180 Minutes Info Week-End (Émission du 24/09/2023)

  • l’année dernière
Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de 180 minutes info sur CNews, l'actualité, nos débats bien sûr en direct jusqu'à 17h avec Karima Brick.
00:00:09 Bonjour Karima.
00:00:10 Bonjour.
00:00:10 On se retrouve dans quelques instants, nous allons balayer l'actualité ensemble, des invités vont se succéder.
00:00:15 Le JT aussi dans quelques instants, mais d'abord l'Ephéméride.
00:00:24 Chers amis bonjour, le prénom qui est à l'honneur du calendrier aujourd'hui est bien peu fréquent, il s'agit de Tekle.
00:00:32 Ce prénom fut porté par une femme qui vécu au tout premier temps du christianisme.
00:00:37 Tekle habite alors la ville d'Iconium dans l'actuelle Turquie.
00:00:41 Lorsque Saint Paul s'y arrête à l'occasion d'un de ses voyages, elle est bouleversée et se convertit sur le champ.
00:00:48 Son fiancé, un païen, est furieux, il fait chasser Saint Paul et veut forcer Tekle à abjurer.
00:00:54 Comme elle refuse, elle est condamnée au bûcher, mais un déluge vient l'éteindre par miracle.
00:01:00 Tekle parvient à s'enfuir et retrouve Saint Paul à Antioche.
00:01:05 De nouveaux ennuis l'attendent, puisque un autre païen qui la désire en vain la fait livrer aux bêtes,
00:01:11 des lions, des ours, des serpents, un taureau, mais aucun ne veut lui faire du mal.
00:01:17 On la précipite alors dans une fosse pleine de phoques,
00:01:21 mais cette fois-ci, c'est la foudre qui les met hors d'état de nuire.
00:01:25 Après tant de miracles, on renonce enfin à la faire périr.
00:01:29 Tekle se retire dans une grotte qui va se refermer sur elle, où elle meurt à l'âge de 90 ans.
00:01:36 Et voici le dicton du jour, étoile filante en septembre, tonneau petit en novembre.
00:01:43 C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis, ciao !
00:01:48 Et on se retrouve en direct sur le plateau de 180 minutes info week-end.
00:01:52 Voici le journal Sommoyal à Billy, bonjour.
00:01:55 Bonjour Lionel, bonjour à tous.
00:01:57 A la une de l'actualité, jour de vote, 79 000 grands électeurs sont appelés aux urnes pour les élections sénatoriales.
00:02:04 Scrutin indirect sans grand suspense pour renouveler la moitié, de moitié un Sénat dominé par la droite et le centre.
00:02:11 A noter la défaite de la secrétaire d'Etat Sonia Bakhess en Nouvelle-Calédonie, un premier revers pour le parti présidentiel.
00:02:19 Le pape François le Saint-Père est de retour au Vatican après deux jours d'une visite historique à Marseille.
00:02:25 Vous l'avez vécu sur l'antenne de CNews, interrogé sur le bilan de son déplacement dans l'avion.
00:02:29 De retour, le pape est revenu, entre autres, sur le sujet de l'euthanasie.
00:02:32 Et le message du souverain pontife est clair, on ne joue pas avec la vie, et ce, en aucun cas, écoutez.
00:02:39 J'ai parlé clairement, j'ai dit mon avis, on ne joue pas avec la vie, ni au début, ni à la fin.
00:02:46 Sinon, ça finira avec cette politique de la non-douleur, d'une euthanasie humaniste.
00:02:56 Et justement, en France, le projet de loi sur la fin de vie devrait être présenté à Emmanuel Macron dans quelques jours.
00:03:06 Un projet controversé qui continue de diviser. Un collectif de 800 000 professionnels de santé s'y oppose.
00:03:14 Fermement, plus de détails avec ce sujet, signé Mathilde Couvillier-Fornoy et Maxime Lavandier.
00:03:20 C'est un dossier épineux que le gouvernement a entre les mains.
00:03:24 Le projet de loi sur la fin de vie continue à diviser.
00:03:27 Pour rappel, le projet de loi contient trois volets.
00:03:30 L'accompagnement des patients, les soins palliatifs et l'aide active à mourir.
00:03:34 C'est ce dernier volet qui fait débat.
00:03:36 Alors que l'Académie de médecine s'est dit favorable à titre exceptionnel,
00:03:40 près de 800 000 professionnels de santé s'opposent fermement à ce projet de loi.
00:03:44 C'est le cas de cette infirmière en soins palliatifs.
00:03:47 Les soins palliatifs, qu'est-ce que c'est ?
00:03:49 C'est de l'accompagnement des personnes jusqu'au bout de la vie.
00:03:52 Donc c'est un projet de vie.
00:03:54 L'assistance médicale à mourir, là c'est un projet de mort.
00:03:57 Donc pour moi, on est sur deux choses qui sont à l'opposé l'une de l'autre.
00:04:01 Autre critique du côté des soignants, la manière dont le projet de loi a été conduit.
00:04:06 Il n'y a pas eu de conconstruction, qu'on ne connaît pas le texte.
00:04:09 Que la façon dont se sont passées les réunions,
00:04:11 que ce soit en termes d'absence de compte-rendu, d'absence d'ordre du jour,
00:04:14 de prise de parole, de représentation de certaines personnes qui ne représentaient qu'eux-mêmes,
00:04:19 de débat, une méthode qui n'était pas du tout acceptable à nos yeux.
00:04:26 Le projet de loi devrait être mis au président de la République avant la fin du mois de septembre.
00:04:30 La prochaine étape sera sa présentation en Conseil des ministres.
00:04:34 Mais aucune date n'a été communiquée pour le moment.
00:04:37 Emmanuel Macron est l'invité des journaux de 20h.
00:04:41 Ce soir, il devrait parler d'écologie, d'inflation ou encore des migrants.
00:04:44 Le président qui devra en profiter pour dresser le bilan positif de cette semaine chargée
00:04:48 qui vient de s'écouler entre la visite de Charles III, la Coupe du monde de rugby
00:04:51 et le déplacement historique du pape à Marseille.
00:04:54 Toutefois, il sera également attendu sur les défis de la rentrée.
00:04:59 L'ex-rectrice de l'Académie de Versailles s'est enfin exprimée chez nos confrères du Parisien,
00:05:04 longtemps silencieuse après le courrier de la honte comme l'a qualifié Gabriella Tall.
00:05:08 La femme présente ses excuses et revient sur les failles de l'administration d'Ougnatengou.
00:05:13 Dans un entretien accordé aux Parisiens, Charline Avenel revient sur le courrier de la honte
00:05:19 après le suicide début septembre du jeune Nicolas, victime de harcèlement scolaire, effondré.
00:05:24 Elle présente ses excuses et reconnaît des manquements évidents de la part de l'institution.
00:05:29 Entre excuses et mea culpa, l'ancienne rectrice affirme ne pas être à l'origine de ces lettres envoyées à la famille.
00:05:49 Elle explique également ne pas avoir été mise au courant par le rectorat.
00:05:54 J'étais en congé ainsi que mon adjoint. Bien évidemment, aujourd'hui, je ne me défausse pas.
00:05:58 Je regrette de ne pas avoir eu connaissance de ces courriers et de ne pas avoir pu m'assurer
00:06:03 qu'on tienne compte de la détresse des familles.
00:06:05 Tout en rappelant son rôle dans la validation des lettres de réprobation,
00:06:09 Charline Avenel admet ici une erreur de discernement.
00:06:12 J'ai validé le principe de courrier adressé aux familles qui menacent les enseignants,
00:06:16 mais jamais pour des correspondances avec des familles dont les enfants sont victimes de harcèlement.
00:06:21 Je découvre que ces lettres de réprobation ont été envoyées, et je le crains en nombre,
00:06:26 sans discernement à des familles en détresse.
00:06:28 Erreur humaine ou problème systémique dans l'administration ?
00:06:32 Pour l'heure, l'ex-rectrice de Versailles n'a pas souhaité donner davantage de précisions.
00:06:38 Alors que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé cette semaine
00:06:43 que la France n'accueillerait pas de migrants à Lampedusa,
00:06:47 l'exécutif a publié ce mois-ci un guide pour l'accueil et l'intégration des réfugiés en milieu rural,
00:06:52 objectif une meilleure répartition sur tout le territoire.
00:06:55 Dunia Tengour.
00:06:56 Accueillir et intégrer les réfugiés dans les campagnes,
00:07:03 une opportunité autant pour les territoires que pour leurs habitants.
00:07:07 Voilà le message porté par cette brochure, publiée ce mois-ci
00:07:11 par la direction interministérielle à l'accueil et l'intégration des réfugiés.
00:07:15 Pour désengorger les villes, les réfugiés sont invités à s'installer dans les territoires ruraux
00:07:20 afin de revitaliser les centres-bourgs et leur tissu social.
00:07:24 Parmi les avantages cités par le document, le logement, mais aussi la stabilité de l'emploi,
00:07:30 une affirmation loin d'être partagée.
00:07:33 Il n'y aura pas, je vous rappelle en plus qu'en milieu rural,
00:07:36 le taux de chômage est généralement deux fois plus élevé que la moyenne nationale.
00:07:46 Des aires médicaux, accès aux services publics restreints, chômage ou encore difficulté de mobilité,
00:07:52 malgré la volonté affichée par l'exécutif.
00:07:55 Sur place, l'installation de personnes réfugiées se heurte souvent à une réalité bien plus complexe.
00:08:02 D'étoiles montantes de la frottape à la case prison,
00:08:06 le rappeur MHD a été condamné à 12 ans de réclusion pour meurtre.
00:08:10 Il comparaissait avec 8 co-accusés pour le meurtre d'un jeune homme en 2018
00:08:14 dans le cadre d'un règlement de compte entre bandes rivales.
00:08:17 Audience pesante, mais une vérité judiciaire a émergé malgré la loi du silence.
00:08:23 A réagir Maître Juliette Chapelle, avocate de la famille de la victime.
00:08:28 C'était le journal de Somaïa à la BD, vous revenez à 14h30 pour un point sur l'actualité Somaïa.
00:08:33 Avant de marquer une pause et d'entamer nos débats avec Karim Abrik, la question du jour.
00:08:37 Vous le savez, chaque jour dans cette émission, 180 minutes info, nous proposons de scanner ce QR code
00:08:43 et de répondre à une question en vidéo. Nous diffuserons vos réponses.
00:08:46 Voici la question. En marge de la marche anti-police,
00:08:50 lorsque le véhicule des forces de l'ordre a été pris pour cible à Paris hier,
00:08:53 le policier devait-il brandir son arme ?
00:08:56 Vous répondez en vidéo et nous diffusons les réponses.
00:08:59 A tout à l'heure, 180 minutes info.
00:09:01 En direct sur le plateau de 180 minutes info, week-end, en compagnie de Karim Abrik
00:09:09 et nos invités qui nous rejoignent pour cette actualité,
00:09:11 cette marche contre les violences de la police hier un peu partout en France,
00:09:14 mais notamment à Paris. En marge de cette manifestation,
00:09:17 une voiture des forces de l'ordre a été visée par des violences boulevard de Clichy.
00:09:22 Un des policiers est sorti du véhicule et a brandi son arme. Les détails avec Dunia Tengour.
00:09:27 La scène est d'une extrême violence.
00:09:32 Alors que le cortège progressait sur le boulevard de Clichy, au nord de la capitale,
00:09:37 cette voiture de police s'est retrouvée bloquée dans le trafic,
00:09:40 juste devant la tête de cortège.
00:09:43 Très rapidement, des dizaines d'éléments radicaux armés de barres de fer
00:09:48 et divers projectiles prennent d'assaut le véhicule,
00:09:51 avec à l'intérieur quatre policiers.
00:09:54 Pris au piège, l'un d'eux décide de s'extraire de la voiture
00:09:57 pour mettre en joue les agresseurs, qui battent immédiatement en retraite.
00:10:01 Malgré le déploiement de la brave M, trois fonctionnaires ont été blessés dans l'attaque.
00:10:06 La manifestation parisienne a connu des violences inacceptables contre les forces de l'ordre.
00:10:10 On voit où mène la haine anti-police.
00:10:12 Quelques minutes auparavant, c'est une banque qui a été prise pour cible
00:10:16 par ces mêmes éléments radicaux.
00:10:18 Le ministère de l'Intérieur a dénombré ce samedi 9000 personnes dans les rues de la capitale,
00:10:23 parmi lesquelles des militants de partis politiques.
00:10:26 Trois interpellations ont eu lieu.
00:10:29 La voiture de police attaquée est ce policier qui brandit son arme.
00:10:35 Question QR code, d'ailleurs, vous le savez, pour nos téléspectateurs,
00:10:38 vous pouvez répondre à cette question que je vais poser aussi à notre invité dans quelques instants.
00:10:42 Le policier a-t-il eu raison de brandir son arme ?
00:10:44 Alain Morel, secrétaire général adjoint à CFDT Police, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:10:49 Ce policier a-t-il eu raison de le faire ?
00:10:51 Et surtout, d'un point de vue de règlement, même si on connaît la réponse, est-il autorisé à le faire ?
00:10:58 Avant de répondre plus techniquement à cette question, je voudrais d'abord saluer mes collègues,
00:11:04 mes collègues partout en France, qui doivent faire face en même temps à la visite du roi Charles III,
00:11:10 à la visite du pape, à la Coupe du monde de rugby, qui sont engagés sur tous les fronts
00:11:16 et qui ont dû se mobiliser pour cette manifestation contre la police dont franchement nous n'avions pas besoin.
00:11:23 Les circonstances de cette agression commise par une horde de militants
00:11:30 qui répondent à l'appel à manifester, de parlementaires notamment, est inadmissible et insoutenable.
00:11:38 Les collègues sont à quatre dans ce véhicule, ils se font agresser à coups de barres de fer,
00:11:44 deux ou trois même d'entre eux sont blessés.
00:11:47 Que devait faire le collègue ? Est-ce qu'il devait attendre que le pare-brise vole en éclats
00:11:53 et que les coups de barres de fer atteignent ses collègues et l'atteignent lui-même ?
00:11:57 Est-ce qu'il devait attendre que ce pare-brise cassé puisse permettre à un cocktail molotov de venir griller ses occupants ?
00:12:04 Non, il a eu le bon réflexe, il a eu le bon geste, il a répondu à une agression,
00:12:09 il a répondu immédiatement, il l'a fait avec mesure.
00:12:13 D'ailleurs si vous regardez son arme, la plupart du temps elle est pointée vers le sol.
00:12:16 Il l'a fait pour tempérer la situation et il a bien fait les choses.
00:12:21 Est-ce un cas de légitime défense ou est-ce tout simplement un point de règlement ?
00:12:25 C'est-à-dire que le policier est autorisé dans ce genre de situation,
00:12:29 quand la patrouille par exemple, où ses collègues sont en danger, d'intervenir de cette manière ?
00:12:34 Au moment où il le fait, on peut considérer que déjà il est en légitime défense face à une agression.
00:12:42 Maintenant il a parfaitement en tête ce qui doit être proportionné à l'agression
00:12:47 et dans un premier temps il essaie de figer la situation.
00:12:51 Il la fige en sortant son arme, ce qui permet d'éloigner les manifestants
00:12:56 un temps au moins suffisant qui a pu permettre aux collègues de la BRAV-M,
00:13:02 qui est une unité extrêmement mobile et qui a pu se rendre rapidement sur les lieux, pour les sécuriser.
00:13:08 Donc oui, techniquement il n'y a rien à reprocher à ce collègue.
00:13:11 Il y a un sondage que je voudrais vous proposer Alain Morel et de le commenter,
00:13:15 puisque une majorité des Français, c'est un sondage CEDA, CSAC News,
00:13:19 qui pour une majorité des Français, la population est d'accord pour que les policiers fassent usage de leurs armes,
00:13:27 alors qu'on a l'impression que les attaques contre les policiers se banalisent paradoxalement.
00:13:33 Oui, les attaques se banalisent et c'est pour ça qu'il est tout à fait irresponsable d'une partie des parlementaires
00:13:42 d'avoir co-organisé cette marche de la honte,
00:13:45 parce que pour moi ce n'est même pas une manifestation simplement contre les policiers,
00:13:49 c'est une marche de la honte qui a été organisée.
00:13:52 On a pu lire des affiches à cab,
00:13:55 à cab c'est anglicisme qui consiste à dire que tous les policiers sont des salauds,
00:14:00 à Besançon c'est des affiches qui disent "un flic une balle".
00:14:05 On a toutes ces sortes d'agressions qui sont insupportables.
00:14:09 Tout le monde déteste la police.
00:14:11 Ce sont des propos outrageants d'ailleurs qui sont punis par la loi
00:14:16 et qui, je l'espère, vont faire l'objet de poursuites systématiques.
00:14:20 Séquence assez édifiante d'ailleurs pour évoquer et corroborer ce que vous êtes en train de dire Alain Morel,
00:14:25 à l'accueil des policiers qui étaient venus assurer la sécurité,
00:14:29 ce n'était pas le cas de la patrouille qui a été attaquée hier,
00:14:31 elle était en marche de cette manifestation,
00:14:33 mais les policiers qui étaient là pour assurer la sécurité de cette marche anti-police,
00:14:38 regardez comment ils ont été écoutés, surtout comment ils ont été accueillis par les manifestants.
00:14:43 Cassez-vous ! Cassez-vous !
00:14:45 Ça fait voir les voix.
00:14:49 Arrêtez-vous bande de racistes !
00:14:55 Raciste ! Raciste !
00:14:59 Raciste ! Raciste !
00:15:02 Alors en effet Alain Morel, c'est une certaine partie de la population,
00:15:15 on a vu dans le sondage tout à l'heure, et on peut voir aussi un autre sondage qui date du mois de mars dernier,
00:15:20 que la population est majoritairement en faveur de la police quand elle doit intervenir,
00:15:24 évidemment pour réprimer et pour sauver des vies, pour assurer la sécurité,
00:15:28 mais cet accueil-là et ces termes, surtout racistes, assassins, sont tout de même assez choquants ?
00:15:35 Bien sûr que c'est choquant.
00:15:38 D'ailleurs, ces termes illustrent aussi ce qui s'est passé autour de la voiture,
00:15:42 parce que je ne l'ai pas dit tout à l'heure, mais c'était butelé.
00:15:45 Le message de ces black blocs qui s'attaquent à ce véhicule de police, c'était butelé.
00:15:52 Donc oui, c'est choquant.
00:15:54 Le policier a une résilience habituelle, a considéré qu'on n'attaque pas sa personne mais sa qualité,
00:16:01 mais je peux vous dire que le soir quand vous rentrez chez vous,
00:16:04 vous avez parfois du mal à vous endormir devant un tel déferlement de haine et de violence.
00:16:09 Donc on est très contents que cette manifestation, cette marche de la honte, ait été très peu suivie,
00:16:15 et on en remercie les Français qui font part de beaucoup de discernements.
00:16:19 On est très satisfait aussi de tous ces messages de soutien qu'on reçoit sur les réseaux sociaux,
00:16:24 sur le site du SESI-CFDT par exemple, sur Twitter,
00:16:28 où nombre de Français viennent témoigner en faveur des forces de l'ordre.
00:16:32 Heureusement que les Français nous soutiennent,
00:16:35 et heureusement parce que je peux vous dire que pour mes collègues,
00:16:39 ce n'est pas facile tous les soirs de rentrer chez soi et de faire l'impasse de ce qu'ils ont connu dans la journée.
00:16:45 Et comme vous l'avez rappelé, les forces de l'ordre sont sur le pont au terme d'une semaine,
00:16:49 entre Le Pape, Charles III, les manifestations de sport, le rugby ou le football,
00:16:53 et en effet d'autres défilés, marches ou autres manifestations.
00:16:57 C'est compliqué. Merci Alain Morel de nous avoir accompagné.
00:17:00 Je rappelle qu'il y a une enquête qui a été ouverte, bien sûr dans le cadre de l'affaire dont on parle,
00:17:04 et notamment de cette attaque de la patrouille de police,
00:17:07 et la réaction de ce policier qui a brandi son arme.
00:17:10 On continue à en parler avec vous Karim Mabryk, juste après la publicité,
00:17:14 notamment sous l'angle politique,
00:17:16 puisqu'il y a le silence d'une certaine partie de la gauche qui ne condamne pas,
00:17:20 bien au contraire, ce qu'il s'est passé hier à Paris.
00:17:23 A tout de suite.
00:17:24 Toujours en direct dans 180 minutes info, week-end,
00:17:30 avec Karim Mabryk, nous revenons sur cette actualité,
00:17:32 la marche anti-police, et pour mettre aussi en avant ce qui serait le racisme de la police,
00:17:38 c'était l'intitulé de cette marche, de cette manifestation hier,
00:17:41 mais surtout les débordements, en marche,
00:17:44 puisque ce n'est pas une patrouille de police qui a assuré la sécurité de ce défilé
00:17:47 qui a été mis à mal et pris à partie,
00:17:49 et donc la réaction, on a vu l'image, on reverra l'image encore une fois,
00:17:52 et vous pouvez réagir sur le QR code,
00:17:54 et diffuserons évidemment vos réponses,
00:17:57 le policier a-t-il bien fait, devait-il réagir de cette manière-là,
00:18:01 en brandissant son arme notamment ?
00:18:03 On s'étonne tout de même un petit peu du silence de certains politiques,
00:18:07 par rapport à la réaction, à la condamnation qui serait justifiée dans ce cadre-là, Karim Mabryk.
00:18:13 Notamment, on peut le voir avec un tweet de Jean-Luc Mélenchon,
00:18:16 qui était à Marseille pour peut-être suivre la messe du pape,
00:18:22 mais en tout cas qui n'a pas réagi dans le sens d'une condamnation de cet acte contre les policiers.
00:18:29 Oui, parce qu'il y a aussi, il ne faut pas oublier, d'un point de vue électoraliste,
00:18:33 pour une certaine gauche, c'est très important,
00:18:35 ils sont alignés directement avec ce qui se passe notamment aux États-Unis,
00:18:38 cette frange qui parle énormément de ces violences policières, du racisme systémique,
00:18:43 de l'oppression de la majorité et de la police aussi auprès des minorités.
00:18:48 Donc, d'un point de vue électoraliste, il faut se conforter, il faut conforter, disons,
00:18:52 ces électeurs potentiels, et d'un point de vue idéologique,
00:18:56 on est vraiment alignés, comme on dit, sur ces idées, en fait, des fameuses violences policières.
00:19:01 Donc, on ne veut pas condamner tout ça, parce qu'au contraire, ça fait partie de leur logiciel aujourd'hui.
00:19:07 C'est une stratégie politique de la part de LFI de ne pas condamner, d'organiser ce genre de manifestation?
00:19:14 Je vous dirais qu'auprès d'une certaine gauche radicale, c'est-à-dire même,
00:19:21 il y a une façon même de légitimer implicitement ce genre de manifestation, on l'a vu en fait,
00:19:27 c'est vraiment le pain et leur beurre, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas déroger de cette idéologie,
00:19:33 parce que ça fait partie maintenant de la matrice.
