Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour et bienvenue sur CNews, cet après-midi le début de 90 minutes d'infos dans quelques instants.
00:00:04 Juste après, le rappel des titres, Somaïa Labidi, bonjour.
00:00:07 Bruxelles demande 50 milliards d'euros aux États membres pour aider l'Ukraine.
00:00:14 Nous proposons une réserve financière pour les 4 prochaines années de 50 milliards d'euros.
00:00:19 Cela inclut à la fois des prêts et des subventions à déclarer Ursula von der Leyen lors d'un point presse.
00:00:25 Cette réserve permettra de donner une perspective aux Ukrainiens et devrait également inciter d'autres donateurs à s'engager à poursuivre la responsable allemande.
00:00:34 Cette situation inquiétante à présent alors que 4 immeubles de la rue Saint-Mort situés dans le 10e et le 11e arrondissement à Paris menacent de s'effondrer.
00:00:43 Les habitants ont 48 heures pour évacuer les lieux et trouver une solution pour se reloger.
00:00:48 Des habitants qui ne comprennent pas pourquoi les travaux prévus n'ont pas été entrepris à temps.
00:00:52 Le commerce qui se trouvait au rez-de-chaussée serait en grande partie responsable de cette situation.
00:00:58 Et puis les taxis volants seront au rendez-vous des JO 2024.
00:01:03 C'est ce qu'a assuré leur promoteur alors que ces appareils novateurs ne sont pas encore autorisés à transporter des voyageurs.
00:01:10 On sera au rendez-vous, on est en ligne avec l'objectif du service commercial à Paris en 2024,
00:01:15 a affirmé le directeur général exécutif du groupe ADP lors d'une conférence de presse au salon aéronautique du Bourget.
00:01:24 Merci beaucoup et à tout à l'heure, à la Une.
00:01:27 Cet après-midi, l'émoi et la colère.
00:01:30 Aussi à Bordeaux, après l'agression subie par une grand-mère et sa petite-fille, l'individu interpellé a un casier judiciaire chargé.
00:01:37 C'est un individu qui est très défavorablement connu de nos services
00:01:43 et qui a des dizaines d'intécédents.
00:01:46 Et ces agressions-là, il faut les mettre fin.
00:01:48 Et pour cela, nous, on les interpelle, les procédures sont montées
00:01:52 et on attend que la justice fasse aussi son travail et puisse prendre des peines exemplaires contre ce genre de personnes.
00:01:57 La rencontre Macron-Mélanie, c'est cet après-midi.
00:02:00 Est-ce le signe d'un réchauffement réel avec l'Italie ?
00:02:03 Analyse à suivre.
00:02:04 Et puis à Loris, c'est dans le Vaucluse, 23 conseillers municipaux démissionnent pour protester contre l'agression d'un agent de Voiry.
00:02:12 Mais on se rendra compte que le malaise est sans doute bien plus profond.
00:02:15 Stop, stop, stop.
00:02:19 Voilà, regardons-nous, respirons un coup.
00:02:22 Et qu'est-ce qu'on montre aux générations futures ?
00:02:24 On se déshumanise, on se désocialise, on devient pire que des sauvages si on ne se regarde pas.
00:02:31 Voilà, il faut remettre de l'humanité, de l'amour fraternel et c'est pour ça que nous, on travaille ici.
00:02:37 Et pour m'accompagner cet après-midi, j'accueille cinq personnes aujourd'hui sur ce plateau.
00:02:41 Bonjour Alexis Isard, je rappelle que vous êtes député Renaissance de l'Essonne.
00:02:44 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:02:47 Bonjour Jean Messiaen, vous dirigez maintenant l'Institut Vivre Français.
00:02:51 Merci d'avoir répondu présent également.
00:02:53 Bonjour Laura Lebas.
00:02:54 Bonjour.
00:02:55 Psychologue, influenceuse, on verra aussi que votre aide sera précieuse pour comprendre ce qui se passe pour cette famille qui a subi cette agression à Bordeaux.
00:03:04 Bonjour Sandra Buisson du service Polyjustice et Gautier Lebray.
00:03:08 Également aujourd'hui pour la politique, nous avons tous été évidemment très choqués par la violence de cette agression commise par un individu contre une grand-mère et sa petite-fille.
00:03:17 Ça s'est passé en plein Bordeaux, je crois qu'on a tous vu les images d'ores et déjà.
00:03:21 Mais on en sait plus désormais sur celui qui s'est livré à cela, qui s'en est pris à cette famille.
00:03:28 Regardez le tout mis en image.
00:03:30 Il n'aura fallu qu'un seul coup d'œil des policiers sur cette vidéo pour identifier l'individu.
00:03:37 Il est aux alentours de 17h30 hier soir lorsque cet homme déjà connu de la police repère cette grand-mère et sa petite-fille qui sortent de chez elle.
00:03:45 C'est alors que l'individu s'engouffre dans l'entrée de l'immeuble et les attrape violemment.
00:03:50 L'agresseur, récidiviste, a été très rapidement interpellé.
00:03:54 Il est âgé de 29 ans et est sans domicile fixe.
00:03:57 Son casier judiciaire fait mention d'une quinzaine de condamnations.
00:04:01 Dès que les collègues ont ouvert la vidéo, ils ont reconnu l'individu en hauteur de cette agression.
00:04:07 Et une fois qu'ils sont arrivés sur place, ils ont pu l'interpeller car ils se sont retrouvés face à lui et ils ont pu le reconnaître formellement.
00:04:16 Les réactions politiques ne se sont pas faites attendre, mais le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Urmic, refuse de commenter.
00:04:23 « Je n'entends pas commenter des réactions qui, non seulement sont indécentes, mais sont indignes.
00:04:33 Je pense à des réactions de récupération politique, locale et nationale, idéologique. »
00:04:40 L'agresseur a été placé en garde à vue. Les victimes, elles, souffrent d'abrasions et de contusions.
00:04:45 La vieille dame a été hospitalisée, mais son pronostic vital n'est pas engagé.
00:04:50 Bonjour à vous, Régine Delfour, vous êtes sur place à Bordeaux cet après-midi.
00:04:55 Évidemment, c'est l'émoi qui prédomine dans cette grande ville française.
00:05:00 Et la famille qui dit « nous ne voulons pas non plus de récupération politique ».
00:05:05 Oui, absolument Nelly. Ici, c'est l'émoi qui caractérise aujourd'hui Bordeaux.
00:05:12 Tout le monde a pu voir cette vidéo, la violence de l'agression sur une femme de 73 ans et sa petite fille de 7 ans.
00:05:23 On les voit projetées au sol et c'est incompréhensible, c'est intolérable.
00:05:26 Ensuite, la colère, puisque l'individu était connu des services de police.
00:05:32 Ici, nous sommes sur le cours de la Martinique, qui fait partie du quartier des Chartrons.
00:05:37 C'est un quartier plutôt bourgeois, comme vous pouvez le voir sur ces images de Gilles Bedeau.
00:05:41 Vous pouvez le voir sur ces façades d'immeubles.
00:05:44 Ce n'est pas du tout un quartier où la délinquance et la violence sont très présentes, voire omniprésentes.
00:05:51 Même si, pas très loin, il y a ce quartier du Grand Parc.
00:05:55 Et vous l'avez dit également, cette famille déplore la récupération politique,
00:06:00 puisqu'elle cherche avant tout à préserver cette grand-mère et cette petite fille de 7 ans.
00:06:06 Merci beaucoup. Et donc merci à Jules Bedeau qui vous accompagne pour les images.
00:06:09 Pas de récupération politique, néanmoins, cette histoire est dans la bouche d'à peu près tous les politiques qu'on a pu croiser à l'Assemblée,
00:06:15 notamment, puisque aujourd'hui, vous le savez, c'est jour de questions au gouvernement, en séance.
00:06:20 Ainsi, Marine Le Pen, c'était il y a quelques minutes.
00:06:23 Au-delà de cette agression, nous sommes confrontés non pas à un fait divers, mais à un fait de société.
00:06:31 Et si les politiques ne sont pas là pour répondre à un fait de société qui atteint très directement des centaines de milliers, voire des millions de nos compatriotes,
00:06:41 alors nous ne servons à rien. Or, je n'entends pas servir à rien, j'entends servir à quelque chose.
00:06:46 Et donc, notre rôle, c'est d'apporter des solutions pour que des cas comme ça soient le plus rares possible.
00:06:53 Sandra Buisson, on l'a appris, j'imagine, tôt ce matin. Cet homme, il a eu 15 condamnations. Vous allez peut-être nous rappeler pour quels motifs.
00:07:03 Oui, 15 condamnations pour, principalement, du content surroutier et des infractions à la législation sur les stupéfiants.
00:07:11 Hier, au moment, juste après l'agression, des contrôles ont été effectués. Son taux d'alcoolémie n'était pas positif, il n'était pas sous l'emprise de l'alcool.
00:07:21 En revanche, on n'a pas encore les résultats sur le dépistage de stupéfiants.
00:07:26 Cet homme, c'est un Français de presque 30 ans. Il est né en juillet 1993 à Bordeaux. Il est sans domicile fixe.
00:07:33 Et les policiers l'ont reconnu très vite hier sur les images parce qu'ils l'ont déjà vu régulièrement dans le quartier du Grand Parc à Bordeaux.
00:07:40 Alors, en garde à vue, cet homme a nié être l'auteur de cette agression. Le Parc indique qu'il est actuellement sous tutelle.
00:07:48 Et lui, cet individu, dit qu'il a un suivi psychiatrique et qu'il a un traitement qu'il ne prend plus, qu'il serait en rupture de traitement.
00:07:55 C'est ce que vont vérifier les enquêteurs et donc, effectivement, ce passif judiciaire, même si les infractions ne sont pas des infractions qui donnent des condamnations pénales très fortes.
00:08:07 Alors, justement, est-ce qu'on sait si parmi ces 15 condamnations, il y en a eu qui lui ont valu de la prison ?
00:08:13 On a posé la question au service du Parc et de Bordeaux, qui n'est pas encore revenu vers nous.
00:08:18 On se demandait exactement quelles avaient été les peines prononcées à l'occasion de ces 15 condamnations.
00:08:23 Réaction, Alexis Isard, peut-être sur le volet politique, vous avez peut-être envie aussi de vous exprimer,
00:08:30 mais surtout sur ce fait divers qui, selon Marine Le Pen, n'est plus un fait divers, mais un fait de société.
00:08:38 Est-ce qu'il faut le voir comme ça au sens large aujourd'hui ?
00:08:41 C'est pour ça qu'outre les récupérations politiques, il est difficile de ne pas réagir sur un événement pareil,
00:08:45 imagé de la sorte, qui est barbare.
00:08:48 Quand on voit la personne agressée, une personne âgée et une enfant de cette sorte, il est difficile de ne pas réagir.
00:08:53 Maintenant, ce que je vois, quand même, la réaction qui est la plus importante dans cette affaire, c'est celle de la police,
00:08:58 qui agit extrêmement vite.
00:09:00 Donc là, on le voit, on a affaire à quelqu'un qui a une quinzaine de faits écrits, visiblement, déjà.
00:09:05 Donc, je ne sais pas de quelle nature sont ces faits-là,
00:09:08 mais ce qui est important, c'est que la police a été extrêmement rapide pour le retrouver.
00:09:12 Il faut maintenant que la justice fasse son travail de manière rapide également.
00:09:16 Et c'est ce qu'on essaye de faire, en tout cas du côté législatif,
00:09:20 c'est-à-dire de mettre les moyens sur la justice pour qu'elle puisse agir plus rapidement,
00:09:23 sur la police pour qu'elle puisse être présente.
00:09:25 Moi, je tiendrai à rappeler quand même qu'on a face à un vol aggravé avec une agression sur mineurs.
00:09:29 Cette personne-là peut risquer jusqu'à 10 ans de prison.
00:09:31 J'espère qu'elle va les prendre.
00:09:32 Jean Messia, que vous inspire cette histoire ?
00:09:35 La violence nous a tous frappés.
00:09:38 Effectivement, on peut souligner aussi la lâcheté d'un individu adulte,
00:09:44 avec la force physique que ça suppose de s'en prendre à une grand-mère et à sa petite-fille.
00:09:48 On rappelle, il est Français, né à Bordeaux.
00:09:51 On l'en sait beaucoup sur sa vie.
00:09:53 D'une part, je ne comprends pas ce que signifie la récupération,
00:09:57 de quoi rêvent ceux qui intentent des procès en récupération à tort et à travers.
00:10:02 Ils aimeraient que tout le monde se la ferme dès lors que la réalité contrevient
00:10:07 au logiciel idéologique ou à un bilan calamiteux en termes de sécurité.
00:10:10 Quand le maire de Bordeaux dit "il ne faut pas récupérer", on le comprend.
00:10:14 Vu son peu d'empressement à agir sur l'insécurité explosive de sa ville,
00:10:20 on comprend qu'il veut taire et faire taire la réalité qui en envahit...
00:10:26 Mais vous pensez qu'il n'entend pas en récupération ?
00:10:28 Il dit récupération sur le plan des amalgames qui peuvent être faits avec la vie.
