• il y a 10 mois
Avec une piste de plus de 5 000 mètres et la plus grande flotte de ravitailleurs stratégiques en Europe, la base aérienne 125 d'Istres est souvent qualifié d'"hors normes".
Plongez au coeur de sa transformation en un véritable "Roissy militaire", et découvrez la diversité des missions quotidiennes de la base, des ravitaillements aériens avec le fameux A330 MRTT Phénix à la dissuasion nucléaire, en passant par la police du ciel assurée 24h/24, la défense sol/air, et la lutte anti-drones.
Une immersion au coeur de l'activité opérationnelle de l'armée de l'Air et de l'Espace.

Immersion au sein des forces armées.
Au travers d'images réalisées au plus près des entraînements comme en opérations, Le Journal de la Défense pose chaque mois un autre regard sur l'actualité des armées pour mieux appréhender et comprendre l'univers de la Défense.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:16 Quand on porte l'uniforme, les départs au petit matin c'est une question d'habitude.
00:21 David Seveille, la base aérienne 125 d'Ystres, ne s'est jamais assoupie.
00:26 Les départs en mission c'est le quotidien du militaire ?
00:30 On va dire que c'est plutôt fréquent. Par exemple, me concernant, je suis parti au Liban l'année dernière,
00:34 donc de juin jusqu'à mois de novembre, et là je repars cette année.
00:38 Donc une petite année de répit chez moi et je repars.
00:42 Quels sont les sentiments d'un militaire à l'approche d'embarquer dans l'avion ?
00:46 Les premières fois c'est un peu stressant, mais là c'est mon troisième départ,
00:51 donc moins la prévention, un peu plus serein. On attend toujours d'être dans l'avion pour être sûr de bien partir,
00:57 on ne sait jamais. Mais oui, on commence en habitude, avec un peu d'expérience.
01:03 Ok, on est bon pour la musette. C'est tout bon pour moi.
01:09 Je vous laisse avancer tout droit, s'il vous plaît. Merci beaucoup.
01:12 Il y a beaucoup de personnes, ils partent pour où tous ces gens ?
01:15 Ils sont en 205 et ils partent pour la Roumanie.
01:18 C'est un volume important ?
01:20 C'est un gros volume, mais c'est relativement habituel pour nous.
01:23 Est-ce que l'activité s'est densifiée ces derniers temps ?
01:25 Oui, tout à fait. Depuis que Kray est descendu chez nous, ça s'est relativement densifié.
01:30 Et puis avec les événements qui se passent dans le monde, on a pas mal de travail.
01:35 Vous soyez en 8 colonnes, de 11 véhicules.
01:45 C'est un peu comme un bateau.
01:47 C'est un bateau qui est en train de s'ouvrir.
01:50 C'est un bateau qui est en train de s'ouvrir.
01:52 C'est un bateau qui est en train de s'ouvrir.
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02:26 C'est un bateau qui est en train de s'ouvrir.
02:28 C'est un bateau qui est en train de s'ouvrir.
02:30 C'est un bateau qui est en train de s'ouvrir.
02:32 C'est un bateau qui est en train de s'ouvrir.
02:34 La première difficulté dès le départ, c'était d'être en mesure de faire transiter autant de passagers sur une base qui, par essence, ne peut pas laisser passer n'importe qui.
02:45 Du coup, il a fallu imaginer ce terminal à cheval sur la limite de la base pour être en mesure de faire entrer les personnes, de pouvoir assurer leur filtrage et ensuite de pouvoir les mener vers l'espace où ils vont mener les procédures d'embarquement et d'enregistrement.
03:02 Donc là, si vous voulez, on va faire finalement le cheminement que feront les passagers lorsqu'ils viendront embarquer à l'Istre.
03:09 Dans ces murs, le service d'infrastructure de la Défense a conçu un nouveau terminal passager.
03:15 Un projet qui transforme la base aérienne en un véritable roici militaire.
