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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue, 180 minutes info en votre compagnie, c'est votre après-midi, info sur CNews.
00:00:05 Dans un instant, le journal avec Vincent Farandège et puis Joseph Touvenel qui sera notre premier invité de l'après-midi.
00:00:11 Bonjour, je rappelle que vous êtes le fondateur de Capital Social.
00:00:15 Dans un instant donc l'info, mais avant cela, je vous invite à envoyer vos contributions,
00:00:19 vous commencez à en avoir l'habitude via ce QR code que vous allez pouvoir flasher à droite de votre écran
00:00:23 avec la question du jour "harcèlement scolaire", comment protéger les victimes.
00:00:27 Allez c'est parti pour le journal, bonjour Vincent. Bonjour Nathalie.
00:00:30 À la une, Brigitte Macron qui va donc rendre visite aujourd'hui à la famille de l'adolescent qui s'est suicidé à Poissy.
00:00:35 Nicolas, 15 ans, a été victime de harcèlement scolaire l'an dernier, il venait d'ailleurs de faire sa rentrée dans un autre établissement.
00:00:43 Yael Benhamou, vous êtes avec Charles Baget sur place à Poissy, j'imagine qu'aujourd'hui c'est l'émotion qui prédomine sur place.
00:00:51 Oui, les élèves du lycée Adrienne Boland ont besoin de parler, une cellule psychologique a été ouverte à leur moment très émouvant ce matin
00:00:59 quand le meilleur ami de Nicolas a déposé une lettre sur les grilles de l'école juste derrière moi.
00:01:04 Il dit que dès qu'il a appris la nouvelle, il a su qu'il s'agissait de son meilleur ami,
00:01:08 il lui avait fait part de son état dépressif et du harcèlement dont il était victime.
00:01:13 La plupart des élèves sont tabassourdis, même si cette histoire ressemble à beaucoup d'autres.
00:01:19 Certains nous disent que les moqueries sont monnaie courante dans ce lycée, je vous propose de les écouter.
00:01:26 C'est vraiment pas un lycée à fréquenter parce qu'il y a des élèves qui sortent de n'importe où
00:01:34 et forcément les élèves sont dans des trucs pas très nets.
00:01:40 Quand t'es pas habitué à ce genre d'endroit, à ce genre d'endroit non fréquentable, non habitué,
00:01:47 c'est vrai qu'en général ils s'en prennent plus à eux.
00:01:50 Par exemple les personnes qui savent se défendre, les harceleurs vont faire quelques tests,
00:01:54 s'ils voient qu'on sait se défendre, on sait faire ça, ça marche pas, ils vont arrêter
00:01:58 et ils vont essayer d'aller dans les personnes qui n'ont pas l'habitude, on va voir, ils sont plus fragiles.
00:02:05 Deux enquêtes ont été ouvertes, une administrative et une judiciaire.
00:02:09 Gabriel Attal a martelé qu'il ferait toute la lumière sur ce drame.
00:02:14 Merci beaucoup et merci à Charles Bagé qui vous accompagne aujourd'hui sur place.
00:02:19 Notez aussi dans l'actualité que la CRS 8 sera déployée à Comté de ce soir à Elancourt.
00:02:24 Cela fait suite à la mort d'un adolescent de 16 ans après avoir percuté un véhicule de police hier soir.
00:02:30 Le jeune homme était auparavant suivi à distance par une patrouille après avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier.
00:02:37 Je vous propose d'écouter Tony Vallée, délégué unité SGP Police du 78.
00:02:41 Il s'agit d'un refus de tempérer suite à un rodéo moto.
00:02:46 Mes collègues se sont rendus sur place, le jeune en scooter a pris la fuite à deux reprises
00:02:53 et lors de sa fuite il a percuté un deuxième véhicule de police à une intersection.
00:02:58 L'IGPN a été saisi et la police judiciaire a été saisie.
00:03:02 Il y a deux enquêtes différentes sur la même affaire.
00:03:05 Dans l'actualité également, notez cette manifestation devant le ministère de la Santé d'assistants de régulation médicale.
00:03:12 Les ARM, ce sont les personnes qui répondent au numéro d'urgence le 15.
00:03:16 Ils réclament plus de moyens humains, selon eux il manque 800 à 1200 assistants de régulation en France.
00:03:22 Ils demandent également une meilleure rémunération. Yann Rouet est coprésident de l'association française des ARM.
00:03:28 Pas assez d'aide, pas assez de moyens et évidemment on est plus long puisqu'on demande à faire le 15 maintenant pour accéder au service d'urgence.
00:03:37 Donc forcément ça augmente nos chiffres en termes d'appels.
00:03:43 On a une sur-sollicitation des centres 15 et c'est difficile pour nous d'y faire face avec les effectifs actuels.
00:03:53 On attend des actes, notamment la prime de pénibilité qu'on demande depuis quelques mois.
00:03:58 Nous vous en parlions dès hier. Les mauvaises pratiques de certaines crèches sont dénoncées dans deux livres à paraître aujourd'hui et demain.
00:04:05 Cinq mois après un rapport plus qu'alarmant de l'inspection générale des affaires sociales,
00:04:10 ces livres se basent sur les déclarations de parents ou encore d'auxiliaires de PAP et puis agriculteurs.
00:04:15 Ils dénoncent des négligences ou encore des maltraitances. Le reportage est signé Michael Dos Santos.
00:04:20 Un garçon de deux ans seul dans la rue pendant près d'une heure, des repas équivalents à une cuillère à soupe ou encore des couches limitées pour un enfant malade.
00:04:29 Voici quelques-uns des témoignages recueillis dans B Business.
00:04:33 Dans ce livre, 200 parents et professionnels révèlent les dysfonctionnements des crèches privées, parfois même des maltraitances.
00:04:39 Son visage était tout gonflé, ses paupières tuméfiées, ses pommettes rouges.
00:04:44 Son visage ressemble à celui d'un boxeur sortant d'un match particulièrement long et éprouvant.
00:04:48 Personnel non diplômé, pénibilité du travail, les causes de ces négligences sont multiples.
00:04:54 Cette représentante de la petite enfance met également en lumière le travail en sous-effectif.
00:04:59 Quand vous avez un adulte pour six enfants de 12 ou 18 mois à faire manger, on n'a pas 36 bras.
00:05:08 Autre problème, la pénurie de personnel.
00:05:11 L'ouverture de 200 000 places annoncée par le gouvernement est selon elle une fausse bonne idée.
00:05:16 Elle préconise le contraire.
00:05:18 On ferme des places, on ferme des berceaux, on fermera peut-être aussi des structures,
00:05:23 mais ça permettra aux professionnels d'accueillir les enfants dans de bonnes conditions.
00:05:26 Véronique Escam, condamne également la course au profit des entreprises subventionnées par l'État.
00:05:32 Aujourd'hui, elles sont quatre à se partager l'essentiel des 80 000 berceaux privés en France.
00:05:37 Il faut retenir également ce calvaire, cette double peine même vécue par les habitants de la rue de Thivoli à Marseille.
00:05:43 Le 9 avril dernier, une terrible explosion d'un immeuble du quartier faisait huit morts.
00:05:47 Et depuis un mois, le site sur lequel étaient stockés les gravats a été en fait laissé sans surveillance.
00:05:52 Résultat, des pilleurs en ont profité pour voler les affaires des victimes.
00:05:56 La mairie de Marseille a présenté ses excuses.
00:05:59 On écoute Roland Bélessa, membre du collectif Thivoli.
00:06:02 Ce serait bien quand même que collectivement, en tout cas, tout ce qui représente,
00:06:07 que ce soit au niveau de l'État, de la DIA pour les victimes, que ce soit les coordonnateurs, que ce soit les préfets, que ce soit la justice,
00:06:14 et après aussi que ce soit la mairie qui pour moi est plus au niveau de l'incompétence, en tout cas qu'on arrête un peu de se foutre de nous.
00:06:21 Je vais faire un résumé simple.
00:06:23 Allons pas rapidement aux États-Unis. Nelly, est-ce que vous savez ce que c'est le "crab walk", le "crab walk" ?
00:06:28 Non, mais vous avez tout mapris. Je crois qu'on faisait plus d'anglicisme.
00:06:32 Non, c'est vrai, mais ça s'appelle comme ça. Je crois qu'il n'y a pas d'équivalent encore. La commission...
00:06:36 La marche du crab, pourquoi pas ?
00:06:38 C'est pas encore franché là-dessus.
00:06:39 Allez-y, montrez-nous ça.
00:06:40 Vous allez voir, c'est l'évasion en fait très surprenante d'un détenu aux États-Unis qui s'est inspiré un petit peu de Spider-Man, tout simplement.
00:06:47 Regardez, c'est à gauche de l'image. Il va en fait escalader le mur de la prison.
00:06:53 Voilà ce que c'est le "crab walk". Il a en fait accédé tout simplement au toit de cette manière.
00:06:58 Danello Cavalcante, à 34 ans, il a depuis été aperçu plusieurs fois depuis son évasion, mais n'a toujours pas été arrêté.
00:07:06 L'histoire ne dit pas quelle a été la longueur réelle de son ascension.
00:07:10 Il y a une différence entre deux étages et 150 mètres, mais bon.
00:07:14 Ça devait pas être très long puisqu'il a réussi à s'évaluer.
00:07:17 Il a dû s'entraîner quelque peu.
00:07:18 Merci beaucoup. À tout à l'heure, dans un instant, Joseph Touvenel qui va m'aider à décrypter l'actualité.
00:07:24 On parlera évidemment de cette rentrée déjà endeuillée par la mort d'un adolescent. À tout à l'heure.
00:07:28 80 minutes info et on va commencer notre émission avec la mort de cet adolescent qui avait signalé des faits de harcèlement scolaire à Poissy.
00:07:39 Une enquête administrative a été entre-temps diligentée par Gabriel Attal.
00:07:43 Alors il faut évidemment rester prudent sur les causes du passage à l'acte, même si des faits de harcèlement l'année passée sont avérés.
00:07:50 Sur place, regardez les témoignages recueillis par Augustin Donadieu.
00:07:55 Les étudiants du lycée Adrienne Boland ici à Poissy sont en colère.
00:07:59 Ils veulent comprendre ce qu'il s'est passé, même si le suicide de cet adolescent de 15 ans et le harcèlement qu'il a subi n'est toujours pas avéré.
00:08:08 Tous les étudiants nous ont fait part de leur lassitude face à la multiplication de ces cas de harcèlement scolaire.
00:08:14 On a rencontré le meilleur ami, l'ami d'enfance de Nicolas, ce jeune de 15 ans qui s'est donné la mort mardi.
00:08:20 Il est venu coller un mot en hommage à son meilleur ami devant ce lycée ici à Poissy.
00:08:26 Il nous a fait part de son émotion, de son choc.
00:08:28 Il va consulter la cellule de soutien psychologique ouverte aujourd'hui pour accompagner les élèves.
00:08:35 Il nous a décrit son copain comme étant une personne calme, une personne qui était harcelée depuis de très nombreux mois, notamment sur son physique.
00:08:42 Le père de cet adolescent avait alerté les autorités.
00:08:45 Il avait déposé une main courante pour tenter d'alerter le ministère de l'Éducation nationale.
00:08:51 Et cette inaction apparente, en tous les cas aux yeux des élèves, ils ne la comprennent pas.
00:08:55 Ils seront plusieurs aujourd'hui à consulter cette cellule de soutien psychologique.
00:08:59 Deux enquêtes ont été ouvertes, une enquête judiciaire et une enquête administrative.
00:09:04 Bonjour Hugo Martinez, merci d'être avec nous en direct.
00:09:06 Vous êtes président de l'association Hugo.
00:09:08 Comment on en vient à bout ?
00:09:10 Les chiffres s'égrènent, la statistique à chaque fois est étourdissante.
00:09:16 Est-ce que, à votre sens, ce fameux programme phare qui est mis en avant et dont on nous vante les mérites est suffisant pour contrer ce fléau ?
00:09:25 Oui, je crois que d'abord pour répondre à la question du programme phare, je pense qu'en effet il a porté ses fruits.
00:09:31 Et on voit une évolution sur les deux dernières années.
00:09:34 On avait des victimes de harcèlement scolaire qui ne parlaient pas de leur harcèlement scolaire.
00:09:39 Et depuis ces deux dernières années, on voit, et d'ailleurs c'est le cas de Nicolas, des élèves qui en parlent.
00:09:45 Ils en parlent à un adulte.
00:09:47 Et je crois que c'est maintenant à nous, adultes et membres de la communauté éducative, justement, de jouer notre part du contrat, si j'ose dire, de la promesse.
00:09:55 C'est-à-dire qu'en leur demandant d'en parler, c'était derrière l'idée de les protéger et de trouver des réponses.
00:10:00 Maintenant, c'est de notre part à nous d'avancer, de faire ce chemin-là.
00:10:04 Alors qu'est-ce qui manque aujourd'hui ? Le trou dans la raquette, il se situe au niveau de l'accompagnement.
00:10:08 Comment est-ce qu'on vient mettre en place un accompagnement ?
00:10:11 Du côté du harcèleur aussi, parce qu'il ne faut pas le stigmatiser, je vais y revenir juste après, mais aussi du côté de la victime.
00:10:15 Un accompagnement thérapeutique, un accompagnement sur le plan nutritionnel aussi,
00:10:19 parce qu'on voit que dans la plupart des cas, il y a des troubles du comportement alimentaire qui surgissent un ou deux mois après les premiers faits de harcèlement scolaire.
00:10:26 Il y a un accompagnement global qui doit se mettre en place autour de la victime.
00:10:30 Mais c'est quelque chose qui ne peut pas rester au sein de l'éducation nationale.
00:10:33 Le métier premier de l'éducation nationale, c'est d'enseigner.
00:10:36 Donc le plan, en tout cas les mesures annoncées fin septembre par la première ministre,
00:10:41 qui apportent une dimension interministérielle à la réponse, semble en tout cas aller dans le bon sens,
00:10:46 parce qu'il faut vraiment élargir la mobilisation au-delà de l'éducation nationale.
00:10:50 Et puis je vais revenir…
00:10:51 Et alors pour le harcèleur ?
00:10:52 Pour le harcèleur, voilà.
00:10:54 Justement, on le sait, dans la plupart des cas, l'enfant harcèleur, il souffre autant qu'il fait de mal.
00:10:59 On est sur un enfant dans 9 cas sur 10 qui a un complexe, en tout cas une fragilité physique, intellectuelle ou autre.
00:11:06 En tout cas, il a un complexe et plutôt que de s'exposer lui, il va mettre en lumière quelqu'un d'autre.
00:11:12 Il arrive à lui détruire toute une classe finalement dans cet objectif-là.
00:11:16 Il se dit que plutôt que d'être lui en lumière, il met quelqu'un d'autre en lumière et donc reste plus discret.
00:11:20 Ce qu'il faut lui amener à comprendre cet enfant harcèleur, c'est d'abord comprendre ce complexe,
00:11:24 comprendre ce qu'il a, ce qu'il a au fond de lui,
00:11:26 et surtout lui faire comprendre qu'il y a d'autres moyens que la violence pour exprimer ce malaise.
00:11:31 Et donc c'est l'accompagnement qu'on voit qui est sur les deux plans qui est important.
00:11:34 Et pourquoi on en vient à bout et pourquoi on en vient à ces gestes-là quand on est victime d'harcèlement scolaire ?
00:11:39 C'est parce que notre confiance en soi, en fait, qui est l'essence même de ce qu'on construit chez l'enfant,
00:11:46 finalement, cette estime de soi, elle est abîmée avec le harcèlement scolaire.
00:11:50 Et il y a un moment quand finalement les choses s'abîment, se détruisent petit à petit,
00:11:58 et bien on a cette estime de soi qui est au plus bas niveau et on vient à penser et à commettre cet acte de réparation.
00:12:03 Merci beaucoup Hugo Martinet. Je crois que vous avez vraiment bien résumé le propos.
00:12:06 Joseph Tounnel, d'un mot, toute action du gouvernement restera vaine s'il n'y a pas aussi une implication des familles,
00:12:12 des deux côtés d'ailleurs, parce qu'il faut aussi que les familles des harcèleurs
00:12:15 aient une conscience du terreau dans lequel leurs enfants grandissent.
00:12:18 Tout programme, tout plan ne peut rentrer en action que s'il y a une volonté humaine qui le met en action.
00:12:22 La volonté humaine c'est du côté des familles dans un certain nombre de cas,
00:12:26 c'est aussi du côté de l'institution scolaire. Alors dans le cas d'espèces, on ne peut pas se prononcer,
00:12:31 sauf qu'il y a un gamin, il y a un enfant qui se donnait à mort, son père avait posé une main curante,
00:12:36 donc il y avait eu une action parentale. Vous imaginez le drame de cette mère qui rentre dans la chambre,
00:12:41 qui trouve son fils pendu. Voilà, ça c'est le drame humain.
00:12:45 Derrière, tous ceux qui se sont occupés de jeunes savent que ça peut arriver, le harcèlement, ça peut arriver,
00:12:51 les moqueries, ça peut arriver. Le rôle des adultes, c'est dès que ça commence,
00:12:56 de prendre entre quatre yeux celui ou ceux qui font et d'arrêter les choses.
00:13:02 Et on s'aperçoit que dans un certain nombre de cas, l'institution scolaire préfère regarder ailleurs
00:13:06 pour des raisons d'indifférence, de lâcheté, de faiblesse, de se disant "ça va passer".
00:13:11 Non, dès qu'il y a le début du commencement d'une moquerie, d'un harcèlement,
00:13:15 il faut prendre le responsable entre quatre yeux et intervenir.
00:13:18 Merci, vous restez bien sûr avec nous. On vous passera d'ailleurs un témoignage dans quelques minutes.
00:13:23 Première réponse à notre question QR code, mais avant cela, pas de rappel de Vincent.
00:13:33 Le Conseil national de la refondation, le chef de l'État, entend fixer un cap pour l'avenir
00:13:38 et veut une généralisation des démarches territoriales. Ce conseil a une nouvelle fois été boycotté
00:13:43 par plusieurs syndicats et partis d'opposition. Les désinfectants utilisés dans les écoles
00:13:49 à l'origine de brûlures sur les enfants. L'agence nationale de sécurité sanitaire alerte sur les risques
00:13:55 liés à ces produits. Les blessures sont en grande majorité légères, mais quelques cas graves ont néanmoins été recensés.
00:14:01 Et puis l'ex-président du Gabon, Ali Bongo, renversé fin août et libre de ses mouvements.
00:14:06 Ce sont les mots du général Brice Oligui N'Guemma, leader du coup d'État.
00:14:10 Ali Bongo peut se rendre à l'étranger pour raison médicale, a-t-il précisé ?
00:14:15 Merci beaucoup. Allez, on passe tout de suite à la chronique éco avec Éric Derry de Matten.
00:14:20 La rédufflation, c'est le thème que vous avez choisi aujourd'hui. Alors, Késako, ce n'est pas tout à fait nouveau.
00:14:26 On en a parlé au moment où l'inflation a vraiment commencé à se préciser, mais cette pratique,
00:14:32 elle est vraiment déplaisante pour le consommateur parce qu'en gros, c'est le même emballage avec moins de produits à l'intérieur.
00:14:37 Oui, c'est la contraction de réduction pour le paquet et d'inflation. C'est-à-dire qu'on réduit la quantité du produit
00:14:45 et on garde le même paquet. Puis de l'autre côté, l'industrie alimentaire vous donne l'impression de lutter contre l'inflation
00:14:52 et vous donne l'impression que vous faites une bonne affaire en achetant le paquet. En fait, c'est un mensonge.
00:14:55 À l'intérieur, il y a moins de produits. Alors, une loi ne l'interdit pas. Il n'y a rien. Peut-être sera-t-elle mise en route
00:15:01 sur les recommandations d'un député LR de Moselle qui estime qu'il faudrait signaler sur le paquet le changement de format.
00:15:08 C'est-à-dire qu'on verrait sur un paquet, il y a à l'intérieur 10 à 20 % de moins en termes de produits.
00:15:15 Alors, reconnaissez tout de même que le client s'en détournerait. Alors, l'autre idée de Bercy, ce serait d'afficher en gros
00:15:20 le prix au kilo ou au litre. Comme ça, vous pourriez comparer avec les produits concurrents.
00:15:23 Oui, mais les abus existent et même on s'est rendu compte qu'ils se multipliaient.
00:15:27 Alors, ils se multiplient. Vous avez l'association Foodwatch qui dénonce ces abus. On connaît aussi la liste qui paraît
00:15:32 dans tous les journaux comme Que Choisir ou 60 millions de consommateurs. Alors, justement, c'est intéressant de vous donner
00:15:37 quelques petits exemples parce que certains réduisent la quantité et osent même augmenter le prix. Donc, vous imaginez.
00:15:43 Alors, les paquets de chips de la marque Lays, je vais les citer puisqu'ils sont dans la liste en question. Le sachet a perdu 50 g,
00:15:50 mais le prix au kilo lui a augmenté de 32%. Vous savez, c'est les petits chips que vous mangez en regardant la télévision.
00:15:55 Le groupe Uni Le Vert qui vend des crèmes glacées carte d'or, je les cite, tant pis. Il y avait 470 g. Autrefois, il n'y en a maintenant
00:16:02 plus que 367. Findus avec ses pommes de terre noisettes, il y a moins de produits à l'intérieur et le prix qui est passé de 4,09 € le kilo
00:16:08 à 5,45 €. C'est valable aussi pour les boissons. On ne fait pas attention, mais souvent sur un litre de soda, ce qui était un litre et demi,
00:16:15 c'est devenu un litre 25. La bouteille de vin, regardez parfois 0,75 cl, c'est la règle, ça descend à 0,70. Et je termine par la lessive Samar.
00:16:24 Ça vous intéresse peut-être Nelly, puisque vous faites la lessive aussi, comme tout le monde.
00:16:28 Qu'est-ce qui vous concerne ? Peut-être que je délègue aussi.
00:16:31 Votre paquet de lessive qui faisait 1,6 kg, il est passé à 1,4 kg. Personne ne peut se rendre compte, mais le prix lui est monté de 4,30 € à 5,96 €.
00:16:39 Voilà ce qu'est le scandale de la Reduflachen.
00:16:42 La question que tout le monde se pose, juste en deux secondes quand même, parce que ça me vient là, une bouteille de 75 cl,
00:16:47 c'est-à-dire qu'on change le format des bouteilles, on la remplit moins ? Ça se voit alors, c'est visible à l'écran.
00:16:51 Non, non, non, ça vous avez raison de le préciser. Moi je l'ai vu, je me l'ai constaté. La bouteille est petite, mais 0,5 cl, ça se voit à peine.
00:16:58 Et par contre, il y a écrit 0,70 et non plus 0,63.
00:17:01 Ils sont malins, ils sont très malins. Merci beaucoup. Voilà, c'était la chronique Éco. Vous avez appris quelque chose d'utile aujourd'hui.
00:17:07 C'était votre programme avec Lesia, assureurs d'intérêt général.
00:17:16 On n'oublie pas la question que nous avons posée à propos du harcèlement. On va beaucoup y revenir dans le courant de cette émission.
