Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur la Une de Libération suite au vote de la loi immigration, l’occasion de revenir sur les rouages de cette opération politique.
Puis dans le dossier du jour, nous reviendrons sur les femmes dans les médias et le rôle crucial qu'elles jouent sur les plateaux pour dénoncer l’immigration et décrire le réelle que bien souvent elles subissent en première ligne :
- Alice Cordier, la présidente de Némésis, un mouvement féministe identitaire.
- Thaïs d'Escufon, influenceuse politique.
- Claire, cette jeune femme violée par un clandestin sous OQTF.
- Marion Maréchal, engagée chez Reconquête.
Phénomène médiatique nouveau, leur parole semble avoir enfin tout le poids qu’elles méritent, même si cela ne plaît pas à tout le monde !
Sans oublier les pastilles de l'information et pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM, consacré à Thomas Legrand ou l'incarnation du journaliste bobo de gauche.
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Sommaire I-Média n°472
La météo de l’info : Vent glacial sur la démocratie en Pologne !
Image : Libération et loi immigration
Le dossier de la semaine : Ces femmes qui décrivent le réel
Les pastilles de l’info :
Une Miss France aux cheveux courts, une polémique au poil !
Les chats et les chiens polluent-ils ? Bientôt taxés ?
Joyeux Noël, une formule au bord de l’extinction ?
La démission d’Aurélien Rousseau, une pitrerie ministérielle ?
Un présentateur BFM sous influence… Oxymore !
Pologne : feu sur la liberté de la presse !
Conclusion
Portrait piquant : Thomas Legrand : le journalisme “Bobo” assumé
Liens utiles :
OJIM : www.ojim.fr
Puis dans le dossier du jour, nous reviendrons sur les femmes dans les médias et le rôle crucial qu'elles jouent sur les plateaux pour dénoncer l’immigration et décrire le réelle que bien souvent elles subissent en première ligne :
- Alice Cordier, la présidente de Némésis, un mouvement féministe identitaire.
- Thaïs d'Escufon, influenceuse politique.
- Claire, cette jeune femme violée par un clandestin sous OQTF.
- Marion Maréchal, engagée chez Reconquête.
Phénomène médiatique nouveau, leur parole semble avoir enfin tout le poids qu’elles méritent, même si cela ne plaît pas à tout le monde !
Sans oublier les pastilles de l'information et pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM, consacré à Thomas Legrand ou l'incarnation du journaliste bobo de gauche.
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Sommaire I-Média n°472
La météo de l’info : Vent glacial sur la démocratie en Pologne !
Image : Libération et loi immigration
Le dossier de la semaine : Ces femmes qui décrivent le réel
Les pastilles de l’info :
Une Miss France aux cheveux courts, une polémique au poil !
Les chats et les chiens polluent-ils ? Bientôt taxés ?
Joyeux Noël, une formule au bord de l’extinction ?
La démission d’Aurélien Rousseau, une pitrerie ministérielle ?
Un présentateur BFM sous influence… Oxymore !
Pologne : feu sur la liberté de la presse !
Conclusion
Portrait piquant : Thomas Legrand : le journalisme “Bobo” assumé
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NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:05 Madame, Mademoiselle, Monsieur, à TVL, l'inquiétude grandit,
00:09 car malgré votre générosité et votre fidélité,
00:12 nous n'avons pas atteint notre objectif financier,
00:15 celui qui assure la pérennité de la chaîne pour 2024.
00:19 Vous le savez, pour défendre vos idées,
00:21 nous ne disposons d'aucune aide ou subvention.
00:24 TVL n'est assurément pas le quotidien d'ultra-gauche libération.
00:28 Je dis cela car chaque année, peut-être à Noël,
00:31 le directeur du quotidien sulfureux reçoit un chèque de 6 708 692 euros.
00:38 C'était le chiffre de 2021.
00:40 C'est le montant de l'aide à ce journal versé par le gouvernement Macron
00:44 avec l'argent de nos impôts.
00:46 Nous payons près de 7 millions d'euros par an
00:48 pour un canard de propagande totalement en soins palliatifs.
00:52 Et pendant ce temps, TVL se bat continuellement.
00:55 C'est son modèle économique pour trouver ses financements pour sa survie.
01:00 Tel est le prix à payer pour la liberté.
01:03 Alors faites un don défiscalisé,
01:05 ce qui permet d'offrir son impôt au projet de son choix.
01:09 La liberté a un prix.
01:11 Financez TVL, maintenant !
01:14 [Musique]
01:18 [Musique]
01:21 [Musique]
01:34 [Musique]
01:37 – "Immedia 472", le dernier "Immedia" de l'année.
01:57 On se retrouvera évidemment en 2024.
01:59 Bonjour à tous et bonjour Jean-Yves.
02:01 – Bonjour Florian.
02:02 – Alors, qui dit fin d'année, dit également Noël, dit également bonne nouvelle.
02:07 Certains l'ont remarqué en commentaire.
02:09 Je coupe court tout de suite à vos interrogations.
02:12 Non, je n'ai pas tout à fait grossi, enfin si, plutôt, mais plutôt de la bonne façon.
02:16 Voilà.
02:17 – Bravo Florian.
02:18 – Merci Jean-Yves.
02:19 – Bravo Florian, c'est toujours une bonne nouvelle, l'annonce d'une prochaine naissance.
02:23 – Un petit troisième.
02:24 Donc, passons au programme de la semaine si vous le voulez bien.
02:27 Pour la météo de l'info, on va se déplacer en Pologne.
02:31 Et puis, pour le dossier du jour, on s'intéressera aux femmes qui osent dire des choses.
02:39 Et l'image sera consacrée, bien sûr, à la loi immigration
02:43 qui a enfin été votée dans de drôles de conditions.
02:48 Vous verrez, on va analyser tout ça.
02:50 Le portrait piquant de cette semaine, il sera consacré à Thomas Legrand,
02:55 un journaliste qui s'assume lui-même d'ailleurs comme un bobo de gauche.
03:01 Et puis, bien évidemment, n'oubliez pas, comme chaque semaine,
03:04 je vous le demande, de cliquer sur le pouce en l'air, bien sûr,
03:08 déjà pour la bonne nouvelle et puis aussi pour soutenir cette émission et l'algorithme.
03:13 Et puis, vous pouvez également laisser un commentaire,
03:15 ça fonctionne de la même façon, voire même encore mieux.
03:18 Place maintenant à "Immedia", juste après la vergule.
03:21 [Générique]
03:24 Brrr ! La météo de l'info est glaciale.
03:28 Des journalistes licenciés.
03:30 Une radio et une télévision interdites d'émettre.
03:34 Des policiers interdisant l'accès au siège de plusieurs médias.
03:38 En avez-vous entendu parler ?
03:41 Avez-vous vu des images ?
03:43 Non.
03:45 Eh bien, pour cause.
03:47 Cela n'a pas eu lieu ni en Russie, ni en Iran,
03:52 ni en Azerbaïdjan, ni en Chine, ni en Corée du Nord.
03:57 Non, cela a eu lieu en Pologne.
04:01 En Pologne, en Union européenne, en Pologne.
04:04 C'est le gouvernement d'extrême centre de Donald Tusk
04:08 qui a entrepris l'épuration violente des chaînes publiques polonaises.
04:14 L'auto-proclamé "camp du bien" se permet tout
04:18 dans le silence de nos médias de grand chemin.
04:21 [Générique]
04:24 L'image de la semaine, c'est donc ce vote qui a eu lieu à l'Assemblée nationale
04:29 et qui a permis enfin à la loi immigration de passer.
04:32 Et l'image qui va nous intéresser, c'est la une de libération.
04:36 "Vous m'avez élu pour faire barrage à l'extrême droite, ce vote m'oblige."
04:41 C'est une citation d'Emmanuel Macron le 24 avril 2022.
04:46 Et il cite juste à côté Marine Le Pen sur fond de couverture noire.
04:51 "Pour l'ERN, la loi immigration signe une victoire idéologique."
04:56 Et ça, c'est un propos que Marine Le Pen tenait le 19 décembre 2023.
05:01 Il compare bien sûr donc ces deux séquences.
05:04 A noter que lorsqu'on ouvrait la page de Mediapart le mercredi 20 décembre,
05:09 on avait, ça y est, "l'extrême droite est au pouvoir",
05:13 "édition spéciale" avec quatre articles, Jean-Yves.
05:16 La victoire au bout de débâcle du camp présidentiel.
05:19 Ce jour où le macronisme s'est révélé un lepenisme.
05:23 Immigration, une loi qui bafoue les droits les plus fondamentaux.
