Midi News Week-End (Émission du 15/09/2023)

  • l’année dernière
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de Midi News et ravi de vous retrouver sur
00:00:05 ces news en direct bien sûr avec toute l'actualité, nos débats, voici les sujets, les thèmes
00:00:09 qui seront évoqués dans notre émission aujourd'hui.
00:00:11 L'île de Lampedusa en Italie a vu l'arrivée de 7 000 exilés depuis le début de la semaine.
00:00:16 Les autorités sur place ont dépassé la situation.
00:00:19 Semble insoluble et exponentielle, l'Europe est à court d'arguments.
00:00:23 Le procès de l'agression mortelle d'un chauffeur de bus devant la cour d'assises
00:00:28 à peau, deux hommes avaient refusé d'être contrôlés et de remonter leur masque en
00:00:31 2020 à Bayonne, un nouvel exemple de l'ultra-violence grandissante.
00:00:36 Et puis à la veille des journées du patrimoine, Emmanuel Macron est dans le département de
00:00:40 la Côte d'Or pour célébrer les monuments et sites remarquables du pays dont la Colligiale
00:00:45 Notre-Dame de Semur en Oxoie avec une résonance particulière puisque l'Elysée est annoncée
00:00:49 que le chef de l'Etat assistera à la messe du pape à Marseille la semaine prochaine.
00:00:54 Mais avant de développer les thématiques et de vous présenter nos invités, le point
00:01:00 sur l'information avec Michael Dorian.
00:01:02 Bonjour Michael.
00:01:03 Bonjour Daniel, bonjour à tous.
00:01:05 Le procès des deux jeunes accusés d'avoir tué Philippe Monguilhau s'ouvre aujourd'hui
00:01:08 à Paris en juillet 2020.
00:01:10 Ce chauffeur de bus de Bayonne avait été roué de coups par des passagers qui refusaient
00:01:15 de porter le masque.
00:01:16 Cette affaire avait ému la France entière.
00:01:19 Bonjour Antoine et Steve, vous suivez ce procès pour ces news.
00:01:22 L'objectif sera notamment d'étudier et d'interpréter les images de vidéosurveillance.
00:01:26 Effectivement, ces images qui vont être très importantes, c'est la clé vraiment de ce
00:01:32 procès en tout cas pour la partie civile comme pour la défense.
00:01:35 Aujourd'hui, il s'agit d'interpréter ces images.
00:01:37 Les uns disent qu'il y a eu effectivement le premier coup donné par le chauffeur de
00:01:41 bus puis une bagarre qui a éclaté et enfin les jeunes qui se seraient acharnés sur le
00:01:46 corps du chauffeur une fois au sol.
00:01:48 Les autres interprétations disent qu'effectivement il n'y a pas eu de bagarre, que le premier
00:01:52 coup aurait pu être porté par le chauffeur de bus mais qu'ensuite il y a bien eu un
00:01:57 coup contre lui qui l'aurait fait tomber et c'est bien sa chute qui aurait provoqué
00:02:01 sa mort.
00:02:02 Ce qui change tout évidemment dans l'interprétation des faits car pour les uns il s'agit de violence
00:02:06 volontaire en réunion à l'intérieur d'un bus et à l'extérieur sur la plateforme
00:02:11 et pour d'autres il s'agirait plutôt d'un accident.
00:02:14 Donc vous le voyez ici beaucoup de tension.
00:02:15 Aujourd'hui on étudie la personnalité des deux principaux accusés qui pour le moment
00:02:19 affirment n'avoir jamais eu de problème et même l'un d'entre eux a affirmé tout
00:02:23 à l'heure qu'il n'était pas un monstre, qu'il n'avait jamais voulu faire de mal
00:02:26 à la famille Monguilhau.
00:02:27 Merci beaucoup Antoine et Steve et les images de Jérôme, rampent-nous pour CNews.
00:02:32 Une femme a été agressée par son ex-compagnon dans l'Essonne d'effet d'une rare violence
00:02:37 puisqu'elle a été rouée de cou et brûlée au fer à repasser.
00:02:40 Le suspect a été arrêté hier.
00:02:42 Le récit avec Aminata Demphal et Charles Bajet.
00:02:45 C'est ici, devant cet immeuble non loin de la gare d'Atis-Mons dans l'Essonne,
00:02:52 qu'une jeune femme de 31 ans a violemment été agressée par son ex-compagnon.
00:02:56 Le mardi matin à 8h30 mes collègues sont appelés pour une personne qui déambulait
00:03:02 dans la rue et qui se présentait sans habille et qui présentait des plaies sur le corps
00:03:10 et des traces de fer à repasser.
00:03:12 C'est à cette voisine que la victime a confié le début de son calvaire.
00:03:16 Il a tiré au sol et il a déshabillé.
00:03:21 Elle a voulu chercher de l'aide donc elle est venue sonner chez moi.
00:03:24 Mais le problème c'est que moi je dormais donc j'ai pas entendu l'interphone.
00:03:27 Et c'est après que j'ai vu qu'il y avait plein de policiers ici.
00:03:31 Et c'est là que j'ai compris que c'était pas ça.
00:03:34 La jeune femme a également été filmée contre son gré.
00:03:37 Tout cela sous les yeux de deux de ses enfants âgés de 8 et 10 ans.
00:03:43 Que ce soit la mère et les enfants ont été examinés par un médecin.
00:03:46 Un apport psychologique a été fait.
00:03:50 L'auteur présumé âgé de 30 ans et de nationalité congolaise ne serait pas le père de ses enfants.
00:03:56 La souffrance vécue par la jeune femme marque encore les esprits.
00:04:00 Très choquant, très choquant.
00:04:02 Franchement pour qu'un homme fasse ça à une femme c'est inadmissible.
00:04:05 On ne s'attendait clairement pas à ça.
00:04:06 C'est une résidence qui est assez calme.
00:04:09 Une enquête a été ouverte par le parquet d'Evry.
00:04:13 Le déclin n'est pas une solution.
00:04:16 Les mots de Giorgia Meloni, la première ministre italienne qui s'exprimait après l'arrivée
00:04:20 ces derniers jours de 7000 migrants en provenance d'Afrique.
00:04:24 Les habitants de l'île de Lampedusa en Italie confrontés à un afflux massif de migrants.
00:04:29 7000 migrants.
00:04:30 On vous propose d'écouter la première ministre italienne.
00:04:34 Je pense qu'un quota de migration légale, là où cela est nécessaire et intégré,
00:04:42 peut apporter une contribution positive à nos économies.
00:04:45 Mais je reste convaincue qu'il serait plus responsable de notre part de confier aux citoyens
00:04:49 européens la solution au système de protection sociale européen.
00:04:52 Les citoyens commencent à s'habituer à l'idée que le déclin est une destinée.
00:04:58 Eh bien le déclin n'est pas une destinée.
00:05:01 Le déclin est un choix et ce n'est pas le choix que nous ferons.
00:05:03 Elle est l'un des emblèmes de la ville de Lyon, la statue et caistre du roi soleil Place Belcourt.
00:05:16 Depuis juillet, l'édifice est descendu de son piédestal pour des travaux de restauration.
00:05:21 Le chantier sera exceptionnellement ouvert au public ce week-end pour les journées du patrimoine.
00:05:27 Yael Benhamou, Olivier Madinier.
00:05:28 Jusqu'à présent, les curieux scrutaient l'avancée des travaux de loin, derrière une façade.
00:05:35 Samedi et dimanche, les Lyonnais pourront être au plus près de Louis XIV et de son cheval.
00:05:41 Depuis deux mois, la statue du roi soleil a perdu de la hauteur.
00:05:44 Elle a été descendue de son socle pour être déposée à quelques mètres de là.
00:05:49 C'est sûr qu'au milieu de cette place Belcourt immense, la statue paraissait normale, modeste, dirons-nous.
00:05:57 Mais quand on la voit ici, on s'aperçoit que la statue fait 5 mètres de haut, 5 mètres de long.
00:06:02 Et effectivement, c'est assez gigantesque.
00:06:04 Pour les travaux, le cavalier et son cheval ont dû être détachés.
00:06:07 Fissures ou bien oxydation de la structure en fer,
00:06:10 l'imposante statue s'est fragilisée depuis sa conception en 1825.
00:06:15 Il y a la corrosion, l'effet du temps qui perturbe la vision.
00:06:21 Là, quand on va la reposer, on verra beaucoup de choses, on redécouvrira la statue.
00:06:26 Il y a des détails, comme on peut voir par exemple ici, sur la chaussure.
00:06:31 Il y a beaucoup de détails qu'on verra apparaître.
00:06:34 Si tout va bien, le roi soleil devrait retrouver son socle pour la fête des Lumières le 8 décembre prochain.
00:06:42 Et puis 1,1 million de dollars, soit un peu plus d'un million d'euros.
00:06:46 C'est le prix auquel s'est vendu le célèbre pullover de laine rouge décoré de mouton de la princesse Diana.
00:06:52 Une pièce portée en 1981 après ses fiançailles avec le prince Charles, selon la maison Sotheby's.
00:06:58 C'est à la fois un record de vente pour un pullover, mais aussi pour un vêtement porté par Lady Di.
00:07:04 Et voilà mon cher Lionel, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi.
00:07:07 Merci, Michael Dorian.
00:07:08 Le fond de l'air est frais, donc il faut se couvrir.
00:07:10 En effet, le pull est opportun.
00:07:12 Merci infiniment à tout à l'heure pour un prochain point sur l'actualité midi et demi.
00:07:15 Je salue Thierry Cabane aussi, que vous trouvez habituellement à cette place,
00:07:18 qui se remet très vite et qui va revenir très rapidement,
00:07:21 mais qui m'a laissé en bonne compagnie avec, dit-il, ses invités préférés.
00:07:24 Donc je les salue tout de suite.
00:07:26 Naïma M. Fadel, bonjour.
00:07:27 Céline Pina, bonjour.
00:07:29 Amine Elbaï, bonjour.
00:07:31 Et Lauriane Rossi, bonjour.
00:07:32 Voilà, le message est passé et nous allons évoquer l'actualité et débattre ensemble, bien sûr, immédiatement,
00:07:38 avec notamment l'île italienne de Lampedusa qui a vu, vous le savez,
00:07:41 débarquer près de 7000 migrants en l'espace de deux jours,
00:07:44 soit plus que le nombre de sa population, un afflux massif qui inquiète les autorités.
00:07:48 En France, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:07:51 convoque une réunion aujourd'hui pour faire le point sur la situation.
00:07:54 Les détails factuels avec Marine Sabourin.
00:07:57 Les autorités italiennes sont dépassées par cet arrivé inédit de migrants.
00:08:02 Cette semaine, ils sont 7000 à avoir débarqué en 48 heures sur l'île italienne.
00:08:08 Parmi eux, Nabi Bangoura, venu de Guinée,
00:08:10 il a traversé la Méditerranée pendant deux jours dans un bateau avec une trentaine d'individus.
00:08:16 Cet homme souhaite rejoindre la France au plus vite.
00:08:19 Je veux aller en France pour réaliser mes rêves.
00:08:22 Je veux aider ma famille, je veux les quitter dans le noir.
00:08:26 Mon passion, c'est le football, c'est à cause de ça que je suis venu ici.
00:08:30 Mon passion, c'est le football.
00:08:32 En quelques heures, sont arrivés autant de migrants qu'il n'y a d'habitants sur l'île,
00:08:36 qui disposent d'un centre d'accueil pour seulement 400 personnes.
00:08:40 La situation est compliquée.
00:08:43 La Croix-Rouge italienne s'efforce de continuer à garantir,
00:08:46 au prix d'efforts considérables, les services de base aux personnes qu'elle assiste.
00:08:50 Les habitants reprochent aux pays européens de ne pas se mobiliser suffisamment
00:08:57 pour les aider à gérer ces flux.
00:09:00 Nous, habitants de Lampedusa, demandons que cette île soit tenue à l'écart de cette situation.
00:09:04 Nous n'avons plus la possibilité de supporter ce fardeau
00:09:07 d'un point de vue psychologique et humanitaire.
00:09:10 Lampedusa a déclaré cette semaine l'état d'urgence local.
00:09:14 Une crise migratoire, notamment avec la gestion.
00:09:19 La politique européenne, on va en parler largement dans quelques instants.
00:09:22 Mais la MFADEL, c'est aussi une crise humanitaire.
00:09:24 Car ce sont des milliers d'êtres humains qui se retrouvent sur cette île
00:09:28 et qui viennent doubler la population normale de Lampedusa.
00:09:32 Oui, des deux côtés d'ailleurs.
00:09:34 Parce qu'effectivement, Lampedusa, c'est je crois 5 000 à 6 000 habitants.
00:09:38 Ils se retrouvent avec, je crois, près de 8 000 d'après les derniers chiffres.
00:09:42 Donc, c'est inhumain même pour eux d'accueillir autant de gens.
00:09:46 Et en plus, le centre de rétention administrative qui était prévu,
00:09:49 enfin le centre d'accueil, c'était seulement 400 places.
00:09:52 Donc, on voit bien qu'il y a eu quelque chose d'organisé.
00:09:54 On ne peut pas nous laisser entendre que tout à coup, autant de personnes ont pu partir.
00:09:59 Donc, clairement, il y a une volonté d'organiser les choses pour faire une pression.
00:10:03 Donc, moi, je m'interroge aussi sur les placeurs illégaux,
00:10:07 trafiquants d'êtres humains.
00:10:09 Mais je vais vous dire les choses, aussi les placeurs légaux,
00:10:11 c'est-à-dire les ONG, qui font en fait, aujourd'hui,
00:10:15 qui utilisent d'ailleurs, sous le prétexte de sourire ces personnes-là,
00:10:21 qui au contraire, sont en train de faire venir ces personnes-là.
00:10:24 Vous savez, Frontex, aujourd'hui, Frontex ne va pas du tout dans les eaux libyennes.
00:10:28 Ça, ce n'est pas normal.
00:10:30 Et Frontex, depuis que le directeur avait justement soulevé ce problème,
00:10:35 qui avait été d'ailleurs démissionné,
00:10:37 il avait bien dit que Frontex, aujourd'hui, on lui demandait de ne pas refouler les embarcations,
00:10:41 mais au contraire, de les accueillir.
00:10:43 Donc, on a un problème.
00:10:44 Et moi, je voudrais vraiment qu'on se pose la question sur ces ONG,
00:10:48 qui sont aujourd'hui complices de ce trafic d'êtres humains.
00:10:52 Il est vrai que certains migrants ont témoigné et affirment ne pas avoir payé
00:10:57 pour passer, pour se retrouver sur ce sol.
00:10:59 Ça, c'est aussi l'une des explications, peut-être, Amine Elbaïe, de cet afflux spontané.
00:11:06 Là, immédiatement, en deux jours, il y a eu des milliers de personnes, en effet,
00:11:09 et un afflux qui est massif et qui risque de se prolonger désormais.
00:11:14 Oui, bien sûr, mais je déplore aujourd'hui le manque d'anticipation,
00:11:18 à la fois des autorités européennes, mais aussi des pays méditerranéens.
00:11:25 Il faut le dire, souvenez-vous, le 23 juillet dernier,
00:11:29 une conférence s'est organisée à Rome, sans la présence de la France et de l'Espagne,
00:11:34 organisée par Giorgia Meloni, en présence notamment des représentants
00:11:38 et des chefs d'État du Maghreb.
00:11:40 La France, aujourd'hui, n'assure plus sa voix, sa force,
00:11:45 sa puissance sur la scène européenne, sur la scène internationale,
00:11:49 pour respecter et faire respecter ses frontières.
00:11:51 Oui, je crois qu'une autre Europe est possible,
00:11:54 une Europe qui respecte le choix des peuples, le choix des nations.
00:11:58 Il faut effectivement avoir à l'esprit ces considérations humanitaires,
00:12:01 prendre en compte que ces embarcations ont pu aujourd'hui rejoindre l'Ampédoussa,
00:12:06 notamment du fait de la situation au Maroc,
00:12:09 du fait peut-être de l'inadvertence des gardes-côtes libyens,
00:12:12 avec 12 200 morts en Libye, et les gardes-côtes libyens
00:12:19 qui ont également pu détourner le regard sur le départ de ces embarcations.
