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00:00 On va tout de suite poursuivre avec deux collègues, Marianne Lumeau et Stéphanie Pelletier,
00:05 qui sont maîtres de conférence respectivement à l'Université de Rennes 1,
00:09 avec laquelle j'ai encore une attache très affectueuse, je trouve.
00:15 Et puis à l'Université La Rochelle, que je connais moins,
00:21 pour ne pas y avoir été en poste.
00:23 Ravi de vous accueillir.
00:25 Et là, on va aborder un thème très important, puisque, on l'a dit,
00:29 les médias sont quand même au cœur des grandes libertés,
00:33 et notamment de la liberté d'expression, et aussi de la démocratie,
00:35 de manière plus générale.
00:37 Et donc, les médias ont une influence, notamment par l'attention,
00:42 ou par la captation de l'attention, qu'ils peuvent susciter.
00:46 Donc, chers collègues, vous avez la parole pour 15 minutes.
00:48 Merci.
00:49 -Merci. Donc, on est ravis d'être là aujourd'hui
00:52 pour vous présenter ce travail sur la concentration
00:55 de l'attention des consommateurs médiatiques.
00:58 Donc, c'est un travail qui est réalisé avec Sylvain Dejean,
01:00 qui, malheureusement, ne peut pas être là aujourd'hui.
01:02 Et puis Stéphanie, qui est à mes côtés.
01:06 D'abord, peut-être en préambule, pour situer,
01:08 on a tous les trois le grand défaut d'être économistes.
01:11 Donc, je m'en excuse.
01:13 Voilà, quelques mots de contexte qu'on connaît tous.
01:17 Aujourd'hui, on observe sur le marché des médias
01:19 un double mouvement.
01:21 A la fois, on a une multiplication des sources médiatiques,
01:24 et puis, de l'autre côté, comme ça a été rappelé
01:28 ce matin d'un point de vue historique,
01:29 on observe aussi des opérations de concentration
01:33 de ces sources dans des grands groupes médiatiques.
01:36 Et donc, la question qu'on se pose en économie,
01:38 c'est de savoir comment est-ce qu'on appréhende
01:40 ces concentrations.
01:42 Et donc, traditionnellement, les outils qui ont été développés
01:46 en économie et qui sont mobilisés
01:48 par les autorités de la concurrence
01:50 vont s'intéresser à l'impact d'une concentration
01:54 en termes de prix du bien ou du service qui est produit,
01:57 en termes de qualité, de quantité, etc.
02:00 Sur le marché des médias, plus spécifiquement,
02:03 ça peut amener à des questions de possibles modifications
02:07 des relations entre les fournisseurs d'accès à Internet,
02:11 par exemple, les annonceurs publicitaires, etc.
02:14 Ça, c'est vraiment ce qui s'intéresse au marché.
02:18 On va vraiment regarder plutôt ce qui s'intéresse...
02:22 Quand on s'intéresse à la concentration,
02:23 vraiment plutôt sur ce volet offre
02:25 et finalement relativement peu sur le volet demande.
02:29 Or, on le sait, on en a déjà parlé ce matin,
02:32 ces médias, ils ne sont pas neutres, ils sont souvent biaisés.
02:34 Je crois d'ailleurs qu'il va y avoir une présentation là-dessus
02:37 par la suite.
02:39 Et donc, il y a un certain nombre de travaux,
02:41 notamment en économie, qui ont montré
02:43 que les médias peuvent avoir une influence
02:45 sur les préférences idéologiques des individus
02:47 et donc, in fine, sur les votes.
02:49 Et donc, nous, dans ce contexte,
02:52 ce qu'on cherche à faire, c'est de se dire,
02:53 on va analyser la concentration sur le marché des médias,
02:57 non pas au prisme des fournisseurs d'accès à Internet,
03:01 des annonceurs publicitaires, etc.,
03:05 mais au prisme vraiment de la demande
03:07 et la manière dont finalement les différents groupes médiatiques
03:10 vont concentrer l'attention des consommateurs.
