Depuis plus de 20 ans, GPG Granit est spécialisé dans un milieu encore trop peu connu : la conception des monuments funéraires et pierres tombales sur mesure. Grâce à une approche innovante et digitalisée, l’entreprise peut offrir un accompagnement adapté aux familles endeuillés qui personnalisent les pierres tombales.
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00:00 Bonjour et bienvenue sur Challenge dans le talk entreprise,
00:03 votre rendez-vous business produit par OpenMedia
00:05 et qui met en lumière des succès d'entreprises.
00:08 Aujourd'hui, je reçois Alexis Juber, dirigeant de GPG Granit,
00:13 une entreprise spécialisée dans la conception
00:16 et la personnalisation de monuments funéraires.
00:19 Alexis, bonjour, bienvenue, c'est un plaisir de vous recevoir.
00:27 Bonjour Marie.
00:28 Vous êtes ingénieur des arts et métiers, on va parler un petit peu de vous.
00:31 Vous avez un parcours international qui est assez impressionnant, il faut le dire.
00:35 Et après avoir contribué à la croissance d'un groupe français,
00:38 vous avez rejoint GPG Granit en 2017
00:41 et vous avez finalement pris les rênes de la société il y a un an, donc l'année dernière.
00:46 Est-ce que vous pouvez quand même nous présenter l'entreprise en quelques mots
00:49 pour qu'on comprenne bien ce que vous faites, à qui vous vous adressez et ce que vous proposez ?
00:53 Alors effectivement Marie, nous sommes des concepteurs de monuments funéraires ou de pierres tambales.
00:57 Nos clients, ce sont les Pommes Funèbres et les Marbrillets Indépendants.
01:01 Donc on est un acteur du B2B et notre mission, c'est d'imaginer le lieu de recueillement des familles.
01:07 Donc on a des équipes qui vont concevoir des monuments ou des pierres tambales
01:11 en fonction de ce que les familles ont envie de ressentir comme sentiment
01:16 lorsqu'elles vont se trouver dans un cimetière.
01:18 Et on va collaborer étroitement avec les Pommes Funèbres et les Marbrillets Indépendants
01:22 à travers toute la France.
01:24 Vous êtes en Bretagne ?
01:26 Exactement.
01:27 Vous êtes située où exactement ?
01:28 On est à Rennes, donc on est une entreprise renaise depuis maintenant 20 ans.
01:31 On a fêté nos 20 ans l'année dernière et on est une équipe qui est assez jeune,
01:35 parce qu'on a 34 ans de moyenne d'âge, dans un milieu qui est accessoirement assez tabou
01:40 parce qu'on est sur le marché du funéraire, donc la fin de vie.
01:44 Donc un milieu où malheureusement on n'en parle pas trop.
01:48 Et justement, je rebondis là-dessus, c'est un sujet un peu tabou
01:51 et surtout on est sur une entreprise et un secteur qui est très traditionnel.
01:55 Mais à l'inverse, vous parlez de jeunesse, vous, vous avez voulu insuffler cet esprit un peu startup ?
02:01 Alors startup, innovant, c'était un peu d'essayer de répondre différemment aux besoins des familles.
02:07 Aujourd'hui, on est tous confrontés à un moment de notre vie, à un deuil,
02:11 que ce soit un proche ou un ami.
02:13 Et aujourd'hui, le digital a amené beaucoup de solutions pour pouvoir répondre à ce besoin-là.
02:17 Et donc on a pris une décision assez forte, j'ai pris une décision assez forte il y a quelques années,
02:22 d'utiliser le digital comme vraiment levier, à la fois pour servir les familles dans un premier temps,
02:27 mais aussi servir mes partenaires qui sont les pompes funèbres et les marbrillers indépendants.
02:31 Et ça, c'est effectivement un côté très innovant, parce qu'on a utilisé toute la puissance du web,
02:37 mais aussi tout ce que pouvait apporter le digital en termes de facilitation vis-à-vis du temps
02:42 que peuvent passer les marbrillers, les pompes funèbres, à choisir un monument avec les familles.
02:46 Oui, ça se concrétise comment justement ?
02:48 Alors, ça se concrétise de deux manières différentes.
