La Matinale Été (Émission du 23/07/2023)

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Tous les matins et pendant tout l'été, #LaMatinaleEte, ses chroniqueurs et ses invités vous informent de 6h à 9h

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00:00:00 - Il est 6h55, bonjour à tous.
00:00:03 Excellent réveil, merci de nous rejoindre
00:00:06 dans votre matinal "Weekend".
00:00:07 En direct jusqu'à 9h sur CNews,
00:00:09 avec au programme de l'info, de l'analyse et du débat,
00:00:13 je vous présente tout de suite le duo de choc
00:00:15 qui va m'accompagner durant la première partie de cette émission.
00:00:19 Bonjour Michel Taubes, fondateur d'Opinion Internationale.
00:00:22 Alors comment ça, vous n'êtes pas en vacances encore Michel ?
00:00:25 - Non, pas de vacances.
00:00:26 Je suis parti, les Français qui ne partent pas en vacances.
00:00:28 - En préparant l'émission, j'ai dit Michel sera avec nous ce matin.
00:00:31 C'est toujours un plaisir de l'accueillir.
00:00:32 Bonjour également à Erwan Barillo, j'ai fait la même hier, essayiste.
00:00:37 Heureux de vous accueillir à nouveau ce matin.
00:00:39 Dans un instant, la météo de Karine Durand,
00:00:42 mais d'abord l'éphéméride de ce dimanche.
00:00:45 On n'oublie pas de souhaiter une bonne fête au Brigitte.
00:00:48 L'éphéméride de ce dimanche 23 juillet, c'est avec Alessandra Martinez.
00:00:51 - Chers amis, bonjour.
00:00:58 Nous souhaitons aujourd'hui une très joyeuse fête à toutes les Brigittes.
00:01:02 Ce prénom fut l'un des plus populaires du siècle dernier
00:01:05 et le plus donné aux petites françaises en 1959.
00:01:09 Sainte Brigitte, celle dont nous parlons maintenant,
00:01:12 vécut sept siècles plus tôt en Suède.
00:01:14 C'est une aristocrate qui coule des jours paisibles
00:01:17 en compagnie de son mari et de ses huit enfants.
00:01:20 À la mort de son époux, elle se retire dans un monastère
00:01:24 où elle va connaître des révélations mystiques.
00:01:27 Les messages qu'elle reçoit la poussent à sermonner les puissants.
00:01:31 Elle fait des remontrances au roi
00:01:33 pour qu'il revienne à une vie plus chrétienne.
00:01:36 Brigitte part ensuite à Rome
00:01:38 où elle est rejointe par sa fille Catherine.
00:01:40 Ses révélations se poursuivent.
00:01:42 C'est au cours de l'une d'elles que le Christ lui aurait révélé
00:01:47 avoir reçu 5 480 coups au cours de sa passion.
00:01:53 Sainte Brigitte continue à dire haut et fort ce qu'elle pense.
00:01:56 Elle n'hésite pas à faire savoir au pape
00:01:58 combien elle désapprouve son départ en Avignon
00:02:02 et elle l'exhorte à revenir à Rome.
00:02:05 De retour d'un pèlerinage en Terre sainte,
00:02:07 elle tombe gravement malade et meurt en 1373.
00:02:12 En 1991, le pape Jean-Paul II a fait d'elle la co-patronne de l'Europe.
00:02:19 Et voici maintenant le dicton du jour
00:02:21 que l'on doit à Sainte Apollinaire,
00:02:23 que l'on fête également aujourd'hui,
00:02:25 à la Sainte Apollinaire,
00:02:27 dernière semaille de laitue en pleine terre.
00:02:30 C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:32 À demain chers amis. Ciao.
00:02:34 - Allez, on passe à la météo.
00:02:38 Karine Durand et le retour de la pluie aujourd'hui au nord de la France.
00:02:42 - Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
00:02:45 Légère, résistante, durable.
00:02:48 Une nouvelle génération de bagages.
00:02:51 Attention quand même à la canicule qui persiste sur les Alpes-Maritimes
00:02:55 avec toujours cette vigilance orange et vigilance jaune aussi
00:03:00 pour le Varg des températures extrêmement élevées.
00:03:02 Mais également aujourd'hui du côté des Pyrénées-Orientales
00:03:04 où on pourra atteindre les 37 voire peut-être 38 degrés.
00:03:07 Également une vigilance jaune du côté du nord-ouest
00:03:10 pour les fortes pluies d'origine d'inondation
00:03:11 mais aussi pour les orages qui vont être violents
00:03:14 au cours de la nuit et de la journée de lundi
00:03:16 sur le sud-ouest et les Pyrénées.
00:03:19 Retour à nos cartes avec un petit peu l'automne
00:03:22 qui revient sur la moitié nord
00:03:24 tandis que l'été résiste bien au sud
00:03:26 avec cette perturbation bien active.
00:03:27 Ça fait longtemps qu'on n'a pas vu une comme ça sur le nord-ouest
00:03:30 jusqu'au bassin parisien.
00:03:31 Les Hauts-de-France avec elles du vent très gênant sur les côtes.
00:03:34 De bonnes pluies.
00:03:35 On peut avoir 20 à 30 mm voire un petit peu plus
00:03:38 localement sur la Bretagne d'ici la fin de journée
00:03:41 ce qui est quand même conséquent.
00:03:43 Au cours de l'après-midi, on retrouve les mêmes conditions.
00:03:45 Toujours la perturbation qui s'étale de plus en plus
00:03:47 d'ailleurs vers les Hauts-de-France,
00:03:49 vers les Ardennes, vers la région Grand-Est.
00:03:51 Le ciel sans nuage sur toute la moitié nord.
00:03:54 Le vent se renforce, il va être vraiment sensible
00:03:57 tandis qu'au sud, c'est le plein soleil qui règne
00:03:59 encore une fois avec un petit peu de vent également
00:04:02 pour le sud-ouest avant les orages
00:04:05 qui vont éclater en cours de nuit sur les Pyrénées
00:04:07 et ensuite sur le massif central.
00:04:09 Les températures toujours bien trop élevées
00:04:12 notamment sur la côte d'Azur avec encore 23 degrés
00:04:15 ce matin pour Nice et pour Cannes.
00:04:17 Des températures plus classiques, normales
00:04:20 du côté du bassin parisien, 17 à Paris,
00:04:22 16 pour Bourges et 16 également sur la pointe bretonne.
00:04:26 Pour l'après-midi, encore de très fortes chaleurs
00:04:29 au sud-est mais cette fois-ci davantage
00:04:32 vers Perpignan, Montpellier, les Pyrénées-Orientales
00:04:35 jusqu'à 37 degrés.
00:04:36 Une petite baisse par contre pour la côte d'Azur
00:04:39 et encore 34 pour les Bouches-du-Rhône.
00:04:40 Les températures passent en dessous des moyennes de saison
00:04:44 pour un bon quart nord-ouest et la moitié nord.
00:04:46 Seulement 23 degrés à Paris, c'est en dessous
00:04:48 de ce qu'on attend pour un mois de juillet.
00:04:50 22 en direction de Lille et à peine 20 degrés
00:04:54 sur les côtes de la Manche.
00:04:55 Bon réveil à tous sur CNews, merci de nous rejoindre
00:05:09 pour votre matinal weekend.
00:05:10 Tout de suite, voici les titres de votre journal de 7h.
00:05:13 Ils sont près de 50 médecins, psychiatres ou encore patients
00:05:16 à tirer la sonnette d'alarme.
00:05:17 Ils pointent du doigt les dangers d'une prise en charge
00:05:20 trop souvent défaillante en psychiatrie,
00:05:22 responsable en partie d'une crise des vocations.
00:05:25 Les 90 futurs directeurs départementaux
00:05:27 de la police nationale ont été officiellement nommés.
00:05:30 Ils constituent le cœur de la très controversée réforme
00:05:32 de la police judiciaire engagée par Gérald Darmanin.
00:05:36 Ses opposants dénoncent la primauté accordée
00:05:38 à la sécurité publique au détriment des enquêtes judiciaires.
00:05:42 Et puis la Coupe du monde féminine de foot,
00:05:44 c'est le jour J pour les bleus qui entrent aujourd'hui
00:05:46 dans la compétition et affrontent tout à l'heure à Sydney
00:05:49 la Jamaïque.
00:05:50 Vous verrez qu'à cette occasion, une publicité
00:05:52 pour un opérateur de téléphonie fait le buzz en ce moment.
00:05:55 Quand la folie n'est pas accompagnée dignement,
00:06:01 elle peut se transformer en furie.
00:06:02 C'est le titre de cette tribune dans Le Parisien.
00:06:05 Alors que s'ouvrent demain les assises de la santé mentale,
00:06:08 près de 50 soignants dénoncent les carences
00:06:10 de la psychiatrie en France, dans la prise en charge
00:06:13 des patients notamment, mais aussi les conditions de travail
00:06:16 des infirmiers de plus en plus difficiles.
00:06:19 Les explications de Dunia Tengoura.
00:06:21 Souvent décrites comme le parent pauvre de la médecine,
00:06:26 la psychiatrie souffre de nombreuses carences,
00:06:28 manque de place ou encore manque de moyens humains.
00:06:31 Le personnel de santé en appelle à un renouveau dans les soins.
00:06:35 L'idée de cette pétition, c'est au fond d'alerter l'opinion
00:06:38 publique au-delà des professionnels et de faire en sorte
00:06:42 que la question se reprise à bras le corps avec une autre
00:06:45 conception du soin et de la psychiatrie.
00:06:47 C'est un changement vraiment de paradigme, d'en revenir
00:06:51 finalement à une conception d'une psychiatrie qui serait axée
00:06:55 essentiellement sur le soin et non pas sur le sécuritaire.
00:06:58 Pour les 50 signataires de la tribune, ces conditions de travail
00:07:01 de plus en plus délétères créent une perte de vocation,
00:07:04 mais aussi de nombreux abandons de postes.
00:07:07 Des centaines de postes sont vacants,
00:07:09 une fuite des infirmiers maintenant.
00:07:11 Les infirmiers quittent, on est obligé de fermer des services
00:07:14 de psychiatrie, faute d'infirmiers.
00:07:17 Il y a même maintenant une fuite des psychologues,
00:07:19 toutes les professions sont en train de quitter le navire
00:07:22 tellement ça devient invivable.
00:07:24 Et du coup, comme on est de moins en moins,
00:07:26 la tension est de plus en plus grande entre patients et soignants.
00:07:29 Cette tribune intervient alors que plusieurs événements récents
00:07:32 mettent en cause des profils psychiatriques non suivis.
00:07:35 Le personnel de santé insiste sur la sécurité,
00:07:37 mais aussi sur la nécessité de proposer des services publics
00:07:41 à la hauteur, tout en respectant les libertés fondamentales
00:07:44 des patients.
00:07:46 Et pour réagir à cette tribune, j'accueille ce matin
00:07:49 le docteur Jean-Paul Mialet, psychiatre.
00:07:52 Bonjour, merci d'être en direct avec nous ce matin sur C News.
00:07:58 Est-ce que vous partagez le constat fait par vos confrères
00:08:02 dans cette tribune du Parisien ?
00:08:05 Oui, bonjour, bien sûr, je partage ce constat,
00:08:08 mais je crois qu'on peut l'élargir malheureusement à toute la médecine.
00:08:12 La psychiatrie est une discipline médicale,
00:08:14 c'est une branche de la médecine,
00:08:16 et c'est l'ensemble malheureusement du système de santé qui va mal.
00:08:21 Et dans les hôpitaux en général, malheureusement,
00:08:26 une évolution a fait qu'il n'y a plus la possibilité
00:08:30 de prendre le temps de s'occuper du patient comme il faudrait.
00:08:33 D'une part, on n'a pas le temps, puis d'autre part,
00:08:35 on n'a peut-être pas l'état d'esprit qu'il faudrait,
00:08:37 c'est-à-dire que l'individu a disparu derrière la science en médecine.
00:08:42 C'est un peu la même chose peut-être en psychiatrie,
00:08:45 où on a un peu oublié l'individu
00:08:47 au nom de considérations plus techniques, souvent.
00:08:50 Alors, il y a évidemment une crise médicale plus globale,
00:08:54 mais vos confrères mettent en lumière une façon de soigner
00:08:58 les patients atteints de maladies mentales
00:09:01 qui semblent être à revoir aujourd'hui.
00:09:04 Il faut replacer l'individu au milieu du système de soins
00:09:11 et ça demande un changement d'état d'esprit.
00:09:15 On a parlé d'un changement de paradigme,
00:09:17 ça demande en effet de toute façon une énorme révision
00:09:20 de la relation à autrui.
00:09:22 Il faut qu'on soit curieux de l'humain,
00:09:24 il faut qu'on le reconnaisse,
00:09:28 qu'on ait une espèce d'appétit de l'aider.
00:09:33 Ce que l'on voit moins aujourd'hui,
00:09:36 et je pense que ça, ça n'aide pas pour la psychiatrie.
00:09:38 Maintenant, il est vrai qu'il y a en plus
00:09:43 une espèce de désertification de tous les lieux de soins,
00:09:48 un abandon des postes qui rend la situation impossible.
00:09:53 Je vous parle d'un idéal, je vous dis,
00:09:55 il faudrait qu'on puisse réapprendre à s'intéresser à l'individu,
00:10:00 mais effectivement, dans les hôpitaux,
00:10:04 il y a maintenant un manque criant de personnel.
00:10:08 Et pour quelle raison, selon vous ?
00:10:12 C'est très ingrat de s'occuper de patients,
00:10:15 c'est très ingrat dans une société qui est préoccupée
00:10:18 essentiellement par le profit,
00:10:20 et par l'efficacité à court terme.
00:10:25 C'est très ingrat de s'occuper de patients.
00:10:27 Ça n'est satisfaisant que quand on a le goût
00:10:30 de la rencontre et d'échanges prolongés,
00:10:34 et qu'on n'attend pas des résultats immédiats.
00:10:36 Alors, c'est ingrat particulièrement en psychiatrie
00:10:40 parce que ça demande beaucoup d'efforts, d'investissement
00:10:43 avant de voir des résultats.
00:10:44 C'est ingrat pour une seconde raison, indépendamment des soins.
00:10:47 C'est ingrat parce que la société n'est pas spécialement
00:10:51 ouverte aux psychiatres,
00:10:54 et elle leur demande toujours l'impossible,
00:10:56 c'est-à-dire soigner les autres,
00:10:58 mais surtout sans les priver de quoi que ce soit,
00:11:03 en leur offrant tous les moyens pour que ça se passe très bien.
00:11:07 Et d'une part, donc il faut protéger les patients,
00:11:10 il ne faut surtout pas faire des traitements
00:11:14 qui pourraient être mal considérés par l'ensemble de la collectivité.
00:11:18 Et puis d'autre part, il faut arriver à faire en sorte
00:11:20 que ces patients soient inoffensifs,
00:11:22 qui ne posent jamais le moindre problème.
00:11:24 Or, il y a un aspect donc sécuritaire là,
00:11:27 qui est un peu impossible.
00:11:29 Il faut trouver un juste milieu entre le respect du patient
00:11:33 et puis la sécurité de la collectivité.
00:11:36 Oui, merci docteur pour cette analyse.
00:11:39 Merci docteur Jean-Paul Mialet, psychiatre.
00:11:42 Merci d'avoir été avec nous ce matin.
00:11:44 Alors il faut dire que ces derniers mois,
00:11:45 de nombreuses affaires ont ravivé le débat
00:11:48 sur la crise que traverse la psychiatrie en France.
00:11:50 Attaque à Reims et Annecy, pousseurs du RERB,
00:11:53 agression à Bordeaux, les chiffres sont alarmants.
00:11:55 On fait le point avec Noémie Schultz.
00:11:59 Rien que sur les deux derniers mois,
00:12:00 il y a eu le drame de Reims.
00:12:01 Un homme de 59 ans a tué une infirmière au CHU.
00:12:05 Un suspect aux troubles mentaux très important,
00:12:08 souffrant de paranoïa, de schizophrénie
00:12:09 depuis plus de 40 ans.
00:12:11 Il avait déjà poignardé quatre personnes en 2017,
00:12:14 des faits pour lesquels il était sur le point
00:12:16 d'être déclaré irresponsable.
00:12:18 À Annecy, l'homme qui s'en est pris
00:12:19 à de très jeunes enfants au début du mois de juin,
00:12:21 a été hospitalisé en psychiatrie à l'issue de sa garde à vue,
00:12:24 au cours de laquelle il a eu un comportement très erratique,
00:12:27 allant jusqu'à se rouler par terre.
00:12:29 On pourrait aussi évoquer l'agression très violente
00:12:31 d'une grand-mère et de sa petite-fille à Bordeaux,
00:12:33 par un schizophrène sous tutelle,
00:12:35 ou encore la mort d'une femme poussée sur les rails du RERB.
00:12:40 C'était au milieu du mois de juillet,
00:12:42 par un homme qui avait déjà commis les mêmes faits
00:12:44 des années plus tôt.
00:12:45 La justice doit très souvent se pencher sur les cas
00:12:50 de personnes souffrant de troubles psychiatriques.
00:12:52 En cas d'abolition du discernement,
00:12:54 une condamnation n'est pas possible,
00:12:56 mais en cas de simple altération,
00:12:57 alors les condamnations peuvent être très lourdes.
00:13:00 Les prisons regorgent de ces détenus
00:13:03 qui auraient besoin de traitements lourds,
00:13:05 d'un suivi psychiatrique régulier.
