Les informés du 1er novembre 2023
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00:00 *Générique*
00:14 Bonsoir, la tempête Carane arrive ce soir par le Nord-Ouest et va sévir demain toute la journée.
00:21 A quoi va-t-elle ressembler ? Comment se protéger ? Que faut-il redouter ?
00:26 Avec nous, Myriam Sera, journaliste météo et climat à France Télévisions.
00:32 Et il va nous rejoindre dans une poignée de secondes, Eric Brocardi, le porte-parole de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France.
00:41 Dans la deuxième partie de ces informés, nous évoquerons le conflit Israël-Hamas évoqué depuis le Kazakhstan par le président Emmanuel Macron.
00:50 Nous serons en ligne avec Paul Barcelone, envoyé spécial de France Info.
00:55 Les informés ce soir, François Reynardt, journaliste, écrivain à L'Obs.
01:00 Vous êtes l'auteur de "La grande histoire de la Russie et de son empire, de ses ennemis".
01:06 C'est une somme parue chez Flammarion, nous l'évoquerons à la fin de cette émission.
01:11 Avec nous, Patrice Moyon, chroniqueur économique et social et éditorialiste à Ouest France.
01:18 Un grand quotidien national en première ligne de cette tempête qui arrive.
01:24 Bonsoir à tous les quatre, nous sommes en mesure de les informer.
01:27 Elle arrive donc par le nord-ouest de la France, une puissante tempête annoncée,
01:31 puisque sur le littoral du Finistère des Côtes d'Armor de la Manche, les trois départements en vigilance rouge,
01:39 des pointes de 150 à 170 km/h sont attendues.
01:44 Sur le littoral du Morbihan, localement en Loire-Atlantique, de 130 à 150 km/h.
01:50 J'ai Eric Brocardi qui nous rejoint dans ce studio, bonsoir à vous et bienvenue.
01:54 Avec vous, Myriam Serah, à quoi devons-nous nous attendre ce soir ? Cette tempête, elle va arriver ?
02:01 Elle est en train de se former, elle est en train de faire son chemin vers la Grande-Bretagne,
02:05 elle va se creuser ses prochaines heures et c'est vraiment au sud des dépressions.
02:09 Les dépressions, ça tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une mondre
02:12 et c'est toujours au sud d'une dépression qu'on a les vents les plus forts.
02:16 Et ces vents les plus forts, on va effectivement les avoir ce soir, la nuit prochaine
02:20 et demain matin sur les régions du Nord-Ouest.
02:23 Tout ce que nous disons, Myriam Serah, depuis hier soir, tout ce qui est dit est redit
02:27 et ce n'est pas inutile de répéter les choses parce qu'il y a un réel risque
02:30 et nous verrons avec vous, Eric Brocardi, ce à quoi il faut s'attendre.
02:33 Myriam Serah, est-ce que c'est un épisode majeur ?
02:37 Alors c'est un épisode remarquable, voire limite exceptionnel, notamment du côté de la Bretagne.
02:44 On parlait des vents, on attend des rafales de vents à plus de 170 km/h sur les capes les plus exposées.
02:50 Mais c'est vrai qu'à l'intérieur de la Bretagne, ce soir, notamment en deuxième partie de nuit,
02:54 on attend des rafales de vents entre 130-150 km/h sur les côtes,
02:59 à l'intérieur des terres, entre 120 et 140 km/h.
03:03 Cette dépression ensuite, elle va continuer son petit bonhomme de chemin
03:07 en remontant le long des côtes de la Manche et en s'arrêtant du côté des Hauts-de-France.
03:12 Là-dessus, Patrice Moyon, vous êtes un journaliste aguerri de West France,
03:17 un ancien de la rédaction, si vous le permettez.
03:19 Vous avez le souvenir d'épisodes précédents aussi redoutables ?
03:24 Écoutez, c'est difficile de parler avant, mais effectivement, on peut dire que la Bretagne,
03:29 particulièrement la Manche, sont habituées aux forts coups de vent.
03:34 Je pense à l'épisode Lothar et Martin en 1999, de mémoire.
03:40 Et donc, tous les gens ont l'habitude de ces tempêtes.
03:46 Donc, on prend des mesures exceptionnelles.
03:48 Pensez par exemple sur l'île de Sein, qui est vraiment un tas de cailloux posés au ras des flots.
03:54 Là, on a pris toutes les mesures. L'hôtel Armène, qui est le dernier hôtel-restaurant avant New York,
04:00 a fermé les portes un peu avant de fermer la saison.
04:03 Il a fermé ses barricadés, j'imagine.
04:05 - Nous serons tout à l'heure en direct avec Stéphanie Anck, qui est la chef de la rédaction de West France à Concarneau.
04:12 Tour de table suite, François Reynard, vous estimez qu'il est normal d'en faire autant sur cette tempête qui arrive ?
04:19 - Alors, en tout cas, je me ferais au spécialiste, que je ne suis pas en météo, ça c'est sûr.
04:24 Mais je remarque simplement une chose de bon sens, c'est que j'ai l'impression que quand on a eu des choses qui ont été très cauchemardes,
04:30 c'est qu'elles étaient imprévues, précisément.
04:32 On appelle ça les épisodes Sévenol, les tempêtes qui s'abattent brutalement, et là c'est impossible de prévoir la météo.
04:38 Donc là, j'espère que tout est fait pour que personne ne soit assez fou pour aller se promener sur une digue dans la nuit,
04:45 pour aller voir la belle tempête, parce que là, ce serait terrible.
04:48 Mais on peut espérer qu'on est dans un pays qui fonctionne, et qu'il y a des institutions qui fonctionnent,
04:53 la météo, les pompiers, et que tout va être fait pour qu'il n'y ait pas de dégâts humains, de dommages humains, évidemment.
05:01 – Et c'est ce que vous répétez toute la journée, Éric Brocardi, je vous ai vu sur tous les plateaux de radio, de télévision,
05:08 y compris à France Info, c'est nécessaire pour vous cet appel à la prudence ?
05:12 – C'est extrêmement nécessaire, déjà d'une part pour signaler à la population des dangers,
05:16 signaler aussi qu'il y a aujourd'hui des institutions, comme vous venez de l'évoquer,
05:19 qui sont prêtes aujourd'hui à rendre service et à protéger les concitoyens.
05:23 Le tout, c'est de d'appliquer ce qui est évoqué par les préfets,
05:26 qui est évoqué par les conseils départementaux et surtout les municipalités,
05:29 au premier rang, de ce qui va se passer.
05:31 Ils prennent les mesures opérationnelles sur le terrain, les sapeurs-pompiers, c'est la même chose,
05:35 on amplifie, on va dire, les effectifs en conséquence sur l'ensemble des territoires qui sont concernés.
05:41 Il y a la vigilance rouge, il y a aussi la vigilance orange,
05:43 il y a aussi les renforts qui vont pouvoir être positionnés et pré-positionnés dans des endroits à risque.
05:47 Donc vous voyez qu'on est à la fois sur un sujet où on pourrait le décorréler de tout autre événement climatique,
05:53 là il s'agit des inondations, hier c'était le sujet des feux de forêt,
05:56 demain c'est le sujet de la tempête, donc il faut évidemment aujourd'hui s'adapter par rapport à cela
06:02 et c'est cette agilité de la force des secours et des territoires qui permettent, on va dire, de gagner en résilience.
06:08 Parce que ce qu'on n'avait pas en 99, ce qu'on avait peut-être un tout petit peu mieux en 2010,
06:13 et ce qu'on avait aussi observé suite aux inondations de 2015 dans le sud-est de la France,
06:18 c'était effectivement comment essayer de se prémunir face aux risques,
06:21 comment essayer de mieux armer parce que c'est évident que ça demande des investissements,
06:25 une meilleure information des populations, et puis derrière que l'ensemble de la force de secours
06:29 puisse aussi intervenir avec les moyens adaptés, la formation adaptée, les effectifs aussi à engager.
06:34 Donc c'est vrai que la sécurité, la protection, ça a un coût, mais la vie n'a pas de prix.
06:39 Donc il est évident qu'aujourd'hui il faut aller toujours dans ce sens,
06:43 d'avoir une logique d'éducation du citoyen face aux risques,
06:46 comme on a aujourd'hui une éducation de l'écologie face à notre planète et face à nos enjeux de demain.
06:51 - Et prise de conscience nécessaire et informations nécessaires. En rentrant un peu dans le détail technique avec vous,
06:56 dans un instant, Eric Brocardi et avec vous Myriam Sera, vous allez nous décrire un peu à quoi ça va ressembler tout ça.
07:01 Et nous allons joindre dans un instant Gaël Amayon qui est un élu local à Portsponeur,
07:06 c'est à la pointe du Finistère. Je me tourne vers vous, je parle sous votre contrôle,
07:10 vous le spécialiste de Ouest-France, Patrice Moyon, commune qui est vraiment exposée.
07:15 - Ah oui, en première ligne.
07:18 - En première ligne, il y a d'abord Ouessant.
07:20 - Oui, d'abord le Fil info parce qu'il est 20h10 sur France Info avec Stéphane Milhomme et puis nous rejoindrons Gaël Amayon.
07:27 - A cause de la tempête qui râne et de son risque de vent violent, une partie du RER A et plusieurs trains du réseau transilien
07:36 ne circuleront pas dès cette nuit dans l'Ouest de l'île de France.