05:26 Et ce texte instaure une préférence nationale déguisée.
05:30 J'imagine que vous avez des commentaires à faire face à ces deux unes et éditions spéciales.
05:35 Alors d'abord, la une de libération, c'est sur fond noir.
05:38 Donc ça vise évidemment à faire peur.
05:40 Et dans cette affaire, effectivement, la gauche, l'extrême gauche,
05:43 joue à se faire peur.
05:45 Alors, ils jouent à se faire peur parce qu'il y a peu de vrai contenu dans cette loi,
05:51 mais il y a une brèche dans la mesure où la loi contient des éléments modestes de préférence nationale,
06:01 mais tout de même contient des éléments de préférence nationale.
06:04 Donc c'est un petit peu le pied dans la porte.
06:06 C'est ce qui permet à Marine Le Pen de dire que c'est une victoire idéologique.
06:11 D'un certain point de vue, ça c'est vrai, d'autant plus qu'elle-même,
06:14 dans les années 2010, avait un peu laissé de côté la préférence nationale
06:18 parce qu'elle considérait que c'était un peu diabolisant.
06:22 Et donc là, la préférence nationale revient.
06:26 Revient un petit peu.
06:27 C'est un petit peu, c'est le pied dans la porte.
06:29 La porte n'est pas encore ouverte, loin s'en faut.
06:32 Mais c'est ce qui a animé un petit peu la fin du débat sur la loi immigration.
06:41 Et bon, la gauche, évidemment, joue à se faire peur.
06:46 Et elle est aussi dans sa logique d'intimidation.
06:49 On va le voir dans la suite de cette émission.
06:51 Alors je vous propose, Jean-Yves, d'écouter quelques mots du député du Parti Socialiste, Jérôme Guedj,
06:58 qui parle donc de cette loi avant qu'elle n'ait été votée, il faut le préciser.
07:01 Il nous tient au courant des monstruosités qui sont en cours de préparation.
07:06 C'est d'abord des monstruosités morales, politiques, accessoirement juridiques.
07:11 On aura l'occasion de vérifier le moment venu.
07:13 Il se passe en quelques heures une accélération gigantesque de calendrier
07:19 où tout a cédé et on parle de sujets qu'on pensait évacués du débat politique et juridique.
07:28 Effectivement, ce qui est important, c'est qu'il considère qu'il y a des sujets
07:33 qui doivent être évacués du débat national.
07:35 C'est-à-dire, à quoi sert la démocratie s'il y a des sujets dont on ne peut pas parler ?
07:39 Et effectivement, là, il y a des sujets dont on a à nouveau parlé.
07:43 Ben oui, ça s'appelle la démocratie, ça navre M. Guedj, on en est désolé.
07:47 On en est désolé, vraiment.
07:49 Il y a Sylvain Maillard également, qui lui est député pour la majorité, député de Renaissance,
07:55 qui a dit que la préférence nationale, ça n'existe pas chez eux, que c'était leur ligne rouge.
08:01 Arthur de Vatrigan lui a fait une réponse, Jean-Yves.
08:04 Monsieur le député, la préférence nationale existe, mais on appelle ça l'exception culturelle.
08:10 Obligation pour la télévision et les radios de diffuser au moins 40% de contenu en langue française.
08:15 TSA, la taxe des 10,7% sur les billets de cinéma pour financer les productions cinématographiques françaises.
08:22 Je suis sûre qu'en creusant encore un petit peu dans notre code, on retrouverait des choses qui sont très...
08:27 Il y a d'autres éléments, par exemple pour les retraites sur le RSA,
08:34 où il y a des conditions de délai quand on n'a pas la nationalité française.
08:39 Donc, d'un certain point de vue, il y a déjà des éléments de préférence nationale,
08:44 mais là, ça a été un petit peu marqué de manière plus visible et donc plus contestée.
08:52 Sachant que la préférence nationale, Renaud Camus m'a adressé un tweet en me disant,
08:58 puisque j'ai publié effectivement un livre sur la préférence nationale il y a 40 ans maintenant, il y a quelques temps, voilà.
09:03 Il m'a dit "mais c'est un pléonas, la préférence nationale".
09:07 Parce que s'il n'y a pas de préférence, il n'y a pas de nation.
09:11 Et ce qui est vrai, c'est que par exemple, le droit de vote est réservé aux gens qui ont la nationalité française.
09:20 C'est bien de la préférence nationale.
09:22 Et pendant très longtemps, l'obligation militaire était aussi, non pas un droit cette fois,
09:30 mais une obligation réservée aux nationaux.
09:34 Voilà, toute communauté...
09:36 – Mais là, vous parlez de devoir, Jean-Yves.
09:37 – Oui, de devoir.
09:38 – Devoir, c'est méchant. On n'aime pas ça.
09:40 – Donc toute communauté suppose des préférences.
09:43 Sinon, il n'y a pas de communauté.
09:45 – On est à Pierre Sautarel qui avait fait ce commentaire également sur la préférence nationale.
09:50 "Des gens dont toute la vie repose sur les privilèges et la sélection,
09:53 quartier, école, hôtel de luxe, club, avion, classe à affaires, restaurant et boîte de nuit sélective,
09:57 carte bancaire qui donne des droits, etc. sont scandalisés par la préférence nationale."
10:03 Bon là, on a une petite charge contre le bobo, en fait.
10:07 – Oui, contre l'oligarchie. Mais effectivement, l'oligarchie,
10:10 elle est dans la logique où la seule distinction légitime, finalement, c'est celle de l'argent.
10:16 Voilà. Et c'est vrai que...
10:18 – Ce qui n'est pas très démocratique.
10:20 – Quand vous avez beaucoup d'argent, vous pouvez effectivement vous protéger,
10:23 protéger vos enfants des effets négatifs de l'immigration,
10:28 par le quartier où vous habitez, par le...
10:30 – Enfin, c'est de moins en moins vrai, maintenant.
10:32 – C'est de moins en moins vrai, puisqu'effectivement, on va le voir, vous avez raison,
10:36 l'immigration commence à avoir des effets négatifs partout, y compris dans les beaux quartiers,
10:43 ce qui peut amener des bouleversements sociologiques et politiques considérables.
10:48 Ce qui amènera des bouleversements politiques et sociologiques considérables,
10:52 il suffit d'attendre.
10:53 – Jean-Yves, on a également Jean-Michel Apathy
10:55 qui s'est exprimé sur cette loi immigration.
10:58 "Pour la première fois, c'est du jamais vu, des aides sociales seront conditionnées,
11:02 non pas par le rapport au travail, mais par la nationalité."
11:06 Il a même déclaré ceci, "c'est une république qui change de visage".
11:12 Bon, sur la capture d'écran que j'ai faite, lui, il a un visage aussi un peu crispé.
11:16 – Il a un visage assez... un peu crispé, lui, il n'est pas content, Apathy.
11:19 C'est Jean-Michel antipathique.
11:21 – Antipathique, exactement.
11:23 Alors, Elisabeth Borne, cependant, a tiré une première sonnette.
11:29 Elle confirme que les mesures du texte sont parfois contraires à la constitution.
11:34 Qu'est-ce que ça veut dire ? On va avoir une deuxième étape, en fait, après ce vote.
11:38 – Alors, en fait, on est en train de préparer, en quelque sorte,
11:43 la remise en cause de la loi ou de certaines dispositions de la loi
11:47 par le Conseil constitutionnel, qui est un organe qui ne juge pas en droit,
11:52 contrairement à ce que l'on dit, mais qui habille de droit des considérations idéologiques.
11:58 – Alors, c'est à suivre de très près, parce que si le Conseil constitutionnel
12:03 invalide un certain nombre de dispositions de ce texte,
12:07 en même temps qu'il les invalidera, il se fragilisera,
12:11 parce qu'il montrera que, finalement, le vote des Français ne compte pas pour grand-chose,
12:18 puisque, de toute façon, ce sont ces neuf types qui décident à leur place,
12:22 entourés par quelques conseillers d'État, je vous rassure,
12:26 tous habitant les beaux quartiers.
12:28 – Alors, on parlait d'Elisabeth Borne, mais moi, ma petite phrase préférée
12:31 qu'elle avait faite, comme sortie, juste avant le vote de cette loi,
12:35 c'était son refus de restreindre les APL pour les immigrés,
12:39 car, je cite, "il y a des migrants qui n'arrivent pas à se loger à Paris".
12:44 – Merci pour les étudiants, merci pour les mesurés,
12:47 merci pour le masque militaire. – Il n'y a pas seulement que des migrants, oui.