00:10:31 Oui, mais le problème, c'est que...
00:10:33 Il n'y a pas que le maire, il y a la famille.
00:10:35 Oui, mais je crois que beaucoup de gens dans ce pays souffrent de dysphorie chromatique.
00:10:39 C'est-à-dire qu'en fonction de la couleur ou des origines de l'agresseur,
00:10:42 on peut récupérer ou pas.
00:10:44 En fonction de l'origine des victimes, on peut récupérer ou pas.
00:10:49 On se souvient que lorsqu'il y a eu ce drame affreux en Méditerranée
00:10:53 où il y a plusieurs dizaines de personnes qui sont mortes, noyées,
00:10:56 la récupération a été faite à la seconde où on a appris ce drame.
00:11:01 Tous les journaux gaucho-progressistes, tous les médias gaucho-progressistes
00:11:05 se sont emparés de ce fait affreux, divers, de cette tragédie,
00:11:10 pour dire "nous les avons laissés mourir, nous sommes responsables de ce qui arrive".
00:11:14 Là, il n'y avait pas eu de procès en récupération.
00:11:16 En revanche, dès lors que l'agression, en tout cas la réalité,
00:11:21 percute un logiciel idéologique qui voudrait en l'occurrence et en l'espèce
00:11:26 que l'immigration soit toujours et partout une chance pour la France,
00:11:29 soit toujours et partout une richesse pour la France,
00:11:32 là en l'occurrence, ce n'est pas une richesse, c'est une délinquance et une criminalité.
00:11:36 Alors là, c'est interdit d'en parler, dire de barrage.
00:11:38 On a un peu creusé, Jean, ces deux parents sont français.
00:11:40 Non mais d'accord, mais aujourd'hui, vous savez, tout le monde est français,
00:11:44 je ne vous l'apprends pas, il y a eu une folle politique.
00:11:46 Je ne peux pas vous laisser dire ça, vos parents sont français,
00:11:48 il n'a juste pas votre couleur.
00:11:50 Sur les cas, sur les 40 dernières années, il y a eu une folle politique de naturalisation
00:11:53 qui a accordé la nationalité française à des gens qui n'ont rien à voir avec la France.
00:11:57 On ira creuser un peu le dossier, mais pour l'instant, on ne peut pas le dire.
00:11:59 Est-ce que cette personne vit à la française et pense à la française,
00:12:01 se comporte à la française ? En tout cas, c'est un criminel et un délinquant,
00:12:04 il faut le condamner comme tel.
00:12:05 Est-ce que le débat porte pas plutôt sur la réponse pénale aujourd'hui ?
00:12:08 Et la réponse pénale, alors j'entendais M. le député nous expliquer
00:12:11 qu'il souhaitait qu'effectivement la justice le condamne à la plus forte peine,
00:12:15 c'est ce que je souhaite aussi, mais je crains que nos voeux mutuels
00:12:18 ne soient que des voeux pieux, parce que vous connaissez la justice,
00:12:21 surtout par rapport à ce profil d'individu, on va faire le jugement de la société,
00:12:25 on va juger que cette personne a été discriminée dans son enfance,
00:12:28 et il va repartir libre, ou en tout cas, peut-être avec un rappel à la loi,
00:12:31 ou peut-être avec une peine symbolique.
00:12:33 Gauthier Lebray, juste pour qu'on fasse le point, parce que vous avez tout épluché depuis hier,
00:12:36 ça commence hier déjà, est-ce qu'il y a eu une récupération politique, oui ou non ?
00:12:39 Ça peut vous déplaire Jean, mais il est français, né de parents français,
00:12:43 il est né à Bordeaux, et vous dites "tout le monde est français",
00:12:45 non tout le monde n'est pas français, d'ailleurs on a eu des débats,
00:12:47 que ce soit pour la petite Lola, ou pour Annecy, où c'était deux personnes
00:12:51 qui n'étaient pas françaises, donc là il se trouve qu'il est français.
00:12:53 C'est pareil, on a eu les mêmes procès en récupération.
00:12:55 Oui, on a eu les mêmes procès en récupération, mais vous dites "tout le monde est français",
00:12:57 bah non tout le monde n'est pas français.
00:12:58 Non, non, non, mais les médias considèrent qu'à partir du moment où on a la nationalité française,
00:13:01 tout le monde est français, ils recusent catégoriquement cette vision des choses.
00:13:04 Là, en l'occurrence, il est né de parents français, et il est français.
00:13:06 Si on parle de récupération, c'est vrai que c'est le procès qu'on fait à chaque fois,
00:13:10 mais ce qui est intéressant, c'est la manière dont certains en parlent.
00:13:13 C'est vrai que l'immigration a été mise tout de suite sur le devant de la table.
00:13:16 Éric Zemmour, Marine Le Pen, il y a encore quelques instants,
00:13:18 à l'Assemblée nationale, à la salle des Quatre Colonnes,
00:13:20 elle dit que ça ne s'applique pas à ce cas-là en particulier,
00:13:22 mais elle fait quand même le lien entre immigration et insécurité.
00:13:24 Il n'est pas question ici d'immigration, né français, de parents français, encore une fois.
00:13:28 Je suis désolé Jean-Bénixtas, ça ne vous plaît pas, ça ne rentre peut-être pas dans votre logiciel,
00:13:31 mais là en l'occurrence, il est français.
00:13:33 Mais moi je suis français d'origine immigrée, la personne est d'origine immigrée.
00:13:37 On ne connaît pas d'individu, peut-être que c'est un SDF dont les parents sont parfaitement intégrés,
00:13:40 et là ça casse un peu le raisonnement.
00:13:42 Ce n'est pas le problème, on est d'origine immigrée.
00:13:44 Ensuite évidemment, ça met le gouvernement très mal à l'aise.
00:13:46 On a vu Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti qu'on a connus plus volubiles faire un point presse tout à l'heure,
00:13:51 parce que évidemment les chiffres de l'insécurité ne sont pas bons.
00:13:54 Donc là ça montre à quel point l'insécurité règne presque partout en France,
00:13:58 même dans les quartiers chics de Bordeaux.
00:14:00 Donc évidemment c'est une image désastreuse pour le gouvernement.
00:14:03 Ça met en difficulté, là pour le coup je vais rejoindre Jean-Méssia,
00:14:06 évidemment la mairie, le maire écolo,
00:14:09 parce qu'il y a en plus ce procès qui est fait aux mairies écolo en disant
00:14:12 là où vous avez un maire écolo, vous avez l'insécurité qui grandit dans la ville.
00:14:16 Donc effectivement tout le monde est mis un petit peu en difficulté avec cette histoire.
00:14:21 On accuse de récupération politique les partis de la droite de la droite.
00:14:24 Non seulement on les accuse de récupération politique, mais la famille.
00:14:27 C'est pas pareil quand c'est entre politiques qu'on s'accuse de récupération politique,
00:14:31 que quand c'est la famille évidemment qui fait une déclaration pour demander d'arrêter.
00:14:34 C'est pas la famille qui le fait non plus.
00:14:36 C'est l'avocat de la famille.
00:14:37 On imagine bien que l'avocat de la famille ne parle pas sans l'autorisation de la famille.
00:14:40 C'est pas la seule boulette politique, on va y revenir dans un instant,
00:14:42 mais j'aimerais puisque ce type a dit qu'il prenait pas ou qu'il avait interrompu son traitement psychiatrique,
00:14:47 est-ce que ça peut avoir un lien de cause à effet ?
00:14:51 Alors déjà beaucoup beaucoup de personnes qui ont des traitements psychiatriques
00:14:55 vont avoir tendance à prendre uniquement les médicaments où ils vont se sentir un peu shootés, qu'ils vont aimer.
00:15:00 Donc ça c'est une tendance.
00:15:02 Ça c'est la première des choses.
00:15:03 Et la deuxième des choses, concernant les drogues,
00:15:05 alors comme vous l'avez dit, comme vous l'avez rappelé, je suis aussi influenceuse et beaucoup sur les réseaux,
00:15:08 il y a beaucoup de drogues qui passent en dessous des radars aujourd'hui.
00:15:11 Et ça c'est important de le signaler, puisque moi quand je vois cette violence,
00:15:14 il est évident que c'est pas une violence qui est naturelle.
00:15:17 Elle a pris quelque chose quoi.
00:15:18 En tout cas, pour être sous taser, voilà.
00:15:21 On prend des coups d'œil, en tout cas ça ressemble à ça, et ça passe en dessous des radars.
00:15:24 Là où aussi, je voudrais quand même souligner Alexis et merci,
00:15:27 parce que finalement, vous avez rappelé, vous êtes un politique,
00:15:30 vous avez quand même rappelé qu'il risque 10 ans de prison.
00:15:32 Et je pense que ça aussi, il faut le dire.
00:15:34 Moi maintenant, le message que je fais passer, c'est que cette violence, elle est inacceptable.
00:15:37 Et pour la famille, et pour la petite, que derrière il y a des vrais traumas.
00:15:41 Et c'est ça qu'il faut entendre.
00:15:42 Oui c'est ça, comment on se remet ? Parce qu'elle a quel âge ? 7, 8 ans cet enfant ?
00:15:45 Mais vous n'avez pas vu sur la vidéo ?
00:15:46 Comment on se remet de ça ?
00:15:47 Alors il y a quelque chose que j'ai trouvé extraordinaire chez cette petite fille,
00:15:49 c'est qu'elle va courir vers sa grand-mère.
00:15:51 Si on voit bien les images, elle va aller sauver sa grand-mère.
00:15:54 Donc il y a quelque chose de très...
00:15:55 Déjà elle arrive à échapper...
00:15:56 Elle arrive à échapper.
00:15:57 C'est assez... On sent que l'amour qu'elle a pour sa grand-mère va la menacer à se dépasser.
00:16:01 Donc je trouve que déjà c'est très courageux.
00:16:03 Et en plus de ça, on ne se remet jamais réellement.
00:16:05 On vit avec nos traumatismes.
00:16:07 Et là où effectivement, elle se remettra peut-être plus facilement,
00:16:10 c'est si cette fois, après 15 plaintes, on arrive enfin à ce qu'il soit condamné,
00:16:14 ça n'aura pas servi à rien.
00:16:15 Alors je vous disais...
00:16:16 Il y a pas eu 15 plaintes, il a été condamné 15 fois.
00:16:19 Il est ressorti à chaque fois.
00:16:21 On ne sait pas.
00:16:22 La justice l'a condamné.
00:16:24 Pour savoir s'il a effectué des peines éventuelles.
00:16:27 Quand je vous parlais politique et que je vous disais qu'il n'y avait pas qu'à droite
00:16:31 qu'il y avait eu une tentative de récupération politique...
00:16:34 Sacha Houlié qui a fait le coucou derrière la page de la journée.
00:16:36 On l'écoute et on écrite.
00:16:38 Et l'aile gauche de la majorité, en fait, il est plus à droite qu'à rex et mots, on l'a appris aujourd'hui.
00:16:40 Merci de le préciser. En effet.
00:16:41 Ancien Strauss-Kanien.
00:16:43 C'est précisément pour ça qu'on a besoin de l'immigration, pour expulser les délinquants.
00:16:47 Je crois que ce monsieur avait un quasi judiciaire fourni.
00:16:49 J'invite tous ceux qui font obstacle aujourd'hui à ce qu'on puisse examiner une loi immigration
00:16:53 à lever leurs obstacles, à lever finalement le cinéma politique autour de ce texte.
00:16:58 Puisque, évidemment, pour la double peine, pour les expulsions, pour les levées des réserves d'ordres publics,
00:17:03 c'est-à-dire que les excuses qui permettent de rester sur le territoire,
00:17:06 on a besoin d'un texte.
00:17:08 Et que les obstacles qui sont faits aujourd'hui nous empêchent d'adopter la loi immigration
00:17:13 que le ministre de l'Intérieur et moi-même voulons examiner le plus tôt possible.
00:17:18 Il parle d'une loi immigration qui urge.
00:17:20 Terrible amalgame, ça n'a rien à voir là.
00:17:22 C'est très dangereux de réagir quand on n'a pas tous les éléments du dossier.
00:17:24 Là, il ne savait pas, visiblement.
00:17:25 En se précipitant de la sorte, effectivement.
00:17:27 Je rappelle que Sacha Ollier, il est tenant de l'aile gauche de la majorité.
00:17:30 En plus, il a beaucoup d'ambition.
00:17:32 Il dit "Gérald Darmanin et moi", quasiment en se mettant sur le même plan que le ministre de l'Intérieur,
00:17:36 "nous voulons une loi immigration".
00:17:38 Et c'est le petit caillou dans la chaussure de Gérald Darmanin depuis le début
00:17:41 puisqu'il veut plutôt gauchiser le texte quand Gérald Darmanin a envie de le droitiser
00:17:45 pour aller chercher les voix des Républicains.
00:17:47 Là, il n'est plus du tout tenant de l'aile gauche puisqu'il dit
00:17:49 "il nous faut cette loi pour expulser les délinquants".
00:17:51 Mais comment voulez-vous expulser un Français né de parents français ?
00:17:55 Il ne savait pas, donc ça veut dire qu'il y avait un stéréotype dans sa tête.
