La Matinale Été (Émission du 19/07/2024)

  • il y a 2 mois
Tous les matins et pendant tout l'été, #LaMatinaleEte, ses chroniqueurs et ses invités vous informent de 6h à 9h

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00:00:00Bonjour à tous, il est 5h55, bienvenue dans la matinale de CNews.
00:00:03Je suis ravie de vous accueillir pour 3 heures d'information.
00:00:06Avec moi ce matin, Marine Sabourin.
00:00:08Bonjour, Marine.
00:00:09Bonjour, Shana.
00:00:10Ce matin, nous sommes avec Michel Thaube.
00:00:12Bonjour, Michel. Comment allez-vous ?
00:00:13Très bien, et vous ?
00:00:14Très bien. On est avec Harold Diman,
00:00:16avec l'oreillette, toujours en train d'écouter
00:00:19le discours de Donald Trump, qui est en cours.
00:00:21I'm Milwaukee.
00:00:24Et puis Eric Doreit-Maten, évidemment, pour l'économie.
00:00:27Bonjour, Eric.
00:00:28Comme tous les matins, on commence avec l'Ephéméride du jour
00:00:31d'Alessandra Martinez.
00:00:37Chers amis, bonjour.
00:00:39Nous souhaitons aujourd'hui une très bonne fête aux arsènes,
00:00:42dont le Saint-Patron est une figure très attachante de l'Église.
00:00:46Nous voici au Vème siècle.
00:00:49Arsène est un fonctionnaire romain
00:00:51d'excellente famille et de religion chrétienne.
00:00:54Après avoir décidé de consacrer sa vie à Dieu,
00:00:57il devient prêtre.
00:00:58C'est le pape Damas qui l'ordonne.
00:01:01Il est âgé de 29 ans quand l'empereur Théodose
00:01:04décide d'en faire le précepteur de ses enfants,
00:01:07Arcadius et Honorius.
00:01:10Ses honneurs ne l'intéressent guère.
00:01:12Vers l'an 410, il se retire dans le désert d'Égypte
00:01:16pour y vivre en ermite.
00:01:18Un de ses biographes raconte que son allure ne tarde pas à changer.
00:01:22Il est blanc comme neige, grand, voûté,
00:01:25encore distingué d'allure,
00:01:27une barbe jusqu'à la ceinture.
00:01:29Ses larmes lui ont usé les cils.
00:01:31Figurez-vous qu'Arsène s'estimait si peu capable
00:01:35d'aimer vraiment, profondément, comme le demande le Christ,
00:01:38qu'il avait versé des torrents de larmes
00:01:41lesquelles, précisément, avait fait tomber ses cils.
00:01:44Saint Arsène meurt vers l'an 450.
00:01:48Voici pour finir cette belle pensée qu'il nous a laissée.
00:01:52« Je me suis souvent repenti d'avoir parlé.
00:01:55Je me suis rarement repenti de m'être tue. »
00:01:58C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:00A demain, chers amis. Ciao.
00:02:04Merci, Alessandra Martinez-Tatuko, à l'Assemblée nationale.
00:02:08Tout ça pour ça.
00:02:10Yael Broun-Pivet a été réélue
00:02:11au poste de présidente de l'Assemblée, de peu,
00:02:14mais réélu quand même.
00:02:15Rien n'a changé non plus dans l'hémicycle.
00:02:18Les députés insoumis se sont, une nouvelle fois,
00:02:20illustrés par leur méthode d'intimidation et de bordélisation.
00:02:24Je vous pose cette question ce matin.
00:02:26Est-ce que ça valait le coup, après les élections européennes
00:02:29et les deux tours des législatives ?
00:02:31Vous avez l'impression d'avoir été entendue ?
00:02:34Vous flashez le QR code, vous enregistrez vos réponses
00:02:37et on vous entendra au cours de la matinale.
00:02:39Mais tout d'abord, c'est la météo de Loïc Roosevelt.
00:02:42Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:02:45La météo avec Groupe Verlaine.
00:02:47Pour devenir franchisée dans les énergies renouvelables.
00:02:50Groupe Verlaine.
00:02:51C'est l'heure de voir les prévisions jusqu'à la semaine prochaine.
00:02:55Pour commencer le vendredi,
00:02:56encore des nuages en altitude sur la région Ile-de-France,
00:03:00sur les départements du Nord.
00:03:01Ils seront bas, ces nuages, pour le Nord de la Bretagne,
00:03:05mais aussi sur le Pays basque ou localement vers le golfe du Lyon.
00:03:08Ailleurs, énormément de soleil.
00:03:10Le soleil qui va persister vendredi après-midi.
00:03:13Quelques averses localisées à caractère orageux
00:03:15par évolution d'urne sur les massifs de la moitié sud.
00:03:18De la chaleur, oui, vous voyez la moyenne à l'après-midi,
00:03:21dans le sud.
00:03:23Dès le matin, des températures très élevées,
00:03:25de la douceur extrêmement élevée, par exemple,
00:03:28pour ces minimales dans le sud-est.
00:03:3024, déjà, dans les rues de Nice, 20 à Paris,
00:03:3314 à Brest.
00:03:34L'après-midi, ça va encore grimper,
00:03:36si bien que les températures vont avoisiner les 40 degrés
00:03:39vendredi après-midi.
00:03:41La chaleur qui s'installe doucement,
00:03:43mais sûrement, on parlera même de forte chaleur,
00:03:4636 degrés, par exemple, dans les rues de Lyon, 33 à Paris,
00:03:49mais aussi à Tours et à Dijon.
00:03:51Même température qu'à Perpignan.
00:03:53D'ailleurs, on continue avec la suite,
00:03:55le soleil va dominer, mais forcément,
00:03:57après les très fortes chaleurs, ça va finir par tourner à l'orage.
00:04:01Du vent prévu à partir du 2e jour du week-end
00:04:03et de fortes rafales de vent, naturellement,
00:04:06sous les orages.
00:04:07Merci de votre fidélité.
00:04:08Restez avec nous pour d'autres prévisions.
00:04:11Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique,
00:04:14c'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:04:16Pour devenir franchisée dans les énergies renouvelables,
00:04:19il est bientôt 6h, bienvenue dans La Matinale.
00:04:22Tout de suite, les titres, c'est officiel,
00:04:24Donald Trump accepte l'investiture du Parti républicain.
00:04:27Il sera donc leur candidat en novembre prochain.
00:04:30Il a prononcé un discours cette nuit, qui est toujours en cours.
00:04:33On en parle avec Harold Diman et Nicolas Conquer,
00:04:36qui viennent de nous rejoindre.
00:04:38Bonjour, porte-parole de Republican Overseas France.
00:04:41On rejoindra notre correspondante sur place, Elisabeth Guédel.
00:04:44Cette nouvelle attaque au couteau à Paris,
00:04:47encore contre un policier,
00:04:48qui s'est passé hier soir près des Champs-Elysées.
00:04:51On revient sur ce qu'il s'est passé.
00:04:53Une explosion, à tel avis,
00:04:55va faire au moins un mort et deux blessés légers cette nuit.
00:04:58L'armée israélienne étudie la piste d'une attaque aérienne.
00:05:01On rejoindra notre correspondante sur place
00:05:04et on en parle avec Harold Diman.
00:05:05Et puis, la chronique éco avec vous, Éric Derete-Matin.
00:05:09Ce matin, on va s'intéresser à ces entreprises
00:05:11qui mettent de plus en plus la clé sous la porte.
00:05:14Vous allez nous expliquer pourquoi, Éric.
00:05:17Je vous le disais, dans les titres,
00:05:19Donald Trump est officiellement le candidat républicain
00:05:22pour la course à la Maison-Blanche.
00:05:24Il vient de prononcer son discours d'investiture
00:05:26qui est toujours en cours en clôture de la convention républicaine.
00:05:30On va rejoindre notre correspondante sur place,
00:05:33Elisabeth Guédel, dans un instant, mais d'abord, on l'écoute.
00:05:36...scaled, towering mountains
00:05:38and brave rivers and rapids.
00:05:41...the four greatest years...
00:05:44Dans quatre mois, nous entamerons
00:05:46les quatre plus belles années de l'histoire de notre pays.
00:05:49...
00:05:50Ensemble, nous entamerons une nouvelle ère
00:05:53de prospérité et de sécurité
00:05:57pour les personnes de toute race, religion.
00:06:01...
00:06:05Les blessures de notre société doivent être guéries
00:06:07le plus rapidement possible.
00:06:09Elisabeth Guédel, bonjour.
00:06:11Notre correspondante sur place à Milwaukee,
00:06:13aux Etats-Unis, Elisabeth.
00:06:15Déjà, est-ce que le discours est terminé
00:06:18ou est-ce qu'il est toujours en cours ?
00:06:19Jusqu'à maintenant, qu'est-ce qu'il faut en retenir ?
00:06:24Écoutez, vous pouvez le voir peut-être derrière moi,
00:06:26le discours est toujours en cours, un discours fleuve
00:06:29qui dure depuis maintenant une heure et demie
00:06:32et au cours de laquelle on a pu entendre
00:06:36deux Donald Trump différents.
00:06:37Il y a eu d'abord le Donald Trump qui disait avoir beaucoup changé
00:06:41depuis la tentative d'assassinat dont il a été victime.
00:06:44Un Donald Trump très rassembleur qui a appelé à l'unité
00:06:49à mettre fin, je cite, aux discordes et aux divisions,
00:06:52qui a promis d'être le président de toute l'Amérique.
00:06:55Et puis, il a notamment raconté comment il avait vécu
00:06:58cette tentative d'assassinat sur un ton très personnel.
00:07:02Il a rejoué la scène et ça, ça a apporté beaucoup d'émotions
00:07:06dans cette salle de convention républicaine.
00:07:08Il a fait plusieurs fois référence à Dieu.
00:07:10Il a dit, je me suis senti en sécurité
00:07:11parce que Dieu était à mes côtés.
00:07:13Intervention divine, ça a été toute la première partie du discours.
00:07:17Et puis, il y a eu le Donald Trump qu'on connaît,
00:07:19donc c'est toute la deuxième partie de ce discours
00:07:23qui dure maintenant depuis, encore une fois, une heure et demie.
00:07:26Donald Trump qui a été rattrapé par tous ses thèmes favoris
00:07:30sur la fraude électorale.
00:07:32En 2020, sur l'immigration, on en a beaucoup parlé,
00:07:35en parlant d'invasion de migrants, sur l'écologie.
00:07:38Il a promis de mettre fin aux voitures électriques
00:07:41pour favoriser l'industrie pétrolière aux Etats-Unis.
00:07:45Donc, on sent qu'il va y avoir un autre programme en vue
00:07:48si Donald Trump est élu à la Maison-Blanche.
00:07:50Toute une série de promesses.
00:07:52Bref, un Donald Trump de meeting, ce ton de campagne,
00:07:55le Donald Trump qu'on a eu l'habitude d'entendre.
00:07:59Je crois qu'il n'a pas prononcé une seule fois le nom de Joe Biden.
00:08:03Il a cité à l'administration,
00:08:05qu'il a décrit comme catastrophique,
00:08:07mais pas Joe Biden.
00:08:09Vous l'entendez derrière moi, dans la salle,
00:08:12c'est l'énergie qui domine.
00:08:15Win, win, win, c'est ce qu'ils sont en train de dire.
00:08:18Gagner, gagner, gagner.
00:08:19Donc, Donald Trump qui est toujours sur scène
00:08:22depuis maintenant une heure et demie
00:08:23à la convention de Parti républicain à Milwaukee.
00:08:26Justement, Elisabeth, on l'entend, cette foule en délire.
00:08:29Il n'y a pas d'autre mot.
00:08:30Il y a pas d'autre mot.
00:08:33Ah oui, c'est vraiment une énergie.
00:08:34L'énergie, là, l'enthousiasme, ça fait quatre jours
00:08:37que ces délégués sont chauffés à blanc.
00:08:39Ils se retrouvent pour la fête.
00:08:41C'est l'apogée, le moment qu'ils attendaient depuis longtemps.
00:08:44Donald Trump qui est venu en famille.
00:08:46Mélania Trump qui a fait une entrée très remarquée.
00:08:49Ça faisait des mois qu'on ne l'avait pas vue
00:08:50aux côtés de son mari.
00:08:51Et puis, donc, toute la famille, les enfants, les petits-enfants.
00:08:54C'est l'image de Donald Trump, père et grand-père,
00:08:58père de la patrie.
00:08:59Et là, on a, en ce moment même,
00:09:01Donald Trump, le candidat républicain,
00:09:03celui qui se bat pour reconquérir la Maison-Blanche.
00:09:06Merci beaucoup, Elisabeth Guédel,
00:09:08en direct de Milwaukee, aux Etats-Unis.
00:09:11Alors, Nicolas Conquer porte parole
00:09:12à Républican Overseas France.
00:09:13Déjà, première question,
00:09:14comment vous avez trouvé Donald Trump cette nuit ?
00:09:17Alors, on arrive à l'apogée de cette convention républicaine.
00:09:19Après quatre jours, différents orateurs se sont succédés.
00:09:22Et hier soir, c'était dans une ambiance absolument survoltée.
00:09:25On a une succession d'orateurs qui se sont succédés,
00:09:27des Tucker Carson, deux des deux enfants de Donald Trump.
00:09:30Mais pour terminer, c'était surtout le patron de l'Ultimate Fighting
00:09:35qui est un annonceur de show.
00:09:37Et on a eu vraiment des images comme l'Amérique sait en produire
00:09:41de la société du spectacle, vraiment un show galvanisant.
00:09:43Et pour finir, Donald Trump qui arrive à l'apogée,
00:09:46qui se présente de manière très pondérée, mesurée,
00:09:49qui est au pupitre. Il n'est pas dans la flamboyance.
00:09:51Il est vraiment grave.
00:09:52Il évoque ce qu'il a traversé.
00:09:54Il dit, j'en parlerai une fois,
00:09:55tellement c'était traumatisant, cette tentative d'assassinat.
00:09:58Il n'est pas dans l'invective.
00:09:59Il mentionne une fois dans le discours
00:10:00le nom de son adversaire Joe Biden.
00:10:03Certes, il va à charge contre son administration,
00:10:05mais il n'est pas vraiment dans des invectives.
00:10:08Et il se veut rassurant, il se veut déterminé, rassembleur.
00:10:12Il se dit, il n'est pas le président de la moitié des États-Unis,
00:10:15mais de tous les États-Unis.
00:10:16Donc, on voit vraiment la dynamique dans laquelle il se trouve.
00:10:19Et personne ne peut nuer qu'il y a une mue qui s'est opérée.
00:10:22Et peut-être que ce qu'il a traversé, la tentative d'assassinat
00:10:25dont il a été rescapé, a peut-être amorcé ce changement.
00:10:27On voit bien que la réécriture de ce discours
00:10:30est vraiment retraduite par ce qu'on a entendu
00:10:32et ce qui est en train de se terminer maintenant.
00:10:33Oui, on voit sur les images effectivement
00:10:35que le discours est maintenant terminé à Roldyman.
00:10:37Vous avez enlevé votre rayette, c'est bon, vous êtes avec nous.
00:10:40Nicolas Conquer le disait à l'instant,
00:10:42on est sur un discours beaucoup plus fédérateur que d'habitude.
00:10:45Oui, absolument. Il n'y a pas... Il est beaucoup plus apaisé.
00:10:49Et même physiquement, un petit peu...
00:10:52Je ne veux pas dire diminué,
00:10:53mais un petit peu ralenti par sa blessure.
00:11:00Et donc, ça lui donne un certain calme qu'il n'a pas toujours.
00:11:05Donc, c'est intéressant et il a raconté à la foule,
00:11:10aux délégués, comment il a vécu l'attaque.
00:11:14Il a dit, parce que vous l'avez tous entendu,
00:11:16mais entendez-le de ma bouche en entier,
00:11:19ce que vous disiez, M. Conquer, et ça a bien plu.
00:11:24Bon, il a répété que Dieu était avec lui.
00:11:27Il faut comprendre qu'il y a beaucoup d'évangéliques dans la salle.
00:11:32Donc, ils sont tout à fait coutumiers.
00:11:35Ils disent des choses avec le mot Dieu,
00:11:38même qui nous paraîtrait banal.
00:11:40Donc, ce n'est pas tellement que Trump s'est rallié à eux,
00:11:46c'est juste qu'il leur parle.
00:11:49Juste pour faire une parenthèse sur les images qu'on voit actuellement,
00:11:52c'est très différent de ce qu'on fait en France.
00:11:54Là, c'est vraiment un show à l'américaine.
00:11:57Il y a la famille sur la scène.
00:11:59On ne verrait pas du tout ça en France, Harold.
00:12:02Non, on ne voit pas ça en France, mais...
00:12:04Ou bien on le voit, mais tout le monde a l'air embarrassé,
00:12:07comme si, oh zut, on est en train de faire les Américains, là.
00:12:10Mais là, c'est les Américains qui font les Américains.
00:12:14Ça fait très longtemps que les conventions sont des espèces de shows.
00:12:19Et par le passé, les conventions choisissaient réellement le candidat.
00:12:25Ce n'est pas le cas avec Trump,
00:12:27parce qu'il a écrasé tout le monde pendant les primaires,
00:12:31mais ça sera le cas avec Biden dans un mois à Chicago.
00:12:36Et là, puisqu'il y a une montée de désirs
00:12:42de remplacer Joe Biden,
00:12:44il y aura une réelle compétition dans la salle.
00:12:48Nicolas conquert Donald Trump, on l'a entendu,
00:12:51a prédit une victoire incroyable en novembre prochain.
00:12:53Est-ce que vous y croyez ?
00:12:55Effectivement, on est porté par cette ferveur.
00:12:57Ça se joue en deux temps.
00:12:58Avant cette tentative d'assassinat, les voyants sont au vert.
00:13:01On sent qu'il y a une dynamique, notamment dans les États pivots,
00:13:03les swing states, où se déroule la convention républicaine.
00:13:05D'ailleurs, c'est fait à dessein, on est au Wisconsin.
00:13:08C'est des États qui font l'élection.
00:13:09On voit qu'il est donné favorable dans l'ensemble de ces États.
00:13:13Et là, on commence à voir les premiers sondages
00:13:16qui commencent à sortir suite aux répercussions de cet attentat.
00:13:19Il y a eu un tournant.
00:13:21Non, mais l'écart se creuse davantage.
00:13:22En plus de ça, on voit la lente décrépitude des démocrates
00:13:27qui sont en train de se dissoudre, de se liquéfier.
00:13:31Ils sont un peu perdus avec leur ancien champion.
00:13:34Ils ne savent pas qui ils vont mettre à la place.
00:13:36Et quand Trump utilise la dessin en disant
00:13:39qu'on pourrait organiser un débat entre les vice-présidents,
00:13:42mais par égard de Kamala Harris,
00:13:43qu'on ne sait pas qui elle va choisir par vice-présidente,
00:13:45on ne préfère pas se positionner.
00:13:46Donc, vous voyez, il y a un petit peu des jeux
00:13:48dans les règles de jeux politiques.
00:13:50Mais effectivement, là, on est vraiment porté par cet élan
00:13:53qui, on le voit dans la stature quand D.C. Trump
00:13:55permet de ne pas annoncer vainqueur.
00:13:58On ne va pas être triompateur.
00:13:59Il y a une vraie campagne qui va se mener.
00:14:00Ça va être quatre mois, très intense.
00:14:02Harold Diman, on parlait de Joe Biden à l'instant.
00:14:05Il y a des rumeurs, il est à l'isolement,
00:14:06Joe Biden, en ce moment, atteint du coronavirus.
00:14:10Il y a des rumeurs sur un possible retrait.
00:14:12C'est de plus en plus fort.
00:14:13Oui, Nancy Pelosi, qui est la démocrate la plus puissante
00:14:18de la Chambre des représentants,
00:14:19l'a eue au téléphone et son, comment dirais-je,
00:14:25Biden a dit que son conseiller principal,
00:14:29un certain Danilon, lui avait dit que ça allait bien
00:14:31dans les sondages et Nancy Pelosi a dit,
00:14:34mettez-moi au bout du fil ce Danilon.
00:14:38Elle lui a expliqué qu'elle avait d'autres sondages
00:14:41qui étaient mauvais.
00:14:42Et vous n'allez pas aller vers une victoire
00:14:46avec de mauvais sondages.
00:14:48Il faut que vous soyez bons.
00:14:49Et donc, apparemment, selon quatre proches de Biden
00:14:55qui se sont confiés anonymement au New York Times,
00:14:58il y a une grande inquiétude.
00:15:01Elle a gagné jusqu'à Biden lui-même
00:15:04qui commence à écouter.
00:15:06Et donc, il paraîtrait que Kamala Harris
00:15:09ne serait pas automatiquement la candidate de remplacement,
00:15:13mais qu'elle serait en concurrence
00:15:16avec d'autres prétendants à l'investiture.
00:15:20Marine Sabourin, on va écouter à nouveau Donald Trump.
00:15:22Donald Trump affirme que c'est lui, l'ex-président américain,
00:15:26qui sauve la démocratie.
00:15:30Il faut que le Parti démocrate
00:15:32arrête d'utiliser le système judiciaire
00:15:35comme arme contre la démocratie.
00:15:41En particulier...
00:15:46...car je suis là pour sauver la démocratie de notre pays.
00:15:54Nicolas Conquer, on vient de l'entendre,
00:15:56Donald Trump se positionne en sauveur du pays
00:15:59après une administration Biden qu'il qualifie de désastreuse.
00:16:03L'administration Biden, elle va sortir avec un bilan
00:16:06qui a son crédit dans le sens où il y a une inflation galopante,
00:16:10il y a une vraie crise migratoire qui n'a absolument pas été gérée
00:16:14et il y a des institutions,
00:16:16notamment la justice, qui a utilisé à des fins politiques.
00:16:19Il y a eu plusieurs poursuites à l'encontre de Donald Trump,
00:16:23le principal opposant, qui viennent tous faire un retour de flamme
00:16:26contre ceux qui les avaient initiés.
00:16:28Biden et son administration se sont vu désavoués
00:16:31par des juges qui ont arrêté des poursuites supplémentaires
00:16:35contre Donald Trump.
00:16:36Il y a une vraie volonté de réunifier ce pays,
00:16:39de quitter cette idéologie délétère
00:16:41et qui porte atteinte au vrai projet,
00:16:44à cette promesse du rêve américain.
00:16:46Et donc de relancer un peu ce pays
00:16:48avec ce qui fait sa force, son attraction
00:16:51et qui reste le pays qui attire le plus d'immigrés,
00:16:54de manière légale, au sein du monde.
00:16:57Rapidement, Harold.
00:16:58Oui, Donald Trump a égrené énormément de mesures individuelles,
00:17:03mais une qui peut nous paraître très actuelle,
00:17:08c'est qu'il a dit qu'il n'y aura plus de transgenres
00:17:11dans les équipes féminines.
00:17:13Il l'a dit deux fois.
00:17:14Merci beaucoup, Harold.
00:17:17L'équipe de sport.
00:17:18Oui, bien sûr.
00:17:19Merci beaucoup. On fait une pause
00:17:21sur cette actualité internationale pour le journal des sports.
00:17:25Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:17:28Installateurs de panneaux solaires pour professionnels et propriétaires
00:17:31exploitant leur commerce.
00:17:32Groupeverlaine.pro.
00:17:34Détendez-vous devant la chronique sport avec la Halle au Sommeil,
00:17:38spécialiste de la litterie française et des canapés pour tous les budgets.
00:17:41Marine Sabourin, on va parler du Tour de France.
00:17:44Oui, avec la victoire de Victor Kampeners.
00:17:47Il a remporté la 18e étape du Tour de France hier
00:17:49dans les rues de Barcelonette.
00:17:51Au sprint, le Belge devance le Français Matteo Verchet.
00:17:54Le coureur français de Total Energie
00:17:56a bien tenté une attaque dans le dernier kilomètre en vain.
00:18:06C'était la chronique sport avec la Halle au Sommeil,
00:18:09spécialiste de la litterie française et des canapés pour tous les budgets.
00:18:13Jamais le soleil n'a autant brillé ?
00:18:14C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
00:18:16Installateurs de panneaux photovoltaïques garantis à vie.
00:18:19Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:18:22Restez bien avec nous.
00:18:23On revient dans un instant pour parler de cette autre information de la nuit,
00:18:27information internationale.
00:18:28Une personne est morte dans l'explosion d'un immeuble à Tel Aviv.
00:18:32Deux personnes ont été blessées.
00:18:33On en parlera avec notre correspondante sur place,
00:18:35Nathalie Sosnaufir.
00:18:36A tout de suite.
00:18:39Sous-titrage ST' 501
00:19:09J'ai pris une centaine de points de contrôle.
00:19:11Je vais attendre. Et à la fin, je serai neuf ?
00:19:13Regardez.
00:19:14Jusqu'à 30 % moins cher que leurs valeurs neuves.
00:19:17Trouvez la vôtre sur aramisauto.com.
00:19:19Aramis Auto.
00:19:23Quelqu'un assassine des Jedi.
00:19:30Je sens la souffrance.
00:19:34The Acolyte, la nouvelle série originale Star Wars.
00:19:37Tous les épisodes dès maintenant sur Disney+, disponibles avec Canal+.
00:19:43Un impact.
00:19:43Comme un client qui voulait vite régler le problème.
00:19:46Carglass directement.
00:19:47Pour la réparation, il n'y a même pas de franchise à payer.
00:19:49Chez Carglass, on pré-remplit la déclaration assureur pour vous.
00:19:52Vous avez juste à signer.
00:19:53Et là, avec notre Wi-Fi plus le café offert pendant que vous attendez,
00:19:57vous ne voyez pas le temps passer.
00:19:58Et en ce moment, en venant chez nous,
00:19:59vous repartez avec un gonfleur de pneus Osram.
00:20:01Qualité de marque allemande.
00:20:02Pratique pour vérifier la pression de vos pneus avant de partir en vacances.
00:20:05Et ça marche aussi pour les vélos.
00:20:06Alors, prenez rendez-vous sur carglass.fr ou au 3044.
00:20:10Carglass répare, Carglass remplace.
00:20:30Voyage privé, l'évasion commence ici.
00:20:37Il est 6h15. Tout de suite, c'est le Point Info de Marine Savourin.
00:20:43Donald Trump officiellement investi candidat de la droite
00:20:46à la convention républicaine américaine à Milwaukee.
00:20:49L'ex-président américain prédit une victoire incroyable
00:20:52à la présidentielle de novembre.
00:20:53Il promet d'être le président de toute l'Amérique.
00:20:56Yael Brown-Pivet est élu à la présidence de l'Assemblée nationale.
00:20:59La députée des Yvines a été élue au troisième tour
00:21:02avec 220 voix contre le candidat André Chassaigne de l'Assemblée nationale.
00:21:06Le candidat André Chassaigne du NFP a 207 voix
00:21:08et Sébastien Chenu a 141 voix.
00:21:10Les députés élisent aujourd'hui, entre autres, leurs six vice-présidents.
00:21:14Et puis, jusqu'à 7 000 personnes ont rejoint le Village de l'Eau,
00:21:17un rassemblement anti-méga-bacides installé depuis mardi à Melles,
00:21:20près de Saint-Sauline.
00:21:21Selon les autorités, 450 Black Blocs,
00:21:24dont plus d'une centaine d'individus fichés S, rattachés à l'ultra-gauche
00:21:27ou l'écologie radicale, sont présents.
00:21:31Je vous le disais avant, la publicité, cette information de la nuit.
00:21:34Une personne est morte dans l'explosion d'un immeuble à Tel Aviv.
00:21:38Deux personnes ont été blessées.
00:21:39Oui, on rejoint tout de suite notre correspondante sur place,
00:21:41Nathalie Sosnaufir.
00:21:42Nathalie, quelles sont les premières informations dont vous disposez ?
00:21:46Écoutez, il était effectivement 3h15 en Israël,
00:21:492h15 à Paris, quand une très violente dissagration
00:21:53est entendue dans plusieurs régions de la région centre.
00:21:56Un drone venait d'exploser au cœur de Tel Aviv.
00:21:58C'était tout près de l'ambassade des États-Unis.
00:22:01Le corps d'un homme d'environ 50 ans a été retrouvé dans un bâtiment voisin
00:22:06et l'on déplore, là alors où nous parlons, au moins 8 blessés légers,
00:22:10certains par des éclats, d'autres en état de choc.
00:22:13Alors, les habitants racontent que leurs immeubles ont littéralement tremblé,
00:22:18que des objets des fenêtres ont été brisés dans leur maison.
00:22:22Alors, il y a encore sur place de très nombreuses forces de sécurité.
00:22:25L'attaque a été revendiquée par les Houthis du Yémen.
00:22:29Un porte-parole militaire du groupe, un groupe soutenu par l'Iran,
00:22:32de leur proxy, qui font partie de ce qu'on appelle ici l'axe de résistance,
00:22:37a déclaré via le réseau social X
00:22:40qu'ils allaient bientôt révéler les détails d'une opération militaire
00:22:44qui a ciblé délibérément Tel Aviv.
00:22:47D'ailleurs, les Houthis avaient déclaré, encore il y a quelques jours,
00:22:50que leurs attaques contre Israël ne cesseraient pas
00:22:52tant que Tzahal était présent à Gaza et continuait de frapper.
00:22:56Alors, l'armée de l'air a renforcé pour l'heure les patrouilles aériennes
00:23:00pour protéger l'espace aérien du pays,
00:23:03mais il n'y a pas de changement dans les consignes du commandant
00:23:06de front intérieur pour les habitants.
00:23:09Alors, la Maison-Blanche a déjà déclaré
00:23:11que les États-Unis suivaient les développements de la situation.
00:23:15Alors, il faut savoir que cette attaque intervient un jour
00:23:17après que Mohamed Ahmed Jabara,
00:23:19qui est un commandant militaire du Hamas au Liban,
00:23:22a été tué dans une frappe aérienne imputée à Israël.
00:23:25Une élimination qui réduit fortement les capacités du Hamas
00:23:30de planifier et de mener des attaques contre l'État d'Israël dans la zone nord.
00:23:35Et elle intervient également après, on s'en souvient,
00:23:37la tentative d'élimination de Mohamed Def,
00:23:40le numéro 2 du Hamas à Gaza,
00:23:42dont on ne sait toujours pas pour l'heure
00:23:44s'il a été tué dans la frappe ciblée de Tzahal.
