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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur l'antenne de CNOOS si vous nous rejoignez à l'instant.
00:00:04 90 minutes info, le débat ça commence juste après le rappel de l'actualité en compagnie de Michael Dos Santos.
00:00:10 Bonjour Michael.
00:00:11 Les déchets s'accumulent à la gare Saint-Charles de Marseille.
00:00:17 En grève depuis huit jours, les agents de propreté réclament des hausses de salaire et des garanties sur l'emploi.
00:00:22 Tous souhaitent également plus de considération pour un travail qu'ils jugent sale, difficile et parfois dangereux.
00:00:28 A peine définitif pour l'assassin de Chayna, l'ex-petite amie de l'adolescente et le ministère public ont décidé de ne pas faire appel de la décision de la Cour d'assises des mineurs de l'Oise.
00:00:38 Le 10 juin dernier, la justice l'avait condamné à 18 ans de réclusion criminelle après avoir poignardé puis brûlé vive Chayna à Creil en 2019.
00:00:46 Et puis enfin, les Occidentaux promettent de faire payer la Russie, réunis ce mercredi à Londres pour évoquer la reconstruction de l'Ukraine.
00:00:54 Les alliés de Kiev ont averti que Moscou allait devoir payer la facture.
00:00:57 L'agresseur doit être tenu pour responsable, a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
00:01:03 En parallèle, une aide financière a été promise par plus de 60 pays pour relancer l'économie de l'Ukraine.
00:01:09 Et à la une aujourd'hui, une agression particulièrement choquante et une question aussi.
00:01:13 La sécurité des administrés de Pierre Hermy, qu'est-elle réellement assurée à Bordeaux ?
00:01:17 Par le passé, on pouvait sortir en ville sans avoir peur. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a quand même 2-3 interrogations qui se posent.
00:01:24 Vers la gare Saint-Jean, etc., parfois il y a des moments où on ne se sent pas forcément en sécurité.
00:01:30 La police est moins présente ces derniers temps sur Bordeaux.
00:01:35 Nous parlons aussi des centaines de migrants soutenus par des associations, des politiques également, délogés du Conseil d'État par la police.
00:01:42 C'était à la nuit tombée, ça a donné lieu à quelques séquences chocs. On s'interrogera d'ailleurs sur les soutiens et les solutions de ces militants.
00:01:48 Il y en a-t-il vraiment ?
00:01:50 [Brouhaha]
00:02:09 Enfin, soulèvement de la terre ne sera bientôt plus. Levé de bouclier à gauche, vous vous en doutez.
00:02:13 Et explication de texte de l'exécutif, c'était ce matin au sortir du Conseil des ministres.
00:02:18 Pour pouvoir procéder à la dissolution d'un groupe comme les soulèvements de la terre, il faut effectivement réunir un dossier,
00:02:25 dans un dossier un certain nombre de preuves, d'éléments à charge, qui montrent que le groupe met en danger la sécurité publique.
00:02:31 C'est désormais le cas, il a fallu faire ce travail d'enquête, il y a aussi un contrat d'ictoire.
00:02:35 Et donc le dossier a été présenté, le décret a été présenté au Conseil des ministres,
00:02:38 et la justice aura peut-être à statuer comme elle le fait à chaque fois que nous prenons ce type de décision.
00:02:44 Et pour m'accompagner, pour commenter tous ces thèmes d'actualité, et d'autres encore, j'accueille Judith Dintrobe.
00:02:50 Bonjour Judith, merci d'être là. Je rappelle que vous êtes grand reporter au Figaro Magazine.
00:02:54 Bonjour, Shannon Solan, vous êtes députée Renaissance de Seine-Saint-Denis.
00:02:59 Présidente de Renaissance.
00:03:00 Présidente de Renaissance, pardon.
00:03:02 À vos côtés, Élodie Huchard du service politique, et bien sûr Raphaël Stainville, rédacteur en chef de Valeurs Actuelles.
00:03:09 Merci à tous les quatre d'avoir répondu à cette invitation.
00:03:11 Cette question, pour commencer, on suit ça évidemment depuis ce matin, depuis ce mince espoir qui renaît.
00:03:19 Où est donc passé le Titan ? C'est cette embarcation sous-marine partie explorer l'épave du Titanic avec cinq membres à son bord.
00:03:26 Entre-temps, disparu des radars, au début même, à vrai dire, de l'exploration, deux heures à peine après son largage en mer.
00:03:33 Alors je vous le disais, l'espoir est mince, mais il existe, car des signaux sonores ont été perçus entre-temps
00:03:39 par les autorités, signe qu'il y a peut-être encore un peu de vie dans cette capsule d'exploration.
00:03:45 Sarah Fenzary.
00:03:46 Après de longues heures d'incertitude, l'espoir de retrouver le Titan est de nouveau permis.
00:03:53 Des signes probables de vie ont été détectés par les sauveteurs à la recherche du sous-marin disparu depuis dimanche,
00:03:59 et surtout des cinq personnes à son bord.
00:04:02 Deux indices distincts, des cognements ont été captés sous l'eau pendant les opérations de recherche dans l'Atlantique,
00:04:08 entendues toutes les 30 minutes.
00:04:10 L'aéronef canadien P3 a détecté des bruits sous-marins dans la zone de recherche.
00:04:15 En conséquence, les opérations du ROV ont été déplacées pour tenter d'explorer l'origine des bruits.
00:04:20 Le deuxième, la localisation d'un objet blanc et rectangulaire inconnu dans l'eau.
00:04:25 Même si les secouristes arrivent à localiser l'appareil dans les prochaines heures,
00:04:29 la tâche serait extrêmement délicate, voire même quasi impossible.
00:04:35 « Les chances de les retrouver en vie au cœur d'une épave totalement en ruine d'ici 36 heures sont pratiquement impossibles. »
00:04:42 Après la fastidieuse phase de recherche, les équipes vont devoir s'atteler à la délicate remontée de l'appareil.
00:04:49 Et pour ce faire, les secouristes pourraient utiliser le robot envoyé par la France pour la troisième étape.
00:04:55 Celui-ci servirait à tendre un câble reliant le Titan à un bateau,
00:04:59 qui par la suite pourrait tracter le sous-marin et ses passagers.
00:05:03 Les forces armées américaines épaulées par le Canada et la France espèrent sauver les 5 personnes à bord
00:05:09 qui n'ont plus que quelques heures d'oxygène en réserve.
00:05:12 Et pour en parler, nous sommes en ligne avec Bertrand Simoes, qui est expert en recherche sous-marine.
00:05:17 Bonjour, merci de nous rejoindre en direct sur l'antenne de CNews cet après-midi.
00:05:21 Nous sommes tous novices autour de cette table.
00:05:24 Ma question va être simple. Est-ce qu'il y a de votre point de vue un réel espoir
00:05:29 que les contraintes techniques, telles qu'on les voit d'ailleurs dans ce reportage,
00:05:33 vous paraissent-elles trop fortes, trop difficiles aujourd'hui ?
00:05:37 Bonjour. Déjà, de premier abord, je voudrais avoir une précision
00:05:44 sur les différentes contradictions qu'on peut entendre ça et là.
00:05:49 Je ne pense pas qu'actuellement un quelconque objet rectangulaire, blanc, ait pu être détecté où que ce soit.
00:05:56 Sans quoi, ça serait soit en surface et dans quel cas il aurait été identifié,
00:06:00 et ce serait au fond, il aurait été identifié.
00:06:02 Donc, il faut être extrêmement prudent avec tous les bruits que l'on entend actuellement.
00:06:06 Par contre, pour ce qui est du submersible dans lequel ces malheureux, dont Paul-Henri Narjolet, sont,
00:06:15 la tâche va être vraiment ardue parce que d'une part, il faut le retrouver.
00:06:21 Ensuite, une fois qu'on l'a retrouvé, c'est là que les moments vont être terribles et abominables pour tous
00:06:31 puisque ces gens-là ne sont pas forcément encore décédés.
00:06:35 S'ils ne sont pas décédés, vous imaginez quelle angoisse cela va être
00:06:39 puisque dans l'état actuel des choses, on n'a pas encore les moyens techniques précis, prévus,
00:06:44 pour remonter à tel sous-marin puisqu'on ne sait pas dans quel endroit il est.
00:06:47 Il est peut-être dans le milieu de l'épargne, effectivement.
00:06:49 Donc, il y a cette course contre la montre pour le retrouver,
00:06:56 mais il va y avoir une deuxième course contre la montre ensuite qui va être de le remonter.
00:07:00 Et je peux vous assurer que celle-là ne va pas être simple non plus.
00:07:02 On rappelle que la survie à bord, c'est 96 heures, donc ça veut dire qu'on s'approche de la fin.
00:07:07 On a donné jusqu'à demain 13 heures pour la réserve d'oxygène.
00:07:11 Une question, pourquoi est-il disparu ainsi subitement ?
00:07:14 Qu'est-ce qu'on peut imaginer qu'il se soit passé à bord ?
00:07:16 Il y a plusieurs issues possibles.
00:07:20 La première, c'est un défaut structurel de la coque du sous-marin, du submersible.
00:07:26 Et dans ce cas-là, il n'y a plus aucun espoir.
00:07:28 Je ne sais même pas si d'ailleurs on pourrait le retrouver.
00:07:30 Ensuite, il y a un défaut structurel d'une partie spécifique de la coque
00:07:34 qui, semble-t-il, paraîtrait plus faible que les autres,
00:07:37 à savoir le hublot qui était plus grand que ceux des autres sous-marins
00:07:42 puisque celui-ci fait 60 cm alors que normalement c'est des hublots de plutôt 30 cm.
00:07:48 Dans quel cas on arrive à la même construction que le problème précédent ?
00:07:53 Ou alors on a juste des problèmes électriques ou des problèmes de communication
00:07:58 où les deux lient ensemble.
00:08:00 Il faut savoir que si on avait que des problèmes de communication,
00:08:03 le sous-marin serait déjà remonté et serait déjà en dérive quelque part dans l'Atlantique,
00:08:08 ce qui était les premières suppositions, les premières hypothèses que l'on avait évoquées
00:08:14 puisque au moment de l'incident, il y avait beaucoup de bruit, le jour d'après aussi,
00:08:19 ce qui fait qu'il pouvait être en dérive quelque part.
00:08:22 Une dernière question Bertrand Simbaus.
00:08:24 Ces signes, ces coups, ces signaux sonores qu'on a entendus à intervalles réguliers,
00:08:31 semble-t-il, ça pourrait être tout à fait autre chose ou ça pourrait quand même émaner de l'appareil ?
00:08:37 Alors, ça pourrait être autre chose.
00:08:39 On est près d'une épave qui est en passe de s'écrouler,
00:08:42 donc il y a des bruits récurrents qui proviennent de l'épave,
00:08:45 qui proviennent du fond de la mer, qui peuvent induire en erreur les sonars et les récepteurs.
00:08:51 C'est pour ça que les Canadiens ont demandé à l'US Navy actuellement
00:08:56 de les aider à écouter pour savoir si ces bruits peuvent être effectivement l'épave.
00:09:01 Effectivement, c'est un espoir qu'il ne faut pas négliger.
00:09:04 Maintenant, connaissant Paul-Henri Narjolet,
00:09:08 je pense qu'il aurait fait des bruits identifiables,
00:09:12 tel qu'un SOS, tout simplement un signal que tous connaissent.
