon
40:07au soir du deuxième tour, quand il se clame vainqueur.
40:11Vous le voyez parler, il est entouré de ses femmes,
40:15de toutes les couleurs, et c'est lui le mâle alpha.
40:18Et lui, il s'impose.
40:20Ce n'est pas du tout l'homme déconstruit de Madame Rousseau, là, vous voyez bien.
40:25Donc on voit bien cette distorsion permanente.
40:28Alors, pour répondre à votre question,
40:30pourquoi Madame Diallo, elle peut se permettre de dire ça ?
40:33Madame Diallo, c'est une femme importante.
40:35C'est une femme très importante.
40:38Je rappelle qu'elle est contributeur au Washington Post.
40:42Elle a été, et elle s'en félicite d'ailleurs, elle s'en réclame,
40:47une ancienne participante du programme américain des visiteurs internationaux
40:52qui est piloté par le département d'État américain,
40:54c'est-à-dire le ministère des Affaires étrangères américain.
40:56Elle est chercheure à l'université de Georgetown.
40:59C'est une dame qui parle, et quand elle parle,
41:02derrière elle, si j'osais, je dirais que c'est la voix de l'Amérique qui parle.
41:07Parce que cette dame, elle fait partie des gens qui,
41:10depuis un certain nombre d'années, s'efforcent d'introduire en France
41:14toute une série de mots d'ordre qui ont été élaborés
41:17sur la côte est des États-Unis.
41:20Tous ces discours woke, racialistes, etc.,
41:24qui sont donc très éloignés d'ailleurs de l'universalisme
41:28dont se réclame la gauche, puisque c'est souvent,
41:31au contraire, une vision très racialiste de l'histoire.
41:34Oui, elle a beaucoup le droit de dire ça.
41:37Elle a le droit de dire ça parce qu'elle est dans le camp du bien, cette dame.
41:40Vous comprenez ? Elle est dans le camp du bien.
41:42Et accessoirement, je pense qu'elle envoie un message.
41:45Elle envoie un message en disant
41:48que parmi les thèmes communs d'action entre la Macronie et la gauche,
41:56il y aura notamment le sociétal.
41:58On va encore faire plus de sociétal.
42:00On va faire encore plus de lutte contre les discriminations.
42:04Donc son message n'est pas neutre.
42:06Il n'est pas original, il n'est pas nouveau,
42:08mais il n'est pas neutre dans le contexte politique actuel.
42:15On arrive déjà au terme de ce numéro 499 d'Immedia.
42:19Merci pour votre fidélité.
42:21N'oubliez pas de vous abonner à TV Liberté.
42:23C'est important de commenter, d'aimer cette vidéo.
42:26Merci Michel d'avoir accepté cette invitation
42:28dans un cadre un peu particulier.
42:30Je crois qu'on a réussi à s'en sortir quand même.
42:35J'espère que nos téléspectateurs vont apprécier en tout cas.
42:38On ne se quitte pas sans l'habituel portrait piquant du jour
42:41qui est consacré à l'inénarrable Édouid Plenel
42:45qui appelle notamment à appliquer le programme du Front populaire,
42:48un prétendu journaliste.
42:52Journaliste emblématique des années Mitterrand,
42:55Édouid Plenel est resté pendant dix ans le maître du journal Le Monde.
42:59Affaibli par les révélations de Pierre Péan et de Philippe Cohen,
43:02il a poursuivi sa carrière de redresseur de torts autoproclamé
43:06et de journaliste d'investigation aux méthodes contestées.
43:10Le seul diplôme d'Hervé Édouid Plenel, son vrai nom,
43:13né en 1952, est son baccalauréat,
43:16ayant refusé de se présenter aux examens d'entrée à Sciences Po Paris.
43:21Il est impossible de dissocier le parcours professionnel d'Édouid Plenel
43:25de son parcours politique.
43:27Son engagement politique à la ligue communiste révolutionnaire
43:30et sa profession de journaliste sont intimement liés.
43:34Il commence à écrire dès 1969 sous le pseudonyme de Krasny,
43:39dans rouge, l'organe de la LCR.
43:42L'année 1980 marque un tournant.
43:44Il quitte officiellement la LCR et cesse d'être un camarade rédacteur
43:49pour devenir réellement journaliste.
43:51Il entre au matin de Paris, puis au service éducation du Monde.
43:55Il ne quittera le journal que 25 ans plus tard.
43:58En 2003, Pierre Péan et Philippe Cohen publient
44:01La face cachée du Monde, une enquête où le Monde est accusé, je cite,
44:05d'avoir insidieusement glissé de son rôle de contre-pouvoir
44:09vers l'abus de pouvoir permanent.
44:11En 2005, après presque 10 ans comme directeur de la rédaction,
44:15il est licencié.
44:17Il rebondit en rassemblant 4 millions d'euros
44:20et en lançant en 2008 Mediapart,
44:22site d'information et d'investigation participatif sur Internet.
44:27Le soutien de Gégé Golen Royal et un peu d'argent de Xavier Niel
44:31contribuent au succès.
44:33Il vend ses parts en 2021 et promet à terme
44:36de procéder à sa succession à la direction.
44:39Mediapart est un vrai succès.
44:41Mais quelle est sa recette ?
44:43La réponse est donnée dans un article posthume de Pierre Péan
44:46de septembre 2019, je cite,
44:49« Il ne s'agit pas d'enquêter, mais d'attendre une fuite,
44:52celle d'un procès verbal d'audition ou d'enquête
44:55que transmet un juge, un policier, un avocat.
44:58L'intrépide limier s'emploie ensuite à le réécrire en style journalistique.
45:03L'ascension de ce journalisme qui défraie la chronique
45:06découle ainsi d'une alliance de circonstances
45:09entre une petite fraction du monde judiciaire
45:12et une tête d'épingle du monde médiatique. »
45:16Autrement exprimé, Mediapart vit largement de dossiers
45:20qui lui sont transmis par des magistrats et des policiers,
45:23puis remis en forme et publiés.
45:26Terminons par une citation de 2014 du camarade Edoui.
45:30« C'est une chance pour la France d'être aujourd'hui
45:33le premier pays musulman d'Europe. »
45:36En 2023, la chance s'est encore amplifiée.
45:42Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations