• l’année dernière
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:0019h, c'est l'heure, ravie de vous retrouver ce soir, comment allez-vous ?
00:00:05Je vous entends pas ? Je parle au téléspectateur !
00:00:10Mais on a bien compris, on a bien compris !
00:00:12C'est pas à nous que...
00:00:13Mais vous répondez !
00:00:14Surtout pas à moi que vous me demanderiez cela !
00:00:16Monsieur, je sais que vous êtes toujours en forme.
00:00:18Tout de suite, la Minute Info avec Augustin Donatiu. Bonsoir Augustin.
00:00:22Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:00:24Incident rarissime lors des questions au gouvernement.
00:00:27Le député insoumis Sébastien Delogué abrandit en plein hémicycle un drapeau palestinien.
00:00:32La séance a immédiatement été suspendue.
00:00:35La présidente Yael Broun-Pivet a dénoncé un comportement inadmissible.
00:00:39Pour avoir enfreint le règlement de l'Assemblée nationale, le député écope d'une exclusion immédiate de 15 jours.
00:00:45Cette image qui nous parvient en direct de la place de la République à Paris.
00:00:49Nouveau rassemblement pour Gaza à l'appel du collectif Urgence Palestine.
00:00:53Un rassemblement autorisé par la préfecture de police de la capitale.
00:00:56Rima Hassan, candidate à l'EFI pour les élections européennes, a annoncé sa venue parmi les manifestants.
00:01:02Hier, une manifestation en faveur de Gaza a rassemblé 10 000 personnes et a dégénéré dans les rues de la capitale.
00:01:08Les forces de l'ordre ont dû faire usage de bombes lacrymogènes.
00:01:12Et le président ukrainien assistera au 80e anniversaire du débarquement en Normandie le 6 juin prochain,
00:01:17annonce d'Emmanuel Macron en visite d'État de trois jours en Allemagne.
00:01:20Cette venue du président Zelensky s'inscrit dans son tour d'Europe pour réarmer l'Ukraine.
00:01:25Sa dernière venue en France remonte au 16 février dernier.
00:01:30Merci mon cher Augustin.
00:01:32Et au sommaire ce soir, Marion Maréchal était interrogée sur France Inter.
00:01:39Aujourd'hui, question.
00:01:41Quelle différence entre votre vision de la famille et celle de Pétain ?
00:01:46En quoi la première radio de France est-elle impartiale ?
00:01:50En quoi la première radio à qui l'État a attribué le plus de fréquences que toutes les autres radios en France,
00:01:57respecte-t-elle son cahier des charges ?
00:01:59En quoi la première radio de France, financée par l'État, héberge-t-elle des militants d'extrême-gauche ?
00:02:05L'édito de Mathieu Bocotte.
00:02:08L'Assemblée nationale a été prise en otage par des gestes et des insultes de députés LFI.
00:02:14Sébastien Delogu a été exclu 15 jours pour avoir brandi un drapeau palestinien.
00:02:20Il s'agit là de la sanction la plus lourde prévue par le règlement de l'Assemblée nationale.
00:02:24C'est la cinquième fois sous la Vème République, dont quatre fois sous Yaël Bonne-Privé.
00:02:29Le député a déclaré s'en foutre, je cite, de la sanction.
00:02:33Mais un autre incident a bousculé le palais Bourbon dans les couloirs.
00:02:37Un député LFI, David Guiraud, a traité le député LR Meyrabib de porc.
00:02:42Devant un bouquet de caméras, ce dernier va porter plainte devant cette insulte antisémite.
00:02:48Que se passe-t-il à l'Assemblée nationale ? Le regard décrypté de Marc Menand.
00:02:54Des manifestations pro-Palestine ont encore lieu en ce moment, même place de la République à Paris.
00:02:59Hier, alors que Rima Hassan intervenait dans une conférence organisée par le comité Palestine Dauphine,
00:03:05la candidate aux européennes a censuré un étudiant qui l'interrogeait sur le Hamas.
00:03:10Au même moment, elle a réussi à mobiliser 10 000 pro-palestiniens qui manifestaient contre les bombardements à Rafah.
00:03:18On se demandera si LFI, en berne dans les sondages aux européennes, ne se radicalise pas
00:03:24et si LFI ne se fait pas concurrencer par le mouvement Blockout qui vient d'arriver en France
00:03:30ou encore par la liste Free Palestine, l'analyse de Dimitri Pavlenko.
00:03:36Des magistrats mexicains ont appelé la France à prendre des mesures pour ne pas imiter la trajectoire du Mexique.
