I-Média 504 - Premier ministre, un choix de loges et de médias ?

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Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur l’incendie d’une église dans le Pas-de-Calais par un multirécidiviste. Nous vous dirons ce que les médias taisent sur le profil du présumé coupable.
Le dossier du jour sera consacré aux tergiversations d’Emmanuel Macron pour nommer son Premier ministre et les enjeux de loges et de médias derrière ce choix.
Les pastilles de l’info aborderont :
1- La suite du feuilleton Arcom vs Hanouna
2- Victoire de l'AfD en Allemagne : les médias amers
3- International : France Info au summum de sa forme !
4- Les intérêts des oligarques français en Ukraine
5- Dissonance médiatique quant aux JO de Paris
Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM sera consacré à Laure Mandeville, surnommée “bons baisers de Washington”.

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Transcript
00:00Bonjour à tous, chers téléspectateurs de TV Liberté, et bienvenue dans le numéro
00:28504 d'E-Médias, l'émission de décryptage des médias.
00:31Bonjour Jean-Yves et bon retour parmi nous, vous nous avez manqué après cette trêve
00:35estivale, et je vois que vous êtes venu en mode été là.
00:38Bonjour Lucas, oui je suis venu en mode été, effectivement c'est la prolongation de l'été
00:44en quelque sorte, mais surtout pour présenter, je vais faire un peu de la publicité clandestine,
00:51présenter ce modèle de Polo qui est fait par une entreprise non-Voq, anti-Voquist,
00:58Aper, vous voyez il y a un sanglier, Aper, il y a un sanglier, c'est du tissu de qualité,
01:10ça vient de France ou d'Europe, c'est fait par des locaux, et donc c'est très très
01:15bon esprit, donc voilà, je voulais faire connaître ce produit et cette ligne de produits
01:21plus exactement, voilà, et vous aurez le lien dans la vidéo.
01:27Aujourd'hui dans l'image de la semaine, nous reviendrons sur l'incendie d'une église
01:33dans le Pas-de-Calais par un multi-récidiviste, nous vous dirons ce que les médias thèsent
01:38sur le profil de l'incendiaire.
01:40Le dossier du jour sera consacré aux tergiversations du Président de la République pour nommer
01:45son Premier Ministre et les enjeux de loge et de médias derrière ce choix.
01:50Les pastilles de l'info ne seront pas oubliées, le portrait piquant du jour sera consacré
01:55à Laure Mandeville, surnommée affectueusement par Claude Chollet « Bon baiser » de Washington.
02:01N'oubliez pas d'aimer cette vidéo, de la partager avec vos proches et de vous abonner,
02:06petite nouveauté, à la newsletter que TV Liberté vous propose sur son site internet
02:11tvl.com.
02:13C'est parti pour le immédiat n°504.
02:23Image de la semaine, incendie d'une église par un multi-récidiviste.
02:26L'église de l'Immaculée Conception de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, a été
02:31détruite par un incendie dans la nuit de dimanche dernier.
02:33Déjà rénovée en 2018, les dégâts sont considérables, le clocher s'est effondré
02:39Selon un des comptes de l'Observatoire du patrimoine religieux, 27 églises ont été
02:42incendies en 2023, et 12 rien que sur les 6 premiers mois de 2024, et les actes anti-chrétiens
02:50se multiplient.
02:51Voici une carte que les médias de grand chemin ne vous montreront pas, relayée ici par Jean-Frédéric
02:57Poisson.
02:58La carte des églises qui ont subi un incendie depuis 5 ans s'ajoute aujourd'hui celle
03:02de l'Immaculée Conception.
03:04Or, dans le traitement médiatico-politique de cette affaire, on constate un deux poids,
03:10deux mesures dans l'attaque des lieux de culte en France.
03:13En effet, le ministre de la Culture, Rachida Dati, évoque l'incendie de cette église
03:17comme une attaque contre le patrimoine religieux.
03:20Alors Jean-Yves, assiste-t-on à de la christianophobie, ou simplement une attaque contre le patrimoine
03:26religieux, comme le dit Rachida Dati ?
03:27Ça fait partie du patrimoine religieux, effectivement.
03:30Nos églises font partie du patrimoine français, bien sûr.
03:33Simplement, si on remonte simplement à 20 ans ou 30 ans, les églises ne brûlaient pas.
03:41Très peu d'églises brûlaient.
03:43Il pouvait y avoir un accident, mais c'était rarissime.
03:46Aujourd'hui, on le voit, il y a un incendie d'église, une ou deux fois par mois.
03:53Il y a eu l'incendie aussi de Notre-Dame, qui est plus qu'une église, quand même.
03:57Et il est évident qu'il y a derrière ça des motivations ou un climat idéologique,
04:06hostile à l'héritage catholique de la France.
04:11Oui, ça me paraît incontestable.
04:13Les églises ne brûlaient pas il y a 30 ans, et elles brûlent aujourd'hui, par le fait
04:18d'incendiaires.
04:19On a affaire quand même à un récidiviste, qui n'en est pas à son coup d'essai en
04:24matière d'attaque d'églises.
04:25Mais silence médiatique, comme le montre cette revue de presse, l'individu avait déjà
04:29pourtant été remarqué, pour le moins, en 2019, 2021 et 2022.
04:36L'incendiaire Joël Vigoureux, car tel est son nom, a déjà tenté de détruire par
04:40le feu une quinzaine d'églises, condamné 25 fois, et récidiviste.
04:45Donc, le jour de sa dernière sortie de prison, en 2021, il avait écopé de trois ans et
04:49demi de réclusion.
04:50Joël Vigoureux viendrait donc de récidiver à nouveau.
04:54Et Jean-Yves, comme vous le soulignez, une simple question.
04:56Est-ce qu'un délinquant qui aurait incendié 15 mosquées ou 15 synagogues aurait été
05:00libre ?
05:01On a donc une petite idée quand on ressort cet article du Point.
05:04Un charcutier avait écopé deux mois de prison pour avoir déposé des lardons devant une
05:08mosquée.
05:09Ou encore, le policier qui avait tué l'attaquant de la synagogue de Rouen.
05:13Jean-Yves, il y a autre chose que les médias occultes.
