L'Heure des Pros Week-End (Émission du 21/10/2023)

  • l’année dernière
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
Transcript
00:00:00 -Il est 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pro-week-end.
00:00:04 Au programme ce matin, le ministre de la Justice belge
00:00:07 a présenté sa démission 4 jours seulement
00:00:09 après l'attentat de Bruxelles, faisant 2 morts.
00:00:12 La demande d'extradition de l'auteur de l'attaque
00:00:14 vers son pays d'origine, la Tunisie, n'a pas été traitée à temps.
00:00:16 Le ministre prend ses responsabilités,
00:00:19 parle d'une faute individuelle monumentale, inacceptable.
00:00:23 En 2016, après les attentats toujours à Bruxelles,
00:00:26 faisant 35 morts, les ministres de la Justice
00:00:29 et de l'Intérieur ont également démissionné.
00:00:32 Depuis plus de 10 ans, la France subit attentat sur attentat
00:00:35 sans que le moindre responsable politique
00:00:36 n'assume une faille de ses services.
00:00:38 Une semaine après l'attaque terroriste d'Arras,
00:00:41 on apprend que Mohamed Boukouchov était une bombe à retardement.
00:00:44 Ses professeurs craignaient un passage à l'acte,
00:00:47 avaient signalé ses provocations islamistes.
00:00:49 L'assaillant a été fiché depuis 2021 pour radicalisation.
00:00:54 Que faisait-il encore sur notre sol ?
00:00:57 C'est un scandale d'Etat, fatalité ou déni ?
00:00:59 On en parle dans l'heure des pro-week-end ce matin.
00:01:01 Je vous présente les invités dans un instant,
00:01:03 mais avant cela, c'est le Point sur l'information
00:01:05 avec Isabelle Piboulot.
00:01:06 Chère Isabelle, bonjour.
00:01:07 - L'incendie meurtrier de Vintzenheim dans le Haut-Rhin,
00:01:12 la gérante du gîte a été mise en examen
00:01:14 pour homicide involontaire hier.
00:01:16 Elle est soupçonnée d'avoir exploité son établissement
00:01:19 sans autorisation et sans respecter les règles incendie.
00:01:22 La gérante a désormais l'interdiction de gérer
00:01:25 toute catégorie de résidence de tourisme.
00:01:27 Le 9 août dernier, son gîte était embrasé.
00:01:30 11 personnes avaient été tuées.
00:01:32 Le premier volet du budget 2024 adopté
00:01:35 après avoir dégainé l'article 49.3 de la Constitution.
00:01:39 La première ministre a surmonté sans difficulté
00:01:42 les motions de censure du Rassemblement national
00:01:44 et de la France insoumise la nuit dernière.
00:01:46 Dans l'hémicycle de l'Assemblée,
00:01:48 la motion du RN a recueilli 89 voix.
00:01:51 Celle de LFI, 219 suffrages sur les 289 nécessaires
00:01:55 pour faire tomber le gouvernement.
00:01:57 Et puis les Gazaouis attendent encore
00:01:59 l'entrée des convois d'aide internationale.
00:02:02 Une question pour eux de vie ou de mort,
00:02:04 selon les Nations Unies.
00:02:05 Environ 175 camions d'aide humanitaire
00:02:08 sont bloqués du côté égyptien de la frontière,
00:02:10 au terminal de Rafah.
00:02:12 Ce dernier pourrait ouvrir à 10h,
00:02:14 selon le communiqué de l'ambassade américaine en Israël.
00:02:17 Merci chère Isabelle, on vous retrouve dans une demi-heure
00:02:19 pour un nouveau point sur l'information.
00:02:21 Charles Cisengstul est avec nous, député Renaissance du Barhain.
00:02:23 Merci d'être avec nous monsieur le député.
00:02:25 Philippe Ballard également,
00:02:26 député Rassemblement national de l'Oise.
00:02:28 Pierre Gentillet, régistre sommier que vous connaissez.
00:02:31 Bonjour à tous les deux.
00:02:32 Et Sacha Bellissa, merci d'être présent.
00:02:34 Vous êtes responsable au centre d'analyse du terrorisme.
00:02:36 Dans un instant, on reviendra sur l'attentat d'Harras,
00:02:41 puisqu'on a de nouveaux éléments.
00:02:43 Et on sait désormais que cet individu
00:02:46 était une bombe à retardement.
00:02:47 Il y a eu plusieurs signalements de ces professeurs
00:02:51 qui s'inquiétaient, qui voyaient en cet élève un danger.
00:02:55 Un danger pour l'école, un danger pour les élèves.
00:02:59 Mais pourtant, on nous explique depuis une semaine
00:03:01 qu'il n'y a pas eu de faille.
00:03:02 C'est très intéressant de voir ce qu'il se passe
00:03:04 à Bruxelles, en Belgique.
00:03:06 Et je l'ai rappelé, en 2016, après l'attentat de Bruxelles,
00:03:09 le ministre de la Justice, le ministre de l'Intérieur,
00:03:12 les deux ont posé leur démotion.
00:03:14 En 2023, quatre jours après l'attentat de Bruxelles,
00:03:18 vous avez le ministre de la Justice qui considère
00:03:20 qu'il y a eu une faille majeure dans ses services.
00:03:22 Il prend la responsabilité et il démissionne.
00:03:25 En France, on n'a pas la même politique pour l'instant.
00:03:27 Et depuis 2012, force est de constater
00:03:30 que nos responsables politiques disent
00:03:33 "ce n'est pas de ma faute, ce n'est pas la faute de nos services".
00:03:36 Il n'y a aucune faille.
00:03:37 Avant cela, je voudrais qu'on revienne pour la première fois
00:03:39 depuis le 7 octobre et l'attaque terroriste du Hamas.
00:03:42 Deux otages américains enlevés sur le sol israélien
00:03:44 ont été libérés hier soir.
00:03:46 Un soulagement évidemment pour les familles,
00:03:48 un espoir pour des dizaines de familles
00:03:51 qui sont sans nouvelles de leurs proches.
00:03:52 Voyez le sujet de Clémence Barbier.
00:03:54 Après 14 jours de calvaire,
00:03:59 c'est la délivrance pour ces deux otages américaines.
00:04:02 Les deux femmes avaient été kidnappées le 7 octobre dernier
00:04:06 alors qu'elles étaient en visite au kiboutzna à Luz.
00:04:09 Un véritable soulagement pour leur père et ex-mari.
00:04:12 J'attendais ce moment depuis très longtemps,
00:04:16 depuis deux semaines.
00:04:18 Je n'ai pas dormi pendant deux semaines.
00:04:19 Ce soir, je vais bien dormir.
00:04:21 J'ai parlé avec ma fille aujourd'hui.
00:04:26 Elle a l'air très bien.
00:04:28 Elle était très heureuse.
00:04:29 Elle attend de rentrer à la maison.
00:04:30 Sa mère a une petite égratignure à la main.
00:04:39 Mais elle n'a dit que ce n'était rien.
00:04:40 C'est la première libération d'otages,
00:04:42 confirmée par les deux parties.
00:04:45 Le Hamas a affirmé les avoir relâchés
00:04:47 pour des raisons humanitaires après une médiation du Qatar.
00:04:50 Un rôle salué par Emmanuel Macron,
00:04:53 qui dit maintenir les efforts pour obtenir
00:04:55 la libération des otages français.
00:04:57 Il pourrait être sept retenus.
00:04:59 Pour l'instant, seul un est confirmé.
00:05:01 La jeune MIHM est la seule dont le statut d'otage est confirmé.
00:05:04 Pour les six autres, il y a une présomption de prise en otage,
00:05:07 mais sans certitude.
00:05:08 Nous sommes confiants, les canaux que nous avons
00:05:11 sont les bons et sont utiles.
00:05:12 Emmanuel Macron n'exclut pas un déplacement au Proche-Orient
00:05:15 pendant les prochaines semaines.
00:05:17 Évidemment, je me tourne vers vous, Régis Le Semi.
00:05:19 Comment vous interprétez cette libération d'otages aujourd'hui ?
00:05:23 Je l'interprète comme un élément positif
00:05:27 dans cet océan de noirceur qu'on a vécu depuis le 7 octobre.
00:05:31 Ce qui est aussi significatif, je pense,
00:05:34 c'est le rôle qui a été mentionné,
00:05:37 mais surtout le rôle du Qatar, qui est important,
00:05:39 puisque ce que nous dit Emmanuel Macron,
00:05:41 c'est qu'il utilise également ce biais-là.
00:05:44 Il sous-entend qu'il utilise ce biais-là aussi
00:05:47 pour essayer de faire libérer les otages franco-israéliens
00:05:50 ou d'origine française qui sont détenus par le Hamas.
00:05:54 Il ne faut pas oublier, on a pointé du doigt
00:05:56 quand il y a eu l'attaque du Hamas,
00:05:59 sur le développement militaire du Hamas,
00:06:02 l'espèce de monstre qui était devenue cette organisation,
00:06:07 en disant que le Qatar a financé le Hamas.
00:06:10 Ce qui est vrai, le Qatar a financé le Hamas.
00:06:12 L'Iran aussi, d'ailleurs.
00:06:13 Il y a eu d'autres pays, mais le Qatar a été pointé du doigt.
00:06:16 Ce qu'il faut noter, c'est que le Qatar,
00:06:18 depuis plusieurs années, joue quand même d'ambiguïté,
00:06:22 mais il a un rôle diplomatique considérable.
00:06:25 Je rappelle que pour ce qui est de la question de Gaza
00:06:28 et de la situation de Gaza, en 2012,
00:06:30 l'émir du Qatar s'était rendu à Gaza.
00:06:32 Je crois que c'est la seule autorité internationale,
00:06:35 enfin, chef d'État, à s'être rendu dans la bande de Gaza.
00:06:39 Le Qatar a toujours, depuis plusieurs années aussi,
00:06:44 essayé, souvenez-vous, dans la question de l'Afghanistan également,
00:06:47 de jouer un rôle diplomatique conséquent.
00:06:49 C'était à Doha qu'avaient lieu les discussions
00:06:52 entre les Américains et les autorités talibanes
00:06:54 pour ce qui s'est passé, c'est-à-dire le retour.
00:06:56 Donc, ils ont un rôle considérable aujourd'hui dans ces négociations
00:07:01 et je pense qu'ils poussent leur avantage.
00:07:03 L'Égypte également, aussi, est partie prenante
00:07:05 pour essayer de résoudre cette crise.
00:07:07 Cette crise qui, quelque part...
00:07:09 Alors, la vraie question qui va se poser,
00:07:11 c'est, handicap-t-elle ou non,
00:07:13 la possibilité d'une intervention militaire israélienne
00:07:16 qui est, qu'on dit, imminente.
00:07:18 300 000 réservistes sont mobilisés.
00:07:20 Donc, le timing n'est pas anodin.
00:07:22 Rappelons également que Joe Biden était cette semaine en Israël,
00:07:25 qu'il y a eu des discussions également avec les pays arabes
00:07:29 et que 48 heures plus tard,
00:07:30 vous avez la libération de deux otages américains.
00:07:33 Pardonnez-moi d'être un peu tribal ou vulgaire,
00:07:35 mais aujourd'hui, à quoi joue le Qatar ?
00:07:37 Rappelons également que le chef du Hamas est au Qatar,
00:07:40 que l'état-major du Hamas est actuellement au Qatar.
00:07:44 Bien sûr, le Qatar joue de plein d'ambiguïtés
00:07:46 et joue avec le fait qu'il arrive à s'interposer
00:07:51 dans des crises internationales.
00:07:52 Ce n'est pas anodin, si je vous parlais de l'Afghanistan tout à l'heure.
00:07:55 Le Qatar est un pays qui parle à plusieurs parties,
00:08:00 qui fait plus que parler à plusieurs parties.
00:08:02 Vous notiez la présence d'Ismail Agné et de Khaled Meshal au Qatar.
00:08:07 Oui, depuis plusieurs années.
