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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour, bienvenue sur CNews cet après-midi.
00:00:02 Je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition de 180 minutes Info.
00:00:05 Beaucoup de thèmes sur la table ce vendredi
00:00:08 et le journal, bien sûr, à suivre de Vincent Farandej,
00:00:10 juste après votre "Ephéméride du jour".
00:00:12 A tout de suite.
00:00:13 ...
00:00:18 -Chers amis, bonjour.
00:00:19 Ce ne sont pas des hommes que nous fêtons aujourd'hui,
00:00:22 mais des anges, et pas n'importe lesquels.
00:00:25 Il s'agit des archanges Michel, Gabriel et Raphaël.
00:00:29 Saint Michel est le plus connu des trois.
00:00:32 C'est le grand prince, le protecteur d'Israël.
00:00:36 Sa mission sur la terre et dans les cieux est de combattre Satan.
00:00:40 Dans la tradition religieuse, il apparaît comme le chef des anges,
00:00:44 celui qui protège l'homme des démons.
00:00:47 On lui attribue de nombreuses apparitions au cours des siècles.
00:00:50 C'est aussi lui qui conduit les morts et pèse les âmes
00:00:54 au jour du jugement.
00:00:56 Gabriel est l'archange qui apparaît à Zacharie et à la Vierge Marie
00:01:00 et leur délivre des messages divins.
00:01:02 Seul le livre de Tobie dans la Bible nous parle enfin de Raphaël,
00:01:07 qui est le saint patron des routiers, des guérisseurs
00:01:10 et des mutilés de guerre.
00:01:12 Et voici le dicton du jour.
00:01:14 Quand l'hirondelle voit la Saint-Michel,
00:01:17 l'hiver ne viendra qu'à Noël.
00:01:20 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:21 A demain, chers amis. Ciao !
00:01:24 -Et nous voici de retour pour le début de notre émission,
00:01:27 avec le journal de Vincent Ferrandèche.
00:01:30 Bonjour, cher Vincent. -Bonjour.
00:01:32 -Ce vendredi, c'est opération d'envergure,
00:01:35 coordonnée, pour tenter de retrouver Lina, toujours dans le barin.
00:01:39 -Selon la procureure, plusieurs points de la zone potentielle
00:01:42 de disparition de la jeune fille ont été fouillés
00:01:45 pour vérifier des informations données aux enquêteurs.
00:01:49 Solène Boullant avec Olivier Gangloff.
00:01:52 Solène, comment donc donner ces recherches ?
00:01:55 -C'est dans ce village où l'on se trouve actuellement, à Bellefosse,
00:02:01 que des prélèvements ont été réalisés dans une voiture Renault grise foncée.
00:02:06 Un village situé environ à 7 km du lieu de la disparition de l'adolescente.
00:02:11 La voiture a été fouillée par des techniciens
00:02:14 en combinaison blanche, munie de masques et de gants.
00:02:17 Une opération menée par la section de recherche de Strasbourg
00:02:21 et par le groupement de gendarmerie du barin.
00:02:24 Plusieurs autres véhicules pourraient intéresser les enquêteurs.
00:02:28 Selon le parquet, il s'agit d'une opération sur plusieurs points
00:02:31 de la zone potentielle de disparition de Lina,
00:02:34 qui porte sur des informations utiles à l'enquête.
00:02:37 L'adolescente n'a plus donné signe de vie depuis samedi dernier,
00:02:41 en fin de matinée, alors qu'elle se rendait
00:02:44 à la gare de Saint-Blaise-La Roche, où elle devait prendre un train
00:02:48 pour rejoindre Strasbourg, où elle devait retrouver son petit ami.
00:02:52 Plusieurs battues ont été organisées depuis,
00:02:55 mais ces battues n'ont pas permis de découvrir d'indices probants.
00:02:58 -Solène Boulan, vous êtes accompagnée d'Olivier Gangloff.
00:03:02 Augustin Donadieu et Fabrice Elsner ont pu s'entretenir
00:03:05 avec la maman de Lina.
00:03:07 Elle entend ne rien lâcher pour retrouver sa fille.
00:03:10 Le récit est signé Sarah Fenzari.
00:03:13 -Tute grandit dans le barin où a disparu la jeune Lina, 15 ans.
00:03:18 Depuis maintenant six jours.
00:03:20 Malgré l'échec des recherches, sa maman, combative, garde espoir.
00:03:24 -On se bat, on continue.
00:03:26 Aujourd'hui, ce soir, à chaque instant, on se bat.
00:03:29 Toujours, jusqu'au bout.
00:03:31 -Présente à toutes les battues, très investie dans les recherches
00:03:35 et avec émotion, elle témoigne de son amour envers sa fille disparue.
00:03:39 -Lina est une jeune fille pleine de vie.
00:03:42 Elle est lumineuse, elle est solaire.
00:03:46 Elle a envie de croquer la vie.
00:03:48 Elle est tout.
00:03:54 Elle est mon tout.
00:03:55 -Elle appelle également à la bienveillance face à celles et ceux
00:03:59 qui font circuler de fausses rumeurs sur les réseaux sociaux.
00:04:02 -A ceux qui ont été bienveillants depuis le début, je les remercie.
00:04:06 Et toutes ces bonnes ondes, je les envoie à Lina.
00:04:09 Vraiment, tout mon coeur.
00:04:11 A ceux qui lancent des méchancetés sur les réseaux
00:04:15 ou des fausses rumeurs.
00:04:18 Tout ça, en fait, fait qu'on est obligés de se justifier.
00:04:21 J'ai autre chose à faire.
00:04:23 -Hier, de nouvelles battues ont mobilisé 80 gendarmes
00:04:27 à Saint-Blaise-la-Roche et dans le village voisin,
00:04:30 mais n'ont toujours pas permis de trouver d'indices probants
00:04:33 dans le cadre de l'enquête sur la disparition de l'adolescente.
00:04:37 -Il faut-il instaurer une prime pour les travailleurs français
00:04:41 dans les métiers dits en tension ?
00:04:43 -Selon les résultats d'un sondage CSA pour CNews,
00:04:46 77 personnes sont pour, 23 % contre.
00:04:49 Dans le détail, c'est une idée qui convainc plus à droite qu'à gauche.
00:04:53 Je vous propose d'écouter Franck Guelvaud,
00:04:56 président de l'UMI, Île-de-France.
00:04:58 -En hôtel et restauration, entre la Coupe du monde de rugby
00:05:02 et les Jeux olympiques, il y a 30 000 offres d'emploi disponibles.
00:05:06 On a déjà revalorisé notre grille et nos échelons,
00:05:09 notre grille de salaire en 2022.
00:05:12 Nous, on peut leur proposer des postes.
00:05:14 Donc pourquoi donner une prime ?
00:05:16 Aujourd'hui, ça n'a pas de sens de dire des gens
00:05:19 qui sont à Pôle emploi, qui sont rémunérés par nos impôts,
00:05:23 c'est quand même la réalité, et pour qu'ils quittent Pôle emploi,
00:05:27 il faut encore donner une prime. C'est le monde à l'envers.
00:05:30 -730 000 agents de l'Education nationale en recevront une
00:05:34 à compter du mois d'octobre.
00:05:36 -C'est une annonce de Gabriel Attal.
00:05:38 Cette prime exceptionnelle sera de 380 euros
00:05:41 aux enseignants, notamment. On écoute le ministre de l'Education.
00:05:45 -On versera en octobre, sur la paye du mois d'octobre,
00:05:48 une prime exceptionnelle de pouvoir d'achat
00:05:50 à 730 000 agents du ministère, c'est plus d'un sur deux,
00:05:53 500 000 enseignants qui auront en moyenne 380 euros
00:05:56 et 230 000 autres personnels, je pense notamment aux AESH,
00:06:00 qui accompagnent les élèves en situation de handicap,
00:06:03 qui font un travail remarquable, et je veux leur rendre hommage,
00:06:07 qui auront en moyenne 500 euros de prime au mois d'octobre.
00:06:11 -Les dépôts sauvages se multiplient.
00:06:13 -La commune de Villepreu est particulièrement impactée.
00:06:16 Pour tenter de mettre fin à ce phénomène,
00:06:19 le maire a décidé de mettre en place une amende de 800 euros minimum.
00:06:22 Thibault Marcheteau était sur place.
00:06:25 -Dans cette ville des Yvelines, les dépôts sauvages se multipliaient
00:06:28 aux quatre coins de la commune. Alors cet été, le maire a dû prendre
00:06:32 une décision radicale.
00:06:34 -Nous avons décidé de voter une nouvelle amende à destination
00:06:37 des auteurs de dépôts sauvages de déchets sur la commune.
00:06:40 C'est une amende qui peut aller bien au-delà.
00:06:43 Après une longue période de prévention sur ce sujet-là,
00:06:46 on estime qu'il faut aller plus loin et toucher là où ça fait mal,
00:06:50 au portefeuille.
00:06:51 -Chaque année, la prise en charge de ces déchets représentait
00:06:54 plus de 40 000 euros dans le budget de la commune.
00:06:57 Devant le conseil municipal, cette décision du maire a été votée
00:07:01 à l'unanimité. Les administrés semblent eux aussi convaincus.
00:07:05 -Je trouve que c'est une très bonne mesure.
00:07:08 Je suis souvent en forêt, je constate de plus en plus
00:07:10 qu'il y a des petits dépôts sauvages.
00:07:13 -C'est plutôt bien, les villes sont plus dégueulasses,
00:07:16 les gens déposent des trucs partout.
00:07:18 -D'autres acteurs se mobilisent pour lutter contre les dépôts sauvages,
00:07:21 comme cette association qui a mis en place une application
00:07:25 pour signaler la présence de déchets dans la nature.
00:07:28 -Lorsqu'un dépôt sauvage a été signalé par un citoyen
00:07:31 depuis notre application mobile, nous envoyons un e-mail
00:07:35 à l'activité pour prévenir qu'un dépôt sauvage est présent.
00:07:39 -Chaque année, plus d'un million de tonnes de déchets
00:07:42 sont déposées illégalement dans la nature.
00:07:44 -L'Italie veut imposer des tests médicaux aux mineurs isolés
00:07:49 afin de vérifier leur âge.
00:07:50 -Le 12 septembre, la Grande-Bretagne voulait déjà présenter
00:07:55 au Parlement de tels recours pour lutter contre l'immigration illégale.
00:07:59 Je vous propose d'écouter Me Hannah Nahmad,
00:08:01 avocate spécialisée en droit des étrangers.
00:08:04 -C'est la pratique qui peut être...
00:08:06 On va voir s'ils vont faire des mesures
00:08:08 qui seront un peu plus intrusives, un peu plus évasives,
00:08:12 cuide des personnes qui vont refuser ces évaluations médicales,
00:08:15 puisqu'on a le droit, en tant qu'être humain,
00:08:19 de pouvoir refuser peut-être des actes médicaux.
00:08:22 Ca existe déjà aussi.
00:08:24 En France, on fait des tests aussi,
00:08:26 les radiographies, pour déterminer l'âge et la minorité.
00:08:29 Ca a déjà été jugé par le Conseil de l'Europe,
00:08:33 qui avait indiqué que la difficulté,
00:08:35 c'est qu'il y a une marge d'erreur qui est importante.
00:08:38 -Merci, Vincent.
00:08:39 La question du jour, n'oubliez pas,
00:08:42 et peut-être que vous êtes concerné par ce fléau
00:08:44 qui commence à se préciser un petit peu partout en France,
00:08:48 10 % des foyers sont concernés par l'infestation des punaises de lits.
00:08:52 Vos témoignages, si jamais vous avez été confronté à ce problème.
00:08:55 Vous avez le QR code qui s'affiche,
00:08:57 vous pouvez le flasher et nous faire parvenir vos vidéos.
00:09:00 On se fera un plaisir de partager vos témoignages de premier plan.
00:09:04 Petite interruption, on se retrouve avec Christian Proutot,
00:09:07 fondateur du GIGN.
00:09:08 Vous êtes notre invité, vous allez nous aider à décrypter l'actualité.
00:09:13 A tout de suite.
00:09:14 C'est le début de notre décryptage cet après-midi.
00:09:17 On va parler du nombre de tués à Marseille.
00:09:20 On vous en parle souvent de la situation marseillaise.
00:09:23 Ce nombre ne cesse de grimper.
00:09:25 Hier, 2 hommes ont été tués par balle,
00:09:28 un troisième a été blessé,
00:09:30 dans le 4e arrondissement de la cité phocéenne.
00:09:33 La fusillade s'est déroulée dans un quartier
00:09:35 qui est d'ordinaire épargné par les trafics de drogue
00:09:38 ou autres règlements de comptes.
00:09:40 Mais les policiers dénoncent de plus en plus une situation qui s'aggrave,
00:09:44 y compris dans ces arrondissements
00:09:46 qui étaient autrefois considérés comme étant sans histoire.
00:09:50 Bonjour, Sandra Buisson.
00:09:52 Pour qu'on comprenne, à quel genre de phénomène a-t-on affaire ?
00:09:57 Contrairement aux dernières affaires dont on a parlé dans les médias,
00:10:00 ça ne se passe pas sur un point de deal.
00:10:02 Ce ne sont pas des tirs à l'aveugle pour intimider
00:10:04 ou pour reprendre un point de deal.
00:10:06 On semble être sur un règlement de compte
00:10:08 et non pas sur un narcomicide,
00:10:11 comme les a appelés la procureure au mois d'août.
00:10:13 Selon nos informations, ce qui s'est passé hier après-midi,
00:10:16 ça ne s'inscrit pas dans la guerre que connaît Marseille
00:10:19 entre les deux clans de trafiquants,
00:10:21 que sont Yoda et DZ Mafia.
00:10:24 Là, on le voit sur les images,
00:10:26 c'est là où elle se trouvait,
00:10:28 dans ce quartier du 4e arrondissement.
00:10:30 On voit sur la vidéo la détermination
00:10:32 avec laquelle a agi l'auteur des tirs.
00:10:35 28 étuis de munitions de calibre 7.62 ont été retrouvés sur place.
00:10:39 La personne visée semble être un homme de 41 ans,
00:10:42 l'homme qui a été touché à plusieurs reprises à la tête
00:10:45 et qui est décédé de ses blessures sur place.
00:10:47 En 2019, il avait été mis en cause
00:10:50 dans une ricks en sortie de discothèque
00:10:52 pour des violences avec arme,
00:10:54 et une femme qui était en fait une victime collatérale.
00:10:57 Pour ces faits, il devait être jugé prochainement,
00:11:00 mais on ne sait pas si c'est en lien avec ce qui lui est arrivé hier.
00:11:04 Les deux autres personnes touchées, en revanche,
00:11:06 dans cette attaque hier soir, n'étaient vraisemblablement pas visées.
00:11:09 Il y a un homme de 24 ans qui est décédé dans un bar
00:11:12 à proximité des lieux où il s'est réfugié quand les tirs ont commencé.
00:11:15 Il était connu de la justice, mais pour des faits de droit commun.
00:11:19 Quant à la 3e personne, un autre homme âgé de 41 ans,
00:11:22 qui était grièvement blessé après plusieurs tirs
00:11:25 qu'il a reçus au bras gauche, il a quasi le bras gauche sectionné.
00:11:28 Ses jours ne sont pas en danger et lui est inconnu de la justice.
00:11:31 - En général, les nouveaux individus pris pour cible
00:11:35 échappent à ce qu'on connaissait d'eux jusqu'à présent,
00:11:38 c'est-à-dire liés à des trafics de drogue d'un clan ou d'un autre ?
00:11:41 - Pour les deux qui semblent ne pas avoir été visés,
00:11:44 pour le premier, ça reste à déterminer.
00:11:47 Vraisemblablement, il doit y avoir un lien
00:11:51 avec du trafic de stupéfiants, mais on est plutôt sur une thèse
00:11:54 d'un règlement de compte, le règlement d'une affaire passée.
00:11:57 - Merci pour ces précisions.
00:12:00 Christian Proutot, Marseille a toujours été associée
00:12:03 depuis quasiment un siècle au grand banditisme.
00:12:07 Là, on voit que la prolifération des armes,
00:12:10 ces 30-40 dernières années, même au sortir de la guerre des Balkans,
00:12:13 quand les armes sont revenues par d'autres biais,
00:12:16 finalement, on a un accès plus facile
00:12:20 à ces armes, y compris pour des règlements de compte
00:12:23 qui échappent au business de la drogue.
00:12:26 - Oui, mais il faut quand même se dire
00:12:29 que vu le nombre d'armes en circulation dans le monde,
00:12:32 malheureusement, c'est un vrai problème pour les services de police.
00:12:35 Bien sûr, on pense aux Balkans, parce qu'on est sur du Kalachnikov,
00:12:39 mais il faut voir tout ce qui est resté de la Seconde Guerre mondiale,
00:12:42 en passant par les armes qui avaient été parachutées
00:12:45 pour la Résistance, etc.
00:12:48 qui se transmettent, si j'ose dire, de père en fils
00:12:51 parce qu'on n'ose pas les rendre,
00:12:55 ou parce que, bien sûr, la Gendarmerie, la police,
00:12:58 il y a des campagnes qui ont été faites,
00:13:01 on a pu récupérer des armes, mais par rapport au grand banditisme,
00:13:04 malheureusement, ils en ont besoin, donc c'est pas eux qui vont les ramener.
00:13:07 Donc il reste toujours un minimum d'armes
00:13:11 qui, Dieu merci, n'est pas suffisant pour qu'on puisse se poser
00:13:14 d'autres problèmes que ceux que l'on voit actuellement,
00:13:17 comme le règlement de comptes, mais il ne faut pas oublier
00:13:20 qu'il y a une époque où le grand banditisme faisait les banques, etc.,
00:13:23 et que ça tiraillait partout.
00:13:27 - Oui, c'est pas un phénomène... - Voilà, c'est pas un phénomène.
00:13:30 Et encore moins à Marseille, il ne faut pas oublier
00:13:33 qu'un des grands films sur la drogue, c'est "La French Connection",
00:13:36 et c'est un film qui a été fait en France.
00:13:39 - Dernièrement, c'est pas forcément qu'il y a plus d'armes en circulation,
00:13:43 c'est qu'elles sont utilisées beaucoup plus facilement,
00:13:46 mais elles sont de plus en plus jeunes, et donc il y a un usage débridé de l'arme à feu.
00:13:49 - D'accord, merci beaucoup pour cette précision.
00:13:52 Merci d'être passée par notre plateau, Sandra.
00:13:55 Tout de suite, le rappel des titres avec Vincent.
00:13:59 - Septembre a été le mois le plus chaud...
00:14:02 Le mois de septembre a été le plus chaud jamais enregistré
00:14:05 selon Météo France. La température moyenne sera au moins
00:14:08 de 3,5°C supérieur par rapport aux 3 dernières décennies,
00:14:11 alors qu'une vague de chaleur débute aujourd'hui.
00:14:15 L'inflation chute à 4,3% sur un an au mois de septembre,
00:14:18 c'est son niveau le plus bas depuis deux ans,
00:14:21 un chiffre d'ailleurs un petit peu meilleur qu'attendu.
00:14:24 Et puis une attaque à la bombe fait au moins 45 morts et 65 blessés au Pakistan.
00:14:27 Une procession musulmane était visée à Baloukistan,
00:14:31 dans le sud-ouest du pays.
00:14:34 - Et tout de suite, c'est la chronique éco. Eric de Rijmertal.
00:14:38 - Retrouvez votre programme avec Discount Plomberie,
00:14:41 expert en matériel de plomberie sur Internet.
00:14:44 Discount Plomberie, la différence, c'est que c'est pas le même prix.
00:14:47 ...
00:14:51 - Votre programme avec Lesia, assureur d'intérêt général.
00:14:54 - Bonjour Eric. - Bonjour Néli.
00:14:57 - La vente de carburant à prix coûtant, c'est maintenant.
