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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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Transcription
00:00 -Popopopo, c'est la rentrée.
00:02 On a couru dans les couloirs, mais on est là.
00:04 Ravidou. Ca va, les amis ?
00:07 On lance la minute d'info, Mathieu Devese,
00:09 et on se fait un petit bisou.
00:11 -Alors, enfin !
00:13 -Enfin ! Oui, on est ici.
00:15 On parle français. C'est parti.
00:18 -Donald Trump sera jugé à partir du 4 mars 2024
00:24 par un tribunal fédéral à Washington.
00:26 Il s'agit de tentatives d'inverser le résultat
00:29 de la sélection présidentielle de 2020.
00:31 Ce sera le 3e procès du candidat à la primaire républicaine.
00:35 "J'ai besoin de vous", lance Emmanuel Macron au Patronat.
00:38 Un message préenregistré, diffusé en ouverture
00:41 du grand rendez-vous de rentrée du MEDEF.
00:43 Le président de la République adresse un message d'unité
00:46 pour gagner la bataille de l'emploi et de la croissance.
00:49 Cette intervention s'inscrit sur fond d'inquiétude du Patronat
00:53 concernant la politique fiscale du gouvernement
00:55 vis-à-vis des entreprises.
00:57 Enfin, 2 mois après les émeutes qui ont touché le pays,
01:00 2700 signalements ont été reçus
01:02 sur la plateforme gouvernementale Faros.
01:04 Des vidéos de pillages, d'incendies ou de dégradations
01:07 repérées et dénoncées par des internautes sur cette plateforme,
01:11 une plateforme du ministère de l'Intérieur.
01:13 Ces signalements ont permis l'interpellation de 32 personnes
01:16 et certaines ont été condamnées à des peines de prison
01:19 ou placées sous bracelet électronique.
01:22 -Papandia ne souhaitait pas trancher
01:25 Gabriel Atal Laffey.
01:28 Décider d'interdire la baïa à l'école,
01:31 objectif, ne pas laisser les personnels de l'Education nationale
01:35 livrer à eux-mêmes face à l'explosion des atteintes à la laïcité.
01:39 Est-ce une réelle priorité ? Est-ce courir après l'ERN ?
01:42 Est-ce une leçon de l'affaire Samuel Paty ?
01:45 De quoi cette décision est-elle le nom ?
01:47 L'édito de Mathieu Boccoté.
01:49 L'ambassadeur de France au Niger doit-il rester ?
01:54 Les militaires qui se sont emparés du pouvoir le 26 juillet
01:58 retiennent prisonnier le président renversé Mohamed Bazoum
02:01 et ont pris la France pour cible privilégiée.
02:04 Selon Emmanuel Macron, l'ambassadeur de France
02:06 doit rester sur place. Ni paternalisme, ni faiblesse.
02:10 La France a-t-elle raison ?
02:11 Le décryptage de Dimitri Pavlenko.
02:14 Avec l'interdiction de la baïa,
02:16 sommes-nous dans une nouvelle guerre de religions
02:19 comme le regrette Jean-Luc Mélenchon ?
02:21 Loi de 1905, loi de 2004, décision de 2023.
02:25 Pourquoi faut-il toujours préciser la laïcité ?
02:28 Comment en est-on arrivé à cette loi de 1905 ?
02:31 Était-elle antireligieuse ? Combattait-elle la croyance ?
02:34 Dans l'histoire de la laïcité,
02:36 les religions ne se sont-elles pas toujours pliées à la loi ?
02:40 Pourquoi pas aujourd'hui ?
02:42 Le regard de Marc Menand.
02:44 Lors de la rentrée politique de Gérald Darmanin,
02:48 il a déclaré qu'il ne s'intéressait pas aux classes moyennes par calcul,
02:52 comme le fait le RN.
02:53 S'il y avait pire, faire semblant de s'intéresser
02:56 à ces classes moyennes et populaires.
02:58 Ou s'y intéresser par calcul tout court.
03:01 Inflation, retraite, taxes.
03:03 Est-ce le principal souci de ceux qui sont au pouvoir,
03:06 c'est-à-dire que d'autres le prennent ?
03:09 Le décryptage de Charlotte d'Ornelas.
03:11 Et puis, elle a été marquée par de nombreuses agressions,
03:15 particulièrement barbares.
03:17 Selon Gérald Darmanin, la sécurité est la première des politiques sociales.
03:22 A-t-il raison ?
03:23 La classe politique prend-elle conscience
03:26 de la portée de cet enjeu ?
03:27 Pour les Français, l'édito de Mathieu Bocode.
03:30 Une heure pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité.
03:35 Avec nos mousquetaires, c'est parti pour le jour de rentrée.
03:38 Musique douce
03:40 ...
03:50 -Je recommence par qui part,
03:52 Charlotte, comment elle va ? -Très bien.
03:54 -Ravie de vous retrouver.
03:56 Ca a été cet été ? -Ca a été.
03:58 -Montmarc. -Tout va bien.
04:00 Je vous retrouve, vous pensez. J'étais là, je barrais les jours.
04:04 Ils sont encore là, etc.
04:06 Je faisais attention aux actualités, je lisais les annonces,
04:09 on ne sait jamais, peut-être qu'il arrive quelque chose.
04:12 -Il y a le téléphone, les mails, tout ça.
04:14 Mon cher Dimitri.
04:16 -Mais moi, je suis ravi de vous retrouver, Christine,
04:19 de tous vous retrouver. Vous m'avez manqué.
04:22 J'étais content de me reposer, je ne vais pas faire semblant.
04:25 -Bien sûr. Et Mathieu, mon Mathieu.
04:27 -Vous m'avez manqué aussi.
04:29 J'ai le privilège immense de vous remettre
04:32 pour marquer le début de cette saison.
04:34 -Voilà. -Vous êtes cher, Christine.
04:36 -Je vous aime, Mathieu. Merci à tous.
04:38 On a terminé avec un bouquet, on commence comme ça.
04:41 -Vous ne pourriez pas être président de la Fédération espagnole.
04:45 -Ah non ! -Vous ne m'embrassez pas.
04:48 -Non. -Je me suis contenté
04:49 de faire le bouquet. -Le programme m'est chargé.
04:52 Vous avez emmené ici du sucre de la Guadeloupe
04:55 et du coco de la Guadeloupe.
04:57 Donc, un pour chacun. Noix de coco ou bien sucre ?
05:00 -Sucre. -Et vous ?
05:01 -Coco. -Et vous ?
05:02 -Coco. -Et vous ?
05:04 -Un verre d'eau. -J'échange le coco
05:06 contre... -Non, vous n'êtes pas adorable.
05:09 -Dans un instant, je vous distribue tout ça.
05:11 Coco ou sucre ? -Moi, je suis plutôt coco.
05:14 Rires
05:15 ...
05:17 -OK, très bien. Je vous envoie un petit souvenir de la Guadeloupe.
05:21 J'y ai été et c'était exceptionnel.
05:23 Gabriel Attal a annoncé, comme mesure de simple bon sens,
05:28 que la baïa serait désormais interdite à l'école.
05:31 Comment comprendre cette mesure ?
05:35 S'agit-il d'un signal fort pour la laïcité
05:37 ou d'une simple manoeuvre pour contenir la progression
05:41 du Rassemblement national ?
05:43 -En politique, les raisons qui poussent les dirigeants
05:46 à agir sont nombreuses.
05:48 Il y a à la fois le sens de l'intérêt du pays
05:50 et, au même moment, la conscience qu'un enjeu qui pousse,
05:54 un enjeu qui monte, dans ce cas-là, la baïa,
05:56 dans ce cas-là, la laïcité, s'il est négligé par le pouvoir,
06:00 la prise d'opposition, et rien ne déplait autant
06:03 un homme politique que de voir son adversaire s'emparer
06:06 d'un thème et croître à sa place.
06:08 Par ailleurs, sachant que la majorité est un camp fracturé
06:11 et divisé, il y a une forme de double rentrée
06:14 dans la majorité, vous l'aurez noté,
06:16 d'un côté, Gérald Darmanin, qui fait sa rentrée
06:19 sous le signe de la question sociale,
06:21 et qui se fait finalement éclipser par un autre aspirant
06:24 au titre de prochain président.
06:26 D'un côté, il y a Gérald Darmanin,
06:28 qui fait le match de la rentrée en disant de marquer
06:31 une rupture avec la baïa, et ça laisse,
06:33 de ce point de vue de l'analyse politique immédiate,
06:36 Gérald Darmanin un peu dans les marges.
06:39 Deuxième élément, sur des choses plus fondamentales,
06:42 la question de la baïa traînait dans la vie publique
06:45 depuis plusieurs mois. Non seulement elle y traînait,
06:48 mais elle pourrissait la vie publique
06:50 parce qu'elle marquait une rupture très forte.
06:53 D'un côté, un pouvoir qui était incarné par Papendiae,
06:56 le déni de réalité. Le déni de réalité, c'est-à-dire,
06:59 est-ce que c'est vraiment un vêtement religieux,
07:02 un vêtement identitaire,
07:03 pas un vêtement comme un autre,
07:05 une barre dans les cheveux, une nouvelle paire de chaussures ?
07:08 La baïa, est-ce qu'on doit vraiment s'en préoccuper ?
07:11 Et le commun des mortels, qui voyaient très bien
07:14 qu'il y avait dans ce symbole, dans la baïa,
07:16 non seulement une atteinte à la laïcité,
07:19 pour reprendre les concepts qui circulent,
07:21 mais à la fois un défi lancé contre l'identité française,
07:26 et à la fois une volonté de se retirer.