00:12:23 Mais au-delà du départ, je crois qu'il faut aujourd'hui renforcer la coopération.
00:12:28 L'Europe, l'Union européenne a conclu un accord avec la Tunisie
00:12:32 au regard de la situation financière en Tunisie.
00:12:36 Et on le rappelle, est à 150 km de l'Ampédoussa,
00:12:38 c'est-à-dire que l'Ampédoussa est une petite ville,
00:12:40 et beaucoup plus proche de la Tunisie que de l'Italie.
00:12:43 Que de l'Italie.
00:12:44 Aujourd'hui, l'Union européenne et la France, je crois,
00:12:47 doit porter aujourd'hui sa voix pour porter un nouvel accord
00:12:51 avec l'ensemble des pays du Maghreb.
00:12:53 Et je crois qu'il faut aujourd'hui cesser d'envoyer le mauvais message.
00:12:56 On doit aujourd'hui accueillir zéro migrant en France.
00:12:59 Parce que si nous accueillons un seul migrant,
00:13:01 nous continuerons ce que nous faisons depuis maintenant 30 ans,
00:13:04 c'est-à-dire un appel d'air autour d'une immigration aujourd'hui économique,
00:13:07 malgré la catastrophe humanitaire et malgré le désastre
00:13:10 et le déclin économique pour les Français.
00:13:12 Mais Lauriane Rossi, si on mène une politique européenne stricte,
00:13:16 ne pas accueillir de migrants en France,
00:13:17 l'Allemagne vient de refuser également,
00:13:20 et c'est l'Italie qui se retrouve dans une situation,
00:13:22 comme souvent et comme à chaque fois d'ailleurs,
00:13:24 de par sa situation géographique,
00:13:26 à accueillir ces migrants et à ne pas pouvoir gérer la situation.
00:13:30 Sur ce sujet, on est déjà face à un drame humain, ça a été dit.
00:13:33 Bien sûr.
00:13:33 Avec des personnes, il faut quand même le rappeler,
00:13:35 on ne fuit pas son pays, on ne quitte pas sa famille par plaisir,
00:13:38 on n'embarque pas sur un navire de fortune,
00:13:40 souvent au péril de sa vie.
00:13:41 Moi, je veux rappeler quand même qu'il y a près de 30 000 personnes
00:13:43 qui sont mortes en Méditerranée ces dix dernières années
00:13:46 et rien que 6 000 sur l'année écoulée.
00:13:48 Et quand elles arrivent vivantes,
00:13:50 on voit bien dans quelles conditions elles arrivent sur cette île.
00:13:53 Donc voilà, il y a quand même des drames humains derrière ça.
00:13:55 Et à côté, évidemment, des sujets politiques.
00:13:57 Le premier, c'est évidemment les règles européennes que l'on souhaite se fixer.
00:14:01 Vous dites que la France n'est pas moteur en la matière.
00:14:04 C'est faux.
00:14:04 L'accord que nous avions trouvé avec la Tunisie doit beaucoup à la France
00:14:07 et aux efforts du président de la République sur ce sujet.
00:14:10 Vous pensez que ça ne marche pas puisque les migrants viennent en Italie
00:14:13 et ne vont pas en Tunisie ?
00:14:14 Voilà, je pense qu'il y a une coordination et des règles nouvelles
00:14:17 dont l'Union européenne doit se doter pour faire face à ces situations
00:14:21 qui vont devenir de plus en plus nombreuses, d'ailleurs,
00:14:23 parce que les crises, les zones de guerre, le dérèglement climatique, etc.
00:14:26 vont susciter un afflux de population de plus en plus important.
00:14:29 Deuxièmement, aider l'Italie pour répondre à votre question,
00:14:32 parce qu'effectivement, il faut être solidaire
00:14:34 et apporter l'aide nécessaire à nos voisins italiens pour gérer cet afflux.
00:14:39 Et ça passe évidemment là aussi par une discussion politique.
00:14:43 Et l'extrême droite, d'ailleurs, Georgia Meloni, qui avait fait campagne,
00:14:46 il faut le rappeler, contre l'immigration.
00:14:48 On voit bien qu'elle est totalement démunie pour gérer cet afflux
00:14:51 et que l'Italie, parce que là encore, on est sur un sujet éminemment européen,
00:14:57 elle fait face à un afflux qui a doublé en un an.
00:15:01 Et dernier point, la coopération avec les pays, l'aide au développement
00:15:06 en faveur des pays dont sont originaires ces migrants.
00:15:09 Encore une fois, si ces personnes quittent leur pays,
00:15:12 il faut pouvoir les aider évidemment sur place à vivre dans de meilleures conditions.
00:15:16 Et c'est tout l'enjeu de l'aide humanitaire à laquelle la France prend toute sa part.
00:15:20 Des migrants qui, bien souvent, viennent chercher ces limpidins à Nel d'Orado financiers.
00:15:24 C'est ce qu'ils témoignent quand on les interroge et qu'ils arrivent à Lampedusa notamment.
00:15:29 Nous venons, disent-ils, il y a beaucoup d'ivoiriens, de guidéens,
00:15:31 notamment il y a des Égyptiens aussi qui disent,
00:15:34 c'est pour changer notre vie et pour gagner de l'argent.
00:15:36 C'est clairement une immigration qui n'est pas liée à des persécutions dans les pays.
00:15:41 On voit que la majorité des gens qui arrivent ne viennent pas de pays en guerre.
00:15:45 Ils ne fient pas la guerre.
00:15:46 Donc c'est utiliser le droit d'asile pour pouvoir faire une immigration économique.
00:15:51 Ça, c'est le premier point. Mais à la limite, pourquoi pas ?
00:15:53 Enfin, on serait dans la situation, on ferait sans doute pareil.
00:15:55 Mais on est quand même les rois des faux culs.
00:15:58 Parce que tout ce que j'entends là, ça doit faire une trentaine d'années que je l'entends.
00:16:02 Premier point, on va dire, il faut renforcer la coopération européenne.
00:16:07 Mais c'est simple, on a signé énormément d'accords,
00:16:09 notamment des accords qui disent que les migrants arrivant principalement en Italie et en Grèce,
00:16:14 ensuite, on est censé se répartir la charge.
00:16:17 Résultat, 8000 personnes arrivent à Lampedusa.
00:16:20 Qu'est-ce qu'annonce Gérard Darmanin ?
00:16:22 Il dit « je vais bloquer les frontières ».
00:16:24 Et nous, on en pense quoi, nous, les Français ?
00:16:26 On est d'accord avec lui.
00:16:27 On n'a aucune envie d'accueillir, ne serait-ce que le quart des gens qui sont en train d'arriver.
00:16:32 Donc après, on fait des grandes tirades en mode « oui, vous comprenez,
00:16:37 ces gens viennent là parce que c'est la nécessité ».
00:16:39 Ce qui est vrai, c'est la misère qui les pousse.
00:16:42 Mais la vérité en face, c'est qu'on n'a absolument pas envie de les accueillir
00:16:47 et on met humanitaire tout simplement pour faire passer notre impuissance pour de la bonté.
00:16:53 Ça aussi, c'est quand même révoltant.
00:16:55 Et le dernier point, l'aide internationale.
00:16:57 La France est un des pays qui aide le plus à l'international.
00:17:01 On est… c'est des milliards que l'on donne pour justement le développement.
00:17:06 Sauf que comme on ne contrôle pas ceux qui en aient fait,
00:17:09 tous ces milliards servent essentiellement à payer des grands appartements à des dirigeants
00:17:15 qui n'en ont absolument rien à faire de leur peuple.
00:17:18 Donc à un moment donné, il va peut-être falloir arrêter de se payer de mots,
00:17:23 poser les choses sur la table et dire clairement ce qui se passe.
00:17:25 L'Europe est dépassée, les Français ne veulent pas de cette immigration.
00:17:29 Et si ça continue comme ça, même si Mélanie est en train d'échouer,
00:17:33 tout cela va faire monter l'extrême droite.
00:17:34 Elle est sans doute en train d'échouer parce qu'elle est abandonnée,
00:17:38 peut-être par l'Europe et par la France.
00:17:39 C'est ce que dit, je vous cède la parole dans un instant, Marion Maréchal,
00:17:42 qui est à Lampedusa, qui s'est rendue sur place pour constater,
00:17:45 la vice-présidente de Reconcat, elle était également l'invitée de CNews ce matin.
00:17:49 Écoutez.
00:17:50 Ce que nous voyons là, ce n'est que le début,
00:17:56 ce n'est même pas le prémice de la crise migratoire
00:17:58 à laquelle nous allons assister dans les décennies à venir.
00:18:01 Je rappelle qu'aujourd'hui, nous sommes 500 millions d'Européens dans l'Union européenne.
00:18:05 Les Africains sont plus d'un milliard, ils seront plus de deux milliards en 2050.
00:18:08 Donc c'est un véritable défi.
00:18:10 Et l'autre sens de ma présence ici, c'est un message de soutien,
00:18:14 de soutien au peuple italien, de soutien au gouvernement italien,
00:18:17 qui, je vous le dis, se sent totalement abandonné par l'Union européenne
00:18:20 et aussi par la France dans la gestion de cette crise.
00:18:23 Abandonné, mais c'est le système aussi qui fait que
00:18:26 on se retrouve confronté à un problème insoluble, Nelly Manfredel.
00:18:28 C'est le droit européen en fait.
00:18:30 Rappelons-nous, les conventions, les traités, etc.,
00:18:34 qui font qu'aujourd'hui, droit d'entrée et d'installation.
00:18:36 Rappelons-nous qu'on a supprimé aussi le délit de clandestinité.
00:18:40 Donc en fait, moi, quand je vois ces gens-là arriver,
00:18:43 pourquoi ils ne le feraient pas autrement ?
00:18:45 Et en plus, quand ils arrivent,
00:18:47 ils ont le droit à l'aide d'une manière inconditionnelle.
00:18:51 Toutes les aides, c'est comme ça que c'est fait.
00:18:53 Et notamment, la France est très généreuse.
00:18:55 Donc en fait, comment vouloir à ces personnes-là,
00:18:58 qui ont envie effectivement de changer leur vie, etc., de venir ici ?
00:19:03 Et sous le prétexte de l'asile,
00:19:07 effectivement, on va étudier à leur dossier.
00:19:09 Mais vous savez très bien que même s'ils sont déboutés,
00:19:12 ils ne repartiront jamais.
00:19:13 Quand Céline a raison, elle parle de la coopération.
00:19:16 Vous savez qu'aujourd'hui, on donne 13 milliards
00:19:18 dans le cadre de l'aide publique au développement.
00:19:21 Vous savez qu'il y a un pays, par exemple, qui en bénéficie,
00:19:24 qui a une puissance économique ? La Chine.
00:19:26 Non mais on marche sur la tête.
00:19:28 Et effectivement, je vois, dernièrement, j'étais sur un plateau
00:19:31 et je parlais du conditionnement de ces aides.
00:19:33 On me dit, mais vous comprenez, ces pays sont souverains.
00:19:35 Mais attendez, à partir du moment où on finance,
00:19:38 on est en droit d'attendre qu'il y ait des résultats.
00:19:43 Et je voudrais juste donner aussi un dernier commentaire.
00:19:48 Par exemple, je voudrais citer quand même un pays remarquable,
00:19:52 c'est le Maroc par rapport à l'Espagne.
00:19:54 Vous savez que le flux de passage entre le Maroc et l'Espagne
00:19:59 est abaissé de 76 %, si vous voyez.
00:20:02 Donc ça veut dire que...
00:20:03 Avec néanmoins une population assez haute à Ibellina,
00:20:05 les enclaves espagnoles au Maroc,
00:20:08 où il y a une population très forte qui est massée sur le sol marocain.
00:20:12 Oui, mais effectivement, vous avez raison.
00:20:14 Mais ce Taïbelli là, on ne va pas faire l'histoire,
00:20:17 ce Taïbelli là, il y avait des Marocains déjà à la base.
00:20:19 Bien sûr, mais ce sont des enclaves espagnoles aujourd'hui.
00:20:21 Exact.
00:20:22 Oui, mais l'analyse...
00:20:23 On ne va pas faire de la politique.
00:20:24 Mais ce que je veux vous dire, c'est par exemple les subsahariens notamment,
00:20:27 qui sont arrivés massivement sur le Maroc pour passer en Espagne.
00:20:30 Alors, Maroc a beaucoup régularisé de personnes qui travaillent aujourd'hui,
00:20:34 mais il empêche ce flux vers l'Espagne.
00:20:35 Absolument.
00:20:36 L'analyse de Naïma M. Fadel est extrêmement intéressante.
00:20:39 Nous en France, la France et les Français sont victimes d'abord
00:20:42 des lâchetés, des démissions et des carences de l'Union européenne.
00:20:45 Une démission sur le plan juridique,
00:20:47 je vous rappelle qu'un étranger entré illégalement
00:20:49 pourra toujours se prévaloir des règles du droit de l'Union européenne
00:20:52 et des règles de droit européen, notamment
00:20:54 ce fameux article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme,
00:20:57 qui oblige à régulariser en vertu du regroupement familial un étranger,
00:21:01 quand bien même celui-ci serait entré illégalement.
00:21:03 Une lâcheté également sur le plan politique et social.
00:21:06 Je vous rappelle qu'aujourd'hui, ces migrants,
00:21:09 et quand on entend leur discours, on entend évidemment ces détresses humaines,
00:21:12 mais on entend par ailleurs leur volonté de profiter peut-être
00:21:16 de la générosité, de notre système de solidarité,
00:21:20 ce qui, à moyen et long terme, va compromettre
00:21:23 toute la chaîne de fraternité sur laquelle repose aujourd'hui notre pays.
00:21:27 Nous ne sommes peut-être pas en capacité d'accueillir tout le monde,
00:21:29 je crois cependant que nous devons envoyer un message extrêmement fort.
00:21:32 Un message fort évidemment aux filières de passeurs,
00:21:35 en renforçant la coopération européenne,
00:21:37 un message très fort également à l'endroit des pays étrangers.
00:21:40 Nous devons aujourd'hui, je crois, avec l'appui de ces migrants,
00:21:43 faire comprendre à l'Afrique,
00:21:46 parce que l'immigration vient de là, l'immigration clandestine,
00:21:49 que non, l'Europe n'est pas un eldorado,
00:21:51 que l'Europe aujourd'hui fait face à des crises,
00:21:53 que les nations d'Europe ont aujourd'hui un choix,
00:21:56 et que ce choix est un choix démocratique, il doit être respecté,
00:21:59 et je crois plus que jamais qu'il faut effectivement
00:22:02 un référendum sur l'immigration pour qu'enfin
00:22:04 le choix des nations d'Europe soit respecté.
00:22:06 Et ce n'est plus un devoir pour la France d'accueillir des migrants,
00:22:09 par rapport à son histoire, par rapport à sa réputation.
00:22:12 Mais aujourd'hui nous avons un devoir...
00:22:13 Son histoire en matière d'accueil notamment.
00:22:15 Mais Lionel, c'est le problème de l'équilibre aussi.
00:22:17 Nous avons un devoir, évidemment que ça...
00:22:20 Tout le monde peut faire une équipe, moi je crois qu'il faut être vidéo, moi-même...
00:22:23 On ne peut pas comparer l'histoire et aujourd'hui.
00:22:25 Je suis un enfant d'immigré.
00:22:27 Moi, vous savez, mes grands-parents, quand ils sont arrivés en France,
00:22:30 ils sont arrivés et ils se sont installés avec les Portugais,
00:22:33 les Marocains, les Italiens, les Polonais.
00:22:35 Ils ont travaillé dans cette ferveur autour du travail,
00:22:38 mais comprenez qu'aujourd'hui, l'Europe tout entière fait face à des crises,
00:22:41 qu'un Européen sur trois saute un repas parce qu'il n'a pas assez d'argent.