00:13:07 En février dernier, une femme de 40 ans,
00:13:09 hospitalisée une vingtaine de fois depuis son adolescence,
00:13:12 a été condamnée à 25 ans de prison
00:13:14 pour avoir mis le feu à son immeuble,
00:13:16 ce qui avait entraîné la mort de 10 personnes.
00:13:18 Son avocat avait en vain tenté de convaincre les jurés
00:13:21 qu'elle avait avant tout besoin de soins.
00:13:25 Michel Taubes, on le voit clairement avec ces différents faits divers,
00:13:29 la crise que traverse la psychiatrie
00:13:31 ne doit pas être prise à la légère.
00:13:34 Non, et il y a un livre récemment publié
00:13:38 avec le soutien notamment de l'Institut Montaigne
00:13:40 qui prétend que 12 millions de Français
00:13:44 souffrent de problèmes psychologiques ou psychiatriques.
00:13:47 Alors, je ne sais pas si les chiffres sont gonflés à l'excès,
00:13:50 mais la réalité, c'est qu'on est dans une société qui est fragile,
00:13:53 de plus en plus fragile.
00:13:54 Et c'est certain que la période du Covid,
00:13:57 avec l'isolement collectif de la société,
00:13:59 n'a fait qu'à 3 de ces problèmes-là.
00:14:02 Et donc, non seulement la psychiatrie est en lambeaux,
00:14:04 en très grande difficulté,
00:14:06 mais elle a aussi face à elle,
00:14:07 un public de plus en plus nombreux à gérer
00:14:09 et qui n'arrive pas à gérer.
00:14:10 Alors, puisqu'il y a des assistes de la psychiatrie,
00:14:12 ce serait peut-être une bonne idée pour le nouveau ministre de la Santé
00:14:16 de renvoyer un signe très fort
00:14:18 de la prise en compte de cette donnée des problèmes psychiatriques,
00:14:22 qu'il participe et qu'il prenne des engagements forts
00:14:24 pour justement soutenir le monde psychiatrique.
00:14:26 Après, concernant les cas les plus graves,
00:14:30 ces meurtres commis de façon aussi violente,
00:14:34 c'est vrai que la société souvent ne comprend pas
00:14:36 comment une personne dite folle
00:14:39 puisse passer à des actes aussi forts
00:14:41 et que la société ne soit pas capable de les prévenir.
00:14:43 Et là, il y a une sorte de fascination et d'incompréhension.
00:14:47 On est en France, dans un pays,
00:14:49 et ce n'est pas le cas dans tous les pays,
00:14:50 en Allemagne, le système est différent,
00:14:52 où lorsque quelqu'un commet,
00:14:54 en absence de tout discernement,
00:14:56 commet l'irréparable, commet un crime,
00:14:58 on ne le juge pas.
00:14:59 Il y a des pays dans lesquels il y a jugement,
00:15:02 mais qui n'est pas suivi d'une mise en prison,
00:15:04 suivi d'une hospitalisation psychiatrique.
00:15:06 Et là, en France, je trouve qu'il n'y a pas
00:15:09 un bon positionnement de la justice face aux dits fous,
00:15:14 parce que le terme, à mon avis, est un peu trop rapide,
00:15:16 pour juger ces crimes odieux qui ont été commis
00:15:20 et qui troublent très fortement la société française.
00:15:23 Erwan Barriot, ce qui est dit dans cette tribune,
00:15:26 on en parlait tout à l'heure,
00:15:27 c'est qu'on a une vision trop sécuritaire de la psychiatrie,
00:15:31 avec le recours notamment à l'isolement.
00:15:33 Est-ce qu'il faut davantage soigner, selon vous ?
00:15:36 Oui, on se rappelle qu'à l'origine,
00:15:38 l'hôpital était assuré par les gens d'église.
00:15:41 C'est le même mot que hospitalité.
00:15:43 Donc effectivement, ce que disait le professionnel
00:15:46 de la psychiatrie que vous avez interrogé,
00:15:48 c'est qu'il faut retrouver la relation à autrui,
00:15:50 que l'individu a disparu, a-t-il dit, derrière la science.
00:15:54 Alors à l'origine, le traitement de la psychiatrie
00:15:56 n'était pas non plus forcément à prendre en exemple.
00:15:59 Absolument, effectivement, la médecine a progressé,
00:16:01 mais ce que je veux dire, c'est que la médecine en général
00:16:04 était assurée par des gens qui avaient le souci
00:16:07 de l'autre et de l'humain.
00:16:09 Et cette crise dénote aujourd'hui de la crise globale
00:16:15 qui règne dans notre société.
00:16:17 Et d'ailleurs, les psychiatres font partie de ces professions
00:16:19 qui se retrouvent en bout de chaîne,
00:16:21 avec notamment le reste des soignants,
00:16:24 avec les policiers, avec les professeurs.
00:16:28 Et en fait, ça traduit quoi ?
00:16:30 Michel Taube a parlé des 12 millions de personnes
00:16:32 qui, selon ce livre publié par l'Institut Montaigne,
00:16:34 souffriraient de pathologies psychologiques ou psychiques.
00:16:37 Ça traduit que nous sommes dans une société qui va mal,
00:16:39 tout simplement, et on ne compte plus le nombre de professions
00:16:43 qui alertent sur leur situation dans des tribunes,
00:16:46 dans des livres, dans des prises de parole publiques.
00:16:48 Allez, nouvelle étape de franchie pour Gérald Darmanin.
00:16:51 Les 90 futurs directeurs départementaux
00:16:54 de la police nationale ont été officiellement nommés.
00:16:56 Ils constituent le cœur de la très controversée réforme
00:16:59 de la police judiciaire encagée par le ministre de l'Intérieur.
00:17:03 On voit ça avec ce sujet de Sarah Fenzari.
00:17:05 Les 90 futurs directeurs départementaux
00:17:10 de la police nationale ont été officiellement nommés.
00:17:14 Ils auront autorité sur tous les services de police
00:17:16 de leur département, renseignements, sécurité publique,
00:17:20 police aux frontières et police judiciaire,
00:17:23 avec pour objectif de mettre fin au fonctionnement
00:17:26 de la police nationale en tuyau d'orgue,
00:17:28 jugé inefficace par l'Intérieur.
00:17:31 Une nomination qui inquiète le secrétaire national
00:17:34 d'Unité SGP Police.
00:17:36 Tout ce qu'on espère, effectivement,
00:17:37 c'est que les directeurs départementaux
00:17:40 puissent aussi faire de la co-gestion
00:17:44 avec les policiers de terrain.
00:17:46 Est-ce que réellement, ça sera l'alpha et l'oméga
00:17:50 de la police moderne ?
00:17:51 On ne sait pas.
00:17:52 Nous, on émet des doutes aussi.
00:17:54 On est en attente, on regarde.
00:17:55 On n'a pas le choix, on ne nous a pas demandé notre choix, nous.
00:17:58 L'écrasante majorité des nouveaux directeurs
00:18:00 travaillent en sécurité publique,
00:18:02 tandis que la police aux frontières dispose de 4 postes
00:18:06 et un seul poste pour le renseignement territorial.
00:18:09 Dépendant du préfet, les nouveaux directeurs
00:18:11 doivent prendre leur fonction en septembre.
00:18:14 Michel, est-ce que vous comprenez l'inquiétude
00:18:17 de notre camarade Jean-Christophe Couvy
00:18:19 qu'on vient de voir dans le sujet ?
00:18:20 Vous venez de l'entendre.
00:18:22 Moi, je suis convaincu que cette réforme,
00:18:24 qui a de bonnes intentions au départ,
00:18:25 est déterminante dans la colère qui règne actuellement
00:18:28 dans la police nationale à cause de l'incarcération,
00:18:32 la mise en détention provisoire de policiers.
00:18:34 À Marseille.
00:18:35 Voilà. Mais cette colère, elle est sourde
00:18:37 et elle monte depuis des mois et des mois.
00:18:39 On aura l'occasion de vous parler.
00:18:40 Et je pense qu'elle contribue effectivement
00:18:42 au climat de relations très, très difficiles
00:18:45 entre la police et son administration.
00:18:47 Après, vouloir simplifier, mettre en meilleur ordre de bataille
00:18:50 tous les services de la police,
00:18:52 si c'était une époque où on parlait de la guerre des polices,
00:18:54 on en est heureusement loin.
00:18:56 C'est encore une fois une bonne intention.
00:18:58 Mais dans les quatre rangs d'inomination,
00:18:59 effectivement, les policiers issus de la sécurité publique
00:19:03 sont plus représentés que par exemple ceux issus
00:19:05 de la police judiciaire, qui est un petit peu,
00:19:08 qui est un département très, très important,
00:19:11 notamment pour toutes les enquêtes de grandes criminalités.
00:19:13 Et donc, on peut comprendre également la colère des policiers.
00:19:16 Mais c'est une réforme qui est difficile à faire passer,
00:19:19 qui rentre en oeuvre là concrètement,
00:19:21 mais qui est à mon avis une des raisons de la colère
00:19:23 des policiers aujourd'hui en France.
00:19:25 Et une colère plus globale finalement,
00:19:27 parce que Erwann Barilhau, une fois de plus,
00:19:29 les principaux intéressés n'ont clairement pas été consultés sur ce sujet.
00:19:34 C'est une question difficile,
00:19:35 puisque en même temps, l'institution policière
00:19:39 doit se soumettre au pouvoir politique.
00:19:41 Sinon, effectivement, les policiers ne sont pas,
00:19:44 ce n'est pas eux qui font la loi,
00:19:46 donc ce n'est pas eux qui exercent le pouvoir.
00:19:47 Donc effectivement, ils doivent se soumettre au pouvoir politique.
00:19:49 Le problème, c'est quand le pouvoir politique n'est pas à la hauteur,
00:19:52 ne les écoute pas, ne les considère pas.
00:19:54 Et on est dans une situation difficile où effectivement,
00:19:58 on a le sentiment qu'on a un président qui, lorsqu'il y a effectivement
00:20:05 cet incident malheureux avec le jeune Ahel,
00:20:08 tout de suite réagit à chaud, anticipant la réaction judiciaire
00:20:12 en disant justement que c'est un crime abominable, inqualifiable.
00:20:15 Effectivement, la profession policière se sent en quelque sorte
00:20:19 trahi par le pouvoir politique.
00:20:21 Quand on a une présidente de l'Assemblée nationale
00:20:23 qui fait une minute de silence pour un jeune voyou mort,
00:20:26 qui n'est pas mort pour la France, je suis désolé,
00:20:28 à l'Assemblée nationale, on fait une minute de silence
00:20:30 pour les gens morts pour la France.
00:20:31 Encore une fois, les policiers peuvent se sentir trahis.
00:20:33 Donc c'est une situation complexe,
00:20:34 puisqu'ils doivent être soumis au pouvoir politique,
00:20:38 mais ils ont en même temps le sentiment que le pouvoir politique
00:20:40 ne les soutient pas.
00:20:42 Allez, il est 7h15 sur CNews.
00:20:44 Merci de nous rejoindre pour votre matinée à l'week-end.
00:20:46 On continue bien sûr juste après le flash CNews Info,
00:20:49 c'est avec Adrien Spiteri.
00:20:50 Un mort et plus d'une quinzaine de blessés à Odessa.
00:20:56 La ville ukrainienne a été visée par des frappes russes cette nuit.
00:21:00 Jeudi, Kiev accusait Moscou de viser spécifiquement
00:21:03 les infrastructures portuaires.
00:21:05 L'objectif serait d'empêcher toute reprise éventuelle
00:21:08 des exportations ukrainiennes de céréales.
00:21:11 Georgia Meloni convoque à Rome plusieurs pays
00:21:14 pour une conférence internationale.
00:21:16 Elle portera sur les migrations.
00:21:18 Le but pour la première ministre italienne,
00:21:20 freiner l'arrivée des migrants en Europe.
00:21:23 Bruxelles et Rome ont signé la semaine dernière
00:21:25 avec le président tunisien un protocole d'accord.
00:21:29 Il est destiné à empêcher les départs de bateaux de migrants.
00:21:33 Et puis le bras de fer entre le Paris Saint-Germain
00:21:35 et Kylian Mbappé continue.
00:21:37 Les joueurs de l'équipe parisienne ont décollé hier
00:21:39 pour le Japon sans l'attaquant français.
00:21:42 Écarté de la tournée en raison de son refus
00:21:44 de prolonger son contrat,
00:21:46 Kylian Mbappé s'est entraîné avec les réservistes.
00:21:48 Hier à Poissy, souriant et décontracté,
00:21:51 il ne s'est pas exprimé sur le sujet.
00:21:54 Merci beaucoup Adrien, on vous retrouve bien sûr tout à l'heure.
00:21:58 La lutte contre le harcèlement s'accélère à Marseille.
00:22:02 En cette période estivale, un nouvel outil a été déployé.
00:22:04 Il s'appelle Safer Plages, une application gratuite
00:22:08 qui permet aux femmes, si elles sont importunées sur la plage,
00:22:11 de le signaler rapidement.
00:22:12 Une façon aussi de dissuader les potentiels harceleurs.
00:22:16 Les précisions de Dunia Tengour.
00:22:17 Une journée plage sans se faire importuner,
00:22:22 c'est le rêve de nombreuses femmes.
00:22:24 C'est désormais possible à Marseille avec le lancement
00:22:26 d'une application dédiée appelée Safer Plages.
00:22:29 En cas d'harcèlement, la victime ou témoin lance l'alerte
00:22:32 et un médiateur intervient immédiatement
00:22:35 grâce à la géolocalisation.
00:22:37 Une initiative de la ville qui propose plus de sécurité
00:22:40 et qui est accueillie avec enthousiasme.
00:22:43 Oui c'est une bonne chose parce que ça peut être...
00:22:46 Voilà, à la plage on se sent plus en sécurité,
00:22:47 on a moins la boule au ventre.
00:22:49 Ou alors on se dit on y va plus en détente.
00:22:52 Et pas...
00:22:53 On se dit pas on va forcément se faire aborder,
00:22:55 ça va forcément nous embêter.
00:22:57 Après avoir expérimenté le dispositif l'année dernière,
00:23:01 la mairie de la cité fosséenne a décidé cet été
00:23:04 d'étendre sa zone d'influence avec également l'installation
00:23:07 de stands d'associations féministes.
00:23:09 Le but, éduquer pour réduire les violences sexistes et sexuelles,
00:23:13 toujours en forte hausse.
00:23:14 En fait il y a des facteurs dans l'espace public
00:23:17 et notamment sur les plages qui peuvent être un petit peu plus
00:23:21 aggravant on va dire, la question du corps en fait.
00:23:25 Le fait que du coup, les femmes ou les minorités,
00:23:30 enfin les personnes en tout cas présentes,
00:23:31 aient le corps beaucoup plus visible.
00:23:34 Application, campagne d'affichage ou encore sensibilisation,
00:23:37 la mairie de Marseille veut prendre à bras le corps.
00:23:39 Le problème de l'insécurité, reste à savoir si l'application
00:23:43 suffira à venir à bout des harceleurs de plage.
00:23:45 L'actualité internationale à présent avec les élections
00:23:49 législatives en Espagne.
00:23:50 Aujourd'hui Harold Imane nous a rejoint.
00:23:53 Bonjour Harold.
00:23:54 Bonjour.
00:23:54 Les bureaux de vote ne vont pas tarder à ouvrir.
00:23:57 En Espagne, il se dit que Pedro Sanchez du Parti Socialiste Ouvrier
00:24:00 pourrait perdre sa place de Premier ministre.
00:24:02 Alors Harold, pourquoi organiser des élections
00:24:05 maintenant en plein mandat ?
00:24:06 Parce que Pedro Sanchez a eu des revers énormes
00:24:11 aux élections municipales et régionales du mois de mai.
00:24:14 Donc il a eu l'idée de jouer un coup de poker,
00:24:19 d'essayer d'éviter ce qui semblait être la déconfiture
00:24:24 progressive et inexorable de son parti.
00:24:27 Donc il s'est dit, il y aura un sursaut,
00:24:28 les gens ne voudront pas renoncer à mon bon bilan économique,
00:24:35 les gens voudront protéger les acquis sociétaux
00:24:40 qui ont été très fortement poussés en avant sous sa présidence.
00:24:45 Donc c'est lui qui croit à la remontada,
00:24:48 il l'a fait plusieurs fois,
00:24:50 parce qu'il est venu au pouvoir, il a disparu, il est revenu.
00:24:53 Il pense qu'il peut refaire la même chose,
00:24:54 ou du moins éviter que son parti soit laminé.
00:24:58 Voilà pourquoi il a fait cela, alors qu'en face de lui,
00:25:01 il y a beaucoup d'espoir pour le camp conservateur.
00:25:04 Harold, qu'est-ce qui caractérise cette montée de la droite en Espagne ?
00:25:07 Oui, alors dans cette Espagne où on parle des progressistes
00:25:10 et on parle des conservateurs,
00:25:12 chez les conservateurs, vous avez le parti traditionnel,
00:25:14 le parti populaire, dont voici le dirigeant numéro un,
00:25:20 qui s'appelle Alberto Nunez-Feijo, qui vient de Galice,
00:25:24 qui est un homme très, presque placide, rassurant, consensuel.
00:25:30 Et c'est à sa droite que vraiment le drame se noue,
00:25:35 car il y a le parti qui est né en 2013, Vox,
00:25:39 qui lui est complètement nationaliste, anti-avortement,
00:25:43 anti-accord sur le climat, anti-Woke.
00:25:47 Et Abascal est son président, monsieur Abascal,
00:25:50 et il faudra composer entre les deux.