02:51 D'un côté vis-à-vis des familles qui, via notre site web, vont pouvoir trouver un monument qui leur correspond,
02:56 elles vont pouvoir le personnaliser.
02:58 Alors, c'est quelque chose qui peut paraître bizarre, parce que vous pouvez configurer une voiture,
03:01 mais vous pouvez aussi configurer un monument funéraire, et on le fait depuis très longtemps,
03:04 on le fait maintenant depuis 2015, 2016.
03:07 Donc voilà, ce n'est pas quelque chose qui est nouveau.
03:09 Ce qu'on a fait, c'est qu'on a essayé de le démocratiser auprès des familles
03:12 pour qu'elles soient dans leur intimité, chez elles, pour imaginer le monument.
03:16 Et après, par contre, elles sont mises en relation avec des professionnels,
03:19 qui sont les assistants funéraires.
03:21 Dans leur métier, c'est vraiment d'accompagner les familles.
03:23 Et à ce moment-là, il y a un moment qui est important, c'est l'humain,
03:25 c'est le sentiment, c'est l'émotionnel.
03:27 Et du coup, une fois que le choix du monument est fait,
03:29 l'assistant funéraire va vraiment pouvoir se consacrer à écouter la famille.
03:32 Et ça, c'est quelque chose qui me tient très d'accord.
03:34 Justement, quand on vous écoute, on sent que l'humain est au cœur de toute votre activité.
03:38 On a parlé de l'innovation qui était un de vos points forts.
03:40 Vous pensez que l'humain, c'est un deuxième de vos points forts.
03:43 Qu'est-ce qui fait la différence par rapport à vos concurrents sur le marché ?
03:46 Alors, c'est vrai qu'on a mis le digital au cœur de nos préoccupations,
03:49 mais le digital est un moyen,
03:51 est un outil qui permet effectivement de répondre à des problématiques qu'on ne pouvait pas avoir.
03:55 Mais dans notre métier, la préoccupation, c'est l'humain.
03:57 Et c'est quelque chose auquel j'ai toujours insisté.
03:59 Et quand j'ai repris l'entreprise il y a un an,
04:01 j'en ai fait vraiment un fil conducteur de notre stratégie globale.
04:06 Et on le retrouve à tous les maillons de la chaîne,
04:08 que ce soit dans l'accompagnement des familles,
04:10 que ce soit dans l'accompagnement de mes partenaires
04:13 pour essayer de leur faciliter la vie grâce au digital,
04:15 mais aussi, je l'ai traduit à l'intérieur de l'entreprise
04:17 vis-à-vis de mes collaborateurs et collaboratrices,
04:20 parce que je considère qu'il faut aussi un espace de cadre où il faut bon vivre.
04:24 On a beaucoup de jeunes, ils ont plein d'idées,
04:26 ils ont besoin d'être un peu encadrés, ça c'est vrai que ce n'est pas toujours facile,
04:30 mais ils sont aussi là pour avoir un lieu de vie qui est agréable.
04:33 Et donc, on essaye de créer un environnement professionnel
04:35 parce qu'on a une mission quand même, c'est d'accompagner les familles,
04:38 donc c'est quand même quelque chose d'important.
04:39 Mais à côté de ça, on essaie d'avoir un environnement agréable,
04:42 avec des beaux locaux, une qualité de vie et de travail qui est le plus optimale possible,
04:47 et surtout d'essayer de répondre à leurs attentes,
04:49 qui sont nombreuses à la fois, je dirais, en termes de climat social,
04:53 mais pas que, ils parlent de sens, mais pour eux, le sens,
04:56 ils utilisent le mot, mais ils ne savent pas trop comment le traduire.
04:59 Et il y a aussi des choses importantes, c'est aussi de les aider à évoluer,
05:03 que ce soit professionnellement ou personnellement,
05:06 et ça, c'est deux axes de travail que je travaille quotidiennement avec eux.
05:09 Donc encore de l'accompagnement.
05:10 On l'a dit en préambule, vous avez repris les rênes il y a un an,
05:13 c'est peut-être le moment de faire le bilan.
05:15 Justement, vous êtes en pleine croissance,
05:17 il y a eu une croissance impressionnante,
05:19 une augmentation significative de votre chiffre d'affaires et de vos équipes.