00:22:45 Comprenez qu'aujourd'hui nous faisons face à une misère humaine et sociale
00:22:48 et que nous ne pouvons pas aujourd'hui accueillir ces migrants.
00:22:51 Nous devons envoyer notre coopération, bien sûr.
00:22:56 Le temps qui nous est apparti s'achève et on va continuer le débat, rassurez-vous.
00:22:59 Rassurez-vous.
00:22:59 Donc on va continuer à en parler.
00:23:01 On est ensemble jusqu'à 14h dans Midi News,
00:23:03 donc on va revenir sur ce sujet d'actualité.
00:23:05 Vous avez évidemment beaucoup de choses à dire,
00:23:06 mais la question que je vous poserai tout à l'heure,
00:23:08 vous pouvez y réfléchir, il y aura d'autres sujets qui vont venir.
00:23:11 C'est d'accord, on n'a pas la capacité de les accueillir, mais alors qu'en fait on.
00:23:15 A tout de suite sur ces news, on revient dans un instant.
00:23:18 Midi News.
00:23:19 Midi News en direct avec nos débats qui démarrent dans quelques instants.
00:23:26 D'autres thèmes d'actualité, bien sûr,
00:23:28 mais d'abord on fait un point sur l'actualité avec Michael Dorian.
00:23:31 Elisabeth Borne réunira lundi les partis politiques à Matignon.
00:23:35 La Première ministre présentera la feuille de route du gouvernement
00:23:38 sur la planification écologique.
00:23:41 Une feuille de route qui vise à définir comment la France prévoit
00:23:43 de réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030.
00:23:49 En France, l'inflation atteint au mois d'août 4,9% sur un an
00:23:52 selon les derniers chiffres communiqués par l'INSEE,
00:23:55 une hausse alimentée par le net rebond des prix de l'énergie
00:23:58 qui enregistre une augmentation de 6,8% sur un an.
00:24:02 En Libye, la ville de Derna pleure ses morts
00:24:05 après les inondations qui ont dévasté la ville.
00:24:07 Mais la Croix-Rouge garde espoir de retrouver des survivants.
00:24:10 Le dernier bilan encore provisoire fait état de près de 4 000 morts.
00:24:14 Enfin en Chine, 70 crocodiles se sont échappés d'une ferme
00:24:18 dans un village au sud du pays.
00:24:20 Les reptiles ont profité de fissures dans le mur de l'emploi
00:24:22 provoqué par de fortes inondations.
00:24:24 Selon les autorités chinoises, seules 30 d'entre eux ont été retrouvés.
00:24:28 Et on vous retrouve à 13h, Michael Dorian, pour un prochain point
00:24:34 sur l'actualité, les thématiques pour nos débats
00:24:37 avec nos invités, le procès des agresseurs du chauffeur de bus de Bayonne
00:24:41 qui s'est ouvert aujourd'hui au tribunal de Pau.
00:24:42 On se souvient que Philippe Monguilhau, un chauffeur de 59 ans,
00:24:46 avait été tué après avoir été frappé par deux individus en juillet 2020.
00:24:51 Antoine Estève est sur place pour CNews
00:24:53 pour le compte-rendu de l'ouverture de ce procès, Antoine.
00:24:55 Oui, effectivement, un procès sous très, très grande émotion,
00:25:01 comme vous pouvez l'imaginer, car à l'époque, en juillet 2020,
00:25:03 il y avait eu un énorme mouvement populaire autour de Véronique Monguilhau,
00:25:07 la veuve de ce chauffeur de bus, avec cette association
00:25:10 notamment de soutien qui a été créée.
00:25:12 Ils étaient là ce matin à l'entrée au tribunal.
00:25:14 Véronique Monguilhau était arrivée avec un grand portrait
00:25:17 de son mari dans les bras, avec ses larmes aussi qu'elle a versées
00:25:20 au début de l'audience.
00:25:21 Elle a dû sortir après un malaise.
00:25:23 Vous imaginez donc toute cette tension.
00:25:24 Aujourd'hui, il est question de l'analyse de la personnalité
00:25:27 des deux principaux accusés dans cette affaire.
00:25:29 Et puis surtout, dans les heures prochaines, dans les jours prochains,
00:25:32 lors de ce procès, il va être question de disputes
00:25:34 autour de la vidéosurveillance entre la Défense et les partis civils.
00:25:38 Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que l'analyse,
00:25:41 l'interprétation des images de vidéosurveillance
00:25:44 lors de la scène qui s'est déroulée à l'intérieur du bus
00:25:46 et à l'extérieur du bus, et bien cette interprétation
00:25:49 est très différente en fonction des personnes.
00:25:52 La partie civile, par exemple, va dire qu'il y a effectivement
00:25:55 eu une bagarre, que c'est bien l'homme qui est décédé des suites
00:25:59 des coups pendant cette bagarre avec les jeunes.
00:26:02 Et puis la Défense va avoir tendance plutôt à expliquer
00:26:04 que l'homme est mort de sa chute suite à un coup donné
00:26:08 et surtout interpréter ces images de vidéosurveillance
00:26:11 en expliquant que le premier coup venait bien du chauffeur de bus,
00:26:14 de Philippe Monguilhau lui-même, qui a asséné un coup de tête
00:26:17 à l'un des jeunes au moment du début de la dispute.
00:26:20 Merci infiniment pour ces précisions.
00:26:22 Antoine Esteve sur place à Pau avec Jérôme Rampenoud pour les images.
00:26:26 On va voir l'aspect judiciaire dans quelques instants
00:26:28 et les répercussions juridiques qu'il pourrait y avoir dans ce procès,
00:26:32 évidemment, mais il y a l'aspect émotionnel et le fait aussi,
00:26:36 c'est vrai Céline Pina, qu'on soit dans un contexte où notre société
00:26:39 traverse un contexte de violence particulière,
00:26:43 si l'en est, particulièrement excessif et que finalement,
00:26:47 c'est un exemple, malheureusement, parmi tant d'autres,
00:26:50 de cette recrudescence, de cette ultra-violence,
00:26:52 de ces incivilités qui débouchent sur des drames.
00:26:55 Oui, en fait, on est comme finalement entre un roman d'Aguetta Christie
00:26:59 et un roman qui met en scène un serial killer.
00:27:01 Dans un roman d'Aguetta Christie, la mort est présente, la violence est là,
00:27:05 mais en fait, il y a une histoire et donc du coup, tout devient plus supportable.
00:27:09 Le serial killer, le problème, c'est que tout le monde peut être victime.
00:27:12 Rien n'est prévisible. Là, c'est pareil.
00:27:14 En fait, on est dans des sociétés dans lesquelles, finalement,
00:27:17 on estime que parce qu'on va faire une remarque que l'on pense être tout à fait anodine,
00:27:22 parfois même pour un simple mauvais regard, la violence peut exploser,
00:27:26 peut se déclencher et que sur cette violence, on n'a ni prise,
00:27:29 ni moyen de se défendre et aucun moyen de l'anticiper.
00:27:32 Donc forcément, ça crée une peur sociale et une tension qui est énorme.
00:27:39 Et c'est à ça que l'on est confronté aujourd'hui.
00:27:42 Et en fait, cette histoire-là avait semblé être emblématique de cette logique,
00:27:47 puisqu'on avait un adulte qui ne faisait que demander à des jeunes de respecter la loi
00:27:52 et qui se retrouvait en face d'une explosion de violence qui amenait à sa propre mort.
00:27:57 Et on l'a vécu comme illustrant cette espèce d'imprévisibilité dans les rapports sociaux
00:28:04 qui peut mener à une mort qui semblait être sortie de notre civilisation
00:28:09 et qui revient au grand galop.
00:28:10 Vous faisiez, c'est une pina reference, une référence cinématographique.
00:28:13 Est-on dans Orange Mécanique ?
00:28:15 C'est-à-dire la société française vit-elle aujourd'hui dans ce film ?
00:28:19 C'est Orange Mécanique, un film extrêmement esthétique et esthétisé,
00:28:24 dans lequel...
00:28:25 Mais extrêmement violent aussi.
00:28:27 Oui, mais dans lequel la violence a un sens.
00:28:29 On est encore dans des sociétés qui rejettent la violence
00:28:32 comme structuration de leur mode relationnel.
00:28:35 Mais regardez, quand vous voyez deux hommes aussi forts que Elon Musk d'un côté
00:28:40 et la personne qui a créé Facebook,
00:28:42 ce sont des hommes dont l'intelligence et le cerveau ont amené la puissance.
00:28:46 Et que veulent faire ces deux personnalités ?
00:28:49 Se coller dans une cage pour se bastonner à coups de poing ?
00:28:53 On se dit quand même que la débilité viriliste a encore de beaux jours devant elle.
00:28:57 Mais Zuckerberg ou Musk ne font pas la promotion de la violence.
00:29:00 Je salue Noemi Schultz qui nous a rejoint sur le plateau.
00:29:03 Ils font comme si finalement on était un homme,
00:29:06 que si on arrivait à battre l'autre,
00:29:08 alors qu'en fait ils ont montré au contraire
00:29:12 que le cerveau était bien plus utile que les poings.
00:29:14 L'aspect judiciaire avec Noemi, dans quelques instants,
00:29:16 on voulait réagir, Amine Elbaïdj, sur ce qui se dit,
00:29:19 sur ce débat finalement qui est un débat de société.
00:29:21 On est dans un exemple dramatique,
00:29:24 avec beaucoup d'effroi et beaucoup d'émotions en effet,
00:29:27 mais c'est malheureusement la réalité qui peut être dépeinte dans un film,
00:29:30 comme ça a été fait d'ailleurs dans certains films jusqu'à présent.
00:29:32 Je crois qu'aujourd'hui nous avons un devoir de lucidité.
00:29:36 Nous assistons aujourd'hui dans notre société
00:29:38 à une hyper banalisation de la violence dans la société.
00:29:43 Vraiment, moi je m'interroge aujourd'hui sur le qualificatif,
00:29:49 sur le plan pénal, sans sombrer dans la démagogie bien évidemment.
00:29:53 J'entends déjà ces critiques d'avocats de gauche, d'extrême gauche,
00:29:57 nous disant que la justice ne sera pas au nom des victimes,
00:30:00 elle sera au nom du peuple.
00:30:01 Certes, c'est un débat juridique,
00:30:03 mais comment accepter aujourd'hui dans la société du 21ème siècle,
00:30:07 la qualification pénale de violence ayant entraîné la mort,
00:30:11 sans intention de la donner, à l'endroit d'un chauffeur de bus
00:30:15 qui a simplement demandé à deux jeunes garçons
00:30:18 de payer leur titre de transport
00:30:20 et de respecter l'obligation à l'époque dans le contexte de Covid,
00:30:23 de port du masque ?
00:30:25 On va expliquer ça aux victimes.
00:30:26 On va expliquer aux victimes qu'un chauffeur de bus est mort,
00:30:30 mais attention, les deux auteurs n'avaient absolument pas l'intention de le tuer,
00:30:35 ils étaient à deux dessus.
00:30:36 Voilà, je crois qu'aujourd'hui notre droit pénal
00:30:39 n'est absolument plus adapté à la société du 21ème siècle,
00:30:44 où une fois de plus, une fois encore,
00:30:47 la violence s'est complètement banalisée.
00:30:50 Il faut réformer tout ça.
00:30:51 Et c'est pour cette raison, Noémie Schultz,
00:30:52 que les agresseurs en tout cas ne sont pas poursuivis pour meurtre,
00:30:55 ce n'est pas le chef d'accusation.
00:30:58 Et ça pourrait faire date, évidemment, aussi dans ce procès,
00:31:00 en tout cas c'est un élément important.
00:31:03 Oui, c'est un élément qui a évolué au cours de l'enquête.
00:31:06 L'enquête avait été ouverte pour homicide, donc homicide volontaire,
00:31:11 le fait d'avoir volontairement donné la mort.
00:31:12 Et il y a eu une requalification qui avait beaucoup ému la famille de Philippe Monguilhau,
00:31:16 et on comprend cette émotion.
00:31:18 Il y a eu cette requalification en coup volontaire,
00:31:20 ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:31:23 Pourquoi ? Et bien parce que pour condamner,
00:31:25 pour renvoyer quelqu'un devant une cour d'assises pour meurtre,
00:31:27 et ensuite pour le condamner,
00:31:28 il faut pouvoir apporter la preuve qu'il y a eu l'intention de tuer.
00:31:32 Cette intention homicide, c'est la loi qui le dit,
00:31:35 il faut qu'elle soit prouvée.
00:31:37 Sinon, et vous le savez aussi, quand il y a un doute,
00:31:40 le doute bénéficie à l'accusé.
00:31:42 Et donc, le raisonnement des juges d'instruction a été de dire
00:31:46 que cette preuve-là était difficile à apporter,
00:31:48 parce qu'ils n'ont pas utilisé d'armes létales,
00:31:52 ils l'ont frappé à coups de poing,
00:31:54 mais ils n'ont pas utilisé un couteau,
00:31:55 ils n'ont pas utilisé un objet contondant.
00:31:58 Parce que sur les dizaines de témoins,
00:32:00 deux seulement ont dit avoir entendu des paroles du type
00:32:04 "je vais te finir, je vais le finir",
00:32:06 les autres n'ont pas entendu cela,
00:32:08 parce que les accusés eux-mêmes ont, à plusieurs reprises pendant l'instruction,
00:32:11 répété qu'ils n'avaient pas eu l'intention de le tuer,
00:32:14 qu'effectivement ils l'avaient frappé, mais qu'ils ne voulaient pas sa mort.
00:32:17 Alors après, on peut dire qu'on n'est pas obligé de les croire,
00:32:19 mais en tout cas, ce sont des explications qu'ils ont apportées.
00:32:23 Et donc, les juges d'instruction ont préféré renvoyer pour coups volontaires
00:32:28 ayant entraîné la mort sans intention de la donner,
00:32:30 sachant que la peine encourue en l'espèce, elle est très lourde.
00:32:33 C'est également la prison à perpétuité,
00:32:35 puisque ce sont des personnes qui sont en état de récidive,
00:32:38 que ces coups ont été portés en réunion sur une personne,
00:32:42 sur un chauffeur de bus.
00:32:43 Donc, ce sont des circonstances aggravantes.
00:32:46 Et donc, c'était peut-être moins fragile juridiquement
00:32:48 de les renvoyer devant une cour d'assises pour ces faits-là
00:32:51 que pour les faits d'homicide,
00:32:53 où si vous n'apportez pas la preuve irréfutable de cette volonté de tuer,
00:32:58 eh bien, vous risquez que les injurés populaires disent
00:33:00 "on ne peut pas être sûr qu'ils voulaient le tuer".
00:33:03 Et donc, un acquittement à ce moment-là, pour l'homicide en tout cas, était possible.
00:33:06 Je crois que c'est important d'expliquer aussi le raisonnement des juges d'instruction,
00:33:10 qui n'est pas juste de dire "on est du côté des agresseurs",
00:33:14 non, je ne crois pas que ce soit ça,
00:33:17 mais c'est qu'effectivement, en droit français,
00:33:19 il faut pour condamner pour homicide,
00:33:21 avoir cette preuve-là de cette intention de tuer.
00:33:24 Ça n'exclut pas que des hommes risquent d'être condamnés lourdement
00:33:28 et que la peine, encore une fois, la peine encourue
00:33:30 et la réclusion à perpétuité.
00:33:32 Car en effet, ce message subliminal qui passe,
00:33:34 et c'est bien que Noemi Schultz puisse nous expliquer,
00:33:37 apporter cet éclairage Naïma M. Fadel,
00:33:40 c'est qu'on jette parfois l'opprobre sur la justice,
00:33:44 qui ne punirait pas suffisamment.
00:33:46 Mais là, on est partagé entre la réaction, l'émotion,
00:33:50 et puis le texte, la loi aussi qui est appliquée.
00:33:53 C'est important cet éclairage.
00:33:54 - Les messieurs de Mme Manguio, elle peut se comprendre,
00:33:57 c'est un drame absolument.