00:09:16 Oui, bien sûr, ça aurait été un réflexe de sa part,
00:09:19 parce que je crois qu'il pouvait communiquer en morse
00:09:21 et qu'il fait partie de ces explorateurs qui sont habilités à s'exprimer,
00:09:26 en tout cas qui ont la capacité de s'exprimer dans ce langage codé.
00:09:29 Merci beaucoup.
00:09:30 Vos réponses ont été assez éclairantes,
00:09:34 mais on s'accroche quand même à ce maigre espoir, évidemment, jusqu'à demain.
00:09:38 Ça fait froid dans le dos quand même, Judith Vintraub.
00:09:40 D'autant qu'on parle de gens qui sont quand même chevronnés,
00:09:42 ils ne sont pas partis comme ça en exploration sauvage,
00:09:45 sans avoir pris un certain nombre de précautions quand même.
00:09:48 C'est le problème de la nature et des éléments.
00:09:51 Oui, apparemment, d'après ce que disait votre expat,
00:09:54 il y a peut-être aussi un problème de matériel,
00:09:56 mais pour l'instant, on n'en sait rien du tout et on doit juste espérer.
00:10:00 C'est quelque chose que vous suivez régulièrement depuis ce matin ?
00:10:03 Ça fait partie des choses qui tiennent en haleine ?
00:10:06 On essaie de comprendre, oui, ce genre d'aventure,
00:10:08 elle est fascinante avant même qu'il y ait un incident ou un accident,
00:10:12 parce que d'aller explorer les fonds marins à plus de 3000 mètres de profondeur,
00:10:17 il y a quelque chose déjà de mystérieux, de fascinant.
00:10:21 Je pense que, oui, beaucoup de Français regardent attentivement
00:10:26 et avec une certaine angoisse les dernières nouvelles de cette expédition.
00:10:29 Et puis la France envoie aussi, je crois, un robot particulièrement pointu
00:10:34 sur le plan technologique pour tenter d'épauler les marines canadiennes et américaines.
00:10:37 D'ailleurs, on en reparlera à la fin de l'émission,
00:10:39 parce que nous serons en duplex avec notre correspondante à New York,
00:10:42 Elisabeth Guedel, qui nous parlera sans doute de ce qu'en disent les médias américains.
00:10:46 On sait que c'est dans l'océan Atlantique, mais plus proche de la côte nord-américaine.
00:10:50 Je vous propose de passer au thème suivant.
00:10:52 C'est cette indignation qui règne toujours à Bordeaux
00:10:55 après l'agression d'une septuagénaire et de sa petite-fille.
00:10:57 Les habitants dénoncent d'ailleurs maintenant, les langues se délient,
00:11:01 une forme d'insécurité grandissante et surtout un manque criant d'effectifs, de police.
00:11:07 On y revient dans ce reportage de Thibault Barchotteau commenté par Sandra Chiombo.
00:11:11 La violente agression d'une septuagénaire et de sa petite-fille ce lundi à Bordeaux
00:11:16 plane encore dans l'esprit des habitants.
00:11:18 Choqué, il dénonce une insécurité ambiante dans la ville.
00:11:21 Les amis plutôt par le passé pouvaient sortir en ville sans avoir peur
00:11:27 et c'est vrai qu'aujourd'hui il y a quand même deux ou trois interrogations qui se posent.
00:11:30 Vers la gare Saint-Jean etc. parfois il y a des moments où on ne se sent pas forcément en sécurité
00:11:35 et la police est moins présente si elle est à l'internet sur Bordeaux.
00:11:40 Ce commerçant du quartier des Chartrons en a fait les frais.
00:11:43 Il a été cambriolé en octobre 2022 avant l'ouverture de sa boutique.
00:11:47 Voilà ce qui a été fait.
00:11:49 Cambriolage, on ne veut pas se faire recambrioler une autre fois.
00:11:51 On a dû faire appel à des spécialistes de la sécurité qui nous ont conseillé d'obturer les bâtons finalement.
00:11:58 Donc que les fenêtres ne puissent pas s'ouvrir, que ce soit de l'intérieur ou de l'extérieur.
00:12:02 Certains habitants pointent du doigt la politique menée par le maire de Bordeaux.
00:12:05 Je me rappelle de Juppé qui était très bien et les changements de politique depuis je ne les ai pas vus.
00:12:09 On a entendu dire également que certaines actions devaient être prises,
00:12:12 notamment une augmentation des effectifs de police que je n'ai pas forcément ressenti.
00:12:16 Le maire de Bordeaux évoque des réponses compliquées à apporter en termes de sécurité.
00:12:20 Mais il assure y travailler avec les maires d'autres grandes villes.
00:12:23 Bonjour Agine Delfour, vous êtes sur place en Géronde.
00:12:27 Est-ce que ce constat est partagé par beaucoup de riverains que vous avez pu rencontrer ?
00:12:32 La mise en cause de la politique sécuritaire du nouveau maire,
00:12:35 est-ce qu'il y a une forme de déception de la part de ses administrés ?
00:12:38 Oui absolument Nelly, nous avons pu échanger avec énormément de riverains.
00:12:45 Les opposants au maire de Bordeaux critiquent le fait qu'il n'ait toujours pas signé ce contrat de sécurité intégrée.
00:12:54 C'est-à-dire cette collaboration entre la police nationale et la police municipale
00:12:59 qui pourrait comme dans d'autres villes essayer de juguler la violence.
00:13:03 D'autres nous parlent aussi de l'après-Covid,
00:13:06 puisqu'il y a des centres de soins pour les consommateurs de craques.
00:13:14 Il y a énormément d'agressions.
00:13:17 On a pu échanger tout à l'heure avec un riverain qui préférait d'ailleurs témoigner d'une façon anonyme par peur de représailles.
00:13:23 Il nous disait qu'il avait beaucoup de ses amis, de ses voisins qui avaient déménagé,
00:13:28 qu'il y avait également des classes qui fermaient.
00:13:31 On a aussi rencontré des commerçants qui ne cachent pas leur colère, leur exaspération.
00:13:37 Par rapport à ce drame, ils nous disent que ça arrive très souvent.
00:13:43 Il y a eu cette vidéo, donc on médiatise ce fait.
00:13:47 Mais en fait à Bordeaux, il y a ce genre d'agressions.
00:13:51 En mai, les chiffres sont tombés.
00:13:53 Les atteintes à la personne en quatre ans ont augmenté avec plus de 12% en 2022.
00:13:59 C'est un vrai constat ici né lié à Bordeaux.
00:14:03 Régine en direct de Bordeaux pour nous cet après-midi.
00:14:06 Raphaël, c'est un ville.
00:14:08 Ce n'est pas propre à Bordeaux.
00:14:10 On peut dire la même chose d'autres villes.
00:14:12 On a fait beaucoup de reportages sur ce qui se passait à Nantes,
00:14:15 au centre-ville de Nantes, il y a quelques semaines.
00:14:18 On parle aussi beaucoup de Grenoble.
00:14:20 Je ne voudrais pas aller toujours dans la même direction.
00:14:22 Néanmoins, il y a quelque chose de cet ordre-là aujourd'hui.
00:14:24 Vous avez raison.
00:14:26 Je me faisais la réflexion.
00:14:28 On a l'impression que le rêve bobo-écolo se heurte au réel,
00:14:34 à l'ensauvagement de la société et à l'absence de décision de ses maires écologistes
00:14:40 qui aujourd'hui ont l'impression que le simple fait de prôner des villes pacifiées
00:14:48 va suffire à régler les problèmes d'insécurité dans leurs villes.
00:14:52 On voit que c'est l'inverse.
00:14:54 On voit que non seulement c'est l'inverse,
00:14:56 mais qu'il y a une accélération de ces mouvements,
00:15:00 ces phénomènes d'insécurité dans ces villes.
00:15:03 C'est sidérant.
00:15:05 Grenoble, c'est considéré comme la Chicago française.
00:15:10 Nantes, on parle d'une ville, c'est le Far West, où ça tire à tous les coins de rue.
00:15:15 Et Bordeaux, qui était encore jusqu'à peu une ville à la réputation assez paisible,
00:15:20 aujourd'hui, de manière régulière,
00:15:23 et tous les habitants qui résident à Bordeaux constatent ce changement.
00:15:29 - Et justement, cette inertie, parce que vous avez peut-être regardé hier la conférence de presse de Pierre Hermic,
00:15:35 on sentait qu'il n'avait pas du tout les réponses.
00:15:37 Cette inertie qu'on reproche à ces nouveaux maires,
00:15:39 nous fraîchement élus pour les villes dont on parle là,
00:15:44 eux, de leur point de vue, rejettent toujours la responsabilité sur la police nationale,
00:15:47 en disant qu'il n'y a pas assez d'effectifs,
00:15:49 qu'eux ne peuvent pas contribuer à hauteur du même nombre d'effectifs
00:15:52 en termes de police municipale.
00:15:53 Mais déjà, s'ils faisaient leur part du travail,
00:15:55 vous pensez que ça pourrait arranger un peu les choses ?
00:15:57 - Absolument. Moi, j'ai l'impression aujourd'hui, malheureusement,
00:16:00 et loin de moi, l'idée ici de stigmatiser les nouveaux maires écolos,
00:16:04 que ce soit le cas à Grenoble ou encore ici dans la ville de Bordeaux,
00:16:08 mais on a l'impression qu'ils vivent d'une certaine façon dans une réalité parallèle,
00:16:12 dans un monde assez utopique, dans lequel c'est l'écologie ou la sécurité.
00:16:16 Moi, j'ai envie de dire qu'aujourd'hui, le combat que nous devons mener,
00:16:19 c'est l'écologie, bien évidemment, puisque c'est le combat du siècle,
00:16:22 mais c'est aussi la sécurité. Ce n'est pas l'un ou l'autre.
00:16:25 - Oui, l'un n'exclut pas l'autre. - C'est l'un et l'autre.
00:16:28 Et effectivement, dans cette affaire-là à Bordeaux,
00:16:31 la responsabilité doit être partagée avec l'État, bien entendu.
00:16:35 Nous devons prendre nos responsabilités, mais aussi les collectivités.
00:16:38 Et je crois que le maire de Bordeaux, ici, aurait tout intérêt à armer
00:16:43 ses policiers municipaux, ce qui n'est pas le cas actuellement,
00:16:45 à utiliser des caméras de vidéoprotection, ce qui n'est pas le cas actuellement,
00:16:48 à s'engager également à renforcer les effectifs de police,
00:16:51 ce qui n'est pas le cas actuellement.
00:16:53 Donc je veux bien qu'on renvoie effectivement la responsabilité
00:16:56 systématiquement sur l'État, mais chacun doit prendre sa part des responsabilités.
00:17:00 Et par ailleurs, dans cette affaire, si je peux juste me permettre
00:17:02 de rajouter ce petit point, on voit bien que l'individu qui a commis
00:17:06 cette violence complètement atroce envers une grand-mère et sa petite-fille
00:17:09 il y a quelques jours, était français, né en France, il avait 29 ans,
00:17:13 et il a été interné dans un hôpital psychiatrique.
00:17:16 Le sujet de la santé mentale, aujourd'hui, est majeur.
00:17:20 Et Emmanuel Macron a été un, bien entendu, mais ça aussi un sujet...
00:17:25 On a beau mettre tous les moyens du monde, si on n'agit pas,
00:17:29 et si on ne traite pas le mal à la racine, si on n'agit pas au plus près
00:17:32 justement de la question de la santé mentale, on n'arrivera à rien.
