Mardi 23 mai 2023, SMART MORNING SOUMIER reçoit Graziella Neuvéglise (Managing Director et Head of Southern Europe, Wipro)
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00:00 Salut à tous, on est de retour avec cette émission accueille des entrepreneurs, des
00:12 entreprises de taille intermédiaire, des PME et puis de temps en temps, il y a des
00:15 géants qui débarquent et c'est ça qui rend les choses très intéressantes.
00:18 En l'occurrence c'est WePro.
00:19 Bonjour Graziella, Graziella Neuve Eglise.
00:21 Vous êtes la patronne de WePro pour l'Europe du Sud, c'est ça ?
00:25 L'Europe du Sud.
00:26 Quelques mots de WePro quand même, l'un des gros acteurs, très gros acteurs de l'intégration
00:32 d'Haiti dans les entreprises.
00:33 Absolument, très gros acteur.
00:35 Donc très rapidement sur l'histoire de WePro, on est né en 45, c'est un monsieur
00:39 qui s'appelle Mohamed Premji qui nous a créé.
00:41 En Inde ?
00:42 En Inde, absolument.
00:43 A l'époque on produisait de l'huile végétale et c'est de cette époque que nous vient
00:47 le logo qui est une fleur de tournesol.
00:50 A l'époque on s'appelait WePro India Vegetable Products.
00:53 Il est décédé un peu brutalement, notre fondateur.
00:56 C'est son fils Azim Premji qui en 66 a repris les rênes de l'entreprise et c'est Azim
01:01 Premji qui a réorienté la société dans les années 80 vers les nouvelles technologies
01:06 de l'information et de la communication et qui en a fait le mastodonte, nommé WePro.
01:10 C'est également lui qui l'a renommé.
01:12 Ce qui n'est pas évident comme switch, comme pivot comme disent les entrepreneurs,
01:16 c'est un sacré pivot.
01:17 Si vous êtes là Graziella, c'est que WePro a envie de se faire connaître.
01:22 Absolument.
01:23 Et vous ne voulez pas être l'off-shoring anonyme, l'espèce de boîte très efficace
01:30 mais très loin vers laquelle on externalise son infogérance.
01:34 Non, pas du tout.
01:35 Vous voulez autre chose.
01:36 On ne l'est plus du tout déjà.
01:37 Ce que je voulais vous dire aujourd'hui.
01:39 A tous, c'est ça.
01:41 Aujourd'hui, on est un partenaire de la transformation business et de la transformation
01:45 digitale de nos clients.
01:47 L'off-shore, comme vous le dites, a beaucoup changé.
01:50 Ce n'est plus du tout du back-office, on va dire, la petite activité qu'on ne veut
01:57 plus voir.
01:58 C'est de l'innovation, c'est des delivery center très puissants, très industrialisés.
02:02 Nous, on a misé sur une stratégie qu'on appelle Glocal qui mixe l'intimité locale
02:08 qu'on a avec nos clients.
02:09 Moi et mes équipes localement en France, en Italie, en Espagne, au Portugal, qui parlent
02:14 les langues locales, qui comprennent l'écosystème local, qui sont connectés avec lui, qui
02:18 dirigent l'ensemble des activités qu'on produit pour nos clients dont les sièges
02:23 sociaux sont dans la région, quelle que soit la ligne de service et quelle que soit la
02:27 géographie, à travers aussi des delivery center et des centres d'innovation basés
02:32 partout dans le monde, aux Etats-Unis, en Latam, en Inde, à Singapour, en Roumanie,
02:38 etc.
02:39 L'air de rien, c'est super important ce que vous êtes en train de dire, Graciela.
02:42 Très, très important.
02:44 Je ne veux pas vous mettre sur les épaules un poids trop important, mais c'est une
02:50 nouvelle ère de la mondialisation que vous décrivez.
02:51 Il y avait cette grande idée, la Chine, usine du monde.
02:54 On voit que la Chine, finalement, ça va être compliqué, l'usine du monde.
02:58 L'Inde, le bureau du monde, c'était le grand truc des années 90.
03:01 Là aussi, c'est fini, ça ne marche plus comme ça, c'est différent, il faut se rapprocher
03:05 du client, c'est ça ?
03:06 Je pense que ça a toujours été une nécessité.
03:08 Par contre, effectivement, le marché évolue.
