• il y a 8 mois
Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves Le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur le traitement médiatique de la réélection de Vladimir Poutine avec le complotisme autorisé.
Le dossier du jour sera une analyse des quelques milliardaires oligarques qui possèdent les médias français.
Enfin, les pastilles de l’info aborderont :
1) Décryptage : L’armée française en guerre contre la Russie ?
2) Désintox : Violences à Marseille et émeutes à la Courneuve
3) Carton rouge : un jeune militant RN tabassé
4) La novlangue : Dati veut transformer un chien en kebab ?
Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM sera consacré à Bruce Toussaint.

Portrait piquant : Bruce Toussaint

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Transcription
00:00 [Générique]
00:22 Bonjour à tous, chers téléspectateurs de TV Liberté, et bienvenue dans ce numéro 483 d'E-Média.
00:28 Bonjour Jean-Yves.
00:29 Bonjour Lucas.
00:30 Aujourd'hui, dans l'image de la semaine, nous allons revenir sur le traitement médiatique
00:34 de la réélection de Vladimir Poutine avec un complotisme autorisé, vous allez le voir.
00:39 Le dossier du jour, quant à lui, sera consacré à l'analyse des milliardaires oligarques
00:45 qui possèdent les médias français.
00:48 Nous n'oublierons pas les habituelles pastilles de l'info.
00:50 Le portrait piquant du jour, quant à lui, sera consacré à Bruce Toussaint.
00:54 N'oubliez pas d'aimer cette vidéo, de la partager avec vos proches, de vous abonner,
00:58 vous réabonner à TV Liberté, commenter cette vidéo, on lit vos commentaires.
01:02 C'est parti pour le numéro 483 d'E-Média.
01:05 La météo de l'info, ce n'est pas seulement le printemps.
01:13 Cela sent déjà la plage.
01:15 Macron s'est mis en scène en garçon de bain musclé, en boxeur agressif.
01:23 Une photo composée par sa photographe officielle, Swazik de la Moissonnière,
01:28 pour évoquer Sylvester Stallone ou Jean-Paul Belmondo.
01:34 Pas sûr que cela impressionne l'ours russe,
01:37 mais de belles images de communication viriliste pour l'opinion française.
01:42 De quoi réjouir les vats en guerre de plateau.
01:49 L'image de la semaine, c'est la réélection de Vladimir Poutine à la tête de la Fédération de Russie.
01:54 Et il y a une unanimité médiatique sur l'absence de reconnaissance de la légitimité de cette élection,
02:01 considérée comme truquée, considérée comme illégitime, galvaudée, comme le titre le parisien.
02:06 Alors on nous dit que ce score de 87% serait impossible.
02:09 Pourtant, on se souvient en 2002, Chirac faisait 82% face à Jean-Marie Le Pen.
02:16 Alors on n'en est pas si loin finalement. Complotisme autorisé.
02:19 Aussi sur l'aspect du vote électronique.
02:23 Écoutez par exemple cette vidéo sur BFM TV.
02:26 Violation de tout le processus électoral auquel on avait assisté.
02:30 Les urnes sont bourrées, on voit très régulièrement des systèmes de bourrage.
02:35 On emmène les fonctionnaires voter de manière forcée.
02:38 On les fait voter parfois plusieurs fois, ce qu'on appelle les caroussels.
02:41 Et puis surtout maintenant, il y a un grand système de vote à distance, de vote électronique.
02:45 Et de plus en plus, c'est à ce niveau-là que les falsifications interviennent.
02:48 Et sur le vote électronique, justement, on a vraiment un deux poids, deux mesures.
02:52 Rappelez-vous, aux États-Unis, c'était du complotisme que de critiquer
02:57 ou de remettre en cause les résultats du vote électronique.
03:00 Comparez par exemple ces deux articles de LCI du 16 mars 2024, présidentiel en Russie,
03:05 comment le vote électronique devait servir les intérêts de Poutine.
03:08 Et deux ans plus tôt, en novembre 2022, aux États-Unis comme au Brésil,
03:12 le vote électronique au cœur des théories complotistes.
03:15 Alors Jean-Yves, comme il y a le bon et le mauvais chasseur,
03:18 il y a le bon et le mauvais vote électronique ?
03:21 Alors, le vote électronique, il n'inspire pas confiance.
03:26 Il n'inspire pas confiance parce qu'il n'y a pas une possibilité de contrôler toute la chaîne.
03:35 Voilà. Alors c'est vrai qu'en théorie, ce serait possible avec les blockchains,
03:40 mais en pratique, tout le monde n'a pas confiance dans le vote électronique.
03:46 Il y a toujours un doute entre ce qui sort du vote électronique
03:50 et ce qui a été entré dans le vote électronique.
03:53 Mais ça, c'est vrai partout. Oui, c'est vrai en Russie.
03:57 Le vote électronique a peut-être servi à des falsifications. C'est possible.
04:01 C'est vrai aussi aux États-Unis et au Brésil.
04:06 Toute la question est de savoir qui est derrière la machine, qui sont derrière les machines.
04:12 S'agissant des États-Unis, d'ailleurs, ce qu'on avait accusé des accusations de fraude électorale
04:18 concernait aussi le vote par correspondance,
04:21 qui a concerné la moitié du vote aux États-Unis.
04:24 Le vote par correspondance, c'est presque pire que le vote électronique
04:28 puisque c'est des masses d'enveloppes qui restent toutes seules,
04:32 enfin toutes seules, pas forcément toutes seules, pendant des jours entiers.
04:35 Donc, je crois que dans tout processus électoral, je dis bien dans tout processus électoral,
04:41 il y a des possibilités de fraude.
04:45 Vous citez l'élection Chirac-Le Pen d'il y a 20 ans,
04:50 eh bien, il y avait des endroits où le bulletin Le Pen n'était pas présent.
04:56 C'est une fraude. Voilà.
04:58 Ce qui ne veut pas dire que Chirac n'aurait pas été élu.
05:01 Alors, il y a eu une fraude sans doute à la marge.
05:03 Mais évidemment que Chirac aurait été élu de toute façon.
