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Tous les matins et pendant tout l'été, #LaMatinaleEte, ses chroniqueurs et ses invités vous informent de 6h à 9h

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00:00:00 -Il est 6h55, nous sommes le dimanche 27 août
00:00:04 et je suis ravi de vous accueillir dans la matinale "Weekend"
00:00:07 sur CNews de l'info, de l'analyse, des débats,
00:00:10 avant de vous dévoiler le programme de cette émission.
00:00:13 L'éphéméride d'Alessandra Martinez.
00:00:15 ...
00:00:19 -Chers amis, bonjour.
00:00:21 Nous souhaitons une très bonne fête à toutes les Moniques
00:00:24 qui sont à l'honneur aujourd'hui et dont la sainte patronne
00:00:27 n'est qu'autre que la mère du grand Saint Augustin.
00:00:30 Et comme bien des mères, elle a connu des soucis avec son fils.
00:00:33 Voici son histoire.
00:00:34 Monique est berbère, elle naît en 332 à Tagast,
00:00:38 une ville de l'Empire romain située dans l'Algérie actuelle.
00:00:42 Cette jeune chrétienne est mariée à un païen plus âgé,
00:00:46 volage, violent, qui va recevoir le baptême
00:00:49 juste avant de mourir.
00:00:50 Il laisse trois enfants à Monique et Augustin III tourne mal.
00:00:55 Il rejoint une secte et vit en concubinage.
00:00:58 Un jour, il décide de quitter l'Afrique du Nord
00:01:01 pour gagner Rome.
00:01:02 Monique ne veut pas le laisser sombrer.
00:01:05 Elle refuse de le laisser partir seule
00:01:07 et ne cesse de l'exhorter à retrouver le droit chemin.
00:01:11 Elle prie sans cesse pour sa conversion.
00:01:13 Elle va être exaucée.
00:01:15 Grâce à Saint Ambroise, qu'il rencontre à Milan,
00:01:18 Augustin reçoit le baptême.
00:01:20 Monique meurt à Hostie.
00:01:23 Ce sera le pape Martin V
00:01:25 qui fera rapatrier son corps à Rome en 1430.
00:01:30 Elle repose désormais en l'église Saint-Augustin,
00:01:34 juste derrière la Piazza Navona.
00:01:36 Et voici le dicton du jour.
00:01:39 Aout, mûris les fruits.
00:01:40 Septembre, les cueils.
00:01:43 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:44 A demain, chers amis. Ciao.
00:01:47 -C'est la question que vous vous posez tous.
00:01:49 Quel est le plateau de ce week-end ?
00:01:52 -Bonjour, Anthony. -Bonjour.
00:01:53 -Merci d'être avec moi. -Avec plaisir.
00:01:56 -Guillaume Bigot, incontournable de la matinale week-end
00:02:01 sur CNews.
00:02:02 Et un autre incontournable,
00:02:04 c'est Loïc Roosevald pour La Météo.
00:02:06 Ce dimanche, on respire enfin. Les températures baissent.
00:02:10 -La météo avec BD Or.fr.
00:02:12 -L'agence BD Or vous donne accès au marché de l'or physique.
00:02:15 L'agence BD Or, partenaire de votre épargne.
00:02:18 -Peu de changements pour ce dimanche
00:02:20 par rapport à cette journée de samedi.
00:02:23 En matinée, des orages prévus encore
00:02:25 sur les départements du sud-est, avec pas mal de vent.
00:02:28 Ca va souffler fortement, parfois jusqu'à 80 km/h,
00:02:31 mais des vents plus forts sous les orages par moment.
00:02:34 A l'arrière, vous aurez des éclaircies matinales,
00:02:37 mais un risque d'averse localisé,
00:02:39 un temps plus clément, plus ensoleillé.
00:02:41 Sur l'île de Beauté, dimanche après-midi,
00:02:44 la même configuration, toujours cette instabilité
00:02:47 de l'est. A l'arrière, on retrouvera
00:02:49 des éclaircies, des passages nuageux,
00:02:51 par moment, sans conséquence,
00:02:53 quelques gouttes de pluie localement,
00:02:55 et un temps plus clément sur le golfe du Lion,
00:02:58 grâce à la tramontane, qui va souffler modérément,
00:03:01 voire fortement, jusqu'à 60 km/h.
00:03:03 Un peu de vent également.
00:03:04 Les températures le matin sont bien plus fraîches
00:03:07 par rapport à ces dernières semaines.
00:03:09 Des valeurs parfois en dessous des 15 degrés
00:03:12 au lever du jour pour débuter votre dimanche.
00:03:15 En prenant la direction de Rouen,
00:03:16 même température à Caen.
00:03:18 On regarde les valeurs l'après-midi.
00:03:20 Ca baisse également. Moins de chaleur excessive,
00:03:23 excepté pour l'île de Beauté, 31,
00:03:25 prévue au meilleur de la journée dans la Jactio.
00:03:28 Ailleurs, le plus souvent, des températures
00:03:30 d'un début juin. Je vous souhaite un bon dimanche.
00:03:33 Et quoi que vous fassiez, faites-le bien.
00:03:35 -C'était "La Météo" avec BDOR.fr.
00:03:37 -L'agence BDOR vous donne accès au marché de l'or physique.
00:03:41 L'agence BDOR, partenaire de votre épargne.
00:03:44 Tout le monde est en place.
00:03:45 Voici les titres de votre journal de 7h à la une.
00:03:48 Un adolescent de 15 ans poignardé à la gorge
00:03:51 ce samedi en plein centre-ville de Nîmes.
00:03:53 Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:03:55 Presque au même moment se tenait une marche blanche
00:03:58 pour réclamer l'arrêt des violences dans le quartier de Pissevin.
00:04:02 Triste symbole d'une violence que les autorités peinent à endiguer.
00:04:06 Tous les détails à suivre dans un instant.
00:04:08 Y aura-t-il assez d'enseignants pour accueillir nos enfants ?
00:04:12 -Il y a 1 200 postes non pourvus dans les écoles primaires.
00:04:15 Le gouvernement autorise les rectorats à rappeler
00:04:18 ceux qui n'ont pas réussi le concours.
00:04:20 Les syndicats dénoncent des salaires et des conditions de travail dégradées.
00:04:24 2027, il n'y pense pas seulement en se rasant.
00:04:27 Gérald Darmanin fait sa rentrée politique en grande pompe
00:04:30 à Tourcoing avec pas moins d'une dizaine de ministres,
00:04:33 des parlementaires, mais aussi Elisabeth Borne, sa patronne,
00:04:37 la première ministre qui vient surveiller de près
00:04:39 le quartier de Pissevin, un ministre qui fait grincer des dents,
00:04:43 parfois jusqu'à l'Elysée.
00:04:44 -Je le disais, un adolescent poignardé ce samedi soir
00:04:48 en plein centre-ville de Nîmes, presque au même moment
00:04:51 où se tenait une marche blanche pour réclamer l'arrêt des violences.
00:04:54 La victime de 15 ans marchait dans la rue
00:04:57 lorsqu'elle a été attaquée par deux individus à scooter.
00:05:00 Le jeune homme a reçu un coup de couteau au niveau de la gorge.
00:05:04 Heureusement, ces jours ne sont pas en danger.
00:05:06 Les agresseurs ont pris la fuite.
00:05:09 -C'est une attaque qui n'est pas liée au trafic de drogue,
00:05:11 mais qui illustre le climat de violence.
00:05:14 Écoutez les précisions de William Mori, délégué national
00:05:17 Nuit du syndicat Alliance Police Nationale.
00:05:20 -La police ne pourra pas régler tous les maux de la société,
00:05:23 ne pourra pas régler le lâcher éducatif des parents
00:05:26 qui durent depuis des années pour certains,
00:05:29 dans certaines familles, parce qu'il faut se dire les choses,
00:05:32 parce que c'est une réalité de terrain.
00:05:35 Aujourd'hui, on ne peut pas mettre un policier derrière
00:05:38 pour assurer sa sécurité.
00:05:40 Il faut que tout le monde prenne sa part de responsabilité,
00:05:43 que ce soit l'école, que ce soit l'Etat,
00:05:46 que ce soit les politiques, depuis des décennies,
00:05:49 qui ont laissé la situation se dégrader.
00:05:52 -Je vous le disais quasiment au même moment,
00:05:55 une marche blanche anime dans le quartier de Pisse 20.
00:05:58 Une centaine d'habitants dit "stop aux violences",
00:06:01 alors que, cette semaine, un garçon de 10 ans a été tué par balle
00:06:05 dans le cadre d'un règlement de compte.
00:06:07 Les habitants n'en peuvent plus,
00:06:09 mais beaucoup ont peur de manifester ouvertement leur colère.
00:06:13 Ecoutez l'un des participants à cette manifestation.
00:06:16 -Aux préfectures, on n'a pas donné d'intervention.
00:06:19 Des gens ne sont pas venus,
00:06:21 mais on espérait bien qu'on organise un autre jour.
00:06:24 Des gens ne sont pas venus parce qu'ils sont peurs.
00:06:27 C'est pour ça qu'on n'a pas beaucoup de personnes.
00:06:30 -Et dans ce même quartier de Pisse 20,
00:06:32 alors que la CRS 8 et le RAID ont été déployés,
00:06:35 dépêchés sur place cette semaine pour rétablir le calme,
00:06:38 les forces de l'ordre ratissent les caves.
00:06:41 Des cités sensibles en quête d'armes ou de matériel.
00:06:44 Les découvertes sont parfois surprenantes.
00:06:46 Le reportage de Thibault Marcheteau,
00:06:49 Fabrice Elsner, Sacha Robin, avec le récit de Dunia Tengour.
00:06:52 -Les fouilles s'intensifient au sein du quartier Pisse 20 à Nîmes.
00:06:56 Les forces de l'ordre et les brigades sinophiles
00:06:59 collectent un maximum d'indices sur le trafic de drogue
00:07:02 qui sévit et gangrène le quartier.
00:07:05 -Les cachettes les plus bêtes sont les meilleures.
00:07:07 On peut avoir des saisies de quantité non échangeable.
00:07:11 Sur Marseille, on a retrouvé
00:07:13 jusqu'à entre 3 et 5 kilos sur une planque comme ça,
00:07:16 à côté d'un tuyau.
00:07:18 -Parmi les objets retrouvés, des seringues usagées,
00:07:21 mais aussi du matériel informatique.
00:07:24 -Ca peut servir à un tas de choses,
00:07:26 au routage de téléphone,
00:07:28 au routage d'ordinateur pour envoyer des messages
00:07:31 via Télégramme, via n'importe quoi.
00:07:33 Dans l'absolu, ça n'a rien à faire ici.
00:07:35 -Galeries souterraines, sous-sols ou locaux abandonnés,
00:07:39 chaque lieu fait l'objet d'une inspection minutieuse
00:07:42 par les policiers, qui font des découvertes inattendues.
00:07:45 -Les cités en sous-sol, c'est souvent,
00:07:47 c'est souvent qu'on arrive et qu'on trouve ce genre de bâtiments
00:07:52 qui sont maintenant des mosquées clandestines.
00:07:55 -Dans les prochains jours, d'autres opérations de ce type
00:07:58 doivent être menées dans plusieurs quartiers de la ville.
00:08:02 -Voilà pour le panorama d'une situation chaotique à Nîmes,
00:08:05 en ce moment, Michel Taubin.
00:08:07 -Oui, mais là, vous avez une illustration
00:08:09 d'une triste alliance entre la drogue, la délinquance,
00:08:13 la religion également, ce qui est quand même extrêmement choquant.
00:08:16 Est-ce que Nîmes est en train de devenir
00:08:19 une des capitales des violences urbaines en France,
00:08:22 comme Marseille l'est depuis déjà un moment ?
00:08:24 Il y a 500 villes en France qui ont été touchées
00:08:27 par les émeutes de fin juin, début juillet.
00:08:30 Il y en a beaucoup d'années, mais ce reportage est saisissant.
00:08:33 Après, c'est un jeu du chat et de la souris.
00:08:36 J'imagine bien que les trafiquants de drogue,
00:08:38 entendant parler de la venue de la CRS suite,
00:08:41 puis d'une autre compagnie de CRS,
00:08:44 et de forces de l'ordre nombreuses,
00:08:46 ont eu le temps de, bien entendu, se déplacer,
00:08:49 planquer leurs différentes armes et munitions
00:08:53 pour revenir lorsque la police sera moins présente.
00:08:57 Il y a eu une marche blanche hier
00:08:59 contre ces violences guillembigots,
00:09:01 et des habitants qui viennent, mais pas si nombreux que ça.
00:09:04 Ce que disent ceux qui osent venir manifester,
00:09:07 c'est qu'ils ont peur de se montrer,
00:09:09 qu'on les voit manifester contre les violences.
00:09:12 Ils sont pris en otage.
00:09:13 -Ces marches blanches sont importantes
00:09:16 car les trafiquants ne peuvent opérer
00:09:18 que si ils sont de la guérilla,
00:09:20 comme des poissons dans l'eau dans leur quartier.
00:09:23 Si la population sort en masse,
00:09:25 c'est très gênant pour ceux qui opèrent là.
00:09:27 Il faut bien comprendre qu'il y a un territoire,
00:09:30 une économie et une psychologie ou une mentalité particulière.
00:09:33 On parle d'un continuum de sécurité,
00:09:36 il y a un continuum d'insécurité,
00:09:38 ou il y a un continuum d'alter contrôle social.
00:09:40 C'est ça, le problème.
00:09:42 Avec ce communautarisme ethnique,
00:09:44 parfois même des réactions quasiment de réflexes racials,
00:09:47 communautarisme confessionnel, dans certains cas,
00:09:50 le trafic de stupéfiants,
00:09:52 avec toute cette mentalité du ghetto et de la contre-culture.
00:09:56 Et puis, vous avez en plus ce dernier phénomène
00:09:58 qui n'est pas incompatible,
00:10:00 l'effondrement de l'autorité,
00:10:02 que nous alimentons parfois,
00:10:04 et l'effondrement de l'autorité parentale.
00:10:06 C'est cet ensemble-là qui crée cette situation
00:10:09 aussi dangereuse et explosive.
00:10:11 Il y a un continuum d'insécurité.
00:10:13 Vous pouvez prendre un coup de couteau pour un mauvais regard,
00:10:17 il y a les règlements de compte et les dommages collatéraux.
00:10:21 Ce qui m'a étonné sur cette marche blanche,
00:10:23 sur ces images comme sur d'autres que j'ai pu visionner,
00:10:26 c'est qu'en fait, non seulement il y a peu de personnes,
00:10:29 mais en plus, ce sont surtout des personnes âgées
00:10:31 et des femmes qui étaient présentes dans ce cortège.
00:10:34 Peut-être parce que les trafiquants de drogue
00:10:36 ou ceux qui sèment la terreur dans ces quartiers
00:10:39 n'oseraient peut-être pas s'en prendre à des femmes
00:10:42 et à des personnes âgées.
00:10:43 Mais effectivement, c'est un enjeu majeur.
00:10:45 En Corse, par exemple, il y a eu, il y a dix jours,
00:10:48 une marche blanche, un rassemblement très important à Ajaxio,
00:10:53 suite à l'agression de deux agents municipaux.
00:10:55 Et là, il y avait beaucoup de monde.
00:10:57 Il faut que tout le monde se mobilise,
00:10:59 et ça commence aussi par la population.
00:11:01 Il faut que la peur change de camp.
00:11:03 C'est évidemment facile à dire, mais c'est un enjeu fondamental
00:11:06 de cette reconquête de ces territoires
00:11:08 qui, encore une fois, sont perdus pour la République.
00:11:11 Le sont-ils définitivement ? On le saura dans les mois qui viennent,
00:11:14 mais c'est tout l'enjeu qui est face à nous.
00:11:17 -On a également cette question. Y aura-t-il assez d'enseignants
00:11:20 devant nos élèves à la rentrée, à l'école ?
00:11:22 Cette année encore, il y a moins de candidats reçus au concours
00:11:25 que de postes offerts.
00:11:27 Le ministère a laissé la possibilité au rectorat
00:11:29 de rappeler une bonne partie de ceux sur liste complémentaire.
00:11:32 Les chiffres et les causes de cette pénurie de professeurs
00:11:35 des écoles, on voit tout cela en détail avec Célia Judat.
00:11:39 -Les emplois du temps demain matin à 10h.
00:11:41 -A l'approche de la rentrée des classes,
00:11:43 la pénurie se confirme. Il n'y aura pas assez de professeurs
00:11:46 pour la rentrée de l'école de 2023-2024.
00:11:48 Sur 8 174 postes ouverts pour la rentrée prochaine,
00:11:51 1250 d'entre eux n'ont pas été pourvus.
00:11:54 En 20 ans, c'est même 60 % de candidats en moins inscrits
00:11:57 au concours. En cause, un métier qui ne donne plus envie.
00:12:01 -Les causes, elles sont très simples.
00:12:03 Depuis de nombreuses années, en fait, on observe
00:12:06 une forme de crise au niveau du recrutement.
00:12:09 Quand on parle du manque d'attractivité,
00:12:12 on va parler de la question de la rémunération.
00:12:15 Il y a aussi la condition de travail naturellement des enseignants,
00:12:20 des enseignants à qui on demande de plus en plus de choses.
00:12:23 -Même si cette année, une amélioration est observée
00:12:25 avec 84,5 % des postes offerts pourvus
00:12:29 contre 75,7 % en 2022,
00:12:32 le ministère de l'Education doit faire appel
00:12:34 aux candidats inscrits sur les listes complémentaires,
00:12:37 c'est-à-dire non reçus au concours d'entrée
00:12:40 mais bien placés dans le classement.
00:12:42 -Malheureusement, le gouvernement n'a pas d'autre choix
00:12:45 que de faire ça dans le court terme.
00:12:47 Il ne faut pas croire que quelques heures de formation
00:12:50 suffisent à faire des adultes,
00:12:54 des enseignants aguerris.
00:12:56 -Sur le long terme, les syndicats exigent de rendre
00:12:58 à la profession ses lettres de noblesse.