00:03:43Mexique où les violences liées à la drogue ont fait plus de 450 000 morts en 20 ans.
00:03:48Justement, sur le sujet de la corruption, hier, s'est ouvert le procès immédiatement suspendu
00:03:53d'un vaste réseau de trafiquants et dans lequel on retrouve aussi deux élus de la République,
00:03:58l'ancienne maire PS de Canteleux, Mélanie Boulanger, et son adjoint.
00:04:02Écoute téléphonique à la pluie dans ce dossier, on se demandera en quoi cette affaire dévoile-t-elle,
00:04:08une fois encore, une justice dépourvue et trop lente.
00:04:11Le décryptage de Charlotte Dornel a s'épuie.
00:04:14Alors que la vidéo de l'attaque dans le métro a été publiée sur les réseaux sociaux,
00:04:20l'attaque au couteau dans le métro de Lyon comme très souvent publiée sur les réseaux sociaux,
00:04:25donc la préfecture s'indigne de cette publication.
00:04:28Elle a fait un signalement, elle a informé le parquet de Lyon,
00:04:32comment comprendre cette volonté de l'État pour invisibiliser la réalité.
00:04:38L'édito de Mathieu Bocoté.
00:04:41Une heure avec nos mousquetaires ou nos mouscosses, à vous de choisir ce soir, mais c'est parti !
00:04:59– Bonsoir à tous, comment il va mon cher Mathieu ?
00:05:03– Toujours bien.
00:05:04– On apprend à l'instant qu'Emmanuel Macron s'est déclaré pour une reconnaissance à un moment utile,
00:05:14pas sous le coup de l'émotion pour l'État de Palestine.
00:05:19Pourquoi je vous dis ça ? C'est parce qu'on l'apprend à l'instant,
00:05:21mais surtout c'est un sujet qui sera quand même le fil conducteur
00:05:25de la chronique de Dimitri et de Marc Menon, on en parle dans un instant.
00:05:29D'abord Mathieu avec vous, puis Charlotte vous avez une petite surprise à nous faire,
00:05:34on va en parler dans un instant, vous choisirez votre moment.
00:05:39Sur France Inter ce matin, on a assisté à une passe d'arme
00:05:44entre Sonia De Villers et Mario Maréchal
00:05:47autour de la question de l'identité de genre et de la parentalité.
00:05:51L'intervieweuse de France Inter a ainsi demandé
00:05:53à la tête de Les Sœurs Reconquêtes en quoi sa vision de la famille
00:05:58différait-elle de celle de Maréchal Pétain.
00:06:01Et c'est sur cette scène qui vous a fait bondir dès 8h ce matin,
00:06:05vous nous avez tous appelés, je vous le dis, Mathieu Boquete nous a tous appelés ce matin furieux.
00:06:11Pourquoi ?
00:06:12– Parce qu'il y a quand même des limites à dire, des sottises.
00:06:14On va commencer sur la radio publique,
00:06:17enfin, c'est une scène qui est caricaturale, bête, insensée, de mauvaise foi, malhonnête,
00:06:25et vous me direz, rien de plus normal sur France Inter.
00:06:28Et j'en conviens.
00:06:29Mais là, on a atteint le sommet de tout cela tout à la fois.
00:06:32Alors, je commence.
00:06:33Il y a un élément, dans cette campagne, chaque candidat s'empare d'un créneau.
00:06:38Mario Maréchal a voulu s'emparer de la critique du wokisme plus en particulier,
00:06:43on pourrait dire de manière assez large, sur les questions familiales,
00:06:45mais pas seulement.
00:06:46Rappelez-vous la querelle « Où est la maman ? »
00:06:48« Où est la polémique ? »
00:06:49– « Où est le papa ? »
00:06:50– Non, c'est « Où était la maman ? », c'était sur les deux pères.
00:06:53Non, il y en avait deux.
00:06:54Mais « Où est la maman ? », sur cette question, on l'avait accusée d'être homophobe,
00:06:59et ainsi de suite.
00:07:00Elle s'est emparée aussi, à différentes reprises,
00:07:03des questions qui touchent à l'identité de genre.
00:07:06Elle a critiqué notamment l'idéologie trans.
00:07:09Ce qu'elle a fait, au moment du Festival de Cannes,
00:07:12au moment de la remise d'un prix d'interprétation à un quatuor d'actrices,
00:07:17dont l'une d'entre elles était, selon elle, un acteur,
00:07:20parce que c'est un homme devenu femme.
