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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00 Comment vont les mousquetaires de l'Info ce soir ?
00:03 Très très bien, pleine forme.
00:06 Alors on va lancer la mousquetaire de ce soir.
00:08 Sommeil à l'abidi pour la Minute Info.
00:11 Une minute de silence en hommage à Nahel à l'Assemblée Nationale.
00:17 Le décès du jeune Nahel, âgé de 17 ans, survenu hier à Nanterre,
00:20 suscite une forte émotion dans le pays.
00:23 Il conviendra de faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame
00:26 a déclaré la présidente de l'Assemblée, Yael Broun-Pivet,
00:29 en préambule de cet hommage.
00:32 Un nouveau plafonnement de la hausse des loyers.
00:34 Le texte adopté par le Parlement prévoit un plafonnement de l'indice
00:37 à +3,5% jusqu'au premier trimestre 2024.
00:42 Un plafonnement applicable pour les loyers des particuliers,
00:45 mais également des petites et moyennes entreprises.
00:48 Les groupes de la majorité, les Républicains, le RN et l'IOT ont voté pour,
00:52 à l'inverse des groupes de la NUPES qui prônaient un gel de l'indice.
00:57 Et puis les suites de l'agression violente d'une octogénaire à Cannes l'été dernier.
01:01 Ces deux jeunes agresseurs ont été condamnés à 12 mois avec sursis probatoires.
01:06 Au total, ils auront donc fait 10 mois en centre éducatif fermé.
01:10 Le 29 août dernier, la vidéo de l'agression de l'octogénaire
01:13 avait provoqué colère et émotion dans toute la France.
01:17 Et au sommaire ce soir, deux Frances qui se font face avec beaucoup de questions.
01:24 La police est-elle raciste ? Pourquoi tant de personnalités sportives, politiques, culturelles montent-elles au créneau ?
01:32 Pourquoi personne n'attend que justice soit faite ?
01:35 La présomption d'innocence existe-t-elle encore ?
01:38 Peut-on mourir en France simplement parce qu'on n'a pas son permis de conduire ?
01:42 Trop de contrôle faciès ou trop de refus d'obtempérer ?
01:46 2000 policiers et gendarmes sont mobilisés cette nuit
01:49 afin de pallier l'éventuelle violence urbaine.
01:52 Le gouvernement appelle au calme l'édito de Mathieu Bocote.
01:56 Y a-t-il un risque de guerre civile ?
01:59 Sommes-nous en train d'assister à des événements qui nous ramènent à ceux de George Floyd aux Etats-Unis ?
02:03 Peut-on comparer ces événements ?
02:05 Quelles sont les spécificités françaises ?
02:07 Économie parallèle, mœurs parallèles, haine de la police ?
02:12 On se posera la question que tout le monde se pose.
02:14 La France peut-elle basculer dans la guerre civile ?
02:19 L'analyse de Guillaume Bigot.
02:21 Alors que le gouvernement appelle au calme, alors qu'une grande partie de la France est en colère,
02:25 en colère suite au décès du jeune Nahel,
02:27 en colère parce que la police est incomprise
02:30 ou en colère parce que les jeunes des quartiers, comme on dit, sont incompris,
02:33 pourquoi cette impression d'une gauche qui soufflerait sur les braises pour inciter à l'émeute ?
02:38 Pourquoi cette impression que les émeutes sont légitimes,
02:42 que les violences sont justifiées ?
02:44 Beaucoup sont choqués par le comportement de LFI.
02:47 Le parti est-il dans l'appel à l'insurrection ?
02:50 Sont-ils dans la récupération ?
02:52 Récupération à géométrie variable.
02:55 Le décryptage de Charlotte Dornelès.
02:57 Alors que la société est en pleine ébullition,
03:00 alors que certains responsables politiques appellent au calme et à l'unité de la nation,
03:04 nous nous arrêterons à cette page de l'histoire qui résonne aujourd'hui.
03:09 Quels sont les éléments qui ont poussé
03:11 à l'explosion à Sarajevo ce 28 juin 1914,
03:17 où encore la société doit veiller à l'unité,
03:22 lorsque la société doit veiller à l'unité, le regard de Marc Menand.
03:26 Comment savoir si je suis gay ou lesbienne ?
03:29 La masturbation c'est quoi ? La sodomie c'est quoi ?
03:33 Si ces questions vous choquent, et en plus il y en a encore beaucoup d'autres,
03:37 c'est un site internet, site officiel du gouvernement,
03:40 affilié à la santé publique, qui s'adresse aux enfants de 11 à 18 ans.
03:45 Alors que 20% des enfants ont des problèmes de lecture à leur entrée en 6e,
03:49 et ne savent pas très bien écrire,
03:51 est-ce exposer nos enfants à la sexualité, ou bien les protéger ?
03:56 Est-ce bien une priorité pour nos enfants ?
03:58 L'édito de Mathieu Bocouty.
04:00 Une heure pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité ce soir avec nos mousquetaires.
04:05 On commente, on décrit, on analyse, et c'est maintenant.
04:08 Mathieu Bocouty, on ne veut pas savoir, et ne nous dites pas tout.
04:25 Parce que franchement, ce qui est sur le site internet pour les enfants de 11 à 18 ans,
04:29 même nous adultes, nous sommes choqués, mais il faut quand même en parler.
04:32 Dites le moins possible, parce que ce que vous m'avez dit déjà, c'est assez bouleversant.
04:36 Bon, ça va sinon ?
04:38 Tout va bien.
04:39 Guillaume, ravi de vous revoir.
04:41 Vous menacez Mathieu Bocouty.
04:43 Non !
04:44 Je ne me suis pas senti menacé.
04:46 Pas du tout.
04:48 Une marche blanche est prévue demain à l'appel de la famille du jeune Nahel,
04:53 tué hier suite à des tirs de policiers à Nanterre.
04:57 La garde à vue du policier a été prolongée.
05:00 Il est poursuivi pour homicide volontaire.
05:03 Le procureur de la République ne s'est pas encore exprimé.
05:06 C'est une information.
05:07 Mais chacun a déjà choisi son camp, celui de la justice, selon lui.
05:13 La vidéo bouleversante semble avoir déjà tranché pour certains Mathieu Bocouty.
05:18 Et puis on s'inquiète de la nuit à venir, des nuits à venir.
05:21 On se demande si d'autres quartiers rejoindront les violences urbaines.
05:25 Étrangement, le traitement médiatique de ces émeutes s'accompagne d'une certaine tendresse.
05:31 On parle d'une nuit d'émotion, comme si ces émeutes étaient normales, légitimes.
05:36 Quelle analyse portez-vous, mon cher Mathieu ?
05:39 C'est assez fascinant de voir le traitement médiatique de ces événements.
05:43 Rappelons le point de départ, pour garder tous les éléments à l'esprit.
05:47 On croit d'abord que des policiers ont dû tirer parce que quelqu'un fonçait sur le policier.
05:54 Finalement, l'image laisse croire le contraire.
05:57 On verra la suite, on verra la suite à l'enquête.
05:59 Mais l'image, elle ne portait-elle ?
06:01 Je dirais que tout le monde a une même émotion.
06:03 Un gamin de 17 ans ne devrait pas finir ainsi.
06:06 C'est une émotion qui dépasse la gauche et la droite.
06:08 C'est une émotion qui rejoint à peu près tous les gens équilibrés qui se disent « mais c'est tragique cette histoire ».
06:12 Quoi qu'il en soit, on a cette histoire qui se présente à nous.
06:15 On a la vidéo.
06:16 Et il y a une forme d'embrasement d'abord sur les réseaux sociaux,
06:20 mais surtout un embrasement de l'opinion publique.
06:23 Et on redoute, on redoute surtout l'embrasement, dans « Quelques heures plus tard », des quartiers, des banlieues, comme on dit.
06:31 On se demande, est-ce qu'elles courront à l'émeute devant cet événement ?
06:36 Parce qu'on dit que ce sont des quartiers qui sont travaillés par une forte colère, par un sentiment de rejet, par une haine de la police.
06:42 Ce n'est pas un détail non plus.
06:43 Donc tous ces ingrédients rassemblés, est-ce qu'ils viennent de trouver avec cette vidéo qui tourne,
06:49 est-ce qu'ils viennent de trouver les conditions pour une forme d'explosion sociale dans les quartiers ?
06:55 Et l'émeute, soit dit en passant, arrive.
06:57 On l'a vu, elle s'est étendue dans plusieurs villes, il faut quand même le dire.
07:00 Et on se demande ce soir si ça va se reproduire dans d'autres villes.
07:04 Est-ce que ça va se reproduire ce soir d'abord ?
07:06 Est-ce qu'il va y avoir un effet d'extension ?
07:08 Est-ce que les émeutes vont se multiplier d'une ville à l'autre ?
07:11 Deux mémoires habitent en ce moment notre esprit pour comprendre la nature de ces événements.
07:16 Alors première couche mémorielle, ce sont les émeutes ethniques de 2005, on s'en souvient,
07:21 qui ont laissé un traumatisme profond dans l'esprit public.
07:25 Pourquoi ? Parce que désormais la peur du soulèvement des banlieues
07:29 est devenue une catégorie politique à part entière en France.
07:33 La peur dans la classe politique du soulèvement des banlieues est telle
07:37 que lorsqu'il y a la nécessité de confronter quelquefois des trafics,
07:41 qu'on doit imposer, restaurer l'ordre, les policiers souvent s'interdisent
07:47 de faire les actions nécessaires parce qu'ils ont l'impression,
07:50 en entrant dans les banlieues, dans certains quartiers à tout le moins,
07:53 d'être accueillis comme des forces d'occupation néocoloniales
07:56 qui ne seraient pas les bienvenus.
07:58 Donc la police française n'est pas la bienvenue en France dans certains quartiers.
