• il y a 9 mois
Production : A.S.P. Productions Ltd.
CBC Television
ITC Entertainment
Distribution : NBC Films
(1963-1965)

Category

📺
TV
Transcription
00:00 [Musique]
00:24 [Musique]
00:39 [Musique]
00:58 [Musique]
01:10 -Mendie traquette, déculente, avoir tenu le coup jusqu'à maintenant et me laisser tomber comme une vieille chaussette à un pauvre vieil homme comme moi, mais comment je vais continuer alors ?
01:20 [Musique]
01:36 -Mélamine, mélamine, oh !
01:38 [Musique]
01:57 -Eh, bonsoir, tu n'irais pas du côté de rivière Indienne par hasard ?
02:01 -Si.
02:03 -Je t'enverrai de m'emmener ? Cette sale raquette n'a rien trouvé de mieux l'idiote que de me lâcher en plein bled. Tiens, ça me rappelle un de mes cousins.
02:12 -Ah !
02:13 -Quand on était enfant tous les deux, il doit y avoir 295 ans, il avait un véritable génie pour m'attirer des genouilles, ce crépent.
02:20 -Allez, montez.
02:21 -Ah, merci, jeune homme.
02:22 -Hé, hé.
02:27 -Ha, ha, ha, ha.
02:28 -Allez, en route. Allons, messieurs. Allons !
02:31 [Musique]
02:55 -Oh, c'est bien ça. Et où allez-vous les mettre ?
02:59 -Dedans et à dehors avec des lumières partout.
03:01 -Bonne idée.
03:02 -Eh, regardez tous.
03:05 [Musique]
03:17 -C'est monsieur McLintock.
03:18 -Revenez, on va lui dire bonjour.
03:20 -Eh, eh, mais on a passé notre travail.
03:24 -Et voilà, c'est toujours comme ça quand on emploie de la main d'oeuvre au bon marché. Donnez-moi un coup de main.
03:29 -Eh, voilà. Merci beaucoup.
03:33 Ce trajet aurait sans doute été un tantinet fatigant sur une seule raquette.
03:38 Au revoir et j'espère qu'on aura l'occasion de se revoir bientôt.
03:42 -Oui, j'espère.
03:43 -Salut et merci encore.
03:45 -En avant, les chiens.
03:47 [Musique]
03:56 -On est bien contents de vous voir.
03:58 -Bonjour, les enfants. Attendez un peu que je retire ces engins qui m'empêchent d'entendre.
04:03 -Vous voulez passer une heure avec nous, monsieur McLintock ?
04:05 -Il se pourrait que je reste un jour ou deux, ma jolie.
04:08 J'ai un poids tellement gué dans ma carrière à cette époque.
04:11 Est-ce qu'au fort vous auriez par hasard une vie de couchette inoccupée dans un coin à me prêter ?
04:15 -Bien sûr, voyons. Il n'y a pas de problème.
04:17 -Alors, j'userai de votre hospitalité.
04:19 Dites, vous ne voulez pas qu'on entre, les enfants, et que je vous achète un petit cadeau de Noël ?
04:24 Je ne crois pas vous avoir encore rien donné.
04:26 Alors, il n'y a pas moyen de se faire servir ici maintenant ?
04:38 -Bonsoir, monsieur Johnson.
04:41 -Salut, les enfants.
04:42 -Eh bien, toujours guilleret, bon pied, bon oeil, et comme toujours disposé à dévaliser mon magasin, sans doute.
04:49 -Mais... J'ai envie d'en prendre deux.
04:53 -C'est un petit commencement. Ils font cinq cènes chacun.
04:57 -Ah oui. Tenez, vous pourrez les partager entre vous deux.
05:02 Oui, je vous assure, ça n'en a pas l'air, mais ils peuvent vous durer très longtemps si vous n'êtes pas trop gourmand.
05:08 -Oh, j'en suis sûre. On vous remercie beaucoup, monsieur.
