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Samedi 23 septembre 2023, SMART MORNING SOUMIER reçoit Philippe Sanchis (Directeur Général, VIALINK)

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Transcription
00:00 [Musique]
00:06 Salut à tous, nous voilà de retour avec des sujets de sécurité,
00:12 sécurité digitale, informatique, mais ça va au-delà finalement.
00:16 Philippe Sanchise est avec nous. Bonjour Philippe.
00:19 Bonjour.
00:20 Directeur général de ViaLink.
00:22 En fait, c'est notre identité ton sujet.
00:25 Alors oui.
00:27 Notre identité numérique, digitale, etc. qui est le vrai, un vrai gros sujet émergent.
00:32 C'est un sujet absolument essentiel maintenant,
00:36 et qui d'ailleurs l'est devenu encore plus avec la période de Covid qu'on a vécu,
00:41 puisque l'explosion des fraudes à l'identité a été majeure à ce moment-là, fois deux.
00:48 Tu viens du monde bancaire.
00:51 Oui.
00:52 Raconte-moi un petit peu, alors pour qu'on comprenne ce que fait ViaLink,
00:56 comment est-ce que c'est né dans le monde bancaire, c'est né autour de la certification ?
01:00 Alors c'est né en fait au sein d'un groupe bancaire qui est la Bred,
01:03 donc dans le groupe EPCE, et puis ensuite ViaLink est devenu autonome,
01:08 mais vraiment le principe de départ, la genèse,
01:12 c'était de faciliter des processus bancaires douloureux.
01:17 Quelle année ?
01:18 Il y en a.
01:19 Quelle année ?
01:20 Alors la création-création c'est au début des années 2000,
01:23 et il y a eu une deuxième vie à partir de 2015,
01:26 où là la société vraiment a pris sa phase d'expansion.
01:29 Et processus bancaire douloureux pour les clients, pour les opérateurs ?
01:32 Pour les clients.
01:33 Pour les clients.
01:34 Avec une légacie système d'informatique bancaire qui a été...
01:38 Avec une légacie, on a démarré, la société a démarré à l'époque, en 2005-2006,
01:43 vraiment avec la première offre qui a percé sur le marché,
01:46 c'était on va dire la signature de caution de marché, dans une niche de marché.
01:52 Je ne sais même pas ce que c'est.
01:53 Les Bouygues, les Colas, les Eiffages, les Vinci,
01:57 quand ils font des chantiers, ils ont besoin d'une garantie pour leur donneur d'ordre.
02:01 Et ça c'est un processus qui durait 3-4 mois pour avoir une garantie d'une banque
02:07 ou une garantie d'un assureur.
02:09 Et en fait on a créé une application avec de la signature électronique
02:12 qui en 4 minutes permettait de demander une caution et de l'obtenir.
02:16 Donc ça, ça a été l'étincelle de départ, j'allais dire.
02:19 Et ensuite ?
02:20 Ensuite, on s'est vraiment réinventé en 2015, c'est ce que je disais.
02:24 Parce que là, les services clients des banques étaient massivement digitalisés.
02:29 Exactement.
02:30 Ça ne fonctionnait peu ou prou.
02:31 Et donc là, il y avait un vrai enjeu d'aller, cette fois-ci,
02:35 sur des processus qui se digitalisaient de plus en plus,
02:39 comme demander un crédit, ouvrir un compte, obtenir une assurance vie,
02:44 mais pas que, parce qu'on travaille aussi dans des domaines comme l'immobilier
02:47 pour louer un appartement.
02:48 En fait, tous les processus où les clients ont besoin de justifier de plein de choses.
02:52 Ils ont besoin de justifier de leur identité,
02:54 ils ont besoin de justifier de leur revenu, souvent,
02:57 leur domicile, la plupart du temps aussi.
02:59 Et donc ça, c'est des processus qui sont souvent un peu compliqués,
03:02 où il faut fournir des documents, il n'y a pas de firme.
03:04 Tout à fait.
03:05 On a tous vécu ça et c'est souvent assez douloureux.
03:08 Et donc on a vraiment construit une offre technologique
03:11 qui permet d'automatiser tout ce processus-là
03:15 pour faciliter des entrées en relation qui sont un peu complexes.
03:19 Et être sûr qu'à chaque fois, on suit la bonne voie réglementaire.
03:21 Exactement.
03:22 Être sûr en parallèle que toutes les cases réglementaires sont cochées,
03:26 parce que les banques ou les assurances sont des secteurs très réglementés, bien sûr.
03:31 Et donc nous, on fournit de la technologie qui permet d'automatiser des parties,
03:36 collecter des documents, les analyser en temps réel,
03:38 analyser un dossier en temps réel en quelques secondes,
03:41 ce que fait un back-office dans une banque ou une assurance.
03:44 Absolument, nous on le fait avec DeLia.
03:47 Et ça nous permet...
