90 Minutes Info Week-End (Émission du 09/07/2023)

  • l’année dernière
Les invités de #90minutesInfoWE débattent de l'actualité le samedi et le dimanche.

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00:00:00 Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de 90 minutes Info Week-end,
00:00:05 les débats autour de l'actualité brûlante avec nos invités.
00:00:08 Judith Vintrobes, bonjour, soyez la bienvenue, avec nous également Pierre-Henri Bovis, bonjour, bienvenue également.
00:00:14 Ludo Victorot, très heureux de vous retrouver, bonjour Ludo Victorot.
00:00:18 Et Sarah Vardy de CNews dans quelques instants.
00:00:20 L'actualité bien sûr, mais d'abord un point sur l'information avec Miquel De Santos.
00:00:28 Les futures baisses d'impôts seront liées à la croissance, annonce Bruno Le Maire.
00:00:32 Le ministre de l'Économie a indiqué vouloir continuer dans cette direction pour les ménages et les entreprises,
00:00:37 mais avoue être conscient du ralentissement de la croissance partout dans le monde.
00:00:41 Pour le moment, le gouvernement table sur une progression de 1% du produit intérieur brut en 2023, 1,6% en 2024.
00:00:49 Puis pas peine d'y aller favorable à l'orthographe, peut-être plus sévère avec l'orthographe sur Radio-J.
00:00:54 Le ministre de l'Éducation nationale a souhaité la prise en compte des fautes de français dans la notation des copies du bac,
00:01:00 avec la possibilité de retraite.
00:01:02 Papendier a également promis un vaste chantier de l'école primaire au baccalauréat.
00:01:07 Enfin, Lucas Hernandez signaux au Paris Saint-Germain,
00:01:10 le transfert du champion du monde 2018 a été officialisé aujourd'hui par le club de la capitale,
00:01:15 montant de la transaction environ 40 millions d'euros.
00:01:17 J'attendais de rejoindre le PSG depuis un beau moment,
00:01:20 ça s'est enfin réalisé, a communiqué l'ancien défenseur du Bayern Munich.
00:01:24 Et avant nos débats, cette information, un petit garçon de 2 ans et demi a disparu hier vers 18h dans la commune du Vernès,
00:01:33 dans les Alpes de Haute-Provence.
00:01:35 Emile a échappé à la surveillance de ses grands-parents, un appel à témoins a été lancé,
00:01:39 c'est un important dispositif de recherche qui a été mis en place.
00:01:42 Sarah Varney, quelles sont les toutes dernières informations que vous avez pu recueillir sur cette affaire ?
00:01:47 La famille a constaté la disparition de l'enfant à 17h15 et après 45 minutes de recherche,
00:01:52 ils décident de contacter à 18h la gendarmerie afin de lancer l'alerte disparition.
00:01:58 Le dispositif est mis en place dès 20h avec une quarantaine de gendarmes mobilisés.
00:02:03 Il y a donc des équipes sinophiles, le peloton gendarmerie de Haute-Montagne,
00:02:08 et également deux hélicoptères qui sont déployés avec des caméras thermiques,
00:02:12 y compris des drones prêtés par les pompiers.
00:02:16 Les recherches ont été interrompues à partir de 3h45 cette nuit et ont repris dès 6h ce matin.
00:02:24 Il faut savoir que les alentours sont escarpés, d'où l'utilisation des caméras thermiques.
00:02:29 On est sur un temps de recherche opérationnel, la population a prêté main forte depuis hier soir.
00:02:35 Une enquête est ouverte pour disparition inquiétante de mineurs
00:02:39 et je le rappelle que le parquet a lancé également un appel à témoins.
00:02:42 Merci pour toutes ces informations. En effet, les recherches qui se poursuivent avec la participation de la population,
00:02:47 population très inquiète, comme cette habitante qui participe également aux recherches.
00:02:52 Tout le monde est inquiet, on cherche à savoir ce qui s'est passé,
00:02:58 on cherche à savoir où l'enfant aurait pu aller, parce qu'après c'est un enfant de 2 ans et demi,
00:03:04 donc on essaie de se mettre beaucoup dans la tête de l'enfant de 2 ans et demi,
00:03:08 pour se dire que là c'est peut-être trop pentu, il n'aurait peut-être pas réussi à monter.
00:03:12 Donc du coup, on s'est dit qu'on allait essayer de descendre au maximum,
00:03:16 on a fait les rivières, on a fait tous les endroits où il aurait pu se cacher, se blesser.
00:03:21 Parce que moi, j'étais en assistante maternelle, donc je garde des enfants bas âge.
00:03:25 Donc je me suis mis un peu dans la tête des enfants que je vois,
00:03:29 et on a essayé de chercher, malheureusement en vain, on a été obligés d'arrêter,
00:03:33 parce que c'était trop tard et qu'on ne voyait plus rien, que ça devenait dangereux même.
00:03:38 Et d'autres développent bien sûr sur cette information, sur cette affaire,
00:03:42 avec, s'il se passe quelque chose ou si on a des informations plus récentes,
00:03:46 la possibilité d'intervenir en direct dans notre émission, on vous tient informés.
00:03:50 L'actualité pour nos débats également, c'est le rassemblement pour Adama Traoré
00:03:54 qui visait à dénoncer des violences de police hier, place de la République à Paris.
00:03:58 Malgré l'interdiction de manifester, 2000 personnes, la famille et surtout des élus de gauche
00:04:02 de la France Insoumise principalement, se sont réunis en présence des forces de l'ordre.
00:04:06 Augustin Donat-Dieu.
00:04:08 Dressés devant les forces de l'ordre, entre les manifestants et les fonctionnaires de police,
00:04:14 les députés de la France Insoumise et d'autres élus de gauche ont délibérément bravé
00:04:18 l'interdiction de rassemblement en place de la République hier.
00:04:22 Certains comme Sandrine Rousseau ou encore Éric Coquerel ont même pris la parole publiquement.
00:04:26 Que veut le gouvernement si ce n'est une provocation ?
00:04:31 Alors je vous le dis, on ne va pas y céder, on va se rassembler ici, place de la République,
00:04:37 à autant que nous voulons.
00:04:39 En première ligne dans la rue, les députés insoumis et écologistes ont marché au rythme des slogans anti-police.
00:04:44 Pour le droit de la police !
00:04:47 On est dans un état de droit et quand les élus de la République commencent à bafouer l'état de droit
00:04:52 en participant à des manifestations interdites, moi en tant que policier,
00:04:56 ça me scandalise, nous qui sommes là, pour appliquer le droit républicain.
00:05:00 La manifestation s'est néanmoins déroulée dans le calme.
00:05:03 Deux personnes ont été interpellées dont Youssouf Traoré pour violence sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:05:09 Une interpellation que plusieurs députés à gauche ont condamnée,
00:05:13 dont Éric Coquerel qui parle de persécution contre la famille d'Adama Traoré.
00:05:18 Et la question qu'on peut se poser, Pierre-Henri Bovis,
00:05:21 est-ce que la France insoumise enfreint la loi sciemment ?
00:05:25 C'est vraiment redonner de l'oxygène à des gens qui nous ont quittés.
00:05:29 La France insoumise est partie, est sortie du champ républicain.
00:05:33 C'est hallucinant de voir que des députés de la République,
00:05:37 soi-disant de la République, participent à des manifestations qui sont interdites.
00:05:41 Interdites parce que justement ces manifestations causent un trouble à l'ordre public.
00:05:45 Et donc on reproche aujourd'hui à des citoyens de ne plus respecter l'autorité,
00:05:50 de ne plus respecter l'autorité de l'État,
00:05:52 mais ensuite à des jeunes de ne plus respecter l'autorité des parents, des professeurs,
00:05:56 de ne plus respecter l'autorité des parents.
00:05:59 Et de ne plus respecter l'autorité des parents.
00:06:02 Et de ne plus respecter l'autorité des parents.
00:06:05 Et de ne plus respecter l'autorité des parents.
00:06:08 Et de ne plus respecter l'autorité des parents.
00:06:11 Et de ne plus respecter l'autorité des parents.
00:06:14 Et de ne plus respecter l'autorité des parents.
00:06:17 Et de ne plus respecter l'autorité des parents.
00:06:20 Et de ne plus respecter l'autorité des parents.
00:06:23 La France Insoumise, si vous voulez, aujourd'hui se comporte en toute impunité,
00:06:26 comme si elle avait le droit de faire ce qu'elle veut,
00:06:29 parce qu'elle incarnerait une soi-disant, une prétendue vérité sortie de je ne sais où,
00:06:34 et qui pense que justement elle poursuit des combats nobles.
00:06:37 Et d'ailleurs je rappelle que Sandrine Rousseau, à une certaine époque,
00:06:40 il me semble que c'était lors des manifestations à Saint-Séline,
00:06:42 avait dit "mais pour qui se prend Yael Brounepivé, la présidente de l'Assemblée nationale,
00:06:47 à vouloir dire quelles sont les manifestations qui doivent être interdites ou non,
00:06:51 ou du moins, quels sont les combats, juste ou non ?"
00:06:54 Mais donc ça va jusque là, c'est-à-dire que la France Insoumise considère qu'elle a le...
00:06:59 elle est du côté du bien, qu'elle sait quels sont les combats qui méritent d'être menés,
00:07:04 et donc agit en toute impunité.
00:07:06 Il faudrait vraiment cette fois que l'Assemblée nationale prenne des sanctions fermes contre ces députés.
00:07:10 Et ce sont des propos qui ont été prononcés également hier, place de la République,
00:07:14 ce n'est pas la première fois en effet, Judith Vaintreau,
00:07:16 que la France Insoumise participe à des rassemblements qui sont interdits,
00:07:19 parce que peut-être qu'elle estime que seule la colère de la rue peut faire changer les choses,
00:07:23 puisqu'elle est inaudible, dans l'hémicycle notamment.
00:07:26 Est-ce que vous me permettez une remarque liminaire ?
00:07:29 Bien volontiers.
00:07:30 Depuis hier, nous parlons d'une manifestation qui a réuni aux alentours de 2000 personnes.
00:07:35 2000 !
00:07:36 Qui occupent toutes les antennes, ce n'est pas un reproche, ça mérite d'en parler,
00:07:40 mais il faut aussi rappeler que ce n'est même pas groupusculaire.
00:07:44 Ce sont des matchs de foot amateurs en province qui rassemblent davantage de monde que cette manif.
00:07:49 Premier point, il n'y avait personne.
00:07:51 Deuxième point, les gens qui ont rappelé à cette manif,
00:07:54 je pense à Assa Traoré, mais aussi à la France Insoumise,
00:07:57 si elle n'était pas à l'initiative, a quand même, par son comportement,
00:08:01 encouragé ces militants à venir, prétendent être, comme vous l'avez dit,
00:08:06 la seule voix audible de la minorité silencieuse des quartiers, des invisibles,
00:08:13 comme dit Assa Traoré.
00:08:16 Si c'était vrai, il n'y aurait pas eu 2000 personnes.
00:08:20 Donc c'est d'abord un désaveu pour les gens qui ont organisé cette manif
00:08:25 et qui s'en voulaient les figures de proue.
00:08:28 Deuxième remarque, sur ce que vous avez dit, inaudible,
00:08:32 on n'arrête pas d'entendre la France Insoumise à l'Assemblée Nationale ?
00:08:37 On l'entend même énormément.
00:08:39 Oui, mais il faut se constater que les lois que la France Insoumise propose ne passent pas.
00:08:44 C'est peut-être pour ça que c'est la rue qui lui a permis peut-être d'exprimer.
00:08:48 Parce qu'on est en démocratie.
00:08:50 Quand il y a des législatives, les gens choisissent le parti pour lequel ils veulent voter.