00:15:00 Elle démarre dans certaines chaînes d'hypermarché.
00:15:03 On l'attend de pied ferme, on sait que l'inflation
00:15:07 est élevée 4,9% sur un an,
00:15:10 4,3% en Europe.
00:15:13 Le prix coûtant est plus que jamais important,
00:15:16 mais à quel prix réellement pour le consommateur ?
00:15:19 - Le consommateur et aussi les hyper,
00:15:23 parce que ça va leur coûter de l'argent le prix coûtant.
00:15:26 Mais s'ils le font, c'est qu'ils s'y retrouvent.
00:15:29 Tout le monde le dit, s'ils se permettent de faire ça, c'est qu'ils ont les moyens.
00:15:32 Je me référais à une étude publiée par le journal Automobile Magazine
00:15:36 qui s'est parue l'été dernier sur les effets des prix coûtants sur les hyper.
00:15:39 Je vais vous dire, c'est gagnant, gagnant.
00:15:42 Parce qu'avec ces opérations, les hyper peuvent espérer
00:15:45 15 à 30% de clients en plus à la pompe à essence
00:15:48 et +5% d'acheteurs dans les rayons des magasins.
00:15:51 Alors bon, si ça avait un peu plus de trafic dans les magasins,
00:15:55 c'est pas énorme non plus, et ça va compenser le manque à gagner sur le carburant.
00:15:58 Mais un manque à gagner qui n'est pas si énorme que ça pour les hyper,
00:16:01 parce que le carburant pèse 15 à 20% du chiffre d'affaires,
00:16:04 25% précisément du chiffre d'affaires d'un hypermarché,
00:16:07 avec des marges très faibles, 2 à 3 centimes par litre.
00:16:11 Donc là encore, on est vraiment sur des toutes petites marges.
00:16:14 Ça fera perdre 2, 3 centimes, au maximum 6 centimes dans les très gros hypermarchés.
00:16:17 Mais je vais vous dire, Leclerc, c'est un énorme acheteur de carburant.
00:16:20 Il achète des milliers de litres. Il a une centrale d'achat qui s'appelle la CIPLEC.
00:16:23 Ce que ne peuvent pas faire les chaînes les plus modestes.
00:16:27 Leclerc est aujourd'hui le 3ème distributeur de carburant en France
00:16:30 après Total et Carrefour. Donc cette force d'achat,
00:16:33 ça permet de négocier les tarifs et de lisser la note finale.
00:16:36 - Mais quel est le gain pour les consommateurs que nous sommes ?
00:16:39 - Alors on va voir maintenant le gain, effectivement, d'abord dans l'alimentaire,
00:16:43 parce que souvent il y a des prix coûtants dans l'alimentaire.
00:16:46 On se dit, est-ce que les hyper perdent de l'argent ?
00:16:49 En fait, là, comme le système U ne voulait pas faire tout de suite
00:16:52 de prix coûtants sur le carburant, ils ont fait 10% de rabais
00:16:55 sur les produits alimentaires. C'est ce qui va arriver.
00:16:59 Donc ça, c'est un effort. Mais bon, ils sont quand même limités
00:17:02 à leur rabais. Donc 10%, ils vont choisir après les produits
00:17:05 où ils peuvent se permettre de faire 10%.
00:17:08 Si on regarde le carburant, c'est à peu près 2 à 6 centimes de moins par litre,
00:17:11 ce qui fera 1 ou 2 euros si vous faites votre plein.
00:17:15 C'est pas énorme non plus. L'opération va toucher 4000 points de vente.
00:17:18 Je l'ai dit, c'est Leclerc et Carrefour Intermarché qui vont démarrer.
00:17:21 Puis ensuite, il y aura Casino, Cora, 2 week-ends par mois,
00:17:24 Auchan et Système U, 1 week-end par mois. Mais cela montre que les chaînes
00:17:27 qui sont les moins grandes, les moins représentées,
00:17:31 elles vont bénéficier sur Carbu.com, qu'elle était la station
00:17:34 la moins chère de France, sachant qu'on arrive parfois à 2 euros le litre,
00:17:37 que ce soit gazole ou sans plomb. 1,80 euros, c'est bien chez Leclerc,
00:17:40 en Alsace, à Soultz, sous Forêt, pour le gazole.
00:17:43 Et 1,81 euros pour le sans plomb 95 à Carrefour-Barentin
00:17:47 en Seine-Maritime. Donc vous voyez, ce prix coûtant,
00:17:50 comment les hyper-modestes vont le compenser ?
00:17:53 Certaines mauvaises langues disent que les étiquettes
00:17:56 pourraient monter sur certains produits. Voilà, comme ça,
00:18:00 en tout cas, je termine par là, c'est une guerre commerciale
00:18:03 qui démarre entre hyper, parce que c'est là que ça va se passer.
00:18:06 – Merci beaucoup, c'était la chronique éclairique d'Orient Mainten.
00:18:09 [Musique]
00:18:12 – C'était votre programme avec Lesia, assureur d'intérêt général.
00:18:16 – C'était votre programme avec Discount Plomberie,
00:18:19 fournisseur des professionnels de la plomberie et du chauffage sur Internet.
00:18:22 Discount Plomberie, la différence c'est que c'est pas le même prix.
00:18:25 – Dans un instant, nous revenons avec le regard de Christian Proutot
00:18:28 pour l'actualité du jour, on parlera de ces punaises de lit
00:18:31 qui font vivre un enfer aux Français, peut-être en faites-vous partie,
00:18:36 peut-être faites-vous partie des 10% de Français
00:18:38 qui ont été confrontés ces derniers temps, regardez,
00:18:40 le QR code du jour, on vous sollicite pour vos témoignages
00:18:44 et on les diffusera bien sûr dans le courant de l'émission, à tout de suite.
00:18:47 [Musique]
00:18:51 – De retour avec vous, 180 minutes info, cet après-midi,
00:18:54 on va parler des punaises de lit qui sont en pleine recrudescence.
00:18:57 Éminemment politiques, on va le voir sans doute dans le courant de cette émission,
00:19:02 pour les éradiquer, vous allez le voir dans ce sujet de Célia Gruyère,
00:19:05 c'est loin d'être évident, c'est un travail au long cours, regardez.
00:19:10 – Lit, train, métro ou encore cinéma, les punaises de lit sont partout.
00:19:17 À l'approche des Jeux Olympiques de 2024, la mairie de Paris
00:19:20 a demandé au gouvernement un plan de lutte contre ces nuisibles.
00:19:24 Les punaises de lit sont un problème de santé publique
00:19:27 et doivent être déclarées comme telles.
00:19:29 Il faut que l'État réunisse urgentement l'ensemble des acteurs concernés
00:19:33 afin de déployer un plan d'action à la hauteur de ce fléau.
00:19:37 – Et leur éradication demande des moyens bien spécifiques.
00:19:40 – Ça peut être de la vapeur dite sèche, ça peut être de la terre de diatomée,
00:19:44 et puis aussi il y a des moyens importants qui peuvent être déployés,
00:19:48 c'est-à-dire le grand froid, donc la congélation à grande échelle,
00:19:54 ou bien chauffer des volumes, chauffer des appartements,
00:19:57 chauffer des maisons, chauffer des lieux.
00:19:59 – Des processus parfois très lourds et surtout onéreux.
00:20:02 Selon un rapport récent de l'Agence nationale de sécurité sanitaire,
00:20:06 les punaises de lit ont coûté 230 millions d'euros par an
00:20:09 entre 2017 et 2022 aux ménages français.
00:20:12 – Et puis je vous propose d'écouter les précisions apportées tout à l'heure
00:20:14 sur notre antenne du fondateur de Bad Bugs qui s'appelle Nicolas Roux-de-Bézieux.
00:20:20 – Alors je pense que le premier volet qui est hyper important,
00:20:22 c'est de la pédagogie, parce qu'on parle de l'habitation privée,
00:20:25 donc l'État ne peut pas tout sur ce volet-là.
00:20:27 En revanche, il y a un vrai travail de pédagogie à faire,
00:20:29 à la fois sur la prévention, la détection précoce,
00:20:32 parce que là où on est le plus dangereux,
00:20:33 c'est quand on en a, mais qu'on ne le sait pas encore.
00:20:35 Donc c'est important que les gens comprennent vite quand ils en ont.
00:20:37 Et puis dernière chose, les erreurs à éviter
00:20:39 quand on va faire des traitements, enfin quand on en a chez soi,
00:20:42 parce qu'une grosse partie des dépenses
00:20:43 est liée à des erreurs que font les personnes,
00:20:45 donc c'est important de communiquer là-dessus.
00:20:47 Par ailleurs, il y a un autre volet qui est évoqué,
00:20:50 d'ailleurs dans l'appel à la Monnaie de Paris,
00:20:51 qui est le volet assurantiel, en disant qu'il faudrait
00:20:52 que les assurances couvrent ce risque-là.
00:20:54 C'est possible maintenant, que ce soit pour les bailleurs sociaux,
00:20:57 les propriétaires, les locataires, c'est possible de s'assurer
00:20:59 contre les punaises de lit, ça coûte 2 euros,
00:21:01 et effectivement ça évite ce problème de la prise en charge financière,
00:21:05 et ça permet aussi l'assistance psychologique,
00:21:07 qui est un volet hyper important quand on est confondé à ce nuisible-là.
00:21:10 – Alors Christian Pouteau, oui, on peut être assuré contre,
00:21:12 et effectivement il y a un petit premium à payer,
00:21:16 mais encore faut-il le savoir,
00:21:17 déjà on a l'impression quand même que les assureurs
00:21:18 ne communiquent pas très bien là-dessus,
00:21:20 et puis ça reste quand même un vrai fléau,
00:21:21 ce n'est pas tout à fait nouveau d'ailleurs,
00:21:23 des punaises de lit, il y a eu des périodes de reflux dans l'histoire,
00:21:26 mais ça a toujours plus ou moins existé,
00:21:27 c'est très difficile d'en venir à bout.
00:21:28 – Oui, malheureusement on sait que ce genre de petite bête,
00:21:32 désagréable pour tout le monde, c'est un peu comme les poux,
00:21:35 regardez les poux à l'école, et Dieu sait si…
00:21:38 – C'est chaque année que ça revient.
00:21:39 – C'est chaque année que ça revient,
00:21:41 et on a pourtant tous une hygiène qui n'y avait pas eu à une certaine époque,
00:21:46 qui explique d'ailleurs pourquoi les militaires
00:21:48 ont leur coupé les cheveux très courts,
00:21:50 mais il y avait ce problème d'hygiène et ce problème de petits parasites,
00:21:54 qui en fait pour eux ne sont pas des parasites,
00:21:57 ils vivent donc si tout d'un coup ils sont chauds,
00:22:00 ils ont de quoi manger, ils se reproduisent.
00:22:03 – Oui le problème c'est la rapidité de reproduction.
00:22:06 – La rapidité de reproduction,
00:22:08 c'est toujours comme les cafards par exemple,
00:22:11 s'il y a de quoi manger, s'il y a de quoi vivre, tout de suite ça prolifère.
00:22:17 – Alors là, ces derniers temps, ce qui frappe quand même les esprits,
00:22:18 c'est qu'on en a retrouvé dans les cinémas, dans les entreprises de transport,
00:22:23 et là effectivement on se dit, quand on emprunte,
00:22:26 en payant son billet au prix fort, on transporte un train
00:22:30 comme la SNCF les fait rouler, on se dit quand même que la moindre des choses,
00:22:35 ce serait que le transporteur assure quand même une hygiène
00:22:39 à peu près adéquate pour tout le monde, c'est ça en fait qui frappe aujourd'hui.
00:22:42 – Oui, d'autant qu'on a tellement l'habitude depuis la Covid,
00:22:45 de se dire que la désinfection c'est quelque chose qui est important,
00:22:48 on s'étonne que dans des endroits dont on pense que,
00:22:51 comme ils sont très fréquentés et qu'ils peuvent transporter autre chose
00:22:55 que des petites bêtes désagréables,
00:22:57 et qui font des piqûres encore plus désagréables,
00:23:01 on pourrait faire une désinfection qui permettrait justement d'éviter le transport,
00:23:07 parce que tout compte fait, la prolifération elle se fait un peu
00:23:11 comme quand les gens toussent ou quand quelqu'un transporte dans un sac…
00:23:14 – C'est comme une épidémie.
00:23:15 – Et il suffit, sans vouloir entrer dans des détails,
00:23:19 de d'un coup l'écraser, si c'est une femelle, il y a des œufs partout,
00:23:22 et puis ça prolifère, donc voilà, il y a derrière tout ça
00:23:26 quelque chose qui est important par rapport au nettoyage…
00:23:30 – Qui est de l'ordre de la santé publique.
00:23:32 – Absolument.
00:23:33 – Alors écoutez quelques témoignages justement, on parle de QR code,
00:23:35 on en a recueilli quelques-uns aujourd'hui.
00:23:37 – Bonjour, non je n'ai jamais été victime de punaise de lit,
00:23:44 mais j'ai été témoin il y a une vingtaine d'années dans un hostel
00:23:47 à Los Angeles sur Hollywood Boulevard,
00:23:49 la personne se réveille le matin rongée de la tête aux pieds,
00:23:53 c'était impressionnant, très effrayant.
00:23:55 Mais la mairie de Los Angeles a pris le problème très au sérieux,
00:23:59 immédiatement, donc j'espère que la RATP va prendre le problème très au sérieux.
00:24:05 – Oui j'ai été victime il y a quelques années,
00:24:08 je me souviens surtout de l'horreur, de l'angoisse des nuits
00:24:11 que je passais à me gratter en permanence,
00:24:14 je n'arrivais plus à dormir, c'était vraiment la folie, la paranoïa.
00:24:18 – Il y a des techniques pour s'en débarrasser, notamment créer des pièges,
00:24:22 et je dirais qu'en une semaine à 15 jours,
00:24:26 on peut se débarrasser de la totalité des punaises de lit.
00:24:30 – Vous voyez, il y en a qui l'ont testée pour vous, visiblement,
00:24:33 et c'est vrai qu'aux États-Unis, New York est une ville
00:24:35 qui a toujours été confrontée, et de longue date,
00:24:38 c'est très très difficile dans une ville comme New York,
00:24:40 avec 15 millions d'habitants, d'en venir à bout.
00:24:43 On marque une courte pause et on se retrouve avec Vincent pour le journal.
00:24:46 [Musique]
00:24:49 Nous sommes ensemble pour votre après-midi,
00:24:51 info sur CNews et à la Une,
00:24:54 Vincent, une opération coordonnée d'envergure menée ce matin
00:24:56 pour tenter de retrouver la trace de Lina, toujours dans le barin.
00:24:59 – Selon la procureure, plusieurs points de la zone potentielle
00:25:03 de disparition de la jeune femme sont fouillés pour vérifier les informations
00:25:07 qui ont auparavant été données aux enquêteurs.
00:25:10 Notre équipe a pu s'entretenir avec la maman de la jeune fille,
00:25:13 combative, elle entend ne rien lâcher pour retrouver sa fille.
00:25:16 – On se bat, on se bat, on se bat, on continue,
00:25:21 aujourd'hui, ce soir, à chaque instant, on se bat, toujours, jusqu'au bout.
00:25:25 Tous ces gens, ils m'aident vraiment beaucoup,
00:25:28 je l'ai dit, j'ai mis un petit message sur les réseaux,
00:25:33 vraiment, toutes les bonnes ondes, je les prends et elles m'aident à avancer
00:25:37 et toutes ces bonnes ondes, je les envoie à Lina, vraiment, tout mon cœur.
00:25:41 – Et puis un appel à témoins a été lancé hier,
00:25:44 après la disparition de Asia, elle a 12 ans, ça s'est passé dans les Yvelines.
00:25:48 La jeune fille reste effectivement introuvable, depuis lundi matin,
00:25:51 toute personne susceptible d'avoir des informations sur Asia
00:25:55 doit appeler le commissariat de conflans Saint-Honorin,
00:25:58 au 0134 90 47 57.
00:26:01 – Dans le réseau actualité à présent,
00:26:03 Alexandre Benalla, condamné à 3 ans de prison,
00:26:06 dont une année ferme, aménageable.
00:26:08 – Verdict rendu par la cour d'appel de Paris,
00:26:11 dans le cadre de l'affaire des violences du 1er mai 2018.
00:26:14 Célia Barrode, vous êtes avec Pierre Hemco,
00:26:17 on connaît donc la peine pour Alexandre Benalla.
00:26:20 – Alors, on a un petit problème, Célia, on la voit bien,
00:26:31 mais on ne l'entend pas, on reviendra vers elle un petit peu plus tard,
00:26:33 à la fin du journal.
00:26:35 Face à l'insécurité grandissante dans la cité fosséenne,
00:26:37 on vous en parlait il y a un instant,
00:26:39 certains parents d'élèves demandent que les écoles
00:26:41 soient équipées de vitres blindées.
00:26:44 Exemple à l'école des Calanques de Sormiou,
00:26:46 voyez ce reportage, Cynith, ça fait dire OK.
00:26:48 – Les parents et les enfants de cette école de Marseille
00:26:54 vivent dans la crainte.
00:26:55 Installée juste devant l'établissement,
00:26:57 ce point de deal a été le théâtre de violences cet été.
00:27:01 Quatre fusillades ont éclaté, deux personnes ont été tuées.
00:27:05 Les murs du groupe scolaire portent encore les traces d'impact de projectiles.
00:27:10 – Des impacts de balles, ça fait peur,
00:27:13 ça peut traverser les murs, il y a des gens qui habitent derrière,
00:27:16 le concierge il habite là.
00:27:17 – On est en insécurité, on a peur pour nos enfants,
00:27:20 d'être chiers, de tout ce qui se passe.
00:27:23 – Alors certains parents demandent l'installation de fenêtres par balles.
00:27:27 La municipalité refuse d'envisager ce dispositif,
00:27:31 mais pour protéger les enfants, les écoles des quartiers sensibles
00:27:35 devraient-elles être équipées de vitres blindées ?
00:27:38 Pour le syndicat de police Allianz, ce système n'est pas la solution.
00:27:42 – En arrivée là, ça voudrait dire qu'on a passé un cap supplémentaire,
00:27:45 le prochain cap ça va être quoi ? Un mirador devant l'école ?
00:27:48 Non, c'est pas possible, il faut que l'État montre qu'il est fort
00:27:51 et l'État ne doit pas montrer qu'il est fort qu'avec sa police,
00:27:54 l'État doit montrer qu'il est fort avec toutes ses institutions.
00:27:57 – Depuis la rentrée scolaire,
00:27:59 des policiers sont positionnés quotidiennement dans le quartier.
00:28:02 Ils resteront mobilisés jusqu'à ce que les tensions s'apaisent.
00:28:06 – Allez, on en vient à cette séquence assez surprenante.
00:28:09 En prison, un détenu qui fête son anniversaire dans le sud de la France,
00:28:13 un petit peu comme à la maison, avec un petit buffet, gâteau et bougie, regardez.
00:28:18 [Musique]
00:28:38 – La communauté arménienne se donne rendez-vous,
00:28:41 s'est donné rendez-vous au Trocadéro hier.
00:28:43 – Un rassemblement en soutien à ceux contraints de s'exiler du Haut-Karabakh.
00:28:47 En quelques jours, les trois quarts des habitants de cette enclave
00:28:50 vont précipitamment quitter leur domicile.
00:28:52 Reportage signé Raphaël Lasreg avec Tony Pitaro.
00:28:55 – Une centaine de personnes se sont réunies hier soir au Trocadéro
00:28:59 pour exprimer leur solidarité au peuple arménien.
00:29:01 Sur le parvis des droits de l'homme,
00:29:03 ces hommes et ces femmes ont répondu présents à l'appel de l'œuvre d'Orian,
00:29:07 association au service des chrétiens d'Orian.