00:25:53 Mais pour le moment, il n'y a pas d'accord entre les deux droites.
00:25:57 Et donc, on verra ce que monsieur Feijo devra concéder à monsieur Abascal.
00:26:05 Et vous voyez, c'est une espèce de fédération.
00:26:07 Abascal, il y avait Viktor Orban, Georgia Meloni, les Polonais, tout ça.
00:26:14 Ça fait un nouveau pôle en Europe.
00:26:16 Voici monsieur Abascal.
00:26:18 Merci beaucoup, Harold.
00:26:20 La Coupe du monde féminine de football en Australie et Nouvelle-Zélande,
00:26:23 c'est le jour J pour les Bleus qui entre aujourd'hui dans la compétition.
00:26:27 Et à l'occasion de ce mondial, une publicité fait le buzz en ce moment.
00:26:30 Il s'agit d'une pub pour un opérateur de téléphonie
00:26:33 dans laquelle on peut voir de superbes actions faites par les internationaux français,
00:26:38 sauf que ces actions ont en fait été réalisées par les Françaises.
00:26:41 Le sujet est de Corentin Briault.
00:26:43 Du beau jeu, des gestes techniques et des buts.
00:26:53 Cette publicité réalisée par l'opérateur téléphonique Orange
00:26:56 nous montre des extraits de matchs de l'équipe de France masculine.
00:27:00 Mais en réalité, il s'agit d'un trucage.
00:27:03 Ces extraits sont finalement tirés de matchs de l'équipe de France féminine.
00:27:06 Réalisée avec l'agence de pub Marcelle,
00:27:08 cette vidéo comptabilise déjà plus de 100 millions de vues
00:27:12 et ravit les premières concernées.
00:27:13 On peut les remercier parce que c'est ce genre de choses
00:27:16 qui font aussi avancer le football féminin.
00:27:20 Je pense qu'on a besoin de ce genre de choses.
00:27:24 Après, c'est dans la continuité de la promotion du foot féminin et de son évolution.
00:27:30 Donc on est très content de voir ce genre de vidéos sur les réseaux sociaux.
00:27:33 Une campagne promotionnelle qui aura demandé l'implication de 8 graphistes
00:27:36 et 500 heures de travail avec un objectif,
00:27:40 rendre invisibles les différences et les idées reçues.
00:27:43 Ce qui nous rassemble ici, c'est du foot.
00:27:45 Et que ce soit un passement de jambe effectué par un homme
00:27:49 ou effectué par une femme, ça reste un passement de jambe.
00:27:53 Un une-deux, que ce soit effectué par des femmes ou par des hommes,
00:27:56 ça reste un une-deux.
00:27:58 C'est ça le message de cette publicité.
00:28:00 Aujourd'hui, pour leur entrée en lice face à la Jamaïque,
00:28:03 ce sera bien l'équipe de France féminine qui sera sur la pelouse.
00:28:07 Une belle façon en tout cas de faire la promotion du foot féminin.
00:28:13 Allez, on marque une pause.
00:28:14 On revient bien sûr dans un instant.
00:28:16 On va parler de la colère des policiers à Marseille.
00:28:17 Vous l'évoquiez tout à l'heure, Michel.
00:28:19 Après la mise en examen cette semaine de quatre de leurs collègues
00:28:22 et le placement des tensions provisoires de l'un d'entre eux,
00:28:25 près de 450 agents sont actuellement en arrêt maladie.
00:28:29 On fait le point pour la suite, bien sûr, de votre Matinal Week-end,
00:28:31 toujours en direct sur CNews.
00:28:32 Restez avec nous.
00:28:33 Il est 7h30 sur CNews.
00:28:40 Bienvenue, bon réveil.
00:28:41 La Matinal Week-end continue avec toujours Michel Thauve,
00:28:44 avec Erwan Barillo, Michel Chevalet nous a rejoint.
00:28:49 Notre Michel qu'on ne présente plus est avec nous.
00:28:52 Et puis Adrien Spiteri, on va poursuivre dans un instant.
00:28:54 Mais d'abord, voici les titres de votre journal de 7h30.
00:28:57 La colère des policiers à Marseille.
00:28:59 Après la mise en examen cette semaine de quatre de leurs collègues
00:29:01 et le placement des tensions provisoires de l'un d'entre eux,
00:29:03 officiellement, près de 450 agents sont actuellement en arrêt maladie.
00:29:07 Une situation complexe qui met en lumière des conditions de travail difficiles.
00:29:12 Autre colère, celle de Gérald Darmanin.
00:29:14 Selon nos confrères du Parisien, il se sentirait trahi par le président de la République
00:29:18 en raison du maintien d'Elisabeth Borne au poste de Premier ministre.
00:29:21 Un poste que le ministre de l'Intérieur convoitait et espérait récupérer lors du remaniement.
00:29:27 Et puis, le train coûte-t-il plus cher que l'avion ?
00:29:29 C'est ce qu'affirme en tout cas un rapport de Greenpeace publié le 20 juillet dernier.
00:29:34 En France, le train coûterait même près de deux fois et demi plus cher que l'avion.
00:29:37 Les détails dans un instant.
00:29:41 À Marseille, après le placement en détention provisoire d'un membre de la BAC
00:29:46 soupçonné d'avoir roué de coup un homme en marge des émeutes début juillet,
00:29:50 les policiers ont décidé d'exprimer leur ras-le-bol face à des conditions de travail difficiles
00:29:55 et face au climat d'insécurité qui règne dans la cité phocéenne.
00:29:58 Les détails de Corentin Brion.
00:30:00 De nombreux policiers marseillais déclarés en arrêt maladie.
00:30:05 En réalité, une grève déguisée pour montrer leur solidarité, mais surtout leur fatigue.
00:30:10 J'étais malheureusement parti de ces policiers qui ont abandonné.
00:30:13 J'ai un placement avec dépit parce qu'aujourd'hui, on a plus compris
00:30:17 qu'on ne peut répondre à l'abandon de l'État que par l'abandon.
00:30:22 Pour moi, c'est normal qu'un policier aille en prison
00:30:25 alors que des milices récidivistes sans aucune garantie de représentation soient libérés.
00:30:29 Le placement en détention provisoire de deux policiers
00:30:32 sonne comme un nouveau ras-le-bol dans la cité phocéenne
00:30:35 où les conditions de travail sont de plus en plus difficiles.
00:30:38 80 gamins qui viennent pour piller un magasin, que vous arrivez à 7 en face.
00:30:43 Comment voulez-vous que nous fassions pour interpeller ces gamins-là ?
00:30:46 On ne va pas leur donner un paquet de fresques à gada.
00:30:49 Ils ne croiront jamais, ils ne respecteront jamais cela.
00:30:52 Donc il y a un minimum de violence légitime à utiliser,
00:30:57 de force légitime à utiliser, sinon on n'y arrive pas.
00:31:01 Une colère qui est justifiée selon certains observateurs,
00:31:04 au vu des conditions de détention.
00:31:06 On applique des manières de faire qu'on n'applique pas aux truands.
00:31:11 C'est tout à fait normal qu'il y ait cette gronde, cette révolte
00:31:17 qu'il va falloir calmer le plus rapidement possible, bien évidemment.
00:31:20 Dans les bouches du Rhône, environ 450 policiers sont officiellement en arrêt maladie.
00:31:25 Erwan Barriot, on est face à une situation qui peut vite dégénérer.
00:31:32 Clairement, à Marseille, le ministre de l'Intérieur ne devrait-il pas réagir rapidement
00:31:36 pour éteindre l'incendie avant qu'il ne se propage ?
00:31:39 Oui, effectivement, plutôt que de se répandre en état d'âme auprès de ses proches,
00:31:43 dans la presse, nous allons en parler après,
00:31:44 peut-être que Gérald Darmanin ferait mieux de prendre à bras le corps ce problème aujourd'hui
00:31:48 qui est un problème de sécurité publique, puisque des fonctionnaires de police
00:31:53 qui refusent, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, on va en parler,
00:31:57 mais qui refusent de faire leur mission, tout simplement,
00:31:59 en se mettant en arrêt maladie, ça met en danger, effectivement, toute la population.
00:32:04 La colère des policiers, pourquoi Marseille ?
00:32:06 Parce que Marseille, c'est une concentration un petit peu de tous les problèmes
00:32:10 que la France rencontre, on se souvient de ce film "Bac Nord"
00:32:13 qui dépeignait justement le quotidien très difficile de ces policiers
00:32:17 qui ne se sentaient pas du tout soutenus par leur hiérarchie
00:32:19 et qui parfois même étaient lâchés par elle.
00:32:21 Très bon film d'ailleurs.
00:32:22 C'est un ras-le-bol qui est justifié, après, j'ai toujours du mal avec,
00:32:27 je le disais tout à l'heure, avec les administrations qui se rebellent
00:32:30 contre le pouvoir politique, parce que si chacune des administrations faisait ça,
00:32:32 rien ne marcherait plus en France.
00:32:34 Michel, il y a une vraie crise de la police dans notre pays,
00:32:38 on ne s'en préoccupe pas ?
00:32:40 On s'en préoccupe, paradoxalement, sous l'ère Macron,
00:32:44 les moyens de la police ont été augmentés.
00:32:46 Mais en revanche, en termes de soutien moral, en termes de soutien politique,
00:32:49 Gérald Darmanin est plutôt apprécié d'ailleurs par le corps de police,
00:32:52 mais la réalité, c'est que les policiers se sentent abandonnés.
00:32:56 La réponse d'Emmanuel Macron, lorsque Nahel est mort,
00:33:00 a été perçue comme un véritable scandale.
00:33:03 Et puis, il ne faut pas oublier une chose,
00:33:04 c'est que la mise en détention provisoire de policiers,
00:33:07 c'est rarissime dans notre histoire.
00:33:09 Et là, actuellement, vous avez deux policiers qui sont en détention provisoire.
00:33:12 Les faits qu'on leur reproche sont certainement très graves,
00:33:14 il ne faut pas les minorer, mais les policiers ne sont pas des criminels.
00:33:18 Et c'est une des choses que la police reproche aux autorités.
00:33:22 Quant à Gérald Darmanin, écoutez, là, il est dans l'avion avec Emmanuel Macron
00:33:25 pour la Nouvelle-Calédonie, en tant que ministre également des Outre-mer.
00:33:29 Pour le moment, il a envoyé le directeur national de la police nationale,
00:33:33 qui était hier à Marseille.
00:33:36 Mais c'est vrai que cette colère policière, elle monte, elle monte, elle monte.
00:33:40 Ça fait plusieurs jours, d'ailleurs, qu'il y a ces mouvements de grève
00:33:42 déguisés de la part de la police.
00:33:45 Donc, je pense que dès son retour de Nouméa,
00:33:47 Gérald Darmanin devra certainement aller à la rencontre des policiers
00:33:50 pour essayer de gérer cette colère qui affaiblit notre pays.
00:33:54 Parce qu'il ne faut quand même pas oublier que ce sont les policiers
00:33:58 qui ont sauvé la République il y a un mois, lorsque des centaines de communes
00:34:01 de France ont été attaquées de façon aussi violente.
00:34:04 Donc, effectivement, il y a là un affaiblissement de la police
00:34:07 qui est inadmissible.
00:34:08 Il faut soutenir les policiers.
00:34:09 Ils sont les remparts de la République.
00:34:11 Ils sont là pour nous servir.
00:34:12 Et quand bien même il y aurait des bavures policières,
00:34:15 il n'est hors de question de les prendre pour des criminels
00:34:17 qu'ils ne sont évidemment pas.
00:34:19 Je ne sais pas si vous avez remarqué, il y a eu un remaniement cette semaine.
00:34:23 Un minima.
00:34:24 Un petit remaniement.
00:34:26 Voilà.
00:34:26 Alors, si certains ministres comme Papendiaïe ou François Braud
00:34:29 en ont fait les frais, le président a réaffirmé en revanche
00:34:32 sa confiance à Elisabeth Borne.
00:34:34 Sauf qu'en coulisses, un homme, vous voulez vous croquer,
00:34:36 Erwan Barrio, un homme convoité, matignant, il s'agit de Gérald Darmanin.
00:34:40 On en parle avec vous, Adrien Piteri.
00:34:44 Gérald Darmanin, visiblement, a très mal pris ce maintien d'Elisabeth Borne.
00:34:49 Oui, vous l'avez dit, Mickaël, le ministre de l'Intérieur a été maintenu
00:34:52 à son poste, mais n'a pas été choisi par Emmanuel Macron
00:34:55 pour Matignon.
00:34:56 Il était pourtant pressenti pour remplacer Elisabeth Borne.
00:34:59 Et si l'on en croit, l'un de ses proches, interrogé par nos confrères
00:35:03 du Parisien, Gérald Darmanin, a très mal pris la nouvelle.
00:35:06 Voyez ce témoignage.
00:35:08 Gérald Darmanin n'a rien dit pendant toute la semaine qui vient de s'écouler.
00:35:11 Et quand il ne s'exprime pas, c'est mauvais signe.
00:35:14 Il hiberne, il se sent trahi, il est dégoûté.
00:35:17 Il ne va pas se laisser humilier longtemps.
00:35:19 Des mots très forts.
00:35:20 Ses proches se disent eux-mêmes abasourdis par la nouvelle.
00:35:24 Mais selon un ministre interrogé par nos confrères du Parisien,
00:35:28 encore une fois, la tactique adoptée par Gérald Darmanin ces dernières
00:35:32 semaines n'était pas la bonne.
00:35:34 Il s'y est pris de façon bourrine.
00:35:36 Il collait le président comme une ombre dans la tribune le 14 juillet.
00:35:40 Des poids lourds ont fini par convaincre Macron de ne pas le nommer.
00:35:44 Mais selon les proches de Gérald Darmanin, encore une fois,
00:35:46 le ministre de l'Intérieur n'a pas dit son dernier mot.
00:35:50 D'ailleurs, Emmanuel Macron pense peut-être à un an des Jeux olympiques.
00:35:53 Il est l'homme de la situation pour assurer la sécurité durant la compétition.
00:35:57 Il sera d'ailleurs, on l'a dit précédemment,
00:36:00 dans l'avion présidentiel en direction de la Nouvelle-Calédonie.
00:36:04 Aujourd'hui, l'occasion peut-être, Mickaël,
00:36:06 de crever l'abcès avec Emmanuel Macron.
00:36:09 Emmanuel Macron qui n'a toujours pas pris la parole.
00:36:11 D'ailleurs, on l'attendait le 14 juillet dernier.
00:36:14 Eh bien, on apprend qu'il donnera finalement une double interview demain,
00:36:18 quelques jours seulement après ce remaniement.
00:36:22 Dans l'actualité également, un homme condamné à 12 ans de prison pour viol
00:36:25 a été remis en liberté dans l'héros.
00:36:27 La raison ? Un vice de forme, un oubli dans la formulation du verdict.
00:36:31 Une situation injuste pour les victimes qui doivent désormais
00:36:35 attendre un troisième procès.
00:36:36 Les détails de Sarah Varny.
00:36:39 C'est une simple erreur qui vient annuler plus de 10 ans de procédure.
00:36:43 Fin mai, la Cour de cassation a remis en liberté dans l'attente d'un troisième procès
00:36:47 un homme de 71 ans condamné à 12 ans de prison pour viol et acte pédophile.
00:36:53 En cause, un vice de procédure au moment de la rédaction du verdict rendu en appel.
00:36:57 Une situation insupportable pour cette victime.
00:37:00 Je ne comprends pas qu'on le laisse sortir par rapport à deux mots qui manquent.
00:37:03 Je ne comprends pas comment le président de la Cour d'assises a pu oublier ces deux mots.
00:37:07 Et je suis en colère, j'ai vraiment un sentiment d'injustice,
00:37:11 l'impression de ne pas être considéré au lieu de la justice.
00:37:15 Concrètement, sur le verdict, il est écrit que l'homme est reconnu coupable à la majorité de 8 voix,
00:37:20 au lieu de la formulation de 8 voix au moins.
00:37:23 Deux mots qui permettent de protéger le secret du délibéré
00:37:26 et dont l'oubli a de lourdes conséquences pour les victimes.
00:37:28 Mes clientes sont dans un sentiment d'incompréhension
00:37:32 face à cette décision qui, à notre sens, est critiquable
00:37:35 parce qu'il s'agit plus d'une erreur matérielle
00:37:37 plutôt que d'une violation du secret du délibéré.
00:37:40 Une remise en liberté insoutenable pour les victimes
00:37:43 qui demandent à ce que leur agresseur reconnu coupable
00:37:45 reste en prison dans l'attente du nouveau procès.
00:37:47 On est en train de se reconstruire, il faut de nouveau qu'on se remette là-dedans.
00:37:51 L'attente, elle a été trop longue jusque-là.
00:37:55 Moi, je ne peux pas attendre trois ans de plus sur le nouveau procès, ce n'est pas possible.
00:37:58 Après plus de dix ans de procédure,
00:38:00 les victimes souhaitent une date rapide pour ce troisième procès
00:38:03 qui devrait se tenir devant la Cour d'assises de l'Aude.
00:38:07 C'est une situation qui, évidemment, paraît totalement dingue.
00:38:10 Michel Taubes, comment un vice de forme peut permettre
00:38:13 la remise en liberté d'un violeur et donc d'un homme potentiellement dangereux ?
00:38:17 Malheureusement, ce n'est pas la première fois que ce genre d'affaire arrive.
00:38:21 Ce que je comprends pas, le respect des formes,
00:38:23 c'est une manière de protéger les droits des personnes.
00:38:26 Il ne faut pas en soi le rejeter.