05:07 De même qu'on peut penser que dans le cas de la Russie,
05:10 qui est un pays immense, qui a eu des falsifications électorales,
05:17 c'est tout à fait possible, ça n'aurait sans doute pas changé le résultat,
05:23 ça n'aurait pas changé le résultat, parce que Poutine a plutôt un bon bilan.
05:28 Si vous comparez la Russie en 2000 à la Russie en 2025,
05:33 c'est plutôt mieux.
05:34 Si vous comparez la France en 2000 à la France en 2025, c'est plutôt pire.
05:38 Et puis, il bénéficie aussi certainement de l'effet de rapport.
05:43 Le pays est en guerre ou en opération spéciale, pour employer leur vocabulaire,
05:49 il y a un effet de rapport.
05:50 Donc je crois que Poutine avait toutes les raisons d'être élu,
05:54 maintenant qu'il peut avoir des irrégularités,
05:58 ou que la mise en cause de…
06:03 que l'utilisation des mécanismes électroniques puisse créer des possibilités pour l'avenir.
06:11 Oui, c'est possible, quoi.
06:12 C'est normal, honnêtement, c'est normal d'avoir l'esprit critique sur les élections en Russie,
06:17 à condition, à condition d'avoir aussi l'esprit critique sur les élections aux États-Unis,
06:26 au Brésil ou en France, où les systèmes sont loin d'être parfaits.
06:32 On a dit d'ailleurs pour la Russie, il y a des conditions pour être candidat.
06:36 Ben oui, en France aussi.
06:38 Le système des parrainages de maires est utilisé aussi pour limiter les candidats.
06:43 Donc voilà, il faut faire preuve d'esprit critique et d'esprit nuancé.
06:48 Contrairement aux médias français,
06:49 vous pensez que les résultats de l'élection russe sont crédibles, légitimes ?
06:53 Légitimes, crédibles, je ne sais pas.
06:54 Enfin, je pense que Poutine n'avait pas besoin, dans ces circonstances-là,
07:03 de la fraude pour être élu.
07:05 Certainement pas, certainement pas.
07:07 Qu'il puisse avoir des régularités, ça, on ne peut pas, on ne peut évidemment pas l'exclure.
07:13 Des élections pures et parfaites, ça n'existe pas.
07:19 Après avoir constaté ce deux poids, deux mesures des médias sur l'élection russe et le vote électronique,
07:25 nous allons voir qui sont les grands propriétaires de médias français.
07:29 Sont-ils neutres ? Quels intérêts servent-ils ?
07:32 C'est l'objet de notre Dossier du jour.
07:35 Dossier du jour, c'est milliardaires oligarques qui possèdent les médias français.
07:45 Dans l'actualité, le contexte du rachat de BFM TV par Rodolphe Sade,
07:49 ensuite, on va étudier les autres milliardaires oligarques.
07:53 Et en troisième partie, nous interrogerons sur le cas Bolloré.
07:56 Le cas particulier Bolloré, est-il un oligarque ? Est-il une exception ?
08:01 Le contexte, donc, le rachat par Rodolphe Sade du média BFM TV et de son univers BFM TV RMC
08:09 passe d'une main macroniste à une autre main macroniste.
08:12 – Ciel, ciel !
08:14 – Alors, la société de Rodolphe Sade, la CMAS-CGM, la compagnie maritime d'affrêtement,
08:19 avait fait son entrée dans le milieu de la presse en gagnant la bataille autour du rachat
08:24 du groupe de médias du sud de la France, la Provence, pour 80 millions d'euros à l'époque,
08:29 face à Xavier Niel, un autre mania des médias.
08:32 La société de Sade avait ensuite racheté un journal économique qui s'appelle La Tribune
08:36 et complète maintenant son empire en achetant, je l'ai dit, BFM TV, BFM Business,
08:41 RMC, RMC Découverte, RMC Sport, etc.
08:44 Alors, le groupe CMAS-CGM a annoncé vendredi la signature de cette promesse d'achat
08:49 pour un montant de 1,55 milliard d'euros afin d'acheter le capital de la société filiale.
08:55 Le patron de la branche média a également confirmé
08:58 que M. Marc-Olivier Faugiel restait à la tête de BFM TV.
09:02 Ce rachat intervient dans un contexte de concurrence avec CNews,
09:05 alors que BFM se veut être la première chaîne d'info de France,
09:09 mais CNews fait régulièrement des meilleurs scores,
09:11 comme le montre cette statistique relayée par Destination Télé.
09:16 Alors, qui est Rodolphe Sade ?
09:18 C'est un homme qui sait s'entourer, comme son père,
09:21 des membres des plus hautes sphères de l'État,
09:23 et notamment d'Emmanuel Macron lui-même.
09:25 Ce dernier l'a d'ailleurs invité à plusieurs reprises
09:28 lors de ses voyages d'État à Beyrouth, à Alger ou à Washington.
09:32 Alors, Rodolphe Sade ne cache pas son soutien au président de la République
09:36 qui lui rend régulièrement visite,
09:38 et dans Libération, l'expert en communication politique Philippe Moreau-Chevrolet
09:42 voit le rachat de BFM comme la création d'un contrepoids libéral
09:46 à la ligne extrême-droitière du groupe Bolloré.
09:49 Sade prend une position très forte, je cite, du côté du camp modéré.
09:54 C'est l'opposition qu'on attendait aux médias de Vincent Bolloré.
09:56 Alors, est-ce que vous avez un commentaire à faire sur ça ?
09:59 D'abord, c'est l'extrême-centre.
10:01 Ce n'est pas modéré, c'est l'extrême-centre.
10:03 Voilà, donc vous voyez le bon vocabulaire.
10:07 Alors, on peut s'interroger d'ailleurs pourquoi un armateur,
10:11 c'est un des premiers armateurs mondiaux qui opère en France,
10:16 s'intéresse à des médias.
10:18 C'est quand même une activité différente, les médias et le fait d'armer des bateaux.
10:23 Alors, il peut y avoir plusieurs raisons.
10:26 Une des raisons, c'est d'acheter de l'influence.