07:39 La SNCF incite les voyageurs qui le peuvent à reporter leur voyage, demain les autres à préférer le télétravail.
07:45 30 départements sont placés en vigilance orange face au risque de crues et submersion des Hauts-de-France jusqu'à la Nouvelle-Aquitaine.
07:51 3 départements sont même en rouge dès cette nuit à cause de la tempête, le Finistère, les Côtes-d'Armor mais aussi le département de la Manche.
07:58 Au Proche-Orient, une nouvelle journée marquée par les premières évacuations d'étrangers, de binationaux et de blessés de la bande de Gaza jusqu'à l'Egypte
08:06 en passant par la frontière de Rafah. Parmi les 400 personnes se trouvent 5 humanitaires français.
08:12 La transat Jacques Vabre se poursuit, Charles Caudrelier et François Gabart sont au coude à coude.
08:18 Parmi les 3 ultimes en tête, Contraste Saisissance et Navigateur voient leur progression s'arrêter au large de Madeira au Portugal.
08:25 Les vents ne dépassent pas les 5 à 6 nœuds, c'est-à-dire les 11 km/h.
08:40 Aller, nous mettons le cap sur Portspodeur, à la pointe du Finistère, c'est au nord de Brest, si je ne me trompe pas.
08:47 Bonsoir à vous Gaël Amayon.
08:49 Bonsoir, bonsoir tout le monde.
08:51 Maire adjoint de cette commune de 1800 habitants, bonsoir à vous.
08:56 Vous vous retrouvez donc, passez-moi l'expression, en première ligne, est-ce que pour vous l'épisode a commencé ? Non.
09:03 Alors non, l'épisode n'a pas commencé, mais il a commencé quand même en termes de prise de conclusions et de pouvoir mettre en place tout un dispositif pour bien évidemment protéger la population.
09:17 Et je rejoins vraiment à 100% les propos de M. Brocardi.
09:21 Il faut vraiment, vraiment, vraiment tenir compte de ce que nous élus, nous diffusons comme information et nous sommes là vraiment pour protéger la population.
09:30 À l'heure où je vous parle, il pleut, il pleut beaucoup, il y a un peu de vent, mais nous ne sommes pas encore rentrés dans le dur du dur qui sera donc cette nuit.
09:39 Et effectivement, Portspodeur est une commune qui est située au bout du bout, vous ne pouvez pas être plus au bout du Finistère.
09:45 En face, vous avez Molène et Wessent et après c'est la Ligue.
09:48 Donc nous, ce que nous avons fait, c'est que nous avons travaillé depuis deux jours sur certains sites qui sont très stratégiques, de manière à empêcher les habitants de s'y rendre.
09:57 Donc nous avons pris deux arrêtés suite à la conférence et à la visio que nous avons fait avec le préfet du Finistère.
10:04 Et donc, si les gens vraiment suivent les informations, si les gens prennent conscience qu'une belle photo,
10:11 bah écoutez, ça ne vaut pas une vie parce que la vie, c'est beaucoup plus important qu'un beau cliché.
10:16 Et je vais vous raconter une anecdote qui a eu lieu il y a une vingtaine d'années.
10:19 Vous aviez un père qui a demandé à son enfant de se mettre le plus près possible du bord.
10:25 Et au moment où il a pris la photo, une vague a emporté son fils.
10:28 Il n'a jamais revu son fils.
10:30 Donc si vous voulez, pour éviter ce genre de drame, il faut rester à la maison.
10:34 Il faut vraiment écouter ce que nous avons, nous, comme informations par l'État, par la préfecture, qui fait un boulot extraordinaire.
10:42 Et donc, quand nous prenons des décisions, nous ne les prenons pas comme ça, aux doigts mouillés.
10:46 C'est parce que nous avons eu des directives et nous avons eu des informations très, très importantes.
10:52 Est-ce que vous avez la sensation, Gaël Amaillon, d'avoir été entendu par la population de Portsponnage ?
10:58 Et est-ce que vous avez mis certains, on va dire, dispositifs, certaines structures, particulièrement à l'abri ?
11:05 Oui, alors bien sûr, on a demandé à tous les habitants de pouvoir ranger tout ce qui était mobiliers de jardin,
11:13 les poubelles, les vélos, les pots de fleurs, parce que c'est ce genre aussi d'objets qui peuvent aussi causer des dégâts.
11:22 Et ce que nous demandons avant tout à la population, c'est de ne pas sortir, c'est de rester vraiment à la maison.
11:27 Même si vous entendez un bruit, même si vous avez quelque chose qui tombe,
11:30 ne prenez pas le risque de sortir de chez vous pour aller voir ce qui se passe et essayer de ramasser un objet
11:36 ou s'il y a quelque chose qui tombe aussi sur la voiture, ce n'est pas grave, ce n'est que du matériel.
11:41 Nous, ce que nous avons fait, c'est que nous avons un endroit très stratégique qui est fermé depuis 18h30 jusqu'à demain matin 8h.
11:48 Et nous avons un autre axe, une route où justement il peut y avoir des problèmes de submersion,
11:54 il peut y avoir des galets qui peuvent aussi être projetés.
11:57 Pareil, nous avons fermé cet axe.
11:59 Mais moi, ce qui m'inquiète, c'est que cette nuit, on est tous à la maison, on dort, on ne dormira pas.
12:05 Mais c'est surtout demain.
12:06 Moi, je suis un peu inquiet parce que forcément, dès que le jour va se lever, des gens vont vouloir aller voir,
12:12 reprendre des clichés, prendre des photos.
12:14 Et donc, c'est là vraiment où il faut faire très, très attention.
12:17 Et je me permets de faire une remarque, il y a certains médias qui invitent les téléspectateurs à envoyer leurs plus beaux clichés.
12:26 Alors à la fois, on ne peut pas demander aux habitants justement de rester chez eux.
12:30 Et puis d'un autre côté, on demande les plus beaux clichés.
12:32 Donc vraiment, il faut vraiment suivre nous, élus.
12:35 Nous faisons un gros boulot avec aussi les agents municipaux.
12:38 Rester chez vous, c'est ce que vous dites ce soir aux habitants de votre commune de Borspoder.
12:42 Dernier mot Gaël Amaillon, rapidement, rester chez vous, mais à partir de quand les personnes pourront commencer à sortir demain ?
12:50 Vous savez, c'est simple, il suffit de suivre les informations.
12:54 Nous, on a un numéro de téléphone qui est aussi accessible toute la nuit, qui est le numéro de la mairie.
12:59 Et voilà, on peut nous appeler à n'importe quel moment de la journée.
13:02 Et puis demain matin, on a pris aussi des dispositifs qui auront jusqu'à 8h, 8h demain matin.
13:07 Et puis après, nous verrons et nous suivrons aussi.
13:09 Parce que ce qui est formidable, c'est que maintenant, d'un point de vue scientifique, technique, c'est qu'on a des informations qui nous arrivent au fur et à mesure.
13:15 Donc là, on pourra suivre l'évolution de cette tempête.
13:19 Mais d'après ce que nous avons pu avoir comme information, le plus gros sera vraiment cette nuit.
13:23 Mais demain, il peut encore y avoir des risques.
13:25 Donc ne vous précipitez pas, resteignez-vous, appelez-nous, nous sommes pour ça.
13:30 Merci à vous Gaël Amayon, je rappelle un maire adjoint de Portspodère, j'imagine un endroit magique, à la pointe du Finistère, un peu au nord, au-dessus de Brest.
13:40 Merci, la nuit sera longue, bon courage à vous.
13:42 Myriam Sera, je me retourne vers vous.
13:44 Vous vouliez réagir tout à l'heure à ce qui a été dit sur ce plateau autour d'un précédent de 1987.
13:51 En octobre 87, en Bretagne, il y avait déjà eu une tempête où effectivement, sur les capes les plus exposées, on a eu des vents à 200 km/h.
14:00 Ce qui est plus que ce qui est annoncé là en fait.
14:02 C'est plus, voilà, on a déjà eu un précédent plus virulent.
14:05 Mais je voulais aussi réagir sur les vigilances et la prévention.
14:09 C'est vrai qu'après la tempête de 99, un an après sont apparues ces fameuses vigilances.
14:15 Ces vigilances météo, elles ont été faites pour prévenir la population.
14:19 Et là, à partir de minuit, le Finistère, les Côtes d'Armor et le département de la Manche vont passer en vigilance rouge.
14:26 C'est pas pour rien, parce qu'en fait il y a plusieurs vigilances en une.
14:29 Il y a effectivement le vent, violent, il y a ce risque de vagues submersions.
14:34 Mais en deuxième partie de nuit, sur la Bretagne, on attend 70 mm de précipitation localement en l'espace de 6 heures.
14:42 Donc c'est beaucoup et effectivement...
14:44 À la tempête s'ajoute la pluie, le vent et le risque de vagues submersions.
14:48 Donc il y a ces trois paramètres.
14:50 Et il y a un autre paramètre aussi qu'il faut prévoir.
14:52 Il ne faut pas oublier que l'été s'est éternisé, que les 15 premiers jours d'octobre ont été chauds
14:58 et que les feuilles des arbres ne sont pas encore toutes tombées.