00:19:36 Pour eux, les violences policières, c'est non seulement, on ne parle pas de bavure policière,
00:19:40 mais c'est quelque chose qui est intrinsèquement propre à la police aujourd'hui.
00:19:45 Alors non, donc non seulement on va légitimer les manifestations, mais on ne veut pas trop condamner,
00:19:50 parce qu'on se dit, on va aller finalement à l'encontre d'une base électorale qui appuie.
00:19:56 Au contraire, même ces manifestations violentes.
00:20:00 Et donc, il y aurait une part de responsabilité dans le cadre de ces manifestations violentes
00:20:04 qui seraient légitimées par le silence notamment ou par l'organisation de manifestations?
00:20:08 La responsabilité en tout cas, c'est qu'ils ont une responsabilité d'appeler au calme et ils ne le font pas.
00:20:14 Ils ont une responsabilité de condamner les violences, ils ne le font pas.
00:20:17 Ça oui, ça je pense que vous pouvez dire, bien écoutez, nous on croit qu'il y a des violences policières.
00:20:24 Déjà vous pouvez dire cette chose-là, mais si vous ne condamnez pas les violences,
00:20:28 implicitement je pense qu'on encourage d'une certaine façon les violences dans ce genre de manifestation.
00:20:34 Et de toute façon, on l'a vu souvent pour ce type de manifestation,
00:20:38 c'est l'occasion pour des éléments plus radicaux d'aller casser du flic,
00:20:42 d'aller, disons, détériorer le mobilier urbain.
00:20:46 Donc ça fait partie aussi de ce genre de circonstances, pas de circonstances,
00:20:50 mais de choses qu'on voit dans ces manifestations.
00:20:52 - Et quelle serait la responsabilité de ces politiques notamment et de ces parlementaires s'il y avait un drame ?
00:20:58 Un drame notamment si un policier était victime.
00:21:01 On a vu qu'on a frôlé le pire récemment ces dernières semaines, ces derniers mois.
00:21:06 Il y a eu un refus d'obtempérer à Sochaux également avec un policier qui a été traîné par une voiture
00:21:11 dont le conducteur n'a pas voulu s'arrêter.
00:21:15 Si un jour un policier venait à décéder, quelle responsabilité ?
00:21:19 - Tout à fait. C'est pour ça que j'en appelle, en fait, pas moi, mais j'en appelle,
00:21:23 quand on regarde cette réflexion-là et on se dit « bon, que peuvent-ils faire ? »
00:21:27 Ils ont une responsabilité pour appeler au calme, pour dénoncer toutes les violences,
00:21:31 parce que c'est ce qu'on a vu. Écoutez, on a vu cette fameuse voiture de police qui s'est fait attaquer.
00:21:37 On est dans un contexte de violence extrême. Il y a des policiers qui auraient pu se faire lyncher.
00:21:42 Quand on voit des éléments radicaux armés de barres de fer, armés de différents projectiles...
00:21:47 - Et ce n'est pas la première fois, Karim-Abrig. - Ce n'est pas la première fois, effectivement.
00:21:50 Donc oui, il y a une certaine responsabilité. Et comme je le dis en ce moment,
00:21:54 sur la question des violences politaires, je pense qu'une partie de la gauche radicale
00:21:59 est en train de biberonner la jeune génération. Il y a beaucoup de jeunes qui sont, disons,
00:22:05 attirés par cette idéologie et on est en train de les biberonner légitimement,
00:22:11 si vous voulez, une haine anti-police.
00:22:13 Ça donne une forme d'impunité à la violence et à cette haine anti-police et s'encouragerait sans doute encore,
00:22:19 lors de manifestations ou pas, d'ailleurs, des actes anti-police.
00:22:23 Parce que si on dénonce des bavures policières, certes, on peut dénoncer ça,
00:22:28 mais qu'on dénonce aussi la violence de l'autre côté. Et ça, c'est un grave problème en ce moment,
00:22:32 c'est un grand manquement, je dirais, chez une certaine gauche.
00:22:35 Évidemment. Et l'autre partie de la classe politique, peut-être plus à droite, effectivement,
00:22:39 a condamné Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, l'a fait. On le reverra tout à l'heure,
00:22:43 entre 15h et 16h, avec une lettre adressée à la police, mais Marine Le Pen, notamment,
00:22:48 ou d'autres politiques qui ont réagi et qui soutiennent les policiers.
00:22:52 On marque une pause, on se retrouve dans quelques instants. D'autres thèmes d'actualité,
00:22:54 en compagnie de Karim Abrik, dans 180 minutes Info Week-end. À tout de suite.
00:22:58 On se retrouve en direct sur le plateau de 180 minutes Info Week-end.
00:23:05 Sur CNews, un point sur l'actualité. Sommeil à la Bili.
00:23:08 Gabriel Attal se rendra dès demain au rectorat de Versailles pour faire le point
00:23:12 avec le nouveau recteur nommé à la mi-juillet. Un déplacement qui fait suite aux lettres polémiques
00:23:18 envoyées par l'académie à des parents d'élèves. Lundi, le ministre de l'Éducation a lancé un audit
00:23:23 sur la gestion des cas de harcèlement. Les premières remontées indiquent que d'autres courriers
00:23:27 de ce type ont été envoyés à plusieurs familles, indique la rue de Grenelle.
00:23:33 Écologie, inflation, migrants… Emmanuel Macron est l'invité des journaux de 20h ce soir.
00:23:39 Le président devrait en profiter pour dresser le bilan positif de la semaine chargée
00:23:43 qui vient de s'écouler entre la visite réussie de Charles III, la Coupe du monde du rugby
00:23:48 ou encore le déplacement historique du Pape à Marseille.
00:23:51 Toutefois, il sera également attendu sur les défis de la rentrée.
00:23:55 Et puis, la tempête tropicale Ophélia s'est abattue samedi sur la côte atlantique
00:24:00 avec des vents violents et des pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations
00:24:04 et de nombreuses coupures de courant. Plus de 8 millions de personnes dans le centre
00:24:08 du littoral atlantique de New York à la Caroline du Sud étaient sous le coup d'alerte de tempête tropicale.
00:24:15 Merci Somaïa Labidi, vous revenez à 15h pour un point complet sur l'actualité,
00:24:21 toujours avec Karim Abric et Elodie Huchard du service politique de CNews qui nous a rejoints.
00:24:25 Bonjour, soyez la bienvenue, nous allons parler du harcèlement scolaire
00:24:28 et le suicide de Nicolas, l'ex-actrice de l'Académie de Versailles.
00:24:32 C'est exprimé dans le journal Le Parisien sur ce qu'on appelle le courrier de la honte,
00:24:36 cette lettre menaçante qui a été envoyée aux parents de Nicolas, un collégien de Poissy harcelé.
00:24:40 Les détails avec Dunia Tengo et on en parle ensemble juste après.
00:24:43 Dans un entretien accordé aux Parisiens, Charline Avenel revient sur le courrier de la honte
00:24:50 après le suicide début septembre du jeune Nicolas, victime de harcèlement scolaire, effondré.
00:24:55 Elle présente ses excuses et reconnaît des manquements évidents de la part de l'institution.
00:25:00 Il est inadmissible qu'ils aient reçu un tel courrier.
00:25:03 Dans le cas présent, il n'y avait pas à envoyer un tel courrier à des parents en détresse.
00:25:07 Ce dysfonctionnement met en évidence des failles dans la procédure
00:25:10 et pose la question de la relation humaine avec les usagers.
00:25:13 Entre excuses et méa culpa, l'ancienne rectrice affirme ne pas être à l'origine de ces lettres envoyées à la famille.
00:25:19 Elle explique également ne pas avoir été mise au courant par le rectorat.
00:25:24 J'étais en congé ainsi que mon adjoint.
00:25:26 Bien évidemment, aujourd'hui, je ne me défausse pas.
00:25:29 Je regrette de ne pas avoir eu connaissance de ces courriers
00:25:32 et de ne pas avoir pu m'assurer qu'on tienne compte de la détresse des familles.
00:25:36 Tout en rappelant son rôle dans la validation des lettres de réprobation,
00:25:39 Charline Avenel admet ici une erreur de discernement.
00:25:43 J'ai validé le principe de courrier adressé aux familles qui menacent les enseignants,
00:25:47 mais jamais pour des correspondances avec des familles dont les enfants sont victimes de harcèlement.
00:25:52 Je découvre que ces lettres de réprobation ont été envoyées,
00:25:55 et je le crains en nombre, sans discernement à des familles en détresse.
00:25:59 Erreur humaine ou problème systémique dans l'administration,
00:26:03 pour l'heure, l'ex-rectrice de Versailles n'a pas souhaité donner davantage de précisions.
00:26:09 Et pour en parler avec nous en direct,
00:26:12 Laurence Amakowski porte parole de la Fédération Parents d'élèves de l'enseignement public.
00:26:15 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:26:17 Les explications et les excuses, somme toute, de l'ex-rectrice de Versailles ne feront pas revenir le Nicolas,
00:26:24 en effet, mais est-ce que cela atténue néanmoins sa responsabilité
00:26:28 et la responsabilité de l'éducation nationale, selon vous ?
00:26:31 Ça n'a absolument pas atténu la responsabilité.
00:26:34 Après, effectivement, je pense qu'il était absolument nécessaire qu'elle puisse s'exprimer.
00:26:39 J'ai connu la directrice, je pense qu'elle n'a certainement pas validé un courrier de ce type.
00:26:45 Donc il n'y a pas de souci sur cet aspect-là.
00:26:47 Malheureusement, c'est son administration qui l'a émise.
00:26:50 Il y a des dysfonctionnements, des process inhumains qui ont été mis en place,
00:26:55 des gens qui fonctionnent dans une administration froide, sans discernement.
00:27:00 Et ça, malheureusement, c'est inacceptable.
00:27:03 On peut en effet parler de dysfonctionnement, mais est-ce une erreur humaine
00:27:07 ou le système qui s'est enrayé ?
00:27:09 Car apparemment, ces lettres-là ont déjà été envoyées,
00:27:11 en tout cas ce type de lettres a déjà été envoyée à d'autres parents
00:27:15 sur un process informatique complètement déshumanisé.
00:27:20 Où est l'erreur ? Qui est coupable finalement, selon vous ?
00:27:23 Déjà, je pense que malheureusement, on s'est tous été confrontés à un moment
00:27:27 à une administration française, et pas seulement à l'Éducation nationale,
00:27:30 mais dans d'autres administrations qui s'avèrent être sourdes, froides, insensibles,
00:27:35 et une mécanique où les gens ne se posent aucune question.
00:27:38 Ils n'ont aucun discernement, ils agissent comme des robots
00:27:41 et appliquent bêtement des procédures sans se poser la question
00:27:46 et en passant à côté de l'essentiel.
00:27:48 Et il y a un véritable problème dans l'administration française qui doit être résolu.
00:27:52 On ne peut pas continuer à fonctionner comme des robots, déshumanisés,
00:27:56 et les parents, pas seulement sur les questions du harcèlement,
00:27:59 mais sur les questions liées aussi à l'inclusion,
00:28:01 les questions liées à l'affectation des élèves.
00:28:04 Le nombre de fois où on est confronté à cette administration qui est complètement insensible et froide,
00:28:09 qui ne remonte pas réellement les informations auprès des responsables,
00:28:13 malheureusement c'est assez régulier.
00:28:15 Je veux dire, aujourd'hui par exemple, il y a quand même au sein de l'administration,
00:28:20 et surtout au sein de la direction de la Camille de Versailles,
00:28:22 des gens très bien en ce qui concerne les échanges avec les parents d'élèves,
00:28:25 et c'est complètement hallucinant que ce soit la direction des ressources humaines
00:28:28 qui communique en direct avec les parents,
00:28:30 alors qu'ils n'ont absolument pas la compaisance ni l'agitimité pour le faire.
00:28:33 Donc il y a un dysfonctionnement terrible dans les processus,
00:28:35 et pas seulement là, malheureusement il y a une révision complète du fonctionnement de l'administration française
00:28:39 qui ne peut rester en cet état-là et continuer à broyer ainsi les gens au quotidien.
00:28:44 Est-il possible pour autant de faire du cas par cas,
00:28:47 quand on est dans le cadre d'un rectorat, que ce soit celui de Versailles ou d'un autre,
00:28:51 quand il y a des plaintes, quand il y a des cas de harcèlement ou autre ?
00:28:55 Est-ce que c'est possible ?
00:28:57 C'est difficile bien évidemment, il y a une question aussi de ressources,
00:28:59 mais il y a quand même un certain nombre de personnel qui fonctionne là-bas,
00:29:03 et puis il y a des mots-clés aussi, je veux dire, à la rigueur,
00:29:06 même une AI aujourd'hui aurait été capable, si elle est configurée,
00:29:09 de sortir mieux que ce courrier qui a été envoyé aux parents de Nicolas,
00:29:12 qui est complètement hallucinant, et je dirais même au-delà simplement de la situation de harcèlement.
00:29:17 Vous comprenez bien que si on envoie un courrier aussi dur et menaçant aux parents,
00:29:22 on ne peut pas à la fois reprocher à des parents d'être menaçants,
00:29:25 en leur rétorquant la menace, on n'est pas dans la loi d'Italion,
00:29:28 ce n'est pas comme ça qu'on fait évoluer les choses.
00:29:30 Il y a un moment aussi où l'administration va être capable aussi de prendre un peu de hauteur
00:29:33 et ne pas se comporter de la sorte avec les parents non plus.
00:29:36 Donc il y a plusieurs choses, il y a un problème de mentalité,
00:29:39 je veux dire aujourd'hui aussi on continue à sous-estimer l'impact du harcèlement,
00:29:43 je veux dire on le minimise, il y a un deuxième niveau qui est une administration qui est froide et insensible,
00:29:48 et pas seulement dans l'éducation nationale, c'est un vrai problème en France,
00:29:52 peut-être aussi à l'étranger, mais en tout cas en France c'est un véritable problème
00:29:54 auquel tous les citoyens sont régulièrement confrontés,
00:29:57 et bien sûr oui il y a un manque de moyens pour pouvoir avoir des process efficaces,
00:30:02 je veux dire là le process est défaillant et on ne peut pas laisser un process comme ça,
00:30:06 on ne peut pas laisser s'adresser aux parents, n'importe qui, n'importe comment.
00:30:11 Merci Laurent Zamakowski, merci d'être intervenu sur l'antenne de CNUZON.
00:30:15 On reparle d'ailleurs avec Karim Amrik et Elodie Huchard de ces cas de harcèlement,
00:30:19 et notamment Gabriel Attal qui se rendra au rectorat de Versailles demain,
00:30:22 le ministre de l'éducation, c'est vrai que le gouvernement prend ce sujet très au sérieux.
00:30:25 Vous verrez également juste après la pause, dans un petit instant,
00:30:28 vos premières réactions sur la question qui vous a été posée avec le QR code
00:30:32 concernant l'actualité autour des violences de la police et de l'agression de la patrouille de police hier à Paris.
00:30:39 Le policier devait-il brandir son arme ?
00:30:42 Vous entendrez et vous verrez donc vos premières réponses et vos premières réactions tout de suite après la pub.
00:30:51 Retour en plateau en direct sur CNUZ, 180 minutes Info Weekend avec Karim Amrik et Elodie Huchard
00:30:56 pour évoquer encore le sujet de la lutte contre le harcèlement scolaire.
00:30:59 Et le gouvernement, on le disait, Elodie, qui prend ce sujet très au sérieux, c'est une priorité.
00:31:04 Désormais, qu'est-ce qui est prévu, qu'est-ce qui est annoncé ?
00:31:07 Eh bien c'est mercredi que la première ministre va présenter le plan interministériel contre le harcèlement.
00:31:13 On voit aussi que c'est une priorité pour tout le gouvernement
00:31:16 et qu'ils ont voulu un plan beaucoup plus large qu'un plan présenté par le seul, entre guillemets,
00:31:20 ministre de l'Éducation.
00:31:21 Alors il y a plusieurs mesures qui sont évoquées.
00:31:23 D'abord un paquet de mesures autour du harcèlement en ligne et via les téléphones portables.
00:31:27 Alors parmi les options qui sont sur la table,
00:31:29 le gouvernement voudrait qu'on puisse vérifier l'âge des personnes, des jeunes, qui s'inscrivent sur les réseaux sociaux.
00:31:34 Il y a eu déjà des tentatives du groupe Horizon à l'Assemblée de mettre une majorité numérique.
00:31:38 En dessous de 15 ans, vous n'avez pas le droit de vous inscrire.
00:31:41 Problème, ça veut dire qu'il faut que les plateformes jouent le jeu.
00:31:43 Donc là, le ministère de Gabriel Attal regarde si on ne pourrait pas passer par la plateforme EduConnect
00:31:47 qui sert à l'éducation nationale pour avoir une preuve formelle de l'âge du jeune.
00:31:51 Mais évidemment, tout ça est quand même assez facile à contourner.
00:31:54 Autre idée, un couvre-feu numérique, par exemple, entre 18h et 8h.
00:31:57 Interdiction d'aller sur les réseaux sociaux, même problème.
00:32:00 Comment vous pouvez vérifier ?
00:32:01 Il y a aussi la possibilité du côté plus sanction de pouvoir bannir l'élève harceleur des réseaux sociaux,
00:32:06 de pouvoir lui confisquer son téléphone portable.
00:32:08 Et parmi les autres volets, il y a la mise en place de brigades anti-harcèlement.
00:32:11 Le but, c'est d'abord évidemment d'identifier rapidement les cas de harcèlement
00:32:15 et d'aider les établissements à gérer ces crises.
00:32:17 On l'a vu, malheureusement, ça n'a pas toujours été très bien géré.
00:32:20 Et puis enfin, s'appuyer sur l'aide des psychologues pour qu'ils puissent remettre, par exemple,
00:32:23 des questionnaires aux enfants et que les enfants prennent conscience
00:32:26 en remplissant un certain nombre de questions, qu'ils sont eux-mêmes bien victimes de harcèlement.
00:32:30 Et vous nous confirmez que Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation,
00:32:32 se rendra au rectorat de Versailles demain.
00:32:35 Exactement, parce que Gabriel Attal avait réagi aux deux courriers émanant du rectorat de Versailles.
00:32:39 Il avait eu des mots relativement fermes.
00:32:41 Il faisait qu'il condamnait ces deux courriers.
00:32:44 On sait aussi que le ministère de l'Éducation nationale a lancé un audit
00:32:47 et que des courriers comme ceux-ci, il y en a un nombre quand même assez important
00:32:51 qui a été envoyé à des familles, même si à l'heure actuelle,
00:32:53 nous n'en connaissons que deux qui ont été concernées.
00:32:55 Et le ministère dit que les choses sont très claires.
00:32:57 Il veut faire la transparence d'abord sur l'ampleur justement du nombre de courriers qui ont été reçus,
00:33:01 évidemment y mettre un terme et surtout en tirer toutes les conséquences.
00:33:04 Le ministère qui, bien sûr, rappelle qu'il ne faut pas jeter l'opropre
00:33:07 sur l'intégralité du personnel éducatif.
00:33:09 Mais on voit que le ministre a tenu à s'y rendre demain
00:33:12 et pas plus tôt parce qu'il était lui-même en déplacement au Danemark.
00:33:14 Donc il y va dès son retour.
00:33:16 Et de fait, c'est devenu, Karim Amrik, un cheval de bataille pour le gouvernement
00:33:19 et pour le nouveau ministre de l'Éducation.
00:33:21 Alors il y a des préconisations de la prévention,
00:33:24 mais il y a déjà un dispositif qui est mis en place.
00:33:26 Cela veut dire que ce dispositif, on va y revenir, est peut-être un échec.
00:33:29 Mais n'est-ce pas un peu tard également pour se pencher sur ce cas de la lutte contre le harcèlement
00:33:34 puisqu'il y a eu une rentrée scolaire qui s'est déroulée il y a à peine quelques semaines
00:33:38 et ce n'était pas à ce moment-là dans les priorités.
00:33:41 Il a fallu attendre encore un cas de suicide pour vraiment se pencher sur la question.
00:33:45 C'est un peu tard, mais en même temps, on peut se dire qu'on ne savait pas quoi faire.
00:33:49 C'est comme si on repoussait un petit peu le problème sous le tapis.
00:33:52 On ne sait pas comment régler le problème.
00:33:55 Moi, je pense que c'est plutôt ça, en fait.
00:33:56 Ce n'est pas que c'est trop tard ou quoi que ce soit.
00:33:58 On aurait dû, en effet, probablement s'en occuper depuis des années.
00:34:01 Mais j'ai l'impression que personne ne savait vraiment quoi faire.
00:34:04 Donc on préférait tout simplement mettre tout ça sous le tapis.
00:34:07 Alors cela étant dit, oui, il y a eu des drames.
00:34:09 On a attendu, mais je pense qu'il y a une véritable prise de conscience.
00:34:12 Et ça, on peut la saluer.
00:34:14 Je pense qu'il y a maintenant un discours.
00:34:16 Il y a maintenant une conversation nationale sur ce sujet.
00:34:19 Alors ça, c'est bien.
00:34:20 Et on voit qu'on a maintenant un ministre de l'Éducation qui a décidé
00:34:23 de prendre le problème à bras-le-corps.
00:34:25 Et ça, c'est quand même un peu rassurant.
00:34:26 Est-ce qu'on va régler tous les problèmes demain? Non.
00:34:28 Mais on voit qu'il y a une véritable volonté politique déjà.
00:34:32 Il y a un message fort.
00:34:33 Et ça, on ne le voyait pas il y a quelques temps, il y a quelques mois, il y a quelques années.
00:34:37 C'était vraiment pratiquement un silence radio.
00:34:40 Oui, il y a eu Mme Brigitte Macron, tout ça.
00:34:43 Mais concrètement, dans les administrations,
00:34:45 quand on voit ce genre de lettres qui ont été envoyées aux parents,
00:34:49 on se dit qu'il y avait une insensibilité crasse qui existait.
00:34:53 Il y avait même une forme de violence, j'allais dire symbolique, à l'égard des parents.
00:34:57 Parce que quand vous envoyez des messages de la sorte,
00:35:00 quand ça existe, quand on valide ce genre de courrier pour les parents,
00:35:05 c'est que finalement, il y a une inversion de la culpabilité.
00:35:08 Il y a des menaces qui sont à peine voilées, finalement, c'est ce que c'est.
00:35:11 C'est une tentative de museler la parole des parents qui sont en détresse.
00:35:16 Alors, je pense que ça, il faut absolument dénoncer cette chose-là
00:35:19 et se dire que dans les processus, il y avait des failles géantes.
00:35:23 Oui.
00:35:24 Alors, au moins là-dessus, on se dit, j'espère que plus jamais,
00:35:26 on va avoir ce genre de réponse absolument catastrophique pour les parents.
00:35:31 Des processus totalement déshumanisés avec ces courriers.
00:35:33 Pour autant, le gouvernement ou les gouvernements précédents n'ont pas rien fait.
00:35:37 Il y a un dispositif avec des numéros, notamment le 30-20, on le rappelle,
00:35:40 pour les cas de harcèlement et le 30-18 pour le cyberharcèlement.