03:48 Attends, attends, attends, je m'arrête tout de suite là,
03:50 parce que justement, analyser un dossier dans le monde réglementaire bancaire,
03:54 on accepte qu'un humain, à aucun moment, ne jette un œil sur le dossier
04:00 et qu'il soit totalement analysé par DeLia ?
04:02 Alors non, non, parce qu'on n'est pas là pour remplacer l'humain,
04:07 on est là pour lui faciliter la vie.
04:09 Donc en fait, en quelques secondes, on analyse le dossier,
04:11 on fournit un rapport qui est ensuite juste confirmé.
04:15 Donc le gars, il met son paraff, il ne regarde même pas,
04:17 mais c'est bon, il est là, il a fait son job.
04:19 Je ne serais pas jusque-là.
04:20 Non, mais c'est légitime.
04:22 Ça, c'est vraiment ce qu'on fait en cochant, j'allais dire,
04:26 les cases de ce qu'on appelle la compliance ou la conformité.
04:29 Quand on demande son chemin à Google,
04:31 on ne vérifie pas qu'en fait, il nous donne le chemin le plus rapide.
04:33 Ça y est, maintenant, on lui fait confiance.
04:35 Donc je pense que l'ensemble des systèmes, peu ou prou,
04:37 aujourd'hui vont évoluer de la même façon.
04:40 Probablement, parce que l'IA, elle est là aussi pour à la fois
04:43 permettre de gagner du temps.
04:44 Parce que s'il faut refaire le boulot derrière, enfin...
04:46 Ah oui, s'il faut le refaire, ça n'importe rien.
04:48 C'est un non-sens.
04:49 Absolument.
04:50 Non, puisque finalement, nous, ce qu'on vend concrètement
04:52 pour nos clients, bien sûr, on vend plein de logiciels,
04:55 de solutions, de la technologie, mais ce qu'on vend,
04:57 c'est essentiellement une meilleure expérience client pour leur client,
05:01 de la minimisation des risques, des risques de fraude.
05:04 Là, on en parlait à l'identité, notamment, mais aussi au revenu,
05:07 parce qu'il y a beaucoup de processus où il y a un peu
05:09 de revenu, même beaucoup.
05:11 On minimise aussi les risques de sanctions,
05:13 puisque c'est des domaines qui sont très réglementés.
05:15 La CPR, voilà, réglemente.
05:18 Ça, ça veut dire une veille permanente ?
05:20 Ça veut dire une veille permanente, ça veut dire une adaptation
05:22 aux réglementations de manière permanente.
05:24 Ça veut dire aussi une adaptation aux fraudes, de manière constante.
05:28 Et là, tu travailles en étroite collaboration avec les services
05:31 compliance, fraude, etc., des banques elles-mêmes, j'imagine ?
05:34 Absolument, absolument.
05:35 Ça, c'est vraiment un travail en commun, compliance et fraude,
05:39 pour vraiment, en permanence, adapter, faire évoluer le système
05:43 pour le rendre le plus pertinent possible et le plus efficace possible.
05:46 Aujourd'hui, donc, tu dis que t'es né dans l'orbite Bred,
05:50 alors aujourd'hui, BPCE, mais à l'époque, c'était même pas BPCE, d'ailleurs.
05:52 C'était quoi ? C'était Banque Populaire, hein ?
05:54 Absolument, absolument.
05:55 La Banque Populaire.
05:56 Mais donc, tu t'es détaché de cette orbite ?
05:58 Alors, la Bred est toujours l'actionnaire majoritaire de la société.
06:02 D'accord. Et néanmoins, tu peux travailler avec toutes les banques à la place ?
06:04 Ah, je travaille, je travaille avec… dans trois secteurs, comme j'évoquais,
06:08 la banque, l'assurance, l'immobilier.
06:10 Donc, là, maintenant, on travaille vraiment pour le marché au sens large.
06:14 Et ça, ça nous a permis d'ailleurs d'améliorer beaucoup les solutions,
06:18 parce que les cas d'usage sont différents, les enjeux sont différents.
06:21 Donc, ça, ça a été un gros driver pour moi.
06:24 Alors, les enjeux modernes, maintenant.
06:26 Je regardais ça, donc, le fondateur d'OpenAI, là, ce fameux Sam Altman,
06:32 qui veut donc une bibliothèque mondiale de nos iris, c'est ça, j'ai bien compris,
06:39 pour vérifier l'identité.
06:41 Oui, et alors…
06:42 Comment tu regardes ces trucs-là ? Parce que tout le monde devient fou avec ces histoires.
06:45 Alors, en fait, nous, on le regarde d'une double façon, parce que dans notre ADN,
06:49 en fait, on a un ADN qui est à la fois très sécuritaire, très protection des données personnelles,
06:53 parce que nos clients nous confient des données personnelles,
06:56 et donc, par définition, on est très sensible et très carré sur ces sujets-là.