00:29:09 – Actuellement, les Arméniens vivent un drame,
00:29:12 sans doute à bien des égards prévisibles, mais atroce.
00:29:16 Ce sont des dizaines de milliers de personnes qui sont obligées,
00:29:19 sous le coup de la violence, de quitter leur maison, de quitter leur travail,
00:29:24 de quitter leur avenir, de quitter leurs racines,
00:29:27 de quitter la tonte de leurs proches,
00:29:29 se sentant menacés dans leur existence même.
00:29:32 – Pour ces Français proches de la communauté arménienne,
00:29:35 il était important d'être présent à ce rassemblement.
00:29:37 – La situation actuelle au Harabakh en Arménie est catastrophique,
00:29:41 on parle d'humains qui meurent, on parle d'humains déplacés,
00:29:43 c'est une situation complètement scandaleuse qui ne peut durer.
00:29:46 – On a affaire à de grands mouvements géopolitiques, à des intérêts financiers,
00:29:52 et je crois encore que la force des individus,
00:29:54 la force collective a un certain pouvoir.
00:29:56 – La France me déçoit, simplement, la France ne prend pas les mesures concrètes
00:30:00 et nécessaires pour faire ce qu'il faut pour défendre les Artsakhiots
00:30:04 qui se font déporter actuellement.
00:30:05 – La France a réitéré son soutien au peuple arménien,
00:30:08 ainsi qu'aux réfugiés forcés de fuir leur terre et leur foyer.
00:30:11 – Et on revient donc à cette condamnation pour Alexandre Benalla, Vincent.
00:30:17 – Trois ans de prison, dont une année ferme, aménageable.
00:30:21 Célia Barotte, vous êtes avec Pierre Mko à la Cour d'appel de Paris,
00:30:24 on connaît donc ce verdict, cette peine pour Alexandre Benalla.
00:30:32 – En 2021, le tribunal correctionnel de Paris soulignait
00:30:35 qu'Alexandre Benalla et Vincent Kras
00:30:37 avaient commis des violences illégitimes sur 5 personnes.
00:30:40 Ce vendredi, la Cour d'appel de Paris a confirmé la culpabilité,
00:30:44 sauf pour les infractions commises à l'encontre d'une seule plaignante.
00:30:48 Une culpabilité pour Alexandre Benalla et Vincent Kras.
00:30:52 Alexandre Benalla a donc été condamné à 3 ans de prison,
00:30:55 dont un an ferme, aménageable.
00:30:57 L'aménagement n'a pas encore été spécifié.
00:31:00 En première instance, la justice avait annoncé le port d'un bracelet électronique.
00:31:04 Alexandre Benalla va devoir également payer une amende de 500 euros
00:31:08 et ses armes vont lui être confisquées.
00:31:10 Il a l'interdiction d'emporter pendant 10 ans
00:31:13 ou encore d'occuper une fonction publique pendant 5 ans.
00:31:17 – Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:31:19 Allez, on s'interrompt quelques secondes, on revient avec vous, Christian Proutot,
00:31:23 pour parler dans un instant de ce qui se joue
00:31:26 dans le nouveau projet de loi immigration,
00:31:29 avec ce volet métier en tension,
00:31:32 régularisation des sans-papiers pour les métiers dits en tension,
00:31:35 et ce sondage qui va peut-être vous surprendre, à tout de suite.
00:31:38 [Musique]
00:31:42 – De retour avec vous, 180 minutes info,
00:31:45 on est toujours avec Christian Proutot, fondateur du GIGN
00:31:49 et qui préface cette belle BD, je voulais vous la montrer
00:31:51 parce qu'elle est en librairie désormais, sur l'histoire du GIGN,
00:31:56 en tout cas un pan de votre vie professionnelle à vous.
00:31:58 – Les trois premières années.
00:31:59 – Les trois premières années, 73 et 76, magnifiques illustrations,
00:32:02 vraiment si vous avez un cadeau à faire, je vous le conseille.
00:32:05 – Et Paul Malt, dessinateur, a fait un super programme.
00:32:07 – Et le dessinateur… – Scénariste.
00:32:09 – Très superbe, vraiment, je dois dire que c'est un bel ouvrage comme on dit.
00:32:14 Alors Christian, on va parler de cette idée d'instaurer une prime
00:32:18 pour les travailleurs français qui voudraient exercer
00:32:21 dans ce qu'on appelle les métiers en tension,
00:32:22 puisque vous savez que ça fera l'objet d'une loi au Parlement très vite,
00:32:27 et que c'est un des volets qui est le plus, disons,
00:32:29 sujet à polémique entre la droite et la gauche aujourd'hui.
00:32:32 Alors qu'en disent les Français ?
00:32:33 Regardez, à 77%, ils disent qu'il faudrait instaurer une prime
00:32:39 pour les travailleurs qui ont déjà la nationalité,
00:32:42 avant même l'entame de ce débat.
00:32:45 Alors pourquoi les esprits, finalement, sont-ils bousculés
00:32:48 par cette perspective de voir des régularisations en masse, dirons-nous ?
00:32:52 Écoutez ce qu'en pense Didier Leschi qui dirige l'Office,
00:32:56 et c'est l'Office de l'immigration.
00:32:57 Beaucoup de Français vivent déjà des difficultés sociales,
00:33:01 l'accès au logement, et la question qui est angoissante,
00:33:05 pas simplement en France, mais dans l'ensemble des pays européens,
00:33:07 c'est qu'on a construit en Europe ce qu'on appelle des états sociaux,
00:33:10 l'état social, et jusqu'à quel point...
00:33:13 -Avec des aides. -Avec des aides,
00:33:14 et c'est un état qui est basé sur le fait
00:33:16 qu'il y a soit des gens qui contribuent parce qu'ils sont salariés,
00:33:19 soit des gens qui paient des impôts.
00:33:21 Et donc toute la question, c'est de savoir
00:33:22 quel est l'espace de la solidarité ?
00:33:24 Jusqu'où peut-il s'étendre ?
00:33:26 Et là, il y a une angoisse d'une partie de la population
00:33:28 qui, en plus, est la partie de la population
00:33:31 qui tient le plus à l'état social,
00:33:33 parce que c'est ce qu'elle peut léguer à ses enfants,
00:33:35 d'une certaine manière, plus que du patrimoine immobilier.
00:33:38 -Il y aurait donc cette idée que ça va, comment dire,
00:33:41 déséquilibrer le système, qui est déjà un peu précaire.
00:33:45 Est-ce que c'est une idée reçue ?
00:33:46 Est-ce qu'il faut quand même bien border ces questions de régularisation ?
00:33:51 Il y a débat aussi sur les chiffres
00:33:53 et sur le fait d'être amené ou pas à renouveler l'opération aujourd'hui.
00:33:57 -Non, mais moi, je pense qu'il y a une réalité sur ces métiers en tension
00:34:01 qui est due à la non-attractivité de ces métiers.
00:34:06 Et si des gens ne prennent pas ce métier
00:34:09 et qu'on le donne à d'autres personnes,
00:34:11 c'est qu'effectivement, je dirais, les Français de souche
00:34:15 se sentent transportés sur d'autres métiers
00:34:17 ou ne veulent pas exercer certains métiers.
00:34:19 Il n'y a pas besoin d'avoir fait de grandes études
00:34:21 pour s'apercevoir que tous les métiers, par exemple, de nettoyage,
00:34:25 malheureusement, ce sont des gens issus de l'immigration qui les font,
00:34:29 ou qui même des fois, et c'est un vrai problème,
00:34:33 sont embauchés dans des conditions qui sont pour le moins discutables.
00:34:37 -Ce qui est intéressant et étrange en même temps,
00:34:39 moi, ça m'a surprise, l'autre jour, nous recevions
00:34:41 le représentant des maîtres restaurateurs de France
00:34:44 qui nous disait que c'est un peu une idée reçue
00:34:46 que de penser que sur le plan salarial, en tout cas, c'est mal payé,
00:34:49 c'est-à-dire qu'ils sont plus que le SMIC horaire.
00:34:51 Ce qui fait effectivement le manque d'attractivité,
00:34:53 ce sont les horaires, c'est la pénibilité de la tâche,
00:34:56 ça, ça reste encore...
00:34:58 Il y a encore cette idée que la restauration,
00:35:00 c'est un peu le marche-ou-crève, quand même, au quotidien.
00:35:02 -Tout à fait, je crois que c'est un des effets pervers
00:35:07 de ce qui s'est passé avec la Covid,
00:35:10 c'est que les gens se retrouvent à travailler, en fait,
00:35:13 pendant que les autres sont en loisir.
00:35:16 Quand vous allez dîner le soir ou déjeuner au restaurant,
00:35:19 eh bien, vous avez des gens qui sont dans les cuisines,
00:35:22 vous avez des gens qui nettoient après que vous soyez partis, etc.
00:35:26 Et qui, en fait, comme il y a deux services,
00:35:29 c'est ce que m'expliquaient des camarades restaurateurs,
00:35:32 c'est que faire des gens, quand après, ils ne travaillent plus.
00:35:36 Alors, ils sont, et c'est là où le problème,
00:35:38 le paradoxe des métiers d'intention,
00:35:40 et que cette prime me laisse perplexe,
00:35:42 c'est que ces gens sont malgré tout bien payés.
00:35:45 Les salaires sont meilleurs que beaucoup d'autres salaires.
00:35:48 - Donc, vous doutez un peu du fait que ce ne sera pas forcément nature
00:35:51 à revaloriser la profession aux yeux des gens qui cherchent du travail aujourd'hui.
00:35:56 - Non, mais je pense que c'est une opposition qui est faite
00:35:58 par rapport à la proposition qui a été faite par le gouvernement,
00:36:02 de dire que sur les métiers d'intention,
00:36:04 on va "régulariser" plus facilement.
00:36:06 - Mais pas sûr que ça règle le problème.
00:36:08 Alors, au même moment, les dirigeants de neuf pays méditerranéens de l'UE
00:36:12 se retrouvent à Malte ce vendredi pour tenter de coordonner leur position.
00:36:16 C'est que ça n'a pas été simple ces dernières semaines.
00:36:19 Il y aura l'emmanuel Macron, notamment.
00:36:22 Écoutez ce que disait toujours Didier Leschi, qui dirige l'OFI,
00:36:24 il connaît quand même bien le sujet,
00:36:26 sur l'augmentation réelle de l'immigration ces dernières années.
00:36:30 - Globalement, il n'y a jamais eu autant d'immigrés en France qu'aujourd'hui.
00:36:35 C'est à l'entoure de 10 ou 11 % en fonction des modes de calcul.
00:36:38 Il y a un peu plus de 7 millions d'immigrés en France,
00:36:41 dont 2,5 millions ont la nationalité française.
00:36:44 C'est quelqu'un qui est né étranger à l'étranger
00:36:47 et une partie a obtenu la nationalité française.
00:36:51 Mais ce qui est vrai, c'est que la France,
00:36:53 comme d'autres pays d'Europe, et l'Europe de manière générale,
00:36:56 est un continent qui a vu ces dernières années
00:36:58 une très forte progression d'immigrés,
00:37:01 pour des raisons soit économiques,
00:37:03 soit pour le regroupement familial ou l'immigration familiale,
00:37:06 comme c'est le cas pour la France.
00:37:08 - Voilà, donc lui, c'est un technicien de la question.
00:37:10 Il y a aussi cette idée selon laquelle
00:37:12 il n'y aurait pas plus d'immigration aujourd'hui.
00:37:14 Bon, là, clairement, il affiche la couleur.
00:37:16 - Ah non, au niveau des chiffres, bien sûr.
00:37:19 Après, le problème, c'est le rapport d'acceptabilité,
00:37:22 qui est statistique, lui.
00:37:24 Dire que le nombre d'immigrés qu'il pouvait y avoir
00:37:26 quand on était 50 millions et maintenant qu'on est 68,
00:37:30 ramené en pourcentage, peut-être, c'est pas la même approche.
00:37:33 En chiffres bruts, sûrement.
00:37:34 Ça, c'est certain.
00:37:37 Mais moi, ce que j'en fais, c'est simplement une analyse brute
00:37:41 par rapport aux chiffres tels qu'il les présente.
00:37:44 Maintenant, la nécessité d'avoir ces immigrés ou pas,
00:37:47 par rapport à la question qui était posée,
00:37:49 de pouvoir les rémunérer les métiers en tension, peut-être,
00:37:53 pour que ce manque d'attractivité de ces métiers
00:37:56 puisse se tourner les gens vers ces métiers,
00:38:00 c'est un autre débat, c'est pas le même débat, je pense.
00:38:02 - Merci beaucoup, Christian Proutaud,
00:38:03 d'avoir été en notre compagnie aujourd'hui.
00:38:06 GIGN 73, 76, la BD que vous préfacez,
00:38:10 avec Jean-Claude Bourret, qu'on n'oublie pas, qu'on salue,
00:38:12 grand journaliste de la télévision française,
00:38:14 et donc, Poma, scénariste et illustrateur.
00:38:16 À très bientôt.
00:38:17 On s'interrompt quelques secondes et on reviendra
00:38:19 avec d'autres sujets d'actualité,
00:38:22 et notamment cette arnaque de copropriétaires à Annemas.
00:38:25 C'est quand même assez édifiant, ce qui s'est passé dans cette région,
00:38:29 mais tout de suite, l'heure des livres avec Anne Fulda.
00:38:31 À tout de suite.
00:38:35 - Bienvenue dans "180 minutes Info".
00:38:36 Nous sommes de retour avec le grand journal de Vincent Farandège.
00:38:40 Et tout de suite, c'est parti pour les titres, Vincent.
00:38:41 - À la lune de l'actualité, 6 jours qu'elle a disparu.
00:38:44 Une opération d'envergure a été menée ce matin
00:38:46 pour tenter de retrouver Lina.
00:38:48 Nous serons sur place avec Solène Boulan et Olivier Gangloff.
00:38:51 Deux morts après une nouvelle fusillade à Marseille.
00:38:54 Une scène devant de nombreux témoins,
00:38:56 filmées par des caméras de vidéosurveillance.
00:39:00 Et puis, dans ce journal, on évoquera également
00:39:02 le fléau des punaises de Lille.
00:39:04 Le gouvernement compte réagir à un an,
00:39:07 moins d'un an même, des Jeux olympiques.
00:39:09 - Et c'est donc une opération coordonnée d'envergure
00:39:13 qui a été menée ce matin pour tenter de retrouver la trace
00:39:16 de Lina disparue dans le Barin.
00:39:18 - Selon la procureure, plusieurs points de la zone potentielle
00:39:21 de la disparition de la jeune femme ont sont fouillés
00:39:24 pour vérifier des informations qui ont auparavant été données
00:39:27 par les enquêteurs aux enquêteurs.
00:39:30 Solène Boulan, vous êtes sur place avec Olivier Gangloff.
00:39:32 Solène, quelle est la situation autour de vous ?
00:39:35 - Écoutez, Vincent, en ce moment, on se trouve à Bellefau.
00:39:40 C'est ici que des prélèvements ont été réalisés
00:39:43 dans une voiture Renault grise foncée.
00:39:46 Ce village, il est situé environ à 7 km du lieu
00:39:49 de disparition de l'adolescente.
00:39:52 La voiture, elle, a donc été fouillée par des techniciens
00:39:54 en combinaison, munis de masques et de gants.
00:39:58 Une opération menée par la section de recherche de Strasbourg
00:40:02 et le groupement de gendarmerie du Barin.
00:40:04 Plusieurs autres véhicules dans le secteur
00:40:06 pourraient d'ailleurs intéresser les enquêteurs.
00:40:09 Selon le parquet, il s'agit donc d'une opération
00:40:11 sur plusieurs points de la zone potentielle
00:40:14 de la disparition de Lina, qui porte donc sur des informations
00:40:18 utiles à l'enquête.
00:40:19 On le rappelle, l'adolescente de 15 ans n'a plus donné signe de vie
00:40:23 depuis samedi dernier, en fin de matinée,
00:40:26 alors qu'elle se rendait à la gare de Saint-Blaise-La-Roche
00:40:29 pour prendre le train en direction de Strasbourg,
00:40:31 où elle devait retrouver son petit ami.
00:40:34 Depuis, plusieurs battues ont été organisées,
00:40:37 mais elles n'ont pas permis de découvrir d'indices probants.
00:40:40 -Solène Boulan avec Olivier Concleuf, sur place.
00:40:43 Augustin Donadio et Fabrice Elsenereux
00:40:45 ont pu s'entretenir avec la maman de Lina,
00:40:47 combative, elle entend ne rien lâcher pour retrouver sa fille.
00:40:50 Le récit est signé Sarah Fenzary.
00:40:53 -L'inquiétude grandit dans le barin où a disparu la jeune Lina,
00:40:57 15 ans, depuis maintenant 6 jours.
00:41:00 Malgré l'échec des recherches, sa maman, combative, garde espoir.
00:41:05 -On se bat, on continue.
00:41:06 Aujourd'hui, ce soir, à chaque instant, on se bat.
00:41:09 Toujours, jusqu'au bout.
00:41:11 -Présente à toutes les battues, très investie dans les recherches
00:41:15 et avec émotion, elle témoigne de son amour envers sa fille disparue.
00:41:19 -Lina est une jeune fille pleine de vie.
00:41:22 Elle est lumineuse, elle est solaire.
00:41:24 Elle a envie de croquer la vie.
00:41:28 Elle est tout. Elle est mon tout.
00:41:35 -Elle appelle également à la bienveillance face à celles et ceux
00:41:38 qui font circuler de fausses rumeurs sur les réseaux sociaux.
00:41:42 -A ceux qui ont été bienveillants depuis le début,
00:41:45 je les remercie.
00:41:46 Et toutes ces bonnes ondes, je les envoie à Lina.
00:41:49 Vraiment, tout mon coeur.
00:41:51 A ceux qui lancent des méchancetés sur les réseaux
00:41:55 ou des fausses rumeurs.
00:41:58 Tout ça, en fait, fait qu'on est obligés de se justifier.
00:42:01 J'ai autre chose à faire, en fait.
00:42:04 -Hier, de nouvelles battues ont mobilisé 80 gendarmes
00:42:07 à Saint-Blaise-la-Roche et dans le village voisin,
00:42:10 mais n'ont toujours pas permis de trouver d'indices probants
00:42:13 dans le cadre de l'enquête sur la disparition de l'adolescente.
00:42:18 Sachez qu'au même moment où presque un appel à témoins a été lancé,
00:42:22 après la disparition de Asia, 12 ans, dans les Yvelines.
00:42:26 -La jeune fille reste introuvable depuis lundi matin.
00:42:29 Toute personne susceptible d'avoir des informations sur Asia
00:42:32 doit appeler le commissariat de conflans Saint-Honorin
00:42:35 au 01 34 90 47 57.
00:42:39 -On en vient à présent à cette fusillade qui a eu lieu à Marseille
00:42:43 hier soir et qui a fait 2 morts.
00:42:45 -Une troisième personne a été également blessée par balle.
00:42:48 Les victimes sont connues des services de police
00:42:51 pour trafic de stupéfiants.
00:42:53 -Il est 19h40, hier, quartier des Chutes-la-Vie, à Marseille.
00:42:56 En pleine rue commerçante, le passager de ce véhicule
00:42:59 descend et tire à bout portant avec une arme longue sur des individus.
00:43:03 L'une des victimes meurt sur le coup,
00:43:06 la seconde décède une vingtaine de minutes plus tard.
00:43:09 Les policiers alertent sur la situation.
00:43:12 -C'est dans un quartier, le 4e arrondissement de Marseille.
00:43:16 C'est les quartiers centre de Marseille,
00:43:18 plutôt épargnés, où on a rarement des problèmes de sécurité.
00:43:22 Tous les quartiers de la ville sont touchés.
00:43:24 Avant, il fallait le reconnaître dans les quartiers nord de la ville.