07:28 C'est à la fois la logique de sécession et offensive.
07:32 Donc, lorsque celle qui porte la baïa,
07:34 au fond de son cœur, j'en sais rien,
07:36 mais socialement, sociologiquement,
07:38 que signifie son geste ?
07:40 C'est à la fois "j'agresse la France" et "je refuse la France".
07:43 On peut le comprendre, et le commun des mortels le voyait ainsi.
07:46 Et la logique du déni,
07:48 la logique du déni était devenue tellement grave,
07:51 tellement insensée, que cette question pourrissait la macronie.
07:54 On le sait, c'est un pouvoir en lévitation, la macronie.
07:57 Et lorsqu'on en vient à expliquer aux Français
07:59 qu'ils sentent que leur pays change,
08:01 qu'ils se sentent de plus en plus dépossédés dans leur pays,
08:03 quand on pense à tous ces enseignants,
08:05 à ces professeurs, à ces directeurs d'établissement
08:08 qui avaient devant eux la baïa et qui se sentaient abandonnés
08:10 par le pouvoir, parce que d'un côté,
08:12 la signification lancée, c'est "il faut défendre la laïcité",
08:15 mais chacun d'entre vous, désormais, on vous abandonne,
08:18 on verra ce que ça donne, et si ça se retourne contre vous,
08:20 souvenir Samuel Paty, nous ne serons pas avec vous.
08:24 Donc, il y a tous ces éléments-là qui traînent dans le portrait.
08:26 Sur le plan politique, encore une fois, j'y reviens.
08:29 Il y a eu une bonne nouvelle cet été, je crois,
08:31 célébrée par tous, le départ de Papandziai.
08:33 Cette catastrophe politique,
08:36 cette catastrophe idéologique au sein de la macronie
08:38 qui a été rejetée par le pouvoir lui-même en disant
08:41 "cet homme n'avait pas sa place dans ce gouvernement",
08:44 qui est déjà assez orienté,
08:46 mais Papandziai était un fardeau pour son gouvernement.
08:48 D'ailleurs, la seule manière qu'il a trouvé de sauver l'honneur
08:50 en quittant, c'est en pleurnichant, en disant
08:53 "je suis une victime de l'extrême droite,
08:54 je suis une victime de l'extrême droite",
08:55 et globalement, tout le monde a compris que derrière ses larmes,
08:58 derrière ses pleurnicheries, le pouvoir était heureux
09:00 de se débarrasser de cette figure qui le plombait.
09:04 Et là, Gabriel Attal décide finalement de marquer,
09:06 il retisse un lien avec celui qui avait donné
09:10 le premier visage politique de la macronie en matière d'école,
09:13 c'est avec Jean-Michel Blanquer.
09:14 On peut aimer ou non son bilan,
09:16 mais on comprend ce qu'il voulait faire en arrivant en poste.
09:19 Et que fait Gabriel Attal ?
09:20 Il envoie un signal fort,
09:22 "vous pensiez que c'était impossible,
09:24 on vous expliquait que c'était impossible,
09:26 on vous expliquait que vous étiez probablement raciste,
09:28 xénophobe, islamophobe,
09:29 on vous expliquait que les juges ne voudraient pas
09:31 qu'on interdise la baïa, eh bien désolé les enfants,
09:34 on décide d'interdire la baïa et c'est terminé."
09:37 Et rappelez-vous la conversation, l'échange en fait
09:40 entre Gabriel Attal et la journaliste
09:42 qui l'interviewait dimanche autour de cette question,
09:44 la journaliste répond "oui, mais est-ce qu'on va appliquer
09:46 la même chose pour le bandana ?"
09:48 Et là, c'est une question plus intéressante qu'il n'y paraît,
09:50 parce que qu'est-ce que ça veut dire ?
09:51 C'est que la journaliste a bien compris
09:53 qu'il y a le voile, si le voile est interdit,
09:56 eh bien pour certaines, et certains pour certaines,
09:59 il y a des stratégies de contournement.
10:01 Donc la baïa est une manière de réaffirmer
10:04 la signification du voile sans le voile.
10:06 On nous dit "al-bandana, on verra demain".
10:08 L'enjeu ici, c'est l'actualisation de la laïcité.
10:12 Ce principe qui permet politiquement
10:14 de contenir les communautarismes et de rappeler à l'islam
10:18 que sa vocation n'est pas de conquérir l'espace public,
10:21 mais d'être cantonné dans le domaine privé
10:22 à la manière d'une spiritualité comme une autre,
10:25 eh bien, Gabrielle Attal répond sur cette question,
10:27 c'est intéressant. Elle dit "si finalement d'autres symboles
10:30 sont mobilisés pour refuser la France,
10:32 ce sont des signes, on pourrait dire, ethno-culturels,
10:35 ostentatoires de refus de la France,
10:37 eh bien on s'adaptera".
10:38 Donc le pouvoir finalement fait preuve d'une souplesse,
10:42 dis-je, qui s'interdisait jusqu'à tout récemment.
10:45 Et autre point finalement, sur le plan juridique,
10:47 on disait "c'est pas possible, c'est anticonstitutionnel,
10:49 c'est pas possible", eh bien non, il suffisait finalement
10:51 de dire "c'est possible", ensuite une bataille
10:53 est menée contre les juges, parce que nous savons
10:55 que les juges et que l'État de droit falsifié
10:57 s'opposent à la volonté populaire en ces matières,
10:59 mais pour une fois la bataille est engagée,
11:01 on ne peut que soutenir le gouvernement en cette matière.
11:03 - Alors, c'est vrai qu'on a envie de se poser la question
11:06 si la baïa n'est pas un vêtement musulman,
11:08 alors l'interdire, c'est pas islamophobe,
11:10 c'est une question qu'on peut se poser
11:12 lorsqu'on voit toutes les réactions politiques.
11:13 - C'est absolument fascinant, vous notez ici la contradiction.
11:16 On nous dit "c'est pas un vêtement musulman",
11:18 "c'est pas un vêtement musulman", d'accord,
11:19 mais si on peut l'interdire, "alors vous êtes islamophobe",
11:21 mais si c'est pas un vêtement musulman,
11:23 comment puis-je être islamophobe?
11:24 J'essaie de comprendre et je ne comprends pas.
11:26 - Pile de tupin face à...
11:27 - Ou autrement dit, et on décide de faire en sorte de rire de nous,
11:30 parce qu'il faut bien comprendre de cela dont il s'agit,
11:32 c'est que la baïa, il faut le redire,
11:34 c'est un symbole pour marquer une désaffiliation explicite
11:38 et une provocation explicite par rapport à la société française
11:41 et à l'identité française.
11:42 Celle qui le porte participe à un mouvement de déconstruction
11:46 et de, on pourrait dire, d'invasion symbolique
11:49 de l'espace public français à partir d'un islam militant.
11:52 Ensuite, réaction à gauche.
11:53 Réaction à droite aussi, la réaction à droite est assez simple,
11:56 c'est "bravo".
11:57 Beaucoup à droite, en gros, leur critique,
11:58 c'est "pourquoi maintenant, il aurait fallu faire ça avant",
12:01 mais tant mieux, bravo, et on ne contestera pas cette réaction.
12:04 La réaction à gauche est plus intéressante
12:06 parce qu'elle nous en dit beaucoup
12:07 sur ce que devient la gauche aujourd'hui,
12:08 en fait, ce qu'elle est devenue, elle est devenue complètement.
12:11 Je vais vous citer quelques interventions
12:13 qui, chacune, nous dit quelque chose de particulier.
12:16 Sandrine Rousseau, je la cite.
12:18 "L'année dernière, c'était l'interdiction du crop top
12:21 qui était annoncé le 12 septembre.
12:23 Cette année, c'est la baïa, le contrôle social
12:26 sur le corps des femmes et des jeunes filles, toujours."
12:28 Donc, on comprend que pour Sandrine Rousseau,
12:32 le contrôle social du corps des femmes,
12:33 ce n'est pas la baïa qui est le signe d'un islam régressif
12:36 qui s'empare du corps des femmes pour les communautariser,
12:39 pour les extraire de la société
12:41 et les empêcher d'interagir avec ceux qui ne sont pas déjà musulmans.
12:44 Non, le contrôle du corps des femmes, c'est enlever la baïa.
12:47 C'est une logique parfaitement orwellienne
12:49 qui caractérise bien Mme Rousseau.
12:51 Cécile Duflo, voilà, Cécile Duflo.
12:53 "Je crois que j'ai juste envie de pleurer, vraiment.
12:57 C'est évidemment, et il le sait, en parlant d'attal,
12:59 totalement inapplicable,
13:01 mais l'idée de vouloir envoyer un tel signal est tellement laide."
13:05 Elle a eu envie de pleurer.
13:06 J'ai cherché, sans trouver sur le compte Twitter de Mme Duflo,
13:09 ses réactions où elle aurait eu envie de pleurer
13:12 au moment des nombreuses agressions contre des femmes.
13:14 En France, c'était certaines d'entre elles particulièrement barbares,
13:17 mais je devine qu'elle manquait de temps pour tweeter à ce moment-là.
13:19 Donc, ce qui fait pleurer Mme Duflo,
13:22 c'est l'idée de lutter contre l'islamisme à l'école.
13:24 Ça, ça la fait pleurer,
13:25 mais elle manque de temps pour pleurer
13:27 lorsque des femmes sont victimes d'agressions.