15:03 Ce qui signifie que la prise au vent, elle est plus importante.
15:06 Donc prudence avec les arbres et les branches qui risquent de tomber.
15:10 Et même demain d'ailleurs, dans la journée.
15:12 Parce que le risque de vagues submersions va persister demain tout au long de la journée,
15:17 le long des côtes de la Manche, de l'arc Atlantique, autour de la Méditerranée et au sud de la Corse.
15:22 Éric Brocardi, vous entendez ce qui est dit à l'instant ?
15:24 Ça veut dire que pour les sapeurs-pompiers mobilisés, il y a un chiffre, c'est quoi ? C'est 3200, c'est ça ?
15:29 3200 sapeurs-pompiers mobilisés, ça a été annoncé hier par le ministre de l'Intérieur.
15:32 Sur quel territoire ?
15:33 Sur l'ensemble du territoire de la Bretagne.
15:35 C'est de la mobilisation aussi sur toute la zone ouest, la zone de défense ouest de sécurité civile,
15:39 qui va permettre de projeter du personnel.
15:42 On a déjà des collègues du CHER, de l'Indre, qui sont déjà montés en renfort.
15:46 Nous avons aussi les effectifs en intra-départemental qui ont été augmentés,
15:51 comme le Finistère, ils sont passés de 400 personnels journaliers de manière classique, sur le continu,
15:55 à ce soir, à 600.
15:57 Certaines casernes, sur les 60 qui ont été déployées encore aujourd'hui en termes d'effectifs,
16:03 les 60 ont été mises en garde, postées au niveau des sapeurs-pompiers volontaires comme professionnels.
16:08 Ça veut dire qu'on va limiter aussi le risque d'avoir du personnel sapeur-pompier sur la route
16:12 et de permettre de faciliter la distribution des secours.
16:15 Mais comment est-ce que vous intervenez ? Parce qu'au fond, le vent, il est pour tout le monde,
16:18 il est pour les secours aussi.
16:19 Le vent, il est pour tout le monde.
16:20 C'est aussi délicat que d'intervenir en situation sur un autre risque naturel, comme les inondations ou autres.
16:27 Néanmoins, à différence d'un risque feu de forêt, là, il n'est pas visible, évidemment.
16:31 Mais néanmoins, nous essayons de tramer de la même manière.
16:34 Pourquoi je dis de la même manière ?
16:35 Parce que vous allez voir les mêmes véhicules qui sont utilisés contre la lutte incendie-feu de forêt
16:38 face à l'utilisation des risques d'inondation.
16:40 Mais par contre, on a un sujet aussi de reconnaissance en termes de déploiement opérationnel.
16:45 Ça veut dire qu'avant d'envoyer un maximum de personnel sur des situations,
16:49 nous allons procéder à des reconnaissances qui vont pouvoir ajuster le moyen nécessaire
16:53 avant d'engager toute la cavalerie sur une zone, alors que nous en aurons certainement besoin ailleurs.
16:58 Donc c'est toute cette agilité-là, c'est toute cette stratégie qui va être mise en œuvre,
17:01 qui va permettre lors de la prise d'appel, je vous rappelle qu'en moyenne,
17:04 les sapeurs-pompiers, lorsque vous appelez les secours et qu'ils arrivent en bas de chez vous,
17:08 c'est à 14 minutes en moyenne.
17:10 Aujourd'hui, nous sommes, on va dire, dans l'optimisation totale
17:13 en termes du traitement de l'alerte et du déclenchement des secours.
17:16 Ce soir, pourquoi nous ajustons encore avec des moyens supplémentaires ?
17:19 C'est pour toujours répondre à cette obligation de moyens de distribution de secours pour tout le monde.
17:23 – Mais j'imagine, Éric Brocardi, que vous ne pouvez pas répondre à tout,
17:26 vous allez être submergé, si je puis dire, d'appels.
17:28 – Nous, c'est l'urgence.
17:30 C'est-à-dire qu'il faut ajuster aujourd'hui face à une pression opérationnelle
17:35 que nous avons du 1er janvier au 31 décembre,
17:37 qu'est-ce qui est de l'urgence et du non-urgence.
17:40 C'est pour ça qu'aujourd'hui, nous militons effectivement pour le 112,
17:42 c'est pour ça qu'aujourd'hui, nous essayons le 112,
17:45 parce que quelque part, ça permet de diluer très clairement le sujet de l'appel
17:49 et du traitement de l'appel derrière vers les services adéquats,
17:51 avec derrière une plateforme unique.
17:53 Mais aujourd'hui, le sujet, c'est d'ajuster sa demande de secours
17:57 et son besoin naturel de secours par rapport à un danger imménant,
18:00 et non pas par "j'ai vu ça, je crois que je…".
18:03 Non, le sujet aujourd'hui, c'est d'avoir un appel efficace,
18:06 avec une réponse qui soit ajustée et coordonnée derrière,
18:09 mais ça, cela dépend aujourd'hui de la manière dont on appelle.
18:12 Vous savez qu'un sapeur-pompier, il est derrière son téléphone,
18:15 il ne voit rien, il entend un petit peu, mais très clairement derrière.
18:19 Le sujet, c'est qu'avec les éléments qu'il va avoir d'un point de vue vocal,
18:22 il va pouvoir ajuster les méthodes de secours.
18:24 Donc ça, c'est un coup de chapeau aussi qu'on doit leur donner,
18:27 parce que durant toute la nuit, ils vont être très sollicités,
18:30 et que derrière, il y a effectivement des hommes et des femmes
18:33 qui vont pouvoir être les intervenants aux côtés des mairies,
18:36 aux côtés des agents municipaux.
18:38 Donc, évitons de mettre en danger les sapeurs-pompiers pour rien,
18:41 parce que quelque part, derrière, on a voulu braver des interdits.
18:43 Il faut le rappeler, effectivement.
18:45 Avant de poursuivre, retour sur le Fil info, à 20h21,
18:48 avec vous Stéphane Milhomme.
18:51 L'ONU estime ce soir que les bombardements de Jabalia
18:54 pourraient être des crimes de guerre et dénonce une attaque disproportionnée.
18:58 Le ministre de la Santé du Hamas annonce des dizaines de morts
19:01 dans cette nouvelle frappe d'Israël sur la bande de Gaza,
19:03 ce camp déjà visé hier par une frappe meurtrière.
19:06 Alors que la tempête Kiran menace les côtes bretonnes,
19:09 une vingtaine de maisons ont été évacuées dans le village de Tréfiagat.
19:13 C'est dans le Finistère.
19:14 Le cordon d'Uner, censé protéger une vingtaine de maisons,
19:18 a été altéré le week-end dernier et déjà à cause du mauvais temps.
19:21 C'est le 1er novembre, début de la tréfi hivernale.
19:24 La fondation Abbé Pierre appelle le gouvernement
19:26 à trouver les solutions alternatives aux expulsions.
19:29 Selon un responsable sur France Info, l'an dernier, 17 500 ménages,
19:32 soit près de 38 000 personnes, ont été expulsés de leurs logements,
19:36 faute de pouvoir payer.
19:37 Le tirage au sort des 7e et 8e tours de la Coupe de France de foot.
19:41 Avec l'entrée en lice des clubs de Ligue 2,
19:43 les Girondins de Bordeaux iront à Canet et Club de National 3.
19:46 Saint-Etienne se déplacera à Bourg-Pérona.
19:48 Formation Nationale 2 dans l'un.
19:50 Match à suivre les 18 et 19 novembre.
19:53 - Et place au direct, nous nous rendons cette fois à Concarneau,
20:06 où nous vous retrouvons.
20:08 Bonsoir à vous Stéphanie Anck.
20:10 - Bonsoir.
20:12 - Allez, je vous présente.
20:13 La responsable de la rédaction de Ouest-France pour Concarneau.
20:18 - C'est ça.
20:19 - Et nous avons à nos côtés, sur le bateau, vous le savez,
20:22 Patrice Moyon, votre chroniqueur économique et social,
20:25 éditorialiste de Ouest-France.
20:27 Stéphanie Anck, j'imagine que pour la rédaction,
20:30 c'est une soirée particulière.
20:33 - Ah oui, oui, je confirme, c'est une soirée particulière,
20:36 mais c'est le cas également pour l'ensemble de mes collègues,
20:39 ici dans le Finistère,
20:40 et également dans les autres départements mobilisés,
20:43 en lien avec la tempête et donc concernés par cette tempête.
20:46 - Comment est-ce que vous couvrez un tel événement ?
20:49 - Mais c'est des permanences, en tout cas,
20:52 ce sont des collègues qui sont mobilisés,
20:55 que ce soit sur le terrain ou dans les rédactions en veille,
20:59 que ce soit du secrétaire de rédaction au rédacteur,
21:02 on est tous mobilisés.
21:04 On compte également sur nos correspondants,
21:06 qui nous alertent quand ils sont alertés eux-mêmes
21:09 par exemple des élus ou d'autres personnes.
21:11 - Je vous pose la question Stéphanie, chère consoeur,
21:14 parce qu'au fond, vous aussi, vous êtes assignée à Résident ce soir,
21:17 pas question d'aller filmer ou prendre des photos
21:20 ou recueillir des témoignages en pleine tempête ?
