180 Minutes Info Week-End (Émission du 09/09/2023)

  • l’année dernière
Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de 180 minutes info week-end sur CNews.
00:00:06 14h, 17h, vous le savez l'actualité, les débats, bien sûr avec nos invités.
00:00:10 Geoffroy Antoine nous a rejoint, soyez le bienvenu.
00:00:13 Bonjour, Tanguy Hamon de la rédaction de CNews est là également puisque l'actualité
00:00:17 évidemment va nous emmener au Maroc dans quelques instants.
00:00:20 Mais d'abord le journal avec vous, félicitez Kindoki.
00:00:23 Bonjour Lionel, bonjour à tous.
00:00:24 À la ligne de l'actualité, ce terrible séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter
00:00:28 qui a frappé le Maroc hier dans la nuit à 72 km au sud-ouest de Marrakech.
00:00:34 Le bilan improvisoir est très critique, il fait état d'au moins 820 morts et 672 blessés
00:00:40 dont 205 dans un état très grave depuis New Delhi en Inde.
00:00:44 Emmanuel Macron s'est dit bouleversé par la situation et a proposé l'aide de la France
00:00:48 quant au premier secours.
00:00:50 Tanguy Hamon sur notre plateau vous apportera les précisions.
00:00:53 Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, s'est entretenu dans les colonnes du Parisien,
00:00:59 interrogé notamment sur le trafic de drogue qui gangrène cette rentrée.
00:01:03 Le ministre détaille la stratégie du gouvernement afin de venir à bout des points de deal.
00:01:08 Un résumé de Maxime Lavandier.
00:01:10 Gérald Darmanin résigné, prêt à tout pour éradiquer le trafic de drogue en France.
00:01:16 Dans une interview accordée au journal Le Parisien et face au pessimisme de certains policiers,
00:01:21 le ministre de l'Intérieur estime que ce combat n'est pas encore perdu.
00:01:25 Nous ne parvenons pas à éradiquer définitivement le trafic de drogue,
00:01:28 mais nous limitons fortement l'ampleur et la puissance des organisations criminelles.
00:01:32 Il faut contenir la pieuvre, c'est la bataille de Stalingrad.
00:01:35 Interrogé sur une possible légalisation du cannabis voulu par certains députés,
00:01:40 le locataire de la place Beauvau reste fermé à cette proposition.
00:01:43 J'y suis très opposé, pas par idéologie mais par sens pratique, car ça ne marche pas.
00:01:48 Le marché légal ne remplace jamais le marché illégal, il le complète.
00:01:51 C'est le cas partout où cela a été fait, au Canada ou au Portugal.
00:01:55 Pour lutter plus efficacement contre le trafic de drogue,
00:01:58 Gérald Darmanin a annoncé la création d'une unité d'investigation nationale
00:02:02 basée sur le modèle de la CRS 8 déjà déployée dans les quartiers.
00:02:06 Je vais mettre sur pied une unité d'investigation nationale d'une centaine d'effectifs
00:02:10 mêlant policiers et gendarmes, avec des chiens,
00:02:12 des enquêteurs spécialisés dans le blanchiment, des moyens technologiques.
00:02:16 Ces enquêteurs viendront en appui des services locaux pour mener des opérations d'envergure,
00:02:20 soit en réaction, soit en prévention.
00:02:23 Un combat de longue haleine mais qui semble porter ses fruits pour le ministre
00:02:26 qui fait état de 1000 points de deal en moins en un an sur l'ensemble du territoire.
00:02:31 A Clermont-Ferrand, le père de famille qui est accusé d'avoir proféré des menaces de mort
00:02:36 à l'encontre du proviseur qui a refusé l'accès au lycée à sa fille
00:02:39 parce qu'elle portait un vêtement de type abaya et sortit de garde à vue hier.
00:02:43 Il est convoqué devant le tribunal correctionnel fin octobre.
00:02:46 Les précisions d'Augustin Donadieu et Sébastien Bendotti.
00:02:50 Moins de 24 heures après son placement en garde à vue,
00:02:53 le père qui a menacé de mort le proviseur de sa fille a été relâché hier après-midi.
00:02:58 Placé sous contrôle judiciaire avec un suivi social,
00:03:01 il a l'interdiction d'entrer en contact avec les victimes
00:03:04 et de se présenter aux abords des établissements scolaires où était scolarisé sa fille.
00:03:08 Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Education nationale alors en déplacement à Lyon s'est exprimé.
00:03:13 Ce sont des menaces qui sont extrêmement choquantes.
00:03:16 J'ai eu hier le proviseur au téléphone.
00:03:19 Je lui ai assuré tout mon soutien, celui du gouvernement, de l'Etat
00:03:24 et plus globalement je crois de nos concitoyens face à ces menaces qui sont inadmissibles et inqualifiables.
00:03:30 Au lycée, le proviseur a échangé avec ses élèves
00:03:33 mais certains d'entre eux ne comprennent toujours pas l'exclusion de leurs camarades.
00:03:37 A l'origine des menaces de mort.
00:03:39 Sa tenue, c'était pas cheap abaya du tout.
00:03:41 Je peux la porter, une jeune fille non voilée peut la porter aussi
00:03:46 sans que ce soit pour autant une abaya.
00:03:49 Sa tenue, ça n'a rien à voir normalement.
00:03:52 En plus surtout que c'était vraiment pas une abaya, c'était un kimono, c'est japonais.
00:03:56 Les menaces de mort qui pesaient contre quelqu'un, c'est très grave
00:03:59 mais est-ce que le contexte, la situation dans laquelle ça a été fait a été propice à cela ?
00:04:06 Le père de famille de 44 ans est poursuivi pour menace en vue d'intimidation d'une personne chargée d'une mission de service public.
00:04:13 Le proviseur lui a été placé sous protection renforcée.
00:04:17 La vague de chaleur qui frappe la France est un épisode de canicule inédit.
00:04:23 14 départements du centre Val-de-Loire et de l'île de France restent placés en vigilance orange par Météo France aujourd'hui.
00:04:29 Les 36 degrés devraient être atteints dans le centre de la France.
00:04:32 Il s'agit de la première vigilance orange canicule déployée durant un mois de septembre depuis la mise en place du dispositif de 2004.
00:04:39 Enfin au jour de l'anniversaire du décès de la reine Elisabeth, aucune célébration publique n'est prévue.
00:04:45 La famille royale se retrouvera en privé au château de Balmoral.
00:04:49 Le roi Charles III a remercié les britanniques hier pour leur amour et leur soutien lors de sa première année de règne.
00:04:54 Mais alors quel est le bilan que font les anglais de cette première année de Charles III sur le trône ?
00:05:01 Je pense qu'il s'en sort plutôt bien. En fait, il est resté à l'écart de la controverse. C'est ce qui a été difficile pour lui, je pense.
00:05:07 Je pense qu'il va bien, vous savez, ça ira de mieux en mieux avec le temps.
00:05:11 C'est sa première fois, donc il faut lui donner sa chance.
00:05:15 Je pense que c'est un homme incroyable. Je pense qu'il a le potentiel pour vraiment diriger la monarchie dans le bon sens.
00:05:22 Je ne sais pas vraiment, je pense que ça va.
00:05:26 Je veux dire, ce n'est pas un personnage extravagant et je pense que l'on voudrait qu'il soit vraiment lui-même.
00:05:31 Il soutient aussi de nombreuses questions environnementales que les gens apprécient, je pense.
00:05:36 C'était l'essentiel de l'information. Je vous retrouve dans 30 minutes pour un nouveau point sur l'actualité. C'est à vous, Lionel.
00:05:41 A tout à l'heure. Merci. Félicité Kindo qui en revient sur cette actualité marocaine. En effet, actualité internationale qui nous touche tous.
00:05:47 Au moins 820 personnes ont trouvé la mort après qu'un séisme de magnitude 7 ait touché l'ouest du Maroc la nuit dernière.
00:05:53 Précisément les provinces et les communes d'Aloas, Marrakech, Ouarzazate ou encore Taroudante.
00:05:58 Quelques 672 personnes ont par ailleurs été blessées. 205 dans un état grave.
00:06:03 Ce tremblement de terre est survenu peu après 23h et il a provoqué d'importants dégâts.
00:06:08 Les précisions de Dunia Tengour.
00:06:11 C'est un séisme d'une rare puissance qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi.
00:06:17 Un séisme meurtrier d'une magnitude de 7 degrés sur l'échelle de Richter.
00:06:22 En pleine nuit, les habitants ont été surpris par l'intensité des secousses.
00:06:27 La force et l'intensité de ce tremblement ont été sentis dans notre immeuble presque trois fois.
00:06:34 Les gens sont sortis dans la rue juste après cette panique totale.
00:06:37 Il y a des familles qui dorment encore dehors car nous avons eu très peur de la force de ce tremblement.
00:06:42 C'était comme si un train passait à proximité de nos maisons. C'est la sensation que nous avons eue.
00:06:47 Des secousses ressenties à Marrakech mais aussi dans d'autres villes du royaume
00:06:52 tels que Rabat, Casablanca ou encore Agadir, provoquant des scènes de panique dans les rues.
00:06:58 Nous étions dehors avec ma femme et nous avons senti la terre trembler.
00:07:02 Soudain dans la rue, les gens se sont mis à courir dans tous les sens.
00:07:06 Plusieurs immeubles se sont effondrés. Les dégâts à déplorer sont nombreux.
00:07:11 D'après les médias marocains, il s'agirait là du plus puissant séisme à frapper le royaume à ce jour.
00:07:16 Avec nos témoignages en plateau, nous prenons la direction du Maroc et le Dr Asma El Moueden qui est en direct avec nous.
00:07:22 Merci d'avoir accepté notre invitation. Le séisme a été très puissant, ressenti dans de nombreuses villes
00:07:27 comme Casablanca, Essaouira, Marrakech bien sûr, mais aussi dans la capitale Rabat, à plus de 300 km de l'Épissante,
00:07:34 où vous vous trouvez. Que s'est-il passé pour vous hier soir Asma El Moueden ?
00:07:39 Bonjour. Alors oui, effectivement, l'expérience d'hier était vraiment traumatisante.
00:07:46 Je suis effectivement à Rabat et le traumatisme était assez violent.
00:07:52 On a ressenti quand même un séisme. On avait du mal au début à imaginer que c'était un vrai tremblement de terre.
00:07:59 On a l'impression que les voisins sont en train de bouger les meubles, mais à un moment donné, ça a duré un peu,
00:08:06 à peu près une minute, on s'est rendu compte que c'était vraiment, j'étais seule dans la maison,
00:08:10 et je me suis rendue compte que c'était vraiment un tremblement de terre.
00:08:14 J'ai paniqué, je n'ai pas pu quitter la maison. Il y avait les meubles qui bougeaient, ça bougeait dans tous les sens.
00:08:22 Et on entendait les gens prendre des escaliers, crier. Je suis sortie au balcon, il y avait tout le monde qui était dans la rue.
00:08:31 C'était vraiment impressionnant, les gens étaient en sous-vêtements, ils étaient pieds nus, en pyjama,
00:08:37 complètement terrifiés par ce qui venait de se passer.
00:08:41 Heureusement, dans mon quartier, dans ma capitale, il n'y a pas eu réellement de dégâts ni matériels, ni humains.
00:08:50 Mais par contre, dans la province de Marrakech et d'Agadir, surtout la province de l'House,
00:08:56 il y a eu quand même beaucoup de dégâts, beaucoup de maisons se sont écroulées, beaucoup de pertes de vies quand même.
00:09:03 C'est assez dramatique, on est toujours sous le choc.
00:09:07 Et puis, on est effectivement à plus de 820 morts, et plus de 672 personnes sont hospitalisées,
00:09:16 dans plus de 200 personnes sont grièvement atteintes.
00:09:21 C'est un bilan qui est malheureusement provisoire en plus, et c'est vrai que la population est très choquée,
00:09:26 tout le pays d'ailleurs, même s'il n'a pas subi les répercussions de ce séisme,
00:09:31 on n'est jamais prêt à ce genre d'événements.
00:09:34 Et la population craint peut-être des répliques encore aujourd'hui à ce mal moderne.
00:09:39 Exactement, d'ailleurs même hier soir, il y avait beaucoup de rumeurs que quand on croit qu'on allait enfin avoir un séisme
00:09:47 à 1h du matin, à 2h du matin, donc tout le monde était terrifié.
00:09:51 Toute la population était dehors, les gens ont passé la nuit dehors, dans les voitures,
00:09:56 avec des couvertures, dans les parcs, dans les jardins.
00:10:00 Les gens étaient complètement terrifiés, essayaient de s'éloigner au maximum des immeubles et des poteaux d'électricité.
00:10:08 Et personne finalement ne savait quoi faire, tout le monde était en panique.
00:10:13 Et la majorité n'ont pas pu rejoindre leur habitation de peur que le séisme reprenne.
00:10:21 Et donc c'était complètement terrifiant, les gens ne savaient pas quoi faire.
00:10:25 Donc limite tout le monde préférait rester dehors, plutôt que de rester à la maison.
00:10:30 Bien sûr, on le comprend, pour éviter les répliques de ce séisme.
00:10:33 Merci infiniment Asma El Mouedane d'être intervenue sur l'antenne de CNews aujourd'hui.
00:10:37 On a donc des secousses ressenties jusqu'à plus de 300 km de l'épicentre qui était aux alentours de Marrakech.
00:10:43 D'autres témoignages à venir.
00:10:45 Avant d'ailleurs de faire le point avec vous sur les derniers développements tanguillamons,
00:10:48 peut-être d'autres déclarations recueillies sur l'antenne de CNews de Marocains
00:10:53 qui ont été victimes de ce séisme la nuit dernière, plus exactement hier soir. Écoutez.
00:10:58 Je m'appelle Tri et je viens d'Australie.
00:11:02 Nous sommes allées au lit mais nous ne nous sommes pas couchées,
00:11:04 parce que la chambre a commencé à trembler.
00:11:07 Nous nous sommes faufilés, nous avons pris des oreillers et des couvertures, juste au cas où.
00:11:11 Il n'y a aucun moyen d'entrer dans les maisons.
00:11:15 Mes parents sont à la maison, malades.
00:11:17 Il est nécessaire d'obtenir de l'aide.
00:11:19 Nous ne pouvons pas continuer sans eau ni électricité.
00:11:22 Les routes sont bloquées pour les enfants qui veulent aller à l'école.
00:11:25 Nous voulions seulement faire sortir nos parents de la maison, mais nous n'avons pas pu.
00:11:31 - Une aide internationale qui est en train de se mettre en place.
00:11:33 C'est le cas en France avec Emmanuel Macron qui se dit prêt à aider le Maroc,
00:11:36 qui est très touché par cette situation.
00:11:38 Quelles sont d'ailleurs les derniers développements, les dernières informations
00:11:41 que vous avez pu recueillir Tanguy Hamon au sujet de ce séisme ?
00:11:43 - Eh bien le dernier bilan, un bilan qui ne cesse d'évoluer au fil de la journée.
00:11:47 Le dernier bilan fait état de 820 morts pour le moment, 672 blessés,
00:11:52 dont 205 qui se trouvent dans un état grave.
00:11:55 Ces morts et blessés sont essentiellement dues à l'effondrement des bâtiments.
00:11:59 On rappelle que le séisme est de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter.
00:12:03 L'épicentre est situé au sud de Marrakech, dans la province d'Al-Aouz.
00:12:09 Les villes les plus touchées sont Taroudante, Chichawa, Ouarzazate et Marrakech.
00:12:13 Et d'ailleurs à Marrakech, on a vu des images par exemple d'un minaret écroulé sur la place Jemaa el Fna.
00:12:19 On a aussi pu voir des débris dans les rues de la Médina.
00:12:22 C'est le quartier du cœur de la ville.
00:12:24 - Effectivement.
00:12:25 Et ce séisme, ce n'est pas la première fois qu'il y a un tremblement de terre au Maroc.
00:12:28 Néanmoins, échelle de Richter 7, magnitude 7.
00:12:32 Est-ce que c'est le plus puissant de l'histoire sur ce pays ?
00:12:35 - Eh bien oui, c'est le plus puissant que le Maroc a connu.
00:12:38 Il y a déjà eu deux gros séismes dévastateurs dans l'histoire du Maroc, mais ils étaient d'une magnitude moindre.
00:12:44 En 2004 par exemple, un séisme de 6,3 degrés sur l'échelle de Richter avait fait 628 morts dans la province d'Al-Oceima à l'époque.
00:12:52 Et surtout en 1960, un tremblement de terre qui avait été terrible à Agadir avec plus de 12 000 morts.
00:12:59 On estime qu'il était d'une magnitude de 5,77.
00:13:02 - Et en effet, à l'époque, la ville avait été totalement détruite, la ville d'Agadir, dans les années 60.
00:13:06 On va retrouver Shannon Seban dans quelques instants, conseillère municipale de Rony-sous-Bois,
00:13:10 qui se trouvait à Marrakech, qui se trouvait au Maroc au moment de ce séisme.
00:13:14 On se connecte avec elle dans quelques instants, mais j'aimerais avoir votre réaction.
00:13:17 Geoffroy Antoine, évidemment très peu d'analyse possible dans ce genre de situation,
00:13:23 mais en effet, le destin frappe encore ce pays qui est durement touché,
00:13:28 qui paye chèrement avec la vie des membres de sa population.
00:13:32 - Bien sûr, le bilan humain est extrêmement lourd.
00:13:34 800-820 décédés, c'est énorme.
00:13:36 On pense à eux, on a une pensée émue pour eux, pour les proches des victimes,
00:13:39 et puis aussi pour tous ces bâtiments.
00:13:40 Le vieux Marrakech, une ville qu'a 1000 ans, le royaume du Maroc, c'est un très très vieux royaume avec une longue histoire.
00:13:45 Voir ce vieux bâtiment, ce vieux patrimoine en ruine, ça fait quelque chose.
00:13:49 Maintenant, il faut aussi essayer de penser un petit peu à l'après,
00:13:51 sans trouver les responsables, sans trouver de coupables,
00:13:53 mais voir comment le royaume du Maroc va pouvoir se relever de tout ça.
00:13:56 Et en préparant cette émission, j'ai lu une interview de monsieur Omar Farkhani,
00:14:00 qui est le président de l'Ordre des architectes du Maroc,
00:14:03 et il expliquait très justement en mars 2023, après le séisme qui a frappé la Turquie,
00:14:07 qu'il y avait un problème au Maroc sur le parasismique, donc l'antisismique dans tous les bâtiments,
00:14:11 qu'il y a trop d'autoconstruction au Maroc, qu'il n'y a pas assez le regard du pouvoir central là-dessus.
00:14:14 Donc on a beaucoup de bâtiments qui ne sont pas aux normes de l'antisismique.
00:14:18 Et donc c'est peut-être l'une des raisons de tous ces effondrements,
00:14:21 et donc de ce bilan humain qui est extrêmement gênant.
00:14:23 - Oui, car en effet l'épicentre c'est à côté de Marrakech,
00:14:25 pas forcément dans la ville où il y a des infrastructures un petit peu plus solides.
00:14:28 Shannon Seban, je le disais, conseillère municipale de Rony-sous-Bois,
00:14:31 avec qui on a l'occasion d'échanger sur l'antenne de CNews, merci d'être avec nous.
00:14:35 Vous vous trouvez au Maroc actuellement, vous étiez au Maroc au moment du séisme.
00:14:40 J'aimerais déjà que vous nous racontiez comment vous avez vécu ce moment.
00:14:43 - Bonjour à tous.
00:14:47 Effectivement c'est un moment qui n'est pas facile, qui est assez surprenant.
00:14:51 Ce qui s'est passé c'est qu'en vérité hier on était en train de dîner,
00:14:55 quand on a vu les tables bouger, quand on a vu nos verres bouger,
00:14:59 quand on a entendu les assiettes s'entrechoquer les unes envers les autres,
00:15:02 et puis les lustres bouger également.
00:15:05 Très rapidement on n'a pas véritablement compris quelle était l'origine de ces tremblements,
00:15:09 mais quand on a vu qu'il y a eu les lumières qui se sont éteintes,
00:15:13 et quand on a compris qu'il y avait véritablement des hurlements,
00:15:16 il y a eu un mouvement de panique, on a tous compris qu'il s'agissait là d'un tremblement de terre.
00:15:19 Ça n'a pas duré très longtemps, je dirais une quinzaine de vingt,
00:15:24 oui de quinze à vingt secondes, aux alentours de 23h10.
00:15:27 On a tous été dehors, on s'est réfugiés tout d'abord sur les conseils du personnel de l'hôtel,
00:15:33 sur un parking, pour se mettre à l'abri,
00:15:36 et puis ensuite sur un terrain de foot où on est restés environ deux heures.
00:15:39 On nous a demandé de ne pas dormir, donc on n'a pas dormi de la nuit,
00:15:43 de peur qu'il y ait une nouvelle réplique.
00:15:46 Donc ce n'est pas simple.
00:15:49 Sur place j'ai eu l'occasion d'échanger avec des Marocains,
00:15:53 qui me disaient qu'effectivement c'est la première fois qu'ils vivaient un séisme d'une telle ampleur et d'une telle violence.
00:15:59 Je crois que l'épicentre se situait plutôt aux abords de Marrakech.
00:16:03 Moi je suis actuellement à Agadir et pourtant, je peux vous l'assurer,
00:16:08 on a ressenti les tremblements d'une très forte intensité.
00:16:11 Donc voilà, même dans nos chambres d'hôtel, là c'est des tableaux qui ont explosé au sol,
00:16:18 des tasses qui ont aussi explosé au sol.
00:16:22 Et quand, voilà, vers 3h du matin, on a essayé de s'assoupir un petit peu,
00:16:27 on était je crois à cinq ou six morts,
00:16:29 et puis là vers 8h et demi, 9h, on a appris qu'il y avait plus de 600 morts.
00:16:34 Je crois qu'on a un bilan de 800 morts actuellement, donc un peu plus de 800 morts.
00:16:38 Donc ça fait très mal.
00:16:40 Je vous garde encore quelques instants.
00:16:41 On marque une pause très très rapide, Shannon Seban,
00:16:43 mais je m'autorise à vous garder encore un tout petit peu
00:16:46 parce que j'aimerais vous entendre sur le quotidien aujourd'hui
00:16:49 et les heures qui vont suivre aujourd'hui avec les secours qui s'organisent
00:16:53 et comment réagit cette population marocaine.
00:16:55 C'est ça qui va se passer avec nous dans 180 minutes info week-end.
00:16:57 A tout de suite sur CNews.
00:16:59 Toujours en direct sur le plateau de 180 minutes info week-end,
00:17:06 sur l'antenne de CNews et cette actualité,
00:17:08 les 820 morts pour l'instant en bilan provisoire
00:17:11 dans ce terrible séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter au Maroc,
00:17:15 dont l'épicentre est aux alentours de Marrakech.
00:17:17 Toujours avec Geoffroy Antoine et Shannon Seban,
00:17:19 qui nous fait l'amitié de rester encore quelques instants avec nous
00:17:22 en direct du Maroc.
00:17:23 Vous êtes à Agadir, mais vous nous expliquiez tout à l'heure
00:17:25 avant la publicité, Shannon Seban, que vous avez bien vécu évidemment
00:17:29 et bien ressenti la force de ce séisme.
00:17:32 Comment la population s'organise aujourd'hui ?
00:17:34 On imagine que les Marocains et les touristes,
00:17:36 car il y a de nombreux touristes, sont encore sous le choc
00:17:39 au moment où nous parlons.
00:17:40 Absolument.
