"C'est la fin du quinquennat de Macron" - Bruno Retailleau

  • il y a 8 mois
Avec Bruno Retailleau, Sénateur de Vendée et président du groupe LR au Sénat

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-02-08##

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Transcription
00:00 (Générique)
00:08 - Bonjour, bonjour à toutes et à tous, les Français veulent savoir ce matin, parlons vrai,
00:13 avec Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et président du groupe LR au Sénat.
00:17 Bruno Retailleau, bonjour. - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:19 - Merci d'être avec nous. Le gouvernement complété, est-ce que vous avez des nouvelles ?
00:24 Vous avez des informations à nous donner ?
00:26 - Vraiment Jean-Jacques Bourdin, je comptais sur vous pour m'en apporter parce que ce qui est stupéfiant quand même,
00:30 c'est que je me souviens que Gabriel Attal a été nommé le 9 janvier et nous serons demain le 9 janvier.
00:35 Un mois, c'est du jamais vu. Et ça exprime finalement une forme d'amateurisme,
00:39 parce que quand on modifie, quand on change le Premier ministre, quand on remanie un gouvernement,
00:44 c'est stupéfiant de voir qu'il faille des semaines, des jours et des jours,
00:49 alors qu'il y a tant d'enjeux, tant de défis qui attendent la France.
00:52 - Est-ce que des sénateurs LR vont quitter le Sénat pour entrer au gouvernement ?
00:57 - Bah écoutez, je ne le sais pas. - C'est possible ?
01:00 - Tout est possible aujourd'hui. - En politique, tout est possible.
01:04 - Vous savez mieux que moi. - Ça c'est certain.
01:07 - Vous êtes un observateur avisé de la vie politique.
01:10 Ce que je veux dire, si vous voulez, c'est que le débauchage, ça abîme la politique.
01:14 Moi je pense que la politique, ce sont des convictions.
01:17 Le débauchage laisse croire qu'entre la gauche, la droite, il n'y a plus de différence,
01:21 il y a une forme de relativisme, et je pense que ça abîme la démocratie.
01:25 Regardez pour le peu de militants qui restent, nous on est encore le premier parti militant LR,
01:29 80 000 militants, c'est pas rien.
01:32 Vous imaginez lorsqu'ils ont fait des campagnes des uns et des autres
01:36 pour faire en sorte qu'ils puissent faire le meilleur score et qu'ils se sentent trahis.
01:39 - Oui mais par exemple quand Rachida Dati quitte LR,
01:44 enfin elle ne quitte pas LR, elle est obligée de quitter LR,
01:48 et rejoint la majorité, dans tous les cas rejoint le gouvernement,
01:52 elle n'a pas rejoint la majorité d'ailleurs, c'est assez intéressant.
01:55 N'est-ce pas une reconnaissance du travail des républicains ?
01:58 - Non, vous le savez bien, l'objectif d'Emmanuel Macron c'est de nous tuer.
02:03 Et donc elle y participe.
02:05 La réalité elle est, croyez-vous qu'Emmanuel Macron choisisse Rachida Dati...
02:09 - Pas pour ses qualités.
02:11 Elle ne la choisit pas pour ses qualités.
02:13 Vous entendez qu'elle n'en a pas quoi.
02:15 - Mais chacun des qualités bien évidemment, comme d'autres.
02:20 Ce que je veux dire par là c'est que le choix d'Emmanuel Macron
02:22 est un choix politicien de nous affaiblir.
02:25 Et en disant oui, elle y participe.
02:27 Mais c'est d'une telle évidence.
02:29 C'est d'une telle évidence.
02:30 C'est pour ça que je dis que le débauchage n'est pas un projet politique.
02:34 - Bon, François Bayrou, lui, voulait peut-être entrer au gouvernement,
02:39 mais il a refusé d'entrer au gouvernement.
02:42 Selon lui, je n'étais pas, ce qu'il a dit,
02:48 je n'étais pas en accord avec la politique suivie
02:52 qui serait suivie par le Premier ministre Gabriel Attal.
02:56 Sous-entendu, on m'a proposé le poste où je voulais être ministre de l'Education nationale,
03:00 je n'étais pas en accord avec les choix de Gabriel Attal.
03:03 Ça vous étonne cette position de François Bayrou ?