21:23 - Voilà, je vous confirme qu'il n'est pas question de prendre de risques,
21:26 d'ailleurs c'est une des consignes qui a été donnée par notre journal,
21:29 et à juste titre d'ailleurs,
21:31 à savoir se protéger, nous,
21:35 c'est aussi une manière de pouvoir informer derrière,
21:39 donc on informe, mais à distance en prenant nos précautions.
21:43 - Patrice Moyon de Ouest France également veut vous poser une question.
21:46 - Non mais alors, on a aussi pré-positionné les photographes
21:50 sur la côte, effectivement, un peu partout,
21:52 pour quand même être capable de couvrir les gens.
21:54 - Mais protégés j'imagine Patrice.
21:55 - Mais protégés bien sûr, en prenant toutes les précautions.
21:57 - Stéphanie, quand je vous ai eues pour préparer cette émission au téléphone,
21:59 vous m'avez expliqué qu'il y avait eu quand même
22:02 une sorte de précédent, si je puis dire, avec la tempête Céline,
22:05 si j'ai bien compris, il y a eu déjà des premières estimations,
22:08 des premiers dégâts, une façon d'aborder la question de ce soir.
22:11 - Oui, tout à fait, en fait, la tempête Céline a frappé le Finistère
22:16 et la côte Atlantique, d'ailleurs, en général, le week-end dernier,
22:20 il y a déjà eu des dégâts, entre autres justement du côté très fiagate
22:23 qui est concernée, cette fameuse dune qui devait être renforcée,
22:27 malheureusement a déjà cédé sous le vent.
22:30 - Avec des maisons qui ont été expropriées ce soir, du moins il y a eu des...
22:34 - Non, des personnes qui ont été effectivement mises à l'abri actuellement
22:40 et donc il y a des centres de secours qui ont été ouverts.
22:43 - Une vingtaine de maisons ont été évacuées dans cet endroit.
22:46 Qu'est-ce que vous allez faire ce soir ?
22:48 Vous allez essayer d'observer ce que vous pouvez depuis votre rédaction, j'imagine ?
22:53 - Alors, pour ce qui est de très fiagate, ce ne sera pas forcément sur mon secteur,
22:59 mais pour du côté de Concarneau, il y a effectivement également des zones
23:07 qui ont été ouvertes, par exemple pour les plaisanciers,
23:11 donc j'irai tout de même, puisque c'est à proximité et en toute sécurité,
23:15 avant minuit, voir ces personnes et ces plaisanciers qui ont été mis à l'abri.
23:21 - Allez, bon courage à vous Stéphanie Anck, de la rédaction de Ouest-France à Concarneau,
23:24 toute la grande rédaction de Ouest-France qui est mobilisée sur cette tempête
23:29 qui rame Mériam Sera, qui va se déplacer à vrai dire,
23:33 parce que nous parlons beaucoup de la Bretagne,
23:34 mais elle va aller sur les Hauts-de-France ensuite, c'est l'étape suivante.
23:37 - Oui, effectivement, elle va se déplacer tout au long de la nuit
23:40 et demain le long des côtes de la Manche
23:42 et c'est vrai que ce risque de vagues de submersion marine va rester exceptionnel,
23:47 notamment du côté des Hauts-de-France, pour deux raisons,
23:49 c'est-à-dire que le vent va être couplé aussi avec la haute mer,
23:53 notamment demain après-midi.
23:55 Donc le risque de vagues de submersion demain,
23:58 toute la journée sur les Hauts-de-France va être très important.
24:01 - Quand vous dites vagues de submersion,
24:03 très concrètement pour ceux qui nous regardent, ceux qui nous écoutent,
24:05 à quoi est-ce que cela correspond ?
24:07 - Des vagues, des creux, une forte houle.
24:09 - Qui peuvent arriver sur les abords des communes ?
24:13 - Et c'est surtout que demain après-midi, le long des côtes de la Manche,
24:16 le vent va rester très fort, entre 130 et 140 km/h.
24:20 - L'océan, la Manche, j'imagine qu'il y a quelque chose de l'ordre d'une épaisseur en plus,
24:25 dans ces épisodes-là.
24:27 - C'est ça. - La mer grossit.
24:29 - La mer grossit, effectivement.
24:31 Et alors, en revanche, juste quand même pour rassurer les gens,
24:33 sur la moitié nord du pays, le vent va faiblir à l'intérieur des terres,
24:37 sur le nord du territoire, au fil des heures.
24:39 - Et ensuite, parcours suite Myriam Sera, il y a l'Île-de-France aussi,
24:45 il y a le reste du pays, qu'est-ce qui va se passer ?
24:47 - Effectivement, l'Île-de-France est passée en vigilance orange,
24:49 il y a à peine une heure, Météo-France a émis la Petite Ceinture,
24:53 Paris et les deux départements au nord de la région parisienne,
24:56 et là, effectivement, on risque d'avoir là aussi de fortes rafales de vent,
25:00 entre 90 et 100, peut-être un petit peu plus au sommet de la Tour Eiffel.
25:04 - Avec vous, Rick Brocardi, il y a un système d'alerte à la population que vous voulez évoquer.
25:10 - En fait, c'est plein de systèmes d'alerte, comme on fait aujourd'hui pour informer les populations.
25:13 C'est vrai qu'il y a aujourd'hui des méthodes, on va dire, les plus classiques,
25:17 les préfectures comme les conseils départementaux, les mairies, les sapeurs-pompiers,
25:21 quand vous suivez les comptes des SDIS, qui devraient être presque obligatoires
25:23 lorsqu'on a des comptes des réseaux sociaux, c'est aujourd'hui, on va dire,
25:27 un des canaux qui permet de diffuser des informations préventives destinées à la population.
25:32 Aujourd'hui, c'est venu d'être renforcé par le système FR-Alert,
25:35 qui est un système qui permet, en fonction d'un bassin donné,
25:38 d'une population qui est sur un bassin à risque,
25:40 de pouvoir diffuser un message au travers des SMS,
25:43 que seul le préfet peut engager ou non en fonction du risque.
25:47 Donc ça a été fait récemment dans ce cadre-là.
25:51 Donc il s'agit de mettre en alerte la population.
25:53 Aujourd'hui, on doit aller encore plus loin.
25:55 Ce système d'information, quand on voit aujourd'hui la fracture numérique
25:58 qui existe dans les territoires, il était bien évident
26:00 qu'on doit continuer à performer dans ce système d'information et continuer à brever.
26:05 Parfois, vous allez dire "trop d'informations, tue l'information",
26:07 mais dans ce "trop d'informations", est-ce qu'on est sûr qu'on capte tous les canaux ?
26:10 La réponse est non. Quand on voit aujourd'hui notre génération d'aujourd'hui
26:14 qui sont impactées, qui sont, on va dire, captées sur les réseaux sociaux,
26:18 on travaille la Fédération Nationale avec les groupes comme META, par exemple,
26:21 pour travailler justement sur cette notion d'une vraie information
26:24 à diffuser à un moment donné en fonction du risque,
26:26 pour être sûr que tout un chacun va bénéficier du même niveau de vigilance
26:30 et de même mise en garde par rapport au risque donné.
26:32 – Il ne faut pas d'inégalité dans l'information.
26:34 – Mais bien sûr, il ne faut pas d'inégalité, parce que c'est trop important.
26:37 D'ailleurs, nous avons des vies humaines.
26:38 – François Reynard ? – Non, c'est très juste,
26:39 mais il me revient à une anecdote. J'ai vécu un typhon au Japon,
26:42 et je me souviens qu'il y a le téléphone qui sonnait tout le temps,
26:46 avec le truc qui indique le danger, le triangle, et dessous tout en japonais.
26:50 C'est-à-dire que c'était une panique totale, évidemment.
26:53 Pour moi, c'était terrifiant.
26:54 – Heureusement que vous parlez couramment le japonais, François Reynard.
26:57 – Je vais apprécier cette occasion.
26:58 – Nous allons rester sur, évidemment, cette tempête Kiran qui arrive
27:03 et ce que nous devons en tirer comme conséquence.
27:06 Il est 20h30 sur France Info.
27:08 [Générique]
27:14 – Et l'Info, c'est avec vous, bonsoir Thomas Giraudoux.
27:17 – Bonsoir Jean-François, bonsoir à tous.
27:19 Les prémices de la tempête Kiran ont touché les côtes bretonnes en ce début de soirée.
27:23 Les vents vont souffler jusqu'à 170 km/h cette nuit.
27:27 Les autorités appellent à rester chez soi, surtout dans trois départements.
27:31 Vigilance rouge à partir de minuit, le Finistère, les côtes d'Armor et la Manche.
27:35 Plus globalement, tout le quart nord-ouest de la France sera placé en alerte orange.
27:39 Aux vents violents, aucun TER ne circulera dans cinq régions demain.
27:43 Une partie du RERA et des Transiliens à l'arrêt aussi demain matin en région parisienne.
27:48 Les États-Unis jugent incroyablement déstabilisatrices les violences
27:52 des colons israéliens en Cisjordanie occupée.
27:54 Elles se sont multipliées depuis l'attaque du Hama sur Israël.
27:57 Plus de 125 Palestiniens tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens,
28:02 d'après le ministère palestinien de la Santé.
28:04 À Gaza, après un premier bombardement hier, l'armée israélienne a de nouveau frappé
28:09 aujourd'hui le camp de réfugiés de Jabalia, faisant selon le Hamas plusieurs dizaines de morts.