00:17:35 Et Emmanuel Macron s'est engagé à prendre ce sujet à bras-le-corps,
00:17:38 en investissant notamment sur le remboursement des consultations
00:17:42 psychologiques dès l'âge de 3 ans, et avec l'ouverture de postes
00:17:45 dans les centres médicaux psychologiques.
00:17:47 Alors, on parle souvent du sentiment d'insécurité, un fait que contestent
00:17:51 évidemment certaines associations ou mouvements politiques,
00:17:53 mais factuellement, qu'en est-il réellement ?
00:17:55 C'est la question qu'on a posée à Dominique Régnier,
00:17:58 qui dirige Fondapol. Écoutez, il était là ce matin.
00:18:01 Cette agression confirme que, comme nous le savons par les données
00:18:05 du ministère de l'Intérieur, que la violence en France est en pleine hausse.
00:18:12 Il y a plus de 350 000 agressions par an en France.
00:18:17 C'est une poussée significative par rapport à l'année précédente.
00:18:22 On a trouvé des niveaux aujourd'hui qui étaient ceux antérieurement
00:18:25 observés avant la crise du Covid. C'est un phénomène objectif, incontestable.
00:18:31 350 000 ? Il faut arrêter de mettre des œillères peut-être, Judith Ventrobbe ?
00:18:35 Oui, bien sûr, mais je crois que plus grand monde ne conteste le phénomène.
00:18:40 Il y a des causes qui expliquent la montée générale de la délinquance
00:18:47 et de la violence en France, parmi lesquelles l'afflux d'une immigration mal maîtrisée.
00:18:54 Je sais bien que l'agresseur de Bordeaux était français.
00:18:57 La plupart des médias se dépêchent de le dire, vraiment pour couper court
00:19:02 à toute mise en cause du facteur immigration et mauvaise assimilation
00:19:08 dans la hausse de la délinquance. Mais ce que les maires écolos ont en commun,
00:19:13 c'est une politique extrêmement ouverte vis-à-vis des migrants.
00:19:18 Pierre Urmic, le maire de Bordeaux, c'est un soutien fidèle des SOS Méditerranée,
00:19:24 le bateau qui récupère des réfugiés dont on a beaucoup parlé.
00:19:29 Il leur donne des subsides. Il a une politique générale très pro-migrants.
00:19:36 Quant à la vidéosurveillance, il y en a à Bordeaux, mais il fait comme Éric Piolle,
00:19:40 qui n'en est d'ailleurs pas à son premier, mais à son deuxième mandat.
00:19:43 Donc là, on ne peut pas invoquer l'inexpérience.
00:19:48 Il trouve que ce n'est pas très utile, sauf pour éventuellement apporter des preuves,
00:19:54 une fois que les auteurs d'actes de délinquance sont arrêtés,
00:20:00 mais en tout cas, pas du tout pour la protection des citoyens.
00:20:04 On voulait vous partager ce sondage CSA pour C News, qui a été réalisé dans la foulée de l'attaque.
00:20:10 Voici la question posée aux personnes sondées.
00:20:12 Faut-il une tolérance zéro, c'est-à-dire des peines de prison ferme,
00:20:16 pour les personnes reconnues coupables d'agressions physiques ?
00:20:19 Elodie Huchard, c'est assez massif comme réponse.
00:20:23 On voit aussi qu'il y a assez peu de variations en fonction des familles politiques.
00:20:27 Ce n'est pas étonnant, parce que ce qu'on a de cesse de répéter aussi sur nos plateaux,
00:20:31 c'est que si vous n'avez pas justement une tolérance zéro et pas de peine de prison ferme,
00:20:35 forcément il y a une impunité qui se met en place.
00:20:37 Les syndicats, notamment de policiers, qu'on a très souvent ici sur C News,
00:20:40 expliquent qu'ils vont interpeller quelqu'un, qu'ils vont recroiser le lendemain pour les mêmes faits.
00:20:44 Ce n'est pas tant une question politique, même si forcément on imagine qu'à l'extrême gauche,
00:20:47 ce n'est pas exactement le même avis.
00:20:48 C'est que maintenant, c'est partagé par tous.
00:20:51 Et avec le total gauche, 71 % quand même.
00:20:53 Oui, voilà, c'est déjà quand même pas mal.
00:20:56 C'est vrai que vous parliez de la répartition entre les maires et l'État.
00:20:59 On dit souvent que l'État se décharge trop sur les communes.
00:21:02 Et sans doute que parfois c'est vrai, mais vous le rappeliez justement,
00:21:04 un maire d'une grande ville comme Bordeaux a quand même déjà des moyens.
00:21:08 Je ne dis pas qu'il peut agir seul, je ne dis pas qu'il est le seul responsable.
00:21:10 Mais dire "je vois qu'il y a un problème, mais en même temps je suis en train de réfléchir à une solution",
00:21:14 c'est un peu facile et ce n'est pas forcément uniquement les renforces de police nationale qui changeront tout.
00:21:19 Et c'est surtout facile de se dire "on est un peu des pauvres maires laissés dans notre coin".
00:21:23 L'État ne fait rien quand on sait qu'il n'y a pas une action,
00:21:25 véritablement une idéologie de ce maire en faveur de la sécurité dans sa ville.
00:21:29 Commentaire peut-être sur ce sondage ? Raphaël ?
00:21:32 Ces sondages sont intéressants parce que s'agissant de l'insécurité,
00:21:35 mais on pourrait prendre un autre sujet qui est celui de l'immigration et qu'évoquait Judith,
00:21:38 on voit que les Français, dans leur immense majorité, veulent des mesures fortes.
00:21:44 Et que la classe politique aujourd'hui est incapable de s'entendre et d'avoir un consensus.
00:21:51 C'est-à-dire qu'aujourd'hui les parties sont dépassées par leurs sympathisants,
00:21:55 qui de manière assez unanime sur ces sujets veulent que les choses changent.
00:21:59 Moi c'est ça qui m'interpelle et du coup ça me laisse espérer des solutions peut-être à la Danoise ou à d'autres pays,
00:22:06 où justement les pays pourraient, les parties, indépendamment de tunnels
00:22:12 où chacun est dans son corner ou dans son couloir et s'interdit de penser autrement
00:22:17 parce qu'ils sont figés dans des postures,
00:22:20 essaieraient ne serait-ce que d'écouter ce que leurs sympathisants ont à leur dire sur ce genre de sujet.
00:22:26 Ça passe par un référendum ?
00:22:27 Vous savez de quand date le dernier référendum en France ?
00:22:30 J'ai regardé l'autre jour pour être sûre.
00:22:32 2005.
00:22:33 2005 et puis il y a eu un référendum local pour Notre-Dame-des-Landes.
00:22:40 Oui c'est vrai mais bon c'était pas de la même nature.
00:22:44 Il va falloir peut-être un peu se pencher sur la question, redonner un peu de pouvoir au peuple comme on dit.
00:22:48 Sur ces questions-là ?
00:22:50 Ça fait quand même un certain temps qu'on ne l'a pas consulté.
00:22:52 Le pouvoir au peuple, je l'entends, mais dans ce cas-là les élections n'ont plus aucune valeur.
00:22:57 Si on dit systématiquement que le peuple...
00:22:59 Si le référendum existe, il a une portée particulière quand même.
00:23:04 Absolument et vous avez raison, le référendum...
00:23:06 Sur des questions de destin et de société.
00:23:07 Absolument, le référendum est un outil comme un autre.
00:23:09 Mais alors dans ce cas-là, on ne demande plus aux Françaises et aux Français de se déplacer dans les urnes lors des élections présidentielles, lors des élections législatives.
00:23:16 Je crois que l'un n'empêche pas l'autre.
00:23:18 Non parce que, prenons l'exemple de la réforme des retraites, loin de moi l'idée d'ici remuer le couteau dans la plaie.
00:23:23 Mais je veux dire, il y a eu des élections présidentielles.
00:23:26 Il y a eu un président de la République qui a été élu sur un programme sur lequel était inscrit...
00:23:30 Donc ça veut dire qu'il faudrait accorder au président en place, que ce soit Emmanuel Macron ou un autre, un blanc-seing pour tout son mandat.
00:23:35 Non mais précisément, Shannon, c'est parce qu'il y a une sorte de dévitalisation des élections présidentielles, législatives,
00:23:41 que parfois sur ce genre de sujet qui préoccupe tous les Français,
00:23:46 et en tout cas s'agissant de l'immigration, où ils n'ont jamais été interrogés depuis 40 ans,
00:23:54 ça serait intéressant qu'ils puissent exprimer.
00:23:56 Mais c'est précisément parce que ces élections qui habituellement recueillent un salaire de suffrage ont été dévitalisées, qu'il est urgent...
00:24:03 Je vous propose juste de s'interrompre quelques secondes, le temps de marquer une courte pause,
00:24:07 et puis on va reparler de toute façon de l'immigration.
00:24:09 Vous pourrez revenir bien sûr pour suivre cette conversation, ce débat. A tout à l'heure.
00:24:12 90 minutes info, le débat revient juste après le JT.
00:24:19 Ici Léline Signé, pardon, Miquel Dorian. Bonjour Miquel.
00:24:22 Bonjour Nelly, bonjour à tous.
00:24:23 Le temps presse pour retrouver le sous-marin disparu au large de l'Amérique du Nord.
00:24:27 Ce petit sous-marin touristique nommé Titan a disparu depuis dimanche avec 5 personnes à son bord.
00:24:33 Il resterait moins de 24 heures au sauveteur pour y arriver.
00:24:36 Alors peut-on encore y croire ? La réponse est oui pour Michel Lourd, archéologue sous-marin interrogé sur notre antenne,
00:24:42 et qui reste donc confiant. On l'écoute.
00:24:44 On ne peut pas ergoter et discuter à l'infini sur des informations qui restent parcellaires.
00:24:49 Mais en tout cas, les informations recueillies, je reste confiant si le sous-marin n'a pas implosé,
00:24:55 s'il n'est pas coincé, mais pourquoi le serait-il ?
00:24:58 Je pense que oui, il reste une chance, et tant qu'il y aura cette chance, moi j'y crois.
00:25:03 La dissolution des soulèvements de la terre prononcée aujourd'hui en Conseil des ministres.
00:25:08 Dans le décret publié, le collectif est accusé de destruction matérielle et d'agression physique
00:25:14 contre les forces de l'ordre parmi les actions menées, celles de mars dernier à Sainte-Soline,
00:25:18 et de ce samedi dans la vallée de la Maurienne, une décision condamnée par la gauche.
00:25:24 Vous avez peut-être prévu de prendre l'avion cet été.
00:25:27 Attention aux turbulences, c'est vrai qu'elles ne sont jamais très agréables,
00:25:30 et pourtant, selon une étude britannique, le risque de subir ce genre de désagréments en avion
00:25:35 augmente un peu plus chaque année en raison du réchauffement climatique.
00:25:39 Les explications de Viviane Hervier.
00:25:41 Les turbulences sont un phénomène naturel.
00:25:45 Elles se produisent lorsque deux masses d'air, l'une chaude, l'autre froide, se rencontrent.
00:25:49 Cela provoque alors de fortes secousses, et quand on est passager d'un avion,
00:25:53 c'est toujours un mauvais moment à passer.
00:25:55 Or, selon une étude britannique, ce phénomène tend à s'accentuer.
00:25:59 En l'espace de 40 ans, les turbulences ont augmenté de 50%.
00:26:03 Pour les scientifiques, il ne fait aucun doute que le réchauffement climatique
00:26:06 est à l'origine de ces turbulences en multipliant les masses d'air chaud.