03:07 - Non mais c'est un fait qui sans doute dans quelques mois,
03:09 peut-être dans quelques années, marquera une rupture
03:12 dans le second quinquennat d'Emmanuel Macron. Pourquoi ?
03:15 - Pourquoi, oui ?
03:16 - Parce que, vous l'avez dit, les mots sont très durs.
03:19 - Oui. Pas d'accord profond sur la politique à suivre.
03:23 - Donc un désaccord profond, finalement, et une humiliation.
03:27 Et pour le Béarnet, comme vous le connaissez, comme je le connais, très susceptible,
03:32 ces mots-là ont été choisis, il connaît bien la langue française,
03:35 et ce sont des mots de rupture.
03:37 Pourquoi je parle de rupture ? Parce qu'aujourd'hui, ça sent la fin de règne.
03:41 Ça sent la fin de règne pour Emmanuel Macron,
03:43 parce qu'il a déjà, dans l'Assemblée nationale, une majorité relative.
03:48 Et voilà qu'elle se fissure.
03:50 Bien sûr, ils ne vont pas quitter, parce que c'est confortable,
03:53 il y a quelques Marocains, parce que s'abriter sous l'ombrelle chaude du pouvoir,
03:59 ça présente des avantages.
04:00 Mais dès qu'il y aura une difficulté, ils feront sécession.
04:03 Ce qui veut dire que, et je vous l'annonce à ce micro,
04:06 c'est la fin, c'est la fin, finalement, du quinquennat d'Emmanuel Macron,
04:12 dans la mesure où aucune politique qui soit...
04:14 - C'est aujourd'hui, là, en ce moment, la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron.
04:18 - Je pense que ça marque, je pense que désormais,
04:20 il ne pourra plus conduire aucune politique courageuse de rupture,
04:24 de vraie réforme, au moment où la France en a besoin.
04:27 Regardez la situation budgétaire, on est au bord de la tête.
04:31 - Je vais y venir.
04:32 - Regardez la situation, y compris dans un certain nombre de quartiers,
04:36 l'antisémitisme, on était hier, on a communié, il a fait un très beau discours d'ailleurs,
04:41 je le reconnais, il a été à la hauteur de cet événement.
04:44 Mais cet événement cache aussi l'importation de cette guerre au Proche-Orient, en France même.
04:51 Donc au moment où la France a des défis à relever,
04:54 1) on n'a toujours pas un gouvernement complet,
04:56 et 2) la petite majorité de l'Assemblée nationale se fissure.
04:59 - Mais deux choses, Bruno Rotaillot, est-ce que ça ne montre pas aussi l'autorité du Premier ministre ?
05:05 L'autorité de Gabriel Attal ?
05:07 - Ce que vous voulez dire par là, là encore, la suite nous le dira, nous le confirmera peut-être,
05:13 ou nous l'affirmera, c'est que finalement, il y a peut-être là, le germe aussi d'une autre rupture,
05:18 d'une dissension entre le Président de la République et le Premier ministre.
05:22 Moi je n'y crois pas, parce que je pense que sous la Ve...
05:25 - Mais y a-t-il un glissement à droite selon vous ?
05:27 Est-ce qu'il y a, dans les choix annoncés, après le discours de Gabriel Attal,
05:33 après les premières décisions, est-ce qu'il y a un glissement à droite ?
05:37 - Dans les premières décisions, je ne les vois pas.
05:39 Dans le discours de politique générale, et j'ai répondu d'ailleurs au Premier ministre au Sénat,
05:43 il y a incontestablement une ligne mélodique.
05:46 Il y a des mots qui sont à droite.
05:48 Mais voyez ce qui m'a le plus frappé, c'est que c'est une approche de la politique par le petit bout de la lorgnette.
05:53 Je vais prendre un exemple pour que les auditeurs comprennent bien, sur la santé.
05:56 Croyez-vous qu'en instaurant une taxe lapin, la fameuse taxe où,
06:00 lorsque quelqu'un prend un rendez-vous qui ne l'honore pas auprès d'un médecin, on le taxe ?
06:04 D'ailleurs, le Sénat l'avait proposé dans le cadre du PFSS...
06:07 - Vous êtes contre cette taxe ?
06:08 - Non, on l'a votée, vous voyez.
06:10 - Mais je sais bien, c'est pour ça.
06:11 - Ce que je veux dire, c'est que c'est très ponctuel.