00:07:22Donc, la rencontre était attendue ce matin devant Sonia De Vilaire,
00:07:26qui n'est pas, je le précise, à France Inter, la plus neutre des journalistes.
00:07:31Je me souviens d'une interview qu'elle avait faite avec le patron du CSA,
00:07:35avant même que ce soit l'arc-com, je crois, au moment de passage,
00:07:38où elle demandait, avec ce qui s'inquiétait de la dérive ultra-droitière des chaînes infos,
00:07:44et elle réclamait un meilleur contrôle du pluralisme.
00:07:48Autrement dit, elle demandait concrètement que l'on fiche les gens,
00:07:52les éditorialistes, les chroniqueurs, les invités,
00:07:55sur le modèle du temps de parole idéologique qu'elle voudrait bien.
00:07:58Elle se demandait pourquoi telle ou telle personne a le droit de parler.
00:08:01Donc, on est devant une commissaire politique de classe mondiale.
00:08:05Manifestement, entre la commissaire politique de Sonia De Vilaire et Marion Maréchal,
00:08:10c'était une rencontre qui ne pouvait faire que des flamèches.
00:08:13Et manifestement, après la première question rituelle sur Gaza,
00:08:16eh bien, le choc arrive.
00:08:19Il arrive autour de quoi?
00:08:21Autour de la conception de la famille et de l'identité sexuelle.
00:08:25Alors, la première séquence, on arrive au Maréchal Pétain dans un deuxième temps.
00:08:29La première séquence, on revient,
00:08:31je reviendrai dans le détail ensuite,
00:08:33sur les propos de Marion Maréchal après Cannes,
00:08:36lorsqu'elle dit qu'en fait, c'est un homme qui a remporté, selon elle,
00:08:39le prix d'interprétation, parce que c'est une femme trans,
00:08:42donc un homme biologique devenu femme.
00:08:44Et elle dit que c'est un homme.
00:08:46On le sait, il y a eu une vaste, très vive réaction contre ce propos.
00:08:51Et Sonia De Vilaire...
00:08:53Des complates ont été déposées.
00:08:55Bien sûr, on y reviendra dans le détail parce qu'il y en a eu plusieurs.
00:08:57Mais Sonia De Vilaire se fait, dans les circonstances,
00:08:59porte-parole de l'idéologie autorisée et du droit.
00:09:02Et elle dit ce que vous dites.
00:09:03Ce que vous dites, ce n'est pas une opinion, c'est un délit.
00:09:05Vous n'avez pas le droit d'affirmer que cette femme étant fait un homme,
00:09:09ce n'est même pas une question d'opinion.
00:09:10C'est un délit.
00:09:11Et là, elle dit, c'est la science.
00:09:13La science nous permet, vous vous rendez compte,
00:09:14l'inversion du rapport à la science,
00:09:16c'est la science qui nous dit désormais qu'on peut changer de sexe.
00:09:18C'est exceptionnel.
00:09:19Donc, la séquence est assez brutale, assez ferme.
00:09:22Et là, deuxième temps, Marion Maréchal se fait rappeler,
00:09:26puis elle rappelle l'importance de la famille comme unité sociale.
00:09:30Comme dans la composition de la société, l'importance de la famille.
00:09:34Pause.
00:09:36C'est une évidence.
00:09:38Oh là là là là, je sens que vous êtes vous-même pétainiste, chère Christine.
00:09:42Non mais quand même, je veux dire, c'est une évidence.
00:09:46Pas pour Sonia De Vilaire,
00:09:47qui par ailleurs est responsable d'un interview politique sur France Inter.
00:09:50Moi, je constate simplement à qui on a donné le crachoir sur France Inter
00:09:53pour poser des questions.
00:09:54Or, dans les circonstances,
00:09:55ce que nous dit Sonia De Vilaire lorsqu'on lui pose la question,
00:09:57bon, la famille, quelle est la différence entre votre conception de la famille,
00:10:00et je me suis permis de dire tout ce que j'ai dit auparavant
00:10:02pour donner le grand contexte qui permet d'arriver à cette question.
00:10:05Quelle est la différence entre votre conception de la famille
00:10:08et celle du maréchal pétain?
00:10:10Et là, nos yeux tournent, on se dit, mais qu'est-ce que c'est que cette question?
00:10:14Mais c'est d'une bêtise absolument insoutenable.
00:10:17Je veux dire, c'est une question militante.