00:17:43 Moi je vous le dis ici depuis Agadir,
00:17:45 effectivement on est tous profondément bouleversés
00:17:47 parce qu'on ne s'attendait pas à ça.
00:17:50 Les uns et les autres vont prendre leur vol comme prévu,
00:17:53 mais en tout cas, moi j'ai appelé ma compagnie aérienne ce matin
00:17:55 avec laquelle je devrais rentrer très prochainement
00:17:58 et elle m'a dit qu'ils étaient un petit peu débordés
00:18:01 parce que beaucoup de voyageurs et de touristes souhaitaient avancer leur vol.
00:18:05 On voit bien ici qu'il y a un effet de panique.
00:18:07 Encore une fois, moi ce que je veux rappeler,
00:18:09 c'est que c'est un des séismes les plus,
00:18:11 le plus important qu'ont connu le pays et le Maroc dans son histoire.
00:18:18 On mesure, et si vous voulez, j'ai mesuré l'importance de ce séisme
00:18:22 quand je me suis dit que l'épicentre était à Marrakech
00:18:25 et quand je vois à quel point ici, à Agadir,
00:18:27 à quelques centaines de kilomètres, j'ai senti une vive secousse.
00:18:30 La scène a été effectivement profondément choquante.
00:18:34 Donc là actuellement, la solidarité c'est des dons du sang à Marrakech.
00:18:38 Moi j'ai beaucoup de connaissances ayant des origines marocaines,
00:18:41 je connais pas mal de monde au Maroc,
00:18:43 à travers le pays, à Marrakech notamment,
00:18:45 et effectivement c'est essayer de reloger très rapidement
00:18:48 les populations dont les familles, dont les habitations ont été détruites.
00:18:52 Une solidarité bien évidemment alimentaire,
00:18:55 le secours populaire qui a organisé une cagnotte.
00:18:58 Moi ce matin à l'eau, j'ai également essayé de voir
00:19:01 à quel point et comment je pouvais être utile.
00:19:03 Donc j'ai lancé une cagnotte sur mes réseaux sociaux
00:19:05 pour justement aider une association française
00:19:08 qui oeuvre au Maroc depuis des années
00:19:10 pour lutter contre la précarité et les inégalités.
00:19:12 Donc je crois que oui, effectivement, c'est une aide alimentaire tout d'abord,
00:19:15 une aide pour reloger les populations,
00:19:17 et puis une aide pour les soins,
00:19:20 puisque de ce que je comprends,
00:19:22 de Marocains qui sont à Marrakech notamment,
00:19:25 c'est que les hôpitaux commencent à être saturés.
00:19:27 Donc effectivement, une aide au niveau des soins qui est importante.
00:19:31 Une aide internationale qui se met en place,
00:19:33 notamment le président Emmanuel Macron,
00:19:35 très touché par la situation, qui propose l'aide de la France.
00:19:38 Et elle est importante, on sera avec Gérard Lanvin aussi,
00:19:40 l'acteur Gérard Lanvin, qui vit au Maroc,
00:19:42 près de Marrakech depuis 25 ans,
00:19:44 très touché aussi, et qui nous dira qu'il ne faut pas
00:19:47 abandonner les Marocains, qu'il faut les accompagner
00:19:49 dans cette terrible épreuve, évidemment.
00:19:51 Merci Shannon Seban, merci infiniment
00:19:53 de nous avoir accompagnés, d'être intervenus en direct.
00:19:55 Votre message est important, notamment pour le soutien
00:19:58 et tout ce que l'on peut faire, même à distance,
00:20:00 pour le Maroc et ce terrible séisme.
00:20:02 820 morts donc pour l'instant,
00:20:04 c'est ce bilan provisoire.
00:20:06 En effet, échelle de Richter,
00:20:08 magnitude 7 pour ce terrible séisme
00:20:11 le plus fort qu'ait vécu le Maroc,
00:20:13 qui est une terre propice aux tremblements de terre.
00:20:15 Écoutez ce qu'en dit ce sismologue
00:20:17 sur l'antenne de CNews.
00:20:19 On ne sait pas prévoir les tremblements de terre,
00:20:21 mais par contre, on est capable de dire
00:20:24 si oui ou non, il y a une structure active,
00:20:26 c'est-à-dire une faille, capable de produire
00:20:28 des séismes.
00:20:30 La bordure nord de ce front de chaîne,
00:20:36 cette chaîne qui est à 80, 60, 80 km au sud
00:20:40 de Marrakech,
00:20:42 est une bordure tectonique active,
00:20:44 oui, capable de produire des séismes.
00:20:46 La mémoire humaine est malheureusement
00:20:48 trop courte.
00:20:49 Le dernier séisme qui a eu sans doute lieu
00:20:52 sur cette bordure-là a peut-être
00:20:54 plusieurs milliers d'années.
00:20:56 C'est des investigations géologiques
00:20:58 qui peuvent nous le dire,
00:20:59 ce n'est pas l'histoire humaine.
00:21:00 C'est sans doute pour ça que ce séisme
00:21:02 est surprenant, mais il va sans doute
00:21:04 nous faire réviser et revoir un peu
00:21:06 la manière de voir la sismicité au Maroc.
00:21:09 Évidemment, les secours sont très importants,
00:21:12 il faut qu'ils soient rapides,
00:21:14 il y a urgence, en effet, l'aide internationale
00:21:16 est décisive.
00:21:17 Je pense que c'est une principale difficulté
00:21:19 que le Maroc va rencontrer dans l'immédiat.
00:21:21 J'ai lu un rapport de l'OCDE paru il y a 7 mois,
00:21:23 Organisation de coopération et de développement
00:21:25 en Europe, qui alarmait sur le manque
00:21:27 de préparation, pas que du Maroc,
00:21:29 de l'Algérie, de la Tunisie, face à ce genre
00:21:31 de grande crise humanitaire, de grandes catastrophes.
00:21:33 Donc je pense que l'aide internationale, de toute façon,
00:21:35 s'impose, elle va être nécessaire.
00:21:37 Et on espère que Emmanuel Macron
00:21:39 va relever le défi. Je pense que c'est
00:21:41 aussi important pour les relations diplomatiques
00:21:43 entre la France et le Maroc, de montrer qu'on
00:21:45 est encore là.
00:21:46 - Merci Geoffroy Antoine, vous restez avec nous, évidemment,
00:21:48 pour d'autres thèmes d'actualité, notamment
00:21:50 la Coupe du monde de rugby, qui a bien démarré pour l'équipe
00:21:52 de France, mais quelque quoi que,
00:21:54 néanmoins, dans le champ politique, notamment,
00:21:56 vous le verrez, à tout de suite sur l'antenne de CNews.
00:22:02 Toujours en direct sur le plateau de
00:22:04 180 minutes info week-end, sur l'antenne
00:22:06 de CNews, les débats reviennent dans quelques instants,
00:22:08 avec notamment Geoffroy Antoine, mais d'abord
00:22:10 un point sur l'actualité. Félicité Kinnoky.
00:22:12 - Bonjour à tous.
00:22:14 À la une de l'actualité, ce terrible
00:22:16 séisme de magnitude 7 sur l'échelle de
00:22:18 Richter, qui a frappé le Maroc, hier,
00:22:20 dans la nuit, à 72 kilomètres
00:22:22 au sud-ouest de Marrakech. Le bilan
00:22:24 provisoire est critique. Il fête état d'au moins
00:22:26 820 morts et 672
00:22:28 blessés, dont 205 dans
00:22:30 un état grave. Le monde entier
00:22:32 est en soutien au Maroc. La France, l'Espagne,
00:22:34 l'Italie, le Royaume-Uni ont proposé
00:22:36 leur aide. Tanguy Hamon, sur ce plateau,
00:22:38 vous apportera plus de détails.
00:22:40 Au Brésil, le bilan
00:22:42 s'alourdit après le passage dévastateur
00:22:44 d'un cyclone dans le sud du pays.
00:22:46 Selon le dernier bilan provisoire,
00:22:48 au moins 41 personnes ont perdu la vie,
00:22:50 46 sont portées disparues, et
00:22:52 plus de 11 000 personnes ont été
00:22:54 évacuées dans le sud du pays. Les recherches
00:22:56 pour tenter de retrouver des personnes disparues
00:22:58 se poursuivent. De nombreux bâtiments ont été
00:23:00 détruits et des villes inondées.
00:23:02 Emmanuel Macron est
00:23:04 arrivé à New Delhi, en Inde, ce matin
00:23:06 vers 10h, à l'occasion du G20
00:23:08 qui démarre aujourd'hui. Pendant
00:23:10 deux jours, les dirigeants des 19 principales économies
00:23:12 mondiales et de l'Union européenne se réunissent
00:23:14 notamment pour surmonter leur division
00:23:16 sur l'Ukraine. Le président
00:23:18 Joe Biden est également sur place. Par contre,
00:23:20 la Chine et la Russie sont les grands absents
00:23:22 de ce sommet.
00:23:24 Gérald Darmanin, le ministre de
00:23:26 l'Intérieur, s'est entretenu dans les colonnes
00:23:28 du Parisien, interrogé notamment sur
00:23:30 le trafic de drogue qui gangrène cette rentrée.
00:23:32 Le ministre détaille la stratégie du gouvernement
00:23:34 afin de venir à bout des points de deal.
00:23:36 Un résumé de Maxime Lavandier.
00:23:38 Gérald Darmanin,
00:23:40 résigné, prêt à tout pour
00:23:42 éradiquer le trafic de drogue en France.
00:23:44 Dans une interview accordée au journal
00:23:46 Le Parisien, et face au pessimisme
00:23:48 de certains policiers, le ministre de l'Intérieur
00:23:50 estime que ce combat n'est
00:23:52 pas encore perdu. "Nous ne parvenons
00:23:54 pas à éradiquer définitivement le trafic
00:23:56 de drogue, mais nous limitons fortement
00:23:58 l'ampleur et la puissance des organisations
00:24:00 criminelles. Il faut contenir la pieuvre,
00:24:02 c'est la bataille de Stalingrad."
00:24:04 Interrogé sur une possible légalisation du
00:24:06 cannabis voulu par certains députés,
00:24:08 le locataire de la place Beauvau reste
00:24:10 fermé à cette proposition.
00:24:12 "J'y suis très opposé, pas par idéologie,
00:24:14 mais par sens pratique, car ça ne marche pas.
00:24:16 Le marché légal ne remplace jamais le marché
00:24:18 illégal, il le complète.
00:24:20 C'est le cas partout où cela a été fait, au Canada
00:24:22 ou au Portugal." Pour lutter
00:24:24 plus efficacement contre le trafic de drogue,
00:24:26 Gérald Darmanin a annoncé la création
00:24:28 d'une unité d'investigation nationale
00:24:30 basée sur le modèle de la CRS8
00:24:32 déjà déployée dans les quartiers.
00:24:34 "Je vais mettre sur pied une unité
00:24:36 d'investigation nationale d'une centaine d'effectifs
00:24:38 mêlant policiers et gendarmes, avec
00:24:40 des chiens, des enquêteurs spécialisés dans
00:24:42 le blanchiment, des moyens technologiques.
00:24:44 Ces enquêteurs viendront en appui des
00:24:46 services locaux pour mener des opérations
00:24:48 d'envergure, soit en réaction, soit
00:24:50 en prévention." Un combat de longue haleine
00:24:52 mais qui semble porter ses fruits pour le
00:24:54 ministre, qui fait état de 1000 points de
00:24:56 deal en moins en un an sur l'ensemble
00:24:58 du territoire.
00:25:00 "Et parmi ces points de deal difficiles à démanteler,
00:25:02 la cité d'Etienne d'Orve
00:25:04 à Colombes dans les Hauts-de-Seine inquiète
00:25:06 les riverains. Depuis près de deux ans,
00:25:08 les dealers montent en puissance,
00:25:10 les conditions de vie dans le quartier se
00:25:12 dégradent, la police tente de faire face
00:25:14 parfois sans réel pouvoir,
00:25:16 Soumaïa Lallou et Fabrice Elner."
00:25:18 Ce petit tunnel
00:25:20 est devenu progressivement
00:25:22 un point de deal du quartier Etienne d'Orve
00:25:24 à Colombes. Auparavant,
00:25:26 ce passage abritait des commerces
00:25:28 qui ont tour à tour fermé à cause de l'insécurité
00:25:30 régnante. Devant ce point
00:25:32 de deal, nous assistons au contrôle
00:25:34 d'un individu par des agents de la BAC.
00:25:36 La fouille est infructueuse.
00:25:38 Quelques minutes plus tard,
00:25:40 l'adolescent n'hésite pas à narguer
00:25:42 les agents.
00:25:46 En avril dernier,
00:25:48 à quelques mètres de là, des coups de feu
00:25:50 tirés en bas d'un immeuble avaient secoué
00:25:52 le quartier. "Là on a entendu deux balles,
00:25:54 deux coups de feu simultanément
00:25:56 et mon premier
00:25:58 réflexe, je suis tout de suite rentrée
00:26:00 chez moi, je me souviens,
00:26:02 j'ai mon corps qui tremblait."
00:26:04 Le maire reconnaît une dégradation grandissante
00:26:06 et récente des conditions de vie du quartier.
00:26:08 "On a pu constater,
00:26:10 depuis le printemps, une certaine
00:26:12 dégradation
00:26:14 dans l'ambiance générale
00:26:16 avec des jeunes qui
00:26:18 viennent pour essayer
00:26:20 d'y aller, il y a une guerre de territoire
00:26:22 sur du trafic."
00:26:24 Le maire a su remployer tous les moyens
00:26:26 pour garantir la sécurité du quartier
00:26:28 et déloger les dealers.
00:26:30 Policiers municipaux et nationaux
00:26:32 multiplient les patrouilles quotidiennes.
00:26:34 Côté sport, c'est une coupe
00:26:36 du monde de rugby très plébiscitée.
00:26:38 Hier soir, carton plein lors du
00:26:40 match de lancement France-Nouvelle-Zélande,
00:26:42 plus important pour les joueurs que pour les supporters,
00:26:44 des audiences historiques ont été comptabilisées.
00:26:46 Plus de 15 millions de téléspectateurs
00:26:48 ont regardé les Bleus face au All Black,
00:26:50 un record qui surpasse les audiences
00:26:52 footballistiques des premiers matchs des Bleus
00:26:54 au Mondial 2022.
00:26:56 C'est la fin de ce JT, je vous retrouve dans 30 minutes,
00:26:58 c'est à vous Lionel.
00:27:00 Nous serons là ponctuel, présents au rendez-vous.
00:27:02 Merci, félicité Kinnoky à tout à l'heure. Le rugby d'ailleurs,
00:27:04 nous allons en parler dans quelques instants. Sébastien Lapasse est
00:27:06 notre invité, et déjà là. A tout de suite
00:27:08 pour célébrer, fêter les Bleus.
00:27:10 Ce n'est que le premier match et d'autres sujets
00:27:12 d'actualité autour du rugby.
00:27:14 A tout de suite.
00:27:16 On se retrouve sur le plateau de 180
00:27:20 minutes info week-end, chaque samedi, chaque dimanche,
00:27:22 vous le savez, comme la semaine, 14h,
00:27:24 17h, on a plaisir à vous retrouver pour commenter
00:27:26 l'actualité. Avec nous,
00:27:28 Geoffroy Antoine, pour nous accompagner,
00:27:30 pour parler de rugby à présent,
00:27:32 et nos invités, notamment cette Coupe du Monde.
00:27:34 La fièvre bleue qui est bien lancée,
00:27:36 il faut le dire, puisque les Français ont battu les All Blacks
00:27:38 avec la manière hier soir.
00:27:40 C'était une entrée en matière, et une très belle
00:27:42 entrée en matière. On peut déjà d'ailleurs parler d'engouement,
00:27:44 peut-être que cela va rassembler
00:27:46 le pays derrière l'équipe. On va voir l'occasion
00:27:48 d'en parler. Mais d'abord, Sébastien Lapasse
00:27:50 est avec nous, conseiller technique à la Fédération
00:27:52 Française de Rugby, responsable de la
00:27:54 pratique féminine du rugby dans la région
00:27:56 Occitanie. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:27:58 Avant d'évoquer, peut-être,
00:28:00 les coulisses ou les sujets
00:28:02 hors terrain de cette Coupe du Monde,
00:28:04 Sébastien Lapasse, le match d'hier était
00:28:06 extraordinaire. Il y a une euphorie
00:28:08 autour de cette équipe de France qui semble en faire
00:28:10 déjà, alors qu'il n'y a eu qu'un seul match,
00:28:12 les favoris de la Coupe du Monde.
00:28:14 Oui, oui, c'était un
00:28:16 grand match, une grande affiche d'abord.
00:28:18 Et puis, un grand
00:28:20 match de l'équipe de France.
00:28:22 Ils sont, ils font
00:28:24 partie des favoris, puisqu'ils sont
00:28:26 chez eux.
00:28:28 Mais il y a d'autres équipes
00:28:30 qui seront bien évidemment favoris aussi
00:28:32 pour cette équipe, pour cette
00:28:34 Coupe du Monde. De mémoire
00:28:36 d'amateurs et d'experts du rugby,
00:28:38 Sébastien Lapasse, avez-vous vu déjà,
00:28:40 avez-vous vu une équipe de France
00:28:42 aussi solidaire, aussi solide,
00:28:44 aussi spectaculaire et efficace ?
00:28:46 C'était quand même les Blacks hier face à l'équipe de France.
00:28:48 Oui, oui, c'est une très très
00:28:50 grande équipe. On a une génération
00:28:52 extraordinaire. On espère
00:28:54 vraiment avec eux aller
00:28:56 au bout et qu'ils couchent le Graal avec
00:28:58 cette Coupe du Monde.
00:29:00 Maintenant, la compétition
00:29:02 n'a pas long, c'est le premier match, mais il est vraiment
00:29:04 très encourageant de par la manière
00:29:06 et de par l'équipe qu'ils ont affronté
00:29:08 les All Blacks sur ce premier match.
00:29:10 Ce qui est formidable avec le rugby, c'est qu'il a des valeurs
00:29:12 que ce soit en France ou partout dans le
00:29:14 monde. On l'a vu, on va parler un peu
00:29:16 de rugby féminin avec vous dans quelques instants puisque
00:29:18 vous êtes l'un des artisans du développement
00:29:20 du rugby féminin en France,
00:29:22 Sébastien Lapasse. Mais il y a aussi la tradition,
00:29:24 la fameuse tradition du haka.
00:29:26 C'était très attendu évidemment avec
00:29:28 les All Blacks, les Néo-Zélandais.
00:29:30 Ça a été respecté hier
00:29:32 et on en redemande évidemment, mais cela a fait dire
00:29:34 néanmoins à Sandrine Rousseau,
00:29:36 qui n'a pas regardé le match, ensuite,
00:29:38 que les codes du sport sont adaptés
00:29:40 aux hommes, surtout au détriment des compétitions
00:29:42 féminines. Je propose de l'écouter
00:29:44 et on en parle après.
00:29:46 - Oui, il y a des équipes de femmes, très bien.
00:29:48 On ne va pas se mentir sur le fait qu'il y a une profonde
00:29:50 inégalité femmes-hommes dans le sport. On ne va pas se mentir
00:29:52 sur le fait que le sport masculin est
00:29:54 ultra valorisé par rapport au sport féminin.
00:29:56 On ne va pas se mentir sur le fait que les
00:29:58 codes du sport sont des codes qui sont adaptés
00:30:00 aux hommes. Donc, on arrête
00:30:02 de se mentir là-dessus.
00:30:04 Oui, c'est une compétition
00:30:06 qui met en évidence
00:30:08 des codes ultra virilistes. Enfin, je veux dire,
00:30:10 il n'y a pas de sujet là-dessus. C'est pour ça que je ne vais pas
00:30:12 regarder les matchs. Je vais vous dire, je regarde
00:30:14 un de temps en temps, juste pour pouvoir répondre
00:30:16 à des questions de journalistes.
00:30:18 - Mais en l'occurrence, pas celui d'hier soir.
00:30:20 Ce qu'il faudrait peut-être préciser, vous allez
00:30:22 le confirmer Sébastien Lapassé, c'est que le haka
00:30:24 existe également
00:30:26 chez les filles.
00:30:28 - Oui, les Black Ferns,
00:30:30 l'équipe féminine
00:30:32 des Néo-Zélandais
00:30:34 ont leur propre haka qui est un petit peu
00:30:36 différent de celui des hommes
00:30:38 puisqu'il repose vraiment sur
00:30:40 la culture maorie
00:30:42 de ce pays. Et donc,
00:30:44 les codes sont un petit peu différents
00:30:46 sur les deux hakas, mais
00:30:48 ils se rejoignent, ils se ressemblent un petit peu quand même.
00:30:50 - On le voit d'ailleurs
00:30:52 à l'image, le haka féminin, c'est la tradition
00:30:54 néo-zélandaise, et c'est formidable
00:30:56 de respecter cela.
00:30:58 Ça ne fait pas vraiment la promotion du sport
00:31:00 féminin tel qu'il l'est. Il a fallu
00:31:02 beaucoup se bagarrer, notamment
00:31:04 en France, Sébastien Lapassé, pour que
00:31:06 ce sport soit intégré
00:31:08 de manière
00:31:10 paritaire, en quelque sorte. Et on l'a vu
00:31:12 que l'équipe de France féminine, d'ailleurs, a de très
00:31:14 bons résultats.
00:31:16 - Oui, l'équipe de France féminine sort
00:31:18 d'une Coupe du Monde, justement,
00:31:20 en Nouvelle-Zélande.
00:31:22 Elle a de très bons résultats,
00:31:24 et notamment aux Jeux olympiques,
00:31:26 elle a eu la médaille d'argent
00:31:28 au dernier, au rugby A7.
00:31:30 C'est vrai qu'il y a une
00:31:32 inégalité en termes de volume de pratique
00:31:34 entre les hommes et les femmes en rugby.
00:31:36 C'est un sport qui est
00:31:38 culturellement
00:31:40 plutôt pratiqué par les hommes. Les femmes ont
00:31:42 dû se battre à une certaine époque
00:31:44 pour exister, pour avoir
00:31:46 une équipe de France.
00:31:48 C'est un long combat, mais
00:31:50 on attend la fédération, et depuis
00:31:52 quand même une bonne
00:31:54 quinzaine d'années,
00:31:56 a pris la mesure du sport féminin.
00:31:58 Et ce sport est
00:32:00 en plein essor. La pratique féminine du
00:32:02 rugby est en plein essor.
00:32:04 On est à plus de 47%
00:32:06 de progression
00:32:08 en deux ans.
00:32:10 Il y a un peu plus de
00:32:12 40 000 licenciés
00:32:14 femmes sur la
00:32:16 fédération française du rugby.
00:32:18 On a des progrès
00:32:20 à faire encore, mais il y a
00:32:22 plus de 80% des clubs qui ont au moins une licenciée
00:32:24 féminine dans leur élective, que ce soit
00:32:26 à l'école de rugby ou
00:32:28 en tant que dirigeante, puisqu'il y a
00:32:30 20% des
00:32:32 dirigeants de la fédération française du rugby
00:32:34 sont des femmes.
00:32:36 Les chiffres sont là pour le prouver.
00:32:38 Les propos de Sandrine Rousseau
00:32:40 sont inadéquats avec le
00:32:42 virilisme, le dit virilisme
00:32:44 du sport et le fait que les femmes,
00:32:46 à travers le rugby et à travers ses traditions,
00:32:48 soient desservies.
00:32:50 Là, il n'y a pas de débat.
00:32:52 En tout cas, c'est un faux débat.
00:32:54 Ce ne sont même pas des propos inadéquats.
00:32:56 C'est une volonté permanente de
00:32:58 politiser tout ce qui n'a pas lieu d'être politisé.