06:13 C'est pas comme ça qu'on réforme.
06:15 Pareil, lorsque vous allez envoyer un émissaire pour piller les pays
06:20 qui sont en voie de développement de leurs médecins.
06:22 Mais c'est mal vis-à-vis d'eux, et c'est pas ce qui va nous résoudre les choses.
06:27 Donc tout était vu avec cet espèce d'horizon très bas, finalement,
06:32 par le petit bout de la lorgnette.
06:34 Donc je ne vois aucun nouveau principe.
06:36 Au moment où je vous dis que la France est menacée, il faut changer de cadre.
06:39 Moi je crois qu'on est au bout du système.
06:41 Il est jeune, pourtant. Il est jeune, il nous a dit.
06:43 Il a commencé par sa jeunesse, en disant "Je suis né en 89".
06:47 Très bien, et l'audace de ta jeunesse !
06:51 Réforme, change les principes, arrête la vieille politique
06:55 qui est en train de couler à la France.
06:57 Pas seulement d'ailleurs depuis ce quinquennat, depuis d'autres quinquennats aussi.
07:00 Il ne le fait pas. Parce qu'il est prisonnier du bilan.
07:03 Il a mis 20 minutes pour justifier le bilan d'Emmanuel Macron.
07:06 D'ailleurs, en vantant même le réarmement économique
07:09 que le président de la République a essayé de nous vendre au moment de ses voeux.
07:12 Où est le réarmement économique ?
07:13 Ça relève d'une hallucination.
07:15 J'imagine que le 31 décembre, le président de la République
07:18 avait sans doute dû festoyer un peu trop tôt.
07:21 C'est une hallucination de parler de réarmement économique aujourd'hui.
07:24 Bruno Retailleau, vous dites que c'est un tournant,
07:27 c'est même peut-être la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron.
07:31 Est-ce qu'on peut dire que la majorité aujourd'hui est à l'arrêt ?
07:35 La majorité est fissurée.
07:37 Pour bien comprendre la géographie politique du pays,
07:40 on a une Assemblée Nationale.
07:41 On l'a vu, qui est en partie zadifiée par l'extrême gauche,
07:44 mais surtout, il y a un fait.
07:46 Et le fait, c'est qu'il n'y a pas de majorité absolue
07:48 dans la Ve République qui nécessite...
07:50 Et personne n'a la majorité aujourd'hui.
07:52 Exactement.
07:53 Mais voilà que cette petite majorité, seulement relative,
07:55 est en train de se fissurer.
07:57 Parce que vous avez parlé de François Bayrou.
07:59 On pourrait aussi parler d'Horizon.
08:01 D'Edouard Philippe ?
08:02 Bien sûr.
08:03 On pense qu'Edouard Philippe est dans le même état d'esprit que François Bayrou ?
08:07 Je pense qu'il est dans un état d'esprit très voisin.
08:09 Bien sûr, les deux se parlent.
08:11 Mais voyez, ça c'est la politique politicienne.
08:13 Moi, ce que je veux, c'est que, encore une fois,
08:16 on parlera du budget, on parlera de l'autorité,
08:18 on parlera peut-être de l'islamisme.
08:20 On est encore dans le Val d'Oise.
08:21 Une étude qui révèle que dans 55 établissements,
08:24 il y a des faits de sécession islamistes.
08:27 Donc, on peut parler de la baïa.
08:29 Et pour l'instant, sur le terrain, tout continue comme avant. Tout.
08:32 Bruno Retailleau, sondage IFOP, pour Valeurs Actuelles.
08:35 Si l'on votait maintenant à la présidentielle,
08:37 Marine Le Pen ferait jeu égal avec Edouard Philippe,
08:40 battrait d'un point Gabriel Attal,
08:42 et très largement, Jean-Luc Mélenchon.
08:46 Ça vous inquiète ?
08:48 - Ou pas ?
08:49 Bien sûr, mais ça ne me surprend pas.
08:51 Mais ça ne me surprend pas.
08:53 Parce que, on parlait tout à l'heure de la composition du gouvernement.
08:57 - Oui.
08:58 - Mais il y a pire que la composition.
09:00 C'est les moyens que peut se donner un gouvernement de gouverner.
09:03 Il n'y a plus de moyens budgétaires.