03:21 L'objet principal de ce terminal, c'est d'être en mesure de projeter plus de 100 000 passagers par an et de pouvoir affrêter simultanément deux appareils de projection l'an courrier, donc plus de 540 passagers simultanément.
03:35 La fonction, c'est également de pouvoir projeter tout type de matériel.
03:39 Donc là, on va énormément augmenter notre capacité à traiter du fret par voie aérienne, puisque nous allons passer d'environ 2000 tonnes par an jusqu'en 2020 à plus de 9000 tonnes à échéance 2024.
03:53 Et dans un troisième temps, nous devrons être en mesure de pouvoir projeter tout type de munitions et d'explosifs.
04:00 Pour cela, nous allons faire construire à l'écart de toute habitation et de tout bureau une zone qu'on appelle haut de cargo, dans laquelle nous allons pouvoir conditionner tout type de munitions et d'explosifs pour pouvoir les transporter par voie aérienne.
04:13 Comme je vous le disais, ici, c'est la salle d'enregistrement. Ce sera la salle d'attente quand les gens arriveront peut-être un petit peu en avance avant de prendre leur avion.
04:24 Pour vous, c'est une très grosse plus-value opérationnelle pour la projection des forces.
04:28 C'est une très grosse plus-value parce qu'on gagne énormément d'autonomie. Tout reposera uniquement sur des personnels militaires avec des contrôleurs aériens militaires, du personnel de sol militaire et tout sera internalisé.
04:39 Et puis, évidemment, on gagne sur le long terme d'un point de vue financier, puisque être hébergé à Roissy-Charles de Gaulle, ça coûtait aux armées environ 15 millions par an.
04:49 Donc, en l'espace d'à peine trois ans, je dirais, on rentabilise l'investissement d'infrastructures.
04:54 Le carousel n'est pas installé encore. On peut peut-être aller directement voir les tris bagages.
05:03 Finalement, dans l'infrastructure, on n'a pas l'habitude de faire du tri bagage, des convoyeurs, des machinaries. C'est quelque chose de vraiment nouveau.
05:16 Donc ici, déjà, on a eu des contraintes techniques parce qu'on a la charpente globale du bâtiment. Il a fallu également mettre une nouvelle charpente pour intégrer tout le système tri bagage.
05:27 Et là, on est vraiment sur les normes civiles internationales pour permettre à un avion MRTT de pouvoir atterrir dans n'importe quel aéroport et de pouvoir surtout livrer les bagages dans n'importe quel aéroport.
05:39 On est quand même fiers du résultat et on espère avoir un très bon rendu prochainement.
05:46 La mise en service de ce terminal est la dernière pièce d'un programme d'infrastructure destiné à renforcer la capacité d'intervention et de projection de l'armée française à l'international.
06:00 L'escale de la BA 125 est entièrement dédiée à cette mission, 365 jours par an.
06:07 Aujourd'hui, nous travaillons sur un terminal aéroportuaire qui a été construit dans les années 90 et pour pouvoir embarquer du fret et des passagers sur des procédures des années 90, sans forcément appliquer les normes Schengen qui n'étaient pas appliquées aux militaires à cette époque-là.
06:26 Le nouveau terminal aéroportuaire, lui, répond à toutes les normes actuelles pour pouvoir embarquer dans des conditions réglementaires et dans les meilleures conditions d'accueil, non militaires.
06:39 Demain, l'ensemble des projections seront effectuées au départ de la base aérienne et donc c'est bien tout ce volume qui avant était réparti sur plusieurs bases en France qui sera centralisé sur la base aérienne d'Ystre.
06:55 Pour développer ces nouvelles infrastructures, la base aérienne s'appuie sur les liens historiques qu'elle entretient avec sa ville.
07:02 Les besoins de l'armée et la technologie qui est prononcée aujourd'hui trouvent domicile ici et ça montre qu'une autre base, je dirais étonnément, stratégie d'un défunt national, qu'elle prend place encore plus dans l'organisation militaire de l'OTAN et d'autres éléments qui sont décisifs pour les théâtres guerriers.