00:33:00 L'entrée de la Coupe du monde
00:33:02 de rugby, qui se jouait en France, au stade de
00:33:04 France, 80 000 personnes, c'est quelque chose
00:33:06 qui est censé être consensuel dans un pays normalement.
00:33:08 Maintenant, là où elle n'a pas tort,
00:33:10 et j'ai pratiqué beaucoup de rugby dans ma vie,
00:33:12 le rugby est un sport masculin.
00:33:14 C'est évident, vous regardez sur les fédérations,
00:33:16 il y a beaucoup plus d'hommes qui jouent, mais c'est peut-être assez logique.
00:33:18 D'abord, c'est un sport de contact, c'est un sport où on peut se faire mal.
00:33:20 C'est un sport qui demande énormément
00:33:22 d'efforts, d'efforts musculaires, d'efforts
00:33:24 cardiovasculaires.
00:33:26 C'est scientifique, c'est biologique.
00:33:28 Évidemment, les hommes sont plus performants dans ce genre de sport.
00:33:30 En revanche, il y a d'autres sports qui sont réservés,
00:33:32 en tout cas, et qui sont plus pratiqués par des femmes.
00:33:34 Je pense au patinage artistique, je pense à la danse
00:33:36 classique, et personne, personne ne va venir s'indigner
00:33:38 "je ne comprends pas, il n'y a pas assez d'hommes".
00:33:40 Ce n'est pas un peu sexiste quand même, les propos que vous tenez ?
00:33:42 De dire que le patinage artistique est réservé
00:33:44 aux femmes et pas au rugby ?
00:33:46 Non, je n'ai pas dit qu'il est réservé, j'ai dit qu'il y avait plus d'attrait
00:33:48 chez les femmes pour le patinage artistique que pour la danse,
00:33:50 comme il y a plus d'attrait chez les hommes pour le rugby
00:33:52 ou le football américain.
00:33:54 Ce n'est pas sexiste, en fait c'est factuel, c'est un constat.
00:33:56 On prend les listes des fédérations, on dresse
00:33:58 les noms et on s'en rend rapidement compte.
00:34:00 Sébastien Lapassé, vous faites ce constat également
00:34:02 sur l'émancipation de la femme à travers le sport finalement.
00:34:04 C'est ce qu'est en train de décrire Geoffroy Antoine sur notre antenne.
00:34:08 Oui, en rugby on a différentes formes de pratiques.
00:34:14 Il y a du rugby sans contact, le rugby à cinq
00:34:18 qui se développe au sein de la fédération,
00:34:21 qui est proposé pour une pratique féminine, mixte,
00:34:25 pour des plus de 35 ans aussi.
00:34:28 C'est une pratique qui est amenée à vraiment prendre un grand essor
00:34:32 et on verra, je l'espère, que dans quelques années,
00:34:36 on risque d'avoir une parité dans la pratique du rugby,
00:34:42 notamment dans les nouvelles pratiques.
00:34:44 Peut-être que dans la pratique plus traditionnelle
00:34:46 que l'on connaît, du rugby à 15,
00:34:48 il y aura toujours une petite différence en termes de volume
00:34:51 entre les hommes et les femmes,
00:34:53 mais c'est amené à évoluer et on se rend compte que
00:34:56 pour les jeunes notamment à l'école de rugby
00:34:58 ou dans le milieu scolaire,
00:35:00 la pratique est acceptée de la même manière
00:35:02 que ce soit par les femmes ou par les hommes.
00:35:04 C'est surtout culturellement, au fil des décennies passées,
00:35:09 que cette différence existait,
00:35:12 mais actuellement, vraiment, les choses sont en train de changer, d'évoluer,
00:35:17 et notamment avec toutes les nouvelles pratiques
00:35:20 que la fédération française du rugby tend à développer
00:35:23 pour démocratiser au maximum la pratique du rugby.
00:35:27 Merci Sébastien Lapassé, merci de nous avoir accompagnés
00:35:30 sur l'antenne de CNews aujourd'hui.
00:35:32 Encore quelques minutes pour évoquer avec vous,
00:35:34 notamment Geoffroy Antoine, en marge de cette compétition,
00:35:37 de ce début de Coupe du monde de rugby,
00:35:39 le discours d'Emmanuel Macron,
00:35:41 qui est entré sur la pelouse en préambule,
00:35:44 avant le coup d'envoi du match,
00:35:46 et qui a été copieusement sifflé.
00:35:48 Regardez, écoutez.
00:35:51 Emmanuel Macron va donc maintenant prendre la parole.
00:35:55 Amis du rugby,
00:36:01 le Coup du monde en France,
00:36:06 pleine de cette audace,
00:36:08 de ce panache que vous chérissez comme nous,
00:36:12 et que le rugby porte si haut,
00:36:15 l'heure est venue,
00:36:17 place au jeu,
00:36:20 je déclare ouverte
00:36:22 la 10ème Coupe du monde de rugby.
00:36:26 Et quelques sifflets qui accompagnent, évidemment,
00:36:29 ce lancement de la Coupe du monde.
00:36:31 Qu'est-ce que ça dit de ce pays, de la France ?
00:36:33 L'impopularité sans doute d'Emmanuel Macron,
00:36:35 mais étant dans une enceinte potache,
00:36:37 une enceinte de sport,
00:36:39 même si les sifflets sont très très présents.
00:36:41 Ils sont très présents.
00:36:42 Presque unanimes.
00:36:43 Oui, c'est ça. Vous l'avez très bien évoqué,
00:36:44 je pense que d'abord c'est l'impopularité d'Emmanuel Macron
00:36:46 qui se retrouve dans les chiffres.
00:36:47 Il est sur une pente glissante depuis des mois et des mois.
00:36:49 La réforme des retraites n'a pas joué en sa faveur,
00:36:51 c'est assez certain.
00:36:52 Maintenant, c'est compliqué effectivement.
00:36:54 Quand on voit ça, je comprends que beaucoup de gens
00:36:56 soient suspectés, soient choqués
00:36:57 à un président de la République qui a sifflé
00:36:59 lors d'une Coupe du monde qui est organisée en France.
00:37:01 C'est vrai que ça peut laisser un petit peu circonspect.
00:37:03 Maintenant, on récolte aussi ce que l'on sait.
00:37:05 D'abord, il y a deux choses.
00:37:06 Je pense que les réformes, les mesures
00:37:08 qu'Emmanuel Macron a prises ces derniers mois
00:37:09 sont fondamentalement impopulaires.
00:37:11 Donc forcément, ensuite, les gens...
00:37:13 Le rugby, c'est la France.
00:37:14 C'est très représentatif de la population française.
00:37:16 Donc forcément, les gens, ensuite, ils sifflent,
00:37:18 ils ne sont pas contents.
00:37:19 Et je pense aussi qu'il y a un refus
00:37:21 de politisation du sport.
00:37:22 C'est-à-dire que les gens, les supporters de rugby,
00:37:25 en sifflant, ils lancent un message à Macron
00:37:27 "Tu ne récupéreras pas le rugby
00:37:29 pour ta politique électoraliste,
00:37:31 pour tes points, pour ta cote de popularité."
00:37:33 Je pense que le message qu'il faut vraiment garder de ça,
00:37:35 c'est celui-ci.
00:37:36 - Parce qu'on y voit de la récupération
00:37:37 dès qu'un politique prend la parole
00:37:38 et vient se greffer sur une victoire,
00:37:40 qu'elle soit rugbistique ou encore footballistique,
00:37:42 sportive, en général.
00:37:43 On en reparlera à partir de 16h
00:37:45 avec notamment le coup de gueule de Fabien Oteniente,
00:37:47 le réalisateur de cinéma bien connu,
00:37:49 au sujet de la cérémonie,
00:37:50 qui pour certains, est un fiasco total,
00:37:53 pour d'autres, c'était les valeurs de la France.
00:37:55 On aura l'occasion d'y revenir.
00:37:56 On marque une pause et l'actualité revient
00:37:58 sur l'antenne de CNews.
00:37:59 A tout de suite.
00:38:00 Les débats de 180 minutes Info Weekend sur CNews
00:38:08 commencent dans quelques instants.
00:38:09 Mais d'abord, un point sur l'actualité avec vous,
00:38:11 félicitez Kindoky.
00:38:13 Bonjour à tous.
00:38:14 A la une de l'actualité,
00:38:15 ce terrible séisme de magnitude 7
00:38:17 sur l'échelle de Richter
00:38:18 qui a frappé le Maroc hier dans la nuit
00:38:20 à 72 km au sud-ouest de Marrakech.
00:38:23 Le monde entier, face à cette tragédie,
00:38:25 est en soutien au Maroc.
00:38:26 La France, l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni
00:38:29 ont proposé leur aide.
00:38:30 Tanguy Hamon, vous êtes journaliste
00:38:32 à la rédaction de CNews.
00:38:33 Quel est le dernier bilan ?
00:38:34 Le dernier bilan fait état de 820 morts pour le moment
00:38:38 et 672 blessés, dont 205 dans un état grave.
00:38:41 Ces morts et blessés sont essentiellement
00:38:44 dus à des bâtiments qui se sont effondrés.
00:38:46 On rappelle que l'épicentre est situé au sud de Marrakech,
00:38:49 dans la province d'Al-Aouz.
00:38:51 Les villes les plus tochées sont Taroudante,
00:38:53 Chichawa, Ouarzazate et évidemment Marrakech.
00:38:57 Merci Tanguy pour ces précisions.
00:38:59 Et le pape s'est également exprimé sur la situation.
00:39:02 Il a partagé sa profonde solidarité
00:39:04 pour les Marocains frappés dans leur chair et leur cœur
00:39:07 par cette tragédie, a-t-il écrit dans un télégramme
00:39:09 envoyé au Maroc par le secrétaire d'Etat
00:39:11 et numéro 2 du Vatican, Piedro Parolin.
00:39:14 Dans le reste de l'actualité, à Nice,
00:39:16 une fusillade a eu lieu dans un quartier sensible
00:39:19 de Verniers-Trachel.
00:39:20 Deux personnes ont été blessées par les coups de feu.
00:39:22 L'une des victimes, dans un état grave,
00:39:24 a été blessée de plusieurs tirs de calibre 22 long-rifle.
00:39:27 Les forces de l'ordre et secours se sont déployées en masse.
00:39:30 Le maire de Nice s'est exprimé sur la situation.
00:39:32 Écoutez.
00:39:33 Il appartiendra à la police judiciaire et au parquet
00:39:37 de déterminer quel était le mobile réel.
00:39:40 Mais on sait d'ores et déjà qu'il s'agit de deux personnes
00:39:45 déjà identifiées pour des faits de violence avérés
00:39:48 qui ont été blessées et par balles et par armes blanches
00:39:52 et qui ont pris la fuite avec leur véhicule,
00:39:56 à la fois par la voie Matisse, puis ensuite en sortant
00:40:01 et en prenant des contresens avant de finir leur course
00:40:04 sur poursuite.
00:40:06 La vague de chaleur qui frappe la France
00:40:08 est un épisode de canicule inédit.
00:40:10 14 départements du centre de Val-de-Loire et de l'île de France
00:40:14 restent placés en vigilance orange par Météo France aujourd'hui.
00:40:17 Les 36 degrés devraient être atteints dans le centre de la France.
00:40:20 Il s'agit de la première vigilance orange canicule
00:40:23 déployée durant un mois de septembre
00:40:25 depuis la mise en place du dispositif de 2004.
00:40:28 Dans le reste de l'actualité à Masillac, en Gironde,
00:40:31 à cause des grosses chaleurs, les vendanges s'effectuent de nuit
00:40:34 pour préserver la fraîcheur du raisin.
00:40:36 Une pratique qui se répand de plus en plus face au réchauffement climatique.
00:40:40 Un reportage de Corentin Brion.
00:40:42 Des vendangeurs préservés de la chaleur
00:40:46 et du raisin de meilleure qualité.
00:40:48 Ici à Masillac en Gironde, les vignes sont parcourues et secouées
00:40:53 aux alentours de 5h du matin et sous 20 degrés.
00:40:56 Des conditions de travail étonnantes,
00:40:59 mais devenues nécessaires avec la chaleur.
00:41:01 - On a plusieurs dégâts, des vins qui sont plus oxydés,
00:41:04 donc en termes de goût, ça serait beaucoup moins joli.
00:41:07 La température du raisin fait que la couleur et le goût
00:41:11 sont complètement transformés.
00:41:13 - Les récoltes nocturnes permettent également
00:41:15 de faire des économies d'énergie
00:41:17 en évitant les coûts de refroidissement des grappes.
00:41:20 Ramasser le raisin frais permet au vin
00:41:22 de préserver sa meilleure couleur possible.
00:41:25 - La couleur est continue dans la pellicule,
00:41:27 dans la peau du raisin.
00:41:29 Il faut limiter la migration de la couleur dans le jus.
00:41:33 Plus on ramasse les raisins tôt et frais,
00:41:36 plus on arrive à limiter l'extraction.
00:41:41 - Des vendanges de nuit pour permettre de profiter
00:41:43 du meilleur vin possible à tout moment de la journée.
00:41:46 Mais qu'il soit blanc, rosé ou rouge,
00:41:48 il est à consommer avec modération.
00:41:51 - C'était l'essentiel de l'information.
00:41:53 Je vous retrouve dans une demi-heure.
00:41:55 - Nous serons là fidèles au poste.
00:41:57 Je voudrais féliciter Kindo qui l'actualité et les débats
00:42:00 qui continuent sur l'antenne de CNews.
00:42:02 180 minutes info week-end avec nos invités.
00:42:04 Geoffroy Antoine est toujours avec nous.
00:42:06 Jean Messia nous a rejoint.
00:42:08 Bonjour Jean Messia, soyez le bienvenu.
00:42:10 David Corsero est là également.
00:42:12 Nous allons évoquer cette actualité
00:42:14 avec notamment ce père de famille
00:42:16 qui est accusé d'avoir proféré des menaces de mort
00:42:18 à l'encontre d'un proviseur qui a refusé l'accès
00:42:20 au lycée à sa fille portant un vêtement de type abaya.
00:42:23 Il est sorti de garde à vue hier à Clermont-Ferrand.
00:42:25 Il est convoqué devant le tribunal correctionnel fin octobre.
00:42:28 Augustin Donadieu et Sébastien Bendotti pour les détails.
00:42:31 - Moins de 24 heures après son placement en garde à vue,
00:42:34 le père qui a menacé de mort le proviseur de sa fille
00:42:37 a été relâché hier après-midi.
00:42:39 Placé sous contrôle judiciaire avec un suivi social,
00:42:42 il a l'interdiction d'entrer en contact avec les victimes
00:42:45 et de se présenter aux abords des établissements scolaires
00:42:48 où était scolarisé sa fille.
00:42:50 Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Éducation nationale
00:42:53 a annoncé son déploiement à Lyon.
00:42:55 - Ce sont des menaces qui sont extrêmement choquantes.
00:42:58 J'ai eu hier le proviseur au téléphone.
00:43:01 Je lui ai assuré tout mon soutien, celui du gouvernement,
00:43:04 de l'Etat et plus globalement de nos concitoyens
00:43:07 face à ces menaces qui sont inadmissibles et inqualifiables.
00:43:11 - Au lycée, le proviseur a échangé avec ses élèves.
00:43:14 Mais certains d'entre eux ne comprennent toujours pas
00:43:17 l'exclusion de leurs camarades à l'origine des menaces de mort.
00:43:21 - Sa tenue, ce n'était pas chipabaya du tout.
00:43:24 Je peux la porter, une jeune fille non voilée peut la porter aussi
00:43:28 sans que ce soit pour autant une abaya.
00:43:31 - Sa tenue, ça n'a rien à voir normalement.
00:43:34 En plus, surtout que ce n'était vraiment pas une abaya,
00:43:37 c'était un kimono, c'est japonais.
00:43:39 - Les menaces de mort qui pesaient contre quelqu'un,
00:43:42 c'est très grave, mais est-ce que le contexte,
00:43:45 la situation dans laquelle ça a été fait a été propice à cela ?
00:43:48 - Le père de famille de 44 ans est poursuivi pour menace
00:43:51 en vue d'intimidation d'une personne chargée d'une mission de service public.
00:43:55 Le proviseur, lui, a été placé sous protection renforcée.
00:43:59 - On aura sans doute avec nos invités encore le débat sur le port de l'abaya.
00:44:03 Est-ce, bon pas un vêtement religieux, mais comment peut-on définir
00:44:06 ou déterminer que ce que portait cette jeune fille,
00:44:09 notamment, est véritablement un vêtement religieux ?
00:44:12 Mais d'abord, Geoffroy Antoine, depuis la mort de Samuel Paty,
00:44:15 est-ce que vous pouvez nous dire comment vous avez pu
00:44:18 imaginer menacer de mort, encore une fois, le personnel enseignant ?
00:44:21 C'est ça qui est tout de même assez choquant.
00:44:24 - Les actualités récentes nous montrent qu'on peut vraiment tout imaginer.
00:44:27 Mais oui, effectivement, ça montre aussi l'ampleur de cette offensive
00:44:30 qui est vraiment une offensive islamiste et que quand la loi vient
00:44:33 faire une sorte de barrage, une sorte de muraille,
00:44:36 c'est la violence qui suit derrière.
00:44:39 C'est pour ça qu'il faut revenir sur cette décision de Gabriel Attal
00:44:42 qui est très forte et qui est très forte, et qui est très forte.
00:44:45 Et elle met en danger, c'est vrai, les personnels scolaires,
00:44:48 les CPU, les proviseurs, les enseignants.
00:44:51 Et c'est aussi ça, il va falloir faire une cellule pour protéger
00:44:54 tout ce corps enseignant qui est vraiment au front face à la menace.
00:44:57 - Jean Messia, ce père de famille ne se rend pas compte
00:45:00 de la portée de ses propos. Une menace de mort contre un enseignant,
00:45:03 contre un symbole de la République, là encore une fois,
00:45:06 mais une menace de mort, encore.
00:45:09 - C'est une proportion non négligeable de citoyens français
00:45:12 de confession musulmane qui estiment que la charia,
00:45:15 ou en tout cas les lois de l'islam, sont supérieures
00:45:18 aux lois de la République. Donc à partir du moment
00:45:21 où vous êtes dans une telle configuration intellectuelle
00:45:24 et spirituelle, vous ne faites qu'appliquer
00:45:27 ce en quoi vous croyez, c'est-à-dire que les lois de Dieu
00:45:30 sont supérieures aux lois terrestres. Et donc si les lois terrestres
00:45:33 résistent, vous avez le droit de menacer de mort
00:45:36 ceux qui apparaissent comme étant presque
00:45:39 des ennemis de Dieu, des ennemis d'Allah.
00:45:42 Je souhaiterais quand même apporter un petit peu de nuance
00:45:45 dans tout cela, parce qu'il y a eu évidemment
00:45:48 ces menaces de mort proférées par ce père de famille.
00:45:51 Il faut quand même rappeler que globalement, sur les centaines
00:45:54 de milliers de collégiennes et de lycéennes
00:45:57 de confession musulmane, on a finalement eu
00:46:00 extrêmement peu de cas de personnes qui ont résisté
00:46:03 et qui ont résisté jusqu'au bout.
00:46:06 On parle de 67 cas. Alors vous me direz, ces menaces de mort
00:46:09 sont quand même particulièrement gravissimes, parce qu'il suffit d'une fois
00:46:12 malheureusement, pour qu'il y ait derrière une catastrophe.
00:46:15 Je veux dire, Samuel Paty, il n'y a pas eu des centaines de milliers de personnes
00:46:18 qui l'ont décapité, il y en a eu un. Donc c'est très grave
00:46:21 et je ne comprends pas, si vous voulez, dans cette perspective
00:46:24 ce qui est passé par la tête des magistrats
00:46:27 qui ont eu à juger cette histoire
00:46:30 après sa garde à vue, pour lever la garde à vue.
00:46:33 Quand on connaît les conséquences potentiellement
00:46:36 meurtrières que peut avoir la libération
00:46:39 d'un individu qui profère de menaces de mort au nom de l'islam,
00:46:42 je ne comprends pas comment les magistrats ont pu prendre un tel risque
00:46:45 sachant que les mêmes magistrats, il faut le dire et le marteler,
00:46:48 n'hésitent pas une seule seconde, non seulement
00:46:51 à mettre en garde à vue des policiers, mais à les
00:46:54 enfermer de manière préventive pendant des dizaines de jours.
00:46:57 Je rappelle quand même que le policier qui est impliqué dans la mort du jeune Nahel
00:47:00 est toujours en bastillé à ce jour, dans l'attente de son procès.
00:47:03 Quel danger représente ce policier pour la société ou le policier
00:47:06 de Marseille qui a été enfermé 40 jours ? Pourquoi il les enferme
00:47:09 préventivement ? C'est ce genre de profil qui devrait être enfermé préventivement.
00:47:12 Il y a donc deux poids deux mesures, David Corsero. Est-ce à dire que la justice
00:47:15 considère que cet homme se perd de famille ? Rappelons-le
00:47:18 quand même, il n'est pas non plus considéré comme un malfaiteur
00:47:21 qui agresse dans la rue.
00:47:24 Considère que cet homme n'est pas un danger.
00:47:27 Donc pour le proviseur notamment, qui va être, comme le disait
00:47:30 Gabriel Attah, le ministre de l'éducation, accompagné.
00:47:33 On voit très bien ce que ça veut dire accompagner. Service de sécurité
00:47:36 pour ce proviseur. - Oui, justement.
00:47:39 Je pense qu'on a retenu l'histoire de Samuel Paty.
00:47:42 Samuel Paty, dans les premiers temps, il n'avait pas été accompagné.
00:47:45 Il avait reçu des menaces, il ne s'était rien passé. Là, ce n'est pas le cas.
00:47:48 Je pense que dès la première menace, on a un proviseur
00:47:51 qui est mis en sécurité par le ministère.
00:47:54 De l'autre côté, l'individu est interpellé, il fait une garde à vue.
00:47:57 Après, je me comprends, Jean-Mésiach, quand vous dites que vous ne comprenez pas
00:48:00 qu'il a été relâché. Mais je pense qu'aujourd'hui, la justice
00:48:03 a décidé de le relâcher. Les deux cas que vous exposez juste avant.
00:48:06 Le policier pour Maël, je pense qu'il est en prison
00:48:11 parce que vous vous souvenez que son identité avait été révélée
00:48:14 et qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui cherchent peut-être à le nuire
00:48:17 et c'est peut-être mieux qu'ils soient en prison.
00:48:20 C'est peut-être mieux qu'ils soient en prison parce que...
00:48:23 C'est peut-être l'une des cas sur lesquelles il était tenu en prison
00:48:26 parce qu'au moins, on sait où il est.
00:48:29 Ce sont deux choses différentes. Là, on a un individu qui a été entendu.
00:48:32 Aujourd'hui, il a été relâché. Mais je pense qu'il sera jugé
00:48:35 en octobre. Donc, ça va être rapide.
00:48:38 Est-ce qu'il a pris conscience de ses faits ?
00:48:41 C'est le laps de temps entre octobre et le jour d'aujourd'hui
00:48:44 où potentiellement, il pourrait. Mais c'est le cas.
00:48:47 C'est ce qu'a dit Gabriel Attal.
00:48:50 Monsieur Corsero, le problème, c'est que nous parlons de l'État de droit.
00:48:53 Qu'est-ce que dit l'État de droit et qu'est-ce que dit le droit de l'État ?
