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Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur CNews, Soir Info Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit et pour vous livrer l'information à mes côtés,
00:00:08 Isabelle Piboulot.
00:00:09 Bonsoir chère Isabelle.
00:00:10 Bonsoir Olivier.
00:00:11 Et pour décrypter l'actualité, pour débattre également ce soir, l'avocat Pierre-Henri
00:00:15 Bovis.
00:00:16 Bonsoir.
00:00:17 Bonsoir.
00:00:18 Et en face de vous, Kevin Bossuet, professeur d'histoire-géographie.
00:00:21 On ne vous présente plus.
00:00:22 Alors avant de vous entendre débattre, on va démarrer avec un journal complet.
00:00:26 On démarre avec ce chiffre 118.
00:00:28 118, c'est le nombre de féminicides recensés en France en 2022.
00:00:33 Ce dernier bilan a été publié aujourd'hui par le ministère de l'Intérieur et il comptabilise
00:00:39 Isabelle et les femmes tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint.
00:00:42 Oui, à savoir qu'en moyenne, un féminicide se revient tous les trois jours dans le pays.
00:00:47 Et vous allez l'entendre, par rapport à 2021, ces drames ne sont pas en baisse significative.
00:00:52 Les précisions de notre journaliste de police et de justice Noémie Schultz.
00:00:56 Avec quatre victimes de moins par rapport à l'année précédente, on ne peut pas vraiment
00:01:00 parler de baisse.
00:01:01 En moyenne, un féminicide est survenu tous les trois jours en France.
00:01:05 Sur la même période, 27 hommes ont été tués par leur compagne ou ex-compagne.
00:01:10 Dans le détail, l'étude précise le profil des 118 victimes féminines.
00:01:16 43% des femmes tuées avaient entre 30 et 49 ans.
00:01:20 Elles étaient le plus souvent de nationalité française, n'exerçant pas ou plus d'activité
00:01:25 professionnelle.
00:01:26 37 avaient déjà subi des violences.
00:01:29 24 les avaient déjà signalées à la police.
00:01:32 Et 4 bénéficiaient de dispositifs de protection, de type téléphone grave danger ou encore
00:01:37 contrôle judiciaire pour le conjoint violent.
00:01:40 Les auteurs, eux, ont en moyenne 46 ans, nationalité française, souvent sans emploi.
00:01:45 Les faits se produisent en grande majorité au domicile du couple, de la victime ou de
00:01:51 l'auteur, sans préméditation.
00:01:53 Le plus souvent avec une arme blanche, mais dans un cas sur cinq, une arme à feu est
00:01:57 utilisée.
00:01:58 Les départements les plus touchés sont dans l'ordre le Nord, les Alpes-Maritimes, le
00:02:03 Rhône, la Seine-Saint-Denis.
00:02:04 Une dispute où le refus de la séparation sont à l'origine des faits dans à peu près
00:02:09 la moitié des féminicides.
00:02:11 Enfin, l'étude donne ce chiffre très inquiétant d'une forte hausse de 45% des tentatives
00:02:17 d'homicides au sein du couple.
00:02:19 Pierre-Henri Bovis, après le terrible homicide à Champs-Elysées, on avait effectivement
00:02:23 le sentiment que cela ne bougeait pas sur cette question.
00:02:26 Et un sentiment qui s'appuie sur ces chiffres publiés aujourd'hui, puisqu'ils ne bougent
00:02:31 pratiquement pas.
00:02:32 Les féminicides sont toujours aussi nombreux aujourd'hui.
00:02:34 Comment expliquer qu'on a tant de mal à endiguer ce phénomène alors qu'on le rappelle,
00:02:38 c'était une priorité affichée par Emmanuel Macron lors de son premier quinquennat ?
00:02:41 Vous faites bien de le rappeler, c'est le 90e féminicide, je crois, qu'il y a eu lieu
00:02:47 après de Chambéry, totalement atroce en face de la crèche, avec les enfants, un enfant
00:02:53 de 3 ans qui assistait à la scène.
00:02:55 C'est l'horreur absolue et malheureusement, il n'y a pas de potion magique pour endiguer
00:03:00 ce phénomène de féminicide.
00:03:02 Là, je voyais sur vos chiffres 118 chiffres en baisse.
00:03:05 4 de moins.
00:03:06 En baisse, c'est 118 de trop.
00:03:09 Donc, il n'y a pas de en baisse.
00:03:11 Évidemment, si c'était en hausse, on serait assez alarmé, mais même si c'est en baisse,
00:03:15 c'est une baisse légère.
00:03:17 Ça stagde.
00:03:18 Alors, il y a plusieurs solutions.
00:03:20 En Espagne, par exemple, il y a eu la création, je ne sais pas si c'est la solution miracle,
00:03:25 mais en tout cas, l'Espagne a essayé de se doter de tribunaux dédiés avec des formations
00:03:29 auprès des magistrats, avec des associations qui sont là pour aussi sensibiliser les magistrats,
00:03:33 essayer de leur donner des armes pour que les magistrats puissent comprendre à quel
00:03:38 moment le compagnon peut présenter un comportement inquiétant et à quel moment il peut passer
00:03:43 aussi à l'acte.
00:03:44 Là, par exemple, dans ce cas chambéry, ce qui est intéressant de noter, c'est que
00:03:49 ce compagnon a eu des comportements violents à l'époque.
00:03:52 Il faut savoir que sa compagne a bénéficié d'une ordonnance qui s'appelle une ordonnance
00:03:58 de protection.
00:03:59 C'est-à-dire que lorsque vous êtes victime de violences physiques ou psychologiques,
00:04:02 vous pouvez saisir le juge aux affaires familiales et là, il vous fait bénéficier de cette
00:04:06 ordonnance de protection avec une série de mesures qui peut empêcher le compagnon de
00:04:10 venir près de votre domicile, prendre contact avec vous, etc.
00:04:13 Donc, c'est une série de mesures et c'est déjà une alarme.
00:04:17 C'est déjà aussi une manière de sensibiliser.
00:04:20 Mais évidemment, ce n'est pas suffisant puisque cet individu a violé cette ordonnance
00:04:25 de protection et est rentré en contact avec elle.
00:04:27 Il a été sanctionné par le tribunal correctionnel, mais les sanctions ne sont pas suffisantes.
00:04:32 Et évidemment, je pense qu'il faut vraiment sensibiliser, à mon avis, plus les magistrats
00:04:36 sur cette question, peut-être pour qu'ils puissent analyser à quel moment le compagnon
00:04:41 peut basculer.
00:04:42 Et ça, ça reviendra bien évidemment tout au long de cette émission.
00:04:45 Ce soir, la rentrée scolaire approche à grands pas.
00:04:48 C'est lundi déjà.
00:04:49 Et les pro-abaya, eux, s'organisent.
00:04:53 Vous le savez, le port de ce vêtement est désormais interdit dans les écoles, Isabelle.
00:04:57 Oui, mais certaines jeunes femmes entendent contourner la règle ou jouer sur l'ambiguïté
00:05:02 sur les réseaux sociaux.
00:05:03 Elles appellent les élèves de toutes confessions à se vêtir lundi en robe blanche.
00:05:07 Regardez ce reportage d'Adrien Spiteri.
00:05:10 « Venez à la rentrée, on met toutes des abayas.
00:05:14 »
00:05:15 Les messages comme celui-ci se multiplient sur les réseaux sociaux depuis l'annonce
00:05:19 de l'interdiction du port de ce vêtement dans les écoles.
00:05:22 Une provocation assumée, avec parfois certains messages adressés à Gabriel Attal.
00:05:28 « Vous aimez mon outfit pour la rentrée ? Je pense que le ministre de l'éducation
00:05:32 va l'adorer.
00:05:33 »
00:05:34 Certaines jeunes femmes pensent que cette interdiction va être difficilement applicable
00:05:38 et appellent à la solidarité féminine pour compliquer la tâche des chefs d'établissement.
00:05:42 « J'appelle toutes les femmes, solidarité féminine, que tu sois musulmane, juive, athée,
00:05:47 on n'a rien à faire.
00:05:48 Je fais un appel à toutes les filles, à la rentrée, mettez toutes des longues robes.
00:05:51 J'aimerais voir la tête qu'ils vont faire, comment est-ce qu'ils vont s'en sortir ?
00:05:54 Comment est-ce qu'ils vont faire le tri dans toutes ces robes-là ?
00:05:56 Comment est-ce qu'ils vont déterminer que cette robe-là ou cette robe-là, c'est une abaya ?
00:05:59 Ça va être un gag, je le sens.
00:06:00 Partagez l'information au maximum s'il vous plaît. »
00:06:03 Lundi, les élèves portant l'abaya ne pourront pas entrer en classe,
00:06:07 mais seront accueillis par les établissements scolaires.
00:06:10 Les équipes pédagogiques devront alors expliquer le sens de cette interdiction
00:06:15 avant de possibles sanctions disciplinaires.
00:06:17 « Kevin Bossuet, est-ce que vos collègues s'attendent effectivement lundi
00:06:21 à voir certains élèves braver cette interdiction et arriver en abaya ?
00:06:25 C'est un risque dans certains établissements ? »
00:06:27 « Déjà, ce qu'il faut dire, c'est que le phénomène des abayas n'est pas un phénomène non plus
00:06:31 qui est répandu dans tous les établissements scolaires.
00:06:33 Ça a surtout concerné, au cours de ces derniers mois, 150 établissements,
00:06:38 par exemple dans la région de Lyon, où à Lyon, parfois dans certains lycées,
00:06:42 vous aviez 150 à 200 jeunes filles qui arrivaient en abaya
00:06:46 pour défier l'école de la République.
00:06:48 Donc j'imagine que les collègues qui enseignent dans ces lycées-là doivent craindre,
00:06:51 en effet, une volonté finalement de s'en prendre à l'école républicaine
00:06:55 et de ne pas respecter la décision de Gabriel Attal.
00:07:00 Mais je pense que les chefs d'établissement seront manètes,
00:07:03 je pense que les professeurs seront armés pour faire face à cela.
00:07:07 De toute manière, l'islamisme a pénétré l'école de la République il y a bien longtemps,
00:07:11 donc de toute façon, on s'est constitué des armes.
00:07:13 Il y a une arme qui a été créée par Jean-Michel Blanquer, par exemple,
00:07:16 ce sont les référents laïcités dans les académies
00:07:18 qui peuvent être appelés si vraiment on rencontre un gros problème. »
00:07:20 « En tout cas, la polémique autour de l'interdiction du port de l'abaya à l'école,
00:07:24 elle s'étend à l'international, puisqu'une marque anglaise d'abaya
00:07:28 incite à braver l'interdit par un challenge, Isabelle.
00:07:31 Oui, et le challenge c'est quoi ?
00:07:33 Une abaya gratuite contre une photo dans la cour de récréation.
00:07:37 C'est la promesse qui est faite dans une vidéo qui circule sur le réseau social TikTok.
00:07:42 La séquence cumule déjà près d'un million de vues.
00:07:45 Oui, effectivement, c'est énorme.
00:07:47 Alors lundi, on le disait, c'est donc la rentrée scolaire,
00:07:49 mais conséquence directe des émeutes de cet été,
00:07:52 eh bien à Macon-en-Senelloir, les portes d'une école maternelle vont rester fermées.
00:07:57 Oui, 95 enfants y sont normalement scolarisés.
00:08:01 Une partie de l'établissement avait été incendiée par les émeutiers.
00:08:05 L'exaspération et la colère dominent désormais le corps enseignant.
00:08:08 Yael Benhamou et Olivier Mendini.
00:08:11 La petite chaise rouge rappelle que cette pièce était il y a deux mois une salle de classe.
00:08:16 Durant les émeutes, dans la nuit du 29 au 30 juin,
00:08:20 une voiture en flamme a été projetée contre le mur de cette école maternelle,
00:08:24 située dans un quartier sensible à Macon.
00:08:26 Les 95 élèves scolarisés ici ne pourront pas y retourner pour la rentrée le 4 septembre.
00:08:32 Ça va être très compliqué, une année très dure et fatigante.
00:08:35 Toute la semaine, on a quand même rangé, trié, ainsi que les enseignantes.
00:08:39 On va commencer l'école, vraiment compliqué.
00:08:43 Les travaux seront longs car après l'incendie, de l'amiante a aussi été découvert.
00:08:49 En attendant, les enfants seront répartis dans les écoles environnantes.
00:08:53 C'est l'écœurement qui domine pour le maire de Macon.
00:08:55 Je suis fils de prof et pour moi, l'école, c'est le ciment de notre République.
00:09:00 L'école, c'est ce qui permet à des jeunes de progresser, d'apprendre.
00:09:03 Et je crois que là, c'est un fondement de la République qu'on a voulu attaquer.
00:09:06 C'est une attaque volontaire de détruire, c'est plus qu'un bâtiment municipal une école.
00:09:10 Quand je vois que c'est des enfants du quartier qui vont être quand même un peu victimes,
00:09:14 ils vont aller dans un autre groupe scolaire, on les déplace de leur secteur.
00:09:17 Je crois pouvoir vous dire que moi, je souhaite mais ardemment
00:09:19 qu'on puisse trouver les coupables et qu'ils puissent être condamnés.
00:09:22 L'église de l'école maternelle Jeanzeil à Macon ne devrait pas ouvrir avant plusieurs mois.
00:09:27 Alors cette école n'est pas un cas isolé.
00:09:32 Face à ce désoroi, jeudi, Olivier Véran, lui, s'est rendu à Damaril-Elyse,
00:09:36 commune fortement touchée, elle aussi, par les violences urbaines début juillet, Isabelle.
00:09:40 Oui, en charge du renouveau démocratique, le porte-parole du gouvernement l'affirme.
00:09:44 Les émeutiers devront contribuer financièrement aux réparations. On l'écoute.
00:09:51 Ici, cette école municipale, elle est assurée.
00:09:54 Donc les assurances, je le demandais là, prennent en charge 80% des dépenses de reconstruction.
00:10:00 80% des dépenses. On parle de 350 000 euros, ça veut dire qu'il va rester quelques dizaines de milliers d'euros
00:10:05 qui peuvent être aujourd'hui à la charge de la mairie, mais pour lesquels, évidemment,
00:10:09 on est en train de discuter pour voir qui va prendre sa part.
00:10:12 Ensuite, sur la réparation financière, c'est-à-dire sur la contribution financière des auteurs,
00:10:17 nous faisons tout en... pour que ceux qui ont brûlé, ceux qui ont cassé soient mis aussi à contribution, évidemment.
00:10:23 Ça fait partie de la réparation de justice.
00:10:25 Et on y reviendra largement avec vous, Pierre-Henri Bovis et Kevin Bossuet,
00:10:29 justement, sur les conséquences de ces émeutes. Ce sera à 22h15.
00:10:32 On va parler de ce calvaire en Cernemarne, calvaire dans la commune de Melun.
00:10:36 Pour les habitants du quartier de Lallemont, ils sont excédés.
00:10:41 Les désilaires ont investi un immeuble rendant le quotidien impossible aux locataires.
00:10:46 Partie commune insalubre, présence de nuisibles.
00:10:49 Depuis deux ans, ils font face à des conditions de vie inhumaines.
00:10:53 Nos équipes sont allées à leur rencontre. Régine Delfour et Pierre-Emco.
00:10:57 Au 9 de la rue Claude-Bernard, à Melun en Cernemarne, ne rentre pas qui veut.
00:11:04 Après avoir passé les barrages, nous pénétrons dans le hall.
00:11:07 Une forte odeur d'urine se dégage.
00:11:09 Sur les murs, les tarifs de diverses drogues sont affichés.
00:11:13 Depuis plus de deux ans, des dealers ont investi cette tour de 13 étages.
00:11:18 Des locataires ont accepté de témoigner, mais de façon anonyme, par peur de représailles.
00:11:24 Denise, dont le prénom a été changé, habite ici depuis des dizaines d'années
00:11:28 et a vu son quartier se dégrader.
00:11:30 Ils ont envahi le hall, ils ont envahi les escaliers.
00:11:34 À la hauteur du cinquième étage, il y a une barricade, il faut pouvoir passer.
00:11:38 Quand on descend, moi j'ai des difficultés à monter et descendre les escaliers.
00:11:42 Donc on leur demande de pousser un peu leur barricade, ils n'en ont rien à faire.
00:11:47 À tous les étages, des immondices jonchent le sol.
00:11:50 Eve, mère de famille, nous explique les conditions dans lesquelles ils vivent.
00:11:55 C'est rempli de rats. On les voit se bagarrer, on les voit sortir de jour comme de nuit.
00:12:00 Enfin, et les cafards.
00:12:02 Eve est désemparée.
00:12:04 Comment en 2023, on peut laisser des locataires vivre dans...