00:35:45 Elodie Bouchard le disait, c'est là-dessus aussi que le ministre veut insister.
00:35:48 Parce que c'est beaucoup sur les réseaux sociaux, car il m'a dit que cela se passe.
00:35:52 Après, comment peut-on contrôler l'âge légal, les heures où on ne peut pas aller sur les réseaux
00:35:58 pour éventuellement harceler ou insulter d'autres élèves ?
00:36:01 Tout ceci est très complexe.
00:36:02 Le problème s'est complexifié aussi avec les années.
00:36:06 Quand je disais, vous avez posé la question, est-ce que c'est trop tard ?
00:36:09 C'est un peu tard.
00:36:11 Oui, mais il y a d'autres éléments qui se sont rajoutés aussi.
00:36:14 Et je pense, quand je disais que le débat là-dessus, c'est ouvert, on en parle davantage,
00:36:19 c'est qu'avant, il y avait une forme de banalisation aussi de la question du harcèlement.
00:36:22 C'était associé à la jeunesse, les jeunes entre eux, c'est normal, ils testent les limites.
00:36:27 Donc moi, je trouve qu'il y avait une certaine banalisation du harcèlement scolaire pendant plusieurs années.
00:36:33 Cela dit, ce qui a changé, ce qui s'est complexifié, c'est effectivement l'arrivée des réseaux sociaux.
00:36:39 Et là-dessus, on voit une administration qui semble assez impuissante.
00:36:42 Moi, je pense que les géants du web ont une responsabilité,
00:36:45 un peu comme les marchands de tabac à une époque qui cachaient des informations.
00:36:49 On voyait qu'il y avait des problèmes, il y avait vraiment des enjeux spécifiques, des effets néfastes.
00:36:55 Alors on le sait, sur les réseaux sociaux, le harcèlement scolaire, même sur l'estime de soi,
00:37:00 on pourrait ouvrir le débat beaucoup plus large là-dessus, mais ils ont une responsabilité.
00:37:04 Et en effet, moi, je pense qu'il y a un gros travail à faire de modération de législation en lien avec les GAFAM.
00:37:11 - Voilà, alors peut-être que le ministre Gabriel Attal va tenter de faire changer les choses,
00:37:16 mais est-ce que c'est devenu, Élodie Richard, pour le gouvernement un sujet prioritaire au même titre,
00:37:21 et peut-être un peu sur le tard en effet, que l'inflation, que l'immigration,
00:37:26 qui sont des sujets qui concernent tous les Français,
00:37:28 mais on a là le sentiment que la lutte contre le harcèlement devient très importante.
00:37:32 - Oui, bien sûr, et en fait, le fait de changer aussi de ministre de l'Éducation nationale
00:37:36 a permis aussi de revoir les priorités, parce que finalement, comme vous le disiez,
00:37:40 il y a aussi eu des choses qui ont été faites.
00:37:42 Le seul problème, c'est qu'on avait tendance, vous le disiez, à banaliser.
00:37:45 Et là, on a eu malheureusement beaucoup de cas qui sont arrivés à des suicides
00:37:48 et qui mettent le sujet sur le devant de la scène.
00:37:51 On a vu par exemple Pape Ndiaye qui se noyait un petit peu sur ce sujet,
00:37:54 c'est Brigitte Macron à chaque fois qui est allée à son secours,
00:37:56 qui est allée elle-même voir des parents de victimes.
00:37:59 Alors, si elle a besoin de le faire, et dans la discussion, elle a tout à fait le droit de le faire,
00:38:03 mais ça en disait long aussi sur le fait que la Première dame soit obligée d'aller au secours
00:38:06 du ministre de l'Éducation nationale, qui ne parvenait pas à joindre ses mêmes parents.
00:38:10 L'envoi Gabriel Attal, on a parlé, que systématiquement, il a condamné,
00:38:13 évidemment, à la fois ces faits dramatiques et aussi les courriers,
00:38:17 parce qu'il agit un peu de la même manière que Gérald Darmanin.
00:38:19 Il défend évidemment ses équipes, mais il dit, dès qu'il y a la moindre faute,
00:38:22 évidemment, il faut la condamner fermement.
00:38:24 Est-ce que ça doit devenir une cause nationale ?
00:38:26 Car il y a plus d'un million d'enfants qui sont harcelés ou qui ont été harcelés,
00:38:30 et sans doute plus, puisqu'il y a une forme d'invisibilité ou d'opacité
00:38:33 sur ceux qui se déclarent véritablement, et quel est le degré de harcèlement.
00:38:37 Est-ce que, véritablement, cela doit devenir une cause nationale
00:38:40 qui nous concerne tous, qui concerne nos enfants, les enfants que l'on peut côtoyer ?
00:38:44 Oui, je pense que oui. C'est-à-dire, c'est au chapitre de l'éducation.
00:38:47 Il y a plusieurs priorités aussi pour l'éducation,
00:38:50 mais ça doit en faire partie dans ce ministère.
00:38:52 C'est-à-dire, oui, c'est une responsabilité de tout le monde,
00:38:54 et je pense que ça s'inscrit dans, ce qu'on pourrait dire,
00:38:57 une sorte d'éducation à la citoyenneté d'aujourd'hui.
00:39:00 En 2023, c'est une réalité.
00:39:02 Donc, l'impact des réseaux sociaux, l'impact de ce harcèlement, du cyberharcèlement,
00:39:07 c'est une nouvelle réalité.
00:39:08 Alors oui, ça doit faire partie de la priorité,
00:39:10 dans la mesure où il y a des réponses qu'on donnait dans le passé
00:39:14 qui ne s'appliquent plus, ou à tout le moins, qui ne fonctionnent plus.
00:39:18 Alors, il faut trouver autre chose.
00:39:20 On se retrouve dans quelques instants.
00:39:21 Merci à Karim Abrik et Élodie Huchard qu'on retrouve dans quelques instants.
00:39:24 Vous ne bougez pas, bien sûr, mais on marque une pause.
00:39:26 Et on revient comme promis aussi sur notre question QR Code.
00:39:29 Avec cette interrogation, vous pouvez scanner d'ailleurs le QR Code,
00:39:33 vous le savez, et répondre à la question sur l'actualité,
00:39:35 notamment de ce policier qui abrandit son arme pour protéger la patrouille,
00:39:39 alors que celle-ci était agressée en marge de la manifestation à Paris,
00:39:42 manifestation anti-police.
00:39:44 A-t-il eu raison ? Devait-il brandir son arme ?
00:39:47 Vous scannez le QR Code, vous envoyez votre vidéo,
00:39:50 et nous diffusons la réponse.
00:39:51 Ce sera après la publicité. A tout de suite.
00:39:53 On se retrouve toujours en direct sur le plateau de 180 minutes info,
00:40:00 week-end, sur l'antenne de CNews,
00:40:02 avec Élodie Huchard et Karim Abrik qui nous accompagnent toujours,
00:40:05 et nous ont rejoints sur le plateau Charles Renouel, bonjour.
00:40:08 - Bonjour. - Et Jonathan Cixous, bonjour, bienvenue.
00:40:11 On va débattre évidemment dans quelques instants de l'actualité avec vous,
00:40:14 mais d'abord on fait un point sur l'actualité avec le journal de Somaya Labidi.
00:40:19 - Bonjour Lionel, bonjour à tous.
00:40:21 À la une, début du procès de l'attentat terroriste de Magnanville ce lundi.
00:40:25 Le 13 juin 2016, les policiers Jean-Baptiste Salmin et Jessica Schneider
00:40:29 ont été poignardés à leur domicile.
00:40:31 Leur fils âgé de 3 ans à l'époque était présent sur les lieux.
00:40:34 Sandra Buisson et Célia Barrode du service police-justice de CNews
00:40:37 ont rencontré les premiers intervenants au moment de l'assaut.
00:40:41 Après avoir poignardé Jean-Baptiste Salvin, le terroriste,
00:40:45 Larocie Abala se retranche au domicile des policiers.
00:40:48 Il garde en otage Jessica Schneider et l'enfant du couple au premier étage du pavillon.
00:40:53 Des contacts de renseignement sont établis
00:40:55 et deux colonnes d'assaut du RED sont mobilisées pour sauver les victimes.
00:40:59 L'idée c'était de faire un assaut en partant du bas et monter vers le haut, vers l'étage.
00:41:06 Et de faire une diversion en grenadant à travers les fenêtres du haut.
00:41:11 J'ai donné l'autorisation de grenader, mais de grenader à vue, au rez-de-chaussée,
00:41:16 et à main et non pas avec des lanceurs de grenades qui sont beaucoup moins précis.
00:41:21 Et surtout à vue pour ne blesser personne.
00:41:24 Une fois l'assaut donné, les équipes du RED découvrent le corps sans vie de la fonctionnaire de police.
00:41:29 L'enfant de 3 ans est lui, sain et sauf.
00:41:31 Il est confié au médecin du RED, accompagné par un voisin et ami policier de la famille surnommé Canard.
00:41:37 Le premier suivi psychologique c'est Canard qui l'a fait.
00:41:39 Il avait vraiment cette intelligence humaine.
00:41:41 Donc ce petit moment qui a dû durer 2 minutes dans l'ambulance, c'était des mots très simples.
00:41:47 Il sort de l'enfer et de voir cette petite tête blonde avec son petit sourire, c'est juste magique.
00:41:55 7 ans après, malgré ce procès, la famille de Jean-Baptiste Salvin est consciente
00:41:59 qu'elle n'aura pas encore toutes les réponses à ses questions.
00:42:02 L'ex-rectrice de l'Académie de Versailles s'exprime dans les colonnes du Parisien.
00:42:08 Aujourd'hui, longtemps silencieuse après ce qu'on appelle le courrier de la honte,
00:42:11 comme l'a qualifié Gabriella Tall et après le suicide de Nicolas,
00:42:14 elle présente ses excuses et revient sur les failles de l'administration.
00:42:17 Donné à Tengour.
00:42:19 Dans un entretien accordé aux Parisiens, Charline Avenel revient sur le courrier de la honte
00:42:26 après le suicide début septembre du jeune Nicolas, victime de harcèlement scolaire.
00:42:30 Effondrée, elle présente ses excuses et reconnaît des manquements évidents de la part de l'institution.
00:42:36 Il est inadmissible qu'ils aient reçu un tel courrier.
00:42:39 Dans le cas présent, il n'y avait pas à envoyer un tel courrier à des parents en détresse.
00:42:43 Ce dysfonctionnement met en évidence des failles dans la procédure
00:42:46 et pose la question de la relation humaine avec les usagers.
00:42:49 Entre excuses et mea culpa, l'ancienne rectrice affirme ne pas être à l'origine de ces lettres envoyées à la famille.
00:42:55 Elle explique également ne pas avoir été mise au courant par le rectorat.
00:43:00 J'étais en congé ainsi que mon adjoint.
00:43:02 Bien évidemment, aujourd'hui je ne me défausse pas.
00:43:05 Je regrette de ne pas avoir eu connaissance de ces courriers
00:43:08 et de ne pas avoir pu m'assurer qu'on tienne compte de la détresse des familles.
00:43:12 Tout en rappelant son rôle dans la validation des lettres de réprobation,
00:43:15 Charline Avenel admet ici une erreur de discernement.
00:43:19 J'ai validé le principe de courrier adressé aux familles qui menacent les enseignants.
00:43:23 Mais jamais pour des correspondances avec des familles dont les enfants sont victimes de harcèlement.
00:43:28 Je découvre que ces lettres de réprobation ont été envoyées,
00:43:31 et je le crains en nombre, sans discernement à des familles en détresse.
00:43:35 Erreur humaine ou problème systémique dans l'administration,
00:43:39 pour l'heure, l'ex-rectrice de Versailles n'a pas souhaité donner davantage de précisions.
00:43:45 Gabrielle Attal se rendra d'ailleurs dès demain matin au rectorat de Versailles
00:43:49 pour faire le point avec le nouveau recteur nommé Mijuillet.
00:43:52 Un déplacement qui fait suite aux lettres polémiques envoyées par l'académie à des parents d'élèves.
00:43:57 Lundi, le ministre de l'éducation a lancé un audit sur la gestion des cas de harcèlement.
00:44:02 Et les premières remontées indiquent que d'autres courriers de ce type ont été envoyés à plusieurs familles.
00:44:07 Et justement, face au fléau du harcèlement scolaire,
00:44:10 le gouvernement va présenter un projet interministériel mercredi.
00:44:13 Un projet porté par la Première Ministre Elisabeth Borne.
00:44:16 Plusieurs pistes sont envisagées, dont une qui sanctionnera le harcèlement en ligne.
00:44:20 Précision d'Élodie Huchard.
00:44:22 C'est mercredi que la Première Ministre va présenter le plan interministériel contre le harcèlement.
00:44:29 On voit aussi que c'est une priorité pour tout le gouvernement
00:44:31 et qu'ils ont voulu un plan beaucoup plus large qu'un plan présenté par le seul "ministre de l'éducation".
00:44:36 Il y a plusieurs mesures qui sont évoquées.
00:44:38 D'abord, un paquet de mesures autour du harcèlement en ligne et via les téléphones portables.
00:44:42 Parmi les options qui sont sur la table, le gouvernement voudrait qu'on puisse vérifier l'âge des personnes,
00:44:47 des jeunes qui s'inscrivent sur les réseaux sociaux.
00:44:49 Il y a eu déjà des tentatives du groupe Horizon à l'Assemblée de mettre une majorité numérique.
00:44:54 En dessous de 15 ans, vous n'avez pas le droit de vous inscrire.
00:44:56 Problème, ça veut dire qu'il faut que les plateformes jouent le jeu.
00:44:59 Le ministère de Gabriel Attal regarde si on ne pourrait pas passer par la plateforme Educonnect
00:45:03 qui sert à l'éducation nationale pour avoir une preuve formelle de l'âge du jeune.
00:45:07 Mais évidemment, tout ça est quand même assez facile à contourner.
00:45:09 Autre idée, un couvre-feu numérique.
00:45:11 Par exemple, entre 18h et 8h, interdiction d'aller sur les réseaux sociaux.
00:45:14 Même problème. Comment vous pouvez vérifier ?
00:45:17 Il y a aussi la possibilité du côté plus sanction de pouvoir bannir l'élève harceleur des réseaux sociaux,
00:45:22 de pouvoir lui confisquer son téléphone portable.
00:45:24 Et parmi les autres volets, il y a la mise en place de brigades anti-harcèlement.
00:45:27 Le but, c'est d'abord d'identifier rapidement les cas de harcèlement
00:45:31 et d'aider les établissements à gérer ces crises.
00:45:33 On l'a vu, malheureusement, ça n'a pas toujours été très bien géré.
00:45:36 Et puis enfin, s'appuyer sur l'aide des psychologues
00:45:38 pour qu'ils puissent remettre par exemple des questionnaires aux enfants
00:45:41 et que les enfants prennent conscience en remplissant un certain nombre de questions
00:45:44 qu'ils sont eux-mêmes bien victimes de harcèlement.
00:45:47 79 000 grands électeurs sont appelés aux urnes pour les élections sénatoriales.
00:45:51 Un scrutin indirect se sent grand suspense pour renouveler de moitié un Sénat
00:45:55 dominé par la droite et le centre.
00:45:57 A noter toutefois la défaite de la secrétaire d'Etat Sonia Bagues
00:46:01 en Nouvelle-Calédonie, un premier revers pour la majorité présidentielle.
00:46:06 Emmanuel Macron est invité des journaux de 20h.
00:46:09 Ce soir, le président devra en profiter pour dresser le bilan,
00:46:12 sans doute positif, de cette semaine chargée en termes de diplomatie.
00:46:15 Elle vient de s'écouler, la vite réussie de Charles III, la coupe du monde de rugby,
00:46:19 le déplacement historique du pape à Marseille.
00:46:21 Toutefois, il sera attendu sur les défis de la rentrée.
00:46:24 Un tout autre sujet à présent.
00:46:27 La majorité présidentielle prépare un texte afin de faciliter les expulsions
00:46:31 de gens du voyage, des campements illégaux.
00:46:34 Prévu d'ici la fin de l'année, le projet de loi pourrait donner plus de pouvoir
00:46:38 au préfet, plus de détails avec notre journaliste politique Thomas Bonnet.
00:46:42 Le député qui porte ce projet de loi, c'est Ludovic Mendes, élu Renaissance en Moselle,
00:46:47 dans une circonscription directement concernée par les rassemblements illégaux de caravanes.
00:46:52 Avec le soutien du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
00:46:55 il travaille depuis plusieurs mois sur ce texte pour faciliter les expulsions.
00:47:00 Un texte qui est encore en cours d'élaboration et qui aura pour objectif d'inverser la charge,
00:47:05 donner au préfet la possibilité de délivrer des arrêtés d'expulsion dans les 24 à 48h,
00:47:11 après avoir été saisis par un maire qui constate l'occupation illégale d'un terrain public.
00:47:16 Parmi les autres dispositifs prévus dans ce texte, l'augmentation de l'amende forfaitaire
00:47:21 à 1500 euros, la possibilité de saisir les véhicules, mais aussi la reconnaissance
00:47:27 de la caravane comme logement pour peu, qu'on y vive 8 mois dans l'année minimum.
00:47:32 Ludovic Mendes affirme que le but de cette loi n'est pas de stigmatiser la communauté
00:47:36 des gens du voyage, mais de faciliter les procédures en s'affranchissant des délais
00:47:41 des tribunaux administratifs en cas d'occupation illégale.
00:47:45 Le texte devrait être présenté d'ici la fin de l'année, la majorité espère
00:47:49 pouvoir compter sur le soutien de députés d'opposition, qui pour certains sont également
00:47:54 confrontés localement à ces problématiques.
00:47:57 Dans l'actualité également, le rappeur MHD qui est condamné à 12 ans de prison pour meurtre,
00:48:02 il comparaissait avec 8 co-accusés pour le meurtre d'un jeune homme en 2018 dans le cadre
00:48:07 d'un règlement de compte entre bandes rivales.
00:48:09 Audience pesante, mais une vérité judiciaire a émergé malgré la loi du silence,
00:48:13 et ce qu'a déclaré Maitre Juliette Chappelle, l'avocate de la famille de la victime.
00:48:17 À la une de l'actualité internationale, une manifestation à Londres hier en faveur
00:48:23 de la réintégration du Royaume-Uni au sein de l'UE.
00:48:26 Sept ans après le référendum qui a conduit au Brexit, des milliers de Britanniques ont
00:48:30 battu le pavé dans la capitale. Je vous propose d'écouter les revendications
00:48:33 de ces militants pro-européens.
00:48:35 Cela fait quoi, 6-7 ans que le vote a eu lieu ? Cela fait 6 ou 7 ans que les citoyens n'ont
00:48:41 absolument pas eu la possibilité de choisir si nous quittions ou non l'Union Européenne,
00:48:46 et nous n'avons pas vraiment été écoutés depuis.
00:48:48 Je suis certain que nous finirons par réintégrer l'Union Européenne.
00:48:51 Les partisans sont déjà nombreux, et je pense que ce soutien ne fera que croître
00:48:55 parce que le Brexit est un désastre. Je suis donc certain que cela arrivera,
00:48:59 mais cela prendra probablement quelques années, probablement beaucoup d'années
00:49:04 avant que cela n'arrive.
00:49:06 Et puis atterrissage imminent pour le plus gros échantillon d'astéroïdes jamais collecté.
00:49:11 La capsule a été larguée depuis l'espace ce matin, plus que quelques heures avant
00:49:15 son atterrissage prévu dans le désert de l'Utah aux Etats-Unis.
00:49:18 Epilogue d'un voyage commencé il y a 7 ans, mais avant d'accéder à la précieuse cargaison,
00:49:22 la manœuvre a exécuté et je cite "dangereuse" selon la NASA.
00:49:26 Tout autre chose à présent, la France n'est pas que le pays de la gastronomie,
00:49:30 c'est aussi celui de la restauration rapide.
00:49:33 Selon une étude de Gira Conseil, 58% des Français prennent leur repas
00:49:38 dans des chaînes de restauration rapide.
00:49:40 De quoi supplanter les restaurants traditionnels, reportage à Toulouse,
00:49:44 signé Jean-Luc Thomas.
00:49:46 Dans les rues de Toulouse, comme dans toutes les villes de France,
00:49:49 la restauration rapide gagne des parts de marché, 1 à 2% par an.
00:49:54 Vu un peu la conjoncture actuelle, ça ne me surprend pas.
00:49:57 Je suis quelqu'un qui consomme, je pense, beaucoup plus en restauration rapide,
00:50:00 en particulier les kebabs.
00:50:02 La restauration rapide, c'est vraiment la facilité, c'est pas cher.
00:50:05 Moi, je préfère encore l'expérience du restaurant.
00:50:07 Les habitudes des Français changent.
00:50:09 Aujourd'hui, le repas de midi se limite pour beaucoup à 30-45 minutes.
00:50:14 Les Français ont moins de temps pour manger,
00:50:17 ils gardent toujours cette envie de bien manger, de bien manger, de manger de la qualité.
00:50:22 Depuis le Covid, les consommateurs dépensent plus pour leur repas de midi hors domicile,
00:50:27 12,50 euros au lieu de 9,70 pour des produits frais en circuit court.
00:50:32 Ils veulent mieux manger et se faire plaisir.
00:50:35 On propose des produits un petit peu plus poussés,
00:50:38 de la street food un petit peu cuisinée, des pâtes à la truffe, des bourrasque à bords.
00:50:42 Les restaurateurs traditionnels se réinventent.
00:50:45 Ils sont nombreux à avoir, ces dernières années,
00:50:47 créé leur propre outil de restauration rapide.
00:50:50 Ces food trucks font beaucoup de volume en nombre de tickets
00:50:53 parce qu'ils sont présents dans tous les gros événements,
00:50:55 les festivals, sur la Coupe du Monde, dans tous les stades.
00:50:57 Et ça, ça fait beaucoup de tickets.
00:50:59 Moins de chiffres, beaucoup de tickets.
00:51:01 Les boulangeries urbaines sont les grandes gagnantes du boom de la restauration rapide.
00:51:05 Cela peut représenter jusqu'à 70% de leur chiffre d'affaires.
00:51:10 Et c'était le journal de Somaya, la Bidi,
00:51:14 qui revient dans moins d'une demi-heure maintenant pour un point sur l'actualité.
00:51:16 Et bon appétit si vous passez à table, évidemment.
00:51:19 - Charles Somaya, bien sûr.
00:51:21 On se retrouve dans quelques instants après la pause avec nos invités,
00:51:23 toujours avec Karim Abrik et Elodie Huchard,
00:51:25 Charles Rodwell et Jonathan Cixous.
00:51:27 Et vous le savez, la question QR code
00:51:29 qui vous est posée comme chaque jour dans notre émission,
00:51:31 du lundi au dimanche.
00:51:32 Il y a déjà beaucoup de témoignages et de vidéos
00:51:34 et on va les regarder immédiatement.
00:51:36 Mais vous pouvez continuer à scanner le QR code
00:51:38 et vous pouvez continuer également à répondre.