00:10:19C'est une question, je pense,
00:10:20qui serait gênée de la poser à Révolution permanente, soyons sérieux.
00:10:23Et là, elle pose la question.
00:10:25Et là, ça bascule politiquement,
00:10:27parce que Marion Maréchal pourrait, à ce moment, dire,
00:10:31« Non, je ne suis pas ça, c'est un mauvais procès. »
00:10:34Elle décide de contre-attaquer.
00:10:36Et qu'est-ce qu'elle fait?
00:10:37Elle critique la légitimité de Sonia De Vilaire
00:10:40en disant que c'est une question d'une bêtise insensée,
00:10:43et elle contre-attaque.
00:10:44Donc là, c'est une scène intéressante,
00:10:45car ça fait quelques fois que ça arrive.
00:10:47On ne se contente plus de répondre maladroitement
00:10:50aux questions malhonnêtes des interviewers
00:10:52pub payés par l'argent des Français.
00:10:54On décide plutôt de contre-attaquer
00:10:56en nommant leurs incuries intellectuelles,
00:10:59en nommant ce que certains considèrent
00:11:01être leur malhonnêteté intellectuelle.
00:11:02Marion Maréchal en rajoute sur la question du genre,
00:11:04soit dit en passant,
00:11:05parce que toutes ces questions se sont mêlées.
00:11:07Elle a dit, il ne suffit pas, par exemple,
00:11:09de décider qu'on est quelque chose pour l'être.
00:11:11Elle dit, par exemple, si je vous dis que j'ai 65 ans
00:11:13et que je me fais faire des chirurgies,
00:11:15on me rajoute des rides, on me vieillit artificiellement,
00:11:18puis à l'état civil, pour respecter mon ressenti d'âge,
00:11:20on dit que j'ai 65 ans, êtes-vous obligé de me croire?
00:11:24Et l'autre dit, mais ça n'a aucun rapport,
00:11:26ça n'a rien à voir.
00:11:28Et pourtant, ça a quelque chose à voir.
00:11:30Basculons un instant à Cannes.
00:11:31C'est important parce que tout ça s'emboîte,
00:11:33tout ça s'emboîte.
00:11:35Au moment de contester,
00:11:37au moment de contester la remise du prix d'interprétation
00:11:40à cette femme qui était autrefois un homme,
00:11:43quelques figures publiques ont dit
00:11:45à quel point ils étaient horrifiés
00:11:47par le propos de Marion Maréchal.
00:11:49Pascal Clarke, par exemple, qui était, si je ne me trompe pas,
00:11:51proche de Mehdi Meklat.
00:11:53C'est bien ça, j'espère ne pas me tromper,
00:11:55mais il y a quelques fois des amitiés qui ne sont pas rentres.
00:11:57Donc Pascal Clarke, à virgule, l'ami de Mehdi Meklat,
00:11:59virgule, qui avait quand même des propos assez scandaleux,
00:12:02virgule, et y a-t-il quelques liens,
00:12:04des amitiés de cette nature,
00:12:06il y a peut-être une association idéologique,
00:12:08je laisse ça de côté, nous dit,
00:12:10cette femme effrayante, eh bien Marion Maréchal,
00:12:12puis la mère majuscule, Le Pen,
00:12:14c'est-à-dire le nom pour faire peur aux enfants,
00:12:16le nom en majuscule, Le Pen,
00:12:18c'est comme le diable est parmi nous.
00:12:20Il y a aussi, au même moment, Jean-Luc Romero-Michel
00:12:22de la mairie de Paris. Je le mentionne
00:12:24parce que c'est une figure importante
00:12:26de la gauche municipale parisienne
00:12:28qui dit, à propos de cette déclaration au Festival de Cannes,
00:12:30« À vos mirs,
00:12:32cette femme a-t-elle un peu d'humanité? »
00:12:34Donc si vous critiquez
00:12:36la théorie du genre aujourd'hui,
00:12:38si vous affirmez qu'un homme ne peut pas
00:12:40devenir une femme et une femme ne peut pas devenir un homme,
00:12:42si vous serez,
00:12:44on vous dirait que vous manquez d'humanité,
00:12:46que vous êtes à vos mirs, si vous rappelez l'importance
00:12:48de la famille dans la composition de la société,
00:12:50vous serez accusés de pétainisme.
00:12:52La référence à Pétain,
00:12:54on le sait, c'est jamais une référence vide.
00:12:56Pétain égale collaboration égale Hitler.
