Alice Cordier, directrice du collectif «Nemesis» : «Dans la justice française, il y a un "deux poids deux mesures" en fonction du profil de l’agresseur».
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00:00Là encore, la bonne et la mauvaise victime, et puis le bon et le mauvais agresseur, c'est toujours la même chose.
00:05Vous aviez beaucoup médiatisé l'an dernier Claire, qui a été victime d'une personne sous OQTF, n'est-ce pas ?
00:11Claire, comme cette femme, la femme du gendarme, a été...
00:15Je le dis aux téléspectateurs, elle n'a pas été que victime, elle a été violée par...
00:18Elle a été violée par une personne sous OQTF.
00:20On subit, mais un traitement, notamment sur les réseaux sociaux, un traitement de la part des associations féministes,
00:26qu'on n'entend pas beaucoup dans ces cas-là, malheureusement,
00:29qui sont très présentes pour un certain nombre de cas, et c'est leur rôle,
00:32mais qui sont totalement absentes selon le profil, là encore, de l'agresseur.
00:36Pour revenir sur le syndicat de la magistrature, moi je ne suis pas d'accord avec vous Nathan,
00:40je pense qu'en effet, il y a un deux poids deux mesures qui est réel.
00:42D'abord, c'est un syndicat qu'on a vu à la fête de l'Humanité,
00:45sur tenir des réunions sur les violences policières.
00:48Donc c'était une prise de parti qui est réelle.
00:51La deuxième chose aussi, alors, ce n'est pas totalement sur cette chose-là,
00:54mais rappelez-vous, c'est un syndicat qui a décidé aussi de ne pas dissoudre un certain nombre d'associations.
00:59Quand celles-ci sont de gauche, on ne dissout pas,
01:01même si elles pratiquent ce qu'on pourrait appeler le terrorisme écologique, on ne dissout pas.
01:05En revanche, d'autres associations bien plus pacifiques, là on dissout parce qu'elles sont de droite,
01:10elles vont donc diffuser un discours qu'on ne veut pas entendre.
01:13Et au niveau de la justice, on retrouve aussi ces cas-là.
01:15Nous, là encore, on a eu cet été une jeune femme de notre association
01:19qui a été victime d'une personne qui était sous OQTF.
01:22On s'est rendu compte qu'il avait un casier judiciaire long comme le bras
01:25et que la chose qui a permis son arrestation, c'est qu'il manque de violer une femme dans son hall d'immeuble.
01:30Alors qu'il avait même deux OQTF, je ne savais même pas que c'était possible.
01:33La justice a décidé que cet homme-là ne serait pas placé en prison.
01:38Il a fallu en effet qu'on en arrive là pour qu'il soit placé.
01:40Donc non, il y a un deux poids deux mesures réel.
01:42Et là encore, c'est aussi en fonction du profil de l'agresseur.