00:12:10 L'immeuble est devenu un squat. Voilà. Tout est laissé à l'abandon.
00:12:14 Et on essaye de survivre en fait. Mais c'est pas évident.
00:12:20 Malgré les rénovations effectuées par le Bayer l'an passé, la situation a empiré.
00:12:25 Habitat 77 réclame l'aide de l'Etat.
00:12:29 On va marquer une pause. Dans un instant, on va revenir sur les conséquences des émeutes.
00:12:33 Des écoles ne pourront pas ouvrir lundi. On va en débattre avec nos invités dans un instant.
00:12:37 Avant de clore ce journal, un peu de légèreté peut-être ?
00:12:40 Et une bonne nouvelle. Isabelle ?
00:12:42 Direction les Etats-Unis en Floride. Tina pèse moins de 90 kilos.
00:12:46 Elle est âgée d'une quarantaine d'années.
00:12:48 Cette splendide tortue a retrouvé son milieu naturel hier.
00:12:52 Elle avait été blessée en juillet, piégée dans une ligne de pêche.
00:12:56 Des soignants lui ont sauvé la vie. Sa convalescence terminée,
00:12:59 elle a pu regagner la mer sous les applaudissements de la population.
00:13:03 Effectivement, une belle tortue. Merci Isabelle pour cette bonne nouvelle.
00:13:07 Ça fait du bien aussi de temps en temps.
00:13:09 Allez, on va marquer une courte pause. On revient sur les conséquences des émeutes.
00:13:12 Dans un instant avec vous Pierre-Henri Beauvis et avec vous Kevin Bossuet.
00:13:16 Puisque 95 enfants scolarisés à Macron ne pourront pas aller à l'école lundi.
00:13:21 On en parle tout de suite. On marque une très courte pause.
00:13:24 Restez avec nous, Soir Info Weekend, ça continue dans un instant.
00:13:27 De retour sur le plateau de Soir Info Weekend.
00:13:32 Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner ce soir
00:13:35 pour décrypter l'actualité autour de ce plateau.
00:13:38 Isabelle Piboulot, la boca Pierre-Henri Beauvis et le professeur d'histoire géographique Kevin Bossuet.
00:13:43 On va s'intéresser aux conséquences des émeutes.
00:13:46 Dans la commune de Macron, touchée par les violences urbaines,
00:13:49 une école où 95 enfants sont scolarisés ne pourra pas rouvrir lundi.
00:13:53 Les émeutiers ont en effet incendié une partie de l'établissement scolaire.
00:13:58 Alors on le comprend, la fatigue, la colère dominent dans le corps enseignant.
00:14:03 On voit tout cela avec Yael Medamou et Olivier Madinier.
00:14:06 La petite chaise rouge rappelle que cette pièce était il y a deux mois une salle de classe.
00:14:12 Durant les émeutes, dans la nuit du 29 au 30 juin,
00:14:15 une voiture en flamme a été projetée contre le mur de cette école maternelle,
00:14:19 située dans un quartier sensible à Macron.
00:14:22 Les 95 élèves scolarisés ici ne pourront pas y retourner pour la rentrée le 4 septembre.
00:14:28 Ça va être très compliqué, une année très dure et fatigante.
00:14:31 Toute la semaine on a quand même rangé, trié,
00:14:34 ainsi que les enseignantes, on va commencer l'école, vraiment compliqué.
00:14:39 Les travaux seront longs car après l'incendie, de l'amiante a aussi été découvert.
00:14:44 En attendant, les enfants seront répartis dans les écoles environnantes.
00:14:48 C'est l'écœurement qui domine pour le maire de Macron.
00:14:51 Je suis fils de prof et pour moi l'école c'est le ciment de notre République.
00:14:56 L'école c'est ce qui permet à des jeunes de progresser, d'apprendre.
00:14:59 Et je crois que là c'est un fondement de la République qu'on a voulu attaquer.
00:15:02 C'est une attaque volontaire de détruire, c'est plus qu'un bâtiment municipal une école.
00:15:06 Quand je vois que c'est des enfants du quartier qui vont être quand même un peu victimes,
00:15:10 ils vont aller dans un autre groupe scolaire, on les déplace de leur secteur.
00:15:13 Je crois pouvoir vous dire que moi je souhaite mais ardemment qu'on puisse trouver les coupables et qu'ils puissent être condamnés.
00:15:18 L'église de l'école maternelle Jean Zey à Macron ne devrait pas ouvrir avant plusieurs mois.
00:15:24 Alors comment faire payer les auteurs de ces dégradations ?
00:15:28 On va bien évidemment en parler avec vous messieurs.
00:15:30 Mais avant, Kévin Bossuet, vous êtes professeur d'histoire géographique.
00:15:33 On vous voyait une école incendiée, des enfants qui ne vont pas pouvoir regagner leur établissement scolaire lundi.
00:15:38 Dans quel état d'esprit vous êtes ?
00:15:40 Je suis évidemment scandalisé puisqu'on s'en est pris au cœur finalement de la République.
00:15:46 Un pilier de notre République, c'est-à-dire que ce sont des enfants qui sont dans des quartiers souvent compliqués,
00:15:53 qui sont déjà des déshérités et qui ne vont pas pouvoir rejoindre leur école.
00:15:58 Bon, ils vont être répartis dans d'autres écoles mais évidemment la situation n'est pas idéale.
00:16:03 Et je pense que ces enfants sont psychologiquement marqués parce qu'une école, on y est évidemment attaché.
00:16:10 Après, dans votre reportage, il y a cet élu qui disait quelque chose de très juste.
00:16:15 Lors de ces émeutes, on s'en est pris à la République et on s'en est pris à la France.
00:16:21 Et moi j'attends que Mme Borne, j'attends que M. Macron fasse ce constat puisqu'il refuse de le faire.
00:16:27 J'ai encore entendu au cours de ces dernières semaines l'argument de l'excuse sociale.
00:16:32 Mais les pauvres petits, ils sont dans des quartiers compliqués, donc forcément ils ont dérapé.
00:16:38 Ce n'est pas une question identitaire.
00:16:40 Si, c'est une question identitaire, c'est une défiance contre la République, c'est une attaque contre la France.
00:16:46 Regardez ce qui se passe dans les zones rurales.
00:16:48 Il y a une pauvreté parfois très importante.
00:16:50 Les jeunes ne se révoltent pas.
00:16:52 Pourquoi ? Parce qu'ils aiment leur pays, parce qu'ils respectent la République, parce qu'ils ont eu une éducation.
00:16:57 Ce n'est pas forcément le cas de tous les jeunes.
00:17:00 Et je ne souhaite pas stigmatiser évidemment les jeunes des banlieues qui ne sont pas tous comme ça.
00:17:04 Par contre, j'ai eu une petite lueur d'espoir lorsque j'ai entendu le chef d'État récemment nous dire qu'il va falloir accroître l'apprentissage de l'éducation civique à l'école
00:17:15 et aussi renouer avec la chronologie dans l'enseignement de l'histoire.
00:17:19 Et moi, je suis favorable à cela parce que quand vous enseignez l'histoire,
00:17:23 vous vous permettez aussi aux élèves de comprendre que la France a été glorieuse.
00:17:28 Il y a eu certes des phases noires, mais surtout, vous leur apprenez le patriotisme, l'amour de la France,
00:17:33 la grandeur de la République, d'où nous étions il y a quelques années et où nous voulons aller.
00:17:40 Je pense qu'il faut renforcer cela.
00:17:42 Et à force d'avoir décousu l'enseignement de l'histoire, finalement, on présente aux élèves une histoire désincarnée.
00:17:49 Et je pense qu'il faut renouer avec le récit national et surtout faire aimer la France à nos chérubins.
00:17:55 Pour moi, c'est un impératif moral.
00:17:57 Alors, vous pointiez du doigt le manque de condamnation d'Elisabeth Borne envers les émeutiers.
00:18:03 Néanmoins, on peut souligner que Gérald Darmanin a montré sa volonté, lui, d'expulser notamment les délinquants
00:18:10 mis en cause dans les émeutes, les expulser de leurs logements sociaux.
00:18:14 Alors, on le voit bien, Maître, que l'intention est là.
00:18:18 La fermeté est affichée, mais est-ce que c'est faisable ?
00:18:22 Plusieurs points.
00:18:23 Pour vous répondre directement sur ce fait-là, l'expulsion du logement social, c'était de l'esbrouf, totalement.
00:18:31 C'est-à-dire qu'une famille était engagée déjà dans une procédure d'expulsion
00:18:36 et l'événement des émeutes a permis au préfet de surfer sur la procédure d'expulsion des gens engagés
00:18:43 pour dire, vous voyez, maintenant, lorsqu'il y aura un participant à des émeutes,
00:18:50 je pourrai, moi, préférer l'expulser, ce qui est totalement impossible.
00:18:53 Une condamnation pénale ne vous permet pas d'expulser un participant d'un logement social.
00:18:58 Donc ça, c'est le premier point.
00:18:59 Sur le deuxième point, par rapport à ce que dit Kevin Bossuet, dans l'ensemble, je suis assez d'accord,
00:19:03 mais c'est peut-être confier trop d'intelligence à des crétins, si je puis me permettre l'expression.
00:19:09 C'est-à-dire que je ne pense pas que ces jeunes-là, qui ont saccagé des écoles, des bâtiments publics, etc.,
00:19:15 aient vraiment eu une intention politique.
00:19:18 Je pense que c'est, si vous voulez, un espèce de réflexe de la terre brûlée
00:19:21 et de vouloir tout saccager sur sa route.
00:19:24 Au passage, si on peut se servir pour les fêtes de Noël, tant mieux.
00:19:28 Et donc, on va piller des commerces, on va piller des chaussures Nike, des survêtements, etc.
00:19:33 Et ensuite, après, c'est une volonté de tout casser, de tout détruire.
00:19:36 Je ne sais pas si vraiment il y a cette volonté-là de s'en prendre directement à la République.
00:19:41 Peut-être, en revanche, à des institutions, parce qu'ils se sentent rejetés,
00:19:45 parce qu'ils se sentent écartés du système, etc.
00:19:47 Peut-être, mais je ne pense pas qu'il y ait vraiment de message politique derrière.
00:19:50 Pas de message politique. Vous n'êtes pas d'accord avec ce constat ?
00:19:53 Alors, je suis en partie d'accord. Il y a sans doute une cause liée aux consuméristes.
00:19:58 Il y a des gamins qui se sont dirigés vers des magasins pour se servir gratuitement.
00:20:03 C'est un fait. Mais quand on prend du recul, moi, je suis en banlieue tous les jours.
00:20:08 Je le vois. Je les vois, tous ces gamins qui tiennent des propos anti-français,
00:20:14 anti-républicains, qui nous disent qu'ils n'aiment pas la France,
00:20:18 qui sont parfois vulgaires et qui disent « nique la France »,
00:20:22 qui disent que la France n'est pas leur pays et qu'ils préfèrent aller au bled,
00:20:25 ils se sentent davantage algériens, marocains. Je les vois, ceux-là.
00:20:28 Et quand vous regardez les cibles de ces attaques, ce sont des écoles, ce sont des mairies,
00:20:34 ce sont parfois des élus de la République.
00:20:37 Je pense notamment à Vincent Jambrin, qui a été ciblé parce qu'élu de la République.
00:20:43 Maître Bovis, ne soyez pas, si vous voulez, dans le déni. L'heure est grave.
00:20:48 Nous avons une partie de la jeunesse, certes très minoritaire,
00:20:52 mais qui est en train de faire sécession.
00:20:54 Si vous vous réfugiez derrière le consumérisme, si vous vous réfugiez derrière l'excuse sociale
00:21:00 ou si vous vous réfugiez derrière le crétinisme, vous ne comprenez pas ce qui se passe.
00:21:04 Écoutez les acteurs de terrain, écoutez les professeurs, écoutez les chefs d'établissement,
00:21:09 tous ces gens qui sont sur les terrains, qui voient la montée de l'islamisme,
00:21:13 la montée du communautarisme, la montée du sentiment anti-français.
00:21:17 Il faut le rabâcher parce que pendant des années, on a mis la poussière sous le tapis.
00:21:22 Sauf que là, le tapis est en train de nous exploser au visage.
00:21:25 Pierre-Henri Bovis, pour vous répondre.
00:21:28 Je suis en partie d'accord avec Kevin Bossuet, mais vous voyez,
00:21:31 quand des émeutiers vont s'en prendre à des banques, ils ne s'en prennent pas à la France.
00:21:36 Ils s'en prennent justement à des commerces qui sont là, sur leur route,
00:21:39 et donc ils vont saccager des banques.
00:21:41 Mais comme d'ailleurs ils ont saccagé des bars tabac, des épiceries, etc.
00:21:44 Mais à une école, parce que c'est vrai qu'on l'identifie l'école, ils savent très bien.
00:21:47 Qu'il y ait ce sentiment anti-français, on le partage, on le sait bien.
00:21:51 D'ailleurs même dans les tribunaux, on le voit, il y a aussi des commentaires anti-français.
00:21:55 On est là-dessus, on a notre lot également de commentaires désobligeants.
00:22:01 Mais dans ces émeutes, je ne pense pas qu'il y ait ce message politique,
00:22:06 parce que tout le monde est entraîné dans cette espèce de mouvement de foule.
00:22:10 On va pour piller, on va pour casser.
00:22:12 Après, qu'il y ait des symboles, qu'il y ait des drapeaux français brûlés, etc.
00:22:16 Parce que justement, il y a ce communautarisme, parce qu'il y a cette montée de l'islamisme,
00:22:20 et parce que justement il y a cette montée de l'anti-France, oui.
00:22:23 Mais il y a deux choses à dire.
00:22:25 30 secondes pour conclure Kevin Bossuet.
00:22:29 Est-ce que vous pensez que les jeunes à Nanterre,
00:22:32 qui s'en sont pris au mémorial de la Shoah, l'ont fait par consumérisme ?
00:22:37 Parce qu'ils ont associé cette dégradation à des slogans antisionistes, à des slogans antisémites.
00:22:45 La vérité, c'est que ces jeunes-là s'en sont pris aux Juifs, qu'ils considèrent comme des ennemis.
00:22:51 Parce qu'il y a dans des banlieues des politiques qui tiennent un discours antisioniste
00:22:55 qui n'est que le fauné de l'antisémitisme.
00:22:58 Ils considèrent les Juifs comme leurs ennemis,
00:23:00 comme ils considèrent aussi parfois l'État français comme étant un ennemi.
00:23:04 Et on arrive au terme de ce débat.
00:23:06 Merci messieurs d'avoir partagé l'un et l'autre.
00:23:09 Votre point de vue sur le bilan de ces émeutes,
00:23:12 ces émeutes de mois après, quelques jours avant la rentrée,
00:23:15 donc on le rappelle, des élèves qui eux ne pourront pas retrouver leur établissement scolaire saccagé.
00:23:19 Après ces violences, on va marquer une très courte pause.
00:23:24 Dans un instant, on va revenir sur la braderie de Lille.
00:23:27 Ils étaient nombreux les politiques à s'y être déplacés.
00:23:30 On voit cela dans un instant.
00:23:31 A tout de suite dans Soir Info Weekend.
00:23:33 De retour sur le plateau de Soir Info Weekend,
00:23:37 toujours avec Pierre-Henri Bruvis, Kevin Bossuet, Isabelle Piboulot.
00:23:41 Isabelle, on va commencer avec cet avis aux amateurs de bonnes affaires.
00:23:46 L'un des plus grands marchés opus d'Europe, il a ouvert ce samedi matin.
00:23:50 Il s'agit de la braderie de Lille.
00:23:52 Oui, bien sûr.
00:23:54 Près de 80 km d'étal, 2,5 millions de visiteurs sont attendus tout le week-end.
00:24:00 Et pas seulement des touristes, plusieurs politiques ont défilé dans les rues lilloises.
00:24:04 A l'exception de la maire de la ville Martine Aubry, absente en raison de problèmes de santé.
00:24:09 Mathieu Devez avec Charles Pousseau.
00:24:11 Les responsables politiques étaient nombreux ce samedi à avoir défilé dans les rues de Lille pour la braderie.
00:24:17 Le matin, nous avons suivi le ministre de la Fonction et de la Transformation Publique, Stanislas Guerini.
00:24:22 Il est allé à la rencontre des Lillois, mais également des restaurateurs et des commerçants.
00:24:26 Il a été interpellé sur l'inflation, la hausse des prix qui préoccupe les Français à quelques jours de la rentrée.
00:24:32 Et puis plus tard dans la journée, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, est arrivé à Lille.
00:24:37 Il était 13h, passé de quelques minutes.
00:24:39 Il est allé déjeuner dans une célèbre brasserie de Lille, avec des cadres de la majorité,
00:24:44 notamment le patron du parti Renaissance, Stéphane, ces journées.