00:43:28 Aujourd'hui, les quartiers est, sud, centre sont touchés.
00:43:31 La gangrène est partout.
00:43:33 Il faut se dire aujourd'hui les choses.
00:43:36 A Marseille, on est en insécurité quasi partout.
00:43:39 -Le conducteur et le tireur ont pris la fuite.
00:43:42 Si la plaque d'immatriculation est identifiable
00:43:45 à la caméra de vidéosurveillance,
00:43:47 celle-ci est usurpée à un élu local toujours en possession de son véhicule.
00:43:51 A quelques centaines de mètres de la fusillade,
00:43:54 une voiture qui pourrait être celle utilisée par le tueur
00:43:58 a été incendiée.
00:43:59 -Un mot à présent de cette condamnation.
00:44:01 Alexandre Benalla.
00:44:03 -3 ans de prison, dont un ferme aménageable.
00:44:05 Verdict jugement rendu par la Cour d'appel de Paris
00:44:09 dans le cadre de l'affaire des violences du 1er mai 2018.
00:44:12 L'ancien chargé de mission de l'Elysée
00:44:15 est reconnu coupable d'avoir frauduleusement utilisé
00:44:18 ses passeports diplomatiques après son licenciement
00:44:21 et également pour avoir porté illégalement une arme en 2017.
00:44:25 -Vous allez nous raconter l'histoire de cette mère de famille Lyonnaise
00:44:29 qui a entamé une grève de la faim.
00:44:31 -Elle proteste contre la lenteur de la justice
00:44:34 pour traiter le dossier de sa fille tuée en 2019, écrasée par un bus.
00:44:38 Depuis 5 ans, le dossier traîne,
00:44:40 des responsabilités ont été établies,
00:44:43 mais la détermination se lie dans le regard de la mère de Johanna.
00:44:47 Désormais, elle passe ses journées sur les marches de l'opéra,
00:44:51 sous les fenêtres du maire de Lyon
00:44:53 et à quelques mètres du lieu de l'accident de sa fille.
00:44:56 Elle est en grève de la faim pour tenter d'obtenir enfin justice.
00:45:00 -Je mérite quand même un peu plus de respect de la justice,
00:45:04 qu'elle me voie et m'entende.
00:45:06 Je parle aussi au nombre de nombreuses victimes
00:45:09 qui sont dans le même cas que moi.
00:45:11 Je me sens pas mal, je suis en deuil, on me laisse pas en deuil.
00:45:15 J'ai pris perpétuité, vous trouvez pas que c'est pas assez ?
00:45:19 Je dois encore faire ça pour que justice se fasse.
00:45:22 Dans quel pays vivons-nous ?
00:45:24 -Le 16 janvier 2019, Johanna, 15 ans,
00:45:26 était percutée par un bus alors qu'elle traversait la rue.
00:45:30 Le chauffeur n'a pas vu l'adolescente.
00:45:32 Cette zone était réputée dangereuse.
00:45:35 Aujourd'hui, elle n'est toujours pas sécurisée.
00:45:38 Un passage piéton provisoire a juste été peint à la hâte sur le sol.
00:45:41 -Celui qui arrive, le C3, c'est un bus comme ça, un articulé.
00:45:45 Voilà, c'est celui-là qui a tué, le moins, celui-là.
00:45:48 Un comme ça qui a tué ma fille, elle passait dessous, il lui a écrasé.
00:45:52 -Le conducteur du bus a été mis en examen pour homicide involontaire.
00:45:56 Aucune date d'audience n'a été fixée.
00:45:59 Un procès qui permettrait peut-être d'apaiser la douleur de la mère de Johanna.
00:46:03 -Une question à présent que nous vous avons soumise.
00:46:06 -Faut-il instaurer une prime pour les travailleurs français
00:46:10 qui sont dans les métiers en tension selon les résultats d'un sondage CSA ?
00:46:14 77 % des personnes interrogées sont pour, 23 % contre.
00:46:18 Dans le détail, c'est une idée qui convainc plus à droite qu'à gauche.
00:46:22 Franck Delvaux, président de l'UMI-Ile-de-France.
00:46:25 -En hôtel et restauration, entre la Coupe du monde de rugby
00:46:29 et les Jeux olympiques,
00:46:30 il y a à peu près 30 000 offres d'emploi disponibles à l'heure où on se parle.
00:46:34 On a déjà revalorisé notre grille et nos échelons,
00:46:38 notre grille de salaire en 2022.
00:46:40 Nous, on peut leur proposer des postes.
00:46:43 Donc pourquoi donner une prime ?
00:46:45 Aujourd'hui, ça n'a pas de sens de dire des gens qui sont à Pôle emploi,
00:46:48 qui sont rémunérés par nos impôts,
00:46:51 c'est quand même la réalité,
00:46:53 et pour qu'ils quittent Pôle emploi, il faut encore donner une prime.
00:46:57 C'est le monde à l'envers.
00:46:58 -Sachez que le gouvernement réunira la semaine prochaine
00:47:01 les opérateurs de transports pour agir davantage contre ce fléau
00:47:05 que représentent désormais les punaises de lits.
00:47:07 À moins d'un an des Jeux olympiques, la mairie de Paris a demandé
00:47:10 un plan d'action contre ce fléau en pleine recrudescence.
00:47:13 Il est difficile de s'en débarrasser.
00:47:15 Reportage signé Célia Cuillère.
00:47:17 -Lits, trains, métros ou encore cinéma,
00:47:21 les punaises de lits sont partout.
00:47:23 À l'approche des Jeux olympiques de 2024,
00:47:25 la mairie de Paris a demandé au gouvernement
00:47:28 un plan de lutte contre ces nuisibles.
00:47:30 -Les punaises de lits sont un problème de santé publique
00:47:33 et doivent être déclarées comme telles.
00:47:36 -L'Etat doit réunir l'ensemble des acteurs concernés
00:47:39 afin de déployer un plan d'action à la hauteur de ce fléau.
00:47:42 -Leur éradication demande des moyens bien spécifiques.
00:47:46 -Ca peut être de la vapeur dite sèche,
00:47:48 de la terre de diatomée.
00:47:50 Et puis aussi, il y a des moyens importants
00:47:53 qui peuvent être déployés, c'est-à-dire le grand froid,
00:47:56 donc la congélation à grande échelle,
00:47:59 ou bien chauffer des volumes, des appartements,
00:48:03 des maisons, des lieux.
00:48:05 -Des processus parfois très lourds et surtout onéreux.
00:48:08 Selon un rapport récent de l'Agence nationale de sécurité sanitaire,
00:48:12 les punaises de lits ont coûté 230 millions d'euros par an
00:48:15 entre 2017 et 2022 aux ménages français.
00:48:18 -Je vous propose d'écouter Nicolas Roux-de-Bézieux,
00:48:21 cofondateur de Bad Bugs.
00:48:22 -Le premier volet est hyper important,
00:48:25 c'est de la pédagogie.
00:48:26 On parle de l'habitation privée, l'Etat ne peut pas tout.
00:48:29 Il y a un vrai travail de pédagogie à faire,
00:48:32 à la fois sur la prévention, la détection précoce,
00:48:35 mais le plus dangereux, c'est quand on en a, mais pas encore.
00:48:38 Les gens doivent comprendre vite.
00:48:40 Et les erreurs à éviter quand on va faire des traitements,
00:48:43 quand on en a chez soi,
00:48:44 parce qu'une partie des dépenses est liée à des erreurs.
00:48:47 C'est important de communiquer là-dessus.
00:48:50 Par ailleurs, il y a un autre volet,
00:48:52 qui est évoqué dans l'appel à Mette Paris,
00:48:54 qui est le volet assurantiel.
00:48:56 C'est possible que ce soit pour les bailleurs sociaux,
00:48:59 les propriétaires, les locataires,
00:49:01 de s'assurer contre les punaises de lits.
00:49:04 Ça évite ce problème de prise en charge financière
00:49:06 et ça permet l'assistance psychologique,
00:49:08 qui est un volet important quand on est confronté à ce nuisible.
00:49:11 -Ce phénomène nouveau a présent observé dans les Yvelines,
00:49:14 où les dépôts sauvages se multiplient.
00:49:16 -La commune de Villepreuve est particulièrement impactée.
00:49:20 Pour tenter de mettre fin à ce phénomène,
00:49:22 le maire a décidé de mettre en place une amende de 800 euros minimum.
00:49:26 -Dans cette ville des Yvelines,
00:49:28 les dépôts sauvages se multipliaient aux quatre coins de la commune.
00:49:32 Alors cet été, le maire a dû prendre une décision radicale.
00:49:35 -Nous avons décidé de voter une nouvelle amende
00:49:38 à destination des auteurs de dépôts sauvages de déchets sur la commune.
00:49:42 C'est une amende qui commence à partir de 800 euros
00:49:45 et qui peut aller bien au-delà.
00:49:46 Après une longue période de prévention sur ce sujet-là,
00:49:49 on estime qu'il faut aller plus loin
00:49:51 et toucher là où ça fait mal, au portefeuille.
00:49:54 -Chaque année, la prise en charge de ces déchets
00:49:56 représentait plus de 40 000 euros dans le budget de la commune.
00:50:00 Au conseil municipal, cette décision du maire a été votée à l'unanimité.
00:50:04 Les administrés semblent eux aussi convaincus.
00:50:07 -Je trouve que c'est une très bonne mesure.
00:50:10 Je vais souvent en forêt.
00:50:11 Je constate de plus en plus qu'il y a des petits dépôts sauvages.
00:50:16 -C'est plutôt bien, les villes sont plus dégueulasses
00:50:19 et les gens déposent des trucs partout.
00:50:21 -D'autres acteurs se mobilisent pour lutter contre les dépôts sauvages,
00:50:25 comme cette association qui a mis en place une application
00:50:28 pour prévenir la présence de déchets dans la nature.
00:50:31 -Lorsqu'un dépôt sauvage a été signalé par un citoyen
00:50:34 depuis notre application mobile,
00:50:36 nous envoyons un e-mail à la collectivité
00:50:38 pour prévenir qu'un dépôt sauvage est présent sur son territoire.
00:50:42 -Chaque année, plus d'un million de tonnes de déchets
00:50:45 sont déposées illégalement dans la nature.
00:50:47 -Face à la dégradation de ce qu'on appelle les armoires à fibre optique,
00:50:51 un maire tente de faire bouger les choses.
00:50:54 -Il s'agit de l'édil de Carrière-Soupoissy.
00:50:57 Il a pris un arrêté municipal avec comme objectif
00:51:00 d'obliger les opérateurs à bien entretenir leur matériel.
00:51:03 Aminata Demphal.
00:51:04 -A Carrière-Soupoissy,
00:51:06 les coupures Internet perturbent le quotidien des habitants.
00:51:10 La cause, ces armoires à fibre installées sur la voie publique,
00:51:14 les portes étant dégradées et les cadenas brisés,
00:51:17 les fils électriques sont continuellement sectionnés.
00:51:20 -Plus d'un mois, chaque fois, ça coupe,
00:51:23 on n'a pas Internet, on n'a pas de connexion,
00:51:26 on n'a pas de table à télé, c'est problématique.
00:51:28 Même pour tes devoirs, quand tu veux te connecter sur OZE,
00:51:31 ça ne marche pas.
00:51:33 -Un ras-le-bol,
00:51:34 entendu par le maire de Carrière-Soupoissy,
00:51:36 qui avait pourtant alerté l'opérateur depuis plusieurs mois.
00:51:40 -Les habitants, très légitimement,
00:51:42 à hauteur de 2, 3, voire 4 par jour,
00:51:44 aujourd'hui expriment des réclamations auprès du maire
00:51:47 que je suis, me demandant d'intervenir auprès de l'opérateur.
00:51:51 -En réponse à ces administrés exaspérés de cette situation,
00:51:54 le maire a décidé de procéder à la manière forte.
00:51:57 -On a pris un arrêté municipal coercitif,
00:52:00 1 500 euros d'amende,
00:52:01 après un constat de la police municipale,
00:52:04 si une armoire n'est pas réparée sous 48 heures.
00:52:06 -Carrière-Soupoissy n'est pas la seule commune concernée
00:52:10 par ces dégradations de fibre optique.
00:52:12 Le ministère au numérique précise avoir mobilisé
00:52:15 tous les acteurs de la filière concernant un plan de reprise
00:52:18 des armoires de rue.
00:52:19 En France, 450 000 foyers ou entreprises sont concernés.
00:52:23 -Et à présent, le moment que nous attendons tous,
00:52:25 le colporteur de bonnes nouvelles, j'ai nommé Mathieu Dewez.
00:52:29 ...
00:52:33 -On commence avec l'inflation,
00:52:35 qui tombe ce mois-ci à son plus bas niveau en 2 ans dans la zone euro.
00:52:39 On parle là des 20 pays qui partagent la monnaie unique.
00:52:42 Sur un an, l'inflation a chuté à 4,3 %.
00:52:45 Le chiffre est même meilleur qu'attendu par les analystes.
00:52:49 L'embellie est d'autant plus notable
00:52:51 que l'alimentation, ceux des services et des biens industriels,
00:52:54 même tendance pour les tarifs de l'énergie,
00:52:56 un succès pour la Banque centrale européenne,
00:52:58 qui pourrait garder cette eau inchangée ces prochains mois.
00:53:02 Allez, on prend le large.
00:53:04 Désormais, direction l'hémisphère sud,
00:53:06 où une Française est en tête d'une course à la voile autour du monde.
00:53:09 Cette Française, vous la connaissez sûrement,
00:53:11 c'est Marita Barley, la fille du célèbre marin Eric Tabarly.
00:53:14 50 ans après son père, elle impressionne tout le monde.
00:53:17 Oui, après 2 semaines de course,
00:53:19 elle est toujours en tête de l'Océan Globe Race,
00:53:21 une course à la voile autour du monde, en équipage,
00:53:24 et surtout sur le même bateau que son père, le Pen Dweck 6,
00:53:27 c'est son nom. Un incroyable défi, pour l'instant réussi.
00:53:31 Enfin, impossible, impossible de résister à leur frimousse.
00:53:35 Je vous laisse juger par vous-même.
00:53:37 Regardez ce bébé panda roux au parc zoologique de Mulhouse,
00:53:40 c'est dans le Haut-Rhin.
00:53:41 Au total, ils sont 2 à avoir vu le jour.
00:53:43 Il s'agit d'un mâle et d'une femelle.
00:53:45 Ils sont nés le 2 juillet dernier,
00:53:47 ils viennent tout juste de sortir de leur nid.
00:53:49 Les pandas doivent prendre le temps de découvrir leur environnement.
00:53:52 Ils sont tout petits, très mignons et rares,
00:53:55 et avec un peu de patience,
00:53:56 vous pourrez les apercevoir dans leur enclos quelques minutes par jour.
00:53:59 Vous êtes même invité, écoutez bien, à leur choisir un prénom.
00:54:03 Et pour cela, rendez-vous sur la page Facebook du zoo.
00:54:06 Tout petit, tout petit,
00:54:07 je ne vous laisserai pas une heure avec eux non plus.
00:54:09 Merci beaucoup, cher Mathieu.
00:54:11 Les sports, tout de suite.
00:54:16 Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
00:54:19 premier distributeur automobile en France.
00:54:21 Après les chants homophobes entendus au Parc des Princes,
00:54:28 lors de PSG OM,
00:54:29 la ministre des Sports demande donc des sanctions.
00:54:31 Reportage de Samuel Vasselin.
00:54:33 Amélie Oudéa Castérat réclame plus de sévérité.
00:54:37 La ministre des Sports a réagi à l'affaire des chants homophobes
00:54:40 en tenue de longue minute par les supporters parisiens
00:54:42 pendant PSG OM dimanche.
00:54:44 Pour elle, c'est simple, cette rencontre n'aurait pas dû aller à son terme.
00:54:48 On aurait dû arrêter ce match, c'est nécessaire.
00:54:51 Ça s'est fait par le passé, en 2018, 2019,
00:54:54 ça se fait beaucoup moins depuis un certain temps.
00:54:56 Et oui, je pense que c'est l'un des éléments
00:54:59 qui doit se produire sur le terrain pour que la situation change.
00:55:03 Nous incitons les instances à prendre toute leur responsabilité,
00:55:07 et y compris les associations de supporters
00:55:10 pour qu'elles-mêmes nous aident dans cette direction.
00:55:14 À l'issue du match Dembele, Hakimi, Colomuhany et Kurzawa
00:55:17 ont eux entonné des chants injuriants les Marseillais.
00:55:20 Ils seront jugés le 5 octobre par la commission Discipline de la LFP.
00:55:24 Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère,
00:55:29 premier distributeur automobile en France.
00:55:32 Merci beaucoup, cher Vincent. Merci Mathieu Devese.
00:55:36 À la semaine prochaine, dans un instant, on revient,
00:55:37 on accueillera Éric Chesson, qui est chirurgien vasculaire
00:55:41 et qui est l'auteur d'Afghanistan, La spirale infernale.
00:55:44 Il viendra nous raconter cet Afghanistan qu'il aime,
00:55:47 dans lequel il a beaucoup travaillé,
00:55:48 et qui sans doute le désespère un peu aujourd'hui.
00:55:51 À tout de suite.
00:55:52 Cet après-midi, nous accueillons sur ce plateau Éric Chesson.
00:55:59 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:56:01 Éric Chesson, vous êtes chirurgien vasculaire.
00:56:03 En parallèle de votre carrière, très vite,
00:56:06 vous vous lancez dans l'humanitaire.
00:56:08 L'un des fondateurs de Médecins du Monde, c'était en 1980.
00:56:12 Un petit peu plus tard, vous serez aux commandes,
00:56:14 en 1988, je crois, de la chaîne de l'espoir.
00:56:17 Du Cambodge jusqu'au Liban, votre parcours est si riche
00:56:20 qu'il faudrait toute une émission pour le retracer entièrement.
00:56:24 Alors, vous êtes un des premiers à avoir soigné des Afghans
00:56:27 au moment du conflit avec l'URSS.
00:56:31 Depuis, au fond, ce pays ne vous a jamais complètement quitté.
00:56:34 Vous ne l'avez jamais complètement quitté non plus.
00:56:37 Et vous, vous avez fait paraître ce livre,
00:56:40 "Afghanistan, la spirale infernale".
00:56:42 Alors, l'histoire, c'est une histoire en fil rouge,
00:56:47 une sorte de fil rouge comme ça qui émaille tout votre roman,
00:56:51 c'est l'histoire de Kamila, tout au long du livre.
00:56:54 Kamila, au fond, elle symbolise tout ce que les femmes afghanes
00:56:58 endurent en ce moment, encore plus, évidemment,
00:57:01 depuis le retour en force des talibans,
00:57:04 c'était il y a à peine plus d'un an.
00:57:06 Un hôpital pédiatrique à Kaboul a vu le jour,
00:57:09 c'était en 2006, entre-temps, donc, les talibans sont revenus.
00:57:12 Traumatisme général, pour vous aussi, j'imagine.
00:57:15 Ma première question est simple.
00:57:17 Quelle est la réalité sanitaire du pays,
00:57:19 aujourd'hui, sous le régime des talibans ?
00:57:23 - Vous avez très bien résumé les choses.
00:57:27 Je suis rentré depuis 15 jours de Kaboul.
00:57:30 L'Afghanistan, actuellement, c'est la pire crise humanitaire.
00:57:35 C'est l'UNICEF et le PAM, le programme alimentaire mondial,
00:57:39 qui nous le disent.
00:57:40 Crise économique, 90 % des Afghans sont sous le seuil de pauvreté.
00:57:44 Crise alimentaire, on pense, avec l'hiver qui va arriver,
00:57:48 que 6 millions d'enfants sont menacés de...
00:57:52 - De famine. - De famine.
00:57:54 Crise sanitaire, bien entendu,
00:57:56 et ça, à l'hôpital, nous le voyons tous les jours.
