Peut-on, comme en Suisse, autoriser le port d'une arme ?

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Avec Lisa kamen-hirsig, enseignante et essayiste franco-suisse

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Transcription
00:00On en parlait hier encore dans l'émission, effectivement, l'ensauvagement, l'ensauvagement, les viols, les tabassages, le fait que la tour Eiffel, le champ de Mars va être fermé.
00:17Oui, on ouvre des frontières, mais on ferme, on crée des frontières à travers même une ville comme Paris, mais où à Grenoble, les commissariats de police incendiés, etc.
00:27On pourrait passer une heure à raconter ce qui se passe. Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:31On avait posé la question, oui, effectivement, les associations, oui, il faut changer les lois, oui, il faut contraindre le gouvernement à faire ce qu'il doit faire, ce qu'il ne fait pas, en tout cas, depuis des décennies.
00:43Et puis, il y a peut-être autre chose. Et vous, Lisa Kamenersig, bonjour.
00:48Bonjour.
00:49Bonjour, vous êtes enseignante et essayiste franco-suisse. Votre dernier livre, je rappelle votre plus récent livre, La Grande Garderie, chez Albain Michel, qui est paru l'année dernière.
01:00Et justement, vous êtes intervenue, et c'est pour ça, moi, ça m'a fait réagir, dans les réseaux sociaux, vous êtes intervenue dans certaines émissions.
01:09Et vous avez dit, mais vous savez, moi, je porte une arme. On vous a dit, comment, vous portez une arme ? Ah bon ?
01:15Porter une arme, c'est-à-dire, est-ce qu'on peut se défendre ? Parce que jusqu'à présent, on disait, non mais attendez, l'État, la police, la gendarmerie, l'armée a le monopole de la violence légitime.
01:26Eh bien, les citoyens, attendez et faites le 17 si ça ne va pas. Sauf que, quand on est confronté à une situation extrêmement grave, qu'est-ce qu'on fait ?
01:35Alors, je voulais savoir d'abord, qu'est-ce qui vous a amené, vous, à avoir une arme ? Expliquez quelle arme, d'ailleurs, parce qu'il faut être précis là-dessus.
01:43Alors, il y a un petit malentendu, je me suis exprimée pour dire que j'étais pour la liberté de détenir et de porter des armes.
01:49Et que ma qualité, entre guillemets, de franco-suisse, de suissesse donc, me donnait un point de vue un peu différent sur le sujet,
01:56puisqu'en Suisse, d'abord, la détention d'armes est très fréquente et les soldats, tous les Suisses font leur service militaire chaque année et reviennent avec leurs armes à la maison, leurs grenades, etc.
02:08Moi, j'ai vu mon père rentrer avec tout son barda à la maison chaque année et il n'y a pas du tout plus de criminalité en Suisse qu'ailleurs, voire c'est plutôt un pays très calme.
02:18C'est pareil en Finlande où 56% des gens détiennent une arme et ce n'est pas un pays connu pour son taux de criminalité délirant.
02:25Donc je pense qu'il faut reconsidérer la question. Alors moi, je possède une bombe lacrymogène, qui est considérée en France comme une arme,
02:36donc je ne suis pas censée la porter sur moi sans motif légitime.
02:42Vous parlez de la Suisse ou de la France ?
02:44Non, en France.
02:45En France, c'est ça.
02:46Si je me défendais... Ah non, en Suisse, il y a une liberté totale de porter ce genre d'armes.
02:50Mais en France, vous avez interdiction de la porter ?
02:54J'ai le droit de la détenir, mais je n'ai pas le droit de la porter.
02:57Si je me défends contre quelqu'un qui m'agresse avec cette bombe lacrymogène,
03:02il faut que je puisse prouver pour quelle raison je me baladais dans la rue avec cette bombe lacrymogène.
03:07Je ne sais pas si un tribunal considérerait que le fait de se balader sur les Champs-Elysées ou de prendre le métro est un motif légitime.
03:13Parce que moi, je me suis fait agresser dans le métro à Paris.
03:16Il y a longtemps ? Il y a quelques temps ?
03:18Il y a un an, en septembre 2023.
03:21Et à l'époque, je n'avais pas de bombe lacrymogène, j'avais mon trousseau de clé.