10:29 Quand on achète un média, on achète de l'influence,
10:32 et avec l'influence, on peut obtenir des avantages en contrepartie de l'influence qu'on exerce.
10:39 Et puis, ça ne peut pas être tout à fait neutre, idéologiquement.
10:44 Quand vous êtes armateur, quel intérêt avez-vous ?
10:47 Qu'il y ait le maximum de commerce mondial, que le commerce mondial explose.
10:52 Donc, vous êtes forcément favorable au libre-échange.
10:55 Donc, les médias d'un armateur, ils vont être forcément favorables au libre-échange,
11:01 à la libre circulation des marchandises, des capitaux et même des hommes.
11:05 C'est logique, il y a une certaine cohérence.
11:08 Sinon, il se contenterait d'affrêter des bateaux.
11:10 Mais non, il affrète pas seulement des bateaux,
11:12 il veut exercer de l'influence auprès des dirigeants politiques
11:18 et de la propagande auprès de l'opinion.
11:21 Alors, Jean-Yves, selon le déclassement français,
11:25 c'est un livre cité par F. de Souches, M. Sautarel,
11:28 "L'amitié de Rodolphe Sadey", le futur propriétaire de BFM,
11:31 et M. Macron reposent en fait sur le marché de la reconstruction du port de Beyrouth.
11:36 On montre l'extrait de ce livre à l'écran.
11:39 Comment savez-vous ?
11:41 Ça fait partie des liens étroits noués entre Macron, Sadey.
11:48 Et puis vous savez que Macron, à un moment, il avait voulu rétablir la paix à Beyrouth.
11:52 Donc il a fait plusieurs voyages à Beyrouth.
11:55 C'est toujours aussi désastreux sur place.
11:58 Mais enfin, c'est effectivement des opérations de communication de M. Macron
12:02 et peut-être de communication d'affaires avec M. Sadey.
12:06 Les autres milliardaires qui possèdent les médias français,
12:09 on a plusieurs noms qui ressortent, on va en citer quelques-uns pour vous.
12:13 Alors, comme le rapporte Ouest-France, on a Bolloré, Bouy, Sadey,
12:16 à qui appartiennent les chaînes de télévision françaises.
12:19 On peut d'abord citer Patrick Drahi.
12:21 Alors, Drahi, c'est celui à qui M. Sadey a racheté BFM, justement.
12:25 Il aurait pris des mauvaises décisions stratégiques, visiblement,
12:28 notamment en rachetant les droits sur le foot.
12:31 Son groupe va accumuler les dettes.
12:33 C'est d'ailleurs à cause de ces dettes que Patrick Drahi a fini par lâcher BFM TV.
12:37 Son groupe astuce à près de 24 milliards d'euros de dettes, rien qu'en France.
12:42 Résultat, Patrick Drahi quitte les médias par la petite porte,
12:45 comme le rapporte France Inter.
12:47 Drahi se retire des médias.
12:49 Que peut-on dire sur ce départ et cet échec ?
12:52 Alors, d'abord, il faut savoir pourquoi Drahi avait investi dans les médias.
12:56 Drahi a eu la possibilité d'acquérir SFR,
13:01 donc un des grands acteurs téléphoniques français, notamment,
13:05 grâce à Macron, quand Macron était secrétaire général adjoint de l'Élysée aux affaires économiques.
13:12 Donc Macron a rendu un service à Drahi en lui permettant d'acquérir SFR.
13:19 Et Drahi a contre-rendu, si j'ose dire,
13:23 en acquérant à l'époque les médias BFM, AMC, etc.,
13:30 qui ont roulé pour Macron.
13:32 Et honnêtement, il a roulé pour Macron pendant une dizaine d'années.
13:36 Donc il a rempli son contrat.
13:38 Maintenant, il le vend à un ami de Macron.
13:41 Donc tout ça reste dans l'univers milliardaire politiquement correct,
13:47 milliardaire macroniste. Voilà.
13:50 Alors, on a un autre exemple, c'est M. Kretensky.
13:53 Alors, comme le rapporte le magazine Les Échos,
13:56 Daniel Kretensky, l'homme à l'appétit d'ogre dans les médias.
13:59 Kretensky, c'est un tchèque francophile,
14:01 parmi les 500 premières fortunes mondiales selon Forbes,
14:04 5 milliards en 2022 de dollars,
14:06 ayant fait ses armes, en fait, dans le charbon.
14:08 Et dès 2018, il a mis la main sur le magazine Elle,
14:11 Télé 7 jours, Version féminin et Marianne.
14:14 Il s'est aussi invité au capital du monde
14:17 en rachetant 49% des parts de Mathieu Pigasse
14:20 et a prêté 14 millions à Libération.
14:23 L'ancien avocat a tenté de racheter M6 également à plusieurs reprises.
14:27 Et M. Kretensky nous dit qu'il veut bâtir en France
14:31 un grand groupe de médias pluralistes
14:33 et se die animé d'un engagement citoyen
14:36 afin de préserver les valeurs d'une démocratie libérale.
14:39 Alors, que peut-on dire derrière le langage ?
14:41 – Alors, deux choses. D'abord, pluraliste, je pense qu'il veut dire pluriel,
14:44 c'est-à-dire avec de l'écrit et de l'audiovisuel, déjà.
14:47 Donc, le mot pluraliste est utilisé de manière un peu bizarre.
14:51 Et puis, il affiche clairement un engagement idéologique
14:55 dans le sens, on va dire, du mondialisme, du projet globaliste.
15:00 Voilà, ce n'est pas neutre, c'est aussi un patron militant.
15:04 Ce qui est intéressant, d'ailleurs, c'est de voir qu'aussi bien Kretensky que Saadeh,
15:11 ils affichent des objectifs politiques.
15:14 Alors, ce sont des objectifs politiques conformistes,
15:16 ce sont des objectifs politiques politiquement corrects,
15:20 mais ce sont des objectifs politiques, ce n'est pas neutre.
15:23 Ce n'est pas neutre.
15:24 Et donc, les gens qui travaillent dans ces médias,
15:28 au fond, ce sont des salariés de milliardaires.
