• il y a 3 mois
Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur la nomination du nouveau premier ministre Michel Barnier et les coulisses de ce choix.
Le dossier du jour sera consacré au débat des élections américaines Trump / Harris et son traitement médiatique unanime en France.
Les pastilles de l’info aborderont :
1- Le coup de chapô : Victoire de Breizh info contre Ouest-France !
2- Delogu illettré : Mépris de classe ou incompétence ?
3- BFM aime se tartiner la pâte algérienne !
4- Louis Aliot et Jordan Bardella dézinguent les médias de gauche
Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM sera consacré à Taha Bouhafs, surnommé la chicha et la faucille.

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Transcription
00:00♫ Générique de fin ♫
00:22Bonjour à tous, chers téléspectateurs de TV Liberté, et bienvenue dans le IMEDIA n°505,
00:29l'émission de décryptage des médias.
00:31Bonjour Jean-Yves.
00:32Bonjour Lucas.
00:33Aujourd'hui, dans l'image de la semaine,
00:35nous revenons sur la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre
00:39et les raisons entourant ce choix.
00:42Le dossier du jour, quant à lui, sera consacré au débat des élections américaines
00:46entre Kamala Harris et Donald Trump et l'unanimisme des médias autour de ce débat.
00:52Les pastilles de l'info ne seront pas oubliées.
00:55Le portrait piquant du jour sera consacré à Taha Bouhaf,
00:59dont il est difficile de dire s'il est militant islamo-gauchiste ou journaliste.
01:05N'oubliez pas d'aimer cette vidéo, de vous abonner à l'infolettre,
01:09et non pas à la newsletter de TV Liberté que vous pouvez trouver sur son site internet tvl.fr.
01:16Partagez cette vidéo, vous abonnez à notre chaîne.
01:19C'est parti pour le IMEDIA n°505 !
01:22L'image de la semaine, alors que, dans le IMEDIA précédent,
01:30nous spéculions sur le nom du prochain Premier ministre,
01:34c'est finalement le profil assez consensuel et diplomate de Michel Barnier,
01:39issu de la droite classique et connu pour être le négociateur en chef du Brexit,
01:44qui était retenu.
01:45Et quoi qu'il en soit, à chaque fois qu'un Premier ministre est nommé sous Macron,
01:49il utilise les mêmes éléments de langage comme le montre cette petite compilation.
01:53Je viens du gaullisme social.
01:55Je suis un gaulliste social.
01:56Je me réclame de Général De Gaulle.
01:57Il partage cet esprit de refus du sectarisme.
02:00Le sectarisme est une preuve de faiblesse.
02:02Donc il faut ouvrir la table à tous ceux qui le voudront.
02:04Ma méthode, c'est de dire la vérité.
02:06Il faut dire la vérité.
02:07Être lucide sur le constat.
02:08Il faut être lucide.
02:09Jean-Yves, est-ce que Michel Barnier est un bon choix de Premier ministre selon vous ?
02:13Dans la mesure où il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale,
02:18c'est relativement habile de choisir un homme qui n'est pas sectaire
02:24et qui est un homme essentiellement diplomate,
02:28qui a passé beaucoup d'accords, beaucoup de compromis au cours de son existence
02:34et donc qui est relativement adapté à la situation politique.
02:39Maintenant, il a beau être relativement adapté à la situation politique,
02:43celle-ci reste extraordinairement complexe.
02:45Et constituer son gouvernement et trouver une majorité à l'Assemblée,
02:49ce n'est pas simple non plus.
02:51Mais cette nomination d'un personnage de droite n'est pas de nature à satisfaire tout le monde.
02:56C'est moins qu'on puisse dire avec le Nouveau Front populaire
02:58qui se plaint d'un vol démocratique et qui a organisé des manifestations
03:02samedi dernier en France.
03:04Du point de vue du traitement médiatique de ces manifestations,
03:07Le Figaro envoie une notification assez amusante à ses abonnés.
03:11Manifestation contre Macron et Barnier, 26 000 personnes selon la préfecture,
03:15160 000 selon Mathilde Panot.
03:17Et les distinctions quant au profil de Barnier portent notamment
03:21sur son supposé conservatisme sociétal,
03:24alors que le nouveau Premier ministre avait naguère voté
03:28contre les relations sexuelles, homosexuelles avec des mineurs.
03:31Loi entrée en vigueur en 1982, après avoir été portée par Robert Badinter.
03:36Ou le fait par exemple aussi que Michel Barnier songe à établir
03:39un ministère de l'immigration, comme le souligne Libération.
03:43Ainsi, en réalité, derrière cette nomination,
03:45on voit poindre, peut-être, l'influence du RN qui aurait négocié avec Macron,
03:50comme le dénonce Libération également, approuvée par Marine Le Pen.
03:55En effet, les coulisses de ce deal secret entre Macron et le RN
03:58sont évoquées dans les colonnes du journal du dimanche.
04:01Jean-Yves, que pensez-vous de cette affirmation selon laquelle
04:04c'est grâce à un accord secret entre le RN et Macron
04:07que Michel Barnier a été nommé ?
04:08Je crois que dans les assemblées sans majorité,
04:10tout le monde parle avec tout le monde.
04:12Voilà, ça c'est une première règle.
04:14Et dans la mesure où le RN a pratiquement, avec ses alliés siotistes,
04:18150 députés, il est forcément dans le jeu.
04:20Alors, il a forcément été dans le jeu.
04:22Il l'a été, notamment, de manière forte, en éliminant Xavier Bertrand.
04:30Xavier Bertrand, c'est le type qui a fait le malin
04:34en expliquant à quel point il était anti-Front National.
04:38Il a fait un peu sa carrière médiatique là-dessus.
04:41Et bien là, le Front National lui a présenté la facture.
04:44Et il a fait savoir qu'il le renverserait.
04:48Et donc, Macron est obligé d'en tenir compte et s'est porté sur Barnier,
04:52qui est un peu un anti-Bertrand de ce point de vue-là,
04:55parce que Barnier a toujours été civil dans ses relations avec tout le monde,
05:01y compris avec le Front National ou le RN.