12:50 – C'est dingue. Et encore plus dingue, on a ce tweet de Gérald Darmanin,
12:54 suite au vote, cette fois-ci, de la loi immigration.
12:57 Le texte "immigration" est voté définitivement, là, il a soufflé,
13:00 il a fait un grand ouf, il n'aura pas à représenter cette démission
13:03 au président Macron.
13:04 "Un long combat pour mieux intégrer les étrangers", il commence par cela,
13:08 ça a tout son sens, "et expulser ceux qui commettent des actes de délinquance".
13:13 Un texte fort et ferme, sans les voix des députés RN.
13:18 Et alors là, Jean-Yves, sans les voix des députés RN, c'est incroyable,
13:22 il y a même carrément des lecteurs qui ont ajouté du contexte pour les utilisateurs,
13:25 c'est vrai qu'on n'est pas revenu sur les chiffres.
13:27 Si le RN avait voté contre ce texte, mais ce qui n'a pas été le cas,
13:30 malgré ce que Gérald Darmanin a envie de croire,
13:33 si le RN avait voté contre, le texte aurait été rejeté à 274 voix contre,
13:39 261 voix pour. Donc ça aurait été un échec pour le gouvernement.
13:43 – Absolument. Alors en fait, en arithmétique parlementaire,
13:46 par rapport au fait que le texte passe ou non,
13:49 le vote pour ou l'abstention du FN, c'est équivalent.
13:53 Le texte passe dans les deux cas.
13:55 En revanche, s'ils avaient voté contre, le texte ne serait pas passé.
13:58 Donc ça veut dire qu'ils ont pesé sur le débat.
14:01 Alors après, ils ont fait le choix de prendre dans la loi
14:04 ce qui leur paraissait positif et non pas ce qui leur paraissait négatif.
14:08 C'est un choix politique.
14:11 Mais en arithmétique pure, ils avaient la maîtrise du Parlement.
14:17 Ils avaient la maîtrise de la loi.
14:20 Elle passait s'ils la laissaient passer.
14:23 Elle ne passait pas s'ils s'opposaient à ce qu'elle passe.
14:25 Ça c'est de l'arithmétique pure.
14:27 – D'ailleurs, la semaine dernière, leur choix avait été une nouvelle fois déterminant
14:31 pour l'absence de passage de la loi immigration.
14:35 – Le rejet, absolument.
14:37 – Il faut noter malgré tout que cette loi est passée,
14:41 mais que la presse, dont le Télégramme, avait quand même appuyé bien fort sur la propagande.
14:48 On avait par exemple cet article du Télégramme dans l'Agro-Alimentaire en Bretagne,
14:52 "des sites ne tourneraient pas sans la main-d'œuvre étrangère".
14:56 Ça c'est quand même à souligner, c'est un article du 18 décembre,
15:00 donc juste avant le passage de cette loi.
15:03 C'est de l'influence médiatique.
15:05 – C'est de l'influence médiatique.
15:06 Alors beaucoup de campagnes, effectivement, en faveur, au fond, de la main-d'œuvre étrangère,
15:14 de la main-d'œuvre étrangère clandestine et de sa régulisation dans les médias.
15:18 C'est d'ailleurs assez amusant de voir une alliance entre l'extrême-gauche et le patronat
15:24 sur le thème où l'on en a besoin.
15:26 Je dois dire d'ailleurs, j'ai entendu sur France Info,
15:31 le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises,
15:35 qui n'était pas très enthousiaste par rapport à la régulisation,
15:38 mais qui était poussé par les journalistes de gauche,
15:42 sur le thème "enfin vous avez besoin de cette main-d'œuvre mal payée, dites-le nous".
15:46 C'est quand même assez extraordinaire.
15:49 – À force de maintenir des bas salaires, fatalement, ça complique les choses en France.
15:54 Mais peut-être l'événement majeur de cette loi immigration,
15:57 c'est que notre président Jupiter a parlé sur les médias.
16:02 Il s'est exprimé, alors on nous avait annoncé qu'il s'exprimerait dans l'émission "C'est à vous".
16:07 Ce n'est pas tout à fait ce qui s'est passé en réalité hier soir,
16:11 à l'heure où nous enregistrons, donc mercredi soir.
16:14 C'est "C'est à vous" qui s'est déplacé à l'Elysée pour aller à la rencontre du président Macron.
16:20 Voici la revue de presse des retours journalistiques sur cette interview,
16:26 qui a duré quand même deux heures, qui a enregistré 2,9 millions d'audience avec Emmanuel Macron.
16:34 Parce que ce ne sont pas les scores habituels de "C'est à vous" qui est un talk show, on le rappelle.
16:39 Un talk show, c'est une émission du soir, qui est concurrentielle de "Quotidien" et ne touche pas à mon poste.
16:46 Voilà ce que les médias en ont retenu.
16:49 "En directe loi immigration, Emmanuel Macron estime que le texte est le bouclier qui nous manquait.
16:54 Projet de loi immigration, fin de vie, affaires gères, deux par Dieu,
16:57 ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron, chasse à l'homme contre deux par Dieu,
17:02 Macron assume la loi immigration, il est en transport gratuit,
17:05 immigration, rassemblement national, fin de vie Israël,
17:08 ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron."
17:11 Voilà, on est sur un talk show, c'est un peu du divertissement,
17:14 et j'en ai évoqué plein plein plein de sujets, mais pas seulement la loi immigration.
17:18 – Un talk show, ça s'appelle du bavardage en français.
17:20 – Exactement, voilà.
17:21 – Alors, ce qui est assez intéressant, c'est le côté un peu bâtard de cette opération.
17:26 – Vous venez sur France 5, pourquoi d'abord ?
17:28 – C'est-à-dire qu'on est sur France 5, le service public, donc c'est tout à fait conformiste,
17:32 mais il ne va pas dans l'émission, c'est l'émission qui vient à l'Élysée,
17:39 mais qui garde quand même sa formule un peu copain copain,
17:43 c'est-à-dire qu'il n'y a pas la distance présidentielle,
17:47 il est au milieu de la table, les autres à côté, c'est tout juste qu'ils ne prennent pas par l'épaule,
17:53 donc il y a une abolition des distances, il y a un bavardage, alors ça dure deux heures,
17:58 ce qui est quand même très long, c'est très conformiste,
18:02 parce que ce sont des journalistes bobo Macron, globalement,
18:09 c'est une émission, en fait, à qui il s'adresse à travers cette émission ?
18:14 Il traverse, il s'adresse à son électorat, c'est-à-dire à l'électorat macroniste,
18:19 à l'électorat bourgeois, à l'électorat âgé, et il leur explique,
18:23 il faut bien comprendre, j'étais obligé de faire ça,
18:26 non pas d'ailleurs pour régler le problème de l'immigration,
18:29 mais pour donner des gages aux électeurs du Front National,
18:35 leur faire croire qu'on règle le problème, c'est expliqué comme ça,
18:38 il ne s'adresse pas du tout à la France populaire,
18:41 qui ne regarde pas ce type d'émission,
18:44 mais il s'adresse à la France bourgeoise, pour lui dire,
18:48 il faut bien comprendre, j'étais obligé de faire ça,
18:51 pour ces malheureux ploucs qui ne comprennent pas tout l'intérêt de l'immigration,
18:56 c'est ça le message général.
18:57 – Quelques chiffres, Jean-Yves, d'ailleurs, pour rebondir sur vos propos,
19:01 en effet, "C'est à vous" est une émission sur France 5,
19:04 qui est regardée d'habitude par un public qui a une moyenne d'âge de 66 ans,
19:10 c'est le talk show qui a la moyenne d'âge la plus âgée,
19:13 "Quotidien", pour faire un comparatif, a une moyenne d'âge de 49 ans,
19:17 pour ses téléspectateurs, alors que c'est une émission jeune,
19:20 c'est toujours intéressant de remettre les chiffres aussi,
19:22 c'est que les gens qui regardent la télévision sont quand même de plus en plus âgés,
19:25 malgré tout, c'était pas "C'est à vous" finalement,
19:29 c'est un peu "C'est à moi", c'est une formule qui n'est pas de moi,
19:32 mais qui est quand même un peu amusante,
19:33 et il faut noter, pourquoi est-ce qu'il aurait choisi une émission
19:37 avec une moyenne d'âge de 66 ans ?
19:40 Je vous le donne dans le mille, c'est que les plus de 60 ans ont voté
19:43 à plus de 74% pour Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle.