00:17:21 Et regardez, la question qui est posée, si vous voulez participer, c'est celle-ci.
00:17:24 Comment protéger les victimes en cas de harcèlement scolaire ?
00:17:27 Beaucoup de réponses nous sont parvenues lors et déjà. Je vous propose d'écouter Aurélie qui nous appelle du cher.
00:17:31 La première chose que nous pouvons faire, nous, en tant que parents, pour protéger nos enfants contre le harcèlement scolaire,
00:17:38 c'est déjà de ne pas leur confier de smartphone avant au moins la fin du collège et d'être super vigilant avec le contrôle parental.
00:17:45 Voilà, c'est parti. Vous pouvez participer, vous flashez, vous nous envoyez. C'est hyper simple.
00:17:51 Vous allez voir, tout est pensé pour que ça vous facilite la vie.
00:17:54 On marque une courte pause, on reviendra pour parler d'Emmanuel Macron,
00:17:57 qui s'implique beaucoup à l'approche d'événements majeurs sportifs.
00:18:01 Évidemment, on pense à la Coupe du monde de rugby, le lancement demain.
00:18:03 France, Nouvelle-Zélande, on en parle avec Thomas Bonnet. A tout de suite.
00:18:06 La Coupe du monde de rugby, c'est demain, déjà.
00:18:13 Ça fait quand même un petit moment qu'on trépigne d'impatience.
00:18:16 Les JO, on rappelle quand même, même s'il était besoin de le rappeler, c'est l'été prochain.
00:18:20 Eh bien oui, faites semblant, Vincent.
00:18:23 En tout cas, lui aussi joue gros sur ses rendez-vous sportifs.
00:18:26 C'était Emmanuel Macron, vous l'avez bien compris.
00:18:28 On va en parler cet après-midi avec Jacques Vendredou.
00:18:31 J'ai le grand plaisir d'accueillir Jacques sur notre plateau, patron des sports d'Europe 1.
00:18:35 Merci beaucoup d'être là, Jacques.
00:18:37 Je me tourne vers vous juste après le décryptage d'une interview qui est loin d'être anodine.
00:18:42 Thomas Bonnet, ça se passe dans le journal "L'équipe", journal de référence.
00:18:46 Emmanuel Macron, ses penches quand même dans les colonnes.
00:18:50 Oui, on connaît la passion du président de la République pour le sport.
00:18:53 Le chef de l'État qui confesse avoir surtout pratiqué le foot et le tennis dans sa jeunesse.
00:18:57 Mais il dit aussi suivre avec passion le rugby, avec un lien familial de ses racines pyrénéennes.
00:19:02 On sent d'ailleurs dans l'interview dans "L'équipe" qu'Emmanuel Macron a une très bonne connaissance du sujet.
00:19:06 Que ce soit lorsqu'il évoque sa rencontre avec le staff et les joueurs du 15 de France,
00:19:10 ou lorsqu'il dresse un état des lieux pointu sur les forces en présence pour cette compétition.
00:19:14 Alors voilà les pronostics du président de la République.
00:19:17 L'Irlande, l'Irlande, l'Afrique du Sud et la France sont ses favoris.
00:19:20 Attention, nous dit-il, à l'Australie également.
00:19:23 Alors au-delà de sa passion pour le sport, c'est aussi de l'impact des compétitions sur le pays dont il est question.
00:19:27 Selon Emmanuel Macron, le sport réunit derrière le maillot, l'hymne et le drapeau.
00:19:31 Il est un élément fédérateur sur le plan de la cohésion nationale.
00:19:34 C'est aussi pour ça que "je m'y engage tant", déclare le président de la République.
00:19:39 De quoi donner du contexte à toutes ces images que l'on a vu du chef de l'État très impliqué.
00:19:43 Que ce soit lors de la Coupe du Monde 2018, celle au Qatar aussi, sans parler de ses agissements en coulisses.
00:19:48 Pour le dossier Mbappé ou pour l'avenir du club historique de Sochaux.
00:19:52 Autre aspect abordé dans cet entretien, les débordements en tribunes.
00:19:55 Malheureusement courant ces derniers mois, là-dessus le président dit espérer sans naïveté une prise de conscience des supporters.
00:20:01 "Il n'y a pas de fatalité", nous dit-il, "on peut aimer follement le sport et éviter d'être complètement couillon".
00:20:06 Aimer le sport, ce n'est pas être raciste, sexiste, antisémite, ce n'est pas aller taper des gamins.
00:20:11 C'est même tout l'inverse. En tout cas le président, on peut le dire, sera aux premières loges pour le match d'ouverture demain en Stade de France contre la Nouvelle-Zélande.
00:20:18 Et malgré son agenda très chargé, notamment le G20 qui aura lieu ce week-end en Inde,
00:20:22 il n'est pas impossible que le chef de l'État assiste à une autre rencontre dans le courant de la semaine prochaine.
00:20:26 Merci beaucoup Thomas. Jacques, a-t-on vu, a-t-on déjà vu, un président aussi impliqué dans ce domaine ?
00:20:33 On a l'impression qu'il en fait une affaire vraiment personnelle Emmanuel Macron.
00:20:36 Je crois que c'est la première fois dans l'histoire de la Ve République, même si François Hollande et Nicolas Sarkozy avaient une réelle passion pour le sport,
00:20:44 et notamment pour le football et le cyclisme, mais là c'est la première fois qu'un président de la République s'investit autant.
00:20:51 Et je crois quelque part que c'est rassurant. C'est-à-dire que tous les gens comme nous, comme moi qui aime le sport, qui aime le foot, qui aime le rugby,
00:20:58 qui aime le sport collectif, qui aime le sport tout simplement, et bien quelque part il est important pour l'opinion publique,
00:21:05 il est important pour les sportifs de savoir que le chef de l'État soit derrière toutes ces organisations,
00:21:12 que ce soit la Coupe du Monde, vous l'avez dit, de rugby qui commence demain, que ce soit les Jeux Olympiques,
00:21:17 que ce soit le Road Football en 2024 qui se déroule en Allemagne.
00:21:22 Le président il est omniprésent parce que, je tiens à dire tout de suite, c'est sa culture.
00:21:27 C'est-à-dire que ce n'est pas un rôle, il ne s'est pas inventé.
00:21:30 - Oui c'est ça, il s'y connaît vraiment.
00:21:32 - Il s'y connaît vraiment parce que d'abord il s'y intéresse, il pratique encore le tennis assez régulièrement.
00:21:37 Il y a environ un an, je rappelle qu'il avait joué avec le variété Club de France une mi-temps à Poissy, avec le variété.
00:21:43 - Il est bon avec un ballon au pied ?
00:21:45 - C'est un bon joueur, c'est-à-dire on voit qu'il a joué.
00:21:48 C'est un bon joueur, c'est quelqu'un qui se prépare physiquement, etc.
00:21:52 J'espère qu'il rejouera avec nous à la prochaine occasion.
00:21:55 Mais au-delà de ça, il fait partie de ces hommes politiques les plus importants dans le monde à avoir autant de connaissances sportives.
00:22:04 Je ne dis pas qu'il y ait l'équipe tous les matins.
00:22:06 Je dis simplement que, attendez, avant d'être président de la République, avant d'être ministre, c'était un vrai passionné.
00:22:14 Il aime ça.
00:22:15 - Est-ce que tu dirais que c'est un peu générationnel ?
00:22:17 Dans le sens où il a quand même grandi avec la télé et il a pu suivre ses événements majeurs à la télé.
00:22:23 Ça confère quand même une forme d'expertise supplémentaire quand on voit toutes les rencontres, que ce soit foot, etc.
00:22:29 A partir des années 70, dans les années 80-90, il a grandi avec ça.
00:22:34 Donc ça a sans doute renforcé sa technicité.
00:22:36 - Je crois au départ que c'est sa culture.
00:22:39 Je crois qu'il a passé une partie de sa jeunesse à bannir de bigorne, après ce que j'ai pu comprendre.
00:22:43 Il y avait évidemment une belle équipe de rugby à l'époque.
00:22:46 Il a fait du ski.
00:22:47 Je crois que ça fait partie de sa culture familiale.
00:22:50 On a tous eu quelque part dans notre vie d'enfant des parents qui vous ont encouragé d'aller au stade, d'aller voir des matchs de football.
00:22:58 Moi, mes parents, mon père et mon grand-père m'ont emmené au stade à Calais.
00:23:03 Donc ça rentre dans nos gènes.
00:23:06 Mon fils adore le football.
00:23:08 - Il y a une transmission.
00:23:10 - Il y a une transmission.
00:23:11 Et donc il se trouve que le président de la République...
00:23:14 C'est vrai que ça fait bizarre d'en parler, mais il aime vraiment ça.
00:23:18 C'est pas une posture.
00:23:20 C'est pas un genre que le président de la République se donne.
00:23:23 Et je répète que François Hollande et Nicolas Sarkozy aimaient aussi beaucoup le sport.
00:23:28 - Et puis, accessoirement, quand même, Joseph Touvenel, ça créait toujours un lien avec les Français.
00:23:33 C'est jamais mauvais sur le plan politique.
00:23:35 - Un lien, une image de jeunesse, une image de dynamisme, c'est normal.
00:23:39 Mais vous l'avez dit, le sport a pris beaucoup plus d'ampleur dans les médias qu'avant.
00:23:44 On a quand même eu un Jacques Chabondel Masse qui faisait pas mal de sport, Premier ministre.
00:23:47 Il jouait au tennis, il a même fait installer un terrain de tennis.
00:23:50 - Un terrain national de rugby aussi.
00:23:52 - Absolument.
00:23:53 On a eu un Giscard qui avait fait campagne en tenue de tennis et même en faisant du foot.
00:23:57 Mais je suis pas sûr qu'il jouait très bien au foot.
00:23:59 - Non, il était pas très bien.
00:24:01 - Il s'était fait prendre en photo, rappelez-vous, en tenue de footballeur, etc.
00:24:04 Après, c'est une bonne chose si ça permet de dynamiser.
00:24:07 Et je pense notamment dans les écoles où on manque d'heures pour faire du sport,
00:24:11 où on manque de moyens pour faire du sport.
00:24:12 - Ah bah là, il a donné de sa personne.
00:24:13 Il a joué les VRP des deux heures de sport à l'école.
00:24:15 - Des épreuves sportives des enfants de 13-14 ans où on leur demande d'écrire des textes.
00:24:21 Peut-être qu'il faudrait aider à ce qu'ils fassent plus de sport et un peu moins même en cours de sport,
00:24:26 de faire des théories écrites.
00:24:28 Voilà ce que pourrait nous apporter le président de la République.
00:24:30 Et tant mieux si...
00:24:31 Et puis Jacques, allez les petits, comme disait l'ami Roger Couder.
00:24:36 - Merci beaucoup en tout cas Jacques d'être passé parmi nous.
00:24:39 J'avais vraiment grand plaisir à vous retrouver.
00:24:42 Vous reviendrez bien sûr.
00:24:43 On va peut-être vous revoir à l'occasion de la Coupe du Monde d'ailleurs.
00:24:45 Allez c'est parti.
00:24:46 Petite pause et on revient pour le JT de Vincent.
00:24:48 80 minutes, info de retour.
00:24:53 Et bien sûr, le rendez-vous de Vincent Farnedège.
00:24:56 C'est le début du journal.
00:24:57 On va parler de cette jeune femme victime d'un viol avec acte de barbarie.
00:25:01 Ça s'est passé début août à Cherbourg.
00:25:03 On a appris hier déjà qu'elle était sortie du coma.
00:25:05 - Son père a pris la parole sur une radio, une radio libre même, qu'il a lui-même créée.
00:25:10 Son état de santé reste néanmoins fragile.
00:25:13 Sur Place à Cherbourg, Thibault Marcheteau.
00:25:15 - Plus d'un mois après les faits, la famille de Mégane L. s'exprime enfin.
00:25:19 Elle sort du silence par son père qui s'est exprimé à une radio locale.
00:25:23 Il donne dans un premier temps des détails sur la santé de sa fille.
00:25:27 Elle est sortie du coma, voici quelques jours.
00:25:30 Mais sa santé reste encore très fragile.
00:25:32 C'est évidemment une excellente nouvelle.
00:25:34 Mais il lui faudra beaucoup, beaucoup de temps pour se remettre de tout ce qu'elle a subi.
00:25:39 - Dans un second temps, il est revenu sur l'élan de compassion et d'émotion.
00:25:42 Ici à Cherbourg, les nombreux messages de soutien que nous avons reçus
00:25:46 nous ont aidé à traverser cette période très difficile.
00:25:50 Concernant l'enquête, le principal suspect, Oumar N. a été placé en détention provisoire il y a maintenant plusieurs semaines.
00:25:56 - Brigitte Macron va rendre visite cet après-midi à la famille de l'adolescent qui s'est suicidé hier à Poissy, Nicolas.
00:26:05 15 ans, a été victime de harcèlement scolaire.
00:26:08 L'an dernier, il venait de faire sa rentrée dans un autre établissement.
00:26:11 Alors Gabriel Attal souhaite que toute la lumière soit faite sur ce drame.
00:26:14 Il reste prudent sur le lien entre les faits de harcèlement et le suicide de l'adolescent.
00:26:20 Ce drame intervient alors que le harcèlement scolaire est l'une des priorités du gouvernement.
00:26:25 Le plan phare lancé il y a un an a été élargi à tous les lycées cette année.
00:26:30 Alors que prévoit exactement ce programme de prévention contre le harcèlement ?
00:26:34 On va cela avec Miquel Dos Santos.
00:26:37 Quand un établissement scolaire rejoint le programme phare, il doit remplir certains engagements.
00:26:42 Parmi eux, former une équipe de référents d'au moins 5 personnes capables d'intervenir en cas de harcèlement.
00:26:48 Avoir une équipe d'au moins 10 ambassadeurs, des élèves mobilisés pour repérer les victimes.
00:26:53 Ou encore former tous les élèves pendant 10 heures.
00:26:56 D'autres acteurs sont également mobilisés.
00:26:58 C'est le cas des parents.
00:27:00 Les volontaires peuvent bénéficier d'un atelier de sensibilisation.
00:27:03 Au-delà de l'école, le gouvernement a créé une plateforme en ligne pour collecter les signalements.
00:27:08 Deux numéros gratuits ont également été mis à disposition des victimes et des témoins.
00:27:12 Le 30-20 pour le harcèlement scolaire, le 30-18 pour les autres formes comme le cyberharcèlement.
00:27:17 Seul point noir, tous les établissements n'y ont pas encore souscrit.
00:27:21 40% des écoles primaires et 14% des collèges manquent encore à l'appel.
00:27:26 Aujourd'hui, le programme phare mobilise 400 référents académiques et départementaux.
00:27:32 La CRS 8 va donc être déployée et dès ce soir, à Elancourt.
00:27:37 Cela fait suite à la mort d'un adolescent de 16 ans après avoir percuté un véhicule de police hier soir.
00:27:42 Le jeune homme était auparavant suivi à distance par une patrouille après avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier.
00:27:49 Les explications avec Augustin Donadieu.
00:27:51 C'est déroulé peu après 18h30 hier soir.
00:27:56 Alors qu'un véhicule de police suit à distance un conducteur de scooter qui refuse d'obtempérer.
00:28:01 Ce dernier entre en collision avec un second véhicule de la police à une intersection.
00:28:06 Le conducteur du deux-roues, un adolescent de 16 ans, a été immédiatement transporté à l'hôpital.
00:28:28 Mais il a succombé à ses blessures.
00:28:30 L'adolescent n'était pas casqué au moment de l'accident.
00:28:33 Il était connu pour détention d'armes et de harcèlement sur mineurs de 15 ans.
00:28:37 Deux enquêtes ont été ouvertes.
00:28:39 L'une pour refus d'obtempérer.
00:28:41 La seconde confie à l'EJPN pour homicide involontaire par conducteur.
00:28:45 Les deux policiers ont été placés en garde à vue et entendu toute la soirée.
00:28:49 En fin de journée, un escadron de gendarmerie mobile a été envoyé à Elancourt pour prévenir d'éventuels débordements.
00:28:56 Après une soirée calme, ils ont été désengagés vers minuit.
00:28:59 On en parlait il y a un instant.
00:29:01 La Coupe du monde de rugby commence déjà demain en France.
00:29:04 Et les grandes villes ont préparé, on l'imagine, un dispositif très important pour accueillir les supporters du monde entier.
00:29:09 Mais les autorités comptent aussi sur la discipline des fans de rugby pour éviter tout débordement.
00:29:14 Reportage à Bordeaux, terre de rugby, on le sait, avec Jérôme Brampenoud et Antoine Esteve.
00:29:19 Des façades aux couleurs des grandes équipes, des drapeaux et des slogans dans les pubs, c'est toute une ville qui s'apprête à vibrer.
00:29:26 Les premiers supporters irlandais et gallois sont arrivés.
00:29:29 James et ses copains viennent de Cardiff.
00:29:31 Ils restent une semaine à Bordeaux.
00:29:33 C'est comme pour les Jeux olympiques à Londres.
00:29:36 Vous sentez cette ambiance ici aussi.
00:29:38 Plus longtemps on va rester et plus longtemps on va ressentir tout ça.
00:29:42 Nous, on va surtout aller dans la fan zone et voir autant de matchs qu'on pourra.
00:29:48 Cette fan zone gigantesque est presque terminée.
00:29:50 Elle accueillera plus de 10 000 personnes pendant les matchs.
00:29:53 Normalement en toute sécurité car les autorités comptent beaucoup sur l'esprit rugby pour que tout se déroule dans le calme.
00:29:59 C'est un événement à partager. Le rugby c'est quand même un sport très familial, c'est des supporters sympas.
00:30:06 Il y a quelque chose du partage et des valeurs du rugby aussi qui se ressentent dans cette ferveur.
00:30:13 Dans ce pub immense, une institution dans la région, on s'attend à vendre quelques pintes de bière dès vendredi soir.
00:30:19 On a embauché et même moi et mes associés on se remet derrière le bar, on va servir des pintes, on veut être là.
00:30:27 Les Irlandais on les a aussi reçus pour le foot en 2016 et les pubs étaient remplis de voix, de chants, on a hâte de les retrouver.
00:30:38 Cette ferveur dans les rues de Bordeaux sera toutefois encadrée par un dispositif de sécurité important.
00:30:43 450 policiers et gendarmes auront un oeil sur les supporters les veilles de match et plus de 900 les jours de rencontre de la Coupe du Monde.
00:30:50 Petite pause et on revient pour la suite de 180 minutes Info, à tout de suite.
00:30:54 180 minutes Info, le décryptage de l'actualité tout au long de l'après-midi.
00:31:01 Joseph Touvenel est toujours avec nous pour Capital Social.
00:31:03 Thomas Bonnet dont on attend la chronique politique dans un petit instant.
00:31:07 Je vous propose de partir aux Assises de Paris, c'est l'autre roi de la Belle, dans la veine des Antonio Ferrara avant lui.
00:31:14 On va parler de Redouane Faïd, figure du grand banditisme et auteur de multiples évasions.
00:31:19 Aujourd'hui d'ailleurs il est jugé pour une évasion spectaculaire, ça s'était passé à la prison de Réau en 2018.
00:31:25 Bonjour Célia Barod, vous êtes sur place aux Assises de Paris.
00:31:28 On s'intéresse cet après-midi à la personnalité de cet homme qu'on doit bien qualifier d'intriguant quand même.
00:31:35 Oui, cet après-midi le roi de la Belle va s'exprimer devant la cour.
00:31:38 Alors Redouane Faïd ne sera pas interrogé sur les faits, pas sur son évasion spectaculaire en hélicoptère de la prison de Réau en 2018,
00:31:45 ni sur sa cavale de trois mois à Creil dans un appartement avant qu'il soit retrouvé dans cet appartement.
00:31:52 C'est sur sa personnalité et son parcours de vie qu'il va devoir donner des éléments de réponse.
00:31:57 Alors c'est une procédure classique dans un procès en cour d'assises avant d'aborder les faits reprochés.
00:32:03 On attend surtout de Redouane Faïd qu'il revienne sur les relations qu'il entretenait avec les 11 autres accusés.
00:32:08 Ce sont des déclarations très attendues. L'audience vient de reprendre, il y a eu un petit peu de retard ce matin.
00:32:15 Et puis c'est presque une affaire de famille parce qu'il y a plusieurs membres de son entourage qui sont jugés également.
00:32:19 En effet, Redouane Faïd est l'avant-dernier d'une fratrie de 11 enfants.
00:32:24 En ce moment, c'est son frère Rachid qui va s'exprimer à la barre.
00:32:28 Et ce matin, c'est son autre frère, Brahim, qui a été interrogé sur sa personnalité.
00:32:33 Placé sous contrôle judiciaire, l'homme de 63 ans se trouvait au parloir avec le roi de la Belle au moment de l'évasion.
00:32:39 Il a expliqué s'être rapproché de lui depuis son incarcération.
00:32:43 Ne travaillant pas à l'époque, il a fréquenté le parloir jusqu'à trois fois par semaine,
00:32:49 plusieurs mois avant que les faits se produisent, plusieurs mois avant que l'évasion ne se produise.
00:32:55 Et il a expliqué avoir pardonné à Redouane Faïd d'avoir abusé de lui dans cette histoire.
00:33:00 Les témoignages de personnalité de Brahim, qui se présente comme un monsieur tout le monde,
00:33:04 a été appuyé par celui de sa fille et d'un ami.
00:33:07 Au fond, qu'est-ce qu'on apprit avant cette prise de parole ?
00:33:10 Difficile pour Brahim Faïd de dresser un portrait détaillé de son petit frère,
00:33:16 puisqu'il l'a très peu fréquenté avant son incarcération.
00:33:19 Mais selon lui, Redouane Faïd a beaucoup souffert du décès de sa mère, de leur mère.
00:33:24 Et même si les relations entre frères sont encore difficiles à déterminer,
00:33:28 les différents interrogatoires dévoilent des frères et neveux, tous différents,
00:33:32 qui se côtoient ponctuellement mais ont tout de même beaucoup d'union entre eux.
00:33:37 Merci beaucoup Célia Barotte, en direct des Assises de Paris.
00:33:42 Joseph Touvenel, pourquoi ces rois de l'évasion,
00:33:45 on en a un certain nombre comme ça, qui jalonnent l'histoire du XXe et maintenant XXIe siècle,
00:33:49 sont-ils aussi fascinants pour le grand public, au point qu'on leur consacre souvent des longs formats,
00:33:55 des émissions, des magazines, et les téléspectateurs répondent toujours présents ?
00:33:59 Sans doute parce qu'il y a un côté romanesque.
00:34:01 Rappelez-vous le conte de Montécristo et de Mondantès avec Alexandre Dumas,
00:34:04 ça a fait rêver, ça fait toujours rêver.
00:34:06 C'est l'aventure, c'est la liberté, c'est celui qui est enfermé,
00:34:09 qui se libère, qui fait un peu un pied de nez à l'autorité.
00:34:12 Et même si tous, on a tendance à reconnaître le besoin de l'autorité,
00:34:15 on aime bien aussi lui faire un pied de nez.