00:08:08 Depuis plusieurs années, les deux têtes principales du Hamas sont à Doha,
00:08:13 vivent à Doha.
00:08:14 Mais on sait où elles habitent, par exemple ?
00:08:16 Oui, absolument, oui, tout à fait.
00:08:18 Oui, puisqu'il y a eu un ministre d'ailleurs,
00:08:20 un ministre iranien l'autre jour,
00:08:21 le ministre des Affaires étrangères iranien,
00:08:23 qui a rencontré l'un des chefs du Hamas, le chef du Hamas.
00:08:27 Donc, on sait très bien où ils habitent.
00:08:30 Maintenant, la vraie question, c'est que le Qatar peut peser.
00:08:34 Et ce qu'il démontre là, actuellement, avec cette libération,
00:08:37 c'est qu'il peut obtenir des résultats.
00:08:39 C'est qu'il peut obtenir des résultats concrets.
00:08:41 La nationalité américaine n'est évidemment pas non plus un hasard.
00:08:48 C'est pour montrer qu'ils ont des cartes en main,
00:08:51 alors que nous en avons peu et que dans une crise pareille,
00:08:56 c'est quelque chose, c'est un élément important.
00:08:58 Et pour la question de l'offensive israélienne,
00:09:00 c'est sûr que si, demain, Israël rentre dans Gaza,
00:09:05 la question des otages va être...
00:09:07 Et évidemment, il va y avoir des...
00:09:09 En sachant qu'il en reste plus d'une centaine qui sont prêts en otage...
00:09:11 Plus de 200.
00:09:13 ...dans la bande de Gaza.
00:09:15 On y reviendra plus longuement aux alentours de 10 heures.
00:09:18 Mais ce que je vous propose, c'est qu'on avance
00:09:19 et qu'on se pose cette question, à savoir,
00:09:21 est-ce qu'à travers l'attentat d'Aras, il y a un scandale d'État ?
00:09:25 La question qu'on s'est posée la semaine dernière,
00:09:27 c'est que faisait Mohamed Mougouchov encore sur notre sol ?
00:09:31 Puisque depuis 2014, la famille de Mougouchov et Moujougouchov,
00:09:36 Mohamed Mougouchov, devait quitter le territoire
00:09:38 sous pression des associations de responsables politiques.
00:09:41 Il s'avère qu'ils sont restés.
00:09:43 On apprend ces dernières heures que Mohamed Mougouchov
00:09:47 n'était pas fiché que depuis quelques jours,
00:09:49 mais il était fiché S depuis 2021.
00:09:52 Il était fiché pour radicalisation depuis donc plus de deux ans.
00:09:56 Voyez le sujet de la rédaction et ensuite on en parle.
00:10:01 Une semaine après l'attentat d'Aras,
00:10:02 le profil de l'assaillant se précise.
00:10:05 Selon le ministère de l'Intérieur, Mohamed Mougouchov était bien fiché
00:10:08 pour radicalisation islamiste depuis février 2021.
00:10:12 La conséquence d'un signalement du lycée Gambetta,
00:10:14 son ancien établissement scolaire.
00:10:16 En novembre 2020, alors qu'elle aborde la mémoire de Samuel Paty,
00:10:20 une professeure est agressée verbalement et physiquement par un élève.
00:10:23 Renvoyé du lycée, il est en lien avec Mohamed Mougouchov.
00:10:26 Ce dernier suit même l'enseignante jusqu'à son domicile.
00:10:29 Intimidée à plusieurs reprises, elle décide de déposer plainte.
00:10:33 En avril 2022, le lycée Gambetta dépose un nouveau signalement
00:10:37 pour absentéisme et propose alarmant tenu en classe.
00:10:40 Mohamed Mougouchov aurait notamment déclaré
00:10:42 « Mon nom se prononce comme Kalachnikov.
00:10:45 Est-ce que cet outil peut tuer ? »
00:10:47 Mais ce n'est qu'à partir du mois de juillet dernier
00:10:49 que le jeune homme est suivi par les services
00:10:51 de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure.
00:10:54 Il y a cette déclaration avant-hier de Gabriel Attal
00:10:58 qui fait froid dans le dos.
00:10:59 J'ai rencontré les enseignants d'Arras au lendemain de l'attentat.
00:11:01 Ils m'ont dit, il y a trois ans, quand Samuel Paty a été assassiné,
00:11:05 on était un certain nombre à s'être retrouvés en salle de prof et à se dire,
00:11:08 un jour, ça pourrait peut-être arriver ici et avec cet élève
00:11:12 qui était élève à l'époque dans l'établissement.
00:11:14 Et certains m'ont dit, quand on a entendu l'alerte intrusion,
00:11:18 c'est là qu'on a compris qu'il se passait quelque chose.
00:11:20 On a tout de suite pensé à lui.
00:11:22 Marion Maréchal a réagi sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter.
00:11:27 Voyez ce qu'elle dit.
00:11:28 Gabriel Attal confirme, les collègues de Dominique Bernard
00:11:31 avaient signalé à plusieurs reprises depuis 2021
00:11:33 la dangerosité de Mohamed Mougouchov.
00:11:36 Sans aucune réaction de la part du réctorat ni du ministre de l'Intérieur,
00:11:40 la responsabilité de Gérald Darmanin est totale.
00:11:42 Oui, c'est un scandale d'État.
00:11:44 Avant de vous donner la parole, une dernière réaction,
00:11:46 celle de Jean-Michel Blanquer.
00:11:48 C'était ce matin, toujours la même chose.
00:11:50 On a beaucoup parlé du pas de vague, vous savez,
00:11:52 on met tout ça, là, c'est pas de ma faute.
00:11:54 C'est pas notre responsabilité.
00:11:56 Là, c'est la responsabilité des policiers.
00:12:01 Cet homme a été fiché S,
00:12:03 là, on n'est plus sur un sujet de la police,
00:12:05 évidemment l'enquête démontrera l'ensemble du déroulement des choses.
00:12:09 Ce qui a été mis en place depuis 2017 et avant l'assassinat de Samuel Paty,
00:12:13 c'est un système de signalement systématique.
00:12:17 Quand je suis arrivé, j'ai dit que le pas de vague s'était fini
00:12:19 et qu'il fallait signaler tous les problèmes.
00:12:21 Et un système de signalement a bel et bien été mis en place.
00:12:24 Il y a le moment où les professeurs signalent à l'institution,
00:12:27 c'est-à-dire à la fin de leur rectorat,
00:12:28 puis le rectorat à la police.
00:12:30 Ensuite, la police, elle a aussi ses obligations,
00:12:33 c'est-à-dire qu'elle ne peut pas dire tout à tout le monde,
00:12:35 elle doit travailler dans un certain secret pour réussir à être efficace.
00:12:38 Et donc, dans l'affaire d'Arras, il est évidemment beaucoup trop tôt
00:12:41 pour faire des commentaires, il faut attendre l'enquête.
00:12:44 Est-ce que c'est un scandale d'État, Philippe Ballard ?
00:12:46 On s'en rapproche, oui absolument,
00:12:49 parce que là, on mélange tout en fait.
00:12:50 Il y a le hashtag pas de vague, éducation nationale.
00:12:53 Il y a effectivement, il ne s'agit pas de pointer du doigt
00:12:55 nos services de renseignement,
00:12:56 nos policiers qui font un travail formidable.
00:12:58 Mais il faut que derrière, ça suive.
00:13:00 Et là, visiblement, ça ne suit pas.
00:13:01 On reparlera peut-être de la Belgique avec ses démissions des ministres.
00:13:05 Là, je pense qu'effectivement, M. Darmanin,
00:13:07 mais pas que, devrait peut-être penser à démissionner.
00:13:11 Il y a 1000 mineurs fichés S, d'accord ?
00:13:15 À l'instant T.
00:13:16 Et il y a 5000 fichés FS, PRT.
00:13:18 Et là, on est dans le haut du panier.
00:13:20 On est dans la radicalisation et le risque de terrorisme,
00:13:23 dont la moitié d'ailleurs, qui sont étrangers.
00:13:24 Pourquoi est-ce qu'ils ne sont pas expulsés ?
00:13:26 Il faudrait que M. Darmanin nous explique quand même.
00:13:28 Alors, on a un début de réponse
00:13:30 parce qu'il n'y a pas de laisser passer consulaires.
00:13:31 Voilà, regarde, le pays ne veut pas les recevoir.
00:13:34 Mais c'est un bras de fer avec ces pays-là.
00:13:35 Enfin voilà, on ne délivre plus de visas.
00:13:37 On coupe tous les flux financiers, privés comme public.
00:13:40 Et puis, on va voir l'Europe en leur disant,
00:13:41 on arrête la coopération avec ces pays-là.
00:13:43 Il n'y a pas de volonté politique.
00:13:44 C'est un échec total et complet.
00:13:47 Et on n'est effectivement pas loin du scandale d'État.
00:13:49 Que faut-il de plus, Charles Cézanne Stuhl,
00:13:52 pour mettre hors d'État de nuire un terroriste en puissance ?
00:13:55 Un élève qui a été signalé à maintes et maintes reprises
00:13:58 par les professeurs ?
00:14:00 Un homme qui est radicalisé depuis 2021, fiché comme tel ?
00:14:04 Une famille qui baigne dans l'islamisme depuis des années ?
00:14:08 Que faut-il de plus pour que cet homme ne passe pas à l'acte ?
00:14:12 C'est sûr que sur l'affaire d'Arras,
00:14:14 il y a beaucoup de questions qui se posent.
00:14:16 Et là, les révélations que vous diffusez ce matin
00:14:20 donnent à réfléchir.
00:14:22 Il faudra qu'il y ait des enquêtes qui vont continuer,
00:14:25 des enquêtes administratives, je pense aussi d'ailleurs,
00:14:27 pour bien déceler exactement où il a pu y avoir des manquements
00:14:32 au sein des institutions publiques.
00:14:35 Sur l'affaire d'Arras, ce que nous explique le ministère
00:14:39 maintenant depuis plusieurs jours,
00:14:40 c'était qu'il y avait un point de droit qui n'était pas clair.
00:14:45 C'est-à-dire qu'à date, ce jeune homme
00:14:51 n'aurait pas pu être expulsé.
00:14:54 Ajouter ce que vient de dire le collègue Ballard,
00:14:57 c'est-à-dire qu'on a en plus là le cas d'un pays d'origine
00:15:01 où il n'y aurait pas eu de laissé-passer consulaire,
00:15:03 en tout cas sur les derniers mois.
00:15:06 Donc ça, ça va être un des objectifs de la loi immigration
00:15:08 qu'on espère voter avant la fin de l'année,
00:15:11 c'est-à-dire de permettre d'expulser ces jeunes,
00:15:15 enfin, ou terroristes en puissance,
00:15:18 sur lesquels on a de fortes présomptions
00:15:20 qui sont arrivées avant le fameux âge de 13 ans,
00:15:22 parce qu'ici est le point de droit qui est en souffrance
00:15:27 dans la législation actuelle.
00:15:28 Il y a quelque chose qui m'échappe.
00:15:31 Avec la loi actuelle,
00:15:34 on ne peut pas expulser un étranger radicalisé ?
00:15:39 S'il est arrivé en France avant l'âge de 13 ans.
00:15:42 Il n'y a pas une exception, justement,
00:15:43 sur l'aspect et la menace terroriste ?
00:15:46 Pardonnez-moi, j'ai l'impression...
00:15:46 Il y a trois exceptions.
00:15:48 Il y a l'exception notamment du mariage,
00:15:51 bon là, ce qui n'était pas le cas.
00:15:52 Si la personne a porté,
00:15:55 atteint directement aux intérêts fondamentaux de l'État,
00:15:58 les activités terroristes,
00:16:00 le fait est, c'est ce que nous dit pour le moment
00:16:02 le ministère de l'Intérieur,
00:16:03 que ce monsieur-là n'avait pas été condamné,
00:16:08 n'avait pas encore tué quelqu'un ou fomenté un attentat.