19:49 – Oui, il chouchoute son électorat, voilà,
19:51 il y a un biais extraordinaire dans la représentation française,
19:56 c'est-à-dire qu'il y a une sur-représentation des classes âgées
20:00 dans la démographie et dans l'électorat,
20:03 et parmi les autres, il y a une sur-représentation des gens ici de l'immigration,
20:09 donc ça crée les deux pôles de force du macronisme.
20:15 – Ils ne sauront sans doute pas très vivre ensemble à l'avenir.
20:19 Eh bien écoutez, chers pédéspectateurs, place maintenant à notre dossier du jour.
20:23 [Générique]
20:26 Le dossier du jour, je vous le disais dans l'introduction,
20:29 il est consacré aux femmes qui osent parler, qui osent dire les choses,
20:33 aux combattantes de la vérité, pourrait-on dire.
20:36 Et je vous propose pour commencer de parler de Claire.
20:39 Claire, vous vous en souvenez peut-être,
20:42 elle a été violée par un homme sous OQTF et qui devait être expulsée de France,
20:49 donc elle avait été violée, c'était en novembre dernier.
20:53 C'était PMP qui avait réussi à obtenir son témoignage.
20:58 Et un mois plus tard, elle témoigne à nouveau dans le Figaro.
21:03 Elle enchaîne avec des passages télé,
21:06 parce qu'elle était passée sur le plateau de PMP naturellement,
21:08 auprès de Cyril Hanouna.
21:10 Elle enchaîne avec un plateau sur BFM TV, sur RMC,
21:14 elle a parlé également sur CNews,
21:17 donc je vous ai parlé évidemment de cette interview écrite dans le Figaro.
21:21 Déjà Jean-Yves, il y a peut-être un premier commentaire à faire sur Claire
21:25 et ce timing médiatique.
21:28 – Alors c'est une opération en deux temps,
21:30 puisque l'affaire, on en parle une première fois,
21:33 et on revient sur l'affaire,
21:35 quand l'affaire des OQTF est dans l'actualité.
21:38 Donc de ce point de vue-là, c'est assez normal.
21:40 Ce qui est quand même très nouveau dans cette affaire,
21:45 c'est qu'une jeune femme parle du malheur qui lui est arrivé,
21:51 et parle du malheur qui lui est arrivé
21:53 en désignant l'origine du malheur,
21:57 c'est-à-dire un étranger en situation clandestine.
22:00 Alors que jusqu'à une époque très récente,
22:03 c'était un interdit absolu de désigner les auteurs de ce type d'actes
22:09 qui sont dans la très grande majorité des cas, effectivement,
22:13 des immigrés, parfois dans ce cas, en situation clandestine.
22:22 D'ailleurs, Quotidien a très largement rappelé cet interdit
22:26 en signifiant dans une petite vidéo que je vous montre dans quelques secondes,
22:30 que la droite et l'extrême droite avaient utilisé le témoignage de Claire à outrance.
22:34 Je cite, on regarde tout de suite leurs propos.
22:37 Je me retrouve plaquée au sol,
22:39 et du coup je commence à avoir des mains qui sont sur mon cou,
22:43 qui m'étranglent.
22:44 Il me dit "je vais te tuer, je vais te tuer",
22:47 et il me dit également "tu vas faire ce que je te dis,
22:50 sinon ça va mal se passer".
22:52 Le suspect a été interpellé quelques heures plus tard,
22:54 et dans une interview accordée au Figaro hier, Claire est catégorique.
22:57 Si le QTF avait été exécuté, ça ne serait pas arrivé.
23:01 Elle l'a redit ce matin.
23:02 Peut-être que s'il y avait des lois un peu plus strictes,
23:05 peut-être que cette personne ne me verrait pas violée.
23:08 Et ce midi, Éric Zemmour a carrément posté une vidéo qui pose question.
23:12 Face au président de Reconquête, la jeune femme a réitéré ses propos.
23:15 Alors Claire est-elle engagée politiquement ?
23:17 La question lui a été posée sur BFM.
23:19 Il y a beaucoup de viols qui sont faits par ce type d'individus,
23:21 et j'aimerais bien pouvoir un peu m'engager également de ce côté-là
23:24 et pouvoir faire bouger les choses.
23:25 Oui, alors ce qui est assez incroyable, c'est que les médias accusent
23:31 la droite et l'extrême droite d'instrumentaliser le témoignage,
23:36 alors que le témoignage, elle l'assume parfaitement.
23:39 Elle assume parfaitement de dire ce qu'il était jusqu'ici interdit de dire,
23:43 et elle assume parfaitement d'en tirer des conclusions politiques,
23:46 à savoir qu'il faut changer radicalement de politique d'immigration.
23:49 Et ça c'est une avancée considérable.
23:52 C'était inimaginable il y a simplement 5 ans.
23:56 Il y a simplement 5 ans, c'était des choses non-dissibles.
23:59 Et bien là, la digue est en train de tomber.
24:04 Claire, sur Twitter, il y a eu quelques propos absolument atroces
24:07 que je vous propose de citer ici.
24:09 Sacha Angsty, Claire fait le tour des médias afin de stigmatiser encore plus les étrangers
24:15 et inciter pour qu'il y ait plus d'expulsions.
24:18 On a Raphique Chekatt, "Pourquoi préciser que l'agresseur est sous OQTF ?
24:23 Est-ce une agression commise par un étranger est-elle plus grave que celle commise par un français ?"
24:29 Pas plus grave mais plus fréquente.
24:32 Et Audrey Parmentier, "Sans nier les faits ni la souffrance de la victime",
24:36 en principe quand on commence comme ça, ça finit très mal, vous allez voir.
24:39 "C'est immonde de voir l'instrumentalisation de son récit
24:42 à quelques heures de la commission mixte parlementaire,
24:45 elle parle bien sûr de la loi immigration.
24:47 Il faut préciser, et ça c'est le collectif Nemesis avec sa présidente Alice Cordier
24:53 qui aura fait le job là-dessus et qui reprend cette information qui est capitale à mon sens,
24:58 aucune association féministe de gauche n'est venue parler à Claire. Aucune.
25:04 Voilà, alors je pense que Claire effectivement, si elle s'est affichée comme elle l'a fait,
25:10 c'est aussi parce qu'il y a eu au préalable depuis plusieurs années
25:14 le travail des filles de Nemesis, d'Alice Cordier, pour dire
25:18 "Ah ben c'est bien gentil de défendre les femmes contre les agressions",
25:21 encore faudrait-il dire d'où viennent les agressions, peut-être pas toutes les agressions,
25:27 mais de loin les agressions les plus fréquentes, qui harcèlent, qui violent,
25:32 ben malheureusement dans une grande majorité de cas, ce sont des gens venus d'ailleurs.
25:38 Voilà, ce sont les faits.
25:40 Exactement, alors en fait pour être tout à fait exact,
25:42 aucune association féministe de gauche n'a contacté Claire,
25:46 mais Mademoiselle a quand même parlé de son récit en titrant de la sorte,
25:51 récit qui est instrumentalisé par l'extrême droite, je cite,
25:55 et puis les premières phrases de l'article, ça commence très fort,
25:58 "La jeune femme raconte avoir été violée dans son hall d'immeuble par un homme sous au QTF,
26:03 comme si l'origine et le statut de l'homme comptaient davantage que la gravité de l'acte en lui-même."
26:09 Claire insiste d'ailleurs sur l'origine de son violeur.
26:12 Ben oui, parce que ce sont les faits.
26:14 On n'a pas le droit de dire les faits.
26:17 En plus je crois que c'est dans un quartier…
26:19 Oui, oui, dans un quartier chic, on va dire.
26:22 Dans un quartier chic qui commence à être atteint par ce type de problème, voilà.
26:28 Alors sur BFM TV, cette thématique a intéressé BFM,
26:34 et ils ont invité Thaïs Descuffon face à Violaine Philippis,
26:40 d'ailleurs les deux intitulés de leur bandeau étaient les suivants,
26:44 donc Violaine de Philippis et porte-parole d'Osez le féminisme,
26:48 et Thaïs Descuffon était invité en qualité d'influenceuse politique, avait-il dit.
26:54 Et je vous propose d'écouter un échange assez musclé sur le plateau.
26:58 Sur le viol vous avez dit quelque chose, vous disiez "le principal danger pour les femmes en France c'est l'immigration".
27:03 Non, le principal danger pour les femmes en France ce sont les hommes.
27:06 Ce sont les hommes, parce que…
27:07 Ce sont les hommes immigrés à Foudlard-Noir et à Ravine.
27:10 Il va terminer, va faire.
27:11 Ce sont les hommes parce que l'écrasante majorité des agresseurs des femmes sont des hommes,
27:15 quel que soit leur origine.