00:08:58 Et non seulement ils n'ont pas choisi majoritairement Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise,
00:09:04 ni d'ailleurs les Verts, ni d'ailleurs les socialistes,
00:09:06 qui ont évité la disparition grâce à un artifice électoral, grâce à un accord électoral,
00:09:12 mais en plus ils considèrent que Jean-Luc Mélenchon et son orchestre
00:09:20 n'ont pas fait entendre de musique utile pendant les récents événements.
00:09:27 Jean-Luc Mélenchon est en train de tomber dans les sondages.
00:09:31 Pierre-Henri Bovis parlait tout à l'heure de Yael Brown-Pivet, la présidente de l'Assemblée Nationale.
00:09:34 Juste sa réaction sur son compte Twitter, et après je cède la parole à Ludovic Thoreau,
00:09:38 notamment sur cette manifestation autour des violences de la police.
00:09:42 Voilà ce qu'elle dit.
00:09:43 "Je suis attiré de voir des élus de la nation arborant l'écharpe tricolore,
00:09:46 mutiques et souriants en entendant des manifestants scander
00:09:49 "Tout le monde déteste la police.
00:09:51 "Cautionner l'irrespect et la haine envers nos forces de l'ordre,
00:09:53 "c'est abîmer sciemment la République."
00:09:55 Je vous cède la parole Ludovic Thoreau dans un instant,
00:09:57 mais pour prolonger la déclaration et notamment les écrits sur Twitter
00:10:02 de la présidente de l'Assemblée Nationale, écoutez ce que dit Mathilde Panot
00:10:05 sur ses déclarations, sur ses crits "On n'aime pas la police",
00:10:08 sur la violence de la police, ou la violence censée être émanée de la police,
00:10:14 pourquoi il y avait cette manifestation hier.
00:10:16 On écoute donc la présidente LFI de l'Assemblée Nationale, Mathilde Panot.
00:10:19 Nous ne sommes pas anti-flics.
00:10:22 Nous nous demandons qu'on refonde la police de la cave au grenier.
00:10:26 Nous demandons l'interdiction de certaines pratiques,
00:10:28 comme le plaquage ventral ou les clés d'étranglement,
00:10:31 qui ont valu notamment à M. Castaner de devoir partir de son ministère.
00:10:36 Donc, c'est que nous ne sommes pas d'accord avec l'instrumentalisation de la police.
00:10:40 Vous aviez des gardiens de la paix qui étaient là pour l'intérêt général.
00:10:43 Aujourd'hui, vous avez des gens qu'on utilise comme les gardiens d'un ordre établi
00:10:47 qui est de plus en plus injuste, et du coup, vous avez un pouvoir
00:10:50 qui ne tient que sur le fil de la police.
00:10:52 Des gens ont crié "Tout le monde déteste la police",
00:10:54 qui est une forme d'exaspération que nous ne partageons pas.
00:10:57 - Donc, ce slogan, il vous choque ?
00:10:59 - Non, il ne me choque pas. Je ne le dirai pas. C'est tout à fait différent.
00:11:04 - On n'aime pas la police, je ne le dirai pas.
00:11:08 Mais en tout cas, je ne le condamne pas, Ludovic Thoreau.
00:11:12 - Oui, mais c'est encore du gros n'importe quoi.
00:11:14 Maître Bovis a raison, il y a la loi, il faut l'impliquer.
00:11:16 Première chose, ceux qui participent, c'est une amende quatrième,
00:11:19 donc c'est 750 euros, d'accord ?
00:11:21 Et surtout, ceux qui l'organisent, c'est de la prison six mois
00:11:27 avec 75 millions d'euros.
00:11:30 C'est-à-dire, appliquons la loi, tout simplement.
00:11:32 Quand c'est interdit, appliquons la loi, il n'y a même pas besoin de faire
00:11:35 de nouvelle voie. Maintenant, sur les propos de Mathilde,
00:11:37 je n'ai rien à dire là-dessus, mais quelque part, sur Mme l'écologiste,
00:11:42 Mme Rousseau, elle fait quand de l'écologie ?
00:11:44 Quand c'est qu'elle va commencer à faire de l'écologie ?
00:11:46 Parce que là, il vaut mieux qu'elle rentre dans les LFI.
00:11:48 Elle n'a plus rien à faire dans l'écologie.
00:11:50 Elle ne parle jamais d'écologie.
00:11:52 Elle parle tout le temps de sécurité et de police.
00:11:55 Donc voilà, elle va dans cette manifestation.
00:11:57 Mais là, je dis encore, vous avez raison, l'immunité parlementaire, soit,
00:12:00 on peut la lever quand même, parce qu'à quel moment le Parlement
00:12:04 va être saisi de cela, enlever l'immunité quand ça va trop loin ?
00:12:07 C'est faisable. Là, on est là, on dit que la police, ils sont là,
00:12:10 ils parlent, ils prennent le micro, en effet, il n'y a pas beaucoup de personnes,
00:12:13 et ils sont avec ceux qui chantent, la police avant la police.
00:12:16 Eh, c'est député.
00:12:18 Ça va être une manifestation pacifique.
00:12:20 D'ailleurs, toutes les autres manifestations qui s'étaient déroulées,
00:12:22 puisqu'elles se déroulent chaque année depuis la mort d'Adama Traoré,
00:12:24 se déroulent sans heure, normalement.
00:12:26 - C'est faux. - À part celle d'hier.
00:12:29 Non, non, non. En 2019, il y a un policier noir qui s'est fait insulter,
00:12:34 traité de traître, et je ne sais plus quel nom d'oiseau,
00:12:39 par une manifestante militante qui a d'ailleurs été condamnée.
00:12:42 Mais il n'y a pas eu de violence.
00:12:44 - Mais vous savez... - Oui, si vous voulez.
00:12:46 - Toute la violence. - Violence verbale, mais pas de violence physique.
00:12:48 - Toute la foule d'insultes policières. - D'où la manifestation pacifique.
00:12:51 Mais violence verbale, ça entraîne la violence physique, quelque part.
00:12:54 Quand les gens fragiles entendent "la police tue tout ça",
00:12:56 excusez-moi, c'est de la violence verbale qui devient,
00:12:59 en second rôle, une violence physique.
00:13:01 Donc là aussi, excusez-moi, à un moment,
00:13:03 il faut que les députés répondent de leurs mots, quand même.
00:13:05 On ne va pas les laisser parler. Ils n'arrêtent pas d'augmenter.
00:13:07 À quel moment on met stop ? Juste un stop.
00:13:10 Alors le stop, peut-être, il peut venir du mouvement du gouvernement,
00:13:14 de Renaissance, avec Aurore Bergé, la présidente de Renaissance à l'Assemblée nationale,
00:13:18 qui était l'invité du grand rendez-vous CNews Europe 1 Les Echos aujourd'hui.
00:13:22 Et à ce sujet, écoutez-la.
00:13:24 La provocation, elle est double.
00:13:26 Quand vous êtes un élu de la République,
00:13:28 volontairement, eux, c'est-à-dire la France Insoumise,
00:13:31 utilisent cet argument-là.
00:13:33 Pas de la faute politique, mais de volontairement aller dans des manifestations illégales
00:13:37 pour essayer de faire croire que nous vivrions ici, en France, dans un pays autoritaire.
00:13:42 On ne vit pas dans un pays autoritaire.
00:13:44 On vit dans un pays où, évidemment, le président de la République
00:13:46 et ses décisions peuvent être librement contestées.
00:13:48 Ça s'appelle la démocratie.
00:13:49 Mais où il est hors de question qu'on porte atteinte, tout simplement,
00:13:52 à l'ordre public, à la sécurité.
00:13:54 Et les forces de l'ordre ont agi de manière exemplaire.
00:13:56 Un groupe que je préside, on a rebaptisé la France Insoumise, la France incendiaire.
00:14:01 Malheureusement, on vit avec eux depuis un an à l'Assemblée nationale.
00:14:03 Malheureusement ?
00:14:04 Oui, malheureusement.
00:14:05 Malheureusement, parce que je pense que ce n'est pas une chance pour notre démocratie
00:14:08 d'avoir 88 députés d'extrême droite et d'avoir 74 députés d'extrême gauche.
00:14:13 Et les députés d'extrême gauche, depuis un an, vous voyez bien, vous l'avez largement commenté,
00:14:18 on a été malheureusement amenés à commenter des comportements dans l'hémicycle et hors de l'hémicycle.
00:14:23 ...station pacifique.
00:14:26 Hier, les manifestants ont été dispersés dans le calme.
00:14:29 Pas d'incidents majeurs à déplorer.
00:14:31 Sauf que deux personnes ont été interpellées.
00:14:33 Et parmi ces deux personnes, Youssouf Traoré,
00:14:35 qui est l'un des frères d'Assa Traoré qui a organisé cette manifestation,
00:14:38 qu'il organise chaque année.
00:14:40 Et il y a eu une interpellation plutôt musclée.
00:14:42 Mais après que Youssouf Traoré ait molesté une commissaire de police,
00:14:46 en début d'après-midi, regardez la séquence,
00:14:49 au moment où justement la brave M tente d'interpeller Youssouf Traoré,
00:14:53 il ne se laisse pas faire.
00:14:55 Je ne veux rien, je veux nulle part.
00:14:58 Bouge pas, si vous voulez que ça se passe bien, vous voulez la révolter.
00:15:01 [Brouhaha]
00:15:18 Au passage, donc, garde à vue pour Youssouf Traoré.
00:15:23 Fracture du nez et contusion puisqu'il est allé à l'hôpital.
00:15:25 Il est sorti de sa garde à vue.
00:15:27 Pas son collègue qui apparemment est encore entendu par la police.
00:15:31 Mais quand on parle de manifestation sans violence
00:15:35 pour dénoncer les violences de la police,
00:15:37 Henri Bovis là, forcée de constater tout de même
00:15:40 que la personne qui doit être arrêtée ne se laisse pas interpeller.
00:15:44 Un, elle ne se laisse pas interpeller.
00:15:46 Il y a ce bagarre avec la police.
00:15:47 Deux, surtout, cette personne a agressé un policier, une policière.
00:15:51 Je le rappelle, c'est une circonstance aggravante évidemment.
00:15:53 Et c'est trois ans de prison, 45 000 euros d'amende
00:15:55 qu'on applique le code pénal.
00:15:57 Là, on arrête d'avoir des peines, si vous voulez, laxistes ou légères.
00:16:01 Il faut maintenant une application stricte aussi du code pénal.
00:16:04 Nous avons un dispositif législatif qui le permet.
00:16:06 Il faut que ces personnes, qui sont des nuisibles à la société,
00:16:09 soient sanctionnées et qu'elles arrêtent de montrer l'exemple aussi
00:16:12 à une jeunesse qui du coup prend exemple sur ces personnes-là
00:16:15 en se disant, tiens, on va se rebeller, on va se lever.
00:16:19 D'ailleurs, avec Mélenchon qui aussi donne le drapeau
00:16:22 pour entraîner aussi cette jeunesse-là.
00:16:26 Parce que Mélenchon, pardon, mais on est dans une mauvaise pièce de Molière.
00:16:29 Il se rêve en Robespierre du XXIe siècle.
00:16:32 Mélenchon aujourd'hui, il rêve d'une nouvelle commune, je ne sais pas.
00:16:34 Mais en tout cas, il met le feu aux institutions.
00:16:36 C'est le mal à l'ingénieur ?
00:16:37 Peut-être, peut-être.
00:16:39 Éric Ocrel parle de LFI, bien sûr, parle de persécution contre la famille Traoré.
00:16:44 Après notamment cette interpellation assez musclée.
00:16:48 Oui, j'invite tous les téléspectateurs à regarder le pédigré judiciaire
00:16:54 de plusieurs membres de la famille Traoré,
00:16:56 à commencer par Adama Traoré lui-même.