05:10 -Heureux de te faire plaisir, ma jolie.
05:12 -Ça fait dix cènes.
05:14 -Dix cènes. Eh, disons, c'est une vraiment jolie montre que tu as là, Johnson.
05:21 C'est une mécanique comme ça que j'aimerais m'offrir pour Noël.
05:25 -Ah non, je regrette, mais Mike Brannigan me l'a retenue hier soir. Il doit venir la chercher à midi.
05:30 -Oui, mais tu peux aussi bien me la vendre maintenant.
05:32 -Ah non, ça, je regrette, je l'ai promise à Mike. Sauf que, bien sûr, s'il ne vient pas à midi, je vous la laisse.
05:37 Elle vaut seulement vingt dollars.
05:40 -Oui, eh bien, on verra.
05:44 -Oh, d'accord, on verra. Mais en attendant, vous savez que vous me devez dix cènes.
05:49 -Euh...
05:51 Non, non.
05:53 Ah, voyons.
05:57 Euh...
06:01 Dix cènes.
06:03 Euh...
06:07 Bien. Dix cènes.
06:10 Tu n'auras pas une petite pièce sur toi dont aujourd'hui ou demain, tu n'auras que faire?
06:14 -Bien sûr. Ça fait plusieurs jours que je la traîne dans ma poche en me demandant ce que je pourrais bien en faire.
06:19 -Et voilà. Dix cènes.
06:26 (Musique)
06:37 -Je n'ai pas entendu quand vous êtes entré. Que puis-je faire pour vous?
06:46 -Monsieur, mon nom est Amik. Je viens des provinces de l'Est. Je suis chasseur de bêtes à fourrure. Je voudrais un permis pour mettre des pièges.
06:51 -N'arrivez-vous pas un peu tard? -C'est possible, bien sûr, mais j'espère que non.
06:55 -J'ai peur de ne pouvoir vous satisfaire. J'ai déjà délivré le nombre de permis maximum. J'en regrette.
06:59 -Tant pis. Ça ne me fait rien. Je vais aller tenter ma chance plus à l'Ouest.
07:03 -Oui, c'est une bonne idée.
07:05 -Bon, alors, je vais reprendre la route. Je vous remercie. Vous avez été très aimable.
07:09 -Écoutez, j'aimerais faire un peu plus. Pourquoi ne resteriez-vous pas ici un jour ou deux? Vous n'allez pas voyager le jour de Noël.
07:14 Je suis sûr que je pourrais vous loger quelque part. Vous verrez que Rivière Indienne est un lieu très hospitalier.
07:21 -Je vous remercie. Je vais voir comment tournent les choses.
07:24 -Parfait. Et si vous avez envie de rester, faites-le moi savoir.
07:28 -Je vous le dirai. C'est entendu.
07:49 -C'est un étranger dans le coin. Tu l'as déjà vu avant, toi, Joe?
07:52 -Non.
07:53 -Je pense qu'il vient de quelque part d'en Est. Il a pris le vieux matelot d'en route.
07:56 -Il doit, à mon avis, venir de très loin.
07:58 -Qu'est-ce qui peut dire ça?
08:00 -Ces chiens ont l'air d'avoir fait une bien longue route.
08:03 Allons, dépêchons-nous. On a encore les lumières à mettre.
08:07 -Salut, étranger. Que puis-je faire pour vous?
08:09 -Vous voulez bien que je reste près du feu quelques instants?
08:12 -Bien sûr. Approchez-vous vite. Chauffez-vous un peu. Je vais vous donner du café.
08:16 -Vous êtes très gentil, mais je vous en prie. Je ne veux causer aucun dérangement.
08:20 -Ce n'est pas du dérangement du tout. J'en ai du tout fait à côté. Restez à côté.
08:24 -Je vous en prie.
08:26 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:29 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie. Je vous en prie.
08:32 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:34 -Je vous en prie. Je vous en prie. Je vous en prie.