00:58:00 Fuite des médecins et perdu,
00:58:04 pourquoi ? Parce qu'ils ne peuvent pas rester,
00:58:06 puisque leurs enfants, notamment les petites-filles,
00:58:09 n'auront pas d'éducation, donc pas d'avenir.
00:58:11 Je vous donne un exemple.
00:58:12 Dans notre hôpital, 1 000 salariés, seule réanimation d'Afghanistan.
00:58:16 Nous avons 9 réanimateurs que nous avons formés.
00:58:19 Formés à réanimateurs, c'est à peu près 10 ans.
00:58:21 8 sont déjà partis.
00:58:23 Et tout ceci, avec, je dirais, cette obsession de la femme.
00:58:29 Et moi, ce que je dis, ce que j'explique,
00:58:34 c'est un félicide socio-économique.
00:58:38 C'est-à-dire que toutes les niches de la vie d'une femme
00:58:43 sont systématiquement ciblées par les décrets.
00:58:48 - Elles ne peuvent pas être soignées aujourd'hui correctement ?
00:58:50 - Elles ne peuvent pas ou très difficilement être soignées
00:58:53 parce que, déjà, sortir de chez elles,
00:58:54 il faut un maram pour les accompagner.
00:58:57 Ensuite, sur, je dirais, la gynéco-obstétrique,
00:59:03 c'est quand même extrêmement difficile.
00:59:05 Nous formons les futurs médecins dans l'hôpital français de Kaboul.
00:59:09 Cette année, d'abord, les femmes ne peuvent plus s'inscrire.
00:59:13 Et la spécialité gynéco-obstétrique a disparu.
00:59:18 - Donc, vous faites comme si elle n'existait pas, en fait.
00:59:20 - Et donc, comme les femmes ne peuvent être soignées que pour les femmes,
00:59:22 vous imaginez cet enchaînement et cet acharnement absolument effrayant.
00:59:30 - Qu'est-ce qui a le plus détruit le pays, à votre sens,
00:59:32 outre le totalitarisme des talibans ?
00:59:34 Parce qu'il y a eu une période quand même d'une vingtaine d'années
00:59:36 où on a tenté, avec les Américains,
00:59:39 qui n'ont pas été très concluantes non plus, de reconstruire le pays.
00:59:41 C'est quoi ? C'est la corruption ?
00:59:42 C'est comme un cancer lent qui s'est installé ?
00:59:44 - Auparavant ?
00:59:45 - Oui, avant l'avènement des talibans, oui.
00:59:48 - La corruption, le comportement des Américains complètement fou,
00:59:56 ne connaissant rien, ne respectant rien
00:59:59 de ce qu'est le particularisme culturel, religieux de l'Afghanistan.
01:00:04 Et donc, au fur et à mesure de ces attentats par drone,
01:00:09 du comportement des troupes,
01:00:11 et puis cette corruption absolument gigantesque,
01:00:14 vous le savez, 2000 milliards,
01:00:15 et beaucoup de gens disent où ils sont passés,
01:00:18 bien qu'il y ait eu des progrès.
01:00:19 Et là, depuis le 15 août 2021, l'arrivée des talibans,
01:00:23 on sent, si vous voulez, ce pays qui s'enfonce.
01:00:25 Et si vous voulez, ce qui m'impressionne le plus,
01:00:28 à chaque fois que j'y vais,
01:00:30 c'est qu'actuellement, c'est un pays qui est saisi,
01:00:32 c'est en sidération, avec une tristesse infinie,
01:00:36 et le désespoir, le désespoir,
01:00:39 parce que si vous avez votre femme, votre fille, votre petite-fille,
01:00:45 il n'y a no future, il n'y a aucun espoir.
01:00:49 - On est en train de tuer à petit feu toute une génération de filles,
01:00:52 ou de les rendre esclaves des hommes.
01:00:55 - Oui, de les rendre esclaves, ça n'arrive nulle part ailleurs au monde.
01:01:00 Et je crois, si vous voulez, c'est très important,
01:01:02 et je vous remercie de m'avoir invité,
01:01:04 parce que bien entendu, compte tenu de l'actualité,
01:01:07 l'Arménie, la guerre en Ukraine et autres,
01:01:10 le dossier afghan est passé sous la pile, comme si c'était réglé.
01:01:13 Et ce silence, et je vous rappelle que les journalistes
01:01:17 actuellement sont interdits,
01:01:18 ayant une pensée pour le journaliste afghan Morsadda,
01:01:22 qui est toujours en captivité depuis 2021.
01:01:28 Donc, je pense qu'il ne faut pas oublier l'Afghanistan.
01:01:33 - Merci de nous avoir fait quand même cette piqûre de rappel,
01:01:36 cette espèce d'électrochoc, si vous me permettez l'expression.
01:01:38 Quand même un mot, puisque vous l'avez évoqué, le haut-Karabakh,
01:01:41 c'est un nouveau drame humanitaire sur lequel, à votre avis,
01:01:43 on ferme les yeux, c'est un scandale aujourd'hui ?
01:01:45 - Bien sûr que c'est un scandale, puisque très souvent,
01:01:49 quand le politique est en difficulté,
01:01:52 il y a le drapeau de l'humanitaire.
01:01:54 Mais le drapeau de l'humanitaire ne vient que pour essayer
01:01:57 de penser des blessures qui ne cicatriseront jamais.
01:02:01 C'est trop tard, et c'est absolument horrible.
01:02:07 Vous avez vu, janvier 2024, la fin, et l'humanitaire...
01:02:13 - Et l'exode, c'est ça qui a commencé, très largement.
01:02:15 Merci beaucoup, Eric Chesson, d'être venu sur notre plateau,
01:02:18 d'avoir pris le temps, on rappelle le titre de votre ouvrage,
01:02:20 "Afghanistan, la spirale infernale".
01:02:23 Lisez ce livre pour comprendre réellement ce qui s'y passe,
01:02:26 parce que c'est vrai que parfois, les médias ne sont pas suffisamment pris,
01:02:29 ou alors, ça fait partie de ces conflits dits oubliés,
01:02:32 et ça reste évidemment dramatique.
01:02:33 Merci d'être venu parmi nous. - Merci beaucoup.
01:02:35 - C'est un difficile enchaînement, je dois dire, l'omiguio,
01:02:39 mais vous êtes avec nous, et dans un instant,
01:02:41 c'est vous qui prendrez la main pour l'heure des comptes.
01:02:43 Qu'avez-vous au programme ?
01:02:44 - Comme tous les vendredis, on va parler économie et argent,
01:02:47 aujourd'hui, un sujet sur les mutuelles, elles ont fortement augmenté,
01:02:50 mais est-ce qu'on peut s'en passer ?
01:02:51 Et puis, on parlera réparabilité, oui, plutôt que de jeter,
01:02:54 c'est souvent plus intéressant d'essayer de réparer.
01:02:57 - Merci, à tout à l'heure. - A tout à l'heure.
01:02:59 - Ravis de vous retrouver sur CNews 15h32,
01:03:05 le vendredi, vous le savez, en direct, c'est l'heure des comptes,
01:03:07 pendant une demi-heure, on va parler économie,
01:03:10 on va parler de vos économies et d'argent.
01:03:12 Bonjour Eric. - Bonjour l'omig, bonjour à tous et à toutes.
01:03:15 - On commence tout de suite avec le sommaire de cette nouvelle émission.
01:03:18 Le chiffre de l'inflation pour septembre est tombé,
01:03:21 elle est stable, l'inflation 4,9% sur un an en France,
01:03:24 tous les détails dans votre journal du pouvoir d'achat.
01:03:27 - Et puis, c'est une tendance de fond,
01:03:29 les Français réparent de plus en plus au lieu de jeter,
01:03:32 alors quels sont les produits les plus durables ?
01:03:34 On verra ça avec la directrice générale adjointe d'Ebay,
01:03:37 qui crée un service réparation.
01:03:39 - Les mutuelles, elles coûtent de plus en plus cher,
01:03:42 surtout pour les seniors,
01:03:43 mais peut-on se passer de mutuelles ? Est-ce intéressant ?
01:03:46 Notre expert Frédéric Durand-Bazin vous dira tout.
01:03:49 - Le marché de l'immobilier est extrêmement tendu,
01:03:51 alors il y a peut-être intérêt à passer par des chasseurs d'appartements,
01:03:55 vous verrez de quoi il s'agit, peut-être pour dénicher la perle rare.
01:03:58 - Mais on commence tout de suite cette émission
01:04:00 avec le journal du pouvoir d'achat.
01:04:02 L'INSEE a publié ce matin le chiffre de l'inflation pour septembre
01:04:11 et il est stable par rapport au mois d'août à 4,9%, Eric.
01:04:15 - Oui, c'est un petit ouf de soulagement pour les ménages,
01:04:17 l'inflation sur l'alimentation semble se tasser peu à peu,
01:04:20 elle est de 9,6% sur un an concernant l'alimentaire, bien sûr.
01:04:25 Ça c'était pour septembre, alors qu'elle était de 11,2% en août.
01:04:29 Mais attention, moins d'inflation, ça ne veut pas dire que les prix vont baisser,
01:04:32 ils vont juste augmenter moins vite.
01:04:34 "Je sais bien que la vie est extrêmement difficile
01:04:36 pour des millions de nos compatriotes", a dit Bruno Le Maire hier sur France 2.
01:04:39 Il assure que 2024 verra une accélération du reflux des prix,
01:04:43 mais il a ajouté "on ne va pas revenir aux prix d'avant", nous voilà prévenus.
01:04:48 - C'est aujourd'hui que débutent les opérations de vente de carburant à prix coûtant
01:04:52 promises par les enseignes de la grande distribution.
01:04:54 On en a beaucoup parlé cette semaine, c'est aujourd'hui que ça commence
01:04:57 dans les centres Leclerc et chez Carrefour,
01:04:59 demain ce sera dans d'autres enseignes.
01:05:01 Évidemment, la question que tout le monde se pose,
01:05:03 c'est quelles seront les économies pour les automobilistes ?
01:05:07 Rien de miraculeux à attendre, simplement de 2 à 6 centimes de réduction par litre,
01:05:12 ce qui fait, en fonction du distributeur, un gain sur le plein de 1 à 2 euros.
01:05:17 - Alors on va parler aussi d'une bonne nouvelle pour les bénéficiaires de l'APL,
01:05:21 c'est l'aide personnalisée au logement.
01:05:24 - Oui, son montant va augmenter le 1er octobre, plus 3,5% pour tous les bénéficiaires.
01:05:29 On rappelle qu'en 2022, 6 millions de Français ont bénéficié de ces aides,
01:05:32 pratiquement pour un montant d'un peu plus de 15 milliards d'euros.
01:05:36 L'OMIG est un autre chiffre, c'est une des conséquences du conflit en Ukraine.
01:05:40 En 2022, les États-Unis sont devenus les premiers fournisseurs de gaz en France.
01:05:44 En 2022, grâce aux importations du GNL, le gaz liquéfié,
01:05:48 ils fournissent actuellement 25% du gaz que nous achetons.
01:05:52 Il y a ensuite la Norvège, 22%, la Russie, toujours 15%,
01:05:56 et ensuite l'Algérie et le Qatar.
01:06:04 - De plus en plus de Français semblent avoir compris l'intérêt financier
01:06:07 autant qu'écologique de réparer au lieu de jeter.
01:06:09 75% des consommateurs pensent ainsi que les appareils peuvent être réparés
01:06:13 et 63% réparent leurs appareils en panne eux-mêmes.
01:06:17 Pour mieux aider les victimes de pannes diverses et variées
01:06:20 à réparer les produits qui peuvent l'être,
01:06:22 eBay, la célèbre plateforme, vient de lancer son service de réparation.
01:06:26 Et pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir
01:06:28 la directrice générale adjointe d'eBay en France, Sarah Tayeb.
01:06:31 - Bonjour. - Bonjour.
01:06:32 - En quoi consiste, en quoi va consister ce service de réparation proposé par eBay ?
01:06:36 - Le site eBay Réparation est vraiment dédié à démocratiser,
01:06:40 à rendre accessible la réparation à tous
01:06:43 et va permettre vraiment aux débutants de réparer
01:06:47 aussi bien des appareils électroménagers que high-tech, jardinage ou tillage.
01:06:51 Il comporte trois outils.
01:06:53 Tout d'abord, pour réparer votre appareil, il va falloir comprendre la panne.
01:06:57 Donc un outil de diagnostic de la panne
01:07:00 avec un chatbot en quelques questions, on trouve, on identifie qu'elle est la panne.
01:07:05 Ensuite, des tutoriels vidéo pour voir soi-même comment faire les gestes
01:07:11 et un moteur de recherche pour trouver la pièce compatible avec son appareil,
01:07:15 puisque la difficulté, évidemment, c'est de trouver la pièce détachée
01:07:19 qui correspond à la machine qu'on souhaite réparer.
01:07:22 Et si avec tous ces outils, vous n'avez pas réussi à réparer votre appareil,
01:07:26 notre partenaire Spareca propose un service en visio
01:07:31 où un réparateur agréé et professionnel
01:07:34 peut vous guider pour mieux diagnostiquer la panne et la réparation.
01:07:38 Alors, eBay, tout le monde connaît, c'est un site de vente aux enchères.
01:07:41 A l'origine, ça a été créé d'ailleurs par un Français
01:07:43 qui avait une collection de PEZ et cherchait à acheter,
01:07:45 vous savez, ces petits distributeurs de bonbons sur Internet.
01:07:48 On en est loin avec la réparation.
01:07:50 Comment est-ce qu'une plateforme comme eBay en vient à proposer ce type de service ?
01:07:54 C'est amusant de noter que, déjà dans l'histoire,
01:07:57 le premier objet que Pierre Omidyar, le fondateur d'eBay,
01:08:00 a donc mis en vente sur son site eBay, c'était un pointeur laser cassé.
01:08:05 Donc, c'était déjà un objet à réparer.
01:08:08 - Qui avait vécu et qui ne marchait plus. - Ou un objet de collection.
01:08:11 Et donc, finalement, c'était dans l'ADN d'eBay, je dirais.
01:08:14 La plateforme eBay, elle est connue pour, évidemment,
01:08:18 proposer la revente déjà d'objets d'occasion.
01:08:20 Et on franchit un cap supplémentaire, un cap additionnel
01:08:24 parce qu'il y a plus d'un an maintenant,
01:08:26 on a voulu se diriger vers une consommation plus raisonnée.
01:08:29 Donc, on a délibérément pris le pas chez eBay
01:08:32 de soutenir une consommation plus responsable.
01:08:35 - Donc, l'achat... - Parce que 80 % de l'empreinte carbone,
01:08:38 c'est un chiffre que vous avez sorti dans une étude,
01:08:40 80 % de l'empreinte carbone d'un produit repose sur sa fabrication.
01:08:43 Réparer, c'est essentiel pour lutter contre la surconsommation et la surpollution.
01:08:48 Et donc, prolonger la vie des objets.
01:08:50 C'est vraiment l'objectif.
01:08:52 Et donc, à la réparation, on fait un petit pas de plus.
01:08:55 - Donc, réparer plutôt que recycler, ça coûte moins cher ?
01:08:58 - Alors, réparer permet de faire des économies significatives.
01:09:02 Les objets sont, la plupart des cas, réparables assez facilement.
01:09:06 Notre étude IPSOS révèle que les Français ont fait
01:09:09 presque 430 € d'économies sur ces trois dernières années
01:09:14 en réparant leurs objets.
01:09:16 - Plutôt qu'en rachetant du neuf.
01:09:18 - Et ça nous permet d'éviter, évidemment, l'achat du neuf.
01:09:21 C'est l'objectif que nous poursuivons.
01:09:23 - Un des freins que l'on voit dans cette étude, à la réparation,
01:09:26 c'est la difficulté à trouver certaines pièces détachées.
01:09:29 - Tout à fait. C'est le premier frein pour 40 % de personnes
01:09:32 qui ont quand même fait le pas d'acheter des pièces détachées.
01:09:35 C'est difficile de comprendre cette notion de compatibilité
01:09:38 qu'on connaît bien sur eBay avec les pièces détachées automobiles
01:09:41 qui sont une catégorie de produits vraiment importante.
01:09:45 Et comment on sait si le joint correspond bien
01:09:48 à son tambour de machine à laver ?
01:09:50 C'était vraiment le challenge qu'on avait avec eBay Réparation.
01:09:53 - Donc un nouveau service à découvrir sur cette plateforme.
01:09:56 Réparer plutôt que de jeter, avec, on l'espère,
01:09:59 des économies substantielles à la clé.
01:10:01 Merci beaucoup, Sarah Tayeb.
01:10:03 Je rappelle que vous êtes directrice générale adjointe d'eBay en France.
01:10:06 - Merci.
01:10:07 - Alors que la crise de l'immobilier s'accentue,
01:10:14 il est de plus en plus difficile de louer ou même d'acheter un appartement.
01:10:17 Tout simplement d'en trouver un, parce que les stocks,
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01:21:42 les connaissances et toutes les machines qu'on peut avoir à bord du bateau.
01:21:45 - Qu'est-ce qu'il faut faire ? Quelle est la solution numéro 1
01:21:47 pour réduire sa consommation de plastique ? C'est quand même la base.
01:21:50 - C'est quand même l'usage unique. Alors c'est sûr qu'on est sensibilisés.
01:21:53 Ici, en République dominicaine, on voit quand même des bananes
01:21:56 qui sont, avec la peau qui a été enlevée, dans des barquettes
01:21:59 en polystyrène avec du cellophane par-dessus.
01:22:02 Alors on se dit, c'est quand même incroyable.
01:22:04 - Alors que c'est des bananes locales. - Oui, complètement.
01:22:06 Et tout est emballé dans du plastique.
01:22:08 Et nous, c'est vrai, à une moindre mesure, on peut quand même
01:22:11 créer pas mal de choses, de bouteilles, de tasses, de tout,
01:22:14 ce qui peut être à usage unique et qui peut être remplacé par du réutilisable.
01:22:18 - Il va y avoir un film qui va sortir et un livre.
01:22:21 Grosse actualité, début octobre.
01:22:23 - C'est un peu pour ça que je suis revenu aussi,
01:22:25 pour pouvoir raconter cette année d'expédition.
01:22:27 Il y a ce film qui sort sur Canal fin octobre.
01:22:31 Et puis le livre, je crois que c'est le 11 octobre,
01:22:35 qui sort aussi, qui permet de raconter les premières escales.
01:22:39 - On est à la 14e escale, donc les rencontres
01:22:42 avec ces entrepreneurs incroyables
01:22:44 et tout ce qu'on a pu vivre pendant un an.
01:22:46 - Merci beaucoup, Simon Bernard.
01:22:48 Merci d'être venu ce matin sur le plateau de La Matinale.
01:22:50 Vous repartez quand en Colombie ?
01:22:52 - Par mi-octobre. - Mi-octobre.
01:22:54 - Bon tour du monde.
01:22:56 Voilà, Plastique Odyssée, on en parle ce matin dans La Matinale.
01:23:00 Merci d'être venu sur le plateau. - Merci à vous.
01:23:02 C'était votre programme avec Clarins,
01:23:05 partenaire officiel de l'expédition Plastique Odyssée.
01:23:09 Clarins.
01:23:11 - De retour avec vous pour la 3e heure de 180 minutes info.
01:23:14 Ca commence évidemment avec le JT de Vincent Ferrandaz.
01:23:17 GL1, Vincent, une opération coordonnée d'envergure
01:23:19 a été menée ce matin pour tenter toujours
01:23:21 de retrouver la trace de Lina disparue dans le barrin.
01:23:24 - Et selon la procureure, plusieurs points
01:23:26 de la zone potentielle de la disparition de la jeune femme
01:23:29 ont été fouillés.