00:23:47Et la question qui d'ores et déjà se pose,
00:23:50à laquelle il va falloir apporter des réponses au public,
00:23:53c'est pourquoi aucune alerte n'a été déclenchée.
00:23:57Voilà ce que l'on sait pour l'instant.
00:23:59Merci beaucoup, Nathalie. Restez connectée.
00:24:02Harold, vous avez entendu Nathalie Sosnaufir
00:24:05dire que l'attaque serait revendiquée par les outils.
00:24:08Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:24:09Ça veut dire que les outils ont réussi à tirer
00:24:12depuis une position inconcevable jusqu'à présent.
00:24:16Si on regarde la carte d'Israël,
00:24:19on comprend assez bien comment le Hamas peut tirer depuis Gaza
00:24:26ou le Hezbollah peut tirer depuis le Liban.
00:24:28Mais les outils qui sont au sud de cette carte,
00:24:31dans la mer Rouge,
00:24:33le fait qu'ils aient dépassé le sud d'Israël
00:24:36pour atteindre Tel Aviv
00:24:37est quand même extraordinaire avec un drone.
00:24:40Donc c'est eux qui disent ça, les outils.
00:24:43On n'a pas encore de confirmation militaire,
00:24:46mais ça changerait la nature actuelle.
00:24:49L'attaque d'Israël ne serait plus une menace
00:24:52venant du Hezbollah, du Hamas et de l'Iran.
00:24:55Ça serait Hamas, Hezbollah, Iran, plus les Yémens.
00:25:00Merci beaucoup, Harold Imane, et merci beaucoup, Nathalie Sosnaufir,
00:25:03correspondante à Tel Aviv.
00:25:05Restez avec nous, on revient dans un instant
00:25:08pour la chronique éco d'Eric de Ritmaten.
00:25:10Ce matin, on va s'intéresser aux entreprises
00:25:12qui mettent de plus en plus la clé sous la porte.
00:25:14À tout de suite.
00:25:16C'est l'heure de la chronique éco avec vous, Eric de Ritmaten.
00:25:20De plus en plus d'entreprises mettent la clé sous la porte.
00:25:22Que se passe-t-il, Eric ?
00:25:24Est-ce que c'est grave ?
00:25:25Oui, c'est grave, Chana, parce que d'abord,
00:25:27c'est un mauvais point pour les futurs gouvernants du pays.
00:25:30Il y a eu le quoi qu'il en coûte.
00:25:31Ça a permis de mettre sous assistance respiratoire
00:25:34les entreprises fragiles, mais maintenant, c'est l'heure des comptes.
00:25:37La plupart des entreprises doivent rembourser leurs dettes.
00:25:40Donc ça commence à être très compliqué.
00:25:42Les fameux PGE, les prêts garantis par l'Etat,
00:25:45et la CPME, qui représente les petites et moyennes entreprises,
00:25:48expliquaient récemment qu'un tiers des TPE et PME
00:25:52rencontrent actuellement des difficultés pour rembourser ces dettes.
00:25:55Vous nous dites que le climat économique actuel accélère cette chute.
00:25:58Oui, il accélère. Pourquoi ?
00:26:00Parce que, comme me disait la CPME, les patrons, là, ils sont à bout.
00:26:03D'abord, qu'est-ce qu'ils voient avec le spectacle actuel
00:26:06qui est donné par la politique ?
00:26:08C'est de l'instabilité à venir.
00:26:09Ils sont sûrs que les choses ne vont pas être stables.
00:26:12Ensuite, il y a la menace fiscale. Elle est réelle.
00:26:14Vous avez la hausse des salaires. C'est toujours en point d'interrogation.
00:26:18Et tout cela ne pourra pas être répercuté sur les prix
00:26:20parce que la France n'est déjà pas compétitive.
00:26:23Elle n'est plus compétitive. Alors comment alourdir la barque ?
00:26:25Là, ce serait franchement de la folie pour les entreprises.
00:26:28Depuis six mois, vous avez eu 33 000 faillites.
00:26:32C'est 18 % de plus qu'en 2023 sur la même période.
00:26:35On parle même de 60 000 faillites ou dépôts de bilan sur 2025.
00:26:40Et ce ne sont pas que des micro-entreprises.
00:26:42On est face à une vague record de grandes difficultés
00:26:45pour les entreprises qui parlent de 260 000 emplois menacés
00:26:49dans des secteurs variés, mais surtout l'immobilier et le bâtiment.
00:26:53Il y a aussi des grands noms qui sont en difficulté.
00:26:56Oui, vous l'avez vu. On a parlé bien sûr de Duralex,
00:26:59cette fameuse entreprise qui fait des verres incassables
00:27:03que vous connaissez parce qu'on les utilise tous les jours
00:27:05à la maison, à la cantine, dans les bistrots.
00:27:07L'entreprise cherche un repreneur. On aura la réponse le 26 juillet.
00:27:10Mais elle a souffert des prix de l'énergie qui ont flambé.
00:27:14Et vous savez bien que pour faire des verres,
00:27:16il faut des fours à haute température.
00:27:18Et là, il y a un point tout à fait sidérant.
00:27:21L'entreprise a été victime des taxes environnementales.
00:27:24Je m'explique. Comme elle utilise des fours,
00:27:26elle émet des gaz à effet de serre.
00:27:28Or, elle a dépassé les quotas autorisés.
00:27:31Et aujourd'hui, il faut qu'elle paye une dette monumentale,
00:27:34une amende, si l'on peut dire, parce qu'elle a « pollué »,
00:27:37alors que c'est son métier d'origine.
00:27:38Non pas de polluer, mais en tout cas d'utiliser des fours.
00:27:41Et Caddy, le célèbre chariot, aucun repreneur ?
00:27:43Alors, Caddy, c'est pareil.
00:27:44Mais Caddy, là, c'est vraiment l'entreprise
00:27:47du patrimoine français économique.
00:27:49Elle n'a pas trouvé de sauveur du tout.
00:27:51Et là, ce sont les dettes qui se sont accumulées.
00:27:54C'est un peu l'occasion d'envoyer un message au futur gouvernement.
00:27:57Les entreprises de taille moyenne, là, on parle de 200 salariés,
00:28:00ne peuvent pas résister aux charges actuelles.
00:28:03D'abord, elles ont le SMIC qui est trop élevé,
00:28:06la productivité qui est inférieure à la moyenne européenne,
00:28:09et puis des taux qui repartent à la hausse.
00:28:11Donc là, c'est vraiment compliqué pour elles.
00:28:12Et puis, je termine par un point, la concurrence bon marché.
00:28:16Vous avez aujourd'hui un Caddy de cette marque qui est en métal.
00:28:20Les beaux Caddy solides que vous voyez dans les hypermarchés,
00:28:22vendus 130 euros pièce, 130 euros.
00:28:25Mais si vous regardez le site Hello Pro,
00:28:28qui vend des Caddy à portée parfois,
00:28:31qui mettent en concurrence plusieurs marques de Caddy,
00:28:33là, vous trouvez des Caddy à une trentaine d'euros seulement,
00:28:36souvent en plastique.
00:28:37Comme on parle beaucoup aujourd'hui d'hypermarchés
00:28:39ou de supermarchés à bas prix, low cost.
00:28:42Eh bien, eux, utilisent ce qu'il y a de moins cher.
00:28:44Et conclusion, les entreprises comme Caddy ne peuvent pas survivre.
00:28:48Elles ne peuvent pas se battre.
00:28:49Et le futur gouvernement ne pourra pas fermer les yeux
00:28:51sur la difficulté que rencontrent actuellement ces PME.
00:28:55Merci beaucoup, Éric de Ritmaten.
00:28:56Tout de suite, c'est la météo des plages.
00:28:58Il est 6h28. Bienvenue dans la matinale.
00:29:00Si vous nous rejoignez à la une de l'actualité,
00:29:02le comportement scandaleux de certains députés
00:29:05à l'Assemblée nationale.
00:29:06Nombreux sont ceux qui ont refusé de serrer la main
00:29:08du Benjamin de l'hémicycle,
00:29:10qui est un député du Rassemblement national.
00:29:12D'autres sont allés jusqu'à l'intimidation.
00:29:14On va vous montrer les images.
00:29:17Yael Brown-Pivet a été réélu au perchoir.
00:29:19Michel Thaube, vous reviendrez dans votre édito
00:29:22sur cette première journée de la nouvelle Assemblée nationale.
00:29:25Qu'est-ce que vous en retenez ?
00:29:26Je vous poserai la question à 6h50.
00:29:30L'inquiétude sur les Champs-Elysées
00:29:31après une nouvelle attaque au couteau.
00:29:33Un policier a été blessé au niveau des cervicales.
00:29:35On rejoindra nos reporters sur place,
00:29:37Maxime Lavandier et Charles Bajet.
00:29:41Et puis, Donald Trump prédit une victoire incroyable
00:29:44en novembre prochain.
00:29:45Celui qui est officiellement le candidat
00:29:46du Parti républicain à la présidentielle
00:29:48a pris la parole cette nuit.
00:29:50On l'entendra et on en parle
00:29:51avec Harold Eman et Nicolas Conquer,
00:29:53porte-parole de Républica Nord Versus France.
00:29:56Régis Le Sommier sera également connecté avec nous
00:29:58à 6h45.
00:30:02Mais tout d'abord, cette information de la nuit.
00:30:04Une personne est morte dans l'explosion
00:30:06d'un immeuble à Tel Aviv.
00:30:07Deux personnes ont été blessées.
00:30:09Et on est en direct avec Tania Demaio.
00:30:12Tania Demaio, bonjour.
00:30:13Vous habitez juste en face de l'immeuble
00:30:17où il y a eu cette fameuse explosion.
00:30:18Déjà, racontez-nous, qu'est-ce que vous avez vu ?
00:30:22Alors, je n'habite pas juste en face,
00:30:23j'habite juste à côté, en fait.
00:30:26J'habite rue Chalom à l'Herm,
00:30:27qui veut dire la paix pour tous.
00:30:29Et sur les coups de 3h du matin,
00:30:32on a entendu une énorme explosion.
00:30:36On a tous été réveillés.
00:30:38Moi, je suis sortie dans le salon.
00:30:41J'avais des dégâts aux fenêtres, en fait.
00:30:43Les stores étaient tombés au milieu du salon.
00:30:46On a vite compris que c'était assez grave.
00:30:49On est sortis dans la rue.
00:30:51Les secours sont arrivés très, très vite.
00:30:52Il y avait le feu, en fait, dans la rue.
00:30:55Et on a rapidement compris qu'un drone était tombé
00:30:58en plusieurs morceaux, en fait.
00:31:00Un morceau qui est tombé en bas de mon immeuble
00:31:03et un autre à l'angle de la rue,
00:31:07et qui avait explosé...
00:31:08Là, je suis dans la rue.
00:31:09Toutes les vitrines des restaurants et des magasins.
00:31:13Tania, vous avez fait votre alliée il y a seulement deux semaines,
00:31:16c'est-à-dire que vous vous êtes installée définitivement en Israël.
00:31:18Est-ce que vous pouvez nous expliquer les raisons de votre choix ?
00:31:24Je pense que...
00:31:26Ça faisait longtemps que je sentais que ma place n'était plus en France.
00:31:31Je me sentais plus très bien en France.
00:31:33Et après, le 7 octobre,
00:31:36mon cœur était en Israël
00:31:37et j'ai senti que c'était le moment pour moi de partir.
00:31:41Merci beaucoup, Tania Demaio, pour votre témoignage
00:31:44dans la matinale de CNews.
00:31:46Harold Diman, tout à l'heure, on disait que cette attaque
00:31:48serait revendiquée par les Houthis.
00:31:50Est-ce que vous pouvez nous expliquer ?
00:31:52Les Houthis sont ce groupe au Yémen
00:31:55qui occupe un tiers du pays
00:31:58et qui est lié au régime iranien
00:32:02et qui prétend soutenir le peuple palestinien
00:32:06en tirant sur les bateaux qui passent dans la mer Rouge,
00:32:10si bien qu'il y a de la marine française, américaine, britannique,
00:32:14qui abatte les drones, principalement,
00:32:18et qui même attaque les points de tir houthis au Yémen,
00:32:23ce que la France ne fait pas.
00:32:24Mais voilà qu'ils ont tiré depuis un certain temps sur Eilat,
00:32:29qui est dans le sud extrême d'Israël.
00:32:31On ne les avait jamais vus attaquer Tel Aviv.
00:32:34Ils ne sont pas en Méditerranée, donc on ne voit pas tellement bien
00:32:36comment ils feraient autrement que de survoler les territoires
00:32:41pour atteindre Tel Aviv.
00:32:43Donc c'est ça qu'il faut vérifier côté israélien,
00:32:47car cela changerait la donne.
00:32:49Israël ne serait plus seulement sous les tirs du Hamas,
00:32:52car le Hamas tire quasiment tous les jours,
00:32:55et depuis le 7 octobre, et quasiment sans s'arrêter.
00:32:59Le Hezbollah au nord et l'Iran en profondeur,
00:33:03voilà que les houthis se joigneraient à cela,
00:33:06et ceci compliquerait encore plus et obligerait les alliés
00:33:11à faire une opération contre les houthis au Yémen.
00:33:14Merci beaucoup, Harold.
00:33:15Retour en France à présent.
00:33:16C'est un comportement qu'on pourrait qualifier d'indigne,
00:33:19de lamentable et d'antirépublicain à la fois,
00:33:22en plein vote de la présidence à l'Assemblée,
00:33:25plusieurs députés ont refusé de serrer la main
00:33:28au député rassemblement national Flavien Thermé-Benjamin de l'hémicycle.
00:33:31Oui, c'est même allé plus loin que ça.
00:33:33Certains insoumis, Sébastien Delogu, pour ne pas le citer,
00:33:36est allé bien au-delà de la simple provocation.
00:33:38Retour sur les faits avec Audrey Bertheau.
00:33:41Une tradition républicaine, ignorée.
00:33:44Parmi les députés ayant refusé de serrer la main
00:33:47de l'élue RN Flavien Thermé,
00:33:49de nombreux députés LFI,
00:33:51dont Manuel Bompard, Mathilde Panot ou encore Louis Boyard.
00:33:55On ne serre pas la main à l'extrême droite. Jamais.
00:33:59Plus original, le député François Piquemal,
00:34:02qui a mimé un pierre-feuille-ciseau face à Flavien Thermé,
00:34:05au moment de lui serrer sa main, qui peut s'apparenter à une feuille,
00:34:09il réalise alors des ciseaux.
00:34:11À la fin, c'est le nouveau Front populaire qui gagne.
00:34:14Le député Sébastien Delogu aurait notamment tenté
00:34:17d'intimider le Benjamin de l'hémicycle lors de son vote,
00:34:20une réaction jugée indigne par Flavien Thermé.
00:34:23Monsieur Delogu a eu un comportement
00:34:25qui est absolument inadmissible, selon moi,
00:34:28au sein de cet hémicycle.
00:34:30Il a tenu des propos
00:34:33qui étaient à la limite de l'intimidation.
00:34:36T'es un fada, toi, t'es fou ou quoi ?
00:34:39Refuser de serrer la main, on est où ?
00:34:42On est à l'Assemblée nationale ou on est dans un quartier chaud de Marseille ?
00:34:45Les élus du nouveau Front populaire n'ont pas été les seuls
00:34:48à refuser ce geste de courtoisie.
00:34:50La députée macroniste Agnès Pagny-Runacher,
00:34:53elle aussi s'en est passée.
00:34:54Venue remplacer Flavien Thermé pour les votes du second tour,
00:34:58la députée de l'Union des droits, Tana Nmansuri,
00:35:01a elle aussi essuyé de nombreux refus.
00:35:04C'est un comportement scandaleux, Michel Taub,
00:35:07monsieur Delogu qui se comporte comme un voyou,
00:35:10il n'y a pas d'autre mot.
00:35:11François Picmal qui fait un chifoumi, c'est lamentable.
00:35:14On a l'impression qu'ils cherchent à créer la meilleure séquence,
00:35:18ils sortent de leur rôle politique.
00:35:20Oui, ils cherchent à la fois à se faire remarquer,
00:35:23malheureusement, ils y réussissent parce qu'on en parle,
00:35:26mais ça va bien au-delà.
00:35:28Je pense qu'il y a de la part des insoumis
00:35:31une stratégie insurrectionnelle.
00:35:33Il y a eu des manifestations dans plusieurs villes de France
00:35:37pour faire pression sur l'Assemblée nationale
00:35:39et le choix du ou de la présidente.
00:35:43Il y a une stratégie insurrectionnelle
00:35:45de la part des insoumis qui va jusque dans l'hémicycle.
00:35:48Ce qu'on a vu hier, ce n'est qu'un avant-propos,
00:35:51un avant-goût, un très mauvais goût,
00:35:54de ce qui va se passer dans les prochaines semaines.
00:35:57Je vous pose cette question ce matin.
00:35:59Statut quo à l'Assemblée nationale, tout ça pour ça.
00:36:02Yael Braun-Pivet a été réélu au poste de présidente de l'Assemblée,
00:36:06de peu, mais réélu quand même.
00:36:08Rien n'a changé dans l'hémicycle,
00:36:09on vient de le voir avec le comportement
00:36:12de ces députés insoumis.
00:36:13Est-ce que ça valait le coup,
00:36:16après les élections européennes et les deux tours des législatives,
00:36:19est-ce que vous avez l'impression d'avoir été entendus ?
00:36:22Vous flashez le QR code, vous enregistrez vos réponses,
00:36:24et on vous entendra plus tard dans la matinale.
00:36:27Et puis cette nouvelle attaque contre un policier à Paris,
00:36:30ça s'est passé hier soir près des Champs-Elysées marines.
00:36:32On rejoint nos journalistes Maxime Lavandier et Charles Bagé.
00:36:36Maxime, racontez-nous ce qu'il s'est passé hier.
00:36:39Juste deux minutes, stop.
00:36:42Il est aux alentours de 19h hier, lorsqu'une boutique
00:36:45appelle les forces de l'ordre pour un individu
00:36:47qui était en possession d'un couteau.
00:36:49Lorsque les forces de l'ordre arrivent sur place,
00:36:51l'individu prend la fuite, mais quand il est rattrapé,
00:36:54c'est à ce moment-là qu'il s'attaque à l'un des policiers,
00:36:56le poignarde sur plusieurs endroits du corps.
00:36:59Le second policier ouvre alors le feu sur l'individu,
00:37:02qui décèdera des suites de ses blessures.
00:37:05Le policier, blessé à la nuque, lui, a été transporté à l'hôpital,
00:37:08mais son pronostic vital n'est pas engagé.
00:37:11Selon le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
00:37:14cet homme est un Sénégalais d'origine...
00:37:18Pardon, cet homme, âgé de 27 ans, est d'origine sénégalaise,
00:37:21qui était en situation régulière sur le territoire,
00:37:24mais cette hâte n'est ni en lien avec le terrorisme
00:37:26ni avec les Jeux olympiques.
00:37:29Et je rappelle également qu'une enquête pénale
00:37:31a été ouverte pour meurtre...
00:37:33Une enquête pénale, pardon, a été ouverte pour meurtre
00:37:36sur...
00:37:37Pour tentative de meurtre sur un fonctionnaire de police.
00:37:40Alors, Maxime, les personnes que vous avez rencontrées
00:37:42sont évidemment très inquiètes. On l'imagine, on est à une semaine
00:37:45de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
00:37:51Oui, tout à fait. C'est des faits qui se droulent
00:37:53à une semaine des Jeux olympiques, mais surtout dans un endroit
00:37:55très touristique, ici, comme les Champs-Élysées,
00:37:58où de nombreux touristes sont attendus.
00:38:01Malgré une sécurité renforcée, comme on le voit depuis quelques jours,
00:38:04les actes malveillants se succèdent. Je rappelle que lundi dernier,
00:38:07un militaire de l'opération Sentinelle a été blessé
00:38:10à la gare de l'Est. Donc, les actes malveillants se succèdent,
00:38:13ce qui conduit à une crainte de la population
00:38:15que ces faits se reproduisent dans les jours à venir.
00:38:19Merci infiniment, Maxime Lavandier, avec Charles Bajet,
00:38:21pour les images. Tout de suite, c'est le journal des sports.
00:38:30Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:38:32Installateurs de panneaux solaires pour professionnels et propriétaires
00:38:35exploitant leur commerce. Groupe Verlaine.pro.
00:38:39Détendez-vous devant la chronique sport avec la Halle au Sommeil,
00:38:42spécialiste de la literie française et des canapés pour tous les budgets.
00:38:47Dans le mercato marine, le jeune défenseur Lenny Yoro
00:38:50quitte l'île pour Manchester United. Il est évidemment question de football.
00:38:53Oui, il a signé le club anglais pour cinq ans,
00:38:56pour une année supplémentaire en option.
00:38:57Le jeune défenseur central français est un talent précoce de la Ligue 1,
00:39:01qui jouait jusque-là sous le maillot de l'île.
00:39:03Les deux clubs n'ont pas précisé le montant du transfert du jeune joueur,
00:39:06mais des médias avancent une somme de 70 millions d'euros.
00:39:09L'attaquant anglais de 22 ans, Manson Greenwood,
00:39:12signe officiellement à l'OM.
00:39:13Oui, et ce, malgré la polémique entourant sa venue
00:39:16à cause d'une affaire de violences conjugales.
00:39:19Désormais ancien joueur de Manchester United
00:39:21a passé la visite médicale hier et a signé son contrat de cinq saisons.
00:39:25Et on poursuit cette édition avec cette information
00:39:29donc sur Donald Trump,
00:39:31qui a donné son discours d'investiture cette nuit
00:39:34et qui est donc officiellement candidat
00:39:38pour la présidentielle américaine.
00:39:40Et on est en direct avec Régis Le Saumier.
00:39:43Bonjour, Régis.
00:39:44On va un petit peu décrypter cette prise de parole avec vous.
00:39:47Cette nuit, c'était aussi le premier discours
00:39:50de la présidentielle américaine.
00:39:51Le moins qu'on puisse dire,
00:39:52c'est qu'il n'a rien perdu de sa fougue, Régis.
00:39:54Oui, on a retrouvé le vieux Trump, vous savez, au départ,
00:39:58quand il y a eu la tentative d'assassinat,
00:40:00il a fait des appels tous azimuts à l'unité nationale
00:40:03avec une certaine solennité
00:40:07en expliquant que le moment était grave, etc.
00:40:10Il a refait ses appels hier.
00:40:12Il a expliqué que sans une intervention divine,
00:40:15il ne serait pas là.
00:40:16Il a refait ses appels hier.
00:40:18Il a expliqué que sans une intervention divine,
00:40:20il ne serait pas là sur la scène de la convention de Milwaukee
00:40:24à parler aux gens.
00:40:25Donc, il s'est mis en scène,
00:40:26mais très rapidement, on a quand même pu noter
00:40:29que l'ancien Trump est revenu
00:40:31avec des attaques contre Joe Biden,
00:40:34qu'il n'a citées qu'une fois, mais quand même.
00:40:36Et puis, cette idée que les démocrates sont derrière lui
00:40:40pour le persécuter avec ses affaires.
00:40:42Vous savez qu'il a quatre procès en cours,
00:40:45et notamment deux en particulier.
00:40:47Et il accuse la Maison-Blanche,
00:40:49alors que la Maison-Blanche a fait des communiqués
00:40:52expliquant qu'elle n'était en rien dans ces démêlés judiciaires.
00:40:55Mais donc, le vieux Trump était là.
00:40:58Il a quand même expliqué sa politique.
00:41:01Il a expliqué ce qu'il ferait pour l'Amérique.
00:41:05Donc, on est revenu à du Trump classique.
00:41:09Maintenant, on le sent quand même énergisé au maximum.
00:41:14Il a rendu hommage aussi à ce pompier
00:41:17qui a été tué par celui qui a tenté de le tuer, lui.
00:41:23Donc, il y a eu un moment comme ça, très sonanel, vous savez.
00:41:27Et puis, ça a été l'occasion aussi pour Trump...
00:41:30On a vu Melania pour la première fois.
00:41:34On a vu Ivanka, sa fille.
00:41:35Donc, grand moment de rassemblement des Républicains
00:41:38et qui sortent aujourd'hui avec leur candidat, Donald Trump,
00:41:41avec quand même une large, large avance
00:41:45à cause, ou en partie à cause de cette tentative d'assassinat.
00:41:49La convention républicaine entre dans son quatrième jour
00:41:53à Milwaukee, dans le Winsconsin.
00:41:54On a presque l'impression que Donald Trump et son collicier J.D. Vance
00:41:59sont déjà installés à la Maison-Blanche-Régis.
00:42:01Oui, c'est assez frappant quand on a vu
00:42:04comment James David Vance s'introduisait,
00:42:07expliquait, racontait sa vie,
00:42:10mais en même temps expliquait son programme.
00:42:12En fait, ils se sont partagés un petit peu les tâches.
00:42:17Vance a expliqué la politique étrangère.
00:42:19Trump s'est focalisé plus sur la politique nationale,
00:42:24avec la fermeture des frontières, avec l'économie.
00:42:28J.D. Vance, lui, en fait, ils se sont vraiment partagés les rôles.
00:42:33Et c'est vrai que quand on les voit aujourd'hui,
00:42:36on en est presque à des phases de négociation.
00:42:38On a presque l'impression qu'ils sont déjà en train de négocier
00:42:42la fin de la guerre en Ukraine, par exemple.
00:42:44C'est assez frappant comment le repositionnement
00:42:49de cette future administration, si Trump est élu,
00:42:53est déjà en cours et ils profitent de l'avantage qu'ils ont
00:42:57avec, évidemment, un Joe Biden qui est très, très affaibli
00:43:00et un parti démocrate totalement effondré en ce moment.
00:43:03Justement, Régis, vous me faites la transition,
00:43:05le Covid qui affecte Joe Biden,
00:43:07mais encore davantage en péril ses chances de réélection.
00:43:11Peut-il, à ce stade, vraiment poursuivre sa campagne ?
00:43:15Alors, c'est toute la question qui agite Washington
00:43:19et, en particulier,
00:43:20toute la scène
00:43:24à la Convention républicaine
00:43:26et parmi les démocrates.
00:43:28Les démocrates voient dérouler ce jeu de Trump
00:43:32impeccablement orchestré,
00:43:34avec des caméras, avec un show incroyable.
00:43:38Et d'un autre côté, effectivement, mercredi soir,
00:43:41cette mauvaise nouvelle, énième mauvaise nouvelle
00:43:44de Joe Biden, obligé de se confiner à Wilmington,
00:43:48dans le Delaware, d'où il est originaire,
00:43:50pour pouvoir poursuivre sa campagne virtuellement.
00:43:53Donc là, on est vraiment dans un cas d'affaiblissement total.
00:43:57Alors, il se murmure que Joe Biden aurait confié à ses proches
00:44:02qu'il était pire à retirer sa candidature
00:44:06si ses médecins lui disaient qu'il ne pouvait pas continuer.
00:44:10Donc ça, c'est déjà un progrès par rapport à l'entêtement
00:44:13dont il avait fait preuve auparavant.
00:44:16Et puis, il pourrait se produire...
00:44:18Il ne souhaite pas, Joe Biden ne souhaite pas, apparemment,
00:44:21que Kamala Harris soit la candidate.
00:44:24Et il aurait proposé que les délégués réunis en convention
00:44:28à Chicago, fin août, votent, désignent un candidat.
00:44:33Mais quand on regarde ce qui se passe et l'accélération,
00:44:37le coup d'accélérateur de Donald Trump
00:44:39et de son équipe, on se dit que fin août,
00:44:42ça fera très tard pour mener une campagne,
00:44:44septembre, octobre, novembre,
00:44:46donc même pas deux mois, deux mois et demi,
00:44:49même pas deux mois de campagne pour un nouveau candidat.
00:44:52Ça fait vraiment, vraiment très peu.
00:44:54Et donc, ça minimise encore les chances
00:44:57pour les démocrates de rattraper leur retard.
00:44:59Merci beaucoup, Régis.
00:45:00Régis Le Saumier, restez connecté.
00:45:02Harold Iman, Régis en parlait à l'instant.
00:45:05Les rumeurs sur un possible retrait de candidature de Joe Biden
00:45:09sont de plus en plus insistantes.
00:45:11Absolument, c'est Nancy Pelosi,
00:45:13qui est la démocrate de la Chambre des représentants la plus puissante,
00:45:18qui mène la manœuvre.
00:45:20Et depuis quelques semaines déjà,
00:45:22elle dit qu'il faut se poser des questions sur l'état de santé
00:45:25de notre champion bien-aimé.
00:45:27Et voilà qu'elle aurait carrément téléphoné à Joe Biden
00:45:34et demandé à parler directement à son conseiller politique le plus proche
00:45:39pour lui dire qu'elle avait des sondages très défavorables,
00:45:42alors que le conseiller abreuvait le président de sondages favorables.
00:45:49Et que cela aurait un petit peu ébranlé Joe Biden.
00:45:55Alors, Nicolas Conquer est avec nous.
00:45:56Est-ce que Joe Biden a encore ses chances ?
00:45:59C'est vrai que l'écart se creuse de plus en plus entre les deux candidats.
00:46:03Et là, dernièrement, on a appris hier que Joe Biden était à l'isolement
00:46:07puisqu'il a atteint du Covid.
00:46:09Ça s'enchaîne pour le président américain.
00:46:11On voit qu'il y avait une espèce d'omertage chez les démocrates
00:46:13où ils ont cherché à masquer l'état de santé déclinant de Joe Biden,
00:46:16alors que ça sautait aux yeux de tout le monde.
00:46:18Il y a eu des pressions, on le voyait dernièrement chez les démocrates,
00:46:22mais même les gens de l'establishment des médias
00:46:24qui étaient en train de dire qu'on allait perdre cette élection,
00:46:26c'est le moment de se retirer.
00:46:27Étonnamment, à la suite de l'attentat,
00:46:29la tentative d'assassinat contre Donald Trump,
00:46:32il y avait moins de ces pressions.
00:46:34Les gens se disaient, de toute manière, que ce soit Biden
00:46:36ou que ce soit n'importe quel autre candidat, c'est plié,
00:46:37on ne pourra pas le faire.
00:46:38Là, trois jours après, ils sont en train de sortir,
00:46:41leur amener en coulisses, on le voit, c'est assez opportun,
00:46:43ce Covid qui lui met en arrêt sa campagne.
00:46:46Il se retrouve, on le voit d'ailleurs, c'est très pénible à voir,
00:46:48il monte les escaliers pour aller dans son avion, c'est vraiment dur.