03:25Je m'étais dit que si les types vont un peu plus loin, je leur enfonce mon trousseau de clé.
03:29Qu'est-ce qu'il s'est passé, Lisa ?
03:32Il se trouve que j'étais dans un wagon très, très plein.
03:36Quatre hommes m'ont serrée, m'ont touchée à des endroits qui ne me convenaient pas.
03:42Je vais passer les détails.
03:45J'ai tout de suite crié, j'ai fait mine de me débattre, etc.
03:49Personne n'est intervenu sauf une petite jeune femme,
03:53qui est venue du fond du wagon et qui m'a tirée par la main, qui m'a aidée à m'en sortir.
03:57Et en fait, cette jeune femme s'était fait agresser par les mêmes hommes,
04:01quelques minutes avant moi, dans la même station.
04:03Elle les avait repérés, ils l'avaient suivie dans la rame.
04:06Et quand ils ont vu qu'elle allait au fond de la rame, ils l'ont abandonnée et ils se sont attaqués à moi.
04:11Ce qui m'a le plus sidéré, c'est l'attitude parfaitement passive des autres voyageurs.
04:18C'est pour ça que quand on me pose la question,
04:21je ne suis évidemment pas pour se faire justice soi-même.
04:26Je suis pour la légitime défense.
04:29Et on ne peut pas se défendre légitimement contre quatre hommes quand on est une femme sans arme.
04:33On ne peut pas se défendre contre quelqu'un qui a un couteau
04:36si on n'a pas soi-même de quoi aveugler la personne, ou même une arme à feu.
04:40On ne peut pas.
04:41Et il est prouvé, il y a des études multiples sur le sujet,
04:44qu'il n'y a pas de corrélation entre la législation la plus stricte sur les armes et le taux de criminalité.
04:55Le Mexique est un pays où il y a une législation très stricte sur les armes.
04:58Et c'est un pays où il y a un taux de criminalité délirant.
05:01La France, il n'y a pas de législation et il n'y a pas de criminalité.
05:04Donc il n'y a pas de corrélation en fait.
05:06C'est plutôt une question de culture.
05:09C'est très intéressant parce que je voudrais rappeler,
05:13vous l'avez dit sur la Suisse, je voudrais rappeler, c'est très intéressant,
05:16c'est que je rappelle pour les auditeurs qui ne le savent pas,
05:19et moi je ne le savais pas non plus,
05:20si vous souhaitez, vous devez avoir un permis de port d'armes auprès de l'autorité cantonale,
05:26ce permis est valable dans toute la Suisse,
05:28et le titulaire doit l'avoir sur lui en permanence.
05:30Le permis est accordé si le demandeur peut prouver, évidemment,
05:33le demandeur qu'il a besoin de porter une arme,
05:36qu'il est prêt à poser la sécurité de l'entreprise,
05:38ou pour se protéger, protéger des tiers ou des choses contre un danger tangible,
05:42il doit passer un examen indiquant qu'il est capable de mener une arme,
05:45voilà, et puis pour transporter une arme et l'avoir sur lui,
05:49vous n'avez pas besoin de permis en Suisse.
05:51Et c'est ce qui fait que quand quelqu'un entre dans un jardin sans y être invité,
05:58il ne sait jamais si le propriétaire de la maison et du jardin ne peut pas lui tirer dessus,
06:04et ça dissuade beaucoup de gens.
06:06Aujourd'hui quand on agresse une femme en France,
06:09ou quand il y a une effraction, du homejacking et ce genre de choses,
06:13les gens savent bien, les cambrioleurs et les racailles qui font ça,
06:18il faut les nommer par leur nom,
06:19savent bien qu'il y a très peu de risques que la personne soit armée,
06:23puisque c'est interdit pour le commun des mortels,
06:25c'est interdit pour les bons citoyens,
06:27donc qui a des armes ?
06:28Les autres.
06:29Ceux qui n'obéissent pas.
06:30Ceux qui n'obéissent pas à la loi.
06:32En fait, Lisa Kemana-Ircig, la peine de mort est interdite en France,
06:35mais qui applique la peine de mort ?
06:37Question.
06:38Oui, alors moi je suis pas forcément pour le rétablissement de la peine de mort.
06:41Non, moi non plus.