03:13 Et donc, pour ça, on se base sur des travaux
03:15 qui ont été initiés par Andrea Pratt,
03:18 qu'on va appliquer au cas français
03:20 et sur lequel on va attribuer,
03:23 on va introduire une petite nouveauté
03:25 qui est le fait de tenir compte de la fréquence de consommation
03:29 des différentes sources médiatiques.
03:31 Et donc, on va également s'amuser à faire un petit exercice
03:33 d'évaluation des opérations de concentration
03:37 qui sont en discussion, avortées ou réalisées.
03:40 Quelques mots sur la méthode.
03:44 Donc, pour pouvoir réaliser ce travail,
03:46 on a collecté des données sur la consommation d'informations
03:50 donc, pour ça, on a réalisé une enquête par questionnaire
03:52 qui a été diffusée juste avant le premier tour
03:54 des élections présidentielles de cette année
03:57 auprès d'un échantillon représentatif de 6 000 individus.
04:01 Et donc, on les a interrogés sur leur consommation d'informations,
04:04 sur les différents types de plateformes,
04:05 télévision en ligne, hors ligne, les réseaux sociaux, etc.
04:09 Et puis, sur chacune des sources qu'ils consomment
04:11 sur ces différentes plateformes.
04:13 Et en termes de consommation,
04:15 on trouve quelque chose de très classique,
04:16 c'est-à-dire que la télévision hors ligne
04:19 domine encore aujourd'hui largement la consommation
04:22 des individus suivie par les réseaux sociaux.
04:24 Et en corollaire, les principales sources consommées aujourd'hui
04:27 pour s'informer sur l'actualité,
04:29 ça reste les chaînes de télévision TF1 en tête.
04:31 Deuxième type de données dont on avait besoin,
04:35 c'était de savoir quels sont finalement ces groupes médiatiques.
04:38 Et donc, on a essayé d'identifier les groupes médiatiques en France.
04:42 Et donc, pour ça, on est parti de la carte
04:43 des principaux liens capitalistiques
04:45 qui a été réalisée par Le Monde diplomatique et Acrimed
04:48 et qui est régulièrement mise à jour,
04:50 que nous-mêmes, on a complétée par différentes recherches.
04:53 On a essayé de regrouper ces groupes médiatiques
04:56 dans différents ensembles.
04:58 On en a identifié à priori 5.
05:00 Un premier ensemble qui regroupe les groupes
05:05 qui diffusent des chaînes de télévision
05:07 ou encore qui sont présents sur de multiples plateformes,
05:10 comme par exemple télévision et radio pour le groupe M6.
05:15 Deuxième ensemble, c'est l'ensemble qui est constitué
05:18 des groupes de presse à audience nationale,
05:21 comme par exemple Le Monde libre, on en a parlé ce matin.
05:24 Troisième ensemble, c'est le groupe de presse à audience locale,
05:27 comme par exemple, moi je viens de Bretagne,
05:29 je vais vous parler du groupe SIPA Ouest France.
05:31 Le quatrième groupe, c'est le groupe des intermédiaires numériques
05:34 avec notamment META.
05:36 Et puis, le dernier groupe, c'est le groupe qu'on a appelé
05:39 des "indépendants" avec tout ce que ces guillemets comportent.
05:45 S'agissant maintenant de la mesure de la concentration
05:48 par la part d'attention, ce qu'on voit,
05:50 c'est que traditionnellement, quand on s'intéresse à la demande
05:53 sur un marché, on va s'intéresser aux parts de marché
05:56 et sur le marché des médias, plus spécifiquement aux parts d'audience.
05:58 On va regarder ce qui se passe sur le marché de la télévision,
06:00 sur le marché de la presse, sur le marché de la radio, etc.
06:05 Mais on n'a pas du coup une analyse multiplateforme,
06:10 c'est-à-dire considérant que le marché des médias,
06:14 ce n'est pas que le marché de la presse ou que le marché de la télévision,
06:17 c'est un marché global de toutes les plateformes possibles.
06:20 Deuxième limite du recours à la part d'audience,
06:23 c'est qu'on ne tient pas compte du fait non plus que les individus,
06:26 bien souvent, ils ne vont pas consommer qu'une seule source d'information,
06:29 ils vont allouer leur attention à différentes sources d'information.