13:29 On a chacun ses priorités.
13:31 - Vous dites "agression", on peut aller "viol", comme vous avez dit.
13:33 - Oui, c'était assez certain, mais particulièrement barbare.
13:35 - Particulièrement.
13:36 - Mathilde Pannot, la figure subtile et délicate de la France insoumise,
13:40 je cite,
13:42 "On a des nouvelles du nouveau ministre de l'Éducation,
13:44 Gabriel Ciotti."
13:45 Oh, le jeu de mots, oh, la blague.
13:47 "Son obsession, les musulmans.
13:49 Plus précisément, les musulmanes, pour ne pas changer."
13:53 Elle reconnaît implicitement, moi aussi, reconnaissons ça,
13:55 Pannot l'interprète,
13:57 que la baïa a une signification identitaire,
13:59 une signification très explicitement identitaire dans l'école,
14:03 mais elle s'oppose, encore une fois, à ce qu'on prenne au sérieux
14:05 la question de la présence d'une religion
14:07 politiquement organisée à l'école.
14:09 Clémentine Autain, dans le même esprit,
14:11 "Jusqu'où ira la police du vêtement ?
14:13 "La proposition de Gabriel Attal est anticonstitutionnelle,
14:16 "contraire au principe fondateur de la laïcité,
14:19 "symptomatique du rejet obsessionnel des musulmans.
14:21 "À peine rentrée, la Macronie tente déjà
14:23 "de prendre le RN par la droite."
14:25 Donc, nous sommes dans cette époque où, pour la gauche,
14:27 lutter contre la présence de la baïa, du voile et tout ça à l'école,
14:31 c'est se camper à droite de la droite.
14:33 Donc, quand on voit l'évolution des thèmes
14:35 dans l'espace politique français,
14:36 la laïcité était un thème qui se voulait républicain de gauche
14:39 et aujourd'hui, c'est devenu un marqueur de la droite de la droite.
14:41 Personnellement, je suis indifférent à cela,
14:42 mais je note que c'est intéressant de le dire.
14:44 Et finalement, Mélenchon, un dernier mot,
14:47 "Tristesse de voir la rentrée scolaire politiquement polarisée
14:50 "par une nouvelle absurde guerre de religion
14:52 "entièrement artificielle à propos d'un habit féminin,
14:55 "à quand la paix civile et la vraie laïcité
14:57 "qui est unie au lieu d'exaspérer."
14:59 Guerre de religion, selon Mélenchon, donc.
15:01 Quand la France s'oppose à la présence d'une religion conquérante
15:04 dans son espace public, c'est la France qui est agressive
15:07 et ce n'est pas la France qui se défend.
15:09 Encore une fois, les raisonnements tortueux de la France insoumise
15:11 nous reviennent dans l'espace public.
15:13 Je résumerais finalement l'été de la France insoumise
15:15 de ce point de vue autour de ce thème, la réaction.
15:17 La laïcité, c'est la baïa,
15:19 la paix civile, c'est consentir au progrès de l'islamisme
15:21 et la défense de l'identité française,
15:23 c'est l'immigration massive.
15:24 Tel est le programme de la France insoumise.
15:28 - Posons néanmoins la question qui fâche.
15:29 L'interdiction de la baïa à l'école suffira-t-elle ?
15:33 Cette mesure est-elle aussi structurante qu'on l'affirme ?
15:36 Donne-t-elle vraiment le signal d'une contre-offensive républicaine ?
15:40 - C'est la question qui fâche.
15:41 Vous avez tout à fait raison. Et pourquoi ?
15:44 Parce que la baïa, tout comme le voile islamique,
15:46 ne pourrait pas apparaître s'il ne sont...
15:48 Ils sont le résultat immédiat, visible dans l'espace public,
15:52 de l'immigration musulmane massive des dernières décennies.
15:56 Donc, vous ne pouvez pas sérieusement lutter
15:59 contre le voile islamique, lutter contre la baïa,
16:02 lutter contre les différents signes politico-identitaires
16:05 de l'islam politique dans l'espace public,
16:07 sans lutter au même moment contre l'immigration massive.
16:10 Sinon, ce que vous faites, c'est vous dites
16:11 que l'immigration massive, avec ses conséquences culturelles
16:14 que nous connaissons, vous êtes bienvenus,
16:15 mais vous arrivez ici et on va vous déployer des moyens
16:17 qui se veulent plus ou moins énormes
16:20 pour être capable de vous franchiser en surface.
16:24 Mais on ne peut pas vouloir tout à la fois aujourd'hui
16:26 la laïcité et l'immigration massive.
16:29 Il faut choisir en la matière, mais pour cela,
16:32 ça impliquerait donc de rompre avec l'immigration massive
16:34 pour lutter pour la laïcité.
16:36 Il faut faire le lien, c'est comme ça que ça se pose aujourd'hui.
16:38 Or, la Macronie, pour l'instant,
16:40 malgré son courage et ses circonstances,
16:42 on pourrait souhaiter que ça aille jusqu'à l'uniforme demain,
16:44 mais ça impliquerait de rompre avec la logique eurocratique,
16:47 ça impliquerait de rompre avec l'état de droit fallacifié.
16:49 Pour l'instant, la Macronie n'est pas prête à aller jusque-là.
16:52 Donc, on interdit la baïa, c'est un premier pas.
16:53 Je crains, hélas, qu'on ne refuse d'en faire un deuxième
16:55 et même un troisième.
16:57 - On suivra ce dossier pendant les jours qui viennent,
17:00 puisque certains, la gauche notamment,
17:02 alertent déjà sur le risque juridique
17:04 de l'application de ce texte.
17:06 On suivra, avec Charlotte aussi,
17:08 qui est une spécialiste de l'analyse de ce genre de textes, et vous.
17:12 Et dans un instant avec vous, Marc,
17:13 on va s'arrêter sur ce mot
17:16 qu'a repris Mathieu Bocoté sur cette guerre de religion.
17:20 Est-ce que nous sommes en guerre de religion,
17:22 comme l'a dit Jean-Luc Mélenchon ?
17:24 Est-ce que les religions, à l'époque,
17:26 au moment de la laïcité, se sont pliées,
17:28 ou à la loi, ou pas ?
17:29 Pourquoi aujourd'hui, la religion visée
17:32 ne semble pas vouloir s'y plier ?
17:35 On en parle dans un instant avec vous,
17:37 Marc Menand.
17:38 Dimitri, on va partir au Niger.
17:41 C'est la crise internationale de l'été pour la France,
17:44 le 26 juillet.
17:46 Des militaires ont pris le pouvoir à Niamé, au Niger.
17:49 Et comme à Mali, comme au Burkina Faso,
17:51 elle exige le départ de la France,
17:54 à commencer par celui de son ambassadeur.
17:57 Emmanuel Macron, aujourd'hui, a refusé.
18:00 L'ambassadeur de France reste donc en poste.
18:03 Pourquoi cette résistance française ?
18:07 Emmanuel Macron a-t-il raison de tenir tête au putschiste,
18:10 à la junte militaire ?
18:12 L'ambassadeur de France au Niger doit-il partir ?
18:16 C'est une question difficile que vous me posez.
18:18 Je vais résumer ce qu'a dit Emmanuel Macron.
18:21 C'était à la conférence des ambassadeurs.
18:24 C'est la mise au point annuelle de la diplomatie française.
18:28 La situation nigérienne, vous l'avez résumée,
18:31 c'est que des militaires s'emparent du pouvoir fin juillet,
18:34 ils retiennent en otage le président démocratiquement élu,
18:38 Mohamed Bazoum, qui refuse de démissionner.
18:41 La ligne d'Emmanuel Macron,
18:42 à priori, est à la fois simple et courageuse.
18:45 On ne reconnaît pas les putschistes,
18:48 puisque le président démocratiquement élu légitime,
18:51 c'est Mohamed Bazoum.
18:52 On soutiendra l'action diplomatique et, s'il le faut, militaire
18:56 de la CDAO, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest.
19:01 C'est une communauté économique,
19:03 ce n'est pas un instrument militaire,
19:05 ce n'est pas un OTAN africain, cette CDAO.
19:08 La France s'engage, si la CDAO veut passer à l'action,
19:12 à soutenir cette action.
19:14 La CDAO, je rappelle,
19:15 ça se voulait une espèce d'alliance des démocraties africaines
19:19 avec cette idée de devenir un marché commun.
19:21 Emmanuel Macron a cette formule devant les ambassadeurs,
19:25 à propos du Niger, d'une éventuelle intervention là-bas.
19:28 "Ni le paternalisme, ni la faiblesse."
19:31 C'est intéressant, cette formule.
19:33 C'est un "ni-ni" en même temps, à la Macron.
19:35 La logique, c'est que si la jeune nigérienne s'installe au pouvoir,
19:40 et c'est en train de se produire,
19:42 si la CDAO abandonne Mohamed Bazoum,
19:45 on peut craindre, c'est ce qu'il a dit,
19:47 une épidémie de poutches au Sahel.
19:49 Malheureusement, l'épidémie est déjà à un stade avancé,
19:52 car deux États sont tombés selon ce même scénario,
19:56 le Mali et le Burkina Faso.
19:58 Le risque, c'est maintenant à côté.
20:01 Le Golfe de Guinée, les États côtiers,
20:03 le Sénégal, la Côte d'Ivoire, etc.,
20:05 qui sont des États autrement plus importants,
20:08 notamment économiquement.