00:16:59 En aucun cas, évidemment, ça ne justifie sa mort
00:17:03 pour laquelle une enquête est en cours.
00:17:05 Donc attendons les résultats.
00:17:07 C'est quand même un violeur condamné comme tel
00:17:11 à verser des dommages d'intérêt à sa victime.
00:17:15 Il avait d'autres délits à son actif.
00:17:20 Elle est où la persécution ?
00:17:22 Excusez-moi, c'est une famille qui, au contraire, je trouve,
00:17:27 la ramène beaucoup par rapport à son comportement.
00:17:31 Nous savons aussi qu'ils ont été suspectés de fraude aux allocations familiales,
00:17:34 et notamment, en tout cas, ils ont été suspectés d'eux.
00:17:37 C'est loin d'être des anges, comme certains pourront aussi les qualifier.
00:17:40 Et c'est encore la confirmation d'une opposition, Ludo-Victoro,
00:17:44 entre deux Frances qui s'opposent, tout simplement,
00:17:47 dans le prolongement des émeutes de ces dernières semaines.
00:17:50 Moi, je dirais qu'il y a 3% et 97%. C'est ça l'opposition.
00:17:54 Non, mais bien sûr. Après, ce n'est pas une question de pourcentage.
00:17:57 Mais il y a deux entités, en tout cas, des Français,
00:17:59 d'un côté et de l'autre, qui s'opposent.
00:18:01 Une qui parle beaucoup et une autre qui est silencieuse,
00:18:03 c'est ça qu'il faut dire. Mais vous avez tous les deux raison.
00:18:05 Excusez-moi, on voit bien, heureusement qu'il y a des images.
00:18:07 Là aussi, il a agressé un policier, il s'est trois ans de prison.
00:18:10 Et après, M. Coquerel, il lève les yeux au ciel.
00:18:12 Bah, achetez-vous une paire de lunettes, M. Coquerel,
00:18:14 et regardez la vidéo qu'on vient de voir.
00:18:16 Arrêtez de défendre des gens qui attaquent la police.
00:18:18 Voilà, tout simplement, aujourd'hui.
00:18:20 Donc, maintenant, ce n'est pas la France contre la France.
00:18:22 C'est certains qui manipulent. Je parle bien de ces élus, je le dis clairement.
00:18:25 Et les autres, ils s'automanipulent, en fait.
00:18:27 C'est l'automanipulation de l'un et de l'autre pour arriver à ce qu'on voit aujourd'hui.
00:18:30 Et à la fin, il y a une garde à vue, c'est normal.
00:18:32 En tout cas, les députés, là, ici, ne défendent pas du tout les intérêts de la nation.
00:18:35 Ils ne défendent pas la France.
00:18:37 Et encore moins les violences policières, si tant est qu'il y en ait.
00:18:40 Et encore moins les violences policières, si tant est qu'il y en ait.
00:18:42 Parce que là, les violences policières, finalement,
00:18:44 si on parle de violences véritablement,
00:18:46 elles sont motivées, suscitées par la provocation et surtout la réponse des gens qui sont interpellés.
00:18:52 Je ne sais pas si vous faites arrêter par la police.
00:18:55 Vous n'allez pas protester, vous n'allez pas donner des coups de poing aux policiers
00:18:58 pour ne pas qu'ils vous interpellent.
00:19:00 On n'est pas dans une mauvaise série policière.
00:19:02 Mais à priori, mais lorsque, comme par exemple dans un contrôle routier,
00:19:06 à priori, je ne vais pas accélérer lorsque le policier me demande de m'arrêter.
00:19:09 Vous présentez votre permis de conduire.
00:19:10 A priori, c'est le comportement normal attendu.
00:19:13 Mais je le répète, ces élus qui abordent une écharpe tricolore ne représentent pas,
00:19:18 ne défendent pas les intérêts de la nation.
00:19:20 Ne défendent pas les intérêts de la France.
00:19:22 Et le terme de violences policières impliquerait qu'il y ait de la violence,
00:19:26 que la violence soit systémique au sein de la police.
00:19:28 C'est ça, voilà pourquoi on parle plutôt de violences de la police
00:19:31 plutôt que de violences policières.
00:19:33 Ce n'est pas systémique.
00:19:34 Les policiers qui en plus sont de plus en plus agressés dans le cadre privé,
00:19:36 on l'a vu avec les émeutes des semaines passées.
00:19:38 Leurs familles également sont visées.
00:19:40 C'est une situation d'angoisse, notamment pour les femmes,
00:19:42 les maris des membres des forces de l'ordre,
00:19:44 Maureen Vidal et Mathilde Ibanez.
00:19:46 Sur ces images du 30 juin dernier à Marseille,
00:19:56 deux policiers hors service sont reconnus héros et de coups
00:19:58 par plusieurs individus.
00:20:00 Une agression qui se passe au début des émeutes après la mort de Naël.
00:20:04 Depuis, les violences envers les forces de l'ordre ne s'arrêtent plus
00:20:07 et se dirigent même envers leurs familles.
00:20:09 On doit subir ces menaces, ces attaques,
00:20:13 cette angoisse d'avoir quelqu'un qui va réussir
00:20:16 à traquer mon compagnon jusqu'à chez nous.
00:20:18 On observe une radicalisation dans cette haine anti-flic,
00:20:22 dans cette montée de la violence,
00:20:24 et de la violence notamment à l'égard des familles.
00:20:26 Selon un rapport du ministère de l'Intérieur,
00:20:29 plus de 800 policiers et gendarmes ont été blessés
00:20:31 durant les émeutes des semaines dernières.
00:20:33 Et les menaces ne cessent d'augmenter,
00:20:35 comme dans cette lettre reçue au domicile
00:20:37 d'une policière en Seine-Maritime.
00:20:39 Salut fliquette, tu vas avoir de la visite.
00:20:42 Les voitures brûlent et les fenêtres explosent.
00:20:44 J'espère que l'assassin d'un enfant va prendre 20 ans.
00:20:47 Ton adresse va être divulguée.
00:20:49 Des intimidations de plus en plus importantes
00:20:52 qui pèsent sur le moral des forces de l'ordre.
00:20:54 Ces menaces sont d'une telle importance,
00:20:56 cette violence est d'une telle importance
00:20:58 qu'il y a une inquiétude supplémentaire
00:21:00 pour mon compagnon fonctionnaire de police
00:21:03 de savoir s'il va pouvoir continuer à protéger sa famille
00:21:06 et si ce surengagement n'est pas parfois déraisonnable.
00:21:11 En France, l'auteur de menaces de mort
00:21:13 encoure 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
00:21:16 En cas de circonstances aggravantes,
00:21:18 la peine est portée à 5 ans d'emprisonnement
00:21:20 et une amende de 75 000 euros.
00:21:22 Les policiers qui sont devenus des cibles vivantes,
00:21:25 parce que symbole de la République ou de l'autorité ?
00:21:29 Ou est de l'autorité ?
00:21:31 Les deux, absolument les deux.
00:21:33 Des policiers de surcroît très mal payés,
00:21:36 utilisés, usés jusqu'à la corde.
00:21:40 Il suffit de voir les séquences
00:21:42 qui nous ont occupés ces dernières années
00:21:45 pour se rendre compte de ce que c'est
00:21:47 la vie d'un policier depuis le début du premier quinquennat.
00:21:52 Puisque je rappelle que les crises ont commencé
00:21:55 lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:21:58 Il n'est pas responsable de toutes les crises,
00:22:00 mais il y en a eu quand même quelques-unes,
00:22:02 je pense aux Gilets jaunes,
00:22:03 dans lesquelles il avait une grosse part de responsabilité.
00:22:07 Donc nous avons une police exténuée, mal payée,
00:22:11 cible de campagnes de dénigrement absolument abominables
00:22:15 et qui, cerise sur le gâteau, voit dans la rue
00:22:20 des gens qui l'ont agressé, qui ont commis des délits
00:22:26 et qui ont finalement été libérés
00:22:30 ou n'ont eu aucune sanction,
00:22:33 ou dans le cas des mineurs, grâce à la nouvelle loi
00:22:37 d'Eric Dupond-Moretti, attendent une sanction
00:22:41 puisque maintenant il y a une période probatoire
00:22:44 entre le reconnu coupable et le prononcé de la sanction.
00:22:48 Vraiment, c'est des gens dont il faut saluer
00:22:53 et célébrer le courage en demandant,
00:22:56 en première question, quand la justice donnera les moyens,
00:23:00 c'est-à-dire quand le législateur donnera à la justice
00:23:03 les moyens de les protéger davantage.
00:23:05 On continue à en parler dans quelques instants,
00:23:06 également juste après la pause, les toutes dernières informations.
00:23:08 Après la disparition de cet enfant de 2 ans et demi
00:23:11 dans les Alpes de Haute-Provence, le petit Émile,
00:23:14 à tout de suite sur CNews.
00:23:16 Les débats se poursuivent dans quelques instants,
00:23:21 dans 90 minutes info, week-end, mais d'abord un point
00:23:23 sur l'actualité, Miquel de Santos.
00:23:25 Météo France place 11 départements en vigilance orange,
00:23:32 7 pour orages violents dans le nord-est,
00:23:34 4 pour canicules jusqu'à lundi dans le sud-est.
00:23:37 Dans cette partie du pays, la température pourrait
00:23:39 atteindre jusqu'à 37 degrés.
00:23:41 La majorité critique la présence des élus de la NUPES
00:23:44 lors de la marche interdite hommage à Adama Traoré.
00:23:47 La présidente de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet,
00:23:50 s'est dite atterrée par la présence des députés
00:23:52 Léphy et Ecologistes hier à Paris.
00:23:54 Or, Berger, chef de file des députés Renaissance,
00:23:57 a dénoncé à l'une provocation évidente.
00:23:59 Parmi eux se trouvaient Éric Coquerel, Mathilde Panneau
00:24:02 ou encore Louis Boyard.
00:24:04 Et puis enfin, Lucas Hernandez signaux au Paris Saint-Germain,
00:24:06 le transfert du champion du monde a été officialisé
00:24:09 aujourd'hui par le club de la capitale.
00:24:11 Montant de la transaction environ 40 millions d'euros.
00:24:14 J'attendais de rejoindre le P.E.G. depuis un beau moment,
00:24:16 ça s'est enfin réalisé, a communiqué l'ancien défenseur
00:24:19 du Bayern Munich.
00:24:21 Et à présent les derniers développements de cette inquiétante
00:24:26 disparition. Émile Lagé de 2 ans et demi est porté disparu
00:24:29 depuis hier après-midi dans la commune du Vernet,
00:24:31 dans les Alpes de Haute-Provence.
00:24:33 Appel à témoins, très gros dispositif de gendarmerie,
00:24:36 de pompiers également qui a été déployé.
00:24:38 Aucune piste n'est privilégiée pour le moment,
00:24:40 mais on fait le point avec l'envoyé spécial de CNews.
00:24:43 Sur place Stéphanie Rouquet.
00:24:45 Les recherches se poursuivent effectivement.
00:24:48 30 gendarmes équipés de chiens et de drones avancent
00:24:51 en haut du village, le secteur de la maison des grands-parents,
00:24:54 du petit garçon, en plus de ces gendarmes,
00:24:57 de nombreux bénévoles afflux pour prêter main forte.
00:24:59 Le point de rendez-vous pour ces habitants,
00:25:01 pour ces randonneurs qui connaissent ce terrain,
00:25:03 c'est ici, en bas du village.
00:25:05 Ils sont accueillis par des gendarmes,
00:25:07 devant ces barrières, puis ils sont emmenés
00:25:10 sur la zone de recherche, en quad ou en voiture.