15:33 Il faut quand même qu'ils en soient conscients.
15:35 Les braves journalistes qui se prétendent indépendants,
15:37 ce sont des salariés de milliardaires.
15:40 Sauf ATV Liberté, où on est salarié, mais pas de milliardaire.
15:43 – Donateur. – Voilà, donateur, exactement.
15:47 – On a aussi Martin Bouygues, à la tête de TF1, LCI ou encore TMC,
15:52 qui sont à la propriété du groupe Bouygues.
15:54 On le voit en photo ici avec Emmanuel Macron.
15:55 Alors Jean-Yves, qui est Martin Bouygues ?
15:57 – Martin Bouygues, c'est l'héritier de l'Empire Bouygues,
16:00 qui est un empire du béton.
16:03 Puisque Bouygues, c'est d'abord un conseil des travaux publics,
16:07 c'est de la construction, c'est du logement, c'est d'abord du béton.
16:11 Et du béton, Bouygues est passé aux médias, là aussi, dans quel but ?
16:18 Eh bien dans le but d'acquérir, là aussi, de l'influence auprès des hommes politiques.
16:23 Quand vous construisez partout, c'est bien utile de pouvoir avoir des médias
16:29 qui permettent de parler ou de ne pas parler de tel ou tel homme politique.
16:32 Donc c'est aussi l'acquisition d'influence.
16:35 Et puis là aussi, il y a forcément des conséquences aussi,
16:43 des conséquences en termes d'intérêt sur la ligne.
16:46 Quand Bouygues, il fait du béton,
16:49 donc plus il y a de monde en France, plus il est content.
16:52 Et donc plus il y a d'immigration, meilleur c'est pour lui,
16:55 il faut à la fois construire pour loger les immigrés,
16:59 et il faut faire venir des immigrés pour construire à bas prix.
17:03 Donc là aussi, il y a une connexion par rapport,
17:08 on ne voit pas comment la maison Bouygues pourrait être contre l'immigration,
17:14 ce serait contre ses intérêts.
17:16 Donc là aussi, il y a l'aspect propagande,
17:20 qui va dans le sens des intérêts de la firme,
17:23 et puis influence, qui va aussi dans le sens des intérêts de la firme.
17:27 Ce ne sont pas des gens qui pensent uniquement au bien commun,
17:32 ils pensent aussi à leurs intérêts, leurs intérêts idéologiques,
17:36 leurs intérêts économiques, leurs intérêts financiers.
17:39 – Les derniers exemples, on a aussi M. Xavier Niel.
17:42 Alors Xavier Niel, c'est le fondateur de l'opérateur Free,
17:45 il est actionnaire depuis 2010 du groupe Le Monde,
17:48 qui comprend Le Monde effectivement, Télérama, La Vie, Le Monde diplomatique,
17:51 Le Courrier international, Le Fington Post.
17:54 Et via sa holding NJJ, le milliardaire cultive une image de troublion des affaires,
17:59 il développe son portefeuille de médias,
18:01 alternant investissement personnel dans L'Obs, Nice Matins, France Anti, Paris Turf,
18:06 et prise de participation minoritaire dans Les Jours et encore Mediapart.
18:10 Justement sur Mediapart, même la gauche parfois est gourmande,
18:14 on voit bien que M. Edwy Plenel, en sortant de Mediapart,
18:17 a fait plus de 2 millions d'euros qui lui ont servi à acheter un bel appartement
18:21 à 10 minutes de Mediapart.
18:23 Alors Jean-Yves, même Radio France s'interroge sur les risques
18:26 d'une telle concentration des médias dans quelques mains,
18:29 est-ce que c'est vraiment un risque pour la pluralité des opinions ?
18:32 – Oui absolument, Niel lui aussi est engagé.
18:35 Alors Niel il est assez drôle, parce qu'on a dû faire son portrait piquant, je crois,
18:39 et il a eu cette formule extraordinaire,
18:41 "quand des journalistes m'emmerdent, je rachète le journal", je cite.
18:45 – C'est pratique.
18:46 – Donc là c'est aussi une manière d'exercer de l'influence.
18:49 Lui aussi, vous remarquerez qu'il est dans les télécoms,
18:53 et dans les télécoms vous avez besoin d'autorisation de l'État
18:57 pour avoir les marchés, donc si vous voulez,
19:01 c'est intéressant d'avoir une position de pouvoir.
19:05 Si on veut être tout à fait complet sur Niel,
19:09 ça va permettre de citer un autre grand oligarque,
19:13 Niel est marié à Delphine Arnault,
19:17 qui est elle-même la fille d'Arnault, le patron de LVMH,
19:22 première fortune mondiale, qui investit aussi dans les médias,
19:26 notamment dans Le Parisien.
19:28 Donc si vous voulez, Niel, il est côté Monde,
19:32 et toute cette presse écrite, et sa femme détient Le Parisien.
19:36 Donc vous voyez, toute l'influence, alors là aussi,
19:40 on parle d'Arnault, quel est l'intérêt d'Arnault ?
19:44 Arnault, c'est le luxe. L'intérêt quand vous êtes dans le luxe,
19:48 c'est une belle réussite d'ailleurs,
19:50 l'intérêt quand vous êtes dans le luxe,
19:52 c'est qu'il y ait de plus en plus de gens très riches.
19:54 Et qu'est-ce qui constitue les gens très riches,
19:56 c'est-à-dire les clients de Vuitton et de toutes les marques de luxe d'Arnault,
20:00 c'est la super classe mondiale, donc il a intérêt là aussi
20:03 à un développement globaliste, il a intérêt au libre-échange.
20:07 Donc vous voyez que là aussi, il y a un biais,
20:10 non seulement d'influence par rapport aux hommes politiques,
20:14 en achetant des journaux, mais aussi d'influence,
20:18 de propagande auprès de l'opinion, dans le sens des intérêts de la firme.
20:23 – Jean-Yves, quels sont les intérêts finalement que servent ces oligarques,
20:26 si on résume seulement ceux de leur portefeuille,
20:28 ou des intérêts plus politiques ?