00:26:10 Aux Etats-Unis, les compagnies aériennes ont calculé,
00:26:13 cela leur coûte entre 150 et 500 millions de dollars par an.
00:26:17 Les avions volent toujours le plus haut possible,
00:26:20 car c'est là que la résistance de l'air est la plus faible,
00:26:23 et donc leur consommation de fuel est plus basse.
00:26:26 Et s'ils doivent éviter les turbulences, ils doivent soit les contourner,
00:26:30 donc parcourir plus de kilomètres, soit voler plus bas,
00:26:34 avec plus de résistance de l'air, et donc brûler plus de kérosène.
00:26:38 Les turbulences provoquent également une usure de l'avion plus importante,
00:26:42 au niveau des ailes notamment.
00:26:44 Aujourd'hui, si vous prenez régulièrement l'avion pour faire Paris-New York,
00:26:47 vous êtes confronté en moyenne à 10 minutes de turbulences durant le vol.
00:26:51 En 2050, cette moyenne passera à 20 voire 30 minutes.
00:26:55 Il vaudra mieux bien attacher sa ceinture.
00:26:58 Et puis une bonne nouvelle pour les Lyonnais qui ont justement prévu de prendre l'avion.
00:27:02 Depuis quelques jours, le délai pour obtenir un passeport ou une carte d'identité
00:27:06 a été divisé par 4 grâce à la mise en place de deux centres temporaires
00:27:10 dans l'agglomération lyonnaise.
00:27:13 Ils seront en service jusqu'au mois d'octobre.
00:27:16 Reportage dans le premier arrondissement d'Olivier Madigné.
00:27:20 Cette jeune femme a besoin d'une carte d'identité pour son enfant.
00:27:24 Afin de partir en vacances, elle a obtenu un rendez-vous en à peine quelques jours.
00:27:28 En 3 jours, ce qui est parfait puisque mon enfant est né il y a 10 jours,
00:27:32 donc je ne pouvais pas beaucoup anticiper plus.
00:27:34 Pour partir cet été en Corse, et comme on part depuis l'Italie,
00:27:37 j'ai besoin de moins une carte d'identité pour prendre le bateau.
00:27:40 Un délai considérablement raccourci grâce à la mise en place de ce centre temporaire.
00:27:44 La ville de Lyon a embauché 17 personnes.
00:27:47 Les Lyonnais peuvent dorénavant espérer avoir leur passeport
00:27:50 dans un délai d'un mois grâce à une prise de rendez-vous accélérée.
00:27:53 J'avais regardé il y a quelques temps, j'avais des délais de plus de 6 mois.
00:27:57 Et là, j'ai regardé, en 4 jours j'ai réussi à obtenir quelque chose.
00:28:01 Donc c'était parfait.
00:28:03 On a fait le rendez-vous avant-hier, donc en 2 jours,
00:28:06 avoir un rendez-vous pour un renouvellement de passeport,
00:28:09 c'est quand même assez rapide, effectivement.
00:28:11 La ville de Lyon n'a pas la main sur les délais de fabrication des documents d'identité.
00:28:14 En revanche, en proposant des créneaux de rendez-vous supplémentaires,
00:28:18 elle réduit le temps d'attente afin de déposer un dossier.
00:28:21 C'est un vrai progrès parce que ça permet aux personnes
00:28:24 qui avaient des rendez-vous éventuellement plus lointains
00:28:27 de prendre rendez-vous ici et pouvoir partir
00:28:30 à la date à laquelle ils souhaitaient partir.
00:28:33 Avant la mise en place de ce centre, il fallait attendre en moyenne 4 mois
00:28:37 pour obtenir un passeport.
00:28:39 Et puis l'actualité internationale, les alliés de Kiev ont promis
00:28:44 d'augmenter leur aide financière pour aider à reconstruire l'Ukraine.
00:28:48 Réunis pendant 2 jours à Londres, ils ont également mis en garde la Russie
00:28:51 et prévenu qu'elle devra payer pour la reconstruction du pays.
00:28:54 Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a d'ailleurs pris la parole
00:28:57 à l'ouverture de cette conférence et a insisté sur la nécessité d'agir.
00:29:02 Il n'y a actuellement aucun endroit au monde où il est nécessaire
00:29:08 de construire et de reconstruire autant qu'en Ukraine.
00:29:11 Chaque jour d'agression russe apporte de nouvelles ruines,
00:29:16 des dizaines de milliers de maisons détruites,
00:29:19 des industries dévastées, des vies brûlées.
00:29:24 Et c'est ce que nous voulons, les Russes.
00:29:27 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:29:29 C'est à vous Nelly Denac pour la suite de 90 minutes Info.
00:29:32 Merci Charles-Michel, on se retrouve demain bien sûr
00:29:34 pour de nouvelles aventures liées à l'info.
00:29:37 On va reprendre le débat en parlant de ces 450 migrants
00:29:40 qui occupaient jusqu'ici une école désaffectée du 16e arrondissement,
00:29:44 la fameuse rue Erlanger, depuis maintenant 77 jours.
00:29:48 Et ils se sont déplacés pour une grande partie vers la place du Palais Royal.
00:29:52 C'est dans le centre de Paris, c'est devant le Conseil d'Etat.
00:29:55 Ils ont été évacués sous haute tension, vous allez voir sur ces images,
00:29:58 par les forces de l'ordre à la nuit tombée.
00:30:00 Mathieu Deveze.
00:30:02 Des policiers copieusement insultés par des migrants,
00:30:07 symbole des scènes de tension vécues cette nuit dans la capitale.
00:30:10 Après quelques heures d'occupation place du Palais Royal,
00:30:13 environ 450 migrants sont évacués par les forces de l'ordre,
00:30:17 dans une ambiance tendue.
00:30:20 Bousculades et jets de projectiles répondent à l'avancée des policiers,
00:30:24 sur cette place située entre le Conseil d'Etat et le musée du Louvre.
00:30:28 Les forces de l'ordre demandent de quitter les lieux.
00:30:31 Vous devez quitter immédiatement les lieux.
00:30:34 Mais soutenus par des élus de gauche,
00:30:37 des membres de trois associations d'aide aux migrants créent des chaînes humaines.
00:30:41 Un porte-parole dénonce les méthodes employées par les forces de l'ordre.
00:30:45 Ils ont resserré la naze petit à petit en sortant les personnes au fur et à mesure.
00:30:49 C'était des personnes qui étaient traînées sur le sol.
00:30:52 Il y a eu une quarantaine d'interpellations.
00:30:55 Il y a plusieurs jeunes qui sont partis à l'hôpital.
00:30:58 Là on est un peu démunis.
00:31:00 L'intervention des forces de l'ordre s'est conclue peu après une heure du matin.
00:31:04 C'est toujours un peu le même modus operandi,
00:31:07 c'est-à-dire ces tentes qu'on voit toutes neuves,
00:31:10 qui sont toujours à l'intérieur de la maison.
00:31:13 Ces tentes qu'on voit toutes neuves,
00:31:16 qui ne sont pas procurées eux-mêmes,
00:31:18 qui ont été fournies par les fameuses associations.
00:31:21 Des politiques de premier plan, on a vu le député LFI Thomas Porte à leur côté.
00:31:25 Il avait souvent certi d'ailleurs de leur écharpe tricolore.
00:31:30 Qu'est-ce qu'ils cherchent en faisant cela ?
00:31:33 Est-ce que c'est vraiment leur rendre service que de faire ce genre d'action ?
00:31:36 Non, pas du tout.
00:31:38 Ils cherchent à attirer la compassion.
00:31:40 Ça marche auprès d'une certaine partie de la population,
00:31:44 mais ça marche de moins en moins.
00:31:46 On pourrait dire que ça a eu marché.
00:31:48 Le problème de base, c'est que l'État, depuis des décennies,
00:31:52 a choisi de se défausser de la politique de gestion des flux migratoires en France
00:31:59 sur les associations.
00:32:01 Tout le monde le dit, y compris Didier Leschi,
00:32:04 qui est le président de l'Office de l'immigration et de l'intégration,
00:32:08 et le chevênementiste historique homme de gauche,
00:32:11 qui dit que c'est quand même paradoxal
00:32:13 que l'État confie à des associations des missions
00:32:18 auxquelles ces associations en question sont philosophiquement opposées.
00:32:22 Elle considère que quiconque veut entrer en France doit rentrer en France.
00:32:26 Donc ça donne ce genre d'instrumentalisation à des fins idéologiques.
00:32:31 - Agrémentée parfois d'une pointe de mauvaise foi,
00:32:35 parce qu'on entendait parmi les slogans qui étaient criés hier soir
00:32:38 "Laissez-les, ce sont des mineurs, des mineurs".
00:32:40 On voit sur les images qu'il n'y a pas énormément de mineurs parmi eux.
00:32:43 - Ils ont été déboutés.
00:32:45 - Ils sont là parce que les supposés mineurs
00:32:48 qui se retrouvaient dans les 16e ont été déboutés.
00:32:51 Donc là, on a 450 adultes qui ont été déboutés
00:32:55 de leur présomption d'excuse de minorité ou de minorité.
00:33:00 - Présomption de minorité.
00:33:02 - C'est un peu ça le problème.
00:33:04 C'est que contre vents et marées,
00:33:06 ils continuent à maintenir cet argument-là, les associatifs.
00:33:09 - Absolument, d'autant plus que les actions de ces associations-là
00:33:12 comme Utopia 56, ça ne remonte pas à aujourd'hui.
00:33:15 En 2020, on avait les mêmes images, place de la République à Paris,
00:33:19 avec des campements illégaux qui occupaient de façon illicite
00:33:23 l'espace public qui se reproduit systématiquement.
00:33:26 - On a vu l'hôtel de ville aussi plus récemment.
00:33:28 - À l'hôtel de ville et autres.
00:33:30 - Je veux dire qu'on a finalement une instrumentalisation
00:33:33 qui est assez honteuse de la part de ces associations
00:33:37 qui, aujourd'hui, se servent de la misère humaine
00:33:40 alors même qu'ils savent véritablement que la préfecture de police
00:33:43 allait demander aux forces de l'ordre de se rendre sur la place du Palais-Royal
00:33:48 pour procéder à la dispersion de ces campements illégaux.
00:33:53 Je trouve qu'il y a une certaine hypocrisie de la part de ces associations.
00:33:56 Encore une fois, on voit bien à quel point c'était ici une action
00:33:59 qui était symbolique de la part de ces associations.
00:34:01 - Avec cette chaîne humaine qui s'est faite peumer.
00:34:03 - Avec cette chaîne humaine. Hier, nous étions la journée mondiale des réfugiés.
00:34:06 On voit bien ici qu'il y avait aussi la volonté d'avoir une action coup de poing
00:34:10 et systématiquement, avec la présence d'élus, bien évidemment,
00:34:13 tel que Thomas Porte, qui est élu la France insoumise, comme vous l'avez rappelé,
00:34:17 qui arbore ici son écharpe dans une occupation qui est, encore une fois, illégale, non autorisée.
00:34:22 Et moi, j'ai un petit peu du mal avec tout cela.
00:34:24 - Alors, vous le disiez, la plupart ont été déboutés.
00:34:26 650 qui étaient dans cette école désaffectée du XVIe.
00:34:30 Que va-t-il advenir ?
00:34:32 Réponse sur place avec Augustin Donatieux.
00:34:34 - La rue Herlanger, dans le XVIe arrondissement de Paris, a retrouvé son calme.