05:22 Vous êtes à peu près à 70 collaborateurs ?
05:24 70 collaborateurs et collaboratrices aujourd'hui.
05:26 Et c'est effectivement, alors je n'avais pas du tout prévu cette croissance aussi forte.
05:30 Quand vous reprenez l'entreprise,
05:32 vous espérez déjà continuer à maintenir le business
05:35 et puis espérer un peu de croissance,
05:37 mais on est passé en un an de 25 millions d'euros de chiffre d'affaires à 30 millions.
05:41 Donc ça, c'est les chiffres qui parlent,
05:43 mais pas que.
05:44 L'entreprise a grandi, on était 50 quand j'ai repris l'entreprise,
05:47 on est 70 aujourd'hui.
05:48 Avec une répartition homme-femme à 50/50,
05:51 j'y suis très attaché, donc ça, c'est vraiment agréable
05:53 parce que du coup, on crée un climat social
05:55 avec des échanges qui sont différents.
05:57 Et c'est vrai que cette croissance, elle se traduit aussi par plus de clients.
06:01 C'est-à-dire qu'on a les Ponds Funèbres, les Marbrières indépendants,
06:03 ils nous font de plus en plus confiance.
06:05 Et ça, c'est quand vous êtes dirigeant d'entreprise
06:08 et qu'à la fois vos partenaires historiques continuent à vous suivre
06:11 et que de nouveaux partenaires viennent vous rejoindre,
06:13 vous êtes plutôt satisfait.
06:14 C'est vrai qu'au bout d'un an, je suis content de cette première étape.
06:17 Après, il y a encore plein d'enjeux à mettre en œuvre et de choses à faire.
06:20 Vous avez fait le bilan, donc si on se tourne vers l'avenir,
06:23 quelles sont vos attentes ?
06:24 Alors aujourd'hui, je me rends compte qu'il y a des...
06:26 Notre maillage géographique n'est pas encore totalement complet sur la région,
06:31 enfin sur la France entière.
06:32 On travaille aussi un petit peu avec la Belgique.
06:34 Et donc aujourd'hui, malheureusement, je ne suis pas toujours en capacité
06:37 de répondre à une demande d'une famille ou d'une pomme funèbre.
06:40 C'est un peu...
06:41 Je suis déçu parce que ce n'est pas ce que je souhaite faire.
06:43 Mais du coup, on continue à mailler géographiquement.
06:45 L'objectif étant de pouvoir répondre à toutes les demandes.
06:48 Elle est sur l'ensemble du territoire ?
06:49 L'ensemble du territoire est bien maillé.
06:51 Aujourd'hui, on est sur un métier qui est très régional.
06:53 Donc les pommes funèbres ne vont pas toujours, je dirais,
06:56 répondre à l'ensemble des demandes si c'est trop loin.
06:58 Donc il faut qu'on arrive à trouver des partenaires
07:00 sur l'ensemble du territoire français pour être,
07:03 je dirais, en lien avec le web parce que le web, vous n'avez pas de frontière.
07:06 Donc quand une famille vous envoie une demande et qu'elle vient de Bordeaux,
07:11 vous devez être capable de répondre à Bordeaux.
07:12 Si elle vient de Strasbourg, vous devez répondre à Strasbourg.
07:14 Ça, c'est le premier enjeu.
07:16 Et après, le deuxième enjeu, c'est toujours pareil.
07:18 C'est d'essayer d'utiliser le digital pour servir, en fait,
07:21 l'accompagnement des familles.
07:23 Et ça, il y a encore plein de choses à faire en termes
07:26 d'innovation, d'autonomie.
07:28 Et les familles, aujourd'hui, elles sont chez elles.
07:30 Elles ont besoin de choisir chez elles, dans leur intimité.
07:33 Et c'est ce qu'on essaie de mettre en avant.
07:34 Eh bien, j'ai l'impression que vous êtes sur la bonne voie.
07:37 Il y a encore plein de choses à faire.
07:38 Merci à vous, Alexis. C'était un plaisir de vous recevoir.
07:41 Et quant à nous, on se retrouve très vite pour un nouveau numéro de Talk Entreprise.
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