08:02 Il faut garder ça à l'esprit et c'est une peur qui n'a jamais quitté l'esprit public
08:06 depuis une vingtaine d'années.
08:08 Ce qui fait que les premiers à en souffrir, ne l'oublions jamais,
08:11 ce sont ceux qui habitent ces quartiers et qui subissent non pas
08:14 l'autorité d'une police républicaine qui jouerait son rôle,
08:17 qui peut avoir des débordements, mais qui joue son rôle de protection,
08:20 et l'autorité qui s'impose, et c'est soit des dealers, soit des petites frappes,
08:24 soit des petits caïds qui décident d'incarner une autorité de substitution.
08:28 Donc une mémoire d'il y a vingt ans de ces émeutes
08:31 et la peur toujours qu'elles se reproduisent.
08:33 Ayons ça à l'esprit.
08:35 Le deuxième référent mémoriel, évidemment, et Guillaume va nous en parler,
08:38 c'est Floyd, c'est-à-dire début des années 2020, en fait,
08:41 et on voit à ce moment-là, et c'est l'importation d'une grille
08:45 de lecture américaine de la réalité, on se dit, bon, il y a des tensions en France
08:50 que certains présentent comme néocoloniales entre la police
08:53 et les représentants de l'État français, d'ailleurs,
08:57 et les populations issues de l'immigration,
08:59 mais là on a la version radicalisée américaine.
09:01 Donc la police chercherait à exécuter les « racisés », entre guillemets.
09:05 Et là, il y a cette logique comme quoi la police serait dans une logique de persécution
09:08 et on invite les communautés issues de l'immigration à se voir en permanence
09:12 dans une situation victimaire.
09:14 Ajoutons la chose que la gauche radicale, depuis 2020, a cherché en France son Floyd.
09:18 Il ne faut jamais l'oublier.
09:19 Il y avait la recherche du Georges Floyd qui serait capable de transposer ici
09:23 le combat à l'américaine.
09:25 Pour certains, c'était la famille Traoré.
09:28 On a cherché le Floyd sans le trouver, probablement parce que la France
09:31 n'est pas un double des États-Unis.
09:33 Mais la gauche radicale, mais les indigénistes, étaient à la recherche du Floyd français
09:37 et en ce moment, on peut croire que certains croient l'avoir trouvé,
09:40 avec l'aime en disant « on a finalement la scène atroce filmée qui va être capable
09:45 d'embraser le pays, qui va le pousser vers l'émeute », car n'oublions jamais
09:49 qu'une partie de la gauche voit ces émeutes non pas comme quelque chose
09:53 de regrettable, mais comme un élément désirable,
09:56 parce qu'elles se représentent, ces émeutes.
09:59 C'est comme une forme de rébellion.
10:01 C'est ce que j'appellerais l'émeute décoloniale.
10:03 Mais, et là, qu'est-ce qu'il y a?
10:05 D'autant que ces émeutes s'en prennent à pas seulement aux policiers,
10:07 ce qui serait déjà, soit dit en passant, criminel et absolument coupable,
10:10 mais on s'en prend à tout ce qui représente la France d'une manière ou de l'autre.
10:13 Donc les policiers, les pompiers, mais la préfecture, aussi les écoles.
10:18 Depuis quand on décide de brûler les écoles?
10:21 Eh bien, on a vu ça.
10:22 Vous noterez qu'on n'en parle pas beaucoup sur les chaînes info.
10:25 On en parle un peu, enfin, on en parle surtout sur les réseaux sociaux
10:28 où on voit ce qui brûle, on le voit véritablement.
10:31 Quel est l'enjeu ici?
10:33 C'est qu'évidemment, cette scène dramatique dont on a tous été témoins
10:36 n'est pas interprétée comme un événement individuel,
10:38 c'est-à-dire un policier qui aurait dérapé et qui sera pour cela,
10:42 si c'est bien le cas, jugé sévèrement par les autorités de sa profession.
10:45 N'oublions jamais que si la police considère que les autorités nécessaires disent
10:49 qu'il n'a pas été fidèle à son mandat, il va payer.
10:53 Il ne faut jamais oublier ça.
10:54 Il n'y a pas de passe-droit pour ceux qui se comportent de mauvaise manière.
10:58 Mais c'est interprété comme le signe, j'y reviens,
11:01 de cette logique très indigéniste, très néocoloniale, décoloniale,
11:04 qui dit que la police est une force de persécution pour mater les populations
11:09 issues de l'immigration, donc on reproduirait le rapport de force colonial en France.
11:13 Donc quand on a cette grille d'esprit-là à l'esprit,
11:16 cette grille d'interprétation à l'esprit, inévitablement,
11:20 lorsqu'on voit des faits comme ceux-là, on est scandalisé.
11:22 On dit encore une fois « la police persécute ».
11:24 Je note que sur Twitter aujourd'hui, « la police tue » était un trend, comme on dit.
11:28 Donc c'est un slogan que plusieurs mobilisent « la police tue ».
11:31 Une tendance.
11:32 Oui, une tendance très juste.
11:34 Apparaît à ce moment, là, c'était la volonté d'une partie de la gauche,
11:37 et je vais nommer une personne en particulier, je pourrais en nommer plusieurs,
11:40 mais vraiment de pousser à l'émeute et d'interpréter l'événement
11:44 pour faire le procès des forces qui, dans la société,
11:47 donneraient la permission aux policiers de tirer sur les gamins.
11:51 Qu'est-ce qu'on entend, Mme Tondelier, qui dit, si je ne me trompe pas, sur Sud Radio,
11:57 elle dit « quand on va dans les commissariats, et on voit que trainent sur les bureaux Valeurs Actuelles,
12:01 et on voit que CNews est allumée, la télévision est ouverte sur CNews,
12:06 est-ce qu'on ne peut pas croire que ce contexte pousse en fait les policiers
12:10 à se croire autorisés à tirer ensuite sur un gamin pour une question de refus de tempérer? »
12:15 Donc vous voyez à quel point tous ceux qui nous disent qu'il n'y a pas de récupération,
12:18 pas de récupération, ils profitent d'un événement tragique pour faire le procès
12:22 non seulement de leurs adversaires politiques, mais des médias qui ne lisent pas la réalité
12:27 nécessairement avec la grille qui est à la mode chez Europe Écologie des Verts.
12:30 Pour Mme Tondelier, sa croisade, sa haine de CNews, sa haine de Valeurs Actuelles,
12:35 sa haine de ceux qui ne pensent pas comme elle, elle a profité des événements pour la déployer.
12:40 Alors cela dit, je l'ai dit, émeute, alors normalement quand il y a une émeute,
12:44 on traite ça de manière assez inquiète, on a des vocabulaires durs, pas nécessairement.
12:48 Sur certaines chaînes d'info, on entend plutôt « nuit d'émotion », « nuit d'émotion »,
12:52 vous savez les nuits d'émotion, on en a tous eu dans notre vie, normalement c'est plutôt agréable.
12:55 Et là on ne nous parle pas de nuit d'émotion, on nous parle d'émeute.
12:58 Mais c'est réinterprété par la machine médiatique comme la nuit d'émotion de la colère légitime.
13:03 Et ce qu'on nous dit finalement, c'est que la colère qui s'exprime dans les rues
13:06 est une colère plus que légitime et les moyens de cette colère sont légitimes.
13:12 Et cette violence finalement est légitime.
13:15 Donc vous avez une partie du système médiatique qui en ce moment, devant les violences,
13:19 peut-être les regrette, mais fondamentalement les explique, les comprend et les embrasse
13:24 en disant que c'est une protestation de la jeunesse contre le racisme.
13:27 Ça c'est la trame de fond qui nous est proposée.
13:29 Ajouter une chose, le rôle des avocats là-dedans, je pense que je le mentionne sans m'y attarder.
13:34 Vous savez quand il y a un cas sur le mode Lola ou ainsi de suite,
13:37 normalement les avocats militants s'emparent de l'histoire le plus rapidement possible
13:40 et cherchent à faire dire à la famille pas de récupération,
13:42 il n'y a aucune dimension politique, aucune dimension sociale.
13:45 Là qu'est-ce qu'on voit? On peut comprendre que les avocats qui s'emparent du dossier disent
13:49 « Ah non, ça c'est un événement politique, c'est un événement social
13:52 et nous vous invitons à la théâtraliser au maximum. »
13:55 Et alors que le gouvernement dit « Appel au calme, appel au calme,
13:58 il n'y a pas de raison que les banlieues s'embrassent dans les circonstances »,
14:01 certains avocats militants nous disent « Ne manquons pas l'occasion d'exciter,
14:06 de jeter de l'huile sur le feu. »
14:08 Alors finalement, l'espèce de petit premier bilan qu'on peut faire de cette séquence,
14:13 c'est selon que la victime soit généralement un Français,
14:17 victime soit d'un OQTF et ainsi de suite, d'un OQTF qui se permettrait de faire un crime,
14:22 on l'a connu avec l'affaire Lola mais on a d'autres exemples en tête,
14:24 ça il ne faut pas en parler.
14:26 Il est même interdit d'interpréter politiquement et sociologiquement ce qui arrive
14:29 parce que si on le fait, si on le fait, on bascule dans l'extrême droite
14:33 et on a finalement un documentaire de la 5 pour nous expliquer
14:36 que c'est l'instrumentalisation des faits divers par l'extrême droite et la fachosphère.
14:40 Inversement, si c'est un jeune issu des quartiers qui est victime de la police,
14:45 alors là c'est le signe que la police tue et qu'il faut des réformes structurelles
14:49 pour renverser cette société qui ne fonctionnerait pas.
14:51 Voilà le traitement médiatique auquel on a eu droit depuis quelques heures.
14:55 Certains parlent du rôle des familles.