00:34:18 Ce qui me gêne plus de Rabban Fayed, c'est qu'il y a quand même eu du sang,
00:34:22 pas versé par lui, mais il ne faut pas oublier qu'il y a une policière
00:34:25 qui a été tuée quand ils ont fait un braquage.
00:34:27 C'est une opération que lui avait montée, avait organisée.
00:34:29 Donc c'est aussi la violence.
00:34:30 Moi je vais préférer un d'Albert Spaggiari, rappelez, qui avait braqué,
00:34:35 qui avait fait un trou, passé par les égouts, la Société Générale à Nice,
00:34:38 qui était arrivé dans la salle des coffres, qui avait tout vidé,
00:34:41 qui a été pris un peu plus tard, qui s'est évadé en sautant par la fenêtre,
00:34:45 avec un motard qui l'a tenu en dessous, qui a filé, on ne l'a jamais retrouvé,
00:34:49 jusqu'à sa mort, son décès, en Italie, et qui avait inscrit
00:34:53 "sans violence, sans haine et sans armes".
00:34:56 - Oui, ça avait plus de panache.
00:34:57 - Voilà.
00:34:58 - Ça faisait un peu Robin des Bois, quasiment.
00:35:00 Merci beaucoup pour ce petit rappel historique au passage.
00:35:03 On va parler de la chronique politique avec vous, bien sûr, Tom Abbonnet.
00:35:07 Alors, le projet de loi immigration, on le sait, devrait être présenté à l'automne.
00:35:10 Gérald Darmanin a d'ailleurs toujours mis pour mission de trouver
00:35:14 et de consulter les oppositions, enfin, de tenter de réunir une majorité.
00:35:18 On sait que ça ne va pas être simple.
00:35:20 C'est un travail délicat, il ne faut ne froisser personne.
00:35:23 Et tout cela dans un contexte, évidemment, de demandes fortes de la part de l'opinion.
00:35:28 On le voit, sondage après sondage.
00:35:30 - Oui, le dernier sondage en date en dit long, justement,
00:35:33 sur l'état d'esprit d'une majorité de Français.
00:35:35 64% des interrogés dans ce sondage CSA pour CNews
00:35:39 pensent qu'il faut arrêter l'immigration extra-européenne en France,
00:35:43 quand on va même dans le détail, on voit que 45% des électeurs de gauche
00:35:47 pensent qu'il faut arrêter l'immigration extra-européenne
00:35:50 et 89% des électeurs de droite, 56% pour ce qui concerne les électeurs du centre.
00:35:55 Alors, c'est avec cette donnée en tête que l'exécutif planche sur le sujet de l'immigration.
00:35:59 L'hypothèse d'un référendum est en train de prendre du poids.
00:36:02 Dans sa lettre de synthèse publiée ce jeudi, le président de la République
00:36:05 affirme que plusieurs participants aux rencontres de Saint-Denis
00:36:08 lui ont fait part de leur souhait, soit de modifier la Constitution
00:36:12 ou alors de simplifier le recours au référendum,
00:36:15 en particulier sur la question de l'immigration.
00:36:18 Des demandes dont le président dit qu'il va les étudier
00:36:21 et faire une proposition dans les semaines qui viennent.
00:36:24 Ce qui est sûr en tout cas, c'est que sur la question de l'immigration,
00:36:27 Emmanuel Macron en parle, de cette thématique, toujours dans cette lettre,
00:36:31 il dit "Celle-ci ne saurait être éludée et sera traitée d'une part au Parlement dès cet automne",
00:36:36 on parle là donc du projet de loi immigration,
00:36:38 d'autre part, dit le président de la République, à travers la question du référendum
00:36:42 et des changements de constitution éventuels précédemment évoqués.
00:36:46 Et donc il y a ce projet de loi qui est sur le métier
00:36:48 et il faut composer avec toutes les sensibilités de cette majorité un peu disparate.
00:36:53 Oui, c'est là où ça devient un peu plus compliqué.
00:36:55 On l'a dit, le ministre de l'Intérieur est à pied d'œuvre,
00:36:58 on l'a encore vu en début de semaine, il était en Guadeloupe
00:37:00 avec les parlementaires du groupe Lyott, avec qui, dit-il,
00:37:02 il y a des points de convergence sur le sujet de l'immigration.
00:37:05 Mais on sait que Gérald Darmanin a surtout pour ambition de trouver des voies chez les Républicains.
00:37:09 Alors pour ce faire, il y a cette piste dont on vous parlait déjà hier,
00:37:12 avant de donner le volet métier en tension du texte,
00:37:15 celui qui permet aux travailleurs sans-papiers présents sur le territoire depuis trois ans
00:37:19 d'obtenir un titre de séjour valide un an.
00:37:21 On sait que c'est une ligne rouge pour la droite,
00:37:23 le retiré pourrait donc les convaincre
00:37:25 et dans le même temps, l'exécutif pourrait continuer à utiliser une circulaire
00:37:29 pour régulariser au cas par cas.
00:37:31 Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a été interrogé hier justement sur ce sujet,
00:37:34 pour lui, il n'y a pas que la droite qui doit être contentée
00:37:37 pour cet équilibre autour de ce texte. Écoutez-le.
00:37:41 Comme vous, pardonnez-moi, ce qui reviendrait à n'attendre que de la droite
00:37:47 qu'elle se prononce sur la question.
00:37:49 La gauche du gouvernement dans notre pays a son mot à lire.
00:37:53 Des députés socialistes, écologistes, communistes,
00:37:57 de cette gauche raisonnable du gouvernement,
00:37:59 savent, parce qu'ils y sont d'ailleurs confrontés au quotidien,
00:38:02 l'importance qu'il y a de pouvoir dire non plus vite à des personnes
00:38:05 lorsqu'elles n'ont pas vocation à rester
00:38:07 et en même temps, de permettre à des gens qui ont un emploi,
00:38:10 qui vivent de leur propre travail,
00:38:12 de pouvoir vivre dans de meilleures conditions pour améliorer leur intégration.
00:38:15 Vous l'avez entendu le fameux "en même temps"
00:38:17 prononcé à l'instant par Olivier Véran,
00:38:19 un "en même temps" qui s'annonce périlleux
00:38:21 parce qu'on sait que l'aile gauche de la majorité n'a pas dit son dernier mot.
00:38:25 Une tribune est à l'écriture, elle sera publiée la semaine prochaine
00:38:28 pour conserver ce volet sur les métiers d'intention.
00:38:30 - Merci beaucoup. Joseph Touvenel, avant de vous dire au revoir,
00:38:34 ça veut dire qu'il ne ferme pas la porte ?
00:38:36 On a l'impression qu'il a un peu évolué sur la question référendaire.
00:38:39 - Heureusement, sur la question référendaire, oui.
00:38:42 Et sur la question de l'immigration, il y a aussi une évolution.
00:38:45 Et c'est tant mieux parce que c'est un vrai problème.
00:38:47 Et c'est un problème social.
00:38:49 Quand on parle des métiers d'intention,
00:38:51 ça veut dire que si on fait venir du monde les salaires ne te montent pas,
00:38:54 on l'a vu dans l'automobile dans les années 60, 70, 80,
00:38:57 on ne monte pas non plus en gamme.
00:38:59 Donc c'est un vrai problème.
00:39:00 Et c'est un problème pour les pays qui nous envoient des élites.
00:39:03 Donc on déshabille des pays qui ne vont pas pouvoir se développer,
00:39:06 aidons ces pays à se développer,
00:39:08 qu'ils puissent garder leurs élites et que nous on puisse se développer.
00:39:11 Ça c'est un vrai sujet, c'est un sujet social
00:39:13 qui devrait réunir un certain nombre de gens de gauche,
00:39:15 s'il en reste qui s'intéressent au social.
00:39:17 - Merci beaucoup pour votre contribution aujourd'hui.
00:39:19 Allez, tout de suite je vous laisse en compagnie d'Emfilda.
00:39:21 C'est l'heure des livres.
00:39:22 Elle accueille Cécile Despréries.
00:39:24 On revient tout à l'heure.
00:39:26 - Ça va, on n'a pas trop demandé ?
00:39:28 - Cet après-midi, Info se poursuit sur CNews 180 minutes ensemble.
00:39:32 On va bien sûr retrouver Vincent Ferrandez
00:39:34 dans un instant pour le journal.
00:39:35 Mais je vous invite à participer aussi à cette opération
00:39:38 à laquelle on veut vous faire contribuer.
00:39:41 Regardez ce QR code qui va s'afficher à droite de votre écran.
00:39:44 Et la question du jour est celle-ci.
00:39:46 Concernant le harcèlement scolaire,
00:39:47 il va beaucoup en être question cet après-midi.
00:39:49 Comment protéger les victimes de harcèlement scolaire ?
00:39:52 Vous avez 15 secondes après avoir flashé pour enregistrer votre vidéo.
00:39:56 Et on passera quelques extraits tout au long de cette émission.
00:39:58 Allez, c'est parti pour le journal avec les titres, Vincent.
00:40:01 - Et à la une de l'actualité, Brigitte Macron
00:40:03 au chevet de la famille de Nicolas, 15 ans, qui s'est suicidé hier.
00:40:07 Le jeune homme qui venait de faire sa rentrée scolaire
00:40:10 avait été victime de harcèlement l'an dernier.
00:40:13 La CRS 8 sera déployée à partir de ce soir à Elencourt.
00:40:17 Cela fait suite à la mort d'un adolescent
00:40:19 qui a percuté un véhicule de police hier.
00:40:22 Négligence, maltraitance, surbooking,
00:40:25 les pratiques de certaines crèches dénoncées par Delivre
00:40:28 apparaîtrent cette fin de semaine.
00:40:30 On vous explique tout dans ce journal.
00:40:33 - Brigitte Macron va donc rendre visite
00:40:36 à la famille de l'adolescent qui s'est suicidé hier à Poissy.
00:40:39 - Nicolas, 15 ans, a été victime de harcèlement scolaire l'an dernier.
00:40:43 Il venait de faire sa rentrée dans un autre école.
00:40:47 Il a été victime de harcèlement scolaire l'an dernier.
00:40:50 Yael Benhamou, vous êtes avec Charles Bajet à Poissy.
00:40:53 C'est l'émotion qui domine au lycée ?
00:40:57 - Oui, exactement.
00:41:00 Les élèves du lycée Adrien Bolan ont besoin de parler.
00:41:03 Une cellule psychologique a été ouverte ce matin.
00:41:06 Moment très émouvant quand le meilleur ami de Nicolas
00:41:09 a déposé un mot sur la grille.
00:41:12 Derrière moi, son ami espère que les harceleurs
00:41:15 ne vont pas se faire encore voir.
00:41:18 Nicolas s'était confié auprès de son ami.
00:41:21 Il lui avait parlé de son état dépressif ou du harcèlement.
00:41:24 La plupart des élèves sont tabassourdis.
00:41:27 Cela les renvoie aussi à leur propre histoire.
00:41:30 Certains nous disent que les moqueries sont monnaie courante.
00:41:33 Je vous propose de les écouter.
00:41:36 - Brigitte Macron, quant à elle, doit se rendre au domicile de sa famille.
00:41:39 - Je vis ça en ce moment même.
00:41:42 Je me fais harceler.
00:41:45 Mais je montre à cette personne qu'elle ne m'atteint pas.
00:41:48 Et que je n'ai pas peur d'elle.
00:41:51 Si elle veut continuer, elle peut continuer.
00:41:54 Mais le travail est en train de se faire en ce moment.
00:41:57 Ça se répète sans arrêt.
00:42:00 Au départ, c'était sur les réseaux sociaux.
00:42:03 Et arrivé à la rentrée, ça continue.
00:42:06 La fille parle de moi sans cesse.
00:42:09 Elle dit des trucs méchants sur moi.
00:42:12 Elle invente des rumeurs.
00:42:15 Ça m'atteint un peu.
00:42:18 - Deux enquêtes ont été ouvertes.
00:42:21 Une judiciaire et une administrative.
00:42:24 Gabriella Tal a martelé que toute la lumière serait faite sur ce drame.
00:42:27 - Un drame qui intervient.
00:42:30 Alors que le harcèlement scolaire est l'une des priorités de ce gouvernement.
00:42:33 Le plan phare lancé il y a un an a été élargi à tous les lycées.
00:42:36 Que prévoit-il exactement?
00:42:39 On les répond avec Michael Dos Santos.
00:42:42 - Quand un établissement scolaire rejoint le programme phare,
00:42:45 il doit remplir certains engagements.
00:42:48 Parmi eux, former une équipe de référendes au moins 5 personnes
00:42:51 capables d'intervenir en cas de harcèlement.
00:42:54 Avoir une équipe d'au moins 10 ambassadeurs,
00:42:57 des élèves mobilisés pour repérer les victimes.
00:43:00 Ou encore former tous les élèves pendant 10 heures.
00:43:03 D'autres acteurs sont également mobilisés.
00:43:06 C'est le cas des parents.
00:43:09 Les volontaires peuvent bénéficier d'un atelier de sensibilisation.
00:43:12 Au-delà de l'école, le gouvernement a créé une plateforme en ligne
00:43:15 pour collecter les signalements.
00:43:18 Deux numéros gratuits ont également été mis à disposition
00:43:21 des victimes et des témoins.
00:43:24 Le 30-20 pour le harcèlement scolaire.
00:43:27 Le 30-18 pour les autres formes comme le cyberharcèlement.
00:43:30 Le programme FAR mobilise 400 référents
00:43:33 académiques et départementaux.
00:43:36 - Nous allons partir à Élancourt dans les Yvelines
00:43:39 avec la CRS 8 qui sera déployée à Comté de ce soir.
00:43:42 - Cela fait suite à la mort d'un adolescent de 16 ans
00:43:45 après avoir percuté un véhicule de police hier soir.
00:43:48 Le jeune homme était suivi à distance par une patrouille
00:43:51 après avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier.
00:43:54 Les explications avec Augustin Donadio.
00:43:57 - L'accident s'est déroulé peu après 18h30 hier soir
00:44:00 alors qu'un véhicule de police suit à distance un conducteur
00:44:03 de scooter qui refuse d'obtempérer.
00:44:06 Ce dernier entre en collision avec un second véhicule
00:44:09 de la police à une intersection.
00:44:12 - Il s'agit d'un refus d'obtempérer suite à un rendez-vous
00:44:15 au moto. Mes collègues se sont rendus sur place.
00:44:18 Le jeune en scooter a pris la fuite à deux reprises.
00:44:21 Lors de sa fuite, il a percuté un véhicule de police
00:44:24 à une intersection.
00:44:27 - Le conducteur du deux-roues, un adolescent de 16 ans,
00:44:30 a été immédiatement transporté à l'hôpital.
00:44:33 Mais il a succombé à ses blessures.
00:44:36 L'adolescent n'était pas casqué au moment de l'accident.
00:44:39 Il était connu pour détention d'armes et de harcèlement
00:44:42 sur mineurs de 15 ans.
00:44:45 Deux enquêtes ont été ouvertes.
00:44:48 L'une pour refus d'obtempérer. La seconde confie à l'EGPN
00:44:51 qu'il n'est pas volontaire par conducteur.
00:44:54 Les deux policiers ont été placés en garde à vue
00:44:57 et entendus toute la soirée.
00:45:00 En fin de journée, un escadron de gendarmerie mobile
00:45:03 a été envoyé à Elancourt pour prévenir d'éventuels débordements.
00:45:06 Après une soirée calme, ils ont été désengagés vers minuit.
00:45:09 - On en vient à cette jeune femme victime d'un viol
00:45:12 avec acte de barbarie début août à Cherbourg.
00:45:15 Cette jeune femme est sortie du coma.
00:45:18 Son père a pris la parole à la radio.
00:45:21 Son état de santé reste néanmoins fragile.
00:45:24 Les détails avec Thibault Marchoteau.
00:45:27 - Plus d'un mois après les faits, la famille de Mégane L.
00:45:30 s'exprime enfin. Elle sort du silence par son père
00:45:33 qui s'est exprimé à une radio locale.
00:45:36 Il donne des détails sur la santé de sa fille.
00:45:39 Elle est sortie du coma.
00:45:42 Sa santé reste encore très fragile.
00:45:45 - Une excellente nouvelle.
00:45:48 Mais il lui faudra beaucoup de temps pour se remettre
00:45:51 de tout ce qu'elle a subi.
00:45:54 Dans un second temps, elle est revenue sur l'élan
00:45:57 de compassion et d'émotion.
00:46:00 Les nombreux messages de soutien que nous avons reçus
00:46:03 nous ont aidé à traverser cette période très difficile.
00:46:06 Concernant l'enquête, le principal suspect,
00:46:09 Oumar N. a été placé en détention provisoire
00:46:12 pour un an après la mort de sa fille.
00:46:15 - Les ARM, ce sont les personnes qui répondent
00:46:18 au numéro d'urgence, le numéro 15.
00:46:21 Ils réclament plus de moyens humains.
00:46:24 Il manque jusqu'à 1200 assistants de régulation en France.
00:46:27 Ils demandent également une meilleure rémunération.
00:46:30 - Pas assez d'aide, pas assez de moyens.
00:46:33 On demande à faire le 15 pour accéder
00:46:36 au service d'urgence.
00:46:39 On a une sursollicitation des centres 15.
00:46:42 C'est difficile pour nous d'y faire face
00:46:45 avec les effectifs actuels.
00:46:48 On attend des actes, notamment la prime de pénibilité
00:46:51 qu'on demande depuis quelques mois.
00:46:54 - On en vient à ces mauvaises pratiques signalées
00:46:57 du côté de certaines crèches,
00:47:00 dénoncées d'ailleurs dans deux livres à paraître.
00:47:03 - Cinq mois après un rapport plus calarement
00:47:06 de l'inspection générale des affaires sociales,
00:47:09 ces livres se basent sur des témoignages de parents
00:47:12 ou encore des témoignages d'auxiliaires depuis agriculture.
00:47:15 Ils dénoncent des négligences ou encore des maltraitances.
00:47:18 - Un garçon de deux ans seul dans la rue
00:47:21 pendant près d'une heure, des repas équivalents
00:47:24 à une cuillère à soupe ou encore des couches limitées
00:47:27 pour un enfant malade.
00:47:30 Voici quelques-uns des témoignages recueillis dans B-Business.
00:47:33 - Les témoignages des professionnels révèlent
00:47:36 les dysfonctionnements des crèches privées,
00:47:39 parfois même des maltraitances.
00:47:42 - Son visage était tout gonflé, ses paupières tuméfiées,
00:47:45 ses peaux maîtres rouges.
00:47:48 Son visage ressemble à celui d'un boxeur sortant
00:47:51 d'un match particulièrement long et éprouvant.
00:47:54 - Personnel non diplômé, pénibilité du travail,
00:47:57 les causes de ces négligences sont multiples.
00:48:00 - On n'a pas d'adultes pour 6 enfants de 12 ou 18 mois
00:48:03 à faire manger. On n'a pas 36 bras.
00:48:06 - Autre problème, la pénurie de personnel.
00:48:09 L'ouverture de 200 000 places annoncée par le gouvernement
00:48:12 est selon elle une fausse bonne idée.
00:48:15 Elle préconise le contraire.
00:48:18 - On ferme des places, on ferme des berceaux,
00:48:21 on fermera peut-être aussi des structures,
00:48:24 mais ça permettra aux professionnels d'accueillir les enfants
00:48:27 avant la course au profit des entreprises subventionnées par l'Etat.
00:48:30 Aujourd'hui, elles sont 4 à se partager
00:48:33 l'essentiel des 80 000 berceaux privés en France.
00:48:36 - Parlons à présent de cette double peine vécue par des habitants
00:48:39 de la rue de Thivoli, c'est à Marseille.
00:48:42 - Le 9 avril dernier, une terrible explosion d'un immeuble
00:48:45 du quartier faisait 8 morts. Depuis un mois, le site sur lequel
00:48:48 les gravats étaient stockés a été laissé sans surveillance.
00:48:51 Résultat, des pilleurs en ont profité pour voler
00:48:54 les affaires des victimes. La mairie de Marseille a présenté
00:48:57 ses excuses. Je vous propose d'écouter Roland Bellessa,
00:49:00 membre du collectif Thivoli.
00:49:03 - Ce serait bien quand même que collectivement, en tout cas,
00:49:06 tout ce qui représente, que ce soit au niveau de l'Etat,
00:49:09 de la DIAF pour les victimes, que ce soit les coordonnateurs,
00:49:12 que ce soit les préfets, que ce soit la justice,
00:49:15 et après aussi que ce soit la mairie qui pour moi est plus
00:49:18 au niveau de l'incompétence, en tout cas qu'on arrête un peu de se foutre de nous.
00:49:21 Je vais vous faire un résumé simple.
00:49:24 - Vous nous emmenez à Miradous, un petit village de 550 âmes
00:49:27 dans le Gers avec une expérience malheureuse vécue par les habitants.
00:49:30 - Oui, là-bas, les habitants, certains habitants du moins,
00:49:33 sont privés d'Internet, privés de téléphone depuis le mois de juin.
00:49:36 Les Miradousins sont en colère et même inquiets d'ailleurs
00:49:39 de ne pas pouvoir contacter les secours en cas d'urgence.
00:49:42 Jean-Luc Thomas.
00:49:45 - Ça signifie que la malheureuse essaye depuis 2 mois et demi
00:49:48 de ne plus avoir accès à son téléphone.
00:49:51 - La village de 150 mètres n'a plus de téléphone ni d'Internet
00:49:54 depuis un violent orage le 20 juin dernier.
00:49:57 Elle se bat tous les jours avec son fournisseur d'accès.
00:50:00 - Quand j'ai su que mon voisin à 150 mètres avait une réparation
00:50:03 et qu'il avait récupéré la connexion alors qu'il ne s'y laissait faire,
00:50:06 j'avoue que j'ai quand même pris la chose relativement mal
00:50:09 et immédiatement j'ai téléphoné chez Orange.
00:50:12 - Les villageois se disent abandonnés, sinistrés du numérique.
00:50:15 - C'est un sentiment de solitude mais surtout d'isolement.
00:50:18 L'isolement des gens quand on rentre chez soi,
00:50:21 on va voir quelqu'un qui parlait ou bien on n'a plus rien.
00:50:24 - Le maire a lui aussi du mal à se faire entendre
00:50:27 par l'opérateur historique.
00:50:30 - La dame habite juste à côté, ça fait 2 mois et demi
00:50:33 qu'on n'a rien.
00:50:36 Aujourd'hui on a quand même une personne âgée qui habite pas loin
00:50:39 qui a besoin aussi d'appeler ses proches, ses amis.
00:50:42 - Les gens qui ont été à l'hôpital ce matin et ce matin,
00:50:45 ils se sont sentis déclassés.
00:50:48 - Tous les gens que j'ai eus quand j'appelle le 3900,
00:50:51 ils me promettaient des réparations dans 2 jours,
00:50:54 des interventions qu'ils n'ont jamais faites.
00:50:57 Jusque-là, je n'ai trouvé que de l'indifférence.
00:51:00 - Il reste encore une trentaine d'habitants sans téléphonie.
