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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Jean Doridot et Patrick Vignal, député Renaissance de l’Hérault.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2023-09-26##

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Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:03 Alors des heures d'activité obligatoire chaque semaine pour les bénéficiaires du RSA,
00:07 c'est cette mesure qui est introduite par les sénateurs à la loi pour le plein emploi.
00:11 Le texte vient d'arriver donc à l'Assemblée, les députés LR entendent bien défendre cette mesure rejetée par la gauche.
00:15 Les députés Renaissance défendent l'idée mais veulent visiblement un peu la souplir Philippe.
00:20 Oui Cécile, c'est pourquoi on vous pose cette question.
00:23 Travailler quelques heures pour percevoir le RSA c'est pour vous un moyen de réinsertion,
00:28 vous dites vous à 18%, une reconnection au travail, vous êtes 30% acquiescés,
00:32 une stigmatisation 3%, du travail au rabais 49%, si on équilibre 52-48, vous voulez réagir ?
00:40 Le 0826-300-300.
00:42 Et donc Patrick Bignal est avec nous, bonsoir, merci d'être avec nous.
00:45 Vous êtes député Renaissance de Leraud, Philippe Bilger.
00:49 Mon premier mouvement est d'attacher de l'importance à ce que décide le Sénat,
00:55 et en particulier le groupe des Républicains, et dans la question que pose Sud Radio,
01:02 j'aurais tendance à dire, au nom d'un bon sens peut-être totalement superficiel,
01:07 c'est normal de faire ça, on a un RSA, on impose quelques heures de travail,
01:14 ça permet, comme vous posez l'interrogation, une reconnexion au travail.
01:19 Mais pour être totalement franc, je me souviens il y a quelques mois que déjà,
01:24 Cécile et Philippe vous aviez choisi le même sujet, et quelqu'un était venu de gauche,
01:31 et j'avais été très intéressé par l'argumentation qu'il développait,
01:37 et qui en définitive indiquait qu'il y avait plus de problèmes techniques pour mettre ça en œuvre,
01:44 que de progrès à espérer d'une telle mesure.
01:46 - François Zobel.
01:47 - Oui, je voulais simplement dire que l'idée, le bon sens,
01:52 j'en ai marre de ce bon sens qui est mis à toutes les sopes et les sauces,
01:57 le bon sens par-ci, le bon sens par-là, quel est le bon sens ?
02:00 Finalement vous allez créer un déséquilibre sur le marché de l'emploi,
02:03 vous risquez de créer un déséquilibre, vous risquez d'avoir des sous-salariés,
02:07 vous savez, il faut arrêter de regarder le nez collé aux essuie-glaces.
02:12 Qu'est-ce qui se passe ? Je prends l'Allemagne,
02:14 on nous a rempli la tête des lois Schröder, les lois Hartz 4,
02:18 pour permettre aux gens justement, dans la précarité, de revenir, de se reconnecter,
02:22 c'était ça tout le discours du SPD, j'ai bien honte à l'époque,
02:25 des socialistes allemands c'était "nous allons recoller au travail, il faut recoller au travail".
02:29 Résultat des courses, des générations entières ont recollé au travail avec des petits boulots,
02:34 et bien ces générations n'ont pas résisté à l'inflation, à la crise du Covid,
02:39 et l'Allemagne est en train de bondir à 20% de précarité.
02:42 Donc moi je suis contre cela, pourquoi ?
02:45 Parce que nous ne pouvons pas créer des sous-salariés,
02:48 moi je suis chef d'entreprise, l'effet de ban il est là,
02:51 j'ai un petit boulot à faire, est-ce que je paye quelqu'un en SMIC,
02:55 ou est-ce que je prends quelqu'un en RSA ?
02:56 - Allez, allez, Jean Dorodo.
02:57 - Alors, pour moi, il y a deux problèmes en réalité dans cette histoire,
03:02 il y a, c'est un fait, Françoise a raison, le problème des travailleurs pauvres.
03:06 On a créé, on a inventé depuis quelques années en France, le travailleur pauvre,
03:11 on vient d'une histoire qui avait protégé les travailleurs,
03:14 à travers le contrat de travail, à travers quand même la sécurité au travail,
03:19 et là, maintenant on a l'ubérisation de la société,
03:22 on crée des travailleurs, des gens qui bossent,
03:23 ils sont plus jolis, mais ils sont pauvres,
03:25 ils n'ont même pas les moyens de se payer un logement,
03:27 parfois même pas les moyens de manger.
03:28 Donc ça c'est un vrai sujet.