00:24:48 Et puis plus tard dans la journée, c'est l'opposition qui s'est distinguée avec un discours
00:24:52 tenu par la chef de file des députés insoumis, Mathilde Panot,
00:24:56 et le coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bompard.
00:24:59 Et face à cette importante présence politique, les avis des Lillois sont pour le moins mitigés.
00:25:04 Je vous propose de les écouter.
00:25:06 En étant une ancienne Nordis, je trouve que ce n'est pas forcément leur place.
00:25:09 Et comme moi aujourd'hui, je viens de Paris et je viens aujourd'hui pour la braderie.
00:25:13 Il n'y a que la braderie qui intéresse les Nordis et tout le monde entier en même temps.
00:25:16 Je trouve ça très chouette parce que ça montre qu'ils sont proches du peuple
00:25:19 et puis qu'ils aiment la vie lilloise comme nous, on est des ch'tis.
00:25:23 Ils vont toujours voir à partir du moment où il y a des grands événements comme ça à Lille.
00:25:27 Ça, ça a toujours été.
00:25:29 Ils n'ont pas été là, c'est festif, c'est bon enfant, mais ce n'est pas politique ici.
00:25:36 A noter tout de même qu'à la fin de son déjeuner, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:25:40 a été interpellé par une jeune femme qui se revendique présidente d'un collectif féministe.
00:25:45 Une interpellation concernant les violences faites aux femmes.
00:25:48 Et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a préféré de son côté esquiver la question.
00:25:53 Alors ce qui est sûr, Kevin Bossuet, c'est qu'on voit bien cette volonté de certains politiques.
00:25:57 Gérald Darmanin en tête de se montrer proche du peuple.
00:26:00 La braderie de Lille, c'est populaire, ça fait partie de notre patrimoine.
00:26:03 Bien sûr, et moi ce qui me choque un petit peu dans votre reportage,
00:26:08 c'est cette défiance vis-à-vis des politiques, puisque les politiques ne pourraient plus maintenant
00:26:12 participer finalement à des événements populaires.
00:26:16 Ils sont parfaitement rejetés, alors que depuis toujours, les hommes politiques participent à cela,
00:26:21 puisque le but, évidemment, c'est d'être proche du peuple.
00:26:24 Surtout que c'est la stratégie de Gérald Darmanin qui incarne, si vous voulez, cette droite populaire
00:26:29 qui prend la suite d'un Nicolas Sarkozy qui avait réussi en 2007 à séduire une partie des ouvriers
00:26:35 avec son "travailler plus pour gagner plus".
00:26:38 Donc là, forcément, Gérald Darmanin prend la suite et il espère capitaliser
00:26:43 et être le premier opposant à Marine Le Pen qui fait des cartons dans ces quartiers défavorisés.
00:26:48 Donc Gérald Darmanin en campagne, selon vous ?
00:26:50 Évidemment, mais je pense qu'il est parti un peu trop tôt.
00:26:53 On va suivre tout ça très bien évidemment.
00:26:55 À moins d'un an des Jeux Olympiques à Paris, la capitale et les grandes villes de France
00:27:01 se préparent bien évidemment à accueillir un nombre important de spectateurs.
00:27:05 Pourtant, Isabelle, il y a un détail qui semble à la traîne.
00:27:09 Oui, les accès handicapés dans les transports en commun.
00:27:12 Aujourd'hui, seulement 9% des stations de métro en sont équipées,
00:27:15 ce qui préoccupe les usagers concernés.
00:27:18 Le récit d'Alice Sommerer.
00:27:20 Se déplacer en fauteuil roulant à Paris est une mission difficile, voire impossible.
00:27:26 À quelques mois du début des JO de Paris, cette situation inquiète.
00:27:30 Maï, membre de l'association APF France Handicap, atteint d'une maladie neuromusculaire,
00:27:35 dénonce le manque d'accessibilité des transports et de prise en charge.
00:27:39 Quand on veut, on peut. On peut aller sur la Lune.
00:27:43 On prévoit d'aller sur Mars. On prévoit plein de choses.
00:27:46 La technologie, on n'est pas capable de rendre accessible une ville.
00:27:50 Seulement 9% des métros parisiens sont équipés d'ascenseurs ou de rampes,
00:27:54 contre 83% à Berlin.
00:27:56 Pour se rendre par exemple du pont Alexandre III jusqu'à la porte de la Chapelle,
00:27:59 il faut 35 minutes en métro.
00:28:01 Sauf qu'aucune des deux stations n'est accessible en fauteuil roulant.
00:28:04 Pour Ludivine Loiseau, l'ancienne nageuse paralympique française,
00:28:07 responsable de l'intégration paralympique, des aménagements sont nécessaires.
00:28:11 Mais ces travaux ne doivent pas s'arrêter à la fin des JO.
00:28:14 Les JO paralympiques, l'arrivée des JO paralympiques, au contraire,
00:28:16 c'est une dynamique qui se met en place.
00:28:18 On le sait, tous les transports publics de Paris aujourd'hui
00:28:22 ne seront pas accessibles pour les JO et paralympiques.
00:28:24 En revanche, il y a une dynamique qui est en place.
00:28:26 Il y a des financements nouveaux qui arrivent.
00:28:28 Cela va permettre à terme d'avoir une ville bien plus accessible.
00:28:31 La RATP a assuré que tous les sites olympiques seraient accessibles.
00:28:35 Selon la mairie de Paris, ce sont près de 350 000 personnes en situation de handicap
00:28:39 qui sont attendues pour ces festivités.
00:28:42 On espère effectivement, Kevin Bousfait, que tout sera au point pour les JO,
00:28:46 notamment pour les personnes en situation de handicap.
00:28:48 Mais bien sûr, les personnes en situation de handicap ne sont pas des sous-citoyens.
00:28:53 Moi, je suis enseignant et je sais à quel point,
00:28:55 parfois, il est compliqué de scolariser des élèves qui sont en situation de handicap,
00:29:00 tout simplement parce que les établissements scolaires ne sont pas adaptés
00:29:03 ou tout simplement parce que nous n'avons pas le personnel.
00:29:06 Et de manière générale, moi, je trouve qu'on juge,
00:29:08 si une société est civilisée ou pas,
00:29:11 à la manière dont on traite les gens qui possèdent des difficultés.
00:29:15 On parle souvent des malades psychiatriques.
00:29:17 On parle aussi, évidemment, des personnes handicapées.
00:29:20 On peut parler également des personnes très pauvres.
00:29:22 Ce sont des gens comme les autres.
00:29:24 Ils sont sous-citoyens comme les autres.
00:29:26 Il faut évidemment les aider à s'épanouir comme tout le monde.
00:29:30 Et c'est ça, la devise de la République, qui est l'égalité.
00:29:33 Et j'aimerais bien que tout soit prêt parce que c'est important.
00:29:36 Effectivement, est-ce que tout sera prêt, Pierre-Henri Bollier ?
00:29:38 Justement, cette préparation qui peut soulever de vives inquiétudes.
00:29:41 On a l'impression que justement, la mairie de Paris improvise complètement
00:29:45 pour préparer ces JO, puisqu'on a effectivement ces personnes en situation de handicap
00:29:50 qui vont rencontrer une vraie difficulté pour se déplacer.
00:29:52 Ensuite, après, les transports ne sont pas du tout encore adaptés, en règle générale.
00:29:57 Et ensuite, s'il vous plaît, il y a une série de difficultés qui apparaissent chaque jour.
00:30:01 On parlait de la scène typiquement, la scène dans laquelle on pouvait se baigner un jour.
00:30:07 Le lendemain, on ne peut plus se baigner parce que justement,
00:30:09 les tests bactériologiques démontrent qu'on ne peut pas suffisamment se baigner.
00:30:12 Puis, le lendemain, comme par hasard, on peut.
00:30:14 Enfin, s'il vous plaît, c'est d'un brouillon total.
00:30:16 Donc, on a ce problème pour les personnes effectivement de handicap.
00:30:18 Et je rejoins Kévin Bossuet.
00:30:20 On veut absolument qu'elles puissent se déplacer.
00:30:22 Ce ne sont pas des sous-citoyens, évidemment.
00:30:24 Et ce serait scandaleux que justement, il n'y ait pas d'aménagement prévu pour ces personnes-là.
00:30:28 En attendant les JO, un autre grand événement sportif.
00:30:31 Mais celui-ci, il démarre vendredi prochain.
00:30:34 C'est la Coupe du monde de rugby.
00:30:36 Et la ferveur monte pour les fans de rugby.
00:30:39 En attendant, à Ruel Malmaison, dans les Hauts-de-Seine,
00:30:41 les Bleus, eux, ont été accueillis par près de 5000 personnes.
00:30:44 Une cérémonie de bienvenue, me semble-t-il.
00:30:46 C'est ça, les joueurs de l'équipe de France se sont vus remettre des caps
00:30:49 par Sir Bill Beaumont, président de World Rugby,
00:30:52 et des médailles par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Casterat.
00:30:55 En attendant la Coupe, on l'espère,
00:30:57 le 15 de France a pris ses quartiers dans la commune,
00:31:00 son camp de base pendant le Mondial 2023,
00:31:02 avant leur rencontre face à la Nouvelle-Zélande.
00:31:05 Et tous derrière les Bleus, c'est ça qu'on dit en général.
00:31:08 Voilà le patriotisme que j'évoquais tout à l'heure.
00:31:10 Donc vive les Bleus, même si je n'y connais rien au rugby.
00:31:13 Mais en revanche, la cérémonie pré-Coupe,
00:31:15 c'est toujours vendre la peau de l'Oufs avant de l'avoir tué.
00:31:17 On espère que les choses se passeront bien pour nos Bleus,
00:31:21 pour que justement nous puissions avoir ce vrai sentiment patriotique
00:31:23 et afficher une nouvelle victoire.
00:31:25 On l'aura, je vous promets.
00:31:26 Allez, l'actualité internationale aux Etats-Unis,
00:31:28 où New York, eh bien, favorise l'inclusion des musulmans.
00:31:32 Isabelle ?
00:31:33 Oui, désormais, l'appel à la prière retentira dans la ville
00:31:36 tous les vendredis entre 12h30 et 13h30
00:31:38 pour la grande prière abdominaire.
00:31:40 En période de Ramadan, il retentira à chaque soir
00:31:43 pour marquer la rupture du jeûne.
00:31:45 Voici les explications de notre correspondante à New York, Fanny Chauvin.
00:31:48 Les mosquées new-yorkaises n'ont plus besoin de permis
00:31:51 pour diffuser l'appel à la prière.
00:31:53 On devrait donc entendre plus souvent le chant du muezzin
00:31:56 dans les rues de la ville.
00:31:57 Mais à certaines conditions, l'appel à la prière
00:32:00 sera seulement autorisé une heure les vendredis
00:32:04 et au coucher du soleil le mois du Ramadan.
00:32:07 C'est une décision du maire de la ville, Eric Adams,
00:32:10 qui souhaite favoriser l'inclusion.
00:32:12 L'élu démocrate qui ne croit pas en la séparation
00:32:15 de l'Eglise et de l'Etat.
00:32:17 Aux Etats-Unis, je rappelle que la religion
00:32:20 fait partie intégrante de la vie publique et politique.
00:32:23 Le président américain jure sur la Bible
00:32:26 le jour de son investiture.
00:32:28 Après l'annonce de cette décision, il n'y a pas de polémique ici.
00:32:31 Les leaders religieux et la police vont collaborer ensemble
00:32:34 pour déterminer le volume sonore de cet appel à la prière.
00:32:38 New York qui est la deuxième ville américaine
00:32:41 à prendre cette décision après Minneapolis en 2022.
00:32:45 - Nous invités à interpeller par cette décision.
00:32:48 Vous aurez l'occasion de vous exprimer tout à l'heure.
00:32:51 On va parler de ce phénomène des cortèges de mariage
00:32:53 qui dégénère. Phénomène absolument insupportable
00:32:55 pour les riverains, pour les mairies.
00:32:57 Avec notre invité, le député René Sanscarle-Livre.
00:32:59 Ce sera dans un instant.
00:33:00 Mais avant, retour sur ce coup de pouce.
00:33:02 Un petit coup de pouce qui est le bienvenu
00:33:04 en tout cas pour une personne en ces temps d'inflation.
00:33:07 - En français, elle a eu la chance de remporter
00:33:09 la coca de somme de 109 millions d'euros à l'euro million.
00:33:12 Alors curiosité oblige, que feriez-vous avec un tel gain ?
00:33:16 Nous vous avons posé la question.
00:33:18 - Déjà, je rembourserai tous mes crédits.
00:33:21 Je rendrai l'argent à ma mère qui m'a toujours aidée.
00:33:24 Je donnerai de l'argent à mes enfants.
00:33:26 Je changerai de ville ou de pays.
00:33:30 Je ne sais pas, j'irai m'installer dans une très belle maison
00:33:32 en bord de mer.
00:33:34 Bâtir une belle famille, une vie harmonieuse,
00:33:38 sans prise de tête.
00:33:40 M'arranger à être en bonne santé
00:33:42 et prendre soin de tous ceux qui m'entourent.
00:33:44 - Il faut investir dans ce qu'on appelle les associations,
00:33:48 dans les recherches contre les maladies infectieuses.
00:33:53 Et puis aider les pauvres.
00:33:55 Alors je ne le garde pas moi.
00:33:57 - Et vous feriez quoi vous Isabelle avec 109 millions d'euros ?
00:34:00 Vous m'en donneriez la moitié peut-être ?
00:34:02 - Ah oui, évidemment !
00:34:03 - Vous savez qu'il est possible de faire un don à l'Etat,
00:34:06 au Trésor public,
00:34:07 si vous voulez contribuer à faire baisser la dette de notre pays.
00:34:10 Là vous seriez extrêmement généreux.
00:34:12 Vu cela dit, comment les politiciens gèrent notre argent ?
00:34:15 - Moi à travers la tête,
00:34:16 je viens d'en faire un sur le portail impôts.gouv.
00:34:20 Donc ça va aller.
00:34:21 - En tout cas, c'est vrai que jouer à ces jeux,
00:34:24 ça permet de rêver.
00:34:25 Si on ne gagne pas, en tout cas.
00:34:26 Je crois que c'était le sens d'une certaine publicité d'ailleurs.
00:34:29 Allez, on va s'intéresser à présent à ces phénomènes.
00:34:31 Des cortèges de mariage qui dégénèrent.
00:34:33 Phénomène insupportable pour les riverains, pour les mairies.
00:34:36 Exemple, hier à Lyon, des mortiers ont été tirés,
00:34:40 ce qui a provoqué un incendie dans un immeuble.
00:34:43 Le drame a été évité de justesse.
00:34:45 Le cortège a été retrouvé dans la mairie de Saint-Fonce.
00:34:49 Et le marié et son frère ont été interpellés.
00:34:52 On va regarder le sujet, puis ensuite on va parler.
00:34:54 On va en parler avec le député Renaissance,
00:34:57 Karl Olive, puisque lorsqu'il était maire de Poissy,
00:35:01 il a mis en place certaines mesures,
00:35:03 justement pour éviter ces cortèges de mariage qui dégénèrent.
00:35:07 On regarde le sujet à Lyon et on retrouve Karl Olive ensuite.
00:35:10 Il est 13h45 ce vendredi,
00:35:14 quand les sirènes hurlent l'avenue Berthelot
00:35:16 dans le 8e arrondissement de Lyon.
00:35:18 14 engins des sapeurs-pompiers sont déployés.
00:35:20 Cet immeuble est entièrement évacué.
00:35:22 Quelques minutes auparavant, d'après nos informations,
00:35:25 des tirs de mortiers ont atteint le 7e et 8e étage du bâtiment.
00:35:28 Un appartement est endommagé à cause des fumées
00:35:31 et des balcons sont abîmés.
00:35:33 C'est un cortège de mariage qui serait à l'origine de cet incident.
00:35:36 Le groupe a ensuite poursuivi sa route vers la mairie de Saint-Fonce,
00:35:39 près de Lyon.
00:35:40 Le mariage se serait déroulé normalement,
00:35:42 mais à l'issue de la cérémonie,
00:35:44 le marié et son frère auraient été placés en garde à vue.
00:35:47 Plusieurs voitures de luxe ont été saisies.
00:35:49 Des dégâts matériels ont été constatés,
00:35:51 mais les autorités n'ont pas recensé de blessés.
00:35:55 - Un drame effectivement évité de justesse.
00:35:58 Cela aurait pu être terrible.
00:36:00 On va en parler avec le député des Yvelines, Carl-Olive,
00:36:03 puisque lorsqu'il était maire de Poissy,
00:36:05 il a trouvé une parade pour endiguer le phénomène.
00:36:08 Carl-Olive, bonsoir.