00:48:56 Il dit une chose très claire. C'est qu'on met en prison préventive
00:48:59 dans l'attente de leur procès des gens qui, dans le laps de temps,
00:49:02 comme le rappelait Lionel Rousseau,
00:49:05 peuvent effectivement perpétrer des actes criminels
00:49:08 ou des actes graves.
00:49:11 Est-ce que cette personne qui a proféré des menaces de mort
00:49:14 au nom d'une religion est dangereuse ou pas,
00:49:17 connaissant en plus le passif en l'espèce ?
00:49:20 La réponse est oui. Donc une fois qu'on a répondu oui à ça,
00:49:23 il faut l'enfermer préventivement. Il n'y a pas à torturer.
00:49:26 Si les juges ont jugé que non, moi je fais confiance à l'Espèce et au pays.
00:49:29 A partir du moment où les juges ont jugé que non, c'est pas trop facile.
00:49:32 Mais non, c'est pas trop facile. Mais je suis un juge.
00:49:35 Les juges ont libéré à plusieurs reprises des multirécidivistes.
00:49:38 Vous parlez de multirécidivistes ? Ce n'est pas le cas, ce monsieur.
00:49:41 On ne sait même pas s'il a un casier de saignant.
00:49:44 Quand vous me dites que vous faites confiance à la justice,
00:49:47 excusez-moi, et un profil comme celui de Umar Ndiaye,
00:49:50 qui a violé et torturé à mort Mégane à Cherbourg récemment,
00:49:53 vous vous rendez compte qu'un tel profil a été laissé libre par la justice
00:49:56 alors qu'il a été déféré à plusieurs reprises ?
00:49:59 On ne peut pas comparer les deux affaires.
00:50:02 On ne connaît pas le même profil.
00:50:05 Sur le fond, je comprends bien où vous voulez en venir,
00:50:08 mais c'est quand même très complexe pour prendre les bonnes décisions.
00:50:11 On a assez peu de temps, juste pour que l'on puisse voir cette image,
00:50:14 et ça ne nécessite pas forcément un débat immédiatement,
00:50:17 mais j'aimerais avoir votre sentiment, Geoffroy Antoine,
00:50:20 sur cette photo que l'avocat du père et de la jeune fille a proposée.
00:50:23 Voilà la tenue que portait la jeune fille,
00:50:26 qui ressemble plus, dit-elle, à un kimono qu'à une abaya.
00:50:29 Cela veut dire que c'est le proviseur,
00:50:32 ou ce sont les chefs d'établissement ou les enseignants
00:50:35 qui vont définir ou déterminer si les vêtements qui se présentent
00:50:38 à la porte de l'école sont des vêtements religieux ou des abayas.
00:50:41 On n'en sort plus parce qu'il n'y a pas de vérité,
00:50:44 ils ne sont pas des experts en stylisme ou en vêtements religieux.
00:50:47 On n'en sort plus, mais en revanche, ça confirme l'idée
00:50:50 que c'est bel et bien une offensive islamiste,
00:50:53 sponsorisée par les frères musulmans, qui a l'initiative de tout cela.
00:50:56 Je vais partager avec vous une petite note des renseignements territoriaux
00:50:59 paru en mai dernier, qui expliquait très bien, et en avance,
00:51:02 à laquelle l'éducation nationale faisait face.
00:51:05 Ils expliquaient très bien que, selon les frères musulmans,
00:51:08 le but c'est de couvrir leur "awa", je pense que monsieur le maire le dirait mieux que moi,
00:51:11 leur intimité. Et l'intimité des femmes, ce sont des juristes prudents islamistes
00:51:14 qui en décident. Donc ça dépend, ça peut être les mollets,
00:51:17 ça peut être partout. Et en fait,
00:51:20 on crée des vêtements qui sont dits "légiférés".
00:51:23 Un vêtement légiféré, ce n'est pas nécessairement une abaya.
00:51:26 Un kimono peut être considéré comme un vêtement légiféré
00:51:29 et certaines parties du corps de la femme considérées
00:51:32 non conformes à la pudeur.
00:51:35 En tout cas, dans le quotidien scolaire, impliquer les proviseurs,
00:51:38 leur demander de juger si à l'entrée du lycée de l'établissement
00:51:41 c'est une abaya ou ce n'est pas une abaya, on n'en sort plus.
00:51:44 C'est une véritable usine à gaz et ça fait des polémiques.
00:51:47 Vraiment, un petit mot, Jean, à vous marquer.
00:51:50 Là, par exemple, on est dans une situation de canicule.
00:51:53 Il fait 36 degrés en moyenne sur toute la France.
00:51:56 On a un homme qui se présente avec un vêtement
00:51:59 qui couvre son corps jusqu'au mollet, jusqu'au bras, jusqu'au cou.
00:52:02 Évidemment, ça ne peut être que religieux
00:52:05 parce que personne en France ne s'habillerait de telle manière
00:52:08 avec une chaleur pareille.
00:52:11 Il y a un faisceau de présomption qui n'est pas très difficile à déceler.
00:52:14 Mais le rôle des proviseurs, encore une fois, est toujours aussi complexe.
00:52:17 On marque une pause et on se retrouve dans quelques instants sur CNews.
00:52:24 Retour sur le plateau de 180 minutes info, en direct, bien sûr, sur CNews.
00:52:29 Avec nos invités, Geoffrey Antoine est avec nous,
00:52:32 Jean Messia, David Corsero également pour évoquer cette polémique
00:52:35 avec la ville de Nice qui accuse encore le département des Alpes-Maritimes
00:52:38 de laisser des mineurs isolés circuler dans les rues de la ville de Nice,
00:52:42 donc dans des conditions indignes, et dénonce la formation d'un campement.
00:52:46 On en parle avec nos invités, mais d'abord, sujet de Clémence Barbier et de Franck Triviaux.
00:52:52 Aux abords de la caserne Auvar à Nice, une dizaine de mineurs isolés errent depuis plusieurs jours.
00:52:57 Ils attendent d'être pris en charge par la collectivité.
00:53:00 La mairie, de son côté, dénonce une défaillance de la part du département.
00:53:05 Quand elles sont majeures, j'attends qu'elles soient reconduites à la frontière.
00:53:08 Lorsqu'elles sont mineures, la loi prévoit une prise en charge départementale.
00:53:12 Et je constate que les moyens sont insuffisants et que c'est ma première.
00:53:15 C'est ma police municipale, c'est les services sociaux de la ville qui sont en première ligne,
00:53:18 ce qui est totalement inacceptable.
00:53:20 Pour Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, c'est l'Etat qui n'assume pas ses responsabilités.
00:53:26 Nous avons déposé une proposition de loi pour que l'Etat prenne en charge ce qui relève,
00:53:33 non pas de la protection de l'enfance, mais d'une politique migratoire.
00:53:40 Parce qu'aujourd'hui, on voit de plus en plus qu'il y a aussi la question de l'évaluation de ces personnes.
00:53:46 Beaucoup ne sont pas mineurs, il y a des mineurs mais tous ne sont pas mineurs.
00:53:50 Selon la mairie de Nice, le nombre de mineurs non accompagnés a doublé en un an dans le département des Alpes-Maritimes.
00:53:58 Plusieurs problématiques en une.
00:54:01 Jean-Mésia, on peut parler du statut des mineurs isolés, de l'immigration, en effet, on va le faire dans quelques instants.
00:54:06 Mais déjà, il faut déterminer si ces individus, ces jeunes garçons, sont vraiment mineurs.
00:54:12 On est dans cette incapacité aujourd'hui à pouvoir le vérifier.
00:54:16 On est dans cette incapacité dans laquelle on veut nous-mêmes nous mettre, si vous voulez.
00:54:22 Parce qu'en réalité, il existe des techniques pour connaître l'âge de quelqu'un.
00:54:26 Alors, un âge approximatif, mais ça existe.
00:54:28 Les tests osseux, par exemple.
00:54:30 Attention, quand on dit les tests osseux, ce n'est pas des prélèvements d'os,
00:54:33 parce qu'on entend dire tellement de bêtises sur la question.
00:54:36 C'est sur la taille des os.
00:54:38 Voilà, sur la taille des os. Et donc ça, c'est totalement inoffensif.
00:54:42 C'est totalement indolore.
00:54:44 Et je ne vois pas pourquoi l'État s'empêche, par tout un tas de règlements, de pratiquer de tels tests.
00:54:51 Bon, ça éviterait qu'on ait des mineurs isolés dont la moyenne d'âge est de 35 ans, si vous voulez.
00:54:55 Ça, c'est la première chose.
00:54:57 La deuxième chose, c'est que là, nous sommes dans une configuration de plus en plus généralisée
00:55:01 où, dans les territoires, vous avez les métropoles, les départements et l'État
00:55:06 qui se renvoient à la balle pour savoir qui gère.
00:55:09 La question, c'est pourquoi on les fait venir ?
00:55:12 Oui, mais une fois qu'ils sont là, il faut bien gérer la situation.
00:55:14 Si personne... Mais attendez, qui les fait venir ?
00:55:16 Qui autorise leur arrivée ?
00:55:18 C'est-à-dire que si les gens viennent et qu'il y a un parcours d'adaptation et d'intégration et de logement,
00:55:27 il n'y a pas de problème.
00:55:28 Mais vous comprenez bien le côté surréaliste dans lequel nous nous trouvons.
00:55:32 C'est-à-dire qu'on a des gens qui arrivent dont on ne sait pas s'ils sont mineurs ou pas,
00:55:36 qui errent dans nos rues parce que toutes les collectivités publiques
00:55:39 qui sont pourtant dirigées très souvent par des gens qui sont favorables à l'immigration
00:55:43 se renvoient à la balle pour ne pas financer leur installation.
00:55:46 Parce que qu'est-ce qu'il y a derrière ça ?
00:55:48 Derrière le fait qu'on se renvoie à la balle, c'est que personne ne veut mettre le pognon pour les accueillir.
00:55:52 Ni l'État, ni les départements, ni les métropoles.
00:55:54 Il n'y a pas de centre d'accueil, en tout cas pas suffisamment.
00:55:56 Mais parce qu'il n'y a pas d'argent.
00:55:57 Donc s'il n'y a pas d'argent, pourquoi les accueille-t-on ? Pourquoi les fait-on venir ?
00:56:01 Soit on peut accueillir des gens dans des conditions humaines
00:56:03 et dans ce cas-là la France serait conforme à ces valeurs.
00:56:07 Mais si nous n'avons pas, nous n'avons plus les moyens d'accueil,
00:56:11 il ne faut plus accueillir parce que ça c'est un spectacle qui est indigne de notre pays.
00:56:15 Et il faut préciser que le statut de mineur est très particulier,
00:56:19 notamment en France sur l'accueil et sur la manière dont...
00:56:22 Il doit être pris en charge.
00:56:23 Il doit être pris en charge, effectivement, par l'État.
00:56:26 C'est une obligation de l'État.
00:56:27 On doit pouvoir les loger, les mettre en bonne santé et les soigner s'il y a besoin.
00:56:33 C'est une obligation.
00:56:34 Et c'est là que le bas blesse justement.
00:56:35 Parce que 1) on ne peut pas le déterminer.
00:56:36 2) il n'y a pas les moyens.
00:56:37 3) les institutions disent "c'est pas moi, c'est lui".
00:56:39 On n'en sort pas.
00:56:40 Et en attendant, il y a des mineurs ou pas, mais des gens dans la rue en tout cas.
00:56:44 On peut le déterminer.
00:56:45 On pourrait le déterminer.
00:56:46 Il s'agirait simplement de rendre obligatoire.
00:56:47 Avec le test osseux.
00:56:48 Il faut le rendre obligatoire.
00:56:49 Le gouvernement estime que ce n'est pas suffisamment fiable.
00:56:50 J'entends bien, mais il est pas suffisamment fiable.
00:56:53 On n'est pas obligé de se soumettre.
00:56:54 En l'heure actuelle, le test osseux, les clandestins ne sont pas obligés de se soumettre.
00:56:58 Et donc ce qu'on constate, c'est qu'il y a des ONG, des organisations comme Utopia 56,
00:57:02 qui viennent voir les demandeurs d'asile et qui leur disent "non, non, il ne faut pas se soumettre au test osseux.
00:57:06 Comme ça, vous restez sur les territoires le temps d'eux.
00:57:08 Et nous, on va vous aider pour tout ce qui va être bureau, judiciaire, etc.
00:57:11 Et vous allez pouvoir rester".
00:57:12 Et résultat, on a des mineurs ou des non-mineurs, c'est difficile à dire,
00:57:16 qui restent comme ça sur la voie publique et qui évidemment sont en danger.
00:57:20 Quand on voit des enfants comme ça dans un square en plein Nice, effectivement ça choque.
00:57:25 Mais si on rendait ça obligatoire, si on rendait la mesure de test osseux obligatoire,
00:57:28 on pourrait déjà mettre un sacré coup à ce genre de spectacle.
00:57:31 Juste un petit mot, c'est-à-dire que si ces tests osseux ont si soustrait,
00:57:37 on n'est pas non plus obligé de partir du postulat qu'à partir de ce moment-là, les gens sont mineurs.
00:57:41 On pourrait dire "vous refusez de vous soumettre au test, ça vaut présomption de majorité".
00:57:45 - Donc vous êtes absolument... - Et là c'est réglé, sans le rendre obligatoire.
00:57:49 Vous pouvez vous y soustraire.
00:57:51 - Oui, ça peut être une condition au statut de mineur ou de major.
00:57:54 - Alors j'entends l'argument qui dit "ça n'est pas fiable".
00:57:56 Excusez-moi, il vaut mieux un outil qui n'est pas fiable que de ne pas avoir d'outil du tout
00:58:00 et de raisonner à l'aveugle.
00:58:01 Ça donne ça.
00:58:02 - Est-ce que la seule solution pour essayer d'aider ces immigrés qui viennent sur le sol français,
00:58:09 c'est uniquement le test osseux ?
00:58:11 Si on est dans la capacité financière de pouvoir les accueillir ?
00:58:14 - C'est très difficile d'estimer l'âge de quelqu'un sans être sûr.
00:58:19 C'est bien là la difficulté.
00:58:21 Sans être sûr, je ne sais même pas si un examen de la dentition permettrait de donner
00:58:25 approximativement l'âge, mais je pense que le flou il vient là.
00:58:29 Vous l'avez bien résumé juste avant.
00:58:30 La vraie question c'est qu'ils sont conseillés pour ne pas faire tout un tas de tests
00:58:34 ou dès qu'il y a un problème médical pour ne pas y aller.
00:58:36 C'est ça la vraie question.
00:58:37 C'est que les associations qui, eux, luttent pour qu'ils puissent rester là,
00:58:40 ils les conseillent de ne rien faire et de rester dans ce parc à attendre.
00:58:44 Parce que vous savez que le délai qui court, tant qu'ils sont sur le territoire,
00:58:47 il y a un délai, après ils ne seront plus expulsables.
00:58:49 Il est bien là le problème.
00:58:50 - Sans parler aussi, on le sait très bien dans des villes comme à Paris par exemple,
00:58:54 où évidemment quand vous avez des gens qui errent dans la rue,
00:58:57 qui n'ont ni logement, ni travail et très souvent pas de revenus,
00:59:00 qu'est-ce qu'ils font ?
00:59:01 Ils participent à des actes de délinquance, notamment des vols, etc.
00:59:05 Notamment dans les transports en commun à Paris.
00:59:07 Donc c'est un problème qui protéiforme,
00:59:09 pas simplement un problème d'accueil, un problème financier,
00:59:12 c'est un problème aussi qui pourrit la vie des habitants dans les villes
00:59:16 où ces mineurs isolés n'ont pas de solution.
00:59:18 - Et cela génère de la violence.
00:59:19 Alors la question en effet, vous l'avez dit tout à l'heure, Jean-Méssia,
00:59:22 pourquoi sont-ils sur le sol français ?
00:59:24 C'est la régulation de l'immigration.
00:59:26 Sondage, CSAC News, récent,
00:59:29 on vous le montre encore une fois sur la possibilité de faire appel
00:59:33 à un référendum sur l'immigration.
00:59:36 Les Français y sont plutôt favorables, Geoffroy-Antoine ?
00:59:39 - Oui, c'est évident que les Français y sont favorables.
00:59:41 - Mais est-ce que ce serait pour autant suffisamment efficace ?
00:59:44 - Mais ce n'est pas une question de référendum.
00:59:45 Il faut d'abord se donner les moyens.
00:59:47 Moi, je ne pense pas, contrairement à ce que Jean-Messia a pu affirmer,
00:59:50 qu'on fait venir ces gens.
00:59:51 Il y a d'abord une immigration clandestine
00:59:52 qui se fait contre la volonté de l'État français.
00:59:55 C'est juste qu'on n'a pas les moyens aujourd'hui
00:59:57 de surveiller suffisamment efficacement nos frontières.
01:00:00 La frontière avec l'Espagne, la frontière militaire
01:00:02 ou bien la frontière avec l'Italie, aujourd'hui, on manque de moyens.
01:00:04 On manque de drones, on manque de douaniers.
01:00:06 - Pourquoi une telle passivité ?
01:00:07 Parce que moi, je vois des pays comme la Hongrie, par exemple,
01:00:09 ou comme la Pologne ou la République, ils n'ont aucun immigré.
01:00:11 - Il n'y a pas autant de demandes pour la Hongrie ou pour la Pologne
01:00:14 que pour la France.
01:00:15 On a la première destination de transit pour les migrants.
01:00:17 Donc, c'est plus facile pour la Hongrie.
01:00:19 - On a un État tellement fort qu'on appelle ça une puissance publique.
01:00:23 La première prérogative d'un État, c'est de surveiller ses frontières
01:00:28 et de savoir qui entre et qui sort de son territoire.
01:00:31 Un État qui ne sait pas ça n'est pas digne d'être un État.
01:00:33 - Mais c'est pas la question du référendum qui se pose.
01:00:35 C'est la question des moyens qu'on va employer pour surveiller nos frontières.
01:00:38 Elle est là, la méthode.
01:00:39 - Les deux, et le référendum, juste un petit mot là-dessus.
01:00:41 Parce que quand on parle de référendum sur l'immigration,
01:00:43 on entend tous les gauchos progressistes se soulever de leur chaise
01:00:46 en vous expliquant quelle est la question qu'on poserait aux Français le cas échéant.
01:00:50 - Quelle est la bonne question.
01:00:51 - Que c'est une problématique compliquée.
01:00:53 Mais attendez, est-ce qu'on a cette pergiversation et ces états d'âme
01:00:56 quand il s'agit, par exemple, de choses extrêmement complexes
01:00:58 comme l'Union Européenne ?
01:00:59 Jamais.
01:01:00 On a fait pourtant deux référendums sur l'Union Européenne.
01:01:02 Personne à un moment s'est dit "ça va être très compliqué pour les Français de comprendre la même chose".
01:01:05 - Et l'intitulé de la question était finalement assez simple,
01:01:08 bien que le dossier fût particulièrement épais,
01:01:11 mais c'était "oui ou non à l'Europe".
01:01:12 Donc là, en l'occurrence, c'est "oui ou non, faut-il réguler l'immigration ?
01:01:14 Ça pourrait se transformer de cette manière-là".
01:01:16 On marque une pause, on se retrouve dans quelques instants avec nos invités,
01:01:18 avec une actualité très dense.
01:01:20 Vous l'avez compris, à tout de suite.
01:01:26 Toujours sur le plateau de 180 minutes Info Weekend,
01:01:28 sur l'antenne de CNews avec Geoffrey Antoine,
01:01:30 Jean Messia, David Corsero,
01:01:32 qui sont nos invités.
01:01:33 Nos débats suivent dans un instant.
01:01:34 Mais d'abord, féliciter Kindoky pour les infos.
01:01:37 - Bonjour à tous, rebonjour à tous.
01:01:39 À la ligne de l'actualité, le bilan provisoire évolue
01:01:42 après ce terrible séisme de magnitude 7
01:01:44 sur l'échelle de Richter, qui a frappé le Maroc hier dans la nuit,
01:01:47 à 72 km au sud-ouest de Marrakech,
01:01:50 et passé maintenant à 1037 morts
01:01:53 et 1204 blessés, dont 721 dans un état très grave.
01:01:57 Emmanuel Macron a exprimé son soutien.
01:02:00 Il a proposé son aide quant au premier secours.
01:02:03 Le président s'est d'ailleurs exprimé,
01:02:05 vous le voyez ici à travers un tweet,
01:02:07 depuis New Delhi, en Inde,
01:02:09 où il est arrivé ce matin vers 10h,
01:02:11 à l'occasion du G20 qui démarre donc aujourd'hui,
01:02:14 à peine arrivé.
01:02:15 Il a rencontré les dirigeants émiratis
01:02:17 et pendant deux jours,
01:02:18 ces dirigeants des 19 principales économies mondiales
01:02:21 et de l'Union européenne se réunissent notamment
01:02:23 pour surmonter leur division sur l'Ukraine.
01:02:25 Le président Joe Biden est également sur place.
01:02:28 Par contre, la Chine et la Russie sont les grands absents de ce sommet.
01:02:31 Dans le reste de l'actualité internationale,
01:02:34 le Kremlin impose des élections régionales et locales
01:02:38 dans les territoires annexés d'Ukraine,
01:02:40 avec des candidats dont près de la moitié
01:02:42 n'ont jamais vécu dans ce pays.
01:02:44 En Russie, les votes ont commencé hier
01:02:46 et dureront trois jours.
01:02:47 Avec ces élections, le Kremlin importe
01:02:49 et impose les partis politiques russes,
01:02:51 légitime et renforce l'administration occupante.
01:02:54 À Clermont-Ferrand, le père de famille
01:02:57 est accusé d'avoir proféré des menaces de mort
01:02:59 envers un proviseur qui refusait l'accès à sa fille
01:03:02 parce qu'elle portait un vêtement de type abaya.
01:03:05 Sorti de garde à vue hier,
01:03:06 il est convoqué devant le tribunal correctionnel fin octobre.
01:03:09 Les précisions d'Augustin Donadieu et Sébastien Bendotti.
01:03:12 Moins de 24 heures après son placement en garde à vue,
01:03:16 le père qui a menacé de mort le proviseur de sa fille
01:03:19 a été relâché hier après-midi.
01:03:21 Placé sous contrôle judiciaire avec un suivi social,
01:03:24 il a l'interdiction d'entrer en contact avec les victimes
01:03:27 et de se présenter aux abords des établissements scolaires
01:03:29 où était scolarisé sa fille.
01:03:31 Plus tôt dans la journée,
01:03:32 le ministre de l'Éducation nationale,
01:03:34 alors en déplacement à Lyon, s'est exprimé.
01:03:36 Ce sont des menaces qui sont extrêmement choquantes.
01:03:39 J'ai eu hier le proviseur au téléphone.
01:03:42 Je lui ai assuré tout mon soutien,
01:03:45 celui du gouvernement, de l'État et plus globalement, je crois,
01:03:48 de nos concitoyens face à ces menaces
01:03:51 qui sont inadmissibles et inqualifiables.
01:03:53 Au lycée, le proviseur a échangé avec ses élèves,
01:03:56 mais certains d'entre eux ne comprennent toujours pas
01:03:59 l'exclusion de leurs camarades à l'origine des menaces de mort.
01:04:02 Sa tenue, c'était pas cheap abaya du tout.
01:04:05 Je peux la porter, une jeune fille non voilée peut la porter aussi
01:04:09 sans que ce soit pour autant une abaya.
01:04:12 Sa tenue, ça n'a rien à voir normalement.
01:04:15 En plus, surtout que c'était vraiment pas une abaya,
01:04:18 c'était un kimono, c'est japonais.