00:46:52Il va se retrouver confiné chez lui, mettre en suspens la campagne
00:46:56qui était pourtant dans un état clé, qui est l'état du Nevada,
00:46:58où il devait se rendre, donc il a stoppé sa campagne.
00:47:00Il y a un éditeur très connu de chez CNN qui dit,
00:47:03une balle n'a pas arrêté Donald Trump, un Covid, un virus,
00:47:07a arrêté net Joe Biden.
00:47:08Et plus largement, je rappelle que vous êtes
00:47:11porte-parole républicaine en Voices France,
00:47:13comment vous avez trouvé votre candidat ?
00:47:15Comment vous avez trouvé Donald Trump cette nuit ?
00:47:18Là, on est vraiment assisté à l'apogée,
00:47:21vraiment cette convention républicaine, à quoi est-ce qu'elle sert ?
00:47:24Elle sert à mobiliser toute la base autour d'un candidat,
00:47:27à présenter la plateforme sur laquelle on va faire campagne
00:47:29et aussi à galvaniser les militants pour les 4 mois de campagne qui vont suivre.
00:47:33Et je peux vous assurer que tous ces objectifs,
00:47:34ils ont été atteints à la lueur de tout ce qu'on a vu,
00:47:37un parti unifié, un tandem qui va absolument être redoutable.
00:47:41Donald Trump, qui incarne le leader, qu'on l'a vu,
00:47:44instinctif, tripale, versus son jeune protégé, Jay Devance,
00:47:48qui va vraiment façonner l'avenir du Parti républicain
00:47:50et qui incarne cette même ligne avec un regard très inspiré
00:47:54de là où il vient, des classes populaires,
00:47:57qui vont effectivement pouvoir porter ce ticket à la Maison-Blanche
00:48:00en janvier prochain.
00:48:01Harold Eman, c'est vrai que cette nuit,
00:48:04Donald Trump a fait un discours beaucoup plus fédérateur que d'habitude.
00:48:09Oui, du moins au début.
00:48:10D'abord, il était un peu apaisé, le résultat, sans doute, de sa blessure.
00:48:17Donc, il dégageait beaucoup moins, je dirais, d'agressivité
00:48:23et certains diraient du vitriol.
00:48:25Là, il n'y en avait pas.
00:48:27Il était beaucoup plus conciliant dans son attitude
00:48:31et il n'a pas trop fait de slogans un peu insultants
00:48:39comme il l'avait fait par le passé.
00:48:42Et les slogans étaient un peu plus positifs,
00:48:46« USA, USA », et puis on reprenait le nom de personne.
00:48:50Enfin, c'était une espèce d'allée-venue avec la foule
00:48:53qui était très bien orchestrée.
00:48:55Et il a même dit qu'il serait le président,
00:48:59pas d'une partie de l'Amérique, mais de l'Amérique tout entière.
00:49:03Donc voilà, il a essayé d'être plus conciliant,
00:49:08plus rassembleur à la suite de sa blessure.
00:49:11Justement, Harold, vous le disiez,
00:49:12Donald Trump, personnage clivant, a dit qu'il voulait parler
00:49:15en tout cas à tous les Américains.
00:49:16Comment peut-il y parvenir dans une société américaine polarisée ?
00:49:20C'est toute la question.
00:49:21Parce qu'il a quand même attaqué le wokisme très fortement,
00:49:25le wokisme qu'il attribue en gros au Parti démocrate.
00:49:30Et donc, c'est très difficile pour eux de réagir.
00:49:34Il a même dit « je vous promets qu'il n'y aura plus d'hommes
00:49:38dans les équipes de femmes sportives ».
00:49:43Donc ça, c'est une attaque directe contre le transgenre,
00:49:50puisque Biden avait fait, de la journée des transgenres,
00:49:55une fête à la Maison-Blanche.
00:49:57Ça s'est déjà arrivé par le passé,
00:50:00mais là, il avait vraiment poussé.
00:50:02Donc il ne peut pas rassembler absolument tout le monde
00:50:06avec son discours.
00:50:08Mais je suppose qu'il vise les centristes
00:50:12ou les gens qui sont un peu dégoûtés
00:50:15par certains aspects de Biden.
00:50:18Je reviens sur les thèmes qu'il a abordés pendant cette convention,
00:50:22le pouvoir d'achat, l'immigration, la criminalité.
00:50:25On a vu beaucoup de personnes se succéder au pupitre,
00:50:28des personnes anonymes qui venaient témoigner
00:50:31ce qu'ils avaient pu vivre.
00:50:33Est-ce que ce sont des thématiques qui ont été inexploitées
00:50:36jusqu'alors par Joe Biden ?
00:50:38Non, les deux parties font ça.
00:50:40Les deux conventions se ressemblent beaucoup.
00:50:43On fait venir des gens relativement connus,
00:50:45des entertainers, des chanteurs,
00:50:48des gens qui ont eu des expériences personnelles.
00:50:52Généralement, du côté républicain,
00:50:55ce sont des gens qui ont échappé à des attaques
00:50:58ou qui sont des héros militaires.
00:51:00Et du côté démocrate,
00:51:02des gens qui ont échappé à la pauvreté totale
00:51:04grâce à un programme fédéral mis en place par les démocrates.
00:51:08Ça, c'est les différences.
00:51:10La droite est plus nationaliste, patriotique,
00:51:13et les démocrates sont plus sociaux.
00:51:17Donc, on est restés dans cette thématique,
00:51:21mais il y avait quand même des gens connus
00:51:24qui ont parlé lors de la convention,
00:51:28et on n'a pas eu l'émergence d'un illustre inconnu
00:51:31qui fait pleurer l'Amérique.
00:51:33La plupart des gens étaient relativement connus.
00:51:36Nicolas Conquer, depuis la tentative d'assassinat,
00:51:39est-ce que c'est un nouveau Trump qu'on voit ?
00:51:41Il essaie de galvaniser son camp.
00:51:44Est-ce qu'il y arrive, d'après vous ?
00:51:45On pourra lui reconnaître le mérite
00:51:47de ne pas avoir cherché à instrumentaliser la violence.
00:51:50Il le dit lui-même, n'importe quel autre leader,
00:51:52s'il avait été pris pour cible,
00:51:54s'il avait passé à quelques millimètres d'être abattu,
00:51:57il en aurait fait nuit et jour son fonds de commerce.
00:52:00Là, on voit que lui-même, sa communication a été très discrète.
00:52:03Il s'est invité...
00:52:04Son pansement sur l'oreille droite n'est pas très discret.
00:52:07Si vous aviez perdu un bout d'oreille,
00:52:08peut-être que vous mettriez un pansement.
00:52:09D'ailleurs, ça a été suivi un peu pour lui rendre hommage,
00:52:12en soutien, ça prête à rire.
00:52:14On peut dire si c'est utile ou non.
00:52:15Dans ce cas, on peut se poser des questions sur plein de choses,
00:52:17si elles sont utiles ou non dans nos vies à chaque instant.
00:52:20Mais de fait, il a un comportement assez digne
00:52:23et dans sa communication, d'être assez rassembleur
00:52:25dans cette dynamique-là.
00:52:27Je pense qu'effectivement, ça l'a changé.
00:52:29Voir la mort en face, ça change votre rapport à la vie.
00:52:32Je pense qu'il est désormais, on le voit, serein.
00:52:34Il dégage une espèce de joie.
00:52:37Et on l'a vu, même dans sa gestuelle et dans sa rhétorique,
00:52:40il n'était pas dans des flamboyances.
00:52:42Il a, pour moi, un discours qui était vraiment très saisissant,
00:52:45notamment dans l'hommage qu'il a rendu à ce pompier
00:52:47qui a été décédé,
00:52:49lequel il a fait faire taire 50 000 personnes
00:52:51avec une minute de silence qui était vraiment très, très émouvante.
00:52:54Justement, vous avez le profil de ce militant,
00:52:58cette victime dont, finalement, on a peu parlé,
00:53:01malheureusement, trop peu,
00:53:02puisque c'était évidemment Donald Trump
00:53:04qui a été ciblé au départ.
00:53:05Que sait-on de cet homme ?
00:53:06Effectivement, c'était un militant très attaché à Donald Trump,
00:53:10mais avant tout, c'était un héros qui s'est sacrifié
00:53:12pour protéger ses proches.
00:53:14Il s'est couvert sur sa femme et ses enfants
00:53:15pour les protéger d'éventuels tirs.
00:53:17C'était quelqu'un qui était dans les pompiers
00:53:21et qui était très investi, quelqu'un de 50 ans avec deux filles,
00:53:24qui, effectivement, rien ne remplacera la perte de cet être cher,
00:53:27mais il a pu avoir des témoignages d'affection et de soutien
00:53:31avec une cagnotte de plus de 6 millions de dollars apportée.
00:53:33Donald Trump a sorti un chèque d'un million de dollars
00:53:35qui est apporté par un donateur.
00:53:36Et il se rendra à son enterrement
00:53:38pour vraiment montrer un petit peu toute cette gratitude
00:53:41vis-à-vis de ces héros qui sont, d'une part,
00:53:44ce pompier qui est décédé, mais également deux autres
00:53:46qui étaient blessés graves, mais qui vont mieux
00:53:49et qui renouvellent un petit peu leur soutien
00:53:51et donnent raison à Donald Trump dans son combat.
00:53:54Régis Le Sommier, vous êtes toujours en direct avec nous.
00:53:56Vous vouliez réagir.
00:53:57Oui, je voulais réagir par rapport à ce que disait Harold Eman,
00:54:00qui a tout à fait raison.
00:54:01Mais je voudrais rajouter sur le fait que la question
00:54:04n'est pas tellement d'essayer de séduire l'électorat ou autre,
00:54:08ou même, quelque part, une partie des démocrates.
00:54:11En fait, la stratégie mise en place,
00:54:14qui se déroule finalement comme une machine bien huilée,
00:54:18à cause ou grâce à cet attentat,
00:54:20c'est que, toujours, en politique américaine,
00:54:24quand on se présente au présidentiel,
00:54:27l'idée est de rassembler et d'électriser sa base.
00:54:30Là, c'est fait de manière magistrale.
00:54:32Et cette convention de Milwaukee s'est déroulée impeccablement.
00:54:36Maintenant, ce qu'il faut, c'est aller vers ces électeurs centristes
00:54:41ou mobiliser des gens qui ne votent pas
00:54:44autour de la candidature de Donald Trump.
00:54:47Donc, Donald Trump a une marge de manœuvre
00:54:49pour continuer à désigner ses ennemis habituels,
00:54:52parce que je ne pense pas du tout qu'il cherche
00:54:54à aller au-delà de ces électeurs centristes.
00:54:59On gagne une élection américaine quand sa base est mobilisée,
00:55:03quand des partisans de Trump deviennent des votants de Trump,
00:55:07et c'est ça qui est important.
00:55:09Et là, je crois que le scénario est on ne peut plus idéal
00:55:12pour le candidat républicain.
00:55:15Cette question également, Régis.
00:55:17On a ce sondage réalisé après la tentative d'assassinat
00:55:20qui place Donald Trump devant Joe Biden.
00:55:22Sondage YouGov pour CBS News réalisé mardi,
00:55:25qui donne donc cette avance solide de 5 points de Trump face à Biden.
00:55:30Si l'élection avait lieu aujourd'hui,
00:55:31les partis républicains obtiendraient 52 %
00:55:34des suffrages au niveau national contre 47 % rival démocrate.
00:55:38Est-ce que c'est inédit à quatre mois de l'élection présidentielle ?
00:55:41Non, absolument pas.
00:55:42Il faut se méfier du vote du scrutin majoritaire.
00:55:47Vous savez qu'aux Etats-Unis, l'élection est faite par les délégués
00:55:51et la stratégie électorale est très importante.
00:55:54L'idée, c'est de conquérir des Etats.
00:55:56En l'occurrence, Donald Trump a pris une option
00:55:59grâce, justement, à J.Divens.
00:56:01Et son côté populaire,
00:56:03parce que ce que va réessayer de faire Donald Trump,
00:56:05probablement, c'est de rééditer ce qu'il a fait en 2016.
00:56:09Sa stratégie victorieuse en 2016,
00:56:12elle est passée, justement, par les Etats démocrates,
00:56:15les swing states, un peu compliqués,
00:56:18toujours compliqués pour les Républicains,
00:56:20que sont, par exemple, la Pennsylvanie, le Wisconsin,
00:56:23le Michigan, qu'il avait remporté à l'époque.
00:56:25Alors, évidemment, il va falloir qu'il gagne l'Ohio,
00:56:28il va falloir qu'il gagne la Floride,
00:56:30mais ça, c'est quasiment acquis, quelque part.
00:56:33L'Ohio, peut-être moins, mais la Floride, en tout cas.
00:56:35Et ensuite, il va s'adresser aux classes populaires,
00:56:39anciens, probablement anciens électeurs démocrates,
00:56:42mais qui avaient voté pour lui en 2016.
00:56:44Il va essayer de rééditer cette stratégie électorale, justement,
00:56:48qui va lui permettre d'obtenir le nombre de délégués suffisant
00:56:51pour être élu président.
00:56:54Aujourd'hui, la popularité, les 52 %, c'est important,
00:56:57mais rappelons qu'Al Gore a perdu l'élection en 2000,
00:57:00alors qu'il avait gagné le vote...
00:57:04Il avait gagné la majorité des votes américains,
00:57:06donc ce qui est très important, c'est la stratégie électorale
00:57:10qui, à ce stade, va être mise en place,
00:57:11et déjà mise en place, d'ailleurs,
00:57:13par l'équipe de campagne de Donald Trump
00:57:16pour, justement, cibler ces États qu'on dira,
00:57:20finalement, les États populaires,
00:57:22où il y a un vote qui peut revenir à Donald Trump.
00:57:27Régis, lundi, juste après la tentative d'assassinat de Donald Trump,
00:57:32vous étiez sur ce plateau et on a longuement parlé
00:57:34de la chance de Donald Trump, qui est donc un homme chanceux.
00:57:38Est-ce que le Covid de Joe Biden
00:57:40est un nouveau coup de chance pour Donald Trump ?
00:57:43Oui, on va dire ça, parce que c'est vrai que...
00:57:47Alors, il y a des choses, oui, chance, effectivement,
00:57:50mais c'est surtout, je pense,
00:57:54le débat Donald Trump-Joe Biden, qui a été décisif,
00:57:59qui a été, finalement, le wake-up call.
00:58:02C'est-à-dire, on a ouvert les yeux sur la santé,
00:58:06l'état de santé de Joe Biden.
00:58:07Il n'était pas capable de mener ce débat.
00:58:10Tout le monde l'a vu.
00:58:12Jusqu'à présent, on faisait semblant,
00:58:15les commentateurs disaient, oui, Joe Biden, certes,
00:58:18a eu des problèmes, il fait des gaffes depuis 20 ans,
00:58:23mais Joe Biden, quand on a comparé au précédent débat,
00:58:27n'était pas comme ça, n'était pas dans un état d'hébéritude,
00:58:31comme on a pu le voir.
00:58:32Ca a été vraiment décisif.
00:58:34Le Covid, ce sera peut-être le coup de grâce
00:58:36de cette campagne mal embarquée des démocrates.
00:58:40C'est le sort, effectivement, qui s'acharne sur Joe Biden,
00:58:44ou la chance de Trump, en effet, qui surgit
00:58:47et qui lui permet, à trois mois de l'élection,
00:58:50finalement, de prendre une large avance.
00:58:52C'est vraiment...
00:58:53Comme on est dans un épisode du Tour de France,
00:58:56on est dans une époque du Tour de France,
00:58:58on pourra dire que Joe Biden, là, est vraiment largué
00:59:02dans la montée du Tour Malay par Donald Trump
00:59:05et que, voilà, on ne voit pas ce qui pourrait...
00:59:08Actuellement, on ne voit pas ce qui pourrait
00:59:11empêcher Donald Trump d'arriver au bout de l'étape.
00:59:14Merci pour cette image.
00:59:15On voit ce que vous voulez dire.
00:59:17Restez avec nous, on va rejoindre notre correspondante
00:59:21Elisabeth Guédel.
00:59:22Elisabeth, vous avez assisté, en direct,
00:59:25au discours de Donald Trump.
00:59:28Qu'est-ce qu'il faut en retenir ?
00:59:31Effectivement, le contraste était saisissant
00:59:34entre la campagne des démocrates et la campagne des Républicains.
00:59:37Ça n'a été qu'une fête pendant quatre jours.
00:59:40Vous entendez peut-être encore les ballons éclater
00:59:43dans ce centre de convention,
00:59:45après ce discours de Donald Trump,
00:59:47qui était très attendu, évidemment,
00:59:49par les milliers de délégués républicains
00:59:52qui attendaient de voir leur champion,
00:59:54Donald Trump, s'exprimer sur la scène.
00:59:56Ils ont eu du discours, une heure trente de discours,
00:59:59avec beaucoup d'improvisation,
01:00:01un discours qui avait commencé avec de l'émotion.
01:00:04Donald Trump a raconté d'un ton très personnel
01:00:07comment il avait vécu la tentative d'assassinat qu'il a vécue.
01:00:10Il y a six jours, il a revécu la scène.
01:00:13Il y a eu un échange vraiment émotionnel avec la salle,
01:00:16un ton sobre, rassembleur.
01:00:19Il avait promis qu'il ferait un discours,
01:00:21un appel à l'unité du pays.
01:00:23Il a appelé tous les Américains, de gauche comme de droite,
01:00:27à s'unir.
01:00:28Je veux être le président de tous les Américains.
01:00:32Il a appelé à mettre fin aux discordes et aux divisions du pays.
01:00:36Ce ton très apaisant,
01:00:39père de la patrie, en quelque sorte, de la nation,
01:00:42a changé en deuxième partie de discours.
01:00:45Là, c'est Donald Trump, le candidat, qui a repris le dessus.
01:00:49On a entendu tous ses grands thèmes favoris,
01:00:52un ton très combatif.
01:00:53Il s'en est pris très vivement aux démocrates
01:00:56et à l'administration Biden.
01:00:58Il a décrit un pays au bord de la Troisième Guerre mondiale.
01:01:01Il a notamment retourné aussi sur son vieux thème
01:01:04de fraude électorale et d'élections volées en 2020.
01:01:08Si Donald Trump voulait, avec ce ton rassembleur,
01:01:11en première partie, essayer de séduire les électeurs
01:01:15qui ne savent pas encore bien pour qui ils vont voter
01:01:18au mois de novembre,
01:01:20la deuxième partie de ce discours
01:01:22a surtout galvanisé sa base électorale.
01:01:25En tout cas, ici, ça a été une explosion de joie,
01:01:28des cris et des applaudissements pour ce discours,
01:01:31à l'issue de ce discours de Donald Trump, ici, à Milwaukee.
01:01:35Elisabeth, la salle s'est vidée derrière vous.
01:01:37Expliquez-nous dans quel état se trouvaient les militants.
01:01:41Ça faisait 4 jours que les milliers de délégués
01:01:45qui ont envahi tout le centre-ville de Milwaukee
01:01:48attendaient ce moment.
01:01:49Pendant 4 jours, ils ont eu des discours
01:01:52des grandes figures du Parti républicain.
01:01:54Ça a été à la gloire de Donald Trump.
01:01:56Donald Trump, qui, d'ailleurs, est venu tous les soirs
01:02:00écouter les discours, donc ils ont pu voir Donald Trump
01:02:03avec son pansement sur l'oreille droite,
01:02:06là où il a été blessé lors de la tentative d'assassinat.
01:02:10Plusieurs délégués se sont mis, également,
01:02:13un pansement blanc, au moins un bout de papier blanc,
01:02:17en solidarité avec Donald Trump.
01:02:20Il y avait beaucoup de fêtes, beaucoup d'activités.
01:02:23Ils attendaient ce discours.
01:02:25On a entendu vraiment que des personnes très heureuses
01:02:29d'être là, c'est toujours un effet loupe,
01:02:32ces conventions, quelle que soit le parti,
01:02:35on est dans une bulle complète,
01:02:37un périmètre de sécurité très délimité,
01:02:40et tout est à la fête pendant ces 4 jours.
01:02:43Avec la tentative d'assassinat, ça a pris une ampleur supplémentaire,
01:02:46c'est ce que m'ont dit les gens que j'ai pu rencontrer,
01:02:49une ampleur supplémentaire.
01:02:51Donald Trump, le miraculé,
01:02:53c'était le mot qu'on a entendu le plus.
01:02:55Il y avait une dimension, si vous voulez,
01:02:58d'intervention divine, une dimension christique
01:03:01qui était permanente ici, et l'apogée.
01:03:04De voir toute cette famille Trump réunie sur la scène,
01:03:07avec même Mélania, qu'on n'avait pas vue
01:03:10depuis des mois aux côtés de son mari,
01:03:12elle n'avait fait aucune apparition,
01:03:14elle n'a pas parlé durant cette convention,
01:03:17contrairement à 2016 et 2020, ce qui est rare.
01:03:19Généralement, les épouses de candidats
01:03:22prennent la parole, évidemment,
01:03:24pour présenter un côté plus personnel du candidat.
01:03:27Là, elle n'a pas pris la parole, mais elle est venue.
01:03:30Il y a une belle photo de famille.
01:03:32Toute la salle a applaudi,
01:03:34était vraiment comblée
01:03:36par cette photo de famille, de la femme de Trump.
01:03:39Justement, Élisabeth, aux Etats-Unis,
01:03:41c'est très commun, les familles de candidats
01:03:44sont très présentes pendant la campagne
01:03:46par rapport à chez nous en France.
01:03:48Vous avez parlé de la famille de Donald Trump,
01:03:51qui est très médiatisée.
01:03:52Ils font presque partie du paysage politique, finalement.
01:03:56Oui, d'autant qu'ils ont participé,
01:03:58vous vous souvenez, en 2016,
01:04:00ils ont participé pour beaucoup à l'administration Trump.
01:04:04Ivanka Trump, sa fille aînée,
01:04:06était conseillère à la Maison Blanche.
01:04:09Ses fils sont très présents, ses deux fils aînés également,
01:04:12Eric et Donald Trump Junior.
01:04:14Eux, ils gèrent les affaires,
01:04:16mais ils sont très présents.
01:04:18Donald Trump Junior a beaucoup intervenu dans cette campagne.
01:04:21Il continue de faire campagne pour son père
01:04:23de façon intensive sur les réseaux sociaux,
01:04:26y compris sur le terrain.
01:04:27C'est une famille, on sent vraiment une cohésion,
01:04:31maintenant, une unité totale derrière le père et le grand-père,
01:04:34puisque même la petite-fille de Donald Trump
01:04:37est sur scène mercredi soir
01:04:39pour dire combien son grand-père était bienveillant, intentionné,
01:04:43pour une image, évidemment,
01:04:45pour donner une image de Donald Trump très humaine,
01:04:48de ce futur président,
01:04:50un nouveau président qui prendra soin de tous les Américains.
01:04:54Effectivement, une famille très présente, très photogénique,
01:04:57et qu'on risque de voir encore beaucoup durant cette campagne.
01:05:01Un autre détail qui est aussi très propre aux Etats-Unis,
01:05:04on a vu des images tout à l'heure,
01:05:06on a des conventions en France, mais là, c'est du grand spectacle,
01:05:10c'est un show, la convention républicaine.
01:05:12Oui, vous savez, c'est des shows
01:05:14qui coûtent plusieurs millions de dollars.
01:05:17On est à un autre niveau de budget ici.
01:05:20Pendant quatre jours, tout est fait pour amuser ses délégués,
01:05:24pour que ça soit une grande fête.
01:05:26Il y a eu beaucoup d'activités, il y avait les soirées,
01:05:29c'était très bien programmé, les discours étaient minutés,
01:05:33ça s'est enchaîné de façon vraiment fluide,
01:05:36il y a de la musique,
01:05:37mais aussi, pendant toute la journée,
01:05:39il y a plein d'activités pour amuser ses délégués.
01:05:42Il y avait même des délégués qui me disaient
01:05:45qu'on fait bien la fête quand on rentre le soir à l'hôtel,
01:05:48on continue encore la fête.
01:05:50Tout est fait pour que ça soit un amusement,
01:05:52une grande célébration, une grande messe,
01:05:54mais vraiment une célébration du Parti républicain.
01:05:58C'est le point culminant d'une campagne,
01:06:01même si la campagne présidentielle n'est pas terminée,
01:06:04avec les rebondissements que l'on connaît,
01:06:06peut-être du côté démocrate, très bientôt,
01:06:09il y a eu beaucoup de rebondissements,
01:06:11et c'est en tout cas un moment très important
01:06:14pour les électeurs républicains.
01:06:16Justement, Elisabeth, dernière question,
01:06:18est-ce que les esprits étaient sereins, malgré tout,
01:06:21après la tentative d'assassinat de Donald Trump ?
01:06:24Est-ce que les militants étaient sereins
01:06:26pendant le discours de l'ancien président américain ?
01:06:29Est-ce qu'il y avait un dispositif de sécurité renforcé
01:06:32pendant toute cette convention ?
01:06:34Beaucoup de sécurité, c'est sûr, un périmètre vraiment renforcé.
01:06:39C'était une forteresse, pendant ces quatre jours,
01:06:42ce périmètre tout autour du centre de convention,
01:06:45avec les agents du Secret Service, on en a beaucoup parlé,
01:06:48les forces de l'ordre ultra sécurisées.
01:06:50Quand on discute avec les délégués, ils vous disent
01:06:53qu'ils se sentent rassurés, qu'il y a les forces de l'ordre partout,
01:06:57ça me rassure, maintenant, je peux vraiment être bien à la fête
01:07:00pour rentrer dans ce périmètre de sécurité.
01:07:03Encore une fois, il fallait passer plein de contrôles,
01:07:05avoir les accréditations du Secret Service,
01:07:08donc c'était très filtré, mais ils m'ont dit qu'on se sent bien.
01:07:11Par rapport à la tentative d'assassinat,
01:07:14on sent beaucoup de colère sur les résultats de l'enquête,
01:07:18pourquoi il y a eu un dysfonctionnement,
01:07:21comment c'était seulement possible qu'une personne ait pu viser
01:07:24de l'ancien président américain, à 120 mètres,
01:07:29monter sur un toit et a pu tirer comme ça,
01:07:32amener une arme, même si c'était en dehors du meeting,
01:07:35toutes les histoires que l'on connaît sur cette enquête en cours,
01:07:38là, ils veulent des réponses, il y a beaucoup de colère.
01:07:41En dehors de ça, Donald Trump passe pour un miraculé,
01:07:44c'est le mot qu'on a entendu pendant toute cette convention,
01:07:47Donald Trump, on l'avait parlé dans la presse,
01:07:50dans l'avion qu'il menait à Milwaukee, c'est un miracle,
01:07:52Dieu est à mes côtés,
01:07:54il y a eu beaucoup dans ce discours, ce soir,
01:07:56de référence à une intervention divine,
01:07:59donc pour eux, leur candidat est invincible,
01:08:01mais c'est vraiment l'impression que donne Donald Trump
01:08:04à l'issue de ces quatre jours de convention,
01:08:07avec tout ce qu'il a subi, les gens se souviennent,
01:08:09quand il a eu le Covid, c'était la tentative d'assassinat,
01:08:12il s'en est toujours sorti,
01:08:14donc il y a vraiment une sensation
01:08:18de Donald Trump invincible, super puissant,
01:08:22et ça, vraiment, pour les délégués républicains,
01:08:24c'est une vraie joie, il s'est sent rassuré,
01:08:27ce sont les mots qu'il m'a donné.
01:08:29Merci beaucoup, Elisabeth Guédel,
01:08:31en direct de Milwaukee, aux Etats-Unis.
01:08:33Harold Hyman, une question,
01:08:35Donald Trump a dit avoir survécu à cette tentative d'assassinat
01:08:38grâce au Seigneur Tout-Puissant,
01:08:40on l'a vu, il a fait plusieurs fois référence à la religion,
01:08:44on parle beaucoup de religion dans les meetings américains,
01:08:47quelle place Donald Trump dédie à Dieu, à la religion ?
01:08:50Alors, lui-même n'est pas très religieux,
01:08:53il est d'une confession protestante
01:08:57assez modérée à la base,
01:08:59c'est présbytérien de New York,
01:09:02parfois il blague, il dit
01:09:04est-ce qu'il y a des présbytériens dans la salle,
01:09:07il y en a sûrement un ou deux,
01:09:08ce n'est pas un groupe très nombreux,
01:09:11mais il parle à des évangéliques, en grande partie,
01:09:14et surtout très puissant dans le Sud et le centre des Etats-Unis,
01:09:19et pour eux, parler de Dieu, ça va de soi.
01:09:22Mais il y a aussi d'autres connotations,
01:09:26c'est aussi un parti
01:09:30qui est très à l'aise avec la position contre l'avortement,
01:09:34alors que chez les démocrates,
01:09:37c'est quelque chose qui est...
01:09:40L'avortement, c'est un droit,
01:09:42civique, intouchable,
01:09:44et côté républicain,
01:09:46c'est quelque chose d'immoral,
01:09:49qu'un État devrait pouvoir abolir,
01:09:52empêcher.
01:09:53Un État, sur les 50,
01:09:55ça veut dire que chacun des 50 décide.
01:09:58Donc oui, la religion est entrée,
01:10:01également, c'est une façon de dire
01:10:04que nous rejetons le wokisme,
01:10:06qui veut éliminer Noël et Pâques,
01:10:10et toutes les fêtes de ce genre.
01:10:12Donc voilà, ça a tout à fait sa place
01:10:14dans ce genre de discours,
01:10:16d'autant plus que dans le langage américain,
01:10:19on utilise le mot Dieu,
01:10:20alors même qu'on peut être athée,
01:10:23ça fait partie de la langue.
01:10:24On l'a entendu avec Elisabeth Guedel
01:10:27depuis les Etats-Unis,
01:10:28les militants parlent beaucoup de miracle.
01:10:31Donald Trump est un miraculé.
01:10:32Il faut le reconnaître,
01:10:34il a juste oscillé la tête,
01:10:36parce qu'il regardait un graphique
01:10:38qui montrait les chiffres de l'immigration
01:10:40qui augmentaient de manière exponentielle.
01:10:43C'est un peu cynique,
01:10:44parce qu'il ne regardait pas la foule
01:10:46qui détourne la tête et regarde ce graphique.
01:10:49Il le remontre durant le discours.