06:34 Et donc, pour pallier ces deux limites,
06:35 Andréa Pratt a proposé un indicateur qu'il a appelé l'"attention share",
06:39 les parts d'attention.
06:40 Donc, ces parts d'attention, on peut les calculer
06:42 au niveau individuel par source.
06:44 On va regarder finalement comment est-ce qu'un individu,
06:46 quelle attention alloue un individu à une source
06:49 dans sa consommation médiatique totale.
06:52 Et puis, on peut aussi les calculer par source
06:54 en sommant les parts d'attention individuelles par source
06:58 divisées par la taille du marché.
07:00 Et donc, nous, par rapport à ces travaux d'Andréa Pratt,
07:03 ce qu'on a fait, c'est qu'on a introduit
07:05 la fréquence de consommation de chaque source.
07:10 Pour essayer d'expliquer comment ça se calcule,
07:15 on vous propose ici une petite économie simplifiée
07:18 qui est constituée de trois segments de consommateurs.
07:21 Le segment 1 qui est constitué de 10 millions de consommateurs,
07:24 le segment 2 qui est constitué de 5 millions de consommateurs
07:27 et le segment 3 qui est constitué de 5 millions de consommateurs.
07:32 Dans cette économie simplifiée, on a trois plateformes médiatiques,
07:35 télévision, presse et réseaux sociaux.
07:38 Si on s'intéresse à ce qui se passe sur le marché,
07:40 sur la plateforme de la télévision,
07:42 dans notre économie simplifiée, il y a deux chaînes de télévision,
07:46 télévision 1 et télévision 2.
07:48 Et donc, si on calcule la part d'attention pour le segment 1
07:51 qui va consommer la chaîne de télévision 1,
07:54 on va faire le rapport entre sa fréquence de consommation
07:58 de cette chaîne divisée par sa fréquence de consommation totale,
08:01 c'est-à-dire 60 minutes divisées par 60 minutes.
08:03 Ça veut dire que ce consommateur, il alloue 100 % de son attention
08:07 à la chaîne de télévision 1.
08:09 Si on regarde maintenant ce qu'il en est pour le segment 2,
08:11 qui lui, du coup, consomme la chaîne de télévision 2,
08:14 il consomme autant de chaînes de télévision
08:18 que nos consommateurs du segment 1.
08:20 Sauf que lui, comme il consomme un autre média,
08:23 qu'il alloue son attention à un autre média,
08:25 eh bien, la part d'attention ici est réduite.
08:28 Et donc, elle est calculée comme le rapport entre les 60 minutes
08:31 qu'il alloue à la chaîne de télévision 2,
08:33 divisé par ses 90 minutes de consommation médiatique totale.
08:37 Et donc, son attention est de 66,7 %
08:42 pour cette chaîne de télévision.
08:44 Et donc, une fois qu'on a calculé ça pour chacun de nos segments,
08:46 chacun de nos individus,
08:47 eh bien, on peut calculer finalement l'attention totale par source.
08:52 Et donc, ce qu'on voit, c'est que l'attention pour la télévision,
08:55 la chaîne de télévision 1, c'est 50 %,
08:58 et puis, pour la chaîne de télévision 2, c'est 20,9 %.
09:02 Et alors que si on avait pris une mesure d'audience classique,
09:05 qu'elle soit par plateforme ou multiplateforme,
09:08 eh bien, on voit bien qu'on a des différences
09:10 avec la part d'attention.
09:12 On peut aller un petit peu plus loin dans l'exercice
09:15 en considérant que ce qui est en bleu sur le tableau
09:17 que je vous propose,
09:19 ces différents médias appartiennent au même groupe.
09:21 Et donc, pour avoir la part d'attention par groupe,
09:24 eh bien, on va sommer la part d'attention totale par source
09:29 qui appartiennent au même groupe.
09:30 Et donc, c'est ce qu'on a fait dans notre travail
09:34 avec les données que je vous ai déjà présentées.
09:36 Et donc, Stéphanie va vous présenter maintenant les résultats.