08:36 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:38 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:40 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:42 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:44 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:46 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:48 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:50 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:52 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:54 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:56 -Vous êtes un étranger. Je vous en prie.
08:58 -Et alors ? Tu n'as aucune idée de l'heure qu'il est, sans doute.
09:02 -Il est maintenant midi et quart. Pourquoi ?
09:04 -Alors, je sais que Branigan n'en veut pas.
09:06 -Je crois que je n'aurai pas de mal à trouver un autre acheteur.
09:08 -Tout à fait exact. Et je peux même te dire que tu en as un devant toi à l'instant.
09:12 -Est-ce que vous êtes bien sûr qu'il a 20 dollars dans sa poche ?
09:14 -Bah, j'ai un compte chez toi, non ?
09:16 -Un compte ? Le moins qu'on puisse dire, oui, c'est que vous en avez un.
09:18 Je ne voulais pas vous en parler juste à cette époque-ci.
09:20 Mais puisque la question est venue sur le tapis,
09:22 j'aime mieux vous dire que depuis six mois, votre dette ici a joliment grimpé,
09:24 qu'il faudrait peut-être songer à la faire un peu redescendre.
09:26 -Ah, 5 dollars de plus ou de moins, mon gars, ça fait bien 10 francs.
09:28 -C'est un article sur lequel je ne vous ferai pas crédit.
09:30 Vous avez besoin de chaussures et de nourriture,
09:32 je veux bien vous faire crédit pour ça, mais pas pour des choses inutiles.
09:34 -Tu crois que je ne peux pas payer ?
09:36 -J'ai dit non, monsieur McLaren. Veuillez ne pas insister.
09:38 -Je vais te dire une bonne chose.
09:40 Ça fait 40 ans et plus que je fouille dans l'espoir de trouver de l'or dans la vallée,
09:44 que je fouille et que je cherche et que je retourne chaque mois des deux terres.
09:48 Et maintenant, je suis à deux doigts à peine, tu m'entends ?
09:50 Deux doigts à peine de tomber sur le filon qui me reviendra.
09:52 -Bon, ça va, grand-père.
09:54 Quand vous l'aurez, votre filon, revenez m'acheter la boutique avec tout ce qu'il y a dedans.
09:58 Et ce jour-là, je la mettrai sur votre compte.
10:00 -Oh, vous autres commerçants, est-ce que vous pouvez avoir l'esprit terre à terre ?
10:04 -Eh oui.
10:06 (Musique)
10:34 (Musique)
10:54 -Mais ça, à mon compte, en attendant.
10:56 Et si jamais t'avais oublié, c'est McLaren que je m'appelle.
11:00 (Musique)
11:20 (Bruit de porte qui s'ouvre)
11:22 (Musique)
11:38 -Salut.
11:40 (Bruit de porte qui s'ouvre)
11:42 -Oh, eh, dis donc.
11:44 Tu vas sans doute rester en ville pour un jour ou deux.
11:48 -Aujourd'hui et demain, et ensuite, je reprends la route.
11:50 -Ah oui, oui. Eh bien, tu pourrais peut-être me rendre un petit service.
11:53 Comme cadeau de Noël, tu vois, je m'étais dit que j'allais m'offrir cette montre.
11:57 Mais on n'y est pas encore.
11:58 Ça pourrait peut-être me porter malheur si je me mettais à la porter avant.
12:02 -Oui, je vois, oui.
12:03 -Alors, si ça ne t'ennuie pas, voudrais-tu me la remettre seulement demain pour Noël ?
12:08 -Je la garderai 24 heures pour vous.
12:10 -Ah. Ah, tiens, bien brave garçon.
12:13 Bon, eh bien, à demain.
12:18 -Vous croyez que ma cliente est revenue à votre magasin et a pris la montre ?
12:21 -Bah, je dois vous dire que ça en a l'air.
12:23 -Vous dites ne vous être absenté que cinq minutes.