14:57 Est-ce une donnée manquante de l'analyse,
15:00 généralement menée sur les rapports entre policiers et banlieue?
15:03 C'est une bonne impression. Je leur ai dit qu'on est tous bouleversés par ce qui s'est passé.
15:06 Mais il y a une question qui doit se poser.
15:08 Comment se fait-il? Pour vous, pour moi, je pense pour tout le monde autour de cette table,
15:11 on a tous des parcours de vie différents, on a tous une histoire différente.
15:14 Mais normalement, si la police nous dit « arrêtez-vous », on s'arrête.
15:18 Le refus d'obtempérer n'est pas une catégorie qui existe dans l'esprit des gens « normaux ».
15:25 Ça n'a aucun sens de refuser d'obtempérer un policier.
15:28 Il incarne l'autorité et en plus vous le savez qu'il est armé.
15:31 Moi, si un policier me dit « arrête-toi, bonhomme », je m'arrête à l'instant.
15:34 Bonjour, monsieur l'agent, et ainsi de suite.
15:36 Comment se fait-il qu'une partie significative de la jeune génération considère que le refus d'obtempérer
15:41 c'est une marque de dissidence légitime par rapport à une autorité refusée?
15:44 Mais vous noterez que ça nous en dit beaucoup peut-être sur la culture qui est relayée dans la famille,
15:48 le rapport à l'autorité dans la famille.
15:50 Et si vous permettez, on apprend que selon Europe 1,
15:53 Nahel était connu pour 15 mentions au fichier des antécédents judiciaires
15:58 et avait été mis en cause à cinq reprises pour des repus d'obtempérer depuis 2021,
16:03 notamment le week-end dernier où il a été notamment en garde à vue.
16:07 Voilà, alors ça, les refus d'obtempérer à répétition, ça devient une marque culturelle,
16:11 une manière de refuser l'autorité.
16:13 On refuse l'autorité du professeur, on refuse l'autorité du policier,
16:17 on refuse l'autorité de la nation finalement.
16:19 Mais il y a une autorité à laquelle on se soumet finalement quelquefois dans ces quartiers,
16:22 c'est l'autorité de la famille, quelquefois, il ne faut pas l'oublier,
16:24 bien que décomposé, il y a l'autorité de la force et du dealer et l'autorité de la religion.
16:28 Ça, c'est une autorité respectée.
16:30 Je pense que ce cadre d'interprétation serait nécessaire pour comprendre
16:33 pourquoi une partie de la jeune génération voit un acte héroïque
16:36 dans le fait de défier les policiers.
16:38 – Dernière question, Mathieu Bocote, comme je disais en titre,
16:42 on voyait un petit peu sur les réseaux sociaux ces deux fronces qui se font face,
16:46 deux imaginaires qui ne se rencontrent pas et qui se confrontent.
16:50 Est-ce que c'est aussi votre avis ?
16:52 – Oui, mais avec tristesse, je le dirais.
16:54 On aurait espéré qu'il y ait une seule fronce qui, devant ça, dise
16:57 « le sort de ce gamin est tragique » et on communie tous autour de ça.
17:00 Mais ce qu'on constate, c'est que certains ne se mobilisent,
17:03 certaines célébrités, soit dit en passant, Omar Sy, Mbappé, etc.,
17:07 qui se mobilisent dans les circonstances en disant
17:09 « voilà un jeune martyr des quartiers », et là, ils se mobilisent.
17:14 On sait aussi que les mobilisations autour de la Bonne Affaire Traoré, rappelez-vous de ça.
17:18 De l'autre côté, il y a d'autres cas, Lola, on en a parlé,
17:21 les bébés poignardés récemment, Samuel Paty, Montguillau,
17:24 des hommes et des femmes de Charlie, qui, eux, ne suscitent pas nécessairement
17:27 la même émotion, la même sympathie, à tel point, dans les mêmes segments de la nation.
17:30 Donc, ce qu'on voit, c'est que deux mémoires, deux imaginaires,
17:33 deux catégories de martyrs, en quelque sorte, me semble-t-il que, devant cela,
17:36 on pourrait avoir une commune émotion devant l'horreur,
17:38 mais certains ne peuvent pas s'empêcher de choisir leur victime
17:41 en fonction de la fonction politique qu'ils peuvent jouer dans leur imaginaire.
17:44 – Je sais que vous avez terminé votre édito,
17:46 mais j'ai envie de vous demander pourquoi, justement,
17:49 certains se révèlent dans certaines circonstances et pas d'autres.
17:54 Pourquoi cette différence, selon vous?
17:56 – Il y a plusieurs hypothèses. Dans certains cas, je devine qu'il y a
17:59 une forme d'identification communautariste, c'est-à-dire,
18:01 si ça vient des banlieues, alors je m'identifie,
18:03 si ça ne vient pas des banlieues, ça ne me concerne pas.
18:06 Inversement, certains disent probablement, si c'est l'autorité légitime, oui,
18:09 si ce n'est pas l'autorité légitime, non.
18:11 Sur le fond des choses, je pense que c'est une fracture profonde de la nation,
18:14 culturelle en quelque sorte, mais il y a quand même une tristesse.
18:18 Si vous étiez ému par l'affaire Lola, vous étiez à l'extrême droite.
18:22 Si aujourd'hui, vous êtes ému, alors là, vous êtes dans la bonne catégorie
18:26 de l'émotion prescrite par le régime, il y a une tristesse là-dedans.
18:29 – Marc, pourquoi ce déploie de mesures apparents?
18:32 – Eh bien, parce qu'on est dans cette fragmentation
18:35 qui n'a cessé de se prononcer depuis des années
18:38 et qu'on ne se sent pas citoyen pour beaucoup.
18:41 On appartient à un clan, on appartient à une communauté
18:45 et quand une autorité se présente devant vous,
18:48 cette autorité, elle n'est pas légitime puisque vous ne reconnaissez pas l'ordre.
18:53 Vous n'êtes pas de la République, vous êtes d'un ailleurs
18:56 qui est victime de la République.
18:59 Et c'est tous ces courants qui sont alimentés depuis des années
19:03 et que l'on ne cesse de satiser, qui font qu'on n'est pas capable
19:07 de créer cette émotion générale, de se retrouver dans ce principe
19:12 de citoyenneté, d'être fier, d'être français,
19:15 en sachant qu'il y a des injustices, mais les injustices
19:18 sont toujours concernées le peuple, hélas, et quand on vit dans des quartiers,
19:22 quelle que soit sa couleur, on est victime d'un sort social.
19:28 – Du drame de Nanterre et de la nuit de violence,
19:30 les réactions se sont multipliées et selon vous, Guillaume Bigot,
19:34 ces réactions sont inappropriées, voire de nature à jeter de l'huile sur le feu.
19:39 Pourquoi dites-vous ça ?
19:40 – Elles sont inadéquates en fait, soit elles sont inspirées par la peur,
19:43 soit elles sont inspirées par la volonté d'en découdre ou d'attiser le pire.
19:47 On pourrait distinguer plusieurs types de réactions,
19:49 d'abord la première réaction, c'est celle du chef de l'État,
19:52 celle d'Emmanuel Macron, évidemment il a eu raison de dire
19:55 que rien, rien ne peut justifier la mort d'un gamin de 17 ans,
20:00 mais c'est un adepte dû en même temps, pourquoi n'a-t-il pas en même temps
20:03 ajouté que rien, rien ne justifie les meutes ?
20:07 Les meutes qui peuvent être très graves en réalité,
20:09 et par ailleurs les meutes que ses services, que son gouvernement
20:13 a d'une certaine façon anticipées en prépositionnant des forces de l'ordre.
20:17 Donc moi je pense que ça sent plutôt la peur cette histoire, cette réaction,
20:21 parce que si ça avait éclaté, par exemple le même phénomène
20:24 se serait passé dans un département rural en France
20:26 et que les jeunes aient été brûlés immédiatement à une gendarmerie,
20:29 vous pensez que le chef de l'État aurait appelé à l'apaisement et au calme ?
20:32 Moi je ne crois pas, la loi est la même pour tous en République et en France.
20:36 Ensuite, je crois qu'il y a quelque chose là-dedans,
20:40 il y a une espèce d'émotion, indignation, c'est la deuxième réaction,
20:44 alors on a beaucoup parlé de Mbappé, c'est vrai, il a mal à sa France,
20:49 moi je crois que ce n'est pas sa France, même si c'est un champion du monde,
20:52 ce n'est pas ma France non plus, ce n'est pas celle du policier qui a tiré
20:55 et ce n'est même pas celui du pauvre Naël qui est mort en fait,
20:58 c'est notre France, et c'est bien ça qui pose problème,
21:01 plus personne ne peut dire notre France, et sûrement pas ce champion du monde,
21:05 et c'est évidemment fort dommage.
21:07 Naël était-il un ange ? Je ne crois pas, on peut dire qu'il ne méritait pas la mort
21:10 et que c'est atroce pour ses parents, et être en empathie avec ses parents
21:13 sans faire hypothèse que c'était un ange, en tout cas il y a beaucoup d'anges
21:16 qui y sont passés, même très passés en France ces derniers temps,
21:20 ces derniers mois, ces dernières années, je ne crois pas que M. Mbappé
21:23 nous ait beaucoup fait partager son empathie.
21:26 Ensuite, il y a un amalgame qu'on pourrait considérer comme assez incendiaire,
21:30 le député EELV Sabrina Sebahi qui dit comprendre la colère des jeunes,
21:35 parce que les contrôles sont systématiquement des contrôles racisés,
21:39 et elle renvoie dos à dos d'une certaine façon les émeutiers, les policiers,
21:43 comme s'il s'agissait de deux bandes.
21:45 Il y a aussi ce qu'on pourrait considérer comme des provocations incendiaires,
21:49 des gens qui vont non pas jeter de l'huile sur le feu,
21:52 mais qui distribuent des cocktails Molotov.