03:30 Pour autant, il y a un autre problème qui est un vrai serpent de mer aussi,
03:32 c'est la fameuse trappe à l'inactivité.
03:34 Ce sont ces personnes qui vous disent, écoutez,
03:36 elles sont même de bonne foi, de bonne volonté,
03:38 elles disent écoutez, moi je fais les calculs,
03:40 entreprendre un job, quand je compte ce que ça va me coûter de faire garder mon gamin,
03:44 de me déplacer, de faire des trajets...
03:46 - Vous en entendez beaucoup parler des gens comme ça ?
03:47 - Ah, je peux vous dire que, ah oui, pour le coup,
03:50 sur l'ensemble des grangeoises, il y a une trappe à l'inactivité qui est pirelle,
03:54 vous avez des personnes qui sincèrement ne peuvent pas travailler,
03:57 parce que ce ne serait pas raisonnable,
03:59 elles ont plus de revenus sans travailler, ça ça existe quand même.
04:02 - Allez, allez, c'est pas la proportion majoritaire des allocataires du RSA.
04:07 - Patrick Vignell pour faire la synthèse.
04:09 - Ecoutez, 60% des personnes au bout de 5 ans sont encore au RSA.
04:14 42% sont au RSA au bout de 7 ans,
04:17 et 16% sont encore au RSA au bout de 10 ans.
04:20 Il y a des gens qui ne sont pas employables, pour pleins de raisons,
04:24 moi je l'accepte ça, et je rejoins François Degoy,
04:27 l'idée c'est pas de prendre quelqu'un au RSA à 600 euros et le faire bosser,
04:31 l'idée c'est de donner des moyens aux personnes qui sont loin de l'emploi.
04:35 Vous savez, je suis dans une région, l'Occitanie,
04:37 où on a du mal à trouver de l'emploi,
04:38 et moi, cher monsieur, je ne compte pas voter une loi,
04:41 on va faire être une mère de famille avec 3 gosses qui s'en sortent pas,
04:44 aller travailler dans un supermarché pour faire 15 heures par semaine,
04:48 ça fait 60 heures par mois pour 600 euros.
04:50 Ce n'est pas ça la loi.
04:53 Moi je pense que ce qu'on a besoin aujourd'hui,
04:55 c'est d'accompagner dans certains territoires des gens à passer le permis.
04:58 Aujourd'hui dans mes territoires à moi,
05:00 rappelez-vous la crise des gilets jaunes,
05:02 vous n'avez pas de voiture, vous n'avez pas de job.
05:04 Donc moi je ne veux pas qu'on assigne à résident des gens,
05:07 une femme seule déjà, qui est compliquée, avec 3 gosses,
05:10 et en plus on lui a demandé de bosser.
05:12 On doit faire de l'accès à la crèche,
05:14 et on doit rénover Pôle emploi.
05:16 J'ai un exemple de hier,
05:17 chez une personne qui travaille, qui est ingénieure,
05:19 on lui propose de faire de la fibre et de câbler sur un chantier,
05:22 ça ne correspond pas à sa compétence.
05:24 Donc l'idée que nous avons,
05:25 c'est de revenir au plein emploi et à la dignité.
05:28 Et enfin, il y a trop de travailleurs pauvres.
05:30 Aujourd'hui il y a 10 millions de personnes qui vivent avec moins de 1000 euros,
05:33 nous devons avoir un débat sur les salaires.
05:35 Qui paie les salaires ?
05:36 Est-ce qu'on baisse les chars des entreprises ?
05:38 Est-ce qu'on demande aux entreprises le quoi qu'il en coûte ?
05:41 C'est quand même 240 milliards d'euros.
05:43 Est-ce que l'entreprise doit faire un effort ?
05:44 Je le pense, et je suis cette entreprise.
05:47 - 0826 300 300, Jérôme Lavergny est avec nous.
05:52 Jérôme, on sera avec vous entre 19h et 20h,
05:55 mais en écoutant ce débat, vous avez envie de réagir ?
05:58 - Oui, tout à fait.
05:59 Tout d'abord, sur le vif, pour une ambigüité,
06:01 il n'y a jamais eu la question de faire travailler les allocataires du RSA.
06:06 Ça n'a jamais, jamais, jamais été envisagé.
06:09 C'est une chimère qui a été colportée à la fois dans certains médias
06:14 et dans certains partis politiques, je peux dire les choses clairement.