00:17:57 Mais non, c'est la dangerosité de réagir sans connaître le dossier.
00:18:00 Il faut le dire. On le dit qu'à un moment, c'est une boulette.
00:18:02 Sur la forme, tout simplement, c'est vrai qu'en politique,
00:18:06 on a tendance à vouloir nous faire sur-réagir très très rapidement.
00:18:08 À vouloir vous faire ?
00:18:09 Non, à vouloir vous faire. Vous le faites tout seul.
00:18:12 Les médias nous font réagir très rapidement sur des affaires.
00:18:14 Non, mais arrêtez les Twitter et tout. On tweet avant de dégainer.
00:18:18 En l'occurrence, Sacha Ollier a effectivement parlé de l'immigration.
00:18:21 Pourquoi il a parlé de cette loi immigration ?
00:18:23 C'est parce que Sacha Ollier, il faut le rappeler, il est président de la commission des lois
00:18:26 et donc il travaille actuellement sur cette loi immigration.
00:18:28 Donc forcément, quand on l'a interrogé là-dessus, il a cru et il a su de voir…
00:18:32 Merci d'essayer de le défendre, mais il a juste fait une corrélation
00:18:34 qui n'aurait pas dû être avant même de savoir.
00:18:38 En l'occurrence, il n'y avait rien à voir entre ces deux sujets.
00:18:40 Mais vous avez bien tenté, c'est bien. Vous êtes loyale à votre formation.
00:18:43 La vérité, je vous explique le déroulé.
00:18:45 C'est planté. Jean Messia, puis Laura Lebas.
00:18:48 Au-delà de ça, le fait déjà qu'il parle de la loi immigration par rapport à ça,
00:18:52 il fait lui-même le lien direct entre immigration et délinquance et criminalité.
00:18:57 Ça, c'est pas pour vous déplaire.
00:18:58 Disons que voilà, il l'a fait, alors qu'il n'est pas connu pour être quelqu'un de droite
00:19:02 et encore moins d'extrême droite.
00:19:03 Mais je voulais vous dire également que la récupération, ça pouvait être aussi une récupération par le silence.
00:19:08 C'est-à-dire que quand on assiste à ce genre de choses et qu'on ne pipe mot sur cette réalité-là,
00:19:15 là où d'autres réalités, au contraire, on s'efforce de les faire mousser.
00:19:18 Là, vous parlez de la France Insoumise.
00:19:20 C'est vrai qu'il y a eu des tweets de Léa Chupard. Vous avez regardé un peu ?
00:19:24 C'est vrai que les réactions à gauche, on n'a pas vu beaucoup.
00:19:28 Il y a eu la réaction évidemment du maire principal concerné, qui est une réaction d'un maire économe.
00:19:32 Non mais attention, le maire a réagi en disant "je condamne la récupération".
00:19:36 Il n'a pas réagi sur le fait lui-même en disant que c'était scandaleux.
00:19:39 Il a dit aussi que c'était scandaleux.
00:19:41 Évidemment qu'il a condamné l'acte.
00:19:43 Il a condamné l'acte, mais très rapidement, il a passé beaucoup plus de temps à instruire des procédures de récupération aux autres qu'à lui.
00:19:51 Et puis le silence, en général, est aussi une récupération.
00:19:54 Allez, Laura Lebar, le silence est une récupération des trois heures.
00:19:57 Il y a quelque chose que je ne comprends pas très bien.
00:20:00 C'est-à-dire qu'on en fait une histoire d'immigration, là où vous l'avez stipulé tout à l'heure, il a déjà été condamné pour stupéfiant au volant.
00:20:06 C'est quelqu'un...
00:20:07 C'est dans le cas de...
00:20:08 D'un côté pour contention routier et de l'autre côté pour infraction de la législation sur les stupéfiants.
00:20:12 C'est stupéfiant.
00:20:13 Et il va voir un psychiatre qui lui donne un traitement, donc qui est aussi une drogue.
00:20:16 Est-ce qu'à un moment donné, on ne pourrait pas parler d'une loi contre les stupéfiants,
00:20:19 pour les personnes qui prennent des traitements, des désintox, de justement ce que la justice peut faire,
00:20:23 plutôt que de tout ramener toujours à l'immigration.
00:20:25 Et finalement, il y a quand même beaucoup d'affaires où on parle de drogue et il y a peut-être aussi un sujet là-dessus.
00:20:30 Bon, Sandra, on en saura plus d'ici la fin de la journée, quand même ?
00:20:33 Oui, puisqu'on va savoir si sa garde à vue est prolongée, levée.
00:20:37 Voilà, on en saura plus.
00:20:38 Normalement, le parquet doit revenir vers les médias.
00:20:40 Alors, pourquoi je voulais garder cette petite séquence ?
00:20:42 Parce qu'on parle des responsabilités des uns et des autres.
00:20:44 On parle de la mairie de Bordeaux, qui peut-être n'a pas pris la mesure de l'état de la délinquance dans cette ville,
00:20:49 en tout cas de l'insécurité qui y règne.
00:20:51 Écoutez cette séquence qu'on a extraite d'un conseil municipal, d'une conseillère en charge précisément de la sécurité.
00:20:59 Moi, comme ça, je l'ai entendue une fois, ça m'a paru d'emblée assez lunaire.
00:21:04 Au niveau de la sécurité, on y travaille, particulièrement à la Benoge, à Véphanie, tout ça.
00:21:10 On essaye de voir avec les jeunes du quartier de la Benoge.
00:21:13 Après, il n'y a pas que la Benoge.
00:21:15 On a des réunions de travail avec la police nationale, la police municipale.
00:21:19 On y travaille, on fait des actions.
00:21:21 Mais bien sûr, il faudrait peut-être un gendarme à chaque coin de rue pour pouvoir...
00:21:26 Ça n'empêche pas que l'agression...
00:21:28 Moi aussi, ça m'est arrivé de me faire agresser.
00:21:31 Ça nous arrive à tout le monde.
00:21:33 Mais je pense que la ville de Bordeaux, on est conscient.
00:21:36 La ville de Bordeaux est conscient de ce qui se passe.
00:21:40 Au niveau de la sécurité, on est conscient et on y travaille.
00:21:43 Et particulièrement, le maire est particulièrement attentif à ça.
00:21:47 Mais ce n'est pas de suite qu'on va le résoudre.
00:21:50 C'est compliqué quand même.
00:21:52 Franchement, Alexie Isard, vous arrivez à la croire ?
00:21:56 Elle est un peu dilettante dans sa manière de dire.
00:21:58 Pire encore, elle dit... Moi, ça m'a un peu choquée.
00:22:01 Que je la croie de quoi ? Je n'entends rien de quoi.
00:22:03 Sur aucune solution qu'elle propose.
00:22:05 J'ai l'impression d'entendre ces élites de Paris qui nous disent que finalement,
00:22:07 les rails, il va falloir cohabiter avec eux parce qu'ils ne sont pas si méchants
00:22:09 et que s'ils nous mordent, finalement, on a de quoi se soigner après.
00:22:11 C'est lunaire.
00:22:12 Pire encore, elle a renoncé.
00:22:14 Elle dit "ça nous arrive à tous".
00:22:16 C'est grave de dire ça.
00:22:17 "Ça nous arrive à tous d'être agressés".
00:22:19 Mais quel est ce genre de constat ?
00:22:21 Dans quelle société on renonce par fatalisme ?
00:22:24 J'ai été élu local avant et je trouve ça surprenant qu'une élu locale
00:22:26 se permette de dire ce genre de choses devant ses habitants
00:22:28 qui subissent l'insécurité.
00:22:30 Maintenant, très sincèrement, le gouvernement n'attend pas...
00:22:33 Essaye de travailler avec les élus locaux,
00:22:35 mais n'a pas attendu cette adjointe pour déployer des forces policières
00:22:38 sur le terrain et le fait.
00:22:39 Le gouvernement n'a pas résolu le problème non plus.
00:22:41 Le gouvernement n'a pas résolu le problème non plus du tout d'insécurité.
00:22:43 On a l'impression qu'elle dit ce qui lui passe par la tête,
00:22:45 qu'il faudra le bar à ce moment-là.
00:22:46 Moi, ce que je trouve un peu dommage,
00:22:48 c'est que quelqu'un qui gouverne, il représente la loi.
00:22:50 Et on ne peut pas mettre une agression, la rendre normative.
00:22:53 Moi, c'est ce qui me dérange un peu dans ces propos,
00:22:55 c'est que finalement c'est normatif, c'est normal.
00:22:58 Ça arrive à tout le monde et ça, ce n'est pas audible.
00:23:01 Jean Messia, en guise de conclusion, vous avez 20 secondes.
00:23:05 Quelle mollesse, quelle impuissance, quelle impotence.
00:23:09 Non seulement, d'ailleurs, je ne sais pas si on l'entend dans votre reportage,
00:23:12 mais quand on entend la vidéo, il y a des grondements dans la salle.
00:23:14 Oui, on l'entend un petit peu.
00:23:15 Parce qu'en fait, qu'est-ce qu'elle dit ?
00:23:16 Elle dit en gros, vous vous faites agresser,
00:23:19 bon ben c'est un peu la normalité, moi aussi je me fais agresser.
00:23:22 Et finalement, vivre dans une société ensauvagée, insécure,
00:23:27 où vous avez peur de vous balader parce que vous pouvez vous faire
00:23:30 violenter à tous les coins de rue, c'est normal.
00:23:32 C'est intégré, quoi.
00:23:33 Non mais, à la limite, qu'un citoyen lambda pense ça,
00:23:37 c'est déjà, mon Dieu, anormal.
00:23:39 Mais que quelqu'un qui représente la République à son niveau,
00:23:42 qui représente qui a été élu, pense ça,
00:23:44 mais c'est vraiment le symbole de l'impotence absolue.
00:23:47 Allez, on va s'interrompre.
00:23:49 On parlera de Gérald Darmanin, un déplacement en Tunisie
00:23:52 avec l'octroi de 26 millions d'euros pour encourager les Tunisiens
00:23:57 à garder les candidats au voyage de leur côté de la Méditerranée.
00:24:02 A tout à l'heure.
00:24:03 Bienvenue à vous, si vous vous rejoignez en cours de route dans cette émission.
00:24:10 On reprend le débat juste après.
00:24:12 Le JT de Miquel Dorian. Bonjour, Miquel.
00:24:14 Bonjour Nelly, bonjour à tous.
00:24:15 Gérald Darmanin annonce la dissolution du collectif
00:24:18 Les Soulèvements de la Terre.
00:24:19 Le ministre de l'Intérieur précise qu'il présentera le décret
00:24:23 demain en Conseil des ministres.
00:24:24 Je vous propose de l'écouter.
00:24:26 Il répondait à une question du député renaissance Thomas Rudigos
00:24:29 qui dénonçait les violences survenues entre forces de l'ordre
00:24:32 et militants écologistes lors de la manifestation
00:24:34 le week-end dernier contre la ligne à Lyon-Toura.
00:24:38 Grâce au travail de nos services de renseignement
00:24:40 et grâce aux autorités italiennes que vous réussissez à remercier,
00:24:43 une centaine d'éléments radicaux venus d'Italie
00:24:46 ont pu être bloqués à la frontière.
00:24:48 Et malgré cela, malheureusement,
00:24:50 deux jours d'affrontement,
00:24:52 une autoroute occupée, une voie ferrée coupée
00:24:55 et de nombreux personnels des services publics
00:24:58 qui sont effectivement devant la haine et la violence.
00:25:02 Alors oui, à la demande du président de la République et de la Première ministre,
00:25:06 demain matin je présenterai au Conseil des ministres
00:25:09 le décret de dissolution des soulèvements de la terre.
00:25:11 Les soulèvements de la terre qui réagissent à cette annonce du ministre de l'Intérieur,
00:25:15 le collectif dénonce une dissolution très politique
00:25:18 et particulièrement inquiétante.
00:25:20 Essayer de faire taire les soulèvements de la terre
00:25:22 est une vaine tentative de casser le thermomètre
00:25:25 plutôt que de s'inquiéter de la température,
00:25:27 a estimé le mouvement écologiste dans un communiqué.
00:25:31 Dans l'actualité également, les réactions se multiplient
00:25:34 après l'agression hier à Bordeaux d'une femme de 73 ans
00:25:38 et de sa petite-fille.
00:25:39 Elles ont été extirpées de force de leur domicile
00:25:42 puis projetées à terre par un SDF placé en garde à vue.
00:25:45 L'homme d'une trentaine d'années serait connu des services de police
00:25:48 pour une vingtaine de faits.
00:25:49 La famille des victimes se dit dans un communiqué indigné
00:25:53 par la récupération politique.
00:25:55 Écoutez Marine Le Pen qui estime au contraire
00:25:57 que les politiques doivent apporter des réponses.
00:26:00 On l'écoute.
00:26:01 Au-delà de cette agression, nous sommes confrontés
00:26:06 non pas à un fait divers mais à un fait de société.