00:38:28 Mais en revanche, lorsqu'on constate des vices de forme aussi légers, aussi formels,
00:38:33 il faudrait tout simplement pouvoir suspendre l'audience pendant 24 heures
00:38:37 pour pouvoir rétablir la forme qui n'a pas été respectée
00:38:41 et ensuite reprendre les travaux.
00:38:42 On n'annule pas tout un procès et des années de procédure
00:38:46 parce qu'une virgule manque à un texte.
00:38:49 Il faudrait pouvoir suspendre, quitte à réformer le Code de procédure pénale,
00:38:52 pour prévoir qu'en cas de manquement à certaines règles de forme,
00:38:56 et le Code pénal est déjà assez gros pour qu'il liste tous les cas de manquement à la forme,
00:39:01 que le tribunal ait 24 heures pour rétablir la forme
00:39:04 et de ne pas annuler l'ensemble d'une procédure.
00:39:06 Le préjudice, il est considérable.
00:39:08 Il y a un excès de zèle qui va à l'encontre finalement.
00:39:11 Non mais il y a un excès de zèle et un excès de rigidité du système qui n'est pas normal.
00:39:16 Il faut pouvoir prévoir une adaptabilité, une souplesse
00:39:19 qui permettent au procès, encore une fois, on peut l'interrompre 24 heures,
00:39:22 peut-être 72 heures, puis rétablir la forme et hop, on reprend le procès.
00:39:27 On n'annule pas l'ensemble d'une procédure et si le droit ne le permet pas,
00:39:30 eh bien on change le droit, on change la loi.
00:39:32 Et puis ça permettra aux victimes et à la société.
00:39:36 Parce que le trouble à l'ordre public, il est considérable.
00:39:39 On ne libère pas un violeur présumé certes,
00:39:42 donc présumé innocent, mais apparemment les faits sont très très lourds,
00:39:45 pour juste l'absence d'une bière pour dire deux mots.
00:39:48 Il a été condamné.
00:39:49 Voilà, donc on est en appel.
00:39:51 Erwan Barilho, les procédures sont-elles trop rigides dans notre pays ?
00:39:55 En tout cas, là on est dans une situation ubuesque.
00:39:58 Les procédures sont rigides en effet parce qu'il y a deux conceptions de la justice.
00:40:02 Il y a la justice comme vertu,
00:40:04 et d'ailleurs le ministre de la Justice est le seul qui porte le nom d'une vertu.
00:40:07 Et il y a la justice dans ces procédures qui cherche une forme de neutralité,
00:40:13 qui respecte les formes, etc.
00:40:14 Et les victimes, ce n'est pas la première fois,
00:40:17 sont déçues devant une certaine froideur de l'institution judiciaire à leurs appels.
00:40:21 Là, on est au paroxysme de la froideur,
00:40:24 puisque c'est le détail, effectivement, deux mots qui ont été oubliés,
00:40:27 c'est au moins, huit voix au moins.
00:40:30 Effectivement, le président de la Cour a juste écrit huit voix.
00:40:34 Pour deux mots oubliés, c'est un coupable qui va être remis en liberté,
00:40:38 et ça, personne ne peut le comprendre.
00:40:41 On change totalement de sujet à présent.
00:40:43 Le train coûte-t-il plus cher que l'avion ?
00:40:45 C'est ce qu'affirme en tout cas un rapport de Greenpeace publié le 20 juillet dernier.
00:40:49 En France, le train coûterait même près de deux fois et demi plus cher que l'avion.
00:40:53 Elles préconisent donc des mesures pour inverser la vapeur.
00:40:56 Alors, quelles sont-elles ?
00:40:57 On voit ça avec Miquel Dos Santos, Charles Pousseau et Mathilde Couvilliers-Fleurnoy.
00:41:02 Train ou avion, le prix du billet n'est pas toujours un frein pour les voyageurs.
00:41:07 J'ai une phobie de l'avion.
00:41:08 Donc, même si c'est plus cher et que ça dure plus longtemps,
00:41:13 je vais préférer le train plutôt que l'avion.
00:41:16 C'est plus écologique et c'est plus facile.
00:41:18 Plutôt que l'avion, l'aéroport, il faut prendre beaucoup de temps pour aller jusqu'à l'aéroport, etc.
00:41:22 Si je vais à Rome, je vais plutôt prendre l'avion,
00:41:25 mais pour aller en France, je préfère prendre le train, oui.
00:41:27 Au total, depuis la France, 17 destinations sur 20 sont plus chères en train qu'en avion.
00:41:32 En tête du podium figure Paris-Valence.
00:41:35 Se rendre en Espagne en train vous coûtera presque huit fois plus cher.
00:41:39 Pour y remédier, l'Organisation de défense de l'environnement
00:41:42 préconise plusieurs mesures contre l'aérien.
00:41:44 Mettre fin aux avantages fiscaux des compagnies aériennes et aéroports
00:41:48 estimés à 4,6 milliards d'euros en 2022.
00:41:51 Interdire les publicités des compagnies aériennes
00:41:54 ou encore supprimer les vols lorsqu'une alternative de moins de six heures existe en train.
00:41:59 Arnaud Aimet, spécialiste des transports, se veut lui plus nuancé.
00:42:02 Rien ne sert de vouloir punir le secteur aérien.
00:42:06 Il est illusoire de croire que les gens vont préférer le train
00:42:08 dès lors qu'il faut un jour en train pour faire à Londres-Barcelone,
00:42:12 alors qu'il faut seulement deux heures en avion.
00:42:14 Donc si on veut réduire les émissions carbone,
00:42:16 il faut aussi sur certains trajets où l'avion est pertinent face au train,
00:42:20 parce que le trajet est beaucoup plus long,
00:42:21 aider le secteur aérien à se décarboner aussi.
00:42:24 Arnaud Aimet appelle également le gouvernement à réduire le prix des péages
00:42:28 pour les compagnies ferroviaires,
00:42:30 une mesure qui permettrait un rééquilibre entre les prix du train et de l'avion.
00:42:34 Alors je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle,
00:42:36 mais nous ne sommes pas les plus mauvais élèves en la matière
00:42:38 puisque le train le plus cher est britannique, en Angleterre.
00:42:42 Le train coûte quatre fois plus cher que l'avion.
00:42:45 Alors Greenpeace qui est à l'origine de ce rapport,
00:42:47 étrangement ne cherche pas à faire baisser le prix du train,
00:42:50 mais propose en revanche de punir les compagnies aériennes.
00:42:53 Est-ce la solution ? Je ne suis pas sûr.
00:42:55 Michel Thauvin ?
00:42:55 Non, non, non.
00:42:56 Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est que le train est devenu un produit de luxe.
00:42:59 Ce n'est pas normal.
00:43:00 C'est fort dommage.
00:43:01 Peut-être qu'un petit peu de concurrence aidera à faire baisser les prix.
00:43:04 Sur quelques lignes, voilà Paris-Lyon, par exemple,
00:43:07 ça contribue un peu à faire baisser les prix et à augmenter la qualité du service.
00:43:12 Non, le train n'a pas à être un produit de luxe.
00:43:14 Il est très écologique.
00:43:16 Il relie les territoires entre eux.
00:43:18 C'est un moyen de transport du futur, l'avion certainement aussi, mais le train.
00:43:23 Et donc, ça devrait être effectivement une priorité nationale et pas que les TGV,
00:43:27 également les TER.
00:43:28 La France est un grand pays avec de très nombreux territoires
00:43:32 et le train doit être une vraie priorité nationale, notamment au niveau du prix.
00:43:36 Erwan Barriot ?
00:43:36 Comment convaincre les Français de prendre davantage le train ?
00:43:39 Oui, alors je suis en désaccord avec Michel Thauvin.
00:43:41 Je ne pense pas que la mise en concurrence soit la bonne solution.
00:43:44 La preuve, en Angleterre, c'est là où ils ont le plus mis en concurrence.
00:43:46 C'est là où aujourd'hui, c'est le plus cher.
00:43:48 Le problème, c'est justement l'excès de privatisation de sociétés
00:43:53 qui deviennent des sociétés à capitaux privés, comme la SNCF notamment.
00:43:57 Je n'ai pas dit privatiser la SNCF, j'ai dit ajouter de la concurrence.
00:44:00 Oui, mais en général, c'est le contraire qui se passe.
00:44:02 C'est les prix qui augmentent.
00:44:03 Et là, on voit bien que les billets de train,
00:44:05 qui étaient un moyen de transport populaire, sont excessivement chers.
00:44:09 Et on est tous étonnés que Greenpeace ne propose pas,
00:44:12 comme vous l'avez dit, de baisser simplement les tarifs du train.
00:44:15 Pourtant, dans l'aérien, c'est ce qui se passe.
00:44:17 Il y a plus de concurrence et donc des prix plus bas.
00:44:20 Il n'y a qu'un seul rail.
00:44:22 Donc effectivement, il n'y a qu'un train qui peut circuler sur le rail à chaque fois.
00:44:25 7h45, le point sur l'actualité avant de poursuivre notre matinée à le week-end,
00:44:29 c'est avec Adrien Spiteri.
00:44:30 Emmanuel Macron s'envole aujourd'hui pour la Nouvelle-Calédonie.
00:44:36 Première étape d'un déplacement d'une semaine en Océanie.
00:44:40 Le président tentera d'apaiser les fractures des référendums sur l'île.
00:44:44 5 ans après sa dernière visite depuis Hanouméa,
00:44:47 il donnera demain une double interview, quelques jours seulement après le remaniement.
00:44:52 Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier en Israël, à Tel Aviv et Jérusalem.
00:44:58 Des personnes opposées à une réforme judiciaire qui doit être votée dans les prochains jours.
00:45:02 Elle prévoit notamment d'accroître le pouvoir des élus sur les magistrats.
00:45:06 Certains craignent une dérive autoritaire dans le pays.
00:45:10 Et puis les fans affluent au Comic-Con de San Diego,
00:45:13 le salon consacré à la pop-culture a ouvert ses portes jeudi.
00:45:16 Une édition marquée par l'absence de stars, conséquence d'une grève historique à Hollywood.
00:45:21 Les grévistes demandent notamment une meilleure rémunération de leur droit d'auteur
00:45:25 par les plateformes de streaming.
00:45:27 Des images sympathiques.
00:45:30 Merci Adrien et à tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:45:35 C'est le pari fou que s'est lancé l'entreprise française Thales.
00:45:39 La mise en orbite d'un réseau de centrales solaires capables de produire de l'énergie depuis l'espace.
00:45:43 Bonjour Michel Chevalier.
00:45:44 Bonjour.
00:45:45 Avant de vous demander comment ça marche, est-ce un projet réaliste
00:45:49 ou est-ce qu'on est dans la science-fiction ?
00:45:51 À la limite.
00:45:54 Je vais vous le démontrer.
00:45:55 Non, c'est vrai que ça fait rêver.
00:45:57 Quand on voit les torrents d'énergie de l'étoile,
00:46:00 on est à côté d'une étoile à 150 000 km,
00:46:03 chaque jour, elle envoie sur la Terre qu'une petite partie, peut-être une petite boule.
00:46:06 Mais c'est 10 000 fois notre consommation d'énergie globale.
00:46:10 Vous vous rendez compte ?
00:46:11 Et ça, c'est pour des milliards d'années.
00:46:13 Donc comment se passer d'une source inépuisable,
00:46:16 j'oserais dire presque gratuite, seulement il faudrait la récupérer ?
00:46:20 Alors on a des panneaux solaires au niveau du sol, c'est 350 W/m².
00:46:24 Donc on s'est dit, on va s'affranchir de l'atmosphère
00:46:27 et on va aller directement au producteur, face au soleil, en orbite autour de la Terre.
00:46:31 Et donc regardez, c'est l'idée, elle n'est pas nouvelle.
00:46:34 Elle traîne depuis les années 60, c'est-à-dire de mettre en orbite autour de la Terre
00:46:38 une station solaire à 36 000 km,
00:46:41 c'est-à-dire là où sont les satellites de télécom, braqués par le soleil.
00:46:44 Donc vous voyez, c'est une énorme structure qui fait plusieurs kilomètres carrés.
00:46:50 D'où le problème, et bien vous le voyez, d'utiliser une Noria de SpaceX.
00:46:55 Ça, elle se frotte les mains, évidemment,
00:46:57 parce qu'il va falloir acheminer par des cargos, en quelque sorte, les éléments.
00:47:01 D'où l'idée également de faire des structures déployables,
00:47:04 qui prendraient moins de place.
00:47:05 Et puis, vous voyez, on pense même à carrément mettre des usines,
00:47:10 on rêve, en orbite autour de la Terre pour fabriquer les éléments.
00:47:15 Oui, alors là, je ne vous dis pas le nombre de milliards d'argent.
00:47:18 Et tout ça, c'est pour récupérer de l'énergie électrique.
00:47:22 Eh oui, mais là, il faut l'acheminer au sol.
00:47:25 Bon, pas question de tirer un câble depuis 36 000 km.
00:47:28 Eh bien, on pense à quoi ?
00:47:30 Eh bien, à la transmission par, non pas laser, mais par micro-ondes.
00:47:35 Oui, comme vous ne fourez un micro-onde, on est dans les gigahertz.
00:47:38 C'est-à-dire qu'il faut que les ondes issues depuis l'espace traversent l'atmosphère.
00:47:42 Et l'atmosphère n'est perméable que dans des petites fenêtres.
00:47:45 Et donc là, ça serait bon.
00:47:46 Seulement, vous le voyez bien, ça pose un défi technologique.
00:47:52 Et donc l'idée, sous l'égide de l'Agence spatiale européenne,
00:47:55 on lance un programme qui s'appelle SOLARI, c'est très beau,
00:47:58 et qu'on va confier lundi, on doit le confier à Thales Alenia Space,
00:48:04 qui doit faire remise de la copie en 2025 pour la faisabilité et faire des prototypes.
00:48:10 Ah oui ?
00:48:11 Voilà, attendez, on se calme, on ne va pas trop loin.
00:48:14 Mais le Japon, la Chine, les États-Unis font de très grandes recherches avec,
00:48:20 je vous signale derrière tout ça, en toile de fond, il y a des problèmes militaires,
00:48:24 et puis surtout des problèmes de danger.
00:48:25 Vous ne pouvez pas arroser la Terre avec des micro-ondes sans risque.
00:48:30 Donc ce n'est pas facile.
00:48:31 Donc on est à la limite.
00:48:32 Donc ce n'est pas pour demain.
00:48:34 Non, après-demain.
00:48:35 Après-demain.
00:48:35 Merci Michel.
00:48:37 Allez, la chronique sport à présent de Bruno Scagliotti avec Lewis Hamilton,
00:48:40 qui va tenter aujourd'hui de remporter sa 104e victoire en Formule 1,
00:48:44 le Grand Prix de Hongrie à suivre à partir de 15h sur les antennes de Canal+
00:48:53 Vous regardez votre programme avec la machine à café Groupe Saint-Huition.
00:48:57 Nouvelle formule pour ces qualifications du Grand Prix de Hongrie.
00:49:02 La Q1 se court en pneus durs, la Q2 en médium et la Q3 en tendre.
00:49:06 Simple expérimentation pour les prochaines saisons.
00:49:10 Et c'est donc en pneus durs que Daniel Ricciardo fait son grand retour aux affaires
00:49:14 en remplacement de Nick De Vries, Charles Fataori.
00:49:16 Au final, une surprise dans cette séance de qualifications.
00:49:19 C'est Lewis Hamilton qui signe la pôle, sa première depuis décembre 2021.
00:49:25 À ses côtés, l'inévitable Max Verstappen sur Red Bull.
00:49:28 Le départ sera spectaculaire sur le Hungaroring.
00:49:31 McLaren poursuit sa remontée fantastique.
00:49:34 Landon Norris est troisième.
00:49:37 Gare Fratricide chez Ferrari.
00:49:39 Sainz trop limite se fait sortir en Q2 par son coéquipier Leclerc in extremis.
00:49:45 Au final, Leclerc se lancera de la sixième place.
00:49:48 Ni Gasly, ni O'Connor, vainqueur ici il y a deux ans, ne se qualifie pour la Q3.
00:49:53 - Merci Erwann Barilhaut. - Merci.
00:50:05 - Merci d'avoir été avec nous ce matin.
00:50:07 Michel Taubes, un peu comme le football féminin, vous jouez les prolongations.
00:50:10 - Avec grand plaisir.
00:50:11 - Vous restez avec nous en deuxième heure pour la suite de votre matinale au week-end.
00:50:15 On va revenir sur cette tribune signée par près de 50 médecins, psychiatres ou encore patients
00:50:21 qui pointent du doigt les dangers d'une prise en charge trop souvent défaillante
00:50:24 en psychiatrie responsable en partie d'une crise des vocations.
00:50:28 Restez avec nous pour la suite de votre matinale au week-end, toujours en direct sur CNews.
00:50:32 A tout de suite.
00:50:33 - Des conditions encore caniculaires et très ensoleillées pour le sud-est du pays,
00:50:43 tandis que c'est un peu l'automne qui revient sur la moitié nord, sur le nord-ouest en particulier,
00:50:48 avec cette nouvelle perturbation qui apporte pas mal de pluie.
00:50:50 Aujourd'hui, ça change depuis un moment, avec des précipitations qui pourront atteindre 20 voire 30 mm
00:50:56 sur la Bretagne notamment, avec peut-être un risque d'inondation localisé.
00:51:00 Ces pluies progressent vers l'île de France au cours de l'après-midi, vers les Hauts-de-France,
00:51:04 mais aussi vers les Ardennes avec du vent qui se renforce nettement.