06:17 Premièrement, la chose à regretter, c'est que l'accompagnement qui est prévu,
06:21 qui n'est jamais qu'un calque de ce qui se fait dans les missions locales
06:26 avec le contre-engagement jeune,
06:27 pas un accompagnement qui va coûter énormément d'argent,
06:31 qui est un doublon de l'existant,
06:34 où le gouvernement et les pouvoirs publics vont se donner une bonne conscience à vil prix,
06:38 parce qu'on va solliciter des associations, des prestataires,
06:41 pour faire des ateliers de ceci, des ateliers de cela,
06:44 qui ne servent strictement à rien, qui existent déjà,
06:48 et c'est un maquillage qui est loin de la nécessité réelle des gens en termes d'employabilité.
06:55 Donc on va se donner bonne conscience à faire ces ateliers,
06:59 et encore une fois, j'insiste néanmoins aux antipodes de cela.
07:02 Il n'a jamais été question de les faire.
07:04 - Mais écoutez, on sait lire les projets de loi,
07:07 on n'est pas complètement idiots, on ne fait pas de l'interprétation,
07:10 on fait de la politique, oui bien sûr, évidemment,
07:12 comment est-ce que vous appelez le fait, par exemple,
07:15 le conseil général de la région du département de Reims, de Logues,
07:21 qui a décidé de passer une disposition dans son conseil régional,
07:25 où effectivement on va pouvoir permettre aux gens qui font le reçat de faire les vendanges, par exemple.
07:30 Vous appelez ça comment ? Travailler, ne pas travailler ? Expliquez-moi !
07:33 Il y a des gens qui n'ont pas la capacité de faire des vendanges,
07:36 ils peuvent éventuellement être vendangeurs.
07:38 Ok, entre quelqu'un qui gagne 600...
07:40 Non mais Jérôme, ça s'est passé il y a un mois,
07:44 donc vous ne pouvez pas me dire qu'on ne demande pas aux gens de ne pas travailler.
07:47 - Je vais vous répondre, Françoise.
07:49 Tout d'abord, c'est immettable en place.
07:52 Ce n'est pas possible d'être mis en place.
07:54 - Mais c'est la mesure avec les vauteurs du Manitou !
07:57 - Je vais vous répondre.
07:59 Numéro 2, ça ne peut prendre que l'aspect de stages qui vont être marginalement, à la marge,
08:04 organisés pour telle ou telle personne.
08:06 Mais encore une fois, il faut...
08:08 Alors pour le coup, il faut accabler le gouvernement, je veux bien, dans certains cas,
08:12 mais là en l'occurrence, la chose était claire depuis le départ.
08:15 Mais c'est pire que cela, c'est pire !
08:17 Ces 15-20 heures vont coûter beaucoup d'argent et vont ne servir strictement à rien,
08:21 parce que ce sont des ateliers qui existent déjà.
08:24 - Je voudrais dire à Jérôme, la France, on empile toujours des tas de propositions.
08:30 Je suis d'accord avec vous.
08:32 Le vrai débat, c'est une vraie relation avec les régions.
08:34 Les régions ont la formation, le Conseil Général a le social.
08:37 En France, on ne sait pas créer du consensus.
08:40 On ne sait pas travailler ensemble.
08:42 Un tel président, il décide de dire "je vais envoyer le RSA au vendage".
08:45 Ecoutez, moi je suis dans une région où il y a beaucoup d'agriculteurs, d'aboriculteurs.
08:49 Je ne vais pas prendre un fusil et dire à la personne au RSA "tu vas faire les vendages".
08:53 Le vrai débat, moi ce qui m'intéresse, c'est de muscler le pôle emploi.
08:57 Ce qui m'intéresse, c'est d'avoir des formations intelligentes poussées sur le long terme.
09:01 Sinon, je serais d'accord avec vous, ça ne sert à rien les effets d'annonce.
09:04 Mais je trouve que là, France Travail, 4 milliards d'argent seront donnés.
09:08 Est-ce qu'en France, on pourrait parler de parcours professionnel ?
09:11 Encore une fois, je parlais des femmes, parce que j'en ai beaucoup dans ma circonscription,
09:16 qui sont seules avec 3 gosses en bas âge.
09:18 Je ne vais pas demander d'aller faire le vendage, je vais laisser ces gamins tout seuls.
09:21 Je préfère qu'elles construisent leurs gamins.
09:23 Donc si vous voulez, je pense que, et on va le voir avec cette loi,
09:27 on va essayer que chacun ne prépare pas 2027.
09:30 Parce que moi, je ne vous cache pas, que je me lève des fois le matin, j'ai honte de faire de la politique.
09:34 Parce que ça me fatigue des fois.
09:36 Si Françoise, je le dis, laissez-moi parler, je le dis, bon, on n'a pas tout fait.
09:41 La gauche, attendez, la gauche n'a pas tout fait non plus.