03:11 On est sur des projets qui sont beaucoup plus connectés entre le métier et l'IT,
03:17 avec des exigences en termes de temps qui sont beaucoup plus courtes qu'auparavant.
03:25 Et donc, effectivement, la connaissance très fine des métiers de nos clients et des dirigeants
03:30 est extrêmement importante.
03:32 C'est pour ça qu'on a cette organisation revue et glocale.
03:35 C'est très intéressant.
03:36 Les secteurs sur lesquels vous intervenez en priorité ?
03:39 En Europe du Sud, il y en a trois, sans classement.
03:43 Il y en a un qui est la banque et l'assurance.
03:44 Le second qui est l'énergie utilities et le manufacturing, la santé.
03:49 Et le troisième, encore une fois, ce n'est pas un classement, c'est la cosmétique,
03:52 le luxe et les biens de grande consommation.
03:54 Trois secteurs qui, pour le coup, sont en totale transformation.
04:00 Je ne sais pas si on peut en dire un mot.
04:02 La banque, c'est quand même très intéressant parce qu'ils héritent d'une légacie digitale,
04:09 informatique très lourde.
04:11 Et ils essayent de trouver tous les moyens de la contourner, de la rendre plus agile.
04:17 C'est ça que vous faites avec eux aujourd'hui ?
04:18 Oui, absolument.
04:19 On travaille avec des groupes historiques, effectivement, que certains nouveaux acteurs
04:23 essaient de disrupter parce qu'eux n'ont pas de légacie.
04:26 Donc, la banque a beaucoup changé.
04:27 On a enfoncé des portes ouvertes, mais effectivement, on n'est plus comme nos parents ou nos grands-parents
04:34 dans une banque toute sa vie parce qu'on y a ouvert son premier compte quand on était
04:38 adolescent ou jeune adulte.
04:39 Aujourd'hui, les clients ou même les utilisateurs des banques veulent les comparer, avoir une
04:46 offre cohérente et ils veulent de la donner disponible, sécurisée et customisée en
04:52 permanence.
04:53 Donc, ça change complètement le métier de la banque.
04:56 Nous, on repense le métier de la banque avec nos clients.
04:58 On repense aussi tout ce qui va autour, la politique de ressources humaines, de recrutement
05:02 parce que le métier en tant que tel change.
05:03 Et puis, on développe avec nos clients les nouvelles offres et notamment les offres
05:08 digitales, les applications auxquelles on va pouvoir accéder en tant que client des
05:12 banques sur les PC, sur les téléphones, etc.
05:15 Donc là, vous faites de la co-construction avec eux.
05:17 Vous n'êtes pas seulement intégrateur de systèmes qui sont pensés ailleurs.
05:22 Non, on pense le système.
05:23 On le spécifie parce qu'on pense le métier.
05:26 On spécifie ensuite la manière dont ça peut être traduit par exemple dans des applications.
05:31 On développe ces applications, on les sécurise et bien sûr, on les maintient.
05:34 Est-ce que justement, vu ces enjeux, votre volonté de faire connaître la marque Wipro,
05:40 on va le dire comme ça, pour ce qu'elle est, c'est aussi un enjeu d'attractivité ?
05:43 Oui, bien sûr.
05:44 Oui, absolument.
05:45 Quasi prioritairement, non ?
05:46 Oui.
05:47 Oui, voilà, c'est ça.
05:48 Très prioritaire.
05:49 Très prioritaire.
05:50 Et donc, sur cette population-là, la guerre des talents est intense.
05:55 Très intense et dans tous les domaines.
05:57 Là, j'ai illustré avec le domaine de la banque, mais par exemple, on a une compétition
06:02 farouche dans le domaine du manufacturing.
06:05 On est très, très fort en manufacturing chez Wipro.
06:07 On travaille notamment beaucoup sur la transformation des automobiles.
06:11 L'automobile aujourd'hui, c'est un ordinateur sur roues en fait.
06:15 Donc voilà, le système embarqué, la connectivité, la sécurisation des données, etc.
06:20 est beaucoup plus importante, entre guillemets, que la partie moteur, etc.
06:24 L'expérience du conducteur, l'expérience du passager est complètement revue.
06:28 Donc, on pense ça avec nos clients et on regarde comment tout cela peut se traduire
06:32 dans des systèmes embarqués, performants, connectés, sécurisés aussi parce qu'il
06:37 n'y a pas que des utilisateurs de véhicules qui sont intéressés par l'arrivée de la
06:41 5G, par exemple, dans les véhicules.