00:34:39 Plus de 650 migrants occupaient illégalement l'établissement scolaire désaffecté juste derrière moi.
00:34:44 Ils espéraient une prise en charge par l'État.
00:34:47 Hier soir, 450 migrants se sont déplacés devant le Conseil d'État
00:34:52 pour demander une mise à l'abri d'urgence par l'État,
00:34:56 mais également un dialogue immédiat avec les autorités,
00:34:59 après que leur statut de mineur isolé se soit vu refusé par l'Aide sociale à l'enfance.
00:35:04 Ici, dans le XVIe arrondissement, les avis des habitants sont mitigés.
00:35:08 Il y a ceux qui sont soulagés de voir ces migrants quitter le quartier,
00:35:12 puisque certains troublaient la tranquillité de ce quartier.
00:35:16 Et il y a d'autres habitants qui regrettent qu'aucune solution viable ne soit trouvée
00:35:20 et que finalement le problème ne fait que se déplacer.
00:35:23 Et ça bouge sur ce plan de la politique migratoire.
00:35:27 On repense évidemment à la rencontre avec Georgia Mellon hier,
00:35:30 le réchauffement qui est en place.
00:35:32 Tout cela aussi, Elodie Huchard, alors que la loi immigration se profile.
00:35:35 Et la majorité a compris d'ailleurs que ce serait difficile de sceller une alliance réelle avec les LR.
00:35:39 Donc il va falloir trouver des accords à la marge en fait.
00:35:41 Oui, parce que ce qui est compliqué, c'est que depuis le début, la majorité se dit
00:35:45 "les voies qui nous manquent sont toutes trouvées, c'est du côté des Républicains".
00:35:48 Mais Olivier Marleix, Éric Ciotti et Bruno Rotaillot ont été très clairs dès le début.
00:35:52 Ils veulent bien de la loi immigration, partie durcissement,
00:35:56 notamment pour lutter contre l'immigration illégale.
00:35:58 En revanche, ils ne veulent pas, et l'ont dit tout de suite de la partie
00:36:01 "métiers en tension et titre de séjour pour les métiers en tension".
00:36:04 Au début, la majorité s'est dit et nous disait tout à fait en off
00:36:07 "de toute façon, ils vont céder, on a besoin d'eux".
00:36:09 Ils oublient quelque chose, c'est que la majorité a beaucoup à perdre, un peu moins les LR,
00:36:13 parce que autant leurs électeurs ne comprendraient pas qu'ils soient opposés à l'intégralité de la loi,
00:36:17 ce qui n'est pas le cas. Ils sont opposés à une partie bien précise.
00:36:20 Et on voit évidemment, Gérald Darmanin prend beaucoup de temps avec les élus de droite.
00:36:24 Un député de droite me disait "c'est fou, j'ai plus de ministres qui m'appellent que les gens de mon propre parti".
00:36:29 Parce qu'on est dans la partie de drague où il faut aller les chercher.
00:36:32 Mais c'est vraiment un bras de fer qui s'engage.
00:36:34 Et pour l'instant, les LR peuvent faire plier le gouvernement.
00:36:37 Sinon, le gouvernement s'en tirera bien seul une fois de plus.
00:36:39 Alors écoutez aussi l'analyse, toujours lui, de Dominique Régnier, précisément sur la stratégie des LR.
00:36:45 Il diffère un petit peu.
00:36:47 Que ce soit Renaissance, l'EPS ou les LR, sont-ils capables, dans ces circonstances,
00:36:55 de restaurer leurs forces électorales ?
00:36:58 Ça ne sera pas possible sans traiter la question de l'immigration.
00:37:01 Les LR s'en sont saisis, je le disais, de propositions de loi.
00:37:03 Est-ce que c'est suffisant s'il n'y a pas d'accord avec le gouvernement ?
00:37:06 Ou est-ce qu'ils peuvent aussi être balayés ?
00:37:07 S'il n'y a pas d'accord avec le gouvernement, pour les électeurs, ce sera très simple.
00:37:10 Il ne s'est rien passé, donc ils n'ont rien fait.
00:37:12 À ce moment-là, vous n'existez plus.
00:37:13 Et sur un sujet majeur comme celui-là, si vous n'existez plus,
00:37:16 on va passer à l'abstention ou au vaut-terraine.
00:37:18 C'est très clair.
00:37:19 C'est de là mon incompréhension de l'attitude des LR.
00:37:21 Il y a sans doute des choses que j'ignore, des tractations dont je n'ai pas connaissance à coup sûr.
00:37:27 Mais si les LR ne sont pas visibles dans une coalition d'assemblées pour adopter un projet de loi,
00:37:35 une réforme de l'immigration, de la politique migratoire qui correspond à ce que les Français attendent,
00:37:42 je pense que pour les LR, ce sera une très mauvaise nouvelle.
00:37:44 Son analyse, elle tient la route pour vous, Raphaël Stainville ?
00:37:47 Non, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Demi Crenier.
00:37:49 D'abord, je pense que dans le rapport de force qui s'opère aujourd'hui entre le gouvernement et LR,
00:37:55 LR est en mesure de faire plier, ou en tout cas d'amener le gouvernement à ses propositions.
00:38:01 L'inverse ne sert à rien.
00:38:02 Si LR devait se contenter d'être un soutien, les supplétifs du gouvernement,
00:38:07 pour obtenir une majorité sur ce projet de loi, je pense que ça ne leur serait pas porté à leur crédit
00:38:14 et leurs électeurs l'en voudraient.
00:38:16 J'en veux pour preuve le simple fait que Edouard Philippe, lorsqu'il a pris la parole dernièrement,
00:38:21 évoquait et agitait le spectre de la remise à plat des accords avec l'Algérie.
00:38:26 Aujourd'hui, en l'état, le projet de Gérald Darmanin, s'il ne s'attaque pas notamment aux traités binationaux
00:38:32 et à un certain nombre de traités européens, ne servirait à rien.
00:38:36 On n'obtiendrait des résultats qu'à la marge.
00:38:39 Donc, c'est une remise à plat bien plus en profondeur.
00:38:42 Et c'est le sang, je pense, des deux propositions de loi de LR,
00:38:47 dont une proposition de loi constitutionnelle qui permettrait à la France de reprendre en destin son...
00:38:55 - De reprendre en moi son destin. - Voilà, exactement.
00:38:58 - Shannon Seban, c'est vrai que là, on sent qu'ils ont été quand même à la manœuvre.
00:39:01 En tout cas, ils ont créé une forme de surenchère, les LR, dernièrement.
00:39:04 - Absolument. Moi, je crois qu'ici, les Républicains voient une autoroute devant eux,
00:39:09 en tout cas une brèche dans laquelle ils tentent de s'insérer pour justement montrer qu'ils ont un petit peu du poids.
00:39:14 Ils tentent de faire effectivement monter les enchères.
00:39:16 Mais moi, ce que j'ai envie de dire aux Républicains, c'est que notre main est tendue,
00:39:20 que notre main restera toujours tendue,
00:39:22 parce que je crois qu'il y a beaucoup plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous séparent et qui nous divisent.
00:39:27 - Justement, est-ce que ça vous dérange pas un peu qu'ils montent au créneau,
00:39:29 comme ça vous dites ou vous défaussez, bon, c'est pas nous qui avons suggéré tout cela,
00:39:33 mais tout en disant, bon, il faut bien faire quelque chose un peu pour reprendre les choses en main.
00:39:36 - Vous savez, moi, plus que les calculs politiciens et les calculs de voix pour faire passer tel ou tel texte,
00:39:42 ce qui m'intéresse davantage, c'est ce que je vois sur le terrain en tant qu'élu local et ce que me disent mes concitoyens.
00:39:48 - Alors, ils vous disent quoi ?
00:39:49 - Moi, ce que me disent les Françaises et les Français, je suis élue à Rony-sous-Bois en Seine-Saint-Denis,
00:39:52 avec un maire divers droite. Dans un département, la Seine-Saint-Denis qui est plutôt à gauche,
00:39:57 puisque 12 députés sur 12 sont issus de la coalition de l'ANUB, donc vous voyez, il y a un petit peu de tout.
00:40:02 Moi, ce que me disent aujourd'hui les Français, c'est que ce projet de loi immigration, il est véritablement souhaité.
00:40:07 On ne va pas ici faire preuve d'hypocrisie. La question de l'insécurité dans notre pays, elle est prégnante.
00:40:12 Quand vous sondez les Françaises et les Français, ils vous disent que l'écologie, la santé, la sécurité, l'éducation
00:40:18 font partie des priorités des Français. On doit agir, on doit légiférer, on doit pouvoir mieux réguler l'immigration,
00:40:25 on doit pouvoir mieux accueillir celles et ceux qui veulent venir travailler légalement sur notre sol.
00:40:30 Mais pour cela, effectivement, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés de notre pays, de gauche comme de droite.
00:40:35 - C'est la revanche à l'air, là, quand même ? C'est leur moment, après une séquence réforme des retraites un peu ratée, chaotique ?
00:40:41 - Ce serait leur moment s'ils arrivaient à assumer clairement leur différence et à parler d'une seule voix.
00:40:48 Dans l'état actuel du texte proposé par Gérald Darmanin, les compromis ne font que des perdants.
00:40:56 Perdants du côté de la majorité macroniste dont l'aile gauche commence à s'agiter.
00:41:01 Et je parle de Sacha Ollier, président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale.
00:41:05 Je parle même de Yael Broun-Pivet, président de l'Assemblée nationale.
00:41:10 Donc ce n'est pas une minorité silencieuse de gauche de la majorité.
00:41:14 Elle trouve que déjà, on a trop concédé aux Républicains.
00:41:18 Quant aux Républicains eux-mêmes, ce qui reste de leur revendication,
00:41:22 qui n'a pas été satisfait par Elisabeth Borne ou Emmanuel Macron, puisque les décisions se prennent à l'Élysée,
00:41:28 ce n'est pas rien. C'est bien sûr le verrou constitutionnel dont parlait Raphaël,
00:41:32 mais aussi par exemple le fait de traiter les demandes d'asile à l'extérieur des frontières européennes,
00:41:39 ce qui est vraiment tout à fait fondamental.
00:41:42 Ce sont les centres de rétention pour les demandeurs d'asile qui arriveraient quand même jusqu'au territoire français.
00:41:49 Il faudrait les détenir administrativement, systématiquement. Ce ne sont pas des détails.
00:41:54 Donc les Français comprennent ce genre de proposition.
00:41:58 Et si un compromis était acté sans que ces propositions soient retenues par Emmanuel Macron,
00:42:03 qui en serait le bénéficiaire ? Le Rassemblement national.
00:42:06 On voit bien quand même que du côté de l'exécutif, les choses bougent,
00:42:08 puisque Gérald Darmanin est allé à Tunis pour apporter cette enveloppe de 26 millions d'États français.
00:42:14 A priori pour acheter des navettes, des vedettes, qu'ils puissent patrouiller en mer
00:42:21 en sorte que la Tunisie accueille ceux qui sont candidats au départ,
00:42:28 lequel le président tunisien a dit "nous ne sommes pas les gardes frontières de l'Europe".
00:42:32 Donc là on voit aussi que c'est une sorte de camouflet pour Gérald Darmanin.