20:30 – Je crois que, si vous voulez, les choses sont liées,
20:34 leurs intérêts économiques débouchent sur une idéologie
20:39 qui est l'idéologie globaliste.
20:41 Donc ils défendent l'idéologie globaliste,
20:44 ils défendent l'idéologie mondialiste,
20:46 ils défendent le libre-échange, ils défendent l'immigration,
20:48 ça fait partie du pactage qui correspond à leurs intérêts
20:53 et au monde dans lequel ils vivent,
20:55 qui est le monde de la super classe mondiale.
20:58 Donc il y a une influence, et puis, accessoirement,
21:02 ils rendent des services aux hommes politiques,
21:09 et donc les hommes politiques leur rendent ensuite la contrepartie.
21:13 C'est une manière de "Passe-moi le séné, je te passerai la moutarde",
21:18 c'est une vieille expression.
21:20 – Après avoir vu ces médias du système,
21:22 on a un autre milliardaire qui défrait la chronique,
21:25 c'est M. Vincent Bolloré, le Breton, est-il une exception ?
21:29 Bolloré était en récente audition devant les députés
21:32 dans le cadre de l'offensive contre CNews.
21:34 Il y a eu des propos qu'on a peu l'habitude d'entendre,
21:37 écoutez cet extrait par exemple.
21:39 – Les Anglais disent qu'il y a trois périodes dans la vie,
21:41 il y a la période "learning", on apprend,
21:43 il y a la période "earning", on gagne, on construit,
21:45 la période "giving", c'est-à-dire on rend.
21:47 Je suis né avec une cuillère en argent,
21:50 ce n'est pas du tout par volonté que je suis allé faire des choses,
21:53 mais par nécessité.
21:55 – Dans cette audition, Vincent Bolloré nous parle de sa foi,
21:58 de ses valeurs, de la présence du crise dans les églises,
22:01 et dit le drame aussi que peut être l'avortement.
22:04 Alors, ce n'est pas des propos qu'on a l'habitude d'entendre
22:07 de la part d'un oligarque.
22:09 – Non, alors Bolloré affiche, là il affiche des opinions
22:13 qui sont effectivement en décalage par rapport aux opinions dominantes.
22:18 Ce qui fait d'ailleurs qu'il suscite une assez grande hostilité,
22:22 ou plus exactement un de ces médias, ou deux de ces médias,
22:27 suscitent une grande hostilité, notamment CNews,
22:33 à qui on reproche d'être une atteinte au pluralisme,
22:38 alors que c'est le seul média, vous avez je crois un graphique à commenter,
22:44 c'est le seul média qui soit réellement pluraliste
22:48 par rapport à la diversité des opinions politiques
22:51 et à la représentativité des différents courants politiques.
22:56 – Oui, ce graphique c'est le fameux Marc Vanguard,
22:59 qu'on vous invite à suivre sur X Twitter,
23:01 qui est très intéressant comme compte, qui nous le partage,
23:04 sur le pluralisme, la répartition du temps de parole
23:07 est hétérogène d'un média à l'autre,
23:09 et la sensibilité des invités politiques sur le service public,
23:12 pourtant ce n'est pas ça, le temps accordé aux personnalités de la gauche
23:16 frisait et dépassait 50%, alors que le poids électoral de cette dernière
23:20 est d'à peine 30%.
23:22 Alors Jean-Yves, si on revient sur Bolloré,
23:24 le cas est plus complexe quand même qu'il n'y paraît,
23:27 fait-il partie du système, est-il un dissident ?
23:29 Jean-Yves, il l'a rappelé dans son audition, M. Bolloré,
23:33 il est vraiment pluraliste, il ne finance pas que des médias
23:36 dits de droite comme CNews ou le JDD,
23:38 il possède aussi plusieurs médias de gauche,
23:40 le premier c'est Canal+, Canal+ finance le cinéma français,
23:44 finance ses œuvres entre guillemets bien propagandistes
23:47 que personne ne va voir, écoutez par exemple le pitch de départ de ce film,
23:51 envoyé à l'hôpital par un CRS en couvrant l'évacuation d'un camp de migrants,
23:55 un journaliste tombe sous le charme de Mathilde, responsable de Solidarité exilée
24:00 et accepte d'haberger Daoud à un jeune afghan pour quelques jours, croit-il.
24:06 Voilà, ça s'appelle "Quelques jours, pas plus".
24:08 C'est formidable !
24:09 Ça a l'air très bien, vous irez le voir sans doute.
24:11 Certainement, certainement.
24:12 Alors Jean-Yves, est-ce qu'en réalité Bolloré ne tiendrait pas
24:15 le milieu médiatique au creux de sa main en finançant le monde culturel et le cinéma français ?
24:21 Il est possible que là il ait un instrument quand même de puissance tout à fait important,
24:27 mais ce qui est important de comprendre c'est qu'on polarise sur CNews,
24:33 CNews c'est très mal, ou le JDD c'est très mal,
24:36 le JDD de la semaine dernière il faisait sa une sur l'OMER,
24:39 vous voyez on peut envisager un peu plus révolutionnaire.
24:42 Mais l'OMER, le ministre de l'économie, enfin, le ministre de la déséconomie pour être plus exact.
24:50 Bon, alors ça c'est ce qu'on dit, c'est pas bien, il y a CNews qui est pas comme tout le monde.
24:57 Mais le reste de l'empire Bolloré il est assez conformiste, vous avez cité...
25:03 Canal+
25:04 Canal+, bon c'est évident, mais il y a aussi toute une série de maisons d'édition,
25:10 comme Le Seuil, comme Editi, ce sont des maisons d'édition conformistes,
25:16 qui publie essentiellement des auteurs conformistes.
25:20 Donc si vous voulez, Bolloré, l'empire Bolloré,
25:23 ben il y a plus de conformes à la dominance, plus de conformes au politiquement correct que de non conformes.
25:34 Mais ce qui choque c'est qu'il est du non conforme.
25:38 Mais même si on prend l'empire Bolloré dans sa totalité,
25:41 ben il penche beaucoup plus du côté du politiquement correct que du côté du politiquement incorrect.