05:07Par ailleurs, le JD précise aussi qu'un des cadors,
05:10Jean-Philippe Tanguy, en l'occurrence, s'est fait remonter les bretelles
05:13après avoir insulté le nouveau Premier ministre.
05:14Cador ou toutou ?
05:16Ça, c'est vous qui le dites, c'est moi qui le dis.
05:18Après avoir insulté le nouveau Premier ministre favori de son camp,
05:22on voit notamment Jean-Philippe Tanguy s'en prendre violemment
05:24dans un premier temps à Michel Barnier.
05:26Rechercher des fossiles à qui on essaie de redonner vie.
05:29Donc, M. Barnier est non seulement fossile, mais fossilisé de la vie politique.
05:33Tout ce qu'il a pu faire est un échec.
05:35Même au niveau européen, je peux vous dire que M. Barnier,
05:37il pense tout et le contraire de tout.
05:39Et surtout, rien du tout.
05:40D'ailleurs, un des plus stupides hommes politiques que la Ve République ait donné.
05:44Et après avoir été repris par Marine Le Pen,
05:47Jean-Philippe Tanguy a finalement rétro-pédalé
05:49et il s'excuse après avoir tenu ses propos à l'encontre de Michel Barnier.
05:54Vous avez dit également que c'est l'un des hommes politiques les plus stupides,
05:57je vous cite, de la Ve République.
05:59Non, c'est que j'ai regretté ces mots, c'est dans l'absolu.
06:03Je n'aurais pas dû m'exprimer ainsi envers un autre homme politique
06:06ou une femme politique, envers d'ailleurs n'importe qui.
06:08Ce n'est pas des mots dignes d'un représentant des Français.
06:12Donc, je m'en suis excusé tout de suite.
06:15Je n'aurais pas dû m'exprimer ainsi envers un autre homme politique.
06:17J'arrive du point de vue du traitement médiatique.
06:20En quoi ce rétro-pédalage de Jean-Philippe Tanguy est intéressant ?
06:23Il prouve que le matin, quand il avait traité Barnier de faucile,
06:31il n'avait pas tout à fait compris ce qui était en train de se passer.
06:34C'est une preuve, je pense, d'un manque d'intelligence politique.
06:38Et donc, il a été recadré assez violemment puisqu'il a été amené à dire l'après-midi
06:44le contraire, à manger son chapeau,
06:47à dire l'après-midi le contraire de ce qu'il avait dit le matin.
06:50Je crois que ce qu'il avait dit le matin,
06:52c'était lié au fait qu'il devait reprocher à Barnier
06:57ses positions relativement conservatrices,
07:00à savoir les positions qu'il avait pu prendre, par exemple,
07:05lorsque Badinter avait voulu, effectivement,
07:10étendre la majorité sexuelle, la majorité homosexuelle,
07:15si on peut dire, des garçons de 18 ans à 15 ans.
07:20C'est ça qui devait le choquer, je pense, ses positions conservatrices.
07:24Mais il n'avait pas raisonné d'une manière plus globale
07:28par rapport à l'ensemble politique
07:30et au fait que Barnier était finalement, quand même,
07:32le moins mauvais choix du point de vue de l'URN.
07:35Vous n'êtes pas tendre avec Jean-Philippe Tanguy.
07:37En commentant sur votre compte X,
07:39le service public adore inviter Jean-Philippe Tanguy,
07:41toujours soumis aux politiquement corrects.
07:43Ceux qui le reprochent à Barnier, comme vous le dites,
07:45ce sont ces vieux votes conservateurs dans le bon sens.
07:48Voilà, chacun, c'est intéressant de regarder
07:53comment se comportent les hommes politiques vis-à-vis des médias.
07:57C'est aussi un élément d'information.
07:59Là, en l'occurrence, on traite un peu le cas de Tanguy.
08:04On va traiter tout à l'heure le cas de Bardella ou d'Aliou,
08:08qui sont dans le même courant politique
08:10et qui peuvent avoir un comportement différent vis-à-vis des médias.
08:14C'est intéressant d'analyser.
08:16Après avoir étudié le traitement médiatique
08:18de la nomination de Michel Barnier,
08:20passons Outre-Atlantique, aux États-Unis,
08:22en abordant le premier, et peut-être le dernier,
08:25débat des élections américaines
08:27entre Kamala Harris et Donald Trump.
08:29C'est parti pour le dossier.
08:36Trump ou Harris, les médias ont choisi.
08:38Avant même d'avoir vu le débat,
08:41on pouvait s'attendre à qui serait le favori des médias.
08:45C'est ce que souligne Martial Bill dans un tweet bien senti.
08:47Le débat Trump-Harris a été remporté haut la main
08:50par le camp démocrate Kamala Harris, précise,
08:53crédible, a écrasé son adversaire milliardaire
08:56qui a multiplié les outrances, les attaques et les injures.
08:59Le débat n'a pas encore eu lieu ?
09:01Ah bon ? Oups, rien scandaleux de perdu à l'avance.
09:04Je sais ce qu'il faut dire.
09:06Et ce n'est pas très surprenant, mais Martial ne s'est pas trompé.
09:11Lisons les articles le lendemain du débat.
09:13Offensive, Kamala Harris s'impose lors du débat face à Donald Trump.
09:16Ça, c'est pour Le Monde.
09:18Libération, Kamala Harris écrase Donald Trump.
09:21Ça, c'est pour Libération.
09:23Présidentielle américaine, Harris déroule son projet.
09:25Ça, c'est pour Le Parisien.
09:27Martial Bill serait donc pourvu de dons de voyance,
09:31comme il le tweet le mercredi matin, donc le lendemain de son poste de la veille,
09:34prédisant la réaction des journalistes.
09:36Pas besoin de changer un mot.
09:38Je peux travailler à l'AFP, au Monde ou à l'Ibé.
09:41Jean-Yves, on se demande parfois si les articles ne sont pas écrits à l'avance,
09:44tant les prises de position de nos chers journalistes sont prévisibles.