00:16:12 C'est le point juridique qui est difficile
00:16:14 et qui est extrêmement choquant.
00:16:15 Sacha Bélissa, je rappelle que vous êtes responsable
00:16:18 au Centre d'analyse du terrorisme et d'expérience.
00:16:20 Vous avez pu suivre des dizaines de procès,
00:16:24 justement, avec des profils qui, peut-être,
00:16:26 correspondent à ce que vous avez pu voir dans votre carrière.
00:16:29 Et j'aimerais revenir d'abord sur une chose.
00:16:30 Il y a effectivement quelque chose de très injuste
00:16:32 dans le fait de mettre en cause
00:16:35 le rôle des services de renseignement
00:16:37 dans ce type d'affaires.
00:16:38 Il faut savoir qu'en France,
00:16:40 on fait face à une menace extrêmement importante.
00:16:44 Monsieur le député Ballard a rappelé tout à l'heure,
00:16:47 les chiffres démontrent quoi ?
00:16:50 On a un contingent en France,
00:16:51 on a à peu près 20 000 personnes
00:16:52 qui appartiennent à ces fichiers du FSPRT.
00:16:54 Le fichier du FSPRT,
00:16:56 c'est le fichier, en gros, des personnes radicalisées.
00:16:58 Dans ce stock, on a effectivement 20 000 personnes
00:17:00 qui font l'objet d'un suivi continu
00:17:02 pour un risque de passage à l'acte.
00:17:04 Parmi eux, il y a 5 000 étrangers,
00:17:06 dont 1 500 personnes
00:17:09 qui sont sur le territoire de manière irrégulière.
00:17:13 Il faut savoir que pour les services de renseignement,
00:17:15 la complexité de la chose réside dans le fait
00:17:17 que la menace a muté.
00:17:19 En réalité, une menace qui était à l'époque projetée,
00:17:22 à l'époque de l'État islamique,
00:17:24 est aujourd'hui une menace qui est de plus en plus inspirée.
00:17:26 C'est-à-dire qu'on a des individus sur le territoire français
00:17:28 qui s'inspirent de ces organisations terroristes
00:17:30 et qui décident de frapper.
00:17:32 Il y a évidemment un biome, un environnement qui pousse à cela.
00:17:36 C'est très rarement, voire jamais, des loups solitaires.
00:17:40 Mais ce qu'il faut savoir, c'est que pour les services de renseignement,
00:17:44 d'établir ce qu'on appelle le haut du spectre,
00:17:45 donc de déterminer qui est le plus à même de passer à l'acte,
00:17:49 c'est quelque chose de très compliqué
00:17:50 quand on parle d'autant de monde,
00:17:51 et là, en l'occurrence, de 20 000 personnes.
00:17:54 Mais tout en sachant que, je vais juste terminer sur ça,
00:17:57 que sur les 11 derniers attentats,
00:17:59 10 étaient inconnus de ces services de renseignement.
00:18:01 J'entends, mais personne ne pointe la responsabilité
00:18:03 des services de renseignement, ni des services de police.
00:18:05 Tout le monde sait à quel point les policiers sur le terrain,
00:18:08 l'ADGSI, fait le maximum.
00:18:11 Et d'ailleurs, il faut rappeler aussi ce chiffre,
00:18:13 c'est-à-dire qu'il y a un attentat déjoué tous les mois et demi.
00:18:16 Donc personne ne pointe ça.
00:18:17 Moi, ce qui m'interpelle ce matin,
00:18:19 c'est est-ce qu'il y a une responsabilité politique ?
00:18:22 Est-ce qu'à chaque attentat, on va dire,
00:18:24 ce n'est pas de notre faute, on a tout bien fait ?
00:18:27 Et qu'en creusant un petit peu plus,
00:18:29 on se rend compte que cet homme était une bombe à retardement.
00:18:32 Donc, à un moment donné, ça devient insupportable d'entendre ça.
00:18:36 Je lisais dans Le Point l'interview de Manuel Valls,
00:18:39 qui nous explique qu'être fiché n'est pas une culpabilité.
00:18:43 J'entends, mais c'est peut-être une présomption de culpabilité,
00:18:45 d'être fiché pour radicalisation.
00:18:47 C'est-à-dire que vous avez des éléments,
00:18:48 je ne suis pas sûr que votre voisin ou en face,
00:18:53 Pierre Gentillet, soit fiché pour radicalisation.
00:18:55 Donc, ça veut dire que vous avez des fins faisceaux d'indices
00:18:58 qui vous amènent à ficher ces personnes-là.
00:19:01 C'est d'où l'intérêt de traiter ce phénomène en aval plutôt qu'en amont.
00:19:04 Et on ne va évidemment pas attendre que ces personnes frappent
00:19:07 pour prendre la décision de les renvoyer.
00:19:10 En l'état, c'est ça qui nous inquiète sur ce cas d'Aras,
00:19:13 parce que combien de Mohamed Mougouchkov il y a en France ?
00:19:17 C'est-à-dire qu'on est malheureusement bloqué
00:19:20 parce qu'il n'est pas passé à l'acte, il n'y a pas ces faisceaux-là.
00:19:23 Je pense qu'effectivement, ce n'est pas juste.
00:19:25 Le problème, il doit se poser en amont et en aval.
00:19:28 En amont, il faut bien comprendre une chose,
00:19:30 c'est qu'aujourd'hui, potentiellement, des Mohamed Mougouchkov,
00:19:33 il y en a qui entrent sur notre sol.
00:19:35 Il faut dire qu'aujourd'hui, on a pratiquement un demi-million de personnes
00:19:38 qui entrent sur notre sol.
00:19:40 Je ne parle que des entrées légales, même pas des entrées illégales.
00:19:43 Donc là, bien évidemment, l'État a une responsabilité,
00:19:46 Frontex a une responsabilité.
00:19:47 Et si Frontex est incapable de gérer nos frontières,
00:19:49 alors à ce moment-là, l'État doit prendre toutes ses responsabilités.
00:19:53 Maintenant, sur l'autre bout de la chaîne,
00:19:55 c'est-à-dire sur les expulsions, parce que j'ai écouté ce que vous avez dit,
00:19:58 vous avez raison, en l'État, la loi ne nous permet pas,
00:20:01 évidemment, d'expulser tout le monde.
00:20:02 Et pour ce cas particulier...
00:20:04 -Bah, changez la loi demain. Pardonnez-moi à Pierre.
00:20:06 Non, mais Massive, changez la loi demain.
00:20:09 Bah, pourquoi ? -Justement, écoutez,
00:20:11 je vais vous dire une chose.
00:20:12 Pascal Praud a invité Gérald Darmanin lundi dernier à son émission.
00:20:16 Et d'ailleurs, Pascal Praud a passé un extrait
00:20:19 où j'expliquais à Gérald Darmanin, et il a réagi là-dessus,
00:20:23 qu'une loi ne suffira pas.
00:20:25 Et je vais vous dire pourquoi une loi ne suffira pas.
00:20:27 Parce qu'une loi qui dit demain qu'un mineur d'au moins 13 ans,
00:20:31 on peut l'expulser avec sa famille, vous aurez trois obstacles.
00:20:34 Bon, un premier obstacle politique, ça, c'est votre affaire,
00:20:36 mais ça, c'est le Parlement.
00:20:38 Surtout, vous aurez le Conseil constitutionnel,
00:20:40 et je mets ici mon billet,
00:20:42 que le Conseil constitutionnel,
00:20:43 au nom d'une vieille position de sa jurisprudence,
00:20:45 au nom du droit de mener une vie familiale normale,
00:20:49 droit dont on nous a suffisamment rabâché les oreilles,
00:20:51 cette loi sera toute ou partie, je le dis, censurée.
00:20:54 Troisièmement, les juges de la Convention,
00:20:57 de la Cour européenne des droits de l'homme,
00:20:59 qui applique la Convention européenne des droits de l'homme,
00:21:01 au nom de ce même principe,
00:21:03 de mener une vie familiale normale, condamneront la France.
00:21:06 Alors, qu'allons-nous faire ?
00:21:07 Accepter les condamnations de la CEDH à rebours ?
00:21:11 Très bien, mais alors, à ce moment-là,
00:21:12 autant sortir directement de la CEDH.
00:21:14 Et ça, Gérald Darmanin, hormis dire,
00:21:16 on va accepter les condamnations,
00:21:18 il n'est pas prêt à aller jusqu'à là,
00:21:19 parce que les juges, les juges de droit commun,
00:21:21 appliqueront la CEDH.
00:21:23 À situation exceptionnelle, Pierre Gentil,
00:21:24 et mesure exceptionnelle.
00:21:25 Pendant la guerre contre le Covid,
00:21:27 attendez, pendant la guerre contre le Covid,
00:21:28 pendant la guerre contre le virus,
00:21:30 on a été confiné, par exemple, trois semaines,
00:21:32 non pas parce qu'on était Covidé,
00:21:34 parce qu'il y avait une présomption de Covid.
00:21:37 Rappelez-vous au début de la crise.
00:21:38 J'abonde dans vos propos.
00:21:39 Alors, deux choses pour revenir sur ce qui a été dit.
00:21:41 Là, en l'occurrence, Arras,
00:21:43 il était entré moins de 13 ans sur le territoire national.
00:21:46 On nous explique qu'il ne peut pas être expulsé.
00:21:48 C'est faux.
00:21:49 Et je vais vous lire, c'est très rapide,
00:21:51 l'article 633-1 du Code de l'entrée et du séjour
00:21:54 des étrangers et du droit d'asile.
00:21:55 Je suis sur le site officiel du ministère de l'Intérieur.
00:21:57 "Ne peut faire l'objet d'une décision d'expulsion
00:21:59 qu'en cas de comportement de nature
00:22:01 à portée atteinte aux intérêts fondamentaux de l'État
00:22:04 ou liés à des activités à caractère terroriste
00:22:06 ou constituant des actes de provocation explicite
00:22:09 et délibérés à la discrimination, à la haine
00:22:11 ou à la violence contre une personne déterminée
00:22:14 ou un groupe des personnes."
00:22:15 Pardon, mais là...
00:22:15 C'est exactement ce qui s'est passé à l'école.
00:22:17 C'est exactement ce qui s'est passé.
00:22:18 Et pas en 2014.
00:22:19 Il peut être expulsé.
00:22:20 Deuxièmement, pour revenir sur ce que vous avez dit...
00:22:22 Il peut être expulsé en 2021.
00:22:23 Mais en 2014...
00:22:25 Oui, mais pas en 2014.
00:22:26 Mais il peut être expulsé même en...
00:22:28 Quand les professeurs à l'air...
00:22:29 Quand les professeurs à l'air...
00:22:30 D'accord, mais pas en 2014.
00:22:31 Il peut expulser quelqu'un qui est rentré avant l'âge de 13 ans.
00:22:33 Voilà.
00:22:34 Donc, c'est même pas une question de sanction.
00:22:35 Mais sur la question de l'expulsion.
00:22:37 Non, mais j'aurais juste revenir.
00:22:38 Parce qu'effectivement, vous avez raison.
00:22:39 Il y a une solution très simple.
00:22:41 Elle a été proposée par Marine Le Pen et Jordan Bardella.
00:22:44 Il faut nous mettre à l'abri.
00:22:46 Il n'y a rien dans la Constitution sur le droit de séjour,
00:22:50 de savoir qui rentre, qui reste,
00:22:51 et qui peut être expulsé en France.
00:22:53 Il n'y a absolument rien.
00:22:54 Alors, il faut changer tout ça.
00:22:56 On va faire un référendum sur l'immigration.
00:22:57 Et surtout, on va changer la Constitution.
00:23:00 Ce que LR a découvert, d'ailleurs, entre parenthèses,
00:23:02 pour nous mettre à l'abri de toutes ces jurisprudences
00:23:05 européennes, courantes et...
00:23:07 Seule la Constitution nous permettra de...
00:23:09 Il ne faut pas sortir de ces institutions.
00:23:11 En quelque sorte, il faut les empêcher de rentrer chez nous
00:23:13 et de...