05:17Au-delà de ces probables troubles psychologiques, l'assaillant semblait motivé par des raisons
05:22idéologiques et politiques pour son acte.
05:24Oui.
05:25Alors, effectivement, on a retrouvé, notamment François Dessouches a retrouvé les postes
05:33Facebook de ce personnage et qui montre des affinités d'extrême-gauche, une proximité
05:40avec les antifas, des affinités islamistes, des affinités pro-palestiniennes, bon, donc
05:49il y a tout un ensemble idéologique derrière ce personnage.
05:54Alors, il est peut-être un peu détraqué, oui, mais le fait d'être détraqué n'explique
06:01pas l'orientation de ses actes de détraqué.
06:05Or, ses actes de détraqué correspondent effectivement par ses attaques d'église
06:10à son idéologie qui est une idéologie d'extrême-gauche.
06:12Et c'est vrai que dans les incendiaires d'église, il y a quand même deux grandes catégories,
06:21on peut dire.
06:22Il y a des islamistes et il y a des extrémistes de gauche.
06:28Alors, on peut évidemment mettre tout ça sous l'angle détraqué, mais il y a un peu
06:33plus que cela.
06:34Donc, il y a vraiment le constat, Jean-Yves, une différence de traitement dans la répression
06:39en fonction que vous attaquiez une église ou un autre culte ?
06:42Oui.
06:43Alors, il y a des choses qui paraissent graves pour l'État, qui est l'attaque d'une synagogue
06:48ou l'attaque d'une mosquée.
06:49Et là, l'appareil répressif est efficace.
06:52L'appareil répressif en France, il est efficace, mais il est efficace quand il y a une volonté
06:56politique.
06:57Si on touche à une mosquée, si on touche à une synagogue, il y a une volonté politique
07:02de répression, répression efficace, y compris on décore le policier qui a tué l'incendiaire
07:12ou le gars qui avait lancé un cocktail Molotov sur une synagogue.
07:16Donc, l'appareil répressif, il est efficace quand c'est une priorité de l'État.
07:20Pour les églises, une église brûle, ça n'intéresse pas beaucoup un château d'ailleurs,
07:25ça n'intéresse pas beaucoup les préfets, ça n'intéresse pas beaucoup les procureurs,
07:31ça n'intéresse pas beaucoup la police, ça n'intéresse pas beaucoup les juges,
07:35donc on laisse filer.
07:36Voilà.
07:37L'appareil d'État est efficace quand il veut être efficace, et il laisse filer
07:44ce qui lui paraît négligeable ou secondaire, et qu'est-ce qui lui paraît négligeable
07:47ou secondaire, c'est tout ce qui correspond finalement au peuple historique français.
07:51Après avoir vu le traitement médiatique de l'incendie de cette église dans le Pas-de-Calais,
07:56place au dossier du jour consacré au choix du Premier ministre français, qui à l'heure
08:01où nous enregistrons cette émission n'est toujours pas nommé.
08:04C'est parti pour le dossier du jour.
08:07Premier ministre, un choix de loge et de médias, peut-être qu'enfin, lorsque cette
08:16émission sortira sur vos chaînes, et le successeur de Gabriel Attal sera enfin connu.
08:22C'est loin d'être sûr.
08:23Oui, on verra.
08:24C'est loin d'être sûr.
08:25Réponse dans quelques heures.
08:26Ou quelques jours, ou quelques semaines, ou quelques mois.
08:30En tous les cas, Emmanuel Macron targivert ça, c'est sûr, et il enchaîne les consultations
08:36de tout le personnel politique, à droite, à gauche, et même au RN, vous voyez.
08:41Et au vrai, cette situation de blocage, elle est un petit peu normale quand même, tant
08:45il est désavoué, ce Président Macron.
08:47Rappelez-vous notamment ce que le même Emmanuel Macron de 2019 disait pendant la crise des
08:52Gilets jaunes.
08:53Le peuple français peut dire j'ai confiance dans votre projet, donc je vous redonne une
08:57majorité pour le faire.
08:58La réalité, si on allait au bout de la logique, c'est que le Président de la République
09:02ne devrait pas pouvoir rester s'il avait un vrai désavouement en termes de majorité,
09:05en tout cas, c'est l'idée que je m'en fais et qui est la seule qui peut accompagner
09:08le fait d'assumer les fonctions qui vont avec.
09:11La réalité, c'est que le Président de la République ne devrait pas pouvoir rester
09:15s'il avait un désaveu en termes de majorité.
09:18J'imagine que l'Emmanuel Macron de 2024 devrait prendre conseil auprès de celui de
09:232019.
09:24Ben oui, effectivement, puisqu'il avait déclaré, au moment de la crise des Gilets
09:29jaunes, il a dit je suis légitime parce que j'ai une majorité, et si je n'avais pas
09:33une majorité, je partirais.
09:35Et ben, c'est un peu ce qui se passe.
09:37En tous les cas, l'option de Lucie Castex, l'illustre inconnue mise en avant pour être
09:42Premier ministre du Nouveau Front Populaire, a été vite balayée par Emmanuel Macron.
09:45Le Président n'a carrément pas respecté Lucie Castex, comme le souligne le conte
09:50parodique Le Gorafi.
09:51En partant de l'Elysée, Emmanuel Macron a demandé à Lucie Castex de descendre les
09:55poubelles.
09:56Bon, c'est de l'humour, mais Jean-Yves, pourquoi Emmanuel Macron a-t-il mis autant
09:59de temps à se décider ?
10:00Cela montre bien que toutes les personnalités politiques ne sont pas interchangeables, qu'il
10:05y a véritablement plusieurs lignes possibles pour le pays.
10:08Il n'y a pas forcément plusieurs lignes possibles, parce que, qu'est-ce qui est
10:15à l'origine de la situation politique actuelle ? C'est l'alliance qui s'est faite au
10:21deuxième tour des élections législatives, du LFI au LR, maintenu Wauquiez-Marlex.
10:31Ils ont voté les uns pour les autres, donc ils devraient accepter de gouverner ensemble
10:40pour faire, au fond, une politique.