00:26:09 Et si les politiques ne sont pas là pour répondre
00:26:12 à un fait de société qui atteint très directement
00:26:15 des centaines de milliers voire des millions de nos compatriotes,
00:26:18 alors nous ne servons à rien.
00:26:20 Or je n'entends pas servir à rien, j'entends servir à quelque chose
00:26:24 et donc notre rôle c'est d'apporter des solutions
00:26:26 pour que des cas comme ça soient le plus rare possible.
00:26:30 Giorgia Meloni attendue à l'Elysée.
00:26:33 Emmanuel Macron reçoit cette après-midi la chef du gouvernement italien.
00:26:36 Thomas Bonnet, vous êtes sur place devant l'Elysée
00:26:39 avec Léomar Cheuguet.
00:26:41 Cette rencontre intervient dans un contexte particulièrement tendu
00:26:45 entre la France et l'Italie.
00:26:46 Oui, première visite à Paris pour Giorgia Meloni
00:26:52 après des mois de turbulence entre les diplomaties françaises et italiennes.
00:26:55 Il faut dire que l'histoire avait particulièrement mal commencé
00:26:58 lorsque, au mois de novembre dernier,
00:27:00 la présidente du Conseil italien avait refusé d'accueillir
00:27:03 le navire Ocean Viking et les 230 migrants à son bord.
00:27:07 Gérald Darmanin avait alors réagi et dénoncé un choix incompréhensible
00:27:11 et un comportement inacceptable de la part de l'Italie.
00:27:14 Et puis plus récemment, au mois de mai dernier,
00:27:16 le ministre français de l'Intérieur avait récidivé.
00:27:19 Giorgia Meloni est incapable de régler les problèmes migratoires dans son pays.
00:27:23 Une sortie médiatique qui avait provoqué l'annulation
00:27:26 de la visite à Paris du chef de la diplomatie italienne
00:27:29 qui avait même exigé des excuses.
00:27:31 Alors, entre-temps, évidemment, les deux diplomaties ont maintenu les liens.
00:27:34 Macron et Meloni se sont rencontrés à plusieurs reprises,
00:27:37 notamment en marche de sommets internationaux.
00:27:39 Mais on n'est pas réellement sur une relation
00:27:41 qu'on pourrait qualifier de chaleureuse entre les deux dirigeants.
00:27:44 En témoignent d'ailleurs les conditions de cette visite,
00:27:46 visite prévue en dernière minute et qui se déroule en pleine après-midi.
00:27:50 Alors, cet après-midi, justement, les deux dirigeants
00:27:52 devraient surtout parler d'Europe, de l'OTAN
00:27:54 et de leur soutien à l'Ukraine,
00:27:56 qui est le point de convergence majeur entre les deux diplomaties.
00:27:59 Et ce n'est d'ailleurs pas un hasard si hier,
00:28:01 Emmanuel Macron a annoncé la réception par Kiev
00:28:04 d'un système de défense de fabrication franco-italienne.
00:28:07 Merci beaucoup Thomas Bonnet et merci à Léo Marcheguet qui vous accompagne.
00:28:12 Alain Delon a d'autres passions que le cinéma.
00:28:15 L'acteur français a décidé de partager son amour pour l'art
00:28:18 à travers une exposition itinérante à travers le monde.
00:28:21 Jusqu'à jeudi, c'est à Paris que les amoureux d'art et de l'artiste
00:28:25 ont la joie d'apprécier les œuvres glanées tout au long de sa vie
00:28:28 avec également une vente aux enchères de ses plus belles œuvres.
00:28:31 C'est un sujet de Maxime Lavandier.
00:28:33 Tableaux, peintures, sculptures,
00:28:37 cette exposition semble pour le moins banale
00:28:40 et pourtant elle appartient à un seul homme.
00:28:43 On a la chance d'avoir la collection d'Alain Delon
00:28:46 qui est une merveilleuse collection,
00:28:48 qui retrace quasiment 5 siècles d'histoire de l'art.
00:28:51 81 œuvres exposées avec entre autres des tableaux de Delacroix,
00:28:54 Millet ou encore les peintures de Raoul Dufy,
00:28:57 pièce maîtresse de sa collection.
00:28:59 C'est un tableau dans lequel il veut beaucoup se perdre.
00:29:02 On a vraiment l'impression que c'est une fenêtre sur la baie de Sainte-Adresse.
00:29:05 Après pour lui et pour moi, on trouvait aussi que c'était presque une scène de théâtre.
00:29:10 Art et cinéma s'entremêlent dans cette exposition
00:29:13 réunie au fil de 60 années de passion.
00:29:15 Comme cette sculpture qui n'est pas sans rappeler le film "Le Guépard",
00:29:18 il a fait la renommée de l'acteur.
00:29:21 C'était un des préférés d'Alain Delon
00:29:23 parce que ça avait fait la couverture du catalogue d'exposition en 88.
00:29:26 Il avait montré ses bronzes de Bugatti dans une galerie.
00:29:29 Ce côté fauve, intuitif, fascinant, un peu adomptable,
00:29:33 c'est quand même pas mal Alain Delon.
00:29:36 Une collection estimée entre 4 et 5 millions d'euros,
00:29:39 les passionnés pourront l'acquérir lors d'une vente aux enchères.
00:29:42 C'est presque une adoption.
00:29:44 Des fois, malheureusement, on a des animaux à la SPA
00:29:46 et on espère qu'une belle famille les adoptera.
00:29:48 On espère que ces œuvres vont se retrouver dans des familles
00:29:51 qui les aimeront autant que notre père les a aimées.
00:29:54 Débutée à Londres, Hong Kong, puis Genève,
00:29:57 l'exposition se tient à Paris du 17 au 22 juin.
00:30:00 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:30:03 Bonne après-midi sur CNN News.
00:30:05 L'actualité continue bien sûr avec vous, Nelly Dénac.
00:30:07 Merci beaucoup, cher Michael.
00:30:09 Vous parliez de Gérald Darmanin.
00:30:11 On va évidemment évoquer ce déplacement à Tunis dans un instant.
00:30:13 Mais puisque vous nous disiez qu'on va développer cette information,
00:30:16 Gauthier, demain en Conseil des ministres,
00:30:19 il actera donc le fait que Soulèvement de la Terre,
00:30:22 qui est encore sévice week-end, sera dissoute.
00:30:25 Oui, il était temps, puisqu'effectivement,
00:30:28 cette promesse de dissolution a été faite il y a déjà plusieurs semaines,
00:30:32 après évidemment ce qui s'est passé à Saint-Sauline,
00:30:35 où ces groupuscules d'extrême gauche s'en sont pris
00:30:38 aux forces de l'ordre sur ces histoires de bassines à Saint-Sauline
00:30:41 venant des quatre coins d'Europe.
00:30:43 Alors là, Gérald Darmanin, on l'a entendu à l'Assemblée nationale,
00:30:46 a remercié les autorités italiennes qui ont pu bloquer ces mêmes militants
00:30:49 qui voulaient venir pour manifester contre la présence du TGV,
00:30:53 la construction du TGV entre Lyon et Turin.
00:30:56 Mais effectivement, depuis Saint-Sauline,
00:30:58 cette promesse de dissolution avait été faite et elle était tardive,
00:31:01 puisque les Soulèvements de la Terre étaient encore là ce week-end
00:31:04 pour manifester contre ce TGV, en s'en prenant une nouvelle fois aux forces de l'ordre.
00:31:08 Il faut dire aussi qu'à chaque fois, vous avez des représentants
00:31:11 d'Europe Écologie Les Verts, de la France Insoumise.
00:31:13 Ce week-end, c'était Mathilde Panot, c'était Éric Piolle,
00:31:15 la fois dernière à Saint-Sauline, c'était Marine Tondelier,
00:31:19 c'était Clémence Guettet, députée de la France Insoumise.
00:31:22 Donc voilà, en Conseil des ministres,
00:31:24 demain sera actée la dissolution des Soulèvements de la Terre.
00:31:27 Gérald Darmanin a expliqué que ça a pris du temps,
00:31:29 puisqu'il fallait un dossier solide pour que le Conseil d'État
00:31:32 ne casse pas la dissolution des Soulèvements de la Terre.
00:31:35 On imagine qu'il y aura un recours, puisque les Soulèvements de la Terre
00:31:38 ne vont pas se laisser dissoudre comme cela.
00:31:40 On imagine qu'il y aura un recours.
00:31:42 Il ne faudra pas que le Conseil d'État vienne casser cette décision.
00:31:44 Sinon, ça mettrait en grande difficulté le ministre de l'Intérieur.
00:31:47 Un peu comme quand il essaie d'interdire des manifestations de l'ultra-droite
00:31:51 et qu'après, ses arrêtés préfectoraux sont cassés par la justice.
00:31:54 Ils viennent d'ailleurs de dénoncer une dissolution très politique.
00:31:58 C'est leur première réaction.
00:31:59 Jean Messiaen, il était temps, selon vous ?
00:32:01 Il était temps. Je ne mettrais pas sur le même pied
00:32:03 les interdictions préfectorales de manifester ou de tenir des collocs
00:32:07 comme cela avait été le cas, par exemple, pour l'Action française,
00:32:09 où là, effectivement, il n'y avait aucune raison de le faire.
00:32:11 C'était une atteinte grave et délibérée aux droits de réunion.
00:32:15 C'est pas ce que j'ai fait, mais il est fait,
00:32:16 même pour le ministre de l'Intérieur, quand on casse ces interdictions.
00:32:19 Je mettrais sur le même plan, et encore que,
00:32:21 parce qu'on n'a jamais eu le même degré de violence de part et d'autre,
00:32:24 Soulèvement de la Terre et Génération identitaire, par exemple.
00:32:27 Parce que là, si vous voulez, si on passe notre temps à juste titre
00:32:31 dire que le gouvernement est hémiplégique lorsqu'il s'agit de s'attaquer
00:32:35 à l'extrême-gauche et aux violences d'extrême-gauche,
00:32:37 et quand il le fait, on a, au nom de l'État de droit,
00:32:40 tout un tas de juridictions et le pouvoir des juges
00:32:43 qui cassent les décisions dès lors qu'il s'agit de la gauche et de l'extrême-gauche.
00:32:46 Par contre, on s'aperçoit quand même que quand il s'agit
00:32:49 de groupuscules un peu plus éloignées idéologiquement
00:32:52 que l'idéologie qui est omniprésente dans les juridictions,
00:32:56 là, bizarrement, le droit devient malléable, devient souple
00:33:01 et effectivement, beaucoup de fois, le gouvernement a été retoqué.
00:33:05 Donc j'espère sincèrement que cette fois-ci,
00:33:09 l'État de droit à travers ses institutions va donner raison à Gérald Darmanin
00:33:13 parce qu'il n'y a aucune raison que des groupuscules aussi violentes
00:33:16 restent impunies et continuent à exister, tout simplement.
00:33:19 - Alex Issa, il y a quand même cette petite musique aussi
00:33:22 qu'on entend depuis quelques jours, consistant à dire
00:33:24 "vous pourrez dissoudre tant que vous voulez le soulèvement de la terre",
00:33:27 il y en aura d'autres qui renaîtront derrière et je veux dire par là
00:33:30 que le militantisme ne s'arrêtera pas aux limites de soulèvement de la terre.
00:33:35 - Non mais le rôle du gouvernement n'est pas d'arrêter le militantisme,
00:33:38 il est simplement de prévenir des actions qui seraient illégales.
00:33:43 Donc c'est d'aller manifester lorsque la préfecture a refusé la manifestation
00:33:46 et c'est surtout d'aller manifester avec des armes,
00:33:49 avec des armes et dans des coudres avec la police.
00:33:51 C'est ça que le gouvernement veut limiter et ce n'est pas des manifestants.
00:33:54 C'est tout à fait ça.
00:33:56 - Donc vous pensez sincèrement que leurs sympathisants ou soutiens
00:33:58 ne trouveront pas une autre formule pour aller créer des ZAD et occuper des espaces ?
00:34:03 - Ils la trouveront très certainement et dès lors que leur organisation
00:34:08 les pousseront à commettre des faits qui sont hors de la loi,
00:34:12 dans ce cas-là, il y aura de nouveau des dissolutions et des arrestations.
00:34:15 - Alors restons justement avec Gérald Darmanin qui est en déplacement en Tunisie.
00:34:20 Il a confirmé l'octroi d'une enveloppe de près de 26 millions d'euros à ce pays
00:34:25 afin qu'elle lutte contre l'immigration illégale.
00:34:28 Voyons ce qui est en jeu, voyons ce qui est sur la table
00:34:30 avec Vincent Farandage et on en parle.
00:34:32 En déplacement à Tunis, Gérald Darmanin a annoncé le don de près de 26 millions d'euros à la Tunisie
00:34:39 pour l'aider à lutter contre l'immigration illégale.
00:34:42 - Cet appui devrait contribuer à acquérir les équipements nécessaires
00:34:45 et organiser les formations utiles, notamment des policiers
00:34:48 et des gardes frontières tunisiens, pour contenir le flux irrégulier de migrants
00:34:53 et favoriser le retour de de bonnes conditions.
00:34:55 Nous savons que la Tunisie est la première victime de cette immigration irrégulière
00:34:59 et nous voulons lui assurer de toute notre solidarité.