00:25:13 La solidarité est très forte, c'est mis en place dès hier soir.
00:25:16 Une habitante nous a expliqué que dès qu'elle a entendu
00:25:19 cette disparition, elle a tout quitté hier pour se joindre
00:25:22 aux recherches et elle y est restée jusqu'à 1h du matin,
00:25:25 en espérant bien sûr que ce petit garçon soit retrouvé
00:25:28 le plus rapidement possible, sain et sauf.
00:25:31 A savoir que la zone autour de la maison des grands-parents,
00:25:34 c'est un terrain escarpé et dangereux, selon les habitants.
00:25:38 Très grosse inquiétude, notamment de la famille
00:25:41 et des grands-parents, dont le petit Emile a échappé
00:25:43 à la surveillance hier et depuis plus de nouvelles,
00:25:46 le procureur de la République doit s'exprimer,
00:25:48 ce soir à 19h dans une conférence de presse.
00:25:50 Toute la population, en effet, de la petite commune
00:25:53 s'est mobilisée, tout comme le maire, notamment,
00:25:56 que CNews a réussi à joindre.
00:25:59 C'est la piste du gamin qui s'échappe et qui se perd.
00:26:04 C'est un gamin qui a dû se perdre.
00:26:07 Le problème, c'est qu'il s'est perdu il y a maintenant
00:26:10 plus d'une nuit, donc on commence à vraiment être inquiets
00:26:14 pour savoir dans quel état il est, parce qu'il a besoin
00:26:19 de secours, donc il faut qu'on lui apporte ses secours.
00:26:23 Et plus le temps passe, plus l'inquiétude grandit chez nous
00:26:26 et pour sa famille, bien sûr.
00:26:28 Il y a une zone à risque qui est près d'une cabane
00:26:34 qu'il a pu fréquenter.
00:26:36 On l'a, mais on l'a passée au peigne-frein
00:26:39 et on n'a rien trouvé.
00:26:41 Aucune piste officielle et ferme, pour l'instant,
00:26:44 n'est privilégiée.
00:26:45 Peut-être, effectivement, une disparition, une chute,
00:26:47 mais pour l'instant, aucun détail, aucune information précise
00:26:50 à ce sujet. On continue évidemment à creuser
00:26:53 et à vous tenir informés sur l'antenne de CNews
00:26:55 tout au long de cette émission.
00:26:57 Pour nos débats, à présent, quelques interrogations
00:26:59 de Français. Quels sont les enjeux prioritaires
00:27:02 de la population aujourd'hui, après les émeutes,
00:27:04 notamment, les Français ont-ils confiance en la police ?
00:27:06 Comment le gouvernement a géré ces émeutes ?
00:27:08 Élément de réponse dans un sondage Opinionoué pour le Parisien
00:27:12 détaillé par Marine Sabourin et Charles Poussin.
00:27:14 Les émeutes ont-elles fait évoluer les principales préoccupations
00:27:19 des Français ? Oui, selon le dernier sondage Opinionoué.
00:27:23 Après les dernières nuits de violence en France,
00:27:25 la préoccupation des Français concernant le pouvoir d'achat
00:27:28 reste en tête, mais en recul de 5 points,
00:27:30 contrairement à l'inquiétude concernant la sécurité
00:27:33 ou l'immigration, qui a augmenté de 10 et 8 points.
00:27:37 Personnellement, je pense que ce serait la sécurité.
00:27:39 Il y a des grands problèmes de sécurité qui se posent
00:27:41 un peu partout, que ce n'est pas en France, c'est en Europe,
00:27:43 c'est même à l'international, il y a beaucoup, beaucoup
00:27:44 de problèmes de sécurité.
00:27:45 Depuis les récentes émeutes dans le pays, 69% des Français
00:27:48 estiment que le gouvernement a mal géré la situation.
00:27:51 Mais malgré le décès du jeune Nahel, la majorité des Français,
00:27:55 à 73%, continuent d'avoir confiance dans la police.
00:27:59 Dans la police, il y a des gens qui font leur métier très bien,
00:28:02 très consciencieusement, et puis il y en a d'autres
00:28:05 qui le font moins bien, et ça, ça s'applique dans tous les métiers
00:28:08 et dans tous les secteurs, que ce soit le privé,
00:28:10 la fonction publique.
00:28:11 Je pense qu'il ne faut pas tout mélanger.
00:28:13 On a la chance d'avoir une police qui est notre sécurité.
00:28:17 Enfin, pour régler les problèmes dans les banlieues,
00:28:20 plus de la moitié des citoyens voudraient une plus grande fermeté.
00:28:23 Mais 15% d'entre eux estiment que les problèmes
00:28:26 ne peuvent plus être réglés.
00:28:28 Derrière ce sondage, il y a beaucoup d'inquiétude en effet.
00:28:33 Ludovic Thoreau, c'est vrai qu'en général, c'est le pouvoir d'achat
00:28:36 qui reste en tête encore aujourd'hui, mais on sent que le sentiment
00:28:40 d'insécurité est en train de gagner du terrain, et peut-être
00:28:43 qu'à un moment donné, c'est carrément ce sentiment d'insécurité
00:28:45 qui va dépasser le pouvoir d'achat, ce qui serait un signal
00:28:48 très inquiétant pour notre pays.
00:28:50 Comment reprocher aux Français, après tout ce qu'ils ont vu
00:28:53 depuis plusieurs mois, de ne pas mettre la sécurité en premier ?
00:28:55 Rien que par rapport récemment à la femme de M. Jean Barin,
00:28:58 parce qu'on parle de femmes de policiers, mais aussi des femmes...
00:29:02 Le maire de l'Eleros.
00:29:03 Voilà, c'est-à-dire qu'on est pratiquement dans un état mafieux.
00:29:05 Vous savez, comme dans certains pays, on attaque la famille.
00:29:08 Est-ce qu'on fait ça aujourd'hui ?
00:29:09 Vous savez, sur 47 pays en Europe, on est classé deuxième
00:29:12 en termes de criminalité, derrière la Biélorussie.
00:29:16 Sur 127 villes en Europe, nous classons dans les 11 premiers
00:29:21 6 villes françaises.
00:29:23 La première est Marseille, la deuxième est Catane en Sicile,
00:29:27 en sept on a Montpellier, Grenoble, Danse Paris.
00:29:29 En termes d'insécurité, donc de criminalité, on a en effet un record.
00:29:33 Ça, il faut le dire à M. Dupond-Moretti.
00:29:35 Et comment alors reprocher aux Français, tout ce qu'ils voient
00:29:38 aujourd'hui, ça colle à la réalité.
00:29:40 La sécurité monte de plus en plus, on a peur.
00:29:43 Et quand je parle des enseignants, des soignants, tout ça,
00:29:45 mais je parle du citoyen.
00:29:47 Aujourd'hui, c'est le citoyen depuis longtemps qui a peur.
00:29:49 Donc il dit "protégez-nous".
00:29:51 On a peur aujourd'hui, c'est clair.
00:29:53 Et la violence qu'on a vue, c'est…
00:29:54 Enfin, excusez-moi de vous dire ça, c'est peut-être un chanoir,
00:29:57 comme on disait à M. Macron, mais depuis qu'il est là,
00:29:59 c'est de la violence qui explose.
00:30:00 On ne peut pas le nier et les chiffres sont là.
00:30:02 Donc maintenant, il va falloir agir.
00:30:03 Et en fait, ils disent très clairement, c'est ça, il faut d'abord
00:30:06 confiance dans la police, ça se rend même pas…
00:30:08 La fermeté, maître, vous l'avez dit, appliquons déjà les lois.
00:30:11 Ils vont nous sortir encore une loi.
00:30:13 Quand ça va pas, comme pour les migrations, c'est une loi tous les ans.
00:30:15 Allez, on rajoute.
00:30:16 Mais appliquez la loi qui est là déjà, et vous verrez que ça calmera un peu les gens.
00:30:20 Oui, il y a un paradoxe, Pierre-Henri Bovis, c'est vrai que les Français
00:30:22 sont très inquiets parce qu'ils ne se sentent pas protégés,
00:30:24 malgré cette confiance dans la police.
00:30:27 On a du mal à comprendre, parce que si on a confiance dans la police,
00:30:29 ça veut dire que la police est efficace.
00:30:31 Or, malheureusement, elle est dépassée.
00:30:33 Ce n'est pas qu'elle ne fait pas bien son métier, elle est dépassée.
00:30:35 Parfois, on le voit sur des émeutes, elle ne peut pas être partout, la police.
00:30:37 Je pense qu'on est placé surtout à une étape supplémentaire.
00:30:39 C'est-à-dire qu'effectivement, à une époque, on pouvait parler de sentiments d'insécurité.
00:30:42 Aujourd'hui, je pense qu'on peut clairement parler d'insécurité.
00:30:44 Il n'y a plus de sentiments d'insécurité.
00:30:46 Oui, nous sommes en insécurité.
00:30:48 Parce que la violence est exponentielle, parce que les délits se multiplient
00:30:51 et les attaques bien aux personnes, surtout, ont augmenté.
00:30:54 De plus de 40 % en un an.
00:30:56 Donc, c'est juste dramatique.
00:30:58 Et oui, les Français, à mon avis, ont confiance…
00:31:01 73 % en confiance à la police.
00:31:05 D'ailleurs, je ne sais pas si on peut en faire un lien, mais ça m'a beaucoup surpris.
00:31:08 La cagnotte qui a été lancée par Jean Messiaen,
00:31:10 il y a plus de 90 000 donateurs qui ont donné pour la famille du policier.
00:31:13 À mon avis, qui aussi, à travers cette cagnotte…
00:31:15 Et elle a dépassé plus d'un million.
00:31:17 Plus d'un million six, 1,6 million d'euros.
00:31:19 À mon avis, cela a aussi été un signal à travers tout le débat,
00:31:22 le soutien pour ou contre la famille du policier.
00:31:25 C'était un signal qui était envoyé à la police en général, à mon avis.
00:31:29 Et donc, c'est un vrai soutien qui est apporté à la police.
00:31:31 Les Français ont confiance en la police.
00:31:33 Mais comment voulez-vous que les Français puissent avoir confiance en l'institution…
00:31:37 on va dire police-justice,
00:31:40 dès lors que vous avez la police qui arrête des individus,
00:31:43 ces mêmes individus sont relâchés quelques jours après,
00:31:46 parfois même le jour même après une garde à vue,
00:31:48 parce que, un, il n'y a pas assez de magistrats pour traiter tous les délits,
00:31:52 en tout cas les atteintes aux biens aux personnes qui peuvent avoir lieu,
00:31:55 et surtout parce que les tribunaux sont engorgés.
00:31:57 Aujourd'hui, sur le plan pénal, notamment à Paris,
00:32:00 une affaire pénale aujourd'hui qui est engagée à Paris,
00:32:03 lorsque vous déposez plainte, c'est à peu près entre un an à un an et demi d'attente,
00:32:08 avant d'être jugé.
00:32:09 Plus ensuite, après, vous avez les délais à la cour d'appel
00:32:11 lorsque vous faites appel de votre sanction.
00:32:13 Pendant ce temps-là, l'individu, la plupart du temps, est relâché.
00:32:16 Alors, il peut avoir un suivi, selon la gravité, il peut avoir un bracelet.
00:32:20 Très bien, mais il a la récidive derrière.
00:32:23 Comme Ludovic Thoreau le disait, et c'est un point juste,
00:32:26 c'est un mot fort, mais c'est juste, on est dans un État mafieux
00:32:29 parce que certaines personnes qui sont arrêtées sur les atteintes aux biens
00:32:32 envoient les copains, envoient les copains menacés, intimidés, très souvent.