09:46Je pense qu'ils pourraient même être écrits par une intelligence artificielle.
09:51Je pense que les journalistes actuellement, à l'AFP et ailleurs,
09:55Le Monde, l'Ibé, tout ça, je ne sais plus quelle est leur plus-value,
10:01puisqu'ils disent tous la même chose, à partir des mêmes bases de données,
10:07et sous le même angle.
10:08Franchement, une intelligence artificielle ferait ça aussi bien et sans doute moins cher.
10:12Les journalistes seront bientôt au chômage, peut-être.
10:14Du point de vue du traitement médiatique,
10:16un point intéressant est que les journaux comme Le Figaro,
10:19donc plutôt classés à droite,
10:21pour dissimuler néanmoins leur prise de position pro-Harris,
10:24ont tendance à s'abriter derrière les experts,
10:27ou écrire selon tel ou tel analyste.
10:30Comme dans cet article,
10:33« Trump est parfois apparu en roue libre encore plus que d'habitude »,
10:36dit à l'AFP un politologue.
10:38On a également « Donald Trump, mais la démocrate visiblement bien préparée,
10:42a réussi à exposer clairement ses arguments
10:44et mis son adversaire sur la défensive, selon des analystes ».
10:48Voilà, on pourrait continuer ainsi.
10:49Jean-Yves, que pensez-vous de ce procédé du Figaro,
10:52de s'abriter en quelque sorte derrière des prétendus experts extérieurs,
10:55pour cacher leur hostilité envers Trump,
10:58la fameuse technique du « selon tel ou tel »
11:01pour cacher ce qu'on pense soi-même ?
11:02Oui, c'est l'argument dit d'autorité,
11:04avec des experts dont on ne sait pas d'ailleurs réellement quelle est l'autorité.
11:08C'est aussi, dans le cas du Figaro, très souvent le copier-coller de l'AFP.
11:12Et on trouve dans cet article du Figaro beaucoup de copiers-coller de l'AFP.
11:16Et puis, si vous voulez, n'oubliez pas,
11:17on a présenté récemment, dans un portrait de Claude Chollet,
11:21la responsable du Figaro pour les affaires transatlantiques,
11:27Laure Mandeville, surnommée « bon baiser de Washington ».
11:31Et Washington, c'est le camp démocrate, c'est tout à fait engagé, quoi. Voilà.
11:39Et pourtant, malgré l'unanimisme des médias,
11:42un sondage de CNN, avant et après le débat,
11:44sur qui est le plus à même de gérer l'économie,
11:48montre que Trump monte en flèche et qu'Amala Harris continue de chuter.
11:52Harris n'a pas réussi à marquer des points significatifs lors du débat.
11:56Jean-Yves, pourquoi on a un tel décalage entre les médias et l'opinion ?
11:58Alors là, d'abord, vous citez quand même par rapport à une question,
12:02qui est l'économie, où Trump était déjà jugé plus crédible avant le débat.
12:07Et il progresse, mais il ne progresse pas énormément,
12:10mais il progresse dans le débat.
12:12Alors effectivement, il y a une certaine distorsion
12:15entre les médias qui sont dans l'unanimisme d'Amala Harris
12:19et un certain nombre de sondages, y compris d'ailleurs de médias mainstream,
12:25qui tendent à montrer que dans l'opinion, ça n'est pas apparu de la même façon.
12:29Simplement, il faut voir que par rapport aux médias,
12:32Amala Harris a joué à domicile.
12:35Elle répond aux questions que les médias lui préparent.
12:39Peut-être, c'est une hypothèse de Trump, lui ont communiqué à l'avance.
12:44Du complotisme.
12:45Oui, non, je fais une hypothèse, je fais une hypothèse, voilà.
12:49Je fais une hypothèse.
12:50Mais il est évident qu'il y a une connivence
12:54entre le système médiatique dominant aux États-Unis
12:58et qu'Amala Harris a joué à domicile.
13:01Donc a priori, sur les questions orientées préalablement,
13:07elle est forcément, par nature, beaucoup plus à l'aise,
13:10et par le fond et par le style, que peut l'être Trump.
13:14C'est ce qu'on voit aussi, d'ailleurs, dans le débat sur une caricature que nous relayons ici.
13:18En fait, les deux animateurs du débat ont fact-checké,
13:21comme on dit beaucoup plus fréquemment, Donald Trump,
13:25je crois à près à 30 reprises,
13:27alors que Amala Harris a été fact-checkée une seule fois.
13:30Et ça a un petit peu empêché Donald Trump de dérouler son discours.
13:33Il y a eu un traitement différencié de la part des animateurs envers les deux candidats.
13:37Alors, il y a effectivement eu, ils ont fact-checké Trump entre 20 et 30 fois,
13:43y compris en fact-checkant de manière malhonnête,
13:47puisque Trump a dit que dans certains États,
13:52lors d'avortements où l'enfant naissait vivant, on le laissait mourir,
13:55ce qui a été fact-checké, alors que c'est exact,
13:58même si c'est des cas évidemment minoritaires.
14:01A contrario, Amala Harris n'a pas été fact-checkée,
14:07par exemple, quand elle a tenu un propos sur les armes,
14:12la détention des armes aux États-Unis, qui est un sujet très sensible,
14:15qui était contraire à ses positions antérieures.
14:19Donc il y a vraiment, mais on sait très bien,
14:21dans le système, entre guillemets, de fact-checking français,
14:26on sait très bien que dans un cas,
14:28on va dire mais c'est faux,
14:31en prenant comme argument des petites erreurs
14:36et un écart entre la réalité strictement exacte
14:40et l'approximation verbale qui est normale,
14:43et dans l'autre cas, on va laisser filer.
14:45Et donc effectivement, ça donne l'impression
14:49qu'il y en a un qui dit des choses inexactes et l'autre des choses exactes.
14:53C'est une manœuvre médiatique.
14:55J'ajouterais quelque chose.