09:44 Le vrai débat aujourd'hui, c'est qu'on est à 7% d'emplois.
09:48 Moi j'ai des hôteliers, j'ai des EHPAD, des crèches, qui demandent d'avoir des gens.
09:52 Mais moi j'aimerais qu'on puisse faire des formations valorisantes, avec des progressions de carrière.
09:56 - On part au 0826 300 300 avec Eric de Bayonne. Qu'est-ce que vous en pensez ?
10:00 - Cette disposition, elle traverse le temps en changeant de nom,
10:05 mais en fait, l'ayant taché du même côté négatif de sa fonction même, ça ne sert à rien.
10:10 Ça ne règle aucun problème.
10:12 Entre choisir, entre couler et surnager, respirer une fois sur trois,
10:17 je ne vois pas où est l'évolution.
10:19 C'est insupportable. En soi, ça ne règle pas le problème.
10:23 Encore une fois, on s'attaque à la forme, pas au fond.
10:25 Et ça s'installe dans la durée.
10:27 - Est-ce que, que ce soit Jérôme Lavergne ou que ce soit vous,
10:30 est-ce que finalement, des gens qui sont au RSA depuis longtemps,
10:33 il faut réamorcer de toute façon la pompe, il faut peut-être découvrir des nouveaux métiers,
10:38 est-ce que dans l'entreprise, il y a peut-être quelque chose à trouver quand même ?
10:41 Parce que c'est ça aussi, il y a plein de gens qui m'estiment d'eux,
10:45 depuis des années au RSA, mais on en fait quoi ? Il faut bien qu'on les aide à reprendre quelque chose.
10:49 - Il y a 40% des métiers, cher Éric, qui vont changer dans l'avenir.
10:52 Il y a une révolution de numérique, l'intelligence artificielle.
10:55 Donc moi je pense qu'il y a des gens, je le dis, qui ne sont pas employables.
10:59 Et ceux-là, on doit la solidarité.
11:01 Mais c'est une petite partie. Après, il y a des gens qui veulent retrouver la confiance.
11:05 Vous imaginez, vous êtes resté dix ans au chômage.
11:08 Vous avez l'impression que vous n'existez pas.
11:10 Et donc pour ces gens-là, il faut qu'on soit capable de les accompagner,
11:13 de faire du coaching, de leur redonner envie de faire les choses.
11:16 Après, Éric, on dit que c'est de la pommade.
11:19 Vous avez une meilleure solution ? Moi je suis preneur, cher Éric.
11:22 - Vous savez, Éric, c'est dur de vous entendre parler comme ça,
11:25 parce que vous dites "ça sert à rien". Vous savez, le 1er août...
11:28 Non, non, mais vous survivez, vous surnagez, mais heureusement, survivre.
11:32 Le 1er août, tous les Italiens, il y en a un million et demi,
11:35 ont reçu sur leur SMS, sur leur portable, le jeu de table, etc.,
11:39 une simple phrase disant "à compter de ce jour,
11:41 votre RSA, parce que c'est le même qu'en France,
11:44 ces 534 euros, n'est plus versé".
11:47 Ça a été le désespoir. Pour des centaines de milliers de gens,
11:51 534 euros, c'est un désespoir. Et c'est la bouée.
11:55 Donc moi je veux bien qu'on dise
11:58 "voilà, c'est l'État Providence, mais soyons fiers de notre modèle".
12:01 - Oui, mais il faut trouver des solutions aussi.
12:03 - Mais vous avez des gens qui finiront leur vie au RSA, oui,
12:07 parce qu'il y a des gens, et Patrick a raison de le rappeler,
12:09 pourquoi le revenu universel a été imaginé par des chercheurs américains
12:13 il y a 30 ans ? Justement pour pallier la révolution illustrée.
12:17 - Mais est-ce qu'on peut éviter de baisser les bras
12:19 et de dire qu'il y a des gens qui finiront avec ça ?
12:21 - Mais je n'ai pas dit ça ! Je ne dis absolument pas ça !
12:23 - Pardon, mesdames, messieurs,
12:25 je vous entends parler de revenu universel, Françoise de Gouin,
12:27 là pour le coup, on est aux antipodes du revenu universel.
12:29 - Moi je ne dirais que le revenu... - C'est tout le contraire.
12:31 - Je ne dirais que le revenu universel. - L'idée du revenu universel,
12:34 c'est quelque chose qui peut être très très intéressant,
12:36 mais là au moment je n'en ai pas du tout là-dedans, puisqu'on est au contraire
12:39 en train de dire à des personnes qui bénéficient de revenus de solidarité,
12:42 active, le "A", c'est quand même active, depuis toujours,
12:46 on est en train de dire qu'il faudrait quand même penser à faire quelque chose...