00:51:41 Vos vidéos seront diffusées avec l'actualité
00:51:43 en marge de la manifestation antipolicière à Paris.
00:51:46 Et ce policier qui, voyant que sa patrouille était en danger,
00:51:49 a brandi son arme, avait-il raison de le faire ?
00:51:53 Devait-il brandir cette arme ?
00:51:55 Voici vos réponses.
00:51:57 - Oui, il a tout à fait raison d'avoir brandi son arme.
00:52:01 L'éligible défense et force est à la loi.
00:52:04 - Oui, bien sûr, il avait entièrement raison.
00:52:08 Il faut que la loi et l'ordre reviennent aux membres des forces de police.
00:52:14 - Il faut absolument que la police soit respectée.
00:52:18 C'est inadmissible que la loi ne soit pas exécutée à notre niveau,
00:52:24 en France, dans aucun pays, on ne voit ça.
00:52:27 C'est lamentable.
00:52:29 Surtout, faites le nécessaire pour que la police puisse avoir un peu plus de poids.
00:52:38 Et d'autres réactions des téléspectateurs de CNews
00:52:41 dans une vingtaine de minutes.
00:52:42 On reviendra sur l'aspect de l'angle politique sur cette actualité
00:52:45 dans quelques instants avec nos invités,
00:52:47 mais également aussi la prise de parole d'Emmanuel Macron
00:52:50 dans les journaux de 20h ce soir.
00:52:52 A tout de suite.
00:52:53 Toujours en direct sur notre plateau CNews,
00:52:58 en 80 minutes info week-end,
00:53:00 avec Karim Abrik, Elodie Huchard, Charles Andouel et Jonathan Cixous.
00:53:04 Nos invités pour évoquer l'actualité du président de la République,
00:53:07 Emmanuel Macron, qui va s'exprimer dans les 20h de TF1 et de France 2,
00:53:10 ce soir, l'Elysée souligne que cet entretien intervient
00:53:14 après une semaine historique où la France a reçu le roi d'Angleterre,
00:53:17 ainsi que le pape, la Coupe du monde de rugby,
00:53:19 et aussi à la veille de la présentation de la planification écologique.
00:53:22 Ça fait beaucoup de sujets,
00:53:23 Elodie Huchard améliorera sans doute d'autres.
00:53:25 Et était-il temps de s'exprimer pour Emmanuel Macron ?
00:53:30 Oui, parce que finalement, le chef de l'État va clore une bonne séquence,
00:53:33 vous le rappeliez, avec une partie de la Coupe du monde de rugby,
00:53:35 la visite du roi Charles, la visite du pape.
00:53:37 Donc c'est un moyen d'avoir un petit satisfait, s'il ne faut pas s'en priver.
00:53:41 Et puis surtout, là, on rentre vraiment dans la rentrée politique,
00:53:43 puisque cette semaine, les députés vont retourner en séance dans l'hémicycle.
00:53:48 Et donc, c'est le moment pour le président de la République
00:53:50 de à la fois dresser un bilan et puis dresser aussi quelques perspectives.
00:53:53 L'allocution, enfin l'interview, va durer environ 20 minutes en direct.
00:53:57 Alors, parmi les sujets, évidemment, les sujets qui intéressent beaucoup les Français,
00:54:00 donc tout ce qui est inflation, pouvoir d'achat, les sujets aussi d'économie.
00:54:03 Évidemment, il sera question d'écologie,
00:54:05 parce que c'est demain que le président va présenter la feuille de route
00:54:08 pour la planification écologique.
00:54:10 Et on sait à quel point c'est aussi important pour le gouvernement.
00:54:13 Et puis, il y aura aussi des questions, notamment sur l'international,
00:54:16 sur le Haut-Karabas, sans doute, qui est aussi, évidemment,
00:54:19 un sujet brûlant de l'actualité internationale.
00:54:21 Et ce qu'on nous explique aussi, c'est un moyen pour le président
00:54:24 de prendre la parole avec un peu plus de surplomb avant cette rentrée.
00:54:28 Et puis, c'est aussi un moyen de soutenir les troupes,
00:54:30 parce qu'il sera aussi sans doute question du budget,
00:54:32 qui va arriver à l'automne à l'Assemblée, qui risque d'être compliqué.
00:54:35 Évidemment, il n'y aura pas de majorité.
00:54:36 Donc, c'est aussi un moyen pour le président de montrer
00:54:38 qu'il mouille la chemise sur ce genre de sujet.
00:54:40 Et peut-être aussi se féliciter, Charles-Rodrouel,
00:54:42 de cette semaine diplomatique d'actualité étrangère qui vient de se dérouler.
00:54:46 Je le disais, Charles III, le pape également,
00:54:48 et les sujets qu'il a pu évoquer avec le roi d'Angleterre
00:54:51 et avec le souverain pontife également.
00:54:53 Oui, absolument.
00:54:54 Et puis, au-delà de s'en féliciter, fixer le cap pour la rentrée
00:54:56 à la suite des premières semaines que nous avons eues
00:54:59 à la sortie des vacances estivales, je crois qu'il y a un point majeur
00:55:02 que vous avez mentionné, c'est la planification écologique,
00:55:05 qui sera annoncée demain.
00:55:06 Pourquoi ? Parce que, tout simplement, et vous les interrogez tous les jours,
00:55:09 des millions de gens nous disent, sur les marchés, devant les gares, au café,
00:55:13 qu'il est absolument essentiel de décarboner notre économie,
00:55:17 qu'ils y sont prêts, qu'ils ont envie de le faire,
00:55:19 mais qu'ils ne savent pas comment.
00:55:20 On a des objectifs extrêmement ambitieux pour les décennies qui viennent,
00:55:22 mais comment est-ce qu'on fait collectivement pour les atteindre ?
00:55:25 Et donc, le but, c'est de planifier étape par étape.
00:55:27 Et l'enjeu qui est clé, c'est avant tout de planifier cette transition pour l'État.
00:55:31 Parce que si nous, députés, et notamment la majorité,
00:55:34 gouvernements, élus, on porte cette parole de dire qu'il faut décarboner notre économie,
00:55:39 on doit être exemplaire.
00:55:40 Il y a un enjeu qui est clé, c'est de mener cette planification
00:55:43 au sein des bâtiments, au sein des transports,
00:55:47 au sein de tout ce qui a lieu au sein de l'État et des collectivités territoriales,
00:55:52 en tout cas des pouvoirs publics.
00:55:53 Je vous prends un exemple.
00:55:54 J'étais pendant des années adjoint au maire de ma commune, en charge de la jeunesse.
00:55:58 Et puis, vous visitez les écoles à l'été et vous visitez les écoles l'hiver.
00:56:03 Eh bien, c'est juste...
00:56:05 Il y a un monde qui sépare la manière dont on apprend les choses aux enfants
00:56:08 et la manière dont on vit sa scolarité dans une école qui est bien préservée,
00:56:12 bien conservée, bien conditionnée,
00:56:13 et une école où il fait très très chaud l'été et très très froid l'hiver.
00:56:16 La planification écologique, c'est ça.
00:56:18 C'est dire une fois qu'on veut atteindre un objectif de décarbonation,
00:56:21 une fois qu'on veut atteindre un objectif de planification écologique,
00:56:24 comment est-ce qu'on le fait étape par étape ?
00:56:26 Comment est-ce qu'on répartit les budgets commune par commune ?
00:56:29 Qui va faire quoi ? Qui est responsable de quoi ?
00:56:32 D'abord dans l'État, et puis ensuite,
00:56:34 qui est responsable de quoi parmi nos entreprises ?
00:56:36 Un énorme effort qui a été fait depuis maintenant des années,
00:56:39 c'est la décarbonisation de sites industriels.
00:56:42 Vous allez à Dunkerque, vous allez à Marseille,
00:56:44 il y a des gros industriels qui, avec l'aide et avec la demande de l'État,
00:56:48 ont pris des engagements très lourds pour décarboner leur production.
00:56:52 Comment est-ce qu'on fait maintenant pour les millions de Français ?
00:56:54 Et comment est-ce qu'on fait pour tous les chefs d'entreprise qui sont des TPE, des PME ?
00:56:58 Les Français vont-ils l'enlurer ?
00:56:59 Les Français sont-ils concernés avec l'actualité que l'on connaît ?
00:57:02 L'inflation bien sûr, vous l'avez dit,
00:57:04 l'immigration aussi avec l'actualité de l'homme P12A,
00:57:07 et je crois savoir que le président Macron en a parlé avec le pape également.
00:57:11 Est-ce que ce sujet, ce nouveau sujet qui est d'importance en effet,
00:57:14 va faire partie du quotidien des Français
00:57:16 comme le souhaiterait sans doute le gouvernement ?
00:57:18 Tout est lié.
00:57:19 C'est-à-dire que le climat a un impact direct sur les flux migratoires.
00:57:22 Les migrants qui sont obligés de migrer se réfugient du climat,
00:57:26 il y en a des millions désormais.
00:57:28 Et puis c'est un impact économique direct.
00:57:30 J'étais il y a quelques jours dans la Marne,
00:57:32 puis il y a quelques semaines à Cognac, vous allez voir, les filières viticolent.
00:57:35 Je peux vous dire qu'aujourd'hui, lorsque les vendanges commencent près d'un mois plus tôt
00:57:39 et qu'ils déstabilisent totalement le fonctionnement de la filière,
00:57:42 c'est un impact économique, c'est un impact direct sur des milliers d'emplois,
00:57:45 c'est un impact sur nos agriculteurs, c'est un impact,
00:57:47 comme je vous le disais à l'instant, les températures qu'on a connues à cette rentrée,
00:57:51 eh bien quand il fait très très chaud dans la classe,
00:57:53 eh bien mécaniquement, il faut qu'on fasse des travaux dans ces écoles
00:57:56 pour mieux isoler les écoles.
00:57:58 Donc en fait, le sujet du climat, le sujet de la transition écologique,
00:58:02 c'est un sujet de nature mondiale, qui peut parfois être assez impressionnant,
00:58:07 mais qui a un impact en fait quotidien et très concret sur chacun d'entre nous.
00:58:11 Et le but de cette planification, c'est de dire
00:58:13 qu'on a des objectifs extrêmement ambitieux,
00:58:16 qui peuvent paraître très impressionnants,
00:58:18 eh bien le but c'est de les planifier étape par étape,
00:58:20 avec une responsabilité primordiale, celle de l'État et celle des pouvoirs publics avant tout.
00:58:25 Et une feuille de route à venir en effet.
00:58:27 Pensez-vous Jonathan Cixous, parce que le sujet est porté aussi par Charles III
00:58:31 dans son discours au Sénat, notamment il a beaucoup insisté sur le climat,
00:58:35 sur tout ce qu'il faut mettre en place en effet,
00:58:38 notamment avec les entreprises et avec les différents gouvernements,
00:58:41 est-ce qu'il va y avoir une influence du roi Charles III sur Emmanuel Macron,
00:58:45 sur cette décision ?
00:58:46 Disons que ça fera peut-être de bonnes transitions dans le discours présidentiel de ce soir.
00:58:51 Le roi Charles III a été un pionnier en la matière,
00:58:55 voilà, des décennies de cela dans son pays,
00:58:59 dans ses propres propriétés personnelles, privées.
00:59:02 Il s'est illustré d'ailleurs, et a eu le courage,
00:59:05 d'abord quasiment physique, de s'investir lui-même
00:59:09 dans des chantiers qui paraissaient totalement absurdes il y a 30 ans,
00:59:12 la filière bio, etc.
00:59:14 Je pense qu'évidemment ça a dû faire plaisir à Emmanuel Macron d'entendre cela.
00:59:18 Je ne pense pas qu'il va se référencer du roi d'Angleterre
00:59:24 pour pouvoir dire quelles seront ses perspectives,
00:59:27 d'autant qu'il a initié depuis des années effectivement cette transition énergétique,
00:59:33 c'est-à-dire depuis des années, la France est d'ailleurs le meilleur élève en Europe,
00:59:37 voire dans certains domaines concernant la décarbonisation au monde.
00:59:41 L'enjeu, si vous voulez, c'est que c'est très bien d'être un très bon élève en la matière,
00:59:46 mais si c'est pour tout acheter à l'étranger, ça pose problème,
00:59:49 comme on l'a vu pendant le Covid, notamment avec des médicaments qui sont élémentaires.
00:59:54 Donc le véritable enjeu va être de pouvoir faire revenir nos entreprises en France.
01:00:01 Il va falloir faire revenir tous les producteurs d'économies,
01:00:05 tous ceux qui vont générer une économie sérieuse,
01:00:08 pour qu'on arrête d'aller chercher ailleurs, à l'étranger parfois, très loin évidemment.
01:00:15 Parce que la politique française jusqu'à présent,
01:00:18 elle ne dit absolument pas que la Chine ne doit plus être l'usine du monde.
01:00:22 Par exemple, on continue d'aller tout acheter chez les Chinois.
01:00:25 Il y a là peut-être un point à revoir en la matière.
01:00:28 En effet, le président Charles André est attendu également,
01:00:31 en tout cas cet entretien, cette interview, est très attendu sur le sujet des migrants.
01:00:35 On a Gérald Darmanin qui dit "il n'y aura pas un seul migrant de l'Ampédouza qui viendra en France",
01:00:41 alors que l'on sait qu'il y a une organisation, la préparation, dans les campagnes,
01:00:45 notamment pour savoir comment bien et mieux les accueillir.
01:00:49 Quelle est la position du président par rapport à ça ?
01:00:51 Est-ce qu'il va annoncer des choses fermes et précises sur ce sujet ?
01:00:55 Je pense que les mesures de fermeté qu'il y aura dans le projet de loi immigration,
01:00:58 elles ont déjà été annoncées depuis plusieurs semaines, plusieurs mois par Gérald Darmanin.
01:01:01 C'est la priorité absolue de ce texte qui démarre son examen au Sénat dans quelques jours
01:01:07 et puis qui arrivera à l'Assemblée aux alentours de fin janvier, début février,
01:01:11 selon l'organisation de nos travaux à l'Assemblée.
01:01:14 On voit sur un sujet comme celui-ci que le sujet est national et il est européen.
01:01:19 Donc on doit avancer sur les deux tableaux.
01:01:21 C'est-à-dire qu'au niveau national, à la fois sur le fait d'empêcher les migrants
01:01:25 qui n'ont pas vocation à rester en France de rentrer sur le territoire français
01:01:28 et de faciliter l'expulsion de ceux qui n'ont pas vocation à rester.
01:01:31 C'est une priorité absolue.
01:01:33 Mais le deuxième enjeu, c'est qu'au niveau européen, et on le voit bien,
01:01:36 Georgina Meloni qui a été élue sur un programme foncièrement anti-européen
01:01:41 en expliquant à qui voulait qu'elle allait se débrouiller toute seule.
01:01:45 La première décision qu'elle a prise lors de la submersion qu'on a vue à Lampedusa
01:01:51 en espace de quelques heures, c'est d'inviter la présidente de la Commission européenne
01:01:55 à prendre des engagements fermes vis-à-vis de l'Italie.
01:01:57 Donc on peut le déplorer, on peut le soutenir,
01:01:59 mais ce qu'on constate c'est que le sujet est national, il est aussi européen.
01:02:03 C'est-à-dire qu'en fait, il y a un pacte migratoire qui a été pris.
01:02:06 Beaucoup de nos adversaires politiques pointent le fait qu'il va y avoir une répartition.
01:02:10 Mais le sujet fondamental du pacte migratoire au niveau européen,
01:02:13 c'est surtout le contrôle aux frontières,
01:02:16 et puis un deuxième engagement sur l'aspect juridique.
01:02:18 Lorsqu'une personne rentrera sur le territoire européen,
01:02:21 elle automatiquement ne sera pas juridiquement arrêtée sur le sol européen.
01:02:25 Mais sur cette situation, le gouvernement n'est-il pas pris entre le marteau et l'enclume,
01:02:27 à savoir accueillir les migrants, le peuple demande d'ailleurs, il l'a dit à Marseille,
01:02:31 il faut accueillir ces migrants, et cette incapacité peut-être à pouvoir le faire,
01:02:35 et la déclaration de Gérald Darmanin, encore une fois, je le répète, je le redis,
01:02:38 il n'y aura pas un seul migrant qui viendra en France, en provenance de Lampedusa.
01:02:41 C'est une équation qui semble insoluble.
01:02:44 Mais Gérald Darmanin dit deux choses dans sa prise de parole.
01:02:46 Il n'y aura pas un seul migrant qui rentrera en France depuis Lampedusa,
01:02:50 parce que la France va accompagner l'Italie dans le renforcement du contrôle de ses frontières.
01:02:54 Les deux vont ensemble.
01:02:55 C'est bien la raison pour laquelle il faut qu'on travaille ensemble entre pays européens.
01:02:59 Et c'est ce que nous défendrons sur la lutte qui vient...
01:03:01 Mais on ne sait toujours pas où on met les migrants, où ils vont aller.
01:03:03 Parce que si la France ne les accueille pas, aide l'Italie à contrôler les frontières,
01:03:06 qu'est-ce qu'on fait ? On les laisse à Lampedusa ?
01:03:08 C'est l'enjeu absolu. Vous voyez, moi je suis franco-britannique.
01:03:10 Je vois très bien ce qui se passe dans le second pays, le Royaume-Uni,
01:03:13 qui après avoir quitté l'Europe a dit "stop the boats".
01:03:16 Résultat, ils atteignent un semi-gratin record sur leur sol.
01:03:20 C'est bien qu'il y ait un enjeu à la fois national et européen absolument fondamental
01:03:25 pour gérer ces flux et pour empêcher ces gens de rentrer sur le territoire européen et national.
01:03:29 On marque une petite pause, on poursuit le débat et le reste de l'actualité dans quelques instants
01:03:33 après le point sur l'actualité.
01:03:35 A tout de suite sur CNews.
01:03:36 Toujours en direct sur CNews, un point sur l'actualité.
01:03:41 Somaïa Labidi.
01:03:42 Bonjour Lionel, bonjour à tous.
01:03:44 A la une, un premier groupe de réfugiés fuyant le Nagorni-Karabakh vient d'entrer en Arménie.
01:03:49 Un groupe composé de quelques dizaines d'habitants de ce territoire,
01:03:52 dont des femmes, des enfants et des personnes âgées,
01:03:55 et qui est arrivé au centre d'accueil mis en place par le gouvernement arménien à Kornizor.
01:04:00 Les 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh quittent le territoire par crainte d'un nettoyage ethnique.
01:04:06 Début du procès de l'attentat terroriste de Magnanville ce lundi.
01:04:10 Mohamed Lamine Aberrouz comparaîtra devant la cour d'assises spéciale de Paris.
01:04:15 Il est soupçonné d'avoir été présent au moment où le djihadiste Larossi Abala
01:04:19 a assassiné les policiers Jean-Baptiste Salvin et sa compagne Jessica Schneider
01:04:24 à leur domicile le 13 juin 2016.
01:04:26 D'ailleurs, depuis cette attaque, certaines mesures ont été prises,
01:04:29 notamment sur la protection de la vie privée des fonctionnaires de police.
01:04:33 Et puis, Gabriel Attal se rendra dès demain matin au rectorat de Versailles
01:04:37 pour faire le point avec le nouveau recteur nommé mi-juillet.
01:04:40 Un déplacement qui fait suite aux lettres polémiques envoyées par l'académie à des parents d'élèves.
01:04:45 Lundi, le ministre de l'éducation a lancé un audit sur la gestion des cas de harcèlement
01:04:50 et les premières remontées indiquent que d'autres courriers de ce type ont été envoyés à plusieurs familles.
01:04:56 Merci Somaïa Labidi, on vous retrouve à 16h pour un prochain point sur l'actualité.
01:05:02 Nous continuons nos débats avec nos invités, Karim Abrik et Lodi Houchard,
01:05:05 avec Charles Rodwell et avec Jonathan Siksou.
01:05:08 Et notamment, cette actualité politique autour de ces affrontements,
01:05:13 ou plus exactement de ces violences, lors de la manifestation anti-police.
01:05:16 En marge de cette manifestation est ce policier qui a brandi son arme d'ailleurs,
01:05:20 avant de l'évoquer avec nos invités en direct sur le plateau.
01:05:23 La question QR code, avec beaucoup de réactions.
01:05:26 C'est un sujet qui vous intéresse particulièrement.
01:05:29 Vous scannez ce QR code et vous postez votre vidéo.
01:05:31 La réponse à cette question, le policier a-t-il eu raison de brandir son arme hier ?
01:05:37 Voici quelques réponses.
01:05:39 Malheureusement, oui, le policier n'avait plus d'autre choix finalement que de brandir son arme,
01:05:43 puisque le véhicule a été attaqué de part et d'autre par ces milices
01:05:48 qui se greffent à diverses manifestations, manifestations anti-police.
01:05:53 Là pour le coup, on a les images, on le voit bien.
01:05:56 Malheureusement, le policier a dû faire « usage » entre guillemets de son arme,
01:05:59 mais on le voit que ce n'est pas pour attaquer les assaillants,
01:06:01 puisque le pistolet est toujours pointé vers le bas et non pas vers la foule.
01:06:05 Oui, le policier doit se servir de son arme, oui.
01:06:10 Le policier devait tirer, il ne fallait pas attendre qu'il y ait tant de blessés dans la police.
01:06:16 C'est inadmissible. Il faut arrêter cette délinquance.
01:06:20 C'est nul, nul, nul. On a honte, honte.
01:06:24 On soutient la police. Ce ne sont pas des jouets les pistolets.
01:06:30 C'est histoire de se défendre, ce n'est pas histoire de tuer gratuitement.
01:06:34 Voilà pour vos réactions.
01:06:36 Pour l'instant, c'est vrai qu'on se posait cette question
01:06:38 lors de la diffusion de ces extraits, de ces réactions.
01:06:41 C'est majoritairement un oui, il a bien fait.
01:06:44 Mais vous continuez évidemment à apporter peut-être la contradiction
01:06:47 en scannant ce QR code et en diffusant toutes les vidéos, évidemment,
01:06:51 avec toute l'intégralité de vos réponses.
01:06:54 Le président va forcément parler, la question lui sera posée très vraisemblablement,
01:06:58 Charles Rodroel sur ce sujet. Il va s'exprimer dans les 20 heures ce soir.
01:07:01 Moi j'espère que la question lui sera posée.
01:07:03 Tout simplement, moi j'ai une inquiétude, c'est que depuis un an,
01:07:06 j'ai peur qu'on s'habitue, vous voyez, à cette outrance, à cette violence de l'ultra-gauche
01:07:12 contre cette espèce de haine anti-flic permanente,
01:07:16 de pointer du doigt des hommes et des femmes qui s'engagent tous les jours
01:07:19 et toutes les nuits pour notre sécurité,
01:07:22 notamment dans un contexte où un des procès de Magnanville ouvre demain.