21:54 Alors ce Bruno Attal, ce syndicaliste policier qui dit qu'il préfère
21:58 une racaille morte à un policier mort, je crois bien qu'il n'a pas bien compris
22:02 l'enjeu, la gravité de la situation.
22:04 Quant à ces gens, ces élus EELV qui parlent, eux, d'exécution,
22:10 non mais c'est de la folie furieuse.
22:13 C'est-à-dire que tous ces gens minors ignorent ou alors aggravent
22:17 volontairement ou involontairement le danger.
22:20 Vous parlez de peur. De quoi nos autorités ont-elles peur ?
22:25 Est-ce que c'est d'une rédition des émeutes de 2005 ?
22:28 Mathieu l'a très bien expliqué, absolument, c'est totalement ça.
22:31 C'est la rédition des émeutes de 2005. Mais pour comprendre la peur
22:33 des autorités, il faut revenir un instant sur les émeutes de 2005,
22:36 rappeler ces événements. Nous sommes donc en 2005, le 27 octobre exactement,
22:40 il y a deux gamins des cités qui essayent d'échapper à une interpellation.
22:44 Ils se réfugient dans un immeuble électrique, dans un bâtiment électrique
22:48 et ils sont électrocutés. Ils meurent tous les deux.
22:50 Tragédie individuelle, ça déclenche une émeute locale.
22:53 L'émeute locale devient une émeute qui se répand sur tout le territoire.
22:57 C'est un mouvement quasiment insurrectionnel qui va démarrer le 27 octobre
23:00 et qui va s'arrêter le 17 novembre. Et là en fait, on se rend compte
23:05 qu'il va y avoir 3000 interpellations, 3 morts dans cette affaire,
23:10 des centaines de blessés, des centaines de millions d'euros
23:14 de bâtiments, de voitures envolées en fumée.
23:17 Donc on comprend bien l'inquiétude de l'État d'une certaine façon.
23:21 On va tirer 3 enseignements, 3 conclusions de ces émeutes de 2005.
23:26 Dans un instant, rappelez-moi le titre du livre,
23:28 parce que vous avez travaillé sur ces émeutes.
23:30 Comment il s'appelle votre titre ?
23:31 Alors c'était bien un livre qui avait été avec un homme de la DST
23:34 qui traquait les réseaux islamistes et on a dit
23:36 il y aura un 11 septembre en France et le danger, c'est la synchronisation
23:39 entre la question des banlieues, c'est-à-dire un ghetto islamisé en France
23:42 qui n'est pas un ghetto à l'américaine, et des attentats.
23:44 Et le jour où tout ça va synchroniser, ce sera très grave,
23:46 il y aura des émeutes à la mode Los Angeles.
23:48 On a écrit ça un an avant les émeutes de 2005.
23:50 Rappelez-moi le titre de votre livre.
23:51 Le jour où la France tremblera.
23:53 Vous avez le temps de chercher sur le net,
23:55 le jour où la France tremblera.
23:57 On revient dans un instant, les conclusions des émeutes de 2005.
24:00 Retour sur le plateau de Face à l'Info.
24:06 Nous sommes en train de nous demander, nous poser une question
24:09 que beaucoup se posent ce soir.
24:11 La France peut-elle sombrer dans une guerre civile
24:14 après la mort du jeune Nahel ?
24:16 Vous avez analysé ce qui s'est passé après les émeutes de 2005
24:21 et vous aviez trois conclusions à nous partager.
24:24 La première conclusion, c'est que c'est un miracle
24:26 qu'il n'y ait pas eu plus de victimes.
24:28 On a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de chance.
24:31 La deuxième conclusion des acteurs du ministère de l'Intérieur,
24:34 c'est que les gamins de 10, 11, 12, 15 ans sont totalement incontrôlables.
24:38 La troisième conclusion, c'est qu'il y a eu,
24:40 c'est opéré, c'est pour ça qu'il y a un véritable traumatisme
24:43 qu'évoquait Mathieu tout à l'heure,
24:45 c'est une jonction entre deux haines.
24:47 La haine du flic qui est traditionnel chez les voyous
24:50 et qui en plus vient un peu du ghetto, si vous voulez, nord-américain,
24:53 et la haine du mécréant.
24:55 Et les deux ont fusionné d'une certaine façon.
24:57 Et pourquoi ? Parce qu'en fait, l'émeute en 2005 s'est propagée
25:01 à partir du moment où il y a eu un tir de lacrymogène dans une mosquée.
25:04 C'est ça qui a donné un caractère quasi insurrectionnel
25:07 à la propagation de ces émeutes.
25:09 Or, aujourd'hui, tout est pareil en pire.
25:12 C'est-à-dire que les réseaux sociaux, c'est juste pire qu'en 2005.
25:16 L'islamisme s'est répandu beaucoup plus qu'en 2005.
25:19 Les trafics de stupéfiants se sont répandus plus qu'en 2005.
25:22 En plus, on n'est pas à l'automne, on est en été, en pleine canicule.
25:25 2005, en fait, aurait dû servir d'alarme,
25:29 de dernier avertissement sans frais pour la France.
25:32 Stopper l'immigration, raser les barrages LHM,
25:35 avoir une politique vraiment volontariste d'assimilation
25:38 et de mélange des populations.
25:39 Vous savez quoi ? C'est pas qu'on n'a rien fait.
25:41 C'est qu'on a fait tout ce qu'il fallait pour aggraver le tableau.
25:44 De l'immigration comme jamais, du communautarisme comme jamais
25:47 et du laxisme judiciaire comme jamais.
25:49 Voilà, donc le tableau, évidemment, il est beaucoup plus sombre qu'en 2005.
25:53 Vous dites que les banlieues où se mêlent le trafic de drogue
25:56 et se propage parfois l'islamisme sont des bombes à retardement pour la France.
26:01 Pourquoi vous dites ça ?
26:02 D'abord, c'est un secret de polychinelle.
26:04 Tout le monde le sait, au plus haut sommet de l'État,
26:06 c'est évidemment ce qui leur fait vraiment peur.
26:08 Ce sont des barils de poudre.
26:09 On parle d'ailleurs de quartiers, on parle de cités, on parle de banlieues.
26:14 C'est autant de féminisme pour parler de ghettos
26:16 qui sont majoritairement islamisés ou ré-islamisés d'ailleurs
26:21 par des gens qui ne sont pas très recommandables
26:22 et en plus qui sont engrenés par le trafic de stupéfiants.
26:25 Tout le monde le sait.
26:26 Et je vous le dis, je vous le redis, ce sont les petits, les jeunes,
26:29 qui sont très dangereux.
26:30 La réalité tragique des banlieues, c'est que qui tient ces jeunes ?
26:33 Ce ne sont pas leurs familles qui sont débordées en général.
26:35 Sûrement pas l'école dont ils se moquent en général.
26:37 Non, qui tient ces jeunes les plus agités ?
26:40 Ce sont ce que j'appellerais des adultes malfaisants.
26:42 C'est-à-dire soit des trafiquants de drogue, soit des islamistes.
26:44 Or la France, évidemment, elle ne peut tolérer ni les émeutes,
26:47 ni les trafiquants de drogue, ni l'islamisme.
26:49 On lutte contre les trois.
26:51 Le résultat, c'est qu'on récupère les trois.
26:53 Les trois phénomènes avancent en parallèle.
26:55 Et ce qui est dangereux, c'est qu'en cas de dérapage,
26:58 en cas de martyr, etc., les parois étanches,
27:02 parce que les trafiquants ne sont pas les amis des islamistes nécessairement,
27:05 et les trafiquants se détestent entre eux,
27:07 les islamistes et les trafiquants se détestent,
27:09 et tous ces gens-là essayent de contrôler les jeunes.
27:11 Mais si vraiment ça prend une tournure insurrectionnelle,
27:13 le système sera absolument hors de contrôle.
27:16 Absolument hors de contrôle.
27:18 Et je pense que ceux qui pensent d'ailleurs qu'on est comme aux États-Unis
27:22 ne comprennent pas les différences avec les États-Unis.
27:24 Le ghetto nord-américain, c'est pas...
27:26 Les latinos ou les afro-américains,
27:28 ils n'ont pas une religion différente du reste des Américains.
27:31 D'une part. D'autre, ils ne sont pas travaillés par l'islamisme.
27:34 Mais d'autre part, ils n'ont aucun ressentiment anticolonial.
27:37 Ils ne sont pas anti-américains, ils sont anti-flics.
27:39 Mais ils ne sont pas anti-américains.
27:41 Et eux, ce qu'ils veulent faire, c'est simplement leur business.
27:43 Donc on est dans un contexte totalement différent.
27:45 Ensuite, la France, ce n'est pas du tout les États-Unis.
27:48 Aux États-Unis, c'est le communautarisme, c'est le protestantisme,
27:51 chacun chez soi, chacun dans son ghetto.
27:53 Et voilà. En France, la France, c'est le pays de l'unité.
27:57 C'est le pays de l'égalité.
27:58 C'est précisément parce que les Français considèrent
28:01 que les gens qui habitent dans les banlieues,
28:03 quelles que soient leurs religions et leurs couleurs de peau,
28:05 sont français comme vous et moi,
28:06 qu'ils n'accepteront jamais que ces territoires sortent de la République.
28:09 Vous m'entendez ? Jamais ils ne l'accepteront.
28:11 Et pour cette raison, oui, le sang peut couler un jour.
28:14 Évidemment, c'est extrêmement dangereux.
28:16 Et ça, tout le monde le sait.
28:17 Et les gens qui nous gouvernent et qui pensent qu'ils vont acheter,
28:19 d'une certaine façon, avec de l'apaisement,
28:21 au prix du déshonneur, empêcher la guerre civile,
28:23 je pense qu'ils vont récolter et le déshonneur et la guerre civile.