00:36:09 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:36:12 Je le disais, on le voit,
00:36:13 le phénomène des cortèges de mariage qui dégénèrent,
00:36:16 il semble perdurer dans beaucoup de communes.
00:36:19 Vous y avez été confronté, vous, en tant que maire.
00:36:22 Vous avez mis en place des mesures.
00:36:24 Quelles étaient-elles ?
00:36:26 - Bonsoir, messieurs, dames et merci pour l'invitation.
00:36:29 Un mariage, c'est un jour de fête.
00:36:31 C'est un jour de fête pour les mariés,
00:36:33 c'est QFD, pour leur famille.
00:36:35 Mais vous savez, c'est aussi un jour de fête
00:36:36 pour les élus qui s'élèvent ces mariages,
00:36:38 pour les maires, pour les adjoints
00:36:40 et aussi pour les officiers d'état civil.
00:36:42 Et il n'est pas question que ce jour de fête
00:36:44 devienne un jour de défaite.
00:36:45 Or, en octobre 2021,
00:36:48 sur cinq mariages à la ville de Poissy en deux semaines,
00:36:51 trois ont dégénéré, avec des incivilités
00:36:54 qui s'invitaient à la fois à l'extérieur de l'hôtel de ville,
00:36:57 et on l'a vu à Lyon, mais on aurait pu le voir
00:37:00 la semaine dernière, par exemple, à Mantes-la-Jolie,
00:37:02 mais qui également vont s'inviter à l'intérieur
00:37:04 de l'hôtel de ville.
00:37:05 C'est incroyable.
00:37:06 C'est-à-dire dans la salle même des mariages,
00:37:07 avec des insultes, parce que les gens étaient en retard.
00:37:10 On leur demandait simplement de se hâter quelque peu,
00:37:13 parce qu'il y avait d'autres mariages qui attendaient.
00:37:15 C'est devenu des insultes.
00:37:16 Et puis on est monté sur les sièges et les fauteuils.
00:37:19 Et puis on a insulté l'élu et on a insulté l'officier d'état civil.
00:37:23 Je peux vous dire que ma main n'a pas tremblé,
00:37:25 parce que le lundi, en Réunion de Liste,
00:37:26 Pierre-Henri Boïs, qui connaît bien le territoire des Élysées,
00:37:29 sait ça, en Réunion de Liste, le lundi,
00:37:32 qu'est-ce qu'on a fait ?
00:37:33 On a décidé de mettre en place une caution mariage de 1 000 euros,
00:37:36 au même titre que ce que nous faisons lorsque nous louons
00:37:39 une salle, justement, pour des anniversaires.
00:37:41 Et lorsque c'est le cas, 99,9 % de celles et ceux
00:37:46 qui louent ou qui donnent cette caution de mariage
00:37:49 la récupèrent sans aucune difficulté.
00:37:51 Eh bien, je vais vous dire, parce qu'évidemment,
00:37:53 il faut s'adosser sur la réalité de ce qui s'est passé.
00:37:56 On a mis ça en place le 1er janvier 2022.
00:37:59 Nous sommes le 2 septembre, on va dire le 1er septembre 2023.
00:38:02 En un an, globalement, il y a 200 mariages sur la ville de Poissy,
00:38:05 on a eu un seul problème, un seul problème,
00:38:08 et pas un problème d'incivilité tapageuse,
00:38:11 un problème de retard.
00:38:12 La personne avait une demi-heure de retard,
00:38:14 c'était 400 euros, on lui a retenu 400 euros
00:38:17 sur son chèque de caution.
00:38:19 Et on essaie de bien englober les choses.
00:38:21 Alors vous allez me dire, j'anticipe votre question,
00:38:23 cher monsieur, mais là, on parle de l'intérieur
00:38:25 de l'hôtel de ville.
00:38:26 Mais je vais vous dire qu'à l'extérieur de l'hôtel de ville,
00:38:28 quand vous brandissez la menace du portefeuille,
00:38:30 pardon de le dire ainsi, et que vous dites que vous avez
00:38:34 deux référents pour les mariés qu'on va prévenir par SMS,
00:38:37 la veille et l'avant-veille, qu'on prévient les mariés
00:38:39 sur une charte de mariage avec l'idée de dire
00:38:42 que vous allez simplement laisser un chèque de caution
00:38:45 de 1000 euros, mais si vous avez une demi-heure de retard,
00:38:48 c'est 400 euros supplémentaires.
00:38:50 Ah bon, monsieur le maire, pourquoi ?
00:38:51 Parce que ce n'est pas aux citoyens, aux contribuables,
00:38:54 de payer les heures supplémentaires aux officiers
00:38:56 d'état civil, aux agents qui viennent célébrer le mariage.
00:38:59 Et pour le coup, c'est parfaitement entendu, voyez-vous.
00:39:01 Mais à un moment donné, il faut que les règles
00:39:03 soient très claires.
00:39:04 La main n'a pas à trembler pour celles et ceux,
00:39:06 très minoritaires, qui viennent pourrir
00:39:08 le quotidien des Français.
00:39:09 Alors effectivement, c'est un phénomène qu'on ne connaît
00:39:11 pas il y a quelques années, puisque les mariages
00:39:14 traditionnels, effectivement, quelques coups de klaxon,
00:39:17 mais pas plus, et tout se passe très bien.
00:39:19 Comment est-ce que vous, vous expliquez ce phénomène
00:39:24 qui est monté ces dernières années ?
00:39:26 Je crois qu'on a globalement, on va le dire,
00:39:29 on a quand même une espèce de désordre républicain.
00:39:32 On a une autorité de l'État qu'il faut restaurer
00:39:36 au quotidien.
00:39:37 Et à un moment donné, on ne peut pas continuer
00:39:39 comme ça, faire semblant de mettre la tête dans le sable.
00:39:43 Comme je le dis souvent, si c'est pour mettre la tête
00:39:45 dans le sable, on a un zoo à Thoiry, on peut aussi
00:39:47 y faire le truche.
00:39:48 Je pense qu'il faut du courage.
00:39:49 Mais voyez-vous, il faut être très humble par rapport
00:39:51 à cela, parce que lorsque j'ai été élu en 2014,
00:39:53 jamais je n'aurais signé pour armer la police municipale.
00:39:56 Et pourtant, on l'a fait.
00:39:57 Je pense qu'il faut que nous soyons darwinistes.
00:39:58 Et on l'a fait parce qu'il y a eu des attentats.
00:40:00 On l'a fait parce que ça s'est très mal passé
00:40:02 dans notre pays.
00:40:03 On voit bien qu'il y a des dangers au quotidien.
00:40:05 Pour éviter, affaiblir, limiter ces dangers,
00:40:08 je pense véritablement qu'il faut que nous ayons
00:40:10 une réciprocité entre les droits et les devoirs.
00:40:13 Il n'est pas question, monsieur, d'osciller
00:40:16 entre l'impunité d'un côté et le laxisme de l'autre.
00:40:19 Moi, quand j'envoie ce message à l'époque,
00:40:21 et on est l'une des premières communes de France,
00:40:23 vous l'avez rappelé, avoir mis ces chèques de caution
00:40:26 de 1 000 euros, j'envoie un message à la fois
00:40:28 pour ces personnes qui n'ont rien à faire
00:40:30 et qui n'ont aucun respect pour les élus,
00:40:33 les élus, les officiers d'état civil,
00:40:35 mais également pour les citoyens
00:40:38 qui le samedi et le dimanche, eux aussi,
00:40:40 veulent vivre tranquillement et voir des ronds-points,
00:40:43 voir des personnes sur les capots de voiture
00:40:45 s'arrêter sur des passages protégés.
00:40:47 Très peu pour eux, et je vais vous dire,
00:40:49 très peu pour les élus que nous sommes.
00:40:51 En faisant ce message très clair,
00:40:53 non seulement on a montré l'efficacité de la mesure,
00:40:56 mais aujourd'hui, touchons du bois,
00:40:58 aujourd'hui, je dirais que ça fait école.
00:41:00 Et on a une quinzaine de collectivités,
00:41:02 et tant mieux, qui nous ont appelés
00:41:04 pour avoir effectivement le type de délibération
00:41:06 que nous avions mise en place à Poissy
00:41:08 et que ma successeur continue de mettre en place.
00:41:10 C'est vrai que des communes comme Pontoie,
00:41:12 ce mois-ci, donc votre commune,
00:41:14 ou encore Aulnay-sous-Bois,
00:41:16 ont instauré cette caution de 1 000 euros
00:41:18 obligatoire avant la célébration de tout mariage.
00:41:20 Avant de vous libérer, monsieur le député,
00:41:22 Anthony Boré, c'est l'adjoint au maire de Nice,
00:41:24 en charge de la sécurité,
00:41:26 il s'était exprimé sur le sujet dans les colonnes du Figaro,
00:41:28 ça remonte un peu, c'était il y a deux ans.
00:41:30 Néanmoins, je vais vous lire ses mots,
00:41:32 je le cite,
00:41:34 "il faut aussi rappeler, sans langue de bois,
00:41:36 que les mariages concernés sont systématiquement communautaires".
00:41:38 Est-ce que c'est ce que vous avez pu observer ?
00:41:40 Est-ce qu'il y a aussi la problématique
00:41:42 de la culture derrière
00:41:44 ces cortèges de mariage qui dégénèrent ?
00:41:46 Moi, je ne veux pas tomber dans ce travers,
00:41:50 pardonnez-moi, moi je ne veux pas aller sur ce sujet-là.
00:41:52 Et je vais vous dire pourquoi.
00:41:54 La personne qui est arrivée
00:41:56 une demi-heure en retard,
00:41:58 eu 400 euros de caution retenue,
00:42:00 sur 7000 cautions,
00:42:02 sur son chèque au départ,
00:42:04 il se trouve que c'est un footballeur.
00:42:06 C'est un footballeur et il n'y a aucune difficulté,
00:42:08 et je peux vous dire que ce n'est pas un footballeur
00:42:10 qui vit dans les quartiers populaires,
00:42:12 si c'était le message que vous vouliez faire passer.
00:42:14 Donc je pense que sur ce niveau-là,
00:42:16 vous savez c'est comme dans le sport,
00:42:18 vous êtes dans le jeu et vous êtes en dehors du jeu.
00:42:20 Quand vous êtes dans le jeu ou en dehors du jeu,
00:42:22 peu importe la couleur, l'origine, etc.,
00:42:24 l'important c'est que les règles soient appliquées
00:42:26 et que comme disait Jacques Chirac,
00:42:28 il y a des choses qui ne se grèvent pas,
00:42:30 mais pour le coup c'est assez efficace.
00:42:32 En tout cas, un grand merci, Carl Olive,
00:42:34 d'avoir accepté notre invitation ce soir.
00:42:36 Je le rappelle, vous êtes député
00:42:38 Renaissance des Yvelines.
00:42:40 Merci pour votre éclairage.
00:42:42 On le rappelle, pour lutter
00:42:44 contre ce phénomène des cortèges,
00:42:46 de mariages qui dégénèrent,
00:42:48 le maire de Poissy qui avait alors mis
00:42:50 une caution de 1000 euros.
00:42:52 Une mesure qui a l'air dissuasive,
00:42:54 Kévin Bousquet.
00:42:56 Oui, c'est une mesure qui a l'air dissuasive
00:42:58 parce que quand on touche au portefeuille,
00:43:00 on arrive à résoudre
00:43:02 plein de problèmes.
00:43:04 Je me souviens qu'à l'époque,
00:43:06 Jean-Michel Blanquer avait heurté
00:43:08 une partie de la Macronie
00:43:10 et une partie de la gauche bien pensante
00:43:12 quand il disait qu'il serait peut-être
00:43:14 nécessaire de pénaliser
00:43:16 financièrement les parents
00:43:18 des enfants absentéistes.
00:43:20 Alors ça avait fait tout un tollé
00:43:22 en disant que c'est horrible, etc.
00:43:24 Mais la vérité, c'est que ça fonctionne.
00:43:26 À partir du moment où vous mettez
00:43:28 en place des règles,
00:43:30 où vous mettez une stricte égalité
00:43:32 entre les droits et les devoirs.
00:43:34 Mais vous voyez que tout simplement,
00:43:36 ça se passe plutôt bien.
00:43:38 La vérité, c'est que ce pays est en train
00:43:40 de s'auto-détruire
00:43:42 parce qu'il y a en son sein
00:43:44 une idéologie complètement laxiste.
00:43:46 On est sans arrêt en train de trouver des excuses
00:43:48 alors qu'il suffit d'être pragmatique
00:43:50 comme l'est Karl Olive,
00:43:52 de prendre des mesures concrètes
00:43:54 et on arrive à résoudre plein de problèmes.
00:43:56 Mais on peut déplorer le fait qu'on soit obligé
00:43:58 de demander une caution à des mariés.
00:44:00 Aujourd'hui, cela révèle quoi,
00:44:02 Pierre-Henri Bovis ?
00:44:04 Selon vous, ces cortèges qui dégénèrent,
00:44:06 c'est un marqueur de la violence
00:44:08 de notre société ?
00:44:10 Oui, ça révèle que la société se disloque.
00:44:12 Parce qu'arriver justement au point de devoir
00:44:14 demander des cautions à des personnes
00:44:16 qui sont censées fêter
00:44:18 le plus beau jour de leur vie,
00:44:20 on se pose effectivement la question.
00:44:22 Oui, parce que comme le dit Karl Olive,
00:44:24 et il fait bien de le citer,
00:44:26 c'est un jour qui est magnifique
00:44:28 pour les mariés, pour les invités,
00:44:30 mais aussi pour l'élu qui célèbre cette union.
00:44:32 C'est quand même très personnel,
00:44:34 un élu qui va célébrer l'union,
00:44:36 qui rentre dans l'intimité,
00:44:38 qui va sceller l'amour de deux personnes.
00:44:40 C'est vraiment gâché, si vous voulez,
00:44:42 un événement heureux pour toute une série de personnes
00:44:44 et devoir demander des cautions
00:44:46 pour justement éviter que ça dégénère.
00:44:48 Oui, ça reflète vraiment
00:44:50 une société, pour moi,
00:44:52 qui se disloque complètement.
00:44:54 Et justement, devoir taper au portefeuille
00:44:56 pour éviter des débordements,
00:44:58 même pour le mariage,
00:45:00 si vous voulez, on en arrive là.
00:45:02 Mais effectivement, je pense que
00:45:04 Karl Olive a raison pour essayer
00:45:06 d'endiguer ce phénomène.
00:45:08 Alors Karl Olive a raison, j'ai beaucoup de respect
00:45:10 pour Karl Olive, mais ça reste
00:45:12 un macronisme, parce que dès que vous l'interrogez
00:45:14 évidemment sur les causes
00:45:16 et que vous mettez en avant des facteurs
00:45:18 culturels, voire des facteurs identitaires,
00:45:20 tout de suite, il botte
00:45:22 en touche. Alors que, honnêtement,
00:45:24 évidemment qu'il y a des facteurs culturels
00:45:26 à la délinquance. C'est pas moi qui le dis,
00:45:28 il suffit de voir les travaux des scientifiques.
00:45:30 Vous prenez un sociologue
00:45:32 comme Hugues Lagrange, qui a écrit un
00:45:34 formidable ouvrage qui est "Le déni des cultures",
00:45:36 qui a montré qu'en fonction
00:45:38 finalement de
00:45:40 l'origine géographique,
00:45:42 les enfants
00:45:44 commettaient plus ou moins
00:45:46 d'actes d'incivilité
00:45:48 ou d'actes de délinquance. Il ne s'agit
00:45:50 pas d'être systématique. Je veux dire, on peut
00:45:52 venir d'Algérie, d'Afrique noire,
00:45:54 etc. et ne commettre rien, mais il y a des facteurs
00:45:56 culturels. Il y a
00:45:58 parfois, quand on a une certaine culture,
00:46:00 on respecte moins les règles
00:46:02 qu'il y a en France, et souvent
00:46:04 on les méconnaît d'ailleurs. - Allez, on va marquer
00:46:06 une très courte pause dans un
00:46:08 instant. Place au débat.
00:46:10 Une nouvelle fois, ce sera à 23h15.
00:46:12 On va parler de l'Abaillat,
00:46:14 l'interdiction de l'Abaillat à la
00:46:16 une de l'actualité ces dernières heures. On sera avec un
00:46:18 improviseur. On va marquer une très courte pause.
00:46:20 Restez avec nous dans ce For Info Week-end.
00:46:22 D'ici quelques minutes, le JT complet
00:46:24 avec Isabelle Piboulot. A tout de suite
00:46:26 sur CNews.
00:46:28 De retour sur le plateau de ce For Info Week-end.