25:47 Ceci étant, ça ne diminue pas son mérite de faire émerger un pôle politiquement incorrect,
25:53 et c'est ce qu'on lui reproche.
25:55 Mais ce n'est qu'une petite partie de l'empire,
25:57 d'ailleurs il l'a expliqué dans son édition à l'Assemblée Nationale,
26:02 disant "écoutez, moi je réponds à des clients".
26:05 Et donc sans doute que dans le domaine de la culture,
26:08 il répond à des clients ou il répond à un marché dominé par la gauche,
26:12 et puis quand il fait ses news, il répond à des clients qui s'en sentent un peu plus à droite
26:18 et qui sont contents d'entendre quelque chose de différent.
26:21 Mais Bolloré, ce n'est pas du tout...
26:23 Ah, honnêtement, ce serait bien que tout l'empire Bolloré soit politiquement incorrect, c'est sûr.
26:28 Mais ce n'est pas le cas.
26:30 Après avoir étudié ces milliardaires oligarques qui possèdent les médias français
26:35 et s'être interrogés sur les intérêts qu'ils servent,
26:38 nous allons voir dans les pastilles de l'info l'actualité brûlante
26:41 qui a fait parler les journalistes cette semaine.
26:44 C'est parti pour les pastilles de l'info.
26:48 Première pastille, c'est très grave,
26:50 c'est le décryptage de l'armée française en guerre contre la Russie.
26:54 Comme le rapporte le journal Le Parisien,
26:56 l'armée de terre française se tient prête et se prépare aux engagements les plus durs.
27:00 Dans une tribune publiée dans Le Monde,
27:02 le sénat Pierre Schill évoque en filigrane l'envoi de troupes françaises en Ukraine.
27:06 Alors Jean-Yves, est-ce que Pierre Schill ne fait que s'aligner
27:09 sur les ordres et les déclarations de son chef direct Macron
27:12 ou est-ce qu'il devrait prendre un peu plus d'indépendance selon vous ?
27:15 Si vous voulez, Macron indique qu'il va falloir agir du côté de l'Ukraine.
27:22 Donc je pense que Pierre Schill, il fait travailler un peu son état-major
27:28 pour voir quelles sont les options possibles.
27:30 Et puis alors il fait un peu plus puisqu'il fait un article dans Le Monde,
27:34 sur commandes évidemment, où il explique qu'on va voir ce qu'on va voir
27:39 et que ça va bien se passer.
27:41 Honnêtement, c'est pas le premier général français
27:44 à faire des déclarations tout à fait belliqueuses et optimistes.
27:49 Il y a eu le général Leboeuf qui s'était illustré au moment de la guerre de 1870,
27:54 quand avec "y a pas un bouton de guêtre qui manque, l'armée est prête",
27:59 enfin formidable, on a vu ce que ça donnait.
28:02 En 1914, dans les trois mois qui ont suivi le début de la guerre,
28:07 on a été obligé de révoquer 150 généraux qui étaient inaptes.
28:13 Mais ils avaient été promus parce qu'ils étaient bien conformes,
28:18 bien soumis au pouvoir politique, donc ils avaient été promus par piston politique.
28:22 Il a fallu en virer 150 dans les trois premiers mois de la guerre.
28:26 C'est ce qu'on appelait l'hécatombe des généraux.
28:28 Et en 1939, on avait le général Gamelin qui commandait l'armée française
28:37 avec les résultats qu'on connaît.
28:40 Donc voilà, quand les généraux nous disent "on est prêts",
28:44 il faut rester un petit peu prudent.
28:46 Je prendrais les propos du général Schill que je ne connais pas par ailleurs
28:51 avec un minimum de prudence.
28:54 Dernier point qu'on pourrait peut-être rappeler,
28:57 c'est que le premier acte du guerrier Macron avait été de révoquer le général de Villiers,
29:03 qui était le chef d'état-major à l'époque des armées,
29:08 parce que le général de Villiers avait demandé le maintien d'un minimum de moyens.
29:15 Je pense que si Macron veut faire la guerre aujourd'hui,
29:20 il aurait peut-être été bien inspiré de ne pas révoquer le général de Villiers il y a 7 ans
29:27 et de lui accorder les moyens qu'il demandait.
29:30 En tous les cas, les services de renseignement russes
29:32 affirment que la France préparerait l'envoi d'un premier contingent de 2000 hommes.
29:36 Alors, comme le rapporte le journal Le Parisien,
29:38 le ministère des armées a démenti cette affirmation des services russes.
29:42 D'autres annonces néanmoins démontrent une aggravation du conflit,
29:46 avec l'annonce de la construction de la plus grande base de l'OTAN en Europe.
29:50 Elle sera en Roumanie.
29:51 Jean-Yves, que pensez-vous du traitement médiatique,
29:54 de l'évolution du conflit en Ukraine ?
29:56 On a un peu l'impression que personne ne s'inquiète ou essaye d'apaiser les choses.
30:00 Si vous voulez, on a vraiment les vattes en guerre de plateau.
30:04 Et c'est le seul discours qui est étonnable,
30:07 puisqu'on vous dit "si vous n'êtes pas partisans de la guerre,
30:12 de l'escalade avec l'Ukraine face à la Russie,
30:16 c'est que vous êtes un agent pro-russe, donc c'est très mal".
30:19 Et donc on interdit tout débat.
30:22 Honnêtement, c'est pas nouveau.
30:23 On interdit tout débat sur l'Ukraine,
30:25 comme on a interdit tout débat sur l'immigration,
30:28 comme on a interdit tout débat sur le Covid et le vaccin,
30:33 comme on interdit tout débat sur l'origine prétendument anthropique du réchauffement climatique.
30:42 On interdit tout débat dans tous les domaines.
30:44 Il y a quand même un problème.
30:46 En expliquant que les autres sont totalitaires,
30:50 ben oui, mais en France, la liberté de débat, ça manque.
30:54 Y compris sur ce sujet-là, qui est quand même gravissime.
30:57 Et alors, dans les propos de plateau, on a une légèreté...