09:05 On est au bord de la faillite.
09:07 Alors que, pour la transition démographique,
09:09 le vieillissement, la dénatalité,
09:11 pour la transition écologique, pour la géopolitique,
09:14 il faut se réarmer.
09:15 Et on n'a plus de marge de manœuvre.
09:17 Regardez sur l'aspect immigration,
09:20 notre souveraineté juridique.
09:22 Regardez le double langage, le cynisme d'Emmanuel Macron.
09:25 Quand il encourageait sa majorité à voter le texte
09:27 que nous avions remodelé sur l'immigration,
09:29 qui était pour la première fois en France,
09:31 une vraie politique de fermeté,
09:33 pour reprendre le contrôle de l'immigration.
09:35 Eh bien, d'un côté, il disait à sa majorité,
09:38 "Votez ce texte",
09:39 et de l'autre côté, il faisait des clins d'œil
09:41 appuyés au Conseil Conscienel
09:43 pour vider de tout son sens cette loi.
09:46 - Mais comment exister quand on est LR aujourd'hui ?
09:49 Je regardais tous les sondages.
09:51 Laurent Wauquiez, premier tour,
09:53 de 4,5 à 5,5 %.
09:55 Vous avez déjà plusieurs candidats,
09:57 en plus, à la présidentielle.
09:59 - Ben oui, mais c'est une marque de fabrique.
10:01 - Mais c'est une marque de fabrique chez vous.
10:03 - On a un côté gaulois.
10:05 - Xavier Bertrand qui s'est déjà déclaré,
10:06 Laurent Wauquiez, évidemment,
10:07 et David Lysnard qui pense être candidat.
10:10 Peut-être vous ?
10:12 - Je n'y pense pas.
10:14 - Vous n'y pensez pas ?
10:15 Vous ne serez pas candidat en 2027 ?
10:17 - Je n'y pense pas.
10:18 Il y en a beaucoup déjà, vous voyez.
10:20 - Vous en avez déjà beaucoup.
10:22 Pour 4,5 %, ça fait beaucoup pour une Rotaïo.
10:25 - Bien sûr, bien sûr.
10:27 - Mais alors, comment faire pour exister ?
10:29 - Justement, moi je pense qu'on est...
10:32 - Que proposer pour exister aujourd'hui ?
10:35 - Justement, proposer des solutions pour la France.
10:38 Et quand je vous disais qu'il faut changer totalement de cadre,
10:43 ce n'est pas Marine Le Pen qui changera de cadre.
10:45 Je vais vous prendre un exemple d'ailleurs.
10:46 Changer de cadre, pour moi, je pense qu'on a un système social qui est généreux.
10:50 Bien, on y tient.
10:51 Sauf que notre système social est devenu déséquilibré.
10:54 - Pourquoi est-ce que ce n'est pas Marine Le Pen ?
10:56 - Il y a toujours plus de droits, il y a moins de devoirs.
10:58 D'où celle-ci qu'a proposée les 15 heures de contrepartie au RSA.
11:02 Qu'est-ce qu'a fait Mme Le Pen ?
11:03 Elle a voté contre !
11:05 Qu'est-ce que faisait M. Bardella en Europe ?
11:07 Lorsque courageusement notre chef de délégation,
11:11 c'est-à-dire François-Xavier Bellamy,
11:12 proposait, poussait la taxe carbone aux frontières
11:15 pour taxer les produits chinois qui sont fabriqués dans des conditions,
11:19 notamment de dumping environnemental et social.
11:22 Il proposait une taxe carbone.
11:24 M. Bardella votait contre !
11:25 Contre aussi les moyens qu'on voulait attribuer à Frontex
11:29 pour garder les frontières extérieures.
11:30 - C'est une illusion, Marine Le Pen ?
11:31 - Mais c'est de la démagogie.
11:32 - Mais bien sûr !
11:34 Demain, si elle sent, elle changera de chemise, de costume,
11:38 quand elle sentira que le vent tourne à droite, à gauche, peu importe.
11:42 Mais on ne peut pas, comme dit M. Bardella,
11:44 vouloir une stratégie de puissance
11:46 avec le programme économique de M. Mélenchon.
11:48 Donc ce que je veux vous dire,
11:50 c'est que pour être à droite et pour être reconnu,
11:52 il va falloir changer de logiciel.