28:14 Un coup d'arrêt pour Meta, l'entreprise maison mère de Facebook et Instagram
28:18 a deux semaines pour arrêter de collecter les données personnelles
28:21 de ses centaines de millions d'utilisateurs en Europe.
28:24 Et ce, à des fins de publicité ciblées.
28:26 Il s'agit de ces images, ces vidéos qui vous sont proposées selon votre navigation sur Internet,
28:30 les contenus que vous lisez ou les posts que vous consultez.
28:33 Et puis au Masters 1000 de tennis de Paris-Bercy, deux surprises aujourd'hui.
28:36 L'élimination au deuxième tour de Daniel Medvedev, le Russe numéro 3 mondial,
28:40 et celle de Kasper Rudd, il y a quelques minutes, le Norvégien tête de série numéro 8,
28:44 battu par l'argentin Francisco Serundolo en 2-7.
28:47 Le dernier Français en lice, Hugo Imbert, est en difficulté face à l'Allemand Alexander Zverev.
28:52 Il est mené 1-7-0.
28:55 France Info
28:57 20h21, France Info, les informés, Jean-François Ackille.
29:03 - Allez, nous évoquons la tempête Kiran qui arrive ce soir par le Nord-Ouest
29:07 et va sévir demain toute la journée avec Myriam Sera, journaliste météo et climat à France Télévisions,
29:14 avec Éric Brocardi, le porte-parole de la Fédération Nationale des Apports Pompiers,
29:19 avec François Reynard, journaliste et écrivain à L'Obs et auteur de la merveilleuse Grande Histoire de la Russie,
29:26 chez Flammarion, nous l'évoquerons tout à l'heure,
29:28 avec Patrice Moyon, chroniqueur économique et social et éditorialiste à Ouest France.
29:33 Myriam Sera, une question toute simple, est-ce que cette tempête va se déplacer, oui ou non, dans toute la France ?
29:41 On a évoqué la Bretagne, les Hauts-de-France, l'Île-de-France et pour le reste du pays.
29:44 Alors cette dépression, elle est liée à une perturbation qui va circuler sur le pays,
29:49 notamment en direction des régions du Sud.
29:51 On attend de fortes précipitations, également un bon coup de vent sur le littoral de la Côte d'Azur ou encore au Sud de la Corse.
29:58 On attend aussi de bonnes pluies et ces bonnes pluies dans le Sud du pays,
30:02 on va les retrouver vendredi dans le Sud-Ouest, samedi dans le Sud-Est
30:06 et là on va surveiller aussi la réaction des Kourdouffous.
30:09 Éric Bocardy, qu'est-ce que vous redoutez, vous savez c'est la question qu'on pose toujours,
30:13 qu'est-ce que vous redoutez le plus au fond, dans les heures ?
30:16 C'est l'accumulation en fait des situations, parce que vous l'avez très bien évoqué tout à l'heure,
30:20 aujourd'hui on parle de vigilance rouge, oui mais laquelle et dans quel domaine ?
30:22 Et là on s'aperçoit qu'en fait il y a une multitude de couches entre les vagues de submersion,
30:26 entre les inondations, les fortes pluies, entre le vent, donc l'idée en fait c'est de faire face à tout cela.
30:31 Et aujourd'hui notre difficulté ça va être de pouvoir avoir toutes les ressources nécessaires
30:35 et à engager de manière ajustée sur l'ensemble du territoire en fonction de la demande.
30:39 D'où le fait qu'on doit rabâcher, n'appeler que si la situation est urgente.
30:43 Vous avez l'impression d'être entendu, vous avez évoqué les déserts sphériques.
30:46 J'espère, depuis tout à l'heure on discute et qu'on parcourt justement les plateaux médias,
30:50 c'est difficile de pouvoir essayer d'entrer le plus possible dans les foyers,
30:54 c'est difficile de pouvoir essayer de donner la bonne et vraie information en termes de mise en garde.
31:00 Je pense qu'aujourd'hui on a tous les éléments, tous les ingrédients pour bien faire,
31:03 il ne manque qu'une seule chose, c'est l'éducation du concitoyen face aux risques.
31:07 C'est un programme à l'intérieur des écoles, c'est un parcours identifié où on va faire du concitoyen
31:12 très engagé par rapport à sa situation et par rapport à sa résilience du territoire.
31:17 Vous voulez dire quoi ? Les bons gestes ? Les bons comportements ?
31:19 Les bons gestes, les bons comportements, dans tous les domaines.
31:21 Là on parle des risques naturels, mais demain ce sont les risques domestiques aussi.
31:23 Nous sommes en train d'aller chercher des grandes entreprises à côté
31:27 pour essayer de travailler avec eux, pour mieux diffuser l'information de tous les domaines,
31:31 de tous les canaux, que ce soit médias, presse écrite ou autre,
31:33 parce que justement il faut un relais essentiel de manière continue
31:37 et ne pas attendre justement qu'il y ait une crise ou une situation critique chez vous
31:40 pour pouvoir bien réagir.
31:42 Si on a encore des accidents domestiques à cause des feux, des incendies, avec des drames derrière,
31:46 c'est parce qu'on ne sait pas qu'il faut fermer la porte de chez soi lorsqu'on a un incendie chez soi.
31:50 Donc ça veut dire qu'on a encore beaucoup, beaucoup trop de travail
31:52 et qu'à cela il faut véritablement un engagement politique fort dans tous les domaines.
31:57 Et on s'aperçoit d'une chose, ça touche le ministère de la Transition écologique,
32:00 ça touche le ministère de l'Intérieur évidemment, ça touche l'éducation nationale,
32:04 ça touche aussi la santé. Je pense qu'il y a un sujet très commun à avoir là-dessus,
32:07 et même le ministère des Sports qui s'engage en termes de vigilance noyade aussi.
32:11 Donc il y a un sujet de sécurité, de résilience, de prévention à avoir,
32:15 avec derrière de vraies qualifications en termes de citoyens qui deviennent un engagé.
32:20 – Puisque vous évoquez Eric Brocardi, le ministère de la Transition écologique,
32:25 qui a la proposition de tout trouver pour justement entendre le ministre concerné,
32:29 Christophe Béchut, il était en réalité 4 ministres mobilisés pour délivrer des messages
32:36 concernant effectivement le risque, les transports, la mer et autres.
32:40 Et Christophe Béchut, en fin de cette conférence de presse, a tenu le propos suivant, écoutez bien.
32:46 – Le dérèglement climatique, il accentue les risques.
32:51 Il les accentue de plusieurs manières. Il a participé à accentuer la tempête à Lille
32:56 il y a quelques jours parce que normalement quand vous avez des pluies fortes,
33:00 pendant l'automne une partie et de la neige, il fait tellement beau ou tellement chaud
33:04 qu'on se retrouve qu'avec de la pluie et donc avec des dégâts beaucoup plus importants dans les vallées.
33:08 Les écarts de température concourent à des phénomènes extrêmes d'un point de vue climatique
33:14 et nous savons que malheureusement le dérèglement climatique va amplifier les tempêtes,
33:20 les cyclones qu'on sera amené à connaître en fonction des secteurs du territoire sur lequel on se trouve.
33:24 – Voilà donc le ministre Christophe Béchut,
33:26 bon nous allons peut-être laisser arriver la fameuse tempête en question
33:29 mais quand même le sujet est sur la table, François Reynard, je sais que vous aimez bien cette approche-là.
33:35 – Bien sûr parce que là on est des gens tout à fait compétents
33:39 et tant mieux sur la gestion du risque qui est en train d'arriver
33:41 mais il faut aussi penser moyen et long terme.
33:43 Et le moyen et long terme c'est que là, vous parliez de la multiplication des risques naturels,
33:47 il y en a de plus en plus et c'est aussi dû à un phénomène qui s'appelle le réchauffement climatique.
33:51 Les feux de forêt, les épisodes de canicule, là maintenant,
33:55 alors celui-là est-ce que directement il est lié au réchauffement climatique, je ne sais pas.
33:58 J'ai entendu qu'il y avait un problème qui était lié au réchauffement de la mer,
34:01 il y avait de plus en plus de tempêtes à cause du réchauffement de la mer,
34:03 donc ça c'est lié au réchauffement climatique.
34:05 Donc il y a une chose qui est la gestion des risques,
34:07 l'autre chose c'est que j'espère que ce soir, grâce à vous, il ne va rien se passer,
34:11 c'est-à-dire que finalement les gens vont rester chez eux,
34:13 ils vont être raisonnables, etc., il n'y aura pas de mort,
34:15 et dans deux jours on aura oublié, et alors qu'il faut aussi une politique de long terme
34:18 qui s'appelle une politique écologique, une politique de développement durable, c'est une évidence.
34:22 - Vous y voyez donc un lien, François Reynard ?
34:24 - Mais bien sûr !
34:25 - Myriam Sera, je rappelle que vous êtes journaliste météo et climat à France Télévisions,
34:29 et c'est tant mieux parce que les deux sont désormais étroitement liés.
34:32 Votre regard sur ce qui a été dit par ce ministre de la Transition écologique,
34:36 oui ou non, y a-t-il un lien ?
34:38 - En fait c'est très compliqué de faire un lien direct avec le changement climatique.