00:33:59 - C'est pour ça qu'on est partagé,
00:34:00 quand on essaie d'analyser comme ça de loin.
00:34:02 - On comprend qu'elle n'accepte pas cette requalification.
00:34:06 C'est insupportable pour les victimes.
00:34:07 - Bien sûr.
00:34:08 - Même, j'allais dire, le français lambda ne comprend pas,
00:34:11 parce qu'il y a cette banalisation de cette violence gratuite.
00:34:15 Effectivement, on a des tas, on peut y grainer,
00:34:19 toutes les situations, pour un regard,
00:34:21 pour avoir juste fait une remarque.
00:34:23 On a eu, rien que cette semaine, on a eu plusieurs cas
00:34:26 où il y a eu une violence, un acharnement.
00:34:27 Alors, comme vous disiez, Noemi,
00:34:29 c'est vrai qu'il n'y a pas une volonté de tuer,
00:34:32 mais c'est une violence.
00:34:33 - Moi, je n'en sais rien.
00:34:35 - En général, on va dire, en général,
00:34:38 on n'a pas, peut-être qu'ils n'ont pas,
00:34:39 mais c'est un acharnement, une violence inuite
00:34:43 qui, forcément, voilà, conduit à des drames.
00:34:45 Mais moi, je voudrais aussi rappeler, s'il vous plaît,
00:34:48 parce que beaucoup de ces drames sont aussi le fait de mineurs.
00:34:53 Et je voudrais rappeler le livre, les livres,
00:34:55 tout le travail fait par le docteur Maurice Berger,
00:34:58 qui est un pédopsychiatre,
00:34:59 qui est un chef de service en psychiatrie,
00:35:01 qui est travaillé dans le centre d'éducation renforcé.
00:35:04 Je voudrais vraiment que le gouvernement
00:35:06 vraiment prenne le temps de s'entretenir avec lui,
00:35:10 parce qu'il raconte cette violence gratuite,
00:35:13 cette violence que les jeunes ont en eux
00:35:15 et qui sont d'une violence inuite et qui n'ont aucun regret.
00:35:20 Donc, ces jeunes-là, souvent récidives,
00:35:23 mais on n'arrive jamais, en fait, à arrêter le mécanisme
00:35:26 qui fait qu'à un moment, ils peuvent passer à cette situation-là.
00:35:31 Donc, et puis les peines, pour le coup,
00:35:33 je fais confiance à notre justice,
00:35:34 mais les peines ne sont pas dissuasives dans notre pays,
00:35:37 parce que souvent, elles ne sont pas effectivement faites.
00:35:40 Prenons le cas des Pays-Bas où eux,
00:35:43 dès le premier fait d'allancance,
00:35:45 vous avez eu par exemple, même pour les mineurs,
00:35:47 15 jours de prison, mais c'est effectivement fait.
00:35:51 Et il y a un phénomène global et général.
00:35:52 Je vous cède la parole, Lauriane Rossi, dans un instant,
00:35:55 mais c'est malheureusement le prolongement aussi de l'affaire
00:35:57 dont on parle aujourd'hui, avec des faits quotidiens
00:36:00 ou des faits réels sur la violence,
00:36:02 notamment dans les transports en commun, les incivilités.
00:36:04 Selon un nouveau rapport, le nombre de vols de violence
00:36:06 est en légère progression dans les transports en commun français,
00:36:09 une augmentation de 2% par rapport à l'année 2021.
00:36:13 Les explications de Célia Barotte.
00:36:16 Les services de police et de gendarmerie ont enregistré en 2022
00:36:20 près de 124 570 victimes de vols et de violences
00:36:23 dans les transports en commun,
00:36:25 soit une légère augmentation de 2% par rapport à l'année d'avant.
00:36:28 Dans le détail, plus de 100 000 personnes ont été victimes de vols
00:36:31 sans violence, contre un peu plus de 8 000 avec violence.
00:36:35 3% des victimes sont quant à elles concernées par des coups
00:36:38 et blessures volontaires, ainsi que des violences sexuelles.
00:36:41 Sur le profil des victimes, les plus touchées sont âgées
00:36:44 principalement de 18 à 29 ans et sont de nationalité française à 73%.
00:36:50 Même tranche d'âge concernant les mises en cause.
00:36:53 Plus de 5 000 ont entre 18 et 29 ans,
00:36:55 plus de 3 000 entre 13 et 17 ans.
00:36:58 En majorité, les auteurs des vols ou des violences
00:37:00 dans les transports en commun sont des hommes,
00:37:02 29% mineurs et 55% de nationalité étrangère,
00:37:06 principalement du Maghreb.
00:37:08 Enfin, les départements les plus touchés sont Paris,
00:37:10 le Rhône, la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine et les Bouches-du-Rhône.
00:37:14 Et donc ces agressions, cette évolution,
00:37:16 cette violence qui continue d'augmenter,
00:37:19 Lauriane Rossy, elle débouche parfois sur des drames,
00:37:21 celui dont on vient de parler.
00:37:23 Après, il y a aussi les incivilités.
00:37:24 Il y a ce qu'on appelle l'ensauvagement.
00:37:27 Mais malheureusement, on a le sentiment que
00:37:30 on ne peut pas l'endiguer véritablement.
00:37:32 On l'identifie, on l'analyse, on le décortique,
00:37:34 mais on n'arrive pas à l'endiguer.
00:37:36 On a, ça a été dit, une banalisation de la violence
00:37:39 chez une partie de la jeunesse, d'ailleurs, dans notre pays,
00:37:41 et plus largement une forme d'intolérance à l'autorité
00:37:46 et à toute forme de frustration.
00:37:48 Et que ce soient les agents dans les transports,
00:37:51 que ce soient les professeurs, les professionnels de santé,
00:37:53 les policiers, les pompiers,
00:37:55 combien de figures, finalement, institutionnelles,
00:37:58 du service public sont quotidiennement victimes
00:38:00 d'insultes et d'agressions, beaucoup.
00:38:02 Je veux avoir une pensée, d'ailleurs, pour la femme
00:38:05 de Philippe Anguillot et ses trois filles,
00:38:07 qui évidemment ne comprennent pas cette requalification des faits.
00:38:12 Moi, je ne connais pas les détails de l'affaire,
00:38:13 je fais confiance à notre justice.
00:38:14 J'espère juste que la peine sera à la hauteur,
00:38:16 évidemment, de ce drame.
00:38:17 Je regrette seulement, parce que je crois qu'il y a
00:38:19 quand même un point important, c'est que la circonstance
00:38:21 aggravante qui était liée au fait que ce conducteur de bus
00:38:24 était en charge d'une mission de service public a été retirée.
00:38:26 Non, non, ça fait partie des raisons
00:38:28 pour lesquelles la peine a encouru aussi longtemps.
00:38:29 Ça a été maintenu ?
00:38:30 Oui.
00:38:30 Bon, parce qu'il faut quand même être en soutien,
00:38:33 vous me demandiez comment faire.
00:38:34 Déjà, soutenir l'ensemble de nos agents publics
00:38:37 et restaurer leur autorité.
00:38:40 C'est le travail que font quotidiennement les ministres,
00:38:42 notamment Gabriel Attal à l'Éducation nationale,
00:38:43 qui a un véritable chantier devant lui,
00:38:45 autour de l'attractivité du métier de professeur,
00:38:47 qui ne passe pas forcément par le salaire,
00:38:49 mais également par la figure.
00:38:51 Idem pour nos services de police et évidemment
00:38:54 tous les agents publics.
00:38:54 Quant au transport, la vidéosurveillance,
00:38:57 c'est fortement déployé.
00:38:58 C'est une bonne chose.
00:38:59 Encore faut-il qu'il y ait derrière des effectifs,
00:39:01 des agents de sécurité ou une police dans les transports
00:39:03 qui puissent intervenir très, très rapidement
00:39:05 pour interpeller les agresseurs ou les délinquants
00:39:09 au moment des faits.
00:39:10 Noémie, je vous demande d'intervenir encore sur l'affaire de Bayonne.
00:39:12 Effectivement, sur pourquoi ils encourrent la perpétuité.
00:39:15 Pour des violences volontaires ayant entraîné la mort,
00:39:17 la peine est de 15 ans de prison.
00:39:19 Elle monte à 20 ans quand vous avez des circonstances aggravantes.
00:39:21 C'est le cas, là, c'est en réunion et sur une personne,
00:39:23 effectivement, un déposeur de bus.
00:39:26 Ce n'est pas un déposeur d'autorité publique,
00:39:27 mais c'est investi d'une mission de service public.
00:39:30 Donc, 20 ans de prison.
00:39:31 Et comme les deux jeunes qui ont porté les coups
00:39:34 sont en état de récidive légale,
00:39:36 cette peine est doublée.
00:39:37 C'est la loi qu'ils prévoient.
00:39:38 Et donc, c'est pour ça qu'ils encourrent la perpétuité.
00:39:41 On rappelle aussi que c'est une cour d'assises.
00:39:43 Donc, ce sont des jurés.
00:39:45 Ce sont trois magistrats professionnels et six jurés,
00:39:47 des hommes et des femmes, des citoyens français
00:39:48 qui vont les juger.
00:39:49 La justice, elle est rendue au nom du peuple français
00:39:51 et par le peuple français.
00:39:52 Et je crois aussi que c'est important de rappeler
00:39:54 que le verdict qui sera rendu jeudi prochain
00:39:56 ne sera pas uniquement une décision prise par des juges,
00:39:58 mais aussi par des citoyens français.
00:39:59 Et là, donc, la justice fait son devoir,
00:40:01 quelle que soit la peine,
00:40:03 peu importe ce qu'elle va appliquer, Amine Elbaïd.
00:40:05 Parce qu'on a beaucoup,
00:40:07 et même pour les exemples d'agressions mineures,
00:40:10 l'impression que parfois le grand public se dit
00:40:14 "on ne punit pas, on ne sanctionne pas".
00:40:16 On interpelle, c'est ce que disent aussi parfois les policiers,
00:40:18 mais on relâche tout de suite.
00:40:20 La justice fait son travail
00:40:21 et elle est totalement libre et indépendante.
00:40:23 Mais moi, je crois qu'en amont,
00:40:25 il y a aussi une responsabilité politique extrêmement importante,
00:40:29 notamment s'agissant de l'explosion de la violence
00:40:31 dans les transports publics, bien sûr,
00:40:33 dans la société en général, à des endroits très localisés.
00:40:35 On l'a vu effectivement en Ile-de-France,
00:40:37 dans les bouges du Rhône.
00:40:38 Et j'alerte aujourd'hui votre attention
00:40:42 sur l'inaction de la classe politique
00:40:45 et notamment sur la faillite collective.
00:40:48 Cette faillite collective à l'endroit des violences
00:40:51 dans les transports. Pourquoi ?
00:40:53 Il faut quand même se rappeler des chiffres de Laurent Nunez,
00:40:56 le préfet de police de Paris,
00:40:57 qui nous rappelle que 48% des personnes mises en cause
00:41:01 dans des faits de délinquance ou des crimes à Paris
00:41:03 et en Ile-de-France sont notamment des étrangers.
00:41:06 70% pour les faits de violence
00:41:08 et 90% pour les faits de vol sans violence.
00:41:12 Oui, il y a un lien entre l'explosion de la violence
00:41:14 et la montée de l'immigration incontrôlée.
00:41:16 Mais je ne parle pas de n'importe quelle immigration incontrôlée,
00:41:18 je parle du fait de clandestin.
00:41:20 Pourquoi la stratégie politique n'est pas bonne ?
00:41:22 Parce qu'on nous dit, oui effectivement,
00:41:24 ce sont des étrangers, des clandestins
00:41:26 qu'on ne peut pas expulser,
00:41:27 alors même qu'ils constituent une menace grave à l'ordre public.
00:41:30 Moi, je crois qu'il existe une alternative tout autre.
00:41:32 C'est notamment la question du placement
00:41:35 en assignation à résidence, ce qui est totalement possible.
00:41:38 On peut faire pointer trois à quatre fois par jour
00:41:40 un étranger qu'on n'arrive pas à expulser.
00:41:42 Et le non-respect d'ailleurs,
00:41:44 et j'attire votre attention là-dessus.
00:41:45 Faut-il le localiser ou l'identifier ?
00:41:48 Est-ce que c'est réaliste ?
00:41:49 Oui, mais c'est réaliste.
00:41:52 Pourquoi ? Parce que le non-respect
00:41:54 d'une assignation à résidence administrative,
00:41:57 c'est trois ans de prison.
00:41:58 Ce qui vous permet d'aller peut-être plus loin
00:42:00 que la suppression du délit de séjour clandestin
00:42:04 qui a été supprimé du fait des lois de l'Union européenne.
00:42:07 Oui, il faut du courage politique.
00:42:09 Oui, il faut prendre des mesures.
00:42:10 Et pas seulement s'attarder sur des déclarations politiques
00:42:13 de ministre en ministre.
00:42:14 Il faut aujourd'hui reprendre notre politique migratoire en main
00:42:17 et à l'égard d'étrangers et de clandestins
00:42:20 qui ne sont pas quantifiés,
00:42:21 puisque par définition ils sont entrés illégalement en France.
00:42:23 Il faut aujourd'hui agir d'une main beaucoup plus forte
00:42:25 et cesser aujourd'hui de constater uniquement
00:42:29 notre défaillance sur les expulsions,
00:42:31 de leur attribuer,
00:42:32 je vous rappelle que les étrangers clandestins
00:42:34 peuvent être logés notamment dans les dispositifs
00:42:36 d'hébergement d'urgence,
00:42:38 de leur attribuer toute la générosité
00:42:40 et la solidarité de la République.
00:42:41 Moi, je crois que si on est capable de leur attribuer
00:42:43 la solidarité de la République,
00:42:45 on est également capable de mettre autant de moyens
00:42:47 pour les mettre dans l'avion.
00:42:48 C'est simple dans les faits.
00:42:48 Juste un mot de commentaire Céline Pina aussi
00:42:50 sur cette étude et cette augmentation des agressions.
00:42:53 Les agressions sexuelles augmentent considérablement,
00:42:56 13% en France, 17% en Ile-de-France,
00:42:59 dans les transports en commun.
00:43:01 Là aussi, c'est un phénomène en mutation.
00:43:04 Mais c'est logique en fait,
00:43:05 à partir du moment où vous pouvez tout à fait légalement
00:43:08 remettre en cause l'égalité des femmes.
00:43:12 Par exemple, le fait que le foulard, la baïa,
00:43:16 toutes ces manifestations-là,
00:43:18 elles envoient un message à l'extérieur
00:43:20 qui dit que les femmes sont inférieures,
00:43:22 que leur corps est impur,
00:43:23 qu'elles sont provocantes, etc.
00:43:26 Forcément, ça agit sur les mentalités.
00:43:29 Et à partir du moment où vous dites,
00:43:31 dans un pays qui est pourtant fondé sur l'égalité
00:43:33 au-delà du sexe, de la race, etc.
00:43:36 Par partir du moment où vous dites,
00:43:38 des militants qui remettent en question cette égalité
00:43:41 ont tout à fait une visibilité qui est de plus en plus accrue
00:43:45 et on ne les combat pas politiquement
00:43:47 et on ne dénonce pas la signification de ce signe.
00:43:49 On fait semblant de faire comme si c'était un vêtement
00:43:52 tout à fait normal.
00:43:53 À partir de ce moment-là, on se tire des balles dans le pied.
00:43:56 On remet en cause le statut de la femme, son égalité
00:43:59 et elle devient de fait une proie.
00:44:01 Donc, les actes sexuels viennent aussi du fait
00:44:04 qu'on a sur notre territoire de plus en plus de gens
00:44:07 qui vivent dans des environnements mentaux
00:44:09 dans lesquels la femme est un objet
00:44:13 et qui arrivait dans un monde occidental
00:44:15 ne peuvent pas du tout gérer la liberté des femmes telle qu'elle est.
00:44:19 D'autres thématiques à venir, on va marquer une pause
00:44:21 dans quelques instants.