11:53 Il faut abandonner les vieux cadres, les vieilles idées.
11:56 Créer de nouveaux principes.
11:57 Je vous parlais à l'instant du modèle social.
12:01 Les droits et les devoirs.
12:02 Être beaucoup plus exigeant.
12:03 Je suis, moi, pour une allocation sociale unique
12:06 où on fusionnerait toutes les allocations
12:08 pour caper à 70 ou 75 % du SMIC
12:11 pour qu'il y ait une vraie différence
12:13 entre le revenu du travail et le revenu de l'assistance.
12:15 Un autre sujet.
12:16 On a appris qu'hier, la justice avait libéré
12:19 un type très dangereux qui est rentré dans une maternelle
12:22 et avec deux lames de cutter.
12:25 Et le type est libéré en fin de soirée.
12:27 Là, c'est pareil.
12:29 Que ce soit la politique pénale de Mme Belloubet
12:32 ou de M. Dupont-Moretti, c'est la même chose.
12:34 C'est une politique pénale de gauche.
12:36 Vous aurez beau avoir toujours plus de gendarmes,
12:38 toujours plus de policiers,
12:39 si vous ne faites pas une révolution pénale.
12:41 C'est-à-dire une politique pénale pour la victime
12:44 et non pas seulement pour l'auteur
12:46 où on lui trouve des circonstances atténementes.
12:48 Ça veut dire des courtes peines,
12:50 ça veut dire des peines minimales,
12:51 ça veut dire changer radicalement, par exemple,
12:54 de cadre aussi pour la justice pénale des mineurs.
12:57 Voilà. Tant qu'on ne fait pas ça
12:59 et tant que la droite ne proposera pas cela,
13:01 moi je m'échine depuis des années
13:03 à dire à mes propres amis, j'ai fait, j'ai écrit un livre
13:06 qui s'appelle "Refondation".
13:07 Il faut se refonder, il faut reproposer aux Français
13:10 quelque chose de neuf.
13:11 Et on a une chance.
13:12 C'est la fin d'Emmanuel Macron.
13:14 C'est la fin, pas seulement à cause de lui étant,
13:16 puisque il ne peut pas se représenter.
13:18 Donc quelque chose de nouveau va arriver
13:20 et en plus on vit dans un monde
13:21 qui exige des nouvelles solutions.
13:22 On les a, ces solutions.
13:23 - Il faut que quelqu'un incarne...
13:25 - Alors, vous avez raison.
13:26 - Ce renouveau.
13:27 - Oui, vous avez raison.
13:28 - Or, je ne vois, pardon, mais qui peut incarner ce renouveau ?
13:32 - Jean-Luc Bourdin.
13:33 - Vous êtes un observateur, vous !
13:35 Vous êtes un acteur de la vie politique.
13:37 - Merci quand même.
13:38 - Plus qu'un observateur, un acteur important de la vie politique.
13:41 Vous présidez le groupe, le principal groupe au Sénat.
13:43 - C'est vrai.
13:44 Je me bats, regardez sur la démigration,
13:46 croyez-moi, tous les jours, et je propose
13:48 et je donne des solutions nouvelles.
13:50 Vous dites, bien sûr, il faut une incarnation.
13:52 Mais de grâce, d'abord le projet, d'abord les idées.
13:55 Nous, la droite, on a pâti de quelque chose.
13:58 C'est qu'on est perpétuellement en quête de l'homme providentiel.
14:01 Bien sûr, il y a Charles de Gaulle, mais on n'a pas des Charles de Gaulle.
14:04 - Xavier Bertrand s'est désigné, les d'entre se désignent.
14:07 - Il faudra trancher.
14:08 - Éric Ciotti, on le sait, a désigné Laurent Wauquiez.
14:10 - Précisément.
14:11 - Dans votre groupe, tout le monde se désigne.
14:13 - Voilà, on s'autodésigne, mais ça ne marche pas comme ça.
14:15 - Oui, ça c'est sûr.
14:16 - Puis je vais vous dire, si tout ce petit monde est à 4 ou 5%,
14:19 est-ce qu'ils y auront vraiment jusqu'au bout ?
14:21 Donc moi, ce que je dis, c'est que pour le moment,
14:24 il faut impérativement avoir de nouvelles idées, de nouvelles propositions.
14:28 Le temps d'incarnation, c'est après.