00:51:03 - Merci beaucoup Vincent, à tout à l'heure.
00:51:06 - Trouvez votre programme de choix avec Autosphère,
00:51:09 premier distributeur automobile en France.
00:51:12 - Lorsque l'on évoque le nom de Thierry Henry,
00:51:15 c'est toujours le même mot qui revient.
00:51:18 - C'est une légende du football français, je pense au mot légende.
00:51:21 - C'est une légende du football français international.
00:51:24 - Depuis son arrivée à Clairefontaine, tous les regards sont rivés
00:51:27 désormais sur les espoirs des journalistes aux joueurs
00:51:30 de l'équipe de France A.
00:51:33 - C'est une très bonne chose de l'avoir en tant que sélectionneur des espoirs.
00:51:36 Je pense que c'est une attraction pour nous les joueurs
00:51:39 puisqu'on va regarder encore plus attentivement les matchs.
00:51:42 - Inévitablement, un palmarès comme le sien force le respect.
00:51:45 Mais au-delà de la carrière du joueur, il y a l'expérience de l'homme,
00:51:48 celle qui pourrait permettre aux Bleuets de franchir un nouveau cap.
00:51:51 - On n'a pas l'habitude d'avoir un grand joueur comme ça en tant que coach.
00:51:54 C'est bien surtout pour les joueurs offensifs,
00:51:57 parce qu'il peut aussi nous donner des informations
00:52:00 et il a connu le très haut niveau.
00:52:03 C'est plus facile pour lui de nous parler de football.
00:52:06 - Dès ce soir, pour son premier match face au Danemark,
00:52:09 la Planète Football scrutera de près le sélectionneur français.
00:52:12 - Je ne vais pas m'asseoir ici et vous dire que demain,
00:52:15 je n'aurai pas une petite pression, mais une pression positive.
00:52:18 Je pense que c'est tout à fait normal.
00:52:21 - Et même s'il ne s'agit que d'un amical,
00:52:24 il n'est jamais trop tôt pour faire bonne impression.
00:52:28 - Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère,
00:52:31 premier distributeur automobile en France.
00:52:34 - À suivre notre parti débat,
00:52:39 et mes invités politiques vont me rejoindre sur ce plateau.
00:52:42 Je vous encourage aussi à participer en flashant le QR code
00:52:45 qui s'affiche sur votre écran.
00:52:48 Et la question du jour concerne le harcèlement scolaire.
00:52:51 Il en sera beaucoup question. Vous allez le voir dans le prochain débat.
00:52:54 On vous passera quelques extraits dans le courant de l'émission.
00:52:57 De retour avec vous, on entame la partie débat de notre émission.
00:53:03 Aujourd'hui, on accueille sur ce plateau Céline Hervieux.
00:53:06 Bonjour. - Bonjour.
00:53:09 - Vous êtes conseillère PS de Paris. Merci de nous avoir rejoints.
00:53:12 Bienvenue à vous, Benoît Mournet. Vous êtes député Renaissance des Hautes-Pyrénées.
00:53:15 Merci d'avoir répondu présent. Jean-Claude Dacier est là.
00:53:18 Vous allez nous accompagner tout au long de ces deux heures restantes.
00:53:21 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:24 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:27 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:30 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:33 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:36 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:39 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:42 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:45 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:48 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:51 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:54 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:53:57 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:00 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:03 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:06 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:09 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:12 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:15 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:18 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:21 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:24 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:27 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:30 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:33 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:36 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:39 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:42 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:45 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:48 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:51 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:54 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:54:57 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:00 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:03 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:06 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:09 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:12 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:15 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:18 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:21 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:24 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:27 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:30 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:33 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:36 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:39 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:42 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:45 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:48 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:51 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:54 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:55:57 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:56:00 C'est un grand honneur de vous revoir.
00:56:03 - Je voudrais faire une condoléance à la famille de cet élève.
00:56:06 C'est évidemment un drame.
00:56:09 Sur le sujet du harcèlement, vous avez bien fait de rappeler
00:56:12 qu'il n'y avait pas de lien direct à date, mais en tous les cas,
00:56:15 c'est un vrai fléau.
00:56:18 Lundi, j'ai fait la rentrée scolaire dans différentes écoles du département,
00:56:21 et notamment au Collège Pyrénées à Tarbes, où ils se sont vraiment saisis.
00:56:24 J'étais avec le principal qui était dans la classe et qui expliquait aux enfants
00:56:27 qu'au fond, ce n'est pas un duo entre le harceleur et la victime.
00:56:30 C'est un jeu à trois. Il y a les témoins.
00:56:33 Au début, ça commence par des blagues, et à la limite, la victime elle-même
00:56:36 va en rire, parce qu'elle ne veut pas se sentir exclue du groupe.
00:56:39 Ensuite, les choses vont s'enchaîner, et si rien et personne ne les arrête,
00:56:42 que ce soit les témoins, l'équipe pédagogique ou les autres camarades
00:56:45 qui ont le pouvoir de l'arrêter, les choses s'emballent.
00:56:48 Tout ça, c'est de la formation.
00:56:51 C'est le programme phare, vous y faisiez allusion, qui est en cours de déploiement.
00:56:54 Le message que je veux dire, c'est qu'on est tous un peu co-responsables
00:56:57 et qu'il faut être extrêmement vigilants.
00:57:00 Ce chef d'établissement me disait que si dans son établissement de 600 élèves
00:57:03 il n'y a pas un cas de harcèlement, ce n'est pas qu'il n'y en a pas,
00:57:06 c'est qu'on ne l'a pas vu. Je pense qu'il faut remettre le sujet ainsi.
00:57:09 - Oui, c'est l'affaire de tous, au fond. Céline Hervieux
00:57:12 l'a assez bien résumé, même si il convient peut-être de se pencher
00:57:15 aussi sur ce programme phare. Moi, ce qui m'interpelle, c'est qu'il y a
00:57:18 beaucoup d'ambition autour de phare, avoir des élèves référents,
00:57:21 monter des petites équipes de veille,
00:57:24 qui signalent ce qui ne va pas,
00:57:27 des professeurs aussi qui sont mandatés d'une certaine manière
00:57:30 pour aller parler aux uns et aux autres. Mais tout ça, ça s'ajoute
00:57:33 à des tâches qu'on confie déjà aussi aux profs. Donc il faut voir si on a
00:57:36 les moyens de mettre en œuvre ce qu'on affiche à Grand Renfort de Communication.
00:57:39 C'est ça le vrai problème. - Oui, tout à fait. Je pense que c'est
00:57:42 l'ensemble des acteurs qui interviennent auprès des élèves
00:57:45 et de la sphère parentale jusqu'à l'Institution d'éducation nationale
00:57:48 qui doivent intervenir. Je pense qu'il y a effectivement
00:57:51 cette question du travail autour des pères,
00:57:54 ce qu'on appelle les pères. Donc effectivement, vous avez vraiment cette triangulation,
00:57:57 vous avez tout à fait raison de le préciser, et c'est effectivement là
00:58:00 qu'on peut agir. Je trouve qu'on a quand même une prise de conscience
00:58:03 nationale sur cette question qui a émergé maintenant.
00:58:06 Et en fait, finalement, j'ai le sentiment que la difficulté, elle se situe
00:58:09 moins dans l'identification des problématiques. Parce que comme vous le dites,
00:58:12 maintenant il y a des référents, donc on trouve toujours quand même un adulte
00:58:15 vers qui se tourner et se confier.
00:58:18 La question c'est ensuite qu'est-ce qu'on en fait de ces alertes-là ?
00:58:21 Quel est le suivi ? Quel est l'accompagnement de chaque cas ?
00:58:24 Non seulement du côté de la famille, de l'élève et de l'institution scolaire.
00:58:28 Donc pour moi, ça se situe vraiment là.
00:58:31 Et effectivement, dans ce cas de figure qui est un drame, évidemment,
00:58:34 c'est vraiment regrettable que les consultations psychologiques
00:58:37 n'aient pas pu avoir lieu, puisque moi je pense que vraiment c'est un levier
00:58:40 extrêmement important. Et il faut quand même noter que dans un certain nombre
00:58:43 d'établissements aujourd'hui, vous n'avez pas d'infirmières scolaires,
00:58:46 parce que les postes sont vacants. Les psychologues scolaires,
00:58:49 c'est un corps professionnel qu'on a asséché pendant des années,
00:58:52 donc aujourd'hui on en paye aussi des conséquences. Vous n'avez pas toujours
00:58:55 non plus de médecin scolaire. Bref, vous avez toute une partie du corps
00:58:58 professionnel censé intervenir auprès des élèves, qui est absent
00:59:01 parce que les postes sont vacants. Donc ça pose aussi problème
00:59:04 et ça renvoie la charge de travail sur les enseignants, sur la direction,
00:59:07 et qui n'ont pas forcément toujours les leviers pour intervenir,
00:59:10 même en connaissance de cause.
00:59:13 - Vous êtes spécialiste de la petite enfance, donc évidemment le harcèlement
00:59:16 ça touche, on imagine, ou alors à la marge, très très peu les très petits.
00:59:19 Quelles sont les classes ou les âges charnières les plus sensibles ?
00:59:22 Parce que moi on me disait, en tant que mère de famille aussi,
00:59:25 ça commence dès le CE2, CM1 parfois, au primaire.
00:59:28 - Oui, je pense que déjà à l'école primaire, on commence à voir forcément
00:59:31 dans la construction des rapports sociaux entre les enfants,
00:59:34 des fonctionnements qui révèlent en fait ce qui se passe aussi souvent
00:59:37 à la maison. Et c'est pour ça que la prévention se fait
00:59:40 évidemment en direction des victimes, enfin des potentielles victimes,
00:59:43 mais aussi beaucoup des harcèleurs. Il faut qu'on oriente aussi
00:59:46 dans nos politiques publiques, une prise en charge du côté
00:59:49 de ces enfants-là, qui eux-mêmes parfois ont été victimes
00:59:52 de harcèlement, qui parfois subissent aussi des violences
00:59:55 dans le cadre familial. Enfin il y a des situations quand même assez complexes
00:59:58 et ça commence en effet très tôt. Moi je pense
01:00:01 qu'il faut, sur les problématiques scolaires, on se rend compte que quand on
01:00:04 investit massivement sur la petite enfance et tout ce qui se passe
01:00:07 avant l'école, ça a des impacts extrêmement positifs
01:00:10 aussi sur la façon dont les élèves réussissent à interagir
01:00:13 entre eux. Je pense par exemple à la crèche tout simplement,
01:00:16 la socialisation, même pour les tout-petits, ça commence
01:00:19 dès le plus jeune âge. Donc il faut investir aussi massivement sur cette période-là
01:00:22 de la vie pour que les enfants puissent après entrer dans des univers
01:00:25 où effectivement là ils sont tellement nombreux en plus, et il y a plein
01:00:28 d'enjeux dans la construction qui se jouent et qui sont
01:00:31 extrêmement importants, mais à prendre en compte sur l'entièreté
01:00:34 de la classe d'âge. - Jean-Claude Dassier, une fois que
01:00:37 la sensibilisation, l'écoute, tout cela n'a pas fonctionné
01:00:40 parce que parfois il arrive que ça échoue,
01:00:43 il faut aussi extraire les harceleurs
01:00:46 des établissements, et là on sent quand même que la donne
01:00:49 a changé, qu'on aborde la question
01:00:52 et le problème vraiment sous
01:00:55 un prisme différent. - En même temps c'est difficile,
01:00:58 vous sortez un élève parce qu'il est harceleur ou réputé tel
01:01:01 d'une école, il faut le mettre ailleurs.
01:01:04 Vous n'avez pas toujours une école à la porte de celle qu'il va quitter,
01:01:07 il faut parfois l'installer dans un établissement
01:01:10 scolaire à quelques kilomètres de là, je veux dire que c'est pas simple.
01:01:13 Et puis si vous virez un élève harceleur, vous en faites
01:01:16 aussi, vous êtes aussi a priori en situation
01:01:19 de recevoir des harceleurs d'autres établissements.
01:01:22 Donc c'est pas simple. Néanmoins,
01:01:25 c'est vrai, vous avez tout à fait raison,
01:01:28 il faut faire disparaître, me semble-t-il,
01:01:31 il faut être prudent en la matière,
01:01:34 mais il faut faire disparaître le harcèlement et les harceleurs
01:01:37 d'un paysage scolaire où il me semble,
01:01:40 il me semble, qu'on s'y est trop habitué.
01:01:43 Ça paraît, je veux dire, on rigole de cela
01:01:46 à la récré, et on ne se rend pas compte
01:01:49 toujours et tout le temps de la gravité des situations
01:01:52 que ça peut déclencher chez un jeune.
01:01:55 Je regardais les chiffres, alors évidemment
01:01:58 quand on y inclut les étudiants, d'autres motifs
01:02:01 de tragédie de cette sorte peuvent paraître
01:02:04 ne pas relever le phénomène de harcèlement.
01:02:07 Mais vous avez plus de 250 suicides
01:02:10 de gestes de jeunes parents de moins de 25 ans.
01:02:13 Tous, encore une fois, ne sont pas victimes de harcèlement.
01:02:16 Néanmoins, quand je vois l'arrivée
01:02:19 et les déclarations du ministre Gabriel Attal,
01:02:22 quand je vois que la présidente de la...
01:02:25 pas la présidente, pardon, la première dame,
01:02:28 c'est comme ça qu'on dit, Mme Macron va...
01:02:31 - C'est dans le film, ça ? - Oui, c'est dans le film.
01:02:34 - La femme du président. - Il ne faut pas sourire avec ça.
01:02:37 C'est un de ces combats. Va rencontrer la famille
01:02:40 et voir s'il y a un lien.
01:02:43 De toute façon, qu'il y ait un lien ou pas, c'est une telle
01:02:46 tragédie, le suicide d'un enfant, d'un adolescent,
01:02:49 que c'est bien que les pouvoirs publics au plus haut niveau...
01:02:52 Il faut faire, dans la mesure du possible,
01:02:55 disparaître ce harcèlement et ces harceleurs
01:02:58 du paysage scolaire. - En quelques mots.
01:03:01 - Vous avez parfaitement raison. L'idée de sortir le harceleur, c'était
01:03:04 éviter que le harcelé se sente obligé d'aller ailleurs. Mais au-delà de cette
01:03:07 affaire, ça renvoie, vous l'avez très bien dit,
01:03:10 à la question de la prévention et du diagnostic précoce, y compris
01:03:13 des troubles psychiques, psychiatriques dans notre pays,
01:03:16 où parfois on intervient malheureusement en tard, où on a encore
01:03:19 des tabous sur la prise en charge de ces sujets.
01:03:22 Par exemple, on peut imaginer qu'il existe déjà
01:03:25 des centres experts, que les médecins généralistes puissent orienter
01:03:28 tôt. On a des jeunes adolescents, parfois,
01:03:31 des retards diagnostiques de 8 à 10 ans. Donc,
01:03:34 le maître mot dans cette affaire, c'est la prévention et c'est l'affaire
01:03:37 de tous. - Merci beaucoup. Regardez le résultat
01:03:40 de ce qu'on a demandé à nos téléspectateurs.
01:03:43 On a un nouveau système en place où ils peuvent flasher un QR code
01:03:46 et nous envoyer leur réaction. Aujourd'hui, la question portait précisément
01:03:49 sur le harcèlement. Résultat ?
01:03:52 - La première chose que nous pouvons faire, nous,
01:03:55 en tant que parents, pour protéger nos enfants contre le
01:03:58 harcèlement scolaire, c'est déjà de ne pas leur confier de smartphone
01:04:01 avant au moins la fin du collège et d'être super vigilant
01:04:04 avec le contrôle parental. - Alors, nous, l'épice qu'on nous a donnée
01:04:07 en masternèse, c'est d'abord d'en parler avec l'élève pour comprendre
01:04:10 ce qu'il ressent, ensuite d'en parler aux autres personnels éducatifs,
01:04:13 typiquement les enseignants qui ont eu l'enfant précédemment,
01:04:16 et puis pourquoi pas aborder le sujet en cours de MC, voilà, sur la fraternité.
01:04:19 - En prenant le problème directement à la source
01:04:22 et en gagnant la confiance de la personne harcelée
01:04:25 pour qu'ils nous disent qui l'a harcelée
01:04:28 et ensuite prendre rendez-vous avec les parents
01:04:31 plus l'élève concerné par le harcèlement et l'harceleur.
01:04:34 - Commençons déjà par bannir les téléphones et les réseaux sociaux
01:04:37 des mains de nos enfants, c'est ça qui pose vraiment problème.
01:04:40 - Merci pour vos envois, mais vous pouvez encore continuer
01:04:43 à nous en faire parvenir, puisqu'on a encore
01:04:46 une bonne heure et demie pour jouer le résultat
01:04:49 de vos avis sur cette question quand même
01:04:52 éminemment importante, et on vous remercie d'ailleurs
01:04:55 de participer, si nombreux d'ores et déjà. Les petites interruptions
01:04:58 et puis on parlera politique avec le débat sur l'immigration
01:05:01 qui se profile au Parlement, à tout de suite.
01:05:05 - Nous sommes de retour dans 180 minutes d'info,
01:05:08 tout de suite le rappel des titres avec vous Vincent.
01:05:11 - Emmanuel Macron a réuni aujourd'hui le Conseil national
01:05:16 de la refondation, le chef de l'État entend fixer un cap pour l'avenir
01:05:19 et veut une généralisation des démarches territoriales.
01:05:22 Notez que ce Conseil a une nouvelle fois été boycotté
01:05:25 par plusieurs syndicats et partis d'opposition.
01:05:28 Philippe Jost, haut fonctionnaire de 63 ans, a été nommé
01:05:31 par l'Élysée pour succéder à Jean-Louis Georgelin,
01:05:34 sa force de travail Philippe Jost assurait déjà l'intérim
01:05:37 pour superviser la reconstruction de Notre-Dame de Paris
01:05:40 depuis le décès du général.
01:05:43 Et puis en bref, à l'étranger, nouvelle tentative de mission lunaire
01:05:46 pour le Japon, la fusée de l'agence spatiale nippone Jaxa
01:05:49 a décollé ce matin, comme prévu, à 8h42
01:05:52 depuis une base de lancement au sud-ouest du pays.
01:05:55 La fusée transportait notamment un petit module lunaire
01:05:58 censé se poser dans 4 à 6 mois sur la Lune.
01:06:03 A tout à l'heure Vincent. Jean-Claude Dassier, Benoît Mournet,
01:06:06 Céline Hervius sont toujours avec moi, on va parler de l'immigration,
01:06:09 c'est le gros morceau de la rentrée parlementaire, un gros sujet
01:06:12 pour les européennes aussi, on va y revenir tout à l'heure.
01:06:15 Regardez ce sondage CNews, 64% des Français
01:06:18 se prononcent contre une immigration
01:06:21 extra-européenne. Dans le détail,
01:06:24 je vous propose de regarder, on a évidemment affiné tout ça,
01:06:27 dans le sujet qui suit.
01:06:32 Faut-il arrêter l'immigration extra-européenne en France ?
01:06:35 La question interpelle.
01:06:38 On est obligés de s'ouvrir à tout le monde, c'est impossible
01:06:41 de s'enfermer avec toute la mondialisation qui se passe maintenant.
01:06:44 Dérange parfois. Je pense quand même, oui.
01:06:47 Je pense tout de même, oui, il faut la limiter.
01:06:50 Ou bien la réponse semble évidente.
01:06:53 Moi je comprends tout à fait que n'importe quel pays, comme c'est le cas
01:06:56 par exemple au Canada, puisse avoir une immigration relativement
01:06:59 choisie, c'est-à-dire en fonction de ses besoins tout simplement.
01:07:02 64% des Français sont pour l'arrêt de l'immigration
01:07:05 extra-européenne. Dans le détail, à gauche,
01:07:08 une majorité, 55%, pense qu'il ne faut pas
01:07:11 fermer les frontières aux non-européens.
01:07:14 Au centre, c'est l'inverse, 56% pensent qu'il faut
01:07:17 arrêter cette immigration. A droite, sans surprise,
01:07:20 89% sont pour.
01:07:23 Alors évidemment, vous voyez, dans ce sujet, c'est très marqué,
01:07:26 c'est très clivant en fonction des affinités politiques,
01:07:29 contrairement peut-être à d'autres sujets
01:07:32 de sociétés un peu plus transversaux,
01:07:35 par exemple l'inflation, etc.
01:07:38 Emmanuel Macron, à l'issue de ses rencontres
01:07:41 avec les chefs de partis politiques à Saint-Denis, la semaine passée,
01:07:44 on sent qu'il a évolué sur la question,
01:07:47 puisqu'il dit "on va se retrouver et au Parlement et sur le référendum".
01:07:50 En gros, il ne ferme pas la porte, mais ça impliquerait
01:07:53 des changements de constitution, etc. Ça reste encore assez flou.
01:07:56 Mais le fait est qu'il est un peu obligé,
01:07:59 à force d'être interpellé, d'évoluer sur ces questions.
01:08:02 - Je crois qu'il est sain qu'il y ait un débat dans les
01:08:05 prochaines semaines au Parlement sur ces questions.
01:08:08 D'abord, peut-être pour pacifier le débat, je pense qu'il faudrait
01:08:11 quand même distinguer ce qui relève de l'immigration de droit,
01:08:14 si on peut dire, du droit d'asile ou du regroupement
01:08:17 familial, de ce qui relève du choix, c'est-à-dire les étudiants
01:08:20 ou l'immigration plutôt d'ordre économique.
01:08:23 Mais au fond, si vous voulez, on a un double sujet devant nous.
01:08:26 Et je pense qu'il faut le traiter de manière très calme.
01:08:29 On a un sujet de personnes qui sont sur le territoire national
01:08:32 et pour lesquelles on a un traitement, on va dire, social,
01:08:35 y compris d'hébergement, voire policier,
01:08:38 et pour un certain nombre d'entre eux, qu'on empêche
01:08:41 de travailler, paradoxalement. Moi, je peux vous dire, dans les Hautes-Pyrénées,
01:08:44 on a 800 Ukrainiens qui sont arrivés par l'asile et
01:08:47 beaucoup souhaitaient travailler au début, ça a été parfois compliqué.
01:08:50 Donc, permettre aux gens de travailler,
01:08:53 c'est-à-dire permettre aux gens de vivre, ça c'est le premier pilier.
01:08:56 Et l'autre aspect, c'est effectivement que l'ordre public,
01:08:59 l'ordre républicain prévale toujours et que
01:09:02 à un moment donné, que l'autorité de l'État ne soit pas déjouée
01:09:05 quand des arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière
01:09:08 ne sont pas ou insuffisamment appliqués. Donc là, on a
01:09:11 des simplifications de procédures aussi à opérer
01:09:14 sur ce volet. Donc, je pense qu'il faut aborder ce débat
01:09:17 sans tabou, sans idéologie
01:09:20 et rôle à chacun des députés, dans ces
01:09:23 circonscriptions, d'animer le débat. Parce qu'en fait, cette affaire
01:09:26 est très différente selon les territoires nationaux.