00:44:22 On sera en direct de la Bourgogne avec Emmanuel Macron
00:44:25 qui est aujourd'hui à Semur en Oxoie.
00:44:27 Vous le savez, demain commencent les journées du patrimoine
00:44:30 qui mettent en lumière les plus beaux monuments,
00:44:32 les édifices de France.
00:44:33 On va en parler.
00:44:34 Cette sauvegarde du patrimoine, notamment à travers les églises.
00:44:37 Et vous le savez, Emmanuel Macron va aussi assister à la messe
00:44:40 que célébrera le pape François de Marseille la semaine prochaine.
00:44:43 On évoque tout cela, mais en tout cas, aujourd'hui,
00:44:45 Emmanuel Macron est là pour sauver notamment un édifice religieux,
00:44:49 en l'occurrence une église.
00:44:50 A tout de suite sur CNews.
00:44:51 La deuxième partie de Mini-News, toujours en direct
00:44:59 avec nos invités pour nos débats dans quelques instants.
00:45:01 Naïma M. Fadel, Céline Pinard, Amine Elbaïe et Lauriane Rossi.
00:45:05 A nous de suite, mais d'abord un point sur l'actualité avec vous,
00:45:08 Michael Dorian.
00:45:10 Rebonjour Lionel, bonjour à tous.
00:45:11 Le procès des deux jeunes accusés d'avoir tué Philippe Monguilhau
00:45:14 s'ouvre aujourd'hui à Pau.
00:45:15 En juillet 2020, ce chauffeur de bus de Bayonne avait été roué de coups
00:45:19 par des passagers qui refusaient de porter le masque.
00:45:22 Cette affaire avait ému la France entière.
00:45:24 Un procès dont l'objectif sera d'étudier et d'interpréter
00:45:27 les images de vidéosurveillance.
00:45:29 Je vous propose d'écouter les avocats des deux partis.
00:45:31 J'ai mené un combat judiciaire, juridique.
00:45:35 Ce combat a été couronné de succès puisque la chambre
00:45:38 de l'instruction de la cour d'appel de Pau a validé ce que j'avais
00:45:42 demandé au juge d'instruction de faire, c'est-à-dire d'écarter
00:45:44 cette qualification aberrante d'homicide volontaire et de ne
00:45:48 retenir que celle de coups et blessures volontaires ayant
00:45:51 entraîné la mort sans intention de la donner.
00:45:53 Ce combat juridique, judiciaire, nous l'avons mené loin des caméras,
00:45:56 loin des micros et il a visiblement convaincu les juges.
00:45:59 Je pense que dans une affaire de cette nature, rendre justice
00:46:02 à M. Monguilhau, ça n'est certainement pas souffler sur la braise.
00:46:05 C'est appliquer le droit, rien que le droit et tout le droit.
00:46:08 On ne peut pas accepter dans notre société que des gens puissent
00:46:12 mourir par le simple fait de remplir une activité d'intérêt général,
00:46:17 de remplir une activité de service public.
00:46:20 On va voir et je suis sûr que tout le monde s'en convaincra à la fin
00:46:23 de ce procès, que si les accusés ne sont pas descendus,
00:46:29 se sont avancés et ont provoqué Philippe Monguilhau,
00:46:33 c'est tout simplement parce que malgré qu'ils étaient en contravention
00:46:38 au règlement, malgré qu'ils n'avaient pas de masque,
00:46:40 malgré qu'ils n'avaient pas tous des tickets,
00:46:43 eh bien ils ont tout simplement préféré rester dans le bus
00:46:47 plutôt que de descendre, préférer aller vers le chauffeur,
00:46:50 préférer le provoquer, préférer le mettre en insécurité.
00:46:54 Elisabeth Borne réunira lundi les partis politiques à Matignon.
00:46:57 La première ministre présentera la feuille de route du gouvernement
00:47:00 sur la planification écologique.
00:47:02 Écoutez la réaction d'Emmanuel Bompard,
00:47:04 coordinateur de la France Insoumise,
00:47:06 qui parle de déconnexion totale de la première ministre.
00:47:09 On l'écoute.
00:47:10 Il y a un sentiment de déconnexion totale d'une première ministre
00:47:14 qui est totalement à côté de la plaque,
00:47:17 incapable de comprendre la situation de souffrance sociale,
00:47:21 de maltraitance sociale qui frappe le pays en cette rentrée.
00:47:24 Quand on lui pose des questions sur est-ce que enfin le gouvernement
00:47:27 va sortir de cette logique d'incantation de M. Bruno Le Maire
00:47:31 qui se contente de demander des efforts,
00:47:34 est-ce qu'à un moment ils vont passer par la loi,
00:47:36 elle nous dit qu'elle y réfléchit.
00:47:39 On lui a demandé combien de temps elle allait prendre cette réflexion
00:47:41 parce que de l'autre côté vous avez aujourd'hui des gens qui sautent des repas,
00:47:45 des gens qui n'ont plus les moyens d'aller se soigner,
00:47:48 des gens et des élèves qui n'ont pas de stylo,
00:47:52 de trousse pour étudier dans des bonnes conditions.
00:47:55 Le syndicat de la magistrature confirme sa présence à la fête de l'UMA
00:47:59 ce week-end. Dans un communiqué, il dénonce la polémique de ces derniers jours
00:48:04 concernant sa participation à l'événement et notamment à une table ronde
00:48:07 sur les violences policières.
00:48:09 Plusieurs syndicats de police avaient réagi et condamné leur présence.
00:48:14 Dans l'actualité également en France, l'inflation atteint au mois d'août 4,9 % sur un an.
00:48:20 Selon les derniers chiffres communiqués par l'INSEE,
00:48:22 une hausse alimentée par le net rebond des prix de l'énergie
00:48:25 qui enregistre une augmentation de 6,8 % sur l'année.
00:48:30 Et direction à présent le vignoble du Clos de Vougeot.
00:48:33 C'est en Bourgogne où les vendanges ont commencé,
00:48:36 mais avec l'inflation, les prix des bouteilles ont presque doublé.
00:48:39 Des prix qui alarment les viticulteurs comme nous le montre
00:48:43 ce reportage de Corentin Brio.
00:48:46 2023 peut être enfin une année de grand cru en Bourgogne.
00:48:52 Avec des conditions climatiques compliquées en 2021,
00:48:55 qui avait fait perdre l'équivalent de 70 millions de bouteilles cette année-là,
00:48:59 les vendangeurs sont cette fois-ci plus optimistes.
00:49:03 "Nous avons échappé au gel qu'on a connu terrible en 2021.
00:49:10 Nous avons en partie échappé à la grêle,
00:49:14 même si certains villages comme Meursault-Saint-Aubin
00:49:20 et quelques villages du Maconais ont été durement frappés."
00:49:23 Un vin qui se raréfie donc, et depuis trois ans,
00:49:26 le Bourgogne a vu son prix augmenter jusqu'à 40%.
00:49:29 "Pas de stock, c'est juste ça.
00:49:31 C'est aussi simple que ça, il n'y a pas de stock.
00:49:33 Il y a tellement de demandes.
00:49:34 Moi, je voudrais acheter 300 bouteilles, le viticulteur m'en donne 60.
00:49:38 Je lui dis merci en plus.
00:49:39 Après, je le rappelle, après un mois, j'ai fini.
00:49:42 En vrai, j'ai tout donné, j'ai plus rien.
00:49:44 Ils n'ont plus rien."
00:49:45 La Bourgogne ne produit que 214 millions de bouteilles,
00:49:48 soit trois fois moins que le Bordelais.
00:49:51 De 2017 à 2022, le prix moyen des Bourgognes abondit de 145%,
00:49:56 passant de 157 à 384 euros.
00:50:00 Et puis, gare aux crocodiles.
00:50:03 En Chine, 70 crocodiles se sont échappés d'une ferme
00:50:06 dans un village au sud du pays.
00:50:08 Les reptiles ont profité de fissures dans le mur de l'enclos
00:50:11 provoquées par de fortes inondations.
00:50:13 Selon les autorités chinoises,
00:50:15 seuls 30 d'entre eux ont été retrouvés pour le moment.
00:50:20 Et voilà Lionel, ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité
00:50:23 à 13h sur CNews.
00:50:24 On verse une petite larme avec votre dernière information,
00:50:27 Michael Dorian, bien sûr.
00:50:28 A tout à l'heure pour un prochain point sur l'actualité.
00:50:30 Nos invités et dans cette actualité, bien sûr,
00:50:34 Emmanuel Macron, le chef de l'État, qui lance en quelque sorte
00:50:37 les journées du patrimoine, qui démarre demain.
00:50:39 Il est en Bourgogne actuellement pour la sauvegarde
00:50:43 de ce patrimoine français et notamment des églises.
00:50:46 Il y a cette information et cette polémique
00:50:49 qui a commencé hier avec le fait que le chef de l'État
00:50:53 assiste également à la messe du pape François
00:50:56 samedi prochain au stade Vélodrome.
00:50:57 On va en parler dans quelques instants.
00:50:59 Ça se déroulera donc à Marseille.
00:51:01 Mais il ne faut pas voir dans cette sortie du président
00:51:04 Lauriane Rossi une action, un acte de prosélytisme religieux,
00:51:10 de prosélytisme chrétien en allant sauver les églises,
00:51:12 puisque les églises font partie de l'histoire de la France.
00:51:16 Alors, concernant la messe du pape,
00:51:18 c'est la première partie de votre question.
00:51:20 Évidemment, le président de la République n'y va pas
00:51:22 pour faire acte de dévotion ou de communion.
00:51:24 Il y va en représentation, en tant que chef de l'État,
00:51:27 pour accueillir un autre chef de l'État,
00:51:29 puisque le pape est aussi un chef d'État.
00:51:32 Et c'est un événement, je crois,
00:51:34 totalement inédit et exceptionnel que la venue d'un pape
00:51:38 en France, à Marseille, dans ces conditions-là.
00:51:40 Voilà, donc je crois que c'est une fausse polémique
00:51:42 quant à la sauvegarde de notre patrimoine
00:51:44 et de nos monuments, dont les églises,
00:51:46 parce que nos monuments ne comprennent pas que des églises.
00:51:48 Évidemment, je crois que l'initiative portée par Emmanuel Macron,
00:51:51 avec Stéphane Bern qui continue à accompagner
00:51:54 évidemment l'État dans cette sauvegarde des monuments nationaux,
00:51:56 est essentielle.
00:51:57 Nous avons plusieurs milliers de nos monuments qui sont en péril.
00:52:00 Et notre rôle, c'est évidemment de les préserver,
00:52:03 de les entretenir, de les maintenir vivants.
00:52:06 Et par là même, de maintenir notre mémoire et notre passé,
00:52:08 notre histoire vivante.
00:52:10 Ça passe aussi par des souscriptions, par des dons,
00:52:12 parce qu'évidemment, les subventions publiques ne peuvent pas tout.
00:52:14 Et je crois que ça doit être porté au plus haut niveau
00:52:16 et c'est le rôle du président de la République.
00:52:17 Dans le débat sur la laïcité, qui est le nôtre depuis quelques mois,
00:52:21 maintenant d'Aïma M. Fadel,
00:52:22 le fait d'aller sauver notamment des églises,
00:52:24 c'est de cela dont il s'agit.
00:52:26 Est-ce que c'est un acte fort, symbolique ?
00:52:29 Ou est-ce qu'on y voit un acte politique aussi peut-être
00:52:33 de la part d'Emmanuel Macron ?
00:52:34 On y voit tout simplement un acte de respect du passé,
00:52:40 de l'identité française, de ce que nous ont légué
00:52:44 nos ancêtres.
00:52:45 Vous voyez, je dis nos ancêtres, moi je suis villemane
00:52:48 et je trouve normal qu'on puisse effectivement sauvegarder
00:52:52 ces églises, ces monuments historiques,
00:52:54 et notamment les églises, et les rénover, etc.
00:52:57 Et je crois même que c'est une obligation.
00:52:59 Normalement, la loi de 1905 faisait en sorte que justement,
00:53:03 ce qui avait été construit auparavant devait être protégé.
00:53:08 Et vous savez, je crois que pour faire peuple,
00:53:12 il est important aussi que la France soit fière de ce qu'elle est,
00:53:16 de son identité, de sa culture, de son patrimoine.
00:53:19 Parce que sinon, elle n'aura rien à transmettre.
00:53:21 Et moi, je suis très heureuse d'être venue en France
00:53:24 au moment où cette France était forte de son identité
00:53:27 et de ce qu'elle était, et qu'elle avait soif de transmettre.
00:53:32 Toute la France est-elle derrière Emmanuel Macron
00:53:34 dans cette volonté de la sauvegarde du patrimoine, Céline Pina ?
00:53:38 Oui, à mon avis, de façon plutôt massive.
00:53:41 En fait, ce à quoi on assiste ici avec Manuel Lombard,
00:53:45 c'est lui, ce qu'il veut faire, c'est un procès en favoritisme religieux
00:53:50 au nom du catholicisme à Emmanuel Macron et à la France en général.
00:53:54 Et en fait, la seule chose qu'il prouve,
00:53:55 c'est qu'il ne comprend absolument rien à la laïcité.
00:53:58 La laïcité, en fait, elle a deux logiques.
00:54:00 La première logique, c'est d'expliquer que la concorde civile
00:54:03 ne peut pas être obtenue par les religions.
00:54:06 Tout simplement parce qu'en France,
00:54:07 on a vécu des guerres de religion terribles.
00:54:09 Et on a bien vu que l'option théocratique,
00:54:12 ça menait à une violence complète sur le territoire.
00:54:17 Une fois qu'on a dit ça, ça veut dire que comment vous légitimer le pouvoir ?
00:54:20 Puisque vous ne pouvez pas le faire sortir de l'ordre divin.
00:54:23 Eh bien, à ce moment-là, et c'est là où la laïcité se déploie
00:54:26 et prend toute son ampleur, on dit en fait, l'homme est créateur et créatif.
00:54:31 Et par la raison, par l'échange et par le débat,
00:54:34 il va pouvoir créer un monde commun qui est un monde d'idées,
00:54:38 qui est un monde institutionnel,
00:54:40 dans lequel finalement il déploie toute sa société politique.
00:54:43 Et c'est ça la laïcité.
00:54:45 À l'intérieur de ce cadre ensuite,
00:54:47 qu'un président aille à une messe organisée par le pape
00:54:51 ne pose aucun problème.
00:54:53 D'ailleurs, regardez, on a des attitudes très différentes.
00:54:56 Par exemple, Clémenceau et Poincaré,
00:54:59 quand il y a un tédéum de victoire en 1908-1908,
00:55:02 refusent d'y assister.
00:55:04 Alors que De Gaulle, en 1944, va se précipiter à Notre-Dame
00:55:08 pour assister au tédéum et ainsi de suite.
00:55:10 Autant de présidents, autant de modes de réaction.
00:55:12 Mais dans l'absolu, ouvrir le parapluie à la laïcité
00:55:16 pour se donner le droit d'insulter le pape
00:55:18 et d'expliquer que le catholicisme opprime tout le monde,
00:55:22 c'est juste débile, mais c'est assez habituel de la part de M. Bonpart.
00:55:26 On va sans doute entendre Emmanuel Macron en direct dans quelques instants.
00:55:29 Mais Aminel Bailly, est-ce un acte au nom de la laïcité
00:55:32 que d'aller assister à la messe d'un chef d'État ?
00:55:35 Parce que le pape est aussi un chef d'État,
00:55:37 avec le chef d'État du Vatican,
00:55:39 et de défendre le patrimoine français
00:55:42 avec des églises qu'il faut préserver.
00:55:45 Vous savez, contrairement aux atteintes à la laïcité
00:55:49 dans le service public,
00:55:51 la disparition du patrimoine culturel chrétien de la France
00:55:55 est en danger de disparition.
00:55:57 Les églises qui se dressent fièrement dans nos villes,
00:56:00 dans nos villages, sont les témoins précieux de cette histoire commune
00:56:03 que nous avons peut-être en commun à partager en tant que peuple,
00:56:06 en tant qu'homme, en tant que civilisation.