00:51:08 Et puis ces nuages qui envahissent une grande partie de la moitié nord,
00:51:10 tandis qu'au sud, le soleil brille toute la journée.
00:51:13 Les températures sont toujours extrêmement élevées sur le sud-est,
00:51:17 avec toujours cette vigilance canicule pour plusieurs départements,
00:51:20 dont les Alpes-Maritimes, avec des températures qui vont atteindre les 37 degrés,
00:51:24 notamment à Perpignan, mais également ailleurs, elles pourront peut-être les dépasser,
00:51:29 tandis qu'au nord, les températures redescendent, soit dans les moyennes de saison,
00:51:32 soit carrément en dessous.
00:51:34 Ça faisait un moment qu'on n'avait pas vu ça.
00:51:36 23 degrés pour Paris par exemple, à peine 20 degrés sur la pointe bretonne,
00:51:40 c'est en dessous des normales, et 22 pour l'île.
00:51:43 En ce qui concerne la journée de demain, grande prudence,
00:51:45 une journée très agitée en France, avec une vague orageuse assez puissante,
00:51:50 en prévision au cours de la matinée sur le sud-ouest et ensuite vers l'est
00:51:53 au cours de l'après-midi, sur les Alpes en particulier.
00:51:56 On pourra avoir de très violents orages, du vent, de la grêle, de fortes précipitations
00:52:00 qui pourront donner lieu à des inondations,
00:52:02 tandis que la météo se calme sur le nord-ouest.
00:52:04 Il y a quand même un petit peu d'instabilité et un risque d'averse.
00:52:07 Les températures sont faibles sur la moitié nord et toujours assez élevées au sud-est.
00:52:12 Il est 8h sur CNews, bienvenue et quel plaisir d'accueillir
00:52:25 pour la suite de votre matinal Week-end Karim Zerevi.
00:52:28 Bonjour Karim.
00:52:29 Bonjour.
00:52:29 Aussitôt, on n'a pas l'habitude de vous avoir d'aussi bonheur.
00:52:33 Oui, ça veut peut-être dire que je vais cheminer vers le sud de la France
00:52:36 dans quelques heures.
00:52:37 Très bien, en tout cas c'est un plaisir évidemment.
00:52:39 Michel Taubé, restez avec nous.
00:52:41 Voici tout de suite les titres de votre journal de 8h.
00:52:44 Ils sont près de 50 médecins, psychiatres ou encore patients
00:52:47 à tirer la sonnette d'alarme.
00:52:48 Ils pointent du doigt les dangers d'une prise en charge trop souvent défaillante
00:52:52 en psychiatrie responsable en partie d'une crise des vocations.
00:52:56 Les 90 futurs directeurs départementaux de la police nationale
00:52:59 ont été officiellement nommés.
00:53:01 Ils constituent le cœur de la très controversée réforme de la police judiciaire
00:53:05 engagée par Gérald Darmanin.
00:53:07 Ses opposants dénoncent la primauté accordée à la sécurité publique
00:53:11 au détriment des enquêtes judiciaires.
00:53:13 Et puis la Coupe du monde féminine de foot, c'est le jour J pour les bleus
00:53:16 qui entre aujourd'hui dans la compétition et la fronte tout à l'heure
00:53:19 à Sydney, la Jamaïque.
00:53:20 Vous verrez qu'à cette occasion, une publicité pour un opérateur de téléphonie
00:53:24 fait le buzz en ce moment.
00:53:26 Quand la folie n'est pas accompagnée dignement,
00:53:31 elle peut se transformer en furie.
00:53:33 C'est le titre de cette tribune chez nos confrères du Parisien.
00:53:37 Alors que s'ouvrent demain les assises de la santé mentale,
00:53:40 près de 50 soignants dénoncent les carences de la psychiatrie en France
00:53:44 dans la prise en charge des patients notamment,
00:53:46 mais aussi les conditions de travail des infirmiers de plus en plus difficiles.
00:53:50 Les explications de Dunia Tengour.
00:53:52 Souvent écrite comme le parent pauvre de la médecine,
00:53:57 la psychiatrie souffre de nombreuses carences,
00:53:59 manque de place ou encore manque de moyens humains.
00:54:02 Le personnel de santé en appelle à un renouveau dans les soins.
00:54:06 L'idée de cette pétition, c'est au fond d'alerter l'opinion publique,
00:54:10 au-delà des professionnels,
00:54:12 et de faire en sorte que la question se préservera à le corps
00:54:15 avec une autre conception du soin et de la psychiatrie.
00:54:18 C'est un changement de paradigme,
00:54:21 d'en revenir finalement à une conception d'une psychiatrie
00:54:25 qui serait axée essentiellement sur le soin et non pas sur le sécuritaire.
00:54:29 Pour les 50 signataires de la tribune,
00:54:31 ces conditions de travail de plus en plus délétères
00:54:34 créent une perte de vocation,
00:54:35 mais aussi de nombreux abandons de postes.
00:54:38 Des centaines de postes sont vacants,
00:54:40 une fuite des infirmiers maintenant.
00:54:42 On est obligé de fermer des services de psychiatrie,
00:54:47 faute d'infirmiers.
00:54:48 Il y a même maintenant une fuite des psychologues,
00:54:50 donc toutes les professions sont en train de quitter le navire
00:54:53 tellement ça devient invivable.
00:54:55 Et du coup, comme on est de moins en moins,
00:54:57 la tension est de plus en plus grande entre patients et soignants.
00:55:00 Cette tribune intervient alors que plusieurs événements récents
00:55:03 mettent en cause des profils psychiatriques non suivis.
00:55:06 Le personnel de santé insiste sur la sécurité,
00:55:09 mais aussi sur la nécessité de proposer des services publics à la hauteur,
00:55:13 tout en respectant les libertés fondamentales des patients.
00:55:17 Alors tout à l'heure, le docteur Jean-Paul Mialet,
00:55:19 qui est psychiatre, qui n'est pas signataire de cette tribune,
00:55:22 a réagi sur notre antenne.
00:55:23 Je vous propose de l'écouter.
00:55:25 C'est très ingrat de s'occuper de patients.
00:55:28 C'est très ingrat dans une société qui est préoccupée essentiellement
00:55:31 par le profit et par l'efficacité.
00:55:36 Et à court terme, c'est très ingrat de s'occuper de patients.
00:55:39 Il y a en plus une espèce de désertification de tous les lieux de soins,
00:55:46 un abandon des postes qui rend la situation impossible.
00:55:50 Je vous parle d'un idéal, je vous dis,
00:55:52 il faudrait qu'on puisse réapprendre à s'intéresser à l'individu.
00:55:58 Mais effectivement, dans les hôpitaux,
00:56:02 il y a maintenant un manque criant de personnel.
00:56:06 Karim, ces derniers mois de nombreuses affaires ont ravivé le débat
00:56:10 sur la crise que traverse la psychiatrie en France.
00:56:13 Attaques à Reims, à Annecy, pousseurs du RERB, agressions à Bordeaux.
00:56:18 C'est une crise qu'il ne faut pas prendre à la légère.
00:56:21 Surtout pas, elle est dévastatrice.
00:56:24 J'ai envie de dire, la psychiatrie est en dépression.
00:56:27 Un Français sur cinq souffre de troubles psychiques,
00:56:30 soit 13 millions de nos compatriotes.
00:56:33 22% de la population carcérale souffre de psychiatrie.
00:56:38 Nous avons un taux de suicide qui est l'un des plus élevés en Europe, en France.
00:56:42 On le voit après la Covid, les dégâts sur la santé mentale.
00:56:46 Donc des plus jeunes aux aînés.
00:56:48 C'est un sujet qui n'a pas été traité.
00:56:51 On a eu des assises de la santé mentale et de la psychiatrie en 2021
00:56:55 qui a révélé tous les manquements et les dysfonctionnements.
00:56:58 Encore une fois, on a eu, comme pour le reste de la santé,
00:57:00 une approche uniquement comptable et financière.
00:57:03 – Les prochaines s'ouvrent demain.
00:57:05 – Exactement, il manque plus de 1000 au poste.
00:57:08 Et on voit bien que quand on parle de la colline du Crac,
00:57:11 des problématiques aussi de drogue sur Paris,
00:57:15 on n'a pas de moyens pour mettre un hôpital psychiatrique fermé.
00:57:21 Donc les gens qui souffrent aujourd'hui d'addiction aux drogues.
00:57:27 Très franchement, c'est le par rapport, c'est dramatique
00:57:30 pour un pays comme le nôtre d'en être à cette situation-là.
00:57:32 – Michel, un pays qui ne se porte pas bien mentalement,
00:57:35 court à la catastrophe, et ce qui est dit dans cette tribune,
00:57:38 c'est qu'on a une vision trop sécuritaire aussi de la psychiatrie
00:57:42 avec le recours notamment à l'isolement
00:57:44 et qu'on oublie de soigner les gens finalement.
00:57:47 – En fait, ce texte d'une cinquantaine de médecins, il est très alarmiste.
00:57:51 Il est quasiment tragique, si on prend à la lettre tout ce qu'ils disent,
00:57:56 on est dans un film d'horreur.
00:57:57 Ils dénoncent en fait un système d'une rare violence.
00:58:00 Ils s'en prennent même au propos du ministre de l'Intérieur
00:58:02 qui face au fait de Bordeaux,
00:58:04 cette personne qui avait agressé une personne âgée sur le pas de sa porte,
00:58:09 le ministre de l'Intérieur avait dit
00:58:10 que cet acte doit être très sévèrement puni.
00:58:15 Et là, les médecins répondent, ce n'est pas de ça dont il s'agit,
00:58:18 c'est le système d'une rare violence qui a rendu possible
00:58:21 ce genre de comportement.
00:58:24 Écoutez, je pense qu'effectivement la psychiatrie est en lambeaux
00:58:28 et en plus, ce qui est très grave, c'est que ce qui se multiplie,
00:58:32 c'est des mesures de contraintes en matière psychiatrique,
00:58:34 c'est-à-dire des internements d'office,
00:58:36 donner des médicaments à des personnes sans aucun suivi psychologique.
00:58:40 La réalité, c'est que non seulement il manque des personnels,
00:58:42 mais en plus, il n'y a pas de connexion entre le monde psychiatrique
00:58:46 et l'ensemble de la société.
00:58:47 Les médecins généralistes, les psychologues,
00:58:50 l'école, dans l'école aussi, il y a énormément de problèmes psychologiques
00:58:53 et la crise Covid n'a fait qu'aggraver tous ces problèmes-là.
00:58:55 Donc, je pense qu'il faut une mobilisation collective.
00:58:58 Et puisqu'il y a les assises de la santé mentale qui commencent demain,
00:59:01 nous avons un nouveau ministre de la Santé.
00:59:03 On veut faire moins de sécuritaires,
00:59:05 on veut faire plus de sanitaires,
00:59:07 on veut faire plus de prévention.
00:59:08 Qu'Aurélien Rousseau, nouveau ministre de la Santé,
00:59:12 aille à ses assises,
00:59:14 réponde à ces médecins qui sont, encore une fois,
00:59:17 sur un mode vraiment, effectivement,
00:59:20 prise de conscience et un discours extrêmement dur,
00:59:22 qu'il leur réponde et qu'il leur apporte effectivement des solutions.
00:59:25 Il faut une mobilisation collective parce que,
00:59:27 comme le disait Karim, la France est en dépression,
00:59:30 mais le monde psychiatrique, lui, il est en crise extrêmement grave.
00:59:34 Vous parliez de Gérald Darmanin il y a quelques secondes, Michel.
00:59:36 Une nouvelle étape de franchie pour le ministre de l'Intérieur.
00:59:39 Les 90 futurs directeurs départementaux de la Police nationale
00:59:43 ont été officiellement nommés.
00:59:45 Ils constituent le cœur de la très controversée réforme
00:59:48 de la police judiciaire engagée par Gérald Darmanin.
00:59:51 On voit ça avec ce sujet de Sarah Fenzari.
00:59:53 Les 90 futurs directeurs départementaux de la Police nationale
00:59:59 ont été officiellement nommés.
01:00:02 Ils auront autorité sur tous les services de police de leur département,
01:00:06 renseignements, sécurité publique, police aux frontières et police judiciaire.
01:00:11 Avec pour objectif de mettre fin au fonctionnement de la Police nationale
01:00:15 en tuyau d'orgue, jugé inefficace par l'Intérieur.
01:00:19 Une nomination qui inquiète le secrétaire national d'unité SGP Police.
01:00:24 Tout ce qu'on espère effectivement, c'est que les directeurs départementaux
01:00:28 puissent aussi faire de la co-gestion avec les policiers de terrain.
01:00:34 Parce que réellement, ça sera l'alpha et l'oméga de la police moderne.
01:00:39 On ne sait pas, nous on émet des doutes aussi.
01:00:42 On est en attente, on regarde.
01:00:43 On n'a pas de choix, on ne nous a pas demandé notre choix.
01:00:46 L'écrasante majorité des nouveaux directeurs travaillait en sécurité publique,
01:00:50 tandis que la police aux frontières dispose de quatre postes
01:00:54 et un seul poste pour le renseignement territorial.
01:00:57 Dépendant du préfet, les nouveaux directeurs doivent prendre leur fonction en septembre.
01:01:02 Alors Karim, on comprend une fois de plus que les principaux intéressés
01:01:06 n'ont pas été consultés dans cette affaire.
01:01:08 Ils n'ont pas été consultés, ils sont très inquiets.
01:01:10 Ils sont très inquiets parce que nous avons dans l'organisation
01:01:12 de notre police nationale des services spécialisés.
01:01:16 La sécurité publique, qui est le gros des troupes,
01:01:19 s'occupe, comme l'indique le terme, de la délinquance sur la voie publique.
01:01:23 Vous avez les services régionaux de la police judiciaire,
01:01:26 qui sont des services qui investiguent, qui font un travail de fond,
01:01:29 qui enquêtent pour les trafics de drogue.
01:01:32 Ce sont ces services qui font un travail de fond
01:01:34 pour faire tomber les trafics de drogue et mettre sous les verrous les délinquants.
01:01:37 Vous avez les renseignements territoriaux,
01:01:39 qui sont des renseignements RG, des renseignements généraux.
01:01:43 Tous ces corps, vous avez le maintien de l'ordre, vous avez les CRS.
01:01:46 Tous ces corps composent la police nationale.
01:01:48 Et nous avons des professionnels qui travaillent de manière très professionnelle,
01:01:53 avec des compétences, des effectifs, des moyens spécialisés sur ces corps.
01:01:57 Cette réforme, elle inquiète pourquoi ?
01:01:59 On va passer d'un directeur départemental de la sécurité publique,
01:02:02 de services régionaux de la police judiciaire,
01:02:04 à un directeur départemental de la police nationale,
01:02:07 qui aura sous son égide tous les effectifs
01:02:10 et qui pourra jouer de la polyvalence entre les corps.
01:02:13 Si on joue de la polyvalence, on perd en force de spécialisation.
01:02:17 Et ça inquiète la PJ, parce que la PJ, elle est très sollicitée aujourd'hui,
01:02:21 sur tous les fronts, avec des enquêtes de fond.
01:02:23 Il faut aujourd'hui rassurer, j'allais dire nos troupes,
01:02:27 donc je parle comme si j'étais au ministère de l'Intérieur,
01:02:30 parce que ces policiers…
01:02:31 – Mais vous l'avez été, vous l'avez été.
01:02:32 – J'ai été conseiller de Jean-Pierre Chemin lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
01:02:35 Ces policiers ont besoin aujourd'hui d'avoir des assurances,
01:02:39 à la fois en termes de déroulement de carrière,
01:02:41 de moyens dans leur spécialisation, donc je dirais de promotion.
01:02:48 Il faut aujourd'hui qu'on les rassure,
01:02:49 parce qu'on sait très bien que nos forces de l'ordre d'aujourd'hui
01:02:52 sont souvent un des derniers remparts face au mot "MAX" de la société.
01:02:56 Je ne sais pas si le déplacement de Frédéric Vaud, le DGP,
01:02:59 le directeur général de la police nationale à Marseille,
01:03:01 les a rassurés dans un contexte un peu de crise, que l'on connaît.
01:03:04 Donc en tout cas, il faut faire beaucoup de pédagogie.
01:03:06 – On y reviendra tout à l'heure.
01:03:06 – Moi ce que je ne comprends pas, c'est qu'on ne conconstruit pas
01:03:09 les réformes avec les agents concernés, les gens de terrain.
01:03:13 – Un mot sur ce sujet Michel.
01:03:14 – Non mais cette réforme, elle est en préparation depuis déjà plusieurs mois,
01:03:18 et je pense qu'elle rentre dans le concret,
01:03:21 parce que les premières nominations arrivent,
01:03:22 elles sont bientôt à la dénomination de directeurs adjoints départementaux,
01:03:26 mais elles contribuent très largement à la colère des policiers,
01:03:29 qui montent, qui montent, qui montent,
01:03:30 qui n'est pas lié qu'aux mises en détention provisoire de policiers.
01:03:34 Là, il y a des enjeux de fond dans la police.
01:03:36 Et quand bien même, sous l'ère Macron, les moyens de la police ont été renforcés,
01:03:40 et Gérald Darmanin est plutôt apprécié par les policiers,
01:03:44 il y a vraiment une colère saute qui correspond notamment à ce dossier,
01:03:47 à cette réforme, cette réorganisation de la police
01:03:50 qui inquiète énormément les policiers.