01:10:51On dit que c'est parce que je regardais ça
01:10:53que j'ai été miraculé, mais ce n'est que ça.
01:10:55Vous appelez ça comme vous voulez,
01:10:57la main de Dieu, tout ce que vous voulez,
01:11:00mais c'est une autre discussion
01:11:02si il n'avait pas bougé
01:11:03et que Donald Trump n'était plus là,
01:11:05parce que la balle a été visée sa tête
01:11:07dans le but de l'assassinat.
01:11:09Vous vouliez réagir à ce qu'on vient d'entendre ?
01:11:11Je pense qu'on vit un moment décisif
01:11:14de la campagne américaine,
01:11:15mais décisif aussi pour nous Français
01:11:17et sur la scène internationale.
01:11:19On a parlé tout à l'heure d'Israël.
01:11:21Je pense que la victoire...
01:11:23Il faut laisser le temps passer.
01:11:24Les démocrates ont peut-être encore un mois
01:11:27pour essayer de rebondir,
01:11:28même si ça va être très difficile pour eux.
01:11:31Mais les conséquences internationales
01:11:33vont être considérables.
01:11:34En Israël, je pense qu'une des principales raisons
01:11:37pour laquelle Benjamin Netanyahou refuse
01:11:40de cesser le feu avec le Hamas,
01:11:41c'est parce qu'il attend, selon moi,
01:11:43la victoire de Donald Trump en novembre,
01:11:45qui viendrait conforter sa position.
01:11:47Sur la scène internationale,
01:11:49concernant plus la France,
01:11:51sur les questions environnementales,
01:11:53les accords de Paris,
01:11:54l'élection de Trump signifierait
01:11:56un changement complet de politique américaine.
01:11:58Quant à l'Ukraine,
01:12:00l'intervention...
01:12:01La guerre déclenchée par la Russie en Ukraine,
01:12:03là aussi, ça rebattrait considérablement les cartes.
01:12:06Et M. Vance,
01:12:07le futur probable possible vice-président des Etats-Unis,
01:12:12a clairement dit que la position américaine évoluerait.
01:12:16Donc, ce qui se passe là, aujourd'hui, aux Etats-Unis,
01:12:19ça a une résonance internationale.
01:12:20Et je pense qu'on vit des moments très importants
01:12:23également pour nous.
01:12:24Et puis, dernier point sur la religiosité
01:12:26qui gouverne et qui imprime, en fait,
01:12:30la politique américaine,
01:12:32le choix de M. Vance est quand même très important également.
01:12:35Parce que Vance est un converti au catholicisme.
01:12:38Et je crois que si Donald Trump et Vance sont élus,
01:12:42ce serait la deuxième fois dans l'histoire des Etats-Unis
01:12:45qu'on aurait un vice-président américain catholique.
01:12:47Donc, entre les nombreux protestants,
01:12:50podcotistes, évangélistes, les catholiques,
01:12:53M. Vance va certainement ramener à lui.
01:12:55Voilà, il y a aussi une empreinte religieuse très, très forte
01:12:58qui est un peu consubstantielle à la démocratie américaine,
01:13:01mais qui, là, serait encore plus présente.
01:13:04Et pour nous, peut-être, laïcs en France,
01:13:06c'est parfois difficile à comprendre.
01:13:09Voilà ce que je voulais dire.
01:13:10Vous évoquez les conflits internationaux.
01:13:13Si, dans l'hypothèse où Donald Trump est élu
01:13:17à nouveau président américain,
01:13:19est-ce que cela pourrait avoir des conséquences sur la France ?
01:13:23Oui, déjà, je vois une première conséquence,
01:13:26c'est que la relation entre Donald Trump et Emmanuel Macron
01:13:29est quand même bien particulière.
01:13:31On se rappelle que lorsqu'Emmanuel Macron a été élu
01:13:33en 2017, il a rapidement reçu, en France,
01:13:37il a déroulé le tapis rouge à Donald Trump et son épouse.
01:13:41On se rappelle, ils avaient, je crois, déjeuné à la Tour Eiffel.
01:13:44Vraiment, Emmanuel Macron avait essayé de séduire Donald Trump.
01:13:49Je crois qu'il avait repris sa formule
01:13:52« The America Great Again ».
01:13:55Il avait un peu retourné pour, aussi, les enjeux de la plainte.
01:14:00Emmanuel Macron avait essayé de séduire Donald Trump.
01:14:02Et ensuite, dans les années qui ont suivi,
01:14:04Donald Trump ne s'était évidemment pas laissé faire
01:14:06et avait rappelé que la France était, notamment sur le plan économique,
01:14:09un acteur, somme toute, assez mineur par rapport à la puissance américaine.
01:14:13Et donc, d'année en année,
01:14:14les relations entre Donald Trump et Emmanuel Macron
01:14:17se sont, je pense, durcies.
01:14:19Et si Donald Trump était élu en novembre prochain
01:14:23et qu'Emmanuel Macron est toujours, comme on peut s'y attendre,
01:14:25à l'Élysée, la relation entre la France et les États-Unis
01:14:28ne va pas être simple, déjà, au niveau des deux chefs.
01:14:31Et puis, après, je pense que, fondamentalement,
01:14:34les États-Unis voient de plus en plus l'Union européenne,
01:14:39et plus particulièrement la France, comme étant des concurrents économiques.
01:14:43Et que la stratégie américaine, notamment de Donald Trump,
01:14:46d'affaiblir l'Union européenne est quand même assez patente.
01:14:49Et donc, je pense effectivement que l'Union européenne,
01:14:51et la France plus particulièrement, auront du mal à se tenir.
01:14:54Déjà, on a du mal à exister sur la scène internationale.
01:14:57Je pense, par exemple, à notre présence en Afrique.
01:14:59On dit souvent que la Russie essaye de prendre le pas sur la France en Afrique.
01:15:04Mais les États-Unis aussi jouent la carte africaine de façon très, très forte.
01:15:09Et donc, je pense que les risques d'affaiblissement de la France,
01:15:12avec un retour de Donald Trump au pouvoir, seraient assez importants.
01:15:17Harold, Donald Trump a évoqué plusieurs fois plusieurs points de son programme.
01:15:23Il a évoqué certains de ses projets,
01:15:24notamment celui de finir de construire le mur à la frontière avec le Mexique.
01:15:29Il a évoqué plusieurs de ses projets.
01:15:31Est-ce que la campagne est officiellement lancée ou alors ça fait bien longtemps ?
01:15:35Pour construire le mur ?
01:15:36Non, ses projets pour la campagne présidentielle américaine.
01:15:41Est-ce que c'est officiellement lancé à droite
01:15:43ou cela fait déjà bien longtemps que la campagne de Donald Trump est lancée ?
01:15:46La campagne est lancée depuis un certain temps.
01:15:50La question, c'est quel sera exactement son programme ?
01:15:53Parce qu'il y a un programme qui n'est pas entièrement endossé,
01:15:57qui circule, qui est issu d'un institut de recherche conservateur.
01:16:04L'intéressé Trump, lui, semble juste se référer à ce qu'il a fait par le passé.
01:16:10Il a fait une référence quand même à un programme,
01:16:13mais sans le détailler pendant son discours.
01:16:16Je précise que son discours d'investiture est le plus long de l'histoire des États-Unis.
01:16:21Il a battu le record du précédent discours de Trump,
01:16:26qui était alors le plus long de l'histoire des États-Unis.
01:16:29Il y a énormément d'éléments qui sortent dans son programme.
01:16:35Mais c'est surtout libéraliser l'énergie,
01:16:41l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures.
01:16:45Il a dit que nous avons les pieds sur un océan d'or liquide.
01:16:52Donc c'est les hydrocarbures dont il ne veut pas restreindre l'exploitation.
01:16:57Il a dit qu'il faut forer, forer, forer, en reprenant une vieille phrase de Sarah Palin.
01:17:06Merci. Une candidate malheureuse à la vice-présidente.
01:17:11Et puis il finirait le mur.
01:17:13Ça, c'est ce qu'il a dit noir sur blanc. Il finirait la construction du mur.
01:17:18On a juste un programme et une plateforme qui a servi à la mettre en avant.
01:17:24C'est l'agenda 47, comme le 47e président que Donald Trump sera.
01:17:28C'est disponible de manière très intelligible et concrète,
01:17:31avec des propositions qui vont former les axes programmatiques
01:17:34pour les quatre années à venir de l'administration Trump.
01:17:36Michel Thomps, vous vouliez réagir ?
01:17:37Oui, et encore deux petits éléments.
01:17:40Pourquoi Donald Trump est-il de retour avec tellement de force et de puissance ?
01:17:45Je pense qu'en fait, il y a deux choses qui sont très, très profondes
01:17:49et que finalement, il incarne.
01:17:50Parce que le politique, c'est la rencontre entre un homme et des mouvements de fond.
01:17:54Et en fait, il reste, et encore plus depuis dimanche dernier,
01:17:58la tentative d'attentat contre lui.
01:18:01Il est l'incarnation de cette Amérique qui réussit, du rêve américain.
01:18:08Et on l'a vu également avec toute sa famille qui l'entoure.
01:18:11Et donc, cette success story qu'il incarne lui-même,
01:18:14ça, c'est quelque chose qui plaît aux Américains.
01:18:16Mais il y a une deuxième dimension et qu'on a retrouvée dans son discours de cette nuit,
01:18:20de son plus long discours de l'histoire des investissures
01:18:24de candidats à la présidence américaine,
01:18:26c'est qu'il incarne aussi cette Amérique conservatrice.
01:18:29Je pense qu'il y a un retour très profond d'une certaine Amérique conservatrice,
01:18:33pas du tout sur le plan économique, mais sur le plan des valeurs.
01:18:35Et lorsque Harold Eman rappelle qu'à deux reprises,
01:18:39il a dit qu'il s'opposerait à ce qu'il y ait des personnes trans
01:18:42dans des équipes de sport américaines,
01:18:44c'est parce que je pense que fondamentalement,
01:18:46et c'est la même chose sur les questions d'immigration,
01:18:49je pense qu'il y a une demande de la part d'une Amérique profonde
01:18:53d'un retour à des valeurs conservatrices,
01:18:55tout en combinant avec un capitalisme flamboyant, extrêmement dynamique.
01:18:59Mais il y a une demande de retour à une société plus conservatrice.
01:19:03Et ça, ça doit résonner aussi pour nous,
01:19:05parce que dans tous les pays occidentaux, on a des problèmes.
01:19:08Avec une vague de wokisme,
01:19:10on se rappelle que dans les universités américaines,
01:19:12il y a eu de très fortes tensions.
01:19:14Il y en a toujours, par cette pensée wokiste
01:19:17qui traverse l'ensemble de l'Amérique.
01:19:19Mais en fait, les Américains réagissent.
01:19:21Et comment est-ce qu'ils réagissent ?
01:19:23Ils réagissent en poussant un Donald Trump
01:19:25qui est en rupture complète avec cette idéologie.
01:19:28Encore une fois, je pense que cette contestation
01:19:31de ces mouvements de fond qui menacent les fondements
01:19:34de nos sociétés occidentales, cela résonne également en France,
01:19:38avec des votes que l'on voit depuis des années,
01:19:41notamment très, très à droite.
01:19:43Et je pense que cette demande d'une société très conservatrice,
01:19:46également portée par une personne qui incarne le rêve américain,
01:19:50ça marche et ça lui permet, malgré ses excès,
01:19:53notamment en 2020,
01:19:56d'être possiblement le 47e président des Etats-Unis.
01:20:00Merci beaucoup, Michel Taubes.
01:20:02Je voulais qu'on aborde aussi cette autre information de la nuit,
01:20:05information internationale.
01:20:06Une personne est morte dans l'explosion d'un immeuble à Tel Aviv.
01:20:10Deux personnes ont été blessées, Marine.
01:20:12Oui, on rejoint tout de suite notre correspondante sur place,
01:20:14Nathalie Sosna Ophir.
01:20:15Nathalie, quelles sont les dernières informations dont vous disposez ?
01:20:19Eh bien, pour l'instant, au niveau du bilan,
01:20:22alors on déplore un mort, un homme d'une cinquantaine d'années,
01:20:27dans un bâtiment qui était tout près de la scène de l'explosion.
01:20:31Il y a également huit blessés, certains par des éclats.
01:20:34D'autres en état de choc.
01:20:36Les habitants racontent que leurs immeubles ont littéralement tremblé,
01:20:39que des objets et des fenêtres ont été brisés dans leurs habitations
01:20:43à cause de la déflagration.
01:20:44Alors, ce que l'on sait,
01:20:45l'attaque a été revendiquée par les outils du Yémen,
01:20:48un mouvement chiite fortement opposé à Israël
01:20:51et à l'influence des Etats-Unis dans la région.
01:20:53C'est l'un des proxys de l'Iran,
01:20:55comme le Hezbollah au Liban ou le Hamas dans la bande de Gaza.
01:20:59Un porte-parole du groupe a déclaré, via le réseau X,
01:21:03qu'ils allaient bientôt révéler les détails d'une opération militaire
01:21:07ayant ciblé Tel Aviv.
01:21:08Les outils, qui ont, on le sait, déjà revendiqué,
01:21:11ces derniers mois, plusieurs tirs sur la ville portuaire d'Eilat
01:21:15et visé des navires en mer rouge
01:21:17appartenant à des entreprises israéliennes
01:21:19en route vers Israël et ceux en représailles
01:21:22aux frappes de Tal à Gaza.
01:21:23Alors, cette attaque intervient au 287e jour de guerre
01:21:27entre Israël et le Hamas.
01:21:29Un jour après que Mohamed Ramed Jabara,
01:21:32c'est un commandant militaire du Hamas au Liban,
01:21:34a été tué dans une frappe aérienne appuyée à Israël
01:21:38et une élimination qui réduit fortement les capacités du Hamas
01:21:42à planifier, à mener des attaques contre Israël à la frontière nord.
01:21:46Et aussi, quelques jours après, une tentative d'élimination
01:21:50de Mohamed Deyif, le numéro 2 du Hamas à Gaza,
01:21:54dont on ne sait toujours pas pour l'heure
01:21:56s'il a été tué dans la frappe ciblée de Tal.
01:21:58Alors, ce drone qui s'est abattu
01:22:00sur la capitale économique d'Israël inquiète, bien sûr,
01:22:03car cela augure des capacités, des outils de toucher le cœur du pays.
01:22:07C'est une nouvelle donne.
01:22:09La Maison-Blanche dit suivre de très près la situation.
01:22:12Et d'ailleurs, le réseau saoudien Al Arabiya
01:22:15affirme que les outils ont lancé cette nuit,
01:22:17en direction d'Israël, un missile balistique et quatre drones.
01:22:22Les États-Unis auraient intercepté le missile et trois des drones
01:22:25au-dessus de la mer Rouge, alors que le quatrième
01:22:28aurait donc réussi à atteindre sa cible.
01:22:30Information, cependant, non affirmée par Jérusalem.
01:22:34Alors, l'armée a présent enquête sur les raisons
01:22:37pour lesquelles l'alerte rouge n'a pas été déclenchée,
01:22:39ce qui aurait permis aux habitants de se réfugier dans les abris.
01:22:43C'est tout à fait incompréhensible.
01:22:45Et déjà, les patrouilles aériennes
01:22:47pour protéger l'espace aérien du pays ont été renforcées,
01:22:50mais pour l'heure, pas de changement dans les directives
01:22:53du commandement du front intérieur.
01:22:56– Nathalie Sosnaoufir, alors que nous voyons des images en direct de Tel Aviv,
01:23:00jusqu'à présent, la ville de Tel Aviv a été épargnée,
01:23:05on peut le dire comme ça ?
01:23:07– Oui, il y a quand même eu des roquettes qui ont été tirées
01:23:11par le Hamas depuis Gaza, mais des missiles Houthis depuis le Yémen,
01:23:17c'était inédit.
01:23:19– Harold Iman, Nathalie le disait tout à l'heure,
01:23:22cette attaque a été revendiquée par les Houthis,
01:23:26qu'est-ce que ça veut dire au niveau du conflit ?
01:23:29– Ça veut dire que les Houthis intensifient leur participation,
01:23:34car ils sont très très loin dans leur Yémen du conflit en lui-même,
01:23:41mais ils se sont spécialisés, idéologiquement,
01:23:45en une espèce d'hystérie anti-israélienne,
01:23:48même anti-juive, parce qu'ils ont un drapeau avec leur crédo dessus,
01:23:56et une des phrases, il y en a cinq je pense,
01:24:01c'est « mort Israël », une autre « mort aux Juifs »,
01:24:04donc il n'y a aucune confusion possible,
01:24:06ils ne sont pas en train de particulièrement chercher
01:24:11à aider les Palestiniens, il faut aider les Palestiniens
01:24:14en destruisant les Juifs du monde,
01:24:16donc tout le monde est une cible, partout,
01:24:20et ils ont réussi à tirer très très loin,
01:24:23et les États-Unis ont abattu trois des projectiles,
01:24:28un missile balistique et trois drones,
01:24:32et celui qui a explosé, apparemment a explosé dans l'air,
01:24:37et c'est les débris, donc les Israéliens ont quand même,
01:24:39et les Américains ont quand même réussi à les stopper,
01:24:41mais les Houthis, c'est bien peu de choses militairement,
01:24:46et ils arrivent à faire autant de dégâts,
01:24:49donc il y a pour Israël la nécessité de refaire
01:24:53une doctrine de défense du fort au faible,
01:24:57parce que les faibles sont beaucoup plus forts qu'ils n'étaient,
01:25:00et on n'arrive pas à empêcher des attaques
01:25:03venant d'adversaires de classes très inférieures.
01:25:07On peut rappeler que les Houthis frappent aussi en mer rouge,
01:25:10ils frappent des navires commerciaux.
01:25:13Absolument, mais ça, c'était facile,
01:25:15c'est au loin large de leur côte,
01:25:17où ils envoient une vedette rapide qui tire,
01:25:21mais tirer tout le long de la mer rouge,
01:25:26je n'ai pas la distance en tête,
01:25:28mais ça dépasse des mille kilomètres de très loin,
01:25:32et atteindre des cibles comme la ville de Tel Aviv,
01:25:36on a le temps de voir venir un drone, on a le temps,
01:25:40et ils n'ont pas tiré un grand nombre, contrairement à l'Iran,
01:25:43qui a tiré bien au-delà de 350 projectiles sur Israël,
01:25:48et ils ont utilisé une nouvelle tactique,
01:25:51qui est celle de tirer un missile balistique,
01:25:54c'est-à-dire un missile qui va dans une courbe comme une balle,
01:25:58en même temps que les drones,
01:25:59donc les drones avancent et ils arrivent,
01:26:01enfin plutôt comme ça,
01:26:03ils arrivent en même temps que le missile balistique,
01:26:07enfin les deux se suivent dans le ciel,
01:26:09mais ce sont des trajectoires différentes,
01:26:10très difficiles à intercepter,
01:26:13ils ont un peu de technologie maintenant.
01:26:16Et nos confrères de I-24 disent à l'instant
01:26:19que le drone n'a pas été intercepté à cause d'une erreur humaine,
01:26:22selon les premiers résultats de l'enquête.
01:26:24S'ils le disent, c'est sûrement vrai,
01:26:27mais on aura des bribes d'informations,
01:26:30est-ce qu'il a explosé dans le ciel ?
01:26:33Est-ce qu'il a explosé au contact ?
01:26:36On dirait plutôt que dans le ciel,
01:26:37parce que le contact direct avec un immeuble
01:26:39serait beaucoup plus destructeur que ce que nous avons vu.
01:26:46– Michel Thaume, vous vouliez réagir à cette information ?
01:26:48– Oui, je disais tout à l'heure que le Premier ministre israélien
01:26:51doit attendre avec impatience la possible élection de Donald Trump
01:26:55en novembre prochain,
01:26:56mais alors du côté des ennemis d'Israël, c'est le contraire,
01:26:59je pense qu'ils sont pressés d'en découdre avec Israël,
01:27:02tant que Joe Biden est à la Maison Blanche.
01:27:05Et ce qu'a dit tout à l'heure l'imam me paraît tellement important,
01:27:09vous disiez, il faut qu'Israël réinvente sa stratégie de défense
01:27:14du fort au faible,
01:27:16et c'est tout le problème de la doctrine israélienne aujourd'hui,
01:27:19on l'a bien vu déjà le 7 octobre,
01:27:21avec les énormes ratés du système de défense israélien,
01:27:25et neuf mois après, les otages, la plupart des otages
01:27:29qui n'ont toujours pas été libérés,
01:27:30mais là maintenant, avec la menace des outils,
01:27:33avec le Hezbollah au Liban, avec l'Iran également,
01:27:37le risque d'un embrasement et d'attaques conjointes,
01:27:40concertées de tous ces ennemis, de tous ces adversaires,
01:27:44Israël poserait évidemment de gros problèmes à l'État d'Israël,
01:27:47et moi je suis convaincu que c'est la stratégie
01:27:50que les ultras et les jusqu'au-boutistes
01:27:53de ces différents camps, le Hamas, le Hezbollah,
01:27:55les outils et l'Iran,
01:27:56aimeraient mettre en avant le plus rapidement possible.
01:27:59Donc je pense qu'Israël est effectivement
01:28:00dans une période déjà extrêmement difficile,
01:28:02où la tension est très très forte,
01:28:04et dernier point, le fait de s'attaquer à Tel Aviv,
01:28:07c'est également une manière de vouloir affaiblir
01:28:10la société israélienne, parce que Tel Aviv,
01:28:12c'est la ville moderne, c'est la ville flamboyante,
01:28:15c'est la ville de la diversité, c'est la ville où il se passe
01:28:18plein de choses, où l'économie essaie encore de fonctionner,
01:28:22et donc s'attaquer à Tel Aviv, c'est vraiment s'attaquer,
01:28:25j'ai envie de dire, au poumon de la société israélienne,
01:28:27donc tout cela, mais évidemment sous pression
01:28:30le Premier ministre israélien, et au-delà de lui,
01:28:32la société israélienne.
01:28:34On va rejoindre tout de suite Tania Desmaïaux,
01:28:37sur le terrain, depuis Israël.
01:28:40Tania Desmaïaux habite juste à côté de l'immeuble
01:28:42où a eu lieu cette explosion.
01:28:45Tania, racontez-nous, qu'est-ce qui s'est passé ?
01:28:48Qu'est-ce que vous avez vu ?
01:28:51Bonjour.
01:28:52Écoutez, on dormait parce qu'il était
01:28:55un petit peu moins de 3 heures du matin.
01:28:57On a été réveillés par une énorme explosion.
01:29:00J'avais des débris dans mon salon,
01:29:04les stores sont tombés, donc on a compris que c'était grave,
01:29:07mais comme les sirènes ne se sont pas déclenchées,
01:29:10on n'a pas tout de suite compris que c'était terroriste.
01:29:12On est sortis dans la rue, il y avait le feu dans la rue.
01:29:15Un petit peu de panique, mais pas tellement.
01:29:18Les secours sont arrivés très, très vite.
01:29:20Après, maintenant, là, on a un petit peu le contre-coup,
01:29:23après avoir passé la nuit dehors.
01:29:25Là, de voir les blessés, les débris partout dans le quartier,
01:29:28c'est un petit peu difficile.
01:29:30Tania, vous avez fait votre Alia il y a seulement deux semaines,
01:29:33c'est-à-dire que vous avez quitté définitivement la France
01:29:36pour partir en Israël.
01:29:37Pouvez-vous nous expliquer les raisons de ce choix ?
01:29:40Vous ne vous sentiez plus en sécurité en France ?
01:29:43C'est surtout que je ne me sentais plus à ma place en France
01:29:47depuis un moment déjà,
01:29:48et je crois qu'après le 7 octobre,
01:29:50j'ai senti que c'était le moment pour moi de partir.
01:29:53Mon cœur était déjà en Israël.
01:29:55Et voilà, je suis arrivée il y a deux semaines,
01:29:58et bon, c'est comme ça, c'est Israël.
01:30:02Il faut vivre avec les aléas, mais c'est un peu difficile.
01:30:06Une dernière question, Tania.
01:30:07Les forces de l'ordre appellent les habitants
01:30:09à respecter les consignes de sécurité.
01:30:11Est-ce que c'est devenu tristement habituel pour vous, j'imagine ?
01:30:15Alors, oui.
01:30:16Là, tout de suite, je ne peux pas rentrer chez moi.
01:30:19Pour tout vous dire, la rue est complètement condamnée.
01:30:22La porte d'entrée de mon immeuble a explosé,
01:30:24comme beaucoup de fenêtres de mes voisins,
01:30:26donc ils sont en train de tout sécuriser.
01:30:28Donc j'espère pouvoir rentrer chez moi bientôt
01:30:31parce que j'ai en effet un abri chez moi.
01:30:33Oui, c'est le quotidien.
01:30:35C'est le quotidien des Israéliens.
01:30:36Après, vous voyez, tout a explosé cette nuit,
01:30:39et là, les cafés ont nettoyé leur débris,
01:30:42et ont ouvert et ont offert le café à tout le monde dans la rue.
01:30:45Donc c'est un petit peu le quotidien.
01:30:48Merci beaucoup, Tania, d'avoir témoigné ce matin.
01:30:52Harold Iman, Tania racontait qu'elle avait fait son Alia
01:30:55il y a maintenant deux semaines.
01:30:56C'est vrai qu'on a vu le nombre d'Alias exploser
01:31:00ces dernières semaines,
01:31:02en lien, évidemment, avec la montée des actes antisémites en France.
01:31:06Oui, mais l'explosion n'est pas aussi grande
01:31:12qu'au lendemain des attentats du Bataclan,
01:31:16parce qu'après le Bataclan, Israël était un endroit plus sûr,
01:31:21où, bien sûr, il faut faire l'armée quand on fait son Alia,
01:31:24et il faut subir des attaques de roquettes.
01:31:27Maintenant, c'est beaucoup plus tangent d'aller en Israël,
01:31:33mais il y a un accroissement.
01:31:35Mais ce n'est pas un accroissement record,
01:31:38d'après les interviews de l'Agence juive à Paris,
01:31:41tout récemment dans la presse française.
01:31:44Michel Thau, vous vouliez réagir ?
01:31:45Oui, c'est toujours une grande tristresse
01:31:48de voir des Français quitter la France.
01:31:51Et de voir des Français de confession juive
01:31:53quitter la France pour aller vivre en Israël ou ailleurs,
01:31:56c'est une grande défaite pour notre pays.
01:31:58Et moi, à chaque fois, je dis,
01:32:00et je respecte évidemment ces choix douloureux,
01:32:03parce que le témoignage qu'on a eu là,
01:32:05on voit bien que la personne qui témoignait,
01:32:07j'ai oublié son prénom, je vous prie de m'excuser.
01:32:09Tania.
01:32:10C'est très émouvant, ce qu'elle dit.
01:32:12Et en même temps, il faut se dire qu'en France,
01:32:16les Juifs ont leur place, pleinement leur place.
01:32:19Et d'ailleurs, moi, je veux ici saluer une chaîne comme CNews,
01:32:22qui est très vigilante à rappeler sans cesse,
01:32:24parce que ce n'est pas le cas de beaucoup d'autres médias,
01:32:26les actes antisémites qui se propagent dans notre pays,
01:32:30et plus particulièrement depuis le 7 octobre.
01:32:32Mais les Juifs ont toute leur place en France.
01:32:35La France ne peut pas vivre sans ses Juifs.
01:32:37Et ça, il faut le redire.
01:32:39C'est très important de le dire.
01:32:40Et donc, je comprends évidemment qu'il y ait des alliés.
01:32:43Il y a quelques milliers de Français de confession juive
01:32:45qui ont décidé d'aller vivre en Israël.
01:32:47Harold Dimane le rappelait, ça s'était également passé
01:32:50par certaines vagues dans le passé, notamment à l'époque du Bataclan.
01:32:55Mais les Juifs de France ont pleinement leur place en France.
01:32:58Et vous avez beaucoup de Juifs en France qui le pensent comme cela
01:33:02et qui comptent bien rester en France et rester fiers d'être français
01:33:05et qui comptent sur le soutien de tous les Français,
01:33:08sauf évidemment ceux qui sont antisémites,
01:33:10et malheureusement, il y en a de plus en plus,
01:33:13pour rester pleinement français.
01:33:15Mais vous comprenez la peur, l'inquiétude
01:33:18de ces Français de communauté juive qui préfèrent quitter le pays ?
01:33:23Non, mais je la comprends et surtout, je la respecte, évidemment.
01:33:27Et il y a certains quartiers dans notre pays,
01:33:30il y a des territoires...
01:33:31On parle souvent de territoires perdus de la République.
01:33:34Ces territoires perdus de la République,
01:33:35ce sont des territoires dans lesquels, notamment,
01:33:37des citoyens de confession juive ne peuvent plus vivre
01:33:40pleinement leur judaïté,
01:33:41ne peuvent plus s'afficher clairement comme Juifs.
01:33:43Donc, je comprends qu'il y ait des Français de confession juive
01:33:46qui vivent dans un sentiment d'insécurité.
01:33:49Mais en même temps, il faut le dire, la République est là,
01:33:51les Français sont là, la société civile reste quand même dynamique,
01:33:55dénonce les faits d'antisémitisme.
01:33:57Et donc, en même temps, je comprends ces choix-là,
01:33:59mais d'autres Français de confession juive
01:34:02peuvent aussi se dire, je reste français, je reste en France,
01:34:05parce que c'est aussi mon avenir qui est ici.
01:34:08Merci beaucoup, Michel Taubon.
01:34:09On est en direct avec Léa, depuis Tel Aviv.
01:34:13Merci, Léa, de témoigner ce matin sur CNews.
01:34:17Vous habitez juste à côté de l'immeuble.
01:34:20Racontez-nous ce qui s'est passé.
01:34:22Vous avez été réveillée par le bruit de l'explosion, c'est bien ça ?
01:34:26Exactement.
01:34:27À 3h du matin, on a entendu un énorme boom.
01:34:30Je n'ai jamais entendu un boom comme ça de toute ma vie.
01:34:33J'ai prié très fort que ce soit le tonnerre,
01:34:35mais vous vous doutez qu'en juillet, à Tel Aviv, ça ne peut pas être ça.
01:34:39L'immeuble entier a tremblé, on ne savait pas du tout ce que c'était.
01:34:44On s'est levés tonitruants et on a ouvert la fenêtre.
01:34:48On a vu une fumée énorme par la fenêtre en direction de la plage.