28:27 Dans un instant avec Marc Menon, on s'arrêtera sur ce U.
28:31 Le 28 juin 1914, c'est intéressant de regarder un petit peu
28:35 ce qui se passe, les ingrédients qui ont fait que ça a explosé
28:39 le 28 juin 1914.
28:41 C'est toujours important de comprendre l'histoire
28:44 pour mieux analyser le présent.
28:46 Charlotte Dornelas, la France Insoumise n'a pas tardé
28:49 à réagir après la mort de Nahel, après le refus d'obtempérer.
28:54 Comment analyser cette réaction immédiate
28:58 et que beaucoup ont souligné aujourd'hui
29:01 comme particulièrement violente de la part de la France Insoumise ?
29:04 C'est vrai qu'immédiatement, la France Insoumise tenait son récit.
29:08 Quand on dit aujourd'hui qu'il y a en effet une enquête en cours,
29:11 pourquoi est-ce que c'est différent dans la réaction
29:13 et dans la rapidité de la réaction avec d'autres affaires ?
29:16 Quand vous retrouvez, quoi qu'en pensent certains,
29:19 quand vous retrouvez une gamine découpée en morceaux dans une malle,
29:22 il ne peut pas y avoir de raison à cela.
29:26 Il ne peut pas.
29:27 Quand vous voyez des dealers qui tirent sur des gamins de 12 ans,
29:30 il ne peut pas y avoir de raison légitime.
29:33 Là, en l'occurrence, la difficulté devant laquelle on est
29:36 au moment de comprendre, au moment où on voit cette vidéo,
29:39 c'est que les policiers, de manière générale,
29:41 sont les seuls à avoir normalement l'usage de la force légitime
29:45 et la possibilité de tirer dans certaines situations extrêmement précises.
29:49 C'est ça la différence avec d'autres affaires
29:52 où la réaction immédiate est plus naturelle, on va dire,
29:56 et parfois plus consensuelle même.
29:58 Là, en l'occurrence, c'est ça la question
30:00 qui va se poser devant le tribunal.
30:02 Quand je dis qu'on n'a pas toutes les circonstances,
30:04 ça ne veut absolument pas dire que les circonstances
30:06 innocenteront nécessairement le policier.
30:08 Pas du tout.
30:09 Vous avez des policiers qui, parfois, sont punis
30:12 à la fois par leur hiérarchie et par la justice
30:14 parce qu'ils arrivent, qu'ils tirent, qu'ils frappent,
30:17 ou qu'ils agissent en dehors précisément du cadre légal
30:20 dans lequel ils peuvent le faire.
30:22 Il n'empêche que c'est particulier précisément
30:24 parce que ce sont des policiers.
30:26 Et d'ailleurs, les mêmes qui disent qu'ils doivent être exemplaires
30:29 plus que toute la population, c'est précisément pour cette raison.
30:32 Parce qu'ils ont l'usage de la force légitime à la base.
30:35 Donc c'est particulier.
30:36 Mais la France Insoumise, et on l'a vu dans différentes situations,
30:39 là, en l'occurrence, on a une vidéo qui, en effet,
30:42 on a tous un avis au moment où on voit la vidéo,
30:44 un premier avis.
30:45 Évidemment, c'est comme toujours dans les enquêtes,
30:47 on se penche sur des détails que nous n'avons pas,
30:50 et c'est évidemment comme ça que fonctionne la justice.
30:52 Mais la France Insoumise se fiche dans cette histoire
30:55 comme dans les autres.
30:56 Il y a d'un côté un policier, de l'autre, une personne
30:59 qui a perdu la vie.
31:00 Ça suffit à sortir le slogan qui est le leur indépendamment
31:04 des histoires individuelles, à savoir "La police tue".
31:07 Ce n'est pas un policier qui a tué, c'est la police qui tue.
31:10 Et non seulement la police tue, mais elle ne tue pas tout le monde.
31:13 Elle tue en ciblant, et c'est finalement le prolongement,
31:17 vous savez, sur les violences faites aux femmes,
31:19 on nous dit il y a un continuum de violence.
31:20 Eh bien là, c'était le récit qui arrivait chez certains.
31:23 On commence par des contrôles au faciès,
31:25 parce que c'est le discours qui s'impose,
31:27 et ça finit évidemment par des morts.
31:29 C'est Marine Tondelier dont nous a parlé, Mathieu.
31:32 Donc ça, c'est la première chose.
31:33 En effet, tout de suite, il y a une réaction de la France Insoumise.
31:36 Ensuite, on évoque le profil de ce jeune homme
31:40 uniquement pour nous expliquer que ce n'est pas une raison
31:42 pour mourir.
31:43 C'est absolument vrai.
31:44 Aucune personne ne va expliquer que c'est parce qu'il avait
31:48 je ne sais combien de mentions, parce qu'il était connu de la police
31:51 ou de la justice, qu'il méritait de mourir.
31:53 Et d'ailleurs, cette raison ne tient évidemment pas
31:55 ni devant la hiérarchie, ni devant la justice,
31:58 pour la bonne et simple raison d'ailleurs qu'au moment
32:00 où vous l'avez sous les yeux, vous ne savez pas nécessairement
32:02 quel est le casier ou pas de cet homme.
32:04 Alors hier, en effet, j'ai parlé de casier judiciaire.
32:06 L'avocat nous a fait savoir qu'il n'en avait pas.
32:09 Il n'a pas de casier judiciaire, il y a des mentions,
32:11 et il n'a pas de casier.
32:13 Alors je vais aller un peu plus loin qu'hier, c'est pire.
32:16 Et je vais expliquer pourquoi.
32:18 Parce que ce jeune homme, et pourquoi est-ce que je dis ça ?
32:20 Non pas parce que ça justifie la mort de ce jeune homme,
32:23 évidemment pas. Mais parce que vous savez,
32:25 l'autorité, quand vous l'imposez dans un pays,
32:27 c'est aussi parfois pour le bien de ces jeunes eux-mêmes.
32:30 Quand vous arrêtez la première fois, quand vous éduquez vos enfants
32:33 et que vous leur expliquez qu'il ne faut pas sauter du haut d'un mur
32:35 parce que c'est dangereux, c'est simplement pour les sauver eux-mêmes.
32:39 Quand vous imposez des règles à des jeunes dans un pays
32:42 de manière générale, c'est aussi pour les sauver eux-mêmes.
32:44 Quand vous expliquez à un gamin que quand la police vous appelle,
32:47 quand la police vous interpelle, il faut s'arrêter,
32:50 c'est aussi pour éviter ça. Ce qu'il ne veut encore une fois pas dire,
32:53 puisqu'il faut tout préciser, que ça ne justifie à aucun moment
32:56 de tirer ou pas dans les circonstances.
32:58 Évidemment pas. Mais simplement, là on a un jeune, on nous explique,
33:01 il y a cinq, alors moi j'avais trois, mais Europe 1 vient de révéler,
33:05 donc cinq refus d'obtempérer.
33:07 Il a 17 ans. Il a 17 ans, en fait.
33:11 Donc déjà les refus d'obtempérer, tout le monde n'en a pas,
33:14 là il y en a cinq, et en plus il n'est même pas à un âge
33:17 où il est possible d'avoir son permis.
33:19 C'est-à-dire que c'est en effet une manière de se comporter
33:23 et une manière de se comporter avec les policiers.
33:25 Il est connu également pour usage de stupes.
33:27 Et pourquoi je dis que c'est pire ? Parce qu'il n'a pas de casier judiciaire.
33:30 On sait que le week-end dernier, il a été interpellé pour refus d'obtempérer,
33:35 déféré devant le parquet, qu'il n'a pas poursuivi.
33:38 Et là, t'es présenté devant un juge pour enfant.
33:41 Mais on se dit, en voyant ce profil-là,
33:43 et je m'éloigne là en l'occurrence de cette histoire en particulier,
33:45 combien de fois on voit ce profil-là,
33:47 et combien de fois on se dit, mais si la première fois
33:49 il avait été devant un juge, qu'il lui avait dit
33:51 "écoute, tu vas faire ça pour bien comprendre ce que tu viens de faire
33:53 et pour surtout ne pas le refaire".
33:54 Je ne dis pas que ça sauverait tout le monde,
33:56 mais il y en a que ça remet dans le droit chemin, c'est sûr et certain.
33:58 On le voit tous, on le constate tous, dans la manière d'éduquer.
34:01 Donc oui, c'est pire parce que c'est une forme d'abandon aussi
34:03 que de ne pas répondre et que de ne pas installer l'autorité à ce moment-là.
34:07 Et LFI serait d'autant plus crédible, à dire sa colère aujourd'hui,
34:11 s'il réclamait le reste du temps la même sévérité pour tous.
34:16 Ils veulent une sévérité exemplaire pour les policiers.
34:19 Ils ont raison, évidemment qu'ils ont raison.
34:21 Simplement, ce serait bien que cette sévérité,
34:23 cette autorité, soit réclamée pour tous.
34:25 Et ensuite, le troisième étape du discours de LFI,
34:29 c'est le problème des banlieues, c'est la police.
34:32 Le problème des banlieues, c'est la police.
34:34 Et c'est assez récurrent, et là, on l'a entendu ces derniers jours.
34:38 Moi, j'aimerais savoir à qui s'adresse exactement la France insoumise dans les banlieues.
34:41 Qui défend la France insoumise ?
34:43 À qui s'adresse-t-il ?
34:44 Qu'est-ce que la France insoumise a à dire à cette jeune femme qu'on a vue à Marseille
34:48 s'adresser au président de la République en disant "J'ai peur pour mes enfants".
34:51 Non pas parce qu'il y a des policiers, mais parce qu'il n'y en a pas la nuit.
34:54 À qui s'adresse la France insoumise ?