01:03:52 – Allez, l'actualité internationale avec les élections législatives en Espagne,
01:03:56 aujourd'hui, Harold Diman, les bureaux de vote ne vont pas tarder à ouvrir,
01:04:01 ou sont peut-être même déjà ouverts.
01:04:02 – 9h, 9h.
01:04:02 – 9h, 9h en Espagne, il se dit que Pedro Sánchez du parti socialiste ouvrier
01:04:07 pourrait perdre sa place de Premier ministre.
01:04:10 Alors Harold, pourquoi organiser des élections maintenant en plein mandat ?
01:04:15 – Parce qu'il a essuyé des déconvenus électoraux graves à la fin du mois de mai pour son parti.
01:04:24 Donc il a fait un calcul qui consiste à dire,
01:04:28 vaut mieux faire un sursaut maintenant que plus tard,
01:04:31 parce que ça a choqué y compris la gauche qui a fait un si mauvais score,
01:04:36 et que autant de personnes soient restées chez eux pour ne pas voter.
01:04:40 Donc il essaie de puiser sur les abstentionnistes,
01:04:43 et rappeler à tout le monde que si le camp conservateur,
01:04:46 parce qu'en Espagne est divisé comme ceci selon les Espagnols,
01:04:50 les progressistes et les conservateurs.
01:04:52 Si les conservateurs passent, ils vont éliminer toutes les avancées sociétales
01:04:59 qui ont été faites par son mouvement, son groupement progressiste
01:05:05 qui unit le parti socialiste ouvrier espagnol,
01:05:08 aux grosso modo une gauche radicale qui est une coalition de communistes Podemos
01:05:14 et de nouveaux venus.
01:05:16 – Merci beaucoup Harold.
01:05:19 La canicule, on va en parler dans un instant avec vous Karine Durand,
01:05:22 mais d'abord il est 8h14, on va faire le point sur l'actualité,
01:05:26 le CNews Info, c'est avec Adrien Spiteri.
01:05:28 – Un mort et plus d'une quinzaine de blessés à Odessa,
01:05:35 la ville a été touchée par des frappes russes cette nuit.
01:05:39 Jeudi, Kiev a accusé Moscou de viser spécifiquement
01:05:42 les infrastructures portuaires.
01:05:44 L'objectif serait d'empêcher toute reprise éventuelle
01:05:47 des exportations ukrainiennes de céréales.
01:05:50 Giorgia Meloni convoque à Rome plusieurs pays
01:05:53 pour une conférence internationale.
01:05:55 Elle portera sur les migrations,
01:05:57 le but pour la première ministre italienne,
01:05:59 freiner l'arrivée des migrants en Europe.
01:06:02 Bruxelles et Rome ont signé la semaine dernière
01:06:04 avec le président tunisien un protocole d'accord,
01:06:07 il est destiné à empêcher les départs de bateaux de migrants.
01:06:11 Et puis le bras de fer entre le Paris Saint-Germain
01:06:13 et Kylian Mbappé continue,
01:06:15 les joueurs de l'équipe parisienne ont décollé hier pour le Japon
01:06:18 sans l'attaquant français,
01:06:20 écarté de la tournée en raison de son refus de prolonger son contrat.
01:06:24 Kylian Mbappé s'est entraîné avec les réservistes hier à Poissy,
01:06:28 souriant et décontracté, il ne s'est pas exprimé sur le sujet.
01:06:33 Ça a beaucoup fait rire Karim.
01:06:35 Mais Mbappé faudrait qu'il signe à Marseille,
01:06:37 ça ferait beaucoup de bien au football français.
01:06:40 Non mais on voit que cette crise elle est quand même folle,
01:06:42 ça veut dire que les joueurs se placent au-dessus
01:06:44 de l'institution Paris Saint-Germain, c'est dingue.
01:06:46 Donc on ne vit pas ça à l'OM, il faut l'Europe.
01:06:48 Et on a un véritable homme de communication quand même.
01:06:50 Mais je ne sais pas si le PSG est une institution,
01:06:52 l'OM l'est, mais le PSG je n'en suis pas sûr.
01:06:56 Je partage.
01:06:56 Alors on va parler de la canicule à présent
01:06:58 qui se poursuit au sud de l'Europe
01:06:59 et les températures qui vont même encore monter d'un cran
01:07:02 aujourd'hui en Grèce.
01:07:03 Alors à quand la fin de cette chaleur extrême Karim ?
01:07:06 Ce n'est pas pour tout de suite.
01:07:08 Je vous propose de regarder les températures maximales
01:07:10 qu'on a relevées hier au sud de l'Europe
01:07:12 et dans les pays méditerranéens,
01:07:14 jusqu'à 48 degrés en Tunisie, 45 degrés en Italie,
01:07:18 43 degrés en Grèce, 42 en Macédoine.
01:07:21 En Espagne, c'est un petit peu régressé,
01:07:22 on est passé en dessous des 40 degrés.
01:07:24 Le problème, c'est que cette chaleur va continuer
01:07:26 à s'intensifier ces prochains jours.
01:07:28 Et aujourd'hui, c'est vraiment le pic en Grèce.
01:07:31 On attend jusqu'à 45 degrés en Grèce,
01:07:32 voire un peu plus localement.
01:07:34 Encore 40 degrés à Rode,
01:07:36 là où on a eu toutes les évacuations
01:07:38 et les incendies ces dernières heures.
01:07:40 Et en Grèce, cela va a priori être
01:07:42 la plus longue vague de chaleur
01:07:44 jamais enregistrée depuis le début des relevés.
01:07:46 On s'attend à 17 jours de vagues de chaleur.
01:07:48 Ce qu'on voit sur la carte là, en blanc,
01:07:50 ce sont les températures qui dépassent les 45
01:07:53 et même parfois frôlent les 50 degrés.
01:07:56 Il faut savoir que la dernière grande vague de chaleur
01:07:58 en Grèce, c'était en 1987.
01:08:00 Ça avait duré 12 jours.
01:08:01 Là, on s'attend à 16, 17 jours.
01:08:03 Tous les sites archéologiques sont d'ailleurs fermés
01:08:05 en Grèce pour le public.
01:08:07 Cette chaleur, elle va quand même se décaler
01:08:08 ces prochains jours en direction de l'Est.
01:08:11 Donc, il va faire moins chaud.
01:08:12 C'est une bonne nouvelle pour l'Italie.
01:08:14 Mais par contre, en Grèce, elle va quand même résister
01:08:16 jusqu'à la fin de la semaine au moins.
01:08:18 Et ensuite, il fera encore chaud,
01:08:19 même s'il se fera un peu moins chaud.
01:08:21 Alors, le problème pour les incendies,
01:08:22 ce n'est pas seulement la chaleur,
01:08:23 il y a aussi l'humidité qui rentre en jeu.
01:08:26 De ce côté-là, notamment à Rode,
01:08:27 qui est concerné par les évacuations
01:08:29 et les incendies, il n'y a pas eu de pluie,
01:08:31 pas de vraie pluie en tout cas,
01:08:33 depuis quasiment deux mois.
01:08:35 Et pour les prochains jours, regardez cette carte,
01:08:38 on voit que les précipitations,
01:08:40 ce sont les accumulations que l'on voit là,
01:08:41 évitent soigneusement, encore une fois,
01:08:44 le sud de l'Italie, la Grèce, l'île de Rode,
01:08:46 au moins pour les sept prochains jours.
01:08:48 Donc, aucune amélioration,
01:08:49 encore une masse d'air très sèche,
01:08:50 encore beaucoup de vent,
01:08:52 aucune amélioration prévue pour la Grèce.
01:08:54 Par contre, en France, quand même, bonne nouvelle,
01:08:56 la fin de la canicule va se dérouler
01:08:58 entre lundi et mardi.
01:08:59 On va retourner à des températures
01:09:01 plus respirables au sud-est.
01:09:02 On ressort les pulls ? Non, pas encore.
01:09:04 Peut-être au nord,
01:09:05 quasiment automne, automne à l'honneur.
01:09:07 Il y a de sacrées différences de températures
01:09:09 entre le nord et le sud.
01:09:11 Merci beaucoup, Karine.
01:09:12 On va continuer à parler de chaleur,
01:09:14 mais des dangers de la chaleur et du soleil
01:09:16 en particulier, alors que l'été,
01:09:18 bas sont pleins, des médecins de l'Institut du sein
01:09:20 mettent en garde les femmes
01:09:22 ayant eu recours à la pose d'un implant mammaire
01:09:24 contre les risques de brûlures cutanées.
01:09:27 Et on en parle ce matin avec le docteur
01:09:29 Isabelle Sarfati, chirurgienne plasticienne.
01:09:32 Bonjour, docteur.
01:09:32 Merci d'être en direct avec nous ce matin
01:09:35 sur CNews, alors qu'on soit bien d'accord,
01:09:37 on parle ici des femmes greffées
01:09:39 à la suite d'un cancer.
01:09:40 C'est bien ça ?
01:09:42 Effectivement, c'est un message qui ne s'adresse
01:09:44 qu'aux patientes qui ont eu une reconstruction
01:09:46 mammaire après un cancer.
01:09:48 Ça ne s'adresse absolument pas
01:09:50 aux patientes qui ont des prothèses en esthétique.
01:09:53 Ça veut dire que les autres patientes,
01:09:55 celles qui portent effectivement des prothèses
01:09:57 pour des raisons esthétiques,
01:09:58 ne sont pas concernées par ce risque ?
01:10:01 Ne sont absolument pas concernées par ce risque.
01:10:04 Le risque est lié à la reconstruction mammaire
01:10:06 de ces femmes qui risquent d'être
01:10:08 perturbées par la chaleur ?
01:10:11 Le risque est lié...
01:10:13 Le risque concerne les femmes
01:10:15 qui ont eu une mastectomie pour cancer du sein
01:10:18 et une reconstruction à l'aide d'une prothèse.
01:10:22 Ces femmes ont une peau, la peau du sein,
01:10:24 qui est insensible à la suite de la mastectomie.
01:10:28 La prothèse qui est mise en reconstruction
01:10:30 n'est pas mise très loin de la peau,
01:10:33 elle est à environ entre 5 mm et 1 cm de la peau.
01:10:38 Nous avons réalisé que les patientes
01:10:40 qui étaient porteuses d'un maillot de bain sombre,
01:10:42 c'est-à-dire noir, bleu marine, marron,
01:10:46 et qui s'exposent au soleil,
01:10:48 la couleur sombre du maillot
01:10:49 concentre les rayons de chaleur,
01:10:51 concentre la chaleur au niveau de la peau du sein.
01:10:55 La prothèse est derrière,
01:10:56 donc il y a une faible épaisseur cutanée
01:10:59 qui est isolée du reste du corps
01:11:00 et qui est soumise à cette température.
01:11:03 À cause de l'insensibilité,
01:11:05 les patientes ne ressentent pas la température montée
01:11:08 et découvrent en fin de journée
01:11:11 une peau du sein qui est brûlée.
01:11:13 Et cette brûlure peut, dans certains cas,
01:11:16 compromettre la reconstruction
01:11:18 et ça peut nécessiter le retrait de la prothèse,
01:11:21 y compris pour des patientes
01:11:22 qui ont été reconstruites il y a 10 ou 15 ans.
01:11:25 C'est un message qui concerne peu de personnes,
01:11:28 mais c'est un accident très facile à éviter
01:11:30 si on est au courant.
01:11:32 La majorité des femmes qui ont ce type de reconstruction
01:11:34 ne sont pas au courant de ce risque
01:11:36 et nous reprochent, à juste titre,
01:11:39 quand ça arrive, de ne pas avoir été prévenues.
01:11:41 C'est un risque lié à la chaleur plus qu'au rayon ?
01:11:45 Absolument. Ce n'est pas lié aux UV,
01:11:48 c'est lié à la température.
01:11:49 Ça veut dire que les femmes qui portent des maillots blancs,
01:11:52 des maillots clairs, prennent moins de risques ?
01:11:55 C'est ça que vous nous disiez ?
01:11:57 On n'en a pas dans les accidents.
01:12:00 Ce qu'on raconte, c'est ce qu'on voit venir
01:12:02 et à chaque fois qu'on voit une patiente
01:12:04 qui a une brûlure à la suite d'une exposition solaire,
01:12:09 c'est à chaque fois une patiente
01:12:10 qui avait un maillot de bain sombre.
01:12:12 Merci, Docteur Sarfati, chirurgienne plasticienne
01:12:15 à l'Institut du sein,
01:12:17 qui a lancé cette alerte et qui inaugure à Paris
01:12:20 une toute nouvelle unité dédiée à la reconstruction mammaire
01:12:24 après cancer. C'est bien ça ?
01:12:26 Absolument. Nous sommes une équipe de 7 chirurgiens
01:12:29 dédiés à la reconstruction mammaire
01:12:31 et nous proposons l'éventail complet
01:12:33 des techniques possibles pour une reconstruction mammaire.
01:12:36 Merci à vous d'avoir été avec nous ce matin.
01:12:40 On va parler de sport à présent
01:12:42 avec la Coupe du monde féminine de football
01:12:44 en Australie et Nouvelle-Zélande.
01:12:46 C'est le jour J, vous le savez pour les bleus,
01:12:47 qui entre aujourd'hui dans la compétition
01:12:49 et à l'occasion de ce Mondial, une publicité fait le buzz.
01:12:53 En ce moment, il s'agit d'une pub pour un opérateur de téléphonie
01:12:56 dans laquelle on peut voir de superbes actions
01:12:59 faites par les internationaux français,
01:13:01 sauf que ces actions ont été faites,
01:13:03 ont été réalisées par les françaises.
01:13:06 Oui, c'est un sujet de Corentin Brilhaud.
01:13:08 Du beau jeu, des gestes techniques
01:13:15 et des buts.
01:13:16 Cette publicité réalisée par l'opérateur téléphonique Orange
01:13:21 nous montre des extraits de matchs de l'équipe de France masculine.
01:13:25 Mais en réalité, il s'agit d'un trucage.
01:13:27 Ces extraits sont finalement tirés de matchs
01:13:30 de l'équipe de France féminine.
01:13:31 Réalisée avec l'agence de pub Marcelle,
01:13:33 cette vidéo comptabilise déjà plus de 100 millions de vues
01:13:36 et ravit les premières concernées.
01:13:38 On peut les remercier parce que c'est ce genre de choses
01:13:41 qui font aussi avancer le football féminin.
01:13:44 Je pense qu'on a besoin de ce genre de choses.
01:13:48 Après, c'est dans la continuité de la promotion du foot féminin
01:13:53 et de son évolution.
01:13:54 Donc on est très content de voir ce genre de vidéos
01:13:56 sur les réseaux sociaux.
01:13:58 Une campagne promotionnelle qui aura demandé l'implication
01:14:00 de 8 graphistes et 500 heures de travail,
01:14:03 avec un objectif, rendre invisibles les différences
01:14:06 et les idées reçues.
01:14:07 Ce qui nous rassemble ici, c'est du foot.
01:14:10 Et que ce soit un passement de jambe effectué par un homme
01:14:14 ou effectué par une femme, ça reste un passement de jambe.
01:14:17 Un une-deux, que ce soit effectué par des femmes ou par des hommes,
01:14:21 ça reste un une-deux.
01:14:22 C'est ça le message de cette publicité.
01:14:25 Aujourd'hui, pour leur entrée en lice face à la Jamaïque,
01:14:28 ce sera bien l'équipe de France féminine qui sera sur la pelouse.
01:14:31 Karim, c'est une belle façon de faire la promotion du foot féminin.
01:14:36 Oui, c'est une belle façon.
01:14:38 Moi qui ai été footballeur dans ma première vie,
01:14:41 je dois dire que je suis impressionné par le niveau du foot féminin.
01:14:46 Très rapidement, on est arrivé à un niveau technique, physique,
01:14:49 tactique, impressionnant.
01:14:51 Et je ne pensais pas pouvoir à un moment donné,
01:14:55 parce que je ne suis pas quand même de la jeune génération,
01:14:57 moi je commence à devenir un peu un ancien,
01:15:00 être passionné par un match de foot féminin.
01:15:03 Or, je le suis, parce que je trouve que la qualité,
01:15:05 vraiment, elle est au rendez-vous.
01:15:07 Et c'est bien parce que cette forme de parallélisme
01:15:11 qui est fait, de parallèle qui est fait,
01:15:14 que démontre que le geste effectué par Griezmann
01:15:17 peut être effectué par la numéro 10 de notre équipe féminine.
01:15:23 Et c'est pareil pour tous les postes.
01:15:24 Et je trouve que ce comparatif est très intéressant.
01:15:27 Il y a une Coupe du Monde qui se déroule en Australie
01:15:29 avec un nouvel entraîneur, Hervé Ronard.
01:15:31 Donc, on espère que ces bleuettes vont nous faire plaisir.
01:15:34 Vous allez suivre le match tout à l'heure ?
01:15:36 Je vais suivre le match.
01:15:37 Ma dernière question, Karim, je vous pose la question à vous,
01:15:40 je vous demanderai votre avis, Michel, juste après.
01:15:43 Le foot féminin parviendra-t-il un jour à passionner
01:15:46 et à attirer autant de supporters que le foot masculin, selon vous ?
01:15:50 Je pense, il en attire déjà beaucoup, attention.
01:15:52 Ça s'est accéléré énormément ces derniers temps.
01:15:54 Ça s'est accéléré.
01:15:55 Quand vous avez un Paris Saint-Germain Lyon en féminine,
01:15:58 qui sont deux clubs qui ont des résultats très intéressants
01:16:03 au niveau européen, notamment,
01:16:05 vous avez 40, 45 000 personnes qui peuvent entrer dans les tribunes.