20:09 J'ajoute qu'Emmanuel Macron, ce matin,
20:12 rend hommage au courage des diplomates français,
20:14 et ça, du courage, il en faut beaucoup à Sylvain Hitté.
20:17 C'est lui l'ambassadeur de France à Niamé, au Niger.
20:21 Il faut imaginer la situation dans laquelle il est.
20:23 Il y avait 20 000 personnes dans un stade à Niamé
20:26 pour manifester contre la présence française au Niger samedi,
20:30 après que la jeune a émis cet ultimatum de partir sous 48 heures.
20:35 Et on lui dit à cet ambassadeur,
20:37 "Il faut rester là-bas, malgré l'hostilité populaire."
20:40 Et je précise que rester sur place,
20:43 c'est ce que l'on n'a pas demandé aux ambassadeurs français
20:46 au Burkina Faso et au Mali,
20:48 donc en janvier dernier,
20:51 et au Mali en janvier 2022.
20:53 On les a fait revenir.
20:55 Et on demande aujourd'hui à l'ambassadeur français au Niger,
20:58 de rester sur place.
20:59 C'est la différence dans l'attitude diplomatique de la France
21:03 dans ces trois crises, mais qui ont plein de points communs.
21:06 On peut expulser les ambassadeurs dans d'autres pays,
21:09 mais on a du mal à expulser les clandestins.
21:13 Il y a beaucoup moins de points...
21:14 Oui, je suis en forme.
21:15 (Rires)
21:17 Il y a beaucoup de points communs, Dimitri Pavlenko,
21:20 dans les crises que nous connaissons avec ces trois pays,
21:23 Niger, Mali, Burkina Faso.
21:25 Pourquoi une telle hostilité envers la France ?
21:28 On revient toujours à cette question.
21:30 -C'est important d'y revenir.
21:32 On en a parlé mille fois ici, le ressentiment colonial,
21:35 qui est un fond de sauce commode
21:38 pour tous les dirigeants politiques de la région.
21:40 Ce ressentiment colonial est pétri de contradictions.
21:44 Le Niger est l'un des pays les plus jeunes d'Afrique.
21:47 C'est une bombe démographique, le Niger.
21:49 Les femmes font en moyenne sept enfants chacune.
21:53 C'était une population de 2,5 millions de personnes en 1950.
21:57 Ils sont 27 millions et 170 millions à la fin du siècle.
22:00 Le colonialisme, la période coloniale,
22:03 l'immense majorité des Nigériens d'aujourd'hui ne l'ont pas connue.
22:08 Et dans la région, ce qu'on reproche à l'armée française,
22:12 ce n'est pas sa présence, ce n'est pas d'être là,
22:15 ce n'est pas qu'il y ait des bases françaises à Niamey, etc.
22:18 C'est d'avoir mal défendu les populations face aux djihadistes.
22:22 Cette guerre contre le djihad s'éternise depuis des années.
22:25 On a échoué à éradiquer les djihadistes.
22:27 Ils sont extrêmement puissants, toujours,
22:30 dans différentes régions du Niger.
22:32 Il faut rappeler aussi que la France, au Niger,
22:35 c'est le pays où on émigre principalement.
22:37 C'est le pays où on fait ses études,
22:39 où les familles gagnent leur argent et renvoient au pays.
22:43 Donc, vous voyez, il y a cette attirance-répulsion.
22:46 Et puis, rappelons que le ressentiment n'est pas qu'anti-français.
22:50 Vous avez une contestation générale dans le monde d'un ordre international
22:54 considéré comme trop occidental.
22:56 Ça vient des mots de l'été, ça a été "désoccidentalisation".
22:59 Il y a beaucoup de choses à dire sur ce thème-là.
23:02 Et tout ça se marie assez bien à ce qu'il y a un vieux narratif africain.
23:07 C'est le thème du réveil africain,
23:09 de l'émancipation africaine,
23:10 qui séparait de toute influence étrangère.
23:13 Le réveil africain, Manu Dibango chantait ça en 1970.
23:16 Tout ça, c'est toujours d'actualité.
23:19 En ce moment, on parle beaucoup de souverainisme panafricain.
23:22 C'est pour ça que ces jeunes se soutiennent les unes les autres.
23:26 Si la France, qui restait plus présente
23:28 que les anciennes puissances coloniales sur place
23:31 et qui a cherché à conserver une influence,
23:34 finalement, elle est en première ligne,
23:36 face à toutes ces colères.
23:38 La France est très seule.
23:40 Je note quand même, cet après-midi,
23:42 c'est tombé il y a quelques minutes,
23:44 l'Union européenne qui se dit solidaire
23:47 de notre ambassadeur au Niger.
23:49 C'est quand même à noter,
23:50 parce que pendant l'été,
23:52 vous n'avez pas trouvé grand monde à Washington, à Berlin, à Rome,
23:56 à Londres, pour soutenir la France face aux poutchistes.
23:59 Ce que disait Emmanuel Macron ce matin,
24:02 il avait un sentiment dans sa voix,
24:03 quand il disait que la bonne politique,
24:06 ce que l'on dit aujourd'hui aux dirigeants français,
24:09 ce serait de lâcher Mohamed Bazoum.
24:11 Nous, on a tendance à se draper
24:13 dans cette dignité de défenseur esselé
24:15 de la démocratie africaine.
24:17 Les Nigériens nous rappellent qu'il y a deux ans de cela,
24:20 quand Idriss Déby est mort au Tchad,
24:23 voisin du Niger,
24:24 Idriss Déby, qui est au pouvoir depuis des décennies,
24:27 c'est une junte militaire, avec le soutien de l'armée française.
24:31 Il a décidé de renouveler son soutien
24:33 au fils Déby, qui aujourd'hui tient d'une main de fer
24:37 le Tchad voisin.
24:38 Nous aussi, nous avons nos propres contradictions.
24:41 -Beaucoup de questions se posent.
24:43 Je vous repose la question, Dimitri.
24:45 Est-ce que l'ambassadeur de France au Niger doit partir ?
24:49 Là, on fait le choix de s'accrocher,
24:51 alors que, vous l'avez rappelé,
24:53 nos représentants au Mali et au Burkina Faso sont partis.
24:56 -Pourquoi on s'accroche ?
24:58 Je crois que c'est ça.
24:59 Au Quai d'Orsay, on se dit que le Niger,
25:02 ça va être le dernier domino qui tombera
25:04 avant l'effondrement régional.
25:06 Je précise, l'effondrement régional de l'influence française,
25:10 la disparition de la France d'Afrique de l'Ouest.
25:13 Il y a un peu de ça.
25:14 Il y a aussi une question du statut de la France.
25:17 Vous avez dans nos élites cette conviction
25:19 que la France doit avoir son mot à dire
25:21 dans les affaires africaines.
25:23 Emmanuel Macron a dit ce matin
25:25 qu'on a été peut-être un peu trop en intimité
25:29 avec celles et ceux au pouvoir dans les Etats africains.
25:32 C'est intéressant.
25:34 Il entend ce qu'il veut dire par là.
25:36 On est peu proche des populations,
25:38 mais ces dirigeants africains nous ont demandé de les protéger.
25:41 On a conservé ce système postcolonial, finalement.
25:45 Il y a peut-être aussi dans l'intransigeance du jour
25:48 un sursaut d'orgueil, car on n'a pas vu venir la crise.
25:51 Le Niger s'était considéré comme la base de repli,
25:54 l'état fort de la région,
25:55 contrairement au Mali, qui ne tient pas son territoire,
25:59 bien vu l'aveugle.
26:00 -On va marquer une pause.
26:01 Il y a une question que je pose et que je repose.
26:05 Pendant qu'on pousse la France à l'extérieur,
26:08 l'Afrique se fait grignoter par la Chine, par la Russie.
26:11 On marque une pause. A tout de suite.
26:14 Retour sur le plateau de Face à l'Info.
26:19 On parle un peu des lacs du Connemara,
26:21 de Michel Sardouin.
26:22 Un petit tour de table. Marc me donne envie de chanter.
26:26 J'ai envie de vous entendre.
26:28 -Ah, OK ! Face à l'Info, tous les soirs.
26:30 Rires
26:31 -Vous avez... C'est du sucre à coco, en plus.
26:34 Vous avez du sucre de canne.
26:36 Voilà, c'était...
26:37 Je vous ai ramené de la Guadeloupe.
26:39 Ca vous va ? -Très bien.
26:41 -Bien. Dans un instant, on parlera de la sécurité.
26:44 C'est la première des politiques sociales en France ?
26:47 Je reviens avec vous, Dimitri.
26:48 Charlotte, je vous ai pas oubliées.
26:51 Dimitri, on parlait de la crise au Niger.
26:53 Vous disiez que la France n'a pas vu venir le coup.
26:56 Dites-nous pourquoi. Deuxième question.
26:59 On veut expulser la France, et ça peut s'entendre,
27:02 mais pourquoi il n'y a pas cette haine contre la Chine
27:05 et la Russie, qui, eux aussi, grignotent l'Afrique ?
27:08 -Sur le fait qu'on n'ait pas vu venir la crise,
27:10 il y a eu une polémique au coeur de l'été.
27:13 Emmanuel Macron aurait voulu à Bernard Rémier,
27:15 le patron de la DGSE, en lui disant
27:17 "Vous ne nous avez pas informés."
27:19 Bernard Rémier s'est défendu, etc.