01:34:53On ne savait pas si c'était un attentat,
01:34:56si c'était un drone, si c'était une roquette,
01:34:58si c'était un accident, c'était confus total.
01:35:02Je vous avoue qu'après le 7 octobre et tout ça,
01:35:05on avait eu un petit peu de répit en termes de roquettes.
01:35:08Là, c'est reparti en tout cas à Tel Aviv.
01:35:10Je ne parle pas du nord et du sud, évidemment.
01:35:13Mais là, du coup, c'était le flou.
01:35:17On n'a pas réussi à se rendormir
01:35:18tant qu'on n'avait pas d'informations à ce sujet.
01:35:21Je vous avoue que c'est assez inquiétant
01:35:23d'entendre qu'un drone a pu accéder à notre pays
01:35:27et viser aussi bien.
01:35:29Apparemment, ils auraient visé...
01:35:31Je ne sais pas, ils sont en train de faire une enquête actuellement
01:35:35pour être sûrs de ça,
01:35:36mais apparemment, ils viseraient l'ambassade des États-Unis.
01:35:39Donc, c'est passé quand même pas très loin
01:35:41parce que c'est vraiment à deux blocs de là où c'est tombé.
01:35:46Léa, quel est votre sentiment après cette attaque ce matin ?
01:35:51Là, j'ai un peu peur.
01:35:53J'ai un peu peur.
01:35:54Déjà, la rue est bloquée, etc.
01:35:57Je vous avoue que, comme je vous ai dit,
01:35:59d'avoir des attaques visées qui sont possibles en Israël,
01:36:02sachant qu'on a évité des énormes attaques de l'Iran
01:36:05il n'y a pas longtemps.
01:36:06Là, une petite attaque comme ça
01:36:09des outils qui atteintent presque sa cible,
01:36:13franchement, c'est très inquiétant.
01:36:15Je pense qu'il faudrait revoir un peu notre sécurité
01:36:18et puis trouver une solution
01:36:21avec tous ces pays autour qui nous tombent dessus.
01:36:24Franchement, on n'en peut plus.
01:36:27Merci beaucoup, Léa.
01:36:29Restez avec nous.
01:36:30On est également en direct avec Julien Ballou,
01:36:32l'ancien réserviste de Salles.
01:36:34On l'aura dans un instant.
01:36:38Michel Thaube, est-ce que vous voulez réagir
01:36:40aux témoignages de Léa à l'instant ?
01:36:42Non, c'est ce que je disais un petit peu plus tôt.
01:36:45S'attaquer à la ville de Tel Aviv,
01:36:46c'est vraiment s'attaquer à des poumons de la société israélienne,
01:36:50une ville jeune, dynamique sur le plan culturel,
01:36:53sur le plan festif, sur le plan économique.
01:36:56Et c'est vrai que je pense que cette attaque,
01:37:01un seul impact,
01:37:03produit un effet collatéral psychologique extrêmement fort.
01:37:07Et je pense que tout le monde, on l'a été sur le plateau
01:37:09lorsqu'on l'a appris,
01:37:10mais évidemment beaucoup plus les Israéliens
01:37:12et les habitants de Tel Aviv.
01:37:15Le fait d'apprendre qu'un drone outil venant du sud-sud
01:37:19à des 1 500 kilomètres arrive à éclater
01:37:23et à tuer des personnes au cœur de Tel Aviv,
01:37:27ça inquiète beaucoup la société israélienne.
01:37:30Il y a eu les attaques inouïes et inédites de l'Iran
01:37:34il y a quelques semaines.
01:37:35Il y a eu évidemment le traumatisme
01:37:37dans lequel nous vivons toujours du 7 octobre.
01:37:40Il y a manifestement des défaillances
01:37:43dans le système de défense israélien,
01:37:45avec une situation d'une complexité à gérer
01:37:48qui va l'être de plus en plus,
01:37:50surtout si vous avez un tir croisé, des feux croisés
01:37:54qui viennent du Hamas, qui viennent du Hezbollah au sud de Liban,
01:37:57qui viennent des Houthis au sud, qui viennent de l'Iran.
01:38:00Voilà, la situation est difficile
01:38:02et je pense que la société israélienne
01:38:05vit des heures effectivement difficiles.
01:38:07Il faut être en sympathie et en soutien moral
01:38:10pour la société israélienne,
01:38:12mais il faut dire que la situation est effectivement douloureuse.
01:38:16On a retrouvé Julien Balloul,
01:38:17journaliste ancien réserviste de TSAAL.
01:38:19Merci beaucoup d'avoir patienté Julien Balloul.
01:38:23Dites-nous, déjà, quelles sont vos dernières informations
01:38:26concernant cette explosion d'un immeuble à Tel Aviv ?
01:38:31D'abord, l'armée actuellement rassemble,
01:38:34on appelle ça un point de la situation,
01:38:37si vous voulez, un débrief sur la situation.
01:38:40Pour faire le point, il faut relever l'état d'alerte,
01:38:43il faut imposer à la ville de Tel Aviv
01:38:45des instructions de sécurité plus importantes,
01:38:47comme on a pu le voir dans le passé.
01:38:49Les instructions, ça peut être par exemple
01:38:50la limitation des tailles de rassemblement
01:38:52ou ce genre de choses, ou fermer les lieux de travail.
01:38:54À l'heure actuelle, ce n'est absolument pas le cas.
01:38:56La ville de Tel Aviv peut continuer à vivre normalement.
01:39:00Le maire de Tel Aviv, toutefois, a précisé
01:39:02que les services municipaux, eux,
01:39:04étaient dans un état de plus grande alerte.
01:39:07Et une autre information importante,
01:39:08puisque quand même la grande question de cette nuit,
01:39:10c'est pourquoi est-ce que les sirènes n'ont pas été déclenchées ?
01:39:11C'est vraiment ça la grande question ce matin,
01:39:13à savoir, d'une part, évidemment,
01:39:15que le drone a pu frapper le centre de Tel Aviv,
01:39:18c'est déjà inouï,
01:39:19mais aussi que les sirènes n'ont pas été déclenchées.
01:39:22Eh bien, l'armée précise qu'il s'agit d'une erreur humaine.
01:39:26Alors, c'est à la fois inquiétant et rassurant.
01:39:28Inquiétant, parce que comment est-ce qu'une erreur humaine
01:39:31de cette taille peut arriver ?
01:39:32Et rassurant, parce que ça voudrait dire
01:39:34que les systèmes de sécurité et de technologie de TSAL
01:39:37ne sont pas défaillants
01:39:38et qu'ils n'ont pas échoué dans leur mission.
01:39:41Donc, j'espère évidemment que l'information est précise
01:39:43et qu'il s'agit bien d'une erreur humaine
01:39:46et qu'elle sera étudiée de près
01:39:48pour ne pas qu'elle se reproduise,
01:39:50parce que le résultat, évidemment, est dramatique.
01:39:53Je ne sais pas depuis combien de temps
01:39:56il n'y a pas eu un mort,
01:39:57je ne sais pas de contact, le dernier mort à Tel Aviv,
01:39:59d'une frappe quelconque effectuée depuis l'étranger.
01:40:04Je crois qu'il faut remonter à des décennies
01:40:07pour retrouver une frappe aérienne effectuée depuis un pays étranger
01:40:11qui aurait fait des dégâts à Tel Aviv.
01:40:14Ce n'est pas été le cas, les souvenirs sont bons.
01:40:18Au moins depuis 20-30 ans.
01:40:22Au moins.
01:40:23Je n'ose pas remonter plus que 100 ans en arrière,
01:40:25parce que, clairement, après les années 2000,
01:40:26la ville de Tel Aviv n'a pas connu de morts
01:40:29dans les frappes depuis les pays étrangers.
01:40:32Dans les années 90, il faut remonter à l'épidémie du Golfe
01:40:35où, lorsque Saddam Hussein avait tiré des missiles sur Israël,
01:40:37les morts étaient tombées à Ramadgan, dans une ville de banlieue.
01:40:40Donc, je crois qu'il faut vraiment remonter
01:40:42vraiment aux guerres israélo-arabes du milieu du XXe siècle.
01:40:47– Julien Balloul, quel est le niveau de la menace en Israël, et d'où vient-elle ?
01:40:52– D'abord, il faut pointer un doigt vers l'Iran.
01:40:55Je crois que c'est important, vu que c'est l'Iran, depuis le début,
01:40:57qui tient les picelles de ce qui est en train de se passer actuellement.
01:40:59C'est l'Iran qui risque de plonger le Liban dans une nouvelle guerre,
01:41:02parce que, je vous rappelle qu'on en parlait assez peu,
01:41:04mais Israël est bombardée tous les jours, tous les jours, tous les jours,
01:41:07tous les jours, sur sa frontière nord, depuis le Liban.
01:41:09Ce que Tel Aviv a vécu cette nuit,
01:41:11les habitants du nord d'Israël le vivent tous les jours.
01:41:13Et le nord d'Israël a été complètement évacué,
01:41:15il y a des dizaines de milliers d'Israéliens
01:41:17qui ne sont toujours pas rentrés chez eux à l'heure actuelle,
01:41:19depuis le 7 octobre, et qui vivent dans des hôtels,
01:41:21qui vivent dans des logements temporaires,
01:41:23qui vivent dans des conditions très difficiles,
01:41:25et c'est l'Iran qui fait ça.
01:41:27Il n'y a aucun conflit territorial entre le Liban et Israël,
01:41:30c'est une petite parcelle de quelques kilomètres carrés,
01:41:32vraiment un morceau ridicule,
01:41:33il y a même une frontière maritime reconnue entre Israël et le Liban,
01:41:36et malgré tout, l'Iran se sert du presse-vola
01:41:38pour bombarder Israël tous les jours sur sa frontière nord.
01:41:41Avec un risque d'embrasement, Israël, évidemment, qui riposte,
01:41:44le monde qui se pédère,
01:41:45on le voit, il y a très peu de réactions internationales
01:41:47sur le fait que l'Israël soit bombardé tous les jours.
01:41:49Tous ces gens qui, habituellement,
01:41:52sont les premiers à s'exprimer sur le pays israélo-arabe,
01:41:54on imagine qu'ils réagiront
01:41:56lorsque l'Israël ripostera vraiment contre le Liban,
01:41:59donc je crois que la menace principale,
01:42:00c'est l'Iran, c'est l'Iran qui arme le Hamas,
01:42:03c'est l'Iran qui bombarde depuis le Liban,
01:42:06et c'est l'Iran qui, évidemment, arme également les Houthis.
01:42:09– Quel est le sentiment de la population sur place
01:42:12vis-à-vis de ces menaces, justement ?
01:42:15– Ce matin, le sentiment qui domine, ce matin,
01:42:17c'est l'impression de se faire réveiller le 7 octobre une nouvelle fois,
01:42:19si vous voulez.
01:42:21Le vendredi, en Israël, c'est le week-end,
01:42:22le week-end, c'est le vendredi et le samedi,
01:42:24on a été réveillé soit par l'explosion, soit par cette information,
01:42:27selon, évidemment, le quartier où l'on habite,
01:42:31et on commence ce week-end à l'aube par des informations de guerre,
01:42:37donc on a l'impression, le traumatisme du 7 octobre se reproduit,
01:42:40si vous voulez.
01:42:41On est replongé dans les heures les plus difficiles,
01:42:45et en même temps, c'est un rappel à Tel Aviv,
01:42:48il n'y a pas eu…
01:42:49Alors, il y a eu une sirène à Tel Aviv,
01:42:51mi-mai, dans les quartiers sud,
01:42:53et dans les quartiers centre de Tel Aviv,
01:42:55je crois qu'il faut remonter à janvier,
01:42:58pour retrouver une date de sirène,
01:43:02donc la ville de Tel Aviv a repris une vie totalement normale,
01:43:04et je crois que c'est une vidéo de rappel également
01:43:06pour nous, à savoir la ville de Tel Aviv,
01:43:08qui est une partie du pays toujours en guerre,
01:43:11et que ce que nous vivons là actuellement,
01:43:13certains la vivent dans le nord tous les jours.
01:43:15– Merci beaucoup, Julien Ballou,
01:43:17le journaliste et ancien réserviste de TSAAL.
01:43:19Harold Iman, je le répète,
01:43:21mais l'information aussi de cette explosion,
01:43:24c'est les outils du Yémen qui disent avoir mené cette attaque
01:43:27à l'aide d'un drone.
01:43:29– Alors, ils ont lancé plusieurs drones,
01:43:32et ils ont lancé un missile balistique.
01:43:35L'erreur humaine était que les sirènes n'ont pas retenti
01:43:41au-dessus de Tel Aviv, à Tel Aviv, c'est très courant.
01:43:45Chaque fois que nous avons fait un reportage,
01:43:48on a dû se cacher dans un cache d'escalier
01:43:52ou dans un sous-sol de parking, c'est tout à fait banal.
01:43:57Et là, ça n'a pas retenti,
01:43:59et ce qui a fait que si la flotte et l'aviation américaine
01:44:04ont pu arrêter trois drones et intercepter le missile balistique
01:44:11avant qu'il arrive dans le ciel israélien,
01:44:14le quatrième est passé.
01:44:16Et il a explosé dans l'air,
01:44:18il a été atteint par le dôme de fer, on l'ignore pour l'instant,
01:44:22et c'est en explosant qu'il a projeté des débris
01:44:27qui ont fait des dégâts.
01:44:28C'est la théorie actuelle,
01:44:30maintenant, il y a peut-être des choses à réviser.
01:44:33Mais la grande erreur, c'était de ne pas avoir déclenché les sirènes,
01:44:37car les gens ne seraient pas restés dans les zones ouvertes,
01:44:44ils seraient allés justement dans les milliers d'abris qui existent.
01:44:49Et puis, comme c'est étonnant de se faire tirer dessus à 2 000 km,
01:44:54depuis le Yémen,
01:44:56il faut remonter jusqu'au tir depuis l'Iran
01:44:59pour avoir des distances comparables.
01:45:01Et un drone, c'est quand même une basse technologie,
01:45:05de plus en plus sophistiquée, certes,
01:45:08mais c'est un gros cerf-volant qui avance.
01:45:09Donc, on peut l'abattre très facilement si on le détecte.
01:45:13Et on ne le détecte pas toujours,
01:45:16c'est plus difficile à détecter qu'on croit,
01:45:18et ça demande beaucoup plus d'efforts à battre qu'on croit,
01:45:23et il laisse toujours tomber des débris.
01:45:26Donc, voilà la vie d'Israël quand ils sont confrontés à ces tirs
01:45:31et ces tirs ne cessent jamais.
01:45:34Le Hezbollah tire tous les jours.
01:45:36Le Hamas tire encore tous les jours.
01:45:39Peut-être pas tous les jours,
01:45:41mais si vous voulez, dans un cycle de deux jours,
01:45:44ils ont au moins tiré une fois.
01:45:46Et pas seulement un projectile, mais plusieurs.
01:45:49Et pas toujours sur une seule cible.
01:45:52Donc, il y a Israël baigné dans une ambiance de piqûres...
01:45:58C'est une image, une piqûre d'abeilles constantes
01:46:02qui peuvent tuer.
01:46:03Et c'est ça qui aussi prolonge la guerre.
01:46:06Il n'y a jamais de trêve dans ces activités-là.
01:46:09Maintenant, on est monté à un palier supérieur.
01:46:12Est-ce que c'est à mettre en rapport
01:46:14avec l'investiture de Donald Trump ou non ?
01:46:17Il y a toujours des dates qui coïncident avec d'autres,
01:46:20mais les houttis sont particulièrement agités,
01:46:25et même, peut-être, dépassent-ils la volonté
01:46:29de leurs parrains à Téhéran ?
01:46:32Merci beaucoup, Harold Hyman.
01:46:34Je rappelle cette information de la nuit.
01:46:36Une personne est morte dans l'explosion d'un immeuble à Tel Aviv.
01:46:40Deux autres ont été blessés.
01:46:41Les houttis du Yémen revendiquent cette attaque via un drone.
01:46:46On va parler maintenant de la France,
01:46:49retour en France, avec la politique française.
01:46:51Michel Taube, on va parler de cette journée d'hier.
01:46:54Yael Brounpipé a été réélu
01:46:56au poste de présidente de l'Assemblée nationale.
01:46:59On accueille également Paul Sujit.
01:47:01Agnès Verdier-Molinier, merci d'être là.
01:47:03Bonjour, Chana.
01:47:04Michel Taube, vous avez voulu revenir
01:47:07sur cette première journée de la nouvelle Assemblée nationale,
01:47:10sortie des urnes à la suite des élections législatives.
01:47:13Que retenez-vous de cette journée ?
01:47:16D'abord, permettez-moi, Chana, quelques impressions,
01:47:19quelques remarques un peu impressionnistes
01:47:22de cette première journée de la nouvelle Assemblée nationale,
01:47:25sortie des urnes.
01:47:27D'abord, j'ai trouvé cocasse de voir François Hollande,
01:47:30c'est Géoparlée-Bourbon, ancien président de la République.
01:47:33On avait déjà connu cela du temps de Valéry Giscard d'Estaing.
01:47:36Mais de voir François Hollande sur les bancs de l'Assemblée nationale,
01:47:40ça faisait assez étrange.
01:47:41Peut-être qu'il a dû se dire, vraiment, l'Élysée pour 2027,
01:47:45il peut peut-être en rêver,
01:47:46parce que la politique française est devenue tellement folle
01:47:49que pourquoi pas lui en 2027 ?
01:47:51Deuxième image impressionniste,
01:47:54Gabriel Attal, siégé à l'Assemblée nationale,
01:47:57comme député.
01:47:58Le matin même, il était à Nice,
01:48:00en tant que Premier ministre,
01:48:01comme chef du gouvernement, serbe de missionnaire.
01:48:04Franchement, en matière de séparation des pouvoirs,
01:48:06on aurait pu faire mieux.
01:48:08Et puis, lorsqu'il y a eu le premier tour de vote,
01:48:12celui qui arrivait en tête, qui finalement a perdu,
01:48:15André Chassaigne, un communiste.
01:48:18Il est arrivé en tête assez largement au premier tour.
01:48:20On s'est dit,
01:48:22on va peut-être avoir un président de l'Assemblée nationale communiste.
01:48:26Mais dans quel pays est-on ?
01:48:27En France, un pays qui vote plutôt très à droite
01:48:30et de plus en plus à droite,
01:48:32pourrait avoir un président de l'Assemblée nationale communiste.
01:48:35Dans un pays occidental, dans un pays développé,
01:48:37dans un pays où le capitalisme fait fonctionner l'économie,
01:48:41avoir la perspective d'avoir un président de l'Assemblée nationale communiste,
01:48:45honnêtement, je me suis dit, c'est un petit peu une spirale
01:48:48complètement folle dans laquelle on va aller.
01:48:50Mais l'essentiel, ce n'est pas cela.
01:48:53Pour moi, l'essentiel, c'est que finalement,
01:48:55on assiste quand même à une tentative d'alliance
01:49:00entre les Républicains, Canal Historique, et la Macronie.
01:49:05Et c'est vrai que Yael Bourguibais est élu
01:49:08parce que finalement, les Républicains ont décidé,
01:49:10ils auraient pu faire un autre choix,
01:49:12de lui donner les voix qui lui manquaient
01:49:15pour pouvoir passer juste devant le pseudo Nouveau Front populaire.
01:49:19Et donc, est-ce que cette alliance de circonstances
01:49:22pour élire la présidence de l'Assemblée nationale
01:49:25annonce une alliance de gouvernement à venir
01:49:28dans les jours ou dans les semaines qui viennent ?
01:49:30C'est cela qui ressort principalement, je pense, de cette élection.
01:49:34Est-ce que les Républicains vont pouvoir longtemps
01:49:37être la marge d'ajustement, la valeur d'ajustement de la Macronie
01:49:41pour tenter de survivre ?
01:49:43Et puis au final, la dernière chose que je veux dire,
01:49:45on a beaucoup dit dans les commentaires, tout ça pour cela.
01:49:49Yael Bourguibais, ancienne présidente de l'Assemblée nationale,
01:49:52qui redevient présidente de l'Assemblée nationale,
01:49:54a très juste titre.
01:49:55Moi, j'ai envie de dire, c'est plutôt du
01:49:58on ne change pas une équipe qui perd.
01:50:00Parce que finalement, au final, quand même,
01:50:03quelle drôle de scène politique à laquelle on assiste.
01:50:06Emmanuel Macron a essuyé une double défaite,
01:50:10d'abord aux élections européennes.
01:50:12Ensuite, il dissout l'Assemblée nationale
01:50:14et redonne la parole aux Français.
01:50:16La Macronie est largement battue au terme des élections législatives
01:50:20et par deux jeux d'alliances politiciennes
01:50:23dont les Français ne sont pas dupes.
01:50:25Il garde la même présidente de l'Assemblée nationale.
01:50:27Honnêtement, je pense que Mme Braun-Pivet,
01:50:30qui est connue pour être une femme ferme,
01:50:33qui sait, on va dire, tenir l'Assemblée nationale,
01:50:36et Dieu sait que c'est compliqué, évidemment,
01:50:38dans le contexte actuel,
01:50:41je pense que ça va être très, très difficile pour elle.
01:50:44Parce qu'elle est la moins bien élue
01:50:45des présidentes de l'Assemblée nationale
01:50:47de toute l'histoire de la Ve République.
01:50:49Et donc, sa légitimité, elle ne tient qu'à un fil.
01:50:51Elle ne tient pas grand-chose.
01:50:53Et je pense qu'avec des insoumis d'un côté
01:50:56et des RN de l'autre qui sont très, très en colère
01:50:59contre le résultat de cette élection,
01:51:01ça va être très, très difficile pour elle
01:51:03de tenir l'Assemblée nationale
01:51:05dans les semaines et les mois qui viennent.
01:51:07Vous dites, on ne change pas une équipe qui perd,
01:51:09mais finalement, Emmanuel Macron ne s'en sort pas si mal,
01:51:12puisqu'on avait dit qu'il serait rayé de la carte politique.
01:51:16Tout son camp serait complètement rayé
01:51:18à l'issue du score des Européennes.
01:51:20Aux législatives, il a enregistré un score
01:51:22qui était bien meilleur, finalement,
01:51:24que ce qu'on avait prévu.
01:51:25Là, il observe la gauche se déchirer.
01:51:28Et là, finalement, le camp présidentiel existe encore,
01:51:32malgré tout, avec Yael Brown-Pivet qui a été réélu.
01:51:35C'est certain, il profite du petit espace
01:51:38qu'il lui reste pour pouvoir, effectivement,
01:51:40survivre politiquement.
01:51:42Ce n'est pas ce qu'on lui prédisait au lendemain,
01:51:45surtout du premier tour des législatives,
01:51:47mais même avant.
01:51:48Donc oui, effectivement, j'ai envie de dire
01:51:50qu'il ressort, quelque part, renforcé
01:51:53par le vote qui s'est passé hier.
01:51:56C'est certain, la Macronie survit.
01:51:59D'ailleurs, une petite remarque au passage.
01:52:02Ce qui était aussi important hier,
01:52:03c'est qu'au premier tour, le parti Horizon,
01:52:06qui fait partie de la majorité présidentielle,
01:52:09non, il ne faut plus parler de majorité présidentielle,
01:52:11la minorité présidentielle, le parti Horizon
01:52:14a présenté une candidate, Naïma Moutchou,
01:52:16ce qui est aussi un signe, à mon avis,
01:52:18envoyé à Emmanuel Macron,
01:52:19de ce qu'Horizon compte bien exister
01:52:22et jouer sa petite musique,
01:52:24en vue notamment, évidemment, de la candidature
01:52:26fort probable d'Édouard Philippe en 2027.
01:52:29Mais oui, effectivement, Emmanuel Macron a réussi,
01:52:32j'ai envie de dire, à sauver les meubles de la Macronie.
01:52:35Mais encore une fois,
01:52:37cette petite majorité élue avec 221 voix,
01:52:42on est à 68 points de la majorité absolue,
01:52:46ça annonce quand même une condition d'exercice du pouvoir
01:52:52extrêmement fragilisée pour le chef de l'État.
01:52:54Et encore une fois, avec 221 voix,
01:52:57comment voudriez-vous que demain,
01:53:00la Macronie, le pouvoir en place, puisse faire voter des lois,
01:53:04puisse faire voter la loi de finances,
01:53:05qui va devoir être discutée dès l'automne prochain ?
01:53:08Ça va être extrêmement difficile.
01:53:10Et je le répète, Yael Bourguibais
01:53:14est une députée élue présidente de l'Assemblée nationale,
01:53:17mais elle est élue dans des conditions extrêmement difficiles,
01:53:21avec une très, très faible majorité fort relative.
01:53:25Et donc, je pense qu'elle est quand même affaiblie,
01:53:27beaucoup plus affaiblie qu'elle ne l'était
01:53:29sur la précédente mandature.
01:53:32Et voilà.
01:53:33Dernier point peut-être aussi qui me paraît important,
01:53:35c'est qu'effectivement, on voit bien que dans la rivalité
01:53:39entre les blocs, tous les trois extrêmement minoritaires,
01:53:42le Rassemblement national, qui, on va dire,
01:53:44a gagné, entre guillemets, le premier tour des législatives,
01:53:47le pseudo Nouveau Front populaire,
01:53:49qui prétend avoir gagné le second tour,
01:53:51ce qui n'est pas tout à fait vrai,
01:53:52et la Macronie en embuscade,
01:53:54finalement, vers quoi allons-nous aller
01:53:58en termes de nomination d'un prochain gouvernement ?
01:54:00Moi, je suis de ceux qui pensent qu'on va assez rapidement
01:54:02aller vers un gouvernement assez de techniciens,
01:54:05parce que pour le moment, au niveau politique,
01:54:08la France est vraiment ingouvernable.
01:54:10Merci beaucoup, Michel Taubes.
01:54:11On va rejoindre Régine Delfour, notre journaliste CNews,
01:54:13qui était à l'Assemblée nationale hier, Marine.
01:54:16Oui, bonjour, Régine Delfour.
01:54:17Quelle était l'ambiance hier
01:54:19dans les couloirs de l'Assemblée nationale ?
01:54:20Racontez-nous.
01:54:22Bonjour, Marine.
01:54:23On savait que ça allait être un vote assez imprévisible et long,
01:54:27avec des rebondissements,
01:54:29mais on ne s'attendait pas à ce genre d'ambiance toute la journée.
01:54:33En fait, on y était, nous, notamment aussi avec Maxime Legay.
01:54:37Alors, on a pu voir beaucoup de députés qui venaient,
01:54:41notamment ceux du Parti socialiste ou les écologistes,
01:54:43qui nous disaient qu'ils allaient voter Chassene.
01:54:46Donc, on savait qu'il y avait quand même un élan pour André Chassene.
01:54:49Et puis, il y avait toutes ces tractations,
01:54:51puisqu'on savait qu'il y avait quand même
01:54:53quelque chose d'un enjeu très important,
01:54:56que ce soit pour le Nouveau Front populaire
01:54:58ou encore pour le camp présidentiel.
01:55:02Il y avait toutes ces tractations.
01:55:04C'était un petit peu compliqué,
01:55:05parce qu'au début, on ne pensait vraiment que c'était Philippe Juvin
01:55:07qui apparaissait comme favori.
01:55:09On ne pensait pas qu'Yael Brune-Pivet pourrait faire ce score.
01:55:12On avait quand même une idée
01:55:13qu'André Chassene puisse avoir des voix assez importantes.
01:55:16Et d'ailleurs, quand il y a eu l'ouverture de l'Assemblée
01:55:20avec ce vote,
01:55:22quand le nom d'André Chassene a été énoncé,
01:55:25en fait, il y a eu un tonnerre d'applaudissements.
01:55:27Donc, ça donnait quand même une petite idée
01:55:29de ce qui allait se passer.
01:55:30Et puis, à la fin du vote, on a été un petit peu...
01:55:33On a vu qu'André Chassene avait beaucoup de voix.
01:55:36On était un peu surpris par le résultat de Yael Brune-Pivet.
01:55:39Et puis, on attendait après toutes les tractations
01:55:42qui allaient se passer.
01:55:43On a été un peu plus surpris aussi
01:55:45par le non-désistement de Sébastien Chenu.
01:55:49Alors, tous les députés venaient nous voir.
01:55:52Ils essayaient...
01:55:54Il y avait aussi un mot d'ordre au niveau du Rassemblement national,
01:55:56puisqu'il ne nous donnait pas les consignes.
01:55:58Et puis, il y a eu aussi ces incidents avec les Benjamins,
01:56:01notamment avec Flavien Thermé,
01:56:03où beaucoup ne lui ont pas serré la main.
01:56:06Mais il y a aussi la Bajamine, Anna Nemancheri,
01:56:08avec laquelle j'ai pu aussi m'entretenir,
01:56:11qui était assez choquée,
01:56:12qu'il y a eu des députés
01:56:14qui se sont poussés sur le côté pour l'éviter.
01:56:17Et puis, des mots aussi assez forts à son encontre.
01:56:21Donc, il y avait une ambiance un petit peu particulière,
01:56:24c'est le moins qu'on puisse dire, Marine.
01:56:26Merci beaucoup, Régine Delfour.
01:56:28On va parler économie avec vous, Agnès Verdier-Mounier,
01:56:31parce qu'on se pose cette question.
01:56:32La France aura-t-elle un budget en 2025 ?
01:56:35Dans cette période de forte incertitude,
01:56:37nombreux sont ceux qui se demandent si la France aura un budget.
01:56:39Alors, qu'en est-il ?
01:56:41Eh oui, c'est compliqué, Chana.
01:56:43La question est très, très, très importante.
01:56:46Et étant donné l'état de nos finances publiques,
01:56:48de notre dette, de notre déficit,
01:56:50ça va devenir un sujet de plus en plus débattu.
01:56:53Alors, c'est mouvant, on l'a compris.
01:56:55Après, constitutionnellement,
01:56:57il faut que sur le bureau de l'Assemblée nationale,
01:57:00il y ait un budget au 1er octobre.
01:57:02Alors, au 1er octobre, est-ce qu'on aura un nouveau gouvernement
01:57:05qui aura déjà été nommé ?
01:57:06Ça, c'est une première question.
01:57:08Si un nouveau gouvernement a été nommé
01:57:10et que le budget est débattu et qu'il est adopté,
01:57:14ben là, ça ne pose pas de souci.
01:57:16On a un budget en 2025, on ne se pose pas de questions.