27:16 Encore une fois, là on a une femme qui dit les choses,
27:20 et elle dit "ce sont souvent, plus souvent, des hommes immigrés, noirs et arabes".
27:29 Et ça c'est l'interdit, elle fait sauter le dôme de censure.
27:36 Oui, d'ailleurs le journaliste de BFM qui est en train de lui expliquer,
27:40 lui donner une explication sociologique que c'est de la faute des hommes, etc.
27:45 se retrouve bien embêté.
27:46 Figurez-vous que Théïse Descuffon a fait une vidéo,
27:51 une journée après ce passage sur BFM,
27:54 parce que ce que l'on n'a pas eu, c'est le off,
27:57 et qui s'est passé dans des conditions très particulières.
27:59 Je vous propose de l'écouter tout de suite.
28:01 Voilà comment m'a traité la rédaction de BFM TV hier,
28:04 alors que j'avais été invitée pour débattre du drame qui arrivait à la jeune Claire, 26 ans,
28:10 qui a été violée le 11 novembre dernier par un migrant centrafricain sous OQTF.
28:15 Et donc, le débat se passe très bien,
28:18 je remercie les présentateurs et je retourne en loge.
28:21 Et alors que je sors du plateau,
28:23 le programmateur, j'imagine, ou en tout cas quelqu'un sort de la régie,
28:27 se jette sur moi devant tout le monde,
28:29 je ne sais pas qui c'est, pas bonjour, rien du tout,
28:32 et il me dit directement à quel point il est scandalisé.
28:36 "Comment est-ce que vous pouvez dire de telles choses en direct ?
28:39 Comment est-ce que vous pouvez affirmer que les hommes immigrés sont la première menace pour les femmes français ?
28:43 C'est un scandale, c'est une honte, sur un plateau sérieux comme le nôtre.
28:47 Comment est-ce que vous pouvez venir et parler de ressenti ?
28:50 Si j'avais su, je ne vous aurais jamais invité, vous savez quoi, vous ne reviendrez jamais, etc."
28:54 Pour finir par me refermer la porte au nez et retourner en régie,
28:58 sans me laisser finir ma phrase, devant tous les autres invités.
29:02 Donc déjà, en dehors du traitement tout à fait humiliant, quand même, je dois dire,
29:08 et indigne envers une personne qu'ils ont décidé d'inviter,
29:12 à ce moment-là, peut-être fallait-il mieux se renseigner sur ma ligne,
29:15 parce que je ne me suis jamais cachée de tenir les opinions qui sont les miennes.
29:19 Je trouve ça assez cocasse qu'un homme de gauche vienne me dire, à moi qui suis une femme de droite,
29:25 que mon ressenti n'est pas valide, ayant moi-même été victime d'une tentative de viol
29:33 par un migrant tunisien il y a deux ans dans le premier arrondissement de Lyon.
29:36 Alors, pardon qu'une femme comme moi, qui ait failli me faire violer chez moi par un migrant,
29:41 n'ait pas le droit de parler de ressenti,
29:43 tandis qu'ils ne font que critiquer le sentiment d'insécurité sans relâche
29:48 et sans aucun fondement sur leur chaîne de télévision.
29:51 Ça va peut-être paraître paradoxal, mais je comprends un peu BFM,
29:56 en l'occurrence, puisque BFM est quand même, comme tous les médias,
30:00 et pas seulement CNews et pas seulement Radio Courtoisie, sous le contrôle de l'ARCOM.
30:06 Et l'ARCOM, l'Agence de Régulation des Communications, l'ancien CSA,
30:11 elle impose ce qu'on appelle la maîtrise de l'antenne.
30:15 C'est-à-dire qu'on ne doit pas laisser dire des choses qui sont contraires aux bonnes mœurs, à la bien-pensance.
30:25 Voilà. Et donc là, elle a explosé, la bien-pensance, et BFM n'a pas bien maîtrisé l'antenne.
30:32 D'ailleurs, ils lui disent "on ne vous réinvitera plus".
30:35 Alors, ça a évidemment des conséquences.
30:37 Ce qui veut dire aussi quelque chose.
30:38 Ce qui veut dire quelque chose, c'est que les gens qui sont invités, et qui ont envie d'être réinvités,
30:43 tous les gens que vous voyez sur les plateaux de télévision, ils ont envie d'être réinvités en général.
30:50 Et donc, ils ne disent pas ce qui pourrait empêcher d'être réinvités.
30:56 Ça s'appelle l'autocensure.
30:58 Avec derrière cette autocensure, le dôme de censure imposé par l'ARCOM.
31:04 Absolument. Alors, Jean-Yves, malgré tout, l'intérêt de BFM, c'était de créer un petit duel avec une personnalité qu'ils ont…
31:12 D'ailleurs, en fait, il y a un point à noter.
31:15 C'est que BFM, qui est dans la panade au niveau des chiffres en ce moment, se bollorise.
31:21 Parce qu'inviter Thaïs Descuffons, c'était quand même un choix un peu audacieux de leur part.
31:25 Enfin, du moins, pas tout à fait dans leurs habitudes.
31:27 Donc, face à Violaine de Philippis, quand même, qui est une militante féministe d'extrême gauche,
31:32 porte-parole d'Osile Féminisme, il faut noter quelque chose.
31:36 Cette Violaine de Philippis, cette porte-parole des féministes, elle est invitée tout le temps et partout.
31:42 Parce que quelques jours auparavant, elle était interrogée sur France Info pour l'affaire Gérard Depardieu.
31:47 Elle était encore, un jour avant cette interview, invitée par Estelle Midi sur RMC,
31:54 toujours pour parler de Gérard Depardieu, pour l'élection des Miss France.
32:01 Elle a eu des petites interviews, ses propos qui ont été repris pour commenter l'élection des Miss.
32:07 Et donc, ce plateau, ensuite, face à Thaïs Descuffons, c'est une nana qui est absolument partout.
32:13 C'est l'omniprésence médiatique.
32:15 – Alors, l'Osile Féminisme, c'est un combo.
32:17 C'est-à-dire que c'est une association subventionnée,
32:20 c'est une association invitée dans les médias de grand chemin
32:25 et c'est une association qui vend des formations aux entreprises.
32:30 Vous voulez éviter d'être accusée de sexisme, que sais-je encore,
32:35 vous faites faire une petite formation payante pour votre personnel,
32:41 un petit coup de rééducation payante et l'argent rentre dans les caisses d'Osile Féminisme
32:50 et de ses dirigeants.
32:52 C'est aussi un business, c'est un business idéologique.
32:55 – Bon, écoutez, si jamais un jour on s'ennuie, on pourrait aller faire un stage
32:58 chez cette violonne de Philippis.
33:00 Place maintenant à un autre duel de femmes qui était quand même l'événement,
33:05 encore une fois, sur BFM, qui décidément invite des personnalités
33:10 pour bluffer un petit peu plus sur ses scores qui étaient faiblards ces derniers temps.
33:15 C'est le duel, bien sûr, Marion Maréchal-Mathilde Panot-Jean-Yves.
33:20 Et je vous propose, pour commencer, de regarder une petite vidéo,
33:24 c'est un petit combo de ce qui a pu se dire.
33:28 – Mathilde Panot, qu'est-ce que vous pensez de Marion Maréchal ?
33:30 Quel regard avez-vous sur votre adversaire du soir ?
33:33 – Alors peut-être qu'il faut commencer par dire que c'est Marion Maréchal-Le Pen
33:36 qui a demandé ce débat et que j'ai accepté ce débat
33:40 parce que je ne veux pas laisser Marion Maréchal-Le Pen.
33:42 – Vous vous êtes serré la main en coulisse avec Marion Maréchal ou pas ?
33:45 – Non, je crois que Mme Panot a demandé à ce qu'on ne se croise pas.
33:48 – Sur vos réseaux sociaux, Mme Panot, vous n'avez pas eu un mot pour Thomas.
33:51 – Eh bien, je l'ai dit dans les médias, donc vous m'en doutez.
33:53 – Est-ce que le racisme anti-blanc existe ?
33:55 Est-ce que ce qui s'est passé à Crépole relève aussi du racisme anti-blanc ?
33:58 – Je vais vous expliquer qu'il y a des discriminations,
34:01 il y a des appels à la haine qui peuvent exister et qui sont tout à fait condamnables,
34:05 mais ça ne s'appelle pas du racisme anti-blanc qui, je le rappelle,
34:08 est une invention de l'extrême droite.