00:56:08 Aujourd'hui, je crois que la jeunesse de France
00:56:12 et les générations futures risquent de manquer cet appel,
00:56:16 cet appel à l'unité autour des champs grégoriens,
00:56:19 autour de la majesté de l'architecture gothique.
00:56:22 Je crois en réalité que la France et la société française
00:56:26 a en partie quand même délaissé quelque chose de plus précieux.
00:56:28 Je vous interromps Aminel Bailly, je sais de la part de l'organisme.
00:56:30 On écoute d'abord Emmanuel Macron en direct en Bourgogne.
00:56:33 Il faut détruire ou en tout cas les investissements sont si importants
00:56:37 que le patrimoine religieux finit par en quelque sorte
00:56:41 tomber dans un état qui fait que les investissements deviennent insoutenables.
00:56:45 C'est ce que nous avons vécu dans beaucoup de villes et de villages de notre pays
00:56:48 et ce qui nourrit un sentiment d'indignation chez beaucoup de nos élus
00:56:52 et de nos habitants parce qu'il y a un attachement à ce patrimoine.
00:56:54 D'ailleurs, que l'on croit ou que l'on ne croit pas.
00:56:58 L'Observatoire du patrimoine religieux a identifié 2500 à 3000 lieux,
00:57:04 bâtiments qui sont particulièrement menacés.
00:57:07 Alors, je le disais, on a fait beaucoup ces dernières années en augmentant de 40%.
00:57:11 Le loto du patrimoine, la mission Berne ont permis de sauver environ 850 lieux
00:57:17 de patrimoine et de culture, dont beaucoup d'édifices religieux.
00:57:19 On l'a encore vu avec la sélection qui a été présentée par la ministre
00:57:23 Stéphane Berne ces derniers jours pour le prochain loto du patrimoine.
00:57:27 Nous avons, lors du plan de relance, mis 350 millions de plus sur la culture,
00:57:32 dont beaucoup là aussi sur le patrimoine religieux,
00:57:35 avec entre autres le plan cathédrale, 80 millions d'euros.
00:57:38 Et le ministère de l'Intérieur accompagne aussi beaucoup les communes
00:57:41 avec les différents fonds qui existent à l'auteur d'environ 280 millions d'euros
00:57:45 ces dernières années.
00:57:46 Malgré tout, on a cette situation de grande fragilité.
00:57:49 Et donc, le plan sur la base des travaux qui ont été faits depuis le mois de mai dernier
00:57:52 par la ministre, le plan que nous lançons,
00:57:56 vise à débloquer en quelque sorte toutes les contraintes
00:57:58 et à convertir en énergie positive l'émotion populaire.
00:58:05 D'abord, de manière simple, on a recensé,
00:58:08 le ministère a recensé tous les sites qui sont en situation de grande fragilité
00:58:12 ou qui sont menacés et qui sont dans des communes
00:58:15 où aujourd'hui ils n'étaient pas protégés.
00:58:17 Et donc, on simplifie les règles.
00:58:18 Ce seuil de 10 000 habitants fait qu'on va les protéger,
00:58:21 y compris du petit patrimoine dans des toutes petites communes.
00:58:25 On lève cet obstacle.
00:58:26 Deuxièmement, on simplifie aussi les dispositifs d'aide
00:58:30 et on permet justement que tous les crédits qui arrivaient un peu tout va
00:58:35 et qui étaient très compliqués à agréger pour nos élus
00:58:37 soient simplifiés autour du rôle de nos préfets
00:58:39 avec l'ensemble des services de l'Etat pour pouvoir les accompagner.
00:58:42 Troisièmement, on va mobiliser l'Agence nationale de cohésion des territoires
00:58:46 qui aide à ce qu'on appelle l'ingénierie locale
00:58:48 à accompagner nos communes qui parfois n'ont pas d'agent
00:58:51 pour organiser ces travaux, les planifier,
00:58:54 parce que ça peut être des travaux très lourds.
00:58:56 Vous voyez dans cette collégiale,
00:58:57 c'est plusieurs millions de travaux à la fin qu'on aura,
00:59:00 en tout cas largement plus d'un million.
00:59:02 Nous sommes dans une commune, madame la maire,
00:59:04 de 4 100 habitants, 4 200 habitants.
00:59:07 Donc, c'est une charge et là, il faut qu'on accompagne mieux.
00:59:10 Et puis, on va lever des sujets aussi qui relèvent de lois très anciennes
00:59:14 par lesquels je souhaite qu'on puisse mieux accompagner,
00:59:16 y compris les édifices religieux qui sont postérieurs à 1905
00:59:20 et que pour tout ce qui relève du gardiennage ou autre
00:59:22 qui permet de sécuriser ce patrimoine,
00:59:24 on puisse aussi accompagner nos communes.
00:59:27 Et donc, on va lever tous ces blocages
00:59:28 qui font qu'on n'arrivait pas à protéger le petit patrimoine jusqu'alors.
00:59:32 Et puis, à côté de ça, sur la base du recensement qui a été fait,
00:59:36 nous allons lancer une collecte pour le patrimoine religieux de nos communes.
00:59:41 Elle va commencer le 15 septembre
00:59:43 et elle a vocation à nous permettre sur 4 ans de mobiliser 200 millions d'euros.
00:59:49 Elle sera réservée aux communes de moins de 10 000 habitants
00:59:52 pour leur patrimoine religieux et moins de 20 000 habitants outre-mer.
00:59:56 Et celles et ceux qui donnent jusqu'à 1 000 euros
01:00:00 auront les mêmes bénéfices, les mêmes avantages fiscaux
01:00:04 qu'on avait octroyés pour les dons au moment de l'incendie de Notre-Dame.
01:00:08 C'est-à-dire qu'on monte jusqu'à 75 % l'avantage fiscal.
01:00:13 Ce qui est là aussi la part d'investissement de l'Etat
01:00:16 puisque quand vous donnez 100,
01:00:18 eh bien vous avez sur ces 100 75 % que vous avez en moins d'impôts.
01:00:23 Donc c'est un investissement pour accompagner
01:00:28 parce que nous sommes convaincus que l'émotion populaire qui est là,
01:00:32 qui entoure notre patrimoine religieux,
01:00:34 eh bien elle se mobilisera pleinement pour nous aider à sauver ce patrimoine
01:00:38 et aider nos communes.
01:00:39 Tout ça se fait évidemment dans le strict respect de ce qu'est la laïcité,
01:00:43 mais parce que je pense que c'est notre pays, sa beauté,
01:00:47 c'est accompagner des élus, accompagner les habitants qui tiennent à ce patrimoine,
01:00:51 là aussi quelle que soit leur religion,
01:00:53 et accompagner toutes les associations et les bénévoles
01:00:56 qui font vivre ce patrimoine religieux à longueur d'année
01:01:00 avec une formidable mobilisation.
01:01:02 – On se retrouve dans quelques instants avec Emmanuel Macron en direct,
01:01:12 on a un tout petit peu de mal à entendre,
01:01:13 on fait signe évidemment en régie dès qu'on a rétabli le son avec Emmanuel Macron,
01:01:17 mais c'est assez intéressant Amine Elbaïe effectivement,
01:01:18 ce que dit le président sur le débat qui était le nôtre il y a quelques instants,
01:01:21 avant que nous prenions la direction de la Bourgogne,
01:01:24 sauver les patrimoines religieux en effet,
01:01:26 avec notamment ces journées du patrimoine,
01:01:28 on en parle dans un instant, mais d'abord Emmanuel Macron qui continue.
01:01:31 – Elle viendra compléter évidemment très utilement
01:01:33 ce que fait le ministère d'ores et déjà et que je rappelais,
01:01:35 et ce que fait la mission Berne grâce au loto du patrimoine,
01:01:38 on y reviendra tout à l'heure.
01:01:40 Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?
01:01:43 – Déduction fiscale à 75% uniquement pour les dons de moins de 1000 euros.
01:01:46 – Jusqu'à 1000 euros.
01:01:48 Non, non, j'ai dit jusqu'à 1000 euros.
01:01:50 Alors les particuliers des entreprises pourront donner,
01:01:53 et jusqu'à 1000 euros comme je le disais,
01:01:55 je crois que j'ai dit 1000 euros, c'est 75% de déduction,
01:01:58 parce que c'est ce qu'on avait octroyé pour Notre-Dame,
01:02:00 et je pense que c'était logique.
01:02:03 – Exactement, après c'est le droit commun, mais c'est quand même…
01:02:09 – Les deux tiers, non mais les deux tiers, il y a un principe de déduction.
01:02:14 – Monsieur le Président, votre présence à la messe du peuple
01:02:18 la semaine prochaine a été confirmée hier,
01:02:20 passe bien la place d'un président d'une république laïque ?
01:02:23 – Oui, parce que comme je l'ai dit, qu'est-ce que la laïcité ?
01:02:27 C'est une loi de liberté qui fait d'abord que la religion
01:02:31 n'interfère pas dans la politique, ce qui est le cas,
01:02:34 et nous le respectons strictement, l'Etat est neutre,
01:02:38 les services publics sont neutres et nous les préservons,
01:02:40 l'école aussi, et nous l'avons rappelé à cette rentrée,
01:02:44 mais la société pour autant n'efface pas la religion,
01:02:49 et donc chacun peut croire ou ne pas croire dans une religion,
01:02:53 une philosophie, c'est ça la laïcité.
01:02:55 Et en l'espèce, quand nous recevons en France un chef d'Etat,
01:02:59 qui est le pape, qui vient en effet donner une messe au Stade Vélodrome,
01:03:04 je considère que c'est ma place d'y aller,
01:03:06 je n'irai pas en tant que catholique,
01:03:08 j'irai en tant que président de la République française,
01:03:10 qui est en effet laïque, j'irai par respect et courtoisie,
01:03:14 et j'y aurai ma place, comme d'ailleurs nombre de mes
01:03:18 prédécesseurs ont pu y aller.
01:03:20 Je n'aurai moi-même pas de pratiques religieuses lors de cette messe.
01:03:24 Il m'arrive d'aller à des offices religieux,
01:03:26 d'ailleurs, quelle que soit la religion,
01:03:28 pour des événements douloureux ou des événements plus heureux.
01:03:32 Monsieur le Président, une question d'actualité
01:03:33 qui concerne l'Ampédouza, 7000 migrants qui sont arrivés
01:03:36 en quelques heures seulement.
01:03:38 La situation est dramatique, à en croire de nombreuses
01:03:40 associations sur place, dont la Croix-Rouge.
01:03:42 La France doit-elle prendre sa part dans cette situation ?
01:03:45 Si oui, de quelle manière ?
01:03:47 Qu'est-ce que vous répondez à certaines oppositions qui vous
01:03:49 demandent d'accueillir aucun de ces migrants aujourd'hui ?
01:03:53 Cette situation montre que l'immigration
01:03:59 est un phénomène qui touche tous les Européens.
01:04:02 Ensuite, d'abord, moi, dans ces situations,
01:04:04 il faut avoir une approche qui est humanitaire.
01:04:08 Vous avez des femmes et des hommes qui, au péril de leur vie,
01:04:10 ont franchi la Méditerranée, qui arrivent sur le sol européen.
01:04:13 La responsabilité de nous tous, Européens,
01:04:16 avec les associations, c'est de prendre soin d'eux.
01:04:18 Vous avez des enfants, vous avez des gens qui sont très fragiles.
01:04:21 On veut prévenir ces migrations, mais il faut d'abord prendre soin d'eux.
01:04:24 Ensuite, nous avons un devoir de solidarité européenne.
01:04:29 Et le ministre de l'Intérieur a eu son homologue italien.
01:04:33 Il y a un travail qui est en train d'être fait entre les deux
01:04:35 gouvernements et des décisions seront prises sur cette base.
01:04:38 Et vous savez, c'est la philosophie que nous avons toujours suivie.
01:04:41 L'Europe doit mieux protéger ses frontières.
01:04:44 Il faut mieux prévenir ces départs du continent africain,
01:04:46 comme du Proche et Moyen-Orient.
01:04:48 Nous avons d'ailleurs, la France a porté cette action,
01:04:51 renforcé les moyens de frontex, renforcé la protection de nos
01:04:55 frontières communes et la présidence française de l'Union
01:04:57 européenne a permis d'avancer dans cette direction.
01:05:00 Ensuite, une fois que les personnes sont sur le territoire européen,
01:05:04 il faut pouvoir instruire leur dossier tout en les protégeant.
01:05:06 C'est ce qui sera fait en l'espèce.
01:05:08 Et de voir si ce sont des personnes qui sont éligibles à l'asile ou à
01:05:11 une protection ou qui ont vocation à être reconduites chez elles.
01:05:14 Et ça, il faut qu'en européen, on puisse le faire très
01:05:15 efficacement, c'est-à-dire avec des règles
01:05:17 maintenant communes, avec une efficacité des procédures,
01:05:20 avec là aussi une solidarité.
01:05:23 Donc, nous agirons comme on l'a toujours fait,
01:05:25 avec rigueur mais humanité.
01:05:27 Le travail, juste, il pourrait aboutir sur quoi, ce travail ?
01:05:29 Donc, vous parlez entre eux à la fin du...
01:05:30 Je ne vais pas en préjuger, mais en tout cas,
01:05:33 je pense que notre devoir à tous, Européens,
01:05:35 c'est de ne pas laisser l'Italie seule face à ce qu'elle vit
01:05:38 aujourd'hui, et je veux le dire très sincèrement à tous nos amis
01:05:41 italiens, je considère que c'est la responsabilité de l'Union
01:05:43 européenne tout entière d'être aux côtés de l'Italie.
01:05:46 Mais ceci montre, si je puis me permettre cette remarque,
01:05:50 que les approches strictement nationalistes ont leurs limites
01:05:54 et que quand on parle de ce sujet,
01:05:56 on est tous très heureux d'avoir la solidarité européenne.
01:06:00 C'est bien l'Union européenne.
01:06:01 Monsieur le Président, bonjour.
01:06:03 Bonjour.
01:06:04 C'est un sujet qui a suscité beaucoup d'émoi dans le monde culturel.
01:06:07 Madame la ministre a déjà eu l'occasion de s'exprimer là-dessus,
01:06:09 mais c'est une note justement du ministère de la Culture au sujet
01:06:12 des visas et des financements à destination des artistes,
01:06:16 des associations du Niger, du Mali, du Burkina Faso.
01:06:18 Qu'en est-il ?
01:06:20 Est-ce que c'est un outil politique,
01:06:22 une décision, une mesure de rétorsion de la France envers ces trois pays ?
01:06:26 Alors, je vais être très clair.
01:06:28 Lorsqu'on dit qu'il n'y aura pas de visa,
01:06:30 on annule tous les événements qui seraient faits en France avec des
01:06:33 artistes venant du Burkina, du Mali ou du Niger, c'est faux.
01:06:36 Ça ne se passera pas.
01:06:38 Parce que la vocation de la France, c'est d'accueillir les artistes,
01:06:41 les intellectuels et de pouvoir justement les faire rayonner en toute liberté.
01:06:45 Il se trouve d'ailleurs que dans quelques semaines,
01:06:48 nous aurons l'occasion d'accueillir un festival sur lequel je m'étais
01:06:51 engagé et que nous avons créé, qui s'appelle Industrie culturelle
01:06:54 et créative Africa et que nous avons préparé.
01:06:58 Je vous rappelle que la France aussi,
01:06:59 on est un des rares pays au monde à avoir fait ça.
01:07:01 On a créé cette saison Africa 2020 qui a permis de faire rayonner à la
01:07:06 fois les artistes, mais aussi les innovateurs, etc.
01:07:08 du monde du continent africain.
01:07:09 Donc, c'est notre vocation.
01:07:11 On continuera d'accueillir, évidemment.
01:07:12 La deuxième chose, c'est que oui, nous avons stoppé les actions au Sahel,
01:07:18 mais pas chez nous. C'est bien le distinguo que je veux faire
01:07:21 et c'est la confusion qu'il y a eu.