00:35:02 Plus tôt, le ministre de l'Intérieur s'est entretenu avec le président tunisien.
00:35:07 Kay Saïd a prévenu que son pays ne deviendrait pas le garde frontière de l'Europe.
00:35:12 - La Tunisie ne sera la gardienne qu'eux de ses propres frontières.
00:35:16 Nous n'accepterons pas non plus que la Tunisie devienne un pays de réinstallation pour les migrants.
00:35:20 En répondant au président tunisien, Gérald Darmanin s'est voulu rassurant.
00:35:24 Il a tout de même rappelé que pour lutter contre l'immigration illégale en Europe,
00:35:28 il fallait aider les pays de départ, comme la Tunisie.
00:35:31 - La Tunisie n'est pas le garde frontière de l'Europe,
00:35:33 mais avec la Tunisie et l'Europe, nous devons travailler avec les pays de départ
00:35:36 pour éviter que cette situation ne continue.
00:35:38 L'enveloppe, prévue par la France, s'ajoute aux 105 millions d'euros
00:35:42 annoncés la semaine dernière de la part de la Commission européenne.
00:35:45 - Je suis sûre que vous commenterez les uns et les autres cette petite phrase
00:35:48 "la Tunisie n'est pas le garde frontière de l'Europe" dans un instant,
00:35:51 mais écoutez aussi l'analyse que tire de ce déplacement, de cette visite,
00:35:55 l'essayiste tunisien Atem Nafti.
00:36:00 Il est aussi membre de l'Observatoire tunisien du populisme.
00:36:03 - Les Européens sont fait signifier une fin de non-recevoir.
00:36:08 Le président s'est même amusé à dire que l'aide qui lui est proposée
00:36:14 pour acheter notamment des vedettes pour intercepter les migrants
00:36:17 aurait pu être utilisée pour améliorer la situation des migrants
00:36:21 et les fixer pour ne pas qu'ils soient tentés par la route de l'exil.
00:36:26 Donc c'est un faux calcul que font les Européens, un petit peu par rapport au tunisme.
00:36:31 Le soutien à la dérive autoritaire en Tunisie, en contrepartie d'une meilleure
00:36:40 surveillance des frontières ou d'une externalisation des frontières européennes.
00:36:45 - Jean Messia, s'agit-il d'un camouflet pour les autorités françaises
00:36:49 et d'une manière générale, est-ce que cet argent vous paraît mal employé, mal utilisé ?
00:36:53 - C'est-à-dire que si on ne tient pas compte de l'aide européenne,
00:36:57 et d'ailleurs dans une moindre mesure même si on en tient compte,
00:36:59 mais disons si on parle simplement des 25,8 millions d'euros promis
00:37:03 que Gérald Darmanin apporte dans sa valise au cours de ce voyage,
00:37:07 on ne peut s'étonner, et je pense que les Tunisiens s'étonnent,
00:37:10 du décalage entre l'ampleur du phénomène contre lequel on prétend lutter,
00:37:15 c'est-à-dire ces arrivées massives de migrants en Tunisie pour prendre la mer,
00:37:19 et la modestie de la somme allouée.
00:37:21 25,8 millions d'euros, je rappelle que l'organisation du grand débat national
00:37:26 dont plus personne d'ailleurs n'entend parler, est de 18 millions.
00:37:29 Donc vous comprenez que les enjeux sont quand même un peu décalés par rapport au sommeux.
00:37:33 - Et sachant que l'enveloppe européenne au sens large est de 100 millions,
00:37:36 donc il n'y a pas de 400 plus pour l'Europe.
00:37:38 - Tout à fait, la deuxième chose c'est que le président tunisien, si vous voulez,
00:37:41 avait déjà dénoncé dans des propos qui avaient largement réagi en Europe
00:37:45 un plan criminel, disait-il, visant à changer le visage de la Tunisie,
00:37:50 ce sont ses propres mots.
00:37:52 Donc il voyait dans l'immigration une forme de complot visant à grand remplacer
00:37:56 en quelque sorte les Tunisiens.
00:37:58 Si ce président, c'est son ADN, il fait deux choses.
00:38:01 Un, il arrête les migrants qui viennent dans son pays,
00:38:04 donc ça c'est la première chose.
00:38:06 Et la deuxième chose, c'est que les migrants qui sont déjà présents en Tunisie,
00:38:09 soit il les renvoie chez eux, soit il les laisse partir vers l'Europe.
00:38:12 Donc en fait, je ne vois pas de raison pour laquelle la Tunisie,
00:38:15 et d'ailleurs ça se retrouve dans les déclarations même du président tunisien,
00:38:18 qui dit qu'il ne va pas être le garde-frontière de l'Europe.
00:38:21 La solution, elle n'est pas là en fait.
00:38:23 La solution, c'est d'arrêter coûte que coûte, de faire un barrage coûte que coûte
00:38:27 à toutes les embarcations qui viennent depuis le sud de la Méditerranée
00:38:31 dans le cadre d'un droit de la mer qui est largement détourné
00:38:35 au profit d'une véritable entreprise financière
00:38:39 de relocalisation de tout un continent en Europe.
00:38:41 - Vous êtes d'accord sur le principe d'acheter des vedettes
00:38:44 pour pouvoir patrouiller en mer et gérer adéquatement ?
00:38:47 - Mais pourquoi l'Europe n'a pas de vedettes ?
00:38:49 Si vous voulez, compte tenu de l'ampleur du problème,
00:38:51 il faut envoyer les marines nationales pour arrêter les embarcations.
00:38:54 - Ah mais carrément ? - Bien sûr !
00:38:55 - Oui mais on dit toujours, plus vous vous indiquez le phénomène bien au sud,
00:38:58 et plus vous pouvez leur permettre de revenir à leur port au départ.
00:39:00 - Il faut se rendre compte que les mafias de passeurs
00:39:03 ont du matériel qui souvent surclasse ceux des gardes frontières.
00:39:06 - Ça c'est un autre problème, c'est vrai.
00:39:08 - Donc à partir de là, il faut quand même réagir,
00:39:10 et puis surtout agir sur les associations qui sont les complices
00:39:14 actifs ou passifs des mafias de passeurs.
00:39:16 - C'est justement le but.
00:39:17 - Alors voilà.
00:39:18 - M. Messia, quand je vous écoute, j'ai l'impression que vous voulez
00:39:19 arrêter les bateaux quand ils arrivent chez nous.
00:39:20 Là le but est de les arrêter quand ils vont partir.
00:39:22 - Non non, exactement.
00:39:23 - Et c'est ça le sens de ces mesures là qui sont faites.
00:39:24 - Oui oui, mais c'est ça.
00:39:25 - C'est de les arrêter quand ils vont partir.
00:39:26 - Les mesures régionales des pays européens concernés sont plus efficaces,
00:39:29 seraient plus efficaces que les autres.
00:39:31 - Moi la réponse du ministre Darmanin quand il va en Italie,
00:39:34 puis qu'il va en Tunisie, je trouve que c'est la bonne mesure
00:39:38 du problème migratoire et de la manière dont on a,
00:39:41 du problème qu'on a pour gérer le flux migratoire
00:39:44 dans tout le continent européen.
00:39:46 C'est un problème qui est européen et auquel il faut répondre
00:39:50 de manière européenne.
00:39:51 - Ça fait 30 ans qu'on dit ça.
00:39:53 - Et c'est ce qu'il fait en essayant de...
00:39:54 - Et rien ne marche.
00:39:55 - Et pour le coup le ministre se déplace pour essayer de résoudre ce problème.
00:39:59 - Et vous savez très bien qu'au sein de l'Union Européenne,
00:40:01 l'immigration n'est pas un problème, c'est un projet.
00:40:02 Il est toujours question de relocaliser les migrants,
00:40:04 mais jamais question d'arrêter leur arrivée.
00:40:06 - C'est votre fonds de commerce, c'est votre fonds de commerce.
00:40:07 - Mais non, mais attendez, pour qu'il y ait un fonds de commerce,
00:40:10 il faut qu'il y ait un chiffre d'affaires.
00:40:11 Or vous voyez bien que le chiffre d'affaires, c'est le problème justement
00:40:15 que vous ne voulez pas voir.
00:40:16 - Gauthier Lebray, si on prend ça d'un point de vue un peu plus politique,
00:40:19 si on s'extrait de l'enjeu immédiat, en disant ça quand même,
00:40:24 Gérald Darmanin, et plus largement Emmanuel Macron,
00:40:27 on donne des gages à l'électorat, on fait les choses,
00:40:29 on s'attèle à l'immigration, précisément avant la loi immigration.
00:40:33 Il faut quand même le voir aussi à l'aune de cette loi immigration qui se profile.
00:40:36 - Oui, même si Gérald Darmanin a multiplié les déplacements
00:40:40 avec les pays concernés bien avant, évidemment, qu'on parle de cette loi.
00:40:44 - Mais enfin là, on donne le sentiment de mettre le paquet.
00:40:46 - Il y a cette réimmigration qui doit arriver un jour ou l'autre,
00:40:48 on ne le voit toujours pas.
00:40:49 On sait que Gérald Darmanin veut un deal avec les Républicains.
00:40:52 C'est compliqué à cause de Sacha Houllier, qu'on a entendu un peu plus tôt
00:40:56 dans l'émission, le tenant de l'aile gauche, le président de la commission des lois.
00:41:01 On sait qu'Elisabeth Borne ne veut pas passer par 49-3 sur la loi immigration.
00:41:04 Pour le moment, elle n'est pas encore sur la table,
00:41:06 elle n'a pas fini d'être reportée.
00:41:08 Finalement, il y a eu une petite accélération
00:41:10 parce que les Républicains avaient coupé l'herbe sous le pied du gouvernement
00:41:13 en présentant leurs grandes mesures.
00:41:15 Mais là, ce qui s'est passé en Tunisie, Gérald Darmanin a dit
00:41:17 qu'on ne demande pas aux Tunisiens d'être nos gardes frontières.
00:41:19 C'est très clairement ce qu'il est devenu demander aux Tunisiens
00:41:21 en promettant 26 millions, avec 105 millions la semaine d'avant
00:41:26 annoncés par Ursula von der Leyen en présence de Giorgia Meloni,
00:41:30 présidente du Conseil italien, qui avait fait le déplacement
00:41:32 la semaine dernière en Tunisie et qui sera tout à l'heure
00:41:35 aux côtés d'Emmanuel Macron.
00:41:37 Et il y a une autre question.
00:41:38 En fait, Gérald Darmanin demande un peu aux Tunisiens
00:41:40 de faire ce que nous faisons pour les Anglais.
00:41:41 C'est-à-dire que même si on est beaucoup mieux rémunérés
00:41:43 que ce qu'on va donner aux Tunisiens, c'est un peu le rôle
00:41:46 qu'on joue à Calais.
00:41:48 Mais l'autre question qui va se poser, c'est, là ça n'a pas été évoqué
00:41:52 par Gérald Darmanin, certes là, ces mesures-là,
00:41:55 c'est pour empêcher les départs, mais il y a aussi la question
00:41:57 de ceux qui sont déjà là et la question des expulsions
00:41:59 et la question des laissés-passer concsulaires
00:42:01 qui ne sont pas délivrés par la Tunisie.
00:42:03 Je rappelle qu'on avait baissé de 30 % les visas accordés
00:42:06 à la Tunisie, de 50 % à l'Algérie et aux Marocs.
00:42:09 On ne sait pas si ça a été évoqué.
00:42:10 Mais ça, c'est un vrai sujet parce que je rappelle
00:42:12 qu'Emmanuel Macron avait promis dans les colonnes de Valeurs Actuelles
00:42:14 d'appliquer 100 % des obligations de quitter le territoire français.
00:42:17 Depuis, Éric Dupond-Moretti nous a dit que ce n'était pas possible.
00:42:19 Donc, il a dit en gros que le président de la République avait quasiment menti.
00:42:22 Donc, c'est aussi le vrai sujet.
00:42:24 Comment vous expulsez ceux qui sont déjà sur le sol français
00:42:27 alors que vous n'avez pas de laissés-passer consulaires
00:42:29 et qu'on a arrêté de baisser le nombre de visas délivrés
00:42:32 aux Tunisiens, aux Marocains et aux Algériens ?
00:42:34 En une phrase, ne pas tenir de promesses.
00:42:37 Ce sont des plateformes diplomatiques qui sont justement faits
00:42:39 en sorte de pouvoir tenir ces engagements de...
00:42:42 200 % des OQTF ?
00:42:44 Pour essayer d'y aller au maximum.
00:42:45 Mais simplement, le commentaire que je voulais faire
00:42:48 par rapport à ce que vous disiez, c'est qu'une partie de cet argent
00:42:50 est surtout fait pas seulement pour bloquer les départs,
00:42:52 mais aussi pour lutter contre les trafics qui sont faits,
00:42:54 les trafics d'humains, pour envoyer des migrants sur...
00:42:57 Mais 26 millions, ça ne doit pas être une enveloppe conséquente ?
00:42:59 Il disait que c'était pas de chagrin. Pour vous, c'est bien ?