00:13:00 -Nous sommes en direct avec Isabelle Ferry.
00:13:03 Bonjour, vous êtes vice-présidente
00:13:05 de la PEP, Fédération de parents d'élèves.
00:13:07 Merci d'être avec nous.
00:13:09 Vous êtes inquiète pour cette rentrée scolaire ?
00:13:11 -J'ai envie de dire qu'on est inquiets,
00:13:14 comme toutes les autres années,
00:13:15 puisque ce problème devient récurrent pour les parents.
00:13:18 Effectivement, on entend les annonces,
00:13:21 on voit bien que les concours ne font pas le plein.
00:13:23 Ca, c'est un fait.
00:13:25 La question que tous les parents se posent
00:13:27 à quelques jours de la rentrée,
00:13:29 "Est-ce qu'il va y avoir un professeur en face de mon élève ?"
00:13:32 Mais c'est surtout aussi, tout au long de l'année,
00:13:35 c'est-à-dire toutes les absences non remplacées
00:13:38 des professeurs pour maladie, pour formation.
00:13:40 C'est ça aussi qui inquiète,
00:13:42 parce que ça veut dire que le programme
00:13:44 ne sera pas forcément terminé
00:13:46 et que les élèves ne seront pas tous préparés
00:13:49 pour passer leurs examens.
00:13:50 -Est-ce que, par ailleurs, le fait de pouvoir rappeler
00:13:53 ceux qui n'ont pas été reçus au concours...
00:13:56 Certes, ils sont sur liste complémentaire,
00:13:58 mais ils n'ont pas été reçus.
00:14:00 Ca vous inquiète aussi pour la qualité de l'enseignement reçu ?
00:14:03 -Si on rappelle des personnes qui se sont présentées au concours
00:14:07 mais qui ne l'ont pas eu, c'est des personnes
00:14:09 qui étaient volontaires pour le métier d'enseignant.
00:14:12 C'est plus par rapport à quelqu'un de lambda
00:14:14 qui décide de faire ça du jour au lendemain.
00:14:17 Après, c'est sur la formation.
00:14:19 C'est-à-dire qu'on a vu, de l'année dernière,
00:14:21 qu'ils avaient deux ou trois jours de formation,
00:14:24 ce qui est déjà pas mal par rapport à ce qui existait avant,
00:14:27 où on les rappelait qu'ils étaient un peu jetés dans le grand bain.
00:14:31 Non seulement il faut de formation, mais aussi du tutorat.
00:14:34 Au sein des établissements scolaires,
00:14:36 il faut qu'ils soient encadrés par leur père
00:14:39 de façon à les aider.
00:14:40 Il faut qu'il y ait des difficultés,
00:14:42 ou qu'il y ait un cours qu'ils aient du mal à transmettre,
00:14:45 ou des examens ou des devoirs à faire,
00:14:47 qu'il y ait toujours un professeur un peu plus âgé,
00:14:50 qui ait un peu plus d'expérience, qui puisse les guider.
00:14:53 C'est surtout ça qu'il faut allier.
00:14:55 -Vous comprenez aussi les syndicats d'enseignants
00:14:58 qui réclament de meilleurs salaires,
00:15:00 de meilleures conditions de travail,
00:15:03 cette crise des vocations, une meilleure considération ?
00:15:06 -Oui, tout à fait.
00:15:07 On peut comprendre, effectivement,
00:15:09 au niveau Bac +5, qu'ils aient envie d'avoir
00:15:11 une meilleure rémunération et des conditions de travail.
00:15:14 Il y a aussi l'environnement,
00:15:16 qui soit peut-être un peu plus épaulé par leur hiérarchie,
00:15:19 qui est aussi un respect de la part des élèves et des parents,
00:15:23 parce qu'il ne faut pas se jeter ni se voiler la face.
00:15:26 De temps en temps, certains parents ou élèves
00:15:28 ont des comportements inappropriés envers les professeurs.
00:15:32 C'est un tout.
00:15:33 S'il y a un nouveau climat serein pour enseigner,
00:15:35 s'il y a moins de sécurité à faire,
00:15:38 si les élèves sont plus au travail,
00:15:40 si les parents sont en quelque sorte dans la confiance,
00:15:43 et donc, c'est donnant-donnant,
00:15:44 c'est-à-dire que c'est main dans la main
00:15:47 qu'on accompagne l'élève vers sa réussite scolaire,
00:15:49 c'est un tout.
00:15:51 -Merci pour votre témoignage.
00:15:52 Vous êtes vice-présidente de la PEP,
00:15:54 Fédération de parents d'élèves.
00:15:56 On va faire un petit tour de table là-dessus.
00:15:59 Guillaume Bigot, les syndicats,
00:16:01 point du doigt, un métier qui n'est plus attractif,
00:16:04 salaire, considération, vous comprenez ça ?
00:16:06 On retrouve cette crise des vocations
00:16:08 partout dans la fonction publique.
00:16:10 -Dans tous les métiers de vocation,
00:16:12 et en particulier dans la fonction publique.
00:16:15 C'est le serpent qui se mord la queue.
00:16:17 On comprend bien que le souci du gouvernement
00:16:19 est là de M. Attal, c'est de faire en sorte
00:16:22 que les parents, les électeurs, ne soient pas mécontents
00:16:25 et qu'il y ait un professeur en face de chaque élève.
00:16:28 Mais les rustines qui se sont trouvées
00:16:30 pour obtenir ce résultat,
00:16:32 c'est-à-dire demander à des professeurs
00:16:34 de prendre 20 minutes pour les recruter,
00:16:36 alors que c'est un métier de vocation,
00:16:38 que les gens se sont préparés pendant des années,
00:16:41 ça peut agacer les professeurs.
00:16:43 Quand on nous explique que c'est pas grave
00:16:46 de faire appel à des listes complémentaires,
00:16:48 en mathématiques, le CAPES, je crois que c'était...
00:16:51 L'admissibilité était à 6 sur 20.
00:16:53 Il y a une formule d'Alain Finkielkraut,
00:16:56 qui est un peu cruelle.
00:16:57 -Je parlais d'éducation au rabais.
00:16:59 -C'est le serpent qui se mord la queue.
00:17:02 -Ils ne sont pas exigeants, pas tous les élèves,
00:17:05 mais beaucoup d'élèves arrivent à un baccalauréat,
00:17:08 qui a été disparu, mais qui reflétait un niveau
00:17:11 qui était très faible.
00:17:13 De toute façon, les gens qui vont enseigner
00:17:15 face à un public aussi peu motivé
00:17:18 et aussi capable de recevoir cet enseignement,
00:17:20 avec un programme dégradé,
00:17:22 ne vont pas être de très bons élèves.
00:17:24 Finkielkraut disait que les cancres d'aujourd'hui
00:17:26 seront les professeurs de demain.
00:17:28 -Un mot rapide.
00:17:29 -La rentrée va être difficile pour Gabriel Attal
00:17:32 et pour Emmanuel Macron.
00:17:33 En mars dernier, le chef de l'Etat avait dit
00:17:36 que chaque professeur absent sera remplacé le lendemain.
00:17:39 Gabriel Attal l'a redit quand il a pris ses fonctions.
00:17:42 Le 8 août dernier, un décret est paru au journal officiel
00:17:45 qui réorganise tout le système de remplacement
00:17:47 des professeurs absents.
00:17:49 Je pense que ça risque d'être la cacophonie.
00:17:51 Les syndicats sont vendus debout.
00:17:53 Il est prévu que des assistants pédagogiques,
00:17:56 des conseillers dans l'établissement
00:17:58 remplacent des profs au pied de l'oblève.
00:18:01 -T'as pas Excel.
00:18:02 -Donc ça risque d'être très compliqué.
00:18:04 L'engagement qu'a pris Gabriel Attal,
00:18:06 peut-être un peu hâtive, sera très difficile à tenir.
00:18:09 Donc, danger sur la rentrée scolaire,
00:18:11 je pense, dès septembre.
00:18:13 -Gabriel Attal en une du JDD.
00:18:15 On va parler justement du JDD.
00:18:16 La pause estivale a semblé être salvatrice
00:18:19 pour la popularité d'Emmanuel Macron.
00:18:21 Elle continue de remonter à petit pas.
00:18:23 30 % de Français se disent satisfaits,
00:18:26 par rapport au dernier baromètre IFOP,
00:18:28 pour le journal du dimanche.
00:18:30 Emmanuel Macron gagne un point par rapport au dernier baromètre.
00:18:33 32 % pour Elisabeth Borne.
00:18:35 Je voudrais qu'on commande cela un instant.
00:18:38 Selon Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP,
00:18:41 les Français retiennent la solidité d'Emmanuel Macron.
00:18:44 Néanmoins, il perdrait des points au sein de son électorat,
00:18:47 les retraités et les cadres.
00:18:49 Il perd des points du côté des employés.
00:18:51 Deux points qui pêchent, c'est la dégradation
00:18:54 des classes moyennes et l'insécurité,
00:18:56 un dossier sur lequel il est très attendu.
00:18:59 -Je pense que la rentrée d'Emmanuel Macron
00:19:01 va être difficile.
00:19:03 Elle va commencer aujourd'hui avec Gérald Darmanin à un tout coin.
00:19:06 Mais en termes de popularité,
00:19:08 les Français perçoivent Emmanuel Macron
00:19:10 comme un futur ancien président.
00:19:12 Il est toujours aux manettes pour encore quatre ans.
00:19:15 Mais la réalité, c'est que,
00:19:17 faute d'une majorité suffisante pour gouverner la France,
00:19:20 parce qu'il ne va pas pouvoir se représenter en 2027,
00:19:24 ils le perçoivent comme un futur ancien président.
00:19:27 -Un président à puissance.
00:19:28 -Exactement.
00:19:29 Ce qui va lui poser de gros problèmes.
00:19:32 En termes d'image, une notoriété.
00:19:34 Solidité, certes, mais aussi beaucoup de logorée verbale,
00:19:38 parce que les 16 pages d'interviews dans "Le Point",
00:19:42 si c'est sa seule réponse à des problèmes urgents
00:19:45 et très endémiques pour notre pays,
00:19:47 je pense que ce n'est pas une question de communication,
00:19:50 mais d'action. Il est fortement empêché.
00:19:53 -Jean-Bigo, vous direz un mot sur la popularité d'Emmanuel Macron.
00:19:56 Ce matin, c'est avec vous, Marine Sabourin.
00:19:59 ...
00:20:02 -Ce terrible drame à Ouellès, dans le Lot et Garonne.
00:20:05 Un enfant de 12 ans est décédé après un accident de minibus
00:20:08 transportant des enfants d'un centre de vacances.
00:20:11 Deux autres enfants sont toujours hospitalisés.
00:20:14 L'origine de l'accident reste inexpliquée.
00:20:17 Une enquête judiciaire a été ouverte.
00:20:19 Un jeune tue à Marseille dans le 14e arrondissement.
00:20:22 Il a été tué par une voiture.
00:20:24 Cela s'est passé dans la cité des Rosiers.
00:20:27 Depuis le début du mois d'août, 8 personnes ont été tuées.
00:20:30 Le nombre d'homicides liés au trafic de drogue
00:20:33 dans la cité fosséenne a déjà dépassé celui de 2022.
00:20:36 La Formule 1 fait sa rentrée après un mois d'arrêt
00:20:39 à l'occasion du Grand Prix des Pays-Bas.
00:20:41 Max Verstappen partira en pole position
00:20:44 après avoir réussi le meilleur temps des qualifications.
00:20:47 Le Néerlandais visera une 9e victoire consécutive.
00:20:50 Le Grand Prix est à suivre en direct dès 15h sur Canal+.
00:20:53 - Et donc, ce dernier baromètre IFOP
00:20:56 pour le JDD, le journal du dimanche.
00:20:58 30 % de Français se disent satisfaits d'Emmanuel Macron.
00:21:01 Une légère progression, très légère.
00:21:03 Globalement, le chiffre est assez stable.
00:21:06 Comment vous interprétez-vous cela ?
00:21:08 - L'effet de flottement qui a été très préjudiciable
00:21:11 au chef de l'Etat après la séquence des émeutes
00:21:14 a été corrigé. C'est le premier point.
00:21:16 On est passé à autre chose.
00:21:18 Ensuite, il revient à son étiage absolument naturel ou normal.
00:21:22 Je rappelle qu'au premier tour de l'élection présidentielle,
00:21:25 qui est la véritable mesure de la popularité du président
00:21:29 qui a été réélu, c'est 27 % des suffrages exprimés
00:21:31 et 20 % du corps électoral.
00:21:33 Là, 27 %, tout le monde ne participe pas au sondage,
00:21:36 on ne répond pas.
00:21:38 27 %, on est à 30 %, on revient à ça.
00:21:40 C'est son socle habituel.
00:21:41 Il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
00:21:44 Ce que disait Michel Thaube est vrai.
00:21:46 Il y a dans les classes dirigeantes françaises
00:21:49 quelque chose que j'appelle d'"Americanouillard",
00:21:52 comme des "Frenchouillards".
00:21:54 On veut faire comme aux States.
00:21:56 On a absolument voulu qu'il n'y ait pas plus de deux fois
00:21:59 un président qui se représente.
00:22:01 Aux Etats-Unis, ils parlent de syndrome de canard boiteux
00:22:04 pour un président qui a été réélu,
00:22:06 dont tout le monde sait qu'il ne pourra pas se représenter.
00:22:10 Dès le démarrage de son mandat, il se passe la même chose ici,
00:22:14 avec la majorité éminée, abîmée.
00:22:15 D'autres en profitent encore. On prépare déjà l'après.
00:22:19 -On va en parler de Gérald Darmanin,
00:22:21 le chef de l'Etat attendu sur la question de l'insécurité,
00:22:24 qui doit composer avec un ministre de l'Intérieur
00:22:27 très ambitieux, Gérald Darmanin,
00:22:29 qui, très clairement, n'y pense pas seulement
00:22:32 en se rasant une interview à la Voix du Nord,
00:22:35 et puis, aujourd'hui, un grand Raoul politique,
00:22:38 une grande rentrée dans son FIEF à Tourcoing,
00:22:41 avec une dizaine de ministres, des parlementaires.
00:22:43 Evidemment, ça ne plaît pas beaucoup à l'Elysée,
00:22:46 qui semble-t-il à un peu forcer l'invitation d'Elisabeth Borne
00:22:50 à cet événement.
00:22:51 L'analyse de Thomas Bonnet, notre journaliste politique.
00:22:54 -C'est un événement politique
00:22:56 qui est en train de prendre une ampleur assez considérable.
00:23:00 Gérald Darmanin réunit à Tourcoing une dizaine de ministres,
00:23:03 une centaine de parlementaires,
00:23:05 et même la Première ministre, Elisabeth Borne,
00:23:08 pour rendre à cet événement,
00:23:10 aux côtés de son ministre de l'Intérieur.
00:23:12 "Une rentrée politique qui ne sera pas un coup d'éclat",
00:23:15 affirme Darmanin, car selon lui, cela voudrait dire
00:23:18 qu'il n'y aura pas de suite.
00:23:20 Le ministre de l'Intérieur compte donner une suite
00:23:23 à cet événement.
00:23:24 Le but, lors de cette rentrée politique à Tourcoing,
00:23:27 c'est de s'adresser aux classes populaires
00:23:30 par les pouvoirs d'achat, sécurité
00:23:32 et aussi dépassement des clivages politiques.
00:23:35 Une initiative qui a fait grincer quelques dents,
00:23:38 dans l'aile gauche de la majorité présidentielle.
00:23:41 Stéphane Zéjourné, secrétaire général de Renaissance,
00:23:44 affirme qu'il faut faire passer l'action avant les ambitions.
00:23:47 "J'ai gagné toutes mes élections", dit-il.
00:23:50 "Je ne suis pas élu sur une liste à la proportionnelle."
00:23:53 Voilà pour l'ambiance au sein du parti présidentiel.
00:23:56 On peut aussi souligner les propos du président de la République
00:24:00 lors de son entretien au magazine "Le Point".
00:24:02 En parlant du ministre de l'Intérieur,
00:24:05 il dit qu'il devra faire cheminer le texte de loi
00:24:08 pour avoir des résultats.
00:24:09 On est pas très loin de la célèbre phrase
00:24:12 prononcée en 2004 par Jacques Chirac,
00:24:14 "Je décide et il exécute".
00:24:16 A l'époque, le président de la République
00:24:18 s'adressait à son propre ministre de l'Intérieur,
00:24:21 un certain Nicolas Sarkozy.
00:24:23 -Est-ce que Tourcoing ne s'inscrira pas
00:24:25 comme une sorte de point de rupture,
00:24:27 ce moment où Gérald Darmanin, serviteur zélé d'Emmanuel Macron,
00:24:31 devient un soliste au seul service de ses ambitions ?
00:24:34 -Est-ce que Tourcoing sera le coup d'envoi
00:24:37 d'une ambition présidentielle ?
00:24:38 Je pense que Gérald Darmanin aurait peut-être voulu l'annoncer là.
00:24:42 Je pense qu'il ne le pourra pas,
00:24:44 à cause de la venue d'Elisabeth Borne.
00:24:46 Vous imaginez s'il annonçait une ambition
00:24:49 en la présence de la chef de la majorité ?
00:24:51 Ca n'est pas possible.
00:24:53 Mais il marque des points.
00:24:54 Plus de 1 000 personnes sont annoncées à Tourcoing.
00:24:57 C'est tout de même l'événement de rentrée pour la Macronie.
00:25:01 Je pense que Gérald Darmanin n'est pas encore
00:25:03 le front d'or en chef de la Macronie,
00:25:06 mais enfin, il commence à bousculer en interne
00:25:08 une majorité qui, non seulement, est très fragile
00:25:11 parce qu'elle est minoritaire, mais qui, même en interne,
00:25:14 va se diviser de plus en plus.
00:25:16 -C'est un défi pour la Macronie.
00:25:18 Non seulement il agace l'Elysée,
00:25:20 mais aussi l'aile gauche de la majorité.