07:24 Et donc nous, effectivement, nous sommes associés et heureux de l'être.
07:28 Depuis une dizaine d'années, la modernisation du parc aéronautique de l'armée de l'air et de l'espace a accéléré la montée en puissance de la base.
07:37 Avec ses 15 appareils gros porteurs, la BA 125 abrite désormais la plus importante flotte militaire de ce type en Europe.
07:45 Les ailes de la base, c'est lui.
07:48 Les aviateurs l'ont baptisé du nom d'un oiseau légendaire, le Phénix.
07:53 Sauf que cet oiseau-là fait 60 mètres de long et presque 20 mètres de haut.
07:59 Tu seras prêt au départ ?
08:00 Oui.
08:01 Ok, ça roule.
08:03 Histoire d'aéronautique, bonjour, Rambis 35, au point de choc alpha, prêt pour l'apparition.
08:07 Rambis 35, renouer, claire de vente des coffres, 030, pardon.
08:13 Renouer, claire de vente des coffres, Rambis 35.
08:18 Rambis 35, bonjour, Rambis 35, bonjour, Rambis 35.
08:22 Rambis 35, bonjour, Rambis 35.
08:25 Rambis 35.
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09:10 Rambis 35.
09:12 Rambis 35.
09:15 [C'est le Coca, ils avaient demandé 14 mètres de retour]
09:17 [Tu peux le couper]
09:19 [Off, là]
09:21 [Parfait]
09:22 [C'est bon pour vous ?]
09:24 [C'est tout bon]
09:25 Alors si on parle que des capacités de ravitaillement, ça peut tout changer en fait.
09:29 Parce qu'on a une capacité d'emport de carburant qui est largement supérieure à celle qu'on avait sur Boeing avant.
09:33 Le Boeing, à titre d'exemple, on pouvait emmener dans les 85, 90 tonnes de carburant.
09:38 Et là, on a une capacité de transport de carburant qui est largement supérieure à celle qu'on avait sur Boeing avant.
09:38 Et là, on a une capacité de transport de carburant qui est largement supérieure à celle qu'on avait sur Boeing avant.
09:43 Mais il fallait des conditions bien spécifiques pour les emmener.
09:47 Il fallait que la température soit basse, que toutes les conditions soient réunies pour pouvoir emmener ce carburant.
09:52 Avec cet avion, on n'emmène pas beaucoup plus, finalement on emmène 109 tonnes, mais on peut les emmener quoi qu'il arrive.
09:56 Quelle que soit la température, quelle que soit la longueur de piste, à peu de choses près, ça va fonctionner.
10:00 La grosse différence également, c'est qu'on a apporté une capacité de transport qu'on n'avait pas du tout, en tout cas pas à cette échelle sur le Boeing.
10:09 On se retrouve à pouvoir transporter du passager, du fret, faire des véhiculations sanitaires, en même temps qu'on fait du ravitaillement en vol.
10:15 Donc on est vraiment capable de faire toutes les missions et de toutes les faire en même temps.
10:18 Ce qui est le gros changement qu'a apporté cet appareil.
10:21 À cible CP à 8h30, à 89.5, on a besoin de 84, ça nous fait 5.5 tonnes d'extra.
10:31 Ouais, c'est ce que j'ai.
10:34 Quelle quantité de carburant tu délivres et en combien de temps ?
10:39 Alors ça va dépendre de l'aéronef qu'on a. En général, pour les rafales, on est quand même sur un plus gros début.
10:47 On est aux alentours de 1 tonne par minute.
10:49 Ce n'est pas une masse à faire, parce que le panier est tout petit.
10:52 Et le moindre petit écart, la moindre petite turbulence peut faire que le panier part dans tous les sens.
10:59 Et là, ça devient dangereux, d'où ma place aussi dans le ravitaillement, c'est de garder l'intégrité des chasseurs et de notre avion.