34:42 Le changement climatique va accentuer des extrêmes,
34:44 à la fois des pluies diluviennes d'un côté, comme de très grandes sécheresses.
34:49 Il y a certains phénomènes météo qui sont directement liés au changement climatique,
34:54 et c'est indiscutable, il y a vraiment un consensus scientifique,
34:57 à savoir par exemple les périodes de sécheresse avec les canicules.
35:02 En revanche, pour les ouragans ou les tempêtes comme on peut avoir cette semaine,
35:08 il faut attendre aussi les rapports d'attribution des scientifiques
35:12 pour lier ces tempêtes au changement climatique.
35:14 Juste pour terminer sur cette tempête,
35:16 on ne peut pas dire que le changement climatique va multiplier les phénomènes,
35:22 mais le changement climatique va en accentuer les conséquences.
35:26 - Quand vous dites tout à l'heure, à juste titre, Mme Serak,
35:29 au fond, quelque part l'automne s'est prolongé, les arbres sont chargés de leurs feuilles,
35:35 il fait doux, ce qui provoque une prise au vent très forte et une source de danger.
35:40 Ça aussi, il y a quelque chose du dérèglement climatique dans l'air avec ce phénomène ?
35:45 - Du dérèglement de la météo, là, pour le coup.
35:47 On a eu, c'est vrai, une canicule au mois de septembre à Paris.
35:51 Moi, en 20 ans de météo, je n'ai jamais entendu ça.
35:54 On a effectivement eu des températures estivales début octobre
35:58 avec cet automne qui a eu du mal à s'installer,
36:01 et on va en subir les conséquences avec ces tempêtes qui sont classiques sur une bonne partie du Nord.
36:07 C'est classique d'avoir des tempêtes.
36:09 Ce qui est exceptionnel, juste quand même pour faire la différence,
36:12 c'est la Bretagne, c'est la Forte-Houle du côté des Hauts-de-France.
36:16 - Patrice Moyon, vous qui êtes breton historique, vous avez vécu des tempêtes ?
36:22 - Oui. - Vous dites quoi ?
36:23 - C'est notre plaisir.
36:25 - Il y a le risque de dire "des tempêtes, on en a toujours eu".
36:29 West France vient justement de faire un gros travail en s'appuyant sur la data,
36:34 et on a repris, commune par commune, les températures, par exemple,
36:38 entre 1960 et aujourd'hui, la moyenne.
36:40 C'est là, c'est-à-dire que c'est sur le temps long, qu'on peut voir effectivement les effets du changement climatique.
36:45 Parce que des tempêtes, effectivement, on sait qu'il va y avoir une accentuation des phénomènes extrêmes.
36:49 Mais là, en se mettant sur une durée de 30 ou 40 ans, on voit effectivement les effets du changement climatique.
36:54 - Et vous avez fait ce travail-là, important, à West France.
36:57 Le mot de la fin, parce que Myriam Sera et Eric Bocardy, je vais vous libérer,
37:00 Eric Bocardy, le mot de la fin, rappelle, hein, "prudence, restez chez vous".
37:04 - Je crois que le mot c'est "prudence", écoutez les consignes, restez chez vous.
37:07 De toute façon, c'est la nuit, là, pour la première partie, donc les gens vont principalement dormir.
37:11 Mettez au garage juste votre curiosité à un certain temps,
37:14 laissez faire les secours et les appelez au cas d'urgence.
37:16 - Juste un détail, quand vous venez chez soi, il faut craindre les fenêtres ou pas du tout ?
37:19 - Il faut fermer les volets. - De préférence.
37:21 - Et à partir de là, c'est déjà la première protection au niveau des fenêtres.
37:24 Donc voilà, je pense qu'aujourd'hui, on a suffisamment de plateformes de streaming
37:28 pour regarder des films tranquillement à la maison.
37:30 - C'est une bonne excuse. - Exactement.
37:32 Pour une fois qu'on peut mettre les gens devant la télé, voilà, c'est en risque.
37:35 - Myriam Sera, journaliste météo-climat à France Télévisions,
37:37 Eric Bocardy, le porte-parole de la Fédération Nationale des Célèbres Pompiers.
37:41 Merci d'avoir participé à ces informés consacrés à la tempête Kyrane.
37:46 Je vous libère dans un instant, nous faisons un détour par l'Ouzbékistan.
37:49 20h40 sur France Info, retour du Fil-Info avec vous Stéphane Nillhomme.
37:54 - Dans le Gard, l'imam de Bocard dort cette nuit en prison avant d'être jugé de manime.
38:00 Il est soupçonné d'avoir sur Facebook fait l'apologie du terrorisme
38:04 et appelé à combattre les Juifs dans le contexte de guerre entre Israël et le Hamas.
38:08 Sa mosquée et son domicile ont été perquisitionnés.
38:11 Plus de 410 étrangers et binationaux sont maintenant en Égypte,
38:15 évacués de la bande de Gaza et parmi eux, 5 humanitaires français.
38:18 Nous sommes au 26ème jour du conflit et Israël continue de bombarder le secteur de Gaza
38:23 en réponse à cette attaque du Hamas.
38:25 La tempête Kyrane se rapproche des côtes de l'Atlantique et de la Manche.
38:29 Le ministre des Transports, Clément Beaune, précise que 90% des TGV circuleront demain,
38:34 sauf sur l'axe Paris-Le Mans et Paris-Nantes.
38:37 Circulation des poids lourds interdite en Bretagne.
38:39 Les aéroports de Brest et de Quimper restent également fermés, au moins jusqu'à demain matin.
38:44 Après le roi Charles III, le pape François se rendra à la COP 28 début décembre à Dubaï.
38:49 Il l'annonce ce soir.
38:50 Le souverain pontife lance régulièrement des cris d'alarme face au réchauffement climatique
38:54 et défend une transition énergétique plus contraignante.
39:07 - Allez, le président Emmanuel Macron est arrivé ce soir en Ouzbékistan
39:12 après une visite officielle au Kazakhstan.
39:16 C'est une tournée en Asie de deux jours, en Asie centrale,
39:21 région où vous le verrez où l'influence traditionnelle de la Russie est quelque peu contestée.
39:26 Emmanuel Macron qui est arrivé donc en début de soirée dans la ville de Samarkand,
39:33 où il a été accueilli par son nobologue ouzbek, Shavkat Mirzoyev,
39:39 la tête du pays, il faut le dire, le plus peuplé des pays centrasiatiques.
39:44 Le chef de l'État lors de l'étape précédente, ça c'est le coup d'avant, à Astana, au Kazakhstan,
39:50 c'est la capitale du Kazakhstan, a évoqué, eh oui, le sort des victimes civiles dans la bande de Gaza.
40:00 - Avec le gouvernement français, j'appelle à une trêve humanitaire,
40:03 parce qu'il faut avant tout protéger les civils de Gaza,
40:06 parce qu'ils n'ont rien à voir avec les terroristes du Hamas sur lesquels il faudra concentrer la réplique.
40:11 Je veux faire cette distinction parce que chaque vie compte.
40:15 Je déteste ce débat qui risque de nous diviser.
40:19 Certains disant que pour eux, les vies des Juifs comptent plus,
40:22 et les autres affirmant au contraire que ce seraient les vies des Palestiniens
40:26 qui compteraient plus que celles des autres. C'est fou.
40:29 - Voilà donc le président Emmanuel Macron à Astana.
40:32 Bonsoir à vous Paul Barcelone.
40:34 - Bonsoir Jean-François.
40:36 - Journaliste au service politique de France Info.
40:38 Vous suivez ce déplacement en Asie centrale.
40:41 Vous nous parlez depuis Samarkand, c'est en Ouzbékistan,
40:45 c'est donc la deuxième étape du voyage présidentiel.
40:48 Comment le président Macron en est venu, Paul, à parler des victimes civiles de Gaza ?
40:55 - Alors c'était une question posée par un étudiant en géopolitique,
41:00 tout à l'heure plutôt dans la journée, à l'occasion d'un échange organisé
41:05 cet après-midi dans une université à Astana au Kazakhstan.
41:09 Le coup d'avant, disiez-vous, c'était la première étape de ce voyage.
41:12 Alors sur le fond, Emmanuel Macron ne dit rien de très nouveau,
41:16 simplement il confirme sa position.
41:19 La condamnation bien sûr des attaques du Hamas le 7 octobre,
41:22 le soutien à Israël, ça c'est du classique.
41:25 Et puis désormais, ce mot particulier, mais qui revient de plus en plus souvent
41:29 pour les civils de la bande de Gaza, il parle même de "pause humanitaire"
41:33 sur le refrain régulier du moment où toutes les vies se valent,
41:37 que ce soit en Israël ou dans la bande de Gaza.
41:40 C'est déjà ce qu'il avait dit, souvenez-vous-en, à Bruxelles
41:43 en fin de semaine dernière, c'était en sortie de Conseil européen.
41:46 C'est aussi déjà ce qu'il avait dit, notamment en Cisjordanie,
41:49 ça c'était lors de sa tournée au Proche et Moyen-Orient
41:52 en début de semaine dernière.