00:25:23 -Oui, mais là, finalement, c'était bien expliqué dans le point,
00:25:26 dans le reportage qui mentionnait d'ailleurs le point.
00:25:29 Il y a une volonté du sommet d'exécutif,
00:25:32 M. Macron ne veut pas le faire directement,
00:25:34 et il veut essayer d'étouffer un peu dans l'œuf
00:25:37 cet envol de Gérald Darmanin.
00:25:40 Mais qu'est-ce que fait Mme Borne ?
00:25:42 Eh bien, finalement, elle va contribuer aussi
00:25:45 indirectement et involontairement à son sacre.
00:25:47 Elle y va pour lui dire "c'est moi la patronne",
00:25:50 mais en réalité, elle rehausse de l'éclat de sa fonction,
00:25:54 on peut dire ça comme ça.
00:25:55 Deuxième commentaire rapide,
00:25:57 on voit bien aussi que dans tous les domaines,
00:26:00 M. Darmanin joue à M. Sarkozy,
00:26:02 M. Macron joue à M. Chirac,
00:26:04 on est rentré dans l'ère du copier-coller,
00:26:07 du ventriloquisme politique,
00:26:08 de figures politiques qui n'ont plus suffisamment de densité
00:26:12 pour faire l'histoire.
00:26:13 Ils recopient ce que les autres ont fait avant.
00:26:16 Troisième point, les commentateurs ne le voient pas,
00:26:19 mais la motion de censure n'est pas très loin pour M. Macron,
00:26:23 pas pour M. Macron, pour Mme Borne,
00:26:25 mais indirectement, ça viserait le président de la République
00:26:29 qui est devenu un super Premier ministre.
00:26:31 En cas de censure, la situation serait bloquée.
00:26:34 Le président aurait besoin de lui,
00:26:36 et ça serait encore plus fort,
00:26:38 il serait imposé par la majorité.
00:26:40 -On va s'arrêter sur les ambitions présidentielles
00:26:43 pour se rapprocher des considérations
00:26:45 de ceux qui nous regardent et peut-être de nous.
00:26:48 Vous êtes nombreux à rentrer de vacances ce week-end.
00:26:51 Guillaume Bigot, notamment,
00:26:53 qui revient sur ce plateau,
00:26:55 moi-même qui reviens dans la matinale.
00:26:57 Vous en avez sûrement bien profité,
00:27:00 vous avez probablement beaucoup mangé,
00:27:02 ou pris l'apéritif un peu trop souvent.
00:27:04 On ne va pas vous jeter la pierre,
00:27:06 car il va falloir prendre de bonnes résolutions en cette rentrée.
00:27:10 Les bonnes résolutions, c'est une tradition.
00:27:13 On veut faire mieux, prendre de bonnes habitudes,
00:27:16 mieux manger, arrêter de fumer, se mettre au sport, se coucher tôt.
00:27:19 On est allés vous interroger.
00:27:21 Je vous propose d'écouter ce reportage
00:27:24 d'Ignac M. et Jérôme Rampdouf.
00:27:26 -Parce qu'elle s'ouvre sur de nouvelles perspectives,
00:27:29 la rentrée est souvent synonyme de bonne résolution.
00:27:32 Tout d'abord, il y a ceux qui veulent remettre de l'ordre
00:27:35 dans leur routine.
00:27:36 -Arrêter l'apéro.
00:27:37 Rires
00:27:39 -D'aller à tous les cours, déjà.
00:27:41 Et après, je dirais de mieux gérer mon budget,
00:27:43 vu que je suis étudiante.
00:27:45 -Travailler. -Aller à l'école.
00:27:47 -Les parents, soucieux du bien-être de leurs enfants.
00:27:50 -Essayer d'avoir un rythme un peu plus adapté
00:27:52 pour les enfants, etc.
00:27:54 -On va essayer que tout se passe bien pour eux.
00:27:56 -On ne va pas se coucher à pas d'heure.
00:27:59 -On va travailler le lendemain.
00:28:00 -Ceux qui n'en ont pas... -Franchement, non.
00:28:03 -Je vais travailler, c'est tout. -Non.
00:28:05 -Non, pas particulièrement.
00:28:07 -Et qui, finalement, en ont quelques-uns.
00:28:10 -Le sport, peut-être.
00:28:11 Le sport, peut-être un peu plus.
00:28:13 -Faire de l'argent. -C'est pas mal.
00:28:15 -C'est pas mal.
00:28:17 -Sauf monsieur, qui n'en a vraiment pas.
00:28:19 -Déjà, celle de janvier, on n'arrive pas à les tenir.
00:28:22 -Pas de panique, il est encore temps
00:28:24 de reprendre les résolutions lâchées en cours d'année
00:28:27 et de profiter des derniers instants de vacances.
00:28:30 -Bon, allez, je me mouille.
00:28:31 Après avoir financé gracieusement ma salle de sport
00:28:34 pendant plusieurs années, j'ai décidé d'y retourner.
00:28:37 -Vous n'en avez pas besoin. -Je vous assure.
00:28:40 Guillaume Bigot.
00:28:41 -J'ai nadigué cet été, je fais un peu de bateau,
00:28:44 et par nécessité, j'ai été un peu déconnecté,
00:28:46 et je pense que je vais essayer de garder cette idée
00:28:49 d'être déconnecté plusieurs fois par jour.
00:28:52 -Déconnecté plus souvent.
00:28:54 -De ça, notamment.
00:28:55 -Vous n'aviez pas écouté les conseils de Bruno Le Maire,
00:28:58 qui nous invitait à la déconnexion cet été.
00:29:01 Michel Taubes, vous êtes parfait, mais vous avez de bonnes résolutions.
00:29:05 -Vous nous invitez à nous mouiller.
00:29:07 J'ai pris une résolution, c'est tellement difficile de la tenir
00:29:10 que j'ai déjà commencé à la pratiquer,
00:29:13 c'est d'aller nager, parce que c'est le sport que je préfère.
00:29:16 -C'est un des plus complets.
00:29:18 -C'est de le faire au moins trois fois par semaine.
00:29:21 -Vous allez rester avec moi.
00:29:23 -Je suis entouré d'athlètes.
00:29:25 -De futurs athlètes, en l'occurrence,
00:29:27 mais je vous ferai un propre complet dans nos prochaines émissions.
00:29:30 -C'est le sport santé, pas le sport performant.
00:29:33 -Messieurs, la bonne résolution, c'est de rester
00:29:36 dans cette matinale avec moi ce week-end
00:29:38 et pour plusieurs semaines encore.
00:29:40 On revient dans quelques minutes.
00:29:42 On va parler de cette hécatombe à Marseille
00:29:45 où un adolescent a été tué ce week-end
00:29:47 dans le cadre de règlements de comptes.
00:29:50 ...
00:29:51 -Dimanche 27 août, bon réveil à tous.
00:29:54 Bon réveil à tous dans la matinale week-end.
00:29:56 Il est 7h30, une matinale exceptionnelle,
00:29:58 avec Michel Taubes, Guillaume Bigot,
00:30:00 Marine Sabourin pour toute l'actualité.
00:30:03 Voici tout de suite les titres de votre journal.
00:30:06 A la une, l'hécatombe qui se poursuit à Marseille
00:30:08 où encore un adolescent a été tué ce week-end
00:30:11 dans le cadre de trafics de stupéfiants.
00:30:13 Dans la cité phocéenne, le nombre d'homicides
00:30:16 a déjà surpassé celui de l'an dernier.
00:30:18 On en parle dès le début de ce journal.
00:30:20 "La France traverse une crise d'autorité."
00:30:23 C'est le propos de Nicolas Sarkozy,
00:30:25 ce matin dans le Parisien, l'ancien chef de l'Etat
00:30:28 qui s'inquiète des fractures qui minent le pays
00:30:30 et selon qui les choses pourraient mal se terminer.
00:30:33 Tous les détails dans ce journal avec Marine Sabourin.
00:30:36 Un drapeau français décroché et brûlé,
00:30:38 le bâtiment d'un tribunal dégradé, des slogans "anti-police".
00:30:42 C'est le résultat d'une manifestation
00:30:44 de militants féministes à Aurillac.
00:30:46 Quel rapport entre le féminisme, ses slogans et ses dégradations,
00:30:50 on vous expliquera tout dans ce journal.
00:30:52 -Tout d'abord, encore un jeune tué à Marseille
00:30:55 dans le 14e arrondissement.
00:30:57 Un adolescent de 17 ans abattu dans une voiture
00:30:59 dans la cité des Rosiers.
00:31:01 Les coups de feu ont retenti à 3h30 du matin,
00:31:03 dans la nuit de vendredi à samedi.
00:31:05 Selon les syndicats de police, il s'agit de la 8e victime
00:31:08 depuis le début du mois.
00:31:10 Le nombre d'homicides liés au trafic de drogue à Marseille
00:31:13 a déjà dépassé celui de 2022.
00:31:16 Les précisions avec Sarah Varny.
00:31:18 -Dans la nuit de vendredi à samedi,
00:31:20 un jeune homme de 17 ans défavorablement connu
00:31:23 des services de police a été tué par balle
00:31:25 dans l'un des quartiers nord de Marseille.
00:31:28 La 2e ville de France est frappée par de nombreux homicides,
00:31:31 des luttes de pouvoir entre gangrévaux
00:31:33 pour le contrôle du lucratif trafic de drogue.
00:31:36 -On n'a jamais autant interpellé d'individus
00:31:39 pour trafic de stup. On n'a jamais saisi autant d'armes,
00:31:42 on n'a jamais saisi autant de produits stupéfiants.
00:31:45 Je crois que la PJ n'a jamais autant interpellé
00:31:48 les gendarmes de gendarmes de gendarmes de gendarmes de gendarmes
00:31:51 qui passaient à l'acte pour les règlements de comptes.
00:31:54 Et pourtant, on n'a jamais eu autant de règlements de comptes
00:31:57 et de morts par balle cette année à Marseille.
00:32:00 -Plus d'une trentaine de personnes ont été assassinées
00:32:03 depuis le début de l'année. Ce mois d'août est meurtrier.
00:32:06 8 personnes ont été tuées dans des règlements de comptes.
00:32:10 Un bilan qui, en l'espace de 8 mois,
00:32:12 dépasse déjà celui de l'an dernier.
00:32:14 En 2022, la cité fosséenne a compté 33 morts
00:32:17 par balle. -On a créé des états généraux
00:32:19 de la police nationale et de la justice
00:32:21 pour pouvoir vraiment enrayer ce problème
00:32:24 qui devient très inquiétant dans notre pays.
00:32:26 Ca doit être un enjeu national, aujourd'hui,
00:32:29 une priorité nationale, lutter contre ces règlements.
00:32:32 -Depuis plusieurs années, Marseille est touchée
00:32:34 par des assassinats sur fond de trafic de drogue.
00:32:37 La semaine dernière, une compagnie de la CRS 8
00:32:40 a été déployée en renfort, à la demande du ministère de l'Intérieur.
00:32:44 -Ériger cette lutte contre les trafics de stupéfiants
00:32:47 comme priorité nationale, voilà ce que disait
00:32:49 Guillaume Bigot, un syndicat de police, dans ce reportage.
00:32:53 -Oui, mais l'enfer est pavé de bonnes intentions,
00:32:55 parce que quand vous êtes un jeune,
00:32:57 vous lancez dans le trafic de stupéfiants,
00:33:00 on voit ce qui se passe, vous risquez la mort.
00:33:03 Et pourtant, vous le faites, tellement l'appât du gain est là.
00:33:06 Qu'est-ce qu'en risque réellement les trafiquants de stupéfiants
00:33:10 qui sont appréhendés ? Des peines de prison,
00:33:13 très sévères, qui ne sont pas toujours appliquées,
00:33:15 qui sont transformées en brasses électroniques, etc.
00:33:18 Donc, il manque des places de prison,
00:33:21 il manque une énergie dans les tribunaux
00:33:23 pour vraiment avoir des peines suffisamment dissuasives.
00:33:27 Donc, bon, on s'attaque au maillon, d'une certaine façon,
00:33:30 trop fort de cette chaîne des trafics de stupéfiants.
00:33:33 Il vaudrait mieux taper sur le consommateur
00:33:36 qui, lui, craint davantage la loi,
00:33:38 mais il se trouve qu'en plus, ce gouvernement a diminué
00:33:41 les sanctions pour les consommateurs.
00:33:43 -Ces propos font écho à l'actualité qu'on évoque,
00:33:46 ce de Nicolas Sarkozy, dans "Le Parisien",
00:33:49 aujourd'hui en France.
00:33:50 Il s'est entretenu avec les lecteurs du journal.
00:33:53 La France traverse une crise d'autorité,
00:33:55 les choses pourraient mal se terminer.
00:33:57 L'ancien chef de l'Etat s'inquiète des fractures
00:34:00 qui minent le pays.
00:34:01 On en parle avec vous, Marine Sabourin.
00:34:04 Nicolas Sarkozy évoque beaucoup de sujets,
00:34:06 l'autorité, l'immigration, l'avenir de la droite.
00:34:09 Il y a plus de 30 questions et de nombreux thèmes abordés.
00:34:12 Dans cet entretien, Sarkozy dresse le portrait d'une France
00:34:16 qui n'est pas plus divisée qu'avant,
00:34:18 ajoutant que le problème, c'est que le monde a changé
00:34:21 et que, selon ses mots, la civilisation judéo-chrétienne
00:34:24 est menacée de disparition.
00:34:26 Selon lui, la France traverse une crise d'autorité.
00:34:28 L'autorité, c'est une affaire de principe,
00:34:31 pas de moyens ni d'effectifs.
00:34:33 L'ancien président regrette le manque de courage politique
00:34:36 car tout le monde veut paraître sympathique et moderne.
00:34:39 Il explique avant d'ajouter que parler, c'est agir.
00:34:42 Autre thématique abordée, l'immigration.
00:34:44 Nous sommes face à un défi majeur, certain, selon Sarkozy,
00:34:48 mais il ne s'agit pas seulement d'être généreux,
00:34:51 c'est dans notre intérêt d'aider l'Afrique.
00:34:53 L'ancien président de 2007 à 2012 revient sur ses relations
00:34:56 avec Emmanuel Macron, avec qui il a de bons rapports.
00:34:59 On se parle, parfois il me demande mon avis,
00:35:02 mais il regrette les petites conclusions
00:35:04 qui sont sorties du grand débat quant à l'avenir des LR,
00:35:08 notamment pour les futures élections européennes de juin.
00:35:11 Il faut trouver un leader capable de rassembler tout le monde,
00:35:14 les amis de M. Zemmour, de M. Macron, de M. Ciotti.
00:35:17 Sans rassemblement, la droite n'a aucune chance de gagner.
00:35:20 Cela passe également par aller chercher les voix de Marine Le Pen
00:35:24 car dans ses électeurs, il y a une immense majorité
00:35:27 qui était LR auparavant.
00:35:28 Qui pourrait prendre la tête des Républicains ?
00:35:31 Sarkozy ne cite aucun nom.
00:35:32 Quand le lecteur Houmar murmure le nom de Laurent Wauquiez,
00:35:36 l'ex-chef d'Etat reste impassible.
00:35:38 Un vrai leader doit se construire dans le combat.
00:35:41 Ce n'est pas quelqu'un à qui on dit "ce sera toi",
00:35:43 Nicolas Sarkozy, qui s'interroge.
00:35:45 Les Républicains se redresseront ?
00:35:47 S'il faut aider les Républicains, je les aiderai.
00:35:50 -C'est quand même un tacle pour Laurent Wauquiez.
00:35:53 Merci, Marine, pour toutes ces précisions.
00:35:55 Michel Thaube, un extrait qui m'a interpellé
00:35:58 dans son interview, il dit qu'il y a 30 ans,
00:36:00 il y avait des quartiers desquels on ne pouvait pas sortir
00:36:04 d'emploi, d'export, d'emploi, et c'était déjà un grand problème.
00:36:07 Aujourd'hui, on ne peut plus entrer dans ces quartiers.
00:36:10 -Ce sont ces fameux territoires perdus de la République
00:36:13 qui nous ont malheureusement été annoncés depuis 10 ou 20 ans
00:36:17 et auxquels il n'a pas su, lui-même,
00:36:19 en tant que président de la République,
00:36:21 empêcher qu'il ne soit encore plus perdu
00:36:23 qu'il ne l'était auparavant.
00:36:25 Ce qui m'étonne avec Nicolas Sarkozy,
00:36:27 il est omniprésent dans cette entrée politique.
00:36:30 Je crois qu'il n'a jamais été...
00:36:32 -Certes, il a son livre, mais ce n'est pas son premier livre
00:36:36 depuis qu'il a quitté l'Elysée, mais là, il est sur tous les fronts.
00:36:39 Une grande interview au Figaro où, grosso modo,
00:36:42 il étrie la doctrine d'Emmanuel Macron
00:36:45 sur le conflit entre la guerre déclarée par la Russie
00:36:48 et l'Ukraine, sur la vie politique française,
00:36:50 il distribue les bons et les mauvais points,
00:36:53 il adoube Gérald Darmanin d'un côté,
00:36:55 et en même temps, il tacle les LR,
00:36:57 au point de se demander si Gérald Darmanin
00:37:00 est le futur patron de la droite du centre
00:37:02 et de certains...
00:37:04 -Si je peux me permettre,
00:37:05 je vais citer ce qu'il dit sur Darmanin.
00:37:08 "J'ai beaucoup d'amitié pour Darmanin,
00:37:10 "qui a toujours été un ami réel.
00:37:12 "J'aime ses origines et le fait qu'il ne soit pas formaté
00:37:15 "comme les autres."
00:37:17 -Voilà. -C'est très clair.
00:37:18 -Plus que jamais, il se pose un peu en arbitre
00:37:21 de la vie politique française.
00:37:23 En tout cas, il voudrait peut-être pouvoir l'être,
00:37:26 en attendant peut-être des jours meilleurs.