00:42:35 Oui, et Gérald Darmanin qui joue quand même gros sur cette loi immigration,
00:42:38 et d'ailleurs toute sur la partie immigration, parce que s'il n'arrivait pas à faire passer cette loi,
00:42:43 s'il n'a pas de résultat, lui qui se dit qu'il est le premier flic de France,
00:42:46 qu'il est celui qui incarne l'ordre, qui incarne aussi la lutte contre l'immigration illégale,
00:42:50 forcément ça serait un vrai camouflet politique pour lui.
00:42:53 2027 est encore loin, mais on sait qu'il y pense, il a besoin d'enregistrer un peu des victoires,
00:42:57 et puis peut-être par égo, il a aussi envie de montrer que lui il pourrait trouver une majorité
00:43:01 là où sa première ministre n'a pas été capable.
00:43:03 Et si effectivement sur un miracle Gérald Darmanin trouve une majorité à l'Assemblée,
00:43:07 ça fait de lui quand même un ministre qui arrive à faire mieux que la première ministre,
00:43:10 mais trouver une majorité, il n'y est pas.
00:43:12 Un mot, parce que j'ai lu au détour d'un article qu'une motion de censure LR
00:43:17 pourrait éventuellement voir le jour.
00:43:19 Est-ce qu'on en est loin ou c'est quelque chose qui peut germer quand même dans l'esprit des parlementaires ?
00:43:23 C'est quelque chose qui a germé et Olivier Marlex a été extrêmement clair.
00:43:26 Si la loi immigration arrive à l'Assemblée nationale, et si le gouvernement, je vous l'accorde,
00:43:30 ça fait beaucoup de si, déclenche 1,493, dans ce cas-là, les Républicains déposeront une motion de censure.
00:43:36 Olivier Marlex l'avait dit d'abord en off et puis après totalement, officiellement et publiquement.
00:43:41 Et là, pour le coup, il y a un vrai danger avec une motion de censure LR,
00:43:44 puisqu'on sait très bien que ce sont eux à chaque fois,
00:43:47 ce sont leurs voix qui manquent pour renverser le gouvernement.
00:43:50 Un vrai danger quand même.
00:43:51 Et même indépendamment du 1,493, il me semble que c'était Pradier qui défendait l'idée que si le gouvernement
00:43:58 maintenait notamment dans son volet social la régularisation d'un certain nombre de sans-papiers,
00:44:06 LR pourrait déposer une motion de censure.
00:44:09 Là, vous êtes quand même, enfin je veux dire vous, Renaissance, un peu sur la corde raide,
00:44:12 c'est-à-dire qu'il va falloir bien jauger tout ce que vous allez entreprendre sous peine d'une sanction,
00:44:18 parce que là, forcément, cette motion de censure aurait une chance de passer.
00:44:21 Absolument, vous avez raison.
00:44:22 Moi, je crois qu'encore une fois, on parle ici du cas des Républicains, on a besoin de tout le monde.
00:44:27 On voit bien qu'on est actuellement dans une majorité relative à l'Assemblée nationale.
00:44:31 On sera probablement dans les prochaines années, moi je le crois très sincèrement,
00:44:35 on continuera à être dans une majorité relative et je pense très sincèrement qu'il faut,
00:44:40 comme c'est le cas d'ailleurs dans les institutions européennes et au Parlement européen,
00:44:43 que la culture du compromis devienne la norme en France.
00:44:45 Oui, mais c'est le compromis avant, c'est pas le compromis une fois qu'on a le pouvoir.
00:44:48 Non, mais vous savez très bien que ça n'existe pas.
00:44:51 Quand il y a des élections présidentielles, il y a un gagnant, il y a un perdant.
00:44:54 C'est le cas également pour les élections législatives et il faut accepter le fait qu'aujourd'hui,
00:44:57 nous devons, que ce soit le cas à l'échelle locale, au sein des municipalités,
00:45:02 mais aussi à l'échelle nationale, apprendre à gouverner avec des compromis.
00:45:05 Non, mais on peut aussi apprendre à faire des compromis dans le cadre d'accords électoraux,
00:45:11 ce qui est tout à fait différent, mais dans le cadre de coalitions.
00:45:14 Mais ça c'est une posture politicienne.
00:45:16 Quelle est la posture politicienne ?
00:45:17 Moi je préfère qu'on fasse...
00:45:18 D'accord, d'abord, sur ce qu'on veut faire ensemble.
00:45:20 Ce que je préfère, c'est que nous fassions ici des coalitions et des compromis
00:45:23 sur des projets politiques et non pour des accords d'appareil, comme c'était le cas pour l'ANUPS.
00:45:27 Prenez l'exemple de la coalition de l'ANUPS,
00:45:29 on voit bien que l'assemblage qui a été celui des écologistes, du Parti socialiste,
00:45:33 de la France insoumise, des communistes, ce n'a été qu'un accord d'appareil pour des questions de poste.
00:45:38 Je veux parler d'accord de gouvernement.
00:45:39 Très clair. L'accord de gouvernement de façon très large, moi ça me pose problème.
00:45:43 Si vous me dites ici sur un sujet en particulier, qu'il y ait justement un accord sur l'immigration,
00:45:47 qu'il y ait un débat de fond, un débat sur des idées, sur des amendements en particulier,
00:45:52 moi ça je n'ai aucun sujet là-dessus.
00:45:54 Mais faire un accord, pour faire un accord, ça n'a pas de sens.
00:45:57 Là en l'occurrence, je crois qu'avec les Républicains, cet accord aurait du sens,
00:46:00 parce que nous avons beaucoup de sujets sur lesquels nous pouvons nous rassembler sur l'immigration.
00:46:04 Et le dîche char, le remaniement, l'idée commence un petit peu à disparaître,
00:46:09 c'est fini, on n'y pense plus trop, en tout cas on le remise au calendre grec ?
00:46:14 On y pense moins qu'il y a une semaine, mais bon ça fait partie des rumeurs qui arrivent régulièrement
00:46:19 et qui je pense vont continuer de s'alimenter, parfois de s'auto-alimenter,
00:46:23 jusqu'à ce qu'un jour il arrive, enfin on aime bien parler de jour et de nuit.
00:46:27 Mais enfin pour les 100 jours, le 14 juillet, tout ça c'est un peu balayé d'un revers d'un coup.
00:46:30 Il y aura un remaniement sans doute, mais sans doute pas concernant le Premier ministre.
00:46:34 Non voilà, ce sera la surprise.
00:46:36 En tout cas, il n'en sera plus une du coup.
00:46:37 Et peut-être pas un remaniement aussi large que celui qui avait été envisagé il y a encore une semaine ou deux.
00:46:42 Oui mais en fait dès le début, tout le monde s'est dit, après cet épisode des retraites,
00:46:46 il y a une seule solution, c'est que Elisabeth Borne sorte.
00:46:49 La vraie solution c'est la sortir, c'est très bien, et on la remplace par qui ?
00:46:52 S'il faut une femme capable d'élargir la majorité.
00:46:55 Si quelqu'un a une idée, il faut appeler l'Elysée, ils seront contents.
00:46:58 Ok, merci beaucoup.
00:46:59 C'est une super phrase de conclusion.
00:47:01 Avant de rendre l'antenne quelques secondes, on reviendra pour parler de la dissolution des soulèvements de la Terre.
00:47:07 Avec quelques images à l'appui.
00:47:08 A tout à l'heure.
00:47:09 Nous sommes de retour.
00:47:16 Pour prendre le débat, je vous propose de s'enquérir de l'actualité avec Miquel Dos Santos.
00:47:22 Un gendarme blessé par balle ce matin à Carpentras.
00:47:28 Le membre des forces de l'ordre tentait d'arrêter un homme soupçonné dans une affaire de pédopornographie.
00:47:33 Lorsqu'il a été visé par des tirs, blessé et hospitalisé, ses jours ne sont pas en danger.
00:47:38 Le suspect, un individu d'une soixantaine d'années, a lui été tué.
00:47:42 Elle est fille davantage exposée à l'inceste que les garçons, selon la dernière étude de l'Institut National d'études démographiques.
00:47:49 35,7% des victimes mineures sont des femmes.
00:47:52 Un peu plus de 21% sont des hommes.
00:47:55 A l'inverse, les agresseurs sont majoritairement des hommes, des pères, des oncles ou encore des frères.
00:48:00 Et puis enfin, la répression des frauds dépingle les acteurs de l'assurance.
00:48:04 La DGCCRF a identifié des pratiques abusives et un manque de transparence
00:48:09 chez près d'un tiers des assureurs courtier et autres mutuels.
00:48:12 50 avertissements, injonctions et procès verbaux ont déjà été adressés.
00:48:16 Parmi les pratiques illégales recensées, des discours trompeurs envers les personnes âgées
00:48:20 ou encore des signatures électroniques obtenues par téléphone.
00:48:23 Merci beaucoup. C'était un secret de polichinelle.
00:48:28 Il faut le dire, c'est désormais officiel.
00:48:30 Soulevement de la Terre dissoute, processus complexe et plus long que prévu.
00:48:34 Maintenant on comprend pourquoi, c'est ce que nous explique Thomas Bonnet.
00:48:37 Olivier Véran a donc confirmé que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:48:41 a présenté en Conseil des ministres ce matin un décret pour proposer la dissolution
00:48:46 des soulèvements de la Terre. Une décision qui n'est pas de la censure idéologique,
00:48:50 assure Olivier Véran qui a donné quelques détails sur les raisons
00:48:54 qui ont poussé le gouvernement à cette décision. Écoutez.
00:48:56 Pour pouvoir procéder à la dissolution d'un groupe comme les soulèvements de la Terre,
00:49:01 il faut effectivement réunir un dossier, dans un dossier un certain nombre de preuves,
00:49:05 d'éléments à charge qui montrent que le groupe met en danger la sécurité publique.
00:49:10 C'est désormais le cas, il a fallu faire ce travail d'enquête, il y a aussi un contrat dictoire.
00:49:14 Et donc le dossier a été présenté, le décret a été présenté en Conseil des ministres
00:49:17 et la justice aura peut-être à statuer comme elle le fait à chaque fois que nous prenons
00:49:22 ce type de décision et à chaque fois, je ne crois pas vous dire de bêtises,
00:49:25 en vous disant que la précision des dossiers a permis à chaque fois d'obtenir validation par la justice.
00:49:30 Alors on se souvient qu'au mois de mars dernier, Gérald Darmanin avait déjà proposé
00:49:34 la dissolution des soulèvements de la Terre après les événements de Saint-Sauline,
00:49:37 mais la procédure a patiné, une procédure qui s'est donc accélérée ces derniers jours,
00:49:42 sans doute suite aux récentes actions qui ont été menées, que ce soit le sabotage
00:49:46 d'une exploitation agricole ou encore les violences en marge des manifestations
00:49:50 contre la ligne ferroviaire Lyon-Turin. Le gouvernement assure avoir réuni
00:49:54 un dossier suffisamment étayé en termes de preuves et de charges pour justifier
00:49:59 la dissolution des soulèvements de la Terre, l'organisation qui, elle, a déjà annoncé
00:50:03 qu'elle allait déposer un recours devant la justice.
00:50:05 Alors Judith, Judith vient très bien, beaucoup de choses dans ce qu'il nous dit là,
00:50:08 c'est vrai qu'on pouvait s'étonner que ça prenne autant de temps, puisqu'il y avait eu Saint-Sauline
00:50:11 et qu'on avait dit bon voilà, on va le faire, est-ce que ces explications vous convainquent ?
00:50:15 Pas du tout, pas du tout, puis elle contredit les informations qu'on avait au Figaro,
00:50:20 le patinage il n'est pas du tout technique, il est politique.