34:56 Qu'est-ce que la France insoumise a à dire à cette mère de famille
34:59 qui, elle, réclame des policiers ?
35:01 Non pas parce qu'elle a peur qu'il tue ses enfants,
35:03 mais parce qu'elle a peur que ses enfants meurent si la police n'est pas là.
35:06 Là, on ne les entend jamais sur ces dossiers-là.
35:09 Je le dis souvent, mais je le répète, il y a plus de morts,
35:12 infiniment plus de morts dans les banlieues par des frères,
35:16 puisqu'ils nous expliquent que c'est des jeunes des banlieues,
35:19 donc défavorisés et par ailleurs racisés.
35:21 Dans leur vocabulaire aujourd'hui, c'est ça qu'on entendait.
35:23 Mais il y a plus de jeunes des banlieues racisés
35:26 qui meurent sous les coups de leurs frères, eux-mêmes des banlieues et racisés,
35:29 que des balles de la police.
35:31 Et on ne les entend jamais là-dessus non plus.
35:33 Et c'est précisément la raison pour laquelle il y a des collectifs de mères MERS
35:38 qui réclament la présence du bleu, qui réclament la présence de la police,
35:42 précisément pour protéger leurs enfants.
35:44 Elles ne sont pas folles ou aveugles.
35:45 C'est simplement que tout le monde en banlieue n'a pas peur de la même manière de la police
35:50 ou ne s'entend pas mal de la même manière avec la police.
35:53 La France Insoumise semble comprendre la colère de cette jeunesse.
35:57 Est-ce qu'elle ne capte pas une certaine réalité ?
36:01 Elle capte une certaine réalité.
36:03 De fait, il y a des jeunes en colère.
36:05 Simplement, elle ne capte qu'une partie de la réalité et qu'une partie de cette jeunesse.
36:09 Il faudrait comprendre, et d'ailleurs c'est plus large que la France Insoumise aujourd'hui,
36:12 la colère de cette jeunesse qui s'indigne,
36:15 alors on a entendu dans la bouche de certains légitimement,
36:18 si bien qu'on a même des députés France Insoumise
36:20 qui ont été jusque dans les commissariats pour vérifier des conditions de garde à vue des émeutiers.
36:26 Là, on ne parle pas de jeunes qui ont refusé d'obtempérer,
36:28 des émeutiers et ils ont fait le tour des commissariats pour savoir comment allaient les émeutiers,
36:33 comment ils étaient traités.
36:34 Là, en l'occurrence, c'est très clair comme soutien.
36:36 On soutient des gens qui expriment leur colère en brûlant des annexes de mairies,
36:41 des écoles qui ciblent des pompiers, ce n'est pas uniquement hier soir, c'est souvent,
36:46 les facteurs, les médecins qui nous disent qu'ils ne peuvent plus aller dans certains quartiers.
36:50 Alors quel est le rapport très direct entre ce jeune homme qui meurt après un refus d'obtempérer
36:57 et le médecin de SOS Médecins qui ne peut plus se rendre dans un quartier,
36:59 de manière générale, pas hier soir, de manière générale.
37:02 On cherche.
37:03 Par ailleurs, la colère légitime, on pourrait la comprendre par exemple,
37:06 si on avait vu aujourd'hui les frères de ce jeune Naël,
37:10 les frères très directement, les frères de son de ce jeune Naël,
37:12 ont pété un plomb hier soir et évidemment, ils sont directement concernés.
37:17 Les jeunes des quartiers de Colmar, je ne suis pas sûre qu'ils avaient croisé Naël
37:20 et que c'était vraiment la raison pour laquelle.
37:22 Par ailleurs, Naël ne meurt pas tous les 14 juillet ni tous les 31 décembre
37:26 et pourtant on observe exactement la même chose.
37:28 Donc il faut bien voir aussi qu'au-delà de la colère de certains,
37:31 sans doute qui existent dans ce quartier-là en particulier,
37:34 il y a évidemment n'importe quel prétexte conduit désormais à ce genre d'émeute.
37:40 Par ailleurs, la colère, puisqu'elle est légitime en l'occurrence,
37:43 la colère d'un père dont la fille a été attouchée, elle est légitime.
37:48 Et pourtant, que disent les autorités dans ces cas-là ?
37:51 Quand le père va chercher la personne en l'occurrence qui est accusée
37:54 d'avoir touché sa fille, vous n'avez pas le droit de vous faire justice vous-même.
37:57 La colère du bijoutier qui est braqué pour la cinquième fois,
38:00 braqué avec des armes bien réelles, elle n'est pas légitime ?
38:03 Si, bien sûr, elle est légitime et pourtant les autorités trouvent le courage
38:06 de lui expliquer qu'il n'a pas le droit de répondre,
38:07 que ce n'est pas à lui de le faire.
38:09 Et là, en l'occurrence, vous avez des quartiers entiers,
38:11 des villes entières à des kilomètres de là qui s'enflamment toute la nuit
38:15 et là, tout le monde, en effet, soit en courage, soit clairement à peur
38:19 et ça se voit beaucoup trop.
38:21 Et ça se voit beaucoup trop et c'est grave parce que quand les banlieues s'enflamment,
38:24 le rôle des autorités, c'est précisément de dissocier
38:28 ce qu'il s'est passé avec Naël et les émeutes, de dissocier les deux.
38:33 Et là, en l'occurrence, on a des autorités qui elles-mêmes les lient
38:36 et on voit que l'absence, l'impuissance sur le terrain de l'autorité
38:39 amène à l'impunité absolument totale sur le terrain.
38:42 Personne ne s'en étonnera.
38:44 Si vous permettez, j'ai un peu interrompu Mathieu tout à l'heure,
38:47 je vous interromps aussi, je donne les informations comme on les a.
38:50 Source policière à CNews, le policier qui a tiré sur Naël
38:55 a reçu dans sa carrière huit lettres de félicitations,
38:59 la médaille de la sécurité intérieure, deux médailles d'actes de courage,
39:03 une en 2020 pour les Gilets jaunes et une autre en 2021
39:07 pour l'interpellation d'un auteur de séquestration.
39:10 Encore une fois, pas le procès du policier, pas le procès du jeune Naël,
39:15 mais on donne les informations comme on les a.
39:18 Je continue avec ma question.
39:20 Certains accusent LFI ou les émeutiers de récupération.
39:24 En effet, Charlotte Derniela, sommes-nous donc condamnées
39:27 à nous accuser les uns les autres de récupération en permanence ?
39:32 On a un peu cette impression-là.
39:34 Quand Mathieu disait tout à l'heure, il y a deux fronts,
39:37 c'est-à-dire qu'on partage pas les mêmes morts,
39:39 on partage pas les mêmes victoires, on partage pas les mêmes défaites
39:42 et on a l'impression qu'on s'accuse en permanence.
39:44 C'est grave, c'est extrêmement grave pour l'état du pays,
39:46 ça c'est la première chose.
39:48 Et la deuxième chose, c'est qu'il faut voir que,
39:51 là en l'occurrence, l'accusation de récupération,
39:53 elle se fait systématiquement sur le terrain de la politique.
39:56 Je note que, par exemple, la France insoumise,
39:59 la France insoumise développe son discours politique à cette occasion-là.
40:03 Ils font leur métier, si je puis dire, entre guillemets.
40:06 En l'occurrence, je le conteste, je conteste leur lecture
40:08 et je leur réponds et c'est ce qu'on fait ce soir.
40:10 Très bien.
40:11 Simplement, je note que l'ensemble de la presse,
40:14 qui titre en général que n'importe quelle horreur,
40:17 qu'ils qualifient de fait divers, n'importe quelle horreur,
40:19 fait le miel de l'extrême droite, agite l'extrême droite,
40:22 a fait réagir les hommes de droite et d'extrême droite.
40:24 On n'a pas vu un titre comme ça aujourd'hui.
40:26 La presse aujourd'hui s'est contentée d'expliquer que Nahel était mort,
40:29 qu'il y avait des émeutes dans les banlieues,
40:31 pour les plus factuels d'entre eux.
40:33 Personne n'a expliqué que ça faisait le miel de qui que ce soit.
40:35 La deuxième chose, c'est que la France insoumise,
40:38 puisque c'est d'eux dont je parle, mais plus largement dans la nupes,
40:41 on va dire, se base là sur une vidéo.
40:43 J'ai vu certains de nos confrères, il y a deux semaines, à Annecy,
40:46 faire des papiers entiers pour expliquer que,
40:49 d'abord, a priori, c'est illégal de publier la vidéo
40:51 et si ce n'est pas illégal, c'est carrément amoral.
40:53 Ces papiers n'existent pas.
40:55 Ces papiers n'existent pas non plus, depuis hier.
40:58 Ces papiers n'existent pas, tout le monde se bat sur la vidéo
41:00 et tout le monde comprend.
41:01 Alors sur la question de la vidéo, je pose une question.
41:04 Moi, je ne veux pas censurer cette vidéo, pas plus que les autres.
41:06 Je pense que ces vidéos, on a tous le droit de les voir
41:08 pour comprendre en effet ce qui s'est passé,
41:10 en sachant qu'une vidéo ne dit pas toute la réalité.
41:12 Mais je note que la récupération,
41:14 elle est donc dans la volonté de censurer certaines vidéos,
41:16 et non pas toutes.
41:18 Ça, c'est une récupération parce que certaines nous empêchent de les voir.
41:21 Nous qui sommes accusés de récupération toute la journée,
41:23 on n'a pas demandé que telle ou telle vidéo soit empêchée.
41:26 Qu'on les publie toutes, il n'y a aucun problème.
41:28 Ensuite, quel est l'enjeu de la récupération ?