01:09:29 Vous travaillez à Marseille, vous travaillez dans les Hautes-Pyrénées, ça n'a rien à voir
01:09:32 du point de vue de la perception des citoyens de ce sujet.
01:09:35 - C'est énerveux. Éric Zemmour, il dit "Nous allons faire
01:09:38 de ce scrutin du 9 juin, sous-entendu
01:09:41 par les européennes, un référendum sur l'immigration".
01:09:44 On sait qu'Éric Ciotti en veut, on sait que Jordan Bardella
01:09:47 a l'appel de ses voeux, ils l'ont tous les deux dit
01:09:50 à Emmanuel Macron. D'une certaine manière,
01:09:53 il cède un peu à cette droite-là,
01:09:56 Emmanuel Macron, en ouvrant ce champ ?
01:09:59 - C'est un peu le risque, justement, du débat, y compris à l'Assemblée nationale,
01:10:02 avec ce projet de loi Immigration, c'est qu'on est effectivement
01:10:05 un groupe macroniste, dans son sens large, qui aille
01:10:08 sur le terrain de la droite, voire de l'extrême droite,
01:10:11 pour aller trouver une majorité, justement, pour faire voter
01:10:14 le texte. En l'occurrence, il y a notamment la question
01:10:17 de la régularisation, par exemple, des personnes qui travaillent,
01:10:20 mais qui sont sans papiers aujourd'hui sur le territoire.
01:10:23 - Et là, il y a une autre alliance qui se dessine aussi.
01:10:26 - De pouvoir maintenir absolument dans le texte sa disposition.
01:10:29 Après, oui, on peut tout à fait avoir, de façon sereine et apaisée,
01:10:32 un débat national sur la question migratoire.
01:10:35 Il y a des enjeux européens, mais la question européenne
01:10:38 et les élections européennes ne vont pas se jouer uniquement sur cette question-là.
01:10:41 Donc, on peut avoir le débat au niveau national. Par contre, là où je ne suis pas
01:10:44 d'accord avec vous, c'est qu'il y a quand même une idéologie derrière,
01:10:47 il y a quand même une pensée politique derrière, il y a un rapport, justement,
01:10:50 à la question migratoire, qui, pour le coup, comme vous l'avez très bien dit, Nelly,
01:10:53 est aussi clivante, et je pense que c'est normal, et c'est bien
01:10:56 d'assumer aussi ces positions-là pour chaque parti politique.
01:10:59 Donc, en l'occurrence, oui, on aura ce débat,
01:11:02 et on verra bien où Macron va chercher les alliances.
01:11:05 Moi, je suis plutôt inquiète de ce point de vue-là.
01:11:08 Jean-Claude Dassier, finalement, on voit aussi que la Macronie,
01:11:11 là, elle trouve aussi ses limites, parce qu'il y a maintenant
01:11:14 deux pôles très, très différents qui sont en train de s'affirmer
01:11:17 du côté de Renaissance.
01:11:20 Ce sont peut-être les limites dues en même temps.
01:11:23 Il saisisse le parti majoritaire. C'est pour ça que je doute qu'on puisse avoir
01:11:26 sur ce dossier un débat serein et apaisé.
01:11:29 J'en doute très fortement. C'est un sujet brûlant.
01:11:32 Je n'y comprends plus grand-chose au jour d'aujourd'hui,
01:11:35 puisque le référendum intervient maintenant dans les premières phases du débat.
01:11:42 On veut faire un référendum. Une partie de la droite le souhaite.
01:11:46 Le président de la République, il souffrirait sans doute,
01:11:49 mais de quelle façon on peut le faire ?
01:11:52 L'article 11, je crois, de la Constitution ne permet pas qu'on fasse un référendum.
01:11:55 – C'est pour ça qu'il évoque dans cette lettre des changements de Constitution.
01:11:58 – Voilà, changement constitutionnel, ça nous renvoie…
01:12:01 – On n'y est pas encore.
01:12:02 – Non, bien sûr que non. Ça nous renvoie à des mois, voire des années,
01:12:05 avant qu'on ait un fameux débat sur l'immigration.
01:12:08 Et puis le résultat d'un référendum sur l'immigration,
01:12:11 vous l'avez dans tous les sondages, en permanence,
01:12:14 vous avez une immense majorité de Français qui souhaitent en effet au minimum
01:12:18 qu'on suspende, ou en tout cas qu'on limite, qu'on freine l'entrée
01:12:22 des extra-européens en France, d'une manière ou d'une autre,
01:12:26 qu'on soit beaucoup plus ferme sur ceux qui n'ont rien à faire dans ce pays
01:12:30 et qui se résument parfois, pas toujours, mais parfois à des actes
01:12:34 de délinquance inacceptables, etc.
01:12:37 Il n'y a pas que l'immigration, il y a avec l'immigration
01:12:40 un certain nombre de sujets connexes, la justice, la sécurité,
01:12:44 la délinquance qui va avec, la justice qui est réputée trop compréhensive
01:12:49 à l'égard d'une situation quasi-explosive, etc.
01:12:52 Politiquement, ça me paraît en effet assez explosif.
01:12:58 - Et puis c'est risqué même pour le chef de l'État lui-même.
01:13:01 - Sans aucun doute. - Parce que c'est un rétérandum.
01:13:03 - Mais qu'est-ce qu'il veut ? - C'est un scrutin.
01:13:05 - Qu'est-ce qu'il veut vraiment et qu'est-ce qu'il pense vraiment de ce dossier ?
01:13:08 Moi j'ai écouté ce matin, comme beaucoup, j'imagine, Eric Zemmour,
01:13:13 qui n'a pas perdu le sens au moins des formules, on dira après
01:13:17 comment ça peut se marier, comment il peut cohabiter avec Marion Maréchal,
01:13:20 on verra, mais là en l'occurrence, qu'est-ce qu'il nous a dit ce matin ?
01:13:24 Il nous a dit que le continent africain va se déverser sur le continent européen.
01:13:30 Le choix de la formule. Ensuite, il a cité les chiffres,
01:13:34 en reprenant d'ailleurs ceux de Sarkozy.
01:13:36 2 milliards et demi en 2050 d'Africains, il n'y en aura même pas 700 millions en Europe.
01:13:42 Qu'est-ce qu'il faut faire ? Apprendre d'abord à nos enfants A, B, C, D,
01:13:46 avant de leur apprendre L, G, B, T, etc.
01:13:50 Pour le moins, il n'a pas perdu le sens de la formule.
01:13:53 J'ai fini, ça promet.
01:13:56 Vous dites qu'est-ce qu'on veut ?
01:13:58 Je ne sais pas tout ce que vous voulez.
01:14:00 On ne veut pas mettre les sujets sous le tapis.
01:14:02 On veut régler les vrais problèmes qui se posent dans le pays
01:14:05 et que les citoyens nous remontent.
01:14:07 Je vous ai dit, on a deux sujets.
01:14:09 Il y a des gens qui se trouvent dans une forme de no man's land juridique.
01:14:12 On sait pertinemment qu'ils ne seront pas accompagnés.
01:14:14 À un moment donné, ils sont là depuis un certain temps.
01:14:16 Vous avez des enfants à l'école, parfois très difficile d'accéder au travail.
01:14:19 De l'autre côté, vous avez un enjeu d'autorité d'État et d'ordre public.
01:14:22 Et effectivement, quand des étrangers en situation irrégulière
01:14:25 se rendent coupables d'infractions, on a envie de pouvoir aussi les éloigner.
01:14:30 Mais on sait qu'ils ne seront pas raccompagnés comme si c'était une totalité.
01:14:33 Le sujet est complexe.
01:14:35 Le sujet est complexe parce que vous ne pouvez raccompagner que si le pays d'origine reprend.
01:14:39 Si on n'active pas les leviers au chef de notre pays, c'est-à-dire qu'on est impénitable.
01:14:42 - Sur un week-end, quand j'étais sous-préfet à Marseille,
01:14:44 il y avait à peu près 25 OQTF que je pouvais signer.
01:14:47 - Qu'on va respecter.
01:14:48 - Il y en avait 4 à 5 de personnes qui allaient effectivement en centre de rétention.
01:14:51 Le reste, c'était bon.
01:14:52 Donc on a un sujet.
01:14:54 On ne met pas le sujet sous le tapis.
01:14:57 Ça, c'est notre politique publique.
01:14:59 Ensuite, les partis, les uns et les autres, prendront leurs responsabilités
01:15:02 face à un problème qui intéresse les gens.
01:15:04 Mais je pense qu'il faut rester sur les deux piliers, travail et ordre public.
01:15:08 - Juste, on s'interrompt quelques secondes.
01:15:09 On y reviendra d'une certaine manière puisqu'on va parler aussi des listes
01:15:12 qui se dessinent pour les européennes.
01:15:14 Il est temps de retrouver Vincent pour un rappel des titres.
01:15:17 180 minutes info avec la Minute Info de Vincent Farnet.
01:15:26 Je te suit le rappel des titres.
01:15:27 - Emmanuel Macron a donné un entretien au journal L'Équipe.
01:15:34 Aujourd'hui, le chef de l'État donne ainsi le coup d'envoi
01:15:36 d'une année exceptionnelle pour le sport français.
01:15:38 Une année de fierté française, dit le chef de l'État,
01:15:41 à propos notamment de la Coupe du monde de rugby,
01:15:43 des Jeux olympiques et Paralympiques de l'été prochain.
01:15:47 L'épisode de chaleur tardif se poursuit en France.
01:15:50 45 départements sont placés en vigilance jaune à la canicule.
01:15:53 Les températures pourraient atteindre jusqu'à 37 degrés aujourd'hui.
01:15:57 Et ces fortes chaleurs occasionnent un épisode de pollution persistant à Paris.
01:16:00 Des restrictions de circulation ont été mises en place en Ile-de-France jusqu'à ce soir.
01:16:05 Et puis enfin, l'ex-président du Gabon, Ali Bongo, renversé fin août,
01:16:08 est libre de ses mouvements.
01:16:10 Ce sont les mots du général Brice Oligui, N'Guema, leader du coup d'État.
01:16:14 Ali Bongo peut se rendre à l'étranger pour "raison médicale".
01:16:18 A-t-il précisé ?
01:16:19 - Merci beaucoup, Céline Hervieux, Benoît Mourmet et Jean-Claude Dacy sont toujours avec moi.
01:16:25 Il nous reste quelques minutes pour parler des États-majors
01:16:28 qui affûtent leurs armes pour les européennes.
01:16:31 Les têtes de lit se dessinent, les guerres internes aussi.
01:16:34 À droite, en tout cas, dans le paysage, on commence à y voir un petit peu plus clair.
01:16:37 Jordan Bardella pour le RN, bon, ça c'était pas vraiment un secret.
01:16:42 Marion Maréchal finira, finalement, par conduire la liste de reconquête.
01:16:47 Visiblement, il y a eu un peu plus de débat autour de cette question.
01:16:50 Éric Zemmour était sur notre antenne aujourd'hui.
01:16:52 Il a dit, bon, apparemment, il était tenté d'y aller,
01:16:55 mais c'est un choix stratégique quand même que Marion Maréchal, et il s'en est expliqué ainsi.
01:16:59 - Elle est d'abord plus connue.
01:17:02 Elle est talentueuse, mais d'autres le sont aussi.
01:17:05 Elle a un nom, elle a une expérience politique.
01:17:10 Elle a fait des belles campagnes dans le passé.
01:17:13 Mais je vous dis, franchement, je ne vais pas différencier entre toute ma jeune génération.
01:17:19 - Mais vous avez choisi quand même. - Oui, absolument.
01:17:21 - C'est votre choix. - Absolument.
01:17:22 - Votre choix, non pas dicté, parce qu'on sait qu'elle le souhaitait, qu'elle l'exigeait.
01:17:26 - Mais vous savez, elle le souhaitait. Bon, très bien.
01:17:28 Après, j'ai réfléchi, je me suis dit, en gros, il y avait le choix entre elle et moi.
01:17:32 Donc, je me suis dit, j'ai préféré qu'elle y aille.
01:17:36 - Autant vous dire, Jean-Claude, qu'elle s'est déjà fait largement, copieusement critiquer par le Rassemblement national,
01:17:41 c'est une bonne guerre.
01:17:42 Sébastien Chenu, par exemple, qui lui reproche d'avoir fait des allers-retours carrément avec la politique,
01:17:47 non pas en politique, mais avec la politique, sous-entendu,
01:17:50 revenir à une vie civile et un petit peu dans l'ombre, et puis revenir au premier plan.
01:17:57 Il parle aussi d'un programme qui manque de social, il minimise donc la portée de cette candidature.
01:18:01 Je vous rassure, chez Reconquête, on n'est pas en reste.
01:18:04 Écoutez ce que disait Eric Zemmour à propos de Jordan Bardella et Marine Le Pen.
01:18:08 - Alors, Bardella, on le connaît, on le connaît depuis cinq ans.
01:18:12 Effectivement, tout le monde a remarqué, là aussi, sa proximité intellectuelle avec moi.
01:18:19 Il a des idées que je ne peux pas réprouver, puisque ce sont souvent les miennes.
01:18:23 Seulement, il est dommage que ce ne soit pas souvent celle de Marine Le Pen.
01:18:26 - Bien, mais un électeur de droite qui doit choisir Eric Zemmour,
01:18:29 alors entre M. Bellamy, M. Bardella et Mme Maréchal, comment il choisit ?
01:18:34 Qu'est-ce qu'il distingue ? - C'est ce que je vous dis.
01:18:36 D'abord, le premier critère, la cohérence.
01:18:40 - Vous avez le monopole de la cohérence ? - Ah oui.
01:18:42 - M. Bardella pourrait dire la même chose ? - Non, pas avec Marine Le Pen.
01:18:45 - Jean-Claude Bassi, on va revenir à la guerre de la présidentielle, entre ces formations.
01:18:51 - Non, pas vraiment. - On sent qu'on n'a jamais vraiment...
01:18:56 - Ce sont tous et toutes des gens qui ne seront pas candidats à la prochaine présidentielle, a priori.
01:19:01 Mais la question de l'union des droites ne se pose pas maintenant.
01:19:06 Elle se posera peut-être, et encore, je ne suis pas sûr, après les résultats,
01:19:10 où chacun mesurera l'état de ses forces et de son impact dans l'opinion, nous verrons bien.
01:19:17 Mais l'union des droites, ce n'est pas pour maintenant, surtout avec le ton de Zemmour ce matin
01:19:23 à l'égard de Marine Le Pen, ou même des Républicains.
01:19:26 Donc, j'ai trouvé, mais je me trompe sûrement, que le soutien de Zemmour à Marine Le Pen,
01:19:33 à Marion Maréchal, était, je ne dirais pas timide, mais enfin, il n'y avait rien de trop.
01:19:42 En revanche, on va voir comment ces deux-là vont cohabiter.
01:19:46 Pour l'instant, c'est Zemmour qui définit les thèmes de campagne.
01:19:49 Il a une grande interview très intéressante, d'ailleurs, dans Le Figaro.
01:19:53 On l'a vue ce matin sur CNews.
01:19:56 On va voir comment, j'espère que ça va bien se passer entre eux,
01:19:59 et qu'ils ne vont pas se tirer la bourre en fonction des médias qu'ils fréquenteront.
01:20:03 Nous verrons bien, je ne le crois pas.
01:20:05 Mais encore une fois, je n'ai pas trouvé le soutien du camarade Zemmour ce matin.
01:20:08 – Il a déjà un peu grillé la vitesse dans l'annonce, parce que je crois qu'il a annoncé une heure avant elle.
01:20:11 – Je suis d'accord, je suis d'accord.
01:20:13 On me dit, mais c'est sûrement faux, que le climat à la tête de Reconquête est de qualité moyenne.
01:20:19 – Ça va dépendre du score que vous allez recevoir les prochains mois.
01:20:21 – C'est sûrement des rumeurs qui ne sont pas fondées.
01:20:22 – Benoît Maire, quel regard vous portez sur ces petites cuisines internes ?
01:20:25 – Franchement, c'est vrai que ça ne va pas trop m'intéresser d'aller commenter la tête de liste de Reconquête,
01:20:29 que les uns et les autres s'engagent.
01:20:31 Moi, ce que j'ai envie de dire aux citoyens, c'est regarder le bilan des députés RN aux européennes,
01:20:39 puisque la dernière fois, ils ont gagné les élections en France.
01:20:42 Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
01:20:43 Qu'est-ce qu'ils ont fait par rapport à ce qu'ils disent que,
01:20:45 demain, ce sera le référendum anti-immigration ?
01:20:47 Qu'est-ce qu'ils ont fait concrètement pour nos agriculteurs ?
01:20:49 Qu'est-ce qu'ils ont fait pour la transition écologique ?
01:20:51 Donc, nous, on aura une liste de cohérence.
01:20:53 Je pense que là-dessus, on est sur un socle extrêmement clair pro-européen,
01:20:58 pro-européen exigeant, où on a réussi dans les négociations à avoir des gains.
01:21:06 Donc, c'est ça qui nous intéresse.
01:21:07 Ce sera une campagne très, très importante.
01:21:09 Ensuite, la cuisine interne de l'extrême droite, franchement,
01:21:12 ce n'est pas ça qui va nous occuper.
01:21:14 - À coup, c'est un peu compliqué encore.
01:21:16 C'est l'EPS qui n'a pas décidé, par exemple.
01:21:20 Manon Aubry, elle est chargée de coordonner une campagne
01:21:23 sans renoncer à la candidature de la NUPS.
01:21:26 LFI est prête d'ailleurs à laisser la tête de liste à Europe Écologie-Les Verts.
01:21:30 Il faut suivre, on échange d'une liste commune.
01:21:32 Mais à la fin, ça peut tenir la route.
01:21:34 Qui gagne, qui perd dans cette histoire.
01:21:36 - Vous, vous êtes pour présenter un candidat PS ?
01:21:39 - Oui, absolument. Je pense que c'est ce qui va se décider.
01:21:42 D'ailleurs, Olivier Faure, notre premier secrétaire,
01:21:44 a déjà dessiné les contours d'une candidature socialiste.
01:21:46 En fait, les seuls qui appelaient effectivement à une candidature commune,
01:21:49 c'était du côté de la FI.
01:21:50 Et en l'occurrence, ça a été refusé, déjà en premier lieu, par les écologistes,
01:21:54 qui avaient dit depuis longtemps qu'ils n'iraient pas sur une liste commune.
01:21:58 - Ils y croient encore, puisqu'ils disent à Manon Aubry, en gros, d'aller faire...
01:22:01 - Oui, mais Manon Aubry, je pense qu'il faut de la cohérence, de la clarté.
01:22:05 Et en l'occurrence, sur la vision européenne,
01:22:07 même s'il y a beaucoup de textes qu'on vote en commun au Parlement européen
01:22:10 avec nos alliés de gauche, mais en l'occurrence,
01:22:12 il y a quand même des visions qui sont différentes et des points de divergence.
01:22:16 Et donc, il faut, en bonne intelligence, mais aussi les respecter,
01:22:19 donc défendre, nous, notre vision, qui est celle d'un socialisme écologique
01:22:22 au niveau européen, pour sortir de la tendance néolibérale.
01:22:26 Ça, c'est quelque chose qu'on va défendre.
01:22:27 Moi, j'espère vraiment qu'on aura un débat européen
01:22:30 qui va intéresser aussi les Français,
01:22:32 parce qu'on sait que c'est toujours aussi le problème de la participation.
01:22:34 Les gens ont du mal à s'intéresser à cette action,
01:22:36 qui est pourtant majeure, et où les grandes transformations,
01:22:39 les enjeux, y compris pour nous, en tant que Français,
01:22:42 au niveau européen, se jouent vraiment à ce niveau-là.
01:22:44 Donc, c'est très important qu'on puisse avoir un débat
01:22:47 qui soit, je ne sais pas, uniquement, justement, orienté sur les questions migratoires,
01:22:50 mais sur tout l'enjeu du pacte vert, par exemple,
01:22:53 que la gauche européenne a réussi à apporter jusqu'à maintenant,
01:22:56 et que la France, comme c'est le cas, malheureusement,
01:22:59 et d'autres pays européens ne soient pas représentés
01:23:02 par des personnes qui sont profondément eurocétiques.
01:23:04 Mais vous comprenez que les électeurs ne s'y retrouvent pas trop ?
01:23:06 C'est-à-dire que le message soit un petit peu brouillé.
01:23:08 Vous vous entendez sur les sujets, quand il s'agit de l'actualité nationale,
01:23:12 au Parlement, mais pour tout ce qui est européen,
01:23:14 au fond, vous n'êtes pas si d'accord les uns avec les autres que ça ?
01:23:17 Il y aura des points de convergence, mais c'est vrai qu'il n'y a pas...
01:23:19 Mais pas au point de faire une liste commune ?
01:23:21 Pas au point de faire une liste commune, en l'occurrence, nous.
01:23:23 Parce que quand chacun a construit son projet européen,
01:23:25 ça a été dit d'ailleurs, quand on a construit la NUPES,
01:23:28 ça a été quand même évoqué, la question européenne,
01:23:30 c'était quand même au premier plan de divergence qui pouvait exister.
01:23:32 Déjà vous aviez coupé court ?
01:23:33 Donc je pense que c'est cohérent, et après les Français choisiront,
01:23:36 en fonction aussi des représentants.
01:23:38 On n'a pas encore de tête de liste, ça c'est vrai.
01:23:39 Un petit mot juste ?
01:23:40 Non, là-dessus, je pense que le Parti Socialiste est plus proche
01:23:44 de la liste de renaissance sur le fond, les convictions européennes,
01:23:47 et sur l'ambition sociale et écologique qu'on peut porter,
01:23:49 que de l'FI.
01:23:50 Eh ben ne siègez pas, là !
01:23:51 Que de l'FI, enfin...
01:23:52 Vous avez une alliance avec les Français ?
01:23:53 Non, entre les libéraux et les socialistes,
01:23:55 parce qu'il y a quand même une divergence bien établie.
01:23:57 Je trouverais un peu curieux en effet qu'il y ait une liste NUPES
01:23:59 aux européennes, alors que vous avez des pro-européens,
01:24:01 des anti-européens dans le même alliance.
01:24:03 Bon, merci, on n'a pas fini d'en parler, ça ne fait que commencer,
01:24:06 vous l'aurez compris, on attend encore que certains se déclarent.
01:24:08 Merci à tous les trois d'être venus.
01:24:10 Jean-Claude, vous restez en dernière heure,
01:24:11 et puis on retrouve Vincent, bien sûr, pour le rappel
01:24:13 des principautés d'ici quelques minutes.
01:24:14 A tout à l'heure.
01:24:15 De retour avec vous pour la suite de 180 minutes Info,
01:24:21 le débat à suivre avec notamment cette question éminente
01:24:25 du harcèlement scolaire.
01:24:26 Et d'ailleurs, on vous encourage à participer via ce QR code
01:24:29 qui s'affiche en haut à droite de votre écran, vous le voyez.
01:24:32 La question du jour est celle-ci, comment protéger les victimes ?
01:24:35 On vous encourage donc à flasher ce QR code.
01:24:38 Ensuite, vous aurez une vidéo qui va vous enregistrer
01:24:41 pendant une quinzaine de secondes, et on en extraira le meilleur
01:24:43 pour le diffuser tout à l'heure à l'antenne.