01:07:28 Magnanville, c'est une commune à quelques kilomètres de chez moi,
01:07:31 chez nous, dans les Yvelines, où vous avez deux policiers qui ont été assassinés,
01:07:35 qui ont été poignardés sous les yeux de leurs enfants,
01:07:38 parce qu'ils portaient l'uniforme et parce qu'ils assuraient notre sécurité,
01:07:41 parce qu'ils étaient pleinement engagés pour notre sécurité,
01:07:44 pour la lutte contre l'islamisme radical.
01:07:47 Et voilà l'un des hommages qu'il leur est rendu, à eux et à tant d'autres,
01:07:50 c'est cette manifestation de haine anti-flic dans les rues de Paris,
01:07:55 organisée par une minorité ultra-violente venue de l'ultra-gauche.
01:07:59 Si on prend un pas de recul, pour moi, je dirais deux leçons politiques
01:08:03 de cet événement et de l'année qu'on vient de passer.
01:08:06 La première, c'est qu'il n'y a plus vraiment de partis de gouvernement à gauche.
01:08:09 Le Parti Socialiste, pour sauver ses quelques dernières circonscriptions,
01:08:14 a signé un accord avec la France Insoumise, les écologistes, les communistes,
01:08:19 et donc ils cautionnent et soutiennent les forces politiques
01:08:24 qui organisent ces manifestations contre la police.
01:08:28 Je trouve ça assez étonnant, ça fait presque mal de le dire,
01:08:31 sachant que c'était le parti qui était au pouvoir il y a moins de dix ans en France.
01:08:34 Vous voulez dire que le silence d'une certaine gauche,
01:08:37 et notamment de ne pas condamner l'acte d'hier, l'acte violent d'hier,
01:08:41 est une responsabilité ?
01:08:44 C'est le silence ou le soutien depuis un an,
01:08:46 lorsque la France Insoumise déclare que Macron, c'est le général Pétain.
01:08:49 C'est le silence ou le soutien lorsque les propos sont tenus sur Macron assassin,
01:08:53 et lorsqu'on prétend couper la tête du ministre du Travail en pleine réforme des retraites.
01:08:58 C'est le silence et le soutien lorsque certaines forces de gauche
01:09:01 invitent le rappeur Médine, antisémite, à leurs universités d'été.
01:09:05 Et toujours pas de condamnation, toujours pas de rupture au sein de la nuppes.
01:09:09 Donc le parti solide, selon moi, n'est plus un parti de gouvernement.
01:09:12 La deuxième leçon politique que je tire,
01:09:15 c'est le Rassemblement National.
01:09:17 J'aimerais juste poser une question.
01:09:19 Ca fait un an maintenant, un peu plus d'un an que nous siégeons,
01:09:22 et le Rassemblement National est l'allié objectif de la LFI et de la nuppes,
01:09:27 contre la majorité, sur le budget.
01:09:30 Ils ont été l'allié objectif, ils ont voté ensemble
01:09:33 pour rejeter le budget de la Sécurité Sociale.
01:09:37 Donc toutes les prestations qui nous protègent tous.
01:09:40 Ils ont été l'allié objectif d'un nombre incalculable de projets de loi
01:09:44 et de milliers d'amendements avec la nuppes et la France Insoumise
01:09:47 depuis maintenant un an.
01:09:49 Vous voyez, en fait, ils font tour de vos plateaux,
01:09:52 année après année, mois par mois, semaine après semaine, pour condamner,
01:09:56 mais la réalité de l'hémicycle, c'est que face à la majorité,
01:09:59 le Rassemblement National vote avec la France Insoumise.
01:10:02 Donc moi j'aimerais juste placer chacun devant ses responsabilités.
01:10:05 Les mots c'est bien, mais la réalité des axes, malheureusement,
01:10:08 elle est déplorable pour le Rassemblement National.
01:10:10 - Je vais céder la parole à...
01:10:11 - Et nous sommes le seul parti qui, en fait,
01:10:14 très concrètement, défendons la police,
01:10:17 défendons les forces de l'ordre, semaine après semaine, dans l'hémicycle.
01:10:20 - On va en parler dans quelques instants, Elodie Richard, Karim Abric et Jonathan Siksoum,
01:10:23 mais d'abord j'aimerais vous faire écouter Sandrine Rousseau,
01:10:25 qui est assez régulièrement présente dans nos émissions, sur cette antenne,
01:10:29 parce que parfois, en effet, on a l'impression qu'il y a un décalage
01:10:32 entre le bon sens, ce qui peut être dit sur le plateau,
01:10:36 et la non-condamnation, notamment de l'acte dont nous parlons,
01:10:40 et de la violence contre la police hier.
01:10:42 Écoutez-la.
01:10:43 - Comment se fait-il que cette voiture se soit retrouvée isolée dans cette situation ?
01:10:48 Il y a eu des évolutions des consignes de maintien de l'ordre
01:10:52 dans bien des pays du monde, et je pense notamment à l'Allemagne et à l'Angleterre,
01:10:56 qui ont trouvé les manières d'apaiser les manifestations
01:11:01 avec des stratégies de désescalade.
01:11:04 Moi, ce qui m'inquiète beaucoup dans la situation actuellement des forces de l'ordre,
01:11:09 c'est déjà qu'elles sont épuisées, et qu'en plus, il y a une espèce d'habitude
01:11:15 qui est prise de mettre en joue, que ce soit par les LBD,
01:11:20 ou là, on l'a vu avec ce policier, et un jour, ça va mal se passer.
01:11:24 Il y a une reprise en main absolument essentielle à l'affaire
01:11:27 de la doctrine de maintien de l'ordre.
01:11:30 Il faut former massivement les policiers, il faut revenir à de la désescalade
01:11:35 et éviter que ce genre de geste arrive, parce que ce geste est très grave.
01:11:39 Ce n'est pas un geste anodin, c'est un geste extrêmement grave.
01:11:42 Réaction en plateau, déjà, on précise que Sandrine Rousseau
01:11:46 omet de dire que la patrouille de police qui a été attaquée
01:11:49 n'assurait pas la sécurité du défilé et de la marche,
01:11:52 alors qu'elle pense que c'est le cas.
01:11:55 Il y a un mélange, et puis sur le fait que la police brandisse en permanence
01:11:59 les formes des LBD et l'audit huchard, là aussi, on peut se poser
01:12:02 beaucoup de questions.
01:12:03 Je vais être franche, je n'ai pas très bien compris ce que dit Sandrine Rousseau.
01:12:06 D'abord, elle explique qu'il faut un autre schéma du maintien de l'ordre.
01:12:09 Ensuite, elle cite des exemples comme l'Angleterre ou l'Allemagne,
01:12:12 quand par exemple sur les rodeuils urbains en Angleterre, on fait du tamponnage.
01:12:15 Je ne suis pas sûre que c'est exactement ce que veut Sandrine Rousseau.
01:12:18 Et en fait, une fois de plus, elles confondent tout.
01:12:20 Ils l'ont beaucoup fait, elles, sur les réseaux sociaux.
01:12:23 Ils coupent en moments de la vidéo, très précis de la vidéo qu'on est en train de voir.
01:12:26 On voit juste effectivement un policier qui sort et qui brandit son arme.
01:12:29 On a l'impression, sans aucun contexte, et c'est très symptomatique de la France insoumise,
01:12:32 c'est que systématiquement, ils prennent ces images, ils coupent ce qui se passe avant,
01:12:35 ce qui se passe après, et forcément, sans contexte, on comprend moins bien.
01:12:38 Après, ce n'est pas très étonnant.
01:12:40 On n'a jamais vu, de toute façon, la France insoumise au soutien des policiers.
01:12:43 On se rappelle notamment que dans l'hémicycle, quand le ministre de l'Intérieur
01:12:46 avait fait applaudir pour rendre hommage à tous les policiers morts en service,
01:12:50 l'intégralité des groupes de gauche se sont levés, sauf la France insoumise,
01:12:53 à l'exception de Raquel Garrido, qui s'est levée seule.
01:12:56 Mais on avait vu tout un groupe rester assis sous les sifflets, d'ailleurs, je crois,
01:12:59 du reste de l'hémicycle, parce que même face à des policiers morts en service,
01:13:03 ils ne se sont pas prêts à leur apporter leur soutien.
01:13:05 - Tout cela, Karim Abrik, pour réformer la police, en tout cas, c'est ce qui est dit,
01:13:08 ou plus exactement, peut-être pour désarmer la police.
01:13:11 - Oui, parce qu'il y a ce courant de « defend the police », il faut définancer la police,
01:13:15 il faut la désarmer parce qu'elle serait coupable de toutes les violences,
01:13:18 de la violence policière, de l'oppression, finalement, des minorités.
01:13:23 Donc, on est quand même dans ce discours qui nous vient particulièrement des États-Unis.
01:13:27 Donc, on a un peu plaqué une certaine réalité avec le mouvement Black Lives Matter
01:13:32 et on essaie, finalement, d'appliquer cette logique en France,
01:13:36 alors qu'il y a des contextes qui sont très différents.
01:13:38 Cela dit, je trouve que Mme Rousseau, qui est toujours très, très pressée
01:13:43 de dénoncer les propos haineux, la violence,
01:13:46 eh bien, dans ce cas-ci, non, on encourage même les propos haineux.
01:13:50 Je parle d'une certaine gauche radicale, je ne parle pas de Mme Rousseau en tant que telle,
01:13:54 mais quand vous ne dénoncez pas la haine anti-police,
01:13:56 vous ne dénoncez pas, justement, ces discours haineux.
01:13:59 Et moi, je trouve que c'est très problématique.
01:14:01 Vous avez parlé tout à l'heure de la banalisation, qu'on est habitué, maintenant,
01:14:04 d'entendre, finalement, toutes sortes de discours.
01:14:06 Je dirais même qu'on encourage, finalement, d'avoir du ressentiment envers les policiers.
01:14:11 Dans ce cas-ci, ce qu'on a vu, quand même, c'est une voiture
01:14:14 qui se retrouve prise à partie.
01:14:17 - Prise au piège.
01:14:18 - Et là, finalement, on essaie de... Quand on entend Mme Rousseau,
01:14:20 on a l'impression qu'elle culpabilise les policiers d'être là,
01:14:23 donc une inversion, finalement, de la victime,
01:14:25 alors qu'on ne sait pas ce qui aurait pu arriver.
01:14:27 Il aurait pu y avoir une tentative de lynchage.
01:14:29 On a déjà vu, dans des manifestations passées au printemps dernier,
01:14:32 un policier qui s'est littéralement transformé en torche humaine
01:14:35 parce qu'il y a des cocktails Molotov qui peuvent être lancés.
01:14:38 Ça peut être extrêmement dangereux.
01:14:40 - Et la responsabilité, Jonathan Cixous, de la NUPES ou de la France Insoumise,
01:14:43 si un drame venait à arriver, c'est-à-dire que si un policier se défend
01:14:47 ou ne se défend pas, d'ailleurs, et venait à perdre la vie,
01:14:51 que dirait-on et quelle serait la responsabilité, justement, de la NUPES ?
01:14:54 - De toute façon, ces gens sont irresponsables.
01:14:56 Sandrine Rousseau est irresponsable.
01:14:58 Sandrine Rousseau est dangereuse, à l'instar de Jean-Luc Mélenchon,
01:15:01 pour la démocratie française.
01:15:03 On le voit depuis qu'il siège à l'hémicycle.
01:15:06 Ce n'est plus le cas de Jean-Luc Mélenchon, évidemment,
01:15:08 mais on le voit de ses troupes.
01:15:09 Tenir de tels propos et ne entretenir la haine,
01:15:12 ce n'est pas un discours de responsable politique.
01:15:15 C'est irresponsable, pour le coup, quand elle pointe le fait
01:15:20 qu'un policier sorte en plus, il faut un certain courage physique,
01:15:24 sortir de son véhicule quand on voit ce qui se passe autour.
01:15:26 Ils sont attaqués à la barre de fer, etc.
01:15:29 - Et ils sont poursuivis.
01:15:30 - On voit que le bouchon d'essence, et on tente de défaire le bouchon d'essence,
01:15:34 allez savoir pour faire quoi.
01:15:35 Et Madame Rousseau dit que le geste inadmissible,
01:15:38 c'est le geste du policier, qui sort avec son arme
01:15:41 pour montrer à ses bonnes gens qu'il en a une, d'arme,
01:15:44 mais elle ne pointe en rien les manifestants,
01:15:47 et il rentre immédiatement dans sa voiture.
01:15:49 Ces gens sont d'une dangerosité dont on fait peu cas, me semble-t-il,
01:15:54 et je parle là de ces responsables politiques.
01:15:56 On serait un peu plus inspirés, je pense, de les contrer à la loyale,
01:16:00 c'est-à-dire en démontant, comme nous le faisons régulièrement,
01:16:03 mais il faudrait peut-être le faire davantage,
01:16:04 en démontant systématiquement leurs argumentaires.
01:16:06 On écoute, on transcrit noir sur blanc ce que vient de dire Madame Rousseau.
01:16:10 Elle n'a pas son brevet d'école.
01:16:12 On y revient, après 16h, juste un petit mot avant de nous quitter, Charles-André.
01:16:16 C'est ce qu'il s'appelle se prendre les pieds dans le tapis,
01:16:18 ce genre de déclaration.
01:16:19 C'est la technique pompier-pyromane en permanence de la NUPES et de la LFI,
01:16:23 qui consiste à appeler à la haine, appeler à la haine, appeler à la haine,
01:16:26 et lorsque les violences sont en lieu,
01:16:28 déclarer, comme l'a fait par exemple Louis Boyard ce matin,
01:16:31 qu'il condamne toutes les violences.
01:16:32 Le problème des pompiers-pyromanes, c'est qu'ils finissent souvent par se brûler les mains,
01:16:35 et je pense que c'est le cas de Sandrine Rousseau,
01:16:37 mais le travail d'analyse qui est fait sur l'ensemble de la séquence
01:16:40 est extrêmement important pour discréditer un discours
01:16:43 qui appelle tout simplement à la violence et à la haine.
01:16:46 Merci Charles-André, merci à Karim Abrik et à Elodie Huchard.
01:16:49 Je vous garde encore un peu Jonathan Cixous,
01:16:51 on va se retrouver avec d'autres invités pour évoquer encore cette actualité,
01:16:54 justement, autour de ces violences.
01:16:56 A tout de suite sur CNews.
01:16:57 Toujours en direct et toujours en plateau sur l'antenne de CNews
01:17:03 pour 180 minutes info week-end.
01:17:05 On va continuer nos débats politiques et jouer les prolongations
01:17:08 avec nos invités Karim Abrik et Elodie Huchard.
01:17:10 Je me félicite de vous avoir sur le plateau encore une fois,
01:17:12 tout comme Charles Rodoel et Jonathan Cixous.
01:17:15 Et les réactions également des téléspectateurs de CNews,
01:17:18 en effet, avec le QR code, vous le savez,
01:17:20 vous connaissez le principe de l'émission désormais,
01:17:22 du lundi au dimanche, un QR code à scanner,
01:17:24 une question qui vous est posée,
01:17:26 et vous postez vos vidéos, nous diffusons les réponses évidemment.
01:17:29 Le policier hier en marge de cette manifestation anti-police
01:17:33 et après l'agression de la patrouille policière,
01:17:35 a-t-il eu raison de brandir son arme ?
01:17:38 Voici vos réponses.
01:17:39 Bonjour. Dans la mesure où les Black Blocs ont fait preuve
01:17:46 d'une violence ahurissante et qu'on a pu constater
01:17:51 que trois des collègues du policier ont fait l'objet de blessures,
01:17:57 rien ne s'opposait à mon avis à ce que le policier sorte
01:18:02 et menace tous ces fous furieux avec son arme,
01:18:07 on peut louer son courage.
01:18:10 Oui, c'est tout à fait normal.
01:18:12 Oui, le policier a bien fait de sortir son arme.
01:18:15 Les policiers à bord de la voiture risquaient leur vie.
01:18:18 Et c'était là une manifestation anti-police.
01:18:21 On voit ce que certains partis politiques font
01:18:24 pour bien sûr que la haine contre la police monte.
01:18:28 Et c'est assez unanime Jonathan Cixous dans les réactions.
01:18:31 On essaie toujours de trouver, d'être partagé,
01:18:33 de pouvoir donner la parole à tout le monde en effet.
01:18:36 Mais là c'est très très unanime sur les images ultra violentes
01:18:40 que l'on a vues et que l'on revoit encore régulièrement d'hier soir.
01:18:43 Ça fait tellement froid dans le dos que l'on comprend
01:18:45 que finalement ce soit contre-productif pour la NUPES, LFI
01:18:49 ou Sandrine Rousseau qu'on a entendu tout à l'heure
01:18:51 dans cette stratégie politique d'essayer de monter la police.
01:18:57 C'est effrayant et c'est effarant.
01:18:59 Ce qui est effrayant ce sont ces images
01:19:02 qu'on ne peut pas s'habituer à voir.
01:19:06 La France est d'ailleurs le seul pays au monde,
01:19:09 du moins du monde occidental, si ce n'est le monde dans son ensemble
01:19:12 où on s'attaque comme ça à des policiers.
01:19:14 Ça n'existe pas ailleurs.
01:19:16 Et ce qui est effarant, nous en parlions pendant la diffusion de ces messages,
01:19:21 c'est que ça fasse débat.
01:19:23 Un policier qui ne fait que même sortir son arme
01:19:26 alors qu'il est réellement menacé comme le prouvent ces images,
01:19:29 ça constitue un débat.
01:19:31 Il y a des responsables politiques qui en France nous disent
01:19:35 qu'il n'a pas à le faire.
01:19:37 C'est ahurissant.
01:19:38 Alors que réglementairement il a le droit de le faire.
01:19:40 Mais bien évidemment qu'il a le droit de le faire.
01:19:41 Que ce soit un état de légitimité des forces ou pas d'ailleurs.
01:19:43 Évidemment. Il a le droit de le faire et il se doit de le faire.
01:19:46 Aussi bien pour se défendre lui que pour défendre les gens qui sont autour.
01:19:49 Imaginez les risques que cela peut poser aux gens de la rue,
01:19:54 voire aux riverains si cette voiture avait été enflammée.
01:19:56 Si la police est là dans cette situation, c'est parce qu'il y a un embouteillage.
01:19:59 Ces gens ont été déterminés à en découdre avec cette voiture
01:20:03 et avec les occupants de cette voiture de police.
01:20:05 C'est hallucinant. Je n'en reviens pas.
01:20:07 A chaque fois qu'il y a des agressions, et quelle que soit la gravité de l'agression,
01:20:11 qu'il y ait des responsables politiques qui nous disent,
01:20:14 et ce sont toujours les mêmes évidemment,
01:20:16 qui nous disent que quasiment la police doit se laisser tuer sans rien dire.
01:20:21 C'est effrayant.
01:20:23 Elodie Scherfauti, il y a une stratégie électoraliste de la NUPES ou de LFI
01:20:28 à travers ces prises de position qui n'en sont pas d'ailleurs,
01:20:31 puisqu'il y a beaucoup de silence.
01:20:33 Oui bien sûr, mais en fait c'est une stratégie qui ne fonctionne pas
01:20:35 et on l'a vu au moment des émeutes, parce qu'au moment des émeutes,
01:20:37 ils ont soufflé sur les braises, ils n'ont jamais condamné les violences.
01:20:40 Et quand il y a eu des sondages à l'issue où ont été testés
01:20:42 un certain nombre de personnalités politiques,
01:20:44 tous ceux qui s'effondraient dans les sondages étaient les représentants de la NUPES.
01:20:48 Donc en fait on voit qu'ils veulent aussi parler à leur électorat
01:20:51 en se disant que notamment l'électorat des quartiers qu'ils pensent représenter
01:20:54 est anti-Force de l'ordre.
01:20:56 C'est faux, parce que ceux qui habitent dans les quartiers
01:20:58 ne veulent pas forcément le bordel en bas de chez eux,
01:21:00 ils veulent aussi de la sécurité tout simplement.
01:21:02 Et puis on rappelle aussi qu'un certain nombre de ces députés
01:21:04 qui parfois vont dans les manifestations,
01:21:06 eux-mêmes ont été menacés, ont été protégés par ces forces de l'ordre
01:21:09 et c'est bien normal.
01:21:11 Mais dans ces cas-là, on a l'impression que finalement les forces de l'ordre
01:21:13 sont beaucoup moins racistes et violentes quand il s'agit de garder leur domicile.
01:21:16 Je vous propose de lire quelques extraits du courrier
01:21:18 que le ministre de l'Intérieur a envoyé au policier également,
01:21:20 en soutien total en effet du ministre pour les policiers.
01:21:24 En vous posant cette question Charles Rodroel,
01:21:26 est-ce que le gouvernement doit s'emparer du dossier police
01:21:30 plus avant encore pour essayer de légiférer ou de réformer ou d'améliorer ?
01:21:34 C'est ce que demande la NUPES d'ailleurs, de réformer la police.
01:21:37 Doit-on densifier encore plus les pouvoirs de la police pour la protéger ?
01:21:42 Puisque tout le monde, et on le verra avec les sondages tout à l'heure,
01:21:45 et on l'a vu en début d'émission également tout à l'heure,
01:21:49 les Français sont majoritairement pour l'usage des armes des policiers
01:21:54 quand cela est nécessaire.
01:21:56 La police et la gendarmerie sont les corps de l'État
01:22:00 qui sont susceptibles d'être le plus soumis à une enquête, à une inspection,
01:22:05 à être scrutés par l'ensemble des services de l'État,
01:22:07 notamment par leurs inspections réciproques.
01:22:09 Et c'est tout à fait normal parce que ce sont les agents de l'État
01:22:12 qui représentent ce qu'on appelle la violence légitime.
01:22:15 Donc c'est eux qui sont en charge du maintien de l'ordre
01:22:17 et du maintien de notre sécurité.
01:22:19 Donc il est parfaitement normal que chacun de ces corps
01:22:21 soit soumis à des enquêtes et à une inspection stricte et rigoureuse.
01:22:26 Sur l'enjeu de la NUPES et de la LIFI que vous avez abordé,
01:22:29 je crois que la clé en fait dans le milieu politique, c'est la cohérence.
01:22:33 La cohérence de votre discours.
01:22:35 Et lorsque ce discours plombe, est plombé par un manque d'incohérence,
01:22:39 en fait vous perdez toute crédibilité.
01:22:41 Quartier populaire, j'ai une circonscription qui est coupée en deux
01:22:44 avec des quartiers très aisés et des quartiers populaires.
01:22:47 Le vote du Rassemblement national, le vote qui émerge,
01:22:50 est principalement de la quartier populaire
01:22:52 parce que ce sont des milliers de familles qui sont dérangées jour et nuit
01:22:56 par une cinquantaine d'individus.
01:22:58 Alors ces cinquantaines d'individus qui ont cassé une école pendant les émeutes,
01:23:01 qui ont fracassé des supermarchés et des épiceries, une pharmacie aussi,
01:23:06 eux sont ravis du discours qui est tenu par la NUPES,
01:23:10 par Sandrine Rousseau à l'instant.