01:57:18Si c'est débattu, mais que ça s'enlise à l'Assemblée nationale,
01:57:22et on voit qu'en ce moment, il y a trois blocs,
01:57:25on en a parlé à l'instant,
01:57:27on sait que ça peut s'enliser,
01:57:29si pendant 70 jours, ça s'enlise et qu'il n'y a pas de budget voté,
01:57:33à ce moment-là, on rentre dans l'inconnu.
01:57:36Et si le budget, par hasard, a été rejeté,
01:57:40on rentre aussi dans l'inconnu.
01:57:42Alors, quelles sont les anticipations en la matière ?
01:57:45Si la discussion budgétaire s'est enlisée pendant plus de 70 jours,
01:57:49c'est l'article 47 de la Constitution,
01:57:51alors là, à ce moment, on peut légiférer par ordonnance.
01:57:54C'est-à-dire qu'on peut adopter directement le budget
01:57:58sans passer par la case du Parlement.
01:58:01Et cet article de la Constitution, cet article 47,
01:58:05il n'a jamais été vraiment utilisé comme ça.
01:58:07Mais bon, là, ce serait une première.
01:58:09Autre hypothèse, le texte est rejeté.
01:58:11Alors là, c'est autre chose.
01:58:13Le gouvernement serait obligé de déposer une loi spéciale
01:58:16pour autoriser à percevoir les recettes.
01:58:18Parce que si on n'a pas de budget, on ne peut pas prélever l'impôt.
01:58:21C'est quand même un sujet important.
01:58:24Et il prendrait par décret les plafonds de dépenses de l'année précédente.
01:58:27C'est ce qu'on appelle, dans le jargon budgétaire, les services votés.
01:58:30En gros, on dit qu'on n'a pas de budget,
01:58:33mais on est autorisé à prélever les recettes.
01:58:36Et en fait, on fait repartir les plafonds de dépenses de l'année d'avant.
01:58:40Eh bien, si ça, ça ne marche pas pour X ou Y raisons,
01:58:44à ce moment-là, on pourrait toujours ressortir une jurisprudence
01:58:46du Conseil constitutionnel qui, en 79, avait dû intervenir
01:58:49parce que le budget de 1980, il y avait eu un bug un peu technique
01:58:53et résultat, là, on passerait à nouveau par ordonnance.
01:58:57Mais si ça, ce n'est pas possible, on se retrouverait dans le cas de figure
01:59:00où le président de la République serait obligé de faire jouer l'article 16,
01:59:04les femmes plein pouvoir.
01:59:05Et là, visiblement, il pourrait le faire de manière tout à fait momentanée,
01:59:09c'est-à-dire, à un instant T, dire, voilà, mes chers compatriotes,
01:59:12on est le 31 décembre, on n'a pas de budget.
01:59:14Eh bien, là, je fais jouer l'article 16 à l'instant.
01:59:17Ça y est, c'est adopté.
01:59:18Merci et bonne année pour 2025.
01:59:22Donc, tout ça pour dire qu'il y a énormément de cas de figure différents
01:59:27et que c'est assez compliqué.
01:59:29Il y a une autre option qui serait qu'on n'ait pas de nouveau gouvernement
01:59:33en octobre et que ce soit le gouvernement démissionnaire
01:59:35chargé actuellement des affaires courantes de Gabriel Attal
01:59:38qui doit faire adopter le budget.
01:59:40Eh oui, et là, c'est vraiment la question que beaucoup se posent
01:59:44et notamment des financiers qui regardent la France sur les marchés
01:59:47et qui se disent, tiens, qu'est-ce qu'on va faire sur la dette de la France ?
01:59:50Qu'est-ce qui va se passer ?
01:59:50Parce que là, on est dans une situation où, pour l'instant,
01:59:53on n'a pas de nouveau gouvernement.
01:59:55On a le gouvernement Attal qui, finalement, reste en charge
01:59:58des missionnaires des affaires courantes.
02:00:00Mais qu'est-ce que c'est des affaires courantes ?
02:00:01Des affaires courantes, normalement, ce n'est pas censé être des lois.
02:00:06Et un budget, forcément, c'est une loi.
02:00:08La question, c'est est-ce qu'à un moment,
02:00:10la loi de finances devient une affaire urgente ?
02:00:12Alors, si ça devient urgent, là, on peut l'adopter en tant que loi.
02:00:17Mais c'est déjà une première question qu'on peut se poser,
02:00:21c'est est-ce que ce gouvernement affaires courantes
02:00:23est capable de déposer un texte avec une loi de finances dedans ?
02:00:28Alors, évidemment, on peut considérer que le Conseil d'État dirait,
02:00:31ben oui, pour la continuité de l'État et l'extrême urgence,
02:00:35parce que, forcément, si on ne peut pas, encore une fois,
02:00:38prélever l'impôt, etc., et emprunter sur les marchés,
02:00:42parce que si on ne vote pas de texte, on ne peut pas emprunter sur les marchés,
02:00:45eh bien, on peut considérer que le Conseil d'État serait d'accord
02:00:49pour faire passer ça sous la période des affaires courantes.
02:00:55Après, toute la question derrière, c'est que si ça, ça ne marchait pas,
02:00:58eh ben, on repasse dans les situations que j'ai évoquées tout à l'heure,
02:01:03c'est-à-dire si ce n'est pas adopté par ordonnance,
02:01:07l'article 16, etc., etc.
02:01:09Donc, on a tout un arsenal juridique et constitutionnel
02:01:12qui permet de sécuriser le fait d'avoir un budget l'an prochain.
02:01:15Voilà, c'est ça qu'il faut retenir, je pense.
02:01:17C'est qu'on a, dans la loi organique des lois de finances,
02:01:20dans la Constitution, dans la jurisprudence,
02:01:23énormément d'armes budgétaires qu'on peut utiliser
02:01:26et qui, même si la situation politique paraît extrêmement mouvante,
02:01:30permettront à la France de continuer, finalement, à tourner,
02:01:33parce que ce serait un stress total de se retrouver à la fin de l'année
02:01:37en disant, ben non, il n'y a pas de budget,
02:01:39et on commence l'année sans budget.
02:01:40En fait, ça, ce n'est pas possible.
02:01:42On n'aura pas, au 1er janvier 2025,
02:01:45une France qui se réveillerait avec l'impossibilité
02:01:49de partir sur un budget 2025.
02:01:52Pour résumer, cela n'arrivera pas et on aura un budget en 2025,
02:01:56c'est le message rassurant que vous avez ce matin ?
02:01:58Oui, mais la question, c'est quel budget ?
02:02:00Parce que, finalement, aujourd'hui, à Bercy, visiblement,
02:02:02il y aurait trois budgets possibles sur la table,
02:02:05et là, on peut se dire que c'est une autre histoire,
02:02:08parce qu'il y a énormément d'enjeux
02:02:10pour, justement, cette année 2025,
02:02:12sur la question des économies à faire,
02:02:13sur la question de, est-ce qu'on va ajuster par l'impôt ou pas ?
02:02:16Il ne faudrait surtout pas ajuster par l'impôt,
02:02:18mais là encore, c'est une autre histoire,
02:02:20et c'est une autre histoire qu'on abordera, sûrement,
02:02:23à partir du mois de septembre, de manière très, très chaude.
02:02:25Merci beaucoup, Agnès Verdier-Molinier.
02:02:28Paul Sujit est avec nous.
02:02:29Rebonjour, Paul.
02:02:31Je voudrais qu'on revienne sur le vote d'hier,
02:02:34puisque Mathilde Panot parle de Magouille,
02:02:38André Chassaigne de vote volé.
02:02:40Ce que je ne comprends pas,
02:02:41c'est que pendant le second tour des élections législatives,
02:02:44il y a eu une sorte d'accord, on peut le dire,
02:02:46entre le camp présidentiel et le Nouveau Front populaire,
02:02:50des candidats de gauche qui se désistaient en faveur d'un macroniste,
02:02:53et inversement.
02:02:54Donc, quelle est la différence avec hier ?
02:02:56Effectivement, on peut comprendre le désarroi de nombre d'électeurs
02:02:59qui ont choisi de ne pas voter pour un candidat du camp présidentiel
02:03:03en découvrant hier le résultat.
02:03:06Ils ont vu qu'il y a dix jours,
02:03:08les Français avaient placé en tête des élections législatives
02:03:11le Rassemblement national et ses alliés,
02:03:13suivi d'une coalition de gauche.
02:03:14Les alliés du président de la République, eux,
02:03:16arrivaient en bon troisième,
02:03:18avec respectivement 4,1 millions d'écarts de voix.
02:03:20Et pourtant, Gabriel Attal est toujours chef du gouvernement,
02:03:24certes démissionnaire, mais Premier ministre tout de même.
02:03:27Et Yael Brune-Pivet a été reconduite présidente de l'Assemblée nationale.
02:03:30Donc, ce rabougrissement électoral du camp présidentiel
02:03:33n'a pour l'heure pas eu de conséquences apparentes
02:03:34dans l'organisation de la vie politique.
02:03:37Et pour autant, je crois qu'il ne faudrait pas
02:03:39que Yael Brune-Pivet et ses amis crient victoire trop vite.
02:03:42Comme l'a bien dit Michel Taubes, elle l'emporte d'une très courte tête,
02:03:45à l'issue d'un scrutin, d'ailleurs, dont on ne savait pas
02:03:48quel serait le résultat jusqu'au dernier moment.
02:03:50Donc, quelques voix près et un report de voix incertain,
02:03:53notamment des députés Lyott,
02:03:54qui avaient placé Charles de Courson
02:03:57dans les premiers tours de ce scrutin.
02:03:59Tout ceci était fort hasardeux.
02:04:01Et surtout, il s'en est fallu de très, très peu
02:04:03pour que l'Assemblée nationale,
02:04:04pour la première fois de l'histoire de la République française,
02:04:08soit présidée par un député membre du Parti communiste.
02:04:11Donc, la victoire hier de Yael Brune-Pivet, à mon avis,
02:04:13ne fait que mieux dissimuler en réalité l'impasse
02:04:15dans laquelle se trouvent pour l'heure les députés de son camp.
02:04:18Alors, il ne faut pas s'y tromper.
02:04:20On pourrait dire avec les paroles de Jean-Louis Aubert,
02:04:22c'est juste une illusion, à peine une sensation,
02:04:25comme une bulle de savon qui s'approche de toi,
02:04:27que tu touches du doigt, puis qui s'en va, qui n'est plus là.
02:04:29C'est un peu ça, aujourd'hui,
02:04:30la victoire de Yael Brune-Pivet à l'Assemblée nationale.
02:04:33Alors, merci beaucoup, Paul.
02:04:35On va revenir dans un instant sur la situation politique.
02:04:37Mais je voulais qu'on parle de cette nouvelle attaque
02:04:40contre un policier à Paris.
02:04:42Ça s'est passé hier soir, près des Champs-Elysées.
02:04:44On va rejoindre tout de suite notre envoyé spécial,
02:04:46Maxime Lavandier, avec Charles Bajet.
02:04:48Maxime, déjà, est-ce qu'on peut revenir sur les informations ?
02:04:51Que s'est-il passé ? Que sait-on, ce matin ?
02:04:54Alors, c'est aux alentours de 19h, hier,
02:04:56qu'une boutique, en fait, a appelé les policiers,
02:04:59puisqu'un homme était en possession d'un couteau.
02:05:01Lorsque les policiers arrivent sur place,
02:05:03l'individu prend la fuite.
02:05:05Il est alors rattrapé, ici, dans cette rue, rue Vernet,
02:05:08à quelques mètres des Champs-Elysées.
02:05:10Et c'est à ce moment-là que l'individu s'en prend à un policier
02:05:15et le poignarde à plusieurs endroits sur le corps.
02:05:17Un second policier qui était sur place, lui, ouvre la porte,
02:05:21un second policier qui était sur place, lui,
02:05:23ouvre le feu sur l'individu qui décèdera de ses blessures.
02:05:26Le policier qui a été blessé, notamment à la nuque,
02:05:28lui, a été transporté à l'hôpital,
02:05:31mais ses jours ne sont pas en danger.
02:05:33Il faut savoir que l'agresseur est un homme de 27 ans.
02:05:36Il est d'origine sénégalaise et il est connu des services de police.
02:05:39Cependant, son attaque n'est pas en lien avec une attaque terroriste
02:05:43ni avec les Jeux olympiques.
02:05:45En tout cas, une enquête pénale a été ouverte
02:05:47pour tentative de meurtre sur un fonctionnaire de police.
02:05:51Maxime, les personnes que vous avez rencontrées
02:05:53sont évidemment très inquiètes, j'imagine, ce matin.
02:06:00Oui, tout à fait, Chana. Elles sont inquiètes,
02:06:02surtout que ça se passe à une semaine des Jeux olympiques,
02:06:04et notamment ici, au Champs-Elysées,
02:06:06puisque c'est une avenue très prisée par les touristes.
02:06:09Il y a beaucoup de monde,
02:06:10et il y aura encore plus de monde dans une semaine,
02:06:13puisque cette avenue est vraiment prisée par les touristes.
02:06:16Et on a pu interviewer quelques personnes,
02:06:18notamment une femme qui nous avait dit qu'elle n'a pas vu l'attaque,
02:06:21mais qu'elle a été très choquée,
02:06:23vraiment très choquée, parce qu'elle a entendu,
02:06:25elle nous a même confié qu'elle n'a pas dormi de la nuit.
02:06:27Et comme elle, malgré une sécurité renforcée
02:06:31à l'approche des Jeux olympiques,
02:06:33ils sont nombreux à craindre que ce genre de fait
02:06:36puisse se reproduire dans les prochains jours.
02:06:38Merci beaucoup, Maxime Lavandier, avec Charles Bajet, Paul Sujit.
02:06:42On est à une semaine des Jeux olympiques.
02:06:45Il y a cette attaque au couteau, attaque d'un policier.
02:06:48C'est une attaque par jour en ce moment.
02:06:49Au début de la semaine, vous avez raison de le dire,
02:06:51c'est un militaire qui s'est fait attaquer.
02:06:54Et là, nous avons eu aussi, il y a deux jours,
02:06:56un homme qui a délibérément, a priori, foncé sur une terrasse,
02:06:59faisant un mort.
02:07:01C'est quand même une situation qui est très inquiétante.
02:07:02Si on se balade dans les rues de Paris,
02:07:03ce n'est pas difficile de ne pas croiser des forces de l'ordre.
02:07:06Il y en a absolument partout.
02:07:07Mais c'est le paradoxe.
02:07:09Et pourtant, on en est quand même là.
02:07:11Vous faites bien de le dire, effectivement,
02:07:12les Parisiens vivent une situation sécuritaire hors du commun.
02:07:15C'est-à-dire qu'effectivement, on a l'impression
02:07:17qu'il y a plus de forces de l'ordre dans les rues de Paris
02:07:19que de Parisiens ou de touristes eux-mêmes.
02:07:21Et pourtant, effectivement, il y a cette inquiétude sécuritaire.
02:07:24Alors, on se rassure à bon compte en disant, ici ou là,
02:07:27le mobile n'est pas terroriste,
02:07:29ça n'a rien à voir avec les Jeux olympiques.
02:07:30Peut-être, mais c'est encore plus inquiétant.
02:07:32Ça veut dire qu'il existe une violence endémique
02:07:34dans la société française, une violence de basse intensité,
02:07:38parlant, disent les spécialistes,
02:07:39pour rassurer autour des plateaux de télévision.
02:07:41Mais ce qui veut dire quand même qu'effectivement,
02:07:44ici, pour des raisons psychiatriques,
02:07:46là, pour de l'alcoolémie,
02:07:48ici encore, pour des raisons encore indéterminées,
02:07:50n'importe qui, à n'importe quel moment,
02:07:51est susceptible de faire des victimes dans la rue.
02:07:53Et cela, effectivement, à quelques jours des Jeux olympiques,
02:07:56où non seulement des touristes du monde entier
02:07:57vont se presser dans nos rues,
02:07:58mais en plus, les caméras seront là pour filmer
02:08:00et pour montrer l'état réel du pays.
02:08:02Et je crains que nous ne soyons pas en mesure de dissiper
02:08:05ce qui, pourtant, est l'évidence même
02:08:06pour ceux qui vivent dans ce pays depuis plusieurs années,
02:08:09à savoir que nous vivons un climat d'insécurité palpable,
02:08:12extrêmement inflammable,
02:08:14et dans lequel, nous le savons,
02:08:17il peut y avoir des faits divers comme ceux que vous citez
02:08:20quasiment tous les jours.
02:08:21Michel Thaub voulait réagir à cette information.
02:08:23C'est très inquiétant, évidemment, pour les Français.
02:08:26Et surtout, je veux faire le lien avec le triste spectacle
02:08:30de notre France politique.
02:08:32Vous pouvez aimer l'image de cette bulle de savon,
02:08:34parce que notre personnel politique
02:08:37est dans une véritable bulle,
02:08:39pendant que les Français, eux, sont dans les difficultés.
02:08:43On a très peu parlé du coût économique de la dissolution
02:08:46et du choc psychologique que ça a entraîné
02:08:49au niveau de tous les acteurs économiques,
02:08:51que ce soit des artisans, commerçants,
02:08:53jusqu'aux plus grandes entreprises.
02:08:55Donc, le spectacle politique que nous donne la scène politique,
02:09:00il est extrêmement coûteux, économiquement.
02:09:03Il est désastreux sur le plan de la gestion,
02:09:06soi-disant des affaires courantes,
02:09:08parce que ce concept est totalement vague.
02:09:10D'ailleurs, il n'est même pas explicitement prévu
02:09:13dans la Constitution.
02:09:14Je suis désolé.
02:09:15Lorsque le député, mais néanmoins Premier ministre démissionnaire,
02:09:20et le député, et néanmoins ministre de l'Intérieur démissionnaire,
02:09:25se rendent hier matin à Nice
02:09:27pour gérer une situation extrêmement grave
02:09:29où il y a eu de nombreux morts dans un incendie criminel,
02:09:34qui est certainement lié à des trafics de drogue,
02:09:36à des règlements de comptes
02:09:37entre mafias dans la toxicomanie la plus dure.
02:09:43Tous ces contextes-là de climat d'insécurité,
02:09:47c'est à l'État d'en assurer la gestion
02:09:52et la protection des Français.
02:09:53Et c'est vrai qu'entre ces faits de violence,
02:09:55ces faits d'insécurité,
02:09:57et cette bulle, encore une fois, qui ne fait que pchit,
02:10:00effectivement, quand on l'approche,
02:10:02ça crée un climat encore plus délétère pour nos concitoyens.
02:10:07Et effectivement, le tout,
02:10:08à une semaine d'ouverture des Jeux olympiques,
02:10:10c'est-à-dire à une semaine d'un moment
02:10:13où le monde entier regardera du côté de Paris.
02:10:16Et j'espère qu'effectivement, nous n'aurons pas des scènes
02:10:19comme ce qu'on a connu hier, par exemple,
02:10:21aux abords des Champs-Elysées.
02:10:23Cet autre drame que je voudrais aborder à présent,
02:10:26c'est ce qui s'est passé à Nice, évidemment.
02:10:28C'est la colère et l'émotion dans la ville de Nice
02:10:32après l'incendie qui a tué, je le rappelle,
02:10:34sept personnes dans un immeuble.
02:10:36Les Niçois sont sous le choc.
02:10:38Sept personnes sont mortes dans cet incendie,
02:10:40dont quatre mineurs dans cet appartement
02:10:42situé dans le quartier des Moulins,
02:10:44connu pour ses violences et ses trafics de stupéfiants.
02:10:47La piste criminelle est privilégiée.
02:10:49On va retrouver Stéphanie Rouquier.
02:10:51Stéphanie, quelles sont les dernières informations ?
02:10:54Comme vous le disiez, la piste criminelle
02:10:57est à présent évidente pour le procureur.
02:10:59Et l'enquête progresse extrêmement vite,
02:11:01notamment grâce à la vidéosurveillance.
02:11:03Dans les enregistrements,
02:11:05un long véhicule sombre a été aperçu
02:11:07tout proche de la résidence à 2h du matin.
02:11:10Trois hommes avec le visage non dissimulé sortent du véhicule.
02:11:14Ils cassent la porte d'entrée de l'immeuble.
02:11:17Ils pénètrent dans l'immeuble.
02:11:18Quelques minutes après, ils prennent la fuite.
02:11:21Le feu se déclare dans le même temps.
02:11:23Ces trois hommes sont activement recherchés.
02:11:26Des prélèvements d'ADN et des relevés de traces papillaires
02:11:28ont été réalisés par la police scientifique.
02:11:31Ces résultats pourraient également faire avancer l'enquête.
02:11:34Concernant l'incendie,
02:11:36trois départs de feu ont été recensés
02:11:38au premier, au deuxième et au troisième étage.
02:11:41Les fumées se sont ensuite propagées
02:11:43le long du couloir, le long de l'escalier.
02:11:46Ces fumées se sont accumulées au septième étage,
02:11:49là où se trouve l'appartement de cette famille.
02:11:51Ces fumées se sont ensuite enflammées.
02:11:54Concernant le mobile de ce passage à l'acte criminel,
02:11:57le procureur évoque la piste du règlement de compte
02:12:00sur fonds de trafic de stupéfiants.
02:12:03Les membres de cette famille seraient des victimes collatérales.
02:12:06Stéphanie, on imagine très facilement ce matin
02:12:09que c'est l'émotion qui prime à Nice.
02:12:12Effectivement, le quartier des Moulins se réveille en douceur.
02:12:15J'ai pu parler à quelques habitants.
02:12:18Ses voisins sont encore sous le choc,
02:12:20mais aussi extrêmement en colère.
02:12:22Beaucoup nous ont expliqué qu'ils craignaient un tel drame.
02:12:25Ils nous ont expliqué que la situation dans ce quartier
02:12:28s'est vraiment dégradée depuis quelque temps.
02:12:30On ne dort pas tranquille.
02:12:32On a constamment peur.
02:12:33Il y a souvent des tirs, des feux.
02:12:36Une autre voisine m'expliquait l'an dernier
02:12:40que c'était le bâtiment juste en face qui avait pris feu.
02:12:42Ils demandent qu'on aide.
02:12:44Il faut nous aider. Nous ne sommes pas en sécurité.
02:12:46Nous sommes des gens honnêtes.
02:12:48On se lève le matin pour aller travailler,
02:12:50tout comme cette famille qui a péri dans les flammes.
02:12:53Ses voisins espèrent donc à présent que l'enquête aboutisse,
02:12:56mais surtout, ils veulent être pris en compte,
02:12:58plus écoutés par les autorités.
02:13:01Merci beaucoup, Stéphanie Rouquet.
02:13:03Stéphanie Rouquet, notre reporter depuis Nice,
02:13:06où, je le rappelle, sept personnes sont mortes
02:13:08dans un incendie a priori criminel dans un immeuble.
02:13:12Tout de suite, c'est l'heure de l'interview politique,
02:13:15la grande interview de Florian Tardif.
02:13:18Bonjour, Florian.
02:13:19Florian, aujourd'hui, votre invité, c'est Annie Gennevard,
02:13:22secrétaire générale du Parti Les Républicains
02:13:24et députée du Doubs.
02:13:26Bonjour, Annie Gennevard.
02:13:28Vous êtes députée du Doubs et secrétaire générale
02:13:30des Républicains.
02:13:31Vous confirmez, ce matin, sur l'antenne d'Europe 1
02:13:35et de CNews, que vous êtes candidate
02:13:37pour être vice-président de l'Assemblée nationale.
02:13:40Tout à fait.
02:13:41Pourquoi vous renoncez hier au perchoir ?
02:13:43Faut-il y voir un accord avec la majorité sortante ?
02:13:47Eh bien, bon, nous avons constaté
02:13:50qu'il n'y avait aucun accord possible
02:13:52pour que LR parvienne au perchoir.
02:13:58Donc, à partir de là, je me suis concentrée
02:14:01plutôt sur l'objectif d'une vice-présidence.
02:14:04C'est la raison pour laquelle nous nous sommes en bonne harmonie,
02:14:07au sein du groupe réparti, les tâches.
02:14:09Philippe Juvin a concouru pour le perchoir au premier tour
02:14:12et puis moi, je suis candidate à l'accès à la vice-présidence.
02:14:17Mais est-ce que vous confirmez cet accord en coulisses
02:14:20avec la majorité sortante ?
02:14:21Il faut bien comprendre comment les choses fonctionnent.
02:14:24Oui, il y a discussion toujours
02:14:26entre les groupes politiques de l'Assemblée nationale
02:14:29pour obtenir des fonctions au sein du bureau de l'Assemblée nationale.
02:14:33Ça se fait toujours ainsi.
02:14:35Vous avez pu constater hier que l'élection de Yael Brown-Pivet
02:14:39a été possible parce que les Républicains
02:14:41ont pris leur responsabilité.
02:14:43Nous n'allions pas faire élire un communiste
02:14:45à la tête de l'Assemblée nationale,
02:14:48malgré tout le respect que j'ai pour l'homme André Chassaigne,
02:14:51il était évident pour moi, pour nous,
02:14:54pour l'ensemble de notre groupe, les Républicains,
02:14:56emmené par Laurent Wauquiez,
02:14:58que nous n'allions pas laisser le perchoir
02:15:00à un membre du nouveau Front populaire.
02:15:02C'est une stratégie parfaitement assumée.
02:15:04Parallèlement à ça, nos voix étaient indispensables, c'est vrai,
02:15:08et nous avons pesé, nous pesons
02:15:10pour obtenir un certain nombre de responsabilités
02:15:13au sein de l'Assemblée nationale.
02:15:15Enfin, soyons réalistes,
02:15:17si demain les Républicains
02:15:19disposaient de la présidence de la Commission des finances,
02:15:22je pense que c'est bien préférable
02:15:25à M. Coquerel de la France insoumise.
02:15:27Voilà, c'est assuré.
02:15:28Vous êtes déclarée hier soir dans l'opposition.
02:15:31Cela veut dire que vous ne comptez pas entrer au gouvernement
02:15:35si Emmanuel Macron, par exemple, propose à quelqu'un
02:15:38de la droite républicaine, à présent,
02:15:41d'aller à l'hôtel de Matignon ?
02:15:42Sur quelle base avons-nous été élus ?
02:15:44Nous avons été élus dans l'opposition à Emmanuel Macron.
02:15:47Dans une droite indépendante.
02:15:49Ça n'a rien à voir.
02:15:50Nous sommes un parti d'opposition
02:15:52et nous allons peser en tant que tel
02:15:54sur les choix qui vont être faits pendant ce mandat.
02:15:58Mais vous pourriez accepter l'hôtel de Matignon
02:16:00pour assumer une sorte de cohabitation ?
02:16:02Laurent Wauquiez a été très clair.
02:16:04Il a dit, nous n'entrons pas au gouvernement,
02:16:07nous ne faisons pas de coalition, nous allons travailler autrement.
02:16:10La situation que nous connaissons est totalement inédite.
02:16:13Personne n'a la majorité.
02:16:14Lorsque le Nouveau Front populaire
02:16:16pousse des cris d'orfraie en disant
02:16:18l'élection nous a été volée,
02:16:19il ne dispose qu'à peine de 200 voix.
02:16:21Ils ne sont pas majoritaires.
02:16:23Pas plus que la Macronie, pas plus que Les Républicains,
02:16:26pas plus que le Rassemblement national.
02:16:28C'est une situation inédite qui oblige à travailler différemment.
02:16:30Donc nous, nous avons dit clairement,
02:16:32nous avons été élus en opposition à Emmanuel Macron,
02:16:37mais compte tenu de la situation,
02:16:40nous n'entrons pas au gouvernement,
02:16:42mais nous posons sur la table un pacte législatif.
02:16:45Mais vous dites ce matin,
02:16:46nous n'entrons pas au gouvernement, pour l'heure.
02:16:49Est-ce que vous pourriez...
02:16:50Je n'ai pas dit pour l'heure,
02:16:51j'ai dit, nous n'entrons pas au gouvernement.
02:16:53Jusqu'à quand ?
02:16:54Jusqu'à quand ?
02:16:55Le principe est posé.
02:16:57Nous n'entrons pas au gouvernement, nous sommes à la...
02:17:00Vous ne voulez pas être la béquille, je l'ai compris,
02:17:02du président de la République, disons-ce-là, comme cela.
02:17:05Il faut revenir aux fondamentaux.
02:17:06Nous, nous voulons, par tous les moyens
02:17:09que nous aurons à notre disposition,
02:17:11peser sur les choix politiques.
02:17:13On sait que notre pays est en attente de mesures fortes
02:17:16en matière de sécurité,
02:17:18en matière d'autorité,
02:17:21en matière de sérieux budgétaires,
02:17:25en matière de services publics,
02:17:27la santé, l'école vont mal.
02:17:28Voilà, c'est sur ces domaines-là
02:17:30qu'on veut peser pour la vie des Français.
02:17:33Ce ne sont pas les petits arrangements politiciens
02:17:36derrière cuisine.
02:17:37Donc pas de petites magouilles,
02:17:39comme disent parfois vos opposants politiques
02:17:41à l'Assemblée nationale.
02:17:43Vous avez présenté ce pacte législatif.
02:17:46Laurent Wauquiez l'a présenté.
02:17:48C'est sur cette base de travail
02:17:50que vous souhaitez potentiellement discuter
02:17:53avec des partenaires,
02:17:55comme la majorité sortante ou d'autres.
02:17:57Avec tous les députés raisonnables
02:17:59qui sont conscients que ce qui s'est passé à cette élection
02:18:02traduit la colère des Français à l'égard des politiques,
02:18:05à qui ils disent
02:18:06nous avons des problèmes, vous n'avez pas à porter de solution.
02:18:09Si nous n'entendons pas la colère des Français,
02:18:11qui est légitime, qui est normale,
02:18:13c'est là qu'on va au-devant de très grands désordres.
02:18:16Donc moi, je ne peux pas croire
02:18:18qu'il n'existe pas au sein de l'Assemblée nationale
02:18:21des députés raisonnables de presque tous les bords,
02:18:24je dis presque tous les bords,
02:18:26qui veuillent rétablir l'autorité et la sécurité
02:18:29dans notre pays,
02:18:31qui ne conviennent pas qu'une immigration hors de contrôle
02:18:33est un problème pour la cohésion nationale.
02:18:36Qui ne se rendent pas compte
02:18:38que le désordre budgétaire entraîne une perte de souveraineté,
02:18:42que le monde agricole est encore au bord de la révolte.