00:37:29 C'est l'autre événement de la rentrée,
00:37:31 Gérald Darmanin au sein de la Macronie
00:37:34 et Nicolas Sarkozy dans la vie politique française,
00:37:37 dont il occupe très fortement le terrain
00:37:39 ces jours-ci, bien au-delà du score de rockstar
00:37:43 qu'il fait au niveau de son livre,
00:37:45 qui se vend très bien.
00:37:47 -Guillaume Bigot,
00:37:48 que retenez-vous de cette interview ?
00:37:50 -Ca m'a vraiment remis à l'esprit
00:37:53 cette réflexion que je me fais toujours
00:37:55 en écoutant Nicolas Sarkozy,
00:37:57 en lire ou en lisant.
00:37:59 En politique, il y a du hardware et du software.
00:38:02 Il y a du matériel et il y a du logiciel.
00:38:05 Et le matériel, Nicolas Sarkozy,
00:38:07 le matériel humain, est extraordinaire.
00:38:10 Il est hors des séries.
00:38:11 C'est un homme d'une force de conviction incroyable,
00:38:14 d'une présence incroyable.
00:38:16 C'est un communicant incroyable.
00:38:18 Il est très malin, il sent ses interlocuteurs,
00:38:21 il fait passer des passions.
00:38:22 Il a, sur le plan du hardware ou du matériel,
00:38:25 tout, il coche tout pour être un grand homme d'Etat.
00:38:28 Le problème, c'est le logiciel.
00:38:30 Quand il dénonce sa crise d'autorité,
00:38:33 qu'est-ce qu'il dit ?
00:38:34 "J'ai voulu être aimé des Français."
00:38:37 Mais c'est pas ça, l'autorité.
00:38:39 Le politique, c'est le bien commun.
00:38:41 On a du charisme,
00:38:42 pas seulement personnel,
00:38:44 mais on incarne une idée plus grande que soi.
00:38:46 Si De Gaulle a été De Gaulle,
00:38:48 c'est parce qu'il incarnait la France.
00:38:51 Or, toute la politique de Nicolas Sarkozy,
00:38:54 de A jusqu'à Z, c'est le bon plaisir.
00:38:56 C'est l'individualisme à tous les étages.
00:38:59 C'est les droits de la défense,
00:39:01 arrêter la double peine,
00:39:02 l'émotion, les droits de l'homme.
00:39:05 Il déroule cette idée de l'individu.
00:39:07 Son hardware est génial,
00:39:09 mais son software est hors système.
00:39:11 -On va aller de l'autre côté du spectre politique.
00:39:14 On va parler de la NUPES,
00:39:16 qui aborde sa rentrée politique en ordre dispersé
00:39:19 avec des universités d'été.
00:39:21 Ségolène Royal propose d'ailleurs
00:39:23 de mener une liste d'union de la gauche
00:39:25 aux élections européennes de 2024.
00:39:27 Cette proposition de l'ancienne ministre socialiste
00:39:31 a reçu un soutien inattendu,
00:39:33 de Jean-Luc Mélenchon.
00:39:34 Le décryptage, Thomas Bonnet.
00:39:36 -C'est un coup politique plutôt inattendu
00:39:39 de la part de Ségolène Royal.
00:39:41 Elle veut mener la gauche avec, dit-elle,
00:39:44 une liste d'union, faire la passerelle
00:39:46 entre les différents partis de la NUPES,
00:39:49 qui avance aujourd'hui en ordre dispersé
00:39:52 sur la question européenne.
00:39:54 Une initiative qui a surpris
00:39:55 jusqu'au sein des rangs insoumis,
00:39:58 le député Éric Coquerel,
00:39:59 parlant d'un poisson d'avril
00:40:01 avant de soutenir une proposition
00:40:03 qu'il juge intéressante.
00:40:05 C'est ce qu'on entend dans la plupart des mots
00:40:08 des élus insoumis, à l'exception d'Emeric Caron,
00:40:11 que l'idée ne convainc pas.
00:40:13 Du côté du leader de la France insoumise,
00:40:16 Jean-Luc Mélenchon, on salue cette prise d'initiative.
00:40:19 -Ségolène Royal fait preuve d'audace,
00:40:22 elle sait qu'elle n'aura pas que des compliments,
00:40:25 mais moi, je veux approuver son initiative,
00:40:27 sa contribution à la bataille pour l'union,
00:40:30 et j'invite tous ceux qui pensent que c'est le choix de la raison
00:40:34 à intervenir pour dire qu'ils veulent l'union
00:40:36 et pas attendre que le vent va souffler.
00:40:39 -Une manière habile pour Jean-Luc Mélenchon
00:40:41 de faire reposer sur les autres formations politiques
00:40:45 la décision finale de constituer une liste unie ou pas.
00:40:48 L'union paraît plus qu'improbable,
00:40:51 ni le PS ni EÉL ne semblent enclin à passer outre leurs divergences
00:40:54 sur les questions européennes, et sur cet aspect-là,
00:40:58 la personnalité de Ségolène Royal ne sera pas en mesure
00:41:01 de dépasser ces divergences,
00:41:03 car certains responsables politiques à gauche
00:41:06 rappellent les prises de position polémique de Ségolène Royal
00:41:09 sur la Russie en ce qui concerne le conflit en Ukraine.
00:41:12 -Ah, malin, Jean-Luc Mélenchon, quand même,
00:41:15 de renvoyer comme ça la balle à ses alliés de la NUPES,
00:41:19 qui ne veulent pas vraiment s'unir derrière,
00:41:21 certainement pas derrière la bannière France Insoumise,
00:41:25 de soutenir cette proposition de Ségolène Royal.
00:41:27 -M. Fort ne veut pas s'allier avec M. Mélenchon,
00:41:30 car M. Mélenchon serait trop à gauche.
00:41:33 Le problème, c'est que Mme Royal est beaucoup moins à gauche
00:41:36 que M. Fort, et M. Fort se prétend plus à gauche que Mme Royal.
00:41:40 M. Royal, maintenant, ne voit plus d'obstacle
00:41:43 à faire alliance avec M. Mélenchon.
00:41:45 Là où c'est fou, c'est que Ségolène Royal
00:41:48 était quelqu'un qui était hors des clous
00:41:50 de la social-démocratie qu'elle voulait incarner,
00:41:53 et inversement, M. Mélenchon a voué aux gémonies Ségolène Royal.
00:41:57 Sauf que là, comme l'un comme l'autre,
00:42:00 ils ne sont ni étouffés par les convictions
00:42:02 ni par leur moteur, ils se trouvent tout à fait
00:42:05 comme la ronde enfoire.
00:42:07 -C'est toujours étonnant quand Ségolène Royal
00:42:09 était toujours quelqu'un de respectueux de l'ordre,
00:42:12 fille elle-même de militaires,
00:42:14 a toujours incarné une gauche attachée à l'ordre,
00:42:18 et elle a toujours été un peu aux policiers.
00:42:20 -C'est pas la dernière de ces contradictions.
00:42:23 C'est le bal des égaux.
00:42:25 À une époque, M. Mélenchon avait dit "la République, c'est moi",
00:42:28 à un peu des policiers qui venaient lui notifier
00:42:31 une décision de justice.
00:42:33 Aujourd'hui, Ségolène Royal nous fait "l'Union de la gauche,
00:42:36 c'est moi". Non, ce n'est pas qu'elle.
00:42:39 Et ça ne marchera pas, notamment parce que sur l'Europe,
00:42:42 entre les Insoumis, les Verts et la Nupes,
00:42:45 les doctrines sont différentes.
00:42:47 -C'est une initiative de retour médiatico-politique
00:42:50 pour Ségolène Royal, et je suis assez étonné
00:42:53 par la complaisance que lui manifeste M. Mélenchon,
00:42:56 qui manifestement est à la recherche des "sunlight"
00:42:59 à tout moment, comme il peut,
00:43:01 comme s'il ne voulait pas encore quitter la vie politique.
00:43:04 -Allez, maintenant que vous avez rhabillé M. Mélenchon...
00:43:07 -C'est l'Union de la gauche à la moitié PMP.
00:43:10 -Le rappel de l'actualité.
00:43:15 -Un adolescent poignardé hier soir en plein centre-ville de Nîmes,
00:43:19 la victime de 15 ans marchait dans la rue
00:43:21 lorsqu'elle a été attaquée par deux individus à scooter.
00:43:24 Le jeune homme a reçu un coup de couteau
00:43:27 au niveau de la gorge.
00:43:28 Il a été touché à la carotide.
00:43:30 Des agresseurs ont pris la fuite.
00:43:32 Emmanuel Macron invite les partis politiques
00:43:35 à une réunion mercredi prochain
00:43:37 pour bâtir des textes législatifs et ouvrir la voie à des référendums.
00:43:41 Ces discussions doivent porter sur la situation internationale
00:43:45 et la cohésion de la nation.
00:43:47 "J'ai confiance dans notre capacité à converger
00:43:50 "sans reniement ni renoncement", écrit le président
00:43:53 dans cette lettre adressée aux présidents des assemblées.
00:43:56 Et puis, 1 200 tortues ont été libérées
00:43:58 sur les rives du fleuve Métal à Croisé de la Colombie
00:44:01 et du Venezuela.
00:44:02 Leur libération marque la dernière étape
00:44:05 d'un projet de conservation de l'espèce.
00:44:07 En Colombie, plus de 3000 tortues de ce type
00:44:10 ont déjà été réinsérées dans le pays.
00:44:12 -Cette histoire nous interpelle ce matin
00:44:15 dans la petite commune de Bornel, dans l'Oise.
00:44:17 L'ordre des médecins a refusé l'installation
00:44:20 d'un médecin généraliste.
00:44:22 Le pôle santé du village accueille également
00:44:24 un psychanalyste et un sophrologue,
00:44:27 qui sont des pratiques jugées non conventionnelles.
00:44:30 Nous sommes avec Dominique Toscani.
00:44:32 Vous êtes le maire de Bornel, dans le département de l'Oise.
00:44:36 J'imagine que c'est un coup dur pour la commune
00:44:38 que vous êtes en colère.
00:44:40 -Tout à fait.
00:44:42 En fait, nous avons, depuis 3 ans,
00:44:46 nous avions 3 médecins généralistes à Bornel.
00:44:48 5 000 habitants, un bassin de vie de 12 000 habitants.
00:44:52 Nous avions 3 médecins.
00:44:53 Deux sont partis en retraite bien mérités.
00:44:56 Une troisième est partie en région parisienne,
00:44:58 parce qu'elle ne voulait pas rester seule dans un cabinet,
00:45:01 parce qu'avec la patientèle, il y a quelques problèmes.
00:45:05 Depuis 3 ans, on cherche des médecins.
00:45:07 Toutes les communes de France cherchent des médecins.
00:45:10 Peu de communes en trouvent.
00:45:12 Nous, on a la chance, à Bornel, d'avoir trouvé un médecin,
00:45:15 parce qu'effectivement, elle est venue habiter à Bornel,
00:45:18 mais elle exerce en région parisienne.
00:45:20 Si un médecin ne pourrait faire à Bornel un ou deux jours,
00:45:25 nous avons eu la chance de trouver un autre médecin
00:45:28 qui travaille également en région parisienne
00:45:30 et qui pourrait faire également deux jours,
00:45:32 ce qui fait qu'on pourrait pratiquement faire une semaine.
00:45:36 On a équipé un cabinet complètement
00:45:38 avec l'aide de la commune de notre secteur pour 7 000 euros.
00:45:43 Le propriétaire du pôle santé aide à l'installation du médecin
00:45:47 avec des loyers gratuits.
00:45:49 On a fait tout ce qu'il fallait pour essayer de compenser ce vide
00:45:53 depuis 3 ans qui nous arrive.
00:45:56 Et le résultat, l'Ordre des médecins,
00:45:58 comme vous venez de le dire, je le sens justement,
00:46:01 l'Ordre des médecins de l'OAS,
00:46:02 qui s'appuie sur un rapport de l'Ordre des médecins nationals
00:46:06 de 88 pages,
00:46:07 88 pages dans lesquelles il n'y a pratiquement rien
00:46:09 qui interdit la dernière installation de médecins.
00:46:13 Et on est bloqué parce qu'effectivement,
00:46:15 comme vous l'avez dit, il y a un sophrologue,
00:46:17 il y a un psychanalyste,
00:46:19 mais par contre dans ce pôle santé aujourd'hui,
00:46:20 il y a déjà des infirmières, il y a déjà des kinés,
00:46:22 il y a sage-femme, il y a pédiatre, il y a orthophoniste,
00:46:25 il y a des gens qui sont compensionnés,
00:46:27 mais les médecins, et c'est peut-être une secte à part,
00:46:30 ne peuvent pas cohabiter
00:46:32 avec les autres professionnels de santé.
00:46:35 -Il y a un manque d'humanité certain dans leurs décisions.
00:46:39 Pardonnez-moi, mais quand vous leur expliquez
00:46:41 la situation de votre commune, qui est complètement ahurissante,
00:46:44 est-ce qu'il n'y a pas de leur part une once d'humanité
00:46:46 pour réaliser qu'il vous faut absolument un médecin,
00:46:48 qu'ils ne peuvent pas...
00:46:49 Sur cette seule explication,
00:46:51 vous refusez l'installation d'un généraliste.
00:46:54 -En fait, vous ne pouvez pas communiquer.
00:46:56 Il n'y a plus personne. Ils ont disparu.
00:47:00 Nos parlementaires ont essayé d'appeler.
00:47:02 Tout le monde essaye d'appeler. Ils ont disparu.
00:47:05 C'est une décision comme ça, parce qu'ils ont décidé.
00:47:08 Et quand je vois le lever de bouclier des médecins de France,
00:47:11 parce que je les appelle de Montpellier, d'Ugère,
00:47:13 l'Institut Marie Curie, qui me disent que c'est une aberration,
00:47:17 "M. le président de la République dit qu'il y a des certifications médicales."
00:47:20 Tout le monde dit qu'il y a des certifications médicales.
00:47:22 Et lorsque l'on a une solution,
00:47:24 eh bien, il y a un problème administratif.
00:47:26 Comme je l'ai dit dans différents médias,
00:47:28 ce n'est pas l'ordre des médecins. Chez nous, c'est le désordre des médecins.
00:47:30 Et puis les médecins qui ont pondu ce rapport,
00:47:32 si ce sont des médecins,
00:47:34 ils feraient mieux de faire des ordonnances aux patients.
00:47:36 Ça serait beaucoup plus profitable pour les malades.
00:47:38 Moi, aujourd'hui, chez moi,
00:47:40 j'ai des gens qui n'ont pas le moyen de commotion,
00:47:42 qui ne sont peut-être pas très bien entourés.
00:47:44 Ils font comment ils sont chez eux.
00:47:47 Et ce que j'ai dit aussi, c'est que si jamais il y avait un accident chez moi,
00:47:50 dans ma commune, je me retournerais vers effectivement
00:47:53 ceux qui ont pondu ce rapport.
00:47:55 C'est inadmissible. Ce n'est pas possible.
00:47:57 Ce n'est pas possible de s'égauzier sur des certifications
00:47:59 et puis faire tout ce qu'on peut pour bloquer le système.
00:48:02 Moi, j'ai eu le président de la sophrologie indépendante
00:48:04 qui m'a appelé.
00:48:06 Vous entendez, on n'est pas des charlatans,
00:48:07 on n'est pas des gourous, on n'est pas des marabouts.
00:48:11 On a un métier.
00:48:13 La sophrologie est utilisée à l'Institut Marie-Thurie, par exemple,
00:48:15 pour certaines pathologies,
00:48:17 alors bien sûr, encadrée par des médecins.
00:48:19 Mais si c'est interdit, la sophrologie,
00:48:21 si c'est interdit à ces psychanalystes,
00:48:23 il faut interdire tout court ces professions-là.
00:48:25 -On entend, monsieur le maire, et ce matin,
00:48:27 on soutient pleinement votre appel à l'aide
00:48:29 parce qu'on trouve ça complètement ahurissant
00:48:31 ce qui se passe dans votre commune.
00:48:32 Peut-être une réaction autour de la table, Michel Taubin.
00:48:34 -C'est profondément scandaleux.
00:48:35 C'est tellement représentatif de ce mal français.
00:48:37 Pourquoi opposer la médecine classique
00:48:40 à la médecine complémentaire ?
00:48:41 C'est complètement absurde.
00:48:42 -Et la détresse des territoires périurbains, en général.
00:48:45 -Et deuxième élément.
00:48:46 -Encore une fois, l'illustration de ce phénomène.
00:48:48 -Et deuxième élément, moi, je suis libéral,
00:48:49 je suis pour les professions libérales
00:48:51 et je les respecte éminemment.
00:48:52 Mais il a fallu comprendre, la contrepartie de leur liberté,
00:48:56 c'est qu'ils participent à l'effort d'occuper les déserts médicaux
00:49:00 et d'y mettre des médecins.
00:49:01 Il est scandaleux que les médecins n'acceptent pas,
00:49:04 je parle de l'Ordre national des médecins,
00:49:06 d'aider à mettre des médecins là où il en faut.
00:49:08 C'est quand même...
00:49:09 Et d'ailleurs, Emmanuel Macron n'a pas osé aller jusqu'à imposer
00:49:13 et contraindre les médecins à s'installer en début de carrière
00:49:17 là où il y a des déserts médicaux.
00:49:18 C'est fort dommage.
00:49:19 Mais encore une fois, la contrepartie de la liberté
00:49:21 des médecins, c'est de participer aux services publics
00:49:23 dont tous les Français ont besoin.
00:49:24 C'est d'avoir des médecins proches des soignants.
00:49:27 -Guillaume Bigot, un mot rapide pour conclure sur cette situation.
00:49:29 -La politique ne peut pas se passer de règles.
00:49:31 Dans aucune société, il y a des règles.
00:49:32 Elles ont souvent leur raison d'être.
00:49:34 Mais il y a une confusion entre ce qu'est la politique,
00:49:36 d'un côté, et ce qu'est la gestion ou la bureaucratie de l'autre.
00:49:40 En fait, les dirigeants n'osent plus régler des dilemmes.
00:49:44 Là, il y a un dilemme.