01:23:31 Notre équipe a pu s'entretenir avec la maman de Lina,
01:23:33 combattive, elle entend ne rien lâcher pour retrouver sa fille.
01:23:36 Voici ce reportage d'Augustin Donadieu, Fabrice Elsner
01:23:39 et Sarah Felsary.
01:23:41 - L'inquiétude grandit dans le barrin
01:23:43 où a disparu la jeune Lina, 15 ans, depuis maintenant 6 jours.
01:23:47 Malgré l'échec des recherches, sa maman, combative, garde espoir.
01:23:52 - On se bat, on continue, aujourd'hui, ce soir,
01:23:55 à chaque instant, on se bat, toujours, jusqu'au bout.
01:23:59 - Présente à toutes les battues, très investie dans les recherches
01:24:02 et avec émotion, elle témoigne de son amour envers sa fille.
01:24:06 - Lina est une jeune fille pleine de vie.
01:24:09 Elle est lumineuse, elle est solaire.
01:24:12 Elle a envie de croquer la vie.
01:24:16 Elle est tout.
01:24:19 Elle est mon tout.
01:24:22 - Elle appelle également à la bienveillance face à celles et ceux
01:24:25 qui font circuler de fausses rumeurs sur les réseaux sociaux.
01:24:28 - A ceux qui ont été bienveillants depuis le début,
01:24:31 je les remercie.
01:24:33 Et toutes ces bonnes ondes, je les envoie à Lina.
01:24:37 Vraiment, tout mon coeur.
01:24:39 A ceux qui lancent des méchancetés sur les réseaux
01:24:43 ou des fausses rumeurs.
01:24:46 Tout ça, en fait, fait qu'on est obligé de se justifier.
01:24:50 J'ai autre chose à faire, en fait.
01:24:52 - Hier, de nouvelles battues ont mobilisé 80 gendarmes
01:24:55 à Saint-Blaise-la-Roche et dans le village voisin,
01:24:58 mais n'ont toujours pas permis de trouver d'indices probants
01:25:01 dans le cadre de l'enquête sur la disparition de l'adolescente.
01:25:05 - Dans l'actualité, également, une condamnation pour Alexandre Benalla.
01:25:11 - Trois ans de prison, dont un ferme aménageable.
01:25:14 Jugement rendu par la Cour d'appel de Paris
01:25:16 dans le cadre de l'affaire des violences du 1er mai 2018.
01:25:19 Sur place, Célia Barotte avec Pierre Mko.
01:25:22 - En 2021, le tribunal correctionnel de Paris
01:25:25 soulignait qu'Alexandre Benalla et Vincent Kras
01:25:27 avaient commis des violences illégitimes sur cinq personnes.
01:25:30 Ce vendredi, la Cour d'appel de Paris a confirmé leur culpabilité,
01:25:34 sauf pour les infractions commises à l'encontre d'une seule plaignante.
01:25:38 Alexandre Benalla a donc été condamné à trois ans de prison,
01:25:41 dont un enferme aménageable,
01:25:43 mais l'aménagement n'a pas encore été spécifié.
01:25:46 En première instance, la justice avait annoncé
01:25:48 le port d'un bracelet électronique.
01:25:50 Alexandre Benalla va devoir également payer une amende de 500 euros.
01:25:54 Ses armes vont lui être confisquées
01:25:56 et il a l'interdiction d'en porter pendant 10 ans
01:25:58 ou encore d'occuper une fonction publique pendant 5 ans.
01:26:01 - Et puis dans les Yvelines, les dépôts sauvages se multiplient.
01:26:05 - La commune de Villepreux est particulièrement impactée
01:26:08 et pour tenter de mettre fin à ce phénomène,
01:26:10 le maire a décidé de mettre en place une amende de 800 euros minimum.
01:26:14 Reportage sur place de Thibault Marchoteau.
01:26:17 - Dans cette ville des Yvelines,
01:26:19 les dépôts sauvages se multipliaient aux quatre coins de la commune.
01:26:22 Alors cet été, le maire a dû prendre une décision radicale.
01:26:26 - Nous avons décidé de voter une nouvelle amende
01:26:28 à destination des auteurs de dépôts sauvages de déchets sur la commune.
01:26:32 C'est une amende qui commence à partir de 800 euros
01:26:35 et qui peut aller bien au-delà.
01:26:37 Après une longue période de prévention sur ce sujet-là,
01:26:40 on estime qu'il faut aller maintenant beaucoup plus loin
01:26:42 et toucher là où ça fait mal, c'est-à-dire au portefeuille.
01:26:44 - Chaque année, la prise en charge de ces déchets
01:26:47 représentait plus de 40 000 euros dans le budget de la commune.
01:26:50 Devant le conseil municipal,
01:26:52 cette décision du maire a été votée à l'unanimité
01:26:55 et les administrés semblent eux aussi convaincus.
01:26:58 - Je trouve que c'est une très bonne mesure.
01:27:01 Je vais souvent en forêt, je constate de plus en plus
01:27:04 qu'il y a des petits dépôts comme ça, sauvages.
01:27:06 - C'est plutôt bien parce que les villes sont de plus en plus dégueulasses
01:27:09 et puis les gens déposent des trucs partout.
01:27:11 - D'autres acteurs se mobilisent pour lutter contre les dépôts sauvages
01:27:14 comme cette association qui a mis en place une application
01:27:17 pour signaler directement la présence de déchets dans la nature.
01:27:21 - Lorsqu'un dépôt sauvage a été signalé par un citoyen
01:27:24 depuis notre application mobile,
01:27:26 nous envoyons un e-mail à la collectivité
01:27:29 pour prévenir qu'un dépôt sauvage est présent sur son territoire.
01:27:33 - Chaque année, plus d'un million de tonnes de déchets
01:27:36 sont déposées illégalement dans la nature.
01:27:38 - Sachez que plus de 2 500 migrants ont trouvé la mort cette année
01:27:41 en tentant de traverser la Méditerranée.
01:27:43 - Une tristesse de 50 % par rapport à l'an dernier
01:27:46 et parmi les victimes, l'UNICEF précise
01:27:49 qu'il y a près de 300 enfants qui ont perdu la vie
01:27:52 en tentant de traverser la Méditerranée.
01:27:54 - Enfin, c'est confirmé, septembre a été le mois le plus chaud
01:27:56 jamais enregistré, si l'on en croit Météo France.
01:27:58 - La température moyenne sera au moins de 3,5 degrés supérieur
01:28:02 par rapport aux trois dernières décennies,
01:28:04 alors que, vous le savez, une vague de chaleur débute aujourd'hui.
01:28:08 - Merci beaucoup, cher Vincent.
01:28:10 Et à tout à l'heure pour un nouveau rappel de l'actualité.
01:28:13 On entame la partie débat avec nos deux invités en plateau.
01:28:17 William Tay, bonjour, bienvenue. - Bonjour.
01:28:19 - Je rappelle que vous êtes le président
01:28:21 du groupe de réflexion Le Millénaire.
01:28:23 Et puis Raphaël St-Vilai, également.
01:28:25 - Bonjour Nelly. - Salut Raphaël.
01:28:27 On va parler de ce petit phénomène quand même
01:28:29 qu'on évoque de plus en plus ces dernières semaines.
01:28:31 Elles font vivre un enfer à beaucoup de Français.
01:28:34 Ce sont les punaises de lits qui sont en pleine recrudescence.
01:28:37 On n'avait pas vu ça depuis une trentaine d'années.
01:28:39 Et vous allez le voir dans ce sujet,
01:28:41 pour les éradiquer, c'est loin d'être évident.
01:28:43 Célia Gruyère.
01:28:44 - Trains, métros ou encore cinéma,
01:28:48 les punaises de lits sont partout.
01:28:50 À l'approche des Jeux Olympiques de 2024,
01:28:53 la mairie de Paris a demandé au gouvernement
01:28:56 un plan de lutte contre ces nuisibles.
01:28:58 Et leur éradication demande des moyens bien spécifiques.
01:29:14 - Ça peut être de la vapeur dite sèche,
01:29:16 ça peut être de la terre de diatomée.
01:29:18 Et puis aussi, il y a des moyens importants
01:29:21 qui peuvent être déployés.
01:29:22 C'est-à-dire le grand froid,
01:29:24 donc la congélation à grande échelle,
01:29:27 ou bien chauffer des volumes,
01:29:29 chauffer des appartements,
01:29:31 chauffer des maisons, chauffer des lieux.
01:29:33 - Des processus parfois très lourds et surtout onéreux.
01:29:36 Selon un rapport récent de l'Agence nationale de sécurité sanitaire,
01:29:39 les punaises de lits ont coûté 230 millions d'euros
01:29:42 par an entre 2017 et 2022 aux ménages français.
01:29:45 - Donc c'est un véritable fléau.
01:29:48 William T, c'est intéressant ce qu'on entend aussi
01:29:52 dans ce reportage.
01:29:53 C'est-à-dire qu'il faut savoir quand même
01:29:55 que le service de paiement auprès des assurances
01:29:59 pour avoir ce service d'éradication existe,
01:30:02 mais encore faut-il que ce soit communiqué aux gens
01:30:04 parce que c'est aussi pour ça que ça prolifère.
01:30:06 Comme on ne sait pas comment venir à bout
01:30:08 et qu'on pense que c'est onéreux,
01:30:09 on ne fait pas forcément appel à son assureur.
01:30:11 Il y a peut-être un manque de communication autour de la question.
01:30:14 - Oui, mais après c'est toujours le cas avec les assurances.
01:30:16 C'est toujours un peu compliqué de savoir
01:30:18 quels sont les papiers qu'on doit rendre,
01:30:19 quels sont les papiers qu'on doit remettre
01:30:20 et quelles sont les procédures qu'on doit appliquer.
01:30:23 Il y a deux questions qui se posent sur les pénètres de lit.
01:30:25 Il y a la question des Français qui sont à leur domicile.
01:30:27 La question que vous posez, c'est comment faire en sorte
01:30:29 d'appeler le bon prestataire et ensuite après
01:30:31 de se faire rembourser adéquatement.
01:30:32 Surtout que ce n'est pas simple, il y a beaucoup de choses.
01:30:33 Parce que quand vous faites éradiquer les pénètres de lit,
01:30:35 vous ne pouvez pas vivre chez vous,
01:30:36 vous devez laisser une partie de vos affaires.
01:30:38 - Oui, ça c'est contraignant.
01:30:39 - Ça c'est contraignant.
01:30:40 Le deuxième point qui est plus récent,
01:30:42 c'est que les pénètres de lit apparaissent dans les lieux publics,
01:30:44 dans les cinémas, dans les transports publics
01:30:46 et dans les lieux publics.
01:30:47 Et alors là, qui est responsable ?
01:30:49 Est-ce que c'est la région qui doit le faire ?
01:30:50 Est-ce que c'est les collectivités locales ?
01:30:51 Ou est-ce que c'est l'État ?
01:30:52 Moi, je pense que de toute façon,
01:30:54 il faut aller le plus vite possible
01:30:55 pour ne pas avoir des contraintes à long terme
01:30:57 et trop souvent, on est interdiversé.
01:30:59 Je vais prendre un parallèle,
01:31:00 c'est comme sur la colline du crac à chaque fois.
01:31:03 À chaque fois, on se repasse la balle
01:31:04 entre les différentes collectivités
01:31:05 et on met trois, quatre, cinq, six ans à régler.
01:31:07 Je pense qu'il y a un acteur qui doit se bouger,
01:31:09 forcément l'État.
01:31:10 Et ensuite, après, on intervient le problème
01:31:12 et après, on voit qu'il y a la répartition des coups
01:31:14 entre les collectivités territoriales,
01:31:15 la municipalité de Paris,
01:31:16 la région Ile-de-France et l'État.
01:31:18 C'est vrai que c'est la mairie de Paris
01:31:19 qui a appelé à un plan national,
01:31:21 parce que bon, l'heure est grave.
01:31:22 C'est quand même surprenant et pas normal
01:31:25 que dans une entreprise publique comme la SNCF,
01:31:28 on pourrait aussi évoquer la RATP,
01:31:30 parce qu'il y a des lignes qui sont infestées
01:31:31 en ce moment à Paris, notamment.
01:31:33 On n'est pas pris le problème à bras-le-corps
01:31:35 alors qu'on continue de payer les billets plein pot,
01:31:37 quand même, Raphaël St-Gilles.
01:31:38 - Oui, vous avez raison, mais disons que ce fléau,
01:31:43 c'est une sorte de fléau honteux,
01:31:45 qu'il s'agisse des particuliers ou des lieux publics
01:31:50 qui sont touchés par les punaises.
01:31:53 C'est tellement lié, finalement,
01:31:55 à une sorte d'insalubrité, de paupérisation de la vie
01:32:00 que mettre l'accent et faire la publicité sur ces nuisibles,
01:32:05 c'est, d'une certaine manière,
01:32:07 mettre l'accent aussi sur la thermondisation
01:32:12 qu'un certain nombre de lieux,
01:32:14 et notamment la ville de Paris, sont en train de connaître.
01:32:17 Donc je pense que c'est délicat,
01:32:19 mais ça dit quelque chose, en tout cas,
01:32:20 de ce qu'est en train de devenir la France aujourd'hui.
01:32:24 Ça avait été partiellement éradiqué,
01:32:26 je crois qu'on ne se débarrasse pas si facilement que ça
01:32:29 des punaises, mais jusqu'à présent,
01:32:32 jusque dans les années 70, un certain nombre de produits
01:32:34 s'étaient permettés de venir à bout de ce nuisible
01:32:37 parce qu'on a, pour des raisons écologiques
01:32:40 et de santé publique, renoncé à un certain nombre de produits.
01:32:43 Ces nuisibles se sont développés.
01:32:46 Mais si la pression est si forte aujourd'hui,
01:32:49 c'est qu'il y a aussi, en raison des déplacements,
01:32:51 de l'arrivée d'un certain nombre de populations,
01:32:53 notamment dans le capital,
01:32:54 une insalubrité qui explique aussi
01:32:58 le développement de ces punaises dans Paris.
01:33:01 - Oui, ce sont les mouvements de population
01:33:03 qui vont croissant. - On parle de voyage,
01:33:06 - En matière épidémiologique. - Exactement.
01:33:09 - Je vous propose d'écouter ceux qui en ont fait
01:33:12 la main en contre aux expériences.
01:33:14 On a un nouveau système de QR code qu'on flash
01:33:17 et sur lequel on peut envoyer des vidéos enregistrées
01:33:20 pour raconter si vous avez eu affaire à ces punaises de lits.
01:33:23 Voici le rendu de vos réactions.
01:33:25 - J'ai vécu un enfer sur Terre
01:33:28 pendant deux mois et demi.
01:33:31 60 machines, du sèche-lin,
01:33:35 j'ai acheté un congélateur spécial
01:33:37 pour aller jusqu'à -28 degrés.
01:33:40 C'était l'enfer.
01:33:42 - Ça a duré six mois.
01:33:43 Au début, il y avait des experts
01:33:45 qui pensaient que c'était des cafards
01:33:47 et puis finalement, quelques semaines après,
01:33:49 ils se sont rendus compte que c'était des punaises de lits.
01:33:51 Donc j'ai failli tomber en dépression tellement ça me grattait.
01:33:56 Je dormais plus pendant plusieurs semaines.
01:33:58 - Pas du tout à la marge.
01:34:00 - C'est ça qui est frappant.
01:34:02 Là, on a mis l'accent sur le plan médiatique
01:34:04 ces dernières deux semaines.
01:34:06 On a vu certains articles pondus dans la presse nationale.
01:34:10 Mais on estime que 10 % de la population française y est confrontée.
01:34:16 C'est loin d'être anodin.
01:34:18 On devrait encourager chacun à aller vérifier ce qui se passe chez soi.
01:34:21 Là, il est urgent d'agir.
01:34:23 - Après ce qu'on me racontait, les retours d'expérience que j'ai vus,
01:34:27 si vous les avez chez vous, vous le sentez et vous le savez très bien.
01:34:30 Je ne suis pas sûr qu'on ait besoin de vérifier partout.
01:34:31 Non, le point, c'est...
01:34:33 De toute façon, comme ça devient un phénomène qui est public
01:34:35 et endémique et systémique et ça touche beaucoup de personnes,
01:34:37 c'est qui doit prendre et qui doit assurer le coût de ces punaises de lits.
01:34:41 Parce que tous les Français vont être victimes.
01:34:43 Souvent, quand les personnes racontent leur phénomène,
01:34:46 vous avez 3, 4, 5, 6 mois auquel vous ne pouvez pas habiter chez vous,
01:34:48 mettez vos affaires dans un sac.
01:34:50 Enfin bref, j'invite chacun à regarder ce que c'est.
01:34:52 C'est quand même un phénomène qui est spécifique.
01:34:54 Mais ensuite, après, c'est comment faire pour les éradiquer de masse
01:34:57 pour qu'elles ne soient plus sur le territoire.
01:34:59 Ceux qui sont endommagés, ceux qui sont victimes de ces punaises de lits,
01:35:02 c'est comment elles font pour trouver un logement
01:35:05 ou pour trouver un logement de secours
01:35:07 ou pour continuer à travailler dans des conditions qui sont à peu près normales.
01:35:10 Le premier point, je pense que l'éradication de masse, ça appartient à l'État.
01:35:13 Parce que si vous avez 10 % de la population,
01:35:15 c'est quand même un phénomène qui est systémique.
01:35:16 Donc c'est l'État qui doit le prendre en compte.
01:35:17 Parce que si vous reposez sur la coordination des régions
01:35:19 ou des collectivités locales,
01:35:20 vous ne pouvez pas attendre 150 ans, ça n'arrivera pas.
01:35:22 Et l'autre point, c'est l'aide auprès des particuliers.
01:35:25 Donc les assurances doivent faire preuve de facilité
01:35:28 si par quels sont les victimes peuvent faire appel à des assurances.
01:35:32 Et l'autre point,
01:35:33 est-ce que l'État peut pas mettre en place un système assurantiel
01:35:35 pour aller plus vite ?
01:35:36 Parce qu'on ne peut pas, comme le rappelait Raphaël Stainville,
01:35:38 avoir des punaises de lits pendant la Coupe du monde de rugby,
01:35:41 à un an des JO.
01:35:42 On ne veut pas être la risée de la planète entière
01:35:44 parce qu'on est victime de punaises de lits.
01:35:46 - Pour ne pas aller seul.
01:35:47 New York, ça fait partie des villes, par exemple, les plus visitées
01:35:49 et qui y sont confrontées.
01:35:50 - Mais toutes les grandes métropoles, elles sont victimes
01:35:52 dans la mesure où ça repose sur un mouvement de population.
01:35:54 Et les mouvements de population sont quand même importants.
01:35:56 Paris est une des villes les plus attractives en termes de tourisme.
01:35:58 - Le problème aussi, c'est qu'il ne faudrait pas que les assurances
01:36:00 soient tentées d'augmenter les premiums
01:36:01 parce que, précisément, il faut intervenir sur ce champ d'action.
01:36:05 C'est ça le problème.
01:36:06 - Oui, parce que le coût de ces prises en charge est assez conséquent.
01:36:09 Je crois que c'est un minimum 10 000 euros
01:36:12 pour pouvoir se débarrasser de ces nuisibles.
01:36:17 Et puis, il faut ajouter le fait qu'un certain nombre de particuliers,
01:36:22 probablement par une sorte de méconnaissance du phénomène,
01:36:26 en viennent à tout jeter jusqu'à leur meuble, leur lit, leur sommier,
01:36:30 alors que ce n'est pas forcément nécessaire.
01:36:32 Donc, il y a un surcoût lié finalement à l'absence d'informations
01:36:37 et de connaissances de ce qu'il faudrait pouvoir faire
01:36:40 lorsque l'on est confronté aux punaises de lits,
01:36:44 qui fait qu'on en arrive à des sommes folles
01:36:46 qui sont difficilement supportables pour nombre de Français.