00:23:14 Soit vous l'inscrivez dans la Constitution,
00:23:16 soit vous sortez de la Société.
00:23:18 Sur la famille Mouffe.
00:23:19 Une phrase, pour terminer.
00:23:20 Il faut que la Constitution française soit la norme suprême.
00:23:24 C'est-à-dire qu'elle soit au-dessus des jurisprudences
00:23:28 qui nous viennent de l'Union européenne.
00:23:30 Pas du tout, sinon on n'en serait pas là.
00:23:31 La Constitution est la norme suprême.
00:23:32 Il faut rappeler quand même avec la famille Mouffe.
00:23:34 - Pas dans tous les domaines.
00:23:35 - Pardon.
00:23:36 Il faut rappeler quand même qu'avec la famille Moukouchov,
00:23:38 il y a eu un arrêté d'expulsion.
00:23:40 - En 2014.
00:23:41 - Et que là, clairement, ce n'est pas une question de juridiction,
00:23:45 c'est une question de décision politique et de volonté politique.
00:23:48 C'est-à-dire que l'État a cédé devant des associations.
00:23:52 Qui empêchait l'État de dire à ces associations
00:23:55 non, l'arrêté d'expulsion de la famille.
00:23:59 - On le maintient, bien sûr.
00:24:00 - On le maintient et on expulse cette famille.
00:24:02 C'est une question de volonté politique, vous voyez bien.
00:24:04 On n'est pas simplement dans des questions de CEDH,
00:24:07 on n'est pas simplement dans des questions de difficultés.
00:24:10 On n'a pas voulu, et l'État a failli à l'époque,
00:24:12 c'était François Hollande, à expulser cette famille
00:24:15 dont un des Rocheton, aujourd'hui, vient de tuer un professeur à Haras.
00:24:19 - La publicité, on revient dans un instant et on fera le parallèle
00:24:23 et le trait d'union avec l'attentat de Bruxelles.
00:24:26 Et je le rappelle, quatre jours après l'attentat,
00:24:28 le ministre de la Justice belge a décidé de démissionner.
00:24:30 A tout de suite.
00:24:32 - Le point sur l'information, Isabelle Piboulot.
00:24:36 - Israël appelle ses citoyens se trouvant en Égypte et en Jordanie
00:24:40 à partir le plus rapidement possible en raison d'une aggravation
00:24:44 des manifestations contre Israël.
00:24:46 Une alerte similaire de niveau 4, soit le plus élevé,
00:24:49 avait déjà été émise pour la Turquie.
00:24:52 Les recommandations ont été relevées au niveau 3 pour le Maroc,
00:24:55 conseillant aux Israéliens de ne pas s'y rendre.
00:24:58 L'aide humanitaire commence à passer de l'Égypte vers Gaza
00:25:01 au poste frontière de Rafa.
00:25:03 175 camions d'aide internationale avec de la nourriture
00:25:06 et des fournitures médicales.
00:25:08 L'ambassade américaine en Israël a mis en garde
00:25:10 contre l'environnement potentiellement chaotique
00:25:13 que pourrait créer cette ouverture avec une ruée vers l'Égypte
00:25:16 des binationaux, puyant la bande de Gaza.
00:25:19 Et puis dans l'actualité nationale, en pleine étude du budget 2024
00:25:23 au Parlement, la note de crédit de la France n'a pas été mise en place.
00:25:27 C'est ce qu'indique l'agence de notation Moudi,
00:25:30 qui n'envisage pas de la changer.
00:25:32 Selon le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
00:25:35 cette décision témoigne de la crédibilité de la France.
00:25:38 Deux autres agences de notation se pencheront sur la note française
00:25:41 le 27 octobre et le 1er décembre.
00:25:44 Je précise que Mohamed Mogouchkov était fiché
00:25:50 au fichier de prévention de la radicalisation à caractère terroriste
00:25:54 depuis 2021, fichier FSPRT, et qu'il était fiché S depuis le mois d'octobre.
00:26:00 Donc depuis 2021, cet homme était fiché,
00:26:04 donc dans ce fameux fichier où on voit les personnes radicalisées,
00:26:09 où on s'inquiète d'un possible passage à l'acte pour terrorisme,
00:26:13 2021. C'est important de le rappeler.
00:26:16 Il y a énormément de réactions sur les réseaux sociaux.
00:26:18 Vous devriez poser ma question, pourquoi ne pas invoquer la raison d'État
00:26:21 pour expulser ces dangers à la nation France et au peuple français ?
00:26:25 La raison d'État.
00:26:26 Il y a la raison d'État, mais même pour ceux qui sont français,
00:26:29 parce que là on parle de ceux qui peuvent être expulsés,
00:26:31 on marche sur la tête dans ce pays quand même.
00:26:33 Il y a des gens qui sont fichés FSPRT, qui peuvent passer,
00:26:36 se livrer à des actes terroristes, qui sont étrangers,
00:26:39 et parfois en situation irrégulière même.
00:26:41 Ils restent sur le sol.
00:26:42 Pour ceux qui sont français, il y a un article du code pénal,
00:26:45 sur le 411-4, on peut être incarcéré en cas d'intelligence avec l'ennemi.
00:26:51 Ça tombe dans le cadre de cette lutte contre le terrorisme.
00:26:55 Donc l'outil...
00:26:56 Donc vous, au Rassemblement international,
00:26:57 tous les fichés doivent être soit placés sous contrôle judiciaire,
00:27:01 à possibilité de passer, ou alors même incarcérés.
00:27:03 Expulsés ou incarcérés pour les plus dangereux.
00:27:05 Expulsés ou incarcérés.
00:27:06 Le code pénal le permet.
00:27:07 C'est pour ça que le projet de loi de M. Darmanin,
00:27:09 enfin pardon, mais on a envie de dire c'est du vent,
00:27:11 puisque l'arsenal est déjà là.
00:27:13 Il est présent, il suffit d'avoir la volonté politique pour s'en servir.
00:27:16 On va parler de l'attentat de Bruxelles dans un instant,
00:27:18 parce que l'attentat d'Arras et l'attentat de Bruxelles,
00:27:20 malheureusement on a les mêmes impasses.
00:27:23 L'impasse migratoire, l'impasse judiciaire,
00:27:26 mais on n'a pas les mêmes conséquences en matière de responsabilité.
00:27:28 Je le rappelle, le ministre de la Justice belge a décidé,
00:27:32 en voyant un peu ce qui s'était passé, qu'il fallait démissionner.
00:27:37 Parce qu'il y avait eu une demande d'extradition
00:27:39 qui avait été faite par la Tunisie.
00:27:41 C'était le pays d'où venait le terrorisme, pays d'origine.
00:27:44 C'était en août 2022, elle n'avait pas été traitée par les services belges.
00:27:48 Donc il a dit c'est impardonnable, inqualifiable.
00:27:52 Avant ça, je voulais juste vous faire écouter Gérardin Bardella à Bruxelles.
00:27:56 Peuple d'Europe, peuple de France, réveillez-vous.
00:28:00 Peuple d'Europe, entendez cet appel.
00:28:04 Le sursaut ne viendra pas de ceux qui ont failli.
00:28:07 Il ne viendra que de vous.
00:28:09 Peuple de France, face à la barbarie, réveille-toi.
00:28:12 Demande des comptes à ceux qui ont laissé entrer dans nos vies,
00:28:15 sur notre sol et dans nos maisons, des soldats de l'islam radical.
00:28:19 Ne laisse plus ceux qui sont comptables de la situation se dérober face à leurs responsabilités.
00:28:24 Exige la vérité de ceux qui, au sein de la Commission européenne,
00:28:28 subventionnent avec ton argent les frères musulmans et ses relais culturels.
00:28:32 Sanctionne ces dirigeants qui ont mené une politique migratoire folle, dérégulée,
00:28:38 qui ont criminalisé tous ceux qui alertaient sur les dangers futurs.
00:28:42 C'est à cause d'eux que nos sociétés autrefois unies, à la fois si calmes et si fortes,
00:28:48 sont aujourd'hui si disloquées, consumées par des tensions, des conflits qui agitent le monde.
00:28:53 La patrie, la civilisation européenne, ce que nous sommes,
00:28:59 et bien sûr la force des lois, sont nos meilleures armes dans cette bataille.
00:29:04 Peuple d'Europe, réveillez-vous.
00:29:06 Parce que c'est toute l'Europe qui est menacée.
00:29:09 Et on l'a vu à Bruxelles lundi avec cette nouvelle attaque terroriste.
00:29:13 Et avec, comme pour Arras, un parcours de l'assaillant qui est hallucinant.
00:29:17 C'est-à-dire que cet homme a fait durant tout son parcours en Europe,
00:29:21 quatre demandes d'asile dans quatre pays différents.
00:29:24 Regardez le sujet et ensuite je vous donnerai le verbatim de ce qu'a pu dire le ministre de la Justice.
00:29:29 Arrivé en 2015, Abdesalem El séjourne irrégulièrement en Belgique après le rejet de sa demande d'asile en 2020.
00:29:37 Il est aussi visé par un ordre de quitter le territoire, délivré l'année suivante.
00:29:42 Ordre qui n'a jamais été exécuté.
00:29:44 Selon des documents du Parlement belge, l'assaillant a effectué d'autres demandes d'asile dans trois pays européens.
00:29:50 La Norvège, la Suède et l'Italie.
00:29:53 Le terroriste avait demandé l'asile dans quatre différents pays européens.
00:29:57 Et à chaque fois, il s'est vu débouter parce qu'il n'était pas éligible à la protection.
00:30:02 En 2011, Abdesalem El rejoint l'Europe à bord d'une petite embarcation jusque l'Empédouza.
00:30:07 De cette île, le Tunisien de 45 ans se rend en Suède où il est reconnu coupable de graves infractions liées aux drogues.
00:30:14 Expulsé du pays à la fin de sa détention, il aurait été remis à la Norvège
00:30:18 où sa première demande d'asile avait été enregistrée avant de se rendre ensuite en Italie.
00:30:23 En 2016, selon le ministre belge de la Justice, un service de police étranger
00:30:28 signale le profil radicalisé du terroriste de Bruxelles.
00:30:32 En août 2022, la Tunisie demande l'extradition du terroriste, demande non traitée par le Parquet de Bruxelles.
00:30:37 Avec cette nouvelle information, le ministre de la Justice Vincent Van Kickenborn décide de démissionner.
00:30:43 Voilà ce qu'il dit, le magistrat compétent n'a pas donné suite à cette demande d'extradition et le dossier n'a pas été traité.
00:30:48 C'est une faute individuelle, monumentale, une faute inacceptable aux conséquences dramatiques.
00:30:53 Je ne cherche aucune excuse. J'estime qu'il est de mon devoir de le faire.
00:30:57 C'est une nouvelle information venant du Parquet et cette nouvelle information me touche en plein cœur
00:31:02 car j'ai fait tout mon possible pour améliorer notre justice.
00:31:05 On a un ministre de la Justice qui assume la faille dans son service.
00:31:11 Bruxelles.
00:31:12 C'est vrai que nous, Français, on est un peu décompensés de voir ça.
00:31:16 Des ministres qui ont démissionné, ça fait longtemps et les occasions n'ont pas manqué.
00:31:20 Non, sérieusement, on parlait de droit constitutionnel tout à l'heure.
00:31:23 Notre constitution nous dit que les ministres sont responsables devant le Parlement
00:31:26 et j'ai envie de dire aussi, responsables devant les Français.
00:31:29 Responsables, ça ne veut pas dire coupables, ça veut simplement dire qu'on assume les fautes qui sont commises par notre administration.
00:31:34 Et des fautes, il y en a pléthore, on peut parler de plein de choses, de l'affaire Lola, des OQTF,
00:31:39 de tous ces gens qui sont sur notre sol et qui en réalité n'auraient pas dû et qui ont commis des attentats.
00:31:44 Mais à quel moment, enfin quand est-ce qu'on va avoir un ministre qui démissionne ?