10:42Alors, il y a une différence, effectivement, il y a l'extrême-centre d'un côté, l'extrême-gauche
10:48de l'autre, qui sont d'accord sur tous les sujets sociétaux, mais qui sont un peu
10:56plus en désaccord sur les sujets économiques.
11:00Mais c'est à eux de se débrouiller.
11:03Ils se sont fait élire les uns les autres, ils doivent pouvoir gouverner ensemble, à
11:07eux de chercher.
11:08Donc, il y a vraiment un système où, finalement, il n'y a pas de possibilité d'en sortir,
11:12selon vous ?
11:13J'observe tout de même que les derniers candidats dont on a parlé, je laisse de côté
11:20Michel Barnier, les derniers candidats dont on a parlé ont tous un point commun, ce sont
11:27des appartenances maçonniques et des appartenances maçonniques au Grand-Orient, c'est évidemment
11:32le cas de M.
11:33Baudet, le président du CESE, c'est évidemment le cas de M.
11:40Cazeneuve, le socialiste, c'est aussi le cas de M.
11:43Bertrand, puisque c'est tout à fait officiel s'agissant du cas de M.
11:49Bertrand.
11:50Donc, il y a au fond une sorte de consensus entre guillemets républicain, qui est un
11:55peu le mot qui vise à cacher les appartenances maçonniques.
12:03La franc-maçonnerie, donc société de pensée et réseau influent dans le pouvoir, suscite
12:08mystère et controverse, mais aurait quand même perdu de sa superbe durant les dernières
12:13décennies.
12:14Néanmoins, on voit que l'éloge maçonnique garde une certaine chasse gardée sur le pouvoir.
12:18On se souvient notamment de François Hollande, président de la République, déclarant alors
12:23la chose suivante.
12:24Mais si l'on croit, comme c'est mon cas, dans la République, à un moment il faut
12:33passer par la franc-maçonnerie.
12:35La déclaration de François Hollande est antérieure à son élection à la présidence
12:39de la République.
12:40Mais elle n'est pas incompatible avec son élection postérieure à la présidence de
12:44la République.
12:45Mais cette influence de la franc-maçonnerie avait notamment été relevée sur le plateau
12:49de CNews, un extrait passé relativement inaperçu.
12:53Disons la vérité, le CESE notamment, et Thierry Baudet en particulier, pourraient
12:58recréer ce qu'on appelle l'amicale parlementaire.
13:01C'était, on le sait, entre des frères qui étaient députés et des frères qui
13:06sont sénateurs.
13:07Donc Thierry Baudet s'inscrit dans une sorte de réseau, de vieux réseau de la Troisième
13:12République.
13:13Et moi ce qui est révélateur, c'est que finalement, c'est Emmanuel Macron...
13:16Avec l'influence des loges, c'est ce que vous voulez dire.
13:19C'est pour ça que j'ai dit tout à l'heure...
13:21L'influence des francs-maçons, c'est ce que vous voulez dire.
13:23Il remettait des caires, il a l'air à me remettre des caires, etc.
13:27Le CESE, effectivement, c'est vraiment un nid de francs-maçons et un nid où il y a
13:33à peu près toutes les tendances de la maçonnerie, les sensibilités, les différentes loges,
13:38y compris au sein de la même obédience.
13:40J'ai une anecdote assez amusante.
13:42Il y a une vingtaine d'années, le gouvernement avait nommé, c'est à l'époque de Chirac
13:48président, avait nommé comme secrétaire général, non pas comme membre, mais comme
13:52secrétaire général du Comité économique, social et environnemental,
13:57un homme, un préfet, qui s'appelle Christian, qui s'appelle toujours d'ailleurs Christian
14:00d'Ors, et qui est un homme plutôt conservateur, catholique, etc.
14:05Et il avait demandé à ceux qui l'avaient nommé, au cabinet de M. Chirac,
14:10« Mais, enfin, écoutez, pourquoi vous me nommez là ? Vous savez bien que moi,
14:14je ne suis pas franc-maçon, je suis Thala. »
14:17Et on lui avait dit « Mais, écoutez, c'est précisément pour ça que l'on vous nomme,
14:23parce que vous serez impartial. Vous pourrez arbitrer entre les différentes
14:29sensibilités, loges et sous-loges. Donc, le fait que M. Baudet soit franc-maçon
14:35du Grand Orient ne fait pas l'ombre d'un doute. Toute sa carrière en témoigne.
14:40Et si vous allez d'ailleurs à New York, je vous conseille de faire...
14:44Vous allez vous traverser, pas New York, pas le centre-ville,
14:48la périphérie de New York. New York, c'est la ville des mutuelles.
14:51Et vous voyez beaucoup d'immeubles de bureaux de mutuelles,
14:54et qui ont tous des symboles maçonniques, des triangles, des choses comme ça-là.
15:00– D'accord. – Il suffit de tourner...
15:02Faites le tour de New York, vous verrez. – J'irai voir.
15:05– Ce n'est pas très beau. – Non, mais j'irai voir quand même.
15:08– Bon, voilà, mais c'est instructif. – Mais l'appartenance probable de Thierry Baudet
15:11à une loge maçonnique a été évoquée sur CNews.
15:14Mais parmi les candidats au poste de Premier ministre, il y avait d'autres membres
15:18du club fermé, et vous l'avez fait remarquer.
15:21C'est notamment Xavier Bertrand, dont les préférences sont carrément affichées
15:25sur la fiche Wikipédia. Membre des Fils d'Isis, rien que ça.
15:29L'ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy l'avait publiquement affirmé
15:33dans les médias, ici dans L'Express.
15:36C'est assez contre-intuitif, puisque Xavier Bertrand est classé à droite.
15:40Pourtant, il était au Grand Orient de France, loge plutôt classée à gauche.
15:44Si je ne m'abuse, il aurait donc plutôt dû appartenir à la Grande Loge nationale de France.
15:48Est-ce que vous pourriez expliquer un peu à nos téléspectateurs ?
15:50– Oui, alors, dans les milieux où il y a beaucoup de francs-maçons,
15:54par exemple le ministère de l'Intérieur, il y a effectivement une alternance.
15:58C'est un peu le passage du Grand Orient, quand c'est la gauche,
16:01à la Grande Loge nationale de France, quand c'est la droite,
16:05qui n'a pas du tout la même sensibilité.