00:50:23 Elisabeth Born a eu le dossier, a le dossier ficelé sur son bureau,
00:50:27 transmis par Gérald Darmanin depuis plus d'un mois et elle ne voulait pas mettre la décision
00:50:35 à l'ordre du jour du Conseil des ministres, tout simplement parce qu'elle a de la sympathie
00:50:40 pour les mouvements écolos, y compris les mouvements écolos qui enfreignent la loi,
00:50:47 comme elle l'a montré tout à fait publiquement, quand il y a eu le blocage, rappelez-vous,
00:50:52 de l'Assemblée Générale de Total, c'était à la fin du mois de mai,
00:50:57 vous me direz, ils n'ont rien cassé, ils n'ont agressé personne, mais en tout cas,
00:51:03 c'était une entrave à la liberté de circulation des actionnaires qui voulaient se rendre
00:51:07 à l'Assemblée Générale et quelle a été la réaction de Mme Born ?
00:51:11 Elle a dit "les militants sont dans leur rôle d'alerter et ils ont raison de demander une accélération"
00:51:19 et elle ne veut pas, c'est une femme issue de la gauche, elle ne veut pas se fâcher
00:51:24 avec une certaine frange de son électorat qui est favorable, y compris à l'utilisation
00:51:32 de la contrainte physique.
00:51:33 Donc là, en gros, elle ne pouvait plus reculer parce que...
00:51:35 Parce qu'Emmanuel Macron a tapé du poids sur la table.
00:51:38 Et parce qu'il y a eu Lyon-Turin aussi entre temps, il faut le dire.
00:51:40 Vous corroborez ses propos ? Ça bloquait Amatignon ?
00:51:44 Ah non, non.
00:51:45 Pour des raisons tout à fait personnelles ?
00:51:46 J'ai aucune information politique, mais de sympathie quand même.
00:51:50 Vous le dites, vous, dans ces mots.
00:51:52 J'ai aucune information en ce sens.
00:51:54 En revanche, moi, ce que je vois ici, j'accueille avec beaucoup de joie
00:51:58 et beaucoup de soulagement la dissolution aujourd'hui du groupement "Le soulèvement de la terre".
00:52:02 Parce que moi, ce que j'ai vu, c'était des images d'une rare violence.
00:52:04 On l'a vu à Sainte-Soline, on l'a vu dans le cadre de la mobilisation ce week-end
00:52:08 contre le projet de Lyon-Turin qui est, soit dit en passant, un projet ô combien résolument écologique.
00:52:14 Et moi, je combats ici ces mouvements factieux d'ultra-gauche qui n'ont qu'une seule ambition,
00:52:18 c'est de casser, casser, casser, casser, au nom de quoi ?
00:52:22 D'un soi-disant combat écologique.
00:52:24 Moi, je ne crois pas qu'avec ces violences qu'on arrivera à faire avancer la cause écologique,
00:52:29 on peut investir 300 millions d'euros par an d'ici à 2030, comme veut le faire le président de la République,
00:52:35 pour avancer pour un moteur plus économe en carburant.
00:52:39 Ça, ce sont des investissements qui valent le coup.
00:52:41 Mais ici, on voit bien qu'il n'y a qu'une seule ambition, c'est utiliser la cause écologique qui est
00:52:46 et qui doit rester le combat du siècle à des fins de violences, juste pour casser, pour casser.
00:52:54 Et en l'occurrence, vous avez ici des élus tels que Mathilde Panot,
00:52:57 qui se sont joints à ces manifestations qui ont été interdites.
00:53:00 Elle n'est pas la seule, elle avait Rizvan, on y revient, en même de Grenoble.
00:53:03 Qui ont été interdites et moi, j'ai beaucoup de mal avec ça.
00:53:05 Alors, une dissolution et après, Raphaël Stainville, beaucoup disent "de toute façon,
00:53:09 la dissolution peut être dissoute autant que vous voulez, ça renaîtra de ses cendres sous une autre forme".
00:53:12 Qu'est-ce que vous répondez ? Il faut bien commencer quelque part ?
00:53:15 Oui, probablement. Je pense qu'au récit que Judith a pu faire,
00:53:19 expliquant le retard qui a été pris dans le dossier, s'ajoute quand même une complexité
00:53:25 parce que les sous-nombreux membres de la Terre ne sont pas constitués en association
00:53:29 et donc, ça rend plus difficile que pour d'autres groupes en tant que tels,
00:53:35 constitués avec des statuts juridiques, la possibilité de dissoudre.
00:53:39 Après, ce que je trouve hallucinant dans les sous-nombres de la Terre et le retard qui a été pris,
00:53:46 c'est qu'on voit quand même tous les réseaux et notamment, tout nous ramène à Notre-Dame-des-Landes.
00:53:52 Déjà, l'appel fondateur des sous-nombres de la Terre, écrit depuis Notre-Dame-des-Landes.
00:53:58 Il faut aller sur leur site, c'est très intéressant parce que pour un mouvement gazeux,
00:54:01 ils sont quand même très organisés et très ordonnés.
00:54:04 Ils disent aux comités locaux, parce que plus d'une centaine se sont constitués,
00:54:08 "Attention, venez aux réunions de coordination, il y aura la définition d'une logistique,
00:54:16 on vous apportera une logistique et puis il y aura la définition d'une politique de communication".
00:54:20 C'est un mouvement gazeux, du genre solide.
00:54:24 Et c'est là où on voit l'inconséquence d'Emmanuel Macron.
00:54:29 Précisément, c'est parce qu'il a renoncé et il a plié face aux activistes
00:54:35 qui étaient présents les zadistes de Notre-Dame-des-Landes,
00:54:38 qu'aujourd'hui on a ces mouvements qui prolifèrent parce qu'ils ont gagné.
00:54:43 C'était une bataille politique.
00:54:45 Il n'a pas été le seul.
00:54:46 Non, il n'a pas été le seul, mais c'est lui, alors même qu'il y avait justement,
00:54:48 on l'évoquait au début, il y avait eu un référendum d'initiative local.
00:54:53 Et finalement, il s'est assis sur la décision et la volonté d'un certain nombre de personnes
00:54:57 qui voulaient ce référendum.
00:54:59 Et il a laissé ces mouvements prospérer.
00:55:01 Il en paye le prix aujourd'hui.
00:55:02 Je crois que vous parliez de Notre-Dame-des-Landes.
00:55:04 Effectivement, j'ai entendu Sandrine Rousseau dire "et pourquoi pas une ZAD durable
00:55:08 qui s'implanterait dans le temps".
00:55:10 Il y a un espoir de ce point de vue que la contestation se poursuive dans la durée.
00:55:16 Évidemment, tout cela est contesté, la dissolution par la NUP.
00:55:19 C'est écouté Marine Tondelier, par exemple.
00:55:22 Soi-disant, tout le dossier était complet en avril.
00:55:25 Ça n'a pas été dit tout en avril.
00:55:27 Donc, ne me permettez pas de penser que ce n'était peut-être pas aussi complet que ça.
00:55:30 J'attends de savoir ce qui justifie cette atteinte à la liberté d'association, de réunion.
00:55:35 On va voir.
00:55:36 Mais les soulèvements de la terre, c'est quoi aujourd'hui ?
00:55:38 C'est la Ligue des droits de l'homme, la Confédération de Paysannes,
00:55:42 Europe Écologie Les Verts, des fermes, des collectifs, Sydnon-Mercy.
00:55:47 C'est des gens.
00:55:48 C'est Valérie Masson-Delmotte, qui est experte du GIEC et paléoclimatologue,
00:55:53 directrice de recherche au Commissariat pour l'énergie atomique.
00:55:56 C'est Cyril Dion, dont on connaît tous les documentaires sur le vivant.
00:55:59 Ils vont quoi ? Ils vont faire comment ? Ils vont dissoudre tous ces gens ?
00:56:04 Ils vont nous interdire de travailler ensemble ?
00:56:06 Ce n'est pas ça qui pose problème, Elodie Huchard.
00:56:08 Ce n'est pas le fait qu'il y ait une espèce de convergence des luttes
00:56:12 émanant de plusieurs groupes ou plusieurs personnes.
00:56:15 C'est vraiment le fait que sur le terrain, ça dérape périodiquement.
00:56:18 Mais bien sûr, c'est Jean-Luc Mélenchon qui, au moment de Sainte-Soline,
00:56:21 a expliqué que s'il y avait eu moins de forces de l'ordre,
00:56:23 ça aurait été une simple balade du week-end en famille.
00:56:25 Je ne sais pas si tout le monde va se promener avec des haches
00:56:27 quand il part en famille, mais en tout cas, c'est les objets qu'on retrouve sur place.
00:56:30 Et c'est aussi pour ça qu'Olivier Véran, tout à l'heure,
00:56:32 quand il expliquait que ce n'était pas une décision idéologique,
00:56:35 c'est en réponse à des violences, notamment contre les forces de l'ordre.
00:56:39 Il rappelait que ce week-end, en marge de la manifestation
00:56:41 contre le lion turin, c'est 350 armes qui sont prélevées.
00:56:44 Alors Marine Tendelier fait sans doute semblant de confondre
00:56:47 les activistes qui sont violents et des personnes connues
00:56:50 pour leur engagement pour le climat, qui n'ont rien à voir avec ça.
00:56:53 Mais on ne peut pas laisser penser sincèrement que ces activistes,
00:56:56 ceux qui sont contre les forces de l'ordre et ceux qui attaquent
00:56:59 les forces de l'ordre dans les vues et les images, sont juste des gens,
00:57:01 des toutes gentilles personnes qui veulent se battre pour le climat.
00:57:04 Et encore pour la première fois, on a anticipé, parce qu'on a entendu
00:57:06 Camille Chès pour le ministère de l'Intérieur nous dire
00:57:08 qu'on a pu en arrêter de manière préventive grâce aux autorités italiennes.
00:57:12 Donc peut-être que les dégâts auraient été plus importants encore, challenge ce vent.
00:57:15 Mais bien entendu, et encore une fois, c'était le cas à Sainte-Soline,
00:57:17 c'était le cas pour le projet lion turin.
00:57:19 Vous l'avez rappelé à très juste titre, c'est à chaque fois des perquisitions
00:57:22 qui ont lieu en amont de ces mouvements-là de manifestation,
00:57:25 on saisit des haches, des boules de pétanque.
00:57:27 Enfin très sincèrement, ici c'était une manifestation qui était interdite.
00:57:30 Et on nous dit ici qu'il s'agirait d'une action non violente.
00:57:33 Non mais, et moi je crois qu'on rend ici service aux véritables activistes écologiques
00:57:38 qui eux sont profondément sincères dans leurs convictions
00:57:41 et dans leur lutte pour la cause écologique.
00:57:43 Puisque là il y a un amalgame et un raccourci très rapide
00:57:46 qui peut être fait entre ces ultra-radicaux de gauche
00:57:49 qui se prétendent défendre la cause écologique
00:57:51 et ceux qui sont profondément et qui sont intimement convaincus
00:57:55 qu'il faut agir pour l'écologie.
00:57:57 Et moi c'est là-dessus que j'ai un véritable problème.
00:57:59 Quand on prend la décision très courageuse de dissoudre le soulèvement de la Terre,
00:58:04 c'est parce que derrière tout cela, ce n'est pas le combat écologique qui est en cause,
00:58:07 c'est seulement la violence et il n'y a qu'un seul but derrière tout cela,
00:58:10 c'est utiliser un alibi, l'écologie, pour utiliser la violence.