00:43:01 Pour certains, ce sera trop. Pour d'autres, ce ne sera pas assez.
00:43:03 C'est toujours la même chose.
00:43:05 Il nous reste quelques minutes pour évoquer aussi une autre rencontre.
00:43:07 Vous allez voir que tout est lié, tout s'imbrique.
00:43:09 C'est le débat de la France, avec le président de la République,
00:43:11 Emmanuel Macron, qui reçoit donc cet après-midi, pour la première fois,
00:43:13 à Paris, Giorgia Meloni. Il s'agit de confirmer, bien sûr,
00:43:16 la normalisation des relations entre la France et l'Italie,
00:43:19 après toute une série de crises autour du dossier migratoire.
00:43:22 Les enjeux de la visite, Nathalia Mendoza, note correspondante.
00:43:25 Cette première visite en France de Giorgia Meloni,
00:43:27 depuis son arrivée à la tête de l'exécutif italien,
00:43:30 suscite un grand intérêt ici, en Italie.
00:43:32 La chef du gouvernement italien cherche du soutien
00:43:35 pour accueillir l'exposition universelle de 2030.
00:43:39 Il s'agit également de remettre sur les rails une relation bilatérale
00:43:43 traversée par des tensions, depuis notamment l'arrivée
00:43:47 à la tête de l'exécutif italien de la coalition de droite,
00:43:50 menée par le parti souverainiste italien Fratelli d'Italia.
00:43:55 Le dernier épisode, au mois de mai, quand le ministre français
00:43:58 de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait jugé le gouvernement Meloni,
00:44:02 je cite, "incapable de gérer la crise migratoire".
00:44:06 Des propos qui ont suscité l'indignation ici, en Italie,
00:44:09 depuis Emmanuel Macron et Giorgia Meloni ont apaisé la situation
00:44:13 lors d'un tête-à-tête en marge du G7 au Japon.
00:44:16 Et maintenant, avec cette rencontre d'aujourd'hui,
00:44:19 il s'agira pour les deux leaders de consolider la coopération bilatérale,
00:44:24 partager une vision commune des dossiers internationaux,
00:44:28 qui tient à l'Ukraine, à l'Afrique et le besoin de solidarité européenne
00:44:33 dans la gestion des flux migratoires.
00:44:35 On va vous rafraîchir la mémoire, et vous allez voir qu'on revient
00:44:39 de loin quand même, parce que souvenez-vous, il y a quelques jours,
00:44:41 quelques semaines, disons, Gérald Darmanin s'en était pris ainsi
00:44:45 à Giorgia Meloni, en disant qu'elle était incapable de régler
00:44:48 les problèmes migratoires pour lesquels elle avait été élue.
00:44:51 Donc ça, c'était le 4 mai, à peine un mois et demi, disons.
00:44:54 Effectivement, les relations étaient glaciales, on le rappelle le contexte.
00:44:59 Au moment de la disparition de Silvio Berlusconi,
00:45:01 on n'a envoyé aucun dignitaire de Paris.
00:45:04 C'est l'ambassadeur qui a fait le job.
00:45:05 Et puis il y a eu l'Ocean Viking.
00:45:06 Il y a aussi tout a commencé avec, évidemment, l'épisode de l'Ocean Viking,
00:45:09 où Giorgia Meloni avait déjà accueilli trois bateaux.
00:45:11 D'abord, elle avait seulement voulu accueillir les enfants,
00:45:14 les femmes et les malades.
00:45:15 Puis finalement, elle avait accueilli l'entièreté de l'équipage.
00:45:18 Et puis elle avait refusé d'accueillir l'Ocean Viking.
00:45:20 Donc effectivement, les relations sont pour le moins tendues.
00:45:23 Gérald Darmanin, quelque part, il est quasiment en plus sorti de la course à Matignon
00:45:26 avec cette affaire, en déclenchant une crise diplomatique avec l'Italie.
00:45:31 Après, est-ce que sur le fond, ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur, est faux ?
00:45:34 Ça fait débat.
00:45:35 C'est-à-dire qu'effectivement, Giorgia Meloni n'arrive pas à endiguer l'immigration,
00:45:38 pas plus que Rishi Sunak au Royaume-Uni, malgré le Brexit,
00:45:42 malgré que le droit européen ne prime plus sur le droit britannique,
00:45:44 qui n'a jamais eu autant d'entrées, 600 000 cette année.
00:45:47 Donc effectivement, ce qui est intéressant, c'est le communiqué de l'Elysée.
00:45:51 On nous dit qu'on va parler de l'OTAN, du Conseil européen, de l'Ukraine.
00:45:54 On ne nous dit absolument pas qu'on va parler d'immigration.
00:45:56 Évidemment, c'est pour aussi arrêter cette tension avec l'Italie,
00:46:00 du moins essayer de baisser en pression.
00:46:03 C'est une visite surprise, on ne s'y attendait pas forcément.
00:46:05 C'est une visite importante parce qu'effectivement,
00:46:07 il y a tout ce qui se passe à la frontière, à menton, entre la France et l'Italie,
00:46:11 puisque l'Italie est évidemment une porte d'entrée de l'immigration.
00:46:14 Justement, pour alimenter un peu le débat entre vous,
00:46:16 mais on n'aura pas énormément de temps,
00:46:17 je vous propose d'écouter ce que disait Jordan Marlella sur les ondes d'Europe 1 ce matin,
00:46:20 sur le pacte asile-immigration.
00:46:22 L'Italie a un problème majeur, c'est que l'Italie n'a plus d'argent et n'a plus d'enfants.
00:46:28 L'Italie est aujourd'hui confrontée à un afflux majeur.
00:46:34 Moi, je pense que Mme Mélanie doit évidemment être soutenue dans la politique qu'elle conduit
00:46:38 et que les migrants aujourd'hui qui arrivent sur les côtes italiennes
00:46:41 ne doivent pas être relocalisés dans les villages et les campagnes françaises,
00:46:45 mais dans leurs pays de départ.
00:46:47 Moi, je suis contre ce pacte asile et immigration.
00:46:49 Je suis contre le combat tous les jours avec les eurodéputés du Rassemblement national
00:46:52 au Parlement européen pour une raison très simple, j'y viens,
00:46:55 c'est que ce pacte impose la relocalisation des migrants,
00:46:58 la répartition des migrants dans tous les pays de l'Union Européenne.
00:47:01 Si vous ne prenez pas et vous n'acceptez pas cette part de migrants relocalisables
00:47:06 dans les villages et les villes françaises, vous aurez des sanctions financières.
00:47:09 - 20 000 x 4 000, ça fait combien ?
00:47:12 - 8 millions.
00:47:15 - Bravo. Non mais bon, vous êtes d'accord avec lui sur le pacte ?
00:47:18 - C'est la fausse bonne idée.
00:47:20 - C'est ce que je disais il y a quelques minutes,
00:47:22 c'est-à-dire que pour l'Union Européenne, la réalité, ce n'est pas l'afflux migratoire.
00:47:26 L'afflux migratoire est comme une donnée, une hypothèse avec laquelle on travaille.
00:47:30 Ce n'est pas quelque chose que l'on combat,
00:47:32 ce n'est pas quelque chose contre laquelle on mène une politique.
00:47:35 En revanche, la seule politique migratoire de l'Union Européenne,
00:47:38 c'est la ventilation des migrants qui arrivent sur le sol européen
00:47:42 entre les pays avec les sanctions qui viennent d'être rappelées.
00:47:45 Je regrette évidemment que l'action de Mme Mélanie ne soit pas conforme à ce qu'elle avait annoncé.
00:47:50 En gros, Mme Mélanie fait du Sarkozy, c'est-à-dire le syndrome Karcher-Kuchner.
00:47:56 - Est-ce qu'elle n'est pas juste confrontée à la réalité ?
00:47:59 - Et donc Gérald Darmanin, si vous voulez, commence à avoir des propos avenants vis-à-vis de Mme Mélanie,
00:48:08 prouve que précisément, Mme Mélanie est exactement dans le logiciel
00:48:12 de son matamor et mentor Nicolas Sarkozy, dont il avait fait plusieurs campagnes dans les années 2000.
00:48:20 La question aujourd'hui centrale, c'est qu'effectivement,
00:48:24 l'Italie a besoin de l'argent du plan de relance européen.
00:48:28 L'Europe exerce une pression absolument invraisemblable
00:48:32 parce que le secteur bancaire italien est en mauvais space.
00:48:34 - Et 20 000 x 4 000, ça fait 80 millions.
00:48:38 - Et voilà, plus alors ça...
00:48:39 - Oh là là, l'économiste ! On vous avait pas repris avant. L'économiste !
00:48:43 - Le problème, il est là, c'est que c'est un problème idéologique.
00:48:47 Et bien sûr que... Et d'ailleurs, vous avez remarqué que les médias changent totalement de discours
00:48:52 vis-à-vis de Mme Mélanie. On avait le droit à "crypto-fasciste", "mussolinienne"...
00:48:56 - "Post-fasciste".
00:48:57 - "Post-fasciste", "extrême droite"...
00:48:58 - Et tout à coup, elle devient fréquentable.
00:48:59 - Elle devient... Tout ça a été gommé. Je ne lis plus dans les journaux. C'est marrant.
00:49:03 - Alexis Isard, un mot. C'est vrai qu'on a souvent le sentiment
00:49:06 qu'on agit un peu a posteriori pour endiguer le problème et mettre une sorte de sparadrap
00:49:12 et qu'il n'y a pas d'anticipation concertée au niveau européen.
00:49:16 C'est-à-dire qu'on pêche encore à trouver la ligne directrice de cette politique migratoire européenne.
00:49:20 - Et c'est justement cette raison...
00:49:22 - Elle n'existe pas, en fait, pour dire les choses.
00:49:24 - C'est la raison pour laquelle le ministre d'Armenien se déplace. Vous mettez le doigt sur quelque chose.
00:49:27 Et moi, quand j'entends M. Messia à dire finalement qu'il retourne en Afrique, en fait,
00:49:32 je l'avais déjà entendu quelque part, mais c'est ce que vous dites.
00:49:34 - Ah bah qu'il rentre chez eux.
00:49:35 - Qu'il rentre chez eux. Mais à la rigueur...
00:49:37 - Jean Messia n'est pas...
00:49:39 - A la rigueur. Un commentaire intéressant, c'est que à la rigueur, c'est possible
00:49:43 quand c'est des migrants économiques qui viennent en Europe parce qu'on y vit mieux.
00:49:47 Pourquoi pas ? Mais qu'est-ce que vous allez faire ?
00:49:49 - À 95%, ça l'est.
00:49:50 - La raison pour laquelle il faut qu'on prévoie à moyen et long terme une politique migratoire pour l'Europe.
00:49:53 Qu'est-ce que vous ferez quand ce seront, par exemple, des Ukrainiens qui arrivent parce que leur pays est en guerre ?
00:49:58 Première solution, on la vit actuellement.
00:50:00 Qu'est-ce que vous ferez quand ce seront des migrants climatiques qui ne pourront plus retourner chez eux ?
00:50:03 C'est pour cette raison qu'il faut qu'on prévoie...
00:50:05 - Ah donc il faut recueillir l'intérêt entier en fait.
00:50:06 - Mais non, mais c'est pour cette raison qu'il faut qu'on prévoie une politique migratoire européenne.
00:50:09 - Monsieur le député, est-ce que vous savez qu'aujourd'hui, là, à l'heure où on parle,
00:50:12 il y a plusieurs centaines de millions de personnes qui sont candidates à venir s'installer en Europe ?
00:50:18 - Mais les constats, ils sont très simples à faire.
00:50:20 Les constats, ils sont très simples à faire. C'est les solutions qui sont les plus compliquées, monsieur Messia.
00:50:23 - Donc qu'est-ce que vous allez faire ?
00:50:24 Si vous dites "on fait une politique migratoire pour attirer les réfugiés climatiques, pour attirer ce qui fuit la guerre,
00:50:31 pour attirer ce qui fuit la famine", ben on n'en sort plus.
00:50:34 - Allez, vous n'avez pas dix secondes.
00:50:35 - Est-ce que vous avez vu à quoi ressemble la Porte de la Chapelle, à quoi ressemble Calais,
00:50:38 à quoi ressemblent tous les bidonvilles qui sont en marge des grandes villes ?
00:50:41 - Est-ce que pour vous, les investissements qui sont pour protéger les frontières sont faits pour attirer les migrants ?
00:50:43 - Est-ce que, monsieur le député, est-ce que vous trouvez ça digne d'un pays comme la France,
00:50:47 vous qui êtes un grand humaniste et vous avez raison de l'être,
00:50:49 est-ce que vous trouvez que c'est humaniste d'accueillir des gens dans des cloaques et dans des égouts
00:50:54 comme la France le fait actuellement ?
00:50:55 - Est-ce que vous avez raison qu'il faut une politique migratoire européenne ?
00:50:57 - Donc, quand on n'a pas les moyens d'accueillir dignement, eh bien on n'accueille pas.
00:51:00 - Merci. Allez, on arrête deux secondes. On reviendra pour parler de Saint-Brévin.
00:51:05 On est toujours sur la veine de l'accueil des migrants.