34:10 – Alors là, c'est très intéressant cette séquence parce que Mathilde Panot
34:15 allait dans le logiciel habituel de l'extrême gauche,
34:19 c'est-à-dire la logique d'intimidation.
34:22 On vise à empêcher son contradicteur de dire des choses.
34:28 Vous n'avez pas le droit de dire ça. Implicitement, c'est ça.
34:31 Et Marion Maréchal fait sauter, là encore, le dôme de ceinture
34:38 en disant ce qu'on n'a pas le droit de dire,
34:43 à savoir qu'il y a en France un racisme anti-blanc,
34:47 qu'à Crépole, Thomas a été victime du racisme anti-blanc,
34:51 et c'est elle qui est à l'offensive.
34:53 Parce qu'on voit très bien que Mathilde Panot, elle a du mal à se débattre.
34:58 – Elle est coincée dans son scepticisme.
35:00 – Alors, comme c'est une militante d'extrême gauche bien formée,
35:02 elle ne plie pas, mais elle est sur la défensive.
35:06 C'est-à-dire que là, c'est l'inverse de ce à quoi on est habitué.
35:14 Ce n'est pas le chien qui poursuit l'écureuil,
35:17 c'est l'écureuil qui attaque le chien, et le chien a peur.
35:21 – Ce qui était très intéressant aussi pour comparer un peu le débat
35:27 et ce qu'en pensaient les spectateurs, c'était le Discord d'Elefi,
35:32 c'est un petit réseau social, et certains internautes se sont amusés
35:37 à faire des captures d'écran de ce Discord,
35:39 qui permet des discussions libres sur ce débat.
35:42 Ce sont des militants d'Elefi qui discutent entre eux.
35:45 Donc Pano en débat, c'était la catastrophe annoncée.
35:48 Par moment, il y a un vibrato dans la voix de Pano,
35:51 on dirait qu'elle ne se sent pas bien.
35:53 Je regarde le débat, c'est pitoyable, j'ai déjà décroché, c'est trop de la merde.
35:58 Oui, je vois que je ne suis pas le seul, et puis ce dernier,
36:02 je vais quand même faire le taf de soutien sur les RS,
36:05 mais j'en ai mal au trip, vraiment, c'est drôle.
36:08 – Le débat était clairement, du côté gagné clairement par Marion Maréchal,
36:14 qui a été sur l'offensif, qui a été dans l'affirmation du Raël,
36:19 c'est le choc du Raël.
36:21 Le Raël, il était occulté, il est resté occulté,
36:24 il est en train d'émerger.
36:27 Et en fait, vous savez, on avait l'histoire de la fenêtre d'Overton.
36:33 La fenêtre d'Overton, qu'est-ce que c'est ?
36:35 C'est ce que vous avez le droit de dire, une petite fenêtre,
36:38 qui s'est beaucoup déplacée, et on avait de moins en moins le droit
36:43 de dire des choses, voilà.
36:45 Et puis là, avec, c'est vrai, d'un certain point de vue,
36:50 le débat sur la préférence nationale à l'occasion de la loi immigration,
36:55 l'affaire de Crépol, l'émergence du "dit" sur le racisme antifrançais,
37:01 ces femmes qui osent dire ce qu'il était interdit de dire,
37:05 la fenêtre d'Overton est en train de devenir une véranda,
37:09 elle s'ouvre et c'est en train de devenir une véranda,
37:12 et évidemment, ça c'est un élément extrêmement important
37:15 pour la suite des événements.
37:17 – Place maintenant au Passif de l'information.
37:20 [Générique]
37:24 Et on commence ce Passif de l'information avec quelque chose
37:27 d'un peu plus léger, l'élection d'Émisse France.
37:30 Vous le savez, c'est un moment qui est toujours très populaire,
37:33 très regardé, et cette année, ce qui a particulièrement interloqué
37:38 les internautes, Jean-Yves, c'est que la gagnante d'Émisse France 2024,
37:43 Ève Gilles, elle a les cheveux à la garçonne,
37:46 elle n'a pas les cheveux simplement courts,
37:48 elle a les cheveux vraiment à la garçonne.
37:50 C'est une première dans le concours depuis 1999,
37:54 elle en a elle-même beaucoup parlé, d'ailleurs dans son discours,
37:58 en indiquant que la couronne pouvait tenir sur ses cheveux courts
38:02 parfaitement bien, comme elle le disait,
38:04 et puis dans les interviews qu'elle a données,
38:06 par exemple, Le Figaro a choisi de titrer
38:08 "J'ai choisi ce côté androgyne plus masculin",
38:11 titre qui n'est pas complètement neutre,
38:13 "mais je ne suis pas qu'une miss aux cheveux courts",
38:16 dit-elle dans Télé-loisirs.
38:17 Et puis sur Quotidien, Émisse France 2024,
38:21 Ève Gilles dit sa frustration face aux critiques sur son physique,
38:25 parce que finalement, tout s'est polarisé sur les cheveux courts,
38:28 et puis paraît-il qu'elle manque de poitrine,
38:31 ce que je trouve une remarque assez peu délicate,
38:35 mais très francouillarde.
38:36 – Un peu viriliste, on va dire.
38:38 – Et donc elle a dit qu'elle en avait marre d'avoir ces remarques-là,
38:44 par ailleurs, c'est une miss qui joue au football,
38:47 enfin, elle coche les cases, évidemment, de l'androgynisme.
38:51 – Voilà, et puis elle fait des mathématiques.
38:54 – Oui, c'est très bien.
38:56 – Ce qui est assez intéressant, c'est que le concours de miss,
39:01 c'était un concours de beauté,
39:04 c'est-à-dire qu'on jugeait sur des critères esthétiques,
39:09 avec un côté subjectif et aussi un côté quand même objectif.
39:14 Et c'est plus ou moins en train de devenir,
39:17 c'est devenu un concours un peu idéologique,
39:20 où le petit discours et puis le côté CV de la candidate
39:27 devient aussi important, voire plus important que le côté esthétique,
39:35 c'est-à-dire que l'idéologie arrive partout.
39:38 Dans la société de propagande, tout doit servir la propagande.
39:41 Et l'élection de Miss France, un spectacle de divertissement
39:45 qui est regardé par beaucoup de monde quand même,
39:47 et dont beaucoup de monde parle,
39:49 c'est un moyen de faire passer de la propagande.
39:51 Et là, en l'occurrence, on a une propagande un peu, on va dire,
39:56 oui androgyne, quoi, implicitement, voilà,
39:59 avec les cheveux courts, les mathématiques, le football, le…
40:04 – C'est le story-telling, enfin on raconte l'histoire
40:07 qui va bien dans l'actualité d'aujourd'hui.
40:10 – Et dans le message qu'on veut faire passer.
40:13 – Absolument.
40:14 – Et les Miss évidemment, qui ne sont pas idiotes
40:18 et qui ont peut-être des conseillers en communication,
40:20 elles savent comment se couler, dans quel créneau s'insérer
40:25 pour avoir de bons retours médiatiques
40:28 et donc avoir ensuite des chances d'être choisis par le public.
40:34 – Et par le jury.
40:36 – Et par le jury, on y reviendra.
40:38 – Et justement, ce 50-50, le vote du public,
40:42 est aussi important dans les élections Miss France que le vote du jury.
40:48 Là, ça m'amuse beaucoup parce que j'étais en train de m'imaginer
40:51 avec vos chips pendant que vous vous regardiez
40:53 l'élection des Miss France pour faire le commentaire.
40:56 Bref, passons. Donc ça compte autant, ça il faut bien le comprendre.
41:00 – Non, ça ne compte pas autant.
41:02 – C'est…
41:03 – Ça compte beaucoup plus, je vais vous dire pourquoi.
41:05 Ça compte autant puisqu'officiellement…
41:07 – Officiellement c'est 50-50.
41:08 – 50-50.
41:09 – Pour la note.
41:10 – Sauf que le public se disperse, et notamment il se disperse
41:14 pour des raisons géographiques.
41:16 Les gens de Guyane vont voter pour la Guyane,
41:18 les gens de Guadeloupe vont voter pour la Guadeloupe
41:20 et les gens des régions françaises vont se disperser
41:24 pour des raisons géographiques ou tout simplement
41:26 pour des raisons de choix esthétiques.
41:29 En revanche, le jury, lui, il peut se concerter, il peut se polariser
41:34 et donc si vous avez 50% des gens d'un côté
41:37 qui se répartissent à peu près sur toutes les cases
41:40 et que vous avez 50% des gens de l'autre côté
41:43 qui se concentrent sur une case,
41:46 eh bien en pondération c'est le jury qui décide.