00:46:32 Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:46:34 Pour vous livrer l'information à mes côtés,
00:46:36 Isabelle Piboulot pour décrypter l'actualité,
00:46:38 pour débattre, l'avocat Pierre-Henri
00:46:40 Bovis et le professeur d'histoire
00:46:42 géographique Kevin Bossuet.
00:46:44 On démarre avec un journal
00:46:46 complet et ce chiffre,
00:46:48 Isabelle, 118, le nombre de féminicides
00:46:50 recensés en France en
00:46:52 2022. Dernier bilan
00:46:54 publié ce matin par le
00:46:56 ministère de l'Intérieur. - Oui, et il comptabilise
00:46:58 les femmes tuées par leur conjoint ou leur
00:47:00 ex-conjoint. En moyenne,
00:47:02 un féminicide survient tous les 3 jours
00:47:04 dans le pays. Et vous allez l'entendre,
00:47:06 par rapport à 2021, ces drames
00:47:08 ne sont pas en baisse significative.
00:47:10 Les précisions de notre journaliste
00:47:12 police-justice Noémie Chouls.
00:47:14 - Avec 4 victimes de moins
00:47:16 par rapport à l'année précédente, on ne peut pas
00:47:18 vraiment parler de baisse. En moyenne,
00:47:20 un féminicide est survenu tous les 3 jours
00:47:22 en France. Sur la même période,
00:47:24 27 hommes ont été tués
00:47:26 par leur compagne ou ex-compagne.
00:47:28 Dans le détail, l'étude précise
00:47:30 le profil des 118
00:47:32 victimes féminines.
00:47:34 43% des femmes tuées
00:47:36 avaient entre 30 et 49 ans.
00:47:38 Elles étaient le plus souvent de nationalité
00:47:40 française, n'exerçant pas ou plus
00:47:42 d'activité professionnelle.
00:47:44 37 avaient déjà subi
00:47:46 des violences. 24
00:47:48 les avaient déjà signalées à la police.
00:47:50 Et 4 bénéficiaient de dispositifs
00:47:52 de protection, de type
00:47:54 téléphone grave danger ou encore contrôle judiciaire
00:47:56 pour le conjoint violent.
00:47:58 Les auteurs, eux, ont en moyenne
00:48:00 46 ans, nationalité française,
00:48:02 souvent sans emploi.
00:48:04 Les faits se produisent en grande majorité
00:48:06 au domicile du couple,
00:48:08 de la victime ou de l'auteur,
00:48:10 sans préméditation, le plus souvent
00:48:12 avec une arme blanche, mais dans un cas
00:48:14 sur cinq, une arme à feu est utilisée.
00:48:16 Les départements les plus touchés
00:48:18 sont dans l'ordre le Nord, les Alpes-Maritimes,
00:48:20 le Rhône, la Seine-Saint-Denis.
00:48:22 Une dispute ou le
00:48:24 refus de la séparation sont à l'origine
00:48:26 des faits dans à peu près la moitié
00:48:28 des féminicides. Enfin, l'étude
00:48:30 donne ce chiffre très inquiétant
00:48:32 d'une forte hausse de 45%
00:48:34 des tentatives d'homicide
00:48:36 au sein du couple.
00:48:38 - Pierre-Henri Bovis, pourquoi il est si compliqué
00:48:40 d'endiguer ce terrible phénomène,
00:48:42 priorité pourtant affichée par Emmanuel Macron
00:48:44 lors de son premier quinquennat ?
00:48:46 - Il y a deux axes sur lesquels il faut accentuer.
00:48:48 Un, sur la prévention. Deux, sur la sanction.
00:48:50 Prévention, pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup
00:48:52 de femmes, si vous voulez, qui veulent aller déposer plainte,
00:48:54 qui ne peuvent pas déposer plainte, du moins qui ne sont pas suffisamment
00:48:56 entendues et qui pourtant alertent
00:48:58 sur des situations qui sont préoccupantes
00:49:00 et ces situations-là ne sont pas suffisamment
00:49:02 prises en compte. Et ensuite, sur la sanction, parce que
00:49:04 justement, quand la prévention fonctionne
00:49:06 et lorsqu'on met en place, comme pour
00:49:08 cette femme qui a perdu la vie
00:49:10 tragiquement, une ordonnance de protection,
00:49:12 lorsque ces ordonnances sont violées,
00:49:14 il y a des sanctions qui ne sont pas suffisamment lourdes
00:49:16 pour justement les auteurs de ces violations.
00:49:18 Donc, à mon avis, il y a deux axes.
00:49:20 Prévention, sanction. - Et on parle beaucoup
00:49:22 de l'Espagne aussi comme exemple ces derniers jours.
00:49:24 - Oui, on parle beaucoup de l'Espagne et j'aimerais
00:49:26 rebondir sur ce qu'a dit Pierre-Henri
00:49:28 tout à l'heure. En fait, il faut une prise de
00:49:30 conscience et les Espagnols ont eu cette prise
00:49:32 de conscience en 1997, lorsqu'il y a
00:49:34 eu cette veuve qui était brûlée vive
00:49:36 par un ex-compagnon.
00:49:38 Et à partir de ce
00:49:40 moment-là, les gens ont pris conscience qu'il fallait
00:49:42 lutter contre les violences
00:49:44 conjugales et en moins de 20 ans,
00:49:46 il y a eu quand même une baisse de 24%
00:49:48 du taux de féminicide
00:49:50 en Espagne.
00:49:52 Vous l'avez dit, on a créé des tribunaux spéciaux,
00:49:54 mais surtout, on a insisté
00:49:56 sur les aides sociales. Je veux dire,
00:49:58 il y a un chiffre qui est quand même assez évocateur.
00:50:00 En 2019,
00:50:02 en France, on dépensait
00:50:04 environ 5 à 6 euros
00:50:06 par habitant pour lutter contre les
00:50:08 violences conjugales. En Espagne,
00:50:10 on est autour de 16 euros parce que souvent, les femmes
00:50:12 sont dans une situation de dépendance économique.
00:50:14 Donc, si elles veulent quitter leur mari
00:50:16 violent, il faut leur offrir un toit.
00:50:18 Il faut leur offrir les capacités,
00:50:20 finalement, à sortir de cette dépendance.
00:50:22 - On va prendre la direction du Nord
00:50:24 à présent avec les stigmates
00:50:26 des émeutes de début juillet.
00:50:28 Des stigmates encore présents à la mairie
00:50:30 de Mont-Saint-Barreul.
00:50:32 - Oui, le bâtiment avait été incendié.
00:50:34 Les dégâts sont énormes.
00:50:36 Les travaux sont estimés à 5 millions
00:50:38 d'euros. Depuis, la mairie
00:50:40 tourne au ralenti. Une structure
00:50:42 de secours a été ouverte pour accueillir
00:50:44 les habitants de la commune. Aminata Demphal.
00:50:46 - Depuis l'incendie de sa mairie,
00:50:50 la ville de Mont-Saint-Barreul
00:50:52 pense ses plaies lentement.
00:50:54 Une mairie annexe, bien qu'un peu
00:50:56 dégradée, a été ouverte pour répondre
00:50:58 aux besoins administratifs des Montsois.
00:51:00 Les différents services,
00:51:04 regroupés dans un open space,
00:51:06 sont indiqués par un marque-place.
00:51:08 Un dispositif provisoire
00:51:10 suffisant pour ces habitants,
00:51:12 présents ce jour-là dans les locaux.
00:51:14 - Par rapport aux emplacements,
00:51:16 je trouve que ça va. Je n'ai jamais été déçu.
00:51:18 Je suis toujours bien servi avec eux.
00:51:20 - C'est très fluide. Je viens de rentrer,
00:51:22 je ressors. Le service continue.
00:51:24 On peut récupérer nos justificatifs,
00:51:26 ce fait autre, directement ici.
00:51:28 - Tous sont reconnaissants
00:51:30 de l'effort fourni et ont apporté
00:51:32 leur soutien aux employés municipaux.
00:51:34 Les travaux du bâtiment principal
00:51:36 devraient s'étaler sur deux ans.
00:51:38 Le maire estime le montant
00:51:40 total des dégâts à 5 millions d'euros.
00:51:42 - 5 millions d'euros, c'est énorme.
00:51:46 - Et les émeutes,
00:51:48 elles ne pourront pas rentrer
00:51:50 dans leur établissement scolaire.
00:51:52 - Oui, notamment à Mâcon,
00:51:54 en Saône-et-Loire,
00:51:56 95 enfants sont concernés.
00:51:58 Ils sont normalement scolarisés
00:52:00 dans cette école maternelle.
00:52:02 Mais une partie de l'établissement
00:52:04 avait été incendiée par les émeutiers.
00:52:06 L'exaspération et la colère
00:52:08 dominent désormais le corps enseignant.
00:52:10 Yael Benhamou et Olivier Madinier.
00:52:12 - La chaise rouge rappelle
00:52:14 que cette pièce était, il y a deux mois,
00:52:16 une salle de classe.
00:52:18 Durant les émeutes,
00:52:20 dans la nuit du 29 au 30 juin,
00:52:22 une voiture en flamme a été projetée
00:52:24 contre le mur de cette école maternelle,
00:52:26 située dans un quartier sensible à Mâcon.
00:52:28 Les 95 élèves scolarisés ici
00:52:30 ne pourront pas y retourner
00:52:32 pour la rentrée le 4 septembre.
00:52:34 - Ça va être très compliqué,
00:52:36 une année très dure et fatigante.
00:52:38 Toute la semaine, on a quand même
00:52:40 rangé, trié, ainsi que les enseignantes.
00:52:42 C'est l'école vraiment compliquée.
00:52:44 - Les travaux seront longs
00:52:46 car après l'incendie,
00:52:48 de l'amiante a aussi été découverte.
00:52:50 En attendant, les enfants seront
00:52:52 répartis dans les écoles environnantes.
00:52:54 C'est l'écœurement qui domine pour le maire de Mâcon.
00:52:56 - Je suis fils de prof et pour moi,
00:52:58 l'école, c'est le ciment de notre République.
00:53:00 L'école, c'est ce qui permet
00:53:02 à des jeunes de progresser, d'apprendre.
00:53:04 Et je crois que là, c'est un fondement
00:53:06 de la République qu'on a voulu attaquer.
00:53:08 C'est une attaque volontaire de détruire.
00:53:10 C'est un bâtiment municipal, une école.
00:53:12 Quand je vois que c'est des enfants du quartier
00:53:14 qui vont être quand même un peu victimes,
00:53:16 ils vont aller dans un autre groupe scolaire,
00:53:18 on les déplace de leur secteur.
00:53:20 Je crois pouvoir vous dire que moi, je souhaite
00:53:22 mais ardemment qu'on puisse trouver les coupables
00:53:24 et qu'ils puissent être condamnés.
00:53:26 - L'écrie de l'école maternelle Jeanzeil à Mâcon
00:53:28 ne devrait pas ouvrir avant plusieurs mois.
00:53:30 - Alors cette école n'est pas un cas isolé.
00:53:32 Adamar et Élisse, également un autre
00:53:34 établissement scolaire touché
00:53:36 dans le sillage des émeutes.
00:53:38 - La résilience est d'ailleurs rendue sur place jeudi.
00:53:40 Adamar et Élisse, commune lourdement touchée
00:53:42 par les violences urbaines début juillet.
00:53:44 - Exactement.
00:53:46 En charge du renouveau démocratique,
00:53:48 le porte-parole du gouvernement l'affirme.
00:53:50 Les émeutiers devront contribuer financièrement
00:53:52 aux réparations.
00:53:54 - Ici, cette école municipale,
00:53:56 elle est assurée.
00:53:58 Les assurances, je le demandais là,
00:54:00 prennent en charge 80%
00:54:02 des dépenses de reconstruction.
00:54:04 On parle de 350 000 euros.
00:54:06 Ça veut dire qu'il va rester
00:54:08 quelques dizaines de milliers d'euros
00:54:10 qui peuvent être aujourd'hui à la charge de la mairie
00:54:12 mais pour lesquels, évidemment,
00:54:14 on est en train de discuter pour voir
00:54:16 qui va prendre sa part.
00:54:18 Ensuite, sur la réparation financière,
00:54:20 c'est-à-dire sur la contribution financière des auteurs,
00:54:22 nous faisons tout pour que
00:54:24 ceux qui ont brûlé, ceux qui ont cassé,
00:54:26 soient mis aussi à contribution, évidemment.
00:54:28 Ça fait partie de la réparation de justice.
00:54:30 - Ils se fassent tout pour que les auteurs paient.
00:54:32 L'intention est bonne.
00:54:34 Néanmoins, dans les faits,
00:54:36 on fait comment, selon vous ?
00:54:38 - C'est surtout qu'il devrait y avoir une automaticité
00:54:40 du principe "casseur-payeur".
00:54:42 Je ne comprends pas
00:54:44 pourquoi des émeutiers,
00:54:46 ou quand bien même ils seraient mineurs,
00:54:48 n'engageraient pas la responsabilité
00:54:50 de leurs parents en quoi ces personnes-là
00:54:52 seraient dédouanées
00:54:54 pour dédommager, justement,
00:54:56 un,
00:54:58 premièrement les personnes, mais surtout deux,
00:55:00 les bâtiments publics.
00:55:02 Pour que ceux qui ont participé
00:55:04 à ces casses
00:55:06 puissent payer. Ce n'est pas à chaque fois
00:55:08 contribuable de mettre la main à la poche.
00:55:10 Les casseurs doivent être aussi les payeurs.
00:55:12 Ça doit être un principe qui doit être automatique.
00:55:14 Ça a été à un moment une volonté du gouvernement,
00:55:16 mais il faut vraiment que l'isolateur
00:55:18 se saisisse du sujet et qu'il y ait
00:55:20 cette automaticité mise en place.
00:55:22 - Avec par exemple la suppression des allocations,
00:55:24 si cela est nécessaire ?
00:55:26 - C'est peut-être une piste, mais en tout cas
00:55:28 que l'État se retourne systématiquement
00:55:30 cassé, il faut évidemment retrouver.
00:55:32 Évidemment, c'est le principe de base.
00:55:34 Il faut réussir à retrouver les auteurs, mais dès lors
00:55:36 qu'on a retrouvé les auteurs, il faut les faire passer à la caisse.
00:55:38 - Nous sommes à J-2
00:55:40 avant la rentrée scolaire.
00:55:42 Cela ne vous a pas échappé.
00:55:44 Les ventes de fournitures sont en recul
00:55:46 de 5% par rapport à l'année précédente.
00:55:48 Isabelle ? - Oui, une baisse qui s'explique
00:55:50 par rapport à l'inflation.
00:55:52 En hausse de près de 9% pour le matériel scolaire.
00:55:54 Selon les professionnels du secteur,
00:55:56 l'heure est à la récup.
00:55:58 Les familles favorisent la réutilisation
00:56:00 des produits des années passées.
00:56:02 - Kevin Bossuet, pour les parents
00:56:04 de vos élèves, la situation
00:56:06 est compliquée
00:56:08 cette année avec l'inflation.
00:56:10 - Oui, c'est parfois compliqué
00:56:12 parce que l'inflation fait des ravages.
00:56:14 On sent bien que les familles
00:56:16 ont de moins en moins
00:56:18 d'argent. Moi, personnellement,
00:56:20 j'ai déjà vu des élèves qui ont
00:56:22 faim parce que le seul repas
00:56:24 consistent qu'ils font de la journée,
00:56:26 c'est le repas du midi, c'est le repas
00:56:28 de la cantine. Parfois, ils ne mangent pas le matin
00:56:30 parce que les parents n'ont pas
00:56:32 les moyens. Après, je pense
00:56:34 qu'il y a une mesure qui pourrait être
00:56:36 pertinente, c'est le fait que
00:56:38 les établissements scolaires achètent
00:56:40 directement les fournitures
00:56:42 scolaires avec une contribution des familles
00:56:44 en fonction, évidemment, du revenu.
00:56:46 Et qu'on en finisse, finalement,
00:56:48 avec cette prime de rentrée. Parce que cette prime de rentrée
00:56:50 est une forme d'effet pervers.
00:56:52 Il y a certaines familles, évidemment, certes
00:56:54 minoritaires, mais qui se servent de la prime de rentrée
00:56:56 pour acheter des écrans plats,
00:56:58 pour acheter des iPhones,
00:57:00 des choses comme ça. Et c'est... Ce n'est pas
00:57:02 possible. La contribution nationale ne doit
00:57:04 pas servir à ça. Alors que moi, j'ai connu
00:57:06 ça dans le privé, j'ai fait une partie de ma scolarité dans le privé.
00:57:08 C'est l'école qui fournissait
00:57:10 les fournitures scolaires et ça se passait très bien.
00:57:12 - En amour.