00:32:37 Et d'ailleurs, même sur des sujets parfois qui n'ont rien à voir
00:32:41 avec tout ce qui peut avoir attrait aux attaques à l'État.
00:32:44 Mais moi, il m'est arrivé de défendre, par exemple, des jeunes filles
00:32:47 qui étaient attaquées et qui subissaient des pressions de la part de copains,
00:32:51 de la part de bandes, dire connexes, qui venaient lui dire
00:32:56 "si tu continues le procès, c'est toi qu'on attaque".
00:32:59 C'est la mafia.
00:33:00 C'est la mafia. On attaque, on intimide, on menace.
00:33:03 À mon avis, l'institution aujourd'hui est dépassée
00:33:06 et parce que tout simplement, un manque de magistrats, je le rappelle,
00:33:09 en France, on a quatre fois moins de magistrats qu'au sein de l'Union européenne.
00:33:14 La majorité de l'Union européenne, enfin, je veux dire la moyenne
00:33:17 au sein de l'Union européenne, c'est 40 à 44 magistrats pour 100 000 habitants.
00:33:20 La France, c'est 11 magistrats pour 100 000 habitants.
00:33:23 Il faut réagir en matière de justice, en effet.
00:33:25 Il faut réagir en matière de justice.
00:33:26 Manque de moyens et surtout une politique aujourd'hui qui n'est pas assez ferme
00:33:30 parce que les procureurs de la République, les parquetiers,
00:33:32 peuvent avoir la main lourde parce que, justement, ils appliquent le code pénal.
00:33:36 Mais on a des magistrats derrière qui ont une logique beaucoup plus infantilisante,
00:33:40 notamment sur les jeunes délinquants, et qui privilégient la prévention,
00:33:44 qui privilégient peut-être la réinsertion, parfois d'ailleurs même utopique,
00:33:48 plutôt que la sanction ferme et dure.
00:33:50 Étant donné qu'un lien a été établi entre l'insécurité et l'immigration,
00:33:54 dit Devintraube, la future loi d'immigration peut-elle régler ces problèmes-là
00:33:59 et notamment répondre aux interrogations des Français qui se sont exprimées ?
00:34:02 On l'a vu dans le sondage.
00:34:03 Non, puisqu'elle propose de légaliser le séjour d'étrangers
00:34:11 qui sont en situation illégale par le biais des papiers donnés pour les métiers en tension.
00:34:17 Donc c'est une pompe aspirante de plus.
00:34:20 Je voulais revenir sur une expression qu'avait utilisée Pierre-Henri sur
00:34:25 "à un moment on a pu parler de sentiments d'insécurité".
00:34:28 Le 11 c'est Lionel Jospin.
00:34:31 C'était en 2002 et ça lui a valu d'être éliminé dès le premier tour de la présidentielle.
00:34:36 C'est lui qui avait parlé de sentiments d'insécurité.
00:34:38 Et je vous dis ça pas pour le plaisir de vous contredire,
00:34:41 mais simplement parce que ce qu'on a là et ce sondage, c'est l'addition.
00:34:44 C'est l'addition de décennies de laisser-faire, d'immigration à contrôler,
00:34:50 d'école à la dérive, de police et de justice privée de moyens.
00:34:56 Voilà ce qu'on paye aujourd'hui.
00:34:57 Et voilà pourquoi les résultats du sondage sont ceux-là.
00:35:00 Je vais même rajouter, qui a dit "le sentiment d'insécurité est un fantasme"
00:35:05 et en parler, on revient à s'adresser aux bas instants.
00:35:08 Excusez-moi, mais attendez, est-ce que c'est pas une caricature ?
00:35:13 Le ministre garde des Sceaux dit que le sentiment, même pas l'insécurité,
00:35:17 est un fantasme et en parler, c'est vraiment les bas instants.
00:35:20 Ecoutez, ça ne m'étonne pas qu'il ne prenne que 2% ou 3% de satisfaction,
00:35:24 ce garde des Sceaux.
00:35:25 Mais rendez-vous compte des propos de celui qui doit nous défendre
00:35:28 et appliquer la loi ?
00:35:29 Regardez, il nie en bloc, il n'y a pas de sentiment.
00:35:32 Vous n'en faites pas, tout ça, c'est des films, c'est des séries Netflix,
00:35:35 ce qu'on voit, ça n'existe pas.
00:35:36 Monsieur Dupond-Moretti, venez sur le terrain, vous verrez que ça existe.
00:35:39 Et cela dit, pour lutter contre parfois justement la délinquance,
00:35:42 là, le ministre de la Justice, il a la bonne idée de sortir des flyers.
00:35:46 Oui, absolument.
00:35:47 On ne sait pas s'ils ont été distribués, mais en effet, ils sont établis.
00:35:51 Pour appeler les obligations parentales aux parents, on sort des flyers en pleine émeute.
00:35:54 On va parler de la sécurité autour du 14 juillet notamment.
00:35:56 Elisabeth Borne, dans Le Parisien, s'est exprimée en assurant que normalement,
00:36:00 autour du 13 et du 14, des mesures seront prises.
00:36:02 Mais d'abord, sur la loi immigration à laquelle je faisais référence tout à l'heure
00:36:05 pour essayer de rétablir une forme de sécurité,
00:36:08 écoutez ce que disait Aurore Berger, la présidente Renaissance à l'Assemblée nationale
00:36:11 sur l'antenne de CNews ce matin.
00:36:13 Typiquement, quand dans le projet de loi immigration, on veut rétablir la double peine
00:36:17 qui avait été supprimée par la droite, ça veut dire que celles et ceux,
00:36:20 pardon, surtout ceux en effet, qui sont aujourd'hui en prison,
00:36:23 qui ont été condamnés à de la prison ferme, qui sont illégaux sur notre territoire,
00:36:26 si notre loi est adoptée, ça veut dire qu'ils seront immédiatement expulsables.
00:36:31 Si notre loi n'est pas adoptée, ça veut dire que notre pays devra les garder.
00:36:34 Eh bien, je crois que c'est une raison supplémentaire que de voter ce projet de loi immigration.
00:36:39 La sécurité des Français, donc on en parlait, la crainte de nouvelles violences urbaines,
00:36:43 notamment autour des cérémonies de la fête nationale.
00:36:45 Après les émeutes Elisabeth Borne, la première ministre annonce des moyens massifs
00:36:49 pour protéger les Français les 13 et 14 juillet, elle le dit dans Le Parisien.
00:36:53 Et les détails avec Sandra Etchambault tout de suite.
00:36:56 Le gouvernement veut montrer coûte que coûte qu'il reprend la main après les émeutes,
00:37:01 mais à l'approche de ces 13 et 14 juillet, il craint un nouvel embrasement dans les cités,
00:37:06 notamment pour cette raison, Elisabeth Borne l'affirme.
00:37:09 Les moyens seront massifs pour protéger les Français pendant ces deux jours sensibles.
00:37:14 Je viens par ailleurs de signer dans un décret publié ce dimanche au journal officiel
00:37:18 l'interdiction de la vente du port et du transport de mortiers d'artifices à cette occasion.
00:37:24 Le gouvernement réfléchit également à une amende spécifique pour les mineurs
00:37:27 sur le modèle de l'amende forfaitaire pour les adultes quand ils commettent de tels actes.
00:37:32 C'est rapide et efficace, souligne Elisabeth Borne, elle ajoute.
00:37:35 Aujourd'hui, quand un adulte commet un acte de cette nature,
00:37:38 on peut avoir recours à une amende forfaitaire. Ce n'est pas possible pour les mineurs.
00:37:42 Nous allons donc construire un dispositif qui le permette.
00:37:46 Sur le plan judiciaire, les émeutes qui ont secoué la France ont donné lieu à 3734 gardes à vue,
00:37:52 dont près de 400 incarcérations selon le ministère de la Justice.
00:37:57 Un sujet que la Première ministre a évoqué dans cette interview dans Le Parisien.
00:38:01 Elle déclare au plus fort de la crise, dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin,
00:38:06 il y avait 7000 à 8000 personnes violentes dans les rues.
00:38:09 Il y a près de 6 millions d'habitants dans les quartiers politiques de la ville.
00:38:13 Donc il faut aussi prendre un peu de recul.
00:38:15 Enfin, Elisabeth Borne assure, l'État n'a rien lâché sur ses valeurs, la justice et l'ordre républicain.
00:38:21 Et pour parler de la sécurité autour du 14 juillet, Reda Belhage nous a rejoint en direct.
00:38:26 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:38:28 Quel dispositif est mis en place en général pour ces cérémonies ?
00:38:32 Et selon vous, va-t-il être renforcé vu le contexte cette année ?
00:38:36 En général, vous décalez des effectifs des unités spécialisées.
00:38:41 Vous avez les compagnies d'intervention de la DOPC.
00:38:43 Je parlais pour la région parisienne.
00:38:45 Et ensuite, au niveau national, vous avez les compagnies républicaines de sécurité, ainsi que les gendarmes mobiles.
00:38:51 Pour la région parisienne, vous avez également le décalage de ces effectifs.
00:38:56 Mais vu ce qui s'est passé la semaine dernière, sûrement que le ministre Tarnatar va en plus décaler des effectifs supplémentaires
00:39:03 type brigade territoriale de contact qui vont travailler en soirée pour pouvoir renforcer les effectifs de nuit.
00:39:09 Que doit-on craindre, Reda Belhage, notamment autour de la cérémonie du 14 juillet ?
00:39:14 Ça sera dans toute la France, en effet, mais notamment sur les Champs-Élysées, en présence du président Macron et d'un aéropage politique.
00:39:22 La première problématique à laquelle on va faire face, c'est qu'auparavant, que ce soit l'ascenseur ou la période du 13-14 juillet,
00:39:29 les délinquants brûlaient des véhicules, brûlaient des poubelles.
00:39:35 Mais là, avec ce qui s'est passé la semaine dernière, on a passé un cran au niveau de la violence et de l'impunité.
00:39:40 Donc ce qu'on craint, c'est surtout des violences envers les forces de l'ordre, au moyen de mortiers, cocktails monotre.
00:39:47 Et aussi également à l'encontre des collectivités territoriales et, par exemple, des transports en commun également.
00:39:54 C'est symboliquement l'occasion de semer encore plus le toubre la fête nationale pour des émeutiers, pour des fauteurs de troubles, justement.
00:40:03 Oui, en fait, on a vu que ça avait fonctionné sur la semaine, malheureusement, avec les réseaux sociaux.
00:40:11 On a une sensation d'entraînement entre différentes villes, différents quartiers, où il y a une plus-value de violence.
00:40:19 C'est à qui fera la chose la plus impressionnante ou la plus ludique.
00:40:24 Et c'est la crainte qu'on a avec cette augmentation de la violence et l'impunité de violence.
00:40:31 C'est vraiment une grosse crainte qu'on a.
00:40:32 Les policiers ne sont-ils pas trop sur les rotules ? Car très, très sollicité, on l'a vu encore hier,
00:40:38 lors de ce rassemblement à République, les policiers sont partout, mais malheureusement, ils ne sont pas omnipotents.
00:40:45 Oui, c'est une problématique. Vous parlez de la marche d'hier.
00:40:49 Comme on l'a vu, on a entendu par-ci, par-là des politiciens se positionner, se plaindre.
00:40:56 Mais quand on voyait vraiment les images, les collègues au début de la manifestation, qui étaient somme toute interdites,
00:41:03 ils étaient sans casque. Donc c'est dire que vraiment, il y avait des instructions pour l'apaisement,
00:41:09 pour que tout se passe bien. Et malheureusement, même s'il y a des cas isolés, symboliquement,
00:41:17 la LFI, par exemple, s'en est encore servi pour dire que les policiers ne faisaient pas bien leur travail, en tout cas.