01:07:22 Parce que au Sahel, au Burkina, au Mali, au Niger,
01:07:25 vous avez des poutchistes qui, aujourd'hui, nous attaquent,
01:07:29 attaquent la culture chez eux et ne nous permettent plus de le faire.
01:07:32 Et je vais être très clair avec vous, au Mali,
01:07:35 les poutchistes, depuis 2020, ont interdit tout financement
01:07:39 d'organisation française par la France.
01:07:42 C'est la décision des Maliens.
01:07:44 Au Burkina Faso, les poutchistes ont organisé des révoltes,
01:07:50 ils les ont organisées pour aller brûler nos instituts culturels.
01:07:53 Et donc, c'est un devoir de sécurité de réduire notre présence
01:07:59 et de même stopper nos coopérations parce qu'ils nous utilisent
01:08:02 de manière totalement inappropriée, puisque la France était là
01:08:05 pour lutter contre le terrorisme et protéger le peuple burkinabé.
01:08:07 Donc, ils se sont attaqués aux emprises culturelles, aux artistes.
01:08:10 Ils ont brûlé des bibliothèques.
01:08:11 Quant au Niger, au moment où je vous parle,
01:08:15 nous avons un ambassadeur et des membres diplomatiques
01:08:19 qui sont pris en otage, littéralement, à l'ambassade de France.
01:08:21 Et on l'empêche de livrer la nourriture.
01:08:24 Ils mangent avec des rations militaires.
01:08:25 Et ils restent là parce que, simplement, la France,
01:08:28 soutenant la démocratie et considérant qu'il n'y a pas
01:08:31 de double standard à avoir pour l'Afrique,
01:08:33 considère que le président Basoum, retenu en otage chez lui,
01:08:36 est le président légitimement élu.
01:08:37 Comment voulez-vous que nous délivrions des visas
01:08:40 au fusion de la coopération culturelle quand vous n'avez plus
01:08:43 la possibilité, même pour un ambassadeur,
01:08:44 de sortir, qu'il est perso non grata et qu'on refuse
01:08:47 qu'il puisse s'alimenter ?
01:08:49 Et donc, il ne faut pas retourner la charge.
01:08:51 La faute, c'est celle des poutchistes.
01:08:53 Aujourd'hui, vous avez au Mali, au Niger ou Burkina des ennemis
01:08:58 de leur peuple, des ennemis de la liberté d'expression,
01:09:00 des ennemis de la culture.
01:09:01 C'est un fait.
01:09:03 Nous, nous continuerons d'être des amis et des promoteurs de celle-ci.
01:09:07 Et c'est pourquoi nous continuerons d'accueillir les artistes
01:09:09 de tout le continent africain, comme les intellectuels
01:09:11 et les chercheurs.
01:09:12 Est-ce que c'est vous qu'on est militaires au Niger ?
01:09:14 Est-ce qu'il ne faudra pas tuer par sécurité ?
01:09:17 Je ferai de toute façon ce que nous conviendrons
01:09:20 avec le président Bazoum, parce que c'est lui l'autorité légitime
01:09:23 et je lui parle chaque jour.
01:09:24 Est-ce que vous pouvez préciser,
01:09:26 vous avez pensé sur les visas, parce que vous me dites d'un côté,
01:09:28 en effet, il ne faut pas stopper cette coopération culturelle,
01:09:30 et de l'autre, vous me dites, dans cette situation,
01:09:32 on ne peut pas délivrer des visas.
01:09:33 Donc, ça veut dire quand même que cette coopération,
01:09:35 pour l'instant...
01:09:36 D'abord, beaucoup des coopérations qui sont lancées,
01:09:38 vous avez des artistes qui ont leur visa.
01:09:40 Premier point, donc on ne va pas stopper.
01:09:42 C'est pour ça que je tiens vraiment à préciser ça.
01:09:43 Après, quelqu'un qui voudrait, dans 15 jours,
01:09:46 aller à l'ambassade de France au Niger pour demander un visa,
01:09:48 ce n'est pas qu'on l'interdit,
01:09:49 c'est juste qu'on ne peut pas la lui donner,
01:09:51 à cause des putschistes et pour des raisons de sécurité.
01:09:54 Voilà, pour être très pratique,
01:09:56 mais ce n'est pas une "doctrine".
01:09:58 Merci infiniment et surtout profitez de ce lieu superbe.
01:10:03 Emmanuel Macron, donc, en direct, avec une prise de parole
01:10:13 qui s'est transformée en conférence de presse
01:10:15 sur beaucoup de sujets d'actualité,
01:10:16 l'Empedouza, l'immigration, bien sûr,
01:10:18 on en parle dans quelques instants avec nos invités.
01:10:20 Je reviens juste un tout petit peu,
01:10:22 chronologiquement, aux propos du président
01:10:24 et au débat qui était le nôtre tout à l'heure,
01:10:26 Amine Elbaïe, sur la laïcité.
01:10:28 Il a répondu, que ce soit pour la messe
01:10:30 ou pour la sauvegarde du patrimoine à travers les églises.
01:10:33 Et ce qu'on retient, peut-être la phrase la plus importante
01:10:36 sur cette thématique de la part d'Emmanuel Macron,
01:10:39 c'est que sauver le patrimoine religieux est essentiel en France,
01:10:43 que l'on croit ou que l'on ne croit pas.
01:10:46 Et ça, c'est tout le symbole de la laïcité.
01:10:48 Je crois que ça fait partie d'abord d'une partie de nous-mêmes,
01:10:50 de notre histoire.
01:10:52 La France, aujourd'hui, a pendant trop longtemps,
01:10:54 je crois, renoncé à 2000 ans, 2000 ans d'histoire chrétienne,
01:10:57 à son héritage, à son patrimoine, à ses églises,
01:11:01 à l'état aujourd'hui de certains cimetières, et on le voit.
01:11:04 Je crois qu'aujourd'hui, nos responsables politiques
01:11:07 ont un devoir de transmission,
01:11:09 un devoir de transmission à la jeunesse de France
01:11:11 et aux générations futures qui doivent pouvoir connaître
01:11:14 le champ apaisant, ces champs grégoriens,
01:11:16 l'architecture aussi gothique
01:11:19 d'un certain nombre d'églises et de bâtiments.
01:11:21 Je crois qu'il faudrait même peut-être aller plus loin sur ce sujet.
01:11:25 C'est inscrire dans la Constitution l'héritage culturel,
01:11:28 culturel, chrétien de la France,
01:11:31 qui ne contrevient pas d'ailleurs au principe de laïcité.
01:11:34 Il faut évidemment respecter l'espace laïc, l'espace républicain,
01:11:37 mais je crois que la France, la société française,
01:11:40 a progressivement abandonné une partie de ce qu'elle est,
01:11:43 de sa civilisation, du sacré aussi.
01:11:45 Et sur ce point, je crois que l'identité nationale,
01:11:49 l'identité de la France se nourrit de toutes les croyances,
01:11:51 de ceux qui croient bien sûr, mais aussi de ceux qui ne croient pas.
01:11:54 Et nos compatriotes musulmans, qui eux n'ont pas délaissé le sacré,
01:11:58 qui eux d'ailleurs contribuent à la rénovation
01:12:01 de leur patrimoine, de leur mosquée,
01:12:03 qui continuent d'aller tous les vendredis à la prière, à la mosquée,
01:12:08 peuvent aider la France à renouer avec le sacré,
01:12:11 peuvent même aider la société française à renouer avec la chrétienté.
01:12:16 Je crois que le nouveau projet d'assimilation
01:12:21 que nos responsables politiques entendent porter
01:12:24 peut peut-être demain se reconstruire sur ces bases-là,
01:12:27 qui sont les bases du dialogue, de la construction
01:12:30 et de la lutte contre toute forme d'extrémisme dans la société française.
01:12:34 Nous réconcilier par la culture,
01:12:36 c'est d'ailleurs le sens de mon propos,
01:12:38 le sens de mon idée que j'ai pu développer dans un livre publié
01:12:42 il y a un an, intitulé "Je ne me tairai pas" chez Robert Lafon.
01:12:45 Merci pour ces précisions.
01:12:47 On vous retrouve dans quelques instants pour continuer à échanger
01:12:49 sur les déclarations d'Emmanuel Macron.
01:12:51 Alors, en effet, sur la laïcité, sur sa participation à la messe,
01:12:55 qui n'est pas un acte religieux.
01:12:56 Il l'a bien précisé, le pape étant un chef d'État,
01:12:59 il y va en tant que chef de l'État.
01:13:00 Il n'y aura pas de volonté, en tout cas de prosélytisme religieux,
01:13:04 quel qu'il soit, et aussi bien dans la sauvegarde du patrimoine
01:13:07 avec ces journées du patrimoine qui commencent demain.
01:13:09 Il s'est exprimé également sur l'Empenouza.
01:13:11 On y revient juste après une courte pause.
01:13:13 À tout de suite.
01:13:14 Les débats de Mini-News reviennent dans un instant sur CNews,
01:13:21 mais d'abord un point sur l'actualité avec vous,
01:13:23 Miquel Dorian.
01:13:24 À Corbeil-Essonnes, l'adolescent grièvement blessé
01:13:27 mercredi par deux coups de couteau dans une rique s'est décédé.
01:13:30 Il est mort hier soir.
01:13:31 Des suites de ses blessures indiquent le parquet d'Evry.
01:13:33 Une information judiciaire sera ouverte dans la journée.
01:13:37 Nous allons lancer une collecte nationale
01:13:38 pour sauver les églises en ruines.
01:13:40 Emmanuel Macron s'est exprimé il y a un instant
01:13:42 à l'occasion des Journées du patrimoine.
01:13:43 Le chef de l'État souhaite récolter 200 millions d'euros sur 4 ans
01:13:47 pour restaurer au moins 5 000 églises.
01:13:50 Les migrants continuent d'affluer sur l'île italienne de Lampedusa.
01:13:53 Près de 10 000 migrants en provenance d'Afrique
01:13:55 sont arrivés ces derniers jours,
01:13:56 soit l'équivalent de la population locale,
01:13:59 située à moins de 150 km des côtes tunisiennes Lampedusa.
01:14:03 Et l'un des premiers points d'escale
01:14:05 pour les migrants qui traversent la Méditerranée.
01:14:08 Enfin, la NASA se lance dans la chasse aux ovnis.
01:14:10 L'agence américaine a annoncé hier la création
01:14:13 d'un poste de directeur chargé de la recherche
01:14:15 sur ces objets volants non identifiés.
01:14:18 Après des mois de travail, la NASA a également publié un rapport
01:14:20 pour mieux comprendre ces phénomènes mystérieux.
01:14:23 Peut-être des nouvelles au mois de mars
01:14:27 concernant cette enquête ou ce rapport.
01:14:29 Merci, Michael Dorian.
01:14:30 Avec plaisir.
01:14:30 On se retrouve à 14h pour l'actualité.
01:14:32 Avec nos invités, nous revenons sur la déclaration,
01:14:35 vous l'avez entendu en direct, d'Emmanuel Macron,
01:14:37 le chef de l'État qui est en Bourgogne
01:14:39 pour lancer les journées du patrimoine.
01:14:42 Il a répondu notamment aux interrogations
01:14:44 et à cette polémique, si on peut parler de polémique,
01:14:47 autour de sa participation, au fait qu'il assiste
01:14:50 à la messe du pape François, samedi prochain,
01:14:53 la semaine prochaine à Marseille,
01:14:55 et puis sur le sauvetage des églises,
01:14:57 notamment dans le cadre du patrimoine.
01:14:59 Avec en creux peut-être Céline Pina,
01:15:00 cette interrogation que l'on peut avoir ensemble
01:15:03 dans les propos d'Emmanuel Macron,
01:15:05 qui prend bien soin de dire qu'il respecte la laïcité
01:15:08 dans ce pays qui est la France.
01:15:11 Est-il compliqué d'être chrétien aujourd'hui dans cette société,
01:15:15 avec la manière dont elle évolue, notamment ?
01:15:18 En fait, manifestement, ça l'est.
01:15:20 Tout simplement, on a des témoignages.
01:15:21 On sait qu'aujourd'hui, l'Église répugne
01:15:23 et a communiqué là-dessus.
01:15:25 Mais il y a, par exemple, beaucoup de statuts
01:15:27 qui sont décapités.
01:15:28 On a beaucoup de dégradations à l'intérieur des églises
01:15:31 ou sur toute la statuaire de l'Église.
01:15:34 Donc, il y a manifestement un problème.
01:15:38 Et la chrétienté est vue comme une...
01:15:41 J'allais dire, il y a une concurrence des religions
01:15:43 à l'intérieur de la France.
01:15:44 D'ailleurs, c'est ce que dit plus ou moins
01:15:45 Emmanuel Bonpart qu'on a entendu un petit peu avant,
01:15:48 quand il explique que finalement,
01:15:51 on favoriserait la chrétienté et quelque part, pour lui,
01:15:54 au détriment de la religion musulmane.
01:15:57 C'est comme ça qu'on peut l'interpréter
01:15:58 avec la présence d'Emmanuel Macron
01:16:00 pour sauver une église en Bourgogne, notamment.
01:16:02 Ce qu'on voit, par exemple,
01:16:03 ce sont des indignations mises en scène extrêmement fortes
01:16:06 parce qu'il y a une statue, par exemple,
01:16:07 d'un ange dans un village, etc.
01:16:09 Alors que ça correspond complètement
01:16:11 à l'histoire française.
01:16:12 Et en même temps, tout le monde se tait sur le fait
01:16:16 qu'aujourd'hui, c'est nous qui payons les terrains
01:16:18 sur lesquels on construit les mosquées
01:16:20 par le biais des baux amphithéotiques,
01:16:22 qui sont là, pour le coup, un vrai...
01:16:26 On tire dans le dos de la laïcité à cause de ces baux-là.
01:16:29 Mais comme ça permet un clientélisme
01:16:31 et des tractations politiques sur les territoires,
01:16:34 tout le monde se tait.
01:16:36 Donc oui, il est plus compliqué aujourd'hui d'être chrétien
01:16:39 parce que c'est utilisé presque pour faire le reproche
01:16:43 à la France d'avoir une histoire.
01:16:45 Ce qui est dommage parce que finalement,
01:16:47 que l'on croit ou que l'on ne croit pas,
01:16:49 cette façon de voir et de penser a constitué la France.
01:16:53 Et quelque part, on en a encore des traces aujourd'hui.
01:16:55 Il vaut mieux savoir ce qui nous motive
01:16:58 plutôt qu'avancer à l'aveugle dans sa propre existence
01:17:00 et dans sa propre histoire.
01:17:01 Sachant qu'Emmanuel Macron s'est assez peu exprimé
01:17:04 sur ses croyances, il serait agnostique.
01:17:07 Mais pour l'instant, on n'a pas de version officielle.
01:17:10 En revanche, sur sa présence en tant que chef d'État
01:17:13 pour la messe du Pape la semaine prochaine à Marseille,
01:17:16 il s'est exprimé pour la première fois
01:17:18 sur l'antenne de CNews. Écoutez.
01:17:20 Quand nous recevons en France un chef d'État qui est le Pape,
01:17:25 qui vient en effet donner une messe au stade Vélodrome,
01:17:28 je considère que c'est ma place d'y aller.
01:17:30 Je n'irai pas en tant que catholique,
01:17:32 j'irai en tant que président de la République française,
01:17:34 qui est en effet laïque.
01:17:36 J'irai par respect et courtoisie et j'y aurai ma place,
01:17:40 comme d'ailleurs nombre de mes prédécesseurs ont pu y aller.
01:17:44 Je n'aurai moi-même pas de pratiques religieuses
01:17:46 lors de cette messe.
01:17:48 Il m'arrive d'aller à des offices religieux,
01:17:50 d'ailleurs, quelle que soit la religion,
01:17:52 pour des événements douloureux ou des événements plus heureux.
01:17:56 Donc plus de débat, Lauriane Rossi, sur sa présence.
01:17:59 L'État est neutre, il est chef d'État,
01:18:01 il ne va pas participer à l'office religieux.