11:08 Il y a quelques mois, le Phénix a participé à l'une des plus importantes démonstrations de force de l'armée de l'air et de l'espace.
11:23 Objectif, être capable d'intervenir en quelques heures à l'autre bout du monde.
11:29 Alors Pégas, c'était une véritable opération, puisque nous avons 5 MRTT, 10 rafales et 400 à 400 M qui sont partis de la base aérienne d'Ystres dans la nuit du 24 au 25 juin 2023.
11:42 En fait, le but de cette manœuvre était de déployer dans des délais contraints des forces dans la zone Indo-Pacifique.
11:50 Le dispositif s'est scindé en deux boucles.
11:53 Une boucle qui est allée d'abord à Singapour, puis sur l'île de Guam.
11:58 Et l'autre boucle qui est allée en Malaisie avant finalement de revenir en métropole via les Émirats Arabes Unis.
12:03 Finalement, le MRTT est un avion qui est récent.
12:07 Et donc l'intégration à des coalitions, la mise en place de procédures communes, était également un des objectifs de Pégas.
12:13 Pour arriver en zone Indo-Pacifique, il a fallu moins de 40 heures.
12:17 Donc on montre que finalement, dès qu'il va se passer quoi que ce soit dans cette zone où la France a des intérêts,
12:23 la France sera capable de se déployer en masse avec des ravitailleurs, des avions de chasse et également des avions de transport tactique en soutien,
12:32 pour finalement parer à toute crise potentielle.
12:35 Pour conduire la métamorphose de la base, le colonel Anne-Laure Michel,
12:46 un nouveau défi dans le parcours de celle qui était l'une des premières femmes en France à devenir pilote de chasse sur Mirage.
12:53 On peut voir que l'actualité internationale est assez riche avec des bouleversements.
12:57 Quel effet cela a ou a eu sur votre base ?
13:00 J'ai coutume de dire que, notamment grâce à cet avion qu'on voit derrière nous, le MRTT Phoenix,
13:06 la base ARN 125 est au cœur de toute l'actualité opérationnelle.
13:11 Malheureusement, ce qui se passe en Israël aujourd'hui, ce qui s'est passé au Niger et qui a encore des conséquences aujourd'hui,
13:19 toutes ces missions-là, la base ARN 125 y participe.
13:23 Rapatrier les ressortissants, déployer des forces en mission, ravitailler des avions de combat qui vont protéger les espaces aériens, on y participe.
13:33 Est-ce que, colonel, vous pourriez revenir sur cette mission de la dissuasion qu'assure votre base ?
13:39 Effectivement, la mission de dissuasion nucléaire, c'est la mission principale de notre base aérienne dite à vocation nucléaire.
13:46 C'est-à-dire que sur cette base aérienne sont mis en œuvre des moyens aériens qui permettent de garantir la crédibilité de la France en termes de dissuasion nucléaire.
13:57 On sait depuis, malheureusement, le déclenchement du conflit en Ukraine, que ce volet dissuasion est particulièrement regardé d'un point de vue politique,
14:06 de la part de nos compétiteurs, et que cela nous oblige à être très crédibles sur ce volet.
14:11 Donc cette base s'entraîne presque tous les jours, avec un haut niveau d'engagement, à préparer cette mission.
14:19 Et j'insiste un petit peu sur le fait que nous sommes la composante visible de la dissuasion nucléaire.
14:26 C'est-à-dire que c'est un mot qui pourrait paraître un peu secret, mais on montre qu'on s'entraîne, on montre qu'on est préparés,
14:31 et qu'on a des moyens qui sont extrêmement opérationnels pour réaliser cette mission.
14:36 Quatre fois par an, l'Armée de l'air et de l'espace réalise un raid nucléaire.
14:41 Une opération nocturne baptisée « Poker » et qui n'a rien d'un bluff.