00:57:14 - Petite réaction, oui, très rapide. C'est vrai que quand on voit des familles
00:57:16 qui, aujourd'hui, peinent à finir le mois
00:57:18 et qui, justement, se retrouvent à découvert peut-être
00:57:20 le 4 ou le 5 du mois, on se demande comment
00:57:22 elles vont payer les fournitures scolaires. Et c'est vrai qu'il faudrait
00:57:24 mettre en place des aides exceptionnelles pour que
00:57:26 justement, les enfants puissent bénéficier
00:57:28 des fournitures et
00:57:30 commencer la rentrée sereinement.
00:57:32 - Allez, on va parler actualité internationale
00:57:34 plus précisément en Chine, à présent, où
00:57:36 le typhon Saola a balayé
00:57:38 le sud du pays. Ce matin,
00:57:40 il a touché terre vers 3h30
00:57:42 et malgré les arbres arrachés, les vides brisés à Hong Kong,
00:57:44 les vents ont quand même été
00:57:46 moins violents que prévu, Isabelle.
00:57:48 - Oui, Saola menacée de devenir le typhon
00:57:50 le plus puissant depuis
00:57:52 1949. Le centre
00:57:54 météorologique national chinois a
00:57:56 rétrogradé le super typhon au rang
00:57:58 de typhon violent. - Allez, un mot
00:58:00 de sport à présent avec de la Formule 1
00:58:02 puisque l'Espagnol Carlo Sainz
00:58:04 partira en pole position du Grand Prix
00:58:06 d'Italie ce dimanche à Monza
00:58:08 devant le leader du championnat. Le leader du championnat,
00:58:10 Isabelle, c'est Max Verstappen.
00:58:12 - Deuxième des qualifications
00:58:14 aujourd'hui. Charles Leclerc, lui, s'élancera
00:58:16 troisième devant le britannique
00:58:18 George Russell. En revanche,
00:58:20 démarrage compliqué pour les deux Français
00:58:22 de chez Alpine. Pierre Gasly
00:58:24 sera seulement 17e devant
00:58:26 Esteban Ocon. Le départ du
00:58:28 GP sera donné à 15h.
00:58:30 Ce sera à suivre sur Canal+ bien sûr.
00:58:32 - Allez, on va marquer une très courte
00:58:34 pause. Dans un instant, on va décrypter.
00:58:36 On va débattre cette actualité
00:58:38 qui cristallise les tensions
00:58:40 depuis quelques jours, quelques heures.
00:58:42 L'interdiction de la baïa
00:58:44 à l'école dès lundi. On va en parler
00:58:46 avec Philippe Beuchaut. Il est proviseur à Paris
00:58:48 et il nous dira comment
00:58:50 il prépare cette rentrée
00:58:52 puisqu'il y a une contre-offensive.
00:58:54 On le verra notamment sur les réseaux
00:58:56 sociaux de jeunes
00:58:58 élèves qui veulent défier
00:59:00 l'autorité. On en parle tout de suite
00:59:02 sur notre antenne. Restez avec nous. On marque une très
00:59:04 courte pause. Soir Info Week-end, ça continue.
00:59:06 Et de retour sur le plateau de Soir Info Week-end.
00:59:12 Bienvenue si vous nous rejoignez. On fait
00:59:14 un focus à présent sur cette
00:59:16 mesure qui provoque le débat
00:59:18 entre les élèves à quelques jours de la rentrée.
00:59:20 L'interdiction
00:59:22 de porter la baïa décrétée,
00:59:24 je vous le rappelle, par le ministre de l'Éducation nationale
00:59:26 Gabriel Attal au nom de la laïcité.
00:59:28 Et bien sur les réseaux sociaux, Isabelle,
00:59:30 on observe une contre-offensive
00:59:32 qui se met en place. Oui, certaines
00:59:34 se voient déjà braver
00:59:36 la nouvelle règle pour leur premier jour
00:59:38 de cours. D'autres préfèrent recourir
00:59:40 à des astuces pour la contourner.
00:59:42 Par exemple, des appels à porter
00:59:44 des longues robes le jour de la rentrée
00:59:46 ont été faits sur les réseaux sociaux.
00:59:48 On voit cela avec Adrien Spiteri.
00:59:50 "Venez à la rentrée,
00:59:52 on met toutes des abayas."
00:59:54 "Les messages comme celui-ci
00:59:56 se multiplient sur les réseaux sociaux
00:59:58 depuis l'annonce de l'interdiction
01:00:00 du port de ce vêtement dans les écoles.
01:00:02 Une provocation assumée
01:00:04 avec parfois certains messages
01:00:06 adressés à Gabriel Attal."
01:00:08 "Vous aimez mon outfit pour la rentrée ?
01:00:10 Je pense que le ministre de l'éducation
01:00:12 va l'adorer." Certaines jeunes femmes
01:00:14 pensent que cette interdiction va être
01:00:16 difficilement applicable et
01:00:18 appellent à la solidarité féminine
01:00:20 pour compliquer la tâche des chefs d'établissement.
01:00:22 "J'appelle toutes les femmes,
01:00:24 solidarité féminine à les filles, que tu sois musulmane,
01:00:26 juive, athée, on n'a rien à faire.
01:00:28 Je fais un appel à toutes les filles, à la rentrée,
01:00:30 mettez toutes des longues robes. J'aimerais voir
01:00:32 la tête qu'ils vont faire, comment est-ce qu'ils vont s'en sortir ?
01:00:34 Comment est-ce qu'ils vont faire le tri dans toutes ces robes-là ?
01:00:36 Comment est-ce qu'ils vont déterminer que cette robe-là ou cette robe-là
01:00:38 c'est une abaya ? Ça va être un gag,
01:00:40 je le sens. Partagez l'information au maximum,
01:00:42 s'il vous plaît." Lundi,
01:00:44 les élèves portant l'abaya ne pourront
01:00:46 pas entrer en classe, mais seront
01:00:48 accueillis par les établissements scolaires.
01:00:50 Les équipes pédagogiques devront
01:00:52 alors expliquer le sens de cette
01:00:54 interdiction avant de possibles
01:00:56 sanctions disciplinaires.
01:00:58 "Et pour en parler,
01:01:00 Philippe Bechot, proviseur à Paris
01:01:02 du syndicat Snubden FSU,
01:01:04 qui est en liaison avec nous. Philippe Bechot,
01:01:06 merci d'avoir accepté notre invitation,
01:01:08 puisqu'on a des questions très concrètes
01:01:10 à vous poser ce soir,
01:01:12 puisqu'on voit cette offensive
01:01:14 qui se met en place sur les
01:01:16 réseaux sociaux, on vient de le voir sur le sujet.
01:01:18 Est-ce que vous vous y préparez ?
01:01:20 Est-ce qu'avec vos collègues,
01:01:22 vous en avez parlé ? Comment
01:01:24 est-ce que vous allez réagir
01:01:26 si effectivement une jeune élève
01:01:28 ou plusieurs jeunes élèves
01:01:30 refusent d'enlever leur abaya
01:01:32 en entrant à l'école lundi ?
01:01:34 C'est assez
01:01:36 simple. Ce qu'on
01:01:38 va faire, c'est de les bloquer
01:01:40 à l'entrée, de les recevoir
01:01:42 avec l'équipe de direction
01:01:44 et des collègues pour
01:01:46 débattre, échanger, discuter
01:01:48 pour trouver une solution pour le respect de cette
01:01:50 mesure qui doit
01:01:52 s'appliquer. Alors après,
01:01:54 pour certains collègues, évidemment, selon le nombre,
01:01:56 ça risque d'être plus difficile que pour d'autres.
01:01:58 Voilà, effectivement. Est-ce que le danger, c'est pas
01:02:00 de dire "bon, rentrez, on verra
01:02:02 après" et de laisser le verre dans le
01:02:04 fruit ? Est-ce que ce risque existe
01:02:06 finalement ?
01:02:08 Non, parce que l'idée, c'est
01:02:10 bien de ne pas les laisser rentrer
01:02:12 vers la salle de classe,
01:02:14 vers les cours, mais bien de les
01:02:16 emmener dans un endroit où on pourra
01:02:18 leur expliquer
01:02:20 le pourquoi et le bien-fonder de la mesure
01:02:22 et puis éventuellement
01:02:24 interpeller et faire
01:02:26 venir les familles pour
01:02:28 trouver une solution de discussion
01:02:30 parce que dans cette histoire-là,
01:02:32 ce qui est intéressant, ce qui peut marcher,
01:02:34 c'est la discussion et qu'on
01:02:36 essaye de se comprendre.
01:02:38 Discussion avec les élèves, mais aussi
01:02:40 des discussions avec les parents
01:02:42 qui pourraient être envisagés ?
01:02:44 Oui, tout à fait.
01:02:46 C'est-à-dire que si l'échange
01:02:48 avec l'élève ne porte pas
01:02:50 ses fruits, eh bien
01:02:52 on fera appel aux familles et
01:02:54 on essayera de leur faire entendre raison
01:02:56 sur le bien-fonder de cette mesure.
01:02:58 La laïcité, bon, c'est pas nouveau.
01:03:00 Cette mesure, elle vient
01:03:02 clarifier certaines choses, mais la loi
01:03:04 de 2004 était déjà parfaitement
01:03:06 claire sur le sujet.
01:03:08 Finalement, une mesure et une annonce de Gabriel Attal
01:03:10 qui vous rassure, vous et
01:03:12 vos collègues, avant cette rentrée ?
01:03:14 Alors, elle ne nous rassure pas
01:03:16 en tant que tel. C'est-à-dire que
01:03:18 la clarification était nécessaire
01:03:20 puisque certains collègues
01:03:22 étaient embêtés dans l'application
01:03:24 et il y avait des contestations
01:03:26 comme quoi ce n'était pas
01:03:28 précisé, donc il y avait un flou.
01:03:30 En revanche,
01:03:32 dans la communication ministérielle,
01:03:34 on a un problème, et on voit bien
01:03:36 le débat de ce soir qui vient appuyer ça,
01:03:38 c'est une surmédiatisation
01:03:40 et on vient mettre en avant
01:03:42 un problème qui n'était sans doute pas le problème
01:03:44 essentiel de la rentrée. La clarification
01:03:46 était importante, mais
01:03:48 focaliser sur ce problème-là
01:03:50 va mettre en difficulté, parce que vous voyez
01:03:52 les réseaux sociaux qui réagissent
01:03:54 et on voit bien que le problème va peut-être
01:03:56 être plus important que ce qu'il aurait dû être.
01:03:58 Mais en tout cas, le problème n'est pas
01:04:00 étouffé, et c'est cela aussi
01:04:02 que l'on peut saluer,
01:04:04 puisque on entendait beaucoup ce pas
01:04:06 de vague ou cette peur ou cette crainte
01:04:08 à partir du moment où le sujet est sur
01:04:10 la place publique, est-ce qu'il n'est pas plus facile
01:04:12 de le régler, justement ?
01:04:14 Alors, il était extrêmement
01:04:16 important que le ministre
01:04:18 clarifie la position,
01:04:20 affirme les choses et pose des textes
01:04:22 qui permettent d'appliquer
01:04:24 cette règle.
01:04:26 En revanche, mais là,
01:04:28 c'est le jeu
01:04:30 de la médiatisation
01:04:32 qui a conduit à ce qu'on en fasse le sujet
01:04:34 phare. Je rappelle quand même
01:04:36 que l'essentiel de la
01:04:38 scolarisation des élèves,
01:04:40 c'est les apprentissages
01:04:42 et ce n'est pas la tenue.
01:04:44 Alors la tenue, elle est fondamentale, c'est-à-dire qu'on ne peut pas
01:04:46 accepter que
01:04:48 la laïcité soit piétinée
01:04:50 et que les élèves
01:04:52 puissent être stigmatisés
01:04:54 en affichant ou en affichant
01:04:56 pas leurs convictions.
01:04:58 La liberté de conscience, elle passe
01:05:00 par la laïcité.
01:05:02 Kevin Bosfait, professeur d'histoire
01:05:04 géographie, lui aussi est à mes côtés.
01:05:06 Je souhaiterais réagir à vos propos, Kevin.
01:05:08 Je suis en partie d'accord avec
01:05:10 monsieur le proviseur, évidemment qu'il faut faire preuve
01:05:12 de pédagogie, convaincre que
01:05:14 les élèves, que la laïcité c'est quelque chose
01:05:16 d'important et qu'il faut appliquer
01:05:18 la mesure qui a été décidée par
01:05:20 Gabriel Attal, qui renoue
01:05:22 avec le républicanisme et qui renoue
01:05:24 en quelque sorte avec le blanquerisme
01:05:26 et moi j'en suis tout à fait satisfait.
01:05:28 Par contre, je ne suis pas d'accord sur
01:05:30 un point,
01:05:32 sur deux points même. Premier point, il va falloir
01:05:34 des sanctions. Je veux dire, on ne
01:05:36 résoudra pas les choses qu'avec de la
01:05:38 pédagogie parce qu'il y a évidemment
01:05:40 des élèves qui vont résister. S'il n'y a pas de
01:05:42 sanctions, on n'y arrivera pas. D'ailleurs, je crois
01:05:44 que la note de service qui a été
01:05:46 publiée par le ministère
01:05:48 au niveau du bulletin
01:05:50 officiel de l'éducation nationale évoque
01:05:52 ces sanctions. Ensuite, monsieur le proviseur
01:05:54 pour lequel j'ai beaucoup de respect
01:05:56 enseigne au lycée Carnot à Paris.
01:05:58 Donc on ne peut pas dire que le lycée
01:06:00 Carnot soit en prise à l'entrée
01:06:02 islamiste. Par contre,
01:06:04 que monsieur le proviseur vienne en
01:06:06 Seine-Saint-Denis, que monsieur le proviseur vienne
01:06:08 dans certains quartiers de région parisienne,
01:06:10 il se rendra alors compte que
01:06:12 les atteintes à la laïcité occupent
01:06:14 le quotidien des professeurs.
01:06:16 Qu'on n'arrive plus à enseigner correctement la
01:06:18 Shoah, qu'on n'arrive plus à enseigner correctement
01:06:20 le conflit israélo-palestinien, la naissance
01:06:22 du judaïs, que les professeurs de sciences et
01:06:24 vie de la terre n'arrivent plus à enseigner
01:06:26 la reproduction, forcément,
01:06:28 on a un peu des difficultés.
01:06:30 La vérité, c'est que dans notre pays, le problème
01:06:32 c'est aussi cette gauche de l'éducation
01:06:34 qui est dans le déni
01:06:36 perpétuel, qui refuse
01:06:38 d'évoquer les problèmes identitaires,
01:06:40 les problèmes communautaires. Par exemple,
01:06:42 moi, quand je dénonce le fait qu'on ne trouve
01:06:44 pratiquement plus un juif dans les écoles de
01:06:46 Seine-Saint-Denis, tout de suite, on me
01:06:48 dit fasciste, extrémiste,
01:06:50 alors que c'est un fait objectif et que
01:06:52 c'est documenté et qu'à un moment donné,
01:06:54 on n'y arrivera pas avec cette idéologie.
01:06:56 Donc bravo à monsieur Attal,
01:06:58 qui renoue avec le républicanisme et qui a
01:07:00 pris conscience qu'il ne fallait plus
01:07:02 que la main tremble et qu'il fallait agir
01:07:04 avec fermeté. - Philippe Lechaud,
01:07:06 on entend donc Kevin Bossuet dire qu'effectivement,
01:07:08 il y a certains établissements qui seront
01:07:10 moins concernés que d'autres.
01:07:12 Peut-être une réaction à ce que vous venez d'entendre ?
01:07:14 - Tout à fait.
01:07:16 Les propos de monsieur
01:07:18 que je respecte bien évidemment
01:07:20 également,
01:07:22 je suis là en tant que représentant d'une organisation
01:07:24 syndicale et je représente un ensemble de collègues
01:07:26 et j'ai échangé bien évidemment
01:07:28 avec nombre de mes collègues qui enseignent dans des zones
01:07:30 très difficiles et donc
01:07:32 évidemment, et je l'ai dit dans mes propos
01:07:34 tout à l'heure, ce sera plus ou moins
01:07:36 compliqué selon les établissements
01:07:38 et le nombre de difficultés.
01:07:40 Alors, j'ai parlé de pédagogie
01:07:42 parce que je pense que, mais c'est vrai
01:07:44 pour tous les problèmes,
01:07:46 il faut d'abord
01:07:48 échanger, dialoguer,
01:07:50 être pédagogue.