14:57Il y a eu une étude sur le comportement des arbitres,
15:03entre guillemets, les mimiques, les expressions,
15:09les cadrages aussi des deux candidats.
15:12Et globalement, on voit très bien qu'il y a un biais,
15:15y compris dans le cadrage, en faveur de Kamala Harris
15:21et en défaveur de Trump.
15:23Dans tous les cas, cette élection américaine s'inscrit dans un contexte
15:26et des enjeux qui sont déterminants.
15:29Sur le contexte international, d'abord, avec le conflit en Ukraine,
15:32Vladimir Poutine s'est amusé en donnant un baiser de la mort à Kamala Harris,
15:37en annonçant qu'il la soutenait, tout simplement, la candidate démocrate.
15:40Et suivant l'AFP, l'ensemble des médias français
15:43affirment que Vladimir Poutine apporte son soutien à Kamala Harris,
15:46sans comprendre évidemment qu'il s'agissait d'une plaisanterie
15:49de la part du président Poutine.
15:51Et comme le souligne l'OGIM, énorme scandale médiatique,
15:54l'ensemble des médias français affirment que Poutine apporte son soutien à Kamala Harris.
15:58Ces médias ont copié-collé une dépêche de l'AFP
16:00sans jamais vérifier la véracité des informations.
16:03Un commentaire ?
16:04Ben oui, un commentaire.
16:07Je trouve qu'en politique, le second degré, ça ne passe pas.
16:11Et donc, Poutine, là, qui est plutôt un type sérieux, si je puis dire,
16:16a fait du second degré.
16:17Et, alors, bon, que les électeurs prennent le second degré au premier degré,
16:24bon, on passe encore, mais là, ce ne sont pas les électeurs,
16:26c'est les journalistes qui ont gommé la meçon jusqu'au fond de la gorge.
16:30Ils se sont un petit peu ridiculisés.
16:34Mais ce débat s'inscrit également dans le contexte national des États-Unis,
16:38avec la grande thématique de la fraude,
16:41et qui a d'ailleurs été évoquée lors du débat,
16:43Donald Trump continuant d'affirmer que l'élection lui a été volée en 2020.
16:48Jean-Yves, est-ce que le sujet de la fraude va encore se poser en 2024 ?
16:51Absolument. Alors, le sujet de la fraude va se poser en 2024.
16:54Vous savez qu'on annonce qu'immédiatement après le débat,
16:57il y a les premiers votes par correspondance.
17:00C'est-à-dire qu'il y a des bulletins de vote
17:03qui vont se trouver tout seuls dans la nature pendant deux mois.
17:07Quelle garantie peut-on avoir que le vote qui sera dépouillé
17:14correspond exactement au vote qui a été envoyé ?
17:16Moi, je ne sais pas comment on peut faire
17:18quand on laisse deux mois dans la nature des bulletins de vote.
17:21Ça, c'est la première faiblesse du système américain.
17:23Je rappelle que lors des élections de 2020,
17:27il y a eu 80 millions de votes par correspondance,
17:30alors que le vote par correspondance a été supprimé en France dans les années 70,
17:34précisément pour éviter la fraude.
17:37Donc, j'aimerais qu'on m'explique comment 80 millions de bulletins de vote,
17:41en tout cas en 2020, par correspondance,
17:44on peut garantir leur exactitude.
17:47Il y a aussi le problème du contrôle d'identité.
17:50Il y a des États ou des villes où on vote sans contrôle d'identité.
17:57J'aimerais aussi savoir comment on garantit la sincérité du vote.
18:01Alors, c'est extrêmement compliqué d'ailleurs de connaître cela
18:06parce que les règles de vote, de contrôle des votes,
18:10ne sont pas les mêmes d'un État à l'autre, voire d'une ville à l'autre.
18:16Et donc, on ne peut qu'avoir des doutes sur la sincérité du scrutin aux États-Unis.
18:23Alors, vous allez me dire, mais après tout,
18:25si les démocrates fraudent, les républicains fraudent peut-être aussi.
18:31C'est possible.
18:32Cela n'invalide pas la thèse sur la faible fiabilité du vote.
18:38Simplement, ce qu'il faut savoir là aussi,
18:40c'est qu'en matière de fraude électorale,
18:43en France, aux États-Unis ou partout dans le monde,
18:45c'est plus facile dans les grandes concentrations urbaines
18:48que dans les petites périphéries.
18:50Les grandes concentrations urbaines,
18:52elles sont plutôt contrôlées par les villes noires démocrates.
19:01C'est là qu'il y a de la concentration urbaine,
19:03et c'est donc là que le vote peut être le plus fragile.
19:08Donc, oui, il y a un vrai doute sur la sincérité du scrutin aux États-Unis.
19:14– C'est pour la façon dont le scrutin va se dérouler,
19:16mais sur les enjeux vraiment capitaux,
19:19quels sont, d'un autre point de vue,
19:22si on faisait une hiérarchie des sujets,
19:24les sujets justement les plus importants pour la France également,
19:27pas seulement pour les États-Unis ?
19:28– Alors, si vous voulez, on va beaucoup parler,
19:29en France, on parle beaucoup des élections aux États-Unis.
19:31C'est comme ça, on n'en parle pas,
19:33mais les États-Unis, c'est l'Empire,
19:37l'Empire qui nous domine un petit peu,
19:38donc c'est un peu normal qu'on en parle.
19:40– C'est Rome.
19:41– Je ne sais pas si c'est Rome, mais peut-être, oui, oui, oui.
19:44– La Nouvelle-Rome.
19:44– La Nouvelle-Rome, oui, c'est très majoratif, enfin bon.
19:48Mais c'est vrai que ça nous concerne, indirectement,
19:51ça nous concerne pour différents domaines.
19:53Ça nous concerne par rapport à l'immigration aux frontières,
19:57puisque Trump va avoir une politique de fermeture des frontières,
20:01en tout cas, c'est ce qu'il annonce,
20:03qui est importante aussi pour nous,
20:05même si ce n'est pas notre frontière,
20:06le problème est quand même comparable, c'est le premier élément.