01:24:45 Et c'est d'ailleurs à la une de notre édition,
01:24:48 de notre journal, Brigitte Macron qui va rendre visite
01:24:50 aujourd'hui à la famille de cet adolescent qui s'est suicidé hier à Poissy.
01:24:54 Nicolas, âgé de 15 ans, a été victime de harcèlement scolaire l'an dernier.
01:24:58 Entre-temps, il avait fait sa rentrée dans un autre établissement.
01:25:00 Alors, Gabriel Attal souhaite faire toute la lumière sur cette affaire.
01:25:03 Il a diligenté une enquête administrative d'ailleurs à cet effet.
01:25:05 Mais il reste prudent, Sandra Buisson, sur le lien entre
01:25:08 les faits de harcèlement et le suicide de l'adolescent.
01:25:10 Et il a sans doute raison parce qu'entre-temps,
01:25:13 on a d'autres informations sur la réaction et de ses parents
01:25:17 et de l'adolescent dans les mois qui ont précédé ce tragique dénouement.
01:25:22 Oui, ce qu'on a appris hier, c'est ce qu'a expliqué Gabriel Attal
01:25:26 sur ce qui a été fait du côté de l'éducation nationale
01:25:28 quand le harcèlement a été signalé par la famille.
01:25:32 Ce qu'on apprend aujourd'hui, c'est ce qui s'est passé
01:25:34 à partir du moment où il y a eu la main courante déposée
01:25:37 par l'adolescent au mois d'avril, donc au commissariat.
01:25:41 Les policiers lui ont demandé s'il souhaitait déposer plainte.
01:25:45 Il a dit qu'il se réservait le droit de le faire,
01:25:47 mais finalement, il ne l'a pas fait.
01:25:49 À ce moment-là, le pôle psychosocial du commissariat s'est quand même saisi des faits.
01:25:55 Les gens de ce pôle ont contacté le père de la victime.
01:26:00 Le papa leur a alors expliqué qu'il attendait une réponse côté inspection académique
01:26:04 et que pendant ce temps-là, il ne souhaitait pas que la police intervienne
01:26:07 et que s'il avait besoin d'eux, il reviendrait vers eux
01:26:10 s'il n'était pas satisfait de ce que faisait l'éducation nationale.
01:26:13 Et puis ce qu'on a appris également, c'est que le mois suivant, en mai 2023,
01:26:16 les agents de ce pôle psychosocial ont proposé deux rendez-vous
01:26:19 avec un psychologue à l'adolescent et il n'est pas venu à ces rendez-vous.
01:26:24 Précision sur ce qu'il a expliqué au moment en avril où il dépose la main courante.
01:26:29 Il a dit qu'il était harcelé depuis le mois de septembre par deux élèves
01:26:32 qu'il a identifiés, qu'il insultait, qui lui disait, selon lui,
01:26:35 qu'il était nul, moche et que personne ne l'aimait.
01:26:38 Selon lui, les deux jeunes auraient également fait cela en présence, une fois,
01:26:43 d'une professeure qui, selon l'adolescent toujours,
01:26:46 cette professeure n'aurait pas réagi, selon les premiers éléments en possession.
01:26:50 Les parents ont ensuite signalé les faits au proviseur, au rectorat
01:26:54 et ont fait un signalement au service de lutte contre le harcèlement scolaire.
01:26:57 Merci beaucoup. Je pense que c'est important de préciser parce qu'on ne peut pas aller trop vite en besogne
01:27:01 et établir une corrélation trop rapide entre ces différents faits,
01:27:04 même si évidemment tout le monde reste vigilant sur la question.
01:27:06 D'ailleurs, ce sera l'objet de notre discussion à suivre.
01:27:09 On accueillera Jordane Deluxe, présentateur télé bien connue sur C8
01:27:12 et qui va nous faire part sans doute d'un témoignage aussi poignant qui le concerne directement.
01:27:17 Mais vous avez aussi réfléchi à la question, j'imagine, de manière plus transversale
01:27:20 depuis ce qui vous est arrivé à vous. Merci d'être là en tout cas.
01:27:23 Jean-Claude Dacier également et Caroline Pilassa qui nous ont rejoint sur ce plateau.
01:27:26 Mais on continue avec l'actualité.
01:27:28 Vincent, on a appris que la CRS 8 allait être déployée dès ce soir à Elancourt dans les Yvelines.
01:27:33 Un adolescent de 16 ans est dans un état de mort cérébrale, selon son avocat,
01:27:37 après avoir été percuté par un véhicule de police hier soir à Elancourt.
01:27:41 Justement, le jeune homme était auparavant suivi à distance par une patrouille
01:27:45 après avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier.
01:27:48 Je vous propose d'écouter Tony Vallée, délégué unité SGP Police du 78.
01:27:52 Il s'agit d'un refus d'obtempérer suite à un rendez-vous moto.
01:27:56 Mes collègues se sont rendus sur place.
01:27:59 Un jeune en scooter a pris la fuite à deux reprises.
01:28:03 Et lors de sa fuite, il a percuté un deuxième véhicule de police à une intersection.
01:28:08 L'IGPN a été saisi et la police judiciaire a été saisie.
01:28:12 Il y a deux enquêtes différentes sur la même affaire.
01:28:15 Et puis, dans le reste de l'actualité, cette manifestation a signalé,
01:28:20 sous les fenêtres du ministère de la Santé, d'assistants de régulation médicale.
01:28:23 Les ARM, ce sont les personnes qui répondent au téléphone quand on appelle le 15.
01:28:27 Ils réclament plus de moyens humains.
01:28:29 Selon eux, il manque jusqu'à 1 200 assistants de régulation en France.
01:28:33 Ils demandent également une meilleure rémunération.
01:28:36 Pas assez de moyens et évidemment, on est plus long,
01:28:40 puisqu'on demande à faire le 15 maintenant pour accéder au service d'urgence.
01:28:45 Donc forcément, ça augmente nos chiffres en termes d'appels.
01:28:51 On a une sur-sollicitation des centres 15.
01:28:56 Et c'est difficile pour nous d'y faire face avec les effectifs actuels.
01:29:01 On attend des actes, notamment la prime de pénibilité qu'on demande depuis quelques mois.
01:29:06 A signalé ce calvaire, cette double peine même pour les habitants de la rue de Thivoli à Marseille.
01:29:11 Oui, le 9 avril dernier, une terrible explosion d'un immeuble du quartier faisait 8 morts depuis un mois.
01:29:17 Le site sur lequel étaient stockés les gravats a été laissé sans surveillance.
01:29:21 Résultat, des pilleurs en ont profité pour voler les affaires des victimes.
01:29:25 La mairie de Marseille a présenté ses excuses.
01:29:28 On écoute Roland Bélessa, membre du collectif Thivoli.
01:29:31 C'est bien quand même que collectivement, en tout cas,
01:29:35 tout ce qui représente, que ce soit au niveau de l'État, de la DIAV pour les victimes,
01:29:40 que ce soit les coordonnateurs, que ce soit les préfets, que ce soit la justice.
01:29:44 Et après aussi, que ce soit la mairie qui pour moi est plus au niveau de l'incompétence,
01:29:48 en tout cas qu'on arrête un peu de se foutre de nous.
01:29:50 Je vais faire un résumé simple.
01:29:52 Et puis un mot de conso et c'est une bonne nouvelle sans doute pour ceux qui sont amenés à prendre les transports.
01:29:56 Oui, ça a été annoncé par le ministre, justement, des Transports, Clément Bohn.
01:30:00 C'est la mise en place du pass-rail.
01:30:03 C'était souhaité par Emmanuel Macron.
01:30:05 C'est un titre qui permettra de voyager en train intercité, en TER,
01:30:09 de manière illimitée, à un prix plutôt bon marché.
01:30:12 Une mesure qui pourra être instaurée, ce pass-rail, dès l'été prochain, l'été 2024.
01:30:17 Merci beaucoup. Voilà qui est très complet.
01:30:20 On se retrouve tout à l'heure, bien sûr, pour votre intervention
01:30:23 et le rappel des principaux titres de l'actu.
01:30:25 J'aimerais qu'on parle de ce sujet très grave et qui, malheureusement, nous occupe bien trop souvent,
01:30:29 aussi, nous, commentateurs, sur ce plateau.
01:30:31 Merci, Caroline Pilastre, d'être là.
01:30:33 Merci, Jean-Claude Bassi, d'être resté.
01:30:35 Puis, Jordan Deluxe est avec nous.
01:30:37 Bonjour, Jordan. Je suis ravie de vous voir sur ce plateau.
01:30:39 Vous êtes présentateur de Chez Jordan, sur C8, bien sûr.
01:30:43 Il est presque inutile de vous présenter désormais.
01:30:45 On va parler de ce fléau sociétal, sans qu'on sache exactement ce qui est arrivé à Nicolas,
01:30:51 dont on rappelle qu'il était âgé de 15 ans et qui est mort à Poissy,
01:30:54 juste après cette nouvelle rentrée scolaire.
01:30:56 On sait qu'il a eu des faits de harcèlement dans son passé.
01:30:59 Il faudrait être très prudent sur la corrélation à faire entre le passage à l'acte chez lui
01:31:04 et ce qui a pu se produire dans sa vie personnelle.
01:31:07 Mais c'est quelque chose que vous avez subi, vous aussi, dans votre passé.
01:31:12 Je crois que vous étiez à Rennes, quand vous étiez au lycée.
01:31:16 Je ne sais pas si vous aimez beaucoup en parler encore aujourd'hui.
01:31:20 C'est un peu délicat, quand même.
01:31:22 Oui, c'est délicat. C'est ce que je disais tout à l'heure.
01:31:24 On en parlait hors antenne avant de rentrer sur ce plateau.
01:31:26 À chaque fois qu'on m'a appelé tout à l'heure, je me suis dit "on y va",
01:31:28 parce que forcément, il faut y aller, il faut en parler.
01:31:31 Mais je vous jure que c'est toujours des fantômes qui reviennent.
01:31:34 Et la dernière fois que j'en ai parlé chez Pascal Praud ou encore ailleurs,
01:31:38 chaque fois, le soir, j'y repense.
01:31:40 Je sais que c'est toujours difficile, mais il faut le faire,
01:31:42 parce que ça continue, et puis ça va continuer, si on ne fait rien.
01:31:45 Et puis ça va être de pire en pire.
01:31:47 Comment vous voyez-vous ce programme phare qu'on nous vante,
01:31:50 à grand renfort de communication ?
01:31:52 C'est quoi ? C'est des outils ? C'est des gadgets ?
01:31:54 Mais non, ce sont des gadgets.
01:31:56 Les gens qui font ça, ce n'est pas possible, ils n'ont pas subi le harcèlement.
01:31:59 Il faudrait vraiment prendre des gens qui ont subi,
01:32:01 pour pouvoir faire avancer les choses, parce qu'ils sauraient vraiment ce que c'est.
01:32:04 Quand on parle de référents, d'équipes d'observation,
01:32:07 d'impliquer les élèves, les professeurs...
01:32:09 Non, mais n'impliquez surtout pas les élèves là-dedans.
01:32:11 Moi, c'est ce qui m'est arrivé, et ça a été une catastrophe.
01:32:14 Parce que moi, au début, ça a commencé comme ça, je veux dire, tous les jours.
01:32:17 Alors, c'est exactement les mêmes paroles, celles que j'entendais à l'instant,
01:32:20 sur le journal. C'était ça, quoi. "Tu sers à rien."
01:32:23 Alors moi, c'était autre chose, c'était "à quoi tu sers ?"
01:32:25 On me posait la question tous les jours. "À quoi tu sers ? À quoi tu sers ? À quoi tu sers ?"
01:32:28 Puis un jour, vous vous réveillez, vous vous posez cette question.
01:32:31 Cette question, "à quoi tu sers ?"
01:32:33 Et qui a la réponse de cette question ? C'est vrai.
01:32:35 Et quand vous posez la question, là, c'est très très grave.
01:32:37 Mais en fait, le problème d'impliquer les élèves,
01:32:39 c'est que ça crée en fait une émeute, au final.
01:32:43 Parce qu'on va devenir encore plus...
01:32:46 Comment dire ? Le centre d'intérêt des gens.
01:32:50 - D'attention. - D'attention.
01:32:51 Et donc du coup, ça va encore plus exploser les choses.
01:32:54 Donc non, je pense que tout ça, c'est vraiment pas la bonne solution.
01:32:57 À quoi vous créditez ce fléau, ce mal ?
01:33:01 C'est-à-dire qu'il y a quelque chose de vraiment malveillant derrière ?
01:33:04 C'est un effet de groupe ?
01:33:06 Ou c'est plusieurs personnalités qui ont le mal en elles
01:33:09 et qui se regroupent à ce moment-là ?
01:33:10 Alors, c'est la deuxième pour moi.
01:33:12 C'est plusieurs personnalités qui ont le mal en elles
01:33:14 et qui essayent, en fait, par un phénomène du chef de la classe,
01:33:17 de montrer que ce sont les patrons.
01:33:19 Et de toute façon, les autres élèves ont peur de ces fameux patrons de classe.
01:33:22 Donc il faut essayer de les repérer.
01:33:24 Parce que moi, c'est ce qui s'est passé aussi.
01:33:25 C'est qu'il y en avait deux, trois qui avaient la dominante sur tous les autres.
01:33:29 Et donc du coup, s'il y en a un qui vient...
01:33:31 Moi, ça m'est arrivé qu'il y ait un élève qui vienne me voir,
01:33:32 je me dis "bon, ça va, machin ?"
01:33:33 Il s'est fait repérer par un du groupe
01:33:35 et après, c'est fini.
01:33:36 Il est rentré dans le rang.
01:33:37 Ah ben bien sûr, ils n'ont pas le choix.
01:33:38 Et donc nous, on est laissé là comme ça pour compte
01:33:40 et on est complètement expulsé.
01:33:43 Et c'est une catastrophe.
01:33:44 Et les profs, de toute façon, n'ont pas du tout les compétences pour faire ça.
01:33:47 Moi, je vous le dis.
01:33:48 En foc phare, ça ne va pas fonctionner.
01:33:50 Mais non...
01:33:51 C'est hyper intéressant ce qu'il nous dit.
01:33:53 On assiste maintenant, je pense à quelque chose,
01:33:56 parce que je l'ai lu il n'y a pas très longtemps,
01:33:58 on assiste à quelque chose d'assez pernicieux.
01:34:00 Ils ont tellement peur, les élèves, d'en arriver à ce genre de situation
01:34:03 qu'il y a une espèce de normalisation dans le vêtement,
01:34:05 dans le pas de vague,
01:34:07 dans le "j'essaie de me faire le plus petit possible"
01:34:09 qui fait qu'on ne peut même plus exprimer sa personnalité à l'école aujourd'hui.
01:34:11 Effectivement.
01:34:12 Et il y a aussi un mimétisme.
01:34:14 Parce qu'on entend beaucoup que certains qui ont été harcelés
01:34:17 harcèlent à leur tour.
01:34:18 Donc c'est quand même très ambivalent.
01:34:20 Mais le témoignage de Jordane,
01:34:22 comme des personnes qui se sont faites harceler,
01:34:24 est extrêmement important.
01:34:25 Vous savez que moi, je défends la cause du handicap
01:34:27 et c'est aussi un domaine dans lequel il y a beaucoup de harcèlement scolaire.
01:34:30 La sensibilisation des personnes qui ont vécu des choses aussi terribles
01:34:34 est importante plus que des référents,
01:34:36 plus que des politiques.
01:34:38 Parce que là, vous parlez, en tant qu'ancien élève, à des élèves.
01:34:41 Et je pense qu'avec les réseaux sociaux,
01:34:43 et Jordane pourra valider ou non mes propos,
01:34:46 mais il y a une caisse de résonance supplémentaire.
01:34:49 C'est un révélateur de haine,
01:34:51 parce que ces jeunes, lorsqu'ils rentrent chez eux,
01:34:53 ne sont plus à l'abri avec leurs tablettes,
01:34:56 leurs ordinateurs, leurs téléphones.
01:34:58 Ils sont tout le temps connectés.
01:34:59 Donc ça ne s'arrête jamais, ils n'ont jamais la paix.
01:35:02 Moi, je pense que dans un premier temps, il faut surtout en parler aux adultes.
01:35:05 Et contrairement à ce que vous dites Jordane,
01:35:07 même si je n'ai pas vécu, évidemment, votre drame,
01:35:10 les adultes ont une énorme responsabilité.
01:35:12 Parce que c'est au corps enseignant
01:35:14 de faire d'abord de la sensibilisation
01:35:16 dès qu'ils entendent quelque chose,
01:35:18 de ne pas prendre ce phénomène à la légère.
01:35:20 Et de ne pas dire, sous prétexte d'omerta,
01:35:22 ou de légèreté, de chamaillerie,
01:35:24 comme on a pu entendre entre enfants,
01:35:26 non, on leur dit "je te crois, je t'écoute,
01:35:28 et je viens prendre la personne qui te harcèle
01:35:31 face à moi, et je la mets face à ses contradictions surtout".
01:35:34 Et ensuite, on voit avec les parents, des deux parties.
01:35:37 Vous avez aperçu, peut-être brièvement,
01:35:39 même si la caméra, entre-temps, était un peu fluctuante,
01:35:43 cette image de Gabriel Attal et Brigitte Macron
01:35:45 arrivant à Poissy, pour rendre visite
01:35:48 à cet établissement et à la famille.
01:35:50 Jean-Claude Dassier, on me dit souvent,
01:35:52 oui, le harcèlement, c'est un argument
01:35:54 qu'on m'oppose souvent, ça a toujours existé.
01:35:56 Sauf que, pardon de m'adresser à vous,
01:35:58 à votre époque, elle le dit très bien,
01:36:01 ça s'arrêtait aux portes de l'école.
01:36:03 C'est-à-dire qu'il n'y avait pas de répercussion.
01:36:04 Après, on pouvait reprendre le cours d'une vie
01:36:06 à peu près normale quand on rentrait chez soi.
01:36:08 Là, c'est fini, parce que sur TikTok, sur Snapchat,
01:36:10 sur Twitter, on est harcelé, quoi.
01:36:12 - Moi, je n'ai pas connu ça, mais c'est une horreur.
01:36:14 - Vous aussi, vous n'avez pas connu ça, en fait ?
01:36:16 - Non, pas TikTok.
01:36:17 - Comment ça s'amplifie avec les réseaux sociaux,
01:36:19 avec l'effet multiplicateur, qui est une évidence.
01:36:21 Mais je voudrais bien, si tu le permets,
01:36:23 interroger Jordan, qui est au cœur de notre débat aujourd'hui.
01:36:27 Il semblait dire tout à l'heure que les enfants,
01:36:30 il fallait les laisser de côté, harceleurs et harcelés,
01:36:35 et que, disait-il, les profs n'ont pas la compétence
01:36:39 et ne sont pas capables d'eux. On fait quoi ?
01:36:41 - Moi, je pense qu'il faudra un système anonyme,
01:36:43 parce que sincèrement, moi, ça a été mon moyen, quelque part.
01:36:47 C'est-à-dire un système anonyme, où l'enfant peut dire à l'école,
01:36:52 sans que personne ne le sache, il y a un problème dans la classe.
01:36:56 Après, il faut trouver des solutions.
01:36:58 Moi, c'est sûr que je les ai trouvées par l'intermédiaire de la télé,
01:37:02 mais sinon, la solution que j'avais, c'était de me foutre en l'air.
01:37:05 C'était apparemment la solution de beaucoup d'élèves.
01:37:07 - Il faut un référent extérieur, en fait ?
01:37:09 - Peut-être un référent, mais il faut qu'il y ait un truc anonyme.
01:37:12 Il ne faut pas qu'on se dise, ah, c'est cet élève-là qui a des problèmes.
01:37:15 Il faut que ça se sache, en fait. C'est ça qui pose tous les problèmes.
01:37:18 Dès qu'on sait quel élève est harcelé, ça amplifie.
01:37:21 Et à un moment, l'élève, il n'en peut plus, et donc il se dit...
01:37:24 - Le prof, il ne peut pas convoquer les harceleurs en leur disant "messieurs"...
01:37:27 - Mais ça a grandi tout. Moi, c'est ce qui s'est passé.
01:37:30 C'était une catastrophe. Moi, le CPE, il est venu, il m'a dit
01:37:33 "Bon, Jordan, vous ne venez pas pendant 10-15 minutes, je vais aller..."
01:37:36 Je dis "Surtout, ne faites pas ça, je vous en prie, ne faites pas ça."
01:37:39 Il est venu pendant un quart d'heure, raconter, dire "Oui, Jordan, vous l'embêtez,
01:37:42 c'est terminé maintenant, je ne vous explique pas après ce qui s'est passé."
01:37:45 Ce n'était pas à l'école. - Ce n'était pas toute la classe qui vous harcelait.
01:37:48 - Mais c'est une bonne partie. - Mais non, mais vous savez très bien
01:37:51 que c'est la loi du plus fort. Une fois que le chef a parlé,
01:37:54 il a expliqué très bien tout à l'heure. - Je cherche un certain nombre de solutions.
01:37:57 Je parlais tout à l'heure sans doute un peu naïvement de faire disparaître
01:38:00 un phénomène en effet ancien et cruel qui est le harcèlement.
01:38:04 Au moins l'alléger, au moins détecter les causes et voir ce que l'on peut faire.
01:38:10 Et là, j'avoue qu'il m'a beaucoup entamé, Jordan, parce que si en effet
01:38:14 il faut mettre les enfants dans un espèce de secret et les confier à un homme anonyme
01:38:22 ou une femme anonyme qui essaiera de régler le problème dans son coin,
01:38:25 si le personnel enseignant... - Non, elle fera remonter la formation.
01:38:28 - Si le personnel enseignant n'est pas capable non plus de prendre en compte...
01:38:31 - Mais ce ne sont pas les formations pour faire ça chez nous.
01:38:33 - Mais ils ont d'autres solutions aussi, Ardu, qui seraient...
01:38:35 - Mais qui l'a ? - Je ne fais pas de l'ordre de l'empathie et de l'altruisme.
01:38:38 Vous n'avez pas besoin de formation. Nous, on verrait quelqu'un se faire harceler.
01:38:41 Je ne sais pas, vous ne réagissez pas humainement parlant.
01:38:43 Alors je sais très bien que ces gens-là, en se trouvant en complexe d'infériorité...
01:38:46 - Pardon, mais est-ce que le proviseur se serait arrêté ou pas ?
01:38:49 - C'est scandaleux, évidemment, et Papandiaï aussi par la suite qui n'a pas réagi.
01:38:52 Donc il y a toute une chaîne de responsabilités.
01:38:55 Mais quand il s'agit d'enfants qui parfois ont du mal à en parler à leurs parents
01:38:59 parce qu'ils ne veulent pas les choquer, ils ne veulent pas leur faire de la peine,
01:39:03 parce que ça aussi, je pense que ça vient de toutes parts.
01:39:05 Les parents doivent sensibiliser et les profs doivent être plus humains sur ces questions.