01:23:12 Moi quand je vois ces images, je n'ai pas l'impression
01:23:14 qu'on soit face à une violence de la part d'un policier,
01:23:16 j'ai plutôt l'impression, je crois que c'est assez évident,
01:23:18 qu'un policier est victime d'une ultra-violence sur son véhicule une nouvelle fois.
01:23:22 Et les milliers de familles attendent une chose, c'est l'ordre.
01:23:26 L'ordre dans leur quartier.
01:23:28 Ça me rappelle un souvenir qui n'a rien à voir avec celui-ci,
01:23:30 qui montre l'incohérence absolue de Sandrine Rousseau.
01:23:34 Et quand dans la même semaine vous soutenez les abaya à l'école,
01:23:38 il y a maintenant quelques mois,
01:23:40 et que dans la même semaine vous allez manifester avec les femmes iraniennes
01:23:44 qui souhaitent se combattre pour leur liberté de retirer leur voile dans leur pays d'origine,
01:23:49 et que vous êtes huées en dehors de la manifestation,
01:23:51 en fait c'est le genre de moment où votre incohérence vous brûle.
01:23:54 Parce que vous ne pouvez pas tenir de position aussi contradictoire,
01:23:57 et je crois que c'est le cas aussi sur cet exemple,
01:24:00 comparaison n'est pas raison,
01:24:01 mais sur cet exemple lorsque vous avez la moitié de la France Insoumise
01:24:04 et la moitié de la NUPES qui appellent des jours entiers
01:24:07 à aller manifester à des manifestations anti-flics
01:24:10 et qui ensuite sont étonnés et déplorent la violence qui peut y avoir à ces manifestations,
01:24:15 je crois que leur position est tout simplement inaudible.
01:24:17 Faut-il les interdire ces manifestations-là ?
01:24:19 Ce genre de manifestations, c'est un peu le serpent qui se meurt la queue,
01:24:21 c'est assez surréaliste tout de même que des policiers soient obligés d'assurer la sécurité
01:24:26 d'une manifestation dans laquelle ils sont stigmatisés.
01:24:29 Moi j'ai envie de vous dire...
01:24:30 C'est quand même dingue !
01:24:32 Il est dingue ces manifestations qui y ont lieu,
01:24:35 mais je crois que c'est tout l'honneur aussi de notre pays
01:24:37 qu'il y ait une liberté d'expression qui soit garantie pour tous.
01:24:40 Et je sais que c'est une position difficile à tenir,
01:24:42 mais c'est la position de cohérence que nous, notre majorité,
01:24:44 on a décidé de tenir.
01:24:45 C'est-à-dire un soutien absolu aux forces de l'ordre, à la police d'ailleurs...
01:24:49 Et donner l'occasion à quelques dizaines d'individus de continuer à casser du flic.
01:24:53 Absolument pas !
01:24:55 Manifester est un droit constitutionnel dans ce pays,
01:24:57 mais nous avons tenu cette position toutes les missions.
01:25:00 Ce qui se passe, la violence contre les policiers actuelles,
01:25:02 est tout simplement absolument scandaleuse
01:25:04 et envoie un message politique malheureusement très fort
01:25:07 à quelques heures de l'ouverture, encore une fois,
01:25:09 d'un des procès de Magnanville, qui a tant attaqué notre département.
01:25:12 On en va parler dans quelques instants, évidemment,
01:25:13 avec notamment une épouse de policier.
01:25:15 Merci Charles-André, merci d'être venu sur le plateau de CNews.
01:25:18 Merci à Karim Abrik et à Elodie Huchard,
01:25:20 cette fois on vous retrouvera sur l'antenne très très vite.
01:25:22 Je vous raccompagne, tandis que Jonathan Rassou reste sur le plateau, évidemment.
01:25:26 Vous avez votre rond de serviette, Jonathan.
01:25:28 A tout de suite !
01:25:33 Retour sur le plateau de 180 minutes Info,
01:25:35 week-end sur CNews, la dernière partie,
01:25:37 avec Jonathan Sigsou qui est toujours avec nous,
01:25:39 avec Pierre-Henri Bovis qui nous a rejoint.
01:25:41 Ravi de nous accueillir, soyez le bienvenu sur le plateau.
01:25:44 Et enfin, point sur l'actualité, avec vous Somaïa Labidi, immédiatement.
01:25:47 Bonjour Lionel, bonjour à tous.
01:25:49 À la une, on commence avec cette toute dernière information,
01:25:52 la pagaille à la gare Montparnasse.
01:25:54 Une partie du trafic ferroviaire est complètement à l'arrêt,
01:25:57 en cause d'un problème d'alimentation électrique
01:25:59 au niveau de Massy dans les Sonnes.
01:26:01 Conséquence, tous les trains en direction ou en provenance du Sud-Ouest
01:26:05 n'ont pas pu partir ou entrer en gare.
01:26:07 D'importants retards sont à prévoir, précise la SNCF.
01:26:11 Dans l'actualité également, Gabriel Attal va se rendre demain matin
01:26:14 au rectorat de Versailles pour faire le point avec le nouveau recteur
01:26:17 qui a été nommé mi-juillet.
01:26:19 Un déplacement qui fait suite aux lettres polémiques
01:26:21 envoyées par l'Académie à des parents d'élèves.
01:26:23 Le ministère d'Éducation a lancé un audit sur la gestion des cas de harcèlement
01:26:27 et les premières remontées indiquent que d'autres courriers de ce type
01:26:30 ont déjà été envoyés à plusieurs familles.
01:26:32 Un tout autre sujet à présent, le projet de loi sur la fin de vie
01:26:36 devrait être présenté à Emmanuel Macron dans quelques jours.
01:26:39 Un projet controversé qui continue de diviser.
01:26:42 Un collectif de 800 000 professionnels de santé s'y oppose fermement.
01:26:46 Plus de détails avec ce sujet, signés Mathilde Couvillier-Fleurnoy et Maxime Lavandier.
01:26:51 C'est un dossier épineux que le gouvernement a entre les mains.
01:26:55 Le projet de loi sur la fin de vie continue à diviser.
01:26:58 Pour rappel, le projet de loi contient trois volets.
01:27:01 L'accompagnement des patients, les soins palliatifs et l'aide active à mourir.
01:27:05 C'est ce dernier volet qui fait débat.
01:27:07 Alors que l'Académie de médecine s'est dit favorable à titre exceptionnel,
01:27:11 près de 800 000 professionnels de santé s'opposent fermement à ce projet de loi.
01:27:15 C'est le cas de cette infirmière en soins palliatifs.
01:27:18 Les soins palliatifs, qu'est-ce que c'est ?
01:27:20 C'est l'accompagnement des personnes jusqu'au bout de la vie.
01:27:23 Donc c'est un projet de vie.
01:27:25 L'assistance médicale à mourir, là c'est un projet de mort.
01:27:29 Donc pour moi on est sur deux choses qui sont à l'opposé l'une de l'autre.
01:27:32 Autre critique du côté des soignants, la manière dont le projet de loi a été conduit.
01:27:37 Il n'y a pas eu de conconstruction, qu'on ne connaît pas le texte.
01:27:40 Que la façon dont se sont passées les réunions,
01:27:42 que ce soit en termes d'absence de compte-rendu, d'absence d'ordre du jour,
01:27:45 de prise de parole, de représentation de certaines personnes
01:27:48 qui ne représentaient qu'eux-mêmes,
01:27:50 de débat, une méthode qui n'était pas du tout acceptable à nos yeux.
01:27:57 Le projet de loi devrait être remis au président de la République
01:28:00 avant la fin du mois de septembre.
01:28:02 La prochaine étape sera sa présentation en Conseil des ministres.
01:28:05 Mais aucune date n'a été communiquée pour le moment.
01:28:08 Et pour terminer ce journal, Kylian Mbappé mérite le ballon d'or.
01:28:12 C'est le président du Paris Saint-Germain qui le dit, Nasser Al Raifi.
01:28:15 Je le cite, "Je suis fier de ce qu'il fait, de tout ce que fait l'équipe.
01:28:18 Les problèmes que nous avons eus restent dans la famille."
01:28:20 Et Kylian fait partie de la famille, c'est ce qu'a souligné le président du PSG.
01:28:24 On sait qu'il y a eu beaucoup de polémiques et beaucoup de sujets
01:28:27 et de débats autour d'un possible départ et un véritable feuilleton.
01:28:30 En effet, vous avez bien fait de le placer dans ce journal pour terminer.
01:28:32 Merci Sommet Yalabidi, à tout à l'heure pour un prochain point sur l'actualité.
01:28:36 Nous sommes avec Jonathan Cixous, avec Pierre-Henri Bovis
01:28:39 pour évoquer l'actualité notamment des violences avec les policiers,
01:28:43 hier notamment dans les rues de Paris.
01:28:45 Vous le savez, Aurélie Laroussi, présidente de l'association des femmes des forces de l'ordre en colère,
01:28:50 est avec nous également.
01:28:51 Bonjour, merci de nous avoir rejoints pour évoquer avec vous le quotidien
01:28:56 des policiers, des femmes de policiers, des familles également,
01:29:00 car derrière chaque policier, il y a un être humain en effet, mais souvent un père de famille.
01:29:04 Sans doute la personne dont on parle depuis hier soir,
01:29:07 ce policier qui a brandi son arme dans les rues de Paris pour défendre sa patrouille,
01:29:11 mais d'autres policiers, celui notamment qui a été traîné sur plusieurs mètres à Sochaux,
01:29:15 notamment avec un refus d'obtempérer.
01:29:17 On en parle avec vous dans quelques instants, mais on revient donc sur cette marche
01:29:21 contre les violences de la police hier, en marche de la manifestation,
01:29:24 cette voiture des forces de l'ordre visée par des violences boulevard de Clichy,
01:29:28 et un des policiers qui sort du véhicule et qui brandit son arme.
01:29:31 Les détails avec Dunia Tengour.
01:29:33 La scène est d'une extrême violence.
01:29:38 Alors que le cortège progressait sur le boulevard de Clichy, au nord de la capitale,
01:29:43 cette voiture de police s'est retrouvée bloquée dans le trafic,
01:29:47 juste devant la tête de cortège.
01:29:49 Très rapidement, des dizaines d'éléments radicaux armés de barres de fer et divers projectiles
01:29:56 prennent d'assaut le véhicule, avec à l'intérieur quatre policiers.
01:30:00 Pris au piège, l'un d'eux décide de s'extraire de la voiture pour mettre en joue les agresseurs,
01:30:05 qui battent immédiatement en retraite.
01:30:08 Malgré le déploiement de la Brave M, trois fonctionnaires ont été blessés dans l'attaque.
01:30:12 La manifestation parisienne a connu des violences inacceptables contre les forces de l'ordre.
01:30:17 On voit où mène la haine anti-police.
01:30:19 Quelques minutes auparavant, c'est une banque qui a été prise pour cible par ces mêmes éléments radicaux.
01:30:24 Le ministère de l'Intérieur a dénombré ce samedi 9000 personnes dans les rues de la capitale,
01:30:30 parmi lesquelles des militants de partis politiques. Trois interpellations ont eu lieu.
01:30:36 Voilà, des images qu'on ne cesse de voir, qui sont toujours aussi violentes et toujours aussi choquantes.
01:30:43 Aurélie Laroussi, quand vous avez, vous, découvert ces images, quelle a été votre première réaction ?
01:30:49 On a tout de même le sentiment, malheureusement depuis plusieurs mois, voire plus,
01:30:53 que cela devient d'une très grande banalité.
01:30:56 C'est ça, c'est exactement ça. C'est malheureusement des images qu'on voit trop souvent,
01:31:01 quotidiennement même, je dirais.
01:31:03 Alors, pas que ça ne nous surprend plus et pas qu'on s'y habitue,
01:31:07 parce qu'on ne s'habitue jamais à voir ces agressions-là sur nos époux, sur nos femmes,
01:31:11 sur les membres de notre famille.
01:31:13 Parce que derrière, voilà, comme vous disiez tout à l'heure, il y a quand même un mari, un enfant, un frère.
01:31:19 Moi, ce que je vois, c'est que c'est encore une fois des gens qui dénoncent, si vous voulez,
01:31:23 les violences, les pseudo-violences policières.
01:31:26 Là, clairement, on voit un équipage qui ne fait rien, qui ne cherche pas à interpeller,
01:31:30 qui ne cherche pas à aller au contact et qui se fait agresser,
01:31:34 mais juste gratuitement en fait, parce qu'ils sont policiers.
01:31:38 Donc, c'est des gens qui dénoncent les violences policières et qui, eux-mêmes, en commettent.
01:31:42 Là, on voit bien sur ces images-là, qui agresse qui, qui fait preuve de violence.
01:31:47 C'est des images qu'on voit à chaque manifestation de la lupesse, des collectifs à s'attraorer et j'en passe,
01:31:55 mais qui sont quotidiennes au final.
01:31:57 Donc, moi, la violence, maintenant, je me demande vraiment de quel côté elle vient.
01:32:01 On a aussi entendu, j'ai vu hier justement sur votre plateau, des policiers qui sortent d'une bouche de métro
01:32:08 et qui sont traités de sales races de merde.
01:32:10 Et ces gens-là accusent les policiers d'être racistes.
01:32:15 Alors ça, c'est pareil, la discrimination, on se demande de quel côté, encore une fois, elle vient.
01:32:19 Parce que, voilà, si des policiers ou n'importe qui d'autre,
01:32:23 c'est manifestants-là de sale gauche ou de merde,
01:32:27 excusez-moi, je dis le terme, parce qu'on a maintenant plusieurs chambres,
01:32:31 ça pourrait, mon Dieu, mais il y a des scandales dans tous les médias sur la manifestation.
01:32:36 Et ça, c'est des vies.
01:32:38 Alors, effectivement, vous faites allusion à une séquence qu'on a diffusée,
01:32:41 qu'on va montrer immédiatement pour celles et ceux qui nous rejoignent peut-être sur l'antenne de CNews.
01:32:45 Ce sont des policiers qui, eux, et là c'est tout le paradoxe,
01:32:48 doivent assurer la sécurité de cette manifestation anti-police,
01:32:52 mais qui vont faire leur travail et qui sont accueillis par quelques individus.
01:32:56 Écoutez, regardez.
01:32:58 "Cassez-vous, cassez-vous !"
01:33:01 "Cassez-vous, cassez-vous !"
01:33:03 "Ah, ça fait mal les bras, ça fait mal les bras."
01:33:05 "Venez les cuisiner, ça fait mal les bras, ça fait mal les bras."
01:33:08 "Allez-vous, bande de racistes de merde !"
01:33:11 "Vous êtes un petit raciste, raciste !"
01:33:14 "Bande de racistes !"
01:33:16 "Vous êtes un petit raciste !"
01:33:18 "Vous êtes un petit raciste !"
01:33:20 "Vous êtes un petit raciste !"
01:33:22 "Vous êtes un petit raciste !"
01:33:24 "Vous êtes un petit raciste !"
01:33:26 Donc, racistes et assassins, Aurélie Laroussi, c'est à cette séquence, évidemment,
01:33:31 que vous faisiez allusion.
01:33:33 C'est assez paradoxal, pour le moins, de voir cela.
01:33:37 Heureusement que c'est une minorité de la population française.
01:33:41 On l'a vu dans certains sondages,
01:33:43 les Français sont majoritairement en faveur de la police
01:33:46 et surtout suivent la police et adhèrent à l'action des policiers
01:33:51 quand il le faut, quand il faut intervenir, quand il faut réprimer
01:33:54 et quand il faut utiliser son arme, effectivement.
01:33:57 Mais malgré tout, ces séquences restent très choquantes.
01:34:00 Les insultes, également.
01:34:02 Oui, oui, ça reste choquant.
01:34:05 Mais ça reste choquant pour nous, les familles.
01:34:07 Je veux dire, je me mets à la place de la compagne,
01:34:11 si ce policier en a une, ou du moins des parents de ce policier,
01:34:14 de voir son fils, son compagnon, agressé par une horde de sauvages,
01:34:18 parce qu'ils sont quoi ? Ils sont une trentaine,
01:34:21 au point que ce policier doit sortir son arme pour la mettre un jour,
01:34:26 pour protéger son équipage, pour sauver son équipage.
01:34:29 Parce qu'on a malheureusement de plus en plus souvent de policiers
01:34:32 qui réfléchissent forcément à dix fois avant de sortir l'arme.
01:34:36 Mais là, il a tellement de tension, mais il n'a pas eu le choix.
01:34:42 Les gens auraient préféré qu'il se fasse tabasser.
01:34:46 Bon, tout au moins, il ne s'est pas embêté.
01:34:48 Je vous dis, je suis très contente et très rassurée
01:34:51 qu'il ait sorti son arme.
01:34:53 Parce que c'est la seule solution pour protéger sa personne et ses collègues.
01:35:00 Les familles de policiers, les femmes, les enfants, les parents,
01:35:04 sont-ils inquiets quand ils constatent l'actualité qu'on est en train de développer ?
01:35:09 Pas uniquement celle d'hier, celle de ces derniers jours,
01:35:12 de ces dernières semaines, avec les témoignages qui se succèdent
01:35:15 et qui expliquent que les policiers tombent souvent dans des guets tapants,
01:35:19 sont insultés et qu'il y a de la violence contre les policiers.
01:35:23 Y a-t-il une inquiétude qui continue de grimper au sein des familles ?
01:35:27 Ça grimpe quotidiennement, parce que nos maris ont des personnes
01:35:34 qui sont plus violentes en face, de plus en plus déterminées,
01:35:37 de plus en plus organisées.
01:35:40 On avait, comme je dis souvent, peur pour nos maris en service.
01:35:43 Mais il faut savoir aussi que maintenant on a peur pour nous, à la maison.
01:35:47 Il y a vraiment une haine de la police, du policier, des familles,
01:35:51 qui monte dangereusement dans ce pays.
01:35:54 Moi ça fait des années que je le vois venir,
01:35:57 des années que je suis partie au sérieux, des années que je suis pas expliquée.
01:36:00 Là, vous voyez par exemple, à la Faire Noël,
01:36:04 il y a une véritable chasse à l'homme qui s'était mis en place
01:36:07 contre nos maris, mais contre nous.
01:36:10 Parce qu'ils cherchaient à voir l'adresse des domiciles de nos maris,
01:36:13 de nos femmes, pour venir jusqu'à chez nous.
01:36:16 Donc on n'a pas un gouvernement qui est théoractif, malheureusement,
01:36:21 et j'ai toujours l'impression qu'on attend le drame.
01:36:24 Je me dis à ce rythme-là, moi j'alerte, depuis des mois et des mois,
01:36:27 j'ai peur qu'un jour une famille de policiers soit en main,
01:36:30 et qu'ils laissent à domicile. Et nos maris en ont peur aussi.
01:36:33 Nos maris, aujourd'hui, prennent toutes les dispositions nécessaires,
01:36:36 possibles et imaginables à la sortie du service,
01:36:39 pour pas être suivis.
01:36:42 On est en 2023, et c'est à nous, policiers et familles de policiers,
01:36:46 à devoir nous cacher.
01:36:48 Je ne comprends pas ce qui se passe dans ce pays, en effet.
01:36:51 Et quand je vois des images de pierres, pour moi, c'est de les tuer.
01:36:57 Ce n'est pas juste faire peur, c'est vraiment de tuer cette équipe à chaque fois.
01:37:04 On va continuer à échanger avec vous Aurélie Laroussi.
01:37:08 Je vais demander le sentiment de Jonathan Siksou et de Pierre-Henri Bovis dans quelques instants.
01:37:13 Mais les téléspectateurs de CNews réagissent, vous le savez, avec le QR code
01:37:16 que vous scannez et que vous postez votre vidéo.
01:37:18 En répondant à cette question, depuis le début de l'émission,
01:37:21 nous vous demandons si le policier avait raison de brandir cette arme.
01:37:25 Cette arme devait-il brandir son pistolet ?
01:37:28 Voilà vos réponses.
01:37:31 Je trouve tout à fait normal que les policiers se défendent.
01:37:35 Ils ont bien le droit de se faire tirer à vue. C'est incroyable.
01:37:38 Le policier avait raison de brandir son arme.
01:37:41 Il était en état de légitime défense.
01:37:44 Je trouve tout à fait légitime que ce policier brandisse son arme pour se protéger.
01:37:49 Il était ici en danger de mort.
01:37:52 Il a fait ce qu'il devait faire. Il a menacé. Les gens ont reculé.
01:37:56 Je trouve tout à fait normal que ce policier ait dû sortir son arme.
01:37:59 Il était dans une situation où il était agressé et force doit rester à la loi.
01:38:04 Je le rappelle encore une fois depuis le début de cette émission,
01:38:07 puisqu'il y a eu plusieurs salves, plusieurs extraits qui ont été diffusés.
01:38:10 Pour l'instant, c'est unanime.
01:38:12 Car en plus, Pierre-Henri Bourbisse, on a le sentiment que le policier fait son métier,
01:38:16 mais qu'il est dans son droit.
01:38:18 Est-ce qu'il y a de la légitime défense ?
01:38:20 Est-ce qu'on peut parler de légitime défense dans la situation dans laquelle ce policier s'est retrouvé hier ?
01:38:24 On ne parle pas de légitime défense, mais là plutôt d'une position dissuasive.
01:38:29 C'est-à-dire qu'on apprend aux policiers, lorsqu'ils dégainent leur arme en cas absolu nécessité,
01:38:35 donc d'une menace à leur intégrité physique ou à leur sécurité,
01:38:38 de dégainer l'arme avec le doigt hors de la gâchette,
01:38:42 d'une manière dissuasive, pour éviter que les individus en face portent atteinte à leur sécurité ou à leur intégrité.
01:38:50 Donc on ne parle pas de légitime défense puisqu'il ne tire pas,
01:38:53 mais d'une position dissuasive pour éviter tout débordement.
01:38:57 Donc oui, là, en l'état actuel, il y a eu raison de le faire,
01:39:00 sinon on peut imaginer très facilement ce qui aurait pu se produire
01:39:04 avec des individus armés par des barres de fer,
01:39:08 ce sont des armes par destination, qui essaient de frapper les policiers,
01:39:13 qui tapaient sur le véhicule.
01:39:15 Donc on voit bien l'intention de ces individus de porter atteinte à la sécurité des policiers.
01:39:19 Peut-on porter plainte ? Le policier peut-il porter plainte ?
01:39:22 Puisque c'est son intégrité, mais c'est aussi son métier.
01:39:25 Il peut... Attendez, le métier d'un policier, ce n'est pas de se faire taper dessus,
01:39:29 c'est d'assurer la sécurité.
01:39:31 Mais il peut être confronté à ce genre de situation.
01:39:33 Bien sûr, évidemment.
01:39:35 Mais là, en l'état, il pourrait éventuellement porter plainte,
01:39:38 mais ce serait très difficile d'ailleurs, dans le cas d'une enquête,
01:39:40 de retrouver ces individus cagoulés ou du moins...
01:39:42 Il paraît qu'on les connaît, qu'on pourrait les assigner à résidence
01:39:45 et qu'ils sont connus des forces de police. C'est ça qui est aussi incroyable.