06:42Ce que je voulais dire, c'est qu'il ne faut pas faire la confusion
06:45entre le droit de régler ses comptes,
06:47le fait de se faire justice soi-même,
06:50et le fait d'avoir une arme chez soi pour défendre sa famille,
06:54sa maison, ses biens,
06:56ou d'avoir une bombe lacrymogène ou un taser sur soi dans son sac à main
07:00quand on est une femme et qu'on le balade à Paris le soir dans le métro.
07:03À Paris ou ailleurs, parce qu'il n'y a plus de villes,
07:05aujourd'hui il n'y a plus d'endroits en France qui soient complètement sécurisés.
07:08Si l'État faisait parfaitement son travail,
07:10on pourrait lui laisser le monopole de la violence légitime.
07:13Il se trouve que l'État ne le fait plus,
07:15qu'il n'assure plus ses missions régaliennes.
07:17Il n'assure plus ses missions régaliennes,
07:19moi j'ai pas envie de mourir parce que l'État,
07:21enfin le pays dans lequel je vis,
07:23ne me protège pas.
07:25Oui, ça me parait quand même frappé au coin du bon sens,
07:29mais surtout, évidemment il ne s'agit pas de se rendre justice,
07:31de faire les vigilantes et on ne va pas jouer à Charles Brunson
07:34et aux grands films américains.
07:36Le problème n'est pas là.
07:37Le problème c'est que quand vous dites,
07:39c'est quand même intéressant,
07:41vous avez été agressé dans le métro,
07:43mais est-ce qu'il faut attendre qu'on vous tabasse
07:45pour que vous réagissiez ?
07:46Il est là le problème.
07:47Moi ce qui me fascine c'est qu'il dit
07:49il faut que vous soyez déjà dans un risque énorme,
07:52mais je vous rappelle quand même quelque chose,
07:54vous savez qu'il y a eu plusieurs cas en France,
07:57je ne sais pas s'il y a eu ailleurs,
07:59où il y a des cambrioleurs qui sont entrés dans une maison,
08:01le propriétaire avait fait des arts martiaux,
08:03donc il a fait fuir deux d'entre eux,
08:05il a arrêté là en attendant,
08:07en blindant la police et en attendant que la police vienne,
08:09eh bien il a été puni pour séquestration.
08:12Il a été sanctionné pour séquestrer son propre cambrioleur.
08:15Pas mal ça.
08:16Vous êtes d'accord que c'est le monde à l'envers quand même ?
08:18Eh oui.
08:19Moi je pense qu'il faut,
08:21il faut former les gens,
08:23les femmes et les hommes, pas que les femmes,
08:25il faut former les gens dès le plus jeune âge,
08:28je dirais à l'adolescence,
08:30il faut les former à se défendre physiquement par les arts martiaux,
08:33leur apprendre à tirer sur une cible,
08:35comme on apprend quand on fait, je ne sais pas,
08:37à l'école de police ou quand on fait l'armée.
08:39Pareil en Suisse, tout le monde fait l'armée,
08:41donc les gens savent tirer.
08:42Ma mère a fait l'armée.
08:43Hommes et femmes en Suisse ?
08:45Alors ce n'est pas obligatoire pour les femmes,
08:46il y a beaucoup de femmes qui le font,
08:47il y a des pays où c'est obligatoire pour les femmes,
08:49mais je ne vois pas pourquoi on n'apprendrait pas aux femmes
08:51à tirer sur une cible,
08:52il ne s'agit pas d'aller, encore une fois,
08:53il ne s'agit pas d'aller faire le cow-boy,
08:55il s'agit de savoir se défendre le jour où on est agressé.
08:58De ne pas être la victime parfaite,
09:01juste parce qu'un État a décrété
09:03que c'était lui qui avait le monopole de la violence légitime.
09:06La violence est légitime quand on vous agresse, c'est tout.
09:09C'est ça.
09:10Et effectivement, on se demande si un jour
09:12le problème sera abordé en France ou pas,
09:14parce que pour le moment, on en parle,
09:16mais du point de vue législatif et autre,
09:18il n'y a pas un mot.
09:19Oui, et puis c'est tout de suite assimilé.
09:22Alors moi, quand je dis ça, on me dit
09:23oui, mais c'était pour l'américanisation de la société.
09:26On pense que je suis le porte-parole
09:28d'associations, de lobbies.