16:07Effectivement, c'est assez intéressant de voir que M. Bertrand,
16:10qui est présenté de droite, mais enfin, c'est un peu de la fiction,
16:14M. Bertrand, lui, vient du Grand Orient,
16:19qui est quand même une obédience clairement engagée à gauche
16:25et assez nettement sectaire, même si, comme dans toutes les institutions,
16:30il y a des hommes différents les uns des autres.
16:34Mais le Grand Orient, c'est quand même une certaine idéologie
16:37et, objectivement, un certain sectarisme.
16:41– Ainsi, en loge, il y aurait des différences,
16:43mais que ce soit à gauche ou à droite, on choisirait dans un même panel global.
16:47Et moi, une question que je me pose, c'est quand même,
16:50est-ce que ce n'est pas du folklore aujourd'hui ?
16:53Est-ce que les loges ont vraiment l'influence qu'elles ont pu avoir
16:56lors de la Révolution française ou de la Troisième République ?
16:59– Je crois que c'est un groupe de pression, un groupe d'influence,
17:04qui reste puissant, mais qui est en partie supplanté
17:09par d'autres groupes d'influence, d'autres lobbies.
17:15Je pense, par exemple, aux lobbies LGBT ou même aux lobbies islamistes.
17:19Donc, ils sont moins monopolistiques qu'ils ont pu l'être,
17:23mais ils continuent d'avoir de l'influence,
17:25notamment sur les sujets de société.
17:30Bon, c'est eux qui ont contribué à préparer le projet de loi,
17:34par exemple sur la fin de vie,
17:36donc ils continuent d'avoir, oui, une certaine influence, absolument.
17:40Moins, sans doute, qu'avant, voilà.
17:42Et on peut en parler, je dirais, je serais tenté de dire
17:44qu'on peut en parler librement.
17:46– La preuve, c'est sur CNews.
17:47– Voilà, même sur CNews, et même sur TV Liberté.
17:50– Ah oui, un espace de liberté, justement.
17:53Mais pour venir sur l'extrait de CNews,
17:54où le chroniqueur évoque l'appartenance à la franc-maçonnerie de Baudet,
17:57il y a un aspect médiatique à analyser qui est assez intéressant.
18:00Pascal Praud, face aux propos de son chroniqueur,
18:04peut-être par conviction en partie,
18:06mais aussi au nom de la notion de maîtrise de l'antenne,
18:09sur laquelle nous allons revenir, contrebalance le chroniqueur.
18:13– Non mais ce n'est pas un délit d'être franc-maçon,
18:16c'est un humanisme, les valeurs maçonniques sont des valeurs de laïcité républicaine,
18:25également humanistes, et elles sont non seulement tout à fait respectables,
18:29mais la maçonnerie a eu une influence très forte dans la vie politique française.
18:34La dernière grande loi maçon, je termine, c'est la loi Neuwirth,
18:37du début des années 70.
18:39– Jean-Yves, que peut-on dire sur cette reprise en main
18:42de la conversation par Pascal Praud ?
18:44– Praud est un peu gêné parce que c'est des choses qu'on ne dit pas, normalement.
18:51Et donc Macescaron, qui est un bon journaliste politique,
18:54lui rappelle qu'il y a des fraternelles parlementaires
18:57entre les sénateurs et les députés qui sont tous dans des appartenances de ce type.
19:03Mais ça ne se dit pas en général, donc Praud est gêné,
19:07et puis surtout, il a une responsabilité de maîtrise de l'antenne.
19:12Il ne veut pas que le propos soit interprété comme anti-maçonnique par l'ARCOM,
19:18et que l'ARCOM retape sur les doigts de CNews.
19:21Donc voilà, il maîtrise l'antenne, donc il fait l'imbécile un peu.
19:24« Ah, mais comment ? Mais vous croyez ? »
19:27Voilà, c'est le jeu si vous voulez, voilà.
19:30Comme ça, il pourra dire à l'ARCOM « Non, j'ai arrêté ce dangereux Macescaron. »
19:37– Il prend même le parti de la maçonnerie en disant « c'est l'humanisme, c'est la République, c'est… »
19:42– Oui, voilà, il évoque le rôle, au fond, ce que j'ai fait.
19:46Il le dit de manière positive en disant « ben oui, il joue un rôle dans les valeurs,
19:51dans les projets de réforme sociétale, oui. »
19:54– Donc, Jean-Yves, ce que fait Pascal Praud, c'est au nom de la maîtrise de l'antenne.
19:57Est-ce que vous pouvez nous définir cette notion de maîtrise de l'antenne ?
20:00– La maîtrise de l'antenne, c'est une exigence de l'ARCOM,
20:05l'agence de régulation et de censure de la communication.
20:09C'est quoi la maîtrise de l'antenne ?
20:13C'est si, par hasard, il y a un propos politiquement incorrect
20:17qui est tenu par un intervenant ou un invité.
20:21Celui qui dirige l'émission doit dire « oulala, je ne peux pas vous laisser dire ça »
20:28ou doit reprendre les choses en main, marquer sa distance, voilà.
20:34C'est-à-dire qu'on tolère quand même l'expression d'opinion inconvenante
20:41ou politiquement incorrecte, à condition qu'il y ait quelqu'un qui dit
20:44« attention, attention, attention ».
20:46C'est ce que fait Praud, mais c'est ce qu'ont tendance à faire
20:50tous les gens qui sont dans cette situation.
20:53– Mais selon le sacro-saint ARCOM, notre chef suprême et infaillible,
20:58la maîtrise de l'antenne est une obligation générale.
21:01L'action de l'ARCOM se base sur une obligation commune à tous les éditeurs,
21:04celle de maîtriser l'antenne.
21:05L'éditeur est responsable de ce qu'il diffuse
21:07et doit se porter garant des propos tenus à l'antenne.
21:11Et cette règle s'est appliquée récemment à travers plusieurs illustrations.
21:15Pascal Praud, lui encore, qui avait repris un chroniqueur en l'espèce Richard Millais,
21:19qui dénonçait la récupération politique de l'homosexualité de Lucie Castex.
21:25– Comment elle s'appelle cette femme blonde ?