27:22 Il y a un petit mystère sur ce point-là,
27:24 et c'est vrai que les autorités françaises
27:27 ont semblé surprises de voir surgir ces poutchistes.
27:30 D'où sortent-ils ?
27:31 C'est ce que je vous disais.
27:32 Le Niger passait pour l'Etat fort de la région,
27:35 qui tient son territoire,
27:37 et Mohamed Bazoum pour un président solide.
27:39 Il avait consulté son Parlement en avril 2022
27:42 sur la présence militaire française.
27:44 Les choses semblaient extrêmement claires.
27:47 Et puis, c'était le territoire de repli
27:49 de tous ces soldats qu'on avait au Mali,
27:51 au Burkina, etc.
27:53 Et puis, patatra, tout s'effondre.
27:55 Je crois aussi qu'aujourd'hui, la junte,
27:57 on la croit plus faible, sans doute, qu'elle n'est.
28:00 Elle fait de la très bonne politique
28:02 et elle se fortifie jour après jour.
28:04 Si on veut maintenir l'ambassadeur sur place,
28:07 c'est parce qu'on croit qu'on peut faire tomber la junte.
28:10 Quant aux Russes et aux Chinois, surtout les Russes,
28:13 j'ai lu ça et là que c'est peut-être
28:15 qu'ils étaient à la manœuvre de ce poutch.
28:18 Je ne crois pas.
28:19 Les Russes exploitent la situation.
28:21 Ils abîment l'image de la France
28:23 à travers les réseaux sociaux,
28:25 de la propagande et des fake news
28:27 qui circulent absolument partout.
28:29 Les horreurs proférées sur la France
28:31 tentent de proférer la vérité,
28:33 mais la lutte est parfaitement déséquilibrée.
28:36 La question, c'est, nos militaires français au Niger,
28:40 vont-ils rester ?
28:42 Et s'ils s'en vont, où vont-ils aller ?
28:44 Sans doute le Tchad voisin,
28:46 mais est-ce que le Tchad est immunisé
28:48 contre les scénarios qu'on a vus au Burkina, au Mali ?
28:51 Et qu'on voit au Niger ? Seul l'avenir nous le dira.
28:54 -Et on suivra ce dossier de près.
28:57 Merci beaucoup, Dimitri.
28:59 Dans un instant, avec Charlotte,
29:01 on va analyser cette phrase d'Elisabeth Borneau.
29:04 "On ne s'intéresse pas aux classes moyennes
29:07 "par calcul, comme le fait l'ERN.
29:09 "C'est une attaque directe contre le RN.
29:11 "On va essayer d'analyser tout ça avec vous, Charlotte,
29:15 "sur ce clientélisme en filigrane."
29:17 Marc, on va revenir et rebondir
29:19 sur la chronique de Mathieu Beaucoté.
29:22 Avec l'interdiction de la Baïa,
29:24 sommes-nous dans une nouvelle guerre de religions,
29:27 comme le dit Jean-Luc Mélenchon ?
29:29 Loi de 1905, loi de 2004, décision de 2023.
29:33 Pourquoi faut-il toujours préciser la laïcité ?
29:36 D'où vient cette laïcité ? Comment elle a commencé ?
29:39 Revenons sur l'histoire, sur les fondamentaux de la laïcité.
29:42 Et puis, question, les religions, à l'époque,
29:45 sur toute l'histoire de la laïcité, se sont-elles pliées ?
29:49 -Alors, la laïcité, c'est une guerre contre la religion.
29:53 C'est une guerre déclarée contre la religion,
29:56 pas contre la croyance, pas contre la foi des individus,
30:00 contre une institution qui est l'Église,
30:03 avec un pape qui veut imposer sa férule.
30:07 -Question. Une religion bien visée ?
30:10 -C'est la religion...
30:12 C'est-à-dire que ce qui est extraordinaire,
30:14 la religion catholique, elle a un pape
30:17 qui représente l'autorité.
30:18 Les autres religions n'ont pas d'autorité.
30:21 Et je dirais que, que ce soient les protestants
30:24 ou les israélites,
30:26 ils étaient du côté de la laïcité,
30:29 car n'oublions pas que la religion catholique
30:32 avait cherché à étouffer les autres religions.
30:35 Je ne vais pas rappeler ce dont Saint-Louis
30:37 s'était rendu coupable vis-à-vis des juifs
30:40 en leur imposant la fameuse rouelle.
30:42 Je ne vais pas rappeler les guerres contre les protestants, etc.
30:46 Donc, il y a un espace de liberté
30:49 qui est proposé par la laïcité,
30:52 qui dit "Croyez, mais croyez dans vos temples.
30:56 "Ne venez pas essayer de nous assujettir
30:59 "sans qu'on leur demande quoi que ce soit."
31:02 Vous avez le pape Pinof,
31:06 quand il apprend que,
31:09 dans les décisions
31:12 que la laïcité impose,
31:15 à savoir cet esprit de liberté,
31:17 il dit "Mais jusqu'où ira cette liberté ?
31:20 "Cette liberté est une folie,
31:22 "car si les gens sont trop libres,
31:24 "ils ne sont plus capables de canaliser leurs pensées."
31:28 Vous voyez, c'est quand même extraordinaire.
31:30 Alors, quand j'entends toutes les réflexions
31:33 émises par les uns et les autres,
31:35 il faut les confronter aux propos tenus
31:39 par ceux qui sont les héritiers de la Révolution,
31:45 qui ont imposé cette laïcité
31:48 au nom de la liberté.
31:50 En 1795, la Deuxième Constitution,
31:54 l'article 5, il dit quoi ?
31:57 Il dit "Nul ne peut apparaître en public
32:00 "avec des habits ou des ornements religieux."
32:04 "Nul ne peut apparaître en public
32:07 "avec ces éléments religieux."
32:09 Mais à chaque fois, ils tiennent tous à préciser
32:13 qu'ils ne sont pas contre la croyance.
32:15 De nombreux parmi eux
32:17 sont ceux comme les philosophes type Voltaire.
32:21 Voltaire est contre la religion.
32:23 Ah oui, l'infâme !
32:24 Mais il n'est en aucun cas contre Dieu.
32:28 Il est déiste, il croit à une instance supérieure.
32:32 Et ça, c'est important.
32:33 -Il y a toujours le respect de la croyance.
32:35 -Toujours.
32:36 Et ils se battent tous pour que cette croyance
32:39 puisse s'exercer, mais de façon restreinte,
32:42 c'est-à-dire sans qu'elle intervienne dans la vie publique.
32:46 Et ça, c'est essentiel.
32:48 Tout le débat se fera au moment de la loi de 1900.
32:51 Pourquoi elle intervient, cette loi de 1900 ?
32:53 Je ne vais pas vous refaire toute l'histoire,
32:54 mais déjà, il y avait eu un détachement de la religion
32:58 grâce à la Révolution,
33:00 Napoléon qui réimpose le concordat,
33:03 mais par exemple, contre lui, 18,
33:05 arrivent au pouvoir, qu'il prend le trône.
33:07 Il ne va pas contre cette scission
33:10 qui a été prononcée, la séparation entre l'Église et l'État.
33:14 C'est Charles X qui, lui, est relativement fanatique
33:17 avec ses vêterains et qui va essayer de tout faire
33:20 pour réimposer la religion.
33:23 Tant et si bien que tous les laïcs,
33:25 à la tête de l'université,
33:27 à la tête des établissements scolaires,
33:28 sont chassés.
33:30 Et c'est la religion qui redevient celle
33:33 qui gouverne l'esprit des enfants.
33:36 Et c'est là où il faut s'intéresser
33:39 à ce qui apparaît
33:42 dans les propos des uns et des autres
33:44 au moment de la loi de 1900.
33:46 Que dit, par exemple, Jean Rési ?
33:48 La démocratie renoncerait-elle
33:52 à faire pénétrer la laïcité
33:56 dans l'éducation,
33:57 alors que l'éducation est l'élément essentiel ?
34:01 Il faut que les enfants puissent faire germer
34:04 leur libre arbitre,
34:06 ce qui n'exclut pas qu'il y ait
34:08 un enseignement complémentaire religieux.
34:10 Mais d'abord, il faut permettre à tout un chacun
34:13 de forcer sa capacité à raisonner.
34:16 Voilà cet esprit de la laïcité.
34:19 Et tous, unanimement,
34:22 rappellent cet attachement, donc, à la foi,
34:25 mais il y a les décisions à prendre.
34:28 Le petit Pierre Combes,
34:29 le petit Pierre Combes, un fanatique,
34:32 il avait été au séminaire,
34:34 ton suré, il était d'abord enseignant
34:37 dans des écoles privées,
34:40 des écoles catholiques.
34:41 Et que constate-t-il ?
34:43 C'est qu'effectivement, cet esprit de la Révolution
34:46 qui consiste à rendre les gens libres
34:48 n'est plus là.
34:50 C'est pour ça qu'il reprend des études de médecine,
34:53 après, il se fait élire,
34:54 et il combat toujours cette religion.
34:57 Alors, au moment de la loi,
35:00 on interpelle Aristide Briand.
35:03 Il y a eu une première loi,
35:04 et cette première loi, c'est celle de 1901,
35:06 qui fait fermer les congrégations.
35:08 Parce que les congrégations, c'est quoi ?
35:10 C'est cette facilité,
35:11 enfin, c'est ce pouvoir de la religion
35:14 sur les jeunes cerveaux.