20:10Le deuxième élément, c'est en matière de politique étrangère.
20:14Trump, manifestement, veut changer de politique
20:21vis-à-vis de la Russie et de la guerre autano-ukraino-russe.
20:27Bon, et enfin, ce qui est peut-être encore plus important que tout le reste,
20:30c'est la question des libertés.
20:33Car si Kamala Harris est élue,
20:36il y a beaucoup à craindre pour la liberté sur les réseaux sociaux,
20:40y compris pour la liberté sur Twitter.
20:45Et donc, ça nous concerne.
20:47Ben oui, ça nous concerne, on ne va pas voter,
20:49encore qu'on pourrait peut-être aller là-bas essayer de voter,
20:52puisqu'on ne vérifie pas l'identité.
20:54Mais sous cette réserve, on ne va pas voter,
20:56mais ça nous concerne quand même.
20:58Mais les enjeux de l'élection sont donc déterminants,
21:00y compris pour la France, et ce débat s'inscrit dans des règles,
21:04si on revient un peu sur le débat en lui-même,
21:05qui ont été négociées, donc ces règles ont été strictes,
21:08et vues à l'avance par les candidats, notamment les micros,
21:12qui étaient coupés quand l'un des débatteurs n'avait plus la parole,
21:16comme l'explique ici l'Express.
21:18Jean-Yves, que pensez-vous de cette décision de couper les micros lors du débat,
21:22peut-être pour éviter un peu les punchlines,
21:24on se souvient notamment de ce moment d'anthologie en 2016,
21:27lorsque Clinton imaginait Trump à la tête de la justice,
21:30celui-ci répondait face à la foule haranguée qu'il l'aurait mis en prison.
21:37Donald Trump is not in charge of the law in our country.
21:41Because you'll be in jail.
21:42Secretary Clinton.
21:46Un vrai show américain.
21:47Oui, alors couper les micros, ça évite la cacophonie,
21:52ça ordonne, ça pasteurise aussi, c'est moins...
21:56Et alors là où il y a une inégalité, si vous voulez,
21:59c'est que le micro de Kamala était coupé quand Trump parlait,
22:04et le micro de Trump était coupé quand Kamala parlait, enfin...
22:08Mais les deux arbitres dont on sait que ce sont des faux arbitres,
22:13eux, ils pouvaient interrompre.
22:15Oui.
22:15Voilà, donc là il y a un petit biais quand même, de plus.
22:19En tous les cas, le candidat Trump dénonce un débat truqué,
22:22comme ici relevé par BFMTV,
22:24et malgré cela, ce cru de version 2024 débat a quand même donné quelques moments forts
22:31sur des grandes thématiques comme l'inflation ou l'assaut du capital.
22:36Au final, comme le souligne Nicolas Conquer d'un comité pro-Trump en France,
22:40le débat entre Trump et Harris, annoncé comme le débat du siècle,
22:44a tenu en haleine des téléspectateurs,
22:46mais n'a finalement pas été à la hauteur des attentes.
22:49Jean-Yves, comment peut-on conclure sur ce débat, selon vous ?
22:53Je suis assez d'accord avec ce que dit ce représentant de Trump.
23:01Je crois quand même que par rapport à l'élection de 2020,
23:07il y a une différence,
23:12c'est que la situation électorale et démographique est plus défavorable en 2024 qu'en 2020,
23:20parce que la part de l'électorat blanc qui vote plutôt Trump
23:27a diminué par rapport au reste de l'électorat noir ou hispanique,
23:33ou d'origine immigrée, ça c'est un handicap supplémentaire pour Trump.
23:39A contrario, bon, Trump a toujours contre lui 95% des médias dominants, bien sûr,
23:47mais, et ça c'est une différence qui joue en faveur de Trump,
23:53les réseaux sociaux étaient contrôlés complètement par les démocrates en 2000,
24:00à la fois Twitter et Facebook méta.
24:04Là, Twitter fait régner la liberté d'expression avec Musk,
24:12et donc là il y a un rétablissement d'égalité,
24:15et Méta, le directeur de Méta a reconnu qu'il s'était engagé dans la campagne de 2020
24:24et l'a un petit peu regretté,
24:26donc on peut penser qu'il y aura aussi davantage de neutralité sur les réseaux sociaux.
24:35Voilà, ça c'est un petit plus pour Trump.
24:39Est-ce que ça suffira à compenser la démographie ?
24:42Est-ce que ça suffira à compenser la fraude électorale ?
24:46C'est pas sûr.
24:48Après avoir décortiqué le traitement médiatique du débat Trump-Harris,
24:52place au Pastis de l'Info avec de bonnes nouvelles pour la liberté d'expression.
25:03Première pastille, le coup de chapeau, victoire de Breizh Info contre Ouest France.
25:08Comme le relève ici l'Observatoire du journalisme,
25:10une victoire importante pour la liberté d'expression.
25:12Le média Breizh Info a gagné son procès en appel contre Ouest France
25:16au nom du droit à la critique.
25:18Le directeur de publication du site, son rédacteur en chef est Jean-Hudgana,
25:22où un site est relaxé en appel pour diffamation et injures racistes.
25:26Jean-Yves, il me semblerait que toutes les décisions de justice,
25:29finalement, ne soient pas mauvaises et que l'équité peut encore être rendue.
25:34C'est plutôt une bonne nouvelle pour la liberté de la presse.
25:35Oui, alors les décisions de justice, elles sont parfois criticables,
25:41mais la justice, elle fait quand même entendre les deux points de vue.
25:48Et donc on a entendu le point de vue de l'accusation,
25:50on a entendu le point de vue de la défense.
25:52Et puis les décisions de justice, elles sont en étapes.
25:55Il y a la première instance, il y a l'appel, il y a la cassation.
25:58Là, ça ira en cassation.
26:00Et assez souvent, dans les procès qui concernent la droite nationale
26:06ou la droite identitaire, c'est plus facile de gagner en appel
26:10qu'en première instance et parfois même en cassation qu'en appel.