41:54 Tournée qui finalement n'est pas si loin que ça derrière lui,
41:58 preuve que cette guerre le poursuit alors qu'Emmanuel Macron,
42:03 le chef de l'État, était venu aussi ici en Asie centrale, au Kazakhstan,
42:07 et puis depuis ce soir en Ouzbékistan, avec l'envie de reprendre le cours normal,
42:14 si j'ose dire, de son agenda diplomatique.
42:17 - Un mot à Paul Barcelone, puisque vous êtes sur place.
42:20 Le président visite deux pays qui tentent de prendre leur distance
42:27 avec Vladimir Poutine.
42:30 - Oui, c'est ça, il faut savoir où on est.
42:33 On est là dans deux ex-républiques soviétiques
42:36 qui entretiennent des rapports particuliers, voire même carrément ambigus avec la Russie.
42:40 Par exemple, le Kazakhstan est toujours très dépendant de la Russie
42:44 et de Vladimir Poutine pour exporter son pétrole,
42:46 mais en même temps, c'est un pays qui est assez peu à l'aise,
42:49 notamment depuis le début de la guerre en Ukraine,
42:51 d'où cette prise de distance.
42:52 Et la France veut tout simplement s'engouffrer dans la brèche,
42:56 montrer qu'elle peut être un partenaire économique de ces pays-là.
43:00 Il y a des entreprises françaises, par exemple,
43:02 et il y en a dans la délégation présidentielle,
43:04 qui sont prêtes à participer à la construction,
43:07 par exemple, de la première centrale nucléaire du pays.
43:10 C'est un projet qui sera d'ailleurs soumis à référendum au Kazakhstan
43:13 au printemps prochain.
43:14 Emmanuel Macron a aussi annoncé, par exemple,
43:16 la fabrication de radars avec l'entreprise Thales
43:19 pour protéger la sécurité du Kazakhstan, qui est clairement inquiet.
43:24 Le décor, et j'en finis par là, est un peu différent
43:27 depuis ce soir en Ouzbékistan.
43:29 C'est un pays qui sort seulement depuis 2016-2017 de 25 ans de dictature,
43:34 qui est toujours un pays autoritaire,
43:35 le pays le plus peuplé de la région, voisin de l'Afghanistan.
43:39 Mais on est là, il faut le dire, Jean-François,
43:41 dans un décor quasi de rêve qui fait un peu penser à Aladin, vous savez.
43:44 Emmanuel Macron est donc arrivé ce soir à Samarkand,
43:47 qui est la ville considérée comme le carrefour des cultures du monde entier.
43:51 Voilà, Samarkand, où vous vous trouvez en Ouzbékistan.
43:54 Merci à vous, Paul Barcelone, pour cet éclairage
43:57 sur le double déplacement en Asie centrale d'Emmanuel Macron.
44:02 François Reynard, au passage, on va en parler dans le détail,
44:05 mais je signale que vous avez écrit cette grande histoire
44:09 de la Russie, de son empire et de ses ennemis,
44:13 publié par Flammarion.
44:15 Nous sommes là, quelque part, au cœur de ce que fut l'empire.
44:19 - Complètement.
44:20 Ces républiques d'Asie centrale, c'était les colonies de la Russie
44:24 du temps des Tsars, à partir du XIXe siècle.
44:26 Et puis ensuite, c'est devenu des républiques soviétiques.
44:29 Et là, je trouve que Macron, pour autant qu'on puisse le voir d'ici,
44:32 il l'a joué de manière très, très fine.
44:34 Il fallait être très fin là-dessus.
44:36 Quand il dit la phrase sur toutes les vies comptes,
44:40 évidemment, c'est une phrase très noble et très humaniste.
44:43 Je pense qu'on est nombreux à penser cette chose-là.
44:46 Elle est importante dans le conflit Hamas-Israël,
44:48 mais elle est importante là aussi, dans un endroit,
44:51 dans des républiques qui sont majoritairement musulmanes
44:53 et qui ont des tentations.
44:55 Alors, effectivement, à la fois l'Ouzbékistan et le Kazakhstan,
44:58 Poutine voulait en faire des républiques vassales,
45:01 comme la Biélorussie, s'il voulait avoir un dictateur à sa main
45:04 et pouvoir dicter. Et en fait, ils prennent un petit peu large,
45:07 parce qu'ils prennent un peu large.
45:08 Par exemple, ils ont accueilli beaucoup au Kazakhstan,
45:10 au Ouzbékistan, il y a beaucoup de déserteurs,
45:12 tous ceux qui ne veulent pas se battre dans l'armée russe.
45:14 - Ils se rendent là.
45:15 - Ils sont allés là-bas et ont été accueillis là-bas.
45:17 C'est-à-dire qu'ils n'ont pas été rejetés, etc.
45:18 Donc, c'était un signe important.
45:20 Mais il y a d'autres pays qui rêvent de ces pays-là,
45:23 parce que c'est des pays qui sont riches,
45:25 en particulier dans les sous-sols, en particulier le Kazakhstan,
45:28 qui sont la Chine, d'une part, et d'autre part, la Turquie.
45:31 Et ça, c'est très important, parce que c'est des peuples,
45:33 c'est des peuplades qui sont de tradition turque.
45:35 C'est des langues qui sont cousines du turc,
45:37 l'Ouzbék ou les langues qu'on parle au Kazakhstan.
45:40 Et donc, là, c'est très important d'essayer de dire
45:43 que la France et l'Europe ont une petite place là-dedans,
45:45 on a un jeu à faire.
45:47 - Vous diriez quoi ? C'est essayer d'ouvrir une forme de brèche ?
45:50 - Oui, oui, je pense.
45:51 - Dans ce qui est de l'empire, quand même, ex-soviétique,
45:53 que Vladimir Poutine veut remettre en selle.
45:56 - Parce que comme Poutine voulait le Kazakhstan et l'Ouzbékistan
45:59 pour lui tout seul depuis qu'il est au pouvoir,
46:02 eux, ils essaient de se séparer, mais il y a d'autres puissants
46:05 qui rôdent, qui sont... Samarkand...
46:07 Vous savez, la Chine, son obsession, c'est de dire
46:09 "on va faire les nouvelles routes de la soie".
46:11 Samarkand, c'était la principale oasis des routes de la soie
46:14 de l'Antiquité.
46:15 Donc, c'est le lieu où la Chine voulait jouer sa carte.
46:19 Et en fait, il y a aussi les Turcs qui y sont,
46:21 et je trouve que c'est bien que la France et l'Europe
46:24 soient là-bas, en Ouzbékistan, c'est très beau.
46:27 - Et puis, effectivement, petite parenthèse,
46:29 je suis allé l'année dernière pour faire un chapitre de ce livre-là,
46:31 c'est absolument magnifique.
46:32 - C'est ce que disait Paul Barcelone depuis l'Ouzbékistan.
46:35 Patrice Moyon, je rappelle que vous vous rendez régulièrement
46:38 en Ukraine.
46:39 - Je suis allé aussi régulièrement au Kazakhstan.
46:41 - Et au Kazakhstan, voilà.
46:42 - Alors en fait, ce qui est intéressant aussi,
46:44 c'est qu'il ne faut pas oublier que Samarkand,
46:46 c'était le cœur de l'Empire mongol,
46:48 et que les Mongols ont longtemps dominé aussi la Russie,
46:52 et qu'une partie de la culture politique russe
46:54 s'explique aussi par cette culture mongole.
46:56 Et c'est là qu'il y a une rupture entre l'Ukraine,
46:59 entre l'Ouest, qui est rattachée à l'Ouest,
47:02 et la Russie.
47:04 - Allez, vous allez remarquer une pause, un instant,
47:07 parce que je vous dis que nous évoquions
47:09 le propos du président de la République,
47:11 justement, depuis le Kazakhstan,
47:13 sur les victimes civiles de Gaza.
47:16 Mais tout de suite, tout d'abord,
47:18 c'est le retour du Fil-Info, avec vous Stéphane Milhomme,
47:20 à 20h50 sur France Info.
47:24 - L'ONU estime que les bombardements de Jabalia
47:27 pourraient être des crimes de guerre.
47:29 Le ministre de la Santé du Hamas annonce des dizaines de morts
47:32 dans cette nouvelle frappe d'Israël sur la bande de Gaza.
47:35 Les Nations Unies dénoncent une attaque disproportionnée.
47:38 Les techniciens d'Enedis attendent eux aussi de pied ferme
47:41 la tempête Kiran sur le nord-ouest de la France.
47:44 Près de 3 000 salariés et prestataires
47:46 du fournisseur d'électricité sont prêts à intervenir
47:49 en renfort des équipes déjà présentes
47:51 dans les montagnes de l'Outaï, Normandie et dans les pays de la Loire.
47:54 A Paris, la police recherche toujours les auteurs
47:56 de la soixantaine d'étoiles de David
47:58 sur des murs du 14e arrondissement.
48:00 Dans cette affaire, il y a un autre cas similaire,
48:03 cette fois dans le 10e arrondissement.
48:05 Deux personnes ont été interpellées vendredi dernier en flagrant délit.
48:08 Ces Moldaves en situation irrégulière
48:10 sont placés dans un centre de rétention administrative.
48:13 Kasper Rudd éliminé lui aussi d'entrée du Masters 1000 de Paris-Bercy.
48:17 Le tennisman norvégien a été battu
48:19 par l'argentin Francesco Serundolo en 2-7.