00:51:07 Vous allez voir qu'il y a quatre plaintes déposées par celles qui succèdent aux maires de Saint-Brévin,
00:51:11 des missionnaires, parce qu'elles n'en peuvent plus des intimidations de ceux qui refusent le CADA.
00:51:16 C'est un centre d'accueil pour demandeurs d'asile.
00:51:18 On verra qu'il y a d'autres contre-exemples avec d'autres maires qui, eux, précisément,
00:51:25 ne veulent pas de ces migrants dans des centres de rétention administrative.
00:51:30 Et certains qui ont réussi à faire plier l'État.
00:51:32 A tout de suite.
00:51:33 De retour avec vous, avant de reprendre le débat avec nos invités pour la toute dernière partie de l'émission.
00:51:42 Rejoignons Sommeil à la Bidi pour un récap de l'actu de l'après-midi.
00:51:47 Vers une dissolution du collectif Soulèvement de la Terre,
00:51:52 c'est l'annonce de Gérald Darmanin au sein de l'hémicycle cet après-midi,
00:51:56 qui entend l'acter dès demain en Conseil des ministres.
00:51:59 Pointé du doigt à plusieurs reprises pour les violences entourant leurs manifestations,
00:52:03 l'association dénonce, je cite, "une dissolution très politique et inquiétante".
00:52:09 Cinq personnes, dont un Français, partit à bord d'un sous-marin
00:52:13 pour découvrir l'épave du Titanic, son porté disparu.
00:52:16 Le sous-marin touristique utilisé pour l'excursion a disparu des radars depuis deux jours.
00:52:21 Les garde-côtes américains et canadiens poursuivent les opérations de recherche.
00:52:25 Mais les heures sont comptées car l'engin dispose de réserves d'oxygène limitées.
00:52:30 Et puis, une nouvelle pointe pour l'obélisque de la Concorde.
00:52:34 Le célèbre monument est de nouveau coiffé d'une fine pointe
00:52:37 qui vient achever sa restauration complète lancée l'année dernière.
00:52:41 Une installation réalisée à l'aide d'une aisselle
00:52:44 et faite en présence de la ministre de la Culture, Rima Abdoulmalak.
00:52:48 Merci beaucoup.
00:52:51 Vous vous souvenez de Saint-Brévin, bien sûr, Saint-Brévin en Loro-Atlantique.
00:52:54 On a beaucoup parlé il y a quelques semaines parce que son maire a démissionné.
00:52:56 Il est passé devant une commission.
00:52:57 Il s'est longuement expliqué, bien sûr, sur ce qui l'avait conduit à prendre cette décision assez catégorique.
00:53:03 Et bien, entre-temps, il a eu une remplaçante.
00:53:05 Et la remplaçante du maire a déposé quatre plaintes
00:53:08 car les intimidations de ceux qui refusent toujours le centre d'accueil pour demandeurs d'asile
00:53:13 continuent après la démission de son prédécesseur.
00:53:16 Regardez un peu la nature des plaintes que cette femme, Dorothée Paco, a déposées.
00:53:20 Elle dit "je ne suis pas sous protection mais il y a une vigilance autour de mon domicile.
00:53:23 Les gendarmes sont attentifs à toutes les plaintes que je dépose.
00:53:26 J'en ai déposé trois, je vais en déposer une quatrième.
00:53:28 Est-ce qu'on a peut-être une précision sur la nature des plaintes ? "
00:53:31 Bon, enfin, bref, elle continue à faire les frais de cette intimidation.
00:53:35 Parlons aussi, parce que c'est un autre fait avéré,
00:53:40 ces démissions, ces renoncements, même liés à l'installation.
00:53:44 Parce qu'il y a beaucoup de catégories.
00:53:45 Il y a les CADA, il y a aussi les CRA, qu'on connaît peut-être un peu mieux,
00:53:48 les centres de rétention administrative.
00:53:50 Et il y a aussi, je l'ai découvert ce matin, les CPAR,
00:53:53 ce sont des centres de préparation au retour.
00:53:55 Et bien, de nombreuses édiles se plaignent de découvrir à la dernière minute
00:53:58 les projets qui ont été lancés par l'État.
00:54:00 Et ils doivent ensuite en référer à leurs administrés,
00:54:03 quitte à provoquer la colère ou la désapprobation.
00:54:06 Un maire PS, celui qu'on voit apparaître ici, à Saint-Lys, c'est en Haute-Garonne,
00:54:11 dit "Nous, on veut bien prendre les coups,
00:54:13 mais pas sur les politiques nationales sur lesquelles nous n'avons pas la main".
00:54:16 Il aurait pu rajouter "tout en étant en première ligne".
00:54:18 Vous comprenez cette exaspération, Alexis Isard ?
00:54:21 Je la comprends tout à fait, mais c'est la même histoire que pour les prisons.
00:54:23 Finalement, le centre de rétention administrative, pour le rappeler,
00:54:26 c'est là où on met des personnes qui sont censées retourner chez eux
00:54:29 après une peine ou des OQTF dont on parle.
00:54:32 On va les mettre en centre de rétention administrative,
00:54:34 le temps de pouvoir les renvoyer chez eux.
00:54:35 On en manque, c'est comme les places de prison.
00:54:37 Du coup, on propose d'en construire.
00:54:40 Et vous avez toujours les présidents qui viennent vous proposer
00:54:42 de construire des places de prison, ça paraît assez simple.
00:54:44 Et finalement, là où ça devient compliqué, c'est que personne n'en veut chez soi.
00:54:46 Et pour autant, il faut quand même les construire.
00:54:48 Donc moi, je comprends que quand on arrive dans sa commune
00:54:50 à devoir construire ce type de projet, ça ne fait pas plaisir.
00:54:53 Et pour autant, il faut les construire.
00:54:54 Et pour autant, on le voit avec des élus de gauche.
00:54:55 Des élus de gauche.
00:54:56 Et bien sûr.
00:54:57 Fausse bonne idée, cette dissémination voulue d'ailleurs
00:54:59 par la République en région des migrants.
00:55:01 Évidemment, c'est pas ce que souhaitent les Français.
00:55:03 Les Français souhaitent un arrêt de l'immigration.
00:55:05 Et au lieu de quoi, on leur propose au contraire d'en avoir là où il n'y en a pas.
00:55:09 Puisque la ventilation va se faire selon une clé de répartition
00:55:11 qui va en mettre plus là où il y en a moins et moins là où il y en a plus.
00:55:15 Donc résultat des courses, on va avoir plus d'immigration
00:55:17 sur le territoire national et en particulier sur les territoires
00:55:20 où il n'y en a pas ou peu.
00:55:22 Donc, c'est pas ce que souhaitent les Français.
00:55:23 Les Français veulent un arrêt des flux migratoires.
00:55:26 Ça, c'est la première chose.
00:55:27 La deuxième chose, s'agissant de Saint-Brévin,
00:55:30 mais quelle conception a cette maire du dialogue
00:55:33 et de l'apaisement d'une situation quand elle dit
00:55:35 "je vais tout faire pour imposer le centre des migrants".
00:55:38 Elle sait très bien qu'il y a des oppositions.
00:55:40 Où est l'apaisement ? Où est le dialogue ?
00:55:42 Où est la...
00:55:43 Je sais pas, elle l'a peut-être dit.
00:55:44 Elle l'a dit ? Elle l'a dit comme ça ?
00:55:45 Elle l'a fait comme ça ?
00:55:46 Elle l'a dit dans son intention.
00:55:48 Elle l'a dit "oui, j'ai bien l'intention d'imposer le centre des migrants".
00:55:51 Donc, moi, je comprends pas.
00:55:52 On voulait sa paternité de ce propos pour l'instant.
00:55:53 Ce qui est quand même assez incroyable, si vous voulez, moi, je crois...
00:55:56 Jean-Baptiste, si on peut vous répondre,
00:55:57 parce que c'est une demande de l'État.
00:55:58 C'est pas d'imposer déjà un centre de demandeurs d'asile,
00:56:01 il existe déjà.
00:56:02 C'est de le déplacer à côté d'une école.
00:56:04 Et c'est une demande de l'État imposée quasiment à la mairie.
00:56:08 Le maire de Saint-Brévin démissionnaire l'avait expliqué comme tel.
00:56:11 Et les protestations, vous savez très bien qu'elles sont minimes
00:56:14 dans la commune de Saint-Brévin et qu'elles sont extérieures à la ville
00:56:18 et qu'elles ont été alimentées par des oppositions politiques.
00:56:22 Vous vous en prenez à cette maire qui en est à déposer quatre plaintes,
00:56:24 qui avait déjà des groupes d'ultra-droite qui craquaient des fumigènes
00:56:28 à l'extérieur de sa mairie quand elle a pris ses fonctions.
00:56:30 Il y a un maire qui était au bout du rouleau, qui a démissionné,
00:56:32 qui a été auditionné pendant plusieurs heures.
00:56:34 J'ai assisté à son audition au Sénat,
00:56:36 qui a envoyé plusieurs courriers au préfet et au sous-préfet de Lorient-Telangeur,
00:56:39 qui n'a été absolument pas soutenu, et qui a eu sa maison et ses voitures brûlées.
00:56:43 Donc, faut pas juste inverser les responsabilités.
00:56:46 Quand vous dites que l'opposition vient de l'extérieur, c'est marrant,
00:56:48 parce qu'à Calac, ceux qui étaient en faveur de l'installation des migrants à Calac
00:56:52 venaient aussi de l'extérieur.
00:56:53 Et à ce moment-là, personne n'en a parlé.
00:56:55 Moi, je vous parle de samraie 20, je vous parle d'un maire qui a été démissionné.
00:56:58 Oui, mais d'accord, mais ce que dire, ça, c'est pas un argument.
00:56:59 Bah si, c'est un argument aussi.
00:57:00 Non, parce qu'il arrive le contraire dans d'autres cas.
00:57:03 Ça, c'est la première chose.
00:57:04 La deuxième chose, c'est que je constate que les élus locaux
00:57:06 sont très promptes à refuser des prisons, la construction de prison.
00:57:11 C'est ce que d'ailleurs nous dit Éric Dupond-Moretti en permanence.
00:57:14 C'est une demande de l'État.
00:57:15 Oui, mais quand l'État veut construire des prisons,
00:57:17 qu'est-ce qu'il dit pour ne pas le faire ?
00:57:19 Il dit, quand on veut en construire, les élus locaux ne sont pas d'accord.
00:57:22 Le centre pour demandeurs d'asile existe déjà.
00:57:24 Ça veut dire qu'à ce moment-là…
00:57:25 Il existe déjà.
00:57:26 Oui, d'accord, mais ça veut dire qu'à ce moment-là…
00:57:27 Non, mais ce que je veux dire par là, c'est qu'à ce moment-là,
00:57:29 on prend en compte l'avis des élus locaux.
00:57:32 On prend en compte l'avis des habitants.
00:57:34 Là, l'élu local a convaincu ses habitants d'accepter le déménagement.
00:57:38 Et c'est des gens extérieurs à la commune qui viennent protester.
00:57:41 Et enfin, elle subit quand même une décision venant du pouvoir central.
00:57:45 Le pouvoir central sait imposer et maintenir des choses
00:57:48 lorsque ça correspond à son idéologie.
00:57:50 Typiquement, il sait maintenir des foyers d'accueil de migrants
00:57:53 ou construire des centres de rétention administrative pour les migrants
00:57:57 quand ça l'arrange.
00:57:58 Mais quand ça ne l'arrange pas, par exemple, en matière de politique pénale
00:58:01 pour construire des places de prison supplémentaires,
00:58:03 là, il excite du refus des maires et des élus locaux pour dire qu'on ne fait rien.
00:58:07 C'est quand même dingue.
00:58:08 On s'arrête deux secondes parce qu'on est un petit peu pris par le temps.
00:58:10 On doit marquer une courte pause et puis on reviendra pour parler des maires,
00:58:12 mais dans un autre registre.
00:58:14 Ces maires démissionnaires, certes, mais parce qu'ils n'en peuvent plus.
00:58:17 Des incivilités de certains de leurs administrés.
00:58:19 C'est ce qui est arrivé à Loris, c'est dans le Vaucluse.
00:58:22 Jolie petite bourgade de l'Uberon, c'est magnifique comme région.
00:58:25 Et bien, ça ne se passe pas toujours très bien.
00:58:27 A tout à l'heure.
00:58:28 De retour dans 90 minutes info.
00:58:33 Nous avons ouvert notre émission tout à l'heure sur ce qui s'est passé à Bordeaux.
00:58:37 L'agression d'une grand-mère et de sa petite-fille.
00:58:40 La garde à vue du suspect, dont on a beaucoup parlé tout au long de la journée, a été levée.
00:58:46 On vient de l'apprendre.
00:58:47 C'est une info CNews.
00:58:48 Gauthier Lebray.
00:58:49 Oui, une information du service de justice de CNews, de Sandra Buisson.
00:58:52 Effectivement, la garde à vue du suspect de l'agression de Bordeaux a été levée
00:58:55 pour qu'il soit hospitalisé sous contrainte en psychiatrie.