12:25 Est-ce qu'une autre personne n'a pas pu rentrer ?
12:27 -Si, bien sûr, mais ma cliente avait l'air de vouloir cette montre,
12:30 et il se trouvait justement là.
12:32 -Ah. Oui, c'est assez évident.
12:34 Vous voulez déposer une plainte ?
12:35 -Non, je ne veux pas seulement.
12:37 J'ai un commerce, et vous comprendrez que je ne peux pas permettre
12:39 que le premier venu entre chez moi prenne ce qui lui plaît et s'en aille.
12:41 -D'autant plus que si nous ne disons rien cette fois, il peut faire pire la prochaine.
12:44 -Je ne voudrais pas qu'il y ait de prochaines fois, et c'est surtout pour ça que je suis venu.
12:47 -Non, écoutez, laissez-moi lui parler, et si je lui fais peur, je pense qu'il avouera sans peine.
12:50 S'il me rend la montre et promet de ne plus recommencer, c'est tout ce que vous voulez, n'est-ce pas ?
12:54 -Oui.
12:55 -Bon. Il ne nous reste plus qu'à le trouver.
13:11 -Il y a eu un prêt sur Noël que je n'arriverai jamais à oublier.
13:14 Je me trouvais à cette époque-là dans un élevage de rennes en plein Alaska.
13:17 Eh, dis donc, Joe, c'est du rugement brocafé, ça.
13:20 -Vous en voulez encore ?
13:21 -Je ne dis jamais non quand c'est bon.
13:23 -C'est le sergent Scott.
13:35 -Est-ce qu'il y a une porte de derrière par où je pourrais filer ?
13:38 J'ai une importante affaire à régler que j'avais oubliée.
13:41 -Un instant, MacLeod, j'ai à vous parler.
13:43 Tu permets que je rentre, Joe ?
13:45 -Je ne dirai rien de rien avant d'avoir vu mon avocat.
13:49 -J'ai l'impression que vous avez trop regardé la télévision.
13:51 Je veux juste que vous veniez avec moi pour qu'on parle tous les deux.
13:53 -Est-ce que vous m'accuseriez de quelque chose par hasard ?
13:56 -Non, pas encore.
13:57 -Mais sergent Scott, de quoi le soupçonnez-vous ?
13:59 -Eh, là, tout ça, attendez deux secondes.
14:01 La loi d'abord, c'est la mort des pauvres gens.
14:03 C'est le pot de fer contre le pot de terre, et on ne peut jamais avoir le dessus.
14:06 -Vous dites des sottises, et vous le savez.
14:08 -Si le cœur vous en dit, fouillez mon sac, vous gênez pas.
14:10 -Non, c'est inutile.
14:12 -Vous devez penser que je l'ai déjà revendu, que je l'ai plus.
14:15 C'est pas aussi facile qu'on croit pour un pauvre vieux de se débarrasser d'une montre.
14:19 -De quelle montre ?
14:21 -Oh, ben, l'autre objet.
14:23 -Suivez-moi, nous allons en parler.
14:25 -N'oubliez pas que dans ce pays, un homme est innocent
14:27 tant que sa culpabilité n'a pas été prouvée.
14:29 -Bien sûr. Allez, en haut.
14:33 -Je ne dirai rien jusqu'au jugement.
14:36 -Très bien.
14:38 Excuse-moi, John.
14:40 -Je ne reviens pas. Monsieur MacLeod.
14:53 -Ça commence à avoir de l'allure, hein ?
15:00 Tu crois qu'on devrait faire ça ?
15:02 -Je ne sais pas. C'est un genre de bureau officiel, ici.
15:05 C'est peut-être pas permis.
15:06 -Ne me faites pas rire.
15:07 Tu penses qu'à cette époque-ci de l'année, on s'occupe des règlements ?
15:10 -Eh, les gars, vous savez ce qui est arrivé ?
15:13 -Non, à quel sujet ?
15:15 -Monsieur MacLeod vient d'être arrêté.