01:07:52 Évidemment, les textes le prévoient
01:07:54 et puis nous irons s'il le faut,
01:07:56 des sanctions pourront être prises si
01:07:58 le dialogue et la négociation
01:08:00 n'aboutissent pas. Mais vous
01:08:02 ne pouvez pas contester
01:08:04 que une mesure
01:08:06 sera d'autant plus efficace
01:08:08 et appliquée que si les gens
01:08:10 se comprennent, s'entendent. Évidemment,
01:08:12 s'il y a des provocations et que le débat
01:08:14 n'est plus possible, eh bien, on
01:08:16 utilisera les sanctions qui sont
01:08:18 prévues et là-dessus,
01:08:20 M. Lancelot, j'ai oublié votre nom,
01:08:22 il y a aucun problème, nous sommes
01:08:24 capables de s'enlever.
01:08:26 C'est pas le problème. Simplement, la sanction
01:08:28 arbitraire, sans discussion,
01:08:30 sans négociation, n'a aucun
01:08:32 intérêt parce qu'elle ne peut pas être comprise.
01:08:34 Allez, pour clore ce débat,
01:08:36 vous vouliez, Pierre-Henri Bournis, réagir
01:08:38 également à ce que vous venez d'entendre ?
01:08:40 Un point, parce que je trouve que c'est assez grave,
01:08:42 bonsoir M. le Proviseur, je trouve que c'est assez grave que
01:08:44 M. le Proviseur relativise en disant
01:08:46 que ce n'était pas la priorité de la rentrée. Alors certes,
01:08:48 il y a le sujet de l'inflation qui est la vraie
01:08:50 problématique des Français, l'insécurité, mais il y a
01:08:52 aussi la laïcité et l'atteinte à l'école
01:08:54 de la République et que ce bout de charia
01:08:56 rentre dans l'école de la République,
01:08:58 je trouve ça particulièrement choquant et je trouve que
01:09:00 c'est une juste chose que Gabriel Attal
01:09:02 se saisisse du sujet, Emmanuel
01:09:04 Macron également derrière, et
01:09:06 mettre un point d'honneur à ce que justement
01:09:08 la baïa soit désormais interdite. Je rejoins
01:09:10 Kevin Bossuet, après derrière il faut qu'il y ait des sanctions,
01:09:12 sinon ça ne sert strictement à rien. Si on fait
01:09:14 de l'annonce derrière pour que des
01:09:16 élèves provoquent et qu'ils ne soient pas sanctionnés,
01:09:18 évidemment ça ne servira strictement à rien, donc il faut qu'il y ait
01:09:20 des sanctions. Mais je pense que, et d'ailleurs,
01:09:22 il faut aussi rendre hommage aux journalistes
01:09:24 qui sont, de quelque sorte, des catapultes,
01:09:26 mis en mouvement par les inquiétudes des Français,
01:09:28 qui sont inquiets de la montée
01:09:30 de l'islamisme et de la montée de la revendication
01:09:32 communautaire au sein de la République française.
01:09:34 Et pour faire corps avec
01:09:36 l'école, il faut pouvoir l'armer
01:09:38 et l'armer utilement.
01:09:40 On arrive au terme de ce débat. Je vous remercie infiniment
01:09:42 Philippe Beuchot, proviseur à Paris
01:09:44 du syndicat SNUBDN-FSU,
01:09:46 d'avoir apporté votre
01:09:48 point de vue, de nous avoir éclairé
01:09:50 également sur les
01:09:52 mesures qui seront mises en place à partir de
01:09:54 lundi. Merci d'avoir débattu aussi
01:09:56 sereinement sur ce plateau.
01:09:58 On va marquer une très courte
01:10:00 pause. On va revenir dans un instant
01:10:02 sur la braderie de Lille.
01:10:04 On va en parler. Alors il y avait beaucoup de monde,
01:10:06 il y avait beaucoup de politique aussi. On y revient
01:10:08 dans un instant. Restez avec nous.
01:10:10 De retour sur le plateau
01:10:14 de Soir Info Week-end pour la dernière partie.
01:10:16 Toujours avec Isabelle Piboulot,
01:10:18 Pierre-Henri Bovis et Kevin Bosvey.
01:10:20 On va démarrer avec l'un des plus grands
01:10:22 opus qu'il a ouvert ce matin.
01:10:24 Il s'agit, bien évidemment,
01:10:26 ma chère Isabelle, de la braderie de Lille.
01:10:28 Exactement, avis aux amateurs de
01:10:30 bonnes affaires. Près de 80
01:10:32 kilomètres d'étal, 2 millions
01:10:34 500 mille visiteurs sont attendus
01:10:36 tout le week-end et pas seulement des touristes.
01:10:38 Plusieurs politiques ont déjà
01:10:40 défilé dans les rues lilloises, à l'exception
01:10:42 de la maire de la ville, Martine Aubry,
01:10:44 absente en raison de problèmes
01:10:46 de santé. Mathieu Devez et Charles Pousseau
01:10:48 étaient sur place.
01:10:50 Les responsables politiques étaient
01:10:52 nombreux ce samedi à avoir défilé
01:10:54 dans les rues de Lille pour la braderie.
01:10:56 Le matin, nous avons suivi le ministre de la fonction
01:10:58 et de la transformation publique, Stanislas Guérini.
01:11:00 Il est allé à la rencontre
01:11:02 des Lillois, mais également des restaurateurs
01:11:04 et des commerçants. Il a été
01:11:06 interpellé sur l'inflation, la hausse des prix
01:11:08 qui préoccupe les Français à quelques jours
01:11:10 de la rentrée. Et puis plus tard dans la journée,
01:11:12 Gérald Darmanin, le ministre de
01:11:14 l'Intérieur, est arrivé à Lille.
01:11:16 Il était 13h, passé de quelques minutes.
01:11:18 Il est allé déjeuner dans une célèbre
01:11:20 brasserie de Lille, avec des cadres
01:11:22 de la majorité, notamment le patron
01:11:24 du parti Renaissance, Stéphane,
01:11:26 séjourné. Et puis plus tard dans la journée,
01:11:28 c'est l'opposition qui s'est distinguée
01:11:30 avec un discours tenu par la chef
01:11:32 de file des députés insoumis, Mathilde
01:11:34 Pannot, et le coordinateur de la France insoumise
01:11:36 Manuel Bompard. Et face à cette
01:11:38 importante présence politique,
01:11:40 les avis des Lillois sont pour le moins mitigés.
01:11:42 Je vous propose de les écouter.
01:11:44 En étant une ancienne nordiste, je trouve que
01:11:46 ça n'a pas forcément leur place. Et comme
01:11:48 moi, aujourd'hui, je viens de Paris et je viens
01:11:50 aujourd'hui pour la brasserie. Il n'y a que la brasserie
01:11:52 qui intéresse les nordistes et tout le monde entier
01:11:54 en même temps. Je trouve ça très chouette parce que
01:11:56 ça montre qu'ils sont proches du peuple et puis que
01:11:58 ils aiment la vie lilloise comme nous,
01:12:00 on est des ch'tis. Ils se font toujours voir
01:12:02 à partir du moment où il y a des grands événements
01:12:04 comme ça à Lille.
01:12:06 Ça, ça a toujours été. Ils n'ont pas
01:12:08 été là. C'est festif.
01:12:10 Voilà, c'est bon enfant,
01:12:12 mais ce n'est pas politique ici.
01:12:14 A noter tout de même qu'à la fin de son déjeuner,
01:12:16 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:12:18 a été interpellé par une jeune femme
01:12:20 qui se revendique présidente
01:12:22 d'un collectif féministe. Une interpellation
01:12:24 concernant les violences faites aux femmes
01:12:26 et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:12:28 a préféré de son côté esquiver la question.
01:12:31 Pierre-Henri Boévis, on voit en tout cas
01:12:33 cette volonté des politiques, Gérald Darmanin,
01:12:35 en tête de s'afficher à côté
01:12:37 des classes que l'on nomme populaires.
01:12:39 Si on est sur le principe, je trouve que c'est une bonne chose.
01:12:41 Maintenant, sur la communication, pour moi, ça dérape.
01:12:43 À quel moment doit-on préciser
01:12:45 que l'on va se rapprocher des classes populaires ?
01:12:47 Ça devrait être naturel. En réalité,
01:12:49 un politique devrait naturellement parler aux classes populaires.
01:12:51 Il ne doit pas faire des effets d'annonce
01:12:53 pour dire "Maintenant, classes populaires, je viens vous parler".
01:12:55 Enfin, comment ça ? Normalement,
01:12:57 depuis le départ, un politique doit s'adresser
01:12:59 aux classes populaires. Donc, sur la communication,
01:13:01 je trouve cela assez désastreux. Après, sur le principe,
01:13:03 évidemment, et cela a toujours été.
01:13:05 On se souvient de Jacques Chirac qui tapait
01:13:07 le cul des vaches et qui allait au présagriculteur.
01:13:09 - Là, il le vivait. C'est vrai qu'il l'aimait.
01:13:11 - On sentait qu'il aimait ça.
01:13:13 Là, on sent un peu de comédie,
01:13:15 un peu de théâtre. Et c'est ce qui,
01:13:17 à mon avis, dénature un peu
01:13:19 l'essence même de la politique.
01:13:21 - Une question toujours autour de cette braderie de Lille,
01:13:23 la question sécuritaire, Isabelle.
01:13:25 - Ce qui dit événement exceptionnel
01:13:27 dit dispositif de sécurité exceptionnel.
01:13:29 Écoutez à ce sujet le commissaire
01:13:31 Thierry Courtecuisse, directeur de la police nationale
01:13:33 du département du Nord.
01:13:35 - Un dispositif hors normes,
01:13:37 vous le comprendrez. Je vais l'air
01:13:39 avec environ 2 millions à 2 millions et demi
01:13:41 de visiteurs traditionnellement
01:13:43 sur ces deux jours. Nous engageons
01:13:45 près de 1700 agents pour vous donner
01:13:47 un petit peu l'importance du dispositif
01:13:49 de sécurité. Sur la stratégie,
01:13:51 c'est une stratégie d'occupation
01:13:53 de terrain. Donc, dans un premier temps,
01:13:55 nous avons mis en place
01:13:57 une sécurisation périmétrique.
01:13:59 Nous avons une vingtaine de portes,
01:14:01 dont 11 portes publiques, qui sont
01:14:03 tenues en permanence par des fonctionnaires
01:14:05 qui sont en charge de contrôler
01:14:07 tout ce qui rentre dans ce périmètre.
01:14:09 Avec les réquisitions,
01:14:11 il y a des ouvertures de coffres,
01:14:13 bien évidemment, pour vérifier
01:14:15 le contenu et les règles de sécurité.
01:14:17 - On va parler
01:14:19 d'un événement d'habitude,
01:14:21 le mariage, qui est l'un des plus beaux jours.
01:14:23 À Lyon, un cortège
01:14:25 a dégénéré, un cortège qui aurait pu
01:14:27 virer au drame, Isabelle.
01:14:29 - Oui, c'était dans le 8e arrondissement de la ville.
01:14:31 Des tirs de mortier d'artifice ont été tirés
01:14:33 et ont touché deux balcons,
01:14:35 ce qui a provoqué un impressionnant incendie.
01:14:37 Heureusement, sans faire de victime.
01:14:39 Identifié par la police,
01:14:41 le marié et son frère
01:14:43 ont été conduits au commissariat.
01:14:45 Juste après le passage devant le maire,
01:14:47 ils ont été placés en garde à vue.
01:14:49 Yael Benhamou et Tony Pitaro.
01:14:51 - Il est 13h45 ce vendredi
01:14:55 quand les sirènes hurlent avenue Berthelot
01:14:57 dans le 8e arrondissement de Lyon.
01:14:59 14 engins des sapeurs-pompiers sont déployés.
01:15:01 Cet immeuble est entièrement évacué.
01:15:03 - Il y a quelques minutes auparavant,
01:15:05 des tirs de mortier ont atteint
01:15:07 le 7e et 8e étage du bâtiment.
01:15:09 Un appartement est endommagé à cause des fumées
01:15:11 et des balcons sont abîmés.
01:15:13 C'est un cortège de mariage qui serait à l'origine
01:15:15 de cet incident.
01:15:17 Le groupe a ensuite poursuivi sa route
01:15:19 vers la mairie de Saint-Fonce, près de Lyon.
01:15:21 Le mariage se serait déroulé normalement,
01:15:23 mais à l'issue de la cérémonie,
01:15:25 le marié et son frère auraient été placés en garde à vue.
01:15:27 Plusieurs voitures de luxe ont été saisies.
01:15:29 Des dégâts matériels ont été constatés,
01:15:31 mais les autorités n'ont pas recensé de blessés.
01:15:33 - Nous sommes à moins d'un an des Jeux Olympiques de Paris.
01:15:39 La capitale et les grandes îles de France se préparent
01:15:41 à accueillir un nombre important de spectateurs.
01:15:45 Mais un détail semble encore à la traîne.
01:15:47 - Les accès handicapés dans les transports en commun.
01:15:51 Aujourd'hui, seulement 9% des stations de métro
01:15:53 en sont équipées, ce qui préoccupe les usagers.
01:15:57 Concerné le récit d'Alice Sommerer.
01:15:59 - Se déplacer en fauteuil roulant à Paris
01:16:01 est une mission difficile, voire impossible.
01:16:05 A quelques mois du début des JO de Paris,
01:16:07 cette situation inquiète.
01:16:09 Franck Maille, membre de l'association APF France Handicap,
01:16:11 atteint d'une maladie neuromusculaire,
01:16:13 dénonce le manque d'accessibilité des transports
01:16:15 et de prise en charge.
01:16:17 - Quand on veut, on peut.
01:16:19 On peut aller sur la Lune.
01:16:21 On prévoit d'aller sur Mars.
01:16:23 On prévoit plein de choses.
01:16:25 La technologie.
01:16:27 - Seulement 9% des métros parisiens
01:16:29 sont équipés d'ascenseurs ou de rampes,
01:16:31 contre 83% à Berlin.
01:16:33 Pour se rendre par exemple du pont Alexandre III
01:16:35 jusqu'à la porte de la Chapelle,
01:16:37 il faut 35 minutes en métro.
01:16:39 Sauf qu'aucune des deux stations
01:16:41 n'est accessible en fauteuil roulant.
01:16:43 Pour Ludivine Loiseau, l'ancienne nageuse paralympique française,
01:16:45 responsable de l'intégration paralympique,
01:16:47 des aménagements sont nécessaires.
01:16:49 Mais ces travaux ne doivent pas s'arrêter
01:16:51 à la fin des JO.
01:16:53 - L'arrivée des JO paralympiques,
01:16:55 c'est une dynamique qui se met en place.
01:16:57 On le sait, tous les transports publics
01:16:59 de Paris ne seront pas accessibles
01:17:01 pour les JO et paralympiques.
01:17:03 En revanche, il y a une dynamique qui est en place.
01:17:05 Il y a des financements nouveaux qui arrivent.
01:17:07 Cela va permettre à terme d'avoir une ville
01:17:09 bien plus accessible.
01:17:11 - La RATP a assuré que tous les sites olympiques
01:17:13 seraient accessibles.
01:17:15 Selon la mairie de Paris,
01:17:17 près de 350 000 personnes en situation de handicap
01:17:19 sont attendues pour ces festivités.
01:17:21 - On espère bien évidemment
01:17:23 que l'équipe de France sera prête pour le jour J.
01:17:25 En attendant ces JO,
01:17:27 un autre grand événement sportif
01:17:29 débute vendredi prochain.
01:17:31 C'est la Coupe du monde de rugby.
01:17:33 À Ruel-Malmaison, les bleus ont été accueillis
01:17:35 par près de 5000 personnes.
01:17:37 - 5000 supporters lors d'une cérémonie de bienvenue.
01:17:39 Les joueurs de l'équipe de France
01:17:41 se sont vu remettre des caps
01:17:43 par sœur Bill Beaumont,
01:17:45 président de World Rugby.
01:17:47 Et des médailles par la ministre des Sports
01:17:49 Amélie Oudea Castera.
01:17:51 En attendant la coupe,
01:17:53 on l'espère, le 15 de France a pris ses quartiers
01:17:55 dans la commune, son camp de base
01:17:57 pendant le mondial 2023,
01:17:59 avant leur rencontre face à la Nouvelle-Zélande
01:18:01 vendredi prochain.
01:18:03 - Et une Coupe du monde qui démarre donc,
01:18:05 vous le disiez, vendredi prochain.
01:18:07 Allez les bleus, bien évidemment.
01:18:09 Un sujet un peu plus,
01:18:11 beaucoup plus lourd, dramatique.
01:18:13 L'actualité marquée, vous le savez,
01:18:15 par ce terrible féminicide en Savoie.
01:18:17 Et cette impression que rien ne change au fond.
01:18:19 Je vous le rappelle, cette policière hors service,
01:18:21 mère de quatre enfants, a été tuée
01:18:23 jeudi dans une commune de la Croix de la Rochette.
01:18:25 Son ex-conjoint,
01:18:27 connu de la justice, a été interpellé hier.