14:46 En 2020, pour la première fois, les forces aériennes stratégiques décident de réaliser cette opération en plein jour.
14:53 Cette année-là, le ciel français est désert. Le confinement a cloué au sol toutes les activités aéronautiques.
14:59 Après 21 ans de service, le capitaine Pierre est l'un des pilotes les plus expérimentés de son escadre.
15:06 C'est une des rares opérations qui a lieu sur le territoire national, qui est une opération de dissuasion nucléaire,
15:11 où quatre fois par an, on démontre à d'éventuels agresseurs et à nos alliés que nous sommes crédibles dans la dissuasion nucléaire.
15:23 Et que si l'ordre nous était donné de la mettre en œuvre, on serait capables de le faire.
15:31 Alors nous, on a un double rôle. On a déjà le rôle de plateforme de communication.
15:36 Donc le but, ce sera de pouvoir faire une plateforme de communication avec les États-majors et parce que l'ordre arrive directement du président.
15:44 Ensuite, dans le cas de la dissuasion nucléaire, notre but est de pouvoir frapper là où on va nous le demander, quel que soit l'endroit.
15:51 Et ça peut être des endroits très lointains. Et donc du coup, l'avion ravitailleur devient essentiel pour la manœuvre des avions de chasse.
15:57 C'est une opération où nous, on va jouer le fait que le président de la République nous engage.
16:09 Donc on va recevoir un ordre de départ que l'on va mettre en œuvre. Le but est de décoller le plus rapidement possible.
16:16 Au niveau de l'aviation de chasse, on va y mettre énormément de moyens parce qu'on va avoir les avions qui vont participer au raid avec nous
16:23 et les avions qui vont nous faire opposition pour nous empêcher de passer.
16:28 Depuis tout juste 60 ans, les aviateurs sont en alerte permanente au service de la dissuasion nucléaire.
16:34 La première fois, c'était un 8 octobre 1964.
16:38 La première prise d'alerte des faces, donc au moment où on est devenu autonome au niveau politique,
16:44 les avions ravitailleurs à cette époque-là étaient déjà présents.
16:47 Ils ont participé à la première prise d'alerte avec le binôme historique qui les restait très longtemps, Mirage 4,
16:53 et ses 135 FR à l'époque.
16:57 Mais effectivement, depuis 60 ans, H-24, tout temps, tout lieu, on assure une permanence pour la dissuasion nucléaire.
17:05 [Musique]
17:14 À l'abri des regards, le capitaine Thomas et ses hommes sont les anges gardiens discrets de la base aérienne.
17:20 L'escadron de défense Sol Air est capable d'intercepter toutes les menaces venues du ciel.
17:25 Le conflit en Ukraine a remis en lumière ses capacités des armées françaises.
17:30 Alors la dernière loi de programmation militaire prévoit un investissement de 5 milliards d'euros dans ce secteur.
17:36 On se retrouve face à des menaces potentielles où il y a en face de nous une aviation robuste
17:43 qui nécessite potentiellement le déploiement de systèmes de défense Sol Air.
17:47 Le Mamba est apte à neutraliser à peu près tout type de menaces, que ce soit missiles, drones, avions gros porteurs, avions de chasse.
17:54 Ça sert à protéger les forces déployées, ça sert à protéger les grands événements sur le territoire national.
17:59 Ça sert également à protéger les bases aériennes, notamment ici sur la base aérienne à vocation nucléaire.
18:04 Donc on a plusieurs types de missions sur le territoire national comme en opération extérieure,
18:09 à l'instar de la Roumanie où on est actuellement déployé pour protéger le flanc Est des pays de l'OTAN.
18:15 À quelques pas de là, le capitaine Thomas veut nous montrer une arme d'un tout autre genre.
18:20 C'est l'autre enseignement de la guerre en Ukraine. La menace drone est en train de changer l'art de la guerre.
18:26 Ok, on est en tracking.
18:29 Là on essaie de reprendre le drone et il vole beaucoup plus lentement. On le met en tracking.