31:02 – C'est pas eux qui iront au front.
31:04 – C'est pas eux qui iront, non, certainement.
31:06 Moi, je serais assez partisan de lever une légion des jeunes de la Renaissance,
31:13 qui n'ont sans doute encore jamais couché dehors,
31:15 ni porté une charge de 3 kilos, mais ça pourrait être une première étape.
31:20 – Deuxième pastille, c'est "désintox violence à Marseille et émeute à la Courneuve".
31:27 Alors, comme le rapporte le journal Le Monde,
31:30 le président Emmanuel Macron était en déplacement,
31:32 mardi 19 mars à Marseille, pour une visite surprise concernant la lutte anti-drogue.
31:38 On ne cèdera rien face à ce fléau terrible.
31:40 Écoutez le président de la République.
31:42 – Depuis hier, il y a déjà plus de 82 interpellations,
31:46 une soixantaine de garde à vue, avec justement des personnes qui étaient visées,
31:50 qui sont, on le sait, des criminels très dangereux
31:53 et des gens qui nourrissaient la délinquance marseillaise.
31:57 Et donc, c'est ce travail qu'on va poursuivre.
31:59 – Et il va poursuivre pendant plusieurs semaines à Marseille.
32:01 – Il nous annonce qu'il va poursuivre ce qu'il a fait pendant plusieurs semaines,
32:06 mais dès le lendemain, les points de deal étaient remis en place à Marseille.
32:10 – Oui, c'est une opération de com'.
32:11 – C'est une opération de com'.
32:12 De toute façon, il ne fait rien d'autre que de se mettre en scène.
32:16 Mais d'ailleurs, il a commencé sa carrière à 14 ans, comme acteur,
32:22 comme chef de troupe, Brigitte, qui avait 30 ans de plus que lui,
32:26 ou 40 ans de plus que lui, voilà.
32:28 Donc, il continue dans ce qu'il sait faire.
32:30 – 40 ans, vous êtes un peu dans la chute.
32:32 – Je vous exagère peut-être un peu, oui.
32:33 Non, mais c'est pour donner une idée générale.
32:35 Il avait 14 ans, 14 ans, 14 ans, 14 ans.
32:38 – Si c'était l'inverse, un vieil homme avec une fille.
32:42 – Aïe, chaud ! La prison à vie.
32:46 – Deuxième exemple de l'opération de communication, c'est la Courneuve.
32:50 C'est des problèmes des pouvoirs publics avec la délinquance,
32:53 comme le rapport de France Info.
32:54 Neuf personnes soupçonnaient d'avoir participé dimanche dernier
32:57 à l'attaque aux mortiers et aux feux d'artifice dans le commissariat de la Courneuve.
33:01 Cette attaque est survenue quatre jours après la mort à Aubertvilliers
33:04 d'un jeune homme, Wannis, lors d'une course-poursuite avec la police
33:08 après un refus d'autempérer.
33:09 Ça nous rappelle une certaine affaire.
33:11 Et le préfet a annoncé "nous allons sécuriser le commissariat de la Courneuve".
33:16 On pouvait se demander, comme ce twittos,
33:18 mais c'est pas plutôt le commissariat qui devrait sécuriser la Courneuve.
33:21 – C'est un comique.
33:24 On va sécuriser un commissariat, mais où on est ?
33:27 – En France.
33:28 – Où on est ?
33:30 – Le média Livre Noir nous révèle dans une information exclusive
33:33 le nom des interpellés,
33:35 Islam Benabdesse, Mohamedou, Mehdi, Ahmadi, Ryan, Vinoal et Patrice.
33:41 Alors Patrice, il est né à Haïti.
33:44 – Patrice, voilà, c'est ça, Patrice il est né à Haïti.
33:48 – Un commentaire à faire sur ces affaires ?
33:51 – C'est la perte de contrôle de plan entier du territoire.
33:54 C'est-à-dire, je pense qu'avant d'essayer de protéger Odessa et l'Ukraine,
33:59 on devrait commencer par reconquérir ce qu'on appelle,
34:03 dans le langage politiquement correct, les territoires perdus de la République.
34:06 Voilà, ça serait ça qui pourrait être vraiment nécessaire.
34:11 Et puis après, une fois qu'on aura fait ça,
34:13 on va peut-être s'occuper du Donbass, de la Crimée ou d'Odessa, je ne sais pas.
34:19 Peut-être revoir les priorités.
34:22 Peut-être, peut-être pas, mais revoir les priorités.
34:24 – Ce serait mieux pour tout le monde.
34:26 Troisième pastille, le carton rouge, un jeune militant RN a été agressé.
34:33 Alors c'est l'avocat Pierre Gentillet qui nous rapporte cette affaire.
34:35 Un jeune militant du RN est attaqué en pleine tête
34:38 par des militants d'extrême gauche avec un poing américain.
34:41 Et en pleine rue, il est en sang.
34:43 Il aurait pu le tuer.
34:44 Si un militant de l'FI ou du PS avait subi la même agression,
34:47 France 2 et toute la classe médiatique hurlerait en chœur.
34:50 Alors quand on cherche effectivement les actualités,
34:52 on tape dans Google "militant RN", on n'a aucun, aucun résultat.
34:57 Alors Jean-Yves, comme le demande Pierre Gentillet,
34:59 si ça avait été par exemple un militant France Insoumise
35:02 tabassé par des skinheads,
35:03 est-ce que le monde politico-médiatique s'en serait ému ?
35:05 Il y aurait eu beaucoup d'émotions et c'est la première,
35:09 la première forme de désinformation, c'est l'occultation.
35:12 Donc il y a les faits qu'on amplifie,
35:15 quand ils vont dans le sens politiquement correct,
35:17 les faits qu'on occulte, je le répète souvent,
35:19 mais c'est essentiel de comprendre ça.
35:22 L'information qu'on nous donne est un miroir extraordinairement déformé
35:27 de la réalité et donc ça, c'est occulté.
35:30 C'est un militant RN qui est agressé,
35:32 semble-t-il au coup de poing américain.