01:36:48 - On va changer de sujet.
01:36:49 On va parler du nombre de tués à Marseille qui ne cesse de grimper.
01:36:52 Vous l'avez sans doute vu, cette vidéo.
01:36:54 Deux hommes ont été tués par balle, un troisième a été blessé.
01:36:57 Ça s'est passé dans le quatrième arrondissement de la cité phocéenne.
01:37:01 Une fusillade qui intervient dans un quartier d'ordinaire,
01:37:05 épargné par le trafic de drogue et autres règlements de compte.
01:37:10 Mais donc, sur place, les policiers dénoncent une situation
01:37:13 qui ne cesse d'empirer, y compris dans ces arrondissements
01:37:16 autrefois sans histoire.
01:37:18 Bonjour Sandra Buisson. - Bonjour.
01:37:19 - Quel est donc ce phénomène et qui sont les individus ciblés ?
01:37:22 - Alors là, contrairement aux dernières affaires
01:37:24 dont nous avons parlé médiatiquement,
01:37:26 ça ne se passe pas sur un point de zile.
01:37:28 Ce ne sont pas des tirs à l'aveugle pour intimider.
01:37:30 On semble être sur un règlement de compte à l'ancienne, on va dire,
01:37:34 et non pas sur un des narcomicides
01:37:36 que dénonçait la procureure de la République dès le mois d'août.
01:37:39 Et selon nos informations, ça ne s'inscrit pas non plus
01:37:42 dans la guerre qui fait rage à Marseille
01:37:44 entre deux clans de trafiquants que sont Yoda et des aides mafias.
01:37:48 Là, les assassins sont venus chercher leur cible
01:37:51 là où elle se trouvait, donc dans ce quartier du 4e arrondissement.
01:37:55 Et on voit sur la vidéo la détermination
01:37:57 avec laquelle le tireur agit.
01:38:00 28 étuis de munitions de calibre 7.62 ont été retrouvés sur place.
01:38:05 Et la personne visée dans ce groupe de trois personnes
01:38:09 qui était sur le trottoir, ça semble être l'homme de 41 ans
01:38:12 qui a été touché à plusieurs reprises à la tête
01:38:14 et qui est décédé de ses blessures.
01:38:16 En 2019, on sait qu'il avait été mis en cause
01:38:18 dans une rix en sortie de boîte de nuit.
01:38:20 Il avait été mis en cause pour des violences avec arme
01:38:22 qui avaient blessé une femme qui était en fait une victime collatérale.
01:38:25 Pour ces faits, il devait être jugé prochainement.
01:38:28 On ne sait pas si c'est pour ça qu'il a été pris pour cible.
01:38:30 Selon nos informations, il était aussi cité
01:38:32 dans une affaire de tentative d'assassinat
01:38:35 en lien avec une affaire de stupéfiants.
01:38:37 Mais nous ne savons pas à quel titre il était concerné.
01:38:39 Et pour l'instant, il n'y a pas eu de suite judiciaire là-dessus.
01:38:42 Les deux autres personnes touchées hier soir
01:38:44 étaient vraisemblablement des personnes qui n'étaient pas visées,
01:38:48 donc des victimes collatérales.
01:38:49 Un homme de 24 ans qui est décédé dans un bar
01:38:52 où il est allé se réfugier comme il a pu
01:38:54 alors qu'il était touché de plusieurs tirs.
01:38:57 Il était connu de la justice, mais pour des faits de droit commun.
01:39:00 Et puis la dernière personne qui est grièvement blessée,
01:39:03 c'est un homme de 41 ans qui a quasi le bras gauche sectionné
01:39:06 à cause des multiples tirs qu'il a reçus au bras
01:39:09 et lui était inconnu de la justice.
01:39:12 - Merci Sandrine, vous restez bien sûr avec nous.
01:39:14 William, ce qui frappe dans cette affaire,
01:39:15 c'est l'extension de l'utilisation des armes
01:39:18 au-delà du périmètre auquel elles sont...
01:39:21 Elle est globalement circonscrite,
01:39:23 c'est-à-dire ce qu'elle explique très bien le narcotrafic
01:39:25 et puis surtout les zones touchées.
01:39:27 C'est-à-dire qu'on le voit maintenant depuis plusieurs mois,
01:39:29 il y a des quartiers qui étaient relativement endemnes à Marseille,
01:39:32 c'est-à-dire qu'on n'est plus simplement dans les quartiers nord,
01:39:35 mais là vraiment parfois même dans le centre,
01:39:37 le Vieux-Port de Marseille, ça s'est déjà produit.
01:39:40 Il y a quand même pas une banalisation,
01:39:43 mais une extension du périmètre habituel.
01:39:45 - Oui, on voit bien que le trafic de drogue
01:39:48 et même la criminalité de grande échelle
01:39:50 ne touche pas uniquement les quartiers dits sensibles.
01:39:52 Avant, il y avait quelques points,
01:39:54 c'est-à-dire que vous preniez l'île, autour de l'île, Roubaix, etc.
01:39:56 À Paris, c'était le 93, la Seine-Saint-Denis,
01:39:59 et à Lyon, c'était Villeurbanne, et à Marseille, c'était les quartiers nord.
01:40:01 Maintenant, on voit bien que le phénomène s'étend un peu partout,
01:40:04 touche les villes moyennes, touche les petites villes,
01:40:06 et même dans les métropoles, les quartiers dits protégés ou pas
01:40:10 sont de plus en plus touchés par les règlements de comptes,
01:40:13 les fusillades, etc.
01:40:14 Il y a deux phénomènes qui se jouent.
01:40:16 Le premier, c'est qu'on est dans le phénomène d'ultra-violence et de barbarisation.
01:40:19 C'est-à-dire que des gens, au lieu de régler uniquement leurs différends
01:40:22 par des coups de poing ou par des insultes verbales
01:40:24 ou par des armes blanches,
01:40:26 maintenant, utilisent des armes à feu parce qu'on a une barbarisation,
01:40:28 une radicalisation de la violence.
01:40:30 L'autre phénomène, c'est que comme ces personnes
01:40:32 n'ont pas de conséquences sur les actes,
01:40:34 c'est-à-dire qu'ils sont très souvent attrapés
01:40:36 et rarement condamnés,
01:40:37 ils se permettent de plus en plus de choses.
01:40:39 C'est-à-dire que petit à petit, ils vont, dans leur contrôle de territoire,
01:40:42 aller au-delà de leur périmètre habituel.
01:40:44 Ils ne vont pas rester dans les quartiers nord,
01:40:46 ils vont aller au-delà pour faire leurs affaires et pour régler leurs comptes.
01:40:48 - Et pourtant, comme le disait d'ailleurs Sandra,
01:40:50 je parle sous votre contrôle,
01:40:52 il n'y a pas forcément plus de circulation d'armes
01:40:55 que ce qu'on a pu apercevoir ces dernières années.
01:40:58 C'est-à-dire que c'est à peu près statique,
01:41:00 le nombre de circulation d'armes.
01:41:02 - Peut-être, mais ce qui est frappant, notamment dans cette vidéo,
01:41:04 c'est que l'on s'aperçoit que, justement,
01:41:07 moi, j'ai quand même l'impression qu'il y a une sorte de démocratisation
01:41:10 du marché de la Kalachnikov,
01:41:12 c'est-à-dire que certaines personnes qui n'auraient pas eu accès
01:41:13 à ce genre d'armes, aujourd'hui, y ont accès,
01:41:16 sans formation, et on le voit sur ces images.
01:41:18 C'est-à-dire que la manière dont ce petit Kaïd,
01:41:21 je ne sais pas si c'est un Kaïd,
01:41:23 mais en tout cas, ce criminel use de ce fusil d'assaut
01:41:26 est pour le moins fébrile,
01:41:29 et ce qui explique aussi les conséquences.
01:41:31 C'est-à-dire que s'il cible une personne,
01:41:33 ce sont trois personnes qui sont rafalées
01:41:35 parce qu'il tient son arme,
01:41:37 comme s'il n'avait absolument aucune connaissance
01:41:40 du maniement de ses armes.
01:41:41 Moi, c'est ça, comme on ne peut pas savoir
01:41:43 si on est dans un contexte de trafic de stupéfiants,
01:41:46 de règlement de compte, ce qui est certain, en tout cas,
01:41:48 c'est que dans la manière dont il utilise cette arme
01:41:51 et dans la manière dont on retrouve des Kalachnikovs
01:41:53 en pleine rue et en plein Marseille,
01:41:55 il y a quand même quelque chose qui est inquiétant.
01:41:57 On peut me dire qu'il n'y a pas plus de banalisation
01:41:59 de la Kalachnikov aujourd'hui.
01:42:02 Reste que ce marché, aujourd'hui, fait qu'on le retrouve
01:42:05 en pleine ville, dans les mains de quelqu'un
01:42:07 qui, visiblement, ne sait pas s'en servir.
01:42:09 - Sandra, peut-être une précision pour finir.
01:42:10 - Oui, une précision, parce que je discutais,
01:42:12 il y a peu de temps, avec un enquêteur spécialisé
01:42:14 dans ces sujets qui me disait qu'il n'y a pas forcément
01:42:16 une circulation plus importante des armes.
01:42:18 Il y a plus de saisies, effectivement,
01:42:20 mais parce qu'il y a le plus d'enquêtes
01:42:22 sur les homicides, les assassinats, etc.
01:42:24 Et donc, en conséquence,
01:42:27 il trouve aussi beaucoup plus d'armes dans ces enquêtes.
01:42:30 Mais ce que notait ce fonctionnaire de police,
01:42:32 c'est qu'en revanche, il y a une utilisation
01:42:35 plus débridée des armes par des individus
01:42:38 de plus en plus jeunes, et notamment, ces tueurs
01:42:40 qui sont recrutés, sont recrutés de plus en plus jeunes.
01:42:42 - Parfois, 18 ans, ils ont déjà des morts à leur actif.
01:42:45 - Effectivement.
01:42:46 - Merci, en tout cas, d'être passée sur notre plateau
01:42:48 pour bien parler de ce problème en recrudescence.
01:42:53 On s'interrompt quelques secondes
01:42:54 et on reviendra vers une histoire
01:42:55 qu'on vous a déjà racontée cette semaine,
01:42:57 à Annemas, où des propriétaires se font
01:43:00 carrément arnaquer, exproprier.
01:43:02 Leurs locataires sont délogés
01:43:05 au profit de nouveaux.
01:43:07 On a eu le témoignage d'une femme
01:43:09 qui en a été directement victime.
01:43:11 Vous l'entendrez tout de suite.
01:43:12 De retour avec vous, 180 minutes,
01:43:20 un peu sur CNews, avec le rappel des titres.
01:43:22 Vincent Faraday.
01:43:24 - L'inflation chute à 4,3% sur un an en septembre.
01:43:30 C'est son plus bas niveau depuis deux ans.
01:43:33 Un chiffre d'ailleurs meilleur qu'attendu.
01:43:36 La témoignage a été lancé hier
01:43:38 après la disparition de Asia, 12 ans, dans les Yvelines.
01:43:40 La jeune fille reste introuvable depuis lundi matin.
01:43:43 Toute personne susceptible d'avoir des informations sur Asia
01:43:46 doit appeler le commissariat de conflans Saint-Honorin
01:43:48 au 01 34 90 47 57.
01:43:52 Et puis enfin, une attaque à la bombe
01:43:54 faite au moins 45 morts et 65 blessés au Pakistan.
01:43:57 Une procession musulmane était visée
01:44:00 à Baloukistan, dans le sud-ouest du pays.
01:44:05 - Merci beaucoup. Toujours en compagnie de William Tay
01:44:07 et Raphaël Stainville sur le plateau.
01:44:10 On va revenir, messieurs, à cette histoire d'expropriation
01:44:13 qui a eu lieu à Anmas.
01:44:15 On en a beaucoup parlé cette semaine dans un immeuble.
01:44:17 Des propriétaires accusent un faux syndic
01:44:19 de s'être tout simplement approprié leurs appartements,
01:44:23 des logements qui ont ensuite été habités illégalement
01:44:26 par des squatters. Et derrière cette arnaque,
01:44:28 il y aurait une habitante de la copropriété.
01:44:32 Je propose d'écouter le témoignage de Christelle.
01:44:34 Christelle, c'est une propriétaire qui loue,
01:44:36 mais elle aussi, évidemment, a été victime de cette arnaque
01:44:40 dans ce même endroit.
01:44:41 Des propos recueillis par Hélène Charpy cet après-midi.
01:44:43 - J'avais un locataire dans mon appartement
01:44:45 et ce locataire, un matin, est venu.
01:44:49 Il avait sa serrure de changer
01:44:54 et il y avait un mot sur la porte lui indiquant
01:44:56 "Venez récupérer vos affaires personnelles
01:44:59 et vos meubles chez le gardien".
01:45:01 Donc, mon locataire, il n'a pas trop compris.
01:45:03 Il a été voir ce gardien qui s'est avéré être un faux gardien.
01:45:07 Ce monsieur lui a dit "Récupérez vos affaires
01:45:10 et vous ne pouvez pas retourner dans votre appartement
01:45:13 parce que cet appartement n'est pas Madame Combé-Pine,
01:45:16 c'est moi le propriétaire".
01:45:18 Donc, de ce fait, j'ai été appelée par l'agence immobilière
01:45:20 qui gère mon appartement.
01:45:22 Je suis arrivée sur les lieux.
01:45:24 Donc, moi, j'ai frappé à la porte où il y avait les squatters.
01:45:27 Ils ne m'ont pas ouvert.
01:45:29 Est arrivé un monsieur me disant qu'il était le syndic.
01:45:32 Bien sûr, il s'est avéré que c'était un faux syndic,
01:45:34 qu'il faisait partie de la bande des excrocs.
01:45:36 Le ton est monté.
01:45:38 Après, il a commencé à me dire que de toute façon,
01:45:40 je n'étais pas propriétaire, c'était lui.
01:45:42 Une vive altercation s'en est suivie
01:45:44 et je me suis retrouvée projetée dans l'escalier.
01:45:47 Et voilà, j'ai terminé avec trois jours d'ITT.
01:45:51 Quand j'étais à terre, j'ai appelé la police municipale
01:45:54 que je remercie, qui est venue tout de suite,
01:45:56 qui a mis les menottes à ce monsieur et qui l'a emmenée.
01:45:59 Et grâce à la police municipale, un huissier,
01:46:02 nous avons pu faire évacuer les squatters de mon appartement.
01:46:05 -Raphaëlle Stainville, on est quand même dans un pays
01:46:08 où il y a des actes notariés, des titres de propriété,
01:46:11 dont tout cela est normalement très encadré par l'État.
01:46:14 On se dit que ça devrait être facile pour ces propriétaires
01:46:17 d'attenter des recours, de porter plainte, de demander des recours.
01:46:22 Sauf qu'on a déjà vu dans des affaires de squattes
01:46:25 que ce n'était pas si facile de déloger les gens
01:46:27 une fois qu'ils se sont installés chez vous.
01:46:29 -C'est très bien, je suis très heureux
01:46:31 d'entendre cette propriétaire, c'est presque heureux
01:46:34 que le dénouement ait été si rapide.
01:46:36 C'est vrai qu'on a pu commenter ces mois derniers
01:46:39 et ces dernières années un certain nombre de cas
01:46:42 où les propriétaires ont désespéré de ne jamais pouvoir
01:46:47 récupérer leurs biens immobiliers, squatter en toute impunité,
01:46:52 alors même que la loi a été changée,
01:46:54 qu'on a modifié un certain nombre de règles
01:46:56 pour que le préfet fasse intervenir dès les premières 24 ou 48 heures
01:47:01 la police pour déloger les squatteurs.
01:47:03 Et en fait, on voit qu'en tout cas, des escrocs en bande organisée
01:47:08 parviennent à terroriser un certain nombre de locataires
01:47:12 pour se polier les propriétaires, organisant des scénarii
01:47:18 pour finalement arriver à leur fin et escroquer tout le monde.
01:47:24 – Alors un petit peu plus tard dans l'interview
01:47:26 qu'elle a accordée à notre journaliste,
01:47:29 elle dit qui est derrière ce montage, derrière cette escroquerie ?
01:47:34 – Alors la tête pensante en fait, oui, elle se dit syndique, un peu tout,
01:47:40 et le faux gardien c'est son homme de main,
01:47:42 c'est la personne qui m'a agressée,
01:47:44 donc on est vraiment dans le cadre d'une bande organisée,
01:47:48 la personne à la tête de tout ça s'est mise en tête
01:47:53 de récupérer tous les appartements de la copropriété,
01:47:56 alors ses explications sont tellement inaudibles,
01:47:59 en gros tout serait partie commune,
01:48:01 sauf quand on va aller chez elle, c'est pas une partie commune,
01:48:04 donc au fur et à mesure elle s'approprie nos appartements
01:48:07 et elle a déjà pris 4 dans la copropriété,
01:48:10 et puis voilà, ça risque de continuer si rien ne se passe.
01:48:14 – C'est quand même incroyable non ?
01:48:16 Qu'on en soit arrivé à ça, on a perfectionné l'art de l'arnaque quand même pour le coup.
01:48:20 – Oui, c'est très fort, il faudrait se pencher plus précisément
01:48:24 pour savoir quel est le profil, quelles sont ses motivations,
01:48:26 mais vraisemblablement la question que vous posiez
01:48:28 c'était comment ça se fait qu'on arrive à cette situation,
01:48:30 la première explication c'est que en droit français,
01:48:33 normalement on a tellement de règles, tellement de normes,
01:48:35 que normalement on se dirait que les propriétaires devraient être protégés,
01:48:38 les locataires devraient être protégés,
01:48:40 malheureusement l'état de droit est quand même dévoyé,
01:48:42 on voit souvent quand même les arnaqueurs
01:48:44 qui peuvent s'offiler entre les mailles du filet,
01:48:47 on voit les squatters aussi qui ont certains droits,
01:48:49 mais quand même parfois davantage que les locataires et les propriétaires,
01:48:52 malheureusement, et on voit bien que l'état de droit
01:48:54 à plusieurs égards est dévoyé, donc se pose la question sur
01:48:57 pourquoi est-ce qu'on a autant de normes, autant de règles,
01:48:59 autant de circulaires, autant de décrets, autant de lois,
01:49:01 si celles ne sont pas efficaces pour protéger les Français et les honnêtes gens.
01:49:05 L'autre point aussi que je vois c'est que malheureusement
01:49:07 vous avez de plus en plus de personnes qui se disent
01:49:09 on va effectuer une arnaque et puis de toute façon
01:49:12 comme la justice est lente, comme la police va mettre du temps à intervenir,
01:49:15 le temps qu'on intervienne, vraisemblablement il se passera plusieurs années,
01:49:19 peut-être qu'entre-temps les vrais propriétaires vont abandonner
01:49:22 à cause d'une certaine lassitude, à cause des lourdeurs de procédure
01:49:26 et donc du coup on va pouvoir bénéficier.
01:49:28 Donc moi je pose quand même une question,
01:49:29 est-ce que les règles actuelles ne bénéficient pas davantage
01:49:32 aux criminels, aux délinquants qu'aux honnêtes gens ?
01:49:34 Est-ce que l'État n'est pas faible contre les forts
01:49:36 et malheureusement fort contre les faibles ?
01:49:38 Et petit Jean, parce qu'il ne faut pas se mentir,
01:49:40 quelqu'un qui va mal garer sa voiture, qui va dépasser sa roue…
01:49:43 - Il va la prendre l'amende.
01:49:44 - Lui il va la prendre l'amende, et par contre les gens qui sont des experts,
01:49:47 des criminels en bande organisée, ceux-là,
01:49:49 ils vont mettre beaucoup de temps à être condamnés,
01:49:51 ils vont mettre beaucoup de temps à être condamnés
01:49:53 et malheureusement parfois les victimes se posent.