00:41:22 Merci Réda Belladj. Merci pour votre intervention et pour toutes ces précisions.
00:41:26 Autour du 14 juillet, effectivement, il peut y avoir une sorte d'angoisse, de peur.
00:41:31 Il y a d'ailleurs certains feux d'artifice qui ont été annulés dans certaines communes.
00:41:34 Le 14 juillet, Ludo Victoro, c'est partout en France, dans toutes les communes.
00:41:38 Que va-t-il se passer à Coubron, justement, dans le 93 ? Dans votre ville, où vous êtes le maire.
00:41:44 Oui, moi, il y a longtemps, je ne fais pas le 14 juillet, je fais la fête de la ville.
00:41:47 Donc moi, je ne serai pas confronté à ça. Néanmoins, on a une lettre du préfet qui nous demande de ne pas sortir les poubelles ce soir-là.
00:41:52 C'est-à-dire qu'on ne sortira pas les poubelles dans toutes les villes de Seine-Saint-Denis, moi, région Ile-de-France, pour pas que ça prenne feu.
00:41:58 Mais je voulais dire quelque chose. Elisabeth Borne, je vais dévoiler des moyens massifs.
00:42:03 Mais on va s'arrêter quand ? Ce n'est pas des moyens massifs qu'il faut des plus en plus de policiers.
00:42:07 C'est juger et incarcérer. Sinon, on ne va pas en sortir. On sera tous attaqués, on mettra des policiers partout.
00:42:13 Maintenant, deuxième chose, je suis désolé, Madame la Première Ministre.
00:42:17 La loi a été promulguée le 26 mai 2021. On n'a pas le droit d'acheter, de détendre et d'utiliser et de vendre des mortiers qui sont en 4e catégorie de feu d'artifice.
00:42:28 Sinon, on a six mois de prison. Refaites pas la loi, elle est là, la loi. Appliquez-la. Arrêtez de nous endormir.
00:42:34 Arrêtez de nous endormir. Aujourd'hui, on veut tout simplement que les délinquants soient jugés et allés en prison. Point final.
00:42:39 Sinon, c'est la course à l'échalote et les pauvres policiers, en effet, ils sont complètement rincés.
00:42:43 Et après, quand on attaque leur famille, il n'y aura même plus de policiers. Voilà ce que je crois.
00:42:46 Le gouvernement qui travaille aussi à la mise en place d'amendes forfaitaires pour les mineurs qui commettraient des dégradations.
00:42:51 Mais pour l'instant, c'est en cours d'élaboration. Au cœur des violentes et du sujet de l'insécurité, la protection des élus.
00:42:56 Également après les nombreuses menaces, les agressions. On parlait de l'Elle-et-Rose.
00:43:00 Oui, non, juste pour venir sur les mineurs, puisqu'il y a eu toute une levée de boucliers, notamment de confrères, avocats,
00:43:08 qui tout de suite ont protesté sur le fait que les parents n'étaient pas responsables pénalement, etc. Ils n'étaient responsables que civilement.
00:43:14 Il y a un préfet, je ne sais plus d'où, mais en tout cas un préfet qui a rappelé que les parents étaient responsables pénalement.
00:43:20 Et donc tout le monde a dit "mais il raconte n'importe quoi, il ne connaît pas la loi, etc."
00:43:24 Article 227-17 du Code pénal.
00:43:26 Il y a un article du Code pénal qui prévoit effectivement que lorsque les parents dérogent à leurs obligations parentales
00:43:32 qui induisent justement le mineur à commettre un délit, là les parents peuvent être tenus responsables.
00:43:37 Cet article est trop flou. Il faut là en revanche recréer, soit renforcer le dispositif législatif, ou peut-être le recréer en,
00:43:46 pour que justement les parents puissent être tenus responsables, notamment aussi sur le plan pénal,
00:43:51 pour que justement il puisse y avoir réparation derrière.
00:43:54 Bien sûr, c'est un débat que l'on a eu et qu'on aura encore, évidemment, peut-être tout à l'heure avec une interview de Papendiaï.
00:44:01 Je tenais à apporter la précision, parce qu'il y a eu beaucoup de contredéité dessus sur la responsabilité pénale.
00:44:06 Elle existe, elle est floue, elle est vague.
00:44:08 Notamment autour de la suppression des aides sociales pour les parents de mineurs qui feraient partie des fauteurs de troupes.
00:44:13 J'en reviens aux menaces et aux agressions des élus. Le gouvernement a mis en place un plan de protection.
00:44:17 On va en parler avec vous, mais d'abord les détails avec Sarah Fenzari.
00:44:20 Les agressions des maires de Saint-Brévin et Leil-les-Roses sont les plus emblématiques,
00:44:26 mais représentent seulement la partie émergée de l'iceberg.
00:44:29 En 2022, plus de 2200 maires ont été victimes de violences.
00:44:33 65% de ces agressions sont des menaces, injures, outrages et cyberharcèlement.
00:44:38 Le gouvernement a décidé d'agir et a annoncé un plan structuré autour de quatre grands axes.
00:44:43 L'exécutif y investit 5 millions d'euros.
00:44:46 L'Etat souhaite que les élus puissent bénéficier d'une protection juridique suffisante.
00:44:50 L'attribution de la protection fonctionnelle sera automatique en cas d'atteinte,
00:44:54 quand aujourd'hui il faut passer par une délibération du Conseil municipal.
00:44:58 Les frais d'assurance seront également pris en charge par l'Etat.
00:45:03 Pour toutes les communes de moins de 10 000 habitants,
00:45:05 les élus auront aussi à disposition une aide psychologique pour eux et leur famille.
00:45:09 A l'intérieur des mairies, les élus bénéficieront d'un bouton d'appel qu'ils pourront actionner en cas d'agression.
00:45:15 Des mesures qui rassurent ce maire déjà victime de violences.
00:45:19 Il y a besoin d'un dispositif qui est ferme, qui est définitif
00:45:24 et qui permet à l'agresseur de sentir que derrière il y a une réaction
00:45:29 et qu'il y a une réaction qui est rapide, instantanée et durable.
00:45:32 Sur le plan judiciaire, harceler un élu local sera une circonstance aggravante
00:45:36 et les peines seront alignées sur celles prévues en cas de violences contre des agents en uniforme.
00:45:41 Une mesure qui fera l'objet d'une loi à l'automne.
00:45:44 En tant qu'élu, Ludovic Thoreau, j'espère que vous avez pris bonne note de ce plan.
00:45:50 Mais je ne sais pas si vous rendez compte.
00:45:51 Nécessaire le plan tout de même.
00:45:52 Mais attendez, mais appliquons la loi.
00:45:54 Nous sommes des OPJ les maires et les maires adjoints.
00:45:57 Une insulte c'est un outrage, c'est un non.
00:45:59 Une menace c'est trois ans.
00:46:00 Appliquons la loi.
00:46:01 C'est comme toujours, une loi pour la loi pour calmer tout le monde.
00:46:03 Alors on va mettre un bouton en mairie.
00:46:05 Mais les agressions se passent la plupart du temps à l'extérieur.
00:46:07 Bien sûr.
00:46:08 Une aide psychologique, je veux bien, mais je pense que je vais pouvoir gérer tout seul.
00:46:11 Mais ça ne va pas solutionner le problème.
00:46:13 C'est quoi cette grande blague ?
00:46:14 On va mettre 5 millions.
00:46:15 Eh bien donnez-moi un peu d'argent pour avoir, au lieu de 4 policiers municipales, en avoir 6.
00:46:19 Voilà madame la première ministre, un peu d'efficacité sur le terrain, un peu de blabla au moins et surtout une application de la loi.
00:46:25 Ça suffit.
00:46:27 On se retrouve dans quelques instants avec nos invités pour l'actualité encore une fois à nos débats
00:46:31 et les derniers développements au sujet de la disparition très inquiétante de ce petit garçon
00:46:35 dans les Alpes de Haute-Provence.
00:46:38 Émile, 2 ans et demi, qui a échappé à la surveillance de ses grands-parents hier après-midi.
00:46:42 Et pour l'instant pas de traces de l'enfant à tout de suite.
00:46:45 [Musique]
00:46:49 90 minutes Info Week-end, la troisième et dernière partie avec nos invités Judith Vintrope, Pierre-Henri Bovis et Ludo Victorot.
00:46:56 Et un point sur les informations avec Mickaël Dos Santos.
00:46:59 [Musique]
00:47:02 Météo France place 11 départements en vigilance orange en France, 7 pour orages violents dans le nord-est,
00:47:08 4 pour canicules jusqu'à lundi dans le sud-est.
00:47:11 Dans cette partie du pays, la température pourrait atteindre jusqu'à 37 degrés.
00:47:16 Les Parisiens pourront bientôt se baigner dans la Seine.
00:47:19 Trois sites ont été annoncés ce matin par la maire Annie Dalgo, Grenelle, Bercy et un autre tout près de l'île Saint-Louis.
00:47:25 Ces lieux seront accessibles dès 2025 après les Jeux Olympiques.
00:47:29 Au total, 1 milliard 400 millions d'euros ont été investis.
00:47:33 Et puis les concerts au Stade de France de Milan Farmer, reprogrammés en septembre 2024.
00:47:39 Les deux dates avaient été annulées à cause des récentes émeutes de juin dernier.
00:47:43 Des spectacles auxquels les spectateurs munis de billets pourront assister.
00:47:47 Une troisième date a été ajoutée, a précisé la chanteuse sur son site internet.
00:47:51 [Musique]
00:47:54 Et dans quelques instants sur notre plateau, on évoque et on débat le manque d'enseignants,
00:47:58 sans doute à la rentrée prochaine après les vacances scolaires.
00:48:01 Mais d'abord cette actualité inquiétante, cet important dispositif de gendarmerie
00:48:05 qui a été mis en place pour tenter de retrouver un petit garçon qui n'a plus été vu depuis hier après-midi
00:48:09 à Vernay dans les Alpes de Haute-Provence.
00:48:12 Émile qui est âgé de deux ans et demi, qui est originaire des Bouches-du-Rhône,
00:48:15 a échappé à la vigilance de ses grands-parents.
00:48:17 Et la population de la commune participe également aux recherches,
00:48:20 très très inquiète comme cette habitante que l'on écoute.
00:48:23 Alors hier soir, dès qu'on a su que l'enfant avait malheureusement disparu,
00:48:29 en fait on est tous partis, on est montés au Vernay
00:48:33 et on a commencé les recherches avec la gendarmerie,
00:48:36 on a fait tous les terrains qu'il y avait autour,
00:48:38 on était au moins facilement une vingtaine de personnes.
00:48:41 Et de là, on est allés aux endroits où il aurait pu être.
00:48:45 On a vu la famille, on a vu le grand-père, on a vu la grand-mère.
00:48:50 Et de là, on est partis à la cabane là où il jouait,
00:48:55 on a fait tout le terrain avec les gendarmes et les pompiers.
00:48:58 Après on a fait tous les versants, on était vraiment tous mobilisés,
00:49:03 on courait de partout, on essayait d'aller vraiment dans tous les lieux
00:49:06 où il aurait pu être et on arrêtait les recherches.
00:49:11 Il était une heure du matin, malgré les hélicoptères,
00:49:15 avec les caméras thermiques on n'arrivait pas à détecter malheureusement l'enfant.
00:49:20 J'ajoute que le procureur de la République doit s'exprimer ce soir
00:49:24 à 19h pour des compléments d'informations au sujet de cette disparition.
00:49:27 Alors que les vacances scolaires ont débuté,
00:49:29 plus de 3000 postes d'enseignants n'ont pas été pourvus cette année.
00:49:32 Les difficultés de recrutement persistent.