21:27– Lucie Castex ?
21:28– Lucie Castex.
21:29– Elle n'est pas blonde ?
21:30– Elle est sortie toute seule, Lucie, non ?
21:31– Elle n'est pas sortie toute seule, elle a été choisie par le nouveau Front populaire.
21:36– Qui c'est cette femme ?
21:37– Je vais choisir une inconnue, plus sexuellement correcte en plus,
21:43pour ça ça va ensemble, qui est de gauche, enfin vous voyez…
21:46– Attendez, parce que là, tout ce que vous avez dit sur le modérateur que je suis…
21:51– Non mais on choisit une inconnue et on regarde son profil par hasard,
21:56si vous voulez, son orientation sexuelle, comme on dit, est tout à fait correcte, etc.
22:00– Mais ça veut dire quoi une orientation sexuelle correcte ?
22:03– Je veux dire, c'est l'ensemble des choses, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
22:06– Oui, alors là, c'est très intéressant, parce que, qu'est-ce que c'est que Lucie Castex ?
22:11Lucie Castex, c'est une énarque de gauche quadrigénaire, quadragénaire.
22:16Des énarques de gauche quadragénaire, il y en a des dizaines.
22:19Pourquoi on a pris Lucie Castex ? Qu'est-ce qui était le plus de Lucie Castex ?
22:24C'est elle-même qui s'est mise en scène en disant,
22:26mais je suis homosexuelle, ce qui est sa vie privée, et j'ai même un enfant,
22:33on a même un enfant en couple, on ne sait pas où est le père, mais enfin, passons.
22:37Et donc, elle a utilisé ça, ça a été un élément de son narratif médiatique,
22:43donc elle a joué là-dessus, mais quand Millet revient là-dessus,
22:49à ce moment-là, Praud se croit à nouveau obligé de maîtriser l'antenne
22:56pour satisfaire aux exigences de l'ARCOM.
23:00Sur l'ARCOM, on ne peut que renvoyer ceux qui nous regardent
23:04au numéro 502 d'Immedia que vous avez consacré à l'ARCOM, Lucas,
23:11allez voir ce numéro spécial d'Immedia, c'est très important,
23:17l'ARCOM, c'est l'organisme qui nous censure.
23:20Mais on voit que sur cette notion de maîtrise de l'antenne,
23:24l'étau se resserre autour de la liberté d'expression,
23:27notamment quand on voit ce que disait le même Richard Millet il y a quelques années.
23:30Je suis hanté par la question de l'identité.
23:33Non seulement mon identité, mais aussi l'identité nationale.
23:36Quelle horreur, bien sûr, aussi.
23:39Je voudrais dire que, par exemple, je prends quotidiennement le RER,
23:42que pour moi, la station Châtelet-Léal à 6h du soir, c'est le cauchemar absolu,
23:46surtout quand je suis le seul blanc.
23:48Donc, est-ce que j'ai le droit de dire ça ou pas ?
23:51Est-ce que c'est faire le jeu du Front National, de M. Guéant, de je ne sais qui ?
23:54Non. Il y a une douleur pour moi à me poser la question
23:57de savoir dans quel pays je suis, ethniquement, racialement, religieusement, etc.
24:02Alors, Jean-Yves, quand on voit ces extraits, on peut demander qui est ce M. Richard Millet ?
24:06Alors, Richard Millet est un grand écrivain français.
24:09Il a eu une grande carrière de directeur littéraire, d'éditeur chez Gallimard.
24:17Il a amené des prix Goncourt chez Gallimard.
24:24Donc, c'est un grand nom d'édition française,
24:28ou plus exactement, devrais-je dire, c'était un grand nom de l'édition française,
24:32puisqu'à partir du moment où il a commencé à diverger dans un certain nombre de livres,
24:38on le voit d'ailleurs là dans son affirmation,
24:40il est évidemment très divergent par rapport politiquement correct,
24:43il a été brisé, il a été cassé, il a perdu ses éditeurs traditionnels,
24:50et il est maintenant édité à la Nouvelle Librairie,
24:54mais il a perdu ses éditeurs traditionnels,
24:57et il a perdu son poste de directeur littéraire chez Gallimard.
25:02Il a été brisé, il a été broyé, un peu comme Renaud Camus.
25:05Voilà. Honneur aux hommes libres.
25:08Mais cette dureté de Pascal Praud, elle est compréhensible,
25:11parce que le groupe Canal a en particulier écopé de plusieurs condamnations
25:15pour le non-respect de cette fameuse maîtrise de l'antenne,
25:18comme le rappelle ici CB News.
25:20Et dernier exemple de perte de la fameuse maîtrise de l'antenne,
25:23c'était l'intervention de Thaïs Descuffon sur BFM TV.
25:27Rappelez-vous.
25:28Sur le viol, vous avez dit quelque chose, vous disiez,
25:31le principal danger pour les femmes en France, c'est l'immigration.
25:34Non, le principal danger pour les femmes en France, ce sont les hommes.
25:37Ce sont les hommes immigrés, africains, noirs et arabes.
25:41Alors Jean-Yves, quelles ont été les conséquences pour Thaïs
25:44d'avoir décrit le réel ainsi, sans filtre ?
25:46D'abord, Thaïs, on lui a tout de suite dit en sortant,
25:50vous ne serez plus jamais réinvité.
25:52Elle n'a plus jamais été réinvitée sur BFM TV,
25:54alors qu'elle dit des choses, qu'elle fait de l'audience.
25:58Bon, elle ne sera plus réinvitée.
25:59Et elle devait être invitée sur Europe 1 par Hanouna.
26:05Et la direction du groupe Lagardère a fait savoir
26:09qu'il n'en était pas question.
26:13C'est une censure.
26:15C'est une censure qu'on peut comprendre, sinon excuser,
26:21parce qu'ils dépendent, là encore, du CSA, de l'ARCOM, pardon,
26:29de l'ARCOM, qui est l'héritier du CSA d'ailleurs.
26:31Ils dépendent de l'ARCOM, l'organisme de censure,
26:35dont je rappelle, parce que ça mérite d'être appelé,
26:39le directeur général de l'ARCOM est un homme proche de Georges Soros.