06:42 Il y a aussi tous les hackers qui aimeraient bien récupérer de la donnée à travers
06:47 tout cela.
06:48 Donc, c'est quelque chose que pour les banques, on pense le changement de l'expérience
06:52 utilisateur, qu'elle soit conducteur ou passager.
06:54 Le système lui-même, on le développe, on le maintient, on le sécurise, etc.
06:59 pour rendre tout cela attractif pour les clients de nos clients qui sont de grands constructeurs
07:03 autour.
07:04 Et ça va jusqu'à la vente où le système de concessionnaire est quand même en train
07:07 aujourd'hui de montrer ses limites et où on va se mettre à acheter des voitures sur
07:10 Internet.
07:11 Donc là, je pense que penser l'UX de l'achat d'une voiture, ça doit être quand même
07:14 quelque chose de très particulier et absolument passionnant.
07:17 Absolument.
07:18 Et là, comme les banques sont effectivement « attaquées » par de nouveaux acteurs
07:22 qui n'ont pas les légacies, les constructeurs de voitures sont également attaqués sur
07:26 leur marché par ces nouveaux acteurs.
07:29 Dans la marque employeur, il y a aussi maintenant le sens, le numérique responsable, l'ensemble
07:37 de ces éléments.
07:38 Vous y participez, j'imagine ?
07:39 Très largement.
07:40 Merci de le souligner parce que Wipro est détenu majoritairement par une fondation.
07:44 C'est absolument unique sur le marché.
07:46 On est détenu majoritairement par une fondation qui s'appelle la fondation Asim Premji.
07:49 Est-ce que ça change le fait d'être détenu par une fondation par rapport à des actionnaires
07:57 classiques ?
07:58 Ça veut dire qu'une partie de nos bénéfices vont à cette fondation et aux activités
08:03 qu'elle supporte.
08:04 De manière automatique ?
08:05 De manière automatique.
08:06 Et les trois types d'activités qu'elle supporte sont l'éducation, l'environnement
08:12 et la santé.
08:14 Juste pour illustrer ça, en Europe du Sud et en France en particulier, on a lancé
08:19 les deux premières initiatives sociétales avec deux fondations que vous connaîtrez
08:24 probablement, une association qui est la SPA qui protège les animaux.
08:28 C'est surprenant.
08:29 C'est très surprenant, mais pas tant que ça en fait parce qu'on est très actifs
08:34 dans l'environnement.
08:35 On leur donne des PC, ce qui nous évite d'aller détruire ou recycler.
08:41 Pour eux, c'est très positif.
08:43 Nos vieux PC sont très neufs pour la SPA.
08:46 Donc, ça a un impact positif.
08:48 On leur a fait un chèque pour le nouveau refuge de Gennevilliers qui va être un modèle
08:51 en Europe en matière de sustainability.
08:55 Je n'ai jamais entendu.
08:56 C'est la première fois que j'entends une boîte prendre la SPA comme cause.
09:01 Absolument, mais on en est absolument fiers.
09:03 J'en profite d'ailleurs pour féliciter le directeur général Guillaume Sanchez et
09:07 son président Jacques Fontbonne pour le travail remarquable qu'ils font.
09:11 On finance une partie du refuge de Gennevilliers.
09:14 Et puis, un peu plus tard dans l'année, on va former nos équipes à la protection
09:17 animale pour qu'elles puissent intervenir dans des écoles.
09:19 Le deuxième organisme avec lequel on travaille, c'est SOS Village d'enfants qui protège
09:26 des enfants en difficulté, notamment les fratries auxquelles ils permettent de vivre
09:31 dans des environnements qui reproduisent la vie de famille avec des pères et des mères
09:34 SOS.
09:35 Et nous, on intervient sur le programme Jeune Majeur.
09:37 Donc on donne de l'argent à ce programme pour qu'il puisse financer des études, des
09:42 formations, des permis de conduire, etc. qui aident ces jeunes majeurs à s'insérer
09:49 sur le marché de l'emploi.
09:50 Formidable ! Pour participer à l'aventure Oui Pro.
09:52 Vous en savez maintenant beaucoup plus.
09:56 Merci à vous, Gratiela.
09:58 Merci à vous de nous avoir suivis.
09:59 [Musique]
10:01 [sonnerie de téléphone]
10:02 Bismarck