48:22 En ce moment, le seul Français toujours en lice,
48:24 Hugo Hinder, affronte l'allemand Alexander Schereff.
48:27 Nous sommes dans le deuxième 7.
48:29 Vous avez entendu, messieurs, les mots du président Emmanuel Macron
48:43 depuis Astana que nous avons pu écouter avant le direct
48:46 du Zbekistan de Paul Barcelone, le président français,
48:48 qui a dit, je cite, "détester le débat distinguant
48:52 la valeur des vies juives et des vies palestiniennes".
48:55 Il a appelé à protéger d'abord les civils à Gaza.
48:59 Il faut cibler et punir les groupes terroristes.
49:03 Mais les civils ne sont pas ceux qu'il faut viser,
49:06 a poursuivi le chef de l'État depuis Astana,
49:09 appelant à les protéger pour se concentrer sur les terroristes.
49:13 Message similaire du chancelier Olaf Scholz,
49:16 qui a déclaré aujourd'hui au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
49:21 que la protection des civils dans la bande de Gaza
49:24 et l'acheminement de l'aide monétaire étaient cruciaux.
49:27 Là-dessus, François Reynaud, tout le monde est d'accord
49:29 pour se dire qu'il faut peut-être épargner les civils.
49:33 Mais il y a une logique de guerre qui a été, désolé,
49:37 enclenchée par le Hamas, quand le Hamas, le 7 octobre,
49:41 a frappé aussi durement et aussi atrocement.
49:44 - D'abord, quand vous dites que tout le monde est d'accord,
49:46 pas tout à fait, parce qu'à l'ONU, il y a une résolution
49:48 qui était portée par le Brésil, qui condamnait les massacres du Hamas
49:51 de manière tout à fait légitime et qui disait
49:54 qu'il ne faut pas rajouter des morts aux morts
49:56 et donc d'arrêter les bombardements sur Gaza.
49:58 Et il y a les États-Unis qui ont posé leur veto.
50:00 Donc les États-Unis sont sur la position dure israélienne.
50:03 - Vous avez raison.
50:04 - Voilà. Et l'autre chose qu'il faut dire, c'est que tout le monde
50:07 peut comprendre et doit comprendre qu'après ce qui s'est passé,
50:09 les massacres monstrueux du 7 septembre,
50:11 Israël a envie de punir les coupables de ça.
50:14 Ça, on est d'accord.
50:15 Mais là, ce qu'ils font en bombardant les civils,
50:17 ça n'arrêtera pas la guerre.
50:19 Ça rajoutera de la guerre à la guerre.
50:20 Ça continuera la haine à jamais.
50:22 Biden, quand il est allé en Israël, il a dit
50:25 "Faites attention, ne recommencez pas les erreurs que nous avons faites".
50:28 Le 2001, le 11 septembre 2001,
50:31 les États-Unis se sont engagés immédiatement à la guerre en Afghanistan.
50:34 Elle a abouti à quoi ?
50:35 À un affaiblissement des États-Unis
50:38 et au fait que les talibans sont revenus au pouvoir.
50:40 Et l'autre chose, c'était l'invasion de l'Irak
50:43 qui était une catastrophe et qui a abouti à la création de Daesh.
50:46 Donc, il ne faut pas recommencer des erreurs pareilles.
50:48 Israël a le droit de se défendre, bien sûr,
50:51 mais le massacre de civils ne se justifie pas
50:54 et n'aboutira qu'à créer plus de guerres.
50:57 Patrice Moillon, votre regard sur les mots du président de la République
51:00 depuis le Kazakhstan.
51:02 Alors, chaque vie compte et chaque mot compte dans ce conflit.
51:05 Après, il faut bien voir que le Hamas est particulièrement cynique
51:08 puisqu'il dissimule une partie de ses armements,
51:12 une partie de ses troupes aussi, au sein des populations civiles
51:15 et dit-on, dans les hôpitaux.
51:18 Mais je pense que la solution aujourd'hui n'est que politique.
51:22 C'est-à-dire que quand on entend des responsables israéliens dire
51:25 qu'il faut éradiquer Gaza
51:28 et déplacer les populations palestiniennes dans le Sinaï,
51:31 on voit bien qu'on va à ce moment-là créer une véritable déflagration au Moyen-Orient.
51:35 Pendant ce temps, François Reynard, il y en a un qui, au fond, profite,
51:40 si je puis dire, de cette situation dramatique,
51:44 c'est Vladimir Poutine,
51:46 puisque ce qui se passe en Ukraine passe au second plan, si je puis dire.
51:50 C'est terrible. Pour lui, c'est un rêve.
51:53 Je pense que c'est atroce à dire, mais il est certain que le 7 octobre,
51:57 quand il y a eu les massacres du Hamas, il a dû se réjouir, Poutine,
52:00 parce qu'effectivement, là, il a les mains libres de le côté.
52:03 Le monde entier est détourné de l'Ukraine et les États-Unis sont face à deux fronts.
52:07 Hors micro, on se disait avec Patrice Moyon tout à l'heure,
52:09 il ne manquerait plus que la Chine attaque Taïwan.
52:11 Et là, c'est juste le cauchemar absolu.
52:13 C'est-à-dire que là, plus rien ne pourra être réglé.
52:17 - Votre grande histoire de la Russie chez Flammarion,
52:20 de son empire et de ses ennemis,
52:22 elle permet de donner des clés de compréhension de ce qui se passe aujourd'hui.
52:27 - Alors, c'était le but du livre. Le but du livre, c'était double.
52:29 Il y a les clés de compréhension, parce que, par exemple,
52:31 effectivement, il faut savoir pourquoi les Russes sont obsédés par l'Ukraine.
52:36 Il faut avoir leur obsession de la géographie.
52:38 On a le plus grand pays du monde et ce pays peut s'agrandir tout le temps.
52:41 Il y a l'obsession. Poutine, il a dit "les frontières de la Russie ne s'arrêtent nulle part".
52:45 Pourtant, la Russie, au départ, c'est des petites principautés.
52:47 Et comment ces petites principautés sont au Moyen Âge ?
52:50 Comment c'est devenu le plus grand pays du monde ?
52:52 - Est-ce que vous racontez dans ce livre ?
52:54 - L'autre chose que les Français n'ont pas du tout en tête et qui est très importante,
52:57 c'est le soubassement religieux, l'orthodoxie russe,
53:00 avec l'idée que les Russes doivent sauver le monde.
53:03 Il y a cette idée-là.
53:04 Nous, on a l'impression que c'est les Américains qui veulent sauver le monde,
53:07 ou la France qui veut sauver le monde, etc.
53:09 Les Russes aussi, ils ont cette idée-là, une idée orthodoxe.
53:11 Puis après, ce que j'ai essayé de faire dans le livre aussi,
53:13 c'est de raconter tous les côtés incroyables de l'histoire russe,
53:15 qui sont des personnages vertigineux.
53:17 C'est une histoire souvent tragique, mais avec des personnages qui sont incroyables.
53:20 Catherine de Russie, une petite princesse allemande qui sort de rien,
53:23 on la marie avec un type qui est un débile mental,
53:26 il devient tsar de Russie, elle l'assassine,
53:28 elle devient la plus grande tsarine de Russie du XVIIIe siècle.
53:30 C'est incroyable.
53:31 – Patrice Moillon, ce constat-là d'un Poutine qui, au fond,
53:34 profite de ce qui se passe tragiquement au Proche-Orient,
53:38 vous l'imaginez également, j'imagine ?
53:40 – Oui, il profite très clairement de la situation.
53:43 Il instrumentalise aussi toutes les situations à…
53:47 Je pense par exemple à ce que disait François tout de suite,
53:51 en utilisant l'idée de Moscou, 3ème Rome,
53:55 en portant les valeurs de l'Occident face à la déliquescence morale.
53:59 – En portant les valeurs de la religion, du christianisme,
54:01 vous l'imaginez ? – Oui, c'est ça.
54:02 – Face à la déliquescence occidentale. – C'est ça, exactement.
54:04 – Allez, il est temps de conclure ces informés de France Info avec vous.
54:07 Patrice Moillon, j'essaie d'imaginer la Une de Ouest-France demain.
54:11 – La tempête.
54:12 – Oui, c'est un dossier spécial, j'imagine, édition spéciale, littéralement.
54:15 – Oui, et puis tout ce qu'on n'aura pas pu donner dans notre édition print,
54:19 évidemment, on va le couvrir sur le web.
54:21 Sur le site de Ouest-France, la Une de l'Obs, avec un dossier cette semaine.
54:27 – Oui, c'est un dossier tout à fait précédent sur la face cachée du RN.
54:30 Vous savez, c'est un parti qui essaie de jouer la responsabilité,
54:32 maintenant on est respectable, etc.
54:34 Eh bien, on est dans l'Obs, on est allé étudier ce qui se passe dans les mairies,
54:37 en particulier une mairie RN, ou bien au Parlement européen,
54:40 comment ils votent, etc.
54:41 Et on s'aperçoit que la respectabilité n'est pas si respectable.
54:44 – La face cachée du RN à la Une de l'Obs,
54:47 c'est Ouest-France consacrée à cette tempête.
54:51 Kieran, merci messieurs, c'est la fin de ces informés.
54:54 Je vous souhaite de passer une excellente soirée sur France Info, bien évidemment.
54:58 [Musique]