26:14Plus on s'éloigne du moment où l'événement a eu lieu
26:18et plus on monte dans la hiérarchie, plus il y a de possibilités de gagner.
26:23Voilà.
26:24En tout cas, il y a la possibilité de se défendre, c'est déjà bien.
26:27Et puis, il y a tout de même le principe de la liberté d'expression
26:31qu'on malmène bien souvent, mais qu'il faut rappeler de temps en temps.
26:36Deuxième pastille de l'augu, illettrée, incompétence ou mépris de classe.
26:41Alors qu'on se souvient de l'excès de confiance et d'agressivité
26:45dont avait fait preuve le député Nouveau Front Populaire de l'Augu
26:48en menaçant physiquement le Benjamin de l'Assemblée Nationale
26:51après d'ailleurs avoir refusé de lui serrer la main.
26:54Lui intimement, t'es un fada.
26:56De l'Augu est habitué au florilège de langage et aux prises de position de mafieux,
27:00comme on le voit sur cette vidéo.
27:02Sur ma mère, si vous vous organisez, vous faites sauter la mairie,
27:07vous faites sauter les institutions qui ne s'occupent pas de vous,
27:09vous prenez leur place et vous vous occupez réellement des gens.
27:12Et vous verrez si ça ne va pas changer.
27:13Ouais, mec, ça va changer.
27:15C'est pour vous que je vous dis ça, moi.
27:17Et le même de l'Augu a encore fait parler de lui
27:20en rencontrant des difficultés à lire un texte en commission parlementaire.
27:24Écoutez.
27:26Ni l'un ni l'autre, c'est-à-dire ni recettes pour laisser se gaver les profiteurs de crise,
27:36ni dépenses pour priver celles et ceux qui ne sont rien de leur service public.
27:43Et au-delà des difficultés de lecture,
27:45c'est aussi sur le fond que de l'Augu dit n'importe quoi,
27:48comme le souligne F2Souche.
27:50Il explique que 100 milliards, c'est 600 fois plus qu'un milliard trois.
27:54Alors, Jean-Yves, les députés de LFI ont répondu
27:56qu'on faisait preuve de mépris de classe envers leurs collègues.
28:00Qu'en pensez-vous ?
28:01Non, parce qu'on peut quand même être en droit d'exiger d'un député,
28:06quelle que soit son origine,
28:08qu'il soit en mesure d'intervenir à l'Assemblée nationale et de lire un texte.
28:15C'est quand même pas...
28:16Lire un texte, ce n'est pas non plus une épreuve de doctorat.
28:21Et puis, il faut dire que la même gauche n'a cessé de dire
28:26que les députés du RN n'étaient pas toujours très qualifiés
28:32et que, surtout, les électeurs du RN étaient des sous-diplômés, etc.
28:37Alors, s'il y a eu du mépris de classe, c'est plutôt de ce côté-là.
28:42Bon, en fait, dans une Assemblée, la règle d'une Assemblée,
28:47ce n'est pas la bienveillance.
28:49La règle d'une Assemblée, quand on intervient dans une Assemblée,
28:52il faut s'attendre à prendre des coups de la part de ses adversaires.
28:56Donc, lui, il intervient dans une Assemblée, honnêtement,
28:59de manière qui m'est quand même mal à l'aise.
29:01Comment on dit, maintenant, malaisant ?
29:02Ben, c'est normal qu'il prenne des coups.
29:05Oui, voilà, c'est normal qu'il prenne des coups.
29:07Enfin, je veux dire, et les filles ne ménagent pas tellement ses adversaires,
29:12je ne vois pas pourquoi ses adversaires le ménageraient.
29:14– Et Mario Estern, pour conclure, déclare,
29:17il n'est pas question de mépris de classe, mais de compétence.
29:19Un législateur doit savoir lire et écrire,
29:21embaucherait-on un maçon incapable de faire du ciment ?
29:24Et pour rester sur la France Insoumise,
29:26Jean-Yves, on a eu des révélations importantes,
29:28voire scandaleuses, de la part de François Ruffin
29:31sur les méthodes utilisées par son parti.
29:34Et dans cet extrait, on nous apprend quelque chose.
29:37Il a donné des tracts différents en fonction de la couleur de peau des gens.
29:41Le clientélisme ethnico-religieux de LFI n'est donc pas nouveau.
29:45Jean-Yves, que pensez-vous de ces méthodes ?
29:48– Alors, au fond, ce qu'avoue Ruffin,
29:50c'est qu'il ne fait non pas du contrôle au faciès,
29:54ce qu'on reproche à la police de faire,
29:57mais il fait du trattage au faciès.
30:00Alors, évidemment, ça choque les belles-âmes,
30:03parce qu'il explique « je donnais la photo de Mélenchon aux Noirs et aux Arabes,
30:07et je cachais la photo de Mélenchon aux Blancs ».
30:10Alors évidemment, ça choque.
30:12Il y a une certaine hypocrisie derrière cela,
30:15parce que les gens qui font du commerce,
30:19ils segmentent ce qu'ils disent en fonction de la clientèle.
30:23Et les candidats à des élections,
30:26ils segmentent aussi ce qu'ils disent en fonction de la clientèle.
30:30Alors évidemment, ce qui choque,
30:33c'est que lui avoue une segmentation au faciès,
30:37c'est-à-dire une segmentation raciale.
30:42Voilà.
30:42Mais il ne fait que dire tout haut ce que beaucoup pratiquent tout bas.
30:48– Sur la France Insoumise, il y a également Jean-Luc Mélenchon
30:51qui a eu des déclarations sur l'électorat que visait désormais son parti.
30:56– C'est très simple.
30:57Il a expliqué qu'il fallait s'occuper de l'électorat des banlieues
31:00et laisser le reste.
31:01Point barre, voilà.
31:02Alors comment il s'est fait piéger ?
31:05Il s'est fait piéger, d'habitude,
31:08c'est la droite qui se fait piéger ainsi par Quotidien,
31:11qui pratique la technique de la perche très haute, très loin,
31:17et qui permet de saisir des conversations, quand même privées,
31:22à quatre ou cinq mètres.