02:18:45Tout ça, si les députés raisonnables ne l'entendent pas,
02:18:48alors là, c'est très grave,
02:18:50mais nous, nous faisons le pari avec ce pacte législatif
02:18:52que nous pouvons amener à nous pour la discussion.
02:18:55Après, on engage une discussion
02:18:57et on voit comment on peut aboutir à des propositions consenties.
02:19:01Voilà, c'est le sens du pacte législatif
02:19:04que Laurent Wauquiez a souhaité.
02:19:06Vous parliez de la colère des Français à l'instant.
02:19:10Vous avez évoqué également
02:19:12l'élection de Yael Broun-Pivet au perchoir hier.
02:19:15Que peuvent-ils en penser ?
02:19:17Ils ont été battus lors de ces élections législatives
02:19:20et pourtant, c'est toujours Yael Broun-Pivet,
02:19:23la présidente de l'Assemblée nationale.
02:19:24Que peuvent penser, ce matin, vos électeurs
02:19:27et plus largement l'ensemble des Français ?
02:19:29C'est pour ça que nous avions proposé une alternative,
02:19:32avec éventuellement ma candidature,
02:19:35mais aucun des groupes du Bloc présidentiel
02:19:37ne voulait entrer en discussion à ce sujet.
02:19:41Ce que je voudrais dire, c'est qu'au dernier tour de cette élection,
02:19:44au fond, on était devant un choix assez binaire,
02:19:47qui montre bien la résurgence du clivage gauche-droite,
02:19:50et c'est plutôt simple.
02:19:51C'était soit un président de l'Assemblée nationale
02:19:54issu du nouveau Front populaire
02:19:56en la personne d'André Chassé, une communiste,
02:19:58soit Yael Broun-Pivet.
02:20:00Nous, nous avons opté pour un choix clair.
02:20:03Nous ne voulions pas que le nouveau Front populaire
02:20:05obtienne le perchoir.
02:20:06Nous avons donc soutenu la candidature,
02:20:08au dernier tour, au deuxième et au troisième tour,
02:20:11pour sécuriser la démarche, de Yael Broun-Pivet.
02:20:14C'est parfaitement assumé.
02:20:15Petite autre question sur cette élection
02:20:17à la présidence de l'Assemblée nationale.
02:20:19Elle a été élue grâce aux voix,
02:20:21notamment de ministres démissionnaires.
02:20:23Est-ce que ce n'est pas un déni démocratique ?
02:20:25Alors, c'est pour le moins une situation baroque.
02:20:27Ça, je vous le concède.
02:20:29Ils sont encore un peu en responsabilité.
02:20:32Ils sont déjà dans l'Assemblée nationale,
02:20:34où ils ont été élus, effectivement, comme députés.
02:20:37Je pense que s'il y a sans doute une forme d'ambiguïté
02:20:41dans les textes fondamentaux de la Constitution,
02:20:46je ne sais vous dire.
02:20:47En tout cas, ça n'a pas été contesté.
02:20:49Ça veut dire que c'est conforme...
02:20:52Mais vous souhaitez, par exemple,
02:20:54que ce gouvernement démissionnaire
02:20:56soit vite remplacé, avant l'été ?
02:20:58Moi, je souhaite qu'on passe les JO.
02:21:00Moi, je souhaite qu'on passe les JO.
02:21:02Et après, on reprend les discussions ?
02:21:03Oui. Je pense que...
02:21:05En responsabilité ?
02:21:06En responsabilité. Je pense qu'il ne faut pas
02:21:07introduire de désordres politiques
02:21:09au moment où on va s'engager dans les JO,
02:21:11qui est quand même un très beau rendez-vous
02:21:14international et sportif.
02:21:15Je pense que la sagesse impose qu'on attende un petit peu.
02:21:18Est-ce que vous êtes un parti de gouvernement ?
02:21:20Alors, je pense profondément
02:21:21que nous sommes un parti de gouvernement.
02:21:23Je vais vous dire pourquoi.
02:21:24Peut-on être un parti de gouvernement
02:21:25lorsque l'on n'a pas gouverné depuis 2012 ?
02:21:27Ça rejoint un tout petit peu ma question
02:21:29sur l'hôtel de Matignon et le fait que vous pourriez
02:21:31représenter une forme de cohabitation
02:21:33avec le président de la République.
02:21:34Non, être un parti de gouvernement,
02:21:35ça veut dire en avoir les aptitudes,
02:21:37les capacités, et nous les avons.
02:21:39Demain, on nous demanderait de composer un gouvernement.
02:21:43On a 15 personnes très compétentes
02:21:45à mettre dans les principaux ministères.
02:21:47Mais être un parti de gouvernement,
02:21:50ça veut dire être en capacité de peser
02:21:52sur... d'avoir une majorité avec soi
02:21:55qui permet d'imposer une politique
02:21:57telle que nous la souhaitons.
02:21:58Voilà.
02:22:00Donc, les conditions, aujourd'hui, ne sont pas remplies.
02:22:02Mais ce qui fait de LR un parti de gouvernement,
02:22:05je le crois profondément,
02:22:08bien que nous soyons écartés des responsabilités
02:22:10depuis maintenant trop longtemps,
02:22:12c'est le fait que nous n'avons jamais,
02:22:14jamais cessé de travailler.
02:22:16Et aujourd'hui, vraiment, sur tous les sujets,
02:22:19on est en capacité de faire des propositions
02:22:21extrêmement précises et opérationnelles.
02:22:23C'est ça, aussi, un parti de gouvernement.
02:22:24Et on l'a bien vu dans cette campagne législative.
02:22:27Le Rassemblement national,
02:22:28qui a bénéficié d'une vague puissante
02:22:30et qui est significative,
02:22:32il ne faut pas sous-estimer ce qui s'est passé,
02:22:34il faut entendre,
02:22:35on voit bien qu'il y a eu, quand même,
02:22:37un certain amateurisme
02:22:39chez les candidats qu'ils ont désignés.
02:22:42Moi, je l'ai vu chez moi, en face...
02:22:43Voilà, ce sont des personnes...
02:22:45Des brebis galeuses.
02:22:46Ça a été un terme qui a été utilisé, y compris chez eux.
02:22:49Il y a des gens qui ont eu des comportements en limite,
02:22:51et on le sait, on l'a vu.
02:22:53Condamnables.
02:22:54Parfois condamnables.
02:22:55Je pense à cette candidate
02:22:56qui avait une casquette nazie sur la tête.
02:22:59Ça, c'est absolument inacceptable.
02:23:01Mais cela étant,
02:23:04voilà, je pense qu'il n'était pas tout à fait...
02:23:08Il n'était pas au niveau...
02:23:09Et puis, dans les propositions
02:23:11qui sont faites par le Rassemblement national,
02:23:12en matière économique et sociale,
02:23:14elles se rapprochent souvent de celles de la France insoumise,
02:23:17avec lesquelles ils votaient très souvent
02:23:19certaines mesures.
02:23:21Je pense au RSA,
02:23:22où ils n'ont pas voulu de la contrepartie.
02:23:25Je pense à plusieurs mesures.
02:23:28La loi agricole que les agriculteurs attendaient
02:23:31le Rassemblement national à voter contre.
02:23:33Il y a quand même des positionnements
02:23:34qui interrogent sur la solidité de leurs convictions.
02:23:38Il y a deux ans, vous disiez, à propos d'Emmanuel Macron,
02:23:40l'histoire politique du président de la République
02:23:43s'est construite sur la trahison et la dissimulation.
02:23:46Si demain, il propose à la droite républicaine
02:23:50l'hôtel de Matignon,
02:23:51de pouvoir former un gouvernement à ses côtés,
02:23:55est-ce que vous n'avez pas peur, justement,
02:23:57d'être trahis, qu'il vous utilise ?
02:24:01Je crois que les responsables de notre famille politique,
02:24:05que ce soit Laurent Wauquiez,
02:24:07qui est le nouveau président de notre groupe à l'Assemblée,
02:24:10que ce soit Bruno Retailleau, son homologue au Sénat,
02:24:13que ce soit Gérard Larcher,
02:24:15moi, en tant que secrétaire général,
02:24:17nous avons été constants dans notre propos de dire
02:24:20que nous avons été élus sur un mandat clair d'indépendance,
02:24:24d'une droite indépendante.
02:24:25Parce que ce qui est en jeu aujourd'hui,
02:24:27il faut bien le comprendre,
02:24:29et c'est la raison pour laquelle nous n'avons pas suivi
02:24:31Eric Cetis dans sa folle aventure, c'est de dire...
02:24:34-"Folle aventure".
02:24:35-"Folle aventure".
02:24:36C'est de dire que la droite doit...
02:24:39Elle est fragile, aujourd'hui.
02:24:41Je n'en dis ce qui ne convient pas.
02:24:42Mais elle doit se reconstruire,
02:24:44parce que demain,
02:24:46lorsqu'Emmanuel Macron sera parti, aura quitté l'Elysée,
02:24:49le peuple de droite, on dit que la France est à droite,
02:24:52va chercher une offre politique.
02:24:54Si nous, nous ne sommes plus là
02:24:56pour lui offrir à la fois une famille politique
02:25:00dont les valeurs sont fondées sur la liberté,
02:25:03notamment en matière économique,
02:25:05et sur l'autorité en matière régalienne
02:25:08d'ordre et en matière d'immigration,
02:25:12alors vers qui se tourneront-ils ?
02:25:15C'est tout l'enjeu des trois années qui viennent,
02:25:19c'est de renforcer, c'est de redonner,
02:25:21de réarmer cette droite-là
02:25:23à laquelle le peuple français peut à nouveau adhérer.
02:25:27C'est à ce à quoi nous travaillons.
02:25:29Vous évoquiez Eric Cetis,
02:25:31où on est la procédure pour exclure Eric Cetis
02:25:33du Parti des Républicains.
02:25:35Je ne vous en dirai pas beaucoup plus.
02:25:37Ce que je puis vous dire, à ce stade,
02:25:39c'est que nous souhaitons, évidemment,
02:25:42retrouver la pleine maîtrise de notre formation politique,
02:25:45qui a fait l'objet d'une décision solitaire,
02:25:48qui n'a été débattue au sein d'aucune instance,
02:25:52au mépris de notre organisation démocratique,
02:25:55et qui a suscité la réprobation
02:25:56de tous les responsables politiques.
02:25:58Vous lui avez repris les clés des locaux du parti ?
02:26:02Alors, je vois à quelle scène vous faites allusion, effectivement.
02:26:07Je pense que, que ce soit les auditeurs
02:26:09ou les téléspectateurs, ils voient de quoi je parle.
02:26:11Je suis toujours la secrétaire générale des Républicains.
02:26:15Je sais qu'Eric Cetis n'a pas,
02:26:19en investissant une soixantaine de candidats,
02:26:23dont il n'est ressorti qu'un petit nombre,
02:26:26ne les a pas inscrits sous le nom des Républicains,
02:26:30mais sous le nom de sa propre association.
02:26:33Voilà, donc il est...
02:26:35Donc, ce matin, vous espérez reprendre possession
02:26:38des locaux des Républicains ?
02:26:40J'y étais encore hier, vous savez, je n'en suis pas partie.
02:26:43Les subventions, également, des LR,
02:26:45c'est cela dont il va être question ces prochains mois ?
02:26:48Bien sûr, mais tout ça est en cours.
02:26:52Je ne peux pas vous en dire bien davantage.
02:26:54Question d'actualité, la facture des concessions faites
02:26:57pour éviter des grèves pendant les Jeux olympiques
02:27:00qui vont débuter d'ici une semaine
02:27:02devrait dépasser les 500 millions d'euros,
02:27:04selon nos confrères de l'opinion.
02:27:07Que dites-vous ? Est-ce que c'est une forme de...
02:27:09Je n'aime pas vraiment ce terme-là, mais de prise d'otage ?
02:27:12Je dis que c'est un absolu chantage,
02:27:15que c'est inadmissible,
02:27:17que là où la nation, pour le coup,
02:27:19devrait se rassembler autour du monde du sport,
02:27:23la France doit donner la meilleure image d'elle-même
02:27:26pour ses Jeux olympiques,
02:27:27c'est absolument scandaleux d'avoir pris en otage
02:27:31les Jeux olympiques.
02:27:33Je trouve que là, il y a une forme de trahison du mandat syndical.
02:27:37Qu'on soit dans la revendication, très bien,
02:27:41qu'on utilise un événement comme celui-là
02:27:44pour faire valoir...
02:27:47Voilà, des tractations,
02:27:49je trouve que ça n'est pas le signe.
02:27:51Autre question d'actualité,
02:27:53est-ce que vous êtes inquiète à l'approche
02:27:55de ces nouvelles manifestations autour des méga-bassines,
02:27:59proches, bien évidemment, de cette ville que nous connaissons tous,
02:28:02celle de Sainte-Sauline,
02:28:04par rapport aux images d'octobre 2022,
02:28:08de mars 2023, et peut-être ce qui se passera ce week-end,
02:28:12où on attend plus de 10 000 manifestants, visiblement ?
02:28:14C'est très grave.
02:28:15C'est très grave ce qui se passe dans les Deux-Sèvres,
02:28:18à Sainte-Sauline.
02:28:19Ce qui s'est passé il y a peu
02:28:21doit nous inciter à une très grande vigilance,
02:28:25une très grande fermeté.
02:28:27La police a été...
02:28:29Les forces de l'ordre ont été attaquées
02:28:31pour blesser et pour tuer.
02:28:34Est-ce que vous reprenez le terme d'éco-terroriste,
02:28:36employé par Gérald Darmanin ?
02:28:38Oui, tout à fait, parce que le comportement
02:28:40de certains d'entre eux,
02:28:42ce ne sont pas seulement de paisibles opposants
02:28:44qui défendent la biodiversité.
02:28:47Tout le monde défend la biodiversité,
02:28:48mais tout le monde n'a pas les mêmes méthodes.
02:28:50Non, ce sont des black blocs qui viennent pour blesser,
02:28:52pour tuer, pour faire le coup de force.
02:28:55C'est insurrectionnel, c'est très grave.
02:28:58Moi, je pense...
02:29:00Je pense qu'il faut réprimer ces mouvements
02:29:03avec la plus grande fermeté.
02:29:05Moi, j'ai beaucoup d'agriculteurs dans ma circonscription.
02:29:08Je suis très proche des milieux agricoles.
02:29:11La question de l'eau, elle est fondamentale.
02:29:13Est-ce qu'on veut nourrir la population française ?
02:29:16Et pour ça, il faut pouvoir cultiver,
02:29:17il faut pouvoir faire pousser les plantes.
02:29:19Les mégabassines, c'est pas un vol de l'eau.
02:29:22On ne vole pas l'eau.
02:29:24Simplement, on permet à l'agriculture
02:29:27de faire ce qu'elle doit faire.
02:29:29Ce pourquoi elle est faite, c'est-à-dire nourrir les Français.
02:29:32Il faut revenir à certaines évidences de bon sens.
02:29:35Le bon sens. On terminera par ce bon sens, justement.
02:29:39Merci beaucoup, Annie Gennevard.
02:29:41Vous êtes, je le rappelle, députée du DOU,
02:29:43secrétaire générale Les Républicains.
02:29:44C'était votre grande interview sur ces news européennes.
02:29:48C'est à vous, Chana.
02:29:53Merci beaucoup, Florian Tardif,
02:29:54et merci à votre invité, Annie Gennevard.
02:29:57On va continuer avec l'ensemble du plateau
02:30:00à parler de la situation politique française,
02:30:03justement, largement abordée avec vous, Florian, à l'instant.
02:30:07Je le rappelle, Yael Brounpivet a été réélue au perchoir hier.
02:30:13Elle est donc à nouveau présidente de l'Assemblée nationale.
02:30:16Tout d'abord, on va partir sur le terrain
02:30:18rejoindre Régine Delfou.
02:30:20Régine, rebonjour.
02:30:21Vous étiez à l'Assemblée. Régine n'est pas encore ici.
02:30:24Donc, on va parler avec Paul Sujiky.
02:30:25Et là, entrez, Paul, ne vous inquiétez pas,
02:30:28on va parler politique, donc, dans un instant.
02:30:32Mais tout d'abord, on va aller sur le terrain,
02:30:35cette fois-ci, pour retrouver notre envoyée spéciale,
02:30:38Maxime Lavandier.
02:30:39On va parler de cette attaque contre un policier à Paris.
02:30:42Ça s'est passé hier soir près des Champs-Elysées.
02:30:46Maxime, vous êtes sur place.
02:30:48Dites-nous, vous avez rencontré des gens,
02:30:50des Parisiens, des touristes.
02:30:52Comment se sent-il ? Est-ce qu'il y a de l'inquiétude autour de vous ?
02:30:58Bonjour, Chana.
02:31:00Oui, écoutez, je vais tout d'abord rappeler les faits,
02:31:02puisque c'est aux alentours de 19h hier
02:31:05qu'une boutique a appelé les forces de l'ordre
02:31:08pour un individu qui était en possession d'un couteau.
02:31:11Les forces de l'ordre qui sont arrivées sur place
02:31:14ont fait fuir l'individu.
02:31:15Ils l'ont rattrapé ici, rue Vernet, où nous sommes,
02:31:18qui se trouve à quelques mètres des Champs-Elysées.
02:31:21Et cet individu, en fait, s'en est pris ensuite
02:31:23à l'un des policiers.
02:31:25Il a agressé au couteau à plusieurs endroits,
02:31:27sur le corps, notamment.
02:31:29Un second policier a ouvert le feu sur l'individu,
02:31:32qui décédera, malheureusement, des suites de ces blessures.
02:31:35Je peux vous dire, Chana,
02:31:37que nous avons interrogé quelques personnes ici.
02:31:39Et oui, l'inquiétude est grande, la crainte est grande.
02:31:43Pourquoi ? Parce que nous sommes à une semaine des Jeux olympiques.
02:31:46Et notamment ici, sur les Champs-Elysées,
02:31:47c'est une avenue qui est quand même très prisée par les touristes,
02:31:50où ils seront nombreux à se balader sur l'avenue
02:31:53pendant l'événement.
02:31:54Nous avons interviewé quelques personnes ici,
02:31:56et notamment une femme qui nous avait dit
02:31:58qu'elle n'avait pas vu l'attaque,
02:32:00mais qu'elle a été extrêmement choquée
02:32:01d'avoir entendu cette agression au couteau.
02:32:04Elle nous a même confié qu'elle n'en a pas dormi de la nuit.
02:32:06D'autres personnes comme elle sont un peu effrayées,
02:32:09parce que, malgré une sécurité renforcée,
02:32:12ici, à l'approche des Jeux olympiques,
02:32:13on voit que beaucoup d'agressions sont commises ces derniers jours.
02:32:16Je rappelle que lundi, il y a eu une autre agression
02:32:19sur un soldat de l'opération Sentinelle à la gare de l'Est,
02:32:23ce qui fait craindre, pour les Parisiens et d'autres personnes,
02:32:26que ces faits peuvent se reproduire
02:32:28dans les prochains jours qui suivront,
02:32:30et notamment pendant la période des Jeux olympiques.
02:32:33Merci beaucoup, Maxime Lavandier, avec Charles Vajé.
02:32:36Pour les images, Noémie Schultz nous a rejoints.
02:32:38Bonjour, Noémie.
02:32:39Vous êtes journaliste du service police-justice de CNews.
02:32:42Alors, Maxime, la abordée,
02:32:45est-ce qu'on peut revenir sur les faits ?
02:32:46A priori, c'est un acte intentionnel ?
02:32:50Oui, en tout cas, l'enquête a été ouverte
02:32:52du chef de tentative de meurtre sur fonctionnaire de police.
02:32:56Mais vous le savez, comme cet homme qui s'en est pris
02:32:59à un policier a été tué, l'action publique va s'éteindre.
02:33:03L'enquête va assez vite se terminer.
02:33:06À ce stade, on sait que c'est un homme de 27 ans,
02:33:10qu'il était connu de la police,
02:33:13connu des services de police de nationalité sénégalaise.
02:33:16Mais les premiers éléments qui nous ont été donnés,
02:33:19notamment hier par le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
02:33:21c'est que cette agression n'a pas de motivation terroriste
02:33:24ni de lien avec les Jeux olympiques.
02:33:26C'est évidemment un point essentiel.
02:33:29On a vu cette semaine de nombreux incidents
02:33:32se dérouler dans la capitale.
02:33:34L'attaque lundi d'un soldat de la force Sentinelle.
02:33:37Cette voiture, le lendemain, qui a foncé sur une terrasse.
02:33:41À ce stade, il ne semble pas que ces événements
02:33:44aient une démension terroriste ou en lien avec les Jeux olympiques.
02:33:48Hier, Maxime Lavandier l'a dit,
02:33:49ce sont les employés de ce siège du magasin Louis Vuitton
02:33:53qui ont appelé la police.
02:33:55Ils ont été inquiétés par le comportement de cet homme
02:33:57et surtout le fait qu'il avait un couteau à la main.
02:34:00Ils ont appelé la police qui est intervenue extrêmement rapidement.
02:34:04Toutes les personnes qui vivent à Paris l'ont remarqué.
02:34:06Il y a une présence policière décuplée,
02:34:08des policiers presque à chaque coin de rue,
02:34:10notamment dans ce quartier de Paris,
02:34:12puisque nous sommes sur les Champs-Elysées.
02:34:14La police est intervenue extrêmement rapidement.
02:34:18L'homme a d'abord tenté de prendre la fuite
02:34:20et puis il a fait une volte-face.
02:34:22En se retrouvant face à un fonctionnaire de police,
02:34:25il l'a blessée à plusieurs reprises.
02:34:27En toute logique, un collègue, un agent a fait feu sur cet homme.
02:34:31D'ailleurs, hier, Laurent Nunez l'a dit,
02:34:33lors d'une rapide prise de parole,
02:34:35il s'est rendu sur place hier en début de soirée.
02:34:38Au vu des faits qui me sont rapportés,
02:34:40l'usage de l'arme administrative est tout à fait proportionné.
02:34:43Comme à chaque fois qu'une personne est tuée par un fonctionnaire,
02:34:47par un agent de police,
02:34:48il y aura bien sûr une enquête de l'IGPN,
02:34:51mais en l'espèce, il semble qu'il y a assez peu de doutes
02:34:54sur l'issue de cette enquête,
02:34:57puisqu'il s'agissait de défendre un policier
02:35:00attaqué au couteau par un individu extrêmement dangereux.
02:35:03Merci, Noémie. Paul Sujit, on en parlait tout à l'heure.
02:35:05On est à une semaine des Jeux olympiques.
02:35:07Aujourd'hui, on est pratiquement à une agression par jour.
02:35:10Un militaire s'est fait agresser par un homme au couteau
02:35:13en début de semaine.
02:35:14Un homme a foncé délibérément, a priori,
02:35:16sur une terrasse, faisant un mort au milieu de semaine.
02:35:19Aujourd'hui, cette agression, c'est très inquiétant.
02:35:22Tout indique que la répétition que vous citez là
02:35:26n'est que le résultat fortuit d'une succession de circonstances
02:35:29indépendantes les unes des autres.
02:35:31Ce que ça dit, c'est que la France,
02:35:33indépendamment de toute motivation théoriste,
02:35:35puisque aucun des faits tragiques ont émaillé l'actualité cette semaine,
02:35:39ne peut, semble-t-il, en relever,
02:35:41reste un pays où la situation sécuritaire est extrêmement instable.
02:35:45Et ça, effectivement, ça va probablement être une dominante
02:35:48de l'actualité de ces Jeux olympiques qui s'installent dans un climat
02:35:51où la question de la sécurité a été placée au centre.
02:35:55Et c'est vrai pour tous les Parisiens et tous les touristes un peu en avance
02:35:57qui sont venus à Paris avant ces Jeux olympiques.
02:36:00C'est vrai quand on voit l'ampleur du dispositif policier
02:36:03déployé dans les transports en commun et les rues de la capitale.
02:36:06Donc, effectivement, le monde entier nous regarde
02:36:08et le monde entier va se demander dans quel climat sécuritaire
02:36:10les Français vivent au quotidien, avec, encore une fois,
02:36:13cette répétition d'attaques de basse intensité
02:36:15ou de tentatives criminelles répétées, mais qui, en fait, constitue,
02:36:20on le voit bien à force d'aigrener ces faits chaque jour sur votre antenne,
02:36:24constitue, si vous voulez, un peu le bruit de fond continu
02:36:26d'une société où, effectivement, la violence par arme blanche,
02:36:29notamment, s'est installée dans le quotidien des Français.
02:36:32Merci beaucoup, Paul. On va revenir, comme je le disais
02:36:34en début de journal, sur la situation politique française.
02:36:38Yael Brown-Pivet a donc été réélu au poste de présidente
02:36:41de l'Assemblée nationale.
02:36:43Avant de rentrer dans les détails sur ce vote avec vous, messieurs,
02:36:46on va rejoindre Régine Delfour, qui était à l'Assemblée nationale hier
02:36:50et qui va nous raconter. Régine, dites-nous comment ça s'est passé hier.
02:36:53Quelle était l'ambiance ?
02:36:55Écoutez, Shadah nous avait prédit une journée
02:36:58qui serait pleine de rebondissements et longue.
02:37:00Elle l'a été, puisque ça s'est terminé à 21h.
02:37:03Alors, au début de la journée, bien avant 15h,
02:37:06il y avait beaucoup de monde dans la salle des spas perdus,
02:37:09mais aussi aux quatre colonnes.
02:37:11C'était plutôt des journalistes, puisque les députés étaient
02:37:14en réunion dans leur bureau pour essayer d'avancer.
02:37:19Il y avait ces fractations pour essayer d'arracher des voix
02:37:22aux camps adverses.
02:37:23Alors, le Nouveau Front Populaire, qui avait présenté André Cholsen,
02:37:27c'était quelqu'un qui rassemble énormément,
02:37:29qui fait consensus, essayait d'arracher des voix à la droite.
02:37:33On avait pas mal de députés socialistes et écologistes
02:37:36qui passaient dans ces deux salles pour nous dire
02:37:38qu'ils allaient soutenir André Cholsen.
02:37:40Donc, à l'ouverture de la séance camp,
02:37:42à l'annonce du nom d'André Cholsen,
02:37:44il y a eu un tonnerre d'applaudissements.
02:37:46Et on n'a pas été surpris,
02:37:47puisqu'on savait qu'il y avait ce consensus.
02:37:49On pensait évidemment qu'il était favori.
02:37:52Un petit peu moins pour nous, Yael Braun-Pivet,
02:37:54on pensait plutôt que c'était Philippe Juvin.
02:37:56Et puis, lors de ce vote, ces deux votes d'ailleurs,
02:37:59il y a eu ces incidents, notamment avec Flavien Termé,
02:38:03où beaucoup de députés ont refusé de lui serrer la main,
02:38:08et puis ont eu des mots aussi durs.
02:38:10Et puis aussi, lors du deuxième vote,
02:38:12avec la Benjamine, Anan Mansoury, avec laquelle aussi
02:38:14je me suis entretenue, qui a été assez choquée
02:38:17de voir la réaction de ces députés.
02:38:20Donc, c'était une ambiance assez tendue, en fait,
02:38:23puisqu'au fil de la journée,
02:38:24on attendait des insistements qui n'ont pas eu lieu.
02:38:27Donc, tout ça, il y avait pas mal d'ébullition à l'Assemblée hier.
02:38:32Merci beaucoup, Régine Delfour.
02:38:34Paul Sujian, on va revenir justement sur ces tensions
02:38:36dont parlait Régine Delfour.
02:38:38Mais plutôt après le vote, puisque Mathilde Panot
02:38:41parle de magouille.
02:38:42André Chassaigne parle de vote volé.
02:38:45Ce que je comprends pas, c'est que pendant le second tour
02:38:47des législatives, arrêtez-moi si je me trompe,
02:38:49il y a eu une sorte d'accord, on peut le dire,
02:38:51entre le camp présidentiel et le Nouveau Front Populaire.
02:38:53Certains candidats de gauche se sont désistés
02:38:56au profit de macronistes, et inversement.
02:38:59Donc là, quelle est la différence avec ce qui s'est passé hier ?
02:39:02La différence est assez simple, Chana,
02:39:03et votre question taquine le laisse deviner.
02:39:06C'est qu'effectivement, en première instance,
02:39:08la gauche était le stratège de ce front républicain
02:39:10qui consistait donc à faire alliance
02:39:12avec le bloc présidentiel, dont on sait pourtant
02:39:14qu'il n'avait pas beaucoup l'estime
02:39:17d'un certain nombre de candidats du Nouveau Front Populaire.
02:39:19Et maintenant, la gauche n'est plus le stratège
02:39:21de cette stratégie d'alliance par rejet ou de barrage,
02:39:24mais elle est le dindon de la farce.
02:39:25Et effectivement, à quelques voix près,
02:39:27le communiste André Chassaigne a donc échoué
02:39:29aux portes du perchoir parce que,
02:39:33notamment la droite des Républicains,
02:39:35et puis probablement une ou deux voix aussi
02:39:37du Rassemblement national hier,
02:39:38ont préféré se positionner en faveur de Yael Brown-Pivet
02:39:43dans une forme d'alliance que la gauche qualifie
02:39:44de contre-nature, donc entre la droite
02:39:46et le parti présidentiel, pour faire échouer
02:39:50celui des candidats qui paraissait le plus susceptible
02:39:54de repousser les autres blocs de l'Assemblée nationale.
02:39:57Et effectivement, ça donne à Yael Brown-Pivet,
02:39:59si vous voulez, une victoire, certes,
02:40:02mais une victoire extrêmement fragile,
02:40:04qui ne démontre qu'une chose, c'est que le bloc présidentiel
02:40:07a beau être arrivé bon troisième lors des élections législatives
02:40:10et donc concentré un certain nombre de votes de rejet
02:40:13qui ont préféré se porter sur la gauche
02:40:15et sur le Rassemblement national,
02:40:16eh bien il reste le moins détestable des trois blocs
02:40:19qui peuvent se disputer aujourd'hui
02:40:22les sièges importants à l'Assemblée nationale.
02:40:25En tout cas, le moins détestable, c'est-à-dire au sens
02:40:26où c'est celui qui va cumuler le moins de rejets.
02:40:28Donc dans ce jeu de barrage d'antagonistes,
02:40:31eh bien, en saluant avec tous les castors,
02:40:33Yael Brown-Pivet sauve pour l'instant sa place.
