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Grâce à la monnaie unique en zone euro, il semble plus facile et moins risqué d’investir sur des actions en zone euro. Pour autant, est-ce toujours le bon plan ? Pas vraiment, selon Régis Yancovici, fondateur de Luxavie. Explications sur le plateau de SMART PATRIMOINE.

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Transcription
00:00 Et nous enchaînons à présent avec l'œil du CGP.
00:06 Nous allons tenter de comprendre ensemble avec Régis Iancovici, fondateur et dirigeant
00:11 de Luxavi.fr sur quels actifs peut-être ne faudrait-il pas investir en ce moment.
00:17 Bonjour Régis Iancovici.
00:18 Bonjour Nicolas.
00:19 Bienvenue sur le plateau Smart Patrimoine.
00:20 Alors vous allez nous parler d'un actif sur lequel vous n'iriez pas en ce moment.
00:24 Absolument.
00:25 Alors ce n'est pas tellement en ce moment, je dirais que c'est vraiment sur longue période.
00:27 Et on est souvent sur ce plateau pour dire là où il faudrait aller.
00:32 Et bien aujourd'hui j'ai envie de vous dire là où je n'irais plus ou pas.
00:35 D'accord.
00:36 Parce que c'est un lieu où la démographie est déclinante.
00:40 Vous savez bien que la croissance économique à long terme dépend de la démographie,
00:43 de l'évolution de la population active et de la productivité.
00:47 La productivité est en berne également.
00:49 Et cet endroit-là, c'est la zone euro tout simplement.
00:53 D'accord.
00:54 Donc vous n'iriez pas chez nous normalement.
00:55 Exactement.
00:56 Et je crois qu'il y a beaucoup d'investissements intéressants à faire ailleurs.
00:59 Mais en zone euro, il faut reprendre quand même quelques chiffres.
01:04 On a une natalité, j'ai des chiffres français qui sont parus il y a quelques semaines, la
01:08 pire depuis la seconde guerre mondiale.
01:11 D'accord.
01:12 On a un vieillissement de la population.
01:14 On a également, il faut le dire, une immigration qui ne compense plus cet écart entre natalité
01:21 et mortalité.
01:22 Et cette compensation risque, sans être spécialiste de politique intérieure, tous
01:29 les acteurs politiques sont en train de glisser à droite et très à droite, l'immigration
01:34 va se tarir dans les années à venir.
01:36 C'est un processus lent et long.
01:38 Donc ça fait quoi ? Ça fait moins de population active au sein de la zone euro et donc un
01:41 impact sur les actions de la zone euro ?
01:43 D'un point de vue macroéconomique, si on est sur la macro, oui.
01:46 Et si on considère que les actions à long terme, j'insiste, doivent peu ou prou suivre
01:51 la macroéconomie, il n'y a pas de raison d'être très optimiste.
01:54 Je parle vraiment de manière séculaire, de cycles qui peuvent durer un an, deux ans,
01:59 trois ans.
02:00 Et c'est quand même aussi une zone qui a déjà beaucoup sous-performé.
02:05 Et c'est pour ça que quand on est gérant et qu'on veut acheter bas, on se dit que la
02:09 zone euro c'est formidable.
02:10 Mais je crois que le rattrapage de la zone euro que certains attendent régulièrement
02:14 tous les mois de janvier en faisant les pronostics de l'année n'est pas prêt d'arriver.
02:18 D'accord.
02:19 Donc ce n'est pas l'occasion de faire des bonnes affaires en bourse selon vous sur la
02:23 zone euro aujourd'hui.
02:24 C'est ça.
02:25 Tous les retards ne se rattrapent pas forcément.
02:27 Et alors encore peut-être un chiffre assez éloquent.
02:31 Si vous prenez les plus hauts du marché de 2007, 2007 en plus de 15 ans quand même,
02:37 le stock 50 a gagné 1%.
02:39 J'ai regardé les chiffres tout à l'heure.
02:40 D'accord.
02:41 En ne disant rien du tout.
02:42 Pendant que le S&P 500 en gagnait plus de 300.
02:44 Alors vous allez sans doute me dire qu'il y a un biais sectoriel, qu'il y a beaucoup
02:49 de technos.
02:50 Bien sûr.
02:51 Bien sûr.
02:52 Bien sûr.
02:53 Oui.
02:54 Évidemment.
02:55 Alors j'ai regardé le S&P 400.
02:56 Cet S&P 400 c'est les valeurs juste après les 500 premières.
02:57 La composition du S&P 400 peut ressembler à un indice européen avec pas mal de bancaires,
03:03 pas mal d'industries etc.
03:04 Et bien lui c'est 200% par rapport au zéro de l'Europe.
03:07 D'accord.
03:08 Et ce grand écart aujourd'hui ne s'explique que par la divergence des bénéfices.
03:14 Les bénéfices aux Etats-Unis sont à peu près 40 à 50% plus élevés qu'en 2007.
03:19 Aujourd'hui on n'a toujours pas retrouvé les chiffres de 2007 dans la zone euro.
03:23 Donc je vais au-delà de cette décote.
03:27 Je pense qu'à moyen terme cette décote devrait s'accroître de la zone euro envers
03:32 par exemple les Etats-Unis.
03:33 Mais il y a des choses intéressantes à voir ailleurs.
03:35 Mais ça, ça n'est pas à mettre que sur le sujet démographique.
03:37 C'est sur le sujet productivité aussi qui pourrait venir compenser.
03:41 Tout à fait.
03:42 Les deux mamelles de la croissance économique, la population et la productivité.
03:49 On s'aperçoit que les bénéfices de la zone euro sont inférieurs à ceux de 2017.
03:53 Je disais 40% supérieur aux Etats-Unis.
03:57 Donc on est vraiment une zone malade et quand on l'ausculte, on n'a pas l'impression
04:03 qu'on va vers le mieux mais plutôt qu'on va aller en s'empirant.
04:06 Est-ce qu'on finirait quand même pas cette œille du CGPA avec une note un peu positive
04:10 sur la zone euro ? Il n'y en a pas aujourd'hui ? Il n'y a pas d'optimisme particulier ?
04:14 Alors peut-être que l'optimisme et le conseil qu'on peut donner c'est lorsque vous voulez
04:17 investir dans la zone euro.
04:18 Alors on ne fait pas de conseil d'investissement mais oui.
04:19 Au sens de l'AMF.
04:22 Bien sûr.
04:23 C'est peut-être d'aller au-delà des grands indices.
04:26 D'accord.
04:27 Et de faire des choix un peu plus pointus, un peu plus sectoriels.
04:31 Il y a effectivement des secteurs par exemple qui sont plus dépendants d'un contexte international
04:36 plutôt que local.
04:38 Donc faire sa propre sélection quelque part, ses propres convictions d'investissement.
04:41 Exactement.
04:42 Je pense qu'il faut aller au-delà des grands indices capipondérés.
04:45 Donc se renseigner tout simplement.
04:46 Ce qui est plutôt un bon conseil quand on doit aller investir sur les marchés financiers.
04:49 Par exemple.
04:50 On est là pour ça aussi.
04:51 Merci beaucoup Régis Yancovici de nous avoir accompagné dans l'œil du CGPA.
04:53 Je rappelle que vous êtes fondateur et dirigeant de Luxavip.fr.
04:56 Merci beaucoup.
04:57 Merci Nicolas.
04:58 Merci à vous et Quentin.
04:59 On se retrouve donc très vite sur Bsmart.
04:59 [Musique]

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