35:15 Il en fait fermer 1 500, le petit Pierre Combes,
35:19 parce qu'il veut qu'il y ait cet élan de la liberté.
35:23 Et ça, c'est essentiel à comprendre.
35:26 Et quand, par exemple, la loi se précise,
35:29 en 1905,
35:32 qu'Aristide Briand est à la présidence,
35:35 on a Charles Chabert,
35:36 qui est le député de la Drôme, un radical socialiste,
35:39 qui interpelle, il dit, "Mais quand même,
35:41 "au nom de quoi pourrait-on se promener dans la rue
35:43 "avec des vêtements religieux ?
35:46 "C'est un privilège, il faut enlever tout ça."
35:49 Et Aristide Briand dira que les professionnels de la religion,
35:53 et ce droit, et Chabert va plus loin,
35:56 il dit, "Mais il faut donner aux prêtres
35:58 "la liberté de penser,
36:01 "s'ils ne sont pas astreints à la soutane,
36:04 "ils pourront ainsi avoir des idées plus libres,
36:07 "des idées qui se promènent."
36:08 Et n'oublions pas Zola.
36:10 Que dit Zola dans les quatre évangiles
36:13 publiés dans l'Aurore ?
36:15 Le troisième volet s'appelle "Vérité".
36:17 Alors là, c'est pour Mélenchon.
36:19 "La France d'aujourd'hui,
36:21 "que dévaste et que mine la guerre chez elle,
36:25 "menée par la religion,
36:28 "sans pitié et sans trêve."
36:30 La guerre que mène la religion
36:33 contre la laïcité, contre l'Etat.
36:36 Voilà donc ce que l'on essaie de faire réapparaître.
36:39 Et pour une fois, je me permettrais d'avoir un propos politique.
36:43 Bravo au ministre M. Attal,
36:45 qui a ce courage alors que, depuis des années,
36:48 les uns et les autres se défilent dans un laxisme épouvantable.
36:52 -Merci beaucoup, Marc Menand, pour votre regard.
36:56 Musique ? -Musique.
36:58 -La va, oh, connemara
37:03 On sait, tout le monde vit en silence
37:10 La va, oh, connemara
37:13 On dit que la vie
37:16 C'est une folie
37:20 -Et que la folie, ça se danse.
37:22 -Que la folie, ça se danse
37:26 -Laissez-moi, Charlotte.
37:28 -Pardon, je voulais rentrer.
37:30 -Je veux commencer par vous.
37:32 La polémique, on entendra votre chronique dans un instant,
37:36 a fait couler beaucoup d'encre cet été.
37:38 La chanteuse Julie Hermamé a déclaré
37:41 que la chanson de Michel Sardou la dégoûtait,
37:44 qu'elle avait un côté scout, un côté sectaire,
37:47 dont la musique est immonde, un tube de droite
37:50 où rien ne va.
37:51 Et chez Pascal Praud, aujourd'hui, sur "Repas",
37:54 ce midi, Michel Sardou a déclaré
37:56 que la chanteuse s'est excusée par mille questions.
37:59 "Les vertus du renoncement à l'acharnement,
38:02 "est-ce que ça se fête ?"
38:03 -Oui, et franchement, c'est ce que j'ai apprécié,
38:06 dans la déclaration.
38:08 Michel Sardou ne s'était pas exprimé jusque-là.
38:11 Elle s'attaquait au lac du Connemara.
38:13 Elle allait nous expliquer "c'est de droite, rien ne va",
38:16 comme si on jugeait les chansons à l'aune de droite-gauche.
38:20 Rien n'allait dans sa déclaration.
38:22 Elle dit toutes les bêtises qu'elle veut.
38:25 Mais ce que j'ai bien aimé, c'est que Michel Sardou intervient
38:28 après la polémique et dit qu'on s'arrêtera avec ça.
38:32 Elle m'a envoyé un mail.
38:33 Elle a dit une connerie, elle s'est excusée.
38:36 Dans un espace public où l'acharnement est encouragé
38:40 en permanence contre tel et tel, j'ai trouvé ça classe.
38:43 -C'est bon sens. Dans un monde normal,
38:45 la plupart des polémiques se termineraient ainsi.
38:48 Il ne nous est pas interdit de dire
38:51 que c'est l'asymptomatique de sa sottise.
38:53 -Oui, parce que malgré tout, on retiendra les premiers propos.
38:57 Et quand même, l'offense...
38:59 Personnellement, je ne suis pas grand fan de cette chanson,
39:03 mais ça m'a révulsé.
39:04 Les propos de Gétard Manet, ça pue à le mépris.
39:07 -Et la bêtise. -Et la bêtise.
39:09 Mais le mépris, surtout.
39:11 Je pense que les gens qui aimaient la chanson
39:14 se sont sentis insultés.
39:16 Ses excuses, elle les a faites en privé.
39:18 Que ce soit public, également.
39:20 -Ce qui est extraordinaire, une chanson de droite.
39:23 Une chanson de droite.
39:25 Souvenez-vous d'un monsieur de droite,
39:27 un fasciste extraordinaire, il s'appelait Jean Ferrat.
39:31 Et il chantait quoi ?
39:32 Il chantait "Ma France".
39:35 Il essaimait, dans ses vers,
39:38 toute cette France dans sa caractéristique,
39:42 dans tous ses particularismes.
39:44 C'était donc une chanson de droite, "Ma France", de Ferrat ?
39:48 -D'extrême droite.
39:49 -C'est quand même extrême.
39:51 -La chanson de Renaud, "Hexagone", m'a rappelé le mépris
39:55 de Gétard Manet.
39:56 -Le sectarisme et le mépris sont des traits distinctifs
39:59 de la gauche culturelle.
40:01 Elle ne change pas.
40:02 -Petite pensée, pendant qu'on parle de ceux qui aiment la France,
40:06 Geneviève de Fontenay, qui aimait la France,
40:09 qui nous a quittés cet été,
40:10 Louis-Georges Lain, qui aimait la France,
40:13 qui nous a quittés cet été,
40:15 et Carrière d'en cause, qui nous a quittés,
40:18 et qui aimait aussi beaucoup la France.
40:20 Petite pensée.
40:21 On ne s'intéresse pas aux classes moyennes par calcul,
40:24 comme le fait le RN.
40:26 Lors de la rentrée politique de Gérald Darmanin,
40:29 voilà ce qu'a dit Elisabeth Borne,
40:31 qui a attaqué le RN.
40:33 Que pensait Charlotte de cette déclaration ?
40:36 -Il fallait voir les discours de Gérald Darmanin et d'Elisabeth Borne.
40:40 C'était la fameuse rentrée de Gérald Darmanin.
40:43 Il est devenu... Ça fait un peu que ça dure,
40:45 mais là, ça devient maladif.
40:47 C'est une obsession qui tient lieu d'arguments politiques.
40:50 Toute la classe politique se positionne systématiquement
40:54 en fonction du RN.
40:55 Dans la jeune génération,
40:56 vous avez un nombre incalculable d'hommes ou de femmes politiques
41:00 qui nous ont expliqué qu'ils sont rentrés en politique
41:03 pour le résultat de 2002.
41:05 C'est systématique.
41:06 Pour tous ceux qui avaient une vingtaine d'années,
41:09 ils nous disent que c'est la raison de leur engagement.
41:12 C'est un engagement compréhensible.
41:14 Quand ce ne sont pas vos idées,
41:16 que vous avez une crainte de voir arriver ces idées au pouvoir,
41:20 vous vous engagez pour contrer l'ascension d'idées
41:22 qui ne sont pas les vôtres.
41:24 Ça ne fait pas un programme politique.
41:26 Il y en a pour qui ça tient lieu d'arguments politiques,
41:30 de bout en bout, quel que soit le sujet.
41:32 "Je ne suis pas le RN, vous pouvez voter pour moi."
41:35 On ne s'intéresse pas aux classes moyennes par calcul
41:38 comme le fait le RN,
41:39 venant d'Elisabeth Borne,
41:41 d'une séquence sur les retraites
41:43 où c'était l'accusation permanente d'oublier les classes moyennes.
41:47 Elle, qui participe au gouvernement
41:49 d'un président de la République qui a eu la crise des Gilets jaunes
41:53 et qui a réagi par calcul, mais à l'époque, beaucoup plus par peur.
41:56 On avait l'impression qu'à l'époque,
41:59 les Gilets jaunes, la grande question,
42:01 c'était "Qui sont ces gens ? Il nous faut du temps pour comprendre."
42:05 On a l'impression qu'il y a une méconnaissance très forte.
42:08 C'est peut-être pas par calcul,
42:10 mais en l'occurrence, c'était peut-être par oubli.
42:13 On ne peut pas, à la fois, quand on est Elisabeth Borne
42:16 et tout le reste de la classe politique,
42:18 accuser ou en tout cas se rassurer
42:20 en se disant que le vote RN est un vote de contestation.
42:23 On disait "Les gens ne sont pas contents, donc ils votent RN."
42:27 Il n'y a pas la pensée d'une adhésion au programme de Marine Le Pen.
42:30 Mais on ne peut pas dire "Le vote RN est un vote de contestation"
42:34 et faire du RN le ressort d'un vote de contestation.
42:37 C'est ce que fait le reste de la classe politique.
42:40 Dans l'entre-deux-tours, systématiquement,
42:42 vous pouvez mettre qui vous voulez en face.
42:45 Le seul fait que ce soit le RN, il faut voter l'inverse.
42:48 C'est un vote de contestation de Marine Le Pen,
42:51 mais c'est la même chose.