14:30 On ne met pas la charrue avant les bœufs.
14:32 - Mais entre Édouard Philippe et Marine Le Pen, vous choisissez qui ?
14:35 - Je pense qu'Édouard Philippe, à condition qu'il ait un vrai projet,
14:40 comme je vous le disais, pour la France.
14:42 Moi, ce qui m'importe, je ne crois pas du tout, vous l'avez compris,
14:45 je l'ai dit au projet de Madame Le Pen, démagogique, etc.
14:49 Mais je veux, moi, un candidat,
14:52 et j'espère que ce candidat sera un de ceux que vous avez désignés tout à l'heure,
14:55 du camp LR, pour porter nos propres idées, des solutions nouvelles et disruptives.
15:01 Et pardon, parce que je suis ici face à un journaliste talentueux, etc.
15:07 Mais abandonnons le politiquement correct.
15:09 Voilà, c'est ce qu'on a fait pour la loi immigration.
15:12 On était critiqués, parce qu'on a dit
15:14 "Ah non, non, mais les prestations sociales vont en décompte, il faut attendre 5 ans pour voir..."
15:18 - Puisqu'on parle de la loi immigration, l'AME, est-ce que Gabriel Attal vous a trahi ?
15:23 - Oui, c'est une forme...
15:25 - Ah non, mais... - Je fais attention, gros mot.
15:27 Oui, il a préféré mépriser le Parlement.
15:30 Il y avait deux voies possibles... - Vous avez été dupé ?
15:32 - Il y avait deux voies possibles, il y avait la voie réglementaire,
15:35 il y avait la voie législative.
15:37 Une fois de plus, c'est... Mais ça c'est Emmanuel Macron !
15:40 On se passe du Parlement...
15:42 Vous rendez compte, la loi... Je voudrais que les auditeurs le comprennent bien.
15:46 La loi qui a été promulguée par le Président de la République
15:48 n'avait aucune majorité, ni au Sénat, ni à l'Assemblée.
15:52 Donc la loi promulguée est en quelque sorte antidémocratique.
15:56 Elle n'avait aucune chance d'être votée.
15:58 Et la loi qui a été censurée par le Conseil Constitutionnel,
16:00 cette loi avait été approuvée très majoritairement, et au Sénat, et à l'Assemblée.
16:05 La crise démocratique, elle est là.
16:07 Quand les gens voient que ce n'est plus ceux qui ont été élus qui font la loi,
16:11 mais ceux qui ont été nommés.
16:13 La crise démocratique est aujourd'hui avec M. Bayrou.
16:16 Et cette fissure, cette rupture dans la majorité présidentielle,
16:19 on y ajoute une crise politique. C'est grave.
16:22 - Sur la ME, réforme avant l'été, mais par voie réglementaire...
16:26 - Donc ils font ce qu'ils veulent !
16:27 - En s'appuyant sur le rapport !
16:29 - Ils ne bougeront rien ! Cette loi, on a...
16:31 - Évin Stéphanini... - Bien sûr, bien sûr, oui. Je vous vois venir.
16:35 - Oui. - Bien sûr.
16:37 - Bon, d'accord. La constitutionnalisation de l'IVG.
16:42 Large adoption la semaine dernière à l'Assemblée nationale, au Sénat, le 28, je crois.
16:46 - Le 28 février. - Le 28 février. Que ferez-vous ?
16:49 - Moi, je suis, comme Gérard Larcher, comme Hervé Marseille d'ailleurs,
16:54 contre cette constitutionnalisation pour plusieurs raisons.
16:57 La première, personne ne menace. La loi veille.
17:00 - Aujourd'hui ? - Oui, bien sûr. C'est un débat qui nous vient des États-Unis.
17:04 - Elle est menacée aux États-Unis ?
17:06 - Mais aujourd'hui, mieux en France, le Conseil constitutionnel,
17:09 on en parlait il y a quelques instants, en 2021, par sa décision du 27 juin,
17:14 a constitutionnalisé en quelque sorte, puisqu'il a dit,
17:17 c'est une liberté importante pour les femmes, une liberté fondamentale,
17:20 reliée à l'article 2 de la Déclaration du droit de l'homme et du citoyen.
17:25 Donc ça, c'est une forme de constitutionnalisation.
17:28 Deuxième chose, la constitution, ce n'est pas un catalogue de droits sociétaux.