18:35 En tracking, ça veut dire que la caméra le suit sans qu'on ait besoin de bouger manuellement.
18:39 C'est-à-dire que c'est la caméra avec les capteurs qui va suivre le drone à la trace.
18:45 Vas-y, double clic. Voilà, c'est bon.
18:48 En gros, il ne touche à rien s'il lâche le joystick. La caméra, elle suit le drone.
18:55 La caméra va nous proposer plusieurs plots qui pourraient potentiellement être un drone.
18:59 C'est-à-dire, tout ce qui a des hélices, tout ce qui va tourner, tout ce qui va voler.
19:04 Donc des fois, ils peuvent nous proposer des oiseaux.
19:06 C'est pour ça que l'opérateur, il est important parce que c'est lui qui va décider si c'est un drone ou pas.
19:10 Après, suite à ça, on est en capacité de pouvoir les détecter et les intercepter en fonction des différents systèmes.
19:16 Là, notamment avec le système d'assault.
19:18 Nous, on va vraiment identifier la menace et rendre compte pour que l'officier prenne la décision.
19:23 Là, l'opérateur, ça va être une question de rapidité et de clairvoyance dans la prise de décision
19:29 pour rendre compte directement à l'officier de supervision.
19:32 200 mètres.
19:33 Ok, j'ai un numéro de série.
19:35 Il se dirige vers le point défendre, donc on est autorisé à…
19:38 Ok, je l'ai en tracking.
19:40 … lancer la procédure de brouillage.
19:42 Bien reçu.
19:44 Le système Basalt, c'est un ensemble de systèmes qui permet de connecter différents senseurs
19:49 pour détecter la principale menace actuelle qui est la menace mini-drone.
19:53 Vous avez pour cela plusieurs senseurs, du radar, de la goniométrie qui va permettre de faire de l'écoute de fréquence,
20:01 une caméra qui peut faire une acquisition visuelle et également les dispositifs infodrones
20:06 qui permettent de détecter les drones qui sont équipés des puces infodrones.
20:09 Une fois que le drone a été détecté, identifié et classifié, on peut lancer une procédure de brouillage.
20:16 Tout va dépendre des consignes opérationnelles qui nous sont données.
20:19 Si ce drone est à l'extérieur de la ZIT, donc de la zone interdite, il n'y aura pas de procédure de brouillage.
20:25 Néanmoins, s'il pénètre la zone interdite et qu'il se dirige vers le point défendre,
20:30 là nous serons en mesure de le brouiller s'il n'est pas autorisé.
20:33 Pour moi, il est en aptitude lié au sol.
20:36 Ok, il est posé.
20:39 L'intérêt de l'armée de l'air, c'est d'agréger tous les acteurs interministériels et interarmées
20:44 et pouvoir coordonner l'ensemble de l'emploi des moyens de lutte anti-drone.
20:49 Donc là, avertisseur sonore qui nous prévient un message "Drone non autorisé détecté".
21:05 Position de l'antenne, position du drone détecté.
21:08 On voit ici et ces informations.
21:11 On a le modèle, DJI Phantom 4, et on a même son identifiant, un ID.
21:16 Donc là, je déclenche alerte sur un groupe d'intervention.
21:20 Alpha, ici Leader, parlez.
21:22 Leader ici Alpha, parlez.
21:24 Alpha, drone potentiellement malveillant détecté à l'est du PCE.
21:29 Je vous demande intervention immédiate.
21:32 La lutte anti-drone est une course permanente à l'innovation.
21:35 Alors la base aérienne veut être en première ligne dans la recherche de nouvelles solutions.
21:40 Ce matin-là, les équipes de protection de la base expérimentent un nouveau système de détection.
21:46 Ça détecte l'ensemble des DJI, la marque DJI, mais il capte également d'autres types de drones.
21:52 Il y a notamment eu des tests récemment avec des drones faits maison et ça détecte aussi.