09:30Je tiens à préciser que je ne parle qu'en mon nom
09:33et que, par ailleurs, je pensais à la même chose
09:35avant de me faire agresser.
09:37Suite à mon agression, je n'ai pas changé d'avis,
09:39je pensais déjà à ça avant.
09:41Et surtout, je ne suis pas le porte-parole de qui que ce soit.
09:43Non, vous réagissez en tant que citoyenne
09:46et vous réagissez en tant qu'être humain.
09:48Je pense qu'il y a beaucoup de personnes,
09:49beaucoup de femmes en particulier,
09:50qui pensent la même chose que moi,
09:51qui seraient ravies de pouvoir porter un taser, par exemple.
09:53Même le taser est interdit,
09:55ce n'est pas une arme létale.
09:56Il se trouve que, je ne sais pas quoi,
09:57il y a dix ans, quelqu'un a fait une crise cardiaque
09:59après avoir été touché par...
10:03Non, mais le problème, vous l'avez dit,
10:04le vrai problème, c'est que tant que les gens
10:06pensent qu'il y a une impunité absolue
10:08que un certain nombre de gens,
10:09quels qu'ils soient,
10:10pensent qu'il y a une impunité absolue
10:11à pouvoir agresser,
10:12ils vont le faire.
10:13La nature a horreur du vide.
10:15Ce n'est pas nouveau.
10:16C'est sûr.
10:17C'est sûr.
10:18Et quand vous attaquez,
10:19quand vous mettez quatre hommes
10:20pour attaquer une femme seule,
10:21ou même un homme seul
10:22contre une vieille dame,
10:23ou même un homme seul armé
10:25contre un autre homme,
10:26le combat est parfaitement inégal.
10:29C'est les Américains qui parlent,
10:31je ne sais plus,
10:32de la Winchester, je crois,
10:33qui dit qu'elle égalise.
10:35Oui.
10:36Celui qui a le couteau,
10:37disait Clint Eastwood.
10:38Je crois que nous avons un auditeur.
10:40Qui nous appelle de Montpellier.
10:43Oui, Abdelkarim, bonjour.
10:45Oui, bonjour M. Bercotte,
10:47bonjour à toute l'équipe de Sud Radio,
10:49et merci de m'avoir donné la parole.
10:51J'ai appelé justement
10:54par rapport à l'insécurité,
10:56et moi je suis vraiment bouleversé
11:00par rapport à tout ce qui se passe
11:01et ce que je vois en France.
11:03D'autant plus que je suis
11:04parent de trois enfants,
11:07donc je trouve ça scandaleux
11:09de la part du gouvernement.
11:11Déjà d'une,
11:12de deux,
11:13l'insolidarité des gens
11:15qui voient des violences dehors,
11:17à l'extérieur,
11:18et qui n'agissent pas.
11:20Oui, passivité, lâcheté,
11:21il y a beaucoup.
11:22Exactement.
11:23On est vraiment dans un système de lâches.
11:27Et je suis scandalisé par le gouvernement
11:30qui ne sert strictement à rien,
11:32et qui ne nous rapporte rien.
11:34Moi je suis un artisan,
11:36je paye des taxes,
11:37je paye mes impôts,
11:38j'ai des enfants comme je vous le disais,
11:40mais ils sont en insécurité.
11:42C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
11:44pour les ramener à l'école,
11:45on se déplace en voiture,
11:46à la sortie d'école.
11:47On va les chercher en voiture
11:48parce que l'État ne fait pas son travail.
11:52À part penser à remplir leurs poches,
11:55ils ne servent strictement à rien.
11:56Et à courir après des imams,
11:58à droite, à gauche,
11:59à chuter des gens d'apologies de terrorisme
12:01ou de quoi que ce soit,
12:04ce gouvernement ne sert à rien.
12:08Le problème de l'insécurité,
12:10il est très facile à régler.
12:12– Il faut de l'autorité,
12:14il faut de l'autorité, Abdelkarim.
12:16C'est ça le problème.
12:17S'il n'y a pas d'autorité, il n'y a rien.
12:19S'il n'y a pas de loi,
12:20parce qu'on est dans un État de droit.
12:22Mais Elise, je voudrais finir là-dessus.