41:49 On dit que c'est un mix du public et du jury,
41:52 dans les faits c'est le jury,
41:54 et le jury il juge sur des critères idéologiques.
41:58 – Hum, naturellement.
41:59 – Le message, le message.
42:00 – Mais d'ailleurs en fait le choix du public aussi
42:03 il est très pondéré par le fait que la France des Outre-mer
42:06 vote beaucoup plus que la France des régions
42:09 et ça c'est une vraie différence aussi,
42:12 c'est que moi je ne connais personne autour de moi,
42:14 alors je ne connais peu de gens qui regardent l'élection de Miss France quand même,
42:17 je ne connais personne qui n'ait jamais voté pour l'élection des Miss France.
42:21 En plus j'imagine que ça doit être des textos…
42:24 – Payants.
42:25 – Payants, sur des numéros un peu abscons,
42:28 donc effectivement il y a ces deux biais-là
42:30 qui font qu'elle était arrivée seulement 3ème favorite du public,
42:34 cette Miss Nord-Pas-de-Calais,
42:36 qui a aussi, on ne l'a pas mentionné,
42:38 des origines hyliennes dont elle a fait la publicité.
42:43 – Ouais, belle campagne,
42:46 il faut juger les campagnes des Miss comme les campagnes électorales.
42:50 – Oui il y a un peu de ça, sauf que c'est un peu moins la démocratie.
42:53 – Les campagnes électorales il y aurait beaucoup à dire aussi,
42:56 mais enfin bon, à priori c'est quand même le vote des électeurs
43:00 plus que le vote du jury.
43:02 – Et la cruelle sélection naturelle.
43:04 Les chats et les chiens polluent-ils
43:09 et seront-ils à ce titre bientôt taxés ?
43:12 Parce que c'est la deuxième question qu'il faut bien sûr se poser
43:14 quand on a une annonce pareille.
43:16 Et qui a fait cette annonce ?
43:17 Jean-Yves c'est notre homme préféré, c'est François Gemmene,
43:21 vous savez c'est le membre éminent du GIEC,
43:24 le climatologue de plateau.
43:26 – Ah, climatologue de plateau !
43:28 – Qui passe partout, et il a déclaré ça,
43:30 "les chiens et les chats sont des catastrophes
43:33 pour la biodiversité et le climat",
43:35 ça a valu un tollé médiatique incroyable,
43:39 avec un très fort retensissement,
43:41 figurez-vous qu'il a même été menacé de mort pour ses propos,
43:44 ce François Gemmene, décidément il a une actualité chargée,
43:48 lui entre la perte de son pantalon en 2023,
43:51 il y aura une belle rétrospective à faire pour François Gemmene.
43:54 Mais oui c'était l'homme qui avait perdu son pantalon en plein direct.
43:57 Donc très intéressant fait médiatique Jean-Yves,
44:01 et avant de vous laisser la parole,
44:03 je voudrais vous contrebalancer cette actualité avec une autre,
44:07 qui n'a a priori pas forcément de rapport direct,
44:10 mais qui est intéressante, vous allez voir.
44:12 Les nitrites autorisés dans notre alimentation,
44:15 mais interdits dans les croquettes.
44:17 – Eh bien c'est bien qu'ils soient interdits dans les croquettes.
44:19 – Bien sûr, mais qu'est-ce que c'est que les nitrites ?
44:21 Alors les nitrites c'est un conservateur pour donner une belle couleur rose au jambon,
44:25 alors ça a une utilité de conservation naturellement,
44:27 mais c'est mauvais pour la santé.
44:29 Ce qui est intéressant c'est qu'on le supprime pour les animaux,
44:31 on a un peu baissé le seuil de tolérance pour les humains,
44:35 mais donc d'une part les animaux ça pollue,
44:37 mais en même temps il faut mieux les traiter que les humains.
44:39 C'est rigolo, c'était une info Pastine Média.
44:43 Pourra-t-on encore dire "Joyeux Noël" d'ici quelques années ?
44:49 Eh bien c'est une vraie question qu'il faut se poser,
44:51 même si sur TV Liberté nous garderons cette formule naturellement,
44:56 et ce jusqu'à notre dernier souffle.
44:59 Donc un "Joyeux Noël" bientôt, c'est ce week-end, ça arrive.
45:03 Mais figurez-vous que chez Air France, c'est interdit d'utiliser ce terme.
45:08 Cela a été explicité de la façon suivante.
45:11 Comme la marque Air France ne doit pas être associée à des fêtes religieuses,
45:15 nous ne faisons pas référence à Noël, d'où le nom de l'event,
45:20 d'ailleurs on leur communique en globich, c'est intéressant,
45:23 de l'event "fête", c'est l'event.
45:27 Merci donc de sensibiliser vos collaborateurs aux termes employés,
45:32 notamment pour les annonces à savoir "Joyeuses fêtes"
45:36 et non "Joyeux Noël", il ne manquerait plus que de l'écriture inclusive
45:40 pour compléter un peu ce communiqué.
45:42 Audi France a fait la même déclaration à ses employés,
45:47 ce sont des communications internes qui, comme toujours,
45:50 ressortent dans les réseaux sociaux, assez peu dans les médias d'ailleurs.
45:55 Alors là on voit un phénomène qui est le phénomène de la propagande par l'entreprise.
46:01 Et ça c'est puissant, parce que c'est une propagande hiérarchique,
46:06 comme dans un régime totalitaire, où vous êtes obligé de dire certaines choses
46:10 ou de ne pas en dire d'autres, et bien là on a la propagande
46:14 par les grandes entreprises.
46:16 Alors il faut noter bien sûr que ce "Joyeuses fêtes"
46:20 c'est quand même globalement très généralisé dans notre espace public,
46:24 je pense notamment aux décorations des villes,
46:26 où on voit assez peu désormais le terme "Joyeux Noël" employé.
46:31 D'ailleurs ça leur permet d'éviter d'avoir un éclairage "Joyeux Noël"
46:35 et puis de le changer par "Bonne année" en fait.
46:37 Donc il y a aussi un aspect pratico-pratique,
46:41 ça les arrange d'utiliser ce terme, mais néanmoins,
46:44 voilà c'est ce qu'on appelle la "cancel culture",
46:47 Noël va-t-il mourir demain à cause de ces entreprises ?
46:50 Eh bien c'est à vous de le décider peut-être, encore et toujours.
46:55 Suite à la loi immigration, on nous avait annoncé potentiellement
47:01 un déluge de démission des ministres d'Emmanuel Macron.
47:05 Un seul est passé à l'acte, il s'agit d'Aurélien Rousseau,
47:09 donc l'ex-ministre de la Santé, Jean-Yves, notre ministre préféré.
47:15 Alors il y a un tweet de Béatrice Rosen qui résume parfaitement bien la situation,
47:19 "Il ne démissionne pas pour la pénurie des médicaments vitaux,
47:23 il ne démissionne pas après avoir menti sur les effets secondaires
47:27 qui, a-t-il dit, n'existent pas."
47:30 Contrairement à ce que la communauté scientifique est en train de ressortir.
47:33 "Il ne démissionne pas quand Lucas, un jeune de 25 ans,
47:36 meurt aux urgences après 10 heures d'attente."
47:40 "Il ne démissionne pas quand les services de maternité d'urgence
47:43 ferment sur le territoire et que l'hôpital public est à bout,
47:46 il ne démissionne pas quand il a pris des mesures dans son ARS
47:50 pendant que le Covid, qui a maltraité et mené aux syndromes de glissement
47:56 nos personnes âgées, morts seules dans les EHPAD,
48:00 il démissionne pour faire un petit buzz de Poloche, CQFD."
48:06 Alors la vraie question, c'est qu'est-ce qu'il va faire maintenant ?
48:10 Est-ce qu'il va retourner au Conseil d'État, qui est le corps d'État d'où il vient,
48:15 et où il pourra rendre des jugements aussi progressistes que possible ?
48:19 Ou est-ce qu'il va être recruté par Big Pharma, ou des consultants de Big Pharma ?
48:25 Ou est-ce qu'il va être recruté par une association humanitaire, une ONG ?
48:33 Voilà, c'est une affaire à suivre, on y reviendra.
48:36 On ne va pas le perdre de vue, monsieur Aurélien Rousseau.
48:40 Un présentateur de BFM TV a été licencié,
48:47 car BFM, après une enquête interne, a jugé qu'il était sous influence.
48:52 C'est quasiment un oxymore quand on parle de BFM.
48:55 Un journaliste de BFM sous influence, c'est drôle.