09:40 -Merci. Donc, à partir de la méthode
09:42 que vient de présenter Marianne,
09:44 nous avons choisi de focaliser les résultats
09:46 sur les 5 premiers groupes médiatiques,
09:49 les 15 premiers.
09:50 Au-delà, en fait, de la 15e place,
09:52 les parts d'attention sont, en effet, inférieures à 1 %.
09:56 Donc, c'est pour cette raison
09:58 que nous nous sommes focalisés sur ces groupes.
10:00 Comme vous pouvez le voir sur ce graphique,
10:03 c'est clairement le service public qui arrive en tête
10:07 et qui capte quasiment 20 % de parts d'attention.
10:12 Il est suivi ensuite, vous voyez, par le groupe META
10:16 et par le groupe TF1,
10:18 qui capte également chacun environ 10 % de parts d'attention.
10:24 Donc, c'est suivi ensuite RTL M6 groupes
10:28 qui représentent 7,3 % de parts d'attention,
10:31 quasiment à part équivalente avec Altiz.
10:35 Donc, bien entendu, la question qui se pose,
10:37 c'est comment expliquer une telle concentration de l'attention
10:42 sur les médias du service public ?
10:45 Donc là, c'est un résultat dont nous avons testé la robustesse
10:48 avec un autre jeu de données
10:50 et qui témoigne certainement de la confiance
10:54 dont bénéficient les médias du service public
10:57 auprès des citoyens.
10:58 Donc, cette hypothèse est d'ailleurs confirmée
11:01 par une récente étude de la Commission européenne
11:03 qui montre que les médias publics
11:05 sont ceux qui recueillent le plus la confiance des Français
11:09 et plus largement des Européens.
11:13 Deuxième point et observation,
11:15 donc, le marché des médias sur l'information
11:20 apparaît relativement concentré.
11:22 Si on regarde la part d'attention cumulée
11:26 par les 4 premiers groupes médiatiques,
11:29 on voit qu'ils captent à eux seuls 47% de l'attention.
11:34 Et le top 8, les 8 premiers, représentent 70%.
11:41 Parmi ces 8 premiers, vous pouvez voir aussi sur le graphique
11:44 que ce sont essentiellement des groupes de télévision
11:47 ou multiplateformes qui sont représentés en bleu.
11:52 Et nous avons donc 6 groupes de télévision multiplateforme
11:57 et 2 intermédiaires numériques,
12:00 donc, méta à la 2e position
12:02 et alphabète à la 7e position.
12:06 Donc, maintenant, regardons
12:10 quel aurait pu être l'impact de la fusion,
12:14 donc abandonnée, TF1 et M6,
12:17 et de l'OPA de Vivendi sur La Gardère.
12:21 Donc, quand on regarde la fusion TF1-M6,
12:24 on voit que ça aurait permis à ce nouvel ensemble
12:27 d'obtenir une part d'attention de 14,3%,
12:32 qui lui aurait permis, en fait, de passer devant méta
12:36 à la 2e position,
12:38 mais tout en restant à plus de 5 points d'écart
12:42 du service public.
12:44 Également, un autre élément sur l'OPA Vivendi-La Gardère,
12:49 donc, ça permettrait à ce nouveau groupe
12:52 d'obtenir une part d'attention de 9,2%.
12:57 Donc, ça le placerait en 4e position, devant Altis,
13:02 mais tout en talonnant aussi méta,
13:06 comme on peut le voir sur ce graphique.
13:09 À l'issue de ces 2 opérations de concentration,
13:13 la part cumulée d'attention du 4 premier leader
13:18 aurait grimpé à 53,5%,
13:22 soit une augmentation de 6,5 points.
13:27 Bien entendu, la question qui se pose,
13:29 c'est celle de savoir si cette évolution est acceptable.
13:33 D'accord ?
13:34 Alors, sur ce point, nous ne disposons pas
13:37 de critères objectifs pour en juger.
13:41 En revanche, l'autorité de concurrence britannique,
13:46 la CMA, s'est également intéressée à cette question
13:50 en utilisant la même méthodologie de la part d'attention
13:54 pour étudier la fusion entre Fox et Sky et Newscorp.