42:52 Ca tue le débat politique.
42:54 Si c'est RN ou pas RN et que ça suffit à clore tous les débats politiques,
42:58 vous n'en avez plus.
42:59 Marine Le Pen était omniprésente.
43:01 Elle n'a pas besoin de faire de rentrée politique.
43:04 La rentrée politique de Gérald Darmanin...
43:07 Elisabeth Borne nous a dit qu'elle ne voulait pas paver
43:10 le chemin des extrêmes.
43:11 "Je ne me résoudrai jamais à ce que l'extrême-droite accède."
43:15 Darmanin défendait le bilan par rapport aux plus modestes.
43:18 Il disait qu'il faut éviter qu'elles n'aillent,
43:21 les classes les plus modestes, par dépié au RN.
43:24 Il a une autre phrase.
43:25 "Je ne veux pas que les classes laborieuses
43:27 "aillent vers un rassemblement haineux."
43:30 Vous avez le vocabulaire qu'on retrouve en permanence.
43:33 Tentez de convaincre les classes moyennes,
43:35 vous les appelez comme vous voulez.
43:38 Tous les partis politiques ont intérêt à vouloir les convaincre.
43:41 Vouloir les arracher au camp d'en face
43:43 quand vous pensez qu'il n'a pas les bonnes réponses à lui apporter,
43:47 c'est normal.
43:48 Vous êtes là pour convaincre et arracher les personnes
43:51 au camp d'en face.
43:52 Mais ne pas accepter qu'il y ait des différences de stratégie,
43:56 des différences de solutions apportées,
43:58 des différences de vision politique sur les solutions.
44:02 On peut tous être d'accord, dans la classe politique,
44:05 pour dire qu'il faut aider les classes moyennes,
44:08 les classes populaires, qui souffrent, par exemple,
44:11 aujourd'hui, de l'inflation.
44:12 -Bien sûr.
44:14 -Je le vois un peu.
44:15 -Sinon, il y a le sucre...
44:17 -Il y a le sucre.
44:18 -Le sucre à coco.
44:20 -Mais vous n'avez pas les mêmes solutions à apporter.
44:23 C'est dans le débat que vous allez exposer
44:25 vos différences de vue et que les gens vont choisir.
44:28 Si vous partez du principe qu'il y a des réponses
44:31 qui sont par définition mauvaises,
44:33 vous tuez encore une fois, une deuxième fois,
44:36 le débat démocratique.
44:38 -Prenez votre temps, on est tranquilles,
44:42 c'est la rentrée... Au revoir, on vous avait manqué.
44:45 Rires
44:47 Donc, tuer le débat démocratique.
44:50 Pendant que vous respirez,
44:52 j'ai aussi une question à vous poser,
44:54 subsidiaire, parce que de l'autre côté,
44:56 on accuse toujours, lorsqu'on veut donner
44:58 des explications telles qu'on l'a données,
45:01 de banaliser l'extrême droite.
45:03 C'est l'un ou l'autre. On ne s'en sort jamais.
45:06 On ne sait pas ce que pensent les Français.
45:08 -Vous avez raison. J'y pensais tout à l'heure
45:11 quand Mathieu parlait.
45:12 Le gouvernement devrait entendre à force
45:15 qu'à chaque fois qu'il prend une décision
45:17 qui est plus ou moins considérée comme de droite,
45:20 on lui explique qu'il fait le jeu du RN,
45:22 qu'il court après le RN.
45:24 C'est pas un argument absurde, en réalité,
45:26 mais eux-mêmes l'usent à l'inverse
45:28 quand ils font leur entrée politique.
45:31 -La majorité, en l'occurrence, a défendu
45:33 un bilan à destination de ces classes populaires.
45:36 Ce n'est pas une préoccupation nouvelle ?
45:38 -Non. Ils ont défendu les bienfaits du bilan.
45:41 Gérald Darmanin nous a dit qu'il y a le dédoublement
45:44 des classes de CP et CE1 dans les quartiers prioritaires,
45:47 la défiscalisation des heures supplémentaires,
45:50 suppression de la taxe d'habitation,
45:52 le reste à charge zéro, notamment sur les lunettes.
45:55 Il vous a fait un bilan de mesures qui ont été prises.
45:58 Mais Gérald Darmanin nous dit qu'il faut respecter
46:01 les employés, les ouvriers, les artisans, les commerçants,
46:04 les fonctionnaires qui se sentent parfois découragés
46:07 devant le mal qu'ils se donnent au travail
46:10 et la rémunération trop faible qu'ils en tirent.
46:12 Je note que c'est un sentiment encore dans la bouche de Darmanin,
46:16 mais il dit lui-même que même quand les chiffres le contestent,
46:20 il faut le prendre au sérieux.
46:21 Mais tout ce qu'il décrit ne relève pas simplement
46:24 de mesures telles que celles qu'il a égrenées,
46:27 qui peuvent être justifiées.
46:29 C'est aussi un cadre d'exercice de la vie politique.
46:32 J'ai pris deux exemples qui ne sont pas forcément
46:35 ceux qu'ont pris Gérald Darmanin ou Elisabeth Borne.
46:38 Un, c'est l'importation dans l'élevage.
46:40 C'était un sujet cet été, parce que l'Union européenne
46:43 a renouvelé un accord commercial avec l'Ukraine au mois de juin,
46:47 supprimant tous les droits de douane
46:49 pour l'importation des poulets transfermés,
46:51 sur tout le territoire européen.
46:53 Résultat, vous avez en France, par exemple, pour les éleveurs,
46:57 qui participent de la classe laborieuse.
46:59 Les éleveurs ont une qualité normative extrêmement sévère
47:03 qui leur est imposée en France,
47:04 par l'Union européenne et par le ZEL national,
47:07 en plus du ZEL européen,
47:09 plus un coût du travail extrêmement cher.
47:11 Résultat, dans les supermarchés, le poulet ukrainien,
47:14 mais je pourrais prendre le Brésil,
47:16 il est jusqu'à quatre fois moins cher
47:18 que celui des éleveurs français.
47:20 Et on a un rapport sénatorial qui, déjà en 2022,
47:23 s'inquiétait de la question de l'importation
47:26 par rapport à l'élevage français.
47:28 Donc là, on a des décisions qui sont prises.
47:31 On a une décision de l'Union européenne.
47:33 Est-ce qu'elle peut être contestée, oui ou non ?
47:36 Si oui, on doit prendre au sérieux les alternatives politiques.
47:39 L'Union européenne, on sait que c'est un sujet
47:42 d'énormes différences de vues
47:44 entre le RN et la Macronie.
47:45 Ensuite, il y a la question du ZEL national sur les normes.
47:48 Est-ce qu'il est possible d'être en désaccord
47:51 de proposer un autre modèle ?
47:53 Le deuxième exemple que j'ai pris,
47:55 c'est la question de la voiture électrique.
47:57 La voiture électrique, ça concerne, là encore une fois,
48:00 l'emploi en France, mais également l'usage des impôts.
48:03 Pourquoi ? Vous avez la Chine et Tesla,
48:05 les deux monstres qui font des voitures électriques,
48:08 qui arrosent le marché européen.
48:10 Or, le prix des voitures électriques est inabordable.
48:13 Il n'y aura plus de voitures thermiques en 2035.
48:15 Il faut subventionner l'achat de voitures électriques.
48:18 La France prend ça au sérieux, puisqu'elle a un total
48:21 de 1,2 milliard d'euros pour subventionner
48:24 le service écologique et la prime à la conversion.
48:27 1,2 milliard d'euros, ça n'est pas rien dans l'argent public.
48:30 Et qu'est-ce qu'on apprend récemment ?
48:32 Il n'est pas nécessaire d'acheter français
48:35 avec les subventions françaises, donc l'argent des impôts.
48:38 Vous voyez que ça concerne à la fois l'emploi
48:41 et la question de que deviennent nos impôts,
48:43 que devient l'argent public, à quoi est-il utilisé ?
48:46 Résultat, l'argent de ces subventions a été distribué,
48:49 capté massivement par Tesla et la Chine,
48:52 c'est l'argent public français, me semble-t-il.
48:54 Et on a un souvenir pas si vieux,
48:56 celui de la filière textile sur la question des emplois.
48:59 Dans les années 90, c'était 400 000 emplois en France.
49:02 Aujourd'hui, la filière textile, sur laquelle s'est jetée la Chine,
49:06 c'est 60 000 emplois.
49:07 Là, encore une fois, il y a une question.
49:10 On peut être en désaccord avec la vision politique,
49:13 les décisions qui sont prises.
49:14 Il y a une vision idéologique.
49:16 Faire le choix du consommateur, c'est ce qu'a choisi l'UE.
49:20 Mais quand vous faites le choix du consommateur,
49:22 c'est-à-dire du prix, le poulet ou la voiture électrique,
49:25 vous abandonnez le salarié ou le petit entrepreneur.
49:28 Il y a beaucoup de Français qui sont les deux.
49:31 On n'est pas simplement des consommateurs.
49:33 À l'inverse, sur le terrain de la consommation,
49:36 le consommateur se retrouve floué, par exemple,
49:39 le marché européen de l'électricité.
49:41 On se dit qu'il faut que ce soit une réponse européenne.
49:44 Pour le coup, la France produit l'électricité
49:47 infiniment moins chère que partout ailleurs.
49:49 On met en place un marché où on se dit
49:51 qu'on ne va pas profiter de cette baisse sur la production.