00:12:58Donc dans l'esprit
00:13:00de notre gauche médiatique publiquement
00:13:02subventionnée par l'argent des Français,
00:13:04rappeler l'importance de la famille
00:13:06et de l'importance potentielle
00:13:08de la mère dans la fabrication d'un enfant,
00:13:10ça nous conduit immédiatement
00:13:12sur le grand boulevard de l'extrême-droite.
00:13:14Et si vous vous avancez trop loin
00:13:16dans cette remise en question
00:13:18de l'idéologie dominante,
00:13:20on vous dira que ce n'est pas une opinion légitime.
00:13:22C'est un délit.
00:13:24C'est ce que nous a dit ce matin Sonia de Villers.
00:13:26Vous disiez
00:13:28Pétain égale collaboration égale Hitler
00:13:30égale aussi fête des mères.
00:13:32Vous venez de le dire...
00:13:34La fête des gens qu'on aime.
00:13:36Oui, mais c'est la fête des mères à la base.
00:13:38Vous venez de le dire
00:13:40mon cher Mathieu. Je rappelle aussi
00:13:42qu'on ne passe pas l'extrait de Marion Maréchal
00:13:44pour des questions de temps de parole.
00:13:46Je sais que vous êtes expert
00:13:48et que vous l'avez tous vu
00:13:50voire appris par cœur.
00:13:52Vous venez de le dire mon cher Mathieu
00:13:54que pour certains, et peut-être juridiquement,
00:13:56le propos de Marion Maréchal ne relève pas
00:13:58du domaine de la liberté d'expression.
00:14:00Ce serait un délit.
00:14:02Est-ce qu'on ne doit pas considérer
00:14:04que le débat est donc clos?
00:14:06Oui, c'est ce qu'on nous dit.
00:14:08Quand on a cette séquence très particulière
00:14:10sur la question de l'identité de genre
00:14:12où Marion Maréchal refuse l'idée
00:14:14qu'on puisse changer de sexe.
00:14:16Ce n'est quand même pas rien à l'histoire du monde.
00:14:18Changer de sexe, on n'y croyait pas vraiment.
00:14:20Et maintenant, on y croit depuis quelques années.
00:14:22Sonia de Villers, à la fois gendarme
00:14:24et animatrice un peu militante,
00:14:26dit qu'on ne peut pas parler de ça.
00:14:28Ce n'est pas une opinion, c'est un délit.
00:14:30Vous êtes hors la loi
00:14:32en vous avançant sur ce terrain.
00:14:34On est vraiment sur le mode d'une journaliste
00:14:36qui, dans les circonstances,
00:14:38décide de resserrer le périmètre du propos autorisé.
00:14:40Je note que ce n'est pas la première fois
00:14:42qu'on entend ça.
00:14:44On le dit sur la question de l'immigration,
00:14:46de la relation entre immigration et insécurité.
00:14:48On le dit sur tant de questions.
00:14:50C'est la réponse du régime.
00:14:52Ce n'est pas une opinion, c'est un délit.
00:14:54On est censé arrêter de parler à ce moment.
00:14:56Le régime a décidé depuis un bon moment
00:14:58de pénaliser la remise en question
00:15:00de ces dogmes.
00:15:02De pénaliser la possibilité même
00:15:04de le critiquer intellectuellement.
00:15:06Et je note que le régime,
00:15:08pour faire cela, ne travaille pas seul.
00:15:10Vous l'avez évoqué en tout début
00:15:12d'entretien.
00:15:14Six associations ont décidé
00:15:16de faire ce qu'il faut
00:15:18pour poursuivre Marion Maréchal
00:15:20pour ses propos au moment d'Akam.
00:15:22Pour avoir simplement dit...
00:15:24Vous vous rendez compte. On est en France, 2024.
00:15:26Aujourd'hui, à l'Occident,
00:15:28vous considérez qu'il y a quand même
00:15:30un peu compliqué à l'idée de changer de sexe
00:15:32et qu'il y a peut-être une ou deux questions à se poser.
00:15:34Vous pouvez être poursuivi.
00:15:36Il y a des associations qui s'en occupent.
00:15:38Pour avoir dit que c'est un homme biologique
00:15:40qui est devenu trans.
00:15:42Ce qui est intéressant là-dedans,
00:15:44c'est de voir, premièrement,
00:15:46lorsque Carla Sophia Gascon a reçu son prix,
00:15:48elle avait elle-même l'homme devenu femme.
00:15:50La femme, selon le dogme.