17:32 Ça veut dire qu'il faudra constitutionnaliser le droit...
17:34 - Dans la constitution, il serait inscrit la liberté garantie.
17:37 Le mot est important, c'est le mot sur lequel vous tiquez.
17:40 La liberté garantie de la femme à mettre fin à sa grossesse.
17:44 - Oui, mais... - Vous ne voulez pas lui garantir cette liberté ?
17:48 - Si, elle est garantie. D'ailleurs, la preuve,
17:51 c'est que l'an dernier, il n'y a jamais eu autant d'avortements en France.
17:55 Jamais. Donc on voit bien qu'on est sur du symbolique.
17:59 Ce que je crains, moi, sur les lois sociétales,
18:02 les lois sociétales ont toujours le même processus.
18:06 On entrebaille la porte, c'est-à-dire qu'on va constitutionnaliser, par exemple, l'IVG,
18:11 et petit à petit, la porte s'ouvre.
18:13 Je voudrais que... - S'ouvre sur quoi ?
18:15 - Je vais vous expliquer. - S'ouvre sur quoi ?
18:17 - La loi Veil. Vous savez que Simone Veil, Nicolas Sarkozy, en 2008,
18:20 lui demande de présider un comité pour voir s'il fallait changer le préambule de la concession.
18:25 Elle s'est déclarée opposée à l'entrée, justement, de l'IVG,
18:28 des droits sociétaux dans la constitution.
18:30 Ce que je crains, c'est que pour une partie, les plus militantes,
18:33 qui ont un agenda politique, la loi Veil avait un équilibre
18:37 entre la liberté de la femme et la protection de la vie de l'enfant à naître.
18:41 Et ce que je crains, moi, c'est que demain,
18:44 le processus d'entrebaillement de la porte nous conduise
18:47 à ne retenir qu'une liberté sans la contrepartie.
18:52 Je me souviens qu'au moment, il y a très peu de temps,
18:56 d'une révision constitutionnelle qui a été interrompue,
18:59 des députés d'extrême-gauche et renaissance
19:02 avaient voté la possibilité d'avorter jusqu'au terme,
19:07 jusqu'à 9 mois, dès lors que la maman présentait un trouble psychosocial.
19:13 - Bruno Rotailleau, hier, l'hommage aux 42 victimes françaises
19:17 du massacre perpétré par le Hamas.
19:19 Le 7 octobre, Emmanuel Macron a dénoncé
19:21 le plus grand massacre antisémite de notre siècle.
19:24 Vous avez souligné la qualité du discours d'Emmanuel Macron.
19:28 Une image a été très commentée, c'est celle de Meher Habib,
19:31 un député apparenté LR en colère contre la présence d'Emmanuel Bonpart.
19:34 Il le lui dit, puis il se tourne et embrasse Jordan Bardella.
19:39 Un commentaire, non ? Rien à dire là-dessus ?
19:43 - Non, non, si, si. - Il est apparenté LR, Meher Habib.
19:46 - Non, non, mais Meher Habib, c'est un ami.
19:49 Ce que je veux simplement dire, c'est qu'il y avait une indécence
19:53 à ce que ces députés, elle et fille, soient dans la cour des Invalides.
19:57 Parce qu'ils ont une responsabilité dans l'antisémitisme en France aujourd'hui.
20:02 Parce qu'en réalité, cet antisémitisme prospère derrière l'antisionisme.
20:08 Yankelevitch avait très bien dit, il avait dit,
20:12 "l'antisionisme, c'est une forme de paravent à l'antisémitisme, à la haine du juif".
20:17 Et aujourd'hui, malheureusement, sans doute d'ailleurs,
20:20 pour des raisons électoralistes, parce qu'on le voit bien,
20:22 M. Mélenchon drague le vote musulman.
20:24 Mais ce qui est excessivement grave,
20:27 et quand on sait qu'en trois mois, un peu plus de trois mois,
20:31 on a eu autant d'actes antisémites que dans les trois dernières années.
20:35 Il y a eu une explosion.
20:36 Et pas une explosion à partir du moment où Tsaïl est entré dans Gaza.
20:41 Dès le premier jour, enfin, dès le jour suivant, après le 7 octobre.
20:45 Et là, je pense qu'on le voit là.