01:16:08 Qui eut cru ça ? Si on nous l'avait dit il y a quelques années.
01:16:12 Je pense que ça va prendre de plus en plus d'ampleur,
01:16:14 en plus aidé par la communication, le marketing, les sponsors.
01:16:18 On sait très bien que tout ça booste aussi la discipline.
01:16:21 Michel Hamon ?
01:16:21 D'ailleurs, hier ou avant-hier, pour l'ouverture de la Coupe du monde de football,
01:16:25 il y avait 75 000 spectateurs dans le match d'ouverture.
01:16:28 Il y a eu du très, très beau jeu.
01:16:30 Aujourd'hui, la France démarre.
01:16:31 Du beau jeu dans le foot féminin, il y en a.
01:16:33 Là, il va falloir des victoires.
01:16:35 Hervé Ronard, on le salue Hervé Ronard
01:16:38 parce qu'il avait un poste en or en Arabie Saoudite.
01:16:43 Et il a renoncé à beaucoup d'euros, à mon avis,
01:16:45 pour venir défendre l'équipe de France de football féminin.
01:16:49 Il a fait le choix de la France.
01:16:50 Il faut le saluer et espérons qu'elles vont gagner.
01:16:52 C'est dire qu'ils y croient au foot féminin.
01:16:55 Autre événement sportif à suivre aujourd'hui, l'arrivée du Tour de France,
01:16:58 attendue en fin de journée sur les Champs-Élysées.
01:17:00 Hier, le Slovène Tadej Pogacar a remporté l'avant-dernière étape
01:17:03 entre Belfort et le Marckstein.
01:17:05 Une étape marquée par le numéro de Thibaut Pinault
01:17:09 qui dispute sa dernière grande boucle et qui a animé l'étape sur 7 airs
01:17:12 avant de craquer dans le dernier col.
01:17:17 Voilà pour ces images du Tour de France.
01:17:19 On va marquer une courte pause.
01:17:20 On va revenir dans un instant sur la colère des policiers à Marseille
01:17:24 après la mise en examen cette semaine de quatre de leurs collègues
01:17:27 et le placement en détention provisoire de l'un d'entre eux.
01:17:30 Officiellement, près de 450 agents sont actuellement en arrêt maladie.
01:17:35 On en parle dans la dernière partie de notre matinal weekend.
01:17:38 Restez avec nous sur CNews.
01:17:39 On se retrouve juste après la pause.
01:17:41 Il est quasiment 8h30.
01:17:44 Merci de nous rejoindre en direct sur CNews pour la suite de votre matinal weekend.
01:17:48 Tout de suite, les titres de votre journal.
01:17:50 La colère des policiers à Marseille après la mise en examen
01:17:53 cette semaine de quatre de leurs collègues
01:17:55 et le placement en détention provisoire de l'un d'entre eux.
01:17:57 Officiellement, près de 450 agents sont actuellement en arrêt maladie.
01:18:02 Une situation complexe qui met en lumière des conditions de travail difficiles.
01:18:06 Autre colère, celle de Gérald Darmanin.
01:18:08 Selon nos confrères du Parisien, il se sentirait trahi par le président de la République
01:18:13 en raison du maintien d'Elisabeth Borne au poste de Premier ministre.
01:18:16 Un poste que le ministre de l'Intérieur convoitait et espérait récupérer lors du remaniement.
01:18:22 Et puis, le train coûte-t-il plus cher que l'avion ?
01:18:24 C'est ce qu'affirme un rapport de Greenpeace publié le 20 juillet dernier.
01:18:28 En France, le train coûterait même près de deux fois et demi plus cher que l'avion.
01:18:32 Les détails dans un instant.
01:18:34 À Marseille donc, après le placement en détention provisoire d'un membre de la BAC
01:18:40 soupçonné d'avoir roué de coup un homme en marge des émeutes début juillet,
01:18:44 les policiers ont décidé d'exprimer leur ras-le-bol face à des conditions de travail difficiles
01:18:49 et face à un climat d'insécurité qui règne dans la cité phocéenne.
01:18:52 Les détails de Corentin Brion.
01:18:56 De nombreux policiers marseillais déclarés en arrêt maladie.
01:18:59 En réalité, une grève déguisée pour montrer leur solidarité, mais surtout leur fatigue.
01:19:23 Le placement en détention provisoire de deux policiers
01:19:26 sonne comme un nouveau ras-le-bol dans la cité phocéenne
01:19:29 où les conditions de travail sont de plus en plus difficiles.
01:19:32 80 gamins qui viennent pour piller un magasin que vous arrivez à 7 en face.
01:19:37 Comment voulez-vous que nous fassions pour interpeller ces gamins-là ?
01:19:40 On ne va pas leur donner un paquet de fresques à gada.
01:19:43 Ils ne croiront jamais, ils ne respecteront jamais cela.
01:19:46 Donc il y a un minimum de violence légitime à utiliser, de force légitime à utiliser.
01:19:53 Sinon, on n'y arrive pas.
01:19:55 Une colère qui est justifiée selon certains observateurs,
01:19:58 au vu des conditions de détention.
01:20:00 On applique des manières de faire qu'on n'applique pas aux truands.
01:20:06 C'est tout à fait normal qu'il y ait cette gronde, cette révolte
01:20:11 qu'il va falloir calmer le plus rapidement possible, bien évidemment.
01:20:14 Dans les Bouches-du-Rhône, environ 450 policiers sont officiellement en arrêt maladie.
01:20:21 Karim, on se retrouve clairement face à une situation qui peut vite dégénérer à Marseille.
01:20:26 Le ministre de l'Intérieur ne devrait-il pas vite éteindre l'incendie avant qu'il se propage ?
01:20:31 Marseille et au-delà, parce qu'il semblerait qu'à Lyon et à Paris…
01:20:34 C'est pour ça que je dis avant qu'il se propage, au-delà de Marseille.
01:20:36 Il y a ce qu'on appelle le code 562,
01:20:38 qui permet un arrêt de travail pour marquer son mécontentement.
01:20:43 C'est SGP Police, le syndicat, qui a fait cet appel et il est à ses suivis.
01:20:48 Moi, je dirais qu'il y a deux sujets.
01:20:50 Il y a les faits, qui relèvent d'une gravité qu'il ne faut pas minimiser.
01:20:55 Un jeune de 22 ans qui sortait du boulot, qui se retrouve défiguré dans le coma
01:21:00 et qui indique effectivement à travers des témoignages et des éléments très factuels
01:21:05 que ce sont des policiers qui l'ont mis dans cet état.
01:21:08 Et puis, il y a la mesure judiciaire qui a été prise pour traiter cette affaire.
01:21:13 Et moi, j'ai envie de distinguer les deux, si vous voulez.
01:21:15 Ça veut dire que je ne veux pas minimiser les faits
01:21:17 et il faut que la justice fasse son travail, que l'instruction ait lieu.
01:21:21 Elle a démarré, mais il ne faut pas le faire en traitant les policiers différemment
01:21:27 de ce qu'on le ferait pour un citoyen lambda.
01:21:29 Or, la mise en détention est une mesure qui est très particulière.
01:21:32 Normalement, on vous met en détention quand il y a un risque d'évasion,
01:21:35 quand il y a un risque de collusion avec d'autres témoins,
01:21:37 quand il y a un risque pour la victime.
01:21:39 Or, je pense que ces conditions ne sont pas réunies pour ce policier.
01:21:42 Et c'est ça qui met en colère aujourd'hui la coopération policière.
01:21:44 Ce n'est pas le fait qu'il soit mis en examen.
01:21:46 Ce n'est pas le fait qu'il y ait une enquête, parce que les faits sont graves.
01:21:49 Et il faut effectivement que toute la vérité soit faite sur cette affaire.
01:21:53 On ne peut pas avoir un jeune défiguré dans le coma,
01:21:55 qui sort du boulot et qui n'est pas un voyou ou quoi que ce soit.
01:22:00 Mais encore une fois, est-ce que le traitement accordé à ce policier
01:22:03 est un traitement, je dirais, qui aurait été celui d'un citoyen lambda ?
01:22:07 La réponse est non.
01:22:09 Et les policiers n'ont pas envie, je dirais, de vivre plus de sévérité de la justice
01:22:15 qu'on ne le ferait pour un autre citoyen.
01:22:17 Or là, c'est un peu ce qu'ils ressentient, ce qu'ils ont vécu, d'où cette colère.
01:22:20 Et encore une fois, quand vous parlez avec les policiers,
01:22:22 ils disent, s'il y a une bavure, il faut qu'elle soit sanctionnée.
01:22:25 On n'est pas là pour défendre l'indéfendable.
01:22:27 Tout en disant et en rappelant que l'immense majorité des policiers
01:22:30 respectent les codes de déontologie et exercent un métier extrêmement difficile
01:22:34 dans une société de plus en plus violente.
01:22:36 Une fois qu'on a dit ça, on ne se prononce pas sur les faits.
01:22:39 Il y a une enquête.
01:22:40 Mais effectivement, on peut être surpris de la mise en détention de ce policier.
01:22:43 Et de la crise aussi de la police, qu'on en parlait, qui s'en suit.
01:22:46 C'est un ras-le-bol global aussi.
01:22:47 C'est un ras-le-bol global des policiers de notre pays.
01:22:50 Un remaniement à présent, oui, parce qu'évidemment,
01:22:53 je ne vous apprends rien si je vous dis qu'il y a eu un remaniement cette semaine.
01:22:56 Un tout petit remaniement.
01:22:57 Minimaliste.
01:22:58 Qui a été opéré par notre président.
01:23:01 C'était jeudi, on en a beaucoup parlé cette semaine.
01:23:04 Alors, si certains ministres comme Papendiaïe ou François Braune en ont fait les frais,
01:23:08 le président a réaffirmé sa confiance à Elisabeth Borne.
01:23:11 Sauf qu'en coulisses, un homme convoité Matignon, il s'agit de Gérald Darmanin.
01:23:15 On en parle avec vous, Adrien Spiteri.
01:23:16 Oui, le ministre de l'Intérieur a été confirmé à son poste,
01:23:20 mais n'a pas été choisi par Emmanuel Macron pour Matignon.
01:23:24 Il était pourtant pressenti pour succéder à Elisabeth Borne.
01:23:27 Et si l'on en croit, l'un de ses proches interrogé par nos confrères du Parisien,
01:23:32 Gérald Darmanin, a très mal pris cette nouvelle.
01:23:35 Voyez ce témoignage.
01:23:36 Gérald Darmanin n'a rien dit pendant toute la semaine qui vient de s'écouler.
01:23:40 Et quand il ne s'exprime pas ses mauvais signes, il hiberne.
01:23:43 Il se sent trahi.
01:23:44 Il est dégoûté.
01:23:45 Il ne va pas se laisser humilier longtemps.
01:23:48 Des mots très forts.
01:23:49 Ses proches eux-mêmes se disent sonnés par la nouvelle.
01:23:52 Mais selon un ministre interrogé encore une fois par nos confrères du Parisien,
01:23:56 la tactique adoptée par Gérald Darmanin n'a pas été la bonne ces dernières semaines.
01:24:02 Il s'y est pris de façon bourrine.
01:24:04 Il collait le président comme une ombre dans la tribune le 14 juillet.
01:24:08 Des poids lourds ont fini par convaincre Macron de ne pas le nommer.
01:24:12 Mais selon les proches de Gérald Darmanin,
01:24:15 le ministre de l'Intérieur n'a pas dit son dernier mot.
01:24:17 D'ailleurs, Emmanuel Macron pense peut-être à un nom des Jeux Olympiques.
01:24:21 Qu'il est la personne idéale pour assurer la sécurité durant cet événement.
01:24:26 Il sera d'ailleurs dans l'avion présidentiel en direction de la Nouvelle-Calédonie aujourd'hui.
01:24:32 L'occasion peut-être pour Gérald Darmanin de crever l'abcès avec Emmanuel Macron.
01:24:36 Merci beaucoup Adrien.
01:24:38 Michel, Emmanuel Macron qui n'a toujours pas pris la parole.
01:24:41 D'ailleurs, finalement, il doit le faire demain.
01:24:44 On attend ça évidemment.
01:24:47 Gérald Darmanin a-t-il été trahi par Emmanuel Macron ?
01:24:50 Je ne dirais pas jusque-là.
01:24:52 Je pense que Gérald Darmanin, il est trop régalien, trop sécuritaire
01:24:56 pour correspondre au cœur de la Macronie.
01:24:58 Je pense que nommer Gérald Darmanin à Matignon aurait été un trop grand risque
01:25:03 de fragilisation du cœur de la Macronie, qui à mon avis est un peu plus social
01:25:07 et un peu plus à gauche.
01:25:09 D'ailleurs, sur les huit personnes entrantes et les huit postes ministériels
01:25:13 qui ont été modifiés, ce mini remaniement dont vous parliez,
01:25:17 aucun poste régalien, aucun ministère régalien n'a été touché.
01:25:21 C'est que sur les aspects sociaux qu'il y a eu des modifications.
01:25:26 Emmanuel Macron n'a pas voulu envoyer aux Français le signe qu'ils attendaient peut-être,
01:25:31 qu'il fallait renforcer le pôle régalien.
01:25:33 Et c'est vrai que nommer Gérald Darmanin à Matignon aurait été un signe très, très fort de dire
01:25:38 la France a été mise à sang il y a un mois.
01:25:41 On va répondre en mettant le ministre le plus régalien à la tête de Matignon.
01:25:46 Il ne voulait pas le faire, Emmanuel Macron.
01:25:48 Mais à mon avis, il ne voulait pas le faire pour deux raisons.
01:25:51 Gérald Darmanin, à mon avis, trop isolé dans la Macronie
01:25:54 et c'était prendre trop de risques de fragiliser les équilibres internes à la Macronie.
01:25:58 Donc, effectivement, je pense que Gérald Darmanin espérait avec cet article dans Le Parisien,
01:26:03 qui, j'imagine, vient aussi de sources proches de Gérald Darmanin.
01:26:08 Je pense que Gérald Darmanin annonce un petit peu ses ambitions,
01:26:12 mais je pense qu'il est un peu trop tôt pour qu'il les manifeste et qu'il aille au bout de sa logique.
01:26:16 Il reste encore un long chemin jusqu'à 2027 et il s'engagera, à mon avis, un petit peu plus tard.
01:26:23 Karim Zeribi, Gérald Darmanin ne devrait-il pas plutôt s'occuper des policiers
01:26:27 qui visiblement vont mal plutôt que de convoiter ce poste de Matignon
01:26:34 et de ne pas être content après cette nomination ?
01:26:38 En toute objectivité, on ne peut pas dire qu'il ne le fait pas
01:26:41 et on ne peut pas dire qu'il ne s'active pas sur le front de son ministère, Gérald Darmanin.
01:26:45 Il a fait passer une loi d'orientation et de programmation d'investissement
01:26:49 pour la police nationale qui est quand même historique, avec des moyens considérables.
01:26:54 Les fonctionnaires de police y montent au front régulièrement pour les défendre,
01:26:56 Gérald Darmanin, ce qui n'est pas le cas de l'ensemble de ce gouvernement
01:26:59 et du président de la République en particulier.
01:27:02 On voit bien que la faiblesse du côté du président est sur les sujets régaliens.
01:27:07 Mais moi, je crois que c'est une question de timing, le choix du président de la République.
01:27:11 En plein été, faire un mini remaniement et changer de Premier ministre,
01:27:14 tout était dangereux par rapport à ce qui va se passer à la rentrée.
01:27:18 Je vous rappelle quand même qu'à la rentrée, on a la loi sur l'immigration qui va être débattue.
01:27:22 S'il n'y a pas d'accord avec les LR, il y aura une motion de censure.
01:27:25 La motion de censure, cette fois-ci, j'en suis convaincu, je prends le pari avec vous,
01:27:29 je prends le date aujourd'hui, fera tomber le gouvernement parce qu'elle sera suivie
01:27:32 si elle est portée par LR.
01:27:33 Et à ce moment-là, il faudra changer de Premier ministre.
01:27:35 Et c'est là que le président fera plutôt un choix qui sera celui de la sensibilité LR.
01:27:40 Et Gérald Darmanin, j'ai envie de dire, n'a pas dit son dernier mot
01:27:44 et le président le garde peut-être en réserve dans cette configuration-là,
01:27:49 où il aurait besoin, face à une motion de censure de LR votée par l'ensemble des parlementaires,
01:27:54 de rebooster avec un coup à droite son gouvernement et notamment le poste de Premier ministre.
01:28:01 À ce moment-là, il y aurait une ouverture pour lui avec la volonté d'aller chercher
01:28:05 une force d'appoint du côté de LR pour sortir de cette majorité relative bien fragile
01:28:10 et pour passer à un peu plus de stabilité parce que je me demande pendant quatre ans
01:28:13 comment on va faire pour gouverner le pays dans ces conditions.
01:28:15 Gérald Darmanin serait la carte joker alors d'Emmanuel Macron.
01:28:18 Je pense pour cet automne.
01:28:19 Il aurait d'autres cartes joker, c'est la menace de la dissolution premièrement
01:28:24 et d'autre part, là où je suis d'accord avec vous Karim,
01:28:26 c'est que la loi de l'immigration, ce sera un petit peu l'heure de vérité pour le calcul à Macron.
01:28:32 Mais étrangement, cette loi a été reportée déjà je ne sais combien de fois
01:28:36 et elle n'est pas annoncée pour septembre, elle est annoncée plutôt pour novembre.
01:28:40 Donc à mon avis, cette heure de vérité, je pense que tout le monde,
01:28:43 à commencer par le président de la République, a intérêt à la retarder le plus possible.