01:18:03 Plus de polémiques.
01:18:04 Oui, plus de mauvaises et fausses polémiques.
01:18:06 Je crois que ça a toujours été clair.
01:18:08 Le président de la République se rend à cette célébration,
01:18:11 à cette messe en tant que chef d'État.
01:18:13 Je l'ai dit tout à l'heure, non pas pour communier
01:18:15 ou observer une pratique religieuse,
01:18:17 mais bien pour représenter la République française
01:18:20 et marquer, évidemment, un geste de, il l'a dit avec ses mots,
01:18:24 de respect, de courtoisie vis-à-vis du pape,
01:18:26 qui est aussi un chef d'État.
01:18:28 Et la venue d'un pape en France est toujours un événement exceptionnel.
01:18:32 Une messe au stade Vélodrome, c'est aussi un événement important,
01:18:36 que l'on croit ou pas.
01:18:37 Je crois que c'est important que le président de la République y soit.
01:18:39 Pour des raisons aussi diplomatiques, Signe Pinahoui.
01:18:41 En fait, c'est l'absence de communion
01:18:43 qui font que ça n'est pas un acte prosélite,
01:18:46 puisqu'il ne montre pas l'adhésion à une religion.
01:18:48 Il fait la distinction entre le personnage public
01:18:51 et le personnage qui pourrait être croyant.
01:18:53 Et là, ce n'est pas le cas.
01:18:54 Si je peux me permettre, on avait eu de nouveau cette...
01:18:56 On avait eu par le passé cette polémique sur les obsèques de Johnny Hallyday,
01:19:00 où on reprochait à Emmanuel Macron d'être revenu à l'église de la Madeleine
01:19:03 pour assister aux obsèques de Johnny Hallyday.
01:19:05 Voilà, le président de la République assiste régulièrement à des célébrations,
01:19:10 que ce soit dans des synagogues,
01:19:11 que ce soit pour la rupture du jeûne du ramadan,
01:19:14 ou bien à des offices chrétiens.
01:19:16 Non pas pour, encore une fois, communier ou participer à la pratique religieuse,
01:19:20 mais pour contribuer au dialogue avec les cultes.
01:19:23 La laïcité, c'est effectivement la neutralité de la République et des services publics,
01:19:26 mais ça n'est pas l'indifférence vis-à-vis des cultes.
01:19:29 Il y a un dialogue tout à fait sain et serein avec l'ensemble des religions de ce pays.
01:19:32 - Je voudrais juste le rappeler...
01:19:34 C'est pas la neutralité, la laïcité.
01:19:36 Parce que l'État n'est pas neutre.
01:19:38 L'État, il impose quelque chose.
01:19:40 Et donc, c'est de dire, il n'y a pas de religion d'État,
01:19:44 mais il n'y a pas de neutralité.
01:19:45 Autrement dit, si le dogme n'est pas contre la loi,
01:19:48 on impose la loi au nom des valeurs.
01:19:51 - L'État, au sens politique, est neutre.
01:19:52 Il ne prend pas position.
01:19:53 C'est ce qu'a voulu dire Emmanuel Macron.
01:19:55 Et le service public, en effet.
01:19:57 Et même Fadel voulait rajouter quelque chose.
01:19:58 En précisant que, il y a, vous faisiez allusion tout à l'heure
01:20:02 aux obsèques de Johnny Hallyday à la Madeleine,
01:20:04 il y a des membres d'autres confessions catholiques, chrétiennes,
01:20:08 qui sont entrées dans cette église-là.
01:20:10 Personne ne s'en est offusqué.
01:20:11 - Oui, tout à fait.
01:20:13 - Heureusement.
01:20:13 - Mais moi, je pense que le problème,
01:20:15 c'est qu'on se laisse entraîner par ceux qui n'aiment pas ce pays,
01:20:19 qui sont dans la détestation de ce pays,
01:20:21 notamment l'ultra-gauche et les filles, pour les citer,
01:20:26 et qui veulent tout simplement tout déboulonner, tout casser.
01:20:30 Et c'est ça le problème.
01:20:31 Et on se laisse entraîner.
01:20:32 Moi, je crois que ce qui est important,
01:20:34 et je suis d'accord pour que le président de la République,
01:20:37 effectivement, se rende à cette messe.
01:20:40 Et encore une fois, comme on l'a dit tout à l'heure,
01:20:41 il est important que le président de la République aussi,
01:20:46 comment dirais-je, protège le patrimoine français, culturel, etc.
01:20:51 La France, son identité, qu'on le veuille ou pas,
01:20:54 elle est juste chrétienne.
01:20:56 Vous voyez ?
01:20:57 Et c'est ça qui est dramatique aujourd'hui,
01:20:59 c'est qu'on voit bien que...
01:21:00 Vous savez, moi, je suis musulmane et j'avais souvent des amis autour de moi
01:21:04 qui avaient honte de se dire chrétienne,
01:21:06 qui étaient même gênés.
01:21:08 C'était même un tabou.
01:21:09 Et effectivement, aujourd'hui, l'Église, malheureusement,
01:21:13 on sent bien qu'elle est en difficulté,
01:21:15 puisqu'elle ne communique plus du tout.
01:21:16 Je voudrais juste parler des églises aussi.
01:21:18 Vous savez, beaucoup d'églises ont été malheureusement détruites,
01:21:22 parce qu'on les a réparées aux veuilles.
01:21:24 Et je voudrais aussi souligner ce qui m'a extrêmement choqué,
01:21:26 c'est Roselyne Bachelot quand elle a dit
01:21:28 "effectivement, il faut choisir et en détruire certaines".
01:21:32 Moi, je le regrette.
01:21:33 Vraiment, je le regrette.
01:21:35 - Autre sujet, je vous avais promis qu'on allait évoquer l'empédouzade.
01:21:38 Je cèderai la parole à Minel Bailly sur "Il nous reste 5-6 minutes"
01:21:41 maintenant à évoquer.
01:21:42 On va réécouter Emmanuel Macron.
01:21:43 Vous l'avez entendu en direct.
01:21:44 Pour celles et ceux qui nous rejoignent,
01:21:46 il s'est exprimé, puisque la question lui a été posée,
01:21:48 sur ces près de 8000 migrants maintenant
01:21:51 qui se sont retrouvés sur cette île italienne de l'Empédouzade.
01:21:54 La question que je vous poserai, après avoir réécouté Emmanuel Macron,
01:21:58 c'est est-ce que c'est aussi la mission de la France et de l'Europe
01:22:03 de venir en aide à ces migrants,
01:22:05 alors que normalement, nous ne sommes pas en capacité de le faire ?
01:22:09 Emmanuel Macron, lui, croit en l'Europe.
01:22:12 Écoutez.
01:22:14 - Notre devoir à tous Européens,
01:22:16 c'est de ne pas laisser l'Italie seule face à ce qu'elle vit aujourd'hui.
01:22:19 Je veux le dire très sincèrement à tous nos amis italiens.
01:22:21 Je considère que c'est la responsabilité de l'Union européenne tout entière
01:22:26 d'être aux côtés de l'Italie.
01:22:27 Mais ceci montre, si je puis me permettre cette remarque,
01:22:31 que les approches strictement nationalistes ont leurs limites
01:22:35 et que quand on parle de ce sujet,
01:22:38 on est tous très heureux d'avoir la solidarité européenne.
01:22:41 C'est bien l'Union européenne.
01:22:43 - Alors, en attends de voir Aminel Bayi, la solidarité européenne,
01:22:46 parce que c'est sans doute une pierre dans le jardin
01:22:48 de Mme Meloni et de l'Italie, la politique nationaliste.
01:22:52 Mais elle est confrontée à une situation qu'elle n'a pas souhaitée.
01:22:55 C'est surtout la situation géographique de l'Italie
01:22:57 qui fait qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de migrants.
01:23:00 - Nous avons aujourd'hui un devoir.
01:23:02 - Bien sûr.
01:23:02 - Nous avons aujourd'hui un devoir de solidarité
01:23:05 avec les nations d'Europe.
01:23:07 Emmanuel Macron confond devoir de solidarité avec les clandestins
01:23:10 et devoir de solidarité avec les nations d'Europe.
01:23:13 La France doit aujourd'hui reprendre la maîtrise de ses frontières,
01:23:15 nous l'avons dit tout au long de l'émission.
01:23:18 Cependant, moi, j'aurais aimé que le président de la République
01:23:20 annonce des mesures extrêmement importantes.
01:23:22 Il parlait tout à l'heure du Mali.
01:23:24 On aurait aimé que le président de la République nous dise
01:23:26 "moi, président de la République, je n'accorderai plus aucun visa
01:23:29 aux pays qui ne reprennent pas leurs ressortissants clandestins
01:23:33 eu égard au faible taux d'exécution des OQTF".
01:23:36 90% des obligations de quitter le territoire français ne sont pas...
01:23:39 - Pardonnez-moi, il aurait pu dire aussi
01:23:41 comment la France va venir en aide à l'Italie.
01:23:42 - Alors, il aurait pu dire comment la France va venir en aide à l'Italie.
01:23:45 Je vous rappelle qu'à l'époque, sur l'océan Viking,
01:23:48 Gérald Darmanin s'était mis à dos, Georgia Meloni.
01:23:50 Nous n'avons pas été invités le 23 juillet dernier
01:23:52 à la conférence de Rome sur la gestion de l'immigration.
01:23:56 La France doit aujourd'hui être le moteur,
01:23:58 le moteur européen pour faire face à l'immigration incontrôlée
01:24:02 qui vient essentiellement de la mer Méditerranée,
01:24:04 avoir un devoir d'humanité.
01:24:06 Bien sûr, on l'entend et on le respecte,
01:24:09 mais il y a aussi un devoir de fermeté,
01:24:12 de fermeté pour montrer aujourd'hui un message au monde,
01:24:15 à l'Europe et aux pays d'Afrique que la France ne pliera pas.
01:24:18 Nous avons été mis devant le fait accompli.
01:24:20 - La France, elle est tenue par l'Europe.
01:24:21 - Et nous ne pouvons pas aujourd'hui être pris en danger dans cette Europe.
01:24:24 Dénoncer Schengen, retrouver la maîtrise de nos frontières,
01:24:27 fermer aujourd'hui nos frontières,
01:24:28 ne serait-ce que temporairement,
01:24:30 investir davantage de policiers à la frontière,
01:24:32 un menton qui est une passoire aujourd'hui.
01:24:34 - Amine Elbaïe, on est d'accord,
01:24:35 c'est une politique globale,
01:24:36 une politique migratoire globale en Europe.
01:24:38 Mais aujourd'hui, Céline Pina,
01:24:40 que fait-on avec ces 7000 migrants
01:24:41 quand Emmanuel Macron, le président français,
01:24:43 dit "on va aider l'Italie".
01:24:44 Comment la France, comment l'Europe va pouvoir aider l'Italie ?
01:24:48 - Alors d'abord, rappelons que la parole d'Emmanuel Macron
01:24:50 n'a aucune valeur, puisque c'est en même temps
01:24:53 et qu'il est capable en l'espace de trois jours de se contredire.
01:24:56 La réalité pour l'instant, c'est que Gérald Darmanin
01:24:58 a basé des forces à la frontière
01:25:01 pour éviter justement que ces migrants arrivent en France.
01:25:06 La réalité, c'est que les Français sont d'accord
01:25:08 avec ce type d'attitude et ne demandent absolument pas
01:25:11 à ce qu'on prenne notre part.
01:25:13 On peut le critiquer, on peut trouver ça bien, peu importe.
01:25:16 En tout cas, la réalité est là.
01:25:18 Et surtout, la réalité, c'est qu'on a complètement
01:25:21 bloqué tout débat sur ces questions-là.
01:25:24 En gros, vous avez d'un côté ceux qui disent
01:25:26 "Au nom de l'humanité, nous devons accueillir tous ces gens".
01:25:30 Et vous avez de l'autre ceux qui disent "Immigration zéro".
01:25:33 Les deux, en fait, les deux sont dans le fantasme absolu.
01:25:37 - L'entre-deux n'est pas possible, le contre-migrant n'est pas possible.
01:25:40 - Et en fait, le Danemark l'a montré.
01:25:42 Mais pourquoi le Danemark l'a fait ?
01:25:43 Parce que le Danemark n'est pas engagé
01:25:45 dans un certain nombre de traités européens.
01:25:47 Il a mis en place un opt-out.
01:25:49 L'autre manière de faire, c'est de faire comme la Pologne.
01:25:51 C'est à un moment donné de mettre les gens devant le fait accompli.
01:25:54 La Pologne, quand la Biélorussie a voulu lui envoyer
01:25:56 des milliers et des milliers de réfugiés,
01:26:00 elle a fermé ses frontières, elle a construit un mur.
01:26:02 Elle se donne les moyens d'agir.
01:26:04 Aujourd'hui, la question, c'est de dire
01:26:06 "Quelle immigration voulons-nous ?
01:26:08 Comment mettre en place une immigration choisie ?"
01:26:10 Et pour l'instant, la seule réponse ne peut être que nationaliste.
01:26:14 Simplement, il faut avoir le courage de s'affirmer.
01:26:17 Et aujourd'hui, ce n'est pas avec Macron et ce n'est pas avec le personnel.
01:26:20 Donc, il dit qu'on a que quoi que ce soit.
01:26:21 Et on n'a toujours pas de réponse ou d'élément de réponse
01:26:24 à la situation d'urgence, la situation humanitaire
01:26:26 dont nous sommes témoins.
01:26:29 Il faut arrêter de respecter le droit européen.
01:26:31 C'est la seule solution.
01:26:32 Il faut dénoncer absolument les traités,
01:26:36 parce qu'on est tenu par ces traités.
01:26:39 Il faut aussi clairement dire aux gens,
01:26:42 et je crois que c'est les États-Unis qui,
01:26:44 si les demandes ne sont pas faites en dehors des États-Unis,
01:26:48 les personnes ne seront jamais régularisées.
01:26:51 Donc ça, tout de suite, c'est dissuasif à partir de ce moment-là.
01:26:55 Et puis moi, je voudrais rappeler aussi quelque chose.
01:26:56 Auparavant, quand les gens immigraient en France,
01:26:58 notamment quand il y a eu l'immigration de travail,
01:27:01 il y avait le bureau de travail dans les pays d'origine
01:27:03 et les personnes faisaient la démarche pour pouvoir venir en France.
01:27:07 Donc, puisqu'on a besoin de main d'œuvre,
01:27:09 ça peut être aussi l'occasion de remettre en place ces bureaux.
01:27:13 Et puis, je voudrais aussi soulever autre chose,
01:27:15 c'est les MNR, les mineurs accompagnés.
01:27:18 Aujourd'hui, on n'arrête pas d'accueillir des mineurs accompagnés,
01:27:20 toujours suivant ces conventions des droits de l'enfant.
01:27:23 Alors que certains pays, par exemple, veulent récupérer leurs mineurs,
01:27:26 on leur dit non parce qu'on a signé les conventions des droits d'un enfant.
01:27:30 On marche sur la tête.
01:27:31 Alors qu'aujourd'hui, il suffirait de reconduire ces jeunes adolescents,
01:27:35 quand ils sont ados ou majeurs,
01:27:36 puisqu'on sait que la majorité sont des majeurs,
01:27:40 les conduire au niveau de leur ambassadeur.
01:27:43 Merci pour ces précisions.
01:27:44 Merci à Anaïm M. Fadel, Céline Pina, Aminah El-Bahi et Lauriane Rossi
01:27:48 de nous avoir accompagnés pour cette émission qui s'achève,
01:27:50 mais l'actualité continue avec ces thématiques,
01:27:52 bien sûr, autour des déclarations d'Emmanuel Macron,
01:27:54 que ce soit l'Ompédouza ou bien encore la laïcité.
01:27:58 On se retrouve dans quelques instants avec Nelly Denac et 180 minutes info.
01:28:04 Ne loupez pas ce rendez-vous comme chaque jour, bien sûr.
01:28:07 Bon après-midi sur CNews.
01:28:09 [Musique]

Recommandée