07:01 Et on le regarde aussi comme des innovateurs, parce qu'on a beaucoup innové,
07:04 mais pour, justement, utiliser l'IA dans des systèmes vraiment très industriels
07:08 et qui soient maîtrisés.
07:10 Donc, on le regarde avec beaucoup de potentiel, parce qu'on est en train, justement, en labo,
07:15 je voyais des démonstrations hier dans des équipes,
07:18 on est en train de préparer des choses qu'on ne croyait…
07:20 Attends, je veux savoir, quoi !
07:22 Non, mais on est en train de préparer des choses qu'on ne croyait pas possibles il y a un an.
07:26 Exemple d'utiliser, justement, des IAs génératives,
07:31 alors non pas chat-jpt, mais qu'on a chez nous, maîtrisées, encadrées,
07:36 pour analyser de manière beaucoup plus efficace,
07:41 et j'allais dire, aller sur des documents qui sont très complexes à analyser,
07:47 du texte, aller chercher de l'intelligence,
07:50 et de marier des choses qu'on fait déjà dans l'analyse de documents,
07:53 puisque finalement, nous, on travaille sur des documents qui sont pris en photo,
07:56 ou scannés, ou autre, la plupart du temps,
07:58 c'est de marier des technologies qu'on a déjà avec de l'IA générative
08:02 pour arriver à être encore plus efficace dans ce qu'on fait.
08:05 Avec cette histoire-là, pourquoi est-ce que j'ai envie d'en parler ?
08:08 Parce que j'ai l'impression que la sécurité, la demande de sécurité a un peu changé de camp.
08:13 Comme tu le disais toi-même, tu es né avec des entreprises qui avaient peur de la fraude,
08:18 fraude au revenu, fraude à l'identité.
08:20 Maintenant, c'est moi qui ai peur des entreprises.
08:22 Maintenant, c'est moi qui suis en train de leur donner une masse de trucs,
08:26 sans être sûr que ça va rester sécurisé.
08:29 Ça, c'est un vrai point, c'est un point essentiel de ce qu'on fait nous, jour le jour.
08:34 Et là, on a un petit avantage, j'allais dire,
08:37 parce qu'on est un acteur historique de ce qu'on appelle la signature électronique.
08:40 Parce qu'on fait ça depuis longtemps,
08:42 même à l'époque des cautions que je l'évoquais juste en début d'entretien.
08:47 Donc, on est très audité, on est sur la liste des entreprises de confiance européenne,
08:52 il y en a 20 en France, voilà.
08:54 Donc, on est très sensible à ces sujets-là.
08:57 Cinq audits par an, je crois que tu subis.
08:59 Oui, oui, à peu près.
09:01 À un moment, il y a des audits de nos clients, des audits de l'État pour maintenir nos certifications,
09:05 et des audits qu'on s'inflige à nous-mêmes aussi.
09:08 Parce que c'est quand même au cœur de ce qu'on vend.
09:13 Et donc, on doit assurer à nos clients et aux clients de nos clients
09:17 une parfaite maîtrise et protection des données personnelles qu'on manipule.
09:22 Ça, c'est clair.
09:23 Tiers de confiance.
09:24 Absolument.
09:25 Tiers de confiance européen, français.
09:27 On le revendique.
09:28 Ça aussi, tu le revendiques, le drapeau aussi.
09:29 Absolument, absolument.
09:30 Bien sûr.
09:31 On n'est plus tant d'acteurs que ça, j'allais dire, français,
09:36 qui peuvent revendiquer cette indépendance et ce drapeau.
09:40 Dans un mot, les développements, les perspectives, les ambitions ?
09:43 Alors, les ambitions, maintenant, on a acquis au fil des années
09:47 une position de leader en France sur notre secteur.
09:49 Donc, notre enjeu maintenant, c'est de se développer en Europe.
09:53 Ça, c'est vraiment l'ouverture à l'Europe.
09:57 On a des clients qui sont…
09:59 Les clients de nos clients nous utilisent déjà dans 90 pays.
10:02 Mais nos clients sont quand même essentiellement français aujourd'hui.
10:05 Et donc, notre enjeu, c'est l'aventure européenne.
10:08 Et facilité quand même, parce qu'on peut leur rendre hommage
10:11 par la puissance de notre système bancaire en Europe.
10:14 Absolument, absolument.
10:16 C'est des cartes de visite qui facilitent l'entrée sur des marchés.
10:20 Complètement, que ce soit la banque, l'assurance ou même l'immobilier,
10:24 on a vraiment poussé les solutions très loin
10:28 et avec un niveau d'exigence très, très fort,
10:30 ce qui nous permet d'être très compétitifs à l'international.
10:34 Il y a Link, donc Philippe Sanchis, qui nous accompagne.
10:37 (Générique)
10:40 Bismarck

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