26:43Pour mieux comprendre cette notion de maîtrise de l'antenne,
26:46nous avons interrogé nos confrères de Radio Courtoisie,
26:49notamment Liselotte qui va nous parler de cette notion,
26:53comment ils font respecter ceci sur leurs antennes
26:56et comment l'ARCOM les contrôle.
26:58Bonjour Liselotte, nous sommes sur TV Liberté.
27:01Pouvez-vous nous expliquer la notion de maîtrise de l'antenne ?
27:05Alors, je vais essayer de vous l'expliquer, mais ça reste assez compliqué,
27:10puisqu'il faut quand même partir d'un principe simple,
27:13c'est celui qu'aujourd'hui, quasiment tout peut être répréhensible
27:19selon l'interprétation, en tout cas, je pense que c'est comme ça
27:22qu'on le vit ici, sur notre matinelle ligne droite.
27:27C'est assez compliqué, parce que finalement, quand on reçoit des invités,
27:30c'est à la fois réfléchir à ce qu'on va dire,
27:32de retourner cette fois dans sa bouche,
27:34et puis aussi se demander en permanence si ce que va nous répondre l'invité
27:38tombe sous le coup de la loi.
27:39Donc on est dans une espèce d'hyper contrôle à la fois de soi et des invités,
27:43le jeu étant de ne jamais laisser la moindre possibilité
27:47qu'un propos puisse être isolé, mal interprété, retourné,
27:52ou bien manipulé pour pouvoir tout simplement faire fermer notre radio.
27:57Donc la notion de maîtrise d'antenne, c'est avant tout un énorme enjeu.
28:01Donc Radio Courtoisie est soumis à la maîtrise de l'antenne
28:05puisque c'est un canal qui est régi par l'ARCOM, c'est ça ?
28:08Oui, tout à fait.
28:09Et donc régulièrement, d'ailleurs, est remis en jeu notre droit
28:15de pouvoir diffuser sur les ondes.
28:17Je ne sais plus tous les combien c'est, mais régulièrement,
28:21l'ARCOM va réévaluer ce qui se dit, quel est le contenu qu'on produit,
28:25et décider si, oui ou non, on peut garder notre antenne.
28:28Donc l'enjeu est de taille.
28:30Et comment concrètement vous faites respecter cette maîtrise de l'antenne ?
28:34Est-ce que parfois vous allez penser contre vous-même,
28:36vous opposer à un invité juste pour faire respecter cette notion ?
28:41Alors personnellement, non. Je vais tenter de nuancer.
28:46J'ai eu le cas ce matin avec un chroniqueur qui s'est emporté
28:50contre un homme politique et qui a eu un propos un peu insultant.
28:53Dans ces cas-là, quoi que j'en pense, moi, finalement, on s'en manque pas mal.
28:57Ce que je vais dire, c'est qu'on n'utiliserait pas ces mots-là, nous, à la radio,
29:02mais on comprend quand même ce que vous voulez dire.
29:05Justement, tout est dans la nuance, et c'est là que c'est un jeu extrêmement vicieux.
29:08C'est qu'il faut vraiment maîtriser les petits moyens de pouvoir orienter la chose,
29:15de pouvoir s'en sortir.
29:17Il faut être plus malin, finalement, que l'ARCOM.
29:21En fait, ça peut aller très vite.
29:23Moi-même, il y a quelques mois, j'ai débuté justement sur ligne droite,
29:27et j'essaie de faire de mon mieux pour faire du bon travail.
29:30Malheureusement, pendant une émission en zone libre,
29:34on est censé pouvoir parler librement,
29:36j'ai fait ce qui s'appelle une essentialisation.
29:39J'ai dit à l'antenne que la plupart des délinquants étaient issus de l'immigration,
29:46et comme j'essentialisais, ça n'allait pas.
29:49Heureusement, Franck, que je salue, s'il voit cette émission,
29:54à la technique, a tout de suite pu cibler ce passage-là de l'émission.
29:58Il a dû le retirer pour éviter que ça puisse être ensuite rediffusé
30:02et qu'on puisse nous accuser de quoi que ce soit.
30:05Ça peut vraiment aller très vite,
30:08et un propos qu'on peut lâcher comme ça dans une discussion un peu enflammée,
30:11un peu passionnée, peut réellement coûter la chaîne.
30:16Première pastille, suite du feuilleton entre Cyril Hanouna et l'ARCOM.
30:21Suite à l'annonce du non-renouvellement du canal Le C8,
30:24Hanouna a décidé de répondre en musique et dans le thème des JO.
30:28Les nœuds sur nous peuvent s'effondrer
30:36Et l'ARCOM peut nous persécuter
30:43Peu m'importe si le public m'aime
30:50Je me fous du monde entier
30:54Jean-Yves, répondre par la dérision à la censure, qu'en pensez-vous ?
30:59C'est la bonne démarche.
31:02Et je crois qu'Hanouna donne un bon exemple de ce qu'il faut faire
31:06quand on est attaqué, quand on est censuré.
31:09Il ne faut pas prier, il ne faut pas s'intimer, il ne faut pas s'excuser.
31:12Il faut cogner, voilà.
31:14Et donc l'ARCOM le persécute, et bien il contre-attaque l'ARCOM.
31:19Je crois qu'il a tout à fait raison.
31:21Indétenablement, Cyril Hanouna dérange,
31:23que ce soit par le courage de certaines de ses prises de position dissidentes du système médiatique,
31:29courage des propos tenus, notamment en disant
31:32Libération, l'humanité, même le monde font énormément de mal à la France.
31:37Libération est devenue un énorme torchon.
31:40Ce genre de journal, je le redis, Libération, l'humanité,
31:44même le monde, je mets dedans, excusez-moi.
31:47Je vous le dis, ça fait énormément de mal à la France,
31:50et ils ont fait énormément de mal à la France ces derniers mois, encore plus qu'avant.
31:54Libération particulièrement, ils ont basculé actuellement,
31:57comme forcément ça ne marche pas du tout pour eux,
32:00puisque c'est un torchon, je vais le dire,
32:02donc forcément ils vont de plus en plus loin dans la provocation.