14:00 L'autorité de la concurrence britannique
14:02 a refusé cette opération de fusion, d'accord ?
14:07 Sans condition, car elle aurait permis, en fait,
14:10 au nouveau groupe d'obtenir une part d'attention de 10%,
14:16 d'accord ?
14:17 Plaçant, en fait, le nouveau groupe
14:18 juste derrière la BBC et ITN.
14:22 De plus, les parts d'attention cumulées
14:25 des 4 premiers groupes auraient augmenté de 66 à 70%,
14:32 donc une augmentation de 4 points.
14:36 Donc, bien entendu, c'est juste au regard de cette décision
14:41 que, finalement, la fusion TF1-M6 aurait peut-être pu être considérée
14:49 comme une menace pour le pluralisme de l'information.
14:54 Donc maintenant, la question qu'on peut regarder,
14:57 c'est bien évidemment, ce classement est-il différent
15:01 suivant les caractéristiques des individus ?
15:04 Alors, par souci de concision,
15:06 j'ai malheureusement pas le temps de rentrer dans le détail des résultats,
15:11 mais je me limiterai simplement à l'effet de l'âge
15:15 qui semble plus significatif.
15:17 Vous pouvez voir ici que, pour la population des jeunes adultes,
15:23 on observe un changement radical de la hiérarchie du pouvoir
15:29 des groupes médiatiques, d'accord ?
15:31 Le premier qui arrive en tête, c'est bien évidemment Méta.
15:36 Avec une part d'attention qui est de 14% pour les 18-24 ans
15:42 et même 15% pour les 25-34 ans.
15:49 Également, ce qu'on peut observer, c'est que, sans surprise,
15:55 les autres plus fortes progressions de part d'attention
15:59 sont pour Alphabet, Snapchat, TikTok et Twitter.
16:05 Cela s'effectue surtout au dépens des médias du service public.
16:11 Leur part moyenne d'attention baisse de 8 à 10 points
16:15 par rapport à la moyenne de la population.
16:19 Et les autres groupes privés, TF1 et M6,
16:23 enregistrent également des baisses de part d'attention,
16:26 mais de moindre ampleur.
16:28 Alors, j'ai peut-être pas beaucoup de temps,
16:30 simplement la fusion TF1 et M6.
16:34 Vous voyez que celle-ci n'aurait pas permis
16:37 de contester la position leader de Méta
16:41 pour capter l'attention des plus jeunes.
16:43 Elle aurait toutefois permis de rattraper le service public,
16:48 voire même le dépasser, en fait, pour les moins de 35 ans.
16:54 Concernant l'OPA Vivendi-Lagardère,
16:57 celle-ci n'entraîne pas de changements radicals.
17:01 Le groupe reste loin du service public,
17:04 et également loin de Méta.
17:06 Cependant, Vivendi-Lagardère sera en mesure
17:10 de dépasser TF1 pour les 18-24 ans,
17:15 et même dépasser TF1 et Alphabet pour les moins de 35 ans.
17:20 Alors, je vais m'arrêter là.
17:23 J'ai mis en conclusion un peu un résumé
17:26 de nos principaux résultats.
17:29 Bien entendu, il y a des limites à cette analyse
17:33 qui, du coup, méritent des perspectives
17:37 de recherche supplémentaires.
17:39 D'abord, parce que cette analyse de la part d'attention
17:41 peut s'étendre à d'autres types de contenus.
17:43 Par ailleurs, en fait, les réseaux sociaux
17:46 sont vus comme des intermédiaires.
17:48 Ils produisent, mais ils ne...
17:51 Enfin, ils ne produisent pas,
17:52 mais simplement distribuent les contenus.
17:55 Donc, il faudrait en avoir une meilleure connaissance.
17:58 Et puis, voilà, malgré ces limites,
18:01 ce travail ouvre la voie vers l'utilisation
18:04 d'une part d'attention multiplateforme
18:06 comme nouvel outil pour l'évaluation
18:11 des opérations de concentration
18:13 et puis largement de régulation des médias.
18:15 Voilà. Merci de votre part d'attention.
18:18 (Applaudissements)
18:20 (...)