01:04:20 Les menaces de mort qui pesaient contre quelqu'un, c'est très grave,
01:04:23 mais est-ce que le contexte, la situation dans laquelle ça a été fait,
01:04:27 a été propice à cela ?
01:04:30 Le père de famille de 44 ans est poursuivi pour menace
01:04:33 en vue d'intimidation d'une personne chargée d'une mission de service public.
01:04:36 Le proviseur, lui, a été placé sous protection renforcée.
01:04:40 La vague de chaleur qui frappe la France est un épisode de canicule inédit.
01:04:45 14 départements du centre Val-de-Loire et de l'île de France
01:04:48 restent placés en vigilance orange par Météo France aujourd'hui.
01:04:51 Les 36 degrés devraient être atteints dans le centre de la France.
01:04:54 Il s'agit de la première vigilance orange canicule déployée
01:04:57 depuis un mois de septembre, depuis la mise en place du dispositif de 2004.
01:05:02 Enfin, c'est une découverte qui intrigue les chercheurs.
01:05:05 Près de l'Alaska, un mystérieux objet doré a été trouvé au fond de la mer.
01:05:09 Il a été trouvé au fond de l'océan par des explorateurs américains
01:05:12 dans les grandes profondeurs.
01:05:14 Cet étrange objet luisant trouvé à -3300 mètres
01:05:18 ressemblerait à une sorte de demi-globe non identifié d'un diamètre de 10 cm.
01:05:22 Il a été remonté en surface par les scientifiques.
01:05:25 C'est la fin de ce JT, je vous retrouve dans 30 minutes. C'est à vous Lionel.
01:05:29 A tout à l'heure, félicité Kiddo Keep sur l'antenne de CNews.
01:05:32 L'actualité avec nos invités et notamment Gérald Darmanin,
01:05:36 le ministre de l'Intérieur qui passe la vitesse supérieure en matière de trafic de drogue.
01:05:40 Dans le journal Le Parisien, aujourd'hui, il détaille la stratégie du gouvernement
01:05:43 afin de venir à bout des points de deal, résumé de Maxime Lavandier.
01:05:47 Gérald Darmanin, résigné, prêta tout pour éradiquer le trafic de drogue en France.
01:05:53 Dans une interview accordée au journal Le Parisien,
01:05:56 et face au pessimisme de certains policiers,
01:05:58 le ministre de l'Intérieur estime que ce combat n'est pas encore perdu.
01:06:02 Nous ne parvenons pas à éradiquer définitivement le trafic de drogue,
01:06:06 mais nous limitons fortement l'ampleur et la puissance des organisations criminelles.
01:06:10 Il faut contenir la pieuvre, c'est la bataille de Stalingrad.
01:06:13 Interrogé sur une possible légalisation du cannabis voulu par certains députés,
01:06:17 le locataire de la place Beauvau reste fermé à cette proposition.
01:06:21 J'y suis très opposé, pas par idéologie, mais par sens pratique, car ça ne marche pas.
01:06:25 Le marché légal ne remplace jamais le marché illégal, il le complète.
01:06:29 C'est le cas partout où cela a été fait, au Canada ou au Portugal.
01:06:33 Pour lutter plus efficacement contre le trafic de drogue,
01:06:35 Gérald Darmanin a annoncé la création d'une unité d'investigation nationale
01:06:39 basée sur le modèle de la CRS 8 déjà déployée dans les quartiers.
01:06:43 Je vais mettre sur pied une unité d'investigation nationale
01:06:46 d'une centaine d'effectifs mêlant policiers et gendarmes,
01:06:49 avec des chiens, des enquêteurs spécialisés dans le blanchiment, des moyens technologiques.
01:06:53 Ces enquêteurs viendront en appui des services locaux pour mener des opérations d'envergure,
01:06:58 soit en réaction, soit en prévention.
01:07:00 Un combat de longue haleine mais qui semble porter ses fruits pour le ministre,
01:07:04 qui fait état de 1000 points de deal en moins en un an sur l'ensemble du territoire.
01:07:08 Et pour en parler avec nous, Bruno Bartocetti, porte-parole unité SGP Sudpolice, est avec nous.
01:07:14 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:07:16 Juste un mot d'abord sur cette réaction de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, à la question
01:07:21 "Estimez-vous que le combat contre le trafic de drogue n'est pas encore perdu ?"
01:07:25 alors que beaucoup de policiers estiment que oui.
01:07:28 Est-ce que vous pensez que c'est une formule de communication de la part du ministre,
01:07:31 ou vraiment on peut croire que le combat contre le trafic de drogue n'est pas perdu en France, Bruno Bartocetti ?
01:07:36 Oui, bonjour.
01:07:40 Alors, dire qu'on va gagner, ça va être quand même assez difficile à le prétendre,
01:07:45 parce que le combat est incessant, ce qui pose à arriver à diminuer au maximum
01:07:49 ces réseaux de trafiquants qui polluent notre pays, bien sûr.
01:07:54 Mais de dire qu'on a perdu, évidemment, ce serait très fataliste
01:07:58 et ce serait un échec dans notre société.
01:08:01 Dire qu'un jour on va vaincre, ça paraît aussi très présomptueux.
01:08:05 Je crois qu'il va falloir continuer à travailler pour justement aussi éduquer les consommateurs,
01:08:10 aussi gêner les trafiquants pour diminuer au plus ce réseau qui nous pollue dans notre société.
01:08:18 Bien que certains de vos collègues, Bruno Bartocetti,
01:08:21 estiment que, parce qu'ils sont aussi sur le terrain et qu'ils font des constats,
01:08:24 que ce combat est perdu d'avance ?
01:08:26 Non, si je prétendais que ce serait perdu,
01:08:30 vous seriez le policier qui aujourd'hui ne travaillerait plus en matière de stupéfiants.
01:08:35 On sait que c'est très difficile, on sait très bien que les trafiquants
01:08:38 trouvent toujours des solutions pour atteindre les consommateurs.
01:08:41 Maintenant, de là à se résigner, à ne plus travailler en matière de stupéfiants,
01:08:44 parce qu'on considérerait que le travail perdu, ce serait catastrophique de prétendre cela.
01:08:50 Si j'ai des collègues qui prétendent que nous avons perdu la bataille,
01:08:54 moi je les invite à changer de service.
01:08:56 En revanche, je peux vous dire que ce qui compte surtout,
01:08:58 c'est d'encourager les enquêteurs à continuer à travailler dans ce domaine-là,
01:09:03 parce qu'on manque d'effectifs, il y a un découragement,
01:09:05 en tout cas une crise de vocation, ça c'est sûr, pour aller travailler en investigation.
01:09:09 Et ce qui compte aujourd'hui, c'est d'encourager mes collègues à travailler dans ce domaine-là,
01:09:13 mais les encourager, c'est aussi les respecter au quotidien,
01:09:15 c'est leur donner peut-être les moyens aussi, à travers une grille salariale,
01:09:21 ou des primes de fonctionner.
01:09:23 Je crois qu'il y a moyen d'encourager mes collègues à travailler dans ce sens, bien sûr.
01:09:26 Est-ce que ces collègues, ceux de l'unité d'investigation lancée par Gérald Darmanin, seront encouragés ?
01:09:32 Est-ce que cette unité d'investigation, un peu la manière de la CRS 8,
01:09:35 mais dans le cadre du trafic de drogue, sera suffisamment efficace pour endiguer ce fléau ?
01:09:42 Déjà pour l'instant, nous sommes dans l'annonce de M. Darmanin,
01:09:46 donc on ne sait pas dans quelle matière il va pouvoir travailler.
01:09:49 Quand je parle de matière, c'est comment on va pouvoir créer ces unités, avec quels effectifs.
01:09:55 Moi je regarde aussi ce qui se passe en ce moment.
01:09:58 Depuis 3 ou 4 ans, nous avons l'OFASP,
01:10:01 c'est l'office anti-stupéfiants qui donne d'excellents résultats.
01:10:04 Vous avez les CROS aussi, ce sont les cellules opérationnelles dans les départements.
01:10:09 Je crois qu'il faut déjà renforcer ces services-là pour continuer le travail que nous faisons,
01:10:13 parce que nous avons aussi quand même des résultats très intéressants ces dernières années.
01:10:17 Mais malgré les travaux que nous avons mis en place, et malgré les résultats probants,
01:10:21 on voit qu'il y a beaucoup encore de travail sur la planche.
01:10:25 Alors ces unités spécialisées, pourquoi pas ?
01:10:28 Mais vous savez, en matière de stup, on travaille sur du long terme,
01:10:31 on ne travaille pas sur 2, 3 ou 4 semaines.
01:10:33 Il faut qu'on soit en adéquation avec aussi le ministère de la Justice,
01:10:37 avec les procureurs et les magistrats qui seront en place au moment où nous aurons tombé des trafiquants.
01:10:42 Donc c'est un travail interministériel que nous devons faire surtout.
01:10:46 Il faut être présent au bon moment, mais sur du long terme.
01:10:48 Et le long terme, ça passe par des moyens.
01:10:50 Et pour l'heure, on attend bien sûr peut-être un peu plus d'explications
01:10:54 de la part de notre ministre sur ce thème-là.
01:10:57 Merci Bruno Bartocchetti d'être intervenu sur l'antenne de CNews.
01:11:00 On prolonge un tout petit peu le débat sur cette thématique avec nos invités,
01:11:02 avec vous notamment Geoffroy Antoine.
01:11:04 Des efforts ont été faits. Il y a même eu des résultats.
01:11:07 C'est ce que dit d'ailleurs Gérald Darmanin dans Le Parisien.
01:11:09 Et ces résultats sont là, ils sont vérifiés et vérifiables.
01:11:13 Et tant mieux. En revanche, sur cette question d'unité mobile au modèle de la CRS 8,
01:11:19 je pense qu'on a là un coup de com' une fois de plus de Gérald Darmanin,
01:11:23 parce que moi j'ai demandé à des sources policières ce qu'ils pensaient de cette unité.
01:11:26 Ils m'ont expliqué, mais qu'est-ce que ça veut dire ?
01:11:28 C'est-à-dire qu'on ne fait pas confiance aux équipes de police qui sont déjà en place ?
01:11:30 C'est ça ? C'est une défiance ?
01:11:31 En fait, surtout après la réforme de la police judiciaire qui a eu lieu les mois derniers,
01:11:36 il lui suffit, c'est toujours facile de dire ça, de muscler un petit peu les policiers régionales,
01:11:42 plutôt que de créer cette unité d'OPJ un peu volante,
01:11:45 qui vont aller virevolter de commissariat en commissariat, de région en région.
01:11:48 En fait, elle a l'essence du problème.
01:11:51 Et puis la CRS 8, Gérald Darmanin en a beaucoup parlé, il en a fait la némésise des trafiquants.
01:11:56 En fait, c'est beaucoup plus compliqué que ça.
01:11:58 Je vais vous prendre un exemple très concret.
01:11:59 À Elencourt, il y a quelques jours, vous savez, il y a eu ce jeune qui refusait d'obtempérer,
01:12:03 il a percuté à une voiture de police.
01:12:05 Et donc, on a envoyé la CRS 8...
01:12:07 Il est dans un état de mort cérébrale, au moment où on en parle.
01:12:09 Absolument.
01:12:10 Et donc, on envoie la CRS 8 pour éviter les violences urbaines.
01:12:12 Qu'est-ce qui se passe ?
01:12:13 C'est que la CRS 8, elle se rend compte qu'il n'y a pas de violences urbaines jusqu'à 22h.
01:12:16 Ils quittent les lieux, ils s'en vont, ils quittent Elencourt.
01:12:18 Et une heure après, on a des violences urbaines avec des feux de véhicules
01:12:21 et des jets projectilés sur force de l'ordre.
01:12:22 Donc la CRS 8, en fait, c'est aussi un vaste coup de com'
01:12:25 qui n'est pas nécessairement toujours efficace.
01:12:27 Et je crains que ce soit la même chose pour cette nouvelle unité de police.
01:12:30 On marque une pause, on continue à parler du trafic de drogue
01:12:32 et notamment des mesures voulues par Gérald Darmanin
01:12:35 et sa réponse aussi sur la légalisation du cannabis,
01:12:37 qui est un véritable débat.
01:12:39 Lui, il est contre, pour des raisons techniques, notamment, ou d'application.
01:12:42 On marque une pause et on reviendra aussi avec un reportage assez édifiant
01:12:45 dans un quartier de Colombes, notamment,
01:12:47 où, là encore une fois, les dealers ont réussi à préempter le secteur
01:12:51 et en être quasi propriétaires.
01:12:53 A tout de suite sur CNews.
01:12:55 - D'accord, c'est la démocratie justement, c'est là où...
01:13:00 - On se retrouve en direct, en plateau, sur l'antenne de CNews,
01:13:02 180 minutes info week-end avec nos invités.
01:13:05 Avant le reportage d'ailleurs, comme promis, à Colombes et le trafic de drogue,
01:13:09 retour juste quelques instants sur l'interview du parisien de Gérald Darmanin,
01:13:13 dans le parisien de Gérald Darmanin, sur la légalisation du cannabis,
01:13:16 notamment pour lutter contre ce trafic de drogue.
01:13:18 Lui, David Corsero, est plutôt contre,
01:13:21 parce qu'il estime que ce n'est pas applicable
01:13:23 et que ça ne va pas régler le problème, de toute manière,
01:13:25 que de légaliser notamment le cannabis,
01:13:27 c'est pas la seule drogue qui malheureusement est en vente,
01:13:31 mais lui estime que ça ne réglera pas le problème.
01:13:34 Et vous ?
01:13:35 - Avant toute chose, je pense que Gérald Darmanin, il joue son rôle de ministre.
01:13:37 C'est le ministre de l'Intérieur, il met en place des actions
01:13:40 pour lutter contre le trafic de drogue.
01:13:41 Sur la deuxième question, sur le trafic de cannabis,
01:13:44 moi je regarde ce qui va se passer en Allemagne.
01:13:46 L'Allemagne va ouvrir la légalisation prochainement.
01:13:49 Donc automatiquement, vous savez,
01:13:52 l'Allemagne c'est le partenaire de la France sur l'Europe,
01:13:54 il y a d'autres pays européens qui ont ouvert la légalisation,
01:13:57 je pense qu'on ne pourra pas rester, nous, sur des positions,
01:14:00 soit un vrai nom, mais il va falloir le crier au nom,
01:14:02 au sein de l'Union Européenne,
01:14:03 ou soit il va falloir faire quelque chose,
01:14:05 parce que d'ici tout autour, le Portugal a légalisé,
01:14:08 l'Allemagne est en train de le faire, nous on est entre les deux,
01:14:11 l'Espagne aussi, donc automatiquement,
01:14:13 il va bien falloir qu'il se passe quelque chose.
01:14:15 C'est un positionnement, par contre, je ne suis pas convaincu
01:14:18 que la légalisation soit la règle, le premier drogue.
01:14:20 Jean-Mathias ?
01:14:21 Écoutez, si plusieurs erreurs pouvaient constituer une vérité, ça se saurait.
01:14:25 Ce n'est pas parce que plusieurs pays vont dans le même sens
01:14:28 qu'ils ont nécessairement raison.
01:14:31 Moi, je crois pour le coup que Gérald Darmanin,
01:14:34 une fois n'est pas coutume, a raison, je suis d'accord avec lui.
01:14:36 C'est-à-dire qu'effectivement, le marché illégal
01:14:39 est toujours un complément au marché légal,
01:14:42 et en tout cas ne le supprime pas.
01:14:44 Je prends un exemple de la légalisation du cannabis
01:14:47 tel que c'est envisagé par l'Allemagne,
01:14:49 puisque c'est un exemple que vous avez mentionné.
01:14:51 L'Allemagne envisage de légaliser le cannabis
01:14:54 sur la base d'un certain pourcentage de THC dans le cannabis,
01:14:57 qui sera évidemment un pourcentage réduit à une portion congrue
01:15:01 pour le rendre compatible avec une forme de santé publique.
01:15:06 Rien n'empêchera le marché illégal du cannabis
01:15:09 de continuer à prospérer sur la base d'un THC
01:15:12 beaucoup plus important, qui vous garantit de planer plus haut et plus longtemps.
01:15:16 Donc vous voyez, ça c'est la première chose.
01:15:19 Évidemment, la simple légalisation du cannabis,
01:15:22 inutile de le dire, ne va pas annihiler
01:15:26 les marchés de l'héroïne, de la cocaïne, etc.,
01:15:31 qui resteront évidemment opérationnels,
01:15:33 sachant qu'il y a des syndromes de Stockholm.
01:15:35 C'est-à-dire que si vous faites tomber, je dirais,
01:15:38 une part du commerce avec une légalisation partielle,
01:15:42 puisque ce n'est que celle-ci qui est envisagée,
01:15:44 eh bien vous allez orienter le trafic,
01:15:47 le massifier vers d'autres domaines, d'autres drogues,
01:15:50 d'autres taux de THC, d'autres même illégalités
01:15:55 comme le trafic d'armes, le proxénétisme, etc.
01:15:58 Donc vous voyez, ça ne résout pas vraiment le problème.
01:16:00 Estimer que la légalisation du cannabis
01:16:02 constituerait une martingale à la gangrène du trafic de drogue
01:16:07 me paraît une hypothèse pour le moins hardie.
01:16:10 Car il n'est pas le seul produit aussi.
01:16:12 Je suis tout à fait d'accord avec vous que le cannabis
01:16:14 est un enjeu de santé publique.
01:16:16 Aujourd'hui, ça détruit les jeunes.
01:16:18 Mais sur l'exemple de la Lente, sur l'Allemagne,
01:16:20 ce qui est intéressant, c'est les condamnations.
01:16:23 Si vous êtes pris en Allemagne avec un cannabis
01:16:26 qui n'est pas au taux de THC illégalisé,
01:16:28 les sanctions sont dix fois plus importantes.
01:16:30 Qui va les appliquer ?
01:16:31 En Allemagne, c'est appliqué, je peux vous garantir.
01:16:33 Vous allez les mesurer comment ?
01:16:34 Les flics vont se balader avec des appareils ?
01:16:36 Justement, c'est tout l'intérêt de la mesure.
01:16:38 On va pouvoir mesurer le taux de cannabis.
01:16:40 Et si vous avez un cannabis qui n'est pas légal,
01:16:43 les sanctions sont dix fois plus fortes que ce que vous aurez pu avoir dans tout Bibe.
01:16:46 Ou alors un test osseux, comme vous le préconisez tout à l'heure.
01:16:49 Mais ce n'est pas du tout dans le même but.
01:16:52 L'idée est là, et de maintenir le marché pour faire autre chose.
01:16:56 Exemple du fléau du trafic de drogue,
01:16:58 c'est dans la cité Estienne d'Orve à Colombes.
01:17:00 Depuis près de deux ans, les dealers prennent le pouvoir
01:17:03 en dégradant le quotidien du quartier.
01:17:04 La police tente de faire face, parfois sans réel pouvoir,
01:17:07 sous Maya Lalou et Fabrice Elsner.
01:17:09 Ce petit tunnel est devenu progressivement
01:17:14 un point de deal du quartier Estienne d'Orve à Colombes.
01:17:17 Auparavant, ce passage abritait des commerces
01:17:19 qui ont tour à tour fermé à cause de l'insécurité régnante.
01:17:23 Devant ce point de deal, nous assistons au contrôle d'un individu
01:17:26 par des agents de la BAC.
01:17:28 La fouille est infructueuse.
01:17:30 Quelques minutes plus tard,
01:17:32 l'adolescent n'hésite pas à narguer les agents.
01:17:34 En avril dernier, à quelques mètres de là,
01:17:40 des coups de feu tirés en bas d'un immeuble
01:17:42 avaient secoué le quartier.
01:17:44 Là on a entendu deux balles, deux coups de feu,
01:17:47 simultanément, et mon premier réflexe,
01:17:50 je suis tout de suite rentrée chez moi,
01:17:52 je me souviens, j'ai mon corps qui tremblait.
01:17:55 Le maire reconnaît une dégradation grandissante
01:17:57 et récente des conditions de vie du quartier.
01:17:59 On a pu constater, depuis le printemps,
01:18:02 une certaine dégradation dans l'ambiance générale,
01:18:07 avec des jeunes qui viennent pour essayer,
01:18:11 il y a une guerre de territoire sur du trafic.
01:18:15 Le maire a su remployer tous les moyens
01:18:17 pour garantir la sécurité du quartier
01:18:19 et déloger les dealers.
01:18:21 Policiers municipaux et nationaux
01:18:23 multiplient les patrouilles quotidiennes.
01:18:25 Nous sommes là en région parisienne,
01:18:27 mais c'est un exemple qui pourrait s'appliquer
01:18:29 à beaucoup d'autres villes de province.
01:18:31 On a beaucoup parlé de Marseille et de Nîmes
01:18:33 ces derniers temps, mais cela se répand véritablement.
01:18:36 Votre exemple de Cologne est intéressant,
01:18:39 parce que quand on pense à Cologne,
01:18:41 on pense à une banlieue assez cossue du 92.
01:18:43 On n'imaginait pas ce genre de point de ville,
01:18:45 mais effectivement, c'est partout.
01:18:47 Quand vous lisez les bulletins quotidiens
01:18:49 de la police nationale, vous voyez que des fusillades
01:18:51 liées au trafic de drogue, c'est à peu près quotidien en France.
01:18:53 Je vais être gentil, une fois tous les deux jours.
01:18:55 C'est un phénomène d'ampleur, un phénomène majeur
01:18:57 et qui concerne tout le territoire de la France,
01:18:59 de Marseille à Dunkerque.
01:19:01 C'est partout.
01:19:02 Surtout sur l'occupation, sur la préemption
01:19:04 de lieux de vie qui sont installés
01:19:07 dans des cités, dans des quartiers.
01:19:09 Rappelez-vous la polémique des barricades,
01:19:11 des barrages à Marseille, où on mettait des barricades
01:19:13 pour empêcher les forces de l'ordre
01:19:15 d'arriver, pour permettre aux dealers
01:19:17 de pouvoir tous s'échapper.
01:19:19 Et puis, comme vous le dites, pour marquer un territoire.
01:19:21 Le territoire, c'est mon territoire, c'est mon trafic,
01:19:23 c'est mon point de deal. Et puis ensuite, on se fait la guerre
01:19:25 pour récupérer un territoire.
01:19:27 Mais que faire ? D'abord, je pense qu'il faut
01:19:29 rétablir l'autorité de la police en se rendant
01:19:31 sur place. C'est-à-dire que si vous faites tourner
01:19:33 des voitures de police régulièrement, quotidiennement
01:19:35 dans ces cités, sur ces points de deal,
01:19:37 ça permettrait déjà de mettre à mal,
01:19:39 entre guillemets, la présence des trafiquants.
01:19:41 Mais ça demande des moyens, là encore,
01:19:43 démesurés, parce que payer
01:19:45 une unité de police quotidiennement pour qu'elle reste
01:19:47 dans la cité, ou qu'elle y aille toutes les heures,
01:19:49 c'est effectivement un investissement.
01:19:51 Donc c'est la seule solution, je pense, oui.
01:19:53 Oui, c'est la seule solution, mais il n'y a pas, David Corsero,
01:19:55 suffisamment de moyens, suffisamment d'effectifs.
01:19:57 Et là, force est de constater que même
01:19:59 malgré l'intervention de la police,
01:20:01 quand un jeune est interpellé,
01:20:03 par exemple, ils sont nargués.
01:20:05 Moi, je suis choqué des images que je viens de voir.
01:20:07 Après l'arrestation de ce jeune qui nargue la police,
01:20:09 je trouve pas ça acceptable.