15:17 -Arrêté ?
15:18 -Ça devait bien arriver.
15:19 Il ne fallait pas qu'il croit qu'il allait s'en tirer comme ça toujours.
15:21 -De quoi est-ce que tu parles ?
15:22 On ne t'a seulement pas encore mis au courant ?
15:24 -Qu'est-ce qui s'est-il passé, Chubb ?
15:26 -Le sergent Scott est passé le pram de chez Junk pour une histoire de montre.
15:29 -Je vous parie qu'il l'a prise dans la boutique de Johnson.
15:31 -Ne tire pas de conclusions hâtives, Mike.
15:33 -J'avais espéré te trouver seul.
15:45 -Pour qu'on puisse discuter en paix de la recrudescence du crime ?
15:48 Les enfants m'ont dit que tu avais arrêté MacLeod.
15:51 -Non, je lui ai juste donné l'ordre de ne pas quitter la ville.
15:53 -Quelle différence ça fait, de toute façon ?
15:54 Est-ce qu'on aurait pas pu laisser passer Noël, au moins ?
15:56 -On voulait juste lui donner une leçon et lui faire peur.
15:58 Mais on n'apprend pas à faire la grimace à un vieux singe.
16:00 -Tu veux que je te dise ?
16:01 S'il n'a pas peur, c'est qu'il n'a rien volé du tout.
16:03 -Bah, s'il a chépardé une montre, je trouve moins que c'est un voleur.
16:06 -Qui dit qu'il l'a chépardé ?
16:07 -Je pense que le sergent Scott ne l'aurait pas arrêté s'il ne le croyait pas coupable.
16:10 -Allons, les enfants, permettez.
16:11 Gardons la tête sur les épaules et efforçons-nous de voir les choses telles qu'elles sont.
16:14 Il semble en effet qu'il ait volé cette montre sans l'ombre d'un doute.
16:16 Mais Johnson ne croit pas que c'est de propos délibérés qu'il l'a prise.
16:19 Il dit que c'est plutôt histoire de faire une farce.
16:21 -Eh ben, je nous roule de la farce ?
16:23 -Bon, alors, toi, tais-toi, tu nous embêtes.
16:24 -Tout ce que nous voulons, c'est récupérer la montre.
16:27 Mais ce vieux grigou ne veut même pas ouvrir la bouche,
16:29 excepté pour dire "non, bouche cousue", ce qui veut dire qu'il ne dira rien du tout.
16:32 -Tu t'y es pas pris du tout comme il fallait.
16:34 -Ah, tu crois ça ?
16:35 -Il fallait pas l'arrêter.
16:37 Je trouve moins qu'une veille donnerait.
16:39 Il faut être dénué de la plus élémentaire charité pour arrêter un pauvre vieux.
16:42 -De la charité pour un voleur ?
16:44 Il se trouve que ce pays a également des lois et une justice.
16:50 -J'ai la nette impression que l'esprit de Noël ne souffle pas fort dans les parages.
16:58 -Alors, ici le sergent Scott.
17:09 -Oh, bonjour, Georges.
17:11 -Qu'y a-t-il pour ton service ?
17:14 -Ah, très bien, merci beaucoup. Je vais y réfléchir sérieusement.
17:22 C'était Georges Quillet qui m'appelait pour me donner, dit-il, un petit renseignement.
17:28 Je crois savoir pourquoi et ça me déplaine, mais je dois en tenir compte.
17:31 Y avait-il une autre personne chez vous aujourd'hui aux environs de midi ?
17:35 -Bah oui, y avait un indien avec un préno à chien.
17:38 Il est venu me demander de se chauffer près du feu. Je lui ai offert un peu de café.
17:41 -Vous l'avez laissé seul ?
17:43 -Oui, quelques instants.
17:45 Son paquetage et ses couvertures sont toujours sur son préno. Qu'il y veut que je fouille le tout.