00:58:14 Alors je voulais vous partager la réaction d'une autre figure historique de l'écologie,
00:58:17 on l'avait un peu oubliée ces derniers mois, il faut le dire quand même, c'est Noël Mamère.
00:58:21 Regardez ce qu'il a dit à nos confrères de la presse écrite.
00:58:27 "Cette envie de dissoudre les soulèvements est une déclaration de guerre contre tous les écologistes.
00:58:31 Le gouvernement casse le thermomètre parce qu'il refuse de voir la température qui grimpe."
00:58:35 Et puis la suite, il y a un deuxième carton,
00:58:38 "Darmanin qui finira dans les poubelles de l'histoire parle d'écoterrorisme.
00:58:41 Où est la violence ? Est-elle de notre côté ou de ceux qui privatisent l'eau ?
00:58:45 Un bien commun qui se fait rare au continu."
00:58:48 Judith Vintrop dans Le Déni.
00:58:50 Oui, mais voilà la raison pour laquelle moi je ne m'aventurerai pas à faire le tri
00:58:54 entre les gentils écologistes qui veulent seulement le bien de la planète
00:58:58 et qui se refusent à toute violence et à ce genre de radicalité.
00:59:03 Donc tout est justifié pour peu que la cause soit louable.
00:59:06 On a aujourd'hui dans l'écologie militante telle qu'elle existe en France,
00:59:11 un continuum et des caractéristiques communes.
00:59:15 La première d'entre elles étant, il faut abattre le système capitalisme
00:59:19 parce qu'il n'y a pas d'écologie possible, de lutte contre le réchauffement climatique possible
00:59:25 dans le système capitaliste et l'abattre par des moyens qui ne sont pas la démocratie
00:59:30 parce que la démocratie ne permet pas d'abattre le capitalisme.
00:59:33 Au fond de cela, vous l'avez aussi bien à Attaque,
00:59:36 mouvement d'Emparle-et-Marine Tondelier, à Sud par exemple,
00:59:42 et dans des tas de mouvements qui ne sont pas...
00:59:45 Je ne prône pas la dissolution, à la France Insoumise aussi,
00:59:48 je ne prône pas la dissolution de tous ces mouvements,
00:59:51 mais soyons conscients que le soulèvement de la Terre, c'est le bras armé,
00:59:57 c'est le cas de le dire, de cette idéologie-là qui leur est commune à tous.
01:00:01 Et j'ajouterais que le discours apocalyptique qui sous-tend toute la politique
01:00:08 de ces mouvements écologistes rend possible cette violence que l'on retrouve partout.
01:00:14 C'est parce que c'est l'urgence des fins dernières qu'aujourd'hui des jeunes en viennent
01:00:20 à prendre des armes pour défendre un bout de terre
01:00:23 contre des projets qu'ils jugent écocides pour la planète.
01:00:27 En tout cas, ce terme d'écoterrorisme ne passe pas du tout à gauche.
01:00:31 A chaque fois, on sent qu'il y a une levée de bouclier.
01:00:34 A cause de cette identité de vision.
01:00:37 Oui, c'est ça. Et aussi parce que tout justifie,
01:00:40 en gros, la fin justifie les moyens pour eux.
01:00:43 Oui, parce qu'en fait, ce sont des moyens d'action extrêmement violents,
01:00:46 ils ne peuvent pas l'ignorer. Quand Noël Mamère fait cette phrase,
01:00:49 on a l'impression que chaque personne qui se sent écologiste
01:00:52 est allée un jour avec des armes attaquer des forces de l'ordre.
01:00:55 C'est un moyen de faire monter la sauce, de dire qu'on ne respecte pas
01:00:58 la liberté d'expression, la liberté de manifestation.
01:01:01 Et une fois de plus, de dire qu'on est en dictature.
01:01:04 On a eu, ceci dit, l'habitude avec eux.
01:01:07 On fait une petite interruption et puis on vient là pour parler du Titan,
01:01:10 dont on cherche toujours, dont on guette toujours quelques signaux
01:01:13 au fond de l'océan Atlantique. Le temps presse parce que les heures
01:01:16 continuent de s'égrener et évidemment, on n'a toujours pas
01:01:19 de nouvelles rassurantes venues du fond de l'océan.
01:01:22 À tout de suite.
01:01:25 Nous sommes de retour pour la toute dernière partie de l'émission
01:01:31 et on va évidemment tenter de prendre des nouvelles des recherches
01:01:34 du Titan. Vous le savez, c'est cette petite embarcation,
01:01:37 ce sous-marin a parti explorer l'épave du Titanic
01:01:40 et qui entre-temps a disparu deux heures seulement
01:01:43 après sa mise en mer. Alors évidemment, on sait qu'aujourd'hui,
01:01:46 vu la proximité de la côte nord-atlantique,
01:01:49 ce sont les marines américaines et canadiennes
01:01:52 qui sont à l'œuvre pour retrouver dans le peu de temps
01:01:55 imparti maintenant la capsule Titan.
01:01:58 Bonjour Elisabeth Gueddel, vous êtes notre correspondante à New York.
01:02:01 J'imagine qu'on emploie les grands moyens.
01:02:04 Oui, les recherches ont redoublé d'efforts effectivement.
01:02:11 C'est en gros la dernière journée d'espoir
01:02:14 de retrouver vivant ces cinq hommes à bord du petit sous-marin.
01:02:17 Les réserves d'oxygène s'épuisent.
01:02:20 Alors les recherches se concentrent sur la partie nord de l'Atlantique
01:02:23 où des sons répétés particuliers ont été détectés hier dans l'eau.
01:02:26 Ce sont comme des coups, des claquements réguliers
01:02:29 toutes les 30 minutes.
01:02:32 C'est un avion canadien, vous l'avez dit,
01:02:35 qui participe aux recherches et qui normalement effectue
01:02:38 des patrouilles maritimes, qui a repéré ces sons
01:02:41 et ça a été confirmé par des balises sonares.
01:02:44 Donc il y a l'espoir avec ces sons
01:02:47 et c'est là qu'on se concentre.
01:02:50 On sait que c'est le protocole en fait
01:02:53 quand un sous-marin perd contact avec l'équipe en surface
01:02:56 de produire ces sons réguliers parce que ça se distingue
01:02:59 des autres bruits de la mer.
01:03:02 Donc il y a ces recherches, c'est la course contre la montre
01:03:05 et puis en parallèle, vous savez, les experts se demandent
01:03:08 pourquoi ce petit sous-marin n'est pas remonté à la surface
01:03:11 pour des signes de problème. Normalement c'est prévu.
01:03:14 Quand il y a une perte de communication, hop, normalement
01:03:17 ce genre de submersible remonte à la surface
01:03:20 pour ces situations d'urgence. Ça n'a pas été le cas.
01:03:23 Et donc là on essaye aussi de comprendre, mais encore une fois
01:03:26 on essaie de repérer ce petit sous-marin
01:03:29 qui n'est pas prévu à l'origine pour rester aussi longtemps
01:03:32 dans les profondeurs de l'océan. Vous l'avez dit,
01:03:35 la communication a été perdue dimanche soir, peut-être plus de deux jours.
01:03:38 Petite question subsidiare, est-ce que ça passionne autant
01:03:41 les chaînes américaines, les médias américains que nous ici,
01:03:44 sachant évidemment qu'il y a aussi un Français embarqué à bord
01:03:47 ou ça passe relativement inaperçu ?
01:03:50 Non, non, c'est vraiment pour les chaînes américaines.
01:03:56 On voit partout ces images, les spécialistes,
01:03:59 les amis de ces cinq personnes à bord.
01:04:02 Alors évidemment on passe aussi à d'autres sujets
01:04:05 mais on n'avance pas, on ne va pas faire un décompte.
01:04:08 Ça serait assez morbide un décompte des réserves d'oxygène
01:04:11 mais évidemment les chaînes reviennent régulièrement
01:04:14 sur cette information qui est quand même majeure.
01:04:17 C'est quand même la première fois que ce genre d'accident arrive.
01:04:20 Merci beaucoup Elisabeth pour toutes ces précisions
01:04:23 et on espère peut-être vous avoir pour de bonnes nouvelles
01:04:26 qui s'est dans le courant de la nuit. Merci beaucoup
01:04:29 et à très bientôt sur l'antenne. Écoutez aussi ce qu'on disait,
01:04:32 l'ancien commandant de vaisseau de la Marine nationale,
01:04:36 il parle précisément de cette réserve d'oxygène
01:04:39 qui pourrait venir à manquer cruellement d'ici quelques heures.
01:04:42 On est vraiment dans la dernière ligne droite
01:04:46 puisque c'est au plus tard, au demain midi,
01:04:49 que l'oxygène viendra définitivement à manquer à bord.
01:04:52 Et déjà je pense que l'atmosphère à bord
01:04:55 doit être un peu délétère
01:04:58 et un peu narcotique
01:05:02 avec la dégradation de la teneur en oxygène à bord.
01:05:06 Et puis donc je vous le disais, il y a le spécialiste
01:05:09 reconnu et incontestable du Titanic
01:05:13 à bord de cette embarcation, c'est Paul-Henri Nargelet.
01:05:17 Il est âgé de 77 ans, je crois qu'il est allé 20 ou 30 fois.
01:05:21 C'est vous qui me le disiez, Raphaël Sterville, une trentaine de fois.
01:05:23 Il a passé plus de temps à explorer le Titanic
01:05:26 que le capitaine du Titanic lui-même.
01:05:28 Donc on peut lui reconnaître quand même une certaine expertise en la matière.
01:05:31 C'est aussi ce que disait son attaché de presse, Mathieu Johan,
01:05:35 qui espère, qui se raccroche aussi à cet espoir,
01:05:38 que cette connaissance quand même des fonds marins
01:05:41 peut lui servir à un moment donné.
01:05:43 Ce que je sais, c'est que Paul-Henri, avec toute son expérience,
01:05:47 son âge et tout ce qu'il a déjà vécu et traversé,
01:05:50 ne se serait jamais embarqué dans le sous-marin
01:05:52 s'il n'avait pas eu des garanties de sécurité et de sûreté,
01:05:55 au moins pour ses passagers,
01:05:57 parce que lui s'est souvent mis en danger.
01:05:59 C'est d'ailleurs ce qu'il raconte dans son bouquin.
01:06:01 Plusieurs fois, il s'est retrouvé dans des situations d'urgence,
01:06:03 Paul-Henri Narjolet.
01:06:04 Donc tout me laisse à penser, notamment,
01:06:07 que peut-être l'issue peut être heureuse.
01:06:10 On parlait de ces coups tout à l'heure.
01:06:11 J'espère que c'est un bon présage.
01:06:14 Voilà, le compte à rebours a commencé.
01:06:17 On verra où en sont les recherches.
01:06:19 Je vous rappelle que l'épave du Titanic
01:06:21 est à 1 500 kilomètres environ de la côte nord-américaine,
01:06:25 au large du Canada.
01:06:27 Et que donc tous les moyens possibles sont employés
01:06:29 pour tenter d'identifier, de localiser ce tout petit appareil,
01:06:32 parce que ça ne fait que 7 mètres de long.
01:06:34 Donc évidemment, c'est quand même assez exigu à l'échelle de l'océan.
01:06:37 Et on ne sait pas par quelle profondeur il repose en ce moment.
01:06:41 On continue évidemment de suivre ce dossier très attentivement.
01:06:44 On marque une courte pause et on revient pour se dire au revoir.
01:06:46 [Musique]