31:23– Pour mobiliser la jeunesse et les quartiers populaires,
31:28tout le reste, laissez-t-en lui ou faire votre temps.
31:30Là, se trouve la marge des gens qui ont intérêt à l'électorat.
31:34Pour aller chercher ces gens-là, nos bases populaires,
31:36là, il faut y aller d'où.
31:38Personne d'autre ira et ça ne peut pas parler les autres.
31:41– Alors d'habitude, c'est utilisé contre le RN ou contre la droite,
31:46et là, c'est Mélenchon qui s'est trouvé piégé par cette perche,
31:52et donc il parlait, il croyait parler sans doute tranquillement,
31:56et en fait, il ne fait que reveler sa stratégie électorale.
32:02Mélenchon, c'est désormais son électorat,
32:05c'est l'électorat essentiellement des banlieues de l'immigration.
32:11Il a tous les députés de Seine-Saint-Denis,
32:15il a tous les députés des quartiers nord de Marseille.
32:18Voilà, c'est un électorat ethnique, ethnico-religieux,
32:21même si on intègre l'islam dans l'affaire.
32:26– Troisième pastille, BFM aime se tartiner la pâte algérienne.
32:30BFM nous fait part de ses conseils culinaires
32:33en faisant la promotion d'une pâte à tartiner algérienne
32:35qui fait parler d'elle sur Internet.
32:37– Alors, vous savez que nous, à première édition,
32:38on ne recule devant rien, devant aucune expérience.
32:41– Surtout ça, vraiment.
32:42– On va goûter cette pâte à tartiner.
32:44– Jean-Yves, est-ce que vous préférez une Nutella ?
32:46– Je ne suis pas fanat du Nutella, je ne suis pas fanat du Nutella
32:49et je n'encourage pas mes petits-enfants à en abuser, voilà.
32:52– D'accord.
32:53– Enfin oui, ça serait mieux que ça quand même, oui, je vous l'accorde.
32:56– Mais toujours sur le sujet de l'Algérie qui est un peu connexe,
32:58on a eu droit aussi à un moment médiatique algérien
33:01dans lequel une journaliste d'État s'en prend assez violemment à la France.
33:04– L'Algérie de ses grandes avancées dans tous les domaines,
33:07alors que la France est devenue la risée du monde.
33:10Cette presse française qui a toujours fait preuve
33:13de ses cités lorsque l'Algérie est citée en exemple partout,
33:18doit se rendre à l'évidence, une bonne fois pour toutes,
33:22qu'on ne domestique pas un grand pays comme l'Algérie
33:25et un peuple aussi héroïque et fier comme le peuple algérien.
33:28Conseil, gardez plutôt du côté de vos protectorats
33:32car l'Algérie n'en est pas un.
33:35– Ce réquisitoire anti-français de la présentatrice algérienne
33:38a été fait, il faut bien le dire, avec peu de professionnalisme parfois,
33:42mais ce flot d'invectives est quand même remarquable
33:44car il est fait sur une chaîne publique algérienne.
33:47Jean-Yves, on parle de la propagande des médias français,
33:50est-ce que quand on voit ça on se compare et on se rassure quand même un petit peu ?
33:53– Oui et non, c'est-à-dire que la propagande sur les médias français
33:58est beaucoup plus subtile, ce qui est beaucoup plus efficace
34:01parce que la majorité des gens qui regardent, gobent finalement
34:07parce que c'est un peu avec des gros sabots.
34:11Alors c'est quand même assez intéressant parce que,
34:15bon d'abord elle lit un prompteur donc ce n'est pas elle qui a rédigé le texte,
34:18mais enfin ça arrive aussi sur les médias français.
34:20Ce qui est quand même intéressant, c'est qu'elle a une apparence
34:25plus moderniste que bien des femmes musulmanes en France.
34:32C'est-à-dire la tenue qu'elle a, les lunettes occidentales,
34:37le petit corsage en V, elle aurait des difficultés à se balader
34:43dans certaines banlieues françaises avec cette tenue, ce n'est pas la charia.
34:47Donc c'est assez intéressant quand même de voir les médias algériens.
34:53– Quatrième et dernière pastille,
34:55Louis Elio et Jordan Bardella désinguent les médias de gauche.
34:58Alors qu'il était interrogé sur l'enquête concernant
35:01les assistants parlementaires européens du RN,
35:03mouillant par la même occasion Jordan Bardella,
35:05Louis Elio a répondu avec fracas en s'en prenant au journal Libération
35:08et au journal L'Humanité,
35:10qu'il accuse d'avoir collaboré autrefois avec l'Allemagne nazie.
35:13– À L'Humanité aussi vous avez des journalistes,
35:15ça n'a pas empêché le journal d'être malheureusement au service,
35:19y compris de l'Allemagne nazie au moment de la collaboration.
35:22– Vous allez très loin là Louis Elio, il en mélange un peu tout là.
35:24– Ah pas du tout, excusez.
35:25– Il faut se détendre un peu non Louis Elio ?
35:27– Je ne suis pas sûr qu'il faille toujours tout ramener à la seconde guerre mondiale,
35:32ceci étant, Louis Elio a parfaitement raison,
35:36les dirigeants de L'Humanité ont demandé aux autorités allemandes
35:41la possibilité de reparaître,
35:43puisqu'ils avaient été interdits en 1939 au moment de la déclaration de guerre,
35:48puisqu'ils étaient alliés à l'époque,
35:50ils étaient soumis plus exactement à l'Union soviétique,
35:53qui à l'époque était alliée d'Hitler,
35:56et ils ont demandé en 1940 à reparaître,
36:00ils ont demandé ça aux autorités allemandes, c'est un fait, voilà.
36:04Alors après ils sont rentrés dans la résistance,
36:06mais après que l'Union soviétique soit elle-même entrée en conflit
36:12avec l'Allemagne nationale socialiste.