12:25Est-ce qu'on est vraiment, aujourd'hui,
12:27et je ne confonds pas les démocraties et les dictatures,
12:30on est en Europe et quand même,
12:32on est avantagé par rapport à une bonne partie du monde.
12:35Mais est-ce qu'on est dans un État de droit ?
12:37Justement à propos de ce dont on discute depuis quelques minutes.
12:41Lisa.
12:42– Moi, je pense qu'on est quand même dans un État de droit.
12:45Il se trouve que si je ne suis pas d'accord,
12:47j'ai le droit de m'exprimer sur votre antenne
12:49et je ne vais pas finir en prison
12:50parce que j'ai pris la parole pour critiquer l'État.
12:52– Heureusement.
12:53– J'ai l'impression qu'on est quand même dans un État
12:55où on a le droit de s'exprimer, de critiquer.
12:57– Bien sûr.
12:58– J'ai écrit un livre où je critique assez violemment
13:01les élections nationales et je suis toujours en poste.
13:03Donc on est dans un État de droit avec un débat contradictoire possible.
13:06Ce qui est dommage, je trouve, c'est que l'État,
13:08on est quand même dans un pays qui dépense énormément d'argent,
13:11on a 3 000 milliards de dettes,
13:12ce n'est pas un problème d'État de droit,
13:14c'est un problème d'affectation des dépenses,
13:16d'affectation des recettes aux dépenses.
13:18Le budget consacré à la justice, à la police, à l'armée,
13:21c'est-à-dire les missions régaliennes, les missions principales de l'État,
13:24celles qui sont, vous savez,
13:25vous ouvrez un manuel de droit constitutionnel,
13:27la première page est consacrée aux missions de l'État.
13:30Les missions de l'État, c'est tranquillité, sécurité, ordre public.
13:33Et c'est ça, normalement, le cœur de la mission de l'État.
13:36Ce n'est pas de financer les associations,
13:38ce n'est même pas, j'allais dire, de financer l'école.
13:41Ce n'est pas de financer les hôpitaux, les routes.
13:43D'abord, on peut financer les écoles, mais regardez...
13:46Enfin les hôpitaux, les routes, c'est pas mal de les financer aussi,
13:49vu l'état dans lequel ils sont.
13:51Regardez, à l'hôpital, on n'est pas en sécurité,
13:54à l'école, on n'est pas en sécurité,
13:56on finance les routes, etc.
13:57Sur la route, on n'est pas en sécurité.
13:59Donc, c'est Montesquieu, je crois, qui disait
14:02que le premier bien, celui qui permet de jouir de tous les autres,
14:05c'était la sécurité.
14:07Bien sûr.
14:08Vous pouvez financer tout le reste,
14:09si vous financez les théâtres et les cinémas
14:11avec de l'argent public, c'est le cas aujourd'hui,
14:13mais que je ne peux pas m'y rendre
14:15parce que j'ai peur, le soir, de sortir de chez moi,
14:17ça n'est plus un bien, ça n'est plus une liberté,
14:19ça n'est plus un service.
14:21Ça n'a aucun sens.
14:22Le premier bien, c'est la sécurité.
14:24Le reste, on s'en occupe après.
14:26On est bien d'accord.
14:27Je crois qu'il y aurait peu de gens
14:29qui seraient en désaccord avec vous.
14:31Le problème, c'est que les presses qui nous gouvernent
14:33ou qui nous gouvernaient, ça n'a rien à faire
14:35avec la politique droite-gauche et autres,
14:37le savent aussi bien que vous,
14:39simplement, ce ne sont pas leurs priorités.
14:41Voilà, c'est tout.
14:43C'est beaucoup plus facile d'ouvrir une ligne de crédit
14:46que de la fermer.
14:48Le problème, c'est qu'on a ouvert,
14:50il y a des postes qui ont été créés,
14:52des lignes de crédit, des directions dans tous les sens
14:54qui ont été créées au fil du temps.
14:56Aujourd'hui, se passer de tout ça,
14:58ça signifie mettre un grand nombre de gens
15:00sur la touche.
15:02Lisa Kamenir-Sieg, c'est pas cher,
15:04c'est l'État qui paye, ne l'oubliez jamais.
15:06Vous avez raison, c'est de l'argent gratuit.
15:08Merci à vous.
15:10Et vous pouvez continuer à réagir.

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