49:55 On pourrait aussi parler de la sanction des sanctions
49:57 qui pèsent sur la Russie.
49:59 On comprend tous que l'invasion russe
50:01 a été condamnée par toute la classe politique.
50:04 La question des sanctions s'ajoute à ça.
50:06 Est-ce qu'il est moral, oui ou non,
50:08 de se poser la question de se dire
50:10 qu'est-ce qui prévaut sanctionner la Russie
50:13 au détriment potentiel économiquement des Français
50:16 ou se préoccuper d'abord de la question économique des Français
50:19 et trouver d'autres moyens de condamner la Russie ?
50:22 Je ne donne pas une réponse.
50:24 Ce sont deux visions tellement différentes
50:26 qu'il vaut mieux les expliquer pour que les Français choisissent.
50:30 Il n'y a pas simplement des gentils et des méchants.
50:32 Il y a des manières différentes de répondre à la même question.
50:36 Ca s'appelle le débat politique.
50:38 En effet, le RN, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin
50:41 n'ont pas les mêmes réponses.
50:43 Mais il y a peut-être des Français dans ce pays
50:45 qui préfèrent les réponses de Marine Le Pen.
50:48 Ils sont pas censés faire ça en compte.
50:50 Apparemment, non. C'est un peu gênant.
50:52 -Il a été également question de sécurité, forcément.
50:55 On en parle dans un instant.
50:57 Gérald Darmanin en a fait une priorité absolue.
51:00 -Gérald Darmanin a fait une campagne sarkoziste.
51:03 On a vu Nicolas Sarkozy le soutenir.
51:05 Il a dit que c'était la sécurité et la question sociale.
51:08 Le bilan sur la sécurité est un peu compliqué.
51:11 On en a beaucoup parlé, la question du Stade de France
51:14 et très récemment, celle des émeutes.
51:16 Sur la sécurité, il y a deux choses.
51:18 Je vais laisser Mathieu aborder la question.
51:21 Il y a deux manières d'aborder la question.
51:23 Il y a la question idéologique, la place des victimes
51:27 dans la question judiciaire, les droits de la défense,
51:30 le statut du policier par rapport à l'usage de la force.
51:33 Il y a des différences idéologiques.
51:35 Mais sur ce terrain, Gérald Darmanin a un discours
51:38 assez proche de Marine Le Pen sur toutes les questions
51:41 que je viens d'évoquer.
51:43 Très différente de Jean-Luc Mélenchon.
51:45 Il a dit que le cadre d'exercice pour répondre à cette question,
51:49 c'est la question des normes européennes,
51:51 des traités signés, des instances supranationales,
51:54 la question du poids judiciaire, de l'interprétation judiciaire.
51:58 Là-dessus, ils sont en désaccord.
52:00 Ils ne répondent pas de la même manière,
52:02 même à un constat qu'ils font ensemble.
52:05 La question démocratique, c'est d'expliquer,
52:07 plutôt que de dire le RN, le RN, le RN,
52:10 c'est d'expliquer eux ce qu'ils veulent faire.
52:13 C'est le drone, nous, les Français.
52:15 On va essayer de se dire
52:16 ce qui nous semble la meilleure solution
52:18 pour répondre à des préoccupations que nous avons en commun.
52:22 -Merci beaucoup pour votre regard, Charlotte,
52:25 sur cette diabolisation du RN.
52:29 Et qui se pense qui ?
52:32 Mathieu Bocoté, quelqu'un veut réagir, peut-être ?
52:35 -J'aimerais mieux savoir ce que c'est les classes moyennes.
52:38 Je sais pas. Je sais pas ce que c'est les classes moyennes.
52:42 -Oui. On va analyser ça, si vous voulez.
52:44 -Une question de revenu,
52:46 c'est où on habite, quel mode de vie,
52:48 est-ce qu'on part en vacances ou pas ?
52:50 J'attends une définition des classes moyennes.
52:53 -On va chercher.
52:54 -C'est sur la notion de l'élevage, par exemple.
52:57 Parce que si l'on veut se placer dans un principe éthique,
53:01 est-ce que l'on peut envisager, quel que soit le lieu,
53:04 de continuer à non pas élever, mais à produire des animaux ?
53:08 Produire des animaux.
53:10 -Face à l'info, se posent toutes les questions.
53:13 Dans le cadre de sa rentrée politique,
53:15 Gérald Darmanin s'est permis une déclaration forte.
53:18 La sécurité serait, selon lui, la première des politiques sociales.
53:22 Plusieurs y vont à un positionnement politique fort.
53:25 Mathieu Bocoté, dans une société de plus en plus dangereuse,
53:28 on l'a vu cet été, où les violences se multiplient.
53:31 Comment comprendre cette déclaration ?
53:34 -Il y a une évolution du vocabulaire.
53:36 Dans les années 80, c'est une formule
53:38 qui revient à Jean-Marie Le Pen.
53:40 Pas seulement, Emmanuel Macron va la reprendre,
53:43 c'est la sécurité est la première des libertés.
53:46 C'est une formule qui revient.
53:47 Vous ne pouvez pas avoir de liberté
53:50 si la condition de votre existence n'est pas assurée.
53:53 C'est la formule de base.
53:54 Évolution, donc, chez Gérald Darmanin,
53:57 qui veut à la fois tenir le pôle sur la question sécuritaire
54:00 et sur la question sociale.
54:02 Il se démarque, soit dit en passant, d'Emmanuel Macron
54:06 sur la question sociale, avec une critique implicite
54:08 ou explicite sur les retraites.
54:10 Il dit que si il veut défendre les classes populaires,
54:14 les premiers à souffrir de l'insécurité,
54:16 des violences, de ce harcèlement quotidien,
54:19 de cette situation, ce sont les classes populaires.
54:22 Donc, la question sociale, aujourd'hui,
54:24 est devenue une question sécuritaire.
54:27 Donc, on comprend l'argument.
54:29 Et je le disais plus tôt,
54:30 dans la course à la succession d'Emmanuel Macron,
54:33 il y a quelques semaines,
54:35 on comprend le positionnement de Gérald Darmanin.
54:38 - L'été a d'ailleurs été marqué par de nombreuses agressions,
54:41 particulièrement barbares.
54:43 Mathieu Bocote, la classe politique,
54:46 prend-elle enfin conscience de la portée de cet enjeu
54:49 pour les Français, la sécurité ?
54:51 - Alors, le système médiatique, la classe politique,
54:54 continue de penser cette question sur le mode du fait divers.
54:57 On en a parlé souvent, on fragmente la réalité
55:00 dans des millions de faits divers.
55:02 Mais la réalité politique de ces événements disparaît.
55:05 Je vais m'y permettre de citer un article du Figaro récent
55:09 qui fait écho à un événement qui s'est passé le 4 août à Cherbourg,
55:12 le massacre, bien que ce soit encore vivante,
55:15 de la jeune mégane par Umar Ndiaye, l'agresseur présumé.
55:18 Je vais citer simplement parce que ça me semble important.
55:22 Je cite le Figaro.
55:23 "Selon le témoignage de la victime,
55:25 son agresseur, qu'elle avait déjà aperçu,
55:28 la frappe au visage et sur tout le corps.
55:30 Elle pleure plusieurs fois, notamment avec un manche à balais
55:33 de 75 cm. Dans ce vieil immeuble, où les murs sont pourtant fins,
55:37 personne n'a semblé entendue quoi que ce soit.
55:40 Les médecins diagnostiquent chez la victime une perforation
55:43 du côlon, de l'intestin grêle, du péritoine et du diaphragme,
55:46 un pneu motoraxe, des fractures aux côtes
55:49 et un risque élevé de choc sceptique.
55:51 Des blessures si insupportables que certains membres
55:54 du personnel hospitalier de Cherbourg sont émus aux larmes.
55:58 La victime a été déclarée mortelle.
56:00 Cette victime a été déclarée mortelle.
56:02 Elle a été déclarée mortelle.
56:04 Elle a été déclarée mortelle.
56:06 Elle a été déclarée mortelle.
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57:49 Elle a été déclarée mortelle.
57:51 - La minute info, Mathieu Devez.
57:53 - Il n'y aura pas de hausse d'impôt, c'est la promesse
57:56 faite par Elisabeth Borne devant l'université d'été du Medef.
58:00 Selon la Première ministre, si certains craignent
58:03 que les entreprises soient davantage taxées,
58:06 il n'en est pas question.
58:08 Elisabeth Borne a voulu rassurer les patrons
58:11 en défendant les baisses d'impôt et de charges
58:14 pour les entreprises.
58:16 Emmanuel Macron reste inflexible sur sa politique
58:19 et a noté au Niger, malgré les pressions des militaires
58:22 à l'origine du coup d'Etat, l'ambassadeur français
58:25 va rester au pays. Le chef de l'Etat a salué son travail
58:28 devant les ambassadeurs réunis à l'Elysée.
58:31 Les militaires retiennent toujours prisonnier
58:34 le président Mohamed Basoum et ont pris la France,
58:37 l'ancienne puissance coloniale, pour cible.
58:40 Enfin, une nouvelle étape a été franchie
58:43 dans l'affaire du baiser forcé en Espagne.
58:46 Le président de la Fédération espagnole de football
58:49 a été suspendu par la FIFA. De toute activité liée au football
58:53 au niveau national et international,
58:56 la joueuse Jennifer Hermoso se dit victime
58:59 d'une agression, d'un acte sexiste
59:02 et sans aucun consentement de sa part.

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