12:49 - Je rebondissais sur... - En fait, on n'oublie pas du tout de parler de dignité.
12:53 Vous pensez que les français, tous, ils ont envie d'aller tous à la CAF,
12:57 au Resto du Coeur pour manger le soir, ou faire les poubelles des supermarchés bon bouffet ?
13:01 - C'est vos quêtes, c'est vos quêtes. - On est d'accord ?
13:03 - Françoise, il y a 30 ans de la chetée politique, on prépare les services publics, arrêtez.
13:10 - On ne va pas recommencer le débat. - J'ai fait le quinquennat d'Hollande.
13:14 - Oui, alors on les a soutenus. Le quinquennat d'Hollande, au moins, il a maintenu les accusations.
13:19 - Allez, allez, allez, Philippe Biger.
13:21 - Je vais bien aimer la manière dont vous concevez les dispositions qui devraient arriver,
13:28 comment, à votre avis, peut-on faire pour éviter qu'elles se dégradent dans ce cas dénoncé, Françoise ?
13:35 - Oui, les effets d'homme. - Vous savez, je pense qu'aujourd'hui,
13:37 et vous l'avez dit, on est une société d'ubérisation.
13:40 On est allé d'une personne où on ne paye plus de charges sociales,
13:43 où on est auto-entrepreneur, où on a son véhicule.
13:46 On ne s'est pas rendu compte, en fait, que cette société nous amène dans le mur.
13:49 Cela dit, quand même, ce qui se passe aujourd'hui,
13:52 on n'a jamais eu un chômage aussi bas.
13:54 On n'a jamais eu, aujourd'hui, des entrepreneurs qui cherchent des gens.
13:58 Écoutez, moi, je viens de récupérer un gamin guinéen qui a traversé la Méditerranée.
14:02 Ce gamin, il a un contrat d'alternance, il va montrer sa boulangerie,
14:05 et demain, il va exister comme entrepreneur.
14:07 Moi, ce que je voudrais, cher Philippe, c'est que les gens,
14:10 on leur redonne la foi, la confiance au personnel politique,
14:14 et la confiance à l'entreprise.
14:15 C'est quand même mieux quand vous levez le matin, vous avez l'impression que vous existez.
14:19 - Petite intervention de Jérôme Lavergne, et ensuite, on y va. Allez-y, Jérôme.
14:23 - Je persiste, je cite, ce qu'il y a de plus grave, c'est que ces ateliers de 15-20 heures,
14:28 non seulement ne servent à rien, mais vont coûter très cher.
14:32 - Jérôme, excusez-moi, moi, j'ai des femmes, grâce à la région, elles ont passé le permis.
14:38 Grâce au permis, elles ont trouvé un job.
14:40 Elles sont sorties de leur cité, de leur ghetto.
14:42 Ne me dites pas que ça ne sert à rien.
14:43 Il y a plein de gens qui, grâce au contrat d'alternance, s'en sortent.
14:46 Vous pourriez me parler des salaires, qui sont trop bas, je serais d'accord avec vous,
14:49 mais ne me dites pas que ça ne sert à rien.
14:51 Sinon, vous avez quoi comme solution ?
14:53 On est preneurs.
14:54 - Avec des dispositifs qui existent déjà,
14:57 là, il va y avoir des prestataires qui vont être payés pour faire ces foutus ateliers,
15:01 qui vont venir au doublon à surexistence.
15:03 - Alors là où je suis d'accord avec vous, c'est qu'il y a des associations d'insertion,
15:06 qui en sont mises dans la poche, qui ont fait passer...
15:08 C'est pour ça qu'on crée France Travaille !
15:10 - Non mais écoutez, moi, moi, moi, moi...
15:12 - On va partir sur les chiffres du chômage, moi, je veux bien que l'on affiche 7% à quel prix ?
15:17 Schroeder a affiché 7%,
15:19 Cameron a affiché 7% en Grande-Bretagne...
15:22 - Mais regarde le résultat, t'as 20% de pauvres !
15:26 Ça sert à rien d'enfermer les gens dans des petits boulots,
15:29 sans aucune augmentation et aucun horizon !
15:31 - Merci, merci beaucoup Philippe Bilger, merci Françoise de Goy.
15:35 - Françoise de Goy, pas de l'UPS, c'est pas bon.
15:37 - Allez, s'il vous plaît !
15:39 - Françoise de Goy, merci, merci beaucoup Jean Dorédo, docteur en psychologie.

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