01:20:11 D'ailleurs, je ne me pense pas. Pourquoi le policier
01:20:13 ne s'est pas arrêté, est descendu de la voiture
01:20:15 et est retourné voir ce jeune ?
01:20:17 Si les policiers s'arrêtent pour ça, je vous dis, ils s'arrêtent tout le temps
01:20:19 et toutes les minutes. Les provocations vers la police, c'est permanent.
01:20:21 Dans ce quartier-là, c'est une défiance de l'autorité.
01:20:23 On le sait. C'est pour ça qu'aujourd'hui,
01:20:25 la seule réponse qu'il peut y avoir, c'est un retour de l'autorité.
01:20:27 Un retour de l'autorité, il est simple,
01:20:29 c'est une présence policière régulière,
01:20:31 plus présente, mais la vraie question,
01:20:33 c'est que derrière, le trafic, il va ailleurs.
01:20:35 On ne règle pas le problème.
01:20:37 C'est qu'une fois que la police est toujours présente d'un côté,
01:20:39 il repart de l'autre côté. Et c'est bien là le problème.
01:20:41 C'est que la vraie question,
01:20:43 c'est qu'il faut avoir une politique
01:20:45 plus ferme sur la lutte de drogue.
01:20:47 Et j'espère que la proposition du Premier ministre,
01:20:49 du ministre Damanin, sera dans son sens.
01:20:51 Et parce qu'on n'a plus peur de la police.
01:20:53 En tout cas, aujourd'hui, les jeunes générations
01:20:55 n'ont plus peur de l'autorité,
01:20:57 de l'uniforme, Jean-Mésiah.
01:20:59 Je ne dirais pas "les jeunes",
01:21:01 de quels jeunes parle-t-on ?
01:21:03 Les jeunes qui sont dans les centres-villes
01:21:05 boboisés, ils ont peur...
01:21:07 Les jeunes vileurs, ceux qui sont dans les quartiers.
01:21:09 Ce sont des jeunes populations,
01:21:11 ce ne sont pas des quinquagénaires.
01:21:13 Si vous parlez des quartiers qui sont gangrénés
01:21:15 par les trafics de drogue,
01:21:17 vous allez vous apercevoir que ce sont aussi
01:21:19 les quartiers qui sont
01:21:21 partiellement ou totalement remplacés.
01:21:23 C'est-à-dire sur lesquels il y a des populations
01:21:25 qui sont issues
01:21:27 majoritairement, sinon totalement,
01:21:29 de certaines immigrations. Ce qui me fait dire,
01:21:31 si vous voulez, que le trafic de drogue n'est qu'un
01:21:33 élément d'un écosystème
01:21:35 qui est présent sur un territoire.
01:21:37 Territoire qui mène de la misère sociale,
01:21:39 qui mène, comment dirais-je,
01:21:41 de la pauvreté,
01:21:43 un certain séparatisme aussi,
01:21:45 parce que les quartiers concernés par la loi sur le séparatisme,
01:21:47 ce sont aussi ces quartiers-là.
01:21:49 Et donc, pour régler la situation,
01:21:51 il ne faut pas simplement régler l'écume,
01:21:53 comme par exemple envoyer
01:21:55 des voitures de police au point de ville. Bien sûr que c'est nécessaire,
01:21:57 mais il faut traiter le mal à la racine.
01:21:59 C'est-à-dire qu'il faut casser,
01:22:01 si vous voulez, l'emprise qu'ont
01:22:03 ces trafiquants de drogue sur ces quartiers.
01:22:05 Les policiers connaissent les gros bonnets,
01:22:07 il faut les embastiller. Et derrière...
01:22:09 - Ils ne sont pas en France, les gros bonnets.
01:22:11 - Bien souvent, mais surtout...
01:22:13 - Ils sont pas en France, ils sont au Maroc, en Algérie, c'est là-bas qu'ils sont les gros bonnets.
01:22:15 - Exactement, mais dans ce cas-là, il faut émettre des mandats d'arrêt internationaux,
01:22:17 on a des accords d'extradition avec ces pays,
01:22:19 ces pays peuvent nous les extrader,
01:22:21 et finalement, il faut une justice qui fasse son boulot.
01:22:23 C'est-à-dire que, quand on lui défère
01:22:25 des trafiquants de drogue plus ou moins
01:22:27 grands, il faut que la justice fasse son travail
01:22:29 et les embastille.
01:22:31 - Une pause. Geoffroy Antoine, merci de nous avoir accompagnés.
01:22:33 On va revenir avec nos autres invités sur le plateau et d'autres débats,
01:22:35 notamment le Maroc.
01:22:37 On va y revenir évidemment avec
01:22:39 le nombre de mille morts qui
01:22:41 allaient passer dans le bilan après ce séisme
01:22:43 qui a touché notamment la région de Marrakech.
01:22:45 A tout de suite.
01:22:47 - Biais.
01:22:49 - On se retrouve sur le plateau
01:22:51 de 180 minutes info,
01:22:53 week-end bien sûr, sur l'antenne de CNews
01:22:55 avec Jean Messia, avec Jean Corsero,
01:22:57 et un point sur l'actualité
01:22:59 immédiatement avec Félicité Kidnoki.
01:23:01 - Bonjour à tous. À la une,
01:23:03 le bilan provisoire de ce terrible séisme
01:23:05 de magnitude 7 sur l'échelle de Richter
01:23:07 qui a frappé le Maroc hier dans la nuit
01:23:09 à 72 km au sud-ouest de Marrakech
01:23:11 évolue et ne cesse
01:23:13 d'augmenter. Tanguy Hamon,
01:23:15 vous êtes journaliste à la rédaction de CNews.
01:23:17 Quels sont les derniers chiffres ?
01:23:19 - Eh bien, le cap du millier de morts
01:23:21 a malheureusement été franchi
01:23:23 avec un dernier bilan de 1037 morts
01:23:25 pour le moment, 1204 blessés
01:23:27 dont 721 dans un état critique.
01:23:29 Le bilan devrait donc malheureusement
01:23:31 continuer de gonfler tout au long de la journée
01:23:33 et du week-end. Ces morts et ces blessés
01:23:35 sont retrouvés sous les décombres des
01:23:37 bâtiments qui se sont écroulés après le séisme.
01:23:39 Les endroits les plus touchés sont la
01:23:41 province d'Al-Aouz au sud de Marrakech.
01:23:43 C'est à cet endroit que l'épicentre
01:23:45 du séisme s'est situé.
01:23:47 Les villes de Taroudante,
01:23:49 de Chichawa, de Ouarzazate
01:23:51 et de Marrakech sont également très touchées.
01:23:53 - Merci beaucoup Tanguy
01:23:55 pour ces précisions. Et le pape s'est
01:23:57 également exprimé face à cette
01:23:59 catastrophe dans un télégramme envoyé au
01:24:01 Maroc par le secrétaire d'Etat et numéro 2
01:24:03 du Vatican Pietro Parolin. Il a partagé
01:24:05 sa profonde solidarité pour les Marocains
01:24:07 frappés dans la chair et dans le coeur
01:24:09 par cette tragédie a-t-il écrit.
01:24:11 Dans le reste de l'actualité,
01:24:13 une Coupe du monde de rugby
01:24:15 qui démarre très fort pour les Bleus.
01:24:17 Hier soir, leur premier match de lancement.
01:24:19 Ils se sont imposés face au
01:24:21 All Black, une victoire inaugurale
01:24:23 et encourageante pour la suite de la compétition
01:24:25 que la France veut remporter. Mais d'après
01:24:27 le capitaine Antoine Dupont, les Bleus
01:24:29 auraient été moyens contre la
01:24:31 Nouvelle-Zélande et des pistes d'amélioration
01:24:33 demeurent.
01:24:35 Et ce premier match hier soir
01:24:37 a comptabilisé des audiences spectaculaires.
01:24:39 Plus de 15 millions de
01:24:41 téléspectateurs ont regardé les Bleus face au All Black.
01:24:43 Un record qui surpasse
01:24:45 les audiences footballistiques des premiers
01:24:47 matchs des Bleus au Mondial 2022.
01:24:49 C'était l'essentiel de l'information.
01:24:53 Merci, félicités Kenoki à tout à l'heure
01:24:55 pour un prochain point sur l'actualité sur l'antenne
01:24:57 de CNews. Nous évoquons le rugby, vous le disiez
01:24:59 dans votre journal d'ailleurs, félicités.
01:25:01 L'équipe de France est imposée face aux Néo-Zélandais
01:25:03 hier de très belle manière. Très belle
01:25:05 entrée en matière dans cette Coupe du monde.
01:25:07 Je sais que nos invités en plateau ont apprécié.
01:25:09 En effet, avant que Fabien Antignanet
01:25:11 le réalisateur de cinéma nous rejoigne dans quelques
01:25:13 instants pour parler notamment de la cérémonie
01:25:15 d'ouverture qui fait un peu polémique
01:25:17 en effet, avez-vous le sentiment
01:25:19 David Corsero que l'équipe
01:25:21 de France au rugby, l'événement lui-même
01:25:23 et surtout si la France gagne, peut rassembler
01:25:25 les Français
01:25:27 derrière elle ? Les audiences le montrent.
01:25:29 15 millions. C'est très bien.
01:25:31 Pour un premier match
01:25:33 je trouvais que l'ambiance
01:25:35 j'étais au Trocadéro hier soir
01:25:37 c'était une très très bonne ambiance. Dans tout cas
01:25:39 on ne peut rien dire. Moi je pense que c'est un événement
01:25:41 hyper fédérateur. C'est une belle
01:25:43 épreuve de répétition pour
01:25:45 les Jeux Olympiques qui arrivent. Moi je suis heureux
01:25:47 du premier match et
01:25:49 le capitaine de l'équipe de rugby
01:25:51 c'était pas terrible. En tout cas pour nous
01:25:53 c'est très bien. Ça ne peut que s'améliorer.
01:25:55 Parce qu'il y a un souci de perfectionnement
01:25:57 ou de perfection, d'atteindre la perfection
01:25:59 pour Antoine Dupont, le capitaine de l'équipe
01:26:01 de France. Le même blâche. Cela peut fédérer
01:26:03 ça peut rassembler aussi peut-être
01:26:05 les Français qui sont tellement clivés
01:26:07 qu'ils vont être beaucoup pétés
01:26:09 Jean-Mésias ces derniers temps avec
01:26:11 un événement comme celui-là. Oui bien sûr
01:26:13 c'est comme toutes les compétitions sportives
01:26:15 internationales
01:26:17 où vous savez le sport est l'antre
01:26:19 le dernier refuge en quelque sorte
01:26:21 où les Français peuvent être
01:26:23 chauvins et patriotes
01:26:25 de manière décomplexée
01:26:27 et de manière fière. C'est finalement
01:26:29 la seule agora où s'exprime
01:26:31 une forme de fierté nationale
01:26:33 qui ne soit pas systématiquement
01:26:35 taxée encore que peut-être qu'on en discutera
01:26:37 d'extrême droite.
01:26:39 Et donc effectivement il y a une
01:26:41 forme de communion nationale, d'union
01:26:43 nationale qui se crée autour de
01:26:45 ces événements lorsque l'équipe de France voit son
01:26:47 équipe jouer contre d'autres pays
01:26:49 il y a une forme d'adversité
01:26:51 sportive qui se crée
01:26:53 et qui rend évidemment
01:26:55 la sortie du drapeau tricolore
01:26:57 beaucoup plus facile et beaucoup
01:26:59 plus légère. Voilà donc c'est très bien.
01:27:01 Est-ce que le public du Stade de France
01:27:03 hier a fait union
01:27:05 également derrière son équipe de France
01:27:07 derrière son pays avec
01:27:09 beaucoup de spectateurs pour ne pas dire
01:27:11 l'intégralité du Stade de France qui a sifflé
01:27:13 Emmanuel Macron, le président,
01:27:15 avant le match, il a voulu prononcer
01:27:17 enfin il a prononcé un discours, Jean-Mésia
01:27:19 et après votre réponse on va le regarder.
01:27:21 Alors c'est un fait, il a effectivement été
01:27:23 copieusement sifflé
01:27:25 et hué. Le
01:27:27 problème si vous voulez c'est qu'il faut s'interroger
01:27:29 sur les causes. Est-ce que
01:27:31 le général De Gaulle aurait été hué ?
01:27:33 Non. Je pense que
01:27:35 les Français, notamment dans cette
01:27:37 entre du patriotisme comme je le disais
01:27:39 et du nationalisme
01:27:41 qui s'exprime au moment
01:27:43 de ces compétitions sportives
01:27:45 Emmanuel Macron paraît un petit peu
01:27:47 décalé si vous voulez dans son idéologie.
01:27:49 Les Français n'ont pas oublié qu'il avait
01:27:51 insulté son pays à l'étranger
01:27:53 en disant qu'il avait commis des crimes contre l'humanité
01:27:55 en Algérie, n'ont pas oublié
01:27:57 la morgue et
01:27:59 le dédain dont Emmanuel Macron a fait preuve
01:28:01 quand il a parlé des analphabètes,
01:28:03 des illettrés, des gaulois réfractaires,
01:28:05 la manière dont il a traité
01:28:07 les non-vaccinés qu'il entendait
01:28:09 s'emmerder. Il y a un passif
01:28:11 d'Emmanuel Macron qui le rend
01:28:13 déphasé
01:28:15 par rapport à cet
01:28:17 agora où flotte un drapeau
01:28:19 tricolore qu'il n'a jamais lui-même
01:28:21 vraiment défendu et auquel lui-même
01:28:23 au fond il ne croit pas.
01:28:25 Les Français le ressentent.
01:28:27 Les Français sont un peuple
01:28:29 intuitif.
01:28:31 Ils sentent qui aime
01:28:33 la France et qui ne l'aime pas. On ne peut pas dire
01:28:35 qu'Emmanuel Macron ait donné beaucoup de signes
01:28:37 d'amour de la France au cours de ses
01:28:39 six années de mandat. La séquence, et je vous fais réagir
01:28:41 David Corsero bien sûr sur ce sujet, mais la séquence
01:28:43 d'hier soir avec le président
01:28:45 Macron sur la pelouse du stade de France
01:28:47 à Saint-Denis et vous allez l'entendre,
01:28:49 les huées et les sifflets pour l'accueillir.
01:28:51 *bruit de la foule*
01:28:53 Emmanuel Macron va donc
01:28:55 reprendre la parole.
01:28:57 *bruit de la foule*
01:28:59 *bruit de la foule*
01:29:01 Amis du Republique,
01:29:03 *bruit de la foule*
01:29:05 du monde en France,
01:29:07 pleines de cette audace,
01:29:09 de ce panache que
01:29:11 vous chérissez comme nous
01:29:13 et que le rugby porte si haut.
01:29:15 L'heure est venue,
01:29:17 place
01:29:19 au jeu,
01:29:21 je déclare ouverte
01:29:23 la dixième coupe
01:29:25 du monde de rugby.
01:29:27 Qu'est-ce que cela dit de la France
01:29:29 d'ailleurs, David Corsero quand
01:29:31 le chef d'Etat, même s'il est impopulaire, on l'a
01:29:33 vu avec notamment la réforme
01:29:35 des retraites, les différents
01:29:37 sondages, mais dans un moment
01:29:39 de sport, dans un moment de communion
01:29:41 où tout le monde pourrait être rassemblé, d'ailleurs c'était
01:29:43 le cas derrière le
01:29:45 maillot de l'équipe de France de rugby.
01:29:47 Qu'est-ce que ça dit ?
01:29:49 - On parle d'une coupe du monde
01:29:51 de rugby.
01:29:53 Je n'arrive pas à comprendre, je pensais
01:29:55 que les gens qui aimaient le rugby étaient beaucoup
01:29:57 plus intelligents que ça, moi je suis outré
01:29:59 de voir ça, je vous le dis.
01:30:01 Siffler
01:30:03 - Le président. - Le président
01:30:05 c'est... - C'est siffler la France.
01:30:07 - Non mais c'est siffler la France à l'international.
01:30:09 On est quand même retransmis dans
01:30:11 énormément de pays, siffler la France
01:30:13 aujourd'hui c'est ça.
01:30:15 On est dans un débat
01:30:17 où aujourd'hui on devrait tous rassembler
01:30:19 pour faire en sorte que le premier match
01:30:21 de l'équipe de France, nous soyons tous derrière.
01:30:23 Pensez aux joueurs qui étaient, eux,
01:30:25 dans le stade, qui ont entendu ces sifflements.
01:30:27 La politique c'est la politique.
01:30:29 On ne lave pas son linge sale en public.
01:30:31 Je pense que la Coupe du Monde c'est un événement.
01:30:33 J'étais d'accord en plus avec Jean-Messia sur ce qu'il disait,
01:30:35 sur les valeurs de prêtres autistes, de chauvinistes,
01:30:37 de se rassembler. Enfin, là je
01:30:39 ne comprends pas, je ne comprends pas.
01:30:41 Parce que pour un premier
01:30:43 match, honnêtement, j'espère qu'on va se rattraper
01:30:45 sur la suite parce que honnêtement on ne peut
01:30:47 pas faire et on ne peut pas mélanger toutes les choses.
01:30:49 Je peux comprendre qu'on n'aime pas le président, mais là c'est pas
01:30:51 le président, c'est un lancement
01:30:53 de la Coupe du Monde et c'est le président qui vient
01:30:55 faire le lancement, c'est deux choses différentes.
01:30:57 J'espère que dans le sport, non, non, désolé,
01:30:59 j'espère que dans les sports on fera la différence.
01:31:01 Vous connaissez le fair play au rugby,
01:31:03 le rugby c'est autre chose. On respecte
01:31:05 son adversaire, et bien là c'est pas le cas.
01:31:07 Oui, mais justement, je pense que la France du rugby n'est pas la France
01:31:09 d'Emmanuel Macron, c'est ça ce que je veux vous dire.
01:31:11 C'est que le rugby est un sport
01:31:13 qui reste quand même globalement homogène,
01:31:15 est un sport qui n'est pas pourri par l'argent,
01:31:17 est un sport qui n'est pas enracaillé
01:31:19 comme peut l'être le football. On s'est fait
01:31:21 la différence avec autre chose. D'ailleurs, on le voit
01:31:23 bien dans la cérémonie d'ouverture qui a été tant
01:31:25 critiqué, dans la cérémonie de lancement, etc.
01:31:27 Justement, pour son côté, les gens
01:31:29 critiquent un cliché de la France,
01:31:31 comme si la France était un cliché. Cette France
01:31:33 du rugby, c'est exactement la France
01:31:35 qui est haïe,
01:31:37 abhorrée par Emmanuel Macron, et par
01:31:39 d'ailleurs l'ensemble des progressistes, extrême-gauche,
01:31:41 écologiste, etc. C'est pour ça
01:31:43 qu'il y a cette réaction-là. En fait,
01:31:45 ce que disait Lionel Rousseau, c'est que
01:31:47 les huées et les sifflements,
01:31:49 et il a tout à fait raison, étaient quasi
01:31:51 générales. C'est ça qui...
01:31:53 - Quand on n'est pas con,
01:31:55 - qui peut être choquant et impressionnant. - C'est ça qui en fait un symbole
01:31:57 politique. Vous savez, s'il y en avait eu quelques-uns,
01:31:59 ça, dans un stade, vous ne pouvez pas contrôler.
01:32:01 - Je suis tout à fait d'accord avec vous. - Mais quand vous avez tout
01:32:03 un stade, la quasi-totalité d'un
01:32:05 stade, qui exprime son refus
01:32:07 de cette manière-là, ça interroge
01:32:09 quand même. On ne peut pas y voir simplement... - Mais est-ce que c'est aussi grave,
01:32:11 David Corsero et Jean-Michel Blétiat, est-ce que c'est aussi
01:32:13 grave que de siffler la marseillaise, comme c'est
01:32:15 arrivé parfois ? - Pour moi, je pense que c'est pareil.
01:32:17 - Même chose. - Pour moi, c'est la même chose.
01:32:19 Oui, mais on lance la coupe du monde
01:32:21 de rugby. C'est l'événement que beaucoup
01:32:23 de gens regardent à l'international. Un président
01:32:25 qui se fait siffler sur un lance-mort.
01:32:27 Je suis désolé qu'on soit d'accord ou pas d'accord.
01:32:29 Avec lui, je peux le comprendre. Il n'y a aucun
01:32:31 problème. On respecte au minimum
01:32:33 la fonction. C'est un minimum
01:32:35 de respect. - Jean Messia et après...
01:32:37 - Et après, quand on lance l'événement,
01:32:39 honnêtement, que ce soit le président de la République...
01:32:41 - Jean Messia et Fabien Otenianzis en direct.
01:32:43 - On peut pas... - Jean Messia.
01:32:45 - Votre avis est parfaitement respectable
01:32:47 et en tout cas, je le respecte tout en le
01:32:49 comprenant, sauf qu'on ne peut pas dire
01:32:51 que siffler la marseillaise, c'est comme
01:32:53 siffler le président. Si vous sifflez la marseillaise,
01:32:55 vous sifflez la France.
01:32:57 - Et le président, c'est quoi ? C'est la France.
01:32:59 - Si vous sifflez le président, vous sifflez le progressisme.
01:33:01 - Qui représente la France internationale ?
01:33:03 C'est le président. C'est exactement
01:33:05 la même chose. - Les téléspectateurs, la plupart
01:33:07 sont français. Ou en tout cas...
01:33:09 - Vous étiez aux abords du stade.
01:33:11 - Moi, je peux vous garantir qu'il y avait beaucoup de néo-irlandais
01:33:13 qui étaient là et eux n'ont pas compris pourquoi
01:33:15 on siffle le président. Parce que chez eux, on ne siffle pas
01:33:17 un président. - Il ferait mieux de se renseigner
01:33:19 sur ce que fait Macron à la France avant de
01:33:21 comprendre ce qu'on fait. - Je pose la question à Fabien Otenianzis,
01:33:23 réalisateur de cinéma bien connu
01:33:25 et de grand talent, qui nous a rejoint sur l'antenne de C12.
01:33:27 Grand passionné de sport et de rugby. Bonjour Fabien Otenianzis,
01:33:29 merci d'avoir accepté notre invitation.
01:33:31 Je vais vous interroger dans quelques instants sur
01:33:33 cette cérémonie qui fait un peu polémique
01:33:35 avec Jean Dujardin, qui en était l'acteur
01:33:37 principal. Vous avez
01:33:39 évidemment assisté à cette rencontre, vous l'avez suivie
01:33:41 Fabien Otenianzis. On évoque les sifflets
01:33:43 d'Emmanuel Macron qui étaient unanimes
01:33:45 contre Emmanuel Macron qui étaient unanimes avant
01:33:47 la rencontre. Qu'en pensez-vous ?
01:33:49 Avez-vous le sentiment que c'est la France
01:33:51 également qui est insultée à travers
01:33:53 ces sifflets ?
01:33:55 - Moi, je ne le sais pas vraiment.
01:33:57 Je ne sais pas...
01:33:59 On ne les entendait pas en fait.
01:34:01 C'est la polémique qui venait après. Je ne sais pas entendre.
01:34:03 Et puis,
01:34:05 je voulais parler de la cérémonie
01:34:07 qui avait eu avant.
01:34:09 Cette cérémonie a été
01:34:11 un peu critiquée.
01:34:13 Je voulais la défendre parce que
01:34:15 elle est défendable.
01:34:17 - Alors, le son justement
01:34:19 est un peu difficile. On a un peu de mal
01:34:21 à vous entendre. Ça résonne un tout petit peu Fabien Otenianzis.