00:49:46 Ça appartiendrait au ministre de la Santé,
00:49:48 avec une sorte de mécanisme d'appel,
00:49:51 de trancher cette affaire et de faire une exception.
00:49:54 C'est à ça que sert la politique.
00:49:56 Ce n'est pas d'appliquer des règles ou des tableurs Excel.
00:49:58 Il y a des logiciels pour faire ça.
00:49:59 La politique, ce n'est pas chaque GPT.
00:50:01 C'est précisément quand il y a un dilemme,
00:50:03 quand il y a un affrontement entre différents principes,
00:50:05 de trancher. Là, il faudrait trancher.
00:50:07 -Merci, Guillaume Bigot.
00:50:08 Surtout, merci à Dominique Toscani,
00:50:10 maire de Bornel, dans l'Oise,
00:50:11 d'avoir accepté de témoigner ce matin.
00:50:13 Et comme je le dis, on soutient, on relève votre appel ce matin.
00:50:16 On entend complètement votre colère.
00:50:18 Et on espère que des réactions se feront
00:50:21 juste après votre témoignage sur notre antenne.
00:50:23 Merci à vous d'avoir témoigné ce matin.
00:50:25 -Un dernier mot. Ce drapeau français décroché et brûlé,
00:50:28 le bâtiment d'un tribunal dégradé des slogans "Anti-police",
00:50:31 à l'occasion d'une manifestation de militants féministes à Aurillac.
00:50:35 Quel rapport, je vous posais la question en titre,
00:50:37 entre le féminisme, ces slogans, ces dégradations ?
00:50:40 Regardez ces explications en images. Célia Judat.
00:50:43 -La police, on fait les lèvres !
00:50:44 -C'est un symbole de la République
00:50:46 qui a été pris pour cible aujourd'hui à Aurillac.
00:50:49 Le tribunal a été attaqué lors d'une manifestation féministe
00:50:53 en soutien d'une femme verbalisée
00:50:55 parce qu'elle marchait sains-nus dans les rues de la ville
00:50:58 le 23 août dernier.
00:50:59 Drapeau décroché, brûlé, en marge du festival de théâtre de rue
00:51:03 qui se déroule en ce moment à Aurillac,
00:51:05 la foule s'est réunie devant le palais de justice
00:51:08 au son de chants féministes et anti-police.
00:51:10 -T'as pas l'état, police !
00:51:14 -Certains manifestants sont même parvenus
00:51:16 à s'introduire dans le bâtiment
00:51:18 et ont dégradé l'une des salles du tribunal.
00:51:21 Le calme est revenu à Aurillac après la prise de parole
00:51:24 du directeur de l'association organisatrice du festival
00:51:27 ainsi que celle du maire de la ville, Pierre Matonier.
00:51:30 Ce dialogue aura permis d'apaiser la situation
00:51:32 sans avoir recours au service des forces de l'ordre.
00:51:36 -Pour finir ce journal à mode sport.
00:51:38 -Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:51:42 Centrale photovoltaïque à poser en toute simplicité n'importe où.
00:51:45 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:51:47 -Premier choc de la saison au Parc des Princes.
00:51:50 Le Paris-Saint-Germain reçoit son dauphin de l'an dernier.
00:51:53 Le match de gala débute par la présentation
00:51:56 des recrues estivales parisiennes,
00:51:58 dont Ousmane Dembele, associée en attaque à Kylian Mbappé,
00:52:01 de retour au parc après son été mouvementé.
00:52:04 Sur le terrain, Paris applique les préceptes de Louis-Henriquet.
00:52:07 Les Rouges et Bleus confisquent le ballon.
00:52:10 La connexion Dembele-Mbappé électrise une 1re fois
00:52:13 les tribunes de la Porte d'Auteuil,
00:52:15 qui s'enflamment sur l'ouverture du score de Marco Asensio.
00:52:18 L'Espagnol s'offre son 1er but en match officiel
00:52:21 sous le maillot parisien.
00:52:22 La pause, Paris repart tambour battant
00:52:24 sous l'impulsion du meilleur marqueur de son histoire.
00:52:27 -C'est magnifique relais de Mbappé avec Hernandez.
00:52:30 Le retour ! Oh, quel but !
00:52:32 Quel but et quel enchaînement
00:52:34 pour Kylian Mbappé avec le décalage au départ pour Hernandez.
00:52:38 Le long 1-2 et la conclusion, tout est sublime.
00:52:41 Mbappé inscrit le 2e but. Paris mène 2-0.
00:52:44 -Sous les yeux du Notre-Légende des Bleus,
00:52:47 Thierry Henry, la star parisienne inscrit un doublé.
00:52:50 Son 14e et 215e but sous les couleurs du club de la capitale
00:52:53 pour mener Paris vers une victoire 3-1
00:52:55 suite à une réduction du score lançoise.
00:52:58 Un 1er succès référence signé Mbappé.
00:53:01 -Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
00:53:05 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:53:08 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:53:10 -Michel Thaube, je vais me faire gronder.
00:53:12 -Quel buteur et qu'est-ce qu'on va le regretter
00:53:15 quand il quittera la France ?
00:53:17 -Je vous ai laissé ce dernier mot.
00:53:19 -Merci, Michel.
00:53:20 Restez avec nous sur CNews.
00:53:22 Dans un instant, votre prochain journal,
00:53:25 "Un adolescent a été poignardé à la gorge à Nîmes"
00:53:28 alors que se tenait une marche blanche
00:53:30 pour réclamer l'arrêt des violences dans la ville.
00:53:33 ...
00:53:35 Dimanche 27 août, il est 8h.
00:53:39 Bon réveil à tous.
00:53:41 Je suis ravi de vous accueillir dans la matinale "Weekend".
00:53:45 Je suis ce matin avec Guillaume Bigot,
00:53:47 politologue qui m'accompagne depuis 7h.
00:53:50 Il nous a rejoint sur ce plateau.
00:53:51 -Bonjour, Anthony.
00:53:53 -Vous êtes secrétaire général du Cercle de réflexion
00:53:56 le Millénaire.
00:53:57 On va commenter l'actualité au cours de cette prochaine heure.
00:54:01 Voici les titres de votre journal.
00:54:03 "Un adolescent de 15 ans poignardé à la gorge ce samedi
00:54:06 "en plein centre-ville de Nîmes."
00:54:08 On en parle après la météo.
00:54:10 -La météo avec BD Or.fr.
00:54:12 -L'agence BD Or vous donne accès au marché de l'or physique.
00:54:16 BD Or, partenaire de votre épargne.
00:54:18 -Peu de changement pour ce dimanche
00:54:20 par rapport à cette journée de samedi.
00:54:22 En matinée, des orages prévus encore
00:54:25 sur les départements du Sud-Est, avec pas mal de vent.
00:54:28 Ca va souffler fortement, parfois jusqu'à 80 km/h,
00:54:31 mais des vents plus forts sous les orages par moment.
00:54:34 A l'arrière, vous aurez des éclaircies matinales,
00:54:36 mais un risque d'averse localisé, comme vous le voyez.
00:54:40 Un temps plus ensoleillé sur l'île de beauté.
00:54:42 Dimanche, après-midi, la même configuration.
00:54:45 Cette instabilité en allant vers les reliefs de l'Est.
00:54:48 A l'arrière, on retrouvera des éclaircies,
00:54:50 des passages nuageux, par moment, sans conséquence,
00:54:53 quelques gouttes de puits localement.
00:54:56 Un temps plus clément sur le golfe du Lion,
00:54:58 grâce à la tramontane, qui va souffler modérément,
00:55:01 voire fortement, jusqu'à 60 km/h.
00:55:03 Un peu de vent également sur l'île de beauté.
00:55:05 Les températures le matin sont bien plus fraîches
00:55:08 par rapport à ces dernières semaines.
00:55:10 Des valeurs parfois en dessous des 15 degrés
00:55:13 au lever du jour pour débuter votre dimanche.
00:55:15 On va revenir sur la direction de Rouen.
00:55:17 Même température à Caen.
00:55:19 On regarde les valeurs l'après-midi.
00:55:21 Ça baisse également. Moins de chaleur excessive
00:55:23 excepté pour l'île de beauté, 31,
00:55:25 prévue au milieu de la journée de réjaction.
00:55:28 Ailleurs, le plus souvent, des températures d'un début juin.
00:55:31 Je vous souhaite par avance un bon dimanche.
00:55:34 Et quoi que vous fassiez, faites-le bien.
00:55:36 -C'était "La météo" avec BDOR.fr.
00:55:38 -L'agence BDOR vous donne accès au marché de l'or physique.
00:55:41 L'agence BDOR, partenaire de votre épargne.
00:55:44 -Vous l'aurez compris, j'ai failli l'oublier.
00:55:46 Voici les titres de votre journal de 8h.
00:55:48 Un adolescent de 15 ans poignardé à la gorge
00:55:51 ce samedi en plein centre-ville de Nîmes.
00:55:53 Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:55:55 Presque au même moment, se tenait une marche blanche
00:55:58 pour réclamer l'arrêt des violences dans le quartier de Pissevin.
00:56:02 Triste symbole d'une violence que les autorités peinent
00:56:05 à endiguer dans la ville.
00:56:06 Y aura-t-il assez d'enseignants pour accueillir nos enfants ?
00:56:10 Il y a toujours plus de 1 200 postes non pourvus
00:56:13 dans les quartiers de Pissevin.
00:56:15 Le gouvernement autorise les rectorats à rappeler
00:56:17 ceux qui n'ont pas réussi le concours.
00:56:20 Les syndicats dénoncent des salaires et des conditions de travail dégradées.
00:56:24 2027, il n'y pense pas seulement en se rasant.
00:56:27 Gérald Darmanin fait sa rentrée politique en grande pompe
00:56:30 à Tourcoing avec pas moins d'une dizaine de ministres,
00:56:33 des parlementaires, mais aussi Elisabeth Borne,
00:56:36 sa patronne, la première ministre en mission commandée
00:56:39 qui vient surveiller de près l'ambitieux ministre de l'Intérieur,
00:56:43 qui est à la hauteur de la crise.
00:56:45 -On commence avec cet adolescent poignardé à Nîmes,
00:56:48 un adolescent de 15 ans, attaqué en plein centre-ville
00:56:51 presque au même moment où se tenait cette marche blanche.
00:56:54 La victime de 15 ans marchait dans la rue
00:56:57 lorsqu'elle a été attaquée par deux individus à scooter.
00:57:00 Le jeune homme a reçu un coup de couteau.
00:57:02 Il a été touché à la carotide.
00:57:04 Heureusement, ces jours ne sont pas en danger.
00:57:07 Les agresseurs ont pris la fuite.
00:57:09 Une attaque qui n'est pas liée au trafic de drogue,
00:57:12 c'est le cas de William Mori, délégué national
00:57:14 du syndicat Alliance Police Nationale.
00:57:16 -La police ne pourra pas régler tous les maux de la société,
00:57:20 ne pourra pas régler le lâcher éducatif des parents
00:57:24 qui durent depuis des années
00:57:26 dans certaines familles,
00:57:29 parce qu'il faut se dire les choses,
00:57:31 parce que c'est une réalité de terrain.
00:57:33 On ne peut pas mettre un policier derrière chaque citoyen
00:57:36 pour assurer sa sécurité.
00:57:38 Il faut que tout le monde prenne sa part de responsabilité,
00:57:42 que ce soit l'école, que ce soit l'Etat,
00:57:44 que ce soit les politiques, depuis des décennies,
00:57:47 qui ont laissé la situation se dégrader.
00:57:50 -Illustration, s'il en fallait,
00:57:52 de la violence qui gangrène notre société,
00:57:54 au-delà des trafics de drogue.
00:57:56 Les jeunes ont des comportements ultra-violents.
00:57:59 -Exactement.
00:58:00 On a une double dynamique dans cette société occidentale.
00:58:04 D'une part, c'est la hausse des violences
00:58:06 dans la société, +15 %,
00:58:07 les chiffres du ministère de l'Intérieur sont édifiants.
00:58:11 D'autre part, on a cette question de la délinquance juvénile,
00:58:14 qu'on a du mal à enrayer depuis une décennie.
00:58:16 Cette question de la délinquance juvénile,
00:58:19 il faut la prendre à bras-le-corps.
00:58:21 Nous nous proposons de revoir cette ordonnance de 45,
00:58:24 de revoir la justice des mineurs,
00:58:26 parce qu'il faut que le droit puisse évoluer
00:58:28 au regard des évolutions de la société.
00:58:31 Notamment sur un point précis, c'est l'excuse de minorité,
00:58:34 qui aujourd'hui est quasi automatique
00:58:37 pour les mineurs jugés en dessous de 18 ans
00:58:40 et jusqu'à 16 ans.
00:58:41 Cette excuse de minorité, il faut qu'elle devienne exceptionnelle
00:58:45 pour que le droit puisse s'adapter
00:58:47 aux comportements des mineurs,
00:58:49 qui sont de plus en plus adultes et violents.
00:58:52 -Toujours à Nîmes, dans le quartier de Pissevin,
00:58:54 alors que la CRS 8 et le RAID ont été dépêchés
00:58:57 pour rétablir le calme,
00:58:59 les forces de l'ordre continuent de ratisser
00:59:01 les caves des cités sensibles
00:59:03 en quête d'armes ou de matériels.
00:59:05 Nous avons pu suivre les forces de l'ordre.
00:59:08 Les découvertes sont parfois surprenantes.
00:59:10 Le reportage de Thibault Marcheteau,
00:59:13 Sacha Robin, Fabrice Elsner, avec le récit de Dounia Tengour.
00:59:16 -Les fouilles s'intensifient au sein du quartier Pissevin à Nîmes.
00:59:20 Les forces de l'ordre et les brigades synophiles
00:59:23 collectent un maximum d'indices sur le trafic de drogue
00:59:26 qui sévit et gangrène le quartier.
00:59:28 -Les cachettes les plus bêtes, des fois, sont les meilleures.
00:59:31 On peut avoir des saisies de quantité non échangeable.
00:59:35 Sur Marseille, on s'est arrivé de retrouver
00:59:37 en tout cas entre 3 et 5 kg sur une planque comme ça,
00:59:40 à côté d'un tuyau.
00:59:41 -Parmi les objets retrouvés, des seringues usagées,
00:59:44 mais aussi du matériel informatique.
00:59:47 -Ca peut servir à un tas de choses,
00:59:49 au routage de téléphone,
00:59:51 des routages d'ordinateurs pour envoyer des messages
00:59:54 via Telegram, via n'importe quoi.
00:59:56 Et dans l'absolu, ça n'a rien à faire ici.
00:59:58 -Galeries souterraines, sous-sols ou locaux abandonnés,
01:00:02 chaque lieu fait l'objet d'une inspection minutieuse
01:00:05 par les policiers qui font, dans certains cas,
01:00:07 des découvertes inattendues.
01:00:09 -Les cités en sous-sol, c'est souvent,
01:00:11 c'est souvent qu'on arrive et qu'on trouve ce genre de bâtiments
01:00:15 qui sont maintenant des mosquées clandestines.
01:00:17 -Dans les prochains jours, d'autres opérations de ce type
01:00:21 doivent être menées dans plusieurs quartiers de la ville.
01:00:24 -Guillaume Bigot, dans les sous-sols de ces quartiers,
01:00:27 c'est un véritable monde parallèle qu'on découvre.
01:00:30 -Oui, c'est un territoire avec une psychologie particulière,
01:00:33 un contrôle social particulier
01:00:35 et désormais une économie en marge.
01:00:38 Donc on assiste à la formation
01:00:40 presque d'une sorte de contrôle...
01:00:43 L'Etat, c'est le monopole de la violence légitime.
01:00:46 Là, c'est pratiquement la mise en oeuvre
01:00:48 d'une espèce de proto-Etat, à bas bruit.
01:00:51 En quelque sorte, on est vraiment au début de ça,
01:00:53 mais il y a un contrôle social,
01:00:55 il y a une violence qui n'est pas légale et pas légitime pour nous,
01:00:59 mais qui est légitime à l'intérieur du quartier
01:01:02 parce qu'il faut régner la terreur.
01:01:04 On prend ce problème par différents angles.
01:01:06 On dit que c'est réductible à l'immigration.
01:01:09 Toute l'immigration ne bouge pas là-dessus.
01:01:11 C'est réductible au communautarisme islamique,
01:01:14 qui est un véritable fléau.
01:01:16 Mais si la charia fonctionnait dans les cités,
01:01:19 il n'y aurait pas de trafic de drogue.
01:01:21 On dit que c'est le trafic de stupéfiants,
01:01:24 mais auparavant, le trafic de stupéfiants
01:01:26 tenu par la mafia corse n'aboutissait pas à ça.
01:01:29 C'est uniquement l'effondrement de l'autorité,
01:01:32 mais dans tous les quartiers,
01:01:34 et tous les jeunes ne fonctionnent pas comme ça.
01:01:36 Maurice Berger, le pédopsychiatre,
01:01:39 a expliqué clairement ce qui se passe.
01:01:41 C'est la synchronisation de ces trois mécanismes.
01:01:44 C'est le fait qu'il y ait des valeurs,
01:01:46 voire des contre-valeurs issues de l'immigration,
01:01:49 plus l'effondrement de l'autorité parentale,
01:01:52 plus le trafic de stupéfiants et cette contre-culture.
01:01:55 Tout ça se mélange, fait un cocktail détonnant.
01:01:58 Vous avez des pans antis du territoire
01:02:00 et des prédateurs qui sortent de ces territoires
01:02:03 et peuvent vous tuer pour un mauvais regard.
01:02:06 -Cette autre histoire nous interpelle ce matin,
01:02:09 celle d'un maire de Loise, Dominique Toscani,
01:02:11 maire de Bornel.
01:02:12 Dans sa commune, l'ordre des médecins
01:02:15 a refusé l'installation d'un médecin généraliste.
01:02:18 Le pôle santé de son village accueille
01:02:20 un psychanalyste et un sophrologue,
01:02:22 des pratiques jugées non conventionnelles
01:02:25 par l'ordre des médecins.