01:18:29 Et bien c'est dans ce contexte
01:18:31 que le ministère de l'Intérieur
01:18:33 a publié aujourd'hui son bilan
01:18:35 sur les féminicides. Et cette impression que
01:18:37 les choses ne bougent pas, et bien elle se confirme.
01:18:39 Vous allez le voir pourquoi.
01:18:41 Les chiffres restent quasiment les mêmes.
01:18:43 118 femmes sont tuées par leur conjoint
01:18:45 ou ex-conjoint en 2022.
01:18:47 C'est quatre de moins qu'en 2021.
01:18:49 Alors Noémie Schultz
01:18:51 nous fait le bilan
01:18:53 de cette étude du ministère de l'Intérieur.
01:18:55 On en parle ensuite.
01:18:57 Avec quatre victimes de moins
01:18:59 par rapport à l'année précédente,
01:19:01 on ne peut pas vraiment parler de baisse.
01:19:03 En moyenne, un féminicide est survenu
01:19:05 tous les trois jours en France.
01:19:07 Sur la même période, 27 hommes
01:19:09 ont été tués par leur compagne ou ex-compagne.
01:19:11 Dans le détail,
01:19:13 l'étude précise le profil
01:19:15 de 718 victimes féminines.
01:19:17 43% des femmes tuées
01:19:19 avaient entre 30 et 49 ans.
01:19:21 Elles étaient le plus souvent
01:19:23 de nationalité française, n'exerçant pas
01:19:25 ou plus d'activité professionnelle.
01:19:27 37 avaient déjà
01:19:29 subi des violences.
01:19:31 24 les avaient déjà signalées à la police.
01:19:33 Et 4 bénéficiaient
01:19:35 de dispositifs de protection
01:19:37 de type téléphone grave danger
01:19:39 ou encore contrôle judiciaire pour le conjoint violent.
01:19:41 Les auteurs, eux, ont
01:19:43 en moyenne 46 ans, nationalité
01:19:45 française, souvent sans emploi.
01:19:47 Les faits se produisent en grande
01:19:49 majorité au domicile
01:19:51 du couple, de la victime ou de l'auteur,
01:19:53 sans préméditation,
01:19:55 le plus souvent avec une arme blanche,
01:19:57 mais dans un cas sur cinq, une arme à feu
01:19:59 est utilisée. Les départements les plus
01:20:01 touchés sont dans l'ordre le Nord,
01:20:03 les Alpes-Maritimes, le Rhône,
01:20:05 la Seine-Saint-Denis. Une dispute
01:20:07 ou le refus de la séparation sont
01:20:09 à l'origine des faits dans à peu près la moitié
01:20:11 des féminicides. Enfin,
01:20:13 l'étude donne ce chiffre très
01:20:15 inquiétant d'une forte hausse
01:20:17 de 45% des tentatives
01:20:19 d'homicide au sein du couple.
01:20:21 Alors Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
01:20:23 est revenu justement ce matin
01:20:25 sur ce bilan. Écoutez-le.
01:20:27 "Le fait que
01:20:29 mort d'une femme, bien sûr, évidemment,
01:20:31 c'est un drame absolu et
01:20:33 j'ai vraiment une pensée pour cette policière qui a été
01:20:35 dans des conditions
01:20:37 ignobles, tuée, devant
01:20:39 ses enfants et
01:20:41 bien sûr je pense aux 145
01:20:43 victimes que nous avons
01:20:45 malheureusement à déplorer l'année dernière
01:20:47 qui effectivement sont les mêmes chiffres que l'année
01:20:49 d'avant, malgré tout le travail formidable
01:20:51 des policiers et des gendarmes.
01:20:53 Vous savez, il n'y a que 30%
01:20:55 des personnes qui sont
01:20:57 tuées
01:20:59 dans des cadres de violences intrafamiliales
01:21:01 connues par la police, par la gendarmerie, par la justice.
01:21:03 Évidemment,
01:21:05 on doit améliorer les processus,
01:21:07 l'écoute des policiers et des gendarmes,
01:21:09 de la justice. Je sais qu'Henri Dupont-Moretti est très
01:21:11 sensible pour que nous puissions ne plus avoir
01:21:13 une seule personne qui saisit la police
01:21:15 et qui, évidemment,
01:21:17 meurt sous les coups de son compagnon,
01:21:19 de son ex-compagnon."
01:21:21 "Si Henri Bovis, au fond, Gérald Darmanin,
01:21:23 il reconnaît un échec lorsqu'on l'écoute."
01:21:25 "Mais déjà, faire en sorte
01:21:27 que lorsque des femmes se déplacent
01:21:29 dans les commissariats pour déposer plainte
01:21:31 pour des violences, qu'elles soient psychologiques ou physiques,
01:21:33 que ces plaintes soient prises en compte.
01:21:35 Il y a un nombre considérable de plaintes
01:21:37 qui ne sont pas prises en compte parce que, justement,
01:21:39 des femmes ne sont pas prises au sérieux encore aujourd'hui.
01:21:41 Parce qu'on considère que les violences
01:21:43 qu'elles subissent ne sont pas vraiment des violences,
01:21:45 parce que ce sont des mots au-dessus de l'autre,
01:21:47 les violences psychologiques ne sont pas suffisamment
01:21:49 caractérisées, etc. Et on a des femmes
01:21:51 qui se déplacent, qui vont faire des
01:21:53 signalements, qui veulent déposer plainte.
01:21:55 Les plaintes ne sont pas enregistrées
01:21:57 et ensuite, derrière, ce sont des drames.
01:21:59 Donc il faut qu'il y ait des vraies consignes,
01:22:01 déjà, premièrement, pour que les femmes soient entendues
01:22:03 et qu'elles expriment des inquiétudes,
01:22:05 qu'elles soient peut-être aussi accompagnées des associations.
01:22:07 Aujourd'hui, elles le sont, mais pas suffisamment.
01:22:09 Et après, il faut qu'il y ait une vraie formation auprès des magistrats,
01:22:11 des magistrats peut-être spécialisés,
01:22:13 mais en tout cas, des formations,
01:22:15 pour qu'il y ait de la prévention
01:22:17 et de la sanction derrière. Dès lors qu'un individu,
01:22:19 un compagnon, par exemple,
01:22:21 viole une ordonnance de protection,
01:22:23 c'est le cas dans cette tragique affaire
01:22:25 près de Chambéry,
01:22:27 il faut qu'il y ait des vraies sanctions derrière
01:22:29 et pas juste une tape sur le doigt pour dire
01:22:31 "Vous avez violé l'ordonnance de protection, ce n'est pas bien".
01:22:33 Non, il faut des vraies sanctions,
01:22:35 qu'elles soient financières ou alors qu'elles soient, justement,
01:22:37 en peine de prison.
01:22:39 Ce qui interpelle également dans les propos de Gérald Darmanin,
01:22:41 je le cite, il dit "Il n'y a que 30% de femmes
01:22:43 qui sont tuées par leurs conjoints
01:22:45 qui étaient connues de la police".
01:22:47 C'est énorme, 30% de femmes
01:22:49 qui s'étaient déclarées de la police et qui, ensuite,
01:22:51 sont tuées par leurs conjoints.
01:22:53 C'est comme ça, en tout cas, qu'on le comprend.
01:22:55 Mais bien sûr, c'est qu'il y ait une défaillance de la justice,
01:22:57 il y a une défaillance quelque part,
01:22:59 mais à un moment donné,
01:23:01 Maître Bovis en parlera mieux que moi,
01:23:03 il y a un problème de moyens dans la justice.
01:23:05 La justice est beaucoup, beaucoup trop lente
01:23:07 et c'est pour ça qu'en Espagne,
01:23:09 on a réussi à résoudre le problème
01:23:11 en créant ces tribunaux spéciaux.
01:23:13 Donc, on a réussi quand même à mettre en place des dispositifs,
01:23:15 je pense aux bracelets anti-rapprochement,
01:23:17 je pense aux dispositifs téléphone grave danger,
01:23:21 mais moi, en tant qu'enseignant,
01:23:23 je crois beaucoup également à la pédagogie
01:23:25 et je pense qu'on a raté quelque chose
01:23:27 dès le berceau.
01:23:29 Souvent, qu'est-ce qui se passe ?
01:23:31 Déjà, il y a certaines personnes qui considèrent
01:23:33 les femmes comme étant des objets
01:23:35 et qu'à partir du moment où une femme veut prendre,
01:23:37 veut s'émanciper,
01:23:39 veut finalement quitter son conjoint,
01:23:41 ça lui est insupportable,
01:23:43 donc il fait tout pour pouvoir la conserver au foyer
01:23:45 et quand il n'y arrive pas,
01:23:47 il frappe, il tape, voire il tue.
01:23:49 Ensuite, il y a une incapacité
01:23:51 à gérer la frustration.
01:23:53 Quand on regarde un petit peu les témoignages,
01:23:55 on se rend compte qu'il y a des femmes qui sont violentées
01:23:57 parce que, par exemple, elles ne veulent plus
01:23:59 autant de rapports sexuels
01:24:01 et le compagnon
01:24:03 ne l'accepte pas.
01:24:05 Je pense qu'on peut faire ça très jeunes
01:24:07 parce que cette incapacité
01:24:09 à avoir la notion de frontière entre le bien et le mal,
01:24:14 à gérer finalement la frustration,
01:24:16 à voir les femmes comme des êtres
01:24:19 qu'il ne faut pas associer forcément à la sexualité,
01:24:23 à des êtres entiers
01:24:25 avec un besoin d'attention, etc.,
01:24:27 on peut le faire dès l'école.
01:24:29 Moi, je peux vous dire que parfois,
01:24:31 je vois des élèves avoir une approche
01:24:34 de la sexualité incroyable.
01:24:36 Aujourd'hui, la sexualité se fait
01:24:38 via les réseaux sociaux et via Internet
01:24:40 avec des films pornographiques
01:24:42 et les gamins essayent de reproduire
01:24:44 ce qu'ils ont vu dans un film.
01:24:46 Ce n'est pas comme ça que ça se passe.
01:24:48 À force de laisser les gamins seuls devant leurs écrans,
01:24:51 ils emmagasinent des stéréotypes
01:24:53 qu'ils reproduisent plus tard.
01:24:55 Il y a tout ce travail.
01:24:57 Un véritable enjeu, effectivement.
01:24:59 Ce sont des acteurs, dans les films pornographiques,
01:25:01 ce sont des acteurs qui font des cascades
01:25:03 comme d'ailleurs dans d'autres films.
01:25:05 Mais effectivement, ce n'est pas la vraie vie,
01:25:07 ce n'est pas la réalité.
01:25:08 Mais ensuite, il y a deux choses.
01:25:09 Un, il y a un problème culturel,
01:25:10 un problème d'éducation,
01:25:11 un problème culturel.
01:25:12 Et ensuite, vous avez pointé du doigt
01:25:14 et vous avez raison de le faire,
01:25:16 un problème de moyens.
01:25:17 La justice en France,
01:25:18 en termes de nombre de magistrats,
01:25:20 il y a quatre fois moins de magistrats en France
01:25:22 qu'au sein des pays de l'Union Européenne.
01:25:24 Quatre fois moins de magistrats.
01:25:25 Manque de moyens et manque humain.
01:25:26 Donc il nous reste un peu plus de trois minutes.
01:25:28 Je voulais vous poser cette question
01:25:30 avant de conclure.
01:25:32 Qui sera le mieux placé pour rassembler
01:25:34 les électeurs de droite et du centre ?
01:25:36 Eh bien, figurez-vous que la question
01:25:38 a été posée au français par nos confrères du parisien.
01:25:41 Eh bien, selon un sondage Opinion Weh
01:25:43 pour Le Parisien publié ce soir,
01:25:45 vous le voyez,
01:25:46 Édouard Philippe,
01:25:47 l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron,
01:25:49 largement en tête, 42%.
01:25:51 Édouard Philippe devant Bruno Le Maire,
01:25:54 Gérald Darmanin,
01:25:56 Xavier Bertrand,
01:25:57 Laurent Pauquier.
01:25:59 Viennent ensuite,
01:26:00 on va peut-être pouvoir le voir,
01:26:02 Valérie Pécresse,
01:26:04 François Bayrou,
01:26:05 Valérie Pécresse,
01:26:07 David Lyssenaer et Aurélien Pradié.
01:26:09 Édouard Philippe,
01:26:12 il a la cote, en tout cas,
01:26:14 à droite, visiblement.
01:26:15 Tant mieux pour lui,
01:26:16 mais ce qui me surprend,
01:26:18 c'est toujours des politiques
01:26:19 qui ont exercé des fonctions,
01:26:20 alors pas il y a 15 ans,
01:26:22 c'était il y a encore 3 ans,
01:26:24 qui ont exercé des fonctions
01:26:26 à la tête d'un gouvernement
01:26:28 et qui viennent aujourd'hui dire
01:26:30 ce qu'il faudrait pour le bien du pays.
01:26:31 On a envie de leur demander
01:26:32 pourquoi ces mesures qu'ils annoncent
01:26:35 ne les ont pas prises du coup
01:26:37 au moment où ils occupaient ces fonctions.
01:26:39 Alors, vous allez me dire, c'est facile,
01:26:41 mais tous les politiques aujourd'hui,
01:26:42 en tout cas là qui se sont présentés,
01:26:43 ont exercé des fonctions,
01:26:44 mais certains ont exercé des fonctions
01:26:45 il y a 10 ans, 15 ans.
01:26:47 Là, on était il y a 3 ans.
01:26:48 Donc, c'est vrai que c'est toujours étonnant,
01:26:50 mais après, tant mieux pour Édouard Philippe.
01:26:51 On lui souhaite plein de bonnes choses.
01:26:54 Édouard Philippe, il est plutôt bien vu par les Français.
01:26:57 Il a un côté sympathique qui plaît,
01:26:58 en tout cas, visiblement.
01:26:59 Oui, et très sportif.
01:27:01 À partir du moment où on s'éloigne du pouvoir,
01:27:04 généralement, il y a un gain
01:27:06 en termes de popularité.
01:27:07 On le voit notamment
01:27:08 avec les anciens présidents.
01:27:10 Mais si on prend du recul
01:27:12 sur la question posée,
01:27:13 qu'est-ce que la droite aujourd'hui ?
01:27:15 Qu'est-ce qui est le centre aujourd'hui ?
01:27:17 Moi, je suis désolé.
01:27:18 Par exemple, Marine Le Pen,
01:27:19 on la classe à l'extrême droite.
01:27:21 Quand je vois son programme économique,
01:27:23 elle est plutôt de gauche.
01:27:25 Fabien Roussel, il est communiste.
01:27:27 Quand je vois son programme sociétal,
01:27:29 c'est plutôt un programme de droite.
01:27:30 Donc, tout a changé.
01:27:31 Il faut repenser la manière d'appréhender...
01:27:33 Et en tout cas, on a le temps,
01:27:35 mon cher Kevin Bessoir,
01:27:36 avant 2027.
01:27:37 De l'eau à couler sous les ponts.
01:27:38 Il peut s'en passer des choses.
01:27:40 On le sait.
01:27:41 Allez, on va se quitter avec cette image,
01:27:43 ma chère Isabelle.
01:27:44 Cette victoire d'une Française ce soir,
01:27:46 c'est Manon Fiorau, je crois.
01:27:48 Elle a battu l'ex-championne du monde en MMA.
01:27:51 Exactement.
01:27:52 L'américaine Rose Namajonas,
01:27:54 au terme d'un combat d'une énorme intensité.
01:27:56 La Niçoise, en plus, qui était absente l'an dernier
01:27:59 en raison d'une blessure,
01:28:00 a donc pris une belle revanche,
01:28:02 puisqu'elle s'est imposée à la décision
01:28:04 et a sûrement gagné la possibilité de combattre
01:28:06 pour le titre lors de son prochain combat.
01:28:08 Et oui, c'est la plus grande fédération au monde
01:28:10 qui a organisé cet événement ce soir,
01:28:12 l'UFC, dans une ambiance visiblement incroyable.
01:28:17 Pas de MMA en tout cas ce soir autour de ce plateau.
01:28:19 Je vous remercie infiniment d'avoir débattu avec bienveillance,
01:28:22 d'avoir décrypté l'actualité
01:28:24 pour mieux aider nos chers amis téléspectateurs
01:28:27 à comprendre cette information qui passe.
01:28:30 On aura l'occasion de vous retrouver très prochainement
01:28:34 sur notre antenne.
01:28:35 Restez avec nous, l'actualité continue.
01:28:37 Avec vous, Isabelle Pigoulot, l'édition de la nuit.
01:28:39 Un grand merci à Martin Mazur
01:28:40 de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:28:42 Excellente mission de frontière.
01:28:44 ...

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