32:05– Ou également dans le choix de ceux à qui ils donnent la parole,
32:09par exemple avec Thaïs Descuffons, nous l'avons évoqué tout à l'heure,
32:12qui devait être chroniqueuse dans l'émission de Cyril Hanouna sur Europe 1,
32:15mais c'est la chef du groupe Lagardère, je crois, qui en a décidé autrement.
32:20Commentaire de Christine Kelly,
32:22si on empêche aux téléspectateurs de choisir entre Yann Barthez et Cyril Hanouna,
32:26c'est problématique.
32:27Henri V, qu'en pensez-vous ?
32:29– Oui, il y a une émission sans frein, politiquement correcte,
32:37c'est quotidien de Barthez.
32:40Très bien, mais il faut le contrepoids de l'autre côté.
32:45Et l'équivalent de Barthez en politiquement incorrect, c'est Hanouna.
32:50Donc il faut l'un, il faut l'autre.
32:54– Deuxième pastille, victoire de l'AFD en Allemagne,
32:57les médias sont amers.
32:58Alors, Jean-Yves, tout d'abord,
33:00quelle est l'analyse que vous pouvez faire de cette victoire ?
33:02– D'abord, il faut voir la géographie et l'histoire.
33:07La victoire de l'AFD allait dans deux länders qui sont Thuringe,
33:15la Thuringe et la Saxe.
33:17Qu'est-ce que c'est que ces deux länders ?
33:19Ces deux länders, d'abord, c'est la grande Allemagne historique,
33:23c'est Dresde, c'est Leipzig, c'est Weimar.
33:27Weimar, la ville de Goethe.
33:29C'est là que l'AFD, le parti identitaire anti-immigration a gagné.
33:34Donc ça, c'est intéressant.
33:36Deuxièmement, ce sont des länders qui ont été dans l'ex-Allemagne de l'Est.
33:43Alors, il y a deux effets qui expliquent que l'ex-Allemagne de l'Est
33:46vote différemment de l'ex-Allemagne de l'Ouest.
33:49Il y a deux raisons.
33:50La première, c'est qu'il y a eu un peu une glaciation à l'époque soviétique.
33:53Et la deuxième, qui est peut-être la plus importante,
33:56c'est qu'à l'époque du communisme,
33:59les gens de Thuringe ou de Saxe,
34:03ils subissaient la propagande du régime communiste.
34:06Mais ils avaient aussi le point de vue alternatif qui venait de l'Ouest.
34:12L'Ouest, certaines chaînes allemandes, certaines chaînes américaines,
34:16leur donnaient un contre-point de vue.
34:18Et ils avaient finalement les deux points de vue.
34:21Ce qui explique qu'aujourd'hui,
34:23ils subissent la propagande des médias officiels de l'Allemagne,
34:29mais ils se renseignent aussi, ils ont l'esprit critique,
34:34ils se renseignent aussi sur les médias alternatifs.
34:37Et donc, ce qui explique qu'ils votent différemment à l'Est et à l'Ouest.
34:43Et puis, alors là, ce qui est très intéressant,
34:45c'est que l'AFD, en particulier celle de Thuringe,
34:49avec son chef qui est assez radical sur beaucoup de sujets,
34:54ils ont refusé la diabolisation dans tous les domaines.
34:58Ils parlent de remigration.
35:00Ils sont pour arrêter et non pas alimenter la guerre
35:07entre l'Ukraine et la Russie, entre l'OTAN et la Russie.
35:11Ils sont critiques vis-à-vis des folies de la transition énergétique.
35:15Donc, ils cochent toutes les cases du politiquement incorrect.
35:19Donc, toutes les cases de la diabolisation.
35:22Résultat, ils font plus du tiers des voix.
35:27Donc, c'est une assez belle leçon, je trouve.
35:30C'est une réussite fondée, malgré ou à cause, je ne sais pas, de la diabolisation.
35:38– Mais du point de vue du traitement médiatique de cette victoire de l'AFD,
35:41les médias français, toujours aussi subtils pour parler de ceux
35:44qui remettent en cause l'immigration et le système,
35:46titre pour l'Express, AFD, ce cancer localisé
35:50qui se rapproche dangereusement de Berlin.
35:53Rien que ça.
35:54– Je croyais que les comparaisons médicales,
35:57c'était l'extrême droite qui faisait ça.
35:59– Oui, mais là, ça va.
36:00Pour dénoncer l'extrême droite.
36:01– D'accord, pour dénoncer l'extrême droite, tout va bien.
36:03– Et en Allemagne, la rédactrice en chef de la télévision publique ZDF
36:07compare la victoire de l'AFD à Thuringe le 1er septembre 2024
36:11à l'attaque allemande contre la Pologne du 1er septembre 1939.
36:16– C'est vraiment le délire complet, quoi.
36:21– Troisième pastille internationale, France Info au summum de sa forme.
36:25Sur deux articles, ils ont fait particulièrement fort,
36:28notamment le premier article, alors c'était en Ukraine pour le premier,
36:32qui dit dans le texte que les prisonniers ukrainiens ont froid dans les prisons en hiver
36:38et chaud dans les prisons en été.
36:40Et deuxième article qui concerne le conflit israélo-palestinien.
36:44Alors cet article compte la manière dont sont vaccinés notamment les enfants.
36:49Et cet article dit notamment dans le texte, l'atmosphère est presque festive.
36:53Alors voilà comment France Info présente la situation à Gaza.
36:57Qu'en pensez-vous ?
36:59– C'est pour expliquer que les vaccins c'est formidable.
37:02Enfin les vaccins ça ne protège quand même pas des bombes.
37:04Donc c'est un petit peu paradoxal comme expression.
37:08Quant au sort des prisonniers ukrainiens en Russie,
37:13c'est sûr que la Russie c'est un pays qui a un climat continental.
37:17Et donc dans les pays de climat continental, il fait froid l'hiver et il fait chaud l'été.
37:23Mais bon, France Info le découvre apparemment.
37:27– Quatrième pastille, les intérêts des oligarques français en Ukraine.
37:31Comme le souligne le journal Challenge,
37:33Xavier Niel est le premier investisseur étranger en Ukraine.
37:36Donc il est également propriétaire entre autres de Le Monde et Courrier international.