01:49:55 Est-ce que les peines sont proportionnées aux dégâts qu'ils ont commis ?
01:49:58 Parce que là elle a essayé d'arnaquer tout un ensemble de propriétaires
01:50:01 et de locataires qui se sont fait flouer,
01:50:02 ont dû trouver un nouveau logement, elle a un peu pourri leur vie
01:50:05 et malheureusement je ne sais pas que ça va prendre réellement
01:50:07 comme peine et comme sanction financière.
01:50:09 - C'est vrai qu'il y a cette idée que plus c'est gros, plus ça passe quand même.
01:50:11 - Oui c'est vrai mais il y a une strata supplémentaire
01:50:13 qui se rajoute dans cette arnaque,
01:50:15 parce que généralement on est confronté à des situations
01:50:18 où il y a un locataire qui est floué par des locataires
01:50:21 qui ne payent pas ou des squatteurs.
01:50:23 Là en l'occurrence il y a une double victime,
01:50:26 à la fois le propriétaire, le locataire qui est mis dehors
01:50:29 sans comprendre et donc il y a une complexité
01:50:33 alors qu'en apparence tout semble très simple,
01:50:35 effectivement il y a un propriétaire et un locataire,
01:50:37 des baux qui sont signés, tout devrait être très évident
01:50:40 mais en fait je pense qu'en complexifiant l'arnaque
01:50:44 en mettant un flouant et un locataire et un propriétaire,
01:50:46 ça rend encore plus difficile.
01:50:48 - La procédure sera encore plus longue.
01:50:50 Mais écoutez ça va assez loin, elle a même eu des menaces physiques,
01:50:54 elle s'est fait agresser, regardez.
01:50:56 - Difficile pour moi, j'ai été victime d'une agression hier
01:51:01 lorsque j'étais avec les journalistes qui tournaient un reporter,
01:51:05 un sujet sur les squatteurs
01:51:08 et j'ai été agressée violemment par l'un d'entre eux
01:51:12 qui m'a traînée par terre et ruée de coups de poing et de coups de pied
01:51:18 et je remercie d'ailleurs ces journalistes qui m'ont sauvée
01:51:21 qui sont venus à mon secours mais pas sans mal.
01:51:23 Donc je vous avoue qu'après tout ce que j'ai subi,
01:51:26 je ne suis quand même pas très en forme,
01:51:29 je n'ai pas dormi de la nuit, j'ai des douleurs partout
01:51:32 et émotionnellement ce n'est pas évident,
01:51:34 moi ça fait quand même un peu de temps, deux fois que je suis agressée
01:51:37 et là j'ai subi vraiment une agression d'une violence rare.
01:51:41 Quand vous êtes au sol et qu'on vous rue de coups, c'est difficile.
01:51:45 C'est difficile mais ce n'est pas pour autant
01:51:48 parce que c'est l'objectif des voyous,
01:51:50 ils veulent faire taire la presse et me faire taire
01:51:52 et jamais je me tairai parce que je n'accepterai pas ça,
01:51:54 la politique de la peur c'est non, on va se défendre
01:51:57 et ce n'est pas en me frappant que vous me ferez taire,
01:52:00 c'est le message que je tiens à passer.
01:52:02 – Pour le coup l'agression physique ce n'est peut-être pas très astucieux
01:52:05 parce que peut-être que la plainte sera traitée quand même plus rapidement
01:52:08 et que la justice va aller mettre son nez dans cette affaire.
01:52:11 – On l'espère, en tout cas c'est à ce côté.
01:52:12 – C'est ce qu'on peut espérer, moi je vois deux remarques quand même,
01:52:16 c'est que les gens qui commettent des actes délictuels ou voire des crimes,
01:52:20 en plus de commettre des actes délictuels ou des crimes,
01:52:23 ils sont quand même violents, c'est-à-dire que lorsque déjà
01:52:25 vous êtes en situation qui est quand même irrégulière,
01:52:27 c'est-à-dire que vous n'êtes pas en état d'être propriétaire,
01:52:29 en plus normalement à minima vous avez un minimum de respect,
01:52:32 vous faites preuve d'un certain respect, de civisme,
01:52:34 alors là déjà d'un coup ce sont des délinquants,
01:52:36 voire des criminels, on peut parler de criminalité organisée,
01:52:40 mais en plus se permettre d'être violent, d'agresser une pauvre femme,
01:52:41 normalement il y a quand même des règles,
01:52:43 il y avait des règles qu'on apprenait je crois dans les souvenirs,
01:52:45 c'est ce qu'on racontait dans les films, on ne frappe pas les femmes et les enfants,
01:52:47 bon là ils sont 100 fois ni loin.
01:52:49 L'autre point quand même qui est quand même malheureux,
01:52:52 c'est que cette dame pour essayer de faire valoir son droit
01:52:55 met quand même sa propre santé en danger,
01:52:58 c'est-à-dire que normalement ce sont aux pouvoirs publics d'intervenir,
01:53:00 c'est-à-dire que la base, je me rappelle des cours
01:53:03 qu'on apprenait en terminale en philo et en sciences politiques en traditionnel,
01:53:07 la base de passer d'un état de nature à un état organisé,
01:53:09 selon le contrat social, c'est de pouvoir déléguer notre souveraineté
01:53:13 et de ne pas nous défendre directement à un état.
01:53:15 Or comment on fait, comment les citoyens ne peuvent pas se révolter
01:53:18 avec un consentement à l'impôt qui est record,
01:53:20 des taxations qui sont record, si l'état n'est pas capable d'assurer
01:53:23 la sécurité et la justice dans notre pays ?
01:53:26 Ce n'est quand même pas à cette dame de faire valoir son propre droit
01:53:28 pour récupérer son logement, c'est à l'état d'aller le récupérer,
01:53:31 à la police de déloger ses trafiquants et ses délinquants
01:53:35 et ensuite après à la justice de les envoyer au trou pendant un certain temps
01:53:37 à l'ombre, ça leur fera du bien, ils ne prendront pas de coup de soleil.
01:53:39 On est encore dans un exemple criant d'impunité précisément
01:53:43 parce que l'état n'assure pas sa mission, Raphaël Stainville.
01:53:46 Oui c'est ça, et face à un état défaillant, finalement,
01:53:48 on s'aperçoit que l'une des rares solutions est la médiatisation
01:53:53 de ce genre de délit pour que enfin les pouvoirs publics,
01:54:00 pressés par une opinion, scandalisés par ce qu'ils peuvent découvrir
01:54:04 se décident à réagir et c'est souvent le cas malheureusement.
01:54:09 Il faut que l'on médiatise ce genre de cas pour que les pouvoirs publics bougent.
01:54:15 Je vous propose avant de se quitter de parler de la natalité
01:54:20 parce que vous l'avez peut-être vu, cette étude sur ce qui se passe
01:54:22 dans notre pays en 2023, la natalité française est en baisse,
01:54:26 c'est la très sérieuse Inse qui le dit après tout,
01:54:29 35 000 naissances en moins par rapport à 2022,
01:54:33 au même moment de l'année, c'est une baisse assez conséquente
01:54:37 de 7,2% de la natalité et 2023 sera sans doute l'année la plus basse
01:54:43 depuis 1945, vous les voyez ces chiffres.
01:54:47 On va en parler avec Raymond Debord qui va être avec nous dans un instant,
01:54:53 il est docteur en sciences humaines et humanité.
01:54:56 Peut-être un commentaire avec vous en plateau, la France championne de la natalité,
01:55:00 c'est de l'histoire ancienne, c'est un souvenir déjà lointain ?
01:55:03 Oui, il y a encore peu de temps on pouvait se réjouir
01:55:08 que les femmes procraient plus de 2,1 enfants par femme,
01:55:15 aujourd'hui on en est loin, le renouvellement des générations les plus assurées
01:55:19 et ça s'explique en partie d'abord par cette espèce d'atmosphère apocalyptique
01:55:24 où le simple fait d'envisager l'avenir sereinement n'est plus possible,
01:55:30 il y a tout un discours ambiant qui fait qu'un certain nombre de personnes
01:55:33 n'arrivent plus à se projeter, notamment avec des enfants,
01:55:36 c'est presque criminel d'avoir des enfants parce que c'est un bilan carbone qui s'alourdit,
01:55:40 on entend aussi ça, c'est le mouvement No Kids,
01:55:44 et puis il faut aussi le dire, à force de séparer l'acte sexuel de la procréation
01:55:53 avec le développement à tout crin et en plus remboursé à la fois de l'avortement
01:55:59 mais d'un certain nombre de solutions pour ne plus avoir d'enfants,
01:56:04 on en arrive ultimement...
01:56:06 Il y a un record d'avortement là...
01:56:07 Oui exactement, c'est pour ça que je disais le lien,
01:56:09 on a tout cumulé, ça explique finalement ce triste record de cette baisse de natalité en France.
01:56:15 Raymond Debord est avec nous, je le disais, il est docteur en sciences humaines et humanité,
01:56:20 bonjour monsieur, alors évidemment on parlait pendant votre mise en place
01:56:23 de cette baisse quand même assez conséquente de la natalité,
01:56:26 7,2% en seulement un an, on n'est pas statisticien mais on voit bien ce que ça représente,
01:56:33 qu'est-ce qui fait qu'il y a eu une bascule pareille, là où il y a encore 10-15 ans
01:56:37 on vantait la France comme étant la championne de la natalité à l'échelle européenne,
01:56:43 qu'est-ce qui a votre sens à créer un point de bascule ?
01:56:46 La bascule elle est relativement ancienne en réalité, c'est-à-dire que les chiffres
01:56:52 qui alarment à juste titre les observateurs sont des chiffres annuels,
01:57:00 mais si on regarde la descendance finale des femmes, c'est-à-dire le nombre d'enfants
01:57:04 qu'elles auront au cours de leur vie, en réalité on est en dessous du taux
01:57:09 de renouvellement des générations depuis 1975 à peu près,
01:57:13 même si ça tourne encore autour de 2, ce qui fait qu'on peut avoir
01:57:18 quelques espoirs d'améliorer les choses.
01:57:21 Ce qui frappe par contre c'est qu'effectivement il y a eu une accélération de ce processus
01:57:25 alors qu'on pensait qu'après un recul pendant le Covid,
01:57:31 il y aurait une forme de rétablissement qui s'opérerait, ce qui n'est pas le cas malheureusement.
01:57:35 Est-ce qu'on peut le dater, bon après on entre dans des considérations
01:57:39 peut-être un peu plus politiques, mais on a souvent dit que François Hollande
01:57:42 avait mis fin à une politique nataliste en supprimant un certain nombre d'aides à la famille,
01:57:47 est-ce qu'il y a un effet de corrélation ou c'est vraiment à la marge ?
01:57:50 Alors concernant la politique qui a été mise en place par François Hollande,
01:57:55 je pense qu'on peut la contester sur son principe, puisqu'il a mis fin en quelque sorte
01:57:59 à l'université des prestations, des allocations familiales,
01:58:03 après on observe qu'aujourd'hui c'est chez les personnes les plus aisées,
01:58:09 mais aussi les plus pauvres d'ailleurs, ceux qui ont moins de 600 euros de revenus par mois,
01:58:14 qu'on trouve un taux de renouvellement des générations qui est supérieur à ce qui est nécessaire,
01:58:19 si vous voulez, où les générations sont renouvelées,
01:58:21 et que c'est dans la partie médiane moyenne de la population que ce n'est pas le cas.
01:58:26 Donc je ne ferai pas une corrélation directe, par contre ce qu'on peut dire
01:58:30 c'est qu'il y a un affaiblissement des politiques familiales depuis fort longtemps,
01:58:34 en fait ça avait commencé avant le quinquennat Hollande
01:58:38 et ça s'est poursuivi par la suite avec une baisse des prestations,
01:58:44 avec des transferts de la branche famille vers d'autres branches de la sécurité sociale,
01:58:49 et des promesses qui sont mal tenues ou en tout cas des objectifs qui ne sont pas remplis,
01:58:56 par exemple dans le premier quinquennat d'Emmanuel Macron
01:58:59 il y avait une volonté d'avoir 35 000 places supplémentaires en crèche,
01:59:03 à l'arrivée il n'y en a eu que 15 000.
01:59:06 En fait c'est un enchaînement d'un processus qui maintenant est déjà ancien.
01:59:09 J'ai une autre question et puis peut-être que William T. en aura aussi pour vous à n'en pas douter,
01:59:14 est-ce qu'il y a un impact générationnel comme on le disait tout à l'heure à votre sens ?
01:59:18 Je m'explique, cette fameuse génération qui défend la cause de l'environnement,
01:59:23 qui considère qu'effectivement il faut arrêter de faire des enfants
01:59:28 parce que la planète ne peut pas supporter le poids d'une surpopulation,
01:59:33 ça reste un phénomène à la marge ou c'est quand même quelque chose de très prégnant,
01:59:38 de très implanté dans cette nouvelle génération qui a allé 20-25 ans ?
01:59:43 A ce stade, je n'ai pas de chiffres précis sur ce sujet,
01:59:49 pour autant je pense que c'est très prégnant dans un milieu social très restreint en réalité,
01:59:56 c'est-à-dire que c'est auprès de gens qui ont des angoisses,
02:00:02 moi je les trouve un peu millénaristes sur les questions écologiques,
02:00:06 mais je ne pense pas que ça représente loin sans faux la majorité
02:00:11 ni même une fraction significative de la population, en plus c'est faux à plusieurs titres,
02:00:16 d'abord sauver la planète en supprimant les humains,
02:00:19 évidemment ça ne tient pas à la route en termes de projet,
02:00:22 puisque ce qui nous intéresse c'est l'homme,
02:00:25 et d'autre part la situation face à laquelle on se trouve,
02:00:33 c'est celle d'une diminution programmée de la population,
02:00:36 donc en réalité la question de savoir si on va être trop nombreux,
02:00:40 en dehors du fait que c'est posé dans des termes qui ne paraissent faux,
02:00:43 de toute façon c'est déjà dépassé par la réalité de la situation
02:00:49 qui est celle d'un recul de la population,
02:00:52 qui est déjà à l'œuvre dans un certain nombre de pays,
02:00:54 comme la Chine, qui est programmée pour toute la planète en 2040,
02:00:58 et qui en France est programmée à beaucoup plus court terme,
02:01:01 puisque le nombre d'enfants qui naissent et le nombre de personnes qui décèdent,
02:01:07 les deux courbes tendent à se rapprocher très dangereusement.
02:01:10 – Alors peut-être un commentaire ou une question de William Tay à présent.
02:01:13 – Oui, moi je suis d'accord avec ce qui a été dit,
02:01:15 le sujet essentiel au-delà des politiques qui ont été menées,
02:01:18 c'est qu'on ne décline pas une vision pour la société,
02:01:20 c'est-à-dire qu'il y a deux leviers dans une vision,
02:01:23 c'est-à-dire qu'il y a le message que vous voulez,
02:01:25 quelle société vous voulez bâtir,
02:01:26 et sa retranscription en termes de politique publique.
02:01:28 La vision dominante quand même, pour ceux qui sont dans ma génération,
02:01:31 c'est qu'il faut décroître la population, décroître des croissances économiques,
02:01:36 pour décroître notre consommation pour la question écologique,
02:01:38 et décroître en termes de population, parce que comme ça,
02:01:40 il y a moins de personnes pour émettre des émissions de gaz à effet de serre,
02:01:43 de carbone, etc.
02:01:44 Donc il y a quand même une volonté politique de certaines élites occidentales
02:01:49 à déconstruire la famille, à déconstruire notre nombre de populations,
02:01:52 parce qu'on a abandonné les impératifs que sont les impératifs de démographie.
02:01:55 La démographie sert dans un objectif de puissance,
02:01:57 or nous avons abandonné la puissance actuellement,
02:01:59 en tout cas l'Europe a abandonné la volonté de puissance,
02:02:01 et la démographie est un outil de puissance par excellence.
02:02:04 On a abandonné le travail,
02:02:05 et la démographie sert à alimenter une société en termes économiques
02:02:08 et en termes de travail.
02:02:09 Et donc la question qui est posée,
02:02:10 et c'est le sujet que vous avez abordé,
02:02:12 c'est qu'en fait des politiques, notamment écolo-socialistes,
02:02:14 ont déconstruit notre politique familiale,
02:02:16 et François Hollande a massacré notre politique familiale
02:02:19 en mettant un terme à l'universalité.
02:02:20 Et si par cas vous accumulez un discours ambiant qui est anti-famille,
02:02:24 anti-enfant, plus une politique familiale qui n'est pas attractive,
02:02:27 et bien vous avez de moins en moins de raisons
02:02:29 à pouvoir vous tourner vers la construction d'une famille
02:02:31 de la mesure où ce n'est pas valorisé.
02:02:32 On a dévalorisé le rôle de maire au foyer,
02:02:34 on a dévalorisé certains métiers qui étaient essentiels.
02:02:36 Au final, en instillant une certaine liberté,
02:02:39 on a instillé un certain modèle à suivre
02:02:42 qui est quand même désincitatif au niveau de la natalité.
02:02:46 Raymond Debord, une politique nataliste digne de ce nom
02:02:50 aurait-elle une réelle incidence ou pas tellement finalement ?
02:02:56 Écoutez, ce qui est montré par l'ensemble des exemples,
02:03:01 alors là-dessus il y a des travaux qui ont été réalisés par exemple
02:03:04 par le démographe Gérard-François Dumont,
02:03:08 par l'association Population et Avenir,
02:03:10 c'est qu'il y a une corrélation,
02:03:13 alors c'est toujours difficile de définir des éléments de causalité,
02:03:17 il y a quand même une corrélation entre l'existence d'une politique familiale forte
02:03:22 et puis le fait que les gens décident de réaliser leurs aspirations familiales
02:03:27 parce que les aspirations familiales des Français, on les connaît,
02:03:29 ça tourne autour de trois enfants par famille
02:03:33 et donc on peut penser que des politiques familiales
02:03:36 permettront de résorber cet écart.
02:03:40 Par exemple, les associations familiales
02:03:43 émettent des propositions sur la question du congé parental
02:03:47 le congé parental en France il est de 429 euros,
02:03:51 c'est évidemment tout à fait insuffisant
02:03:54 et il y a fort à parier que si on avait un congé parental
02:03:59 par exemple à 75% du dernier salaire comme le propose l'UNAF,
02:04:06 ça aurait un impact sur les pays.
02:04:10 Sur les modes de garde c'est la même chose,
02:04:13 après l'échec que j'ai pointé précédemment,
02:04:17 il est fait état de la volonté d'ouvrir 100 000 places en crèche supplémentaires
02:04:25 d'ici la fin du quinquennat,
02:04:28 si c'était réalisé alors qu'on a un déficit de places en crèche,
02:04:32 il y a 200 000 demandes,
02:04:34 donc on peut penser que ça aurait un impact sur la natalité bien évidemment.
02:04:38 Merci beaucoup Raymond Debord d'avoir été avec nous,
02:04:40 peut-être un dernier commentaire en guise de conclusion, vraiment Raphaël.
02:04:44 Oui mais la démographie et la natalité c'est un sujet fondamental,
02:04:47 on l'a vu, on aurait dû le voir à un moment du débat sur les retraites,
02:04:50 malheureusement à chaque fois cette question est évacuée
02:04:53 faute justement d'une vision au sens large, profond de la politique.
02:04:58 Merci à tous les deux de m'avoir accompagné,
02:05:00 merci Raymond Debord pour votre participation dans cette émission,
02:05:03 excellente fin d'après-midi à vous.
02:05:05 Je vous laisse en compagnie d'Olivier de Caron-Flech,
02:05:07 c'est le début de Punchline dans quelques minutes
02:05:09 et je vous dis à lundi pour une nouvelle édition de 180 minutes info.
02:05:13 13h, excellente fin de soirée sur l'Internet.
02:05:16 ♪ ♪ ♪