36:15– Dans la même dynamique, c'est Jordan Bardella
36:16qui s'en est pris au journaliste bobo quotidien, répondant à une invective.
36:21– Un peu premier ministre du coup, mais sans lettres.
36:25– Comme vous, vous êtes un peu journaliste mais sans lettres, un peu provocateur.
36:29– C'est pas gentil ça.
36:30– Bref, il semblerait que le Hague commence un peu à se rebiffer contre les médias
36:33et n'a plus à se soumettre à leurs jugements.
36:36– Je crois que ça dépend beaucoup des circonstances et des hommes.
36:41On a parlé tout à l'heure de Tanguy,
36:43qui était quand même très, très, très, très soumis aux services publics.
36:48Et à la gauche du service public, là,
36:52Aliot et Bardella sont un peu plus vifs,
36:55c'est aussi affaire de circonstances et peut-être de tempérament humain aussi.
36:59– Sous-titrage Société Radio-Canada
37:04– On arrive déjà au terme de ce Immédiat n°505,
37:07merci pour votre fidélité, merci de nous avoir suivis.
37:09N'oubliez pas de vous abonner à la chaîne YouTube
37:11mais surtout désormais à l'infolette de TV Liberté
37:14que nous pouvons retrouver sur le site internet TVL.fr.
37:18Aimez cette vidéo, à la partager avec vos proches.
37:21On ne se quitte pas sans le portrait piquant de Claude Scholek consacré à Taha Bouhaf,
37:26dont il est difficile de dire s'il est militant islamo-gauchiste ou journaliste.
37:31– Taha Bouhaf, c'est la faucille et la chicha.
37:38Prenons la route du sud avec Taha Bouhaf,
37:43dont il est difficile de dire s'il est un militant islamo-gauchiste ou un journaliste.
37:49Taha Bouhaf est né en 1997 à Ain Beida, Algérie.
37:55La famille Bouhaf s'immigre en France alors que la guerre civile algérienne
37:59entre dans une phase de refroidissement.
38:02Ses parents, professeurs, ne peuvent retrouver un emploi équivalent
38:06et finissent par exercer des métiers non qualifiés.
38:10À la croisée des mouvements sociaux et communautaires,
38:14le jeune Bouhaf se mène habilement, s'abarque dans le journalisme
38:19en rêvant d'un soulèvement des banlieues sous bannière islamique.
38:23Le jeune Bouhaf se quitte l'école et sa famille à 16 ans.
38:26Il accumule les petits boulots en ayant pour seul horizon,
38:30selon ses dires, de ranger des surgelés à Carrefour.
38:34Devenu journaliste par la grâce de quelques confrères,
38:37il ne recule pas devant les fake news.
38:40En avril 2018, les CRS évacuent les étudiants de l'université Paris 1.
38:46Il affirme alors qu'un étudiant serait mort suite à l'intervention.
38:50Cette fausse information est démentie à la fois par les préfectures de police,
38:56puis par Libération.
38:58Bouhaf s'accuse Libération de répandre mensonges et calomnies.
39:02Il reconnaîtra plus tard son erreur et déclarera à France 24
39:07que cette erreur est un acte fondateur.
39:10Comprends qui veut.
39:11Présent lors du début de l'affaire Benalla,
39:13cette coïncidence va signer le début de sa carrière prometteuse.
39:18En juin 2019, il est interpellé alors qu'il couvre une manifestation de clandestins.
39:23Cette arrestation est à l'origine d'une levée de boucliers de la profession.
39:29La Tribune du Monde est signée par pas moins d'une vingtaine de sociétés de rédacteurs.
39:37Accrochez-vous.
39:38Sont signataires les rédactions de l'AFP, Arte, BFM TV, Courrier international,
39:44Les Echos, L'Express, France Culture, France Info, France 24,
39:48L'Humanité, Libération, Mediapart, Le Monde, L'Obs,
39:51Sud-Ouest, Télérama, TV5Monde, j'en oublie.
39:54Un peu plus tard, Bouhaf signale la présence d'Emmanuel et de Brigitte Macron
39:58au théâtre des Bouffes du Nord.
40:01Alors qu'il filmait l'évacuation des manifestants
40:04qui avaient pénétré par effraction dans le théâtre,
40:06il est interpellé puis jugé.
40:08Le 19 mars 2021, la juge d'instruction prononce un non-lieu.
40:12Après que Valence Actuel ait publié un article mettant en lumière
40:16l'affinité profonde qui unit Assa Traoré et Taha Bouhafs,
40:21au point que ces deux révolutionnaires publient des clichés de leurs vacances à Marseille,
40:26Bouhafs précise qu'il n'a pas de leçon d'antiracisme
40:29de recevoir de propagandisme d'extrême droite
40:31qui se pignole sur ce sous-humain de Zemmour, fermez les guillemets.
40:37Devant les tollés, il supprime le tweet.
40:39Le 3 juin 2020, Linda Kebab, porte-parole du syndicat Unité SGP FO,
40:46jugeait, sur France Info, que la mort d'Adama Traoré
40:49après son arrestation par les gendarmes n'a absolument rien à voir,
40:55ni dans son histoire, ni dans son fond,
40:57ni dans sa technicité avec celle de George Floyd.
41:01Dans un tweet, Bouhafs la désigne alors comme une ADS,
41:07La policière porte plainte.
41:10Le 28 septembre 2021, il est reconnu coupable d'un propos intrinsèquement raciste
41:15qui tombe sous le coup de la loi.
41:17Il est condamné à 1 500 euros d'amende et 2 000 euros de dommages et intérêts.
41:23Sa condamnation est ensuite ramenée à 1 000 euros d'amende avec sursis
41:27et devient définitive en janvier 2024.
41:31En 2022, il est accusé de harcèlement et de violence sexuelle.
41:36Ses accusations l'empêchent d'être candidat aux élections législatives
41:41pour la France Insoumise.
41:42Aux dernières nouvelles, le char mental, alias la chicha et la faucille,
41:48exerce toujours la profession de, ouvrez les guillemets, bonjour chez vous.

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