01:39:48 Oui, mais alors ce qui est compliqué, c'est qu'on connaît effectivement des individus violents,
01:39:51 pour autant, on ne sait pas si ce sont ces individus nommément
01:39:54 qui étaient là présents et qui ont frappé sur...
01:39:57 qui ont tapé sur ce véhicule, etc.
01:39:59 Donc après, il y a des questions juridiques qui se posent.
01:40:01 En l'état, avec des personnes masquées, je ne sais pas si vraiment
01:40:04 une enquête arriverait à terme pour déterminer si c'est X ou Y
01:40:08 qui effectivement a porté le coup avec une barre de fer.
01:40:11 Mais plus généralement, lorsque j'ai vu ces scènes
01:40:15 et cette manifestation "antiflic", si on peut l'appeler ainsi,
01:40:19 j'étais écœuré.
01:40:21 Écœuré parce que cette manifestation a été organisée
01:40:24 la veille d'un procès, d'un lourd procès,
01:40:27 qui va se dérouler demain, le procès de Magnonville.
01:40:30 - On va parler tout à l'heure, absolument.
01:40:32 - Les organisateurs et une partie de la France Insoumise
01:40:35 ont eu la sombre idée d'organiser une telle manifestation
01:40:39 anti-policier la veille d'un procès,
01:40:42 qui va juger un homme pour complicité d'assassinat.
01:40:45 Et cette histoire sordide, c'est celle d'un couple de policiers
01:40:50 tués à domicile parce que policier.
01:40:54 Parce que policier, un couple a été froidement assassiné
01:40:58 face à leur enfant de 3 ans qui a assisté à la scène.
01:41:01 Et la veille de ce procès, des organisateurs ont cru bon
01:41:04 d'organiser une manifestation anti-police.
01:41:07 Au-delà du dégoût, évidemment, c'est anti-républicain.
01:41:11 Les élus qui ont soutenu cette manifestation
01:41:15 s'écartent complètement du champ républicain.
01:41:18 Et ce sont non pas plus des responsables politiques,
01:41:21 mais des irresponsables politiques.
01:41:23 Je me souviens lorsque Jean-Luc Mélenchon,
01:41:26 lorsque Louis Boyard, lorsque même Sandrine Rousseau
01:41:29 quand elle a voulu faire appel, a réussi à trouver la police
01:41:32 lorsque ces individus en avaient besoin.
01:41:34 Jean-Luc Mélenchon était sous protection policière,
01:41:36 Louis Boyard était sous protection policière,
01:41:38 Sandrine Rousseau a appelé à une protection policière.
01:41:41 Lorsqu'il s'agit de trouver ces policiers pour les défendre,
01:41:43 ils savent où frapper, à quelle porte frapper.
01:41:46 Mais pour des raisons électoralistes,
01:41:48 ils vont circuler dans les rues en compagnie d'individus
01:41:53 avec des pancartes "Nous détestons la police",
01:41:56 "La police tue", "La police assassine",
01:41:58 "La police est raciste".
01:41:59 Au-delà d'une hypocrisie totale,
01:42:01 on se souvient également de ces élus
01:42:03 qui en 2015 et en 2016 applaudissaient la police
01:42:07 parce que la police avait réussi à neutraliser des terroristes
01:42:11 qui avaient commis des massacres à Charlie Hebdo,
01:42:13 à Montrouge, à Vincennes.
01:42:15 On ne se souvient peut-être pas de ces images-là,
01:42:19 mais lorsqu'on entend aussi des manifestants
01:42:22 et donc là, ce ne sont pas des responsables politiques,
01:42:24 mais des manifestants, des Français
01:42:26 qui sont sortis d'une bouche de métro
01:42:28 et qui crachent sur la police,
01:42:30 j'ai envie de leur rappeler ces scènes-là,
01:42:32 lorsque sûrement ces mêmes personnes-là
01:42:33 étaient en train d'applaudir la boule au ventre avec la peur
01:42:36 peut-être que des terroristes puissent frapper sur le sol français.
01:42:38 Sans ça, si vous voulez,
01:42:39 cette manifestation est écœurante,
01:42:41 c'est une honte
01:42:42 et elle est profondément antirépublicaine.
01:42:44 Les Français ont peut-être la mémoire courte,
01:42:46 car en effet, comme le rappelle Pierre-Henri Bovis,
01:42:48 Jonathan Cixous,
01:42:49 lors des attentats, les policiers étaient applaudis, acclamés
01:42:52 et beaucoup l'ont fait peut-être aussi à distance et à postériori,
01:42:55 après les émeutes.
01:42:56 Si les policiers n'avaient pas été là pendant les émeutes,
01:42:58 ça aurait été encore plus compliqué en effet.
01:43:00 Et ceux d'hier ont été agressés parce que policiers,
01:43:04 parce que force de l'ordre.
01:43:05 Mais c'est une situation, on le disait tout à l'heure
01:43:07 avec notre invité Aurélie Laroussi,
01:43:10 qui se reproduit régulièrement.
01:43:11 Mais rien ne change.
01:43:13 On condamne, ok, d'accord,
01:43:15 il y a la volonté d'améliorer les conditions des policiers,
01:43:19 mais pour autant le quotidien, lui, ne change pas.
01:43:22 Rien ne change Lionel,
01:43:23 et quitte à vous faire peur, ça va continuer.
01:43:26 Pourquoi ? Parce que Jean-Luc Mélenchon et ses amis,
01:43:28 eux, continuent de tenir ce discours.
01:43:31 Jean-Luc Mélenchon, la LFI,
01:43:33 les Sandrine Rousseau, leurs amis et autres,
01:43:36 s'excluent d'ailleurs volontairement les communistes et l'EPS.
01:43:40 Les communistes n'ont pas appelé à manifester,
01:43:42 ils l'ont fait savoir.
01:43:43 Les socialistes ont été courageusement aux abonnés absents.
01:43:46 Mais on a donc la NUPES, la LFI et les écolos
01:43:50 qui appellent clairement à ce discours de haine.
01:43:54 Je vous rappelle que Jean-Luc Mélenchon,
01:43:56 lui, était hier dans les rues de Marseille,
01:43:58 alors que d'un côté, vous aviez le pape qui était là
01:44:00 et qui distribuait sa parole de charité.
01:44:05 Vous aviez Jean-Luc Mélenchon, quelques rues à côté,
01:44:07 qui manifestait pour dire que la police tue,
01:44:10 pour dire que les Français détestent la police, etc.
01:44:12 C'est assez caricatural.
01:44:14 Et les propos de Jean-Luc Mélenchon sont,
01:44:16 historiquement, désormais abjects.
01:44:18 Vous voyez à l'image la sœur d'Adama Traoré,
01:44:21 qui, après 7 ans de désinformation continue
01:44:24 avec son comité Traoré,
01:44:26 ne supporte toujours pas que la justice
01:44:28 et définitivement blanchit les policiers mis en question
01:44:31 dans la mort de son frère.
01:44:33 Elle continue à dire que la justice française
01:44:35 n'est pas la justice, etc.
01:44:37 Et que la police est raciste.
01:44:38 Que la police, évidemment, est raciste.
01:44:40 Cette femme et leurs amis
01:44:42 continuent d'organiser des manifestations interdites.
01:44:45 Alors, ils sont de moins en moins nombreux, certes,
01:44:47 mais c'est tout de même interdit.
01:44:48 Ils ne sont pas délogés de la place de la République
01:44:50 et autres, quand ils tiennent leurs manifestations.
01:44:53 Il y a, si vous voulez, un climat d'impunité.
01:44:56 C'est pas du tout un sentiment,
01:44:57 c'est une réalité d'impunité,
01:44:59 où vous pouvez quasiment appeler au meurtre
01:45:01 dès lors qu'il s'agit de la police.
01:45:03 Vous pouvez le faire avec l'écharpe tricolore,
01:45:05 c'est encore mieux.
01:45:06 Et on vous laisse tranquille, c'est insupportable.
01:45:08 On a tout de même l'impression, Jonathan Cixous,
01:45:11 qu'on a peur de son nombre,
01:45:13 puisqu'ils ne sont pas si nombreux que cela.
01:45:15 Ah mais c'est une minorité agitante.
01:45:16 Ils étaient 30 000 au total, au bas mot,
01:45:19 dans toute la France.
01:45:21 Exactement, c'est une minorité agitante.
01:45:22 Ça ne représente pas,
01:45:23 on le voit dans nos sondages également,
01:45:25 ça ne représente pas la majorité des Français.
01:45:27 Mais pour autant, ils continuent à faire la loi.
01:45:29 Ils ne font pas la loi.
01:45:31 Le problème, c'est que médiatiquement,
01:45:33 ils bénéficient déjà...
01:45:34 En tout cas, à terroriser la population
01:45:36 et à attaquer les policiers.
01:45:38 On voyait la famille Traoré à l'image.
01:45:41 C'est un exemple pour illustrer aussi,
01:45:43 vous donner un bout d'explication.
01:45:45 Ces mouvances-là bénéficient d'une quasi-bienveillance
01:45:49 médiatico-judiciaire ahurissante,
01:45:51 parce qu'il n'y a pas de condamnation,
01:45:53 comme parce que c'est effectivement difficile
01:45:55 de poursuivre devant la justice,
01:45:57 et donc encore moins de les condamner, etc.
01:46:00 Et parce que ce discours anti-flic
01:46:02 brosse dans le sens du poil
01:46:03 une certaine gauche idéologique également,
01:46:05 qui est bien vivante encore dans notre pays.
01:46:07 - Donc, on ne peut pas les sanctionner,
01:46:09 on ne peut pas interdire ces manifestations,
01:46:11 alors que peut-on faire ?
01:46:12 On a une petite minute avant de marquer une petite pause.
01:46:14 - D'un point de vue juridique,
01:46:16 je suis contre l'interdiction d'une manifestation,
01:46:20 puisque c'est un principe fondamental
01:46:22 qu'il faut absolument préserver,
01:46:23 et une manifestation ne peut être interdite
01:46:25 que dès lors qu'elle trouble l'ordre public.
01:46:27 Donc c'est au préfet d'en décider ainsi.
01:46:29 - Même quand elles sont interdites,
01:46:30 ces manifestations, elles ont lieu quand même.
01:46:32 - Exactement.
01:46:33 - Sauf qu'ensuite, lorsque ces manifestations sont interdites
01:46:35 et que l'on y participe quand même,
01:46:37 on s'expose évidemment à des sanctions,
01:46:39 mais on a bien vu que lorsque Gérald Darmanin
01:46:41 avait pris le soin d'interdire des manifestations,
01:46:43 cette interdiction tombait devant le tribunal administratif,
01:46:46 et c'est une bonne chose que le droit fondamental
01:46:49 de manifester soit respecté.
01:46:50 Pour autant, l'objet de la manifestation est abject,
01:46:52 évidemment, et encore plus dans le contexte actuel,
01:46:54 comme je l'ai rappelé tout à l'heure.
01:46:56 Après, par rapport à cette minorité,
01:46:58 on a une minorité qui, effectivement,
01:46:59 est très active sur les réseaux sociaux.
01:47:01 On parle, vous le savez, sur les plateaux,
01:47:04 quasiment tous les jours,
01:47:05 des sorties toujours plus spectaculaires
01:47:07 les unes que les autres de Sandrine Rousseau,
01:47:09 spectaculaires dans le ridicule.
01:47:10 Pour autant, évidemment,
01:47:11 elle ne représente pas la majorité des Français,
01:47:14 et heureusement, mais pour autant,
01:47:15 elle est de là, présente médiatiquement.
01:47:18 C'est la première à dire, d'ailleurs,
01:47:20 que l'œil de l'État est nécessaire dans une société,
01:47:22 mais que les mains y sont de trop.
01:47:23 Moi, je ne pense pas.
01:47:24 Je pense au contraire que l'État doit réussir
01:47:26 à préserver une certaine sécurité,
01:47:28 et lorsqu'elle est en danger,
01:47:29 cette police-là, qui est le bras armé de l'État,
01:47:31 il faut qu'elle puisse aussi se défendre.
01:47:33 Une police n'est pas faite pour partir à la bâtoir.
01:47:36 - Qu'elle puisse se défendre,
01:47:37 mais on fait un débat, aujourd'hui,
01:47:39 mais partout en France,
01:47:40 sur ce que le policier a bien fait.
01:47:42 Pouvait-il bondir son arme ?
01:47:43 C'est ça qui paraît totalement incroyable.
01:47:45 On continue à évoquer cette situation
01:47:47 avec Aurélie Laroussi,
01:47:48 qui est toujours avec nous, bien sûr.
01:47:49 On marque une petite pause.
01:47:50 Aurélie Laroussi, on va parler du procès de Magnanville
01:47:52 auquel vous avez fait allusion tout à l'heure,
01:47:54 avec nos invités également,
01:47:55 puisque ce procès va s'ouvrir demain.
01:47:58 Ce sont deux policiers,
01:47:59 un couple de policiers, en effet,
01:48:00 qui a été assassiné à son domicile,
01:48:02 il y a quelques années,
01:48:03 dans les Yvelines.
01:48:04 A tout de suite sur CNews.
01:48:05 - On évoque dans quelques instants
01:48:09 le procès de l'attentat terroriste de Magnanville
01:48:11 qui s'ouvre demain,
01:48:12 avec Jonathan Cixous,
01:48:13 Pierre-Henri Bovis et Aurélie Laroussi.
01:48:15 Mais d'abord, un point sur l'actualité.
01:48:17 Somaïa Labidi.
01:48:18 - Bonjour Lionel, bonjour à tous.
01:48:20 À la une, un premier groupe de réfugiés
01:48:22 fuyant le Nagorni-Karabagh
01:48:24 vient d'entrer en Arménie.
01:48:26 Un groupe composé de quelques dizaines d'habitants,
01:48:28 dont des femmes, des enfants et des personnes âgées,
01:48:31 et qui est arrivé au centre d'accueil
01:48:33 mis en place par le gouvernement arménien,
01:48:35 un Kornitzor.
01:48:36 Les 120 000 Arméniens du Haut-Karabagh
01:48:38 quittent le territoire
01:48:39 par crainte d'un nettoyage ethnique.
01:48:41 Par ailleurs, les autorités arméniennes
01:48:42 annoncent une rencontre
01:48:43 entre les dirigeants de Bakou et de Erevan
01:48:45 le 5 octobre prochain.
01:48:47 Atterrissage imminent
01:48:49 pour le plus gros échantillon d'astéroïdes
01:48:51 jamais collecté.
01:48:52 La capsule a été larguée depuis l'espace ce matin,
01:48:55 plus que quelques heures avant son atterrissage
01:48:57 prévu dans le désert de l'Utah, aux Etats-Unis.
01:49:01 Soit l'épilogue d'un voyage commencé il y a sept ans déjà.
01:49:04 Mais avant d'accéder à la précieuse cargaison,
01:49:07 la manœuvre a exécuté, et je cite,
01:49:09 "dangereuse", reconnaît Amy Simon,
01:49:11 scientifique à la NASA.
01:49:13 Et puis, Kylian Mbappé mérite le ballon d'or,
01:49:16 selon Nasser El Khalaifi.
01:49:18 "Je suis fier de ce qu'il fait
01:49:20 et de ce que fait toute l'équipe", a-t-il ajouté.
01:49:22 "Les problèmes que nous avons eus
01:49:24 restent dans la famille", et Kylian fait partie de la famille,
01:49:27 a souligné le président du PSG,
01:49:29 après l'été mouvementé entre le club et le joueur.
01:49:33 Merci. Prochain point sur l'actualité dans moins d'une demi-heure.
01:49:38 A présent, merci de nous avoir accompagnés, Somaya Labidi.
01:49:40 Nous sommes avec Jonathan Cixous,
01:49:42 Pierre-Henri Bovis et Aurélie Laroussi,
01:49:44 la présidente de l'Association des femmes des forces de l'ordre en colère.
01:49:47 Pour évoquer maintenant cette actualité,
01:49:49 toujours extrêmement violente,
01:49:51 autour des forces de l'ordre,
01:49:52 le procès de l'attentat terroriste de Magny-en-Ville
01:49:54 qui s'ouvre demain.
01:49:55 Mohamed Lamine Aberrouz va être jugé
01:49:57 pour complicité d'assassinat,
01:49:59 complicité pour des faits de séquestration
01:50:01 et d'association de malfaiteurs
01:50:03 en relation avec une entreprise terroriste.
01:50:04 Vous le savez, le 13 juin 2016,
01:50:06 les deux policiers, le couple de policiers,
01:50:08 a été poignardé à son domicile.
01:50:10 Leur fils, à l'époque, âgé de 3 ans,
01:50:12 était présent sur les lieux.
01:50:14 Pour C News, Sandra Buisson et Célia Barretaud
01:50:16 ont rencontré ceux qui sont intervenus ce jour-là.
01:50:20 Après avoir poignardé Jean-Baptiste Salvin,
01:50:22 le terroriste, Larocie Abala
01:50:24 se retranche au domicile des policiers.
01:50:26 Il garde en otage Jessica Schneider
01:50:28 et l'enfant du couple au premier étage du pavillon.
01:50:30 Des contacts de renseignement sont établis
01:50:32 et deux colonnes d'assaut du RED
01:50:34 sont mobilisées pour sauver les victimes.
01:50:36 L'idée, c'était de faire un assaut
01:50:38 en partant du bas
01:50:40 et monter vers le haut, vers l'étage.
01:50:42 Et de faire une diversion
01:50:44 en grenadant à travers les fenêtres du haut.
01:50:46 J'ai donné l'autorisation de faire
01:50:48 des grenadées, mais des grenadées à vue,
01:50:50 au rez-de-chaussée et à main,
01:50:52 et non pas avec des lanceurs de grenades
01:50:54 qui sont beaucoup moins précis
01:50:56 et surtout à vue pour ne blesser personne.
01:50:58 Une fois l'assaut donné,
01:51:00 les équipes du RED découvrent
01:51:02 le corps sans vie de la fonctionnaire de police.
01:51:04 L'enfant de 3 ans est lui,
01:51:06 sain et sauf.
01:51:08 Il est confié au médecin du RED,
01:51:10 accompagné par un voisin et ami policier
01:51:12 de la famille, surnommé Canard.
01:51:14 Le premier suivi psychologique,
01:51:16 c'est Canard qui l'a fait.
01:51:18 Il avait vraiment cette intelligence humaine.
01:51:20 Ce petit moment qui a duré 2 minutes
01:51:22 dans l'ambulance,
01:51:24 c'était des mots très simples.
01:51:26 Il sort de l'enfer.
01:51:28 Et de voir cette petite tête blonde
01:51:30 avec son petit sourire,
01:51:32 c'est juste magique.
01:51:34 7 ans après, malgré ce procès,
01:51:36 la famille de Jean-Baptiste Salvin est consciente
01:51:38 qu'elle n'aura pas encore toutes les réponses à ses questions.
01:51:40 Ouverture du procès demain,
01:51:44 sur l'antenne de CNews,
01:51:46 avec Aurélie Laroussi.
01:51:48 On évoque cette situation, ce drame,
01:51:50 cet attentat, cet assassinat terroriste
01:51:52 qui est extrêmement symbolique
01:51:54 de la situation que nous décrivions,
01:51:56 que vous décriviez tout à l'heure pour les familles de policiers.
01:51:58 Avez-vous le sentiment, Alonne,
01:52:00 de tout ce qui se dit,
01:52:02 que les policiers et leurs familles peuvent craindre encore,
01:52:04 aujourd'hui, pour leur sécurité,
01:52:06 quand ils sont dans leur cadre privé ?
01:52:08 Oui, oui, on peut craindre encore,
01:52:10 voire malheureusement,
01:52:12 encore plus.
01:52:14 C'est vrai qu'il y a 7 ans,
01:52:16 il y avait déjà les réseaux sociaux, Internet, tout ça,
01:52:18 mais là, comme je vous disais,
01:52:20 il y a vraiment cette chasse à l'homme
01:52:22 qui est ouverte envers nos maris, envers nos familles,
01:52:24 qu'on ne sentait peut-être pas
01:52:26 aussi virulente il y a 7 ans.
01:52:28 Il y a 7 ans, c'était un attentat
01:52:30 terroriste, malheureusement.
01:52:32 On sait que c'est toujours
01:52:34 des risques pour nous, le terrorisme,
01:52:36 c'est toujours une crainte.
01:52:38 Mais aujourd'hui, on craigne,
01:52:40 je ne dirais pas de monsieur et madame
01:52:42 tout le monde, mais
01:52:44 il y a vraiment
01:52:46 une communauté minoritaire,
01:52:48 certes, on le sait,
01:52:50 on sait que beaucoup des Français
01:52:52 nous soutiennent, soutiennent la police,
01:52:54 mais il y a quand même cette minorité
01:52:56 qui n'a rien à voir avec le terrorisme
01:52:58 et qui nous fait quand même très, très peur,
01:53:00 je dois l'avouer, parce que
01:53:02 le terrorisme,
01:53:04 ce n'est pas que
01:53:06 c'est exceptionnel, mais voilà, comme je vous dis,
01:53:08 aujourd'hui, dans cette
01:53:10 extrême gauche très virulente avec nous,
01:53:12 ça peut être monsieur et madame tout le monde,
01:53:14 il n'y a rien qui a été fait.
01:53:16 On demande toujours la non-utilisation
01:53:18 totale des procédures,
01:53:20 parce qu'aujourd'hui, avec Internet,
01:53:22 avec les réseaux sociaux, c'est quand même vite fait
01:53:24 à partir d'un simple
01:53:26 non, qui est souvent
01:53:28 malheureusement encore apposé sur certaines
01:53:30 procédures, ils peuvent facilement
01:53:32 remonter à nos adresses,
01:53:34 je veux dire, sans compter
01:53:36 qu'il y a toujours des personnes bien intentionnées,
01:53:38 comme on a vu encore,
01:53:40 j'en parlais de l'affaire Nael,
01:53:42 dans certaines salles de sport,
01:53:44 des employés qui donnent les adresses,
01:53:46 par exemple, donc c'est
01:53:48 quelque chose qui nous fait très, très peur, oui,
01:53:50 très, très peur, et de plus en plus.
01:53:52 Et quel est votre quotidien ? Est-ce que cela veut dire que
01:53:54 votre mari ou des collègues partent
01:53:56 travailler la boule au ventre,
01:53:58 parce qu'ils craignent qu'ils soient
01:54:00 confrontés aux situations, notamment
01:54:02 de la manifestation d'hier à Paris,
01:54:04 mais également pour leur famille,
01:54:06 puisque si un policier
01:54:08 est identifié, sa famille
01:54:10 risque de l'être également. Est-ce que cela
01:54:12 veut dire aussi que votre quotidien
01:54:14 est un quotidien qui
01:54:16 ne vit pas dans la terreur,
01:54:18 véritablement, mais dans la prudence, et que vous prenez
01:54:20 des mesures, justement, pour éviter
01:54:22 d'être confronté à des situations de ce type ?
01:54:24 Alors, dans la terreur,
01:54:26 non, pas quand même, je veux dire,
01:54:28 on a choisi nos maris
01:54:30 qui ont choisi ce métier, donc
01:54:32 on sait plus ou moins, quand même, à quoi s'en tenir,
01:54:34 quand on a rencontré nos maris, nos hommes.