17:49 -Ah non, la permettez, une minute. Il avait l'air très gentil, ce garçon. Il m'a paru sympathique.
17:53 Je suis sûr qu'il n'a pas pris la montre.
17:55 -Il faut que je voie tout de même. Le fait qu'il soit resté seul est important.
17:58 Savez-vous où il est maintenant ?
18:00 -Oui, je l'ai laissé devant le feu. Il semblait heureux de se chauffer.
18:03 Je lui ai ordonné un peu de café.
18:05 -Retournez au magasin et arrangez-vous pour qu'il ne sorte pas.
18:08 -Bon, d'accord, si c'est vous qui le dites.
18:10 -Ca va comme vous voulez ?
18:28 -Ah, oui, merci.
18:30 -Vous voulez encore un peu de café ?
18:31 -Non, je vous remercie. Vous avez été très bon, vraiment, mais je crois qu'il est temps pour moi de reprendre la route.
18:36 -Ecoutez, voulez-vous me rendre au service ?
18:39 -Avec plaisir, si je peux.
18:40 -Voudriez-vous de me réussir encore quelques minutes ?
18:42 -Jusqu'à ce que le sergent Scott vienne ?
18:45 -C'est exact.
18:46 -Il ne sera pas long. Je vais voir si j'ai encore un peu de café.
18:49 -Qu'est-ce que vous avez dit ?
18:54 Vous ne voulez pas que je reste ?
19:00 -Non, pas pour l'instant. Je vais voir s'il reste encore du café.
19:03 -Voudriez-vous me dire votre nom ?
19:12 -Hammik.
19:14 -Vous n'en avez pas d'autre ?
19:16 -Non.
19:17 -Vous comptez rester ici pendant un jour ou deux ?
19:21 -Justement, je voulais me remettre en route, mais M. Johnson a dit qu'il fallait que je vous attende.
19:25 -Avez-vous déjà vu cette montre ?
19:30 -Oui, sergent.
19:32 -Savez-vous où je l'ai trouvée ?
19:34 -Oui, dans ma couverture.
19:36 -Comment est-elle venue en votre possession ?
19:39 -Je l'ai prise.
19:41 -Vous l'avez volée ?
19:43 Si vous en convenez, je pense que vous savez quelle mesure je vais être obligé de prendre.
19:49 -Je suis navré de vous causer tant de dérangements.
19:51 -Il n'y a toujours personne dans cette salle !
19:57 -Dites, j'ai l'idée que vous me regardez d'un air soupçonné.
20:02 Vous avez peur que je prenne la peau de descampé ?
20:04 -C'est inutile, vous êtes maintenant libre de partir si vous le voulez.
20:07 -Comment ça se fait ?
20:09 -Vous ne risquez pas d'être accusé.
20:11 Mais si jamais ça se reproduisait, parlez, ouvrez la bouche pour l'amour de Dieu.
20:14 Ça nous aurait évité à tous bien des ennuis.
20:16 Bon, allons maintenant.
20:20 (Musique)
20:28 -Qu'est-ce qui se passe ici ? J'y comprends pas.
20:31 -C'était bien l'Indien, donc, qui avait volé la montre ?
20:40 -Qui, lui ? Ah, ben, ça alors, je ne le reviens pas.
20:45 -Est-ce que tu m'avanceras un petit paquet de tabac ?
20:49 -Ah, tu le mettrais sur mon compte.
20:51 (Musique)
21:01 -Joyeux Noël.
21:15 -On n'est plus fâchés, alors ?
21:17 -Oui, non.
21:18 -Très bien, je te souhaite un bon Noël.
21:20 -Et ton prisonnier ?
21:22 -Je viens d'aller lui demander ce qu'il voulait le matin de Noël pour son petit déjeuner.
21:26 J'aurais trouvé un moyen de le laisser partir sans pour autant transgresser la loi.
21:29 -Viens avec moi dans mon bureau. On y réfléchira en buvant un café.
21:33 -D'accord.