35:34 C'est pas simplement un petit coup de poing au passage,
35:37 une baffe au passage, mais ça, ça ne compte pas.
35:40 C'est un méchant de toute façon.
35:42 Malgré tous les efforts de diabolisation de Marine,
35:48 ça reste un méchant malheureusement.
35:50 Quatrième pastille, c'est la neuve langue.
35:55 Dati veut transformer un chien en kebab.
35:57 Alors comme le rapporte le magazine People Closer citant un article du Monde,
36:02 "Ton chien en kebab, une grosse merde",
36:04 je cite ces petits textos floués de Rachida Dati à ses collègues ministres.
36:08 Il faut préciser quand même que la ministre de la Culture a démenti ces affirmations,
36:11 mais que ce soit vrai ou pas, Jean-Yves,
36:13 qu'est-ce qu'on peut dire sur cette affaire
36:15 et qu'est-ce que ça dit aussi du niveau de notre classe politique ?
36:18 Je crois que Dati incarne un peu une forme de racaillisation de la vie politique
36:24 et elle a un comportement un peu racaille,
36:28 racaille dans le vocabulaire,
36:30 racaille parce qu'elle utilise assez souvent le chantage
36:34 vis-à-vis de ses adversaires ou tout simplement de ses concurrents.
36:39 Donc c'est une forme oui de racaillisation de la politique
36:43 qui est quand même un peu préoccupante.
36:47 On arrive déjà au terme de ce numéro 483 d'Immédiat.
36:54 Merci pour votre fidélité, merci de nous avoir suivis.
36:57 N'oubliez pas d'aimer cette vidéo, de la partager avec vos amis,
37:01 de vous abonner, de vous réabonner à la chaîne de TV Liberté.
37:04 Alors, on ne se quitte pas sans le portrait piquant du jour de Bruce Toussaint
37:08 qui est un peu en lien avec notre dossier du jour
37:10 parce qu'il fut longtemps un journaliste à BFM TV.
37:12 Qu'est-ce qu'on peut dire sur M. Toussaint ?
37:15 Un bon gros conformiste ou un méchant gros conformiste, voilà.
37:19 On se souvient qu'il avait dit à Éric Zemmour
37:21 « Qui sème le vent récolte la tempête »
37:24 lui-même ayant récolté une tempête
37:27 puisque BFM n'est pas toujours très bien vue partout.
37:32 C'est parti pour le portrait piquant du jour.
37:34 Merci à tous.
37:35 La télévision a ses vedettes.
37:40 Bruce Toussaint fait partie de celle-ci.
37:43 Omniprésent depuis 30 ans.
37:46 Sur le petit écran, comme à la radio,
37:49 souvent avec succès, mais pas toujours,
37:53 il a réussi à imposer sa personnalité
37:56 et une image un peu faussement débonnaire.
38:00 Sympathique et convivial pour les uns,
38:03 hautain et méprisant pour les autres,
38:06 rien ne semble arrêter son ascension médiatique.
38:09 Né en 1973 à Agnères, il grandit et vit dans l'Essonne.
38:13 Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Bordeaux
38:16 ainsi que du Centre de formation professionnelle des journalistes de Montpellier.
38:22 Il se fait tout d'abord les dents en intégrant la radio des Hauts-de-Seine,
38:25 alors surnommée Radio Pascois.
38:28 Mais ses vrais débuts sont trois ans plus tard.
38:30 Il rejoint alors Canal+ en tant que journaliste sportif.
38:34 Durant cette période, il collabore notamment à Nulle Part Ailleurs.
38:38 En 2001, les rédactions d'E-télé et de Canal+ fusionnent.
38:43 Il rejoint la chaîne d'information, où il présente tout d'abord
38:47 le journal de la mi-journée, puis la tranche info du soir.
38:51 Dès octobre 2004, il reprend La Matinale,
38:55 une émission diffusée en clair sur Canal.
38:58 Il animera entre autres l'édition spéciale Toujours sur Canal,
39:03 avant de quitter le groupe en 2011 pour aller présenter La Matinale d'Europe 1.
39:09 Au même moment, il lance un magazine sur France 2
39:13 intitulé "Un monde si jeune, si" avec le chiffre 6,
39:18 qui sera qualifié de "catastrophe industrielle".
39:22 A la rentrée, il est écarté de La Matinale d'Europe 1 pour audience insuffisante.
39:28 Il rallie alors France 5, où il présente "C'est dans l'air" et "C'est politique".
39:33 Un bref passage sur France Info, il rechange d'écurie en 2018
39:38 pour rejoindre BFM TV, où il est responsable de la tranche de fin de soirée, puis de La Matinale.
39:45 En octobre 2023, pour venir concurrencer Télématin sur France 2,
39:50 il est choisi par TF1 pour incarner la première matinale
39:55 de l'histoire récente de la première chaîne, la bien nommée "Bonjour".
39:59 Il inaugure sa première matinale le 8 janvier 2024
40:03 et la curiosité des spectateurs est au rendez-vous
40:07 avec une part d'audience enviable de 15%, qui va ensuite un peu fléchir.
40:14 Sa vision du journalisme peut être résumée dans son entretien au Parisien le 23 août 2018, je cite.
40:22 "Je pense que ceux qui critiquent BFM TV ne la regardent pas.
40:27 Le bashing des chaînes d'info que j'ai déjà vécu à ITV est injuste.
40:32 On ne se rend pas compte de la prouesse accomplie pour faire 20 heures de direct et d'info par jour.
40:39 J'entends dire "Vous répétez tout le temps la même chose".
40:43 Oui, oui, mais c'est un service à ceux qui regardent,
40:47 qui restent quelques minutes et ensuite reviennent.
40:50 Ce serait mal faire notre travail de ne pas répéter, parfois meubler,
40:54 quand l'événement vient de se produire et qu'il faut attendre.
40:58 Les gens ne comprendraient pas qu'on lâche l'antenne pour parler d'autre chose."
41:03 Fin de citation.
41:04 Aux spectateurs de BFM TV et maintenant de TF1 de porter leur jugement.
41:10 [Générique]

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