00:31:48 Pas juste pour nous faire plaisir, mais pour dire écoutez, c'est envoyer un signal pour dire écoutez, on a mal fait les choses.
00:31:54 On va changer.
00:31:55 Parce qu'on avait une promesse, on avait une assurance.
00:31:57 L'assurance, c'était 100% d'exécution des OQTF, ce n'est pas moi qui le dis, c'était le président de la République dans un entretien.
00:32:03 Ben oui, mais le président de la République, ensuite un Premier ministre et le Premier ministre mènent une politique gouvernementale.
00:32:09 Le problème, c'est que ces gens ne sont pas responsables.
00:32:11 2016 également, j'ai retrouvé l'article qui avait été publié, c'est-à-dire qu'en 2016, lorsqu'il y a l'attentat de Bruxelles qui fait 35 morts,
00:32:19 vous avez les deux ministres belges, ministre de la Justice et ministre de l'Intérieur qui posent leur démission.
00:32:24 En France, on ne démissionne pas.
00:32:26 En fait, je crois que la dernière fois qu'il y a un ministre qui a démissionné, ça devait être Jean-Pierre Chevènement au moment de la première guerre du Golfe.
00:32:34 Ce n'était pas parce qu'il était pris en faute, c'est parce qu'il était en désaccord avec la politique internationale.
00:32:38 Oui, il y a eu Cahuzac, mais au bout de combien de temps ?
00:32:42 Au bout de combien de temps ?
00:32:44 Au bout de pressés par des affaires où ce n'était plus possible.
00:32:47 Sur des questions politiques, on ne démissionne pas en France.
00:32:50 En Belgique, vous l'avez signalé au moment de l'affaire Abdel Slam, il y avait déjà eu des démissions.
00:32:58 Ce qui est terrible avec cet aveu, c'est qu'il y a une personne qui est le ministre de la Justice belge qui va décider de faire un coup d'éclat.
00:33:10 Mais le problème, globalement, c'est que la Belgique, c'est la France puissance 10.
00:33:14 C'est-à-dire que ce que vous avez décrit sur cet individu qui se trouve en Belgique, qui commet un attentat dans Bruxelles…
00:33:22 Ce qui s'est passé à Annecy, rappelez-vous.
00:33:24 Bien sûr, exactement la même chose.
00:33:26 Mais la Belgique, en particulier Molenbeek, avait les individus qui ont participé à peu près de tous les différents attentats islamistes qui ont été faits en Europe dans les 10 dernières années,
00:33:39 sont passés, ont séjourné ou ont transité par Molenbeek.
00:33:43 Donc c'est vraiment quelque chose de… Il y a une véritable gangrène.
00:33:47 On appelait Molenbeek la capitale du djihad en Europe.
00:33:50 Et aujourd'hui, ce qu'on se rend compte avec cet individu, c'est que ça n'a pas changé en réalité.
00:33:55 Pour prolonger les dires de Régis Le Sommier, justement, sur cette gangrène,
00:33:59 en France, et je pense dans toute l'Europe, on est confronté à une autre difficulté qui est le sujet de la sociologie de ces contingents djihadistes.
00:34:06 En France, j'ai assisté pendant 6 ans à l'intégralité des procès en lien avec ces filières djihadistes.
00:34:13 Et j'ai assisté à des procès de personnes qui exerçaient des métiers à haute responsabilité.
00:34:20 On a longtemps cru qu'il s'agissait de personnes, évidemment en majorité issues d'immigration, mais issues de milieux défavorisés.
00:34:28 J'ai assisté par exemple à des procès de djihadistes qui étaient chirurgiens à l'hôpital de la Timone à Marseille.
00:34:34 J'ai également assisté aux procès d'un individu qui s'appelle Reda Hache,
00:34:38 qui lui, travaillait chez Astrium, qui est une filiale d'Airbus,
00:34:41 qui s'occupe de la conception des missiles M51 pour les avions-rafales de Dassault.
00:34:45 Et cet individu, qui travaillait dans cette entreprise en qualité de prestataire informatique, avait été habilité secret défense.
00:34:54 Et il s'avère que sur zone, en Syrie, il avait rencontré Abdelhamid Abaoud,
00:34:58 qui était le coordinateur des attentats du 13 novembre.
00:35:03 Donc il y a évidemment le sujet de l'immigration, qui est extrêmement important, et notamment des irréguliers.
00:35:09 Mais le problème en France aujourd'hui, c'est que le verre est dans la pomme.
00:35:12 On va écouter Gérald Darmanin, à présent, qui était à Luxembourg jeudi.
00:35:17 Là, c'est également intéressant, sur la question de l'Europe, de l'Union européenne, et finalement de cette naïveté.
00:35:24 Alors lui, il parle de naïveté. Est-ce que c'est de la naïveté ? Est-ce que c'est de la passivité ?
00:35:28 Ou est-ce que c'est une forme d'activisme ?
00:35:30 Parce que l'islamisme s'est propagé sur le territoire européen,
00:35:35 parfois avec une sorte de regard bienveillant de certaines institutions.
00:35:39 Écoutez Gérald Darmanin.
00:35:40 Nous devons lutter sans naïveté contre cet écosystème, contre ce djihadisme d'atmosphère.
00:35:46 Nous constatons malheureusement, ici ou là, qu'il y a encore un peu de naïveté,
00:35:50 soit dans les institutions de certains pays ou de l'Union européenne,
00:35:54 soit dans notre façon de montrer notre autorité face à ces structures,
00:35:58 dans la dissolution des associations, dans la fin de subventions à ces associations,
00:36:02 et de manière générale, dans la lutte pour ce que la France appelle la laïcité,
00:36:07 c'est-à-dire le fait que le religieux doit rester dans une sphère à part
00:36:12 et ne doit pas prendre toute la place qu'elle prend parfois dans un certain nombre de systèmes,
00:36:17 notamment qui touchent l'islam radical.
00:36:19 Philippe de Villiers, hier, lui a répondu.
00:36:21 La Commission européenne finance les associations.
00:36:27 Vous allez voir ce qu'on va découvrir.
00:36:30 Mais moi, je le sais.
00:36:31 La FEMISO, etc., il y a 33 associations.
00:36:34 Il y a tous les frères musulmans, ils sont là-bas.
00:36:37 Ils sont chez eux, ils ont leur rond de serviette, comme on dit.
00:36:40 Ensuite, le Conseil, lui, finance l'Université islamique de Gaza,
00:36:47 excusez du peu,
00:36:49 et le Conseil de l'Europe finance les campagnes de publicité
00:36:59 avec les fréharistes, notamment sur le voile.
00:37:04 Le voile est une liberté.
00:37:07 Voilà la division du travail.
00:37:09 Tout est une question de climat, d'atmosphère,
00:37:11 comme dirait Gérald Darmanin qui reprend les propos sur le djihadisme d'atmosphère de Gilles Kepel.
00:37:18 L'Union européenne, aujourd'hui, nous permet-elle suffisamment de nous défendre, Charles Cézanne Stuhl,
00:37:23 sur ces questions d'islamisme et de terrorisme ?
00:37:26 Ce n'est pas ses compétences premières.
00:37:28 Parce que là aussi, il faut reclarifier,
00:37:30 la lutte contre le terrorisme, la sécurité, c'est d'abord la compétence des États membres.
00:37:36 Je pense d'ailleurs que personne ne souhaite déléguer cette compétence au niveau de l'Union européenne.
00:37:40 Après, ce qui est vrai, et c'est ce qu'a dit Gérald Darmanin,
00:37:43 c'est qu'il y a une naïveté ou une méconnaissance, dans beaucoup d'États européens,
00:37:48 du phénomène djihadiste que nous connaissons en France.
00:37:51 Parce que la France est probablement aujourd'hui le pays d'Europe qui est le plus ciblé,
00:37:56 depuis plusieurs années d'ailleurs, ça a commencé depuis les années 90,
00:38:01 qui est ciblé par l'islamisme et le djihadisme.
00:38:05 Pour plusieurs raisons.
00:38:06 Le fait que nous avons la communauté musulmane la plus importante d'Europe,
00:38:09 et également parce que nous avons une histoire coloniale qui nous est souvent reprochée.
00:38:16 Il y a d'autres phénomènes.
00:38:17 Et c'est vrai que quand on discute avec des responsables politiques européens,
00:38:22 de pays qui n'ont pas cette histoire et qui n'ont pas de communauté musulmane de telle importance,
00:38:32 ils ne comprennent pas les problèmes que nous avons en France.
00:38:38 Je ne voudrais quand même pas, pour terminer, laisser entendre,
00:38:41 parce que le débat tel qu'il avance depuis quelques minutes,
00:38:45 laisser entendre que l'État ne fait rien.
00:38:48 C'est-à-dire depuis notamment les attentats terribles que la France a connus en 2015,
00:38:55 près de 10 ans, il y a quand même eu une hausse des moyens extrêmement importante
00:39:00 des services de renseignement.
00:39:02 Il y a eu des recrutements très importants au sein de la Direction générale de la sécurité intérieure.
00:39:08 Et comme l'a rappelé Gérald Darmanin il y a quelques jours,
00:39:11 ce sont près d'une cinquantaine, près de 50, 40, je crois, attentats qui ont été déjoués
00:39:18 au cours des dernières années.
00:39:20 Donc il ne faut pas non plus que les téléspectateurs se disent que l'État ne fait rien.
00:39:24 Je vous laisse terminer, mais c'est la première chose que j'ai rappelée.
00:39:26 Vous l'avez dit.
00:39:27 C'est la première chose que j'ai rappelée en disant qu'on déjouait un attentat tous les mois et demi.
00:39:32 La question ce n'est pas de pointer la responsabilité des renseignements.
00:39:35 La question n'est pas de se dire que rien n'a été fait.
00:39:39 La question c'est de se dire par rapport à l'attentat d'Arras,
00:39:42 on nous avait promis un avant et un après Samuel Paty.
00:39:44 Il n'en est rien.
00:39:46 On nous a expliqué quelques heures après l'attentat qu'il n'y avait aucune faille dans ce drame.
00:39:52 Comme si c'était une fatalité, comme si on ne pouvait rien faire.
00:39:55 Et puis on a demandé 24 heures plus tard aux Français de faire attention.
00:39:59 Donc on se demande ce qui se passe.
00:40:02 Soit on ne peut rien et donc on va accepter notre sort.
00:40:06 C'est-à-dire que vous marchez dans la rue, vous allez au restaurant, vous allez dans un cinéma.
00:40:10 Vous pouvez être confronté à ces drames-là.
00:40:13 Vous pouvez être confronté à un terroriste islamiste, qu'il soit étranger ou non d'ailleurs.
00:40:17 Qu'il soit en situation régulière ou non.
00:40:19 Ou alors vous vous dites "attendez, on va refaire l'histoire, on va creuser un petit peu".
00:40:25 Et on se rend compte que pour l'affaire d'Arras,
00:40:28 cet individu avait été signalé par les professeurs.
00:40:31 Que finalement il n'y a pas eu de lien entre le rectorat et les services de police.
00:40:37 Que cet individu n'avait rien à faire sur notre sol.
00:40:40 Et qu'avec la loi actuellement, on aurait pu le renvoyer.
00:40:43 Donc c'est deux histoires complètement différentes.
00:40:46 Alors déjà la Commission européenne, puisqu'on parlait de financement d'associations salafistes, c'est vrai.
00:40:52 Moi je vous renvoie sur les comptes des réseaux sociaux de nos eurodéputés.
00:40:56 Ils dénoncent cela depuis des années.
00:40:58 Ensuite la déclaration de M. Darmanin.
00:41:00 Vous avez passé l'extrait du discours de Jordan Bardella.
00:41:04 Dans lequel il dit "est-ce qu'on doit faire confiance à des gens qui sont au pouvoir depuis des années".
00:41:09 M. Darmanin est au pouvoir depuis des années.
00:41:11 Et avant lui il y a M. Hollande, M. Sarkozy, M. Chirac même.
00:41:15 Pour arriver à la situation actuelle.