02:40:35Merci beaucoup, Paul. Je voudrais d'abord m'adresser
02:40:37à nos téléspectateurs qui l'ont sûrement remarqué depuis ce matin.
02:40:40On a une antenne un petit peu atypique.
02:40:43On fait face à un problème technique d'ampleur
02:40:45qu'on est en train de régler,
02:40:47mais notre antenne est un peu différente, certes,
02:40:49mais elle reste riche avec toutes les équipes qu'on a en plateau,
02:40:52qu'on a également en duplex en région.
02:40:54Je rappelle qu'on est avec Marine Sabourin, Michel Thau, Paul Sujit,
02:40:57Noémie Choulle, Sarah Oldiman et Agnès Vardier-Molinier.
02:41:00Donc merci infiniment de rester avec nous
02:41:02et on va vous donner toutes les infos dont vous avez besoin
02:41:05pour commencer votre journée comme tous les jours.
02:41:07Donc pour revenir sur l'actualité, sur la politique à présent,
02:41:12on peut parler aussi du jeu des désistements
02:41:15qu'il y a eu hier, Paul.
02:41:18Est-ce que ça nous donne une petite idée
02:41:20de l'accord gouvernemental de demain, si je puis dire ?
02:41:23Non, pas réellement, en réalité, parce que, de toute évidence,
02:41:27notamment pour Les Républicains,
02:41:28Yael Brune-Pivet était la moins pire des candidates, si vous voulez.
02:41:31Donc le désistement de Philippe Juvin,
02:41:32qui s'est présenté au premier tour pour ensuite se retirer,
02:41:35faire en sorte que les voix qui ont été portées sur sa candidature
02:41:38ensuite aillent à Yael Brune-Pivet, est plutôt logique.
02:41:40Les Républicains, de toute façon, n'avaient aucune chance de prétendre
02:41:44pouvoir présider l'Assemblée nationale,
02:41:46étant donné qu'ils ne disposent que d'une soixantaine de sièges.
02:41:49Ça nous permet de penser qu'effectivement,
02:41:52si aujourd'hui le camp présidentiel doit s'élargir un petit peu,
02:41:54ce sera plutôt de ce côté-là.
02:41:55Et on a entendu des ministres comme Gérald Darmanin,
02:41:58par exemple, dire que c'est effectivement du côté de la droite
02:42:00des Républicains qu'il faut se tourner pour constituer une coalition.
02:42:04Mais ce qui s'est passé hier, c'est qu'il suffisait d'une majorité
02:42:07relative pour élire la présidence de l'Assemblée nationale.
02:42:10Très bien, mais une majorité relative ne suffit pas pour échapper
02:42:14aux voix d'une motion de censure, c'est-à-dire que dès l'instant
02:42:16où les voix du Rassemblement national coaguleront avec celles
02:42:19du Nouveau Front populaire pour censurer un gouvernement,
02:42:22même un gouvernement faisant l'alliance entre les Républicains,
02:42:24Canal Historique et le Bloc présidentiel,
02:42:27du moment que cette motion de censure emporte à la fois les voix du RN
02:42:32et du Nouveau Front populaire, alors le gouvernement tombera.
02:42:35Donc, si vous voulez, ce qui se passe hier ne dispense pas
02:42:38le Bloc présidentiel dans sa stratégie d'alliance en quête d'un gouvernement,
02:42:42de devoir à un moment donné dégager, soit à la gauche pour éviter
02:42:45d'être censuré par le Nouveau Front populaire,
02:42:47soit aux députés du Rassemblement national pour éviter
02:42:49qu'ils votent la censure.
02:42:50D'une manière ou d'une autre, il faudra une clarification
02:42:53et toute coalition, quelle qu'elle soit, devra, entre guillemets,
02:42:56choisir son camp.
02:42:57Est-ce que la France sera gouvernée plus à droite ou plus à gauche ?
02:42:59En tous les cas, il faudra à un moment qu'il y ait un choix qui soit posé.
02:43:02Joseph Macézcaron nous a rejoint, bonjour.
02:43:04Joseph, merci d'être avec nous.
02:43:06On va aborder toute cette situation politique,
02:43:08mais j'aimerais d'abord qu'on fasse un point avec notre journaliste politique,
02:43:11Thomas Bonnet, en direct avec nous, qui va nous dire
02:43:15quelles sont les prochaines étapes de la journée.
02:43:18C'est encore une journée très riche, Thomas, qui nous attend.
02:43:22Oui, absolument. Bonjour, Chana.
02:43:23Alors déjà, il faut savoir qu'officiellement,
02:43:25les groupes ont été déposés à l'Assemblée nationale
02:43:27et ils sont au nombre de 11, ce qui est un record dans la Ve République
02:43:30et ce qui illustre finalement l'éclatement des blocs politiques
02:43:33qu'on a beaucoup commenté ces dernières semaines.
02:43:36Donc, 11 groupes qui vont devoir maintenant se mettre d'accord
02:43:39sur la répartition des rôles et c'est ce qui nous attend
02:43:41tout au long de cette journée qui s'annonce longue,
02:43:44un peu comme celle d'hier.
02:43:45Il va y avoir, là encore, des discussions en coulisses.
02:43:48On sait qu'il y a eu des accords, visiblement, qui ont été noués.
02:43:51Je pense, par exemple, à la droite républicaine
02:43:53qui s'est accordée avec le camp présidentiel,
02:43:56qui a retiré son candidat hier, Philippe Juvin,
02:43:58en échange d'un certain nombre de postes.
02:44:00Et donc, on devrait voir le fruit de cet accord
02:44:03dans la répartition des postes qui va se dérouler aujourd'hui.
02:44:07Alors, les postes, on parle, par exemple, des vice-présidents,
02:44:10de la caissure, on parle aussi des présidents de commissions.
02:44:13C'est un peu technique, mais c'est ce qui va permettre
02:44:15le bon déroulé de l'Assemblée nationale
02:44:17pendant au moins l'année qui vient.
02:44:19Et donc, tout cela est très important.
02:44:20Cette répartition, elle démarre dès ce matin à 10h officiellement
02:44:24avec la réunion des différents groupes au sein de l'Assemblée nationale.
02:44:28Mais en réalité, ça fait déjà plusieurs jours
02:44:30que les discussions ont démarré entre les différents blocs politiques
02:44:34pour voir, justement, comment vont se répartir ces postes.
02:44:37Il faut noter qu'il y a aussi la nécessité de se déclarer
02:44:40soit dans l'opposition, soit dans la majorité.
02:44:43D'habitude, c'est assez clair, c'est soit vous soutenez le gouvernement,
02:44:45soit vous êtes contre le gouvernement.
02:44:47Mais cette fois-ci, ça ne vous aura pas échappé.
02:44:49On n'a pas encore de gouvernement.
02:44:50Et donc, c'est beaucoup plus compliqué pour les groupes
02:44:53de se positionner en tant qu'opposition ou majorité.
02:44:57Donc là aussi, ça va être intéressant de voir et de suivre
02:45:00quel est le positionnement politique de ces différents groupes.
02:45:02En tout cas, vous l'aurez compris, on aura encore une journée intense
02:45:05en termes de tractation politique après la journée d'hier,
02:45:08qui a été particulièrement longue et aussi riche d'enseignements, finalement.
02:45:12Thomas, revenons sur ce qui s'est passé hier.
02:45:14Il y a eu plusieurs comportements anti-républicains.
02:45:17Plusieurs députés ont refusé de serrer la main du député R.N. Flavien Thermé.
02:45:22Benjamin de l'hémicycle, certains insoumis,
02:45:24même Sébastien Delegue, pour ne pas le citer,
02:45:26est allé bien au-delà de la simple provocation.
02:45:31Oui, finalement, ce qu'on retiendra plus peut-être que le résultat
02:45:34et la réélection de Yael Brown-Pivet, ce sont ces images,
02:45:37finalement, de députés de gauche qui ont refusé de serrer la main
02:45:42à Flavien Thermé, qui est donc le Benjamin de l'Assemblée nationale.
02:45:45Il faut expliquer que, parce qu'il est le Benjamin de l'Assemblée nationale,
02:45:48c'est lui qui était le scrutateur et donc qui devait veiller
02:45:51au bon déroulé du scrutin.
02:45:53Et donc, il était présent près de l'urne
02:45:55où se sont succédés les différents députés nouvellement élus.
02:45:59Et lorsqu'ils sont arrivés, c'est vrai qu'un certain nombre d'élus,
02:46:02alors de la France insoumise et du Parti socialiste plus précisément,
02:46:05ont refusé de lui serrer la main,
02:46:08ce qui a donné lieu à des scènes absolument sidérantes
02:46:12parce qu'on avait là vraiment le refus de la politesse la plus élémentaire.
02:46:17Vous avez même une ministre en exercice, Agnès Pannier-Runacher,
02:46:19qui a refusé de serrer la main de ce député du Rassemblement national.
02:46:24Et puis, il y a eu donc, vous en avez parlé, Sébastien Delogu,
02:46:27le député de la France insoumise des Bouches-du-Rhône,
02:46:29qui non seulement a refusé de serrer la main de Flavien Thermé,
02:46:32mais qui a aussi été dans une forme d'intimidation presque physique
02:46:37vis-à-vis de ce jeune député de 22 ans.
02:46:40Et c'est vrai que ces images, elles sont accablantes.
02:46:42Alors, on pourrait se dire que c'est une sorte de mise en scène
02:46:45des oppositions politiques de la gauche
02:46:48qui veut s'octroyer la radicalité de gauche,
02:46:52mais en réalité, ça dit aussi quelque chose d'assez profond
02:46:54sur l'état de nos fractures en termes politiques,
02:46:57mais plus généralement en France.
02:46:59Et ce sont des images assez déplorables qui ne grandissent pas,
02:47:02je pense, la représentation nationale qui a donc siégé pour la première fois hier.
02:47:08On ouvrait hier la 17e législature
02:47:10et il aura fallu attendre quelques minutes à peine
02:47:12pour que déjà des élus de gauche nous montrent
02:47:15qu'ils comptent reprendre là où ils ont arrêté leur mandat de député,
02:47:20c'est-à-dire dans le chaos permanent
02:47:22et dans la conflictualisation de la vie politique.
02:47:25Merci beaucoup, Thomas Bonnet.
02:47:27Joseph Macescaron, je voudrais qu'on revienne
02:47:29sur ce que disait Thomas Bonnet à l'instant,
02:47:32sur le comportement de certains députés hier,
02:47:33que certains ne veuillent pas serrer des mains.
02:47:35C'est un manque d'éducation certain,
02:47:37mais à la limite, ce n'est pas nouveau,
02:47:38ça se voit depuis plusieurs années.
02:47:40Mais sur le comportement de M. De Laugueux,
02:47:42en l'occurrence, qui est proche de celui d'un voyou,
02:47:45de cet autre député qui fait un chifoumi
02:47:48à ce député Rassemblement national,
02:47:50c'est lamentable, on n'est pas au niveau.
02:47:53On est entre la cour d'école et puis le terrain vague de Marseille,
02:47:57on navigue entre les deux.
02:47:59Ce qui, moi, me frappe, c'est que de la part des Léphi,
02:48:04plus particulièrement, c'est que lorsqu'ils parlent
02:48:07de leur 6e République idéale,
02:48:08ils n'ont que le mot Parlement et parlementarisme à la bouche.
02:48:12Il faut bien quand même,
02:48:13de toute façon, ce n'est pas nouveau dans leur comportement,
02:48:16et ils parlent de parlementarisme,
02:48:18ils n'ont aucun respect pour le Parlement.
02:48:19Ils n'ont aucun respect par le Parlement,
02:48:21d'abord aussi lorsqu'ils excluent
02:48:24les membres du Rassemblement national de fonction.
02:48:27Enfin, voilà, on va voir ça.
02:48:29Mais en plus, ils ne l'ont aucune
02:48:30parce qu'ils manquent totalement de courtoisie républicaine
02:48:33au sein de l'hémicycle.
02:48:34Honnêtement, je n'ai jamais vu ça.
02:48:35J'ai été attaché parlementaire
02:48:37à des moments extrêmement... de tensions très fortes.
02:48:40Il s'agissait de la loi Savary,
02:48:42je le rappelle, sur la liberté de l'enseignement.
02:48:43Je vous assure qu'il y avait quand même
02:48:45des millions de Français dans la rue, c'était extrêmement fort.
02:48:48Jamais j'ai vu ce type de comportement.
02:48:49Jamais un partisan de la loi Savary
02:48:53aurait refusé de serrer la main à Jacques Barraud, par exemple.
02:48:56C'est juste, là, on est passé dans une autre dimension.
02:48:59Ces gens-là vivent sur la planète Zorg,
02:49:01pour se comporter ainsi.
02:49:02On va revenir sur la situation politique avec vous,
02:49:05Michel Taubes, avec vous, Paul Sujit.
02:49:07Mais d'abord, j'aimerais qu'on revienne sur cette actualité,
02:49:08rejoindre notre envoyée spéciale,
02:49:10notre envoyée spéciale, Stéphanie Rouquier,
02:49:12puisqu'elle est à Nice,
02:49:14où un incendie hier dans un immeuble a fait sept morts.
02:49:18Marine, on va revenir sur cette affaire.
02:49:19Oui, en effet, sept morts,
02:49:20dont quatre mineurs dans l'incendie d'un appartement
02:49:22situé dans le quartier des Moulins, à Nice,
02:49:24connu pour ses violences et ses trafics de stupéfiants.
02:49:27On va donc rejoindre Stéphanie Rouquier sur place.
02:49:30Quelles sont vos dernières informations, Stéphanie ?
02:49:33Écoutez, la piste criminelle est à présent évidente,
02:49:36selon le procureur,
02:49:37et l'enquête progresse extrêmement rapidement,
02:49:40notamment grâce aux vidéosurveillances.
02:49:42Dans les enregistrements, un véhicule sombre
02:49:45a été aperçu au bord de la résidence à 2h du matin.
02:49:50Trois hommes au visage non dissimulé sortent de ce véhicule,
02:49:54ils cassent la porte d'entrée de l'immeuble,
02:49:56ils pénètrent dans le bâtiment,
02:49:57et quelques minutes après, ils prennent la fuite.
02:50:00Le feu se déclare dans le même temps.
02:50:02Ces trois hommes sont donc à présent activement recherchés.
02:50:05Des prélèvements d'ADN et des relevés de traces papillaires
02:50:08ont été réalisés par la police scientifique.
02:50:09Ces résultats pourraient également faire avancer l'enquête.
02:50:13Alors, concernant l'incendie,
02:50:14trois départs de feu ont été recensés,
02:50:17au premier, au deuxième, puis au troisième étage.
02:50:20Les fumées se sont ensuite propagées rapidement
02:50:23dans la cage d'escalier jusqu'au septième étage,
02:50:25là où se trouve justement l'appartement de cette famille.
02:50:28Ces fumées se sont ensuite enflammées.
02:50:30Concernant le mobile de ce passage à l'acte criminel,
02:50:34le procureur évoque la piste d'un règlement de compte
02:50:38sur fonds de trafic de stupéfiants,
02:50:40et les membres de cette famille seraient des victimes collatérales.
02:50:44Évidemment, beaucoup d'émotions du côté des habitants,
02:50:47de la colère également.
02:50:48Beaucoup dénoncent leur condition,
02:50:49l'insécurité qui règne dans leur quartier des Moulins.
02:50:53Évidemment, les habitants se réveillent doucement.
02:50:55Ce matin, j'ai pu en croiser certains
02:50:57qui m'ont expliqué qu'ils sont encore sous le choc
02:51:00après ce drame, après cette famille qui a péri dans les flammes.
02:51:04Mais il y a aussi, on le sent, une grande colère
02:51:06qui se développe dans ce quartier,
02:51:08car beaucoup d'habitants nous ont expliqué
02:51:10qu'ils craignaient ce drame depuis très longtemps.
02:51:12Ils avaient peur que ça se passe,
02:51:14car ils nous ont expliqué que depuis plusieurs mois,
02:51:16la situation se dégrade réellement ici.
02:51:18On ne dort pas tranquille, on a constamment peur.
02:51:20Il y a souvent des feux,
02:51:22il y a souvent des tirs, nous l'a expliqué une voisine.
02:51:24Et une autre voisine m'a aussi expliqué
02:51:26que l'an dernier, c'était le bâtiment juste en face,
02:51:29et qui avait pris feu.
02:51:30Il faut nous aider, nous, nous ne sommes pas en sécurité.
02:51:33Nous sommes des gens honnêtes, on se lève le matin
02:51:35pour aller travailler, tout comme cette famille
02:51:38qui a péri dans les flammes, ses voisins, Asper.
02:51:40Donc, à présent, que l'enquête avance rapidement,
02:51:43que l'enquête aboutisse, mais aussi,
02:51:44ils veulent être pris en compte par les autorités.
02:51:47Ils veulent plus de sécurité dans ce quartier.
02:51:50Merci beaucoup, Stéphanie Rouquier.
02:51:52On va revenir sur un autre fait
02:51:54dont on avait parlé avec Paul Sujit
02:51:56il y a quelques instants,
02:51:58celle de cet accident de voiture dramatique à Paris,
02:52:01dans le 20e arrondissement.
02:52:03L'enquête sur le conducteur qui a foncé sur cette terrasse avance,
02:52:07et cette enquête a été requalifiée, Noémie Schultz.
02:52:10Oui, on s'en souvient, la piste accidentelle
02:52:12a d'abord été privilégiée.
02:52:14Le parquet de Paris avait ouvert une enquête
02:52:16pour homicide involontaire,
02:52:18blessures involontaires par conducteur et mise en danger.
02:52:20Le scénario, à ce moment-là, que tout le monde avait en tête,
02:52:22c'était la perte de contrôle d'un véhicule par son conducteur.
02:52:26Mais au regard des premières déclarations
02:52:28précisément de cet homme, faites par le suspect,
02:52:31les faits ont été requalifiés en assassinat
02:52:33et tentative d'assassinat.
02:52:34On le rappelle, une personne a été tuée.
02:52:36Dans un communiqué, le parquet de Paris a indiqué
02:52:38que l'acte pourrait être intentionnel.
02:52:41Un témoin de la scène a notamment raconté à Fabrice Elsner,
02:52:44notre journaliste qui s'est rendu sur place juste après les faits,
02:52:47qu'il avait vu la voiture se mettre en face du restaurant
02:52:51et accélérer en direction de la terrasse.
02:52:54Ce témoin avait vraiment eu le sentiment
02:52:57qu'il y avait là un acte très volontaire.
02:52:59Selon une source proche du dossier, par ailleurs,
02:53:01lors de sa garde à vue, cet homme, qui n'était connu,
02:53:04on le rappelle, ni de la police ni de la justice,
02:53:06n'a jamais été condamné.
02:53:07Cet homme, donc, a expliqué avoir entendu des voix.
02:53:10Toujours selon cette source,
02:53:12il pourrait être atteint de schizophrénie.
02:53:14Sa garde à vue a d'ailleurs été levée hier matin
02:53:17au bout de quelques heures et l'homme a été pris en charge
02:53:20à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris,
02:53:22l'I3P.
02:53:23Donc, il a été dans un centre spécialisé.
02:53:25Là encore, on va pouvoir potentiellement parler
02:53:27d'irresponsabilité pénale dans cette affaire,
02:53:30comme ça a été le cas lundi pour un militaire.
02:53:33Pour l'homme qui a blessé le militaire de l'opération Sentinelle.
02:53:35Cette question va peut-être se poser.
02:53:37Alors, c'est trop tôt pour le dire,
02:53:39parce que, vous savez, pendant une garde à vue,
02:53:41vous êtes vu par un médecin, par un psychiatre,
02:53:44si on estime qu'il y a besoin que vous soyez vu par un psychiatre.
02:53:47Mais il s'agit là d'un examen qui, à un moment donné, va dire,
02:53:51attendez, l'état de cet homme ne permet pas le maintien en garde à vue.
02:53:56Il y a quelques semaines aussi, je ne sais pas si vous vous souvenez
02:53:57de ce terrible accident à La Rochelle,
02:54:00une vieille dame qui a renversé un groupe d'enfants à vélo.
02:54:04Elle avait été placée en garde à vue et très rapidement également,
02:54:07son état de santé avait été déclaré incompatible.
02:54:09Elle était affreusement choquée par ce qui s'était passé.
02:54:11Elle avait été hospitalisée.
02:54:12Donc, à cet instant donné, effectivement,
02:54:14cet homme est dans une structure psychiatrique,
02:54:18mais ça ne veut pas dire qu'il va être déclaré irresponsable pénalement.
02:54:21Alors, le fait qu'il raconte avoir entendu des voix,
02:54:24là aussi, peut donner l'idée que ce n'est pas quelqu'un
02:54:25de totalement sain d'esprit.
02:54:27Mais ça, c'est l'enquête qui a été ouverte qui le déterminera,
02:54:30c'est-à-dire que dans les mois qui vont arriver,
02:54:32cette enquête, bien sûr, va se poursuivre.
02:54:34Il y aura des expertises psychiatriques,
02:54:36dont des examens bien plus approfondis
02:54:37que ce qui a été fait dans le temps de la garde à vue.
02:54:41Et on verra ce que disent ces médecins.
02:54:43Le Parquet précise par ailleurs que le suspect était seul dans le véhicule.
02:54:47Dans un premier temps, on avait aussi dit
02:54:49que le conducteur avait pris la fuite et qu'on avait trouvé le passager.
02:54:52En fait, c'est visiblement le conducteur qui s'était mis à la place du passager.
02:54:55Et puis, hier, on nous indiquait que les analyses toxicologiques
02:54:58étaient toujours en cours pour déterminer
02:55:00s'il avait consommé de l'alcool ou des stupéfiants.
02:55:02Et je rappelle que ce sont des circonstances aggravantes
02:55:05quand on commet un acte comme celui-là
02:55:07sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants.
02:55:10C'est une circonstance aggravante et non pas atténuante, bien sûr.
02:55:13Merci beaucoup, Noémie Schultz.
02:55:14On suivra évidemment cette enquête avec vous sur CNews.
02:55:17Je voudrais qu'on parle de cette information internationale,
02:55:20cette information de la nuit.
02:55:21Une personne est morte dans l'explosion d'un immeuble à Tel Aviv.
02:55:25Deux personnes ont été blessées.
02:55:26Harold Diman, je voudrais qu'on vienne avec vous
02:55:28sur ce que l'on sait ce matin de cette explosion à Tel Aviv.
02:55:33Alors, on sait que les Houthis, qui sont ce groupe politique
02:55:37qui ont pris le contrôle d'un tiers du Yémen,
02:55:41ont tiré des drones, quatre drones et un missile balistique.
02:55:47Qu'est-ce que ça veut dire ?
02:55:49C'est que les drones qui ont couvert 2 000 kilomètres
02:55:54entre le Yémen et Israël
02:55:58ont volé de manière plane au-dessus de la Terre
02:56:02et que le missile balistique, lui, il est monté dans les airs.
02:56:08Alors, je vais essayer de le faire comme ça.
02:56:11Les missiles, les drones volent comme ça
02:56:14et le balistique fait comme ça.
02:56:16Donc, ils se rejoignent quand ils arrivent sur le territoire israélien
02:56:19pour submerger la défense israélienne.
02:56:22C'est la tactique qu'ont utilisés les Iraniens le 19 avril.
02:56:27Et l'aviation américaine a réussi,
02:56:31lorsque ça a survolé la Mer Rouge,
02:56:33à descendre les drones, trois d'entre eux.
02:56:38Ils ont réussi à descendre le missile balistique,
02:56:41mais un quatrième drone, lui, il est passé.
02:56:44Et là, les sirènes n'ont pas sonné à Tel Aviv
02:56:49et on n'a pas réussi à donner l'ordre de l'abattre.
02:56:54Voilà ce qui s'est passé.
02:56:56Il a explosé dans les airs.
02:56:58On ne sait pas très bien si, finalement,
02:57:00la défense anti-aérienne israélienne l'a touché,
02:57:05mais peut-être qu'il est passé entièrement,
02:57:09sans même exploser dans l'air,
02:57:10mais explosé au contact de l'immeuble.
02:57:13Il y a du flou sur le dossier.
02:57:15Et pour encore ajouter du flou,
02:57:19l'aviation israélienne n'est même pas sûre que ça vient du Yémen,
02:57:22que ça pourrait peut-être même venir de Syrie.
02:57:26Donc, en Israël, on ne sait pas très bien à la minute ce qui se passe,
02:57:31mais l'attaque est la première qui atteint Tel Aviv,
02:57:36tuant une personne depuis très, très longtemps.
02:57:40Est-ce que ce conflit pourrait changer d'ampleur
02:57:43maintenant que les hôtis du Yémen touchent le sol israélien ?
02:57:46On sait qu'ils étaient déjà impliqués en mer rouge
02:57:49avec les navires commerciaux où ils envoyaient des missiles.
02:57:53Est-ce que maintenant qu'ils tapent le sol israélien,
02:57:55ça peut prendre une autre dimension ?
02:57:59Ça veut dire qu'Israël peut riposter légitimement.
02:58:02Ça veut dire que l'aviation israélienne peut taper le Yémen.
02:58:05Jusqu'à présent, ce n'étaient que les Américains et les Britanniques
02:58:10qui bombardaient la partie hôti du Yémen.
02:58:15Mais la France, elle, ne tire que sur les missiles
02:58:19ou les drones qui passent au-dessus de la mer.
02:58:23Ils n'attaquent pas la terre yéménite.
02:58:27Donc oui, ça peut changer de nature.
02:58:31Maintenant, Israël n'aurait plus juste à faire face
02:58:35au Hezbollah qui tire tous les jours,
02:58:37ni au Hamas qui tire tous les jours,
02:58:40ni à l'Iran qui tire de temps en temps,
02:58:43mais quand ils tirent, c'est quelque chose,
02:58:45ni aux proxys en Syrie et en Irak qui tirent de temps en temps.
02:58:50Ils auraient en plus le Yémen.
02:58:53Et donc là, on est véritablement dans un scénario
02:58:57qui préfigure la submersion des capacités de défense
02:59:01de l'État d'Israël.
02:59:03Merci beaucoup, Harold Diman.
02:59:05Je voudrais qu'on revienne sur cette information
02:59:07puisque Maxime Lavandier est sur place.
02:59:09Il y a eu cette nouvelle attaque hier soir contre un policier à Paris.
02:59:13Ça s'est passé hier soir près des Champs-Élysées, Marine Zabora.
02:59:17Oui, on va rejoindre, vous l'avez dit, Maxime Lavandier
02:59:19avec Charles Bagé.
02:59:20Maxime, expliquez-nous, quelles sont les dernières informations ?
02:59:22Racontez-nous ce qui s'est passé hier soir.
02:59:25Bonjour, Marine.
02:59:26C'est très simple, en fait.
02:59:28Il était 19h hier quand une boutique à côté de moi,
02:59:31la boutique, je ne sais pas si je peux le dire,
02:59:32la boutique Louis Vuitton a appelé les forces de l'ordre
02:59:36pour un individu qui était en possession d'un couteau.
02:59:40Les forces de l'ordre sont arrivées sur place
02:59:42juste quelques minutes après.
02:59:44Et c'est à ce moment-là que l'individu a pris la fuite rouvernée,
02:59:46là où je me trouve juste actuellement.
02:59:48Regardez, en fait, c'est derrière moi, juste derrière moi,
02:59:50que l'attaque a eu lieu puisque quand les policiers l'ont rattrapée,
02:59:54l'individu s'est jeté sur un des policiers et l'a agressé.
02:59:59Il lui a asséné plusieurs coups de couteau
03:00:00à différents endroits du corps.
03:00:03Le policier a été blessé notamment à la nuque
03:00:06et il a été transporté à l'hôpital,
03:00:08mais son pronostic vital n'est pas engagé.
03:00:11Un deuxième policier qui était avec ce jeune policier
03:00:15a tiré, a fait usage de son arme sur l'individu
03:00:18qui est décédé des suites de ces blessures.
03:00:20L'agresseur, en fait, c'était un homme de 27 ans.
03:00:23Il est originaire du Sénégal.
03:00:25Il était ici en situation régulière sur le territoire.
03:00:30Et il faut savoir qu'une enquête pénale a été ouverte
03:00:35pour tentative de meurtre sur un fonctionnaire de police.
03:00:38Alors depuis ce matin, nous interviewons pas mal de personnes
03:00:42qui passent aux alentours un peu plus,
03:00:44parce qu'il y a beaucoup plus de monde ici.
03:00:46Et vous le savez aussi, on est à quelques mètres des Champs-Élysées.
03:00:49Donc c'est un endroit très prisé par les Parisiens,
03:00:52mais également par les touristes.
03:00:54Ils seront encore plus nombreux,
03:00:55puisqu'on est à une semaine des Jeux olympiques.
03:00:58Et quand nous avons interrogé les Parisiens sur cet acte,
03:01:01notamment une femme nous avait dit qu'elle était vraiment très choquée.
03:01:04Elle n'a pas vu l'attaque, mais elle était très choquée de cette attaque.
03:01:07Elle n'en a pas dormi de la nuit,
03:01:08ce qui laisse perplexe de nombreux Parisiens,
03:01:11puisque depuis quelques semaines,
03:01:13on voit ces actes similaires se suivre, qui se ressemblent.
03:01:17Il y a une semaine, rappelez-vous,
03:01:18Gare de l'Est, un militaire de l'opération Sentinelle
03:01:21a également été agressé par une autre personne.
03:01:24Et malgré une sécurité renforcée,
03:01:27avec de nombreux policiers et gendarmes
03:01:29qui patrouillent dans les rues parisiennes,
03:01:31on voit ces actes qui se poursuivent.
03:01:35Et du coup, de nombreux Parisiens craignent pour leur vie,
03:01:38craignent que ces actes se produisent dans les prochains jours
03:01:41et espèrent vraiment que la sécurité sera là.
03:01:44Merci beaucoup, merci beaucoup, Maxime Lavandier.
03:01:47Ça sonne la fin de cette matinale un peu particulière.
03:01:51Vous l'avez remarqué, notre rédaction fait face
03:01:53à un problème technique de grande ampleur,
03:01:55mais nos programmes se poursuivent.
03:01:57L'antenne continue avec des programmes très riches, évidemment.
03:02:01Là, tout de suite, c'est l'édition spéciale avec vous,
03:02:03Aymeric Pourbet, avec la messe olympique à la Madeleine.
03:02:06Édition spéciale à suivre sur CNews.
03:02:08Bonne journée à tous et nous, on se retrouve lundi.

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