01:39:09 Ce n'est pas forcément une question de formation.
01:39:11 C'est vraiment une question d'humanisme.
01:39:12 - Parlons des parents de harceleurs.
01:39:14 Est-ce qu'ils sont dans le déni ou ils soutiennent leurs enfants ?
01:39:17 - En général, ils soutiennent leurs enfants.
01:39:19 - Ou alors ils n'ont pas envie d'entendre que leurs enfants font ça ?
01:39:20 - Ou ils ne veulent pas entendre, en effet.
01:39:21 Mais ça, c'est pareil. Les parents de harceleurs...
01:39:24 Il faut arrêter. Vous n'allez pas me faire croire que les parents de harceleurs
01:39:28 ne sont pas au courant que leurs enfants harcèlent.
01:39:30 Mais merde, quoi ! Bien sûr qu'ils le savent. Ils les connaissent, leurs enfants.
01:39:34 - Ils sont complices.
01:39:35 - Mais bien sûr ! Je ne peux pas croire qu'un parent qui a éduqué son petit comme ça,
01:39:40 qui lui a donné à manger, qui l'a torché, n'est pas au courant de ce qu'il fait à l'école.
01:39:45 - Les profs, parfois, sont complices aussi, parce que les profs,
01:39:48 avec des personnalités de harceleurs qui sont aussi, il faut le dire, charismatiques,
01:39:53 parce qu'ils ont cette capacité à manipuler les autres autour d'eux,
01:39:56 les profs tombent dans le panneau. Ça aussi, on l'a entendu.
01:39:58 - Ça peut arriver aussi, bien sûr.
01:39:59 - C'est pour ça qu'ils ne font rien.
01:40:00 - Et les sanctions, c'est-à-dire les exclusions des harceleurs,
01:40:04 ils les renvoient dans un autre établissement.
01:40:07 C'est quelque chose qu'ils doivent garder. Il peut être efficace ou pas ?
01:40:11 - Oui, parce que c'est eux le problème.
01:40:13 - Quand ils vont dans l'autre établissement, il leur faudra un certain temps
01:40:15 avant de reconstituer une petite bande de dons.
01:40:17 - Ce n'est pas simple à faire, on est d'accord.
01:40:19 - Même si on ne les laisse pas, ils ont mal à la soupe.
01:40:21 - Mais au moins, tu trouves qu'il y a là...
01:40:23 - Oui, je pense que c'est une solution.
01:40:25 Moi, si je vais dans une soirée et il y a une personne que je n'aime pas,
01:40:29 je vais passer une mauvaise soirée parce que cette personne-là va être là toute la soirée
01:40:32 et je vais passer mon temps à me cacher pour ne pas qu'on se croise.
01:40:34 - Bien sûr, ça reste désagréable.
01:40:35 - Et si cette personne n'est pas là à la soirée, je vais passer une bonne soirée.
01:40:38 C'est exactement la même chose avec un harceleur.
01:40:40 Moi, c'est en tout cas ce que j'ai vécu.
01:40:41 - Les idées noires, le suicide, comment ?
01:40:43 Enfin, pardon de retourner à ça.
01:40:44 - Non, non, il n'y a pas de souci.
01:40:45 - Non, non, mais...
01:40:46 C'est parce que vous, vous vous êtes sauvé, vous avez sauvé votre peau
01:40:50 parce qu'il y avait des gens autour de vous à ce moment-là qui ont été cruciaux
01:40:53 ou parce que vous aviez une force de caractère peut-être qui faisait que,
01:40:56 ben voilà, vous avez réussi à sortir du dur ?
01:40:58 - Mais non, mais c'est parce qu'à un moment, il n'y a plus de solution.
01:41:00 Donc, il faut penser à ça, comme tous ceux qui sont partis.
01:41:04 Vous pensez plus qu'à ça, parce que c'est votre seule solution.
01:41:08 Il faut que vous puissiez comprendre ça.
01:41:10 C'est tellement impossible d'aller à l'école.
01:41:12 Moi, quand ma mère m'a amenée à l'école, je me disais,
01:41:14 "Ah, elle va me sortir de là."
01:41:15 Je comptais les minutes, je me disais, "Je vais sortir de la voiture,
01:41:18 je vais sortir de la voiture."
01:41:19 Et là, il va falloir que je mette le compte à rebours.
01:41:21 C'est-à-dire, il y a 6 heures à faire,
01:41:23 et il va falloir pendant 6 heures que je tienne,
01:41:25 que je regarde les mamans tout le temps, tout le temps, tout le temps.
01:41:27 Et il y a un moment où vous n'en pouvez plus.
01:41:29 Il faut que ça s'arrête.
01:41:30 - C'est partir en enfer tous les matins.
01:41:31 - Mais c'est l'enfer !
01:41:32 Mais c'est l'enfer !
01:41:33 C'est comme si vous aviez des petits diables partout
01:41:35 qui vous rappellent toutes les 5 minutes,
01:41:37 "Ah oui, tu ne sers vraiment à rien, toi.
01:41:39 Tu es nul, tu es machin, tu as parlé au prof.
01:41:41 Ah ouais, ben tu vois, tu es un espèce de has-been, là.
01:41:44 - Jordan, tu as parlé au prof ?
01:41:46 - Il le suppliait de ne pas aller parler aux autres.
01:41:50 - Non mais tu lui as parlé et ça a empiré plutôt la situation.
01:41:54 - Oui, parce qu'il y en a qui voient, machin,
01:41:56 et puis le prof en avait parlé aussi après,
01:41:58 à un cours suivant, donc forcément,
01:42:00 c'est difficile parce que moi, je m'en plains.
01:42:03 Et au final, je vais vous dire les yeux dans les yeux,
01:42:05 je ne sais même pas quelle est la solution.
01:42:07 J'ai l'impression qu'il y a une solution pour chaque élève,
01:42:09 mais qu'il faut la trouver.
01:42:10 Et s'il ne la trouve pas, la seule solution qu'il trouve,
01:42:12 c'est le fait de partir.
01:42:13 Et les idées noires, ça vient très, très vite.
01:42:15 Et c'est vrai que les élèves, ils ne s'en rendent pas compte.
01:42:17 Et j'ai l'impression que même, j'ai vu dans le dernier cas,
01:42:20 que même quand l'élève s'est suicidé, ça les a fait rire.
01:42:23 Je veux dire, on n'a plus aucune conscience
01:42:25 de l'être humain aujourd'hui à l'école.
01:42:27 C'est une catastrophe.
01:42:28 - C'est même pire, même on allait quasiment cracher sur la tombe.
01:42:31 - Cracher sur sa tombe, mais on est où ?
01:42:33 Mais là, vous n'allez pas me dire qu'il n'y a pas une responsabilité
01:42:35 des parents, mon dieu.
01:42:36 Les parents, ils éduquent leurs enfants.
01:42:39 Moi, je ne sais pas, j'ai été éduqué par mes parents,
01:42:40 je sais ce qu'il faut faire, je sais ce qu'il ne faut pas faire.
01:42:42 Il faut prendre des sanctions.
01:42:44 Enfin, je veux dire, quand les gens se foutent en l'air,
01:42:46 ils bousillent leur vie, c'est des gamins qui sont tout jeunes.
01:42:48 - Il y a des sanctions qui sont faites.
01:42:50 - Donc il faut prendre des sanctions, on est bien d'accord.
01:42:51 - On est d'accord.
01:42:52 - Il y a des sanctions qui sont faites.
01:42:53 - Il faut virer ces harceleurs.
01:42:54 - On est d'accord.
01:42:55 - Mais on sait qui c'est, sincèrement.
01:42:56 - Il faut prendre des sanctions, en effet.
01:42:58 Là-dessus, au moins, on se rejoint complètement.
01:43:01 - Oui, on les minimise.
01:43:02 - La sanction est exemplaire et elle peut être redoutée par les harceleurs.
01:43:05 - Oui.
01:43:06 - On ne peut pas se contenter d'harceler pour rigoler à la récré.
01:43:09 Il y a des limites, quand même.
01:43:10 - Vous savez quoi ?
01:43:11 C'est un des sujets récurrents dans mon émission, c'est l'argent.
01:43:13 Il faut taper là-dessus, puisque apparemment, c'est souvent ça,
01:43:17 je veux dire, qui fait peur aux parents, qu'on tape un peu sur l'argent et tout.
01:43:20 Mais il faut taper sur l'argent, c'est-à-dire, il faut dire,
01:43:22 si votre enfant harcèle, il faut qu'il y ait une sanction pour les parents,
01:43:26 puisqu'ils en sont responsables.
01:43:28 Mais il faut taper fort, parce que sinon, ça va continuer.
01:43:31 Et on va faire des plateaux tous les jours sur CNews pour parler du harcèlement.
01:43:34 - Le problème aussi, c'est que ça suppose de porter plainte.
01:43:38 Et souvent, les parents ou les harcelés, enfin, les parents de harcelés et les harcelés,
01:43:43 ils ne veulent pas en venir à ça, parce qu'ils ont déjà un traumatisme suffisant sur le dos.
01:43:47 Il faut être armé et accompagné.
01:43:49 - Il faut être armé et accompagné, c'est ça.
01:43:50 - C'est ça, le problème.
01:43:51 - Et ça fait des années qu'on laisse faire et qu'on met sur ces situations dramatiques.
01:43:56 - En tout cas, on a compris que c'était pas prêt de s'arrêter.
01:43:58 Vous ne vous envoyez pas la solution.
01:43:59 - Non, mais je n'envoie pas la solution.
01:44:00 Parce que, en plus, avec le phénomène des réseaux sociaux...
01:44:03 - On peut progresser, Jordan.
01:44:04 - Pardon ?
01:44:05 - On peut progresser.
01:44:06 - Bien sûr qu'on peut progresser, mais avec le phénomène des réseaux sociaux,
01:44:08 quand je vois sur TikTok...
01:44:09 - Oui, c'est vrai que ça n'arrange rien.
01:44:10 - Attendez, c'est de la folie furieuse.
01:44:12 X, c'est un truc de malade.
01:44:13 Twitter, c'est des insultes.
01:44:15 Je vois des élèves, des fois, qui se font insulter.
01:44:17 - Mais je vous rassure, il y a même des adultes,
01:44:18 enfin, moi, l'adulte que je suis, parfois, a besoin de se désintoxiquer de ce réseau social.
01:44:21 - Oui, parce qu'il y a les haters.
01:44:22 - Et voilà.
01:44:23 - Alors, on ne pense pas que si on coupait des comptes, ça pourrait déjà atténuer...
01:44:26 - Bien sûr.
01:44:27 - Ça pourrait, comme moi, ne jamais y aller.
01:44:28 Jamais.
01:44:29 - Moi, j'ai une dernière question.
01:44:30 Est-ce que tu es sollicité, de par tes fonctions de parcours,
01:44:33 à aller dans les établissements pour en parler, etc. ?
01:44:36 Il y a des établissements qui se sont tournés vers toi ?
01:44:37 - Non, je n'ai pas eu de retour là-dessus.
01:44:39 Après, je dois dire que c'est toujours difficile de venir en parler,
01:44:41 parce que ça fait remonter des fantômes, encore, comme je le disais tout à l'heure.
01:44:44 - On a bien compris qu'on ne te fera pas venir tous les jours.
01:44:46 - Non, il n'y a pas de souci, mais je veux bien en parler, il n'y a pas de problème.
01:44:49 Mais c'est juste que ça me rend fou de voir qu'encore une fois,
01:44:52 qu'il y a quelqu'un qui passe à l'acte parce qu'il n'en peut plus.
01:44:56 Et je vais vous dire, ça bousille une vie entière.
01:44:59 Là, aujourd'hui, je fais des plateaux, je suis heureux, je vis mon rêve.
01:45:02 J'interview des gens que j'aime, des personnes de télé.
01:45:06 - Mais sort quand tu es seul avec toi-même, ça revient encore.
01:45:08 - Mais oui, mais ma vie a en partie été bousillée à cause de ça, je le sais.
01:45:12 Et je n'ai jamais été voir de psy, parce que je n'ai pas envie d'y aller,
01:45:14 parce que je n'ai pas trop envie d'en parler.
01:45:16 Mais ça reste en nous tout le temps.
01:45:20 Une fois qu'une vie est comme ça, un peu brisée, je vous prends un exemple simple.
01:45:25 Moi, pour aller manger, à chaque fois, tout le monde faisait en sorte de ne pas manger avec moi.
01:45:29 Donc du coup, il fallait que je trouve quelqu'un pour manger,
01:45:31 parce que je ne voulais surtout pas manger tout seul.
01:45:32 C'était mon angoisse.
01:45:33 C'est une angoisse que j'ai encore aujourd'hui.
01:45:35 Vous ne me verrez jamais dans un resto à table tout seul.
01:45:38 Ça m'angoisse, parce que j'ai peur qu'on me regarde, qu'on me dise "ah, il mange tout seul".
01:45:41 Donc vous voyez, ce sont des choses qui vous paralysent après toute votre vie.
01:45:45 Moi, on ne me retirera quand même pas de l'idée que le personnel d'encadrement,
01:45:49 lycée, collège, école, ne porte pas une responsabilité,
01:45:54 ne souhaite pas ne pas voir quand les situations deviennent trop dramatiques.
01:45:58 Et en effet, que des décisions, des sanctions, disons le mot, soient prises,
01:46:04 me semble-t-il, n'est pas le plus mauvais chemin qu'on puisse choisir.
01:46:08 Ce n'est pas le plus mauvais, mais ce n'est pas le meilleur.
01:46:10 - Mais il faut bien avancer sur cette question. - Il faut bien avancer.
01:46:13 - Je te rejoins, et loin de moi l'idée des yaka-faucons, parce que je ne l'ai pas vécu,
01:46:17 et j'imagine à quel point ça conditionne toute ta vie, comme tu nous l'as expliqué.
01:46:21 Mais il faut bien aider ces jeunes, parce qu'en arrivant à des drames tels que ceux-là,
01:46:26 ça n'est plus possible, même si, une fois de plus, le harcèlement a toujours existé.
01:46:30 Mais là, il faut arrêter, parce qu'il y a des plans qui sont mis en œuvre par les politiques.
01:46:35 Ils ont envie de bien faire, mais c'est sûr que personne ne peut être derrière chaque harceleur.
01:46:39 Et ces enfants sont des pervers narcissiques, pardonnez-moi.
01:46:42 Et si on les change d'établissement, mais le problème restera.
01:46:46 Peut-être qu'ils ont besoin d'un bon psy, peut-être qu'ils ont besoin de la casse prison d'ado, je ne sais pas.
01:46:51 - Le problème, c'est que ça commence de plus en plus tôt, la période narcissique.
01:46:54 On estime que c'est quelque chose qui se développe autour de l'adolescence.
01:46:57 Mais là, on voit des élèves de CE2, CM1, qui commencent déjà à harceler.
01:47:01 - En tout cas, il faut arrêter de planquer des situations qui deviennent insupportables.
01:47:04 - Moi, j'ai une dernière question.
01:47:05 Aujourd'hui, au-delà de la peur, j'ai bien compris l'histoire du restaurant tout seul, vraiment, ça me parle.
01:47:10 Mais au-delà de cette peur-là, tous les regards portés sur toi ont un impact.
01:47:15 C'est quelque chose qui te poursuit au quotidien.
01:47:18 Un mauvais regard dans un ascenseur, dans un couloir, quelqu'un qui t'ignore.
01:47:21 - Même sur mon émission, dès que c'est des avis négatifs, je me dis "Ah, mais ça continue".
01:47:25 Bon, ça, c'est mon métier.
01:47:26 - C'est une remise en question permanente.
01:47:28 - C'est une remise en question permanente.
01:47:29 Donc, vous avez l'impression d'être rien.
01:47:30 Et quand on vous a dit, toute votre jeunesse, que vous n'étiez rien et qu'on vous a demandé à quoi vous servez,
01:47:35 vous vous posez toute votre vie cette question "à quoi tu serves".
01:47:37 - C'est quand même une belle revanche.
01:47:38 - C'est une très belle revanche.
01:47:39 Mais c'est vrai que quand je vois des choses comme ça, je me dis "Mais pfff".
01:47:42 Et ce que je voudrais dire avant quand même d'arrêter de parler, c'est qu'il ne faut pas juger ces enfants qui mettent fin à leur jour.
01:47:48 Parce que sincèrement, ayant été dans cette situation-là, et ayant vraiment été jusqu'au moment où on veut faire l'acte,
01:47:55 on n'a pas de solution.
01:47:56 C'est vraiment...
01:47:57 - Oui, c'est des espoirs.
01:47:58 - Il faut qu'on prenne le gouvernement. On n'a plus de solution.
01:48:00 On ne sait plus quoi faire.
01:48:02 On ne sait plus quoi faire.
01:48:03 Donc on se dit, la seule chose qui peut faire qu'on aille mieux, c'est de dormir pour toujours.
01:48:09 - Merci beaucoup Jordan d'avoir dépassé, outrepassé cette peur pour venir en parler encore aujourd'hui.
01:48:16 - Je vous en prie.
01:48:17 - On s'excuse presque en fait de vraiment votre témoignage très fort.
01:48:20 - Mais il n'y a pas de désespoir.
01:48:21 - Et tu es un modèle malgré toi, malgré ce que tu penses.
01:48:23 Parce que, à mon avis, à un moment donné, tu arriveras à la sensibilisation.
01:48:26 Et ça te servira sans doute d'exutoire.
01:48:28 - En tout cas, merci d'être venu.
01:48:29 Et on va continuer à suivre avec attention tes programmes sur C8.
01:48:33 Merci d'être venu en voisin.
01:48:36 Je vous propose de regarder le résultat.
01:48:38 Vous aussi, on vous a sondé à distance pour savoir ce que vous pensiez des solutions.
01:48:41 C'était notre enquête Civivox du jour, avec ce QR code qui s'affichait.
01:48:45 Et bien voilà le rendu.
01:48:47 Nos équipes ont tout redécoupé et ont sélectionné ces extraits.
01:48:50 - Les enfants victimes souvent ont un changement de comportement.
01:48:53 Si les parents connaissent bien leurs enfants, ils doivent les détecter dès qu'ils rentrent de l'école.
01:48:57 Un changement de comportement, une tristesse, un ras-le-bol, une grande fatigue.
01:49:01 Ça se lit sur le visage d'un enfant si on passe du temps avec lui.
01:49:04 - Téléphone portable interdit à l'école.
01:49:08 C'est pas compliqué.
01:49:09 - On peut les aider en formant le corps enseignant et tous les personnels des écoles
01:49:15 afin qu'ils sachent repérer les signes de harcèlement.
01:49:18 - Bonjour. Il faut commencer à recadrer les enfants dès le plus jeune âge.
01:49:22 Parce qu'au début c'est un jeu et personne ne dit rien.
01:49:25 Et finalement, ça va de pire en pire.
01:49:28 Je l'ai moi-même vécu, donc je sais de quoi je parle.
01:49:32 - Voilà, des adultes qui ont du bon sens.
01:49:34 On espère qu'il y en aura un petit peu plus à l'avenir et une prise de conscience plus généralisée.
01:49:38 Une dernière image puisqu'on parle de harcèlement et bien sûr de la mort de Nicolas, âgé de 15 ans à Poissy.
01:49:43 C'est Brigitte Macron avec le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal,
01:49:47 qui ont décidé de rendre visite à la famille de cet adolescent et qui se sont engouffrés il y a quelques minutes,
01:49:53 accompagné de Carl Olive dans la mairie de Poissy, ça se trouve dans les Yvelines.
01:49:57 On n'a pas fini, hélas, d'en parler, mais pour l'heure on marque une courte pause
01:50:01 et on revient avec le journal de Vincent tout de suite.
01:50:03 La suite de votre édition de l'après-midi.
01:50:09 On commence avec un rappel des principaux titres en compagnie de Vincent Farandez.
01:50:12 Bonjour.
01:50:15 Voilà une de l'actualité. Brigitte Macron rencontre en ce moment même la famille de Nicolas, 15 ans, qui s'est suicidée hier.
01:50:22 Elle est accompagnée du ministre de l'Éducation, Gabriel Attal.
01:50:25 L'adolescent avait été victime de harcèlement scolaire l'an dernier.
01:50:28 Il venait de faire sa rentrée dans un autre établissement.
01:50:31 Gabriel Attal reste néanmoins prudent sur le lien entre les faits de harcèlement et le suicide de l'adolescent.
01:50:38 La CRS 8 va être déployée dès ce soir à Elancourt.
01:50:42 Cela fait suite à la mort d'un adolescent. Non, cet adolescent est en état de mort cérébrale, selon son avocat.
01:50:48 Après avoir percuté un véhicule de police hier soir, le jeune homme était auparavant suivi à distance par une patrouille,
01:50:54 après avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier.
01:50:58 Et puis enfin, Clément Beaune, le ministre des Transports, a confirmé ce matin la mise en place du passerail.
01:51:04 C'est un souhait d'Emmanuel Macron.
01:51:06 Ce titre permettra de voyager en train intercité et en TER de façon limitée pour un prix unique de 49 euros.
01:51:13 Une mesure qui pourrait entrer en vigueur dès l'été prochain.
01:51:16 Merci beaucoup.
01:51:19 Toujours avec Caroline Pilas, Réjean-Claude Dassier, mes invités témoins du jour.
01:51:22 On a beaucoup de thèmes à vous soumettre encore.
01:51:26 A commencer par l'effondrement de la rue de Tivoli.
01:51:28 Vous vous souvenez de cet effondrement en plein Marseille provoqué par une explosion.
01:51:32 C'était en avril dernier. Deux immeubles dans cette rue de Tivoli avaient été détruits.
01:51:38 Le bilan très très lourd.
01:51:40 Regardez les images, ça nous rappelle de terribles souvenirs.
01:51:42 Huit morts, 300 personnes qui ont dû être délogées,
01:51:45 une centaine qui n'ont toujours pas pu, d'ailleurs à cette heure, réintégrer leur logement.
01:51:50 Et entre-temps, il y a eu un collectif qui a été créé par des habitants concernés,
01:51:54 qui demande une convention globale d'indemnisation.
01:51:57 Les décombres, entre-temps, ont été stockés sur un terrain vague.
01:52:01 Mais le problème, c'est que ces derniers jours, ils ont été pillés.
01:52:06 Ces appartements devaient être scellés pour le bien de l'enquête judiciaire.
01:52:11 On imagine la double peine que ça représente pour eux.
01:52:14 C'est un calvaire, Caroline Pilastre.
01:52:16 On n'est même pas capable de protéger les biens des personnes,
01:52:18 en plus de protéger leur propre vie.
01:52:20 Ça commence à devenir un scandale même de la part de la mairie.
01:52:24 On se demande ce qui a été fait.
01:52:25 Je vous rejoins totalement Nelly, mais c'est si dérangeant.
01:52:27 Je me dis comment est-ce que des personnes peuvent faire ce genre de choses ?
01:52:30 Vous savez, c'est comme celle qui détrouse des personnes qui sont accidentées.
01:52:34 Pareil, mais comment en termes de malveillance, on peut agir de la sorte ?
01:52:39 La mairie a quand même une responsabilité dans cette histoire.