01:02:26 Ecoutez le maire de cette petite commune
01:02:29 qui parle avec Alexandre Sabatou, député RN de Loise.
01:02:32 -Depuis 3 ans, nous avions 3 médecins généralistes à Bornel,
01:02:36 5 000 habitants, un bassin de vie de 12 000 habitants.
01:02:39 Nous avions 3 médecins, 2 sont partis en retraite bien mérités,
01:02:42 une troisième est partie en région parisienne
01:02:45 parce qu'elle ne voulait pas rester seule dans un cabinet
01:02:48 parce qu'avec la patientèle, il y a quelques problèmes.
01:02:51 Depuis 3 ans, on cherche des médecins,
01:02:54 toutes les communes de France cherchent des médecins,
01:02:57 peu de communes en trouvent.
01:02:59 Nous, on a la chance à Bornel d'avoir trouvé un médecin
01:03:02 parce qu'elle est venue habiter à Bornel,
01:03:04 mais elle exerce en région parisienne.
01:03:07 -Nous sommes avec Alexandre Sabatou.
01:03:09 Bonjour, vous êtes député du RN.
01:03:11 -Bonjour. -Merci de témoigner
01:03:13 sur notre antenne.
01:03:14 Ce matin, cette histoire complètement révoltante,
01:03:17 illustration de villes, de territoires périurbains
01:03:21 qu'on abandonne, encore une fois,
01:03:23 ce n'est pas la puissance publique,
01:03:25 c'est l'ordre des médecins.
01:03:27 J'imagine que cette situation vous révolte.
01:03:29 -Bien sûr, cette situation révoltante,
01:03:32 mais pas seulement pour moi.
01:03:33 Personne sur le territoire ne comprend cette décision.
01:03:37 Comme le maire de la commune,
01:03:39 cela fait un an que les habitants n'ont plus accès à un généraliste.
01:03:43 Le maire a créé un nouveau pôle de santé,
01:03:45 il a même réussi à trouver des médecins pour s'y installer.
01:03:49 À cause d'un coup de tampon qui manque,
01:03:51 on ne peut pas ouvrir.
01:03:53 Cela peut être révoltant.
01:03:54 -Aujourd'hui, ce problème de manque de médecins,
01:03:57 de déserts médicaux,
01:03:58 c'est quelque chose que vous retrouvez partout.
01:04:01 Quelle est la situation exactement ?
01:04:03 -Ecoutez, moi, je peux vous parler de mon territoire.
01:04:09 Aujourd'hui, on ne compte plus le nombre de déserts médicaux,
01:04:13 mais le nombre de territoires où cela fonctionne correctement.
01:04:16 Sur les 43 communes où je suis élu, il y en a 4.
01:04:19 Sur les doigts d'une main.
01:04:21 4 communes qui ne sont pas considérées comme un désert médical.
01:04:24 Et dedans, on compte la ville de Creil,
01:04:27 qui a un hôpital, où chaque année,
01:04:29 on apprend qu'une spécialité doit fermer,
01:04:31 que les urgences sont en surchauffe,
01:04:33 et où on apprend que des patients sont parfois entassés
01:04:37 dans les couloirs pendant 12 heures.
01:04:39 Vous n'êtes pas en bonne santé, vous êtes malade,
01:04:42 vous devez attendre 12 heures dans les couloirs.
01:04:45 Il y a de quoi être énervé contre cette décision administrative
01:04:49 qui bloque tout.
01:04:50 - Des déserts médicaux, rapidement.
01:04:52 - Tout simplement, qu'ils agissent et qu'on fasse une dérogation.
01:04:56 Sommes-nous en crise ?
01:04:57 En France, un Français sur 4 n'a pas accès à un généralisme.
01:05:01 Donc, si nous étions en conflit armé,
01:05:03 et qu'un soldat sur 4 n'avait pas accès à un fusil,
01:05:06 est-ce qu'on s'embêterait à savoir si le fusil est homologué ?
01:05:10 Non, on ne lui en donne rien.
01:05:12 Il faut des dérogations pour que ce cabinet médical puisse ouvrir.
01:05:16 Aujourd'hui, nous vivons avec la vie des gens.
01:05:19 Le drame arrive pour résoudre cette situation.
01:05:21 - Merci à vous, Alexandre Sabatou.
01:05:24 Vous êtes député du Rassemblement national
01:05:26 du département de l'Oise.
01:05:28 Manque de médecins généralistes,
01:05:30 manque aussi de professeurs au sein de l'éducation nationale,
01:05:34 des écoles. Y aura-t-il assez d'enseignants
01:05:36 devant nos enfants à la rentrée scolaire ?
01:05:39 Cette année, il y a moins de candidats reçus au concours
01:05:42 que de postes offerts.
01:05:44 Le ministère a laissé la possibilité au rectorat
01:05:47 de faire un referé à ceux qui n'ont pas réussi le concours.
01:05:50 Les chiffres et les causes de cette pénurie de professeurs
01:05:54 sont là. Célia Judat.
01:05:55 - Les emplois du temps, demain matin à 10h.
01:05:58 - A l'approche de la rentrée des classes,
01:06:00 la pénurie se confirme.
01:06:02 Il n'y aura pas assez de professeurs pour la rentrée 2023-2024.
01:06:05 Sur 8 174 postes ouverts pour la rentrée prochaine,
01:06:08 1250 d'entre eux n'ont pas été pourvus.
01:06:11 En 20 ans, c'est même 60 % de candidats en moins inscrits
01:06:15 au concours. En cause,
01:06:16 un métier qui ne donne plus envie.
01:06:18 - Les causes sont très simples.
01:06:20 Depuis de nombreuses années,
01:06:22 on observe une forme de crise au niveau du recrutement.
01:06:26 Quand on parle du manque d'attractivité,
01:06:29 on va parler de la question de la rémunération.
01:06:31 Il y a aussi la condition de travail
01:06:34 naturellement des enseignants,
01:06:36 à qui on demande de plus en plus de choses.
01:06:39 - Même si cette année, une amélioration est observée
01:06:42 avec 84,5 % des postes offerts pourvus,
01:06:45 contre 75,7 % en 2022,
01:06:48 le ministère de l'Education doit faire appel
01:06:51 aux candidats inscrits sur les listes complémentaires,
01:06:54 c'est-à-dire non reçus au concours d'entrée,
01:06:56 mais bien placés dans le classement.
01:06:58 - Malheureusement, le gouvernement n'a pas d'autre choix
01:07:01 que de faire ça dans le court terme.
01:07:04 Il ne faut pas croire que quelques heures de formation
01:07:07 suffisent à faire des adultes, des enseignants aguerris.
01:07:12 - Sur le long terme, les syndicats exigent
01:07:15 que les enfants soient en mesure de faire
01:07:17 des études et de faire des études.
01:07:19 - Avant de faire réagir Mathieu Hoque,
01:07:21 le rappel de l'actualité avec vous, Marine Sabourin.
01:07:24 - Ce terrible drame à Ouellès, dans le Lot-et-Garonne,
01:07:27 un enfant de 12 ans est décédé après un accident de minibus
01:07:30 transportant des enfants d'un centre de vacances.
01:07:33 Deux autres enfants sont toujours hospitalisés.
01:07:36 L'origine de l'accident reste pour l'heure inexpliquée.
01:07:39 Une enquête judiciaire a été ouverte.
01:07:41 Un jeune tué à Marseille dans le 14e arrondissement,
01:07:45 un combat dans une voiture, dans la cité des Rosiers.
01:07:47 Depuis le début du mois d'août,
01:07:49 8 personnes ont été tuées dans des règlements de comptes.
01:07:52 Le nombre d'homicides liés au trafic de drogue
01:07:55 dans la cité fosséenne a dépassé celui de 2022.
01:07:57 La Formule 1 fait sa rentrée après un mois d'arrêt
01:08:00 à l'occasion du Grand Prix des Pays-Bas.
01:08:02 Le champion du monde en titre Max Verstappen
01:08:05 partira en pole position après avoir réussi le meilleur temps
01:08:08 des qualifications du circuit.
01:08:10 Le Néerlandais visera cette saison
01:08:13 et le Grand Prix est à suivre en direct dès 15h sur Canal+.
01:08:16 -Y aura-t-il des enseignants dans les écoles primaires
01:08:19 devant nos élèves, devant nos enfants ?
01:08:21 A la rentrée, c'est la question qu'on se posait sur ce plateau
01:08:25 puisqu'il manque encore 1250 postes non pourvus.
01:08:28 C'est un peu mieux que l'an dernier,
01:08:30 néanmoins, ça fait quand même beaucoup de postes non pourvus.
01:08:33 Les syndicats pointent du doigt un métier
01:08:35 qui n'est plus attractif en termes de salaire,
01:08:38 de conditions de travail et de considération.
01:08:41 -Oui, vous l'avez rappelé très justement.
01:08:43 Le problème, déjà, ne date pas d'hier aussi.
01:08:46 Papendia s'était heurté au même sujet lors de la rentrée dernière.
01:08:50 Son premier objectif, il avait été nommé pour ça,
01:08:54 c'était qu'il y ait un professeur, un enseignant dans chaque classe.
01:08:58 Or, aujourd'hui, on a une démographie du métier
01:09:00 qui ne rend pas possible cette mesure-là.
01:09:03 Dès lors qu'une personne affirme que cette mesure-là sera opérante,
01:09:07 c'est probablement un mensonge
01:09:09 parce que ça n'arrivera jamais.
01:09:11 Donc, ça veut dire que les facteurs, on va dire,
01:09:14 sont des facteurs qui sont structurels.
01:09:16 Là-dessus, vous les avez évoqués,
01:09:18 c'est des facteurs qui nuisent à l'attractivité.
01:09:21 On a deux éléments, les conditions matérielles,
01:09:24 donc la rémunération, l'insécurité, la laïcité à l'école,
01:09:27 et on a aussi les questions immatérielles.
01:09:30 Quel est le cadre hiérarchique pour soutenir les enseignants
01:09:34 dans leurs conditions d'exercice,
01:09:36 notamment sur la question du rôle de l'enseignant ?
01:09:39 Je pense que les pouvoirs publics sont capables de définir
01:09:42 très clairement la mission des enseignants.
01:09:45 Aujourd'hui, et c'est le reportage qui le montrait bien,
01:09:48 le délégué syndical disait que les enseignants servent à tout faire.
01:09:52 Ils font l'instruction, la transmission des savoirs,
01:09:56 l'éducation civique, même parfois l'éducation sexuelle.
01:09:59 Ils font aussi l'orientation.
01:10:01 Ils ont un nombre de métiers et de missions
01:10:04 qui sont trop importants au regard des conditions d'exercice.
01:10:08 - Gabrielle Attal a du pain sur la blanche.
01:10:10 Elle est à la une du JDD.
01:10:12 On va parler du journal du dimanche.
01:10:14 Dans cette même édition,
01:10:16 on a le baromètre de popularité du chef de l'Etat,
01:10:19 baromètre IFOP pour le JDD.
01:10:20 30 % de Français se disent satisfaits d'Emmanuel Macron.
01:10:24 Il gagne un point par rapport au dernier baromètre.
01:10:27 32 % pour Elisabeth Borne.
01:10:29 Je voudrais qu'on commente ça avec vous un instant, Guillaume Bigot.
01:10:33 Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP,
01:10:36 retient la solidité d'Emmanuel Macron face aux crises.
01:10:40 C'est pour ça qu'il a un taux de popularité assez stable.
01:10:44 Néanmoins, il perd des points au sein de son propre électorat,
01:10:48 c'est-à-dire les cadres et les retraités.
01:10:51 Il perd aussi toujours plus des points
01:10:53 au niveau des classes moyennes,
01:10:55 les employés qui se sentent délaissés
01:10:57 dans le cadre de cette mondialisation heureuse.
01:11:00 - Oui, d'ailleurs, c'est le propos de Gérald Darmanin
01:11:03 qui a récupéré les classes moyennes
01:11:06 et les mettre au service d'une politique favorable
01:11:08 aux cadres supérieurs.
01:11:10 C'est quasiment quelque chose qui est avoué et formulé comme tel.
01:11:14 Mais les classes populaires sont déjà perdues.
01:11:16 Elles ne soutenaient pas Macron.
01:11:18 Donc, en réalité, voir le verre à moitié vide ou à moitié plein,
01:11:22 il est quand même au 2/3 vide, ce verre.
01:11:25 70 % des Français ne sont pas satisfaits du chef de l'Etat.
01:11:28 Simplement, on a corrigé l'effet de flottement qu'il y a eu
01:11:32 et qui lui a été très préjudiciable au chef de l'Etat
01:11:35 après les émeutes, puisqu'il semblait ne pas comprendre
01:11:39 ce qui se passait ou découvrir qu'il y avait des problèmes
01:11:42 de ce type dans son propre pays.
01:11:44 Là, il avait reculé encore.
01:11:46 Là, je pense qu'il reste dans son socle naturel,
01:11:49 dans son étiage naturel.
01:11:51 Il avait fait 27 % des suffrages exprimés
01:11:54 au premier tour de la présidentielle.
01:11:56 Il est à 30 %.
01:11:57 Il a son socle naturel, les gagnants de la mondialisation
01:12:01 sont derrière lui.
01:12:02 -Le chef de l'Etat, qui déçoit sur les questions de pouvoir d'achat,
01:12:06 qui est aussi très attendu sur la question de l'insécurité,
01:12:10 qui doit, par ailleurs, pour relever ce défi,
01:12:13 composer avec un ministre de l'Intérieur très ambitieux,
01:12:16 Gérald Darmanin, qui n'y pense pas qu'en se rasant à 2027.
01:12:20 Une interview à la Voix du Nord cette semaine
01:12:23 et aujourd'hui, une rentrée politique en grande pompe
01:12:26 dans son fief de Tourcoing, avec sur place
01:12:29 la première ministre des parlementaires
01:12:32 et Elisabeth Borne, qui est présente en mission commandée,
01:12:35 puisqu'on ne va pas se mentir, Gérald Darmanin,
01:12:38 agace considérablement l'Elysée.
01:12:40 L'analyse de Thomas Bonnet, et on en discute juste après.
01:12:44 -C'est un événement politique qui est en train de prendre
01:12:47 une ampleur assez considérable.
01:12:49 Gérald Darmanin réunit à Tourcoing une dizaine de ministres,
01:12:53 une centaine de parlementaires, et même la première ministre,
01:12:57 qui annonce maintenant qu'elle va se rendre à cet événement
01:13:00 aux côtés de son ministre de l'Intérieur.
01:13:03 "Une rentrée politique qui ne sera pas un coup d'éclat",
01:13:06 affirme Darmanin, car selon lui, cela voudrait dire
01:13:09 qu'il n'y aura pas de suite.
01:13:11 Le ministre de l'Intérieur compte donner une suite
01:13:14 à cet événement. Le but lors de cette rentrée politique
01:13:17 à Tourcoing, c'est de s'adresser aux classes populaires
01:13:21 par les pouvoirs d'achat, sécurité et aussi dépassement
01:13:24 des clivages politiques.
01:13:26 C'est un initiatif qui a fait grincer quelques dents,
01:13:29 notamment dans l'aile gauche de la majorité présidentielle.
01:13:32 Stéphane Zéjourné, secrétaire général de Renaissance,
01:13:36 affirme qu'il faut faire passer l'action avant les ambitions.
01:13:39 "J'ai gagné toutes mes élections, je ne suis pas élu
01:13:43 "sur une liste à la proportionnelle."
01:13:45 Voilà pour l'ambiance au sein du parti présidentiel.
01:13:48 On peut aussi souligner les propos du président de la République
01:13:52 lors de son entretien au magazine "Le Point".
01:13:55 -On a un texte de loi sur l'immigration.
01:13:57 Pour avoir des résultats, on est pas très loin
01:14:00 de la célèbre phrase prononcée en 2004 par Jacques Chirac,
01:14:03 "Je décide et il exécute".
01:14:05 A l'époque, le président de la République s'adressait
01:14:08 à son propre ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy.
01:14:12 -On sent que depuis le remaniement,
01:14:14 les deux hommes sont entrés en guerre larvée.
01:14:17 Il y a un point de rupture.
01:14:18 -On voit bien que les objectifs de Gérald Darmanin
01:14:21 et d'Elisabeth Borne et du président de la République
01:14:24 sont divergents.
01:14:25 Il a des objectifs de long terme.
01:14:27 Il va se poser la question... C'est 2027.
01:14:30 Il va se poser la question de sa sociologie électorale.
01:14:33 Vous l'avez rappelé, les classes moyennes
01:14:36 contre l'électorat d'Emmanuel Macron,
01:14:38 CSP+ et classes aisées.
01:14:39 C'est un premier élément.
01:14:41 Il y a aussi la question du vote féminin.
01:14:43 Gérald Darmanin a un gender gap
01:14:45 beaucoup plus important que ses concurrents
01:14:48 au sein de la majorité, Edouard Philippe et Bruno Le Maire.
01:14:51 Il a un objectif avec son CDD jusqu'à 2024,
01:14:55 des objectifs de court terme.
01:14:56 Son objectif est paradoxal.
01:14:58 Elle doit à la fois tenir les troupes
01:15:00 en vue du combat politique des Européennes
01:15:03 avec une équipe à un remaniement plus resserré,
01:15:06 très macroniste dans l'ADN,
01:15:08 et elle doit élargir la majorité.
01:15:10 -Les militants écologistes du convoi de l'eau
01:15:12 sont arrivés hier à Paris.
01:15:14 Ils n'ont pas obtenu de moratoire sur les méga-bassines,
01:15:17 ces retenues d'eau pour l'irrigation agricole.
01:15:20 Les manifestants ont défilé dans les rues de la capitale
01:15:24 dans le calme, après un pique-nique sur le Champ de Mars,
01:15:27 mais ils promettent de nouvelles actions,
01:15:29 des actions qui seront très déstabilisantes.
01:15:32 Le récit d'Ougnia Tengour.
01:15:34 -La guerre de l'eau a commencé, on se battra pour la gagner.