00:41:17 M. Darmanin soutient le pacte asile et immigration par exemple.
00:41:21 On va perdre le très peu, non pas du tout, c'est juste l'inverse.
00:41:24 On va perdre le peu de souveraineté qu'il nous reste pour tenter de contrôler plus ou moins le flux migratoire.
00:41:29 Là on ne contrôlera plus rien.
00:41:31 Et ceux qui ne voudront pas prendre des migrants auront une amende de 20 000 euros à payer par an.
00:41:36 Enfin voilà, on marche complètement sur la tête.
00:41:38 On en est là.
00:41:39 Donc effectivement ne faisons plus confiance à ces gens qui ont mis la France dans le fossé.
00:41:44 Le 9 juin il y a des élections européennes.
00:41:46 Vivement le 9 juin.
00:41:47 Et j'invite évidemment tout le monde à voter pour la liste de Jordan Bardella.
00:41:50 L'idée n'est pas de faire de la promotion pour une campagne politique ou une campagne européenne.
00:41:55 Il faut quand même qu'au Parlement européen il y ait des eurodéputés qui défendent l'intérêt de leur nation et de l'Europe.
00:42:03 Sinon on n'en sortira pas tout simplement.
00:42:06 Sur la responsabilité de l'Union européenne, je pense qu'il faut quand même insister.
00:42:09 C'est-à-dire que là on a l'impression qu'on découvre des choses.
00:42:13 Mais pardon, l'Union européenne a une responsabilité, la Commission européenne a une responsabilité,
00:42:17 le Conseil de l'Europe a une responsabilité.
00:42:19 Je rappelle cette campagne de communication qu'on a peut-être un peu oubliée.
00:42:24 Il n'y en a pas eu qu'une.
00:42:25 En 2021, la liberté dans le hijab.
00:42:28 Que le gouvernement français a dénoncé.
00:42:30 Oui, très bien.
00:42:31 Là on parle de l'Union européenne.
00:42:33 Non, non, non.
00:42:34 Excusez-moi, on parle de l'Union européenne.
00:42:35 Non mais je ne vous ai pas encore attaqué.
00:42:36 Attendez.
00:42:37 Là on parle de l'Union européenne, je parle des dirigeants européens.
00:42:40 Et je vous rappelle que nous avons délégué la protection de nos frontières à Frontex.
00:42:45 Donc si ce sont ces gens-là qui sont en responsabilité pour nous protéger,
00:42:49 mais ce n'est même plus de la naïveté.
00:42:51 Je veux dire, là c'est une responsabilité qui est absolument écrasante.
00:42:55 Si Frontex n'est pas capable de nous protéger,
00:42:57 si nous avons des élites qui sont européennes,
00:42:59 qui sont aussi naïves sur l'islamisme et sur le terrorisme,
00:43:04 mais c'est normal que les gens à un moment disent,
00:43:06 mais qu'est-ce qu'ils font ? Ils ne peuvent plus nous protéger.
00:43:09 Et Frontex, ce sont des hôtesses d'accueil.
00:43:12 Il y avait un Français qui était à la tête de Frontex.
00:43:14 Il a été débarqué il y a un peu plus d'un an maintenant.
00:43:16 Parce qu'il voulait réglementer les frontières.
00:43:18 Justement faire son boulot.
00:43:20 Et là il a été débarqué.
00:43:22 Maintenant Frontex, c'est des hôtesses d'accueil,
00:43:24 de mèche plus ou moins avec les ONG qui vont récupérer les migrants en mer.
00:43:29 Vous avez dit Charles Cézanne Stoulle que
00:43:31 il y avait une sorte de méconnaissance de la situation en France.
00:43:35 Est-ce que c'est une méconnaissance ou est-ce que c'est tout simplement idéologique ?
00:43:38 C'est-à-dire que le rapport qu'on a à la laïcité en France,
00:43:41 la volonté de conserver une culture française,
00:43:44 la volonté aussi que les Français de confession musulmane
00:43:49 puissent respecter leur culte,
00:43:52 comme les Français de confession juive ou catholique,
00:43:54 sans pour autant que ça devienne un enjeu politique.
00:43:57 Cette conception-là, ce n'est pas dans le logiciel allemand,
00:44:02 ce n'est pas dans le logiciel danois, ce n'est pas dans le logiciel suédois.
00:44:06 Belge, bien évidemment.
00:44:08 Parce que ce sont d'autres sociétés qui ont choisi de faire différemment.
00:44:12 Et quand vous allez par exemple en Allemagne,
00:44:14 j'y étais il y a un mois, c'est une autre société.
00:44:17 La problématique elle est très simple, c'est que lorsque vous faites un Berlin-Paris,
00:44:20 vous n'avez pas besoin de passeport, vous prenez un train.
00:44:22 Lorsque vous faites un Frankfurt-Paris, vous n'êtes pas contrôlé, vous prenez un train.
00:44:26 Donc c'est deux sociétés finalement qui s'opposent complètement.
00:44:29 Non mais vous avez totalement raison, il y a deux choses.
00:44:32 Il y a de la méconnaissance,
00:44:35 ne mettons pas tout sur le dos de mauvaises intentions
00:44:38 qui pourraient exister ou qu'on pourrait récupérer et présumer.
00:44:40 Il y a beaucoup de pays d'Europe qui simplement ne connaissent pas bien la France,
00:44:45 ne connaissent pas bien notre histoire,
00:44:47 ne connaissent pas bien l'évolution de notre société au cours des dernières décennies.
00:44:50 Et comme vous le dites, ne comprennent pas cette laïcité à la française
00:44:54 qui fait quand même figure d'exception au sein des pays occidentaux
00:44:58 où les rapports entre l'État et les religions sont beaucoup plus proches
00:45:02 alors qu'ils sont séparés totalement en France.
00:45:05 Il y a aussi des gens, et il faut le dire,
00:45:08 je ne pense pas que ce soit la majorité,
00:45:11 mais il y a aussi des gens qui sciemment font un travail de sape
00:45:15 pour transformer l'Europe en une société multiculturelle.
00:45:21 Et contre ça, nous nous battons et nous ne le souhaitons pas.
00:45:26 Et vous avez mentionné la même...
00:45:27 Moi je n'ai pas envie de me battre avec l'Europe, pardonnez-moi Charles Sidiane.
00:45:29 Je n'ai pas envie de me battre avec la Commission.
00:45:32 C'est un combat idéologique, nous l'avons aussi en France.
00:45:36 Les lobbies islamistes qui sont au plus près de Bruxelles,
00:45:39 moi ça me fait juste un peu peur.
00:45:42 Si c'est eux qui aujourd'hui mettent la pression pour qu'on ait des campagnes de publicité
00:45:46 pour que la liberté est dans le hijab, pardonnez-moi.
00:45:50 C'est un combat idéologique que nous avons aussi en France.
00:45:53 On n'en a pas encore parlé, mais l'extrême gauche, certains partis,
00:45:57 l'extrême gauche porte aussi ce discours.
00:46:00 Donc c'est un combat idéologique qu'il y a en Europe et en France.
00:46:04 Oui mais ce n'est pas eux qui ont les responsabilités.
00:46:06 Ceux qui souhaitent que l'Europe reste l'Europe,
00:46:07 et ceux qui souhaitent que l'Europe se transforme en société multiculturelle.
00:46:10 La publicité, on revient dans un instant,
00:46:12 et on parlera à 10 heures de la menace terroriste en France,
00:46:16 avec ces alertes qui se multiplient.
00:46:18 Il y a des fausses alertes à la bombe,
00:46:20 il y en a eu énormément cette semaine, c'est une situation absolument inédite.
00:46:24 Du côté du gouvernement, en majorité ce sont des plaisantins,
00:46:27 même Clément Beaune a dit les petits plaisantins qui sont en fait des gros abrutis.
00:46:31 Mais il y a une version un peu, disons-le, pas forcément très inquiétante,
00:46:35 c'est très inquiétant si ce ne sont que des petits plaisantins.
00:46:38 Le problème c'est qu'on ne peut pas se permettre,
00:46:40 la plupart des monuments ou des institutions ne peuvent pas se permettre de laisser un doute.
00:46:45 Bien sûr, sauf que vous allez entendre Thibaud de Montbrial,
00:46:48 qui réagit à Clément Beaune et à ce qu'a pu dire Eric Dupond-Moretti
00:46:53 qui est un petit plaisantin, il n'a pas du tout la même analyse.
00:46:57 Pas du tout. Il voit une menace bien plus importante.
00:47:00 10h sur CNews, le point sur l'information, rebonjour Isabelle.
00:47:06 Bonjour Elliot, bonjour à tous.
00:47:08 Après l'incendie meurtrier de Vinsenheim dans le Haut-Rhin,
00:47:11 la gérante du GIT a été mise en examen pour homicide involontaire hier.
00:47:15 Elle est soupçonnée d'avoir exploité son établissement sans autorisation
00:47:19 et sans respecter les règles d'incendie.
00:47:21 Elle a désormais l'interdiction de gérer toute catégorie de résidence, de tourisme.
00:47:25 Le 9 août dernier, son GIT est embrasé. 11 personnes avaient été tuées.
00:47:30 Le premier volet du budget 2024 adopté après avoir dégainé l'article 49.3 de la Constitution,
00:47:37 la Première ministre a surmonté sans difficulté les motions de censure
00:47:41 du Rassemblement national et de la France insoumise l'année dernière.
00:47:44 Dans l'hémicycle de l'Assemblée, la motion du RN a recueilli 89 voix.
00:47:49 Celle de LFI, 211, 219 suffrages sur les 289 nécessaires pour faire tomber le gouvernement.
00:47:56 Et puis dans l'actualité internationale, l'aide humanitaire a commencé à traverser
00:48:01 le terminal de Rafah côté égyptien pour rejoindre la bande de Gaza.
00:48:05 20 camions du croissant rouge égyptien chargés de l'acheminement de l'aide
00:48:09 des différentes agences de l'ONU, une aide vitale pour les Gazaouis
00:48:13 au 15e jour de guerre entre Israël et le Ramas.
00:48:16 Merci Isabelle, si vous nous rejoignez Charles Cisenge, tout le député Renaissance du Bar.
00:48:20 Philippe Ballard, député RN de l'Oise.
00:48:22 Pierre Gentier, Régis Le Sommier, Sacha Bellissa, responsable au centre d'analyse du terrorisme,
00:48:27 sont avec nous pour décrypter cette actualité ce matin.
00:48:30 Je viens de découvrir une réaction de Gérald Darmanin, il y a exactement 6 minutes,
00:48:34 depuis le début de l'année, conformément aux instructions de grande fermeté
00:48:37 données par le président de la République.
00:48:39 89 étrangers radicalisés ont été expulsés du territoire dans 8 le mois dernier.
00:48:45 C'est bien, simplement on se posait en tout début d'émission,
00:48:49 déjà 1 sur combien ?
00:48:51 Non mais il n'y a pas 5 000.
00:48:53 Non mais 2 500, la moitié.
00:48:55 Donc il y a 2 500 étrangers radicalisés qui sont sur notre territoire.
00:48:59 Mais l'autre question qu'on s'est posée en tout début d'émission,
00:49:03 c'est qu'il y en a un qui est passé à l'acte, qui s'appelle Mohamed Mougouchkouf,
00:49:07 qui n'avait rien à faire sur notre sol depuis 2014, encore moins depuis 2021
00:49:13 puisqu'il était radicalisé, fiché pour radicalisation au FSPRT,
00:49:17 depuis 2021 et qu'il est passé à l'acte.
00:49:21 Voilà la problématique.
00:49:23 La menace terroriste en France, le niveau de vigilance, on voit le tweet,
00:49:26 depuis le début de l'année, conformément aux instructions, je le disais,
00:49:28 89 radicalisés ont été expulsés et je crois qu'il y a, en bas,
00:49:33 à la suite de ce message, une explication sur les dernières expulsions.
00:49:39 Je voudrais qu'on revienne sur le niveau de menace, avec des fausses alertes,
00:49:43 mais est-ce que la menace est très importante ?