00:49:34 La situation s'est un peu améliorée par rapport à 2022
00:49:37 mais cela continue d'inquiéter notamment les professeurs sous Maya Lalou.
00:49:41 Après un record de 4000 postes manquants en 2022,
00:49:46 ce sont 3163 postes qui n'ont pas été pourvus cette année,
00:49:49 sur les 23 800 postes ouverts.
00:49:52 Pour le premier degré, les académies où les déficits sont les plus sérieux
00:49:55 sont celles de Guyane avec 70% d'instituteurs manquants,
00:49:59 de Créteil et de Versailles où il manque près de la moitié des enseignants.
00:50:03 Dans le second degré, si certaines disciplines comme l'histoire-géographie,
00:50:07 la philosophie ou les SVT pourvoient tous leurs postes,
00:50:10 d'autres sont déficitaires comme les mathématiques, l'allemand ou l'espagnol.
00:50:14 Malgré une série de mesures telles que l'augmentation de 100 euros net
00:50:17 pour tous les enseignants d'à septembre 2023,
00:50:20 l'attractivité est toujours pointée du doigt.
00:50:22 Si on ne met pas l'argent sur la table et si on n'améliore pas le fonctionnement
00:50:27 de notre école, cette crise va continuer.
00:50:31 C'est toute l'école de la République qui à terme est menacée.
00:50:34 Pour pallier à court terme cette crise du recrutement,
00:50:37 les académies font appel à des contractuels,
00:50:39 des personnes de niveau bac +3 minimum,
00:50:42 qui n'ont pas passé ou obtenu le concours d'enseignants.
00:50:45 Les recrutements, c'est des choses qui durent une demi-heure.
00:50:48 On met devant les élèves des personnes dont on n'a aucune garantie
00:50:52 qu'ils ont les compétences pédagogiques et les savoirs disciplinaires
00:50:57 qui correspondent à ce qu'ils doivent enseigner.
00:50:59 Le ministère de l'Education nationale propose dès cette année
00:51:02 un accompagnement à une formation renforcée de ces contractuels.
00:51:06 Et pour en parler avec nous en direct,
00:51:09 Sarah Ossaie, professeure de français dans le département du Gard.
00:51:12 Bonjour et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:51:14 Bienvenue sur CNews, dans votre périmètre, votre établissement.
00:51:17 Avez-vous constaté également une pénurie d'enseignants ?
00:51:21 Bonjour à tous.
00:51:23 Oui, mais cette pénurie n'est pas toute neuve.
00:51:26 On s'alarme comme chaque année parce qu'il y a la rentrée qui approche,
00:51:31 mais ça fait à peu près 5 ou 6 ans que, comme les services hospitaliers
00:51:35 et comme la police, l'enseignement est à l'os
00:51:37 et qu'on a recours aux contractuels.
00:51:39 Donc c'est un problème qui existe depuis longtemps.
00:51:42 On a d'abord enlevé les postes de titulaire.
00:51:44 Après, on a supprimé les postes de remplaçants.
00:51:47 Et maintenant, on n'a plus assez de personnel.
00:51:50 Et ça fait 5 ou 6 ans qu'on a prévenu.
00:51:53 Faire appel aux contractuels, cela veut dire un enseignement au rabais ?
00:51:58 C'est un peu méchant de dire ça.
00:52:02 Surtout, ça ne correspond pas à la réalité.
00:52:04 Parce que dans les contractuels, on a des gens formidables.
00:52:06 Moi, j'avais un petit jeune contractuel en histoire cette année
00:52:10 qui a fait un travail remarquable.
00:52:11 Mais ça dépend.
00:52:13 Surtout, il y a une légende urbaine tenace
00:52:15 qui est qu'être enseignant, c'est juste
00:52:18 on met quelqu'un devant des élèves et il fait garderie.
00:52:20 Or, être enseignant, d'abord c'est une passion.
00:52:22 Ensuite, c'est une formation très solide.
00:52:24 Moi, par exemple, devant vous, je suis Bac +12.
00:52:26 Donc quand je suis face à des gamins,
00:52:28 ils peuvent dire n'importe quoi, je tiens la route.
00:52:30 Donc si vous mettez en face d'enfants de plus en plus difficiles,
00:52:33 des gens qui ne sont pas préparés
00:52:35 et qui ont eu 30 minutes de formation,
00:52:37 on se demande quelle formation,
00:52:38 ils ne peuvent pas tenir.
00:52:40 Sauf à avoir des dispositions extraordinaires.
00:52:42 Mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
00:52:43 Il faut être réaliste.
00:52:44 Cela veut dire, donc,
00:52:46 cela veut dire, Sarah,
00:52:48 pardonnez-moi, qu'il y a un désintérêt pour ce métier
00:52:50 qu'il y aura sans doute dans les mois, les années à venir,
00:52:53 de moins en moins de professeurs.
00:52:55 Le désintérêt ne vient pas de nous.
00:52:58 Il y a des gens qui ont envie d'enseigner.
00:53:00 C'est une passion, c'est une envie.
00:53:02 Mais le désintérêt, il est au niveau des politiques.
00:53:04 Et c'est à tous les niveaux, même européens.
00:53:07 Tous les pays manquent d'enseignants.
00:53:08 Pourquoi ?
00:53:09 Parce que les politiques ne sont pas intéressés
00:53:11 par l'enseignement.
00:53:12 Parce que c'est quelque chose qui se mesure sur 20 ans.
00:53:15 Or, les politiques ne sont intéressés que par du court terme.
00:53:18 Donc, l'enseignement ne les intéresse pas.
00:53:20 Donc, il n'y a pas eu d'intérêt vraiment
00:53:23 et d'effort porté sur c'est quoi le métier de prof
00:53:26 et comment recruter des enseignants
00:53:29 et comment leur donner envie de travailler.
00:53:31 Comme il n'y a eu aucune réflexion là-dessus.
00:53:32 Et au contraire, on nous a démoli depuis 30 ans.
00:53:35 Une société obtient ce qu'elle mérite.
00:53:37 Et donc, la crise que nous traversons
00:53:39 a été préparée par 30 ans de laisser faire des politiques
00:53:42 qui fermaient les portes des établissements scolaires
00:53:44 sans vouloir voir les difficultés.
00:53:46 Et ce laisser faire politique se prolonge
00:53:48 avec le gouvernement qui est en place
00:53:49 et notamment le ministre de l'Éducation ?
00:53:51 Enfin, votre ministre, pas Pendiaï ?
00:53:53 Je suis bien certaine que le problème vient des ministres.
00:53:55 Je crois que les ministres font ce que leur administration leur dit de faire.
00:53:58 Je vous invite à lire le livre de Carole Barjon
00:54:01 "Les assassins de l'école"
00:54:03 qui explique avec des noms et des dates
00:54:05 qui a pris quelles mesures à quel moment
00:54:07 qui ont entraîné la situation actuelle.
00:54:09 Et les ministres ne font que suivre leurs conseillers.
00:54:11 Et c'est les conseillers qu'il faut changer de toute urgence.
00:54:14 Il y a une idée qui serait intéressante,
00:54:16 c'est de les remettre devant les élèves
00:54:17 pour qu'ils profitent des bons conseils
00:54:19 qu'ils ont donnés pendant 30 ans.
00:54:20 Cela veut dire que les ministres suivent,
00:54:22 successifs d'ailleurs, suivent aveuglément
00:54:24 ce que leur disent les conseillers
00:54:26 qui sont des conseillers qui, successivement eux aussi,
00:54:28 sont mauvais, si l'on vous écoute bien Sarah Osei.
00:54:31 Ils ne sont pas successifs,
00:54:33 c'est les mêmes qui sont en place depuis 30 ans
00:54:35 et qui dirigent une politique qui est catastrophique
00:54:36 parce qu'elle ne tient pas compte des réalités.
00:54:38 Elle ne tient pas compte de ce qu'il faut faire devant des enfants
00:54:40 parce qu'ils ne savent plus ce que c'est qu'un enfant.
00:54:42 Et que par ailleurs, à leur décharge,
00:54:44 les enfants ont beaucoup évolué.
00:54:46 Mais à la limite, qu'ils nous écoutent.
00:54:47 Nous, les profs de terrain, on a des idées,
00:54:49 on a des stratégies qui marchent.
00:54:50 Moi, je suis un vieux prof, j'ai 40 élèves devant moi,
00:54:53 je vous assure que ça ne bouge pas,
00:54:55 qu'ils travaillent, qu'ils sont adorables,
00:54:56 que la relation est très forte avec eux.
00:54:59 Et qu'on nous écoute.
00:55:00 Nous avons des idées, nous avons des solutions.
00:55:02 Écoutez-nous.
00:55:03 Très bien.
00:55:04 Le message est passé en tout cas.
00:55:06 Il n'est pas certain qu'il y aura un enseignant
00:55:08 dans chaque classe de France à la rentrée.
00:55:10 Mais passez néanmoins de bonnes vacances
00:55:12 puisque les vacances scolaires ont commencé.
00:55:14 Merci de nous avoir accompagnés sur l'antenne de CNews
00:55:16 pour tous ces détails.
00:55:18 C'est vrai, Judith Vintraud,
00:55:19 que c'est très inquiétant quand même
00:55:20 pour l'éducation des jeunes Français.
00:55:22 Le manque d'appétence peut-être de jeunes professeurs.
00:55:25 Mais aussi, ce que nous dit Sarah Ossaye,
00:55:28 que les conseillers sont là depuis très très longtemps
00:55:31 et qu'ils suivent les gouvernements
00:55:32 et les ministres successifs,
00:55:34 quelle que soit leur position politique
00:55:36 et qu'ils continuent finalement à déformer l'éducation nationale.
00:55:39 Elle a tout à fait raison.
00:55:40 Et effectivement, le livre de Carole Largeon est excellent.
00:55:43 Je conseille à tout le monde de le lire.
00:55:45 J'étais un peu étonnée d'entendre cette prof dire
00:55:48 qu'elle avait 40 élèves devant elle.
00:55:51 Ce n'est pas du tout la moyenne.
00:55:53 C'est énorme. 40, c'est énorme.
00:55:54 Des classes de 40, c'est énorme.
00:55:55 Justement, ça peut être énorme.
00:55:58 Ça peut ne pas être énorme.
00:56:00 On a une politique quantitative
00:56:02 depuis des décennies en matière d'éducation nationale.
00:56:06 Quantitative et égalitaire.
00:56:08 C'est-à-dire qu'on travaille pour que la moyenne d'élèves par classe baisse,
00:56:13 à peu près également sur tout le territoire,
00:56:16 sauf, depuis Jean-Romuchel Blanquer,
00:56:18 dédoublement de classe dans les zones qualifiées de prioritaires.
00:56:24 Mais en fait, il faudrait aller beaucoup plus loin dans cette distinction.
00:56:28 Elle a l'air tout à fait contente d'avoir ses 40 élèves.
00:56:32 Je connais plein de profs qui sont dans des situations.
00:56:35 Effectivement, ils peuvent très bien s'en sortir avec 40, 45 élèves.
00:56:39 C'est une prof d'une certaine génération.
00:56:43 Ce qu'il faut, ce n'est pas multiplier les profs,
00:56:47 c'est les payer beaucoup mieux, beaucoup mieux.
00:56:51 Et surtout, mettre des effectifs d'élèves faibles
00:56:55 uniquement dans les endroits où c'est nécessaire
00:56:57 et arrêter avec cette moyenne qui ne veut rien dire.
00:57:00 Pensez-vous que le ministre de l'Éducation, Pape Ndiaye,
00:57:03 survivra à un remaniement si tant est qu'il y en ait un de manière imminente ?
00:57:07 Le bruit court, en tout cas, et puis surtout,
00:57:10 ce que savent les journalistes politiques du Figaro,
00:57:14 c'est qu'Emmanuel Macron est très déçu par Pape Ndiaye.