01:54:36 Nos hommes n'ont pas non plus
01:54:38 la boule au ventre, nos hommes
01:54:40 sont quand même conditionnés,
01:54:42 formés,
01:54:44 voilà, c'est leur métier,
01:54:46 donc on vit avec.
01:54:48 Par contre, oui, on prend,
01:54:50 on fait plus attention,
01:54:52 c'est-à-dire que, moi, mon compagnon,
01:54:54 par exemple, il ne va jamais rentrer en tenue
01:54:56 à la maison, il se change
01:54:58 avant de rentrer,
01:55:00 et puis j'ai beaucoup de témoignages
01:55:02 de mes membres, donc ça va être des choses
01:55:04 anodines, mais
01:55:06 dans certaines villes, dans certains
01:55:08 quartiers, moi j'ai mes membres,
01:55:10 par exemple, on a des familles pour tout le monde,
01:55:12 elles vont faire la lessive, on ne va pas
01:55:14 étendre les polos
01:55:16 de police dans le jardin, à la vue
01:55:18 de tout le voisinage, vous voyez.
01:55:20 Moi,
01:55:22 quand je sors de mon travail,
01:55:24 j'ai tendance à toujours regarder
01:55:26 dans le rétroviseur, voir si je ne suis pas suivie,
01:55:28 si j'ai une voiture qui me suit
01:55:30 depuis un peu trop longtemps,
01:55:32 je ne rentre pas chez moi tout de suite,
01:55:34 je continue.
01:55:36 Voilà, on fait plein de,
01:55:38 on a plein de petits gestes comme ça,
01:55:40 de petites habitudes, si on sort avec
01:55:42 nos maris au restaurant
01:55:44 où on va faire les courses,
01:55:46 sinon nos compagnons, nos maris
01:55:48 repèrent des individus
01:55:50 connus, comme on dit,
01:55:52 des services de police,
01:55:54 voilà, il y a un regard, il y a un code,
01:55:56 il y a un mot,
01:55:58 on se lâche la main,
01:56:00 on comprend qu'il vaut mieux se séparer
01:56:02 pour pas que les individus nous voient
01:56:04 avec nos maris.
01:56:06 C'est plein de petites choses comme ça qu'on vit quotidiennement
01:56:08 et qui deviennent une habitude,
01:56:10 au final.
01:56:12 Ce qui veut dire que, peut-être dans votre environnement,
01:56:14 dans votre périmètre, vous ne dites pas
01:56:16 quelle est la profession de votre mari,
01:56:18 que les enfants, d'ailleurs, de policiers, ne disent pas
01:56:20 que leur papa ou leur maman, d'ailleurs,
01:56:22 sont des policiers ?
01:56:24 C'est ça.
01:56:26 Là, on vient de passer la rentrée scolaire, vous voyez,
01:56:28 par exemple, c'est le moment
01:56:30 d'en parler,
01:56:32 comme tous parents, on a les fiches de renseignement
01:56:34 à remplir à chaque rentrée scolaire,
01:56:36 dans le métier
01:56:38 du papa ou du métier de la maman,
01:56:40 on met "fonctionnaire".
01:56:42 Voilà, on ne met plus
01:56:44 "fonctionnaire de police"
01:56:46 ou des choses comme ça, on évite.
01:56:48 Donc,
01:56:50 on protège nos enfants comme on peut
01:56:52 et moi,
01:56:54 ce que je regrette,
01:56:56 alors, moi, je suis heureusement
01:56:58 dans une petite ville privilégiée,
01:57:00 donc, de toute façon, en faisant
01:57:02 ce que je fais, je suis un petit peu connue,
01:57:04 j'ai du mal à le cacher, mais
01:57:06 moi, ce que j'aimerais aussi que les gens comprennent,
01:57:08 c'est qu'on demande à nous,
01:57:10 à nos enfants, les enfants de policiers
01:57:12 et de gendarmes, de
01:57:14 cacher le métier à l'école,
01:57:16 ou dans les collèges ou au lycée.
01:57:18 C'est-à-dire que nous, on demande à nos
01:57:20 enfants de mentir,
01:57:22 quelque part, vous voyez, et
01:57:24 on est obligé, alors que comme tous parents,
01:57:26 on a envie d'apprendre à nos enfants
01:57:28 que le mensonge, c'est pas bien, quoi.
01:57:30 Mais nous, on est obligé,
01:57:32 on en arrive là, pour pas que nos enfants
01:57:34 ne soient particulièrement
01:57:36 embêtés, harcelés
01:57:38 ou agressés, comme on l'a vu, parce que moi,
01:57:40 j'ai des membres dont les enfants
01:57:42 ont été agressés ou
01:57:44 tabassés parce que fils
01:57:46 de policier, quoi.
01:57:48 Attendez-vous quelque chose,
01:57:50 en particulier du procès, qui s'ouvre
01:57:52 demain ?
01:57:54 Malheureusement,
01:57:56 je crois qu'il n'y a rien qui pourra
01:57:58 faire
01:58:00 déjà revenir
01:58:02 malheureusement Jessica et Jean-Baptiste.
01:58:04 Je ne suis pas sûre qu'il y ait quelque chose
01:58:06 qui apaise non plus les familles,
01:58:08 mais on attend peut-être
01:58:10 pour une fois, et je dis bien
01:58:12 pour une fois, une justice
01:58:14 mais exemplaire.
01:58:16 On demande le maximum.
01:58:18 On a trop souvent entendu
01:58:20 peine
01:58:22 en courue,
01:58:24 peine requis,
01:58:26 et au final, un verdict
01:58:28 qui est toujours en dessous.
01:58:30 Donc,
01:58:32 voilà, je ne sais pas ce qui sera
01:58:34 requis, mais j'espère
01:58:36 le maximum, quoi.
01:58:38 Clairement, tout simplement, on demande le maximum.
01:58:40 C'est tout.
01:58:42 C'est tout ce qui mérite.
01:58:44 Merci Aurélien Laroussi,
01:58:46 merci d'être intervenu sur l'antenne de CNews,
01:58:48 à la veille de ce procès de
01:58:50 Magny-en-Ville, dont on va encore parler avec nos invités
01:58:52 immédiatement, mais merci pour votre témoignage.
01:58:54 C'est vrai que c'est un quotidien. Avant de rentrer dans
01:58:56 l'aspect judiciaire
01:58:58 de cette affaire, ce que l'on entend
01:59:00 pour le quotidien notamment d'une femme de policier,
01:59:02 d'une famille de policiers, est assez insupportable
01:59:04 aussi, Pierre-Henri Bovis, c'est-à-dire qu'on est
01:59:06 obligé de cacher sa profession,
01:59:08 parce qu'elle devient, non seulement
01:59:10 elle est stigmatisée, mais parce
01:59:12 qu'elle est sujette à la violence
01:59:14 désormais. Mais c'est assez
01:59:16 insupportable. Quelle société voulons-nous ?
01:59:18 Est-ce que nous voulons d'une société
01:59:20 qui n'est pas protégée ?
01:59:22 Lorsque nous sortons dans la rue, nous pouvons
01:59:24 être sujet à tout type
01:59:26 de violence, puisque la police ne serait pas là.
01:59:28 Quel type de société voulons-nous ? Est-ce qu'on veut
01:59:30 une société avec une police ? Ou est-ce qu'on
01:59:32 veut une société totalement anarchique,
01:59:34 où il n'y a pas de police, qui ferait régner l'ordre
01:59:36 et où chacun pourrait faire ce qu'il veut ?
01:59:38 Si on veut préserver
01:59:40 un État républicain, un État de droit
01:59:42 et plus généralement une démocratie,
01:59:44 il faut que l'État puisse
01:59:46 conserver ce monopole de la violence physique légitime
01:59:48 avec une police
01:59:50 qui est son bras armé. Cette police
01:59:52 serait donc armée, évidemment,
01:59:54 avec un usage
01:59:56 des armes, évidemment, encadré par la loi.
01:59:58 Et ensuite, la police n'a pas, normalement, à
02:00:00 devoir se cacher. La police devrait
02:00:02 pouvoir faire son travail, comme tout le monde,
02:00:04 et ne pas avoir peur pour sa
02:00:06 propre sécurité. Parce que, justement,
02:00:08 la police est là, non pas pour frapper,
02:00:10 non pas pour cogner, non pas pour commettre des délits
02:00:12 ou des crimes, mais là pour, justement, préserver
02:00:14 une sécurité, une tranquillité
02:00:16 publique, empêcher que des délits et des crimes
02:00:18 se produisent,
02:00:20 et assurer, du coup, une vie paisible
02:00:22 pour chaque citoyen. Donc, je ne
02:00:24 comprends même pas, d'ailleurs, l'essence même
02:00:26 de la philosophie de pensée
02:00:28 de certains illuminés
02:00:30 qui, aujourd'hui, composent l'extrême-gauche,
02:00:32 qui consisterait à dire que la police,
02:00:34 aujourd'hui, serait l'auteur de tous les mots.
02:00:36 C'est aussi bête
02:00:38 qu'ahurissant, en réalité.
02:00:40 Cette attaque terroriste de
02:00:42 Maniobville, c'est l'horreur absolue, il faut le dire.
02:00:44 Jonathan Cixous,
02:00:46 est-ce qu'il va y avoir un avant ou un après ?
02:00:48 Y a-t-il eu déjà un avant
02:00:50 et un après ce drame, cette attaque,
02:00:52 terroriste, en effet, et peut-être, là aussi,
02:00:54 un point que l'on pourrait
02:00:56 poser après ce procès ?
02:00:58 Écoutez, pour ce
02:01:00 procès, il y a une qualification de
02:01:02 terrorisme, donc c'est particulier,
02:01:04 mais après le témoignage qu'on vient d'entendre,
02:01:06 vraisemblablement, il n'y a pas franchement un avant
02:01:08 et un après, toute proportion gardée,
02:01:10 évidemment, mais on voit bien
02:01:12 que le témoignage
02:01:14 de
02:01:16 Mme Laroussi est
02:01:18 d'une spontanéité
02:01:20 qui est effrayante
02:01:22 par lui-même, ce témoignage.
02:01:24 Si vous voulez, Maniobville, c'est aussi
02:01:26 épouvantable, on a franchi
02:01:28 un pas dans l'horreur et la barbarie
02:01:30 parce que ce qu'il y a d'épouvantable,
02:01:32 c'est que cette barbarie pousse la porte
02:01:34 de votre domicile, elle rentre chez vous.
02:01:36 En présence d'un enfant.
02:01:38 En présence d'un enfant de 3 ans.
02:01:40 Allez savoir si
02:01:42 ce terroriste, cet assassin,
02:01:44 n'aurait pas fini par égorger cet enfant. On sait
02:01:46 que c'est des hommes et des femmes capables de le faire.
02:01:48 Donc pourquoi ne pas
02:01:50 peut-être penser
02:01:52 jusqu'à cette extrémité
02:01:54 abjecte, elle aussi.
02:01:56 Ce qui est
02:01:58 insupportable à entendre,
02:02:00 que ce soit ce témoignage, que ce soit
02:02:02 évidemment ce procès
02:02:04 qui va s'ouvrir, c'est que, encore une fois,
02:02:06 on a affaire là
02:02:08 à une infime minorité
02:02:10 de personnes qui terrorisent
02:02:12 en qui plus est
02:02:14 les responsables
02:02:16 censés instaurer
02:02:18 et faire respecter la paix sociale
02:02:20 dans l'espace public.
02:02:22 Comme vous voyez que dans
02:02:24 nombre de ce qu'on appelle joliment les quartiers,
02:02:26 ce sont
02:02:28 les dealers et autres bandes
02:02:30 qui effectivement diffusent
02:02:32 les adresses des
02:02:34 policiers avec le nom de leur famille,
02:02:36 le nom des enfants, etc.
02:02:38 Quand vous voyez que ce sont, effectivement,
02:02:40 ça peut être même un camarade
02:02:42 de classe qui pourrait
02:02:44 faire pression sur un élève parce que son père
02:02:46 est flic. C'est un climat
02:02:48 qui ne correspond absolument pas
02:02:50 et vous le répétez à juste titre,
02:02:52 à la majorité de ce que
02:02:54 ressentent et de ce que pensent les Français
02:02:56 qui sont à une majorité
02:02:58 écrasante qui se posent en soutien
02:03:00 de la police,
02:03:02 et je n'arrive pas à
02:03:04 comprendre, à concevoir comment cette infime
02:03:06 minorité d'individus arrive
02:03:08 à ce point à
02:03:10 terroriser l'ensemble
02:03:12 d'une profession si
02:03:14 nécessaire au bon déroulé
02:03:16 et au bon fonctionnement de notre vie démocratique.
02:03:18 C'est parce que le drame de notre époque,
02:03:20 je pense surtout que le drame de notre époque,
02:03:22 c'est que la bêtise pense.
02:03:24 Maintenant, ils théorisent justement des bêtises
02:03:26 qui propagent sur les réseaux sociaux
02:03:28 pour, je ne sais d'ailleurs,
02:03:30 récupérer quel type
02:03:32 d'électorat,
02:03:34 essayer de surfer sur un mouvement
02:03:36 en essayant de ramener
02:03:38 à leur profit des collectifs qui en plus
02:03:40 aujourd'hui n'ont même plus aucune raison d'exister.
02:03:42 Je pense notamment au collectif d'Ama Traoré
02:03:44 qui quand même a fait son beurre
02:03:46 sur la haine anti-flic et
02:03:48 sur cette hypothèse
02:03:50 selon laquelle la police aurait tué
02:03:52 le grand frère.
02:03:54 On a bien vu qu'après 7 ans d'enquête,
02:03:56 ce qui d'ailleurs aussi traduit une certaine
02:03:58 lenteur mais en même temps rigueur
02:04:00 de la justice, ces policiers
02:04:02 ont été blanchis, vous l'avez rappelé tout à l'heure,
02:04:04 mais pour autant, on a toujours la soeur
02:04:06 qui se pavane sur les réseaux sociaux
02:04:08 et qui continue à vouloir faire son beurre
02:04:10 sur un collectif qui encore une fois n'a même plus
02:04:12 de raison d'exister. Donc oui,
02:04:14 le drame de notre époque, c'est ce que j'ai dit, c'est que la bêtise pense
02:04:16 aujourd'hui.
02:04:18 Que faut-il attendre de ce procès ?
02:04:20 On sait que celui, l'auteur,
02:04:22 l'assassin a été abattu par
02:04:24 les forces de police, par le RET,
02:04:26 qui était intervenu et que la personne
02:04:28 qui est jugée, symboliquement,
02:04:30 elle risque quoi,
02:04:32 finalement, Pierre-Henri Bovis ?
02:04:34 Alors, c'est pas
02:04:36 le sujet de faire le procès avant l'heure
02:04:38 mais il faut bien savoir que dans le droit
02:04:40 pénal français, un complice
02:04:42 encoure les mêmes peines que l'auteur.
02:04:44 Donc là, en l'occurrence, cette personne
02:04:46 est poursuivie pour complicité d'assassinat
02:04:48 sur une personne dépositaire de l'autorité publique,
02:04:50 à savoir des policiers, donc il encourt,
02:04:52 au même titre que l'auteur, la réclusion criminelle
02:04:54 à perpétuité. Ça ne veut pas dire qu'il sera condamné à cette peine
02:04:56 mais en tout cas, il encourt la réclusion criminelle
02:04:58 à perpétuité. Il faudra encore
02:05:00 pour autant que les
02:05:02 avocats, mais aussi
02:05:04 d'ailleurs les magistrats, puissent avoir
02:05:06 à disposition suffisamment de faisceaux d'indices,
02:05:08 suffisamment de preuves
02:05:10 pour justement
02:05:12 caractériser cette infraction de complicité
02:05:14 et auquel cas, du coup, il sera condamné.
02:05:16 Vous parliez de symboles,
02:05:18 effectivement, ce procès est éminemment symbolique
02:05:20 comme d'ailleurs l'ont été les procès
02:05:22 qui ont jugé justement
02:05:24 les actes de terrorisme précédemment.
02:05:26 On en attend beaucoup, évidemment,
02:05:28 notamment au cours de ce procès, pour
02:05:30 essayer tant bien que mal
02:05:32 de trouver
02:05:34 peut-être des palliatifs, justement,
02:05:36 au manque de sécurité
02:05:38 des policiers.
02:05:40 Est-ce qu'il va y avoir des failles
02:05:42 révélées notamment aussi au cours de ce procès
02:05:44 sur des individus
02:05:46 qui étaient fichés, mais pour
02:05:48 autant pas suffisamment surveillés ?
02:05:50 C'est toute une série de questions
02:05:52 qui vont se poser, aussi bien pour
02:05:54 cette histoire tragique que pour
02:05:56 ensuite l'avenir.
02:05:58 - Vous l'avez entendu, notre invité Aurélie Laroussi,
02:06:00 femme de policier,
02:06:02 dit qu'elle et sa
02:06:04 communauté souhaitent que cet homme-là
02:06:06 prenne le maximum.
02:06:08 - Je le comprends. - Qu'est-ce que ça peut être, le maximum ?
02:06:10 - Je vous l'ai dit, la réclusion criminelle
02:06:12 et la perpétuité, je la
02:06:14 comprends d'autant plus que
02:06:16 on a eu cette manifestation
02:06:18 anti-flic, on a...
02:06:20 mais aussi des médias, d'ailleurs.
02:06:22 Je parle d'un média en particulier qui
02:06:24 s'est affiché tout fièrement
02:06:26 avec des t-shirts "La police tue"
02:06:28 sans leur faire trop de publicité,
02:06:30 je pense que vous saurez à qui je pense.
02:06:32 Évidemment, j'entends et je comprends
02:06:34 d'autant plus toutes ces personnes qui
02:06:36 travaillent dans la police,
02:06:38 qui ont des maris,
02:06:40 qui ont des pères, qui sont dans la police
02:06:42 et qui évidemment attendent
02:06:44 que la justice réponde très fermement
02:06:46 avec une main qui tremble
02:06:48 sur des actes qui ont été
02:06:50 commis aussi tragiques et abjects.
02:06:52 - Un petit point de droit, j'ai bien entendu la perpétuité
02:06:54 mais en France, la perpétuité, ça représente quoi ?
02:06:56 Parce que pour celles et ceux qui nous regardent,
02:06:58 parfois on dit la perpétuité... - C'est une question qui fâche.
02:07:00 - Oui, je sais, mais c'est pour ça qu'on a la présence d'un avocat,
02:07:02 donc j'en profite, et aussi dans le cadre de cette affaire,
02:07:04 évidemment, on n'est pas en train de faire le procès.
02:07:06 Mais c'est quoi la perpétuité en France ?
02:07:08 - C'est une question très intéressante.
02:07:10 La perpétuité... - C'est combien, ça ?
02:07:12 - C'est ça, la question.
02:07:14 - La perpétuité selon laquelle vous n'auriez aucune
02:07:16 possibilité de sortir de prison,
02:07:18 évidemment, est impossible.
02:07:20 Parce que justement, on serait contraire à la Convention
02:07:22 européenne des droits de l'homme, notamment,
02:07:24 et ensuite à tous les principes fondamentaux
02:07:26 dont vous épargneriez les textes.
02:07:28 Mais en tout cas, c'est impossible.
02:07:30 Donc, les législateurs
02:07:32 ont conçu une réocclusion criminelle
02:07:34 de 30 ans, c'est-à-dire que
02:07:36 pendant 30 ans, vous ne pouvez pas sortir,
02:07:38 si c'est 30 ans qui est
02:07:40 fixé comme limite, et
02:07:42 à partir de 30 ans, vous pouvez demander
02:07:44 une autorisation de sortie,
02:07:46 une autorisation de libération,
02:07:48 auquel cas, du coup, votre dossier est étudié.
02:07:50 Alors, il y a plusieurs filtres,
02:07:52 attention, il y a
02:07:54 des juges qui se réunissent,
02:07:56 évidemment, pour voir le projet de sortie,
02:07:58 pour voir si vous pouvez être réhabilité,
02:08:00 si vous pouvez réintégrer la société, etc.
02:08:02 Donc, il y a quand même des garde-fous
02:08:04 qui sont mis en avant.
02:08:06 Mais en tout cas, vous avez cette
02:08:08 lueur d'espoir de sortir,
02:08:10 passer un cap, et donc ce cap, il peut être
02:08:12 de 20 ans, il peut être de 25 ans, ou alors au maximum de 30 ans.
02:08:14 Avec cette peine donc incompressible.
02:08:16 Juste avant de nous quitter, vous savez qu'on vous a posé
02:08:18 une question, les téléspectateurs de CNews, et je voudrais leur
02:08:20 donner la parole. Vous avez
02:08:22 scanné le QR code, on écoute à la question,
02:08:24 justement, est-ce que le policier a bien fait de
02:08:26 bondir son arme hier lors de la manifestation,
02:08:28 en marge de la manifestation anti-police, on écoute.
02:08:30 Je pense que
02:08:32 le policier a bien fait de sortir son arme,
02:08:34 vu l'ahorde sauvage,
02:08:36 cagoulé, qui était là.
02:08:38 Oui, il a très bien fait, parce que c'est les mecs qui se défendent,
02:08:40 c'est coéquipier, après, vu
02:08:42 tout ce qu'ils se sont pris sur leur voiture,
02:08:44 et c'est pas la première fois, donc il y en a un,
02:08:46 c'est toujours les mêmes qui mettent le bazar,
02:08:48 qui sont après les policiers.
02:08:50 Bien sûr qu'il a eu raison, je pense même que les autres ont dû sortir.
02:08:52 Ça commence à bien faire,
02:08:54 cette haine de la police. On devrait,
02:08:56 d'ailleurs, avoir une grande manifestation
02:08:58 dimanche, pour la police.
02:09:00 Voilà pour vos déclarations.
02:09:02 Et on va terminer là-dessus.
02:09:04 Très rapidement, parce qu'on est pris par le temps.
02:09:06 Très rapidement, un petit mot, et je le répète,
02:09:08 puisqu'on l'a dit tout à l'heure, ce policier,
02:09:10 à mon sens, a évidemment eu raison de le sortir,
02:09:12 parce qu'il y en a assez que ces policiers soient menacés
02:09:14 constamment, et qu'ils aient la boule au ventre
02:09:16 de ne plus pouvoir rien faire. Évidemment, ça ne doit pas
02:09:18 laisser
02:09:20 des dérives constantes,
02:09:22 mais lorsque vous brandissez une arme avec le doigt hors
02:09:24 de la gâchette, évidemment, c'est pour dissuader
02:09:26 et éviter que, justement, on se comprenne à votre vie
02:09:28 et à la vie de vos collègues.
02:09:30 Merci Pierre-Henri Bovis, merci Jonathan Cixous.
02:09:32 C'est Olivier Lecay-Renflais qui vous attend pour Punchline.
02:09:34 Dans quelques instants, vous restez avec nous sur CNews.
02:09:36 Et merci de nous avoir accompagnés.
02:09:38 [Musique]