01:15:37 -C'est dans une ambiance festive et joyeuse
01:15:40 que le convoi de l'eau a fait son arrivée dans la capitale.
01:15:43 Si les manifestants écologistes n'ont pas réussi
01:15:46 à obtenir le moratoire tant voulu sur les bassines en cours,
01:15:50 le gouvernement reste déterminé.
01:15:52 -S'il s'agit de produire ces actes, on le refera.
01:15:56 On fera en sorte de ne pas laisser la possibilité au gouvernement
01:16:00 de continuer à nous blesser, comme à Seine-Solide.
01:16:03 Les actions de masse sont nécessaires.
01:16:05 -Pour les mouvements écologistes radicaux,
01:16:08 la lutte n'est pas terminée.
01:16:09 De nouvelles actions encore plus fortes
01:16:11 et des rassemblements sont prévus.
01:16:14 -On va continuer d'agir.
01:16:15 Avec le convoi de l'eau, si vous saviez ce qu'on a gagné
01:16:19 en capacité de déploiement, en autogestion,
01:16:21 en intelligence collective, je serais d'Armanin.
01:16:24 Les prochaines stratégies qu'on va mettre en place,
01:16:27 elles vont la trouver très déstabilisante.
01:16:29 -Le prochain rendez-vous est prévu à Niord le 8 septembre
01:16:32 pour le procès de neuf représentants
01:16:34 de mouvements écologistes et syndicaux
01:16:37 accusés d'organisation de manifestations interdites.
01:16:40 -Je serais d'Armanin.
01:16:41 Je m'inquièterais très sérieusement.
01:16:44 Ce ne sont pas mes mots, ce sont ceux de Benoît Feuillu,
01:16:47 qui a fait parler des soulèvements de la terre.
01:16:50 Inquiétant.
01:16:51 -Cette grande marche de l'eau, son objectif,
01:16:53 c'était un peu de faire oublier les violences
01:16:56 et le vandalisme de Saint-Saëns en mars dernier,
01:16:59 qui avait fait des centaines de blessés.
01:17:01 -Se refaire une virginité. -Exactement.
01:17:04 Et là, chasser le naturel, il revient au galop.
01:17:08 Ils ont quand même cru utile sur le chemin
01:17:11 de vandaliser un golfe qui, en plus,
01:17:13 s'était alimenté de manière absolument écologique.
01:17:17 Et là, ils ne peuvent pas s'empêcher de dire
01:17:20 qu'on va les revoir.
01:17:21 Ils ont donné rendez-vous à New York,
01:17:24 je crois, le 3 septembre,
01:17:26 pour encore une fois s'attaquer aux bassines.
01:17:28 Le Conseil d'Etat doit juger ça sur le fond à l'automne.
01:17:32 On verra ce qu'il en est.
01:17:33 Pour l'instant, la dissolution n'a pas été actée
01:17:36 par le Conseil d'Etat.
01:17:37 -Guillaume Bigot et Mathieu Hocq...
01:17:40 Pardonnez-moi, Mathieu.
01:17:42 Je ne peux pas toujours mes mots en parlant en direct.
01:17:45 Restez avec moi, messieurs.
01:17:47 On va poursuivre notre commentaire de l'actualité.
01:17:50 Dans quelques instants, on reviendra
01:17:52 sur ce nouvel homicide à Marseille.
01:17:54 Encore un jeune homme qui a été tué
01:17:56 dans le cadre de règlements de comptes
01:17:58 sur fonds de trafic de drogue.
01:18:00 Toute l'actualité commentée finement par mes invités,
01:18:07 Guillaume Bigot, Mathieu Hocq, Marine Sabourin.
01:18:10 Voici les titres de votre journal de 8h30.
01:18:12 A la une, les cas tombent, se poursuit à Marseille
01:18:15 où un adolescent a été tué ce week-end
01:18:17 dans le cadre de trafic de stupéfiants.
01:18:19 Le nombre d'homicides a déjà surpassé celui de l'an dernier.
01:18:23 On en parle dès le début de ce journal.
01:18:25 La France qui traverse une crise d'autorité,
01:18:28 ce sont les mots de Nicolas Sarkozy,
01:18:30 ce matin dans "Le Parisien",
01:18:31 l'ancien chef de l'Etat qui s'inquiète
01:18:33 des fractures qui minent le pays
01:18:35 et selon qui les choses pourraient mal se terminer.
01:18:38 Le travail de cette interview, c'est avec Marine Sabourin.
01:18:41 Un drapeau français décroché et brûlé,
01:18:43 le bâtiment d'un tribunal dégradé et des slogans "Anti-police",
01:18:47 c'est le résultat d'une manifestation de militants féministes.
01:18:50 À Aurillac, quel rapport entre le féminisme,
01:18:53 ces slogans, ces dégradations, me direz-vous ?
01:18:56 Vous aurez les éléments de réponse
01:18:57 à travers notre reportage dans ce journal.
01:19:00 On commence avec ce jeune tué à Marseille
01:19:02 dans le 14e arrondissement.
01:19:04 Un adolescent de 17 ans abattu dans une voiture
01:19:07 dans la cité des Rosiers.
01:19:08 Les coups de feu ont retenti à 3h30 du matin
01:19:10 dans la nuit de vendredi à samedi.
01:19:12 Selon les syndicats de police, il s'agit de la 8e victime
01:19:16 depuis le début du mois.
01:19:17 Le nombre d'homicides liés au trafic de drogue à Marseille
01:19:20 a déjà dépassé depuis le début de l'année
01:19:23 celui de l'an dernier.
01:19:24 Toutes les précisions avec Sarah Varny.
01:19:26 -Dans la nuit de vendredi à samedi,
01:19:28 un jeune homme de 17 ans défavorablement connu
01:19:31 des services de police a été tué par balle
01:19:33 dans l'un des quartiers nord de Marseille.
01:19:36 La 2e ville de France est frappée par de nombreux homicides,
01:19:39 des luttes de pouvoir entre gangrivaux
01:19:41 pour le contrôle du lucratif trafic de drogue.
01:19:44 -On n'a jamais autant interpellé d'individus
01:19:46 pour trafic de stup. On n'a jamais saisi autant d'armes.
01:19:49 On n'a jamais saisi autant de produits stupéfiants.
01:19:52 Je crois que la PJ n'a jamais autant interpellé
01:19:55 de commandos qui passaient à l'acte
01:19:57 pour les règlements de comptes.
01:19:59 Et pourtant, on n'a jamais eu autant de règlements de comptes
01:20:02 et de morts par balle à Marseille.
01:20:05 -Plus d'une trentaine de personnes ont été assassinées
01:20:07 depuis le début de l'année. Ce mois d'août est meurtrier.
01:20:11 8 personnes ont été tuées dans des règlements de comptes.
01:20:14 Un bilan qui, en 8 mois, dépasse celui de l'an dernier.
01:20:17 En 2022, la cité phocéenne a compté 33 morts
01:20:20 sur fond de trafic de drogue.
01:20:21 -Il va falloir aller encore plus loin, peut-être.
01:20:24 Peut-être créer des états généraux de la police nationale
01:20:27 et de la justice pour pouvoir vraiment enrayer ce problème
01:20:31 qui devient très inquiétant dans notre pays.
01:20:34 Ca doit être un enjeu national, aujourd'hui,
01:20:36 une priorité nationale, lutter contre ces règlements de comptes.
01:20:40 -Depuis plusieurs années, Marseille est touchée
01:20:42 par des assassinats sur fond de trafic de drogue.
01:20:45 La semaine dernière, une compagnie de la CRS 8
01:20:48 a été déployée en renfort à la demande du ministère de l'Intérieur.
01:20:51 -Cela pourrait mal se terminer, ces mots de Nicolas Sarkozy,
01:20:55 l'ancien président, qui font écho à l'actualité
01:20:58 que l'on traverse en ce moment.
01:20:59 La France traverse une crise d'autorité, nous dit-il.
01:21:03 Nicolas Sarkozy répond à une interview
01:21:05 des lecteurs du journal Le Parisien,
01:21:07 aujourd'hui en France, et s'inquiète des fractures
01:21:10 qui minent le pays. On en parle avec vous, Marine Sabourin.
01:21:13 Nicolas Sarkozy évoque beaucoup de sujets,
01:21:16 l'autorité, l'immigration, l'avenir de la droite.
01:21:19 -Plus de 30 questions et de nombreux thèmes abordés.
01:21:22 Vous l'avez dit, dans cet entretien,
01:21:24 Sarkozy dresse le portrait d'une France
01:21:26 qui n'est pas plus divisée qu'avant,
01:21:28 ajoutant que le problème, c'est que le monde a changé,
01:21:32 selon ses mots, la civilisation judéo-chrétienne
01:21:34 est menacée de disparition.
01:21:36 Selon lui, la France traverse une crise d'autorité,
01:21:39 c'est une affaire de principe, pas de moyens ni d'effectifs.
01:21:42 L'ancien président regrette le manque de courage politique
01:21:46 parce que tout le monde veut paraître sympathique et moderne.
01:21:49 Du coup, on finit par ne rien dire, explique-t-il,
01:21:52 avant d'ajouter que parler, c'est agir.
01:21:54 Abordé l'immigration, nous sommes face à un défi certain,
01:21:57 selon Sarkozy, mais il ne s'agit pas seulement d'être généreux,
01:22:01 l'ancien président de 2007 à 2012 revient sur ses relations
01:22:04 avec Emmanuel Macron, avec qui il a de bons rapports.
01:22:07 Parfois, il me demande mon avis et je lui donne,
01:22:10 mais regrette les petites conclusions
01:22:12 qui sont sorties du grand débat quant à l'avenir des LR,
01:22:15 notamment pour les élections européennes de juin.
01:22:18 Il faut trouver un leader capable de rassembler tout le monde,
01:22:21 les amis de M.Macron, de M.Zemmour et de M.Ciotti.
01:22:25 Sans rassemblement, la droite n'a aucune chance de gagner.
01:22:28 Cela passe également par aller chercher des voix à Marine Le Pen,
01:22:32 car dans ses électeurs, une immense majorité était LR auparavant.
01:22:35 Qui pourrait prendre la tête des Républicains ?
01:22:38 Sarkozy ne cite aucun nom.
01:22:40 Quand le lecteur Omar lui murmure le nom de Laurent Wauquiez,
01:22:43 l'ex-chef d'Etat reste impassible.
01:22:45 Un leader doit se construire dans le combat.
01:22:48 Ce n'est pas quelqu'un qu'on prend par la main et à qui on dit
01:22:51 "ce sera toi".
01:22:53 Les Républicains se redresseront ?
01:22:55 Je le souhaite et s'il faut aider, je les aiderai.
01:22:58 - Mathieu Hoque, qu'est-ce que vous retenez ?
01:23:00 - Je retiens qu'effectivement, le président Nicolas Sarkozy
01:23:03 formule un diagnostic qui est clair,
01:23:06 qui est connu aussi sur la crise d'autorité et qui est réelle.
01:23:09 La crise d'autorité qui traverse le pays
01:23:12 se manifeste dans tous les services publics,
01:23:14 que ce soit au niveau de l'intérieur, de la justice,
01:23:18 de l'éducation ou de la police.
01:23:20 Là-dessus, il pose un bon diagnostic,
01:23:23 partagé aussi par l'ensemble des Français.
01:23:25 On reconnaît là un ancien chef d'Etat
01:23:28 qui a une lecture fine de la situation
01:23:30 et une lecture qui est partagée par les Français.
01:23:33 Là où je trouve aussi qu'il y a un point très intéressant
01:23:36 dans ce qu'il dit,
01:23:38 et là où il se singularise par rapport à l'ADN macroniste,
01:23:41 c'est que lorsqu'il parle de crise d'autorité,
01:23:44 il dit que ce n'est pas qu'une question de moyens.
01:23:47 Souvent, quand vous débattez avec des gens de la macronie
01:23:50 sur les questions de sécurité,
01:23:52 ils vous sortent toujours les mêmes choses.
01:23:55 "On va faire 10 000 postes de police,
01:23:57 "on va créer 200 unités de briades."
01:23:59 Il ne parle que de chiffres,
01:24:01 alors que c'est un sujet immatériel, presque civilisationnel.
01:24:05 L'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy,
01:24:08 a raison de parler en ces termes.
01:24:10 -Il y a dans notre pays, dit-il,
01:24:12 le déni d'une immigration non maîtrisée,
01:24:14 une intégration ratée, un communautarisme institutionnalisé.
01:24:18 -C'est tout à fait exact.
01:24:20 Il parle dehors, Nicolas Sarkozy.
01:24:22 Ce serait vraiment injuste de lui refaire
01:24:25 le procès de la suppression de la double peine
01:24:27 ou le procès, par exemple,
01:24:29 des renforcements des droits de la défense.
01:24:32 Les droits de la défense ont été considérablement renforcés
01:24:35 dans les gardes à vue, il n'y a plus de procédure accusatoire.
01:24:39 Néanmoins, au fond du fond, il y a du logiciel,
01:24:42 même si je suis complètement d'accord
01:24:44 avec ce que vous venez de dire et ce que dit Sarkozy.
01:24:48 La question des principes,
01:24:49 ce n'est pas une question de matériel,
01:24:52 mais de moyens.
01:24:53 Les principes pour l'autorité,
01:24:55 je pense que les principes qui animent
01:24:57 la politique de Sarkozy,
01:24:59 qu'il s'agisse du libéralisme économique,
01:25:01 de la politique d'offre, de la construction européenne,
01:25:05 à laquelle il est favorable,
01:25:07 et au fait aussi de mettre l'individu au coeur de tout,
01:25:10 il me semble que c'est le point aveugle de son discours.
01:25:14 C'est précisément ça qui abîme l'autorité.
01:25:16 Si l'intérêt général n'est pas au-dessus de l'intérêt individuel,
01:25:21 et au nom de la volonté d'être sympathique et moderne,
01:25:24 pour reprendre ces termes,
01:25:26 que précisément, on a été toujours davantage
01:25:28 dans le sens de défendre les droits individuels,
01:25:31 rendre plus molles les gardes à vue,
01:25:34 moins incarcérer les gens,
01:25:35 faire des alternatives à la peine,
01:25:38 et ça permet de faire des économies.
01:25:40 On dépense moins d'argent,
01:25:41 car l'intérêt individuel est épargné.
01:25:44 -L'autorité défie également du côté de Aurillac,
01:25:47 pas pour les mêmes raisons qu'Anim ou à Marseille.
01:25:50 -Le drapeau français qui a été décroché et brûlé
01:25:53 du bâtiment d'un tribunal,
01:25:55 ce même qui a été dégradé, des slogans "Anti-police".
01:25:58 Ca s'est passé lors d'une manifestation
01:26:00 de militants féministes.
01:26:02 Quel rapport entre le féminisme, ces slogans, ces dégradations ?
01:26:06 Regardez ces explications en images signées Célia Judat.
01:26:09 -La police, on fait la lèvre !
01:26:11 -C'est un symbole de la République
01:26:13 qui a été pris pour cible aujourd'hui à Aurillac.
01:26:16 Le tribunal a été attaqué lors d'une manifestation féministe
01:26:20 en soutien d'une femme verbalisée parce qu'elle marchait sains-nus
01:26:23 dans les rues de la ville le 23 août dernier.
01:26:26 Drapeau décroché, brûlé, en marge du festival de théâtre de rue
01:26:30 qui se déroule en ce moment à Aurillac.
01:26:32 La foule s'est réunie devant le palais de justice
01:26:35 au son de chants féministes et anti-police.
01:26:37 -La valette, la valette, la valette !
01:26:41 -Certains manifestants sont parvenus à s'introduire
01:26:44 dans le bâtiment et ont dégradé l'une des salles du tribunal.
01:26:48 Le calme est revenu à Aurillac après la prise de parole
01:26:50 du directeur de l'association organisatrice du festival
01:26:53 ainsi que celle du maire de la ville, Pierre Matonier.
01:26:56 Ce dialogue aura permis d'apaiser la situation
01:26:59 sans avoir recours au service des forces de l'ordre.
01:27:02 -Quelque chose de très embarrassant
01:27:04 dans ce qui se passe là à Aurillac.
01:27:07 Je trouve ça déjà très contre-productif
01:27:09 pour la cause féministe, mais surtout,
01:27:11 ce que l'on retrouve, c'est ce féminisme
01:27:14 et cette anti-police qui n'a rien à voir, a priori,
01:27:17 l'un avec l'autre.
01:27:19 On l'a vu tout à l'heure quand on a parlé d'écologie,
01:27:22 le convoi de l'eau, pareil, des slogans anti-police
01:27:25 qui reviennent, une convergence de luttes
01:27:27 qui n'ont pas grand-chose à voir les unes avec les autres,
01:27:30 mais qui, pourtant, se rassemblent
01:27:32 avec le même type d'individus.
01:27:34 -Dans cette vision wokeiste du monde,
01:27:36 l'ennemi, c'est le patriarcat, et le patriarcat, c'est la loi.
01:27:40 Le patriarcat, c'est le masculin,
01:27:42 le patriarcat, c'est la patrie, la frontière, la limite.
01:27:45 Ces gens ne veulent plus qu'il y ait la culture
01:27:48 au-dessus de la nature, qu'il y ait des frontières,
01:27:51 qu'il y ait un État, ils veulent le "no border",
01:27:54 ils veulent défendre la nature
01:27:56 et ils veulent vivre dans un univers féminin,
01:27:58 au sens où la psychanalyse identifie bien
01:28:01 que le masculin est identifié à la notion de loi.
01:28:04 Voilà pourquoi il y a un lien,
01:28:05 une racine commune.
01:28:07 Et donc, c'est parti comment, cette manifestation ?
01:28:10 Il faisait trop chaud, et en marge de ce festival,
01:28:13 des jeunes femmes se sont baladées,
01:28:15 notamment une jeune femme avec son petit ami, torse nu.
01:28:18 Elle a dit que c'était scandaleux,
01:28:20 car elle n'avait pas le droit d'être torse nu.
01:28:23 Elle ne comprend pas qu'il y a dans n'importe quelle société
01:28:26 des mœurs, des mœurs, des principes et des vergognes.