48:58 L'affaire est la suivante, il a été mis en cause dans une vaste enquête
49:02 sur la désinformation qui a été menée par Forbidden Story et plusieurs médias,
49:07 dont Le Monde, qui nous annonce que la révélation de corruption privée passive
49:13 vient de libération ce mardi 19 décembre.
49:18 C'est une affaire un peu complexe, il y a un article sur l'OGIM
49:21 que nos téléspectateurs peuvent aller voir.
49:25 Jean-Yves, vous avez peut-être un commentaire à faire aussi sur ce licenciement.
49:29 C'est un événement assez rare dans le pays.
49:31 Oui, c'est assez rare.
49:33 En fait, les journalistes sont pour beaucoup sous influence.
49:36 Ils sont en rapport avec des grands lobbys,
49:38 et notamment ils sont très nombreux à faire ce qu'on appelle des ménages.
49:42 Qu'est-ce qu'un ménage ?
49:44 C'est une conférence très richement rétribuée par un lobby.
49:48 Donc, ils ne sont pas tout à fait indépendants.
49:52 Alors, lui a dû être particulièrement maladroit, en fait.
49:55 Et c'était avec le gouvernement du Maroc,
49:58 qui d'ailleurs assure en quelque sorte le droit de suite,
50:01 puisqu'il a retrouvé du boulot là-bas.
50:04 A priori.
50:06 Oui, a priori.
50:07 Tant mieux pour lui, tant mieux pour lui.
50:09 Après, il y a d'autres types de ménages aussi.
50:11 C'est les mariages entre politiques et journalistes qui sont très grands dans le milieu.
50:15 Ah, ben, c'est le ménage. Alors là, qui fait le ménage ?
50:18 Là, qui fait le ménage ? La femme de ménage, bien sûr.
50:20 Bien sûr.
50:21 Immigrée.
50:22 Clandestine, vraisemblablement.
50:23 Voilà. D'après la loi immigration, c'est pour ça qu'ils sont nécessaires.
50:26 Il faut régulariser, Jean-Yves.
50:28 Partons maintenant en Pologne.
50:33 Que se passe-t-il en Pologne ?
50:35 Je vous propose de lire ce tweet de Ferenc Almaci,
50:39 qui est un de nos partenaires à Télé Liberté Pologne.
50:42 "TV publique, grande partie du personnel licencié pour raisons politiques.
50:47 Transmission interrompue, police autour du siège."
50:51 Ah, mais vous n'en avez pas entendu parler.
50:54 Ah oui, mais c'est normal, c'est la gauche pro-UE.
50:57 Quand eux le font, c'est la démocratie et l'état de droit circulés.
51:01 Résume assez bien les choses, notre François.
51:03 Oui, absolument.
51:05 Absolument.
51:06 Remarquez, ça fait un peu rêver,
51:09 parce que ce qui se fait en Pologne,
51:13 après tout, pourrait se faire aussi un jour
51:16 sur France Info ou France Télévision.
51:19 Dans un sens contraire.
51:21 Alors là, il y aurait des masses de protestations,
51:25 mais on pourrait en rêver, on pourrait en rêver, au fond.
51:28 Affaire à suivre.
51:29 En tout cas, il est vrai que les médias en France
51:31 ne parlent pas tellement de cette affaire.
51:33 Non.
51:34 Il n'y a que deux articles, alors, où nous parlons sur le sujet.
51:36 Non, mais c'est le camp du bien.
51:37 C'est le camp du bien.
51:38 Oui, et eux, ils sont gentils, ils ont le droit.
51:40 [Musique]
51:43 Merci à tous de nous avoir suivis.
51:45 On arrive à la fin de cette émission.
51:47 Si ce n'est pas déjà fait,
51:49 eh bien, je vous encourage à cliquer sur le pouce en l'air.
51:52 C'est la dernière émission de l'année,
51:54 c'est le dernier effort qu'on vous demande de faire.
51:57 La première émission du bien ne sera pas présente la semaine prochaine.
52:00 Notez-vous le bien.
52:01 On reprend en janvier 2024 avec vous, naturellement.
52:05 Jean-Yves, on ne va pas quitter nos téléspectateurs,
52:09 alors sans leur rajouter qu'il faut commenter également,
52:12 mais surtout sans leur parler du portrait piquant.
52:15 Le portrait piquant, il est consacré à un formidable bobo,
52:19 Thomas le Grand,
52:21 bobo qui se revendique comme tel.
52:24 On pourra donc regarder le portrait piquant de Thomas le Grand.
52:28 Ce sera un beau complément pour finir cette année en beauté.
52:32 Merci de nous avoir été fidèles toute cette année.
52:35 On revient donc en janvier, je vous le disais.
52:38 Maintenant, à très vite sur TVL.
52:41 Nous avons l'honneur d'être la quintessence du bobo.
52:47 C'est ainsi que se définit Thomas le Grand sur France Inter le 19 avril 2012.
52:53 Thomas le Grand a longtemps sévi sur RTL,
52:56 avant de rallier ensuite France Inter et Libération.
52:59 Né en 1963 à Paris,
53:01 Thomas le Grand suit un parcours secondaire,
53:03 un satomadaquin dans le 7e arrondissement.
53:05 Après une maîtrise d'administration économique et sociale à Paris 1,
53:10 il se dirige vers le journalisme en 1988,
53:14 en rentrant à RMC où il suit entre autres le Front National.
53:17 Mais ses véritables débuts sont avec RTL,
53:20 il rejoint la rédaction en 1993.
53:23 Il sera au Service étranger avant de devenir grand reporter,
53:27 puis correspondant permanent à New York de 2001 à 2005,
53:32 où il couvre bien sûr les événements du 11 septembre 2001.
53:36 A son retour, il est nommé chef du Service étranger,
53:39 puis chef du Service politique en 2007.
53:41 Il remplace le dinosaure Alain Duhamel
53:44 pour l'éditorial politique du matin durant l'été 2008.
53:48 Après 15 ans à RTL,
53:50 il est débauché par France Inter,
53:52 où il présente l'éditorial politique pendant 14 ans, jusqu'en 2022.
53:56 Il écrit sporadiquement pour Slate,
53:58 ainsi que pour le magazine Les Inoccupables,
54:01 dont il signe parfois l'éditorial.
54:03 Il quitte le journal à l'arrivée d'Audrey Pulvar à sa direction.
54:07 Il a participé régulièrement au club de la presse du Grand Journal sur Canal+.
54:11 Il est marié à l'écrivain et journaliste Laure Vatrain,
54:14 rencontrée à RTL, avec laquelle il a écrit "Ca ne s'avante pas",
54:17 "La République Bobo" et "Les 100 mots des Bobos".
54:20 A la rentrée 2022, il est aux manettes de l'émission "Enquête de politique",
54:25 toujours sur France Inter,
54:26 et signe une chronique politique dans Libération,
54:29 journal qu'il confesse lire quotidiennement depuis toujours.
54:32 Pour mieux le définir, laissons-lui la parole.
54:34 Comme dans le journal Suisse le Temps du 22 octobre 2018, je cite
54:40 "Le Bobo est à l'aise avec la mondialisation
54:44 et s'intéresse peu à l'entre-deux, la nation.
54:46 On parle de localisation, contraction de global et local.
54:52 En politique, la droite très conservatrice
54:55 et une frange de la gauche révolutionnaire
54:57 reprochent au Bobo un manque de nationalisme
55:00 ou de conscience de lutte des classes."
55:03 Fin de citation.
55:04 Ou encore sur France Inter, le 15 décembre 2021, je cite
55:08 "Il y a spontanément de nombreux volontaires pour l'insertion,
55:12 l'alphabétisation des migrants.
55:14 Hallucination d'éditorialiste Bobo bien pensant ?
55:18 Non, froid ou plutôt chaud, constat des acteurs
55:21 qui organisent ce vaste programme d'accueil.
55:24 D'ailleurs, en quittant les écrans des chaînes boloréisées,
55:28 en parcourant plutôt les pages des quotidiens régionaux,
55:31 donc en s'attachant au récit du terrain
55:34 plutôt qu'au coup de gueule des plateaux,
55:36 on a tous les jours les détails de cette réussite."
55:39 Fin de citation.
55:41 Au fond, comment définir ce type de journaliste ?
55:45 Comme beaucoup de son espèce, il souhaite sortir de l'histoire.
55:49 Il est honteux.
55:51 Honteux d'être blanc, européen, homme de plus de 50 ans.
55:55 Il veut ardemment disparaître et nous voir disparaître avec lui.
56:00 Après tout, on n'est pas obligé de le suivre sur cette voie.
56:04 [Générique]