41:30 Évidemment, quand on dénonce la police,
41:33 et non pas l'acte d'un policier,
41:35 même avant de savoir, là ils auraient pu parler au moins de l'acte d'un policier,
41:39 non, quand on dénonce la police,
41:41 et qu'on sait comment réagissent les banlieues,
41:42 évidemment, on sait à quoi on s'expose.
41:44 Et par ailleurs, la France Insoumise qui nous explique
41:46 qu'en l'occurrence, elle porte ce discours-là contre le système,
41:48 je ferai remarquer à la France Insoumise
41:50 que des stars réagissent, ce qu'elles ne font jamais pour d'autres victimes dans le pays.
41:54 Les médias ne font qu'un commentaire,
41:56 personne ne parle de la vidéo.
41:57 Les avocats n'expliquent pas que la famille dénonce la récupération.
41:59 Ils en rajoutent, même un peu s'il le faut.
42:02 Et même les autorités, on sait que des policiers ont reçu des consignes aujourd'hui
42:05 de discrétion dans les quartiers qui se sont enflammés hier.
42:08 Les policiers doivent donc être discrets dans ces quartiers.
42:11 On observe une minute de silence à l'Assemblée Nationale.
42:13 Je vous rappelle que les députés du Rassemblement National
42:15 l'avaient fait à l'extérieur de l'Assemblée Nationale au moment de l'Olah,
42:18 et ils avaient été insultés et accusés de récupération pour l'avoir fait.
42:22 Et Emmanuel Macron, et je finirai avec lui,
42:25 qui réagit en disant que c'est inexcusable et inexplicable avant la fin d'une enquête.
42:29 Alors Emmanuel Macron, s'il réagit cette fois-ci,
42:32 à chaque fois qu'il n'a pas réagi, c'est que c'était excusable ?
42:35 Non, il réagit une seule fois.
42:37 C'est quand c'est un policier qui est accusé dans la bouche d'un chef de l'État.
42:40 C'est assez énorme comme parti pris,
42:42 quelle que soit la fin de l'enquête et quelle que soit l'idée qu'on s'en fait aujourd'hui.
42:45 Donc la France Insoumise qui explique être contre le système et seule contre tous,
42:49 elle est en réalité l'avant-garde du système dans cette histoire tout simplement.
42:53 Alors que la société est en pleine ébullition,
42:59 alors que certains responsables politiques appellent au calme et à l'unité de la nation,
43:03 nous nous arrêterons, Marc Menand, sur cette page de l'Histoire qui résonne aujourd'hui.
43:07 Quels sont les éléments qui ont poussé à l'explosion à Sarajevo ce 28 juin 1919 ?
43:14 En clair, lorsque la société doit veiller à faire l'unité.
43:21 La balkanisation, c'est devenu presque un mot commun.
43:24 Ça veut dire quoi balkanisation ?
43:27 Ça veut dire la parcellisation avec des personnes qui, en fonction de leur ressenti,
43:34 de leur appartenance à une religion ou à une idée d'un certain nationalisme,
43:40 parce que tous les nationalismes ne sont pas les mêmes.
43:43 Et en l'occurrence, on a plusieurs peuples qui se disent slaves.
43:48 Et la Russie se veut slave.
43:51 Et il y a le panslavisme.
43:58 Et là, cette identification-là conduit à quoi ?
44:04 Eh bien, en l'occurrence, alors que l'Empire ottoman a été le premier déstabilisateur des Balkans,
44:13 l'Empire ottoman a imposé sa loi.
44:17 L'Empire ottoman a été bloqué plusieurs fois.
44:20 Et puis, il y a eu, en 1910, une réorganisation complètement artificielle de ces régions
44:28 et avec ces divers courants qui se sont positionnés.
44:32 On a la Serbie avec ce courant…
44:36 Panslave.
44:38 Panslave.
44:40 Et puis, vous avez aussi les courants religieux.
44:44 Et parfois, ce qui est étonnant, que vous pouvez avoir des personnages
44:53 qui sont non seulement dans ce nationalisme en se sentant soit chrétien,
45:01 soit orthodoxe, soit musulman.
45:04 Et là, il trouve une forme d'unité qui va contre l'unité générale.
45:09 C'est complètement fou.
45:10 Et en Serbie, vous avez le chef des services secrets
45:13 qui, lui, est dans cette notion d'un nationalisme slave
45:19 et qui organise la Main Noire qui est un service activiste.
45:25 À côté de ça, vous avez la Bosnie-Herzégovine qui a été prise,
45:31 quelques années auparavant, par l'Austro-Hongrie
45:36 et qui essaie de lui donner une sorte d'impulsion.
45:40 Mais les panslaves estiment qu'il y a une trahison.
45:43 Et voilà comment il y a une agitation où chacun a du mal à se situer.
45:48 Vous imaginez ce que nous sommes nous-mêmes en train de créer aujourd'hui.
45:53 Il n'y a plus d'unité, il n'y a plus un sens commun.
45:57 Il y a synchonément des petits torchons qui s'agitent.
46:01 Alors, eh bien, on a en plus dans la famille austro-hongroise
46:07 l'archiduc François Ferdinand, qui n'est pas très bien avec son grand-oncle,
46:12 François Joseph, et qui vient en Bosnie-Herzégovine pour un voyage officiel.
46:20 Quelques informations filent comme qu'apparemment,
46:23 un de ces mouvements indépendantistes qui s'appelle "Les jeunes de Bosnie"
46:30 est en train de monter un attentat contre l'archiduc.
46:34 Mais l'archiduc est trop content de venir en Bosnie-Herzégovine,
46:38 car sa femme, qui n'est pas d'une famille suffisamment amant digne,
46:42 lorsqu'il y a de grandes manifestations en Autriche, par exemple,
46:46 elle ne peut pas participer à ces événements.
46:50 Ce qui fait que là, en revanche, dans ce territoire,
46:53 officiellement, il pourra se présenter avec elle,
46:57 et on lui rendra même les hommages militaires.
47:00 On n'a pas tous les détails à donner, simplement, vous avez sept jeunes,
47:04 dont six qui sont mineurs, qui vont être armés par ces services secrets de Serbie
47:10 pour mener cet attentat contre l'archiduc.
47:15 Pourquoi l'archiduc ? Parce qu'il représente une sorte de symbole,
47:21 alors qu'au départ, on avait même pensé à un attentat contre un attentat.
47:26 Et quand il y a le positionnement des uns et des autres,
47:32 les sept individus sur le cortège, lui se présente tellement ravi,
47:39 et les autorités, certains, sachant ce qui se passe, puisqu'ils ont fomenté,
47:43 et puis les autres qui se trouvent simplement dans l'ignorance,
47:49 le premier Serbe nationaliste qui aperçoit le cortège,
47:56 il y a six voitures, il est dans la deuxième, que se passe-t-il ?
48:00 Eh bien, soudain, il a peur, et il n'ose pas lancer la bombe.
48:06 Le deuxième, lui, il a peur de blesser l'archiduchesse,
48:11 et apparemment, ça ne correspond pas à son intime conviction.
48:17 Que l'on tue l'archiduc, c'est un symbole, mais cette pauvre archiduchesse, pas question.
48:21 Et le troisième, lui, lance sa bombe, il s'appelle Kabrynovitch,
48:26 mais la bombe, il la lance mal, elle rebondit sur le capot de la voiture,
48:31 fait exploser la voiture suivante, il y a trois blessés, dont un policier,
48:37 et là, forcément, la panique de la foule, le chauffeur qui accélère,
48:42 on se précipite à l'hôtel de ville de Sarajevo,
48:46 où le maire ne sait même pas ce qui s'est passé, il a entendu l'explosion,
48:50 il a cru que c'était un coup de canon en l'honneur de l'archiduc.
48:55 Et là, il se lance dans un discours, il est, lui, musulman, dans un discours de bienvenue.
49:01 L'archiduc est furieux, ce n'est pas possible, comment vous comportez, c'est inadmissible.
49:05 Il demande à être conduit à l'hôpital pour prendre des nouvelles des personnes
49:11 qui ont été touchées par cette bombe qui lui était destinée, à laquelle il a échappé.
49:16 Dans l'effervescence, on décide de changer de trajet,
49:21 mais le commissaire qui prend cette décision, quand il donne l'information,
49:26 elle n'est pas transmise au chauffeur des deux premières voitures,
49:30 qui reprennent le parcours initial, où il y a encore des terroristes qui se trouvent.
49:37 Et au moment où ils vont faire demi-tour parce qu'ils se rengagent,
49:41 et que là on dit au chauffeur "mais ce n'est pas par là qu'il faut passer",
49:44 et bien vous avez Principe, qui est ce jeune garçon,
49:48 qui saute sur la voiture, qui tire sur l'archiduchesse, et puis ensuite sur l'archiduc.
49:54 Marc, ce jour-là a éclaté la Première Guerre mondiale,
49:58 donc moralité, quels sont les ingrédients qui ont fait que tout a explosé en une fraction de seconde ?
50:04 Parce que déjà ce sont toutes les alliances,
50:06 c'est-à-dire que cette balkanisation a été plus ou moins voulue par cette Europe en agitation depuis longtemps,
50:12 c'est la fin de l'Empire Ottoman, et dans tout ça chacun joue au coq en disant,
50:18 et les Russes qui attisent, et la France qui avait promis d'être en alliance avec les Russes,
50:24 les Allemands au contraire de défendre l'Austro-Hongrie,
50:27 les Allemands demandent est-ce qu'il y a une enquête sur place,
50:33 les Serbes refusent parce qu'ils savent que leurs services secrets sont dans le coup,
50:37 et c'est comme ça que la guerre sera déclenchée un mois plus tard.
50:42 C'est intéressant de mettre un peu en parallèle avec votre chronique tout à l'heure,
50:46 et on voit que tout peut se jouer en une fraction de seconde.