01:28:48 Et quant à un élargissement LR, honnêtement, je n'y crois plus du tout.
01:28:52 D'ailleurs, aucun LR n'a cédé à la tentation de rentrer au gouvernement
01:28:57 dans ce mini remaniement de l'été.
01:28:59 Allez, on enchaîne avec cet homme condamné à 12 ans de prison pour viol
01:29:03 qui a été remis en liberté dans l'héros, la raison, un vice de forme,
01:29:08 un oubli dans la formulation du verdict, une situation injuste pour les victimes
01:29:11 qui doivent désormais attendre un troisième procès.
01:29:14 Les détails de Sarah Varny.
01:29:15 C'est une simple erreur qui vient annuler plus de dix ans de procédure.
01:29:21 Fin mai, la Cour de cassation a remis en liberté dans l'attente d'un troisième procès
01:29:25 un homme de 71 ans condamné à 12 ans de prison pour viol et acte pédophile.
01:29:30 En cause, un vice de procédure au moment de la rédaction du verdict
01:29:34 rendu en appel, une situation insupportable pour cette victime.
01:29:38 Je ne comprends pas qu'on le laisse sortir par rapport à deux mots qui manquent.
01:29:41 Je ne comprends pas comment le président de la Cour d'assises a pu oublier ces deux mots.
01:29:44 Et je suis en colère, j'ai vraiment un sentiment d'injustice,
01:29:49 l'impression de ne pas être considéré au lieu de la justice.
01:29:53 Concrètement, sur le verdict, il est écrit que l'homme est reconnu coupable
01:29:56 à la majorité de huit voix, au lieu de la formulation de huit voix au moins.
01:30:00 Deux mots qui permettent de protéger le secret du délibéré
01:30:03 et dont l'oubli a de lourdes conséquences pour les victimes.
01:30:06 Mes clientes sont dans un sentiment d'incompréhension
01:30:09 face à cette décision qui, à notre sens, est critiquable
01:30:13 parce qu'il s'agit plus d'une erreur matérielle
01:30:15 plutôt que d'une violation du secret du délibéré.
01:30:18 Une remise en liberté insoutenable pour les victimes
01:30:20 qui demandent à ce que leur agresseur reconnu coupable
01:30:23 reste en prison dans l'attente du nouveau procès.
01:30:25 On est en train de se reconstruire, il faut de nouveau qu'on se remette là-dedans.
01:30:29 L'attente a été trop longue jusque-là.
01:30:33 Je ne peux pas attendre trois ans de plus sur le nouveau procès, ce n'est pas possible.
01:30:36 Après plus de dix ans de procédure,
01:30:38 les victimes souhaitent une date rapide pour ce troisième procès
01:30:41 qui devrait se tenir devant la cour d'assises de l'Aude.
01:30:44 Alors ça paraît évidemment totalement dingue comment un vice de forme
01:30:49 peut permettre la remise en liberté d'un violeur
01:30:50 et donc d'un homme potentiellement dangereux.
01:30:53 Karim, évidemment, malheureusement, c'est une situation qui a déjà existé
01:30:57 mais on ne comprend pas que ça puisse encore être le cas aujourd'hui.
01:30:59 De quoi être totalement scandalisé ?
01:31:02 D'autant qu'il n'y a aucun contrôle judiciaire.
01:31:04 Si dans l'attente d'un procès on avait un contrôle judiciaire carré
01:31:08 qui permette effectivement de limiter ces allées-venues, ces déplacements,
01:31:13 ces agissements, parce que c'est de ça dont il s'agit,
01:31:16 moi je suis scandalisé.
01:31:18 Scandalisé qu'on soit aussi impuissant face à un vice de procédure
01:31:22 et une décision telle de la cour de cassation.
01:31:25 Très franchement, on ne protège pas notre société.
01:31:28 Moi j'ai la faiblesse de penser que sur les violeurs, sur les actes pédophiles,
01:31:33 on a une forme de faiblesse dans notre société qui me met hors de moi.
01:31:39 Je vais vous dire, et je ne me l'explique pas,
01:31:43 et ça me donne même envie de m'investir dans des associations
01:31:47 pour lutter contre ces phénomènes.
01:31:50 On touche à des enfants, on les viole.
01:31:53 Il s'agissait d'un viol sur mineurs
01:31:56 et on a envie de dire qu'il y a un excès de zèle de la procédure
01:32:00 qui va totalement à l'encontre du bien du possible.
01:32:04 Dans ce cas-là, il faut changer le code de procédure pénal
01:32:08 et prévoir que lorsqu'il y a des manquements à la forme,
01:32:11 le respect de la forme c'est une manière de protection pour tout le monde.
01:32:14 Mais lorsqu'il y a un manquement, par exemple,
01:32:16 des trafics en drogue ont été libérés,
01:32:18 il manquait une signature au bas d'une page.
01:32:20 Mais dans ce cas-là, qu'est-ce qu'on fait ?
01:32:21 Au lieu d'annuler tout le procès et de repartir pour des années de procédure,
01:32:25 on fait signer le papier,
01:32:26 on suspend les travaux judiciaires pendant 24 heures, 72 heures,
01:32:31 on fait co-signer tous les partis et le procès reprend.
01:32:35 Donc il faut que la loi s'adapte pour pouvoir permettre plus de souplesse
01:32:39 et que justice passe, parce que là le préjudice il est considérable
01:32:43 pour les victimes, mais également pour la société.
01:32:45 Il y a un trouble à l'ordre public extrêmement dommageable.
01:32:48 - On a vu l'attitude des victimes,
01:32:49 qui se disent à tout moment qu'elles peuvent croiser ce criminel.
01:32:55 C'est pas acceptable.
01:32:56 - Non, c'est pas acceptable.
01:32:57 - Il faut qu'on soit beaucoup plus ferme et protecteur de la société et des victimes.
01:33:02 Il faut remettre la victime au centre de nos préoccupations dans notre société.
01:33:06 Il y en a assez d'être toujours dans la défense potentielle
01:33:08 des droits du délinquant.
01:33:11 Je veux dire, qui est des droits ?
01:33:13 Bien sûr Michel, mais derrière il faut effectivement se prémunir,
01:33:17 se protéger, protéger les victimes.
01:33:18 - Allez, on avance, 8h45, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité,
01:33:22 c'est News Info et c'est avec Adrien Spiteri.
01:33:25 Emmanuel Macron s'envole aujourd'hui pour la Nouvelle-Calédonie,
01:33:31 première étape d'un déplacement d'une semaine en Océanie.
01:33:34 Le président tentera d'apaiser les fractures des référendums sur l'île
01:33:38 cinq ans après sa dernière visite depuis Nouméa.
01:33:41 Il donnera demain une double interview,
01:33:43 quelques jours seulement après le remaniement.
01:33:47 Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier en Israël,
01:33:50 à Tel Aviv et Jérusalem.
01:33:52 Des personnes opposées à une réforme judiciaire
01:33:54 qui doit être votée dans les prochains jours.
01:33:57 Elle prévoit notamment d'accroître le pouvoir des élus sur les magistrats.
01:34:00 Certains craignent une dérive autoritaire.
01:34:04 Et puis les fans affluent au Comic Con de San Diego.
01:34:07 Le salon consacré à la pop culture a ouvert ses portes jeudi,
01:34:10 vous le voyez sur ces images.
01:34:12 Une édition marquée par l'absence de stars,
01:34:14 conséquence d'une grève historique à Hollywood.
01:34:17 Les grévistes demandent notamment une meilleure rémunération
01:34:20 de leur droit d'auteur par les plateformes de streaming.
01:34:23 Le train coûte-t-il plus cher que l'avion ?
01:34:27 Vous en savez quelque chose, Karim Zeribi ?
01:34:29 Vous faites souvent des allers-retours Paris-Marseille.
01:34:31 Eh oui, la réponse est dans votre question.
01:34:33 Et c'est ce qu'affirme un rapport de Greenpeace,
01:34:36 figurez-vous, qui a été publié le 20 juillet dernier.
01:34:38 En France, le train coûterait même près de deux fois et demi plus cher que l'avion.
01:34:44 Greenpeace préconise donc des mesures pour inverser la vapeur.
01:34:47 Alors quelles sont-elles ?
01:34:48 On voit ça avec Miquel Dos Santos, Charles Pousseau et Mathilde Couvilliers-Flandoy.
01:34:52 Train ou avion, le prix du billet n'est pas toujours un frein pour les voyageurs.
01:34:58 J'ai une phobie de l'avion.
01:35:00 Donc, même si c'est plus cher et que ça dure plus longtemps,
01:35:05 je vais préférer le train plutôt que l'avion.
01:35:08 C'est plus écologique et c'est plus facile.
01:35:10 Plutôt que l'avion, l'aéroport, il faut prendre beaucoup de temps
01:35:12 pour aller jusqu'à l'aéroport, etc.
01:35:13 Si je vais à Rome, je vais plutôt prendre l'avion.
01:35:16 Mais pour aller en France, je préfère prendre le train.
01:35:19 Au total, depuis la France, 17 destinations sur 20 sont plus chères en train qu'en avion.
01:35:24 En tête du podium figure Paris-Valence.
01:35:27 Se rendre en Espagne en train vous coûtera presque huit fois plus cher.
01:35:31 Pour y remédier, l'Organisation de défense de l'environnement
01:35:34 préconise plusieurs mesures contre l'aérien.
01:35:36 Mettre fin aux avantages fiscaux des compagnies aériennes et aéroports
01:35:40 estimés à 4,6 milliards d'euros en 2022.
01:35:43 Interdire les publicités des compagnies aériennes ou encore supprimer les vols
01:35:47 lorsqu'une alternative de moins de six heures existe en train.
01:35:51 Arnaud Aimet, spécialiste des transports, se veut lui plus nuancé.
01:35:54 Rien ne sert de vouloir punir le secteur aérien.
01:35:58 Il est illusoire de croire que les gens vont préférer le train
01:36:00 dès lors qu'il faut un jour en train pour faire à Londres-Barcelone
01:36:04 alors qu'il faut seulement deux heures en avion.
01:36:06 Donc si on veut réduire les émissions carbone,
01:36:08 il faut aussi sur certains trajets où l'avion est pertinent face au train
01:36:12 parce que le trajet est beaucoup plus long,
01:36:13 aider le secteur aérien à se décarboner aussi.
01:36:16 Arnaud Aimet appelle également le gouvernement à réduire le prix des péages
01:36:20 pour les compagnies ferroviaires.
01:36:22 Une mesure qui permettrait un rééquilibre entre les prix du train et de l'avion.
01:36:27 Moi ce qui m'ennuie un peu avec ce rapport, c'est que plutôt que de
01:36:30 chercher à faire baisser les prix du train,
01:36:34 on a un rapport qui vient plutôt punir,
01:36:36 qui cherche à punir ceux qui essayent de baisser les prix,
01:36:40 c'est-à-dire les compagnies aériennes qui arrivent.
01:36:42 Oui, ce qu'on ne dit pas surtout c'est qu'en matière ferroviaire,
01:36:46 il y a une infrastructure.
01:36:48 Cette infrastructure coûte très très cher,
01:36:51 à la fois à entretenir et à développer.
01:36:53 C'est l'infrastructure ferroviaire sur laquelle effectivement les TGV,
01:36:57 notamment, on roule.
01:36:58 C'est SNCF Réseau qui est la société qui gère cette infrastructure
01:37:03 et tout ce que perçoit la SNCF et notamment le TGV en termes de bénéfices,
01:37:08 une partie est ponctionnée par l'État pour entretenir le réseau.
01:37:12 Ce qui n'est pas le cas pour l'aérien.
01:37:14 Vous n'avez pas à entretenir le ciel.
01:37:16 Et donc du coup, les avantages sont aussi liés à ce mode de déplacement.
01:37:20 Alors c'est vrai que le train, c'est 100 fois moins,
01:37:24 je dirais, d'impact pour le climat que l'avion.
01:37:27 Mais vous avez raison.
01:37:28 Moi, je pense que plutôt que de pénaliser l'aérien,
01:37:32 il faut tirer vers un abaissement de prix du train
01:37:38 pour favoriser la mobilité de tous et notamment des familles
01:37:42 avec des dispositifs qui sont inventés.
01:37:44 Il faut être créatif.
01:37:45 Mais après, il est vrai qu'il faudra quand même trouver les moyens
01:37:48 d'entretenir le réseau ferroviaire.
01:37:50 C'est très coûteux, mais c'est une réalité.
01:37:52 Alors, on va parler à présent d'un robot capable de respirer, frissonner
01:37:57 et même transpirer.
01:37:58 Non, ce n'est pas le héros d'une future superproduction hollywoodienne.
01:38:01 Ce robot existe vraiment dans le sud-ouest des Etats-Unis.
01:38:05 Et on en parle avec vous, Michel Chevalier.
01:38:07 Oui, et il s'appelle Andy.
01:38:09 Andy, comme la chanson d'Erythémy Tzouko.
01:38:10 Andy, regardez, c'est un humanoïde.
01:38:14 Il ressemble à un être humain.
01:38:15 Il a une peau. Il transpire, il respire.
01:38:19 À l'intérieur, comme l'être humain, il y a un circuit de refroidissement.
01:38:22 Nous, c'est le son et puis la respiration.
01:38:25 Et il est capable de, on est capable de marcher, l'autonome,
01:38:28 de se promener accompagné dans la ville de Phoenix, en Arizona,
01:38:32 où il a été mis au point à l'université.
01:38:35 Le but, c'est d'avoir quel est l'impact du réchauffement,
01:38:40 enfin de la chaleur de la ville sur un corps humain.
01:38:43 Le robot, lui, peut rester des heures à se promener dans la ville,
01:38:47 par une température, moi, je connais Phoenix, c'est près de 45 degrés.
01:38:50 Donc, le but, c'est...
01:38:52 Il y a des robots, il en existe des dizaines,
01:38:54 mais ils travaillent qu'en laboratoire et dans des chambres climatiques,
01:38:57 par exemple, pour étudier les vêtements, le chaud, le froid,
01:39:01 des travailleurs, comment ils dépensent leur énergie.
01:39:04 Là, c'est l'homme et la ville, c'est ça qui est nouveau.
01:39:08 Et donc, il faut que l'homme se promène dans la ville.
01:39:10 Alors, on ne va pas mettre des cobayes, des êtres humains.
01:39:13 Eh bien, d'où l'idée d'utiliser, vous voyez, cet humanoïde.
01:39:16 Donc, c'est un progrès de but.
01:39:17 Je vous signale qu'en France, il existe un laboratoire
01:39:20 qui est malheureusement peu connu et qui étudie et reproduit
01:39:25 le climat d'une mini-ville pour voir justement
01:39:28 quel est l'impact de la peinture, l'impact du revêtement routier,
01:39:32 l'impact de la végétalisation, etc.
01:39:35 Vous voyez, on reproduit le soleil, on reproduit la pluie.
01:39:38 Donc, ça va toujours dans le même sens,
01:39:41 c'est-à-dire l'adaptation des hommes et de nos villes à la canicule.
01:39:48 - Allez, merci beaucoup, Michel.
01:39:49 Tout de suite, on passe à la chronique sport de Bruno Scagliotti
01:39:52 avec Lewis Hamilton, qui va tenter aujourd'hui
01:39:54 de remporter sa 104e victoire en Formule 1,
01:39:57 le Grand Prix de Hongrie.
01:39:58 C'est à suivre à partir de 15h sur les antennes de Canal+.
01:40:01 Bien sûr.
01:40:02 [Musique]
01:40:06 - Vous regardez votre programme avec la machine à café Groups Intuition.
01:40:11 - Nouvelle formule pour ces qualifications du Grand Prix de Hongrie.
01:40:14 La Q1 se court en pneus durs, la Q2 en médium
01:40:17 et la Q3 en tendre.
01:40:19 Simple expérimentation pour les prochaines saisons.
01:40:22 Et c'est donc en pneus durs que Daniel Ricciardo
01:40:24 fait son grand retour aux affaires
01:40:26 en remplacement de Nick De Vries chez Alpha Tauri.
01:40:28 Au final, une surprise dans cette séance de qualification.
01:40:32 C'est Lewis Hamilton qui signe la pôle,
01:40:34 sa première depuis décembre 2021.
01:40:37 À ses côtés, l'inévitable Max Verstappen sur Red Bull.
01:40:40 Le départ sera spectaculaire sur le Hungaroring.
01:40:44 McLaren poursuit sa remontée fantastique.
01:40:47 Lando Norris est troisième.
01:40:49 Gerfrard Trichet Ferrari.
01:40:51 Sainz trop limite se fait sortir en Q2
01:40:54 par son coéquipier Leclerc in extremis.
01:40:57 Au final, Leclerc se lancera de la sixième place.
01:41:00 Ni Gasly ni O'Connor,
01:41:02 vainqueur ici il y a deux ans, ne se qualifie pour la Q3.
01:41:07 [Musique]
01:41:11 - Vous avez suivi votre programme avec la machine à café Groups Intuition.
01:41:16 - Et merci à tous les trois. Merci Michel Thaube.
01:41:18 - Merci à vous. - A très bientôt.
01:41:19 - Merci Karim Zerdi. - Merci, c'est du tout de plaisir.
01:41:21 - Et Michel Chevalet, évidemment, toujours fidèle au poste.
01:41:24 Tout de suite, vous retrouvez L'heure des pro-été,
01:41:26 présentée par Gautier Lebret.
01:41:28 Passez un très bon dimanche sur CNews.
01:41:30 ...

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