01:52:42 Parce qu'elle aurait dû sans doute sécuriser les lieux de manière un peu plus importante.
01:52:46 Ces personnes, effectivement, ont une double peine.
01:52:49 Elles ont vécu l'horreur par rapport à cet effondrement.
01:52:52 Certaines, évidemment, sont marquées dans leur chair.
01:52:55 Et en plus de ça, elles ne peuvent même pas récupérer des biens.
01:52:58 Et je pense que ces biens-là n'ont pas beaucoup d'intérêt financier.
01:53:01 Mais peut-être que dans le lot, il y avait des choses auxquelles elles tenaient fortement,
01:53:04 comme des albums photos, comme des objets.
01:53:06 Mais ça leur appartenait.
01:53:08 Donc je trouve ça hallucinant qu'on puisse faire ce genre de choses,
01:53:11 en termes de malveillance une fois de plus,
01:53:13 et que la mairie n'ait pas pris suffisamment la mesure
01:53:15 de ce qui aurait pu être anticipé concernant cette malveillance.
01:53:18 Ça revient à des cambriolages, de toute façon c'est la même chose.
01:53:21 Et d'une certaine manière, Jean-Claude Lassier, c'est être violé dans son intimité.
01:53:25 C'est souvent ce que disent les personnes qui ont été cambriolées,
01:53:28 et qui n'ont pas tout perdu, mais qui ont quand même vu leur appartement dévasté.
01:53:32 C'est que c'est un viol de leur intimité, de leur personne, en fait.
01:53:36 C'est ça qui est terrible.
01:53:37 C'est vraiment la double peine, on ne peut pas l'appeler autrement.
01:53:40 – C'est vrai que parfois Marseille réserve des surprises
01:53:43 et qui ne sont pas toutes acceptables et excellentes.
01:53:47 Les victimes de cet effondrement devraient être pris en compte,
01:53:51 chouchoutés dirais-je, par les assurances, par la mairie,
01:53:55 les aider de toutes les façons possibles.
01:53:58 Et là, on laisse, si j'ai bien compris,
01:54:01 ce qui restait de leur maison et de leur appartement,
01:54:04 ouvert à tous les vents, sans y mettre même un dispositif minimum de sécurité,
01:54:11 on a le résultat brillant qui est là.
01:54:14 C'est vraiment… Marseille parfois déçoit.
01:54:16 – Et puis on pense à la rue d'Aubagne aussi, il y avait eu la rue Tréville.
01:54:20 – Mais qu'est-ce qu'a fabriqué la mairie ? Enfin c'est insensé.
01:54:24 – Eh bien justement, on va faire réagir Kayouter Benmohamed
01:54:26 qui est fondatrice de Marseille en colère.
01:54:28 Bonjour madame, merci beaucoup d'être avec nous cet après-midi.
01:54:31 Comment on en est arrivé à ça ?
01:54:34 Marseille en colère, on a bien compris quel était le sentiment qui vous animait.
01:54:40 Comment est-ce possible qu'on n'ait pas pu protéger les biens
01:54:43 appartenant à ces personnes qui avaient déjà été suffisamment meurtrées comme ça ?
01:54:47 – Parce que nous avons à la tête de nos collectivités,
01:54:50 et particulièrement de notre mairie, des personnes qui sont incompétentes et inconséquentes.
01:54:54 Quand on respecte les Marseillais, quand on aime les Marseillais,
01:54:57 quand on est sensible à leur douleur et à ce qu'ils ont vécu,
01:54:59 il faut savoir que le drame de la rue de Tchiroli nous a cruellement,
01:55:03 même si les causes ne sont pas les mêmes,
01:55:05 cruellement rappelé celui de la rue d'Aubagne
01:55:08 parce que c'est situé à 800 mètres d'écart,
01:55:10 pour ceux qui connaissent Marseille en termes de distance,
01:55:12 il y a 8 morts, 2 immeubles qui s'effondrent,
01:55:15 donc tout ça est obligé, si vous voulez, de nous impacter moralement
01:55:19 parce que les cicatrices sont encore ouvertes pour la rue d'Aubagne.
01:55:21 Et quand on voit qu'on a un maire autoproclamé, M. Payan,
01:55:25 qui n'a pas été lui présent à la rue d'Aubagne alors qu'il était déjà élu,
01:55:29 il était conseiller général de cette circonscription,
01:55:31 il siégeait la Solem, qui est une société immobilière de rénovation du centre-ville,
01:55:36 quand on voit que ces gens-là n'ont même pas le respect des victimes,
01:55:38 de leur mémoire, parce que je suis désolée,
01:55:40 je vais dire quelque chose qui va choquer,
01:55:42 mais quand il y a un effondrement d'immeubles,
01:55:44 on ne récupère pas la totalité d'un corps entier,
01:55:47 on récupère malheureusement des corps où il manque des morceaux,
01:55:50 c'est dur ce que je dis, ça me touche, ça me ravage à l'intérieur,
01:55:53 je suis désolée de le dire à haute voix comme ça devant toute la France,
01:55:56 pour les familles de victimes qui pourraient peut-être écouter mon témoignage,
01:55:59 mais quand on a l'indécence de ne pas protéger les restes de ces victimes
01:56:02 et leurs affaires personnelles, je ne sais pas ce qu'on fait à la tête de Marseille.
01:56:06 Et pour répondre au monsieur qui a parlé avant moi,
01:56:08 ce n'est pas Marseille qui est décevante,
01:56:10 ce sont encore des éthiques politiques incompétentes et inconséquentes
01:56:13 qui sont décevantes et qui sont malheureusement
01:56:15 polarisées des Marseillais et du niveau national.
01:56:18 Pour qu'on comprenne ce qui s'est passé quand même,
01:56:20 en gros, les affaires de ces personnes,
01:56:22 depuis le mois d'avril quand même, on le rappelle,
01:56:24 ça commence à faire un certain temps, ont été stockées,
01:56:26 et c'est cette vague-là qui n'a pas été protégée,
01:56:29 alors qu'on aurait pu mettre des barrières, des agents de sécurité autour,
01:56:33 je ne sais pas si on a la connexion qui s'établit bien.
01:56:36 Jean-Claude, peut-être que vous voulez lui répondre à distance,
01:56:39 même si elle ne va pas entendre forcément votre réponse.
01:56:41 Oh non, je ne veux pas lui répondre, je comprends qu'elle défende Marseille et sa ville,
01:56:46 je serai le premier à la suivre sur ce terrain,
01:56:48 simplement c'est les Marseillais qui ont élu,
01:56:50 enfin non pas le maire actuel,
01:56:52 pour connaître qu'il y a eu une acrobatie à ce moment-là.
01:56:55 On a eu un écolon qui s'en va au bout de quelques semaines,
01:56:58 on arrive avec un maire socialiste.
01:57:01 Bon, ne revenons pas sur cet épisode plus que discutable,
01:57:03 mais honnêtement, la mairie n'a pas fait son boulot,
01:57:06 c'est tout ce que je voulais dire.
01:57:07 Je ne sais pas si on va retrouver cette dame,
01:57:09 je pense qu'on va juste tenter de parler d'un autre sujet,
01:57:12 parce que la liaison, la connexion n'était pas vraiment probante.
01:57:15 J'aimerais qu'on parle d'un autre phénomène qui nous a marqué fin juin, début juillet,
01:57:20 ce sont ces nombreuses villes en France qui ont payé un très lourd tribut au passage des émeutiers.
01:57:26 C'est le cas à Montargis, avec des dégâts estimés à entre 10 et 15 millions d'euros quand même,
01:57:35 pour une petite localité, il faut imaginer ce que ça représente Montargis dans le Loiret.
01:57:39 Et aujourd'hui, vous le voyez, dans ces rues commerçantes du centre-ville,
01:57:42 il y a des panneaux en bois qui ont été mis là pour remplacer les vitrines.
01:57:46 Alors évidemment, ça rappelle de bien mauvais souvenirs aux riverains,
01:57:49 parce que du coup, la ville porte toujours les stigmates de ce passage.
01:57:53 On rappelle l'ampleur des dégâts, 70 commerces ont été impactés.
01:57:58 70 commerces, ça va évidemment de la destruction parcellaire à la destruction totale,
01:58:04 au pillage pour ceux qui n'ont vraiment pas eu de chance.
01:58:06 Et puis, il y a des commerces de tous types, il y a là des restaurants, des salons de coiffure,
01:58:11 des pharmacies, des agences télécoms, la pharmacie Mirabaud aussi,
01:58:15 qui s'était carrément effondrée sous le poids des dégâts.
01:58:19 Je ne sais pas si on est en ligne avec le maire de Montargis, Benoît Dijon,
01:58:23 qui va répondre à nos questions.
01:58:25 Il y a beaucoup de choses au-delà de l'exemple de Montargis, Caroline Pilastre,
01:58:29 les écoles, par exemple, de plusieurs localités qui n'ont pas pu rouvrir pour la rentrée,
01:58:33 parce que là, on parle de commerce privé, mais il y a aussi des édifices publics
01:58:36 qui ont été entièrement saccagés, et c'est au détriment des élèves
01:58:39 qui n'ont pas pu réintégrer leur salle de classe, on l'a vu notamment à Dijon.
01:58:43 Effectivement, école, institution, équipement, commerce privé, enfin, on se dit,
01:58:48 quand est-ce que ces enfants vont pouvoir reprendre une vie de petits élèves normal ?
01:58:53 Quand est-ce que les habitants de cette ville, comme tant d'autres,
01:58:57 vont pouvoir reprendre un rythme ?
01:58:59 Et on n'est même pas sûr que les émeutes ne soient pas réitérées prochainement.
01:59:03 Allez savoir si c'est totalement terminé.
01:59:05 Souvenez-vous de ce que disaient les commerçants,
01:59:08 comme c'était tombé à la période des soldes, ça s'appelait les soldes émeutes.
01:59:11 Certains allaient faire leur course, ou étaient complices,
01:59:14 allaient, venaient, cassaient, pillaient, saccageaient, comme si de rien n'était.
01:59:18 Mais moi, je suis sidéré, en fait, qu'on ait pu passer à autre chose aussi rapidement.
01:59:22 Alors, certainement pas avec nos impôts, parce qu'évidemment,
01:59:25 on va tous devoir mettre la main à la poche pour être extrêmement polis.
01:59:28 Mais ces habitants sont désespérés, ces commerçants aussi,
01:59:31 ces parents, ces enfants qui ont perdu tout un pan de leur vie,
01:59:37 parce que la routine, ça fait partie de la vie de chacun.
01:59:40 Donc ça s'est passé avant l'été, et à la rentrée scolaire,
01:59:42 il n'y a plus rien, à part une ville qui est déserte, une ville morte.
01:59:46 Et évidemment, ces collectivités étaient déjà en difficulté avec l'inflation,
01:59:50 la dotation qui a été revue à la baisse.
01:59:52 Elles n'ont plus les moyens de reconstruire dans un temps imparti.
01:59:56 - Benoît Dijon est avec nous, maire de Montargis.
01:59:59 Bonjour, merci monsieur d'être en notre compagnie cet après-midi.
02:00:02 On a parlé de l'exemple de votre ville.
02:00:03 Rassurez-nous, Montargis, aujourd'hui, le centre-ville, ce n'est pas ville morte.
02:00:07 Vous avez pu réouvrir certains commerces,
02:00:10 parce qu'il en va aussi de la survie de vos habitants,
02:00:13 pour pouvoir vaquer à leurs occupations à peu près normalement.
02:00:16 - Oui, 118 commerces touchés dans la nuit du 29 au 30.
02:00:20 Et aujourd'hui, 41 commerces sont encore partiellement obturés
02:00:25 avec des plaques de bois, parce que les expertises sont un peu longues à venir.
02:00:29 Le mois d'août a été quand même très difficile, ça fait une coupure d'un mois,
02:00:32 et il faut le sortir de l'ensemble.
02:00:35 Malheureusement, on est dans une situation où les compagnies d'assurance
02:00:38 essayent de faire le plus vite possible,
02:00:40 mais il faut que les experts passent, que les mires boîtiers soient prêtes,
02:00:43 que les entreprises puissent venir poser.
02:00:45 Bon, enfin, ils s'en posent tous les jours.
02:00:46 Je pense que dans une dizaine de jours, on sera passé à 20 commerces,
02:00:50 et dans trois semaines, on aura pratiquement 5 ou 6 commerces encore fermés,
02:00:55 ceux qui ont des gros travaux, mais dans l'ensemble,
02:00:57 ça devrait être à peu près terminé.
02:00:59 - Alors, on parle de remboursement à proprement parler,
02:01:02 10 à 15 millions de dégâts, c'est vraiment pas rien.
02:01:04 Alors, ok, les assureurs vont rembourser, mais ça ne prend pas en compte, ça,
02:01:09 le manque à gagner, c'est-à-dire que plus vous ouvrez tard,
02:01:11 plus vous décalez l'ouverture de votre commerce,
02:01:14 plus c'est vraiment un manque à gagner conséquent,
02:01:17 c'est-à-dire qu'ils ne s'y retrouveront pas forcément sur le plan financier,
02:01:20 ces commerçants.
02:01:21 - Absolument pas, de toute façon, on n'a jamais vu de gens s'enrichir
02:01:24 sur des émeutes, c'est plutôt le contraire, puisqu'il y a les effets induits
02:01:27 qui sont déjà les baisses d'activité de l'ordre de 20 à 30 %
02:01:30 du chiffre d'affaires des commerçants, la paralysie des services de l'État
02:01:33 qui n'a pas fait son travail au niveau financier,
02:01:36 je pense au chômage partiel qui n'a pas été accepté,
02:01:40 je parle du décalage du PGE, le fameux prêt de général
02:01:45 qui avait été donné, garanti par l'État, est toujours à rembourser,
02:01:50 l'Ursach n'a fait aucun geste, enfin tous les services connexes,
02:01:53 quand je dis l'État, c'est tous les services connexes n'ont pas aidé du tout
02:01:56 les commerçants, les banquiers ont fait leur travail localement,
02:01:59 les compagnies d'assurance ont essayé de le faire aussi,
02:02:01 certaines comme Pacifica, le Crédit Agricole ou Crédit Mutuel
02:02:05 ont supprimé les franchises, les autres on ne sait pas encore
02:02:08 ce qui se passe, pour la mairie, regardez, nous sommes aussi des victimes
02:02:11 puisque nous avons une franchise d'assurance de 7500 euros en cas d'émeute,
02:02:15 notre assureur qui est la SMACM, l'Association Mutueliste des Collectivités Territoriales,
02:02:19 nous a annoncé par courrier qu'elle passait de cette franchise à 2 millions d'euros.
02:02:23 Donc si vous voulez, ce n'est pas raisonnable d'entendre des choses comme ça,
02:02:26 il va falloir qu'on discute avec tout le monde, passer beaucoup de temps
02:02:29 et d'énergie à les convaincre que nous ne sommes que victimes
02:02:32 et que les dommages qu'on a subis n'étaient pas si importants que ça
02:02:35 au niveau de la ville, nous sommes en train d'essayer de bagarrer ce sujet-là.
02:02:39 Je peux vous dire que 70% de mon temps passe sur les effets de ces émeutes.
02:02:45 À mon tarif actuellement, je passe bien 5 ou 6 heures par jour avec tout ça.
02:02:49 Oui, j'imagine que ça va au-delà de vos fonctions habituelles.
02:02:54 Je reviens à ce que vous disiez sur le chômage partiel.
02:02:57 Comment on vous oppose une fin de non-recevoir concernant le chômage partiel
02:03:00 là où à l'époque du Covid, il me semble, ça avait été quand même largement accordé.
02:03:04 C'est quoi l'argument qu'on vous rétorque pour refuser ce chômage aux employés de ces commerces ?
02:03:08 L'argument était de dire qu'il n'avait qu'à prendre des heures de congés normaux
02:03:12 et puis ça se passerait bien.
02:03:14 Donc des congés normaux, ça veut dire des congés payés de l'été.
02:03:17 Ça veut dire que les gens qui étaient début juillet en vacances au mois d'août,
02:03:20 on aurait dû prendre leur congé déjà en juillet.
02:03:22 Ce qui n'est pas possible, les gens n'acceptaient pas ça.
02:03:24 Et les patrons n'ont pas fait ce travail non plus, heureusement.
02:03:27 Donc ils se sont appuyés sur ça parce qu'il y a eu la période estivale.
02:03:30 Mais enfin, si ça avait été en plein milieu d'année, ils n'auraient peut-être pas pu
02:03:33 arguer de la même chose.
02:03:35 Jean-Claude Essiès, est-ce que vous avez une question ?
02:03:37 Oui, j'ai une question, monsieur le maire.
02:03:39 Donc je comprends et j'ai compris que l'État n'avait peut-être pas complètement répondu
02:03:43 aux attentes des commerçants de votre ville.
02:03:46 Est-ce que les sanctions ont suivi ?
02:03:48 Est-ce que vous pouvez nous dire un mot de l'attitude des tribunaux,
02:03:53 de la justice et de la politique pénale qui a été intéressée par des dossiers
02:04:00 de pillage, de destruction que vous avez pu vivre à Montargis ?
02:04:05 Nous avons eu des dégâts énormes, une des villes les plus initiées de France.
02:04:09 J'ai lu avec attention tout ce qui a été fait comme déclaration.
02:04:12 Montargis, on avait environ 350 pilleurs dans la ville.
02:04:15 À ce jour, une personne est en prison, un mineur qui a mis le feu à la pharmacie,
02:04:21 et une autre a été condamnée à 18 mois de prison pour avoir pillé un magasin Micromagas.
02:04:26 Le reste, actuellement, nous n'avons rien.
02:04:28 Aucune condamnation n'a été faite au tribunal.
02:04:30 La police n'a pas encore attrapé les gens.
02:04:33 Certains sont dans l'attente de réception d'éléments de la police scientifique.
02:04:39 Il y a des analyses qui sont faites par des laboratoires indépendants.
02:04:42 Tout ça est dirigé par le procureur de la République qui, semble-t-il,
02:04:45 a des budgets qui coûtent très cher pour faire ces enquêtes,
02:04:49 les analyses ADN et tout.
02:04:51 Mais nous n'avons absolument rien actuellement, et c'est ce que je déplore.
02:04:54 Nous n'avons qu'une condamnation réelle pour pillage dans la ville.
02:04:57 Alors qu'il y a eu sept condamnations à Montargis au tribunal judiciaire
02:05:00 pour une ville à côté qui s'appelle Villebandeur,
02:05:02 où il y a eu deux magasins de pillage.
02:05:04 Là, il y a eu cinq ou six personnes attrapées qui ont été condamnées.
02:05:07 Mais le reste, pour nous, rien du tout.
02:05:09 J'ai une dernière question.
02:05:11 Est-ce que ça crée dans la veine de ce qui s'est passé
02:05:14 une forme de climat, d'ambiance un peu bizarre dans la ville,
02:05:17 de défiance, de peur, peut-être pour certains habitants,
02:05:20 où les choses sont quand même rentrées dans l'ordre ?
02:05:23 Je vous avoue que jusque-là, je ne me suis pas exprimé sur ce point.
02:05:26 C'est une des premières fois où j'évoque le fait
02:05:29 que nous avons qu'une personne de condamnée.
02:05:31 Et je pense que ça va revenir, bien entendu.
02:05:34 C'est une lame de fond qui rend les choses inacceptables.
02:05:37 Parce que quand je lis les articles qui ont été publiés dans tous les journaux
02:05:40 où le ministère se vantait d'avoir condamné 2 000 personnes,
02:05:44 il y a Montargis, qu'est-ce qu'il y a ? Rien. Plus de personnes.
02:05:48 – Oui, c'est intéressant, quand on entend M. Dupont-Moretti,
02:05:51 je dirais presque se vanter que l'administration judiciaire
02:05:54 ait répondu à son appel et à son discours de fermeté.
02:05:57 J'observe qu'à Montargis, Loiret, dite Venise du Gatinet,
02:06:01 eh bien il ne s'est rien passé sur ce plan.
02:06:04 Il serait bien sans doute que le garde des Sceaux
02:06:06 se préoccupe un peu de l'évolution de cette situation.
02:06:08 – Vous l'avez interpellé un petit peu ? Vous l'avez interpellé sur la question ?
02:06:11 – Moi, non, je n'ai pas interpellé l'ministère de la Justice.
02:06:14 J'ai interpellé M. Darmanin plusieurs fois.
02:06:16 Parce qu'il faut savoir que la corrélation de tout ça,
02:06:18 c'est que nous avions 30 policiers municipaux nationaux
02:06:21 qui nous manquaient ce soir-là.
02:06:22 On les aurait eus, il n'y aurait pas eu les dégâts qu'on a eus.
02:06:24 Et le problème numéro un qu'on a eus, c'est qu'il n'y avait pas de policiers
02:06:27 en face des émeutiers, donc la ville était livrée aux émeutiers.
02:06:31 – Bien sûr.
02:06:32 – Et très rapidement, excusez-moi, moi je voudrais vous poser,
02:06:35 en dehors de la question évidemment pécuniaire et administrative
02:06:37 qui est extrêmement importante, est-ce que vous avez mis en place
02:06:40 une cellule psychologique pour les administrer ?
02:06:42 Comment vont-ils moralement ?
02:06:44 – Oui, ça a été mis en place avec le service du ChAM.
02:06:46 Il y a plusieurs psychologues qui sont venus,
02:06:48 les gens sont allés individuellement consulter, ça s'est fait.
02:06:50 Mais là, moi, je n'ai pas la main là-dessus,
02:06:52 il y a une distraction à garder, mais il y a quelques dizaines de personnes
02:06:55 qui sont allées effectivement au CHAM, à l'hôpital,
02:06:59 donc consulter avec des services de psychiatrie, et ça s'est bien passé.
02:07:03 Nous, ce qu'on a, si vous voulez, c'est que, je n'ai aucun ressentiment,
02:07:07 il n'y a eu personne, mais je pense que les ministères de la Justice maintenant
02:07:12 et les ministères de l'Intérieur n'ont pas pris des responsabilités
02:07:15 parce que ça fait des années que nous demandons à M. Darmanin
02:07:19 et aux ministères de l'Intérieur de nous pourvoir en policier,
02:07:23 et surtout des EPJ, parce que si vous n'avez pas d'officier de police judiciaire
02:07:27 et des enquêteurs, les APJ, on ne peut pas mettre en forme les dossiers
02:07:30 et ils ne vont pas au tribunal, et donc les choses s'arrêtent là.
02:07:34 – Merci beaucoup, Jean-Claude Dijon, d'avoir répondu à nos questions,
02:07:37 et on vous souhaite une vraie et bonne reconstruction à vous tous à Montargis,
02:07:42 on a une grosse pensée pour vous.
02:07:43 Merci beaucoup Caroline.
02:07:44 – Merci Nelly.
02:07:45 – Merci Jean-Claude Daciel d'avoir été avec nous cet après-midi,
02:07:47 on se retrouve dans un instant, punchline avec Laurence Ferrari,
02:07:49 je vous retrouve demain 14h 180 minutes info.
02:07:51 Excellente soirée.
02:07:52 [Musique]