50:49 J'ai envie de vous lancer et en même temps j'ai envie de vous poser une question,
50:52 il reste peu de temps mais j'ai quand même envie de vous poser une petite question rapidement.
50:55 Est-ce que ça vous choque Guillaume Bigot, Mathieu Bocoté,
50:58 qu'il n'y ait pas eu de minutes de silence par exemple pour Lula,
51:01 et qu'il y en a eu une pour Nahel à l'Assemblée Nationale ?
51:05 Je vous prends un peu sur le vif.
51:07 Vous avez raison, c'est totalement deux poids deux mesures en permanence,
51:10 ça a été tout à fait très justement rappelé par Charlotte Dornelas très éloquemment.
51:15 Il faut rappeler quand même aussi, parce que tout est perdu,
51:17 que la minute de silence en France c'est réservé aux soldats qui sont morts pour la France,
51:21 au combat, pour le drapeau, pointe à la ligne.
51:24 Ni pour Lula, ni pour John Strocki, le gars qui s'est fait descendre dans cette voiture.
51:29 Le deux poids deux mesures et l'injustice structurelle du récit médiatique, du récit politique,
51:35 et ce n'est pas pour rien que tant de Français se sentent étrangers quelquefois à leurs institutions,
51:38 c'est qu'ils sentent que les médias falsifient la réalité quelquefois jusqu'à mentir.
51:43 Éloignez vos enfants maintenant des écrans et de Face à l'Info,
51:47 on va parler de ce qu'ils voient lorsque vous ne le savez pas.
51:51 C'est intéressant parce qu'on a découvert ces jours-ci l'existence d'un site web associé à la santé publique
51:57 qui a pour nom On Sexprime, S-E-X-P-R-I-M-E,
52:01 qui entend faire l'éducation sexuelle de vos enfants de 11 à 18 ans.
52:06 Ce site suscite un grand malaise sur les réseaux sociaux.
52:09 Pardon, mais certains mots sont très choquants pour des enfants
52:12 qui ne savent pas toujours comprendre encore certaines choses.
52:16 Présentation en deux temps.
52:18 D'abord, on pourrait faire une longue exploration de ce site, mais contentons-nous de deux dimensions.
52:23 La première, l'éducation sexuelle en tant que telle, ce n'est pas une mauvaise chose.
52:26 C'est-à-dire apprendre aux enfants comment se protéger des ITS, le consentement,
52:30 faites la liste de tout ce qu'il faut, ne parlez pas de victimes de cette espèce de colonisation de l'imaginaire par la pornographie.
52:35 Mais ce n'est pas exactement de cela dont on parle ici.
52:38 La première partie qu'il vaut la peine de mentionner, c'est que sur ce site,
52:41 il y a écrit un écriture inclusive, il faut toujours prendre la peine de le dire.
52:44 Affilié au gouvernement.
52:45 Oui, bien sûr.
52:46 Alors, on nous explique globalement, on normalise tous les débats sur l'identité de genre.
52:52 Donc, jusqu'ici, on croyait garçon-fille, garçon-fille.
52:55 Le gouvernement, en fait, la santé publique nous explique, explique aux jeunes de 11 à 18 ans,
53:00 j'explique de 11 à 18 ans qu'il est normal et légitime de douter de son identité de genre
53:07 et on a le choix, en fait, de son identité de genre de 11 à 18 ans.
53:12 Donc, je vais citer un passage pour parler de soi.
53:14 Le gouvernement parle au tutoie à la jeunesse.
53:16 « Les mots que tu choisiras pour parler de toi et de tes expériences t'aideront à te raconter.
53:21 Certains sont assez courants, comme ceux qui concernent l'orientation sexuelle, gays, lesbiennes, bi, hétéros, par exemple.
53:27 D'autres commencent à l'être un peu plus, comme ceux qui sont liés à l'identité de genre, cis, trans, non-binaires,
53:33 et enfin, certains relativement récents et peu connus, aro, ça veut dire aromantique, et ace, asexuel et bien d'autres.
53:42 Donc, ce qui est intéressant ici, c'est qu'on normalise toute une série de catégories nouvelles
53:47 pour permettre aux jeunes de se détacher de leur identité sexuelle,
53:51 en disant que je suis finalement une pure construction symbolique
53:54 et l'identité sexuelle, garçon ou fille, c'est une donnée secondaire à écarter,
53:57 je me définirai sur un autre registre, donc même aromantique apparemment.
54:01 Ensuite, ça va plus loin, donc le gouvernement explique aux enfants comment ils peuvent se définir.
54:05 Tu peux, on tutoie, tu peux t'identifier en tant que fille, femme, garçon, homme,
54:09 à la fois fille et garçon, on te dit, on dit que tu es non-binaire, ni fille ni garçon.
54:15 Là aussi, on dit que tu es non-binaire ou agenré.
54:19 Alors, si on a bien compris ici, toute la promotion de la vision de l'éducation sexuelle
54:23 est fondée sur une volonté de déstabiliser psychiquement les jeunes générations
54:28 qui spontanément ont besoin de cadres pour se construire, un garçon, une fille,
54:32 on explique douter de votre identité sexuelle à la base, douter de tout,
54:37 et c'est le gouvernement qui porte par la santé publique cette idée
54:40 qu'on doit mener une opération de déstabilisation psychique
54:43 dans la construction de l'identité sexuelle des jeunes générations.
54:46 C'est une forme de monde parallèle.
54:48 Je répète, éloignez vos enfants. Ce site fait aussi réagir dans sa manière
54:52 de parler de pratiques sexuelles. Avec raison?
54:55 Ah oui, quand même. Je précise qu'on parle pour les enfants de 11 à 18 ans,
54:59 et je vais donner quelques exemples. On nous explique comment pratiquer
55:02 une bonne sodomie. Je le précise.
55:04 - Fermez les yeux, il y a le gouvernement qui...
55:06 - Tu as vu des pénétrations anales dans des films pornos.
55:08 Ce n'est pas comme dans la réalité. La sodomie ou pénétration anale
55:11 demande de la préparation. L'anus ne mouille pas naturellement comme le vagin,
55:15 donc il faut toujours utiliser un lubrifiant avant et pendant la sodomie,
55:18 et y aller très doucement. J'évite la description pour plus loin,
55:22 mais ça va plus loin. Sur l'affélation, je précise.
55:25 L'affélation est aussi appelée pipe. On parle aussi de sucer.
55:28 C'est le fait d'embrasser ou de lécher le pénis. Le gland est très sensible,
55:32 mais tu peux aussi embrasser et lécher tout le pénis ou les testicules.
55:35 Quand on reçoit, c'est important de communiquer afin de prévenir
55:38 quand l'éjaculation arrive. Ça permet à la personne qui fait l'affélation
55:41 de choisir comment réagir. Ensuite, il y a l'anulingus.
55:44 Vous avez compris? - Abréger nos souffrances.
55:47 - Non, non, non. Voyons jusqu'où vont nos impôts.
55:50 L'anulingus, c'est embrasser ou lécher l'anus de son/sa partenaire
55:53 avec la langue, les lèvres. L'anus est une zone érogène très sensible
55:56 quelque que soit son sexe. Pour te protéger et éviter les IST,
55:59 découpe un carré dans un préservatif ou utilise une digue dentaire.
56:02 Ce morceau de préservatif se place entre ta bouche et l'anus de ton/ta partenaire.
56:06 Je précise une chose ici. Moi, si jamais je retrouve un adulte
56:09 qui est devant mon neveu et qui a 11 ans et qui lui explique
56:12 comment pratiquer un anulingus, soit je le frappe, soit j'appelle la police.
56:15 Je parle d'un enfant de 11 ans ici. 11 ans.
56:18 Théoriquement... Et ce que je retiens de ça, c'est qu'avec ce discours,
56:22 à l'école, on l'a vu cette semaine, il y a tout le savoir vert qui sera acquis
56:26 pour avoir des citoyens parfaitement formés à la transition écologique.
56:29 Ils sauront désormais comment appliquer pour devenir de parfaits acteurs pornos.
56:33 Mais pour ce qui est de la lecture, de l'écriture, de la connaissance de l'histoire,
56:36 on laisse ça de côté. Ce sont les savoirs optionnels.
56:39 - Sites affiliés au gouvernement, que fait-on de nos enfants?
56:42 Allez voir vous-même.
56:44 Simon Guilain pour la Minute d'Info, ensuite Pascal Praud.
56:47 A demain.
56:50 - Avec pas de poils.
56:52 - De Neyla Nanterre, la Première Ministre s'est exprimée au Sénat.
56:56 Elisabeth Borne s'interroge sur le tir du policier.
56:59 Les images choquantes diffusées sur les réseaux sociaux montrent une intervention
57:02 qui n'est manifestement pas conforme aux règles d'engagement de nos forces de l'ordre.
57:06 A estimer la Première Ministre, Emmanuel Macron a lui évoqué
57:09 un acte inexplicable et inexcusable.
57:12 La réclusion criminelle a perpétuité. De nouveaux requises en appel
57:15 contre Jean-Marc Reiser. Il est accusé d'avoir assassiné
57:18 en 2018 la jeune étudiante Sophie Le Tanne, dont le corps démembré
57:22 avait été retrouvé en forêt en 2019. Sachez qu'en première instance,
57:25 le suspect de 62 ans avait été condamné à la perpétuité assortie
57:29 de 22 ans de sûreté.
57:31 La France appelle à des sanctions rigoureuses contre le groupe Wagner.
57:35 Olivier Becht, le ministre délégué au ministère des Affaires étrangères,
57:38 a qualifié Wagner de véritable fléau dont le seul objectif est de piller
57:42 les richesses au détriment des Etats et des populations.
57:45 Il demande aux pays associés au groupe paramilitaire de s'en séparer
57:49 et assure que la France ne restera pas sans agir.
57:52 - Bon, on y va. - On y va.

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