37:41Alors d'après vous, justement au sujet de l'Ukraine,
37:45ces médias défendent-ils une position équilibrée
37:48ou plutôt les intérêts de M. Niel dans ce pays ?
37:50– Bah écoutez, Niel qui contrôle aussi le parisien, en tout cas la femme de M. Niel,
37:55avait eu cette formule assez jolie
37:58« Quand un journal m'embête, je l'achète ».
38:03Ce qui donne une idée de ce qu'il peut penser de l'indépendance de ces journalistes.
38:11Et donc effectivement, les journaux qu'il contrôle sont tout à fait partisans
38:19de l'Ukraine et de la guerre otano-ukrainienne face à la Russie.
38:26Ça correspond à ses intérêts.
38:28C'est une heureuse coïncidence, certainement.
38:32– Dernière pastille, dissonance médiatique quant aux Jeux olympiques de Paris.
38:37On a ces articles un petit peu contradictoires.
38:40Le Figaro qui titre « Paris 2024 a permis à la France de faire le plein de touristes étrangers.
38:45Le monde tourisme en était décevant malgré les J.O. sous le signe de l'inflation.
38:50Ou encore, les musées parisiens et le château de Versailles affichent une fréquentation estivale.
38:55Alors, comment expliquer cette contradiction ? Qui ment ? Qui dit la vérité ?
38:58– Bah, c'est peut-être deux manières, deux angles pour regarder la réalité.
39:05Je crois que le monde, en l'occurrence, me paraît un peu plus objectif, factuel.
39:13La baisse des fréquentations des musées parisiens et du château de Versailles, c'est un fait.
39:16La baisse des fréquentations des restaurants, c'est un fait.
39:19Donc, ça me paraît plus factuel.
39:20Je pense que le Figaro s'est borné, comme c'est malheureusement souvent le cas,
39:25à recopier une dépêche de l'Agence française de propagande.
39:29– On arrive déjà au terme de ce numéro 504 d'Immédiat.
39:36Merci pour votre fidélité.
39:38N'oubliez pas d'aimer cette vidéo, de vous abonner à la chaîne YouTube
39:41et à la newsletter de TV Liberté sur le site TVL.com
39:46pour être tenu informé de toutes nos actualités.
39:48Jean-Yves, merci d'être de retour parmi nous.
39:51On ne se quitte pas sans le portrait piquant du jour consacré à Laure Mandeville
39:56qu'on surnomme « Bon baiser » de Washington.
40:01– Lecteur du Figaro, ouvrez grand vos yeux et vos oreilles
40:06avec le portrait de Laure Mandeville,
40:09plaisamment surnommé « Bon baiser » de Washington.
40:13Vous allez comprendre pourquoi.
40:14Laure Mandeville est au Figaro ce que Sylvie Kaufman est au Monde.
40:19Une vigie, à carte de presse française,
40:23répandant les pattes nôtres américaines en Europe,
40:27tout en les saupoudrant d'un psychologisme propre aux journalistes français.
40:33Pour qui toute déviation par rapport à la norme atlantiste est forcément pathologique.
40:40Soyons justes, il faut lui reconnaître, au même titre qu'André Bercoff,
40:45d'avoir pressenti la lame de fond populiste qui a consacré Trump en 2016.
40:52Il n'est pas rare de la croiser sur les plateaux de C'est dans l'air, de CNews,
40:57de TV5Monde ou sur Europe 1.
41:00Née au Puy-en-Velay en 1962,
41:03Laure Mandeville est détentrice d'une licence en russe et en polonais obtenue à Toulouse.
41:08Puis elle ressort doublement diplômée de l'IEP de Paris,
41:12en relations internationales et en études soviétiques.
41:16Elle parachève sa formation en 1987 au Centre d'études russes de Harvard.
41:22Sa carrière se déroule entièrement au Figaro, où elle rentre en 1989.
41:28Grand reporter au service de politique étrangère,
41:32elle couvre la communauté des États indépendants et les pays de l'Est.
41:37De 1997 à 2000, elle est chef du bureau du Figaro, à Moscou,
41:41puis sera en poste à Washington de 2009 à 2016.
41:46Elle a été longtemps présidente de l'association des journalistes France-Russie
41:50et collabore avec la revue Politique Internationale.
41:54Elle est chercheuse associée de l'Atlantic Council,
41:58un des outils d'influence du soft power américain.
42:02En avril 2018, elle réussit un prodige.
42:07Annoncer dans le Figaro papier la défaite aux élections en Hongrie de Viktor Orban,
42:14qui les remportera haut la main, tout en expliquant les raisons de cette défaite.
42:20Je ne résiste pas au plaisir de citer partiellement
42:23l'article de l'OGIM du 10 avril 2018 consacré à cette affaire.
42:28Je cite.
42:29La malheureuse correspondante, dans la première édition papier du Figaro,
42:33laissait prévoir avec espoir la défaite d'Orban avec le titre
42:39«Hongrie, Orban perd de sa superbe»,
42:42titre calqué mot pour mot sur un article de l'Humanité.
42:47Là, la participation est supérieure à 69%, en hausse de 7 points.
42:53Orban obtient près de la moitié des voix,
42:57progresse de 4 points par rapport aux élections précédentes
43:02et obtient les deux tiers des sièges.
43:05Je poursuis.
43:06La dernière édition papier tente de rattraper la boulette
43:09en titrant un troisième mandat pour Orban.
43:14Mais le sous-titre s'en mêle tout de suite les pinceaux.
43:18Je cite.
43:34Il n'est pas nécessaire d'être un expert en interprétation des chiffres électoraux
43:39pour comprendre exactement le contraire.
43:42Orban n'a pas gagné malgré la participation massive,
43:47mais grâce à celle-ci.
43:49L'affaire laisse une étrange impression.
43:52S'agit-il d'un poisson d'avril à retardement ?
43:56D'un article humoristique sous forme de pastiche ?
44:01D'un aveuglement à caractère compulsif ?
44:04De toute façon, un cas décolle pour les étudiants en journalisme.
44:09Après l'attentat contre Donald Trump en juillet 2024,
44:14L'Orbanville soulignera, je cite,
44:22Bon baiser de Washington !

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