01:28:29 Il y a des choses qui se font et qui ne se font pas.
01:28:32 Il refuse cette idée au nom du fait que tout doit être autorisé,
01:28:36 il ne doit pas y avoir de limite, de frontière,
01:28:39 et d'une certaine façon, chacun fait comme il lui plaît,
01:28:42 et cette idée est cohérente avec la défense d'une sorte de nature
01:28:45 qui n'a pas besoin de l'homme et de la culture.
01:28:48 - Mathieu, elles vous ont choquées ?
01:28:50 - Oui, tout à fait.
01:28:51 Vous avez raison de le rappeler,
01:28:53 parce que le premier élément, c'est quelle est la convergence,
01:28:57 le socle commun de cette...
01:28:59 J'entends ce que vous dites, de ce courant de pensée.
01:29:02 Vous l'avez rappelé,
01:29:03 entre la haine des flics et le féminisme,
01:29:06 il n'y a pas de lien de cause à effet.
01:29:08 Je prends un exemple assez éloquent,
01:29:10 c'est que l'enquête Nous Toutes, une association féministe,
01:29:14 avait montré en 2017 que l'un des problèmes
01:29:16 sur le traitement des violences sexuelles faites aux femmes,
01:29:20 c'était la question de la plainte aux commissariats.
01:29:23 Il y avait seulement 30 % des femmes
01:29:25 qui n'étaient pas satisfaites
01:29:27 de comment elles avaient été accueillies.
01:29:29 Aujourd'hui, dans cette même enquête de 2022,
01:29:32 elle montre que c'est passé de 30 % à 55 %.
01:29:35 C'est-à-dire que les policiers et les policières
01:29:38 font mieux leur travail qu'avant.
01:29:40 Il y a encore à avancer dessus,
01:29:42 mais les policiers font mieux leur travail.
01:29:44 Les féministes devraient le souligner.
01:29:46 Or, là, on a des slogans anti-flics
01:29:49 et la dégradation d'un tribunal,
01:29:51 parce que je suis d'accord avec vous,
01:29:53 il y a une pensée déconstructrice des valeurs traditionnelles
01:29:57 qui ne va pas dans le bon sens
01:29:58 et qui ne va pas permettre de résorber les fractures.
01:30:01 -Cela rend bien leur face,
01:30:03 que la pensée soit divergente
01:30:05 et qu'elle ne soit pas d'accord avec cette contravention.
01:30:08 -La façon de manifester...
01:30:09 -Ils ont un peu leur capitale.
01:30:11 -Le drapeau français brûlé et les slogans anti-police
01:30:14 n'ont rien à faire dans ce genre de manifestation.
01:30:17 -On va se plaindre que les pouvoirs publics
01:30:20 et le gouvernement sont liberticides,
01:30:22 alors que le principe qui guide les pouvoirs publics,
01:30:25 c'est la protection des libertés,
01:30:27 la liberté de manifester, de dire ce que l'on pense,
01:30:30 et le respect de l'ordre public.
01:30:32 Là, elles ont franchi un point de non-retour,
01:30:35 ils ont déjà brûlé le drapeau français,
01:30:37 c'est quelque chose que je trouve être criminel,
01:30:40 et elles ont dégradé un tribunal.
01:30:42 C'est vraiment l'autorité de l'Etat qui est bafouée.
01:30:45 Là-dessus, le gouvernement pourra prendre des mesures.
01:30:48 -On va parler d'un sujet qui va intéresser Guillaume Bigot.
01:30:51 Je le connais bien, à force.
01:30:53 Peut-on enfin parler d'une Europe qui protège ?
01:30:56 Très bonne question.
01:30:57 L'UE dégaine ce qu'on vend dans la presse
01:30:59 comme une super-arme pour réguler les réseaux sociaux.
01:31:03 Le nouveau règlement européen est en vigueur hier
01:31:05 contre les dérives des Facebook, des TikTok et autres Instagram.
01:31:09 L'idée, c'est de lutter contre les contenus illicites
01:31:12 avec un principe, ce qui est illégal hors ligne
01:31:14 doit également être illégal en ligne.
01:31:17 Mais ça ne l'est pas tant que ça,
01:31:18 c'est ce que soulignent les experts.
01:31:21 Les explications, Maxime Legay.
01:31:23 -C'est une petite révolution
01:31:24 pour les réseaux sociaux et les grandes plateformes numériques.
01:31:28 Depuis ce vendredi, le nouveau règlement européen
01:31:31 s'applique aux grandes plateformes digitales.
01:31:34 Désormais, il existe une obligation d'information
01:31:37 sur le fonctionnement des algorithmes.
01:31:39 Les publicités ciblées sont interdites
01:31:41 pour les moins de 18 ans.
01:31:43 Enfin, un outil de signalement des contenus illicites
01:31:46 a été mis en place.
01:31:47 Autre nouveauté, également,
01:31:48 des sanctions plus lourdes en cas de manquement aux obligations.
01:31:52 Un renforcement des contraintes qui a pour objectif de dissuader.
01:31:56 -Des plateformes qui ne se prêteront pas
01:31:58 à la réalité du respect du DSA
01:32:00 pourront être sanctionnées jusqu'à hauteur de 6 %
01:32:03 du chiffre d'affaires,
01:32:04 voire même pourront être interdites
01:32:06 des missions, ou en tout cas, de pratiques
01:32:09 dans certains pays.
01:32:11 -En tout, ce sont 19 grandes plateformes
01:32:13 qui sont concernées par ce nouveau règlement.
01:32:16 -Guillaume Bigot, est-ce que pour une fois,
01:32:21 on peut parler d'une Europe qui protège ?
01:32:23 -En tout cas, elle aurait intérêt à le faire.
01:32:26 D'abord, c'est intéressant, car l'Europe a un effet de levier.
01:32:29 Il y a une centaine de millions d'utilisateurs.
01:32:32 Ca permet de négocier avec ces GAFAM gigantesques.
01:32:35 Et parce qu'il y a un enjeu de santé mentale
01:32:37 pour les plus jeunes,
01:32:38 qui est d'incitation à la violence, à la radicalité, etc.,
01:32:42 qui est vraiment important.
01:32:44 Et puis, il y a une autre raison pour laquelle ça peut fonctionner.
01:32:47 Le dispositif n'est pas si mal fait.
01:32:49 Il y a eu des sanctions financières, 6 % du chiffre d'affaires.
01:32:53 Et il y a quelque chose de très légaliste
01:32:55 chez ces grandes entreprises américaines
01:32:58 qui se sont adaptées à cette législation.
01:33:00 Tout ça a l'air bien parti.
01:33:02 Mais dans les faits, que va-t-il se passer ?
01:33:04 Pour l'essentiel, c'est un peu comparable à la RGPD.
01:33:09 Ce qui va surtout changer,
01:33:11 c'est que vous allez cliquer de votre propre chef,
01:33:15 vous allez cliquer sur "je suis d'accord", "je ne suis pas d'accord",
01:33:19 "je veux, oui ou non, ne pas être suivi par des publicités",
01:33:24 "voir tel ou tel contenu".
01:33:26 Donc, finalement, on n'attaque pas.
01:33:28 Il n'y a pas de contrainte, a priori.
01:33:30 Je pense que ça va être laissé à la main des internautes.
01:33:33 Il n'est pas certain qu'ils changent leur comportement.
01:33:36 -Avant de parler de la gouvernance du monde et des BRICS,
01:33:39 ces pays émergents, le rappel de l'actualité.
01:33:42 C'est avec vous, Marine Sabourin.
01:33:44 -Un adolescent poignardé hier soir en plein centre-ville de Nîmes.
01:33:48 La victime de 15 ans marchait dans la rue
01:33:50 lorsqu'elle a été attaquée par deux individus à scooter.
01:33:53 Le jeune homme a reçu un coup de couteau au niveau de la gorge.
01:33:57 Il a été touché à la carotide.
01:33:58 Les agresseurs en comptent à eux.
01:34:01 Emmanuel Macron invite les partis politiques
01:34:03 à une réunion mercredi prochain
01:34:05 afin de bâtir ensemble des textes législatifs
01:34:08 et d'ouvrir la voie à des référendums.
01:34:10 Ces discussions doivent porter sur la situation internationale
01:34:14 et ses conséquences pour la France.
01:34:16 "J'ai confiance, comme beaucoup de Français,
01:34:18 "dans notre capacité à converger sans reniement ni renoncement",
01:34:22 dit le président de la République.
01:34:24 Il a évoqué la situation de la France
01:34:26 et a proposé de faire un accord
01:34:28 avec les partis politiques.
01:34:30 Il a évoqué la situation de la France
01:34:33 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:34:36 Il a évoqué la situation de la France
01:34:38 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:34:42 Il a évoqué la situation de la France
01:34:44 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:34:48 Il a évoqué la situation de la France
01:34:50 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:34:54 Il a évoqué la situation de la France
01:34:56 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:35:00 Il a évoqué la situation de la France
01:35:02 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:35:06 Il a évoqué la situation de la France
01:35:08 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:35:12 Il a évoqué la situation de la France
01:35:14 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:35:18 Il a évoqué la situation de la France
01:35:21 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:35:24 Il a évoqué la situation de la France
01:35:27 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:35:31 Il a évoqué la situation de la France
01:35:33 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:35:37 Il a évoqué la situation de la France
01:35:40 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:35:43 Il a évoqué la situation de la France
01:35:46 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:35:50 Il a évoqué la situation de la France
01:35:53 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:35:56 Il a évoqué la situation de la France
01:35:59 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:36:03 Il a évoqué la situation de la France
01:36:06 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:36:10 Il a évoqué la situation de la France
01:36:12 et a proposé de faire un accord avec les partis politiques.
01:36:16 40 pays ont demandé leur adhésion, un bémol.
01:36:20 Cependant, de nombreux candidats
01:36:23 craignent la montée inexorable de la Chine
01:36:26 et comptent sur l'Inde pour faire contrepoids.
01:36:30 On a là un potentiel bloc émergeant,
01:36:35 concurrent du G7 qui est en train d'émerger.
01:36:37 Oui, tout à fait. C'était l'esprit des BRICS
01:36:40 de pouvoir avoir montré
01:36:42 qu'une autre voie économique était possible
01:36:46 par rapport à l'ordre mondial qui était sous le joug occidental.
01:36:50 Le premier élément important à rappeler,
01:36:53 c'est que depuis les années 80,
01:36:55 on s'aperçoit qu'il y a un basculement dans l'économie internationale.
01:36:59 L'économie internationale était dominée par l'océan Atlantique Nord
01:37:02 dans les années 80.
01:37:04 Aujourd'hui, plus de 60 % de la croissance mondiale
01:37:06 est tirée par l'océan Indien et l'océan Pacifique.
01:37:10 Ce déplacement dans la zone Indo-Pacifique
01:37:12 devient une zone stratégique, y compris pour les économies occidentales.
01:37:16 Le deuxième élément important,
01:37:17 c'est que les BRICS, comme Harold Eymann l'a rappelé,
01:37:20 sont l'avenir démographique de la planète
01:37:24 et l'avenir des classes moyennes.
01:37:25 C'est l'avenir des marchés de consommation
01:37:28 de l'économie du XXIe siècle.
01:37:30 Il y a un centre de gravité, comme dit Mathieu Hoque,
01:37:33 économique et démographique qui s'est déplacé.
01:37:35 Et nécessairement, un pouvoir géopolitique,
01:37:38 une influence géopolitique qui se déplace avec tout ça ?
01:37:41 Oui, bien sûr.
01:37:43 Les BRICS pèsent déjà beaucoup plus lourd que le G20.
01:37:46 On a tous les continents qui sont représentés.
01:37:48 On a les plus grandes puissances en matière de production énergétique.
01:37:52 Et là, l'adhésion de l'Iran, de l'Arabie saoudite,
01:37:57 des Émirats arabes unis qui rejoignent la Russie,
01:38:00 qui était déjà un poids lourd, ça fait vraiment du monde.
01:38:03 Des puissances démographiques, des puissances commerciales,
01:38:05 des puissances économiques, l'Inde, la Chine,
01:38:07 tout ça, ça commence à peser extrêmement lourd.
01:38:10 L'autre point important, c'est qu'on peut...
01:38:13 Il y a deux dimensions dans ces BRICS.
01:38:14 Il y a la dimension défensive et la dimension offensive.
01:38:17 La dimension défensive, c'est lié à la guerre en Ukraine.
01:38:20 C'est parce qu'il y a une menace pour la Chine de ne plus pouvoir commercer,
01:38:23 il y a déjà un isolement économique de la Russie,
01:38:26 que ces pays cherchent d'autres canaux de communication commerciaux,
01:38:30 et notamment une alternative au dollar
01:38:32 et des mécanismes de financement alternatifs,
01:38:35 ce que pousse la Chine.
01:38:36 Et puis, il y a une action aussi qui est plus offensive,
01:38:40 qui est d'attaquer directement le dollar.
01:38:43 - Messieurs, pour finir, je vous propose quelque chose d'un peu plus doux.
01:38:45 Je voudrais vous emmener en croisière sur la Seine.
01:38:48 C'est sympathique. C'est pas un bateau-mouche.
01:38:49 Entre Honfleur et Paris,
01:38:51 les touristes sont assez nombreux à embarquer.
01:38:54 Seulement, si leurs différentes escales
01:38:55 représentent évidemment une manne financière
01:38:57 pour les communes qu'elles traversent,
01:38:59 leur venue génère aussi pas mal de nuisances.
01:39:01 Le reportage aux Andelies, dans le département de l'Eure,
01:39:04 il est signé Laura Lestrade et Célia Judat.
01:39:06 - Dans la commune des Andelies, en Haute-Normandie,
01:39:09 habitation et bateau de croisière font tous deux partie du décor.
01:39:13 Entre avantages.
01:39:14 - Ça arrange tous les commerçants du petit Andelie.
01:39:15 - On est quand même contents de voir des touristes
01:39:18 qui s'intéressent à la fois à la ville, au village,
01:39:22 à la vie des gens ici.
01:39:23 - Pour nous, les bateaux de croisière, c'est très important.
01:39:25 Ça représente une grosse partie de notre chiffre d'affaires.
01:39:28 Sans le bateau, la terrasse serait pas remplie.
01:39:30 - Et inconvénients.
01:39:31 - Les moteurs aussi qui tournent sans arrêt,
01:39:34 l'odeur que ça peut dégager.
01:39:36 - Effectivement, ces bateaux font quand même pas mal de bruit.
01:39:39 - La nuisance propre du bateau,
01:39:41 qui souvent est en moteur continu en bord de Seine.
01:39:46 - Pour garantir la tranquillité de ses administrés,
01:39:49 la municipalité s'est saisie du problème majeur,
01:39:52 les nuisances sonores causées par ces embarcations.
01:39:54 - Pour régler le problème des nuisances,
01:39:55 nous avons mis en place des transformateurs
01:39:57 qui seront opérationnels à partir de l'année prochaine.
01:40:00 Là, vous pouvez voir l'emplacement d'un des futurs transformateurs.
01:40:02 Il permettra d'avoir un bateau sans bruit de moteur auxiliaire
01:40:06 pour pouvoir faire tourner l'électricité.
01:40:07 - Cette année, plus de 500 bateaux de croisière
01:40:10 seront ainsi accostés aux Andelies,
01:40:12 avec à leur bord 50 000 visiteurs.
01:40:15 - On a quand même des réponses de normand.
01:40:17 On est contents, mais pas complètement.
01:40:18 C'est très français. - C'est dur en même temps.
01:40:20 - C'est dur en même temps.
01:40:21 Allez, les sports pour finir.
01:40:24 - Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:40:26 Centrale Photovoltaïque a posé en toute simplicité n'importe où.
01:40:30 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:40:32 - Premier choc de la saison au Parc des Princes.
01:40:35 Le Paris Saint-Germain reçoit son dauphin de l'an dernier,
01:40:37 le Racing Club de Lens.
01:40:39 Un match de gala qui débute par la présentation
01:40:42 des recrues estivales parisiennes,
01:40:43 dont Ousmane Dembele, associé en attaque à Kylian Mbappé,
01:40:47 de retour au parc après son été mouvementé.
01:40:50 Sur le terrain, Paris applique les préceptes de Luis Enrique.
01:40:53 Les rouges et bleus confisquent le ballon.
01:40:55 La connexion Dembele-Mbappé électrise une première fois
01:40:57 les tribunes de la Porte d'Auteuil,
01:40:59 qui s'enflamment sur l'ouverture du score de Marco Asensio.
01:41:02 L'Espagnol s'offre son premier but en match officiel
01:41:05 sous le maillot parisien.
01:41:06 Après la pause, Paris repart tambour battant
01:41:09 sous l'impulsion du meilleur marqueur de son histoire.
01:41:11 Magnifique relais de Mbappé avec Hernandez, le retour !
01:41:15 Oh, quel but !
01:41:16 Quel but et quel enchaînement
01:41:19 pour Kylian Mbappé avec le décalage au départ pour Hernandez !
01:41:23 Le long 1-2, la conclusion, tout est sublime !
01:41:26 Mbappé inscrit le deuxième but, Paris mène 2-0.
01:41:29 Sous les yeux d'une autre légende des bleus, Thierry Henry,
01:41:31 la star parisienne inscrit même un doublé en toute fin de match.
01:41:34 Ses 214 et 215e buts
01:41:36 sous les couleurs du club de la capitale
01:41:38 pour mener Paris vers une victoire 3-1
01:41:40 suite à une réduction du score lançoise dans les ultimes secondes.
01:41:43 Un premier succès référence signé Mbappé.
01:41:46 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
01:41:49 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
01:41:52 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:41:55 Et on arrive à la fin de cette émission.
01:41:56 Le temps pour moi de remercier mes deux invités,
01:41:58 Guillaume Bigot et Mathieu Hoque.
01:42:00 Je vous souhaite à tous une excellente journée.
01:42:02 Vous restez avec nous sur CNews dans un instant.
01:42:05 L'heure des pro-week-end avec Florian Tardif.
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