01:34:23 Dites-nous, vous ne comprenez pas
01:34:25 que l'on ait pu critiquer
01:34:27 cette cérémonie d'ouverture
01:34:29 que l'on dit parfois "franchouillarde",
01:34:31 qu'elle sent la naftaline
01:34:33 notamment, alors que
01:34:35 elle pourrait représenter une certaine France,
01:34:37 une certaine valeur du rugby
01:34:39 avec la baguette de pain.
01:34:41 Et le béret s'était assumé.
01:34:43 - Mais vous savez,
01:34:45 je suis désolé qu'on ne m'entende pas, je suis dans un vestiaire
01:34:47 à la Ciota.
01:34:49 Donc, ça résonne un peu.
01:34:51 Mais je voulais vous dire que ça ressemble
01:34:53 aux fêtes qui ont lieu
01:34:55 dans le sud-ouest, où je vis.
01:34:57 Donc, c'est des fêtes de village.
01:34:59 Il y avait toutes les corporations.
01:35:01 Il y avait le charcutier, que je connais bien,
01:35:03 qui est avec l'hôpital. Il y avait Ramosso,
01:35:05 Aronzalea, qui avait Joël Dubuch.
01:35:07 Et je l'ai lu, moi,
01:35:09 comme une fête de village, qui a fini
01:35:11 en apothéose avec l'hymne
01:35:13 de l'aviron baïonnet, qui est
01:35:15 le vino de l'Iégo.
01:35:17 Et voilà, ça ressemble
01:35:19 au rugby.
01:35:21 Et il ne faut pas y croire aux autres intentions.
01:35:23 C'est une fête sable, humble,
01:35:25 un peu maladroite, mais qui la rend
01:35:27 attachante. - Et vous pensez
01:35:29 que c'est fidèle à l'image de la France
01:35:31 et que ça véhicule une très bonne image
01:35:33 de la France du sport, de la France du rugby,
01:35:35 à travers le monde. On parle d'une coupe du monde de rugby,
01:35:37 Fabien Oteniente. - Oui,
01:35:39 mais ça véhicule, en tout cas,
01:35:41 pour une fois,
01:35:43 une cérémonie qui est
01:35:45 un peu plus humble.
01:35:47 Alors, elle a sa défaut, mais
01:35:49 moi, je l'ai bien aimée. Je sais
01:35:51 que tous les gens qui l'ont faite, l'ont faite
01:35:53 avec cœur. - Merci, Fabien
01:35:55 Oteniente. Merci d'être passé par la KC News
01:35:57 en 80 minutes info,
01:35:59 Fabien, et à très bientôt pour évoquer
01:36:01 le sport ou d'autres thèmes d'actualité, évidemment.
01:36:03 Merci de nous avoir accompagnés.
01:36:05 C'est vrai ce que dit Fabien Oteniente et David Corsero.
01:36:07 Finalement, ça a été fait avec cœur.
01:36:09 Il y avait peut-être quelques anicroches,
01:36:11 quelques écueils dans cette cérémonie.
01:36:13 Nul n'est parfait, mais
01:36:15 de là à dire qu'elle sent la lastamine... - Mais vous connaissez le problème ?
01:36:17 En France, on aime bien critiquer.
01:36:19 Ça aurait été fait autrement, on aurait critiqué.
01:36:21 Je pense qu'il ne faut pas y voir plus que ce que vient de dire
01:36:23 le réalisateur. C'est
01:36:25 la coupe du monde de rugby,
01:36:27 c'est la bonne ambiance,
01:36:29 c'est le côté chauvin,
01:36:31 un peu tous ensemble, ni plus ni moins,
01:36:33 il n'y a rien à voir de plus.
01:36:35 Mais si, je suis désolé, monsieur Bessia, c'est comme ça.
01:36:37 C'est le rugby, c'est le sport.
01:36:39 On est tous ensemble derrière cette équipe de France.
01:36:41 On ne commence pas à nous diviser pour dire
01:36:43 c'était bien ou pas bien. Si on veut que la France fasse le plus beau chemin,
01:36:45 il faut qu'on soit tous unis. - Mais attendez, personne qui a dit
01:36:47 c'est bien ou c'est pas bien.
01:36:49 - On n'arrête pas de dire. - Effectivement,
01:36:51 vous avez des journaux comme l'Ibé qui titrent la France-France,
01:36:53 vous avez madame Sandrine Rousseau
01:36:55 qui prend la parole pour dire des choses
01:36:57 pour le moins iconoclastes,
01:36:59 pour ne pas en dire davantage.
01:37:01 Excusez-moi, ça c'est la France.
01:37:03 Il y a des gens qui découvrent ce qu'est la France.
01:37:05 Ils auraient peut-être espéré...
01:37:07 - Donc vous êtes d'accord que la cérémonie était très bien ?
01:37:09 - La cérémonie était très belle. - On est d'accord.
01:37:11 - Même l'image d'épinal de la France, il n'y a que cette France-là.
01:37:13 C'est ça le problème. Et moi je m'étonne,
01:37:15 si vous voulez, par rapport aux déclarations
01:37:17 de Sandrine Rousseau. - Ah, là c'est intéressant.
01:37:19 Vous voulez qu'on l'écoute d'abord ? - Allez-y.
01:37:21 - Et après, je vous fais réagir effectivement
01:37:23 puisque Sandrine Rousseau s'est exprimée
01:37:25 avant la rencontre en précisant qu'elle ne la
01:37:27 "regarderait pas" et en explicitant
01:37:29 que le fameux haka, qui fait partie
01:37:31 de la tradition des All Blacks et des Néo-Zélandais,
01:37:33 était quelque chose
01:37:35 qui pourrait desservir notamment
01:37:37 le féminisme, le sport féminin
01:37:39 et que c'était une forme de virilisation,
01:37:41 pardon pour le néologisme,
01:37:43 du sport. Écoutez.
01:37:45 - On peut se dire oui, il y a des équipes
01:37:47 de femmes, très bien. Et on ne va pas se mentir sur le fait
01:37:49 qu'il y a une profonde inégalité femmes-hommes dans le sport.
01:37:51 On ne va pas se mentir sur le fait que le sport masculin
01:37:53 est ultra-valorisé par rapport au sport féminin.
01:37:55 On ne va pas se mentir sur le fait que
01:37:57 les codes du sport sont des codes
01:37:59 qui sont adaptés aux hommes. Donc,
01:38:01 on arrête de se mentir là-dessus.
01:38:03 Oui, c'est une compétition
01:38:05 qui est évidemment,
01:38:07 qui met en évidence des codes ultra-virilistes.
01:38:09 Enfin, je veux dire, il n'y a pas de sujet là-dessus.
01:38:11 C'est pour ça que je ne vais pas regarder les matchs. Je vais vous dire.
01:38:13 Je regarde un de temps en temps
01:38:15 juste pour pouvoir répondre à des questions de journalistes.
01:38:17 - Peut-on rappeler tout de même,
01:38:19 Jean-Mécia, que le AK existe aussi
01:38:21 chez les femmes, chez les filles
01:38:23 en Nouvelle-Zélande ? On peut voir les images.
01:38:25 - Elle dit une double bêtise, Sandrine Rousseau.
01:38:27 D'abord, effectivement, le AK existe aussi
01:38:29 chez les femmes.
01:38:31 Et surtout, si vous voulez, ce qui est quand même invraisemblable,
01:38:33 c'est que Sandrine Rousseau
01:38:35 ne dit jamais rien des AK-47
01:38:37 qui
01:38:39 tirent à Marseille et ailleurs en permanence.
01:38:41 Mais par contre, elle sait ensevelir
01:38:43 le AK des Néo-Zélandais sous un
01:38:45 torrent de critiques aussi invraisemblables
01:38:47 les unes que les autres.
01:38:49 C'est quand même assez époustouflant,
01:38:51 cette capacité de K. Sandrine Rousseau
01:38:53 à débusquer le virilisme
01:38:55 derrière le AK.
01:38:57 A débusquer le masculinisme
01:38:59 derrière une bière
01:39:01 bue cul sec. Rappelez-vous, lorsqu'elle avait
01:39:03 critiqué le président de la République pour l'avoir fait.
01:39:05 Elle sait débusquer les stéréotypes
01:39:07 de genre que
01:39:09 le patriarcat blanc aurait
01:39:11 introjecté aux femmes derrière l'épilation,
01:39:13 le maquillage,
01:39:15 les hôtesses du Tour de France
01:39:17 et le concours de Miss France.
01:39:19 Ça, il n'y a pas de problème.
01:39:21 Et en revanche, la même Sandrine Rousseau,
01:39:23 elle ne voit rien du lien
01:39:25 qu'il peut y avoir entre la Abaya et l'Islam.
01:39:27 Là, on la perd.
01:39:29 Un lien évident que
01:39:31 vos yeux suffisent de regarder, là, il n'y a rien.
01:39:33 Et par contre, elle vous invente
01:39:35 une réalité parallèle,
01:39:37 un truc complètement abracadabrant
01:39:39 qui laisse pantois,
01:39:41 si vous voulez. Donc moi,
01:39:43 je m'étonne de cette
01:39:45 cécité idéologique
01:39:47 qui fait voir à Mme Rousseau
01:39:49 une réalité fantasmée,
01:39:51 pour ne pas dire fantasmagorique,
01:39:53 que les Français, normalement
01:39:55 constitués, ne voient pas en réalité.
01:39:57 Donc Mme Rousseau
01:39:59 ferait mieux, effectivement, d'aller défendre
01:40:01 le droit des femmes
01:40:03 face aux tentatives obscurantistes
01:40:05 dans certains quartiers. Là, oui,
01:40:07 là, les Français la suivraient.
01:40:09 Là où vraiment le droit des femmes est menacé
01:40:11 et où les femmes sont menacées dans leur féminité,
01:40:13 là, oui, mais de grâce,
01:40:15 n'inventez pas des menaces
01:40:17 totalement délirantes
01:40:19 qui n'existent que dans son esprit malade.
01:40:21 Est-ce que cela veut dire que Sandrine Rousseau, sur ce sujet,
01:40:23 est hors sol,
01:40:25 hors contexte, véritablement,
01:40:27 ça ne se justifie pas, ça dessert peut-être même
01:40:29 la propre cause qu'elle défend,
01:40:31 c'est-à-dire la cause féministe.
01:40:33 Il n'y a qu'à faire ceci, il n'y a qu'à faire cela,
01:40:35 il n'y a qu'à tout avec elle.
01:40:37 C'est comme ça qu'elle fonctionne. C'est sans arrêt
01:40:39 en train de nous donner des leçons.
01:40:41 Je vous le dis sincèrement, c'est une élue de la nation
01:40:43 qui nous dit "je ne regarderai pas les matchs
01:40:45 de l'équipe de France, je ne soutiens pas l'équipe de France"
01:40:47 en deux mots. Aujourd'hui, il n'y a pas assez
01:40:49 de féminisme dans le sport.
01:40:51 On vient de vivre une coupe de monde féminine
01:40:53 tout l'été, excusez-moi.
01:40:55 C'était un des très beaux matchs,
01:40:57 j'en ai ras-le-bol. Cette élue,
01:40:59 moi, je ne la supporte plus.
01:41:01 Elle nous donne des leçons de vie sur tous les sujets,
01:41:03 moi, j'en peux plus. Sincèrement, je vous le dis,
01:41:05 Sainte-Hélène Rousseau, il n'y a qu'à ceci, il n'y a qu'à cela.
01:41:07 Elle ne connaît même pas le haka, elle ne connaît même pas
01:41:09 le fond du problème, je pense.
01:41:11 C'est pour faire la petite phrase, toujours être
01:41:13 intéressante. Quand on l'écoute dans son mouvement,
01:41:15 elle est à la marge à chaque fois
01:41:17 où elle est en dehors. Dernière
01:41:19 nouvelle sur Ségolène Royal.
01:41:21 Si vous l'écoutez sur Ségolène Royal, elle était hyper
01:41:23 mal à l'aise de la soutenir. Au bout d'un moment,
01:41:25 à quelle ligne Sainte-Hélène Rousseau ? Moi, je me demande
01:41:27 elle va où, c'est quoi ses propositions ? Ses propositions
01:41:29 en loi pour la France, elles sont où ? C'est quoi
01:41:31 concrètement ? Et pour rester sur le match, ce qu'elle retient
01:41:33 sur son compte Twitter, on va écouter Alexis Corbière
01:41:35 aussi dans quelques instants,
01:41:37 Jean-Messiah, ce sont les sifflets
01:41:39 contre Emmanuel Macron. Alors qu'il soit justifié
01:41:41 ou qu'il ne le soit pas, on a eu ce débat avec vous
01:41:43 tout à l'heure, on ne peut pas
01:41:45 retenir et se satisfaire uniquement de cela
01:41:47 quand la France joue, et surtout
01:41:49 qu'elle organise et qu'elle gagne.
01:41:51 Ah ben c'est certain. Non, non,
01:41:53 bien sûr, mais si vous voulez, ceux
01:41:55 qui s'intéressent à la politique
01:41:57 verront dans ces huées, ces sifflements
01:41:59 le symbole politique qu'il convient
01:42:01 de voir et interpréteront, analyseront
01:42:03 cela comme bon le ressemble.
01:42:05 Ceux qui sont là que pour le rugby,
01:42:07 eh bien, pour eux, c'est
01:42:09 un épiphénomène cette histoire, et ils s'intéresseront
01:42:11 au sport, au match, etc.
01:42:13 Alexis Corbière et d'autres sont dans
01:42:15 le rôle, comme moi, comme M. Corseron, on est là pour
01:42:17 commenter, effectivement, également
01:42:19 pas seulement l'actualité sportive,
01:42:21 mais aussi la dimension
01:42:23 politique qu'il peut y avoir dans le sport,
01:42:25 parce que vous savez que le sport n'en est jamais dénué,
01:42:27 surtout à ce niveau de compétition.
01:42:29 Mais je voudrais juste terminer
01:42:31 en revenant sur le sujet précédent,
01:42:33 c'est-à-dire la cérémonie d'ouverture et les critiques
01:42:35 dont elles ont fait preuve,
01:42:37 pour moi, c'est de la francophobie.
01:42:39 C'est de la francophobie,
01:42:41 c'est-à-dire, c'est des critiques
01:42:43 qui émanent de personnes qui, en réalité,
01:42:45 n'aiment pas la France telle qu'elle est.
01:42:47 Et ses traditions. Et ses traditions.
01:42:49 Et donc, c'est pour ça qu'en fait,
01:42:51 tous ces gens-là qui sont favorables
01:42:53 à une immigration sans limite
01:42:55 sont des francophobes parce qu'ils veulent
01:42:57 dénaturer la France. Ils veulent changer la France.
01:42:59 Est-ce que c'est la France d'un autre temps aussi, peut-être ?
01:43:01 Peut-être aurions-nous pu voir quelque chose
01:43:03 de plus moderne dans cette cérémonie d'ouverture, Jean-Mécia ?
01:43:05 Oui, alors vous avez raison,
01:43:07 mais il faut toujours être...
01:43:09 Ça ne correspondait pas aux valeurs du rugby.
01:43:11 La simplicité du rugby, c'est ça.
01:43:13 Le rugby, ce n'est pas que le cassoulet, les 3emi, tant d'accord,
01:43:15 mais justement, le rugby, c'est
01:43:17 des valeurs, aujourd'hui, qui sont
01:43:19 différentes du football, par exemple.
01:43:21 Ou le football, c'est plus
01:43:23 de standing, c'est plus de lumière, ça n'a rien à voir.
01:43:25 Le rugby, c'est simple, c'est franchouillard.
01:43:27 Voilà, c'est ça.
01:43:29 Pour répondre à votre question, la modernité
01:43:31 n'est acceptable qu'à partir du moment
01:43:33 où elle se fait dans une forme de continuité
01:43:35 et de permanence nationale et
01:43:37 historique. Aujourd'hui, par exemple,
01:43:39 je vais vous prendre un exemple, la monarchie
01:43:41 britannique paraît
01:43:43 incroyablement moderne, alors même
01:43:45 que ses faces sont d'un autre temps.
01:43:47 Vous comprenez ? Il faut qu'il y ait des permanences
01:43:49 nationales. La France,
01:43:51 celle à laquelle les gens pensent, même les
01:43:53 touristes étrangers, asiatiques,
01:43:55 sud-américains, américains, africains,
01:43:57 lorsqu'on pense à la France, on a
01:43:59 nécessairement des images d'épinal.
01:44:01 C'est quand même curieux que des étrangers sachent
01:44:03 vous décrire la France telle qu'elle apparaît
01:44:05 dans ces images, alors même que vous avez
01:44:07 toute une partie de la classe politique qui ne reconnaît
01:44:09 pas la France dans ce qu'elle est. C'est de la
01:44:11 francophobie. On marque une pause, on se retrouve
01:44:13 dans quelques instants avec nos invités et nous irons
01:44:15 au Maroc, également, où le
01:44:17 bilan de victimes s'alourdit après ce
01:44:19 terrible séisme qui a frappé
01:44:21 notamment la région de Marrakech.
01:44:23 On se retrouve dans quelques instants sur CNews.
01:44:25 Retour sur le plateau de 180 minutes
01:44:31 Info Weekend sur l'antenne de CNews avec
01:44:33 nos invités Jean Messia, David Corsero,
01:44:35 Gérard Lanvin, déjà connecté avec nous pour parler
01:44:37 du Maroc dans quelques instants. On vous
01:44:39 retrouve, cher Gérard Lanvin, pour évoquer
01:44:41 notamment ce terrible séisme
01:44:43 au Maroc, dont on va parler immédiatement, si
01:44:45 j'imagine, dans votre journal. Félicités, Kindoky.
01:44:47 Absolument, Lionel. À la une, je le disais,
01:44:49 effectivement, ce bilan provisoire de ce
01:44:51 terrible séisme de magnitude 7
01:44:53 sur l'échelle de Richter, qui a frappé le
01:44:55 Maroc hier dans la nuit à 72
01:44:57 kilomètres au sud-ouest de Marrakech, évolue.
01:44:59 Il fait maintenant état d'au moins
01:45:01 1037 morts et
01:45:03 1204 blessés, dont 721
01:45:05 dans un état grave. Emmanuel
01:45:07 Macron a exprimé son soutien. Il a proposé
01:45:09 son aide quant au premier secours.
01:45:11 Restez avec nous, vous aurez plus d'informations
01:45:13 de Tanguy Hamon sur ce plateau,
01:45:15 qui en parlera dans
01:45:17 180 minutes, info, week-end.
01:45:19 L'Algérie, qui avait d'ailleurs
01:45:21 fermé ses portes, son espace aérien
01:45:23 depuis le 22 septembre 2021
01:45:25 à tous les avions civils et militaires
01:45:27 marocains, a décidé aujourd'hui
01:45:29 de le rouvrir pour le transport des aides
01:45:31 humanitaires et des blessés du violent
01:45:33 séisme qui a frappé le Maroc hier.
01:45:35 L'Algérie a parallèlement proposé son aide.
01:45:37 Emmanuel Macron est arrivé
01:45:39 à New Delhi, en Inde,
01:45:41 ce matin, vers 10h, à l'occasion du G20
01:45:43 qui démarre aujourd'hui. À peine
01:45:45 arrivé, il est allé à la rencontre des dirigeants
01:45:47 émiratis. Pendant deux jours, les représentants
01:45:49 des 19 principales économies
01:45:51 mondiales et de l'Union européenne se
01:45:53 réunissent, notamment pour surmonter leur
01:45:55 division sur l'Ukraine. Le président
01:45:57 Joe Biden est également sur place. Par contre,
01:45:59 la Chine et la Russie sont les
01:46:01 grands absents de ce sommet.
01:46:03 En France, un effort
01:46:05 de solidarité, c'est ce qu'a demandé
01:46:07 le gouvernement aux distributeurs
01:46:09 de carburements, alors que les prix
01:46:11 de l'essence ont repassé la barre des 2 euros
01:46:13 au litre par endroit. Il s'agirait
01:46:15 de prolonger les opérations de vente à prix
01:46:17 coûtant. La ministre de la Transition
01:46:19 énergétique a annoncé réunir
01:46:21 mardi tous les distributeurs pour leur demander
01:46:23 cet effort de solidarité.
01:46:25 Et puis, la vague de chaleur
01:46:27 qui touche la France est un épisode
01:46:29 de canicule inédit.
01:46:31 14 départements du centre de Val-de-Loire
01:46:33 et de l'Île-de-France restent placés en vigilance
01:46:35 orange par Météo France aujourd'hui.
01:46:37 Les 36 degrés devraient être atteints
01:46:39 dans le centre de la France. Il s'agit
01:46:41 de la première vigilance orange canicule
01:46:43 déployée durant un mois de septembre depuis la mise
01:46:45 en place du dispositif de 2004.
01:46:47 Enfin, à
01:46:49 Marciac, en Gironde, à cause
01:46:51 des grosses chaleurs, justement, les vendanges
01:46:53 s'effectuent de nuit pour
01:46:55 préserver ainsi la fraîcheur du raisin.
01:46:57 Une pratique qui se répand de plus en plus
01:46:59 face au réchauffement climatique.
01:47:01 Un reportage de Corentin Briot.
01:47:03 Des vendangeurs
01:47:05 préservés de la chaleur
01:47:07 et du raisin de meilleure qualité.
01:47:09 Ici, à Marciac, en Gironde,
01:47:11 les vignes sont parcourues et secouées
01:47:13 aux alentours de 5h du matin
01:47:15 et sous 20 degrés.
01:47:17 Des conditions de travail étonnantes
01:47:19 mais devenues nécessaires avec la chaleur.
01:47:21 "On a plusieurs dégâts,
01:47:23 on a des vins qui sont plus oxydés,
01:47:25 donc en termes de goût, ça serait beaucoup moins joli.
01:47:27 Et puis la température du raisin fait que
01:47:29 et la couleur
01:47:31 et le goût sont complètement transformés."
01:47:33 Les récoltes nocturnes permettent
01:47:35 également de faire des économies d'énergie
01:47:37 en évitant les coûts de refroidissement
01:47:39 des grappes.
01:47:41 Ramasser le raisin frais permet au vin
01:47:43 de préserver sa meilleure couleur possible.
01:47:45 "Donc la couleur, elle est continue dans la pellicule,
01:47:47 dans la peau du raisin
01:47:49 et donc il faut limiter
01:47:51 la migration de la couleur dans le jus
01:47:53 et pour ça, plus on ramasse les raisins
01:47:55 tôt et frais,
01:47:57 plus on arrive à
01:47:59 limiter l'extraction."
01:48:01 Des vendanges de nuit donc pour permettre
01:48:03 d'acheter du meilleur vin possible à tout moment
01:48:05 de la journée, mais qu'il soit blanc,
01:48:07 rosé ou rouge, il est à consommer
01:48:09 avec modération.
01:48:11 C'était l'essentiel de l'information,
01:48:13 je vous retrouve dans 30 minutes.
01:48:15 A tout à l'heure, félicité Kindo qui en revient
01:48:17 évidemment sur ce séisme au Maroc
01:48:19 avec ce nouveau bilan de 1037
01:48:21 morts après ce tremblement de terre
01:48:23 qui a frappé le pays hier soir.
01:48:25 Bilan provisoire malheureusement à des comptes
01:48:27 lugubres des victimes, du séisme qui augmente
01:48:29 au fur et à mesure que les secours arrivent sur place.
01:48:31 Séisme de magnitude 7 sur l'échelle
01:48:33 de Richter qui touche l'ouest du Maroc.
01:48:35 L'épicentre est juste à côté de Marrakech
01:48:37 notamment dans les communes
01:48:39 d'Aloise, Marrakech. Emmanuel Macron,
01:48:41 le président français notamment, se dit très
01:48:43 touché et propose l'aide
01:48:45 de la France. Gérard Lanvin, je le disais,
01:48:47 acteur, est avec nous.