21:56 Aujourd'hui, on n'a que la détection, mais ils ont aussi une capacité de brouillage.
22:02 Il sera testé ultérieurement.
22:04 De ce qu'ils nous ont dit aujourd'hui, ils peuvent même brouiller précisément un drone.
22:08 C'est-à-dire plutôt qu'envoyer un cône, ils focalisent sur le drone
22:11 parce qu'ils captent la fréquence du drone et ils brouillent que cette fréquence.
22:14 Ok, ramène le drone. Et début du bouclage sur 100 mètres, c'est parti.
22:18 Il y a des missions qui n'attendent pas et d'autres dont l'attente fait partie de la mission.
22:29 24 heures sur 24, des aviateurs veillent sur l'espace aérien français.
22:34 Le dalle, le feu, la trappe est fermée. Les sondes, non obstruées, pas de OSF.
22:39 Le radome, la pointe. Le radome en bon état, la perche de ravitaillement.
22:44 Les sondes, non obstruées, le feu, le dalle. Le LM en sécu déverrouillé, hors connexion.
22:50 Le radome, en bon état, la perche de ravitaillement. Les sondes, non obstruées, pas de OSF.
22:57 Le radome, en bon état, la perche de ravitaillement. Les sondes, non obstruées, le feu, le dalle.
23:02 Les sondes, elles vont. Pas de point dur, pas de fuite.
23:07 Pas de point dur, pas de fuite. La dérive, on est bien en sécu, il n'y a pas de fuite. Antenne en bon état.
23:13 Rien dans le moteur, rien dans la poubelle. Etembole fixe, sécu, crosse enlevée.
23:19 La robine est ouverte, il est en sécu et il est plein.
23:22 Les trappes sont fermées, la trappette additionnelle, la BBM, rien dans l'entrée d'air, rien dans la sonde.
23:29 Et rien dans le piège à couche limite.
23:32 Le pilote d'alerte
23:36 On a des appareils qui sont prêts aux quatre coins de la France pour faire à la fois une mission de police de ciel,
23:44 on va venir contrôler des avions qui peuvent être en infraction,
23:47 ou porter assistance à des avions en panne ou perdus, mauvaise météo, des choses comme ça.
23:52 On est deux pilotes, un pilote d'alerte, l'autre qui est en soutien et qui va passer d'alerte quand le premier sera déclenché.
23:59 Pendant ce temps-là, lui peut faire du sport ou s'occuper à côté, tout en restant disponible.
24:06 On est dans une zone qui est fermée, où on vit entre nous pendant une semaine.
24:10 Dès que le klaxon retentit, tout le monde l'entend et se met en mode combat.
24:15 C'est quelque chose qui est fréquent ?
24:18 Des alertes réelles, il y en a beaucoup, pas quotidiennement mais quasiment.
24:25 Mais qui peuvent être du simple avion de ligne en panne radio qui ne répond plus pendant X minutes,
24:31 ou le petit avion de tourisme qui a décollé pour faire campagne et qui se retrouve bloqué au-dessus d'une couche de nuages,
24:36 qui n'arrive pas à rentrer.
24:37 On avait suivi il y a quelques mois l'appareil qui avait été intercepté en train de larguer des paquets de drogue.
24:43 Ça c'est plus exceptionnel quand même, heureusement.
24:46 La majorité des cas, c'est des choses plutôt de l'assistance.
24:50 Or c'est l'inverse.
24:52 On va se promener.
24:54 On va se promener.
24:56 On va se promener.
24:57 On va se promener.
24:58 On va se promener.
25:00 On va se promener.
25:01 [Musique]
25:26 La fin de la métamorphose de la base confirme la place primordiale
25:30 qu'elle occupe dans l'histoire de l'aéronautique.
25:32 Istres est depuis toujours une terre d'aviation.
25:36 Ici, le monde se divise en deux catégories.
25:39 Ceux qui volent et ceux qui rêvent de voler.
25:42 [Musique]

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