00:49:47 Vous avez des aéroports qui ont été évacués,
00:49:51 il y a eu des dizaines et des dizaines d'alertes ces derniers jours.
00:49:54 Voyez le sujet de Godric Bae et Célia Grouillard.
00:49:57 Les fausses alertes à la bombe ont bouleversé l'Hexagone cette semaine.
00:50:02 Mercredi, 17 aéroports ont fait l'objet de menaces d'attentats.
00:50:06 Ce jeudi, c'est 25 aéroports qui étaient concernés et 18 ce vendredi.
00:50:11 La plupart d'entre eux ont dû être évacués.
00:50:14 Le ministère des Transports a demandé des mesures judiciaires.
00:50:17 Cette situation est inacceptable.
00:50:19 Nous avons donc, à ma demande, à chaque fois, fait l'objet d'un dépôt de plainte.
00:50:24 Chaque aéroport est invité à déposer une plainte pour chaque cas d'alerte reçu.
00:50:29 80% des plaintes ont d'ores et déjà été déposées et enregistrées.
00:50:33 22 enquêtes ont été ouvertes et 18 arrestations ont eu lieu.
00:50:38 Elles concernent également les établissements culturels comme le Louvre ou le Château de Versailles,
00:50:43 mais aussi les établissements scolaires.
00:50:45 Selon le ministre des Transports, la plupart de ces alertes à la bombe étaient des canulars.
00:50:50 Les petits malins ou les petits plaisantins qui se livrent à ce genre de jeu
00:50:54 sont en fait de gros abrutis, voire de grands délinquants.
00:50:57 Et nous ne laisserons rien passer sur leurs actions dans le climat que nous connaissons.
00:51:01 Pour une fausse alerte à la bombe, la loi prévoit deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende.
00:51:07 Le ministre des Transports parle de petits plaisantins.
00:51:10 Je vous propose d'écouter à présent Thibaud de Montbrial.
00:51:13 Le problème avec Thibaud de Montbrial, c'est qu'il a souvent raison, malheureusement.
00:51:18 Il avait raison pendant les émeutes en disant "il faut faire attention avec les pavillons privés
00:51:22 puisqu'ils vont s'attaquer à un moment donné aux pavillons privés".
00:51:25 Deux semaines plus tard, c'était l'appartement, la maison du maire de l'Aïlée-Rose qui était attaqué.
00:51:30 Il a eu raison également sur la menace terroriste, puisque 48 heures après l'attaque du Hamas,
00:51:35 il était sur notre plateau en disant "ça va réveiller des islamistes en puissance
00:51:40 et ils risquent d'avoir des attaques très rapidement sur notre sol".
00:51:44 Écoutez à présent ce qu'il dit sur ces alertes à la bombe.
00:51:49 Je ne crois pas du tout à la thèse des petits plaisantins,
00:51:52 parce qu'il s'agit d'alertes qui sont très concentrées.
00:51:56 Il y a une vraie logique. Ça fait deux jours de suite qu'une majorité d'aéroports français sont ciblés.
00:52:01 Ce matin, on a eu un certain nombre d'établissements scolaires dans la même ville, à Toulouse.
00:52:06 Le château de Versailles a été évacué plusieurs fois en quelques jours.
00:52:10 Ce que je crains, ce que je crains, c'est que ce soit une préparation,
00:52:18 qu'il y ait des gens qui fassent des alertes pour regarder comment nous réagissons,
00:52:21 qui regardent comment la police intervient, qui regardent la durée des groupes terroristes qui sont prêts à taper la France.
00:52:28 Je pense que nous sommes dans une phase de préparation d'une intense activité terroriste,
00:52:33 non seulement en France mais en Europe, si la situation au Moyen-Orient continue à dégénérer dans la violence
00:52:41 et notamment s'il y a une régionalisation du conflit.
00:52:44 Dans cette hypothèse, ce qui est une hypothèse, ce n'est pas une certitude,
00:52:47 mais il faut parler en adulte au français et nous sommes potentiellement exposés à un moment, je pense, de grande violence.
00:52:55 J'espère que nous l'éviterons, mais je n'en suis pas sûr.
00:52:57 Sacha Bélissa, je rappelle que vous êtes responsable au centre d'analyse du terrorisme.
00:53:00 Est-ce que, comme Thibaud de Montbrial, vous considérez qu'on nous prend un peu pour des enfants
00:53:05 lorsqu'on nous parle de petits plaisantins, de canulars, et que finalement ces alertes à la bombe répétées,
00:53:10 de manière assez inédite d'ailleurs, de voir ça sur quasiment tous les aéroports de France,
00:53:15 c'est une alerte extrêmement sérieuse avec une question de préparation ?
00:53:19 Ce sont potentiellement des alertes sérieuses dans la mesure où déjà les services doivent s'organiser
00:53:24 pour vérifier que ce ne soit pas des alertes réelles et de surcroît, effectivement,
00:53:30 je pense que ces alertes permettent potentiellement à des terroristes et aux organisations terroristes
00:53:37 de voir et d'analyser la manière dont on s'organise face à cette menace.
00:53:41 Mais oui, comme on le disait tout à l'heure, la menace est évidemment très très forte,
00:53:45 donc je pense que c'est évidemment des choses à prendre tout à fait au sérieux.
00:53:48 Je voudrais rajouter une chose, quand on regarde rétrospectivement ce qui s'était passé avec l'État islamique.
00:53:53 A l'époque, les raisons de la naissance de l'État islamique en Irak et en Syrie,
00:53:58 son gain territorial, le fait qu'ils aient réussi à s'établir physiquement, n'avaient rien à voir avec la France,
00:54:03 n'avaient rien à voir avec nos sociétés occidentales, même si on était quand même en ligne de mire de cette organisation.
00:54:09 Et puis on a découvert quand même qu'environ 2000 Français sont allés rejoindre l'État islamique,
00:54:15 qu'ils vivaient dans nos banlieues. On a découvert ça, on a découvert que des gens étaient capables de partir.
00:54:23 Alors aujourd'hui, je ne sais pas si ces gens-là ont fait des petits ou s'il en reste encore beaucoup,
00:54:29 mais en tout état de cause, on a chez nous des gens qui nous sont hostiles
00:54:33 et qui résonnent de façon, je dirais, symétrique avec tout ce qui peut se passer au Moyen-Orient.
00:54:38 Donc il n'est pas impossible en effet qu'il y ait lieu d'autres campagnes d'attentats,
00:54:43 en sachant quand même qu'il faut mettre un bémol, c'est-à-dire que nos services sont aujourd'hui en capacité de surveillance,
00:54:49 notamment informatique, digitale et autres, beaucoup plus importantes qu'à l'époque,
00:54:53 on avait vraiment été pris de court, et qu'aujourd'hui quand il y a association, c'est plus difficile parce qu'on laisse des traces.
00:54:59 Mais il y a encore en France des centaines d'individus qui sont capables de frapper.
00:55:04 Et l'autre difficulté à laquelle on va être confronté prochainement, si ce n'est déjà,
00:55:11 c'est le fait qu'en fait, si vous voulez, toutes ces personnes dont parle justement Régis Le Saumier
00:55:15 qui sont partis rejoindre l'État islamique, la grande majorité ont été jugées.
00:55:18 Et sur ce traitement judiciaire, on a fait le choix de les juger en correctionnel.
00:55:23 On a limité les quantums de peine à 10 ans d'emprisonnement, à la place de les juger devant des circuits criminels.
00:55:29 Et on l'explique par plusieurs raisons, faute de moyens, faute de preuves, il n'en est pas moins que très prochainement,
00:55:36 et c'est déjà le cas en partie, beaucoup de ces personnes, là on ne parle pas de gens qui appartiennent seulement à ces fichiers,
00:55:43 des personnes radicalisées, on parle de gens qui ont déjà été condamnés pour des faits de terrorisme.
00:55:47 Ces gens-là en fait sont déjà sortis de prison, vont sortir de prison dans les années qui viennent,
00:55:51 pour avoir une idée, les revenants, ce qu'on appelle les revenants,
00:55:54 donc les personnes qui sont déjà allées combattre sur ces théâtres d'opération,
00:55:56 ont été condamnées en moyenne en France à 7 ans d'emprisonnement.
00:55:59 Vous savez ce qui se passe, c'est que quand on est condamné à 7 ans d'emprisonnement en France,
00:56:02 - On fait 3 ans et demi. - On fait un peu plus, mais pas beaucoup plus.
00:56:05 - Souvent on divise la peine et le motif. - Exactement, il y a les motifs de peine.
00:56:08 - Et avec bracelet. - Et du coup voilà, on craint le pire.
00:56:12 Et avec le centre d'analyse du terrorisme, on avait calculé une statistique, en 2020 il me semble,
00:56:18 on avait essayé de voir justement quel était le taux de réengagement chez ces personnes
00:56:23 qui étaient allées combattre sur des théâtres d'opération à l'étranger.
00:56:25 Et on s'était rendu compte d'une chose, c'est que ça datait encore une fois de 2020,
00:56:30 mais sur l'ensemble de ces personnes-là, 70% s'étaient réengagées dans la cause djihadiste.
00:56:35 Ça ne veut pas dire qu'elles ont été recondamnées, ce ne sont pas des récidivistes,
00:56:38 mais en tout cas elles se sont réengagées dans ce combat civilisationnel.
00:56:42 Avançons et parlons des manifestations à présent.
00:56:45 Alors la semaine dernière, le ministre de l'Intérieur parlait de manifestations pro-Hamas
00:56:49 et non pro-palestinienne.
00:56:51 Et ces derniers jours, le président de la République s'était jeudi expliqué
00:56:55 qu'il fallait un temps de décence avant d'autoriser ces manifestations.
00:56:58 Je rappelle que jeudi, 4000 personnes se sont réunies, place de la République,
00:57:02 rassemblement interdit par la préfecture de police, finalement autorisées en pleine manifestation.
00:57:07 Et je ne sais pas si vous avez vu cette séquence absolument hallucinante
00:57:11 où en fait vous avez les forces de l'ordre qui sont présentes, place de la République,
00:57:14 puisque la manifestation était interdite.
00:57:16 Et on apprend pendant la manifestation que cette manifestation est finalement autorisée
00:57:22 au ras du côté de la foule qui s'en prend aux forces de l'ordre en leur demandant de dégager.
00:57:26 Et j'ai pensé à cette image en 2015, place de la République toujours,
00:57:31 après les attentats de Charlie Hebdo, vous avez deux millions de personnes
00:57:34 qui s'étaient mobilisées contre le terrorisme islamiste
00:57:38 et une haie d'honneur qui avait été faite aux forces de l'ordre.
00:57:40 De 2015 à 2023, vous passez de cette image-là à celle que je viens de vous décrire.
00:57:45 Regardez l'autre séquence qui a fait parler, ces gens ont pu chanter
00:57:50 "Scandé Israël, assassin, Macron complice" et ainsi scandé Al-Akbar.
00:57:56 "Scandé Israël, assassin, Macron complice"
00:58:07 "Al-Akbar, Al-Akbar, Al-Akbar"
00:58:21 "Al-Akbar, Al-Akbar, Al-Akbar"
00:58:32 Cette séquence, vous revoyez toutes les manifestations qui ont pu, en tous les cas certaines,
00:58:36 entraîner des chants contre Israël, contre le président de la République
00:58:42 et également Al-Akbar, comme vous avez pu le voir à la fin.
00:58:45 Marine Tondelier a réagi hier soir, très très intéressant.
00:58:48 Écoutez sa réaction et puis le revirement de...
00:58:51 C'est sous mission de Michel Houellebecq.
00:58:53 Marine Tondelier.
00:58:54 Je rêve d'un monde où je pourrais aller manifester pour le peuple palestinien,
00:58:59 pour le peuple israélien et pour la paix,
00:59:01 sans risquer d'être amalgamée à des gens qui crient "Al-Akbar, place de la République"
00:59:05 ce qui est quand même complètement débile et choquant dans le contexte.