01:48:49 Bonjour Gérard Lanvin, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:48:51 Vous vivez au Maroc
01:48:53 depuis plus de 25 ans maintenant
01:48:55 dans la région de Marrakech
01:48:57 notamment. Vous étiez à Paris
01:48:59 hier soir au moment du séisme mais vos proches
01:49:01 ont vécu ce tremblement de terre
01:49:03 et ils vous ont raconté Gérard Lanvin.
01:49:05 Voilà, vous recevez un coup de fil.
01:49:07 On a eu un moment tellement heureux avec
01:49:09 nos Bleus et puis tout d'un coup
01:49:11 c'est comme à la banque, crédit débit
01:49:13 il faut payer l'addition du moment heureux
01:49:15 et j'ai un coup de fil
01:49:17 de ma famille qui me dit voilà tout tremble
01:49:19 on ne sait pas ce qui se passe. Ça dure
01:49:21 22 secondes, c'est 22 secondes
01:49:23 terrifiantes, 22 secondes
01:49:27 de malheur.
01:49:29 Avec toutes ces victimes
01:49:31 en effet on comprend l'émotion
01:49:33 Gérard Lanvin car vous êtes très attaché
01:49:35 à ce pays, je le disais, vous y
01:49:37 viviez et aujourd'hui le Maroc
01:49:39 est dans le deuil mais le Maroc
01:49:41 doit être aidé évidemment par la communauté
01:49:43 internationale pour se relever.
01:49:45 Bien sûr
01:49:47 alors la manière d'aider évidemment
01:49:49 nous on y habite, on les aide
01:49:51 forcément, l'économie
01:49:53 va souffrir énormément, c'était une période
01:49:55 très
01:49:57 particulière cette rentrée
01:49:59 au mois de septembre
01:50:01 l'économie du Maroc tient au tourisme
01:50:03 le tourisme avait
01:50:05 là il y a énormément
01:50:07 de monde sur Marrakech
01:50:09 et comme partout au Maroc parce que c'est un pays
01:50:11 magique, c'est un pays magnifique, un pays accueillant
01:50:13 et beaucoup
01:50:15 de gens y viennent hors saison
01:50:17 c'est à dire maintenant
01:50:19 voilà qu'est-ce qui va arriver
01:50:21 aujourd'hui, est-ce que tout le monde va fuir
01:50:23 pour faire que cette économie sur laquelle
01:50:25 fonctionne
01:50:27 ce pays et notamment une ville
01:50:29 comme Marrakech
01:50:31 va devenir
01:50:33 complètement obsolète parce que
01:50:35 il y a encore évidemment
01:50:37 dans Marrakech, il y a des quartiers qui ont
01:50:39 souffert mais il y a encore énormément d'endroits
01:50:41 qui sont ouverts et les touristes
01:50:43 vont faire la différence
01:50:45 c'est comme ça qu'on peut souhaiter
01:50:47 aider le Maroc, c'est à dire de ne pas fuir
01:50:49 évidemment
01:50:51 on va penser que les secousses vont arriver
01:50:53 toutes les 10 minutes, vous avez
01:50:55 suffisamment averti les gens
01:50:57 avec des experts
01:50:59 qui nous certifient
01:51:01 que des secousses pourraient revenir
01:51:03 mais beaucoup moindre et beaucoup moins
01:51:05 compliqué à gérer
01:51:07 à partir de là, c'est chacun son
01:51:09 histoire, chacun son point de vue
01:51:11 souhaitons que le Maroc
01:51:13 puisse enfin retrouver
01:51:15 un peu de calme et surtout
01:51:17 le calme qu'il y avait il y a exactement
01:51:19 une journée passée
01:51:21 parce que tout le monde était heureux et tout le monde
01:51:23 était en pleine bourre
01:51:25 là-bas à Marrakech
01:51:27 tous les endroits fonctionnaient, il y avait un délire
01:51:29 heureux comme sable donné
01:51:31 pour les touristes
01:51:33 les marocains qui sont des gens
01:51:35 qu'on aime, tout simplement
01:51:37 et qui sont dans le deuil
01:51:39 aujourd'hui, dans la peine, dans ce
01:51:41 drame en effet, vous ce que vous
01:51:43 craignez et c'est peut-être votre appel
01:51:45 sur l'antenne de CNews aujourd'hui Gérard Lanvin
01:51:47 que les touristes, les populations
01:51:49 craignent qu'il y ait des répliques
01:51:51 au Maroc qui est une terre
01:51:53 sismique de toute manière, ce n'est pas la première
01:51:55 fois qu'il y a un tremblement de terre malheureusement
01:51:57 au Maroc mais que les touristes
01:51:59 fuient le pays de peur qu'il y ait
01:52:01 un tremblement de terre, c'est cela
01:52:03 Voilà, c'est ça qu'on peut craindre
01:52:05 alors il faut rester
01:52:07 comment dire, bien évidemment
01:52:09 vigilant mais
01:52:11 le plus gros est passé, c'est ça
01:52:13 le problème, le plus gros est passé quand une
01:52:15 couche de cette intensité arrive
01:52:17 derrière et notamment
01:52:19 c'est pas moi qui le raconte mais les experts
01:52:21 que j'entends et que j'écoute nous disent
01:52:23 bon c'est passé, après
01:52:25 il peut y avoir des répliques mais des répliques
01:52:27 beaucoup moins donc on peut
01:52:29 pas rester dans une
01:52:31 comment dire, une conjoncture de peur
01:52:33 à ce point là, il faut avoir
01:52:35 une attitude, l'attitude
01:52:37 chacun à sa manière, moi
01:52:39 j'habite au Maroc, je vais retourner au Maroc
01:52:41 je vais retourner vivre au Maroc entre
01:52:43 les tournages que je peux avoir ici
01:52:45 ou le travail que je peux avoir ici
01:52:47 et je paye mes impôts en France
01:52:49 je le dis à tous ceux qui pensent
01:52:51 qu'on est là-bas pour autre chose
01:52:53 mais je fais vivre le Maroc aussi
01:52:55 puisque j'y vis, puisque
01:52:57 forcément une vie
01:52:59 dépend
01:53:01 de
01:53:03 comment dire, je trouve pas mes mots
01:53:05 mais bref, je fais vivre une économie au Maroc
01:53:07 bien sûr, donc je suis solidaire
01:53:09 avec eux, c'est des gens que je
01:53:11 connais bien, c'est des gens qui sont
01:53:13 tellement attachants
01:53:15 c'est à dire que c'est un pays formidable
01:53:17 le Maroc et il faut savoir
01:53:19 à un moment ou à un autre prendre des positions
01:53:21 si on parle de solidarité
01:53:23 et bien les touristes
01:53:25 doivent continuer à
01:53:27 fréquenter le Maroc sans avoir de
01:53:29 crainte à ce point là, sur ce qui est
01:53:31 arrivé bien sûr, c'est terrifiant
01:53:33 mais il y a un moment où
01:53:35 il faut que ça se calme
01:53:37 et revenir, revenir parce que
01:53:39 le Maroc a besoin du
01:53:41 tourisme pour exister
01:53:43 Mais on vous sent très touché
01:53:45 en tout cas Gérard Lallin, vous avez toujours
01:53:47 ce courage, cette détermination
01:53:49 et c'est très bien de défendre le Maroc
01:53:51 comme on peut le faire en effet
01:53:53 et c'est un très bel appel que vous faites
01:53:55 mais au fond de vous, j'imagine que
01:53:57 cette nouvelle, ce que vous ont raconté
01:53:59 les membres de votre famille
01:54:01 et aujourd'hui ce bilan qui continue
01:54:03 de s'égrener et ce pays
01:54:05 qui est votre pays aussi en partie
01:54:07 à la France bien sûr mais au Maroc où vous vivez
01:54:09 est touché
01:54:11 C'est une terre d'accueil, d'abord
01:54:13 c'est pas une question de courage de parler du Maroc
01:54:15 c'est une question d'envie
01:54:17 le courage se situe ailleurs, peut-être
01:54:19 en Ukraine en ce moment ou ailleurs sur des fronts
01:54:21 très très complexes
01:54:23 difficiles et vraiment
01:54:25 qui nous montrent la nature humaine
01:54:27 à sa plus
01:54:29 extrême
01:54:31 saloperie, enfin je veux dire le problème
01:54:33 il est pas là, le problème il est que
01:54:35 on vit au Maroc parce que le Maroc c'est à 3h d'ici
01:54:37 qu'à un moment on fait un choix
01:54:39 sur sa volonté de vouloir vivre
01:54:41 autre chose que
01:54:43 ce qu'on a l'habitude de vivre
01:54:45 dans nos régions, c'est-à-dire la pluie
01:54:47 les saisons etc.
01:54:49 Le Maroc intéresse les gens
01:54:51 de mon âge qui sont des gens
01:54:53 qui aiment vivre
01:54:55 à des températures plus
01:54:57 heureuses, voilà tout simplement et dans un
01:54:59 pays accueillant, dans un pays
01:55:01 où tout est positif
01:55:03 pour ceux qui y habitent tout est
01:55:05 comment dire
01:55:07 tout est agréable, voilà on est
01:55:09 là-bas parce que ça nous propose une vie
01:55:11 agréable et qu'on a la chance
01:55:13 de pouvoir y être
01:55:15 parce que la vie nous a
01:55:17 permis de nous positionner
01:55:19 comme ça et de
01:55:21 faire des allers-retours avec
01:55:23 la France qu'on est
01:55:25 évidemment obligé de fréquenter
01:55:27 par amitié, par envie
01:55:29 aussi et parce que c'est notre pays et qu'on aime
01:55:31 ce pays la France. Donc voilà le problème
01:55:33 il est simple, c'est un choix
01:55:35 il n'y a pas de courage là-dedans, c'est une
01:55:37 détermination à parler d'un endroit
01:55:39 où quand il est
01:55:41 dans la difficulté, quand on vous insulte
01:55:43 parce que tout d'un coup on croit que vous êtes
01:55:45 là-bas pour ne pas payer d'impôts en France
01:55:47 qui est grotesque puisque quand on travaille en France
01:55:49 on paye ses impôts en France
01:55:51 relevés à la source, les acteurs sont
01:55:53 relevés à la source comme tout le monde.
01:55:55 Donc le problème il n'est pas pour aller se planquer,
01:55:57 le problème il est pour aller vivre
01:55:59 dans un pays qui
01:56:01 nous fait
01:56:04 dire aux autres, à tous ceux
01:56:06 qui ne le connaissent pas encore, à tous ceux qui
01:56:08 le connaissent aussi
01:56:10 le choix il est évident pour moi
01:56:12 c'est un choix heureux
01:56:14 et j'ai
01:56:16 beaucoup d'amitié et beaucoup
01:56:18 de respect pour le Maroc.
01:56:20 Le président Macron s'est
01:56:22 fâché avec le Royaume
01:56:24 j'espère qu'ils vont
01:56:26 comment dire
01:56:28 se récupérer une mentalité
01:56:30 positive ensemble.
01:56:32 L'Algérie aujourd'hui par
01:56:34 solidarité ouvre ses
01:56:36 longs courriers, bon
01:56:38 tant mieux, mais est-ce qu'il faut attendre
01:56:40 tous ces malheurs
01:56:42 pour que la solidarité, ce mot-là
01:56:44 réexiste
01:56:46 un peu dans la tête des gens.
01:56:48 C'est compliqué tout ça
01:56:50 mais il y a un moment, par
01:56:52 solidarité en tout cas moi, je
01:56:54 parle du Maroc aujourd'hui qui est en difficulté
01:56:56 c'est un pays qui m'a reçu
01:56:58 avec beaucoup d'élégance et beaucoup
01:57:00 d'amitié.
01:57:02 Merci Gérard Lanvin, merci en tout cas pour votre
01:57:04 témoignage sur l'antenne de
01:57:06 CNews et solidarité avec le Maroc
01:57:08 en effet on va y revenir tout au long de cette
01:57:10 émission et sur l'antenne. Merci Gérard Lanvin.
01:57:12 Merci d'être parti, d'avoir
01:57:14 participé à 180 minutes info sur
01:57:16 l'antenne de CNews. Avant d'autres duplexes
01:57:18 et la réaction de nos invités peut-être avec
01:57:20 vous Tanguy Hamon, un point
01:57:22 sur les tout derniers développements
01:57:24 avec le nombre de victimes qui continue
01:57:26 d'augmenter. Oui, un dernier bilan
01:57:28 assez dramatique puisque le cap du
01:57:30 millier de morts est dépassé
01:57:32 1037 morts précisément
01:57:34 1204 blessés dont
01:57:36 721 dans un état critique
01:57:38 donc on peut malheureusement
01:57:40 penser que le bilan va continuer de gonfler
01:57:42 tout au long de la journée et du week-end
01:57:44 ces morts et ces blessés ont été retrouvés
01:57:46 sous les décomptes des bâtiments qui se sont
01:57:48 effondrés au moment du séisme.
01:57:50 Les endroits les plus touchés sont la province
01:57:52 de Talhawz au sud de Marrakech et à cet endroit
01:57:54 que l'épicentre du séisme s'est trouvé
01:57:56 les villes également de
01:57:58 Taroudante, Chichawa,
01:58:00 Ouarzazate et Marrakech sont très touchées
01:58:02 également et c'est d'ailleurs à Marrakech qu'on
01:58:04 a vu des images par exemple d'un
01:58:06 minaret écroulé sur la place
01:58:08 Jema El Fna, c'est une place très connue
01:58:10 des touristes et on a pu voir aussi des
01:58:12 débris joncher les rues de la
01:58:14 Médina, le quartier qui se trouve au coeur de Marrakech.
01:58:16 Ce n'est pas la première fois d'ailleurs
01:58:18 qu'il y a un séisme de grande amplitude
01:58:20 au Maroc Tanguy.
01:58:22 Non mais c'est le plus puissant qu'a connu
01:58:24 le Maroc. Dans
01:58:26 les dernières années le Maroc
01:58:28 a déjà connu deux gros séismes
01:58:30 dévastateurs, on le voit à l'image.
01:58:32 Le plus récent en 2004, un séisme
01:58:34 de 6,3 sur l'échelle
01:58:36 de Richter avait fait 628 morts
01:58:38 dans la province d'Al-Hosseïma
01:58:40 et en 1960 un terrible
01:58:42 tremblement de terre avait ravagé
01:58:44 Agadir avec plus de 12 000 morts
01:58:46 et c'était un séisme de 5,7
01:58:48 sur l'échelle de Richter.
01:58:50 - Merci pour toutes ces précisions. D'autres témoignages en direct
01:58:52 du Maroc dans quelques instants.
01:58:54 Jean Messia et David Corsero vont pouvoir s'exprimer
01:58:56 également avec toujours cette solidarité.
01:58:58 Le deuil et cette situation
01:59:00 dramatique en effet, le Maroc
01:59:02 touché, comme en témoigne
01:59:04 d'ailleurs cette habitante
01:59:06 notamment qui a vécu
01:59:08 directement ce séisme
01:59:10 hier soir.
01:59:12 - Là on a senti que la maison a commencé
01:59:14 de bouger, les murs,
01:59:16 tout ce qui est portable,
01:59:18 tout ce qui est dans la cuisine,
01:59:20 les affaires, la vaisselle et tout,
01:59:22 elles ont commencé à tomber. La maison
01:59:24 elle a commencé à bouger vraiment très
01:59:26 vite. Là on a compris,
01:59:28 on a dit bah voilà c'est un
01:59:30 troublement de terre. On a pris
01:59:32 nos enfants, on avait deux petites filles à la
01:59:34 maison avec ma mère et ma soeur.
01:59:36 Donc on a essayé de
01:59:38 prendre les petites filles, de prendre ma mère
01:59:40 qui était malade, elle n'a pas arrivé de sortir
01:59:42 de la maison. On est parti directement
01:59:44 vers la porte, on a essayé
01:59:46 d'ouvrir la porte,
01:59:48 on n'arrive pas tellement, le mur il bouge
01:59:50 à gauche à droite et la porte aussi
01:59:52 il bouge. Finalement on a
01:59:54 arrivé d'ouvrir la porte, là on a
01:59:56 sorti, l'immeuble là
01:59:58 on habite il bouge à gauche à droite,
02:00:00 tous les immeubles en fait
02:00:02 dans la résidence. C'était grave
02:00:04 ce qu'on a vécu hier, on n'a jamais
02:00:06 vu ça, on n'a jamais vécu ça.
02:00:08 Même ma mère
02:00:10 elle m'a dit qu'elle l'a déjà vu
02:00:12 avant des troublements de tête
02:00:14 mais c'était jamais comme ça.
02:00:16 C'était jamais comme ça. Donc voilà
02:00:18 et jusqu'à maintenant on est dehors,
02:00:20 on a peur de rentrer à la maison.
02:00:22 Témoignage fort
02:00:24 là aussi comme celui de Gérard Lanvin
02:00:26 avant de retrouver Magel Toabi
02:00:28 le directeur de la rédaction du quotidien
02:00:30 "L'opinion au Maroc", Jean-Mécia peut-être une réaction
02:00:32 on ne peut pas se résoudre
02:00:34 au destin quand un pays, quel qu'il soit
02:00:36 un peuple se retrouve dans cette situation
02:00:38 avec ce nombre de
02:00:40 victimes qui continuent d'augmenter malheureusement.
02:00:42 Écoutez moi quand j'ai appris
02:00:44 ça ce matin j'ai été profondément
02:00:46 bouleversé
02:00:48 parce qu'effectivement quand il y a une catastrophe
02:00:50 naturelle de cette ampleur et au vu des
02:00:52 dégâts humains
02:00:54 qu'elle a provoqué évidemment personne
02:00:56 ne peut rester insensible
02:00:58 à ces malheurs qui frappent
02:01:00 un pays quel qu'il soit
02:01:02 et surtout pas le Maroc.
02:01:04 J'ai beaucoup d'admiration
02:01:06 et d'amour pour ce pays
02:01:08 qui est un pays
02:01:10 fier de sa civilisation
02:01:12 fier de sa monarchie, fier de son
02:01:14 identité
02:01:16 et donc je me sens
02:01:18 comment dirais-je un peu
02:01:20 affecté, ébranlé par
02:01:22 ce qui frappe le Maroc aujourd'hui
02:01:24 j'exprime au peuple
02:01:26 marocain tout mon soutien
02:01:28 et évidemment
02:01:30 là j'acquiesce
02:01:32 à la déclaration
02:01:34 quasi immédiate du président de la république
02:01:36 d'apporter l'aide
02:01:38 de la France à ce peuple
02:01:40 ami, à ce peuple frère
02:01:42 et je souhaite vraiment beaucoup de courage
02:01:44 aux Marocains en leur disant
02:01:46 que nous sommes derrière eux
02:01:48 et que la France se tient
02:01:50 derrière eux pour surmonter
02:01:52 cette épreuve.
02:01:54 Maj El Atouabi, directeur de la rédaction du quotidien
02:01:56 L'Opinion qui est en ligne
02:01:58 avec nous, merci d'avoir accepté notre invitation
02:02:00 c'est évidemment une
02:02:02 situation extrêmement choquante
02:02:04 et émouvante
02:02:06 que ce séisme qui a frappé le
02:02:08 pays. D'abord peut-être à titre
02:02:10 personnel, comment vous avez vécu
02:02:12 ce moment, ce drame
02:02:14 et ce séisme hier soir Maj El Atouabi ?
02:02:16 Alors tout d'abord
02:02:18 merci pour votre couverture et pour
02:02:20 toute cette compassion qui vient
02:02:22 de vos antennes
02:02:24 moi personnellement j'habite à Raba
02:02:26 c'est à dire c'est une ville qui est située à
02:02:28 environ 400 km
02:02:30 au nord ouest
02:02:32 de l'épicentre qui est dans la commune
02:02:34 de Birille et je peux vous
02:02:36 assurer qu'à 11h21
02:02:38 exactement le sol a commencé
02:02:40 à trembler, les murs aussi
02:02:42 et puis les vitres ont vibré et c'est une
02:02:44 sensation effrayante à laquelle on n'est pas
02:02:46 du tout habitué. Bien sûr les gens ont
02:02:48 vite fait de quitter leur maison et puis
02:02:50 pour se réunir dans des places où il n'y a pas de risques
02:02:52 d'éboulement.
02:02:54 Bien sûr personnellement aussi
02:02:56 il y a beaucoup de tristesse en tant que Marocain
02:02:58 et beaucoup de compassion
02:03:00 vis-à-vis des familles, des victimes
02:03:02 et voilà.
02:03:04 Et la population est sous le choc, les secours
02:03:06 s'organisent, que savez-vous
02:03:08 de ces secours
02:03:10 justement avec un nombre de victimes pour
02:03:12 l'instant qui reste encore provisoire ?
02:03:14 Oui malheureusement
02:03:16 le bilan est très provisoire
02:03:18 on a eu un premier bilan à 2h du matin
02:03:20 qui était d'environ
02:03:22 300 décès et puis
02:03:24 à 7h du matin il y a un
02:03:26 deuxième bilan qui faisait état d'environ
02:03:28 de plus de 600 morts
02:03:30 et à 10h
02:03:32 il y a eu un 3e bilan
02:03:34 de 800 morts et plus
02:03:36 et puis maintenant le dernier bilan fait état de
02:03:38 plus d'un millier de morts et
02:03:40 autant de blessés et dans cette
02:03:42 zone, dans le pronostic vital
02:03:44 est sérieusement engagé.
02:03:46 Tout ce qui est par rapport à l'organisation
02:03:50 des secours, vous savez
02:03:52 on est dans un pays
02:03:54 qui n'est pas habitué
02:03:56 à ce genre de situation catastrophique
02:03:58 quand même nous vivons dans une
02:04:00 relative quiétude malgré les séismes
02:04:02 qui se sont déroulés. Il s'agit d'un séisme
02:04:04 qui est d'une envergure inédite
02:04:06 et malgré tout les secours s'organisent
02:04:08 de façon très très
02:04:10 rapide sous les directives
02:04:12 de sa majesté le roi
02:04:14 qui chapote
02:04:16 directement cette opération
02:04:18 à travers les différents
02:04:20 départements concernés. Il y a les
02:04:22 phares qui ont été impliqués bien sûr,
02:04:24 les forces armées royales en plus de la protection
02:04:26 civile. Ce que je veux
02:04:28 signaler c'est que c'est une région qui est
02:04:30 fortement accidentée,
02:04:32 qui est
02:04:34 un peu inaccessible et
02:04:36 tout cela présume qu'il faut mettre en place
02:04:38 des moyens colossaux pour
02:04:40 faire parvenir les aides. Et puis il y a
02:04:42 toute cette vague spontanée de solidarité
02:04:44 marocaine. Les marocains sont connus pour leur
02:04:46 hospitalité mais ils sont aussi connus
02:04:48 pour leur solidarité qui est
02:04:50 inscrite dans notre ADN et qui est l'un des
02:04:52 piliers de notre religion
02:04:54 en l'occurrence
02:04:56 des athlètes et qui est une sorte de solidarité.
02:04:58 - Merci Magel,
02:05:00 El Atouabi, merci d'être intervenu
02:05:02 sur l'antenne de CNews et bon courage.
02:05:04 On est évidemment de tout cœur avec le
02:05:06 peuple marocain aujourd'hui sur l'antenne
02:05:08 de CNews. Merci de nous avoir accompagnés.
02:05:10 Dans un instant c'est Punchline
02:05:12 avec Olivier Decléron-Fleck et on reviendra
02:05:14 sur ce drame qui touche le Maroc
02:05:16 et ce tremblement de terre.
02:05:18 ...