00:58:58 Donc, dans les prochaines heures, très certainement, ça va recentrer le débat
00:59:02 sur l'état de la psychiatrie en France.
00:59:04 On en a de nombreuses fois parlé à travers différents faits dans l'actualité.
00:59:08 On sait très bien que c'est le parent pauvre et qu'il n'y a pas suffisamment de moyens
00:59:12 dans la psychiatrie en France.
00:59:14 Donc, très certainement, ça va relancer le débat autour de cette agression à Bordeaux.
00:59:19 D'autant qu'on précise, lors de cette fameuse garde à vue, les infos qui nous sont parvenues,
00:59:24 c'est que l'individu se justifiait en disant qu'il avait interrompu un traitement psychiatrique
00:59:29 qu'il aurait pris.
00:59:30 Donc, ça tendrait à corroborer peut-être ça.
00:59:32 Mais on n'est toujours pas le résultat des analyses sur le plan des stupéfiants, d'ailleurs.
00:59:36 Exactement, il faut être très prudent.
00:59:38 Mais très certainement, la question de son suivi psychiatrique va être également posée.
00:59:42 Est-ce qu'il y a eu des défaillances ? Est-ce qu'il a été mal suivi ?
00:59:46 Est-ce qu'on aurait pu empêcher cette agression ?
00:59:48 Très vraisemblablement, ce sont des questions qui vont être posées,
00:59:51 qui vont être posées aussi politiquement pour, une nouvelle fois, on l'imagine,
00:59:55 de la part des oppositions, notamment à droite, cibler évidemment le gouvernement
00:59:59 qui est embarrassé par cette affaire.
01:00:01 Eric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin, qu'on connaissait plus volubile,
01:00:04 faire un point presse en début de journée.
01:00:06 Évidemment, ça met le focus sur l'insécurité en France, qui est à peu près partout,
01:00:10 même dans les quartiers chics désormais de Bordeaux.
01:00:12 Et ça met le gouvernement face à ces mauvais résultats en matière d'insécurité,
01:00:16 comme pour les maires d'ailleurs, Europe Écologie Les Verts,
01:00:19 puisque Bordeaux est une ville écolo et qu'on met souvent le focus sur ces villes
01:00:23 tenues par des maires écolos où l'insécurité grandit.
01:00:25 Nul doute que ça va susciter bon nombre de réactions,
01:00:29 à commencer par la vôtre, Jean Messiaen.
01:00:32 Est-ce que là aussi, ça relance le débat sur la psychiatrie
01:00:36 et est-ce que pour vous, ça fosse d'une certaine manière le débat ?
01:00:39 Ça relance le débat sur la psychiatrie, sans doute,
01:00:42 mais la psychiatrie, c'est un point important,
01:00:46 puisque c'est le parent pauvre de la médecine et que nous vivons dans une société
01:00:49 où effectivement, compte tenu des nouveaux malaises, des nouveaux mal-êtres,
01:00:53 on a des gens qui, effectivement, sombrent dans une forme d'addiction,
01:00:57 de dépendance, de dépression, donc tout ça, ça fait partie de la politique de santé, on va dire.
01:01:02 Mais ça ne saurait, si vous voulez, écarter l'analyse
01:01:07 de la nécessaire politique sécuritaire et ferme,
01:01:12 de fermeté à la fois sécuritaire sur la voie publique,
01:01:15 mais ça, les forces de l'ordre font ce qu'elles peuvent,
01:01:17 et la fermeté également juridictionnelle et pénale des magistrats et de la justice.
01:01:22 Et là, c'est un peu plus compliqué.
01:01:24 J'ajoute que dans les villes écologistes, évidemment,
01:01:27 et d'ailleurs, ils font leur propre pub en disant que la sécurité ou l'insécurité ne les intéresse pas,
01:01:33 ils préfèrent financer des toilettes publiques inclusives dans les centres-villes
01:01:39 plutôt que des policiers et des caméras et de la vidéosurveillance à laquelle ils s'opposent.
01:01:46 Donc, vous voyez, voilà, ils font des priorités sur des choses
01:01:49 qui ne sont pas forcément la priorité de leurs administrés,
01:01:52 et les domaines qu'ils délaissent, c'est-à-dire l'insécurité généralisée,
01:01:56 ça leur expose à la figure.
01:01:57 Ce qui pose question quand même dans cette affaire, c'est qu'on sait maintenant,
01:02:00 on connaît un peu le profil judiciaire, le passif judiciaire de cet homme,
01:02:04 condamné à 15 reprises, est-ce qu'il y a eu une faille dans le sens où,
01:02:10 si vraiment il était déjà sous le coup de problèmes psychiatriques,
01:02:15 il aurait peut-être fallu prévoir autre chose que des sorties intempestives le concernant.
01:02:19 Là aussi, le débat va être lancé de plus belle.
01:02:21 Non, c'est certain. On en parlait tout à l'heure, je vais éviter d'avoir des réactions à chaud
01:02:24 sur des informations qu'on obtient au moment même sur ce plateau-là.
01:02:27 Mais ce qui est sûr, c'est que le suivi de la psychiatrie est extrêmement important,
01:02:31 et ce n'est pas le premier cas qu'on voit venir et sur lequel on est amené
01:02:34 à faire des commentaires sur ces plateaux.
01:02:36 Enfin, 15 fois quand même, il en a vu des experts, j'imagine.
01:02:39 Oui, bien sûr. Après, comme tout le monde tourne sur ce plateau,
01:02:41 on ne sait pas exactement la raison pour laquelle il a été condamné à chaque fois.
01:02:44 Mais totalement en phase.
01:02:46 Il y a déjà des réactions diverses, Marie ?
01:02:49 Non, on rappelle que c'est une info CELUS que vous voyez apparaître.
01:02:52 Il nous reste quelques minutes. Vous en reparlerez bien sûr dans Punchline
01:02:55 avec Laurence et nos équipes du service Police-Justice.
01:02:58 J'aimerais juste qu'on en vienne à ce que je vous disais tout à l'heure.
01:03:01 Le maire de la commune de Loris, dans le Vaucluse,
01:03:03 et tous les membres de son groupe au Conseil municipal,
01:03:06 ça fait quand même 23 personnes sur 28, je crois, dans ce Conseil municipal en particulier,
01:03:09 ils ont présenté leur démission. Pourquoi ?
01:03:12 Parce qu'un adjoint a été agressé par un administré, c'est important de le préciser,
01:03:16 et le maire de la commune d'environ 4000 habitants dit maintenant "trop c'est trop".
01:03:20 À un moment, il faut savoir dire "stop".
01:03:23 Stéphanie Rouquier a fait un reportage sur place.
01:03:26 À Loris, dans le Vaucluse, le 13 juin dernier,
01:03:32 cet élu à la voirie se rend chez un administré pour l'aider après un violent orage.
01:03:37 Mais subitement, l'homme devient agressif.
01:03:40 La personne m'a demandé de faire le constat des eaux.
01:03:43 Je lui ai dit que je n'étais pas habilité.
01:03:46 Il m'a tout d'un bruit, brutalement, il m'a saisi par les vêtements, il m'a plaqué contre le mur.
01:03:50 Donc mon ami s'est interposé pour le retenir, il voulait me frapper bien sûr.
01:03:54 J'ai réussi difficilement à rentrer dans ma voiture,
01:03:57 et là il m'a menacé en me disant qu'il allait me retrouver et me tuer.
01:04:02 L'élu a porté plainte, l'homme a rapidement été interpellé.
01:04:06 Mais pour le maire de la commune, cette agression est intolérable.
01:04:10 Avec 22 des 27 conseillers municipaux, ils viennent de présenter leur démission.
01:04:15 Stop, stop, stop. Voilà, regardons-nous, respirons un coup, et qu'est-ce qu'on montre aux générations futures.
01:04:23 Les habitants approuvent leur démarche.
01:04:25 Je pense que c'est bien de marquer le coup, oui, absolument.
01:04:28 Je pense que les gens devraient un petit peu se calmer, parce qu'on devient tous un peu trop agressifs et violents.
01:04:34 Les élus attendent désormais un rendez-vous avec la préfecture,
01:04:37 mais ils assurent que cette démission est surtout un cri d'alarme.
01:04:41 Ils ne comptent pas abandonner leurs administrés.
01:04:44 À nouveau ce maire, il est assez philosophe en fait, cet élu.
01:04:49 Il explique ce qui a motivé la décision de démissionner en bloc, en collectif,
01:04:55 et ce qu'il espère surtout pour la suite.
01:04:57 On s'est réunis, toute l'équipe municipale, et on s'est levé d'un seul homme pour dire non, stop.
01:05:05 Il faut qu'on fasse quelque chose, on va s'arrêter.
01:05:08 Parce que Loris est un petit village serein, paisible, dans le respect de soi, des autres, de l'environnement.
01:05:15 On ne peut pas accepter ça, c'est impossible.
01:05:17 La semaine dernière, la directrice de l'école a aussi été insultée.
01:05:21 Il faut qu'on montre un autre exemple à nos jeunes.
01:05:26 On est tous papa, maman, papi, mamie.
01:05:29 Qu'est-ce qu'on va laisser comme exemple à nos enfants ?
01:05:32 Ce ne sont pas les discours qui vont les éduquer, c'est l'exemple qu'on leur montre.
01:05:36 On parle beaucoup de décivilisation, ça y participe, ça aussi ?
01:05:40 Je n'aime pas le terme de décivilisation, parce que finalement, c'est nous qui faisons cette civilisation.
01:05:44 Vous n'aimez pas le terme utilisé par le président de la République ?
01:05:46 C'est nous qui faisons cette civilisation, et moi je ne me sens pas décivilisé.
01:05:48 C'est toi qui la représente, Emmanuel Macron.
01:05:49 Mais en tout cas, le constat…
01:05:50 Non mais c'est quand même intéressant, vous êtes député de la majorité, et vous n'aimez pas le terme employé par le président de la République.
01:05:53 Peu importe, c'est des mots, on va parler du sujet.
01:05:55 Le sujet, parce qu'il est important. On a près de 4% des maires en France qui ont démissionné depuis juin 2020.
01:06:01 Pour des incivilités.
01:06:02 Depuis juin 2020. Et c'est extrêmement important et c'est terrible, parce qu'on a longtemps dit que le maire, finalement, c'était un petit peu la pub qu'on en fait.
01:06:10 Le maire, c'est celui qui est à portée de baffe.
01:06:12 Ben non, c'est fini ça, il ne faut pas que le maire soit à portée de baffe. On ne peut plus dire ça.
01:06:15 Et très sincèrement, moi je trouve ça très problématique, parce que l'écheton local, le maire, c'est celui qui est le plus proche des habitants,
01:06:22 c'est celui sur lequel on compte quand on fait des politiques nationales, c'est lui, finalement, qui impulse la politique au local.
01:06:27 On a besoin de lui et quand on voit ce genre de situation, on décourage les gens à s'engager pour leur commune et c'est terrible.
01:06:32 Et on a besoin d'avoir des engagés sur le terrain.
01:06:34 Il risque de ne pas y avoir foule aux prochaines échéances municipales pour les petites communes qui ne sont pas protégées.
01:06:39 Il y a un maire sur deux qui ne sait pas s'il va se représenter à la prochaine élection.
01:06:42 C'est vraiment très très concernant quand même.
01:06:44 C'est-à-dire qu'entre la pénalisation de l'action du maire qui a rendu responsable de tout et n'importe quoi ces dernières années,
01:06:50 sa responsabilité juridique est engagée sur pas mal de choses.
01:06:53 Vous vous rendiez responsable, la maire de Saint-Brévent, du déménagement du centre de demandeurs d'asile alors que c'était l'État ?
01:06:57 Non, non, non, oui, mais c'est elle qui gère ça localement. Elle aurait pu s'y opposer par exemple. Elle ne l'a pas fait.
01:07:03 Donc ce n'est pas la question. On a le droit. Dans une démocratie, si vous voulez, le désaccord n'est pas un crime.
01:07:09 Il le devient quand...
01:07:10 Non, la menace, le fait de brûler une maison, des voitures...
01:07:13 Il le devient quand effectivement il n'y a plus de débat et qu'on bascule dans la violence.
01:07:18 Elle a été menacée le jour où elle est tombée en bataille.
01:07:19 C'est totalement condamnable. J'ai toujours condamné toutes les formes de violences d'où qu'elles viennent.
01:07:23 Que ce soit les violences auxquelles on a assisté à Brest à l'encontre d'Alexey Mour ou des violences même qui peuvent affecter la France insoumise
01:07:29 ou n'importe quel élu ou n'importe quel responsable politique, je m'y oppose radicalement.
01:07:34 Dans une démocratie moderne comme la France, on sait parler.
01:07:37 Or, justement, la décivilisation dont parle le président, c'est qu'on est passé du stade où on n'arrive plus à dialoguer,
01:07:43 à confronter l'épée verbale et à passer à l'épée physique.
01:07:49 Et là, effectivement, on est en train de perdre en modernité, en civilisation.
01:07:53 Petite interruption, on se retrouve pour se dire au revoir.
01:07:55 Au revoir.
01:07:56 *musique*