00:59:08 Mais quand vous interdisez une manif, évidemment que les gens qui sont là,
00:59:12 il y a beaucoup de gens que ça dissuade d'y aller.
00:59:14 Donc vous vous retrouvez proportionnellement avec des gens qui n'étaient pas forcément venus
00:59:18 que pour soutenir la paix, le peuple israélien et le peuple palestinien.
00:59:21 Par exemple, il y a eu des slogans "Morad Israël".
00:59:23 "Morad Israël, on a le droit d'être antisioniste".
00:59:26 Parce que selon vous...
00:59:28 On a le droit d'être con.
00:59:29 C'est ça le truc aussi.
00:59:30 Il y a un moment où les manifs, on ne peut pas mettre tout sur le même plan.
00:59:35 L'Assemblée nationale, on est député, on porte la parole du peuple
00:59:38 et les manifs, il y a tout le monde dans les manifs.
00:59:40 Et donc quand vous êtes des manifs avec 1000, 10 000, 100 000 personnes,
00:59:43 il y a toujours quelqu'un qui dit un truc débile, une pancarte débile dans toutes les manifs.
00:59:47 Alors je vais juste préciser aux journalistes,
00:59:49 "Morad Israël", ce n'est pas de l'antisionisme.
00:59:53 "Morad Israël", c'est de l'antisémitisme, c'est de l'apologie du terrorisme.
00:59:56 Ça n'a rien à voir que l'antisionisme.
00:59:58 Ça n'est pas une idéologie.
00:59:59 C'est un délit de dire "Morad Israël".
01:00:02 Marine Tondelier, vous l'avez entendu, elle a dit "on peut être con, on peut être débile".
01:00:05 C'est complètement débile de...
01:00:07 Elle est revenue tout de suite sur...
01:00:08 Que Nathalie dit sur le plateau de France Info.
01:00:10 Elle est revenue regarder son tweet, c'était hier soir.
01:00:13 Le tweet de Marine Tondelier,
01:00:15 "Je n'aurais jamais dû laisser un amalgame s'immiscer dans mes propos,
01:00:18 à l'Akbar et la prière d'1,5 milliard de musulmans
01:00:22 et ils doivent être respectés.
01:00:24 Je suis sincèrement désolé auprès de toutes les personnes que mes propos ont blessés."
01:00:28 Qui veut réagir ?
01:00:30 Monsieur le député, vous avez parlé de l'extrême gauche tout à l'heure,
01:00:32 qui est dans les bancs de l'Assemblée nationale,
01:00:35 et qui est également très présente.
01:00:37 Elle est symptomatique de cette extrême gauche,
01:00:41 ou de cette gauche qui est de fait soumise au discours islamiste.
01:00:47 Cette espèce de reprise en main en quelques minutes,
01:00:51 où elle va s'excuser d'avoir offensé,
01:00:55 en nous refaisant le coup du pas d'amalgame,
01:00:57 c'est-à-dire tous ces discours qui disloquent la nation française depuis 20 ans,
01:01:03 franchement, on n'en peut plus.
01:01:05 C'est extrêmement grave,
01:01:07 c'est vraiment symptomatique du délitement d'une partie de la classe politique française
01:01:12 qui est aveugle face au phénomène islamiste,
01:01:16 et d'une certaine façon qui est même un peu coupable.
01:01:19 Mais moi ce qui m'étonne, c'est qu'on s'étonne en fait.
01:01:22 Parce que ça n'a rien de nouveau tout ça,
01:01:24 cette alliance entre l'extrême gauche et la branche la plus extrême en France
01:01:31 de ceux qui pratiquent cette très belle religion,
01:01:33 mais qui fraye avec l'islamisme.
01:01:35 Vous vous souvenez, en novembre, il y a 3 ans maintenant,
01:01:38 cette manifestation visant à lutter contre l'islamophobie en France
01:01:41 qui avait été organisée par le CCIF,
01:01:44 qui a été dissous depuis à quelques pas du Bataclan.
01:01:47 Mais on retrouvait des députés de la France Insoumise dans le cortège.
01:01:51 On peut relire les tweets de Mme Obono,
01:01:54 ses déclarations il y a quelques jours,
01:01:56 dans lesquelles elle refuse de dire que le Hamas est un mouvement terroriste.
01:02:00 Donc il n'y a absolument rien de nouveau.
01:02:03 Ça fait longtemps que la France Insoumise et l'extrême gauche
01:02:06 sont sortis de l'arc républicain, bien évidemment.
01:02:10 Donc s'étonner maintenant, je trouve qu'il n'y a malheureusement rien d'étonnant.
01:02:14 Simplement pour terminer, quand on a le droit de manifester,
01:02:17 c'est dans la Constitution, on peut l'interdire s'il y a un trouble à l'ordre public,
01:02:21 mais on pouvait très bien dire "Place de la République", je ne sais pas,
01:02:24 "Vive la Palestine", mais à l'Akbar, celui qui a assassiné,
01:02:28 celui qui a assassiné le professeur Haras, il a crié à l'Akbar.
01:02:33 Macron complice, en l'occurrence, j'ai envie de défendre le président de la République,
01:02:38 parce que sur ce qui se passe en Israël en ce moment,
01:02:41 avec l'attaque du Hamas et la riposte,
01:02:43 je ne vois pas en quoi Macron peut avoir une incidence quelconque.
01:02:47 En rappelant aux téléspectateurs qui ne sont peut-être pas au courant,
01:02:50 mais c'est pour ça qu'à gauche, on souffle sur des braises,
01:02:53 et on n'a peut-être pas conscience des conséquences que ça peut avoir.
01:02:57 - Ou dans la conscience.
01:02:59 - Oui, j'ose espérer que c'est de la bêtise.
01:03:02 Je préfère imaginer, je préfère être naïf et penser que c'est juste de la bêtise.
01:03:06 En revanche, la France qui a signé cette résolution
01:03:10 pour qu'il y ait la possibilité à l'ONU d'aider les populations palestiniennes.
01:03:17 - La France vient de débloquer une aide à Gaza.
01:03:19 - La France a débloqué une aide supplémentaire pour le peuple gazaoui.
01:03:23 Je voudrais qu'on termine par ce sujet absolument terrifiant.
01:03:26 Il y a deux semaines, jour pour jour,
01:03:28 le kiboutz de Béry, à la frontière de Gaza, basculait dans l'horreur.
01:03:32 Le cauchemar a duré 17 heures pour 1200 habitants de ce kiboutz.
01:03:36 Plus d'une centaine de corps ont été retrouvés à cet endroit.
01:03:40 Et deux semaines plus tard, nos équipes ont pu retourner sur les lieux du massacre.
01:03:44 Voyez le sujet d'Antoine Estève et de Fabrice Estève.
01:03:48 - Les scènes de crimes sont figées.
01:03:53 La mort rôde encore entre les murs.
01:03:56 Le sang, partout. L'odeur, insoutenable.
01:04:00 Minutieusement, ces enquêteurs du ministère de la Justice
01:04:03 prélèvent tout ce qui peut aider la police judiciaire dans les ruines du kiboutz de Béry.
01:04:08 Traces d'explosifs, balles de différents calibres et morceaux de corps humains.
01:04:13 - Comme vous le voyez, c'est très difficile de voir ça.
01:04:19 Je vis à côté d'ici depuis 27 ans.
01:04:22 C'est impossible pour moi. C'est une sorte de holocauste.
01:04:26 - Pour beaucoup d'entre eux, la vie s'est arrêtée au moment du petit déjeuner, en famille.
01:04:31 Des doudous abandonnés, des vêtements, des jouets.
01:04:35 - Ils recherchent la moindre information pour savoir qui était là.
01:04:41 Ils essaient de comprendre si la personne a été assassinée
01:04:44 ou alors si elle a été prise en otage à Gaza.
01:04:46 C'est pour ça que vous voyez plein de gens avec des sacs qui ramassent des morceaux.
01:04:52 - Les assaillants ont découpé le grillage ici et ont ensuite méthodiquement fouillé chaque maison,
01:04:57 semant la terreur sur leur passage.
01:05:00 Beaucoup d'entre eux sont morts pendant les 35 heures de combat
01:05:03 qui ont suivi contre les forces spéciales israéliennes.
01:05:06 D'autres ont été faits prisonniers.
01:05:08 Ces hommes travaillent maison par maison.
01:05:10 Ils récoltent le maximum d'indices, des milliers de preuves pour l'histoire
01:05:14 et certainement pour un procès.
01:05:16 - Quand on voit ce sujet et qu'on imagine les responsables politiques
01:05:19 qui disent que ces massacres ont été perpétrés par des groupes armés,
01:05:24 par des groupes de résistance, comment ils peuvent se regarder dans ce cas-là ?
01:05:28 - D'autant qu'il faut préciser aux téléspectateurs que ces kibouts,
01:05:31 ceux-là sont des kibouts très anciens.
01:05:33 C'est des kibouts dont la plupart des habitants étaient plutôt motivés
01:05:38 par des idéologies pacifistes ou de gauche.
01:05:42 On n'est pas face à des colons israéliens comme on peut le voir en Cisjordanie.
01:05:47 C'est complètement différent.
01:05:48 D'ailleurs, certains kibouts existaient même avant la création de l'État d'Israël.
01:05:52 Ce sont des implantations très anciennes dont la philosophie et l'esprit
01:05:56 étaient une sorte de petit paradis.
01:06:00 L'idée, c'était ce qui avait été fait.
01:06:03 Mais en tout état de cause, on n'est pas face à des gens
01:06:06 qui étaient hostiles aux Palestiniens, ni, prononons-le, à l'armée.
01:06:12 Je ne dirais pas que ça rajoute à l'horreur, mais dans une certaine mesure, si.
01:06:19 - Et on est à quelques kilomètres de la bande de Gaza.
01:06:22 - Quelques kilomètres, oui.
01:06:24 - Je crois que c'est à moins de 2 kilomètres de la bande de Gaza, le kibout de Béry.
01:06:29 Merci à tous les cinq.
01:06:32 Il nous reste 20 secondes.
01:06:33 Régis Le Sommier, l'offensive militaire armée israélienne,
01:06:37 vous l'imaginez récente, très récente, qui va arriver très vite ou pas ?
01:06:43 - J'ai l'impression quand même qu'au niveau diplomatie,
01:06:46 on a parlé du Qatar et de la libération de deux otages.
01:06:52 Je pense que là, il y a quand même quelques hésitations.
01:06:56 Cette offensive aurait dû se produire le premier week-end,
01:07:00 justement après le 7 octobre.
01:07:03 Il y a eu la mobilisation qui a pris un peu de temps.
01:07:06 Le fait que certaines unités israéliennes n'étaient pas prêtes
01:07:09 et avaient besoin de s'entraîner ou en tout cas d'être équipées.
01:07:12 Maintenant, tout est prêt.
01:07:13 Là, la vraie question, ça va être, à mon sens,
01:07:17 c'est les Américains qui retiennent.
01:07:21 - C'est les Américains qui donneront ou non, selon vous, le Qatar.
01:07:24 - Je pense, en tenant compte de tous les éléments qui existent dans la région
01:07:28 et de la capacité inflammatorielle, on dira, de ce qui se passe là-bas.
01:07:32 - Merci Régis Le Sommier, je le rappelle à tous les cinq pour cette émission.
01:07:36 Dans un instant, c'est Dr Mio.
01:07:38 Brigitte nous parlera des idées reçues qui circulent sur l'alcool
01:07:41 et nous dira comment il agit sur notre cerveau.
01:07:44 Voilà pour Brigitte Mio.
01:07:46 Et puis nous, on se retrouve ce soir à 20h19h.
01:07:49 Ce n'est pas face à Mathieu Beaucleter ce soir,
01:07:51 et on le salue puisqu'il est en déplacement.
01:07:53 Ce sera face à l'Info Week-end et puis à 20h, l'heure des pros 2, bien sûr.
01:07:57 A tout à l'heure.
01:07:58 Merci.
01:07:59 Merci.

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