20:47 Il y a l'antisémitisme aujourd'hui en France, il a mué.
20:50 Il a muté.
20:51 Il était de l'extrême droite, il y a sans doute une partie raccordée de l'extrême droite,
20:55 toujours sur ce vieil antisémitisme.
20:57 Mais aujourd'hui, il est propagé par les islamo-gauchistes,
21:00 par des populations qui viennent d'ailleurs de l'immigration,
21:04 de l'ère arabo-musulmane,
21:06 et qui malheureusement importent le conflit israélo-palestinien en France.
21:11 - Je vais terminer avec les régulations du canard enchaîné.
21:15 Et Hermes, que se passe-t-il au Sénat, Bruno Rotaillot ?
21:18 Voilà une vidéo qui montre un sénateur en plein débat dans son bureau,
21:22 ça vous fait sourire ?
21:24 Est-ce que ça fait sourire les sénateurs ?
21:26 Comment l'avez-vous...
21:28 D'abord, est-ce que vous connaissiez ce médecin ?
21:30 Et est-ce que vous connaissiez cette assistante médicale ?
21:33 - Il me soignait, c'était un bon médecin.
21:35 - Il est parti, le Sénat, là...
21:37 - C'est une histoire de corne-cul.
21:39 - Il l'a expulsé.
21:40 - C'est une histoire de corne-cul.
21:41 - C'est quoi l'histoire ?
21:42 - Attendez, pour le peu que j'en sache.
21:44 Un d'abord, c'est que j'ai rallaché, je veux rétablir la vérité.
21:47 Dès qu'il a été mis au courant d'un certain nombre de...
21:49 - Il paraît qu'il était au courant qu'il a essayé d'étouffer l'affaire.
21:52 - Non, mais non, mais pas du tout.
21:53 - C'est vrai ou pas ?
21:54 - Mais pas du tout. Pourquoi ?
21:55 Parce qu'en fait, les affaires sont disjointes.
21:56 Le licenciement du médecin n'a rien à voir avec l'affaire de la sextape.
22:00 Mais absolument rien à voir.
22:02 Et dès lors qu'il a fallu prendre des décisions, j'ai rallaché.
22:05 Et l'administration du Sénat, je n'en fais pas partie parce que je suis chef de groupe,
22:09 je suis totalement solidaire, ont pris des décisions qu'il fallait prendre au bon moment.
22:13 Il y a deux affaires séparées.
22:15 - La sextape, elle est entre adultes consentants.
22:17 On va bien voir s'il y a une procédure au cas là-dessus.
22:19 - Il y a eu un chantage de la jeune femme, qui du coup a été augmentée quand même largement,
22:24 de 40 ou 45 %.
22:25 - Oui, mais on va bien voir ce qu'il en sera.
22:27 - Elle aurait d'autres vidéos, je ne sais pas moi.
22:29 - Je ne sais pas.
22:30 - Mais non, mais attendez.
22:31 C'est ce que j'ai lu dans le canard enchaîné.
22:34 - Si vous avez un studio...
22:35 - Ah non, non, je n'ai pas de studio.
22:36 - Le licenciement du médecin repose sur un certain nombre de faits qui tiennent à sa pratique
22:40 et au non-respect de son contrat.
22:42 Et l'affaire de la vidéo, c'est autre chose.
22:44 Je n'en sais pas plus, pas plus que vous.
22:46 - Il y aura des suites contre le sénateur en question.
22:48 Je ne vais pas donner son nom, même s'il a circulé partout.
22:50 - Non, mais il y a une enquête administrative.
22:53 - Une enquête administrative.
22:54 - Évidemment, attendez.
22:55 Je me plains suffisamment de cette espèce de fausse justice par les réseaux sociaux.
23:03 Non, non, on enquête, on regarde les faits, et ensuite on en déduit, on ne condamne pas les gens.
23:08 Et en plus pour l'instant, ça le regarde.
23:11 Il y a deux adultes consentants.
23:13 On verra s'il y a eu un certain nombre d'autres implications.
23:16 Pour l'instant, je n'en sais pas plus.
23:17 - Bien, merci Bruno Rotailleau d'être venu nous voir, 8h57.
23:21 Vous êtes sur Sud Radio 0826 300 300, évidemment, pour réagir à tout ce que vous avez entendu
23:27 et à l'actualité plus largement.

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