21:37 (Musique)
21:48 -Joyeux Noël.
21:49 -Quand je parle de bureau...
21:51 -Ca n'arrive qu'une fois chaque année.
21:53 -Mais qu'est-ce que vous faites ici à une heure aussi matinale ?
21:55 -Un jour de Noël, vous y aurez prouvé.
21:57 -Ben, le grand lâche, c'est lui que j'attendais.
22:00 -Je n'aurais jamais cru que vous teniez tellement à me voir.
22:03 -Ah, si, mais j'ai déjà vœu à vous faire.
22:06 -Oh, non.
22:08 -Oh, oui.
22:10 -Vous avez volé la montre ?
22:12 -C'est-à-dire que c'est un vol qui n'en est pas un. Je l'ai prise.
22:16 J'avais dit à ce bonnet de marchand de la mettre sur le compte.
22:19 Seulement, je ne l'ai peut-être pas dit assez fort et il n'a pas entendu.
22:22 -Alors, comment se fait-il que c'est un mythe qu'il avait ?
22:25 -Je lui avais remis ce pontine-la-garde jusqu'au matin de Noël.
22:28 -Il était sur le point de partir. Il aurait filé avec si tu n'avais pas appelé.
22:31 -Qui, moi ?
22:33 -Oui, ton coup de téléphone, juste après mon départ d'ici, hier.
22:36 Tu te rappelles ? J'étais de mauvaise humeur.
22:38 -Je ne t'ai pas appelé une seule fois au téléphone, hier.
22:40 -Enfin, Georges qui a bien pu me dire que la montre était dans la couverture de l'Indien.
22:43 -Tu as rêvé, mon vieux.
22:45 -Mais alors, qui donc ?
22:48 -Premier.
22:50 -Amic, alors. Il n'y avait que lui qui savait où se trouvait la montre.
22:54 -Pourquoi aurait-il fait ça ?
22:56 -Peut-être voulait-il se faire faussement condamné.
22:59 -Faussement condamné, mais pourquoi ?
23:01 -Parce que c'est Noël, peut-être.
23:03 -Je reviendrai plus tard boire ce café.
23:09 -Et quand tu voudras.
23:11 -Je crois que je vais aller donner un bon petit déjeuner de Noël à ce brave Amic
23:14 et lui dire qu'il est libre de reprendre la route.
23:16 -Bonjour, monsieur McLough. Tout va bien ?
23:33 -Oui, oui, tout va bien.
23:35 C'est une jolie petite installation que vous avez là.
23:38 -Vous êtes gentil.
23:40 Dommage qu'on ne l'ait pas retrouvé.
23:42 -Retrouvé qui donc ?
23:44 -Il nous aurait fait tellement plaisir s'il avait pu passer le jour de Noël avec nous.
23:47 Mais on est arrivé trop tard. Il avait déjà repris la route.
23:50 -Oui, c'est un grand voyageur et je crois qu'il a horreur de rester au même endroit très longtemps.
23:56 -Il est resté quelques instants à Rivière Indienne une fois que le sergent Scott l'a libéré
24:00 et ensuite il a disparu dans la nature, personne ne sait où.
24:02 -Et on ne sait pas d'où il vient ni vraiment qui il est.
24:05 -Oui, oui. Je crois petit que tu avais vu juste.
24:09 Tu sais ce que t'as dit ce matin quand t'as parlé de Noël ?
24:12 -Ce n'était qu'une idée.
24:14 -Oui, tu avais peut-être bien raison.
24:17 Peut-être bien que je gagne un voyage en ayant pour mission dans ce grand monde
24:21 de tirer dans le bar à de vieux pêcheurs comme moi.
24:24 Seulement la nuit, voyez-vous, je sais que jamais on ne pourra en être sûr.
24:28 Oui.
24:30 Enfin c'est Noël, qui a faim et veut se régaler.
24:36 (Musique)
24:57 (Musique)
25:26 (Musique)
25:35 (...)

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