00:57:18 Il lui reproche d'avoir été quasiment invisible pendant les émeutes,
00:57:22 alors que c'était des gosses d'âge scolaire qui étaient dans la rue.
00:57:26 C'est vrai qu'il n'a à peu près rien dit,
00:57:29 il est allé nulle part et on ne se souvient d'aucune parole marquante.
00:57:34 Et Emmanuel Macron est tellement déçu qu'il considère que,
00:57:38 comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même,
00:57:41 l'éducation doit devenir un sujet régalien,
00:57:44 comme l'est la Défense ou comme le sont les affaires étrangères,
00:57:47 c'est-à-dire qu'il veut s'en occuper lui-même.
00:57:49 Alors, il n'a pas se nommer ministre de l'Éducation.
00:57:52 En tout cas, il envisage, nous dit-on,
00:57:55 de mettre quelqu'un en qui il ait confiance pleinement,
00:58:00 quelqu'un d'actif, quelqu'un qui a un projet,
00:58:03 quelqu'un qui a une stature politique à ce poste,
00:58:06 là où on a vu l'ombre d'un ministre de l'Éducation.
00:58:10 Oui, une stature politique, Pape Ndiaye ne l'a pas, c'est un technicien.
00:58:14 Et d'ailleurs, on ne l'a pas vu justement pendant les émeutes,
00:58:17 mais on ne l'a pas vu non plus également lorsqu'il y a eu
00:58:20 ce tragique décès de la petite Linsé.
00:58:23 Vous savez, cet enfant qui s'est suicidé à cause du harcèlement scolaire,
00:58:27 les parents ont poussé évidemment des cris d'alerte,
00:58:30 ont tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises.
00:58:33 Tout ce qu'a trouvé à dire le ministre, c'est "je n'ai pas réussi à joindre les parents".
00:58:37 C'est hallucinant.
00:58:39 Donc, effectivement, on a un ministre de l'Éducation nationale
00:58:42 qui n'est pas dans une posture politique.
00:58:44 C'est peut-être un très bon technicien, je n'en sais rien,
00:58:47 mais en tout cas, ce n'est pas un politique et il ne fait pas le job.
00:58:50 Donc, ça ne m'étonnerait pas qu'il soit...
00:58:52 En revanche, pour revenir sur les professeurs,
00:58:55 on a du mal non plus à comprendre pourquoi l'État ne concentre pas
00:58:59 plus de moyens sur les professeurs, puisque ce sont eux, les professeurs,
00:59:03 qui sont justement responsables, qui prennent en tout cas une part
00:59:06 de responsabilité sur ce que vont devenir les jeunes,
00:59:09 et donc sur la prochaine génération.
00:59:11 C'est le professeur, comme le disait Pays, c'est le plus beau métier du monde.
00:59:15 Au moins, qu'on honore ce plus beau métier.
00:59:17 - Tout autre chose, est-ce que la Seine passe près de Coubron,
00:59:20 votre commune, Ludovic Thoreau ?
00:59:22 - Non. Néanmoins, Marne-le-Propre, en fait, on refait les canaux.
00:59:25 Parce que je vous rappelle quand même que les doubles canalisations,
00:59:28 certaines se déversaient dans la Seine et dans la Marne.
00:59:30 Donc, maintenant, toutes les villes, d'accord, vont mettre un double réseau
00:59:33 pour éviter qu'il y ait une pollution dans la Marne et dans la Seine.
00:59:36 Parfois, les Jeux olympiques passeront par chez moi.
00:59:39 - Voilà, alors, ça c'est très bien, on aura l'occasion de reparler,
00:59:42 mais vous savez qu'on peut se bénir dans la Seine maintenant, à Paris.
00:59:44 On pouvait le faire en dehors, mais dans Paris, intramuraux, c'est possible.
00:59:47 Dans le quartier de Bramary, dans le centre de la capitale.
00:59:49 Grenelle, le 15e arrondissement. Bercy, le 12e arrondissement.
00:59:52 Le grand public va pouvoir se baigner dans ces trois sites parisiens,
00:59:55 dès 2025, après les Jeux olympiques 2024,
00:59:58 qui marqueront donc le renouveau de cette pratique ancienne dans le club.
01:00:01 C'est ce qu'a annoncé aujourd'hui Anne Hidalgo.
01:00:04 Et vous allez le voir, certains de ses adjoints se sont baignés,
01:00:07 également, dans la Seine, ce matin.
01:00:09 Mathilde Ibanez, sur place pour CNews.
01:00:12 Un nouveau spot insolite, estival, en plein cœur de Paris.
01:00:16 Alors, la capitale prend des airs de station balnéaire,
01:00:20 avec l'ouverture de différents points de baignade,
01:00:23 ou encore des activités nautiques, comme par exemple,
01:00:26 les voiles, le canoë-kayak.
01:00:29 Alors oui, c'est étonnant de pouvoir profiter de ce type d'activité
01:00:32 en plein cœur de Paris, avec un cadre unique, historique,
01:00:37 juste en face de l'île Saint-Louis.
01:00:39 Alors, pour les premiers baigneurs qui ont eu la chance de faire trempette,
01:00:42 nous les avons rencontrés, et ce que je peux vous dire,
01:00:45 c'est qu'ils sont ravis.
01:00:46 C'est très agréable, le cadre est magnifique, l'eau est claire,
01:00:50 un petit peu d'algues, mais ça va, c'est pas trop gênant.
01:00:53 En fait, j'ai déjà fait beaucoup d'eau libre là-bas,
01:00:56 au canal de la Villette et tout, donc c'était sympa aussi.
01:00:59 Mais je trouve que là, c'est plus tranquille,
01:01:01 il y a un peu plus de courant, mais ça va.
01:01:04 Pour en profiter, c'est presque tous les dimanches,
01:01:06 en fonction de la météo, à partir d'aujourd'hui jusqu'au 3 septembre,
01:01:10 vous allez pouvoir venir ici découvrir la base du bain Marie.
01:01:14 C'est une idée de sortie finalement insolite,
01:01:17 rafraîchissante et accessible dès 15 ans.
01:01:20 Et petit bonus, c'est gratuit.
01:01:22 Et la maire de Paris a promis qu'elle se baignerait,
01:01:25 mais l'année prochaine, c'est-à-dire l'année des Jeux Olympiques,
01:01:28 elle s'y est engagée.
01:01:29 Et vous, Ludovic Thoreau, vous baignerez dans la Seine ?
01:01:32 En tant que médecin...
01:01:33 Ils ont tous une combinaison.
01:01:34 En tant que médecin, vous nous conseillez ou pas ?
01:01:36 Non, mais je veux qu'on se baigne sans combinaison,
01:01:37 et qu'on mette en urgence les dermatologues, d'accord ?
01:01:39 Parce que je ne vois pas ce qui s'est passé en très peu de temps,
01:01:41 pour qu'il y a quelques mois, on ne pouvait pas se baigner.
01:01:43 Mais j'aimerais bien qu'on ait une analyse bactériologique quotidienne,
01:01:46 comme on le fait partout dans les piscines, je vous le rappelle quand même.
01:01:48 Je veux la même chose dans la Seine, dans la Marne,
01:01:51 qu'on nous sorte ça, il y a un danger, il n'y a pas de danger.
01:01:53 Voilà ce que je veux.
01:01:54 Suivons les conseils du médecin aussi,
01:01:57 par rapport aux analyses bactériologiques en effet.
01:02:00 Paris, la capitale française, qui sera aussi le théâtre des cérémonies du 14 juillet,
01:02:04 on en parlait tout à l'heure.
01:02:05 À suivre d'ailleurs, vendredi en spécial, entre 9h et midi,
01:02:09 sur CNews, avec Laurence Ferrari, pour vous accompagner en ce 14 juillet,
01:02:14 et à suivre sur notre antenne.
01:02:15 Reportage aujourd'hui, puisque ça fait partie du feuilleton que nous proposons sur CNews,
01:02:19 sur l'armée de l'air, et notamment la formation de pilote de chasse.
01:02:23 On retrouve ce reportage immédiatement.
01:02:27 L'aspirant Ivan enfile sa combinaison antigravité,
01:02:30 il prépare son matériel, et repense à ses difficiles années d'apprentissage du métier de pilote.
01:02:35 On ne s'imaginait pas ici, parce que le chemin est assez long,
01:02:39 mais comme quoi, avec la passion, la volonté, on peut s'approcher du but.
01:02:45 Le but, c'est l'aviation de chasse. Pour lui, c'est l'apothéose d'une carrière.
01:02:48 Ce jeune soldat part en mission d'instruction sur Pilatus PC-21.
01:02:52 Il sait qu'il fait partie d'une élite dans l'armée de l'air.
01:02:55 On a pour vocation de faire réussir nos stagiaires, de les tirer vers le haut.
01:02:59 La sélection est effectuée en amont.
01:03:01 Les critères de sélection de l'armée de l'air de l'espace sont restés extrêmement durs.
01:03:04 Malheureusement, un certain nombre, et la majeure partie des candidats qui toquent à la porte,
01:03:08 se trouvent recalés par les tests de sélection.
01:03:10 Pourquoi ? Parce qu'on veut avoir l'assurance qu'une fois qu'on fait démarrer la formation en vol
01:03:14 à un stagiaire pilote, un stagiaire navigant,
01:03:17 son profil donne toutes les garanties de réussite au sein des écoles.
01:03:21 Nous décollons pour un test d'agilité et de précision.
01:03:24 L'instructeur qui nous accompagne demande aux jeunes pilotes dans l'autre avion
01:03:27 de venir s'approcher de ses ailes le plus près possible.
01:03:30 Une manœuvre très difficile.
01:03:32 La raison pour laquelle on dépense cette énergie, ce temps à voler,
01:03:36 coller l'un à l'autre à quelques mètres de distance,
01:03:38 c'est parce que cette capacité à évoluer en patrouille serrée,
01:03:41 c'est absolument fondamental dans le métier du pilote de chasse,
01:03:44 la capacité à voler en patrouille serrée ensemble, l'un contre l'autre.
01:03:48 Alors pour compliquer l'exercice, le chef de patrouille fait tout pour déstabiliser l'autre avion.
01:03:53 Simulation de combat aérien, accélération, vol sur le dos.
01:03:57 Je vous assure qu'il faut aimer la voltige pour devenir pilote de chasse.
01:04:01 Les pilotes savourent les dernières manœuvres à plus de 600 km/h
01:04:05 et rentrent à la base de Cognac pour débriefer.
01:04:07 Objectif atteint pour l'aspirant Ivan,
01:04:09 malgré des conditions météo difficiles avec des orages en formation.
01:04:13 La météo n'est pas toujours bonne pour une certaine mission,
01:04:15 mais peut l'être pour une autre.
01:04:17 Donc on alterne sur des missions, simulateurs, vols.
01:04:20 La prochaine étape, c'est finir les entraînements à la navigation
01:04:25 pour ensuite accéder à la phase suivante.
01:04:27 La phase suivante, c'est le combat aérien
01:04:29 et bien sûr l'apprentissage avec différents types de missiles dans des exercices de bombardement.
01:04:33 Si tout se passe bien dans le ciel de Charente,
01:04:35 les élèves pilotes intègreront des escadrons opérationnels sur Mirage 2000
01:04:39 ou sur Rafale dans moins de deux ans.
01:04:42 Le reportage et l'immersion d'Antoine Estève.
01:04:45 Merci à nos invités d'avoir participé à notre émission.
01:04:48 On se retrouve dans quelques instants de l'actualité avec Elodie Huchard et Punchline.
01:04:52 Et on se retrouve également sur cnews.fr
01:04:55 ...