00:15:52Lorsqu'elle reçoit son prix,
00:15:54elle-même politise la réception du prix
00:15:56en nous expliquant
00:15:58que c'est peut-être une forme de victoire
00:16:00contre tous les salauds
00:16:02qui refusent de reconnaître
00:16:04la légitimité de la démarche de transition de genre.
00:16:06Elle politise elle-même son propos.
00:16:08Normalement, en politique,
00:16:10on accepte la possibilité du pluralisme
00:16:12et du désaccord.
00:16:14Mais non, ce n'est pas possible
00:16:16parce qu'on est en la matière sous le signe du dogme.
00:16:18Le journal intéressant à lire pour comprendre
00:16:20comment pensent nos progressistes au pouvoir,
00:16:22c'est le quasi-défunt, heureusement,
00:16:24Huffington Post,
00:16:26qui identifie à ce moment-là la réaction de Mario Maréchal
00:16:28de transphobie primaire.
00:16:30Et là, on nous explique, par ailleurs,
00:16:32dans l'article du Huffington Post,
00:16:34pour parler de cette question,
00:16:36on nous explique quels sont,
00:16:38normalement, aujourd'hui,
00:16:40les fameux actes transphobes
00:16:42qui se multiplieraient, dont on parle tant.
00:16:44Vous savez, on nous dit de plus en plus d'actes transphobes.
00:16:46Qu'est-ce qu'on dit? Il y a des gens qui se font battre dans l'oreille et tout ça.
00:16:48Non, non, non.
00:16:50Nier le changement, je cite l'off-post,
00:16:52nier le changement de genre d'une personne
00:16:54ou utiliser à dessin son
00:16:56dead name, le nom attribué à la naissance
00:16:58et qui devient impropre après la transition,
00:17:00font partie des actes
00:17:02de transphobie récurrents.
00:17:04C'est intéressant. Donc, quand on nous dit
00:17:06qu'il y a une montée sans cesse des actes transphobes,
00:17:08est-ce que je dois comprendre
00:17:10qu'il y a, dans les faits, une critique de plus en plus
00:17:12entendue de la théorie du genre?
00:17:14Et est-ce que tout le discours public
00:17:16et les millions d'engagés
00:17:18dans la lutte contre la transphobie,
00:17:20c'est tout simplement une manière de lutter
00:17:22contre ceux qui osent critiquer la théorie
00:17:24du genre dans l'espace public?
00:17:26Et là, je vais poser des questions. Je n'affirme rien.
00:17:28Je pose des questions. Si je dis
00:17:30je ne coucherai jamais avec une femme trans,
00:17:32je ne suis pas attiré par les femmes trans
00:17:34en général. Je veux savoir
00:17:36est-ce que c'est considéré par nos associations,
00:17:38SOS Homophobie et tout ça, est-ce qu'il s'agit
00:17:40d'une déclaration transphobe?
00:17:42J'aimerais le savoir. Si je dis
00:17:44jamais un homme ne pourra porter un enfant,
00:17:46est-ce que c'est
00:17:48une déclaration transphobe?
00:17:50Est-ce que c'est un propos
00:17:52à ranger parmi les propos haineux dont sont victimes les trans?
00:17:54Ce que je note, finalement,
00:17:56c'est qu'à travers ça, et c'est ce que disait Marion Maréchal,
00:17:58dont le propos est intéressant, qu'on soit d'accord
00:18:00ou non avec elle, la question n'est pas là. La question, c'est
00:18:02le choc des visions qu'on a eues devant nous.
00:18:04Nous sommes contemporains
00:18:06d'un double effacement des femmes aujourd'hui.
00:18:08Effacement par la théorie du genre,
00:18:10effacement par l'islamisme,
00:18:12la femme est la figure de trop
00:18:14de notre modernité agonisante.
00:18:16On veut l'expulser, on veut en finir,
00:18:18on veut réduire la féminité à une série de traits
00:18:20qu'on peut emprunter et se décréter femmes,
00:18:22et à travers cela, les femmes sont peut-être
00:18:24les principales victimes de la société qui s'installe.
00:18:26Autrement dit, selon vous,
00:18:28si vous refusez d'adhérer
00:18:30à la vision de l'être humain portée
00:18:32par les associations trans radicales,
00:18:34vous devenez presque automatiquement
00:18:36transphobe.
00:18:38Presque et automatiquement, je pense que c'est les deux termes
00:18:40sur la survie. Il peut y avoir des exceptions quelquefois,
00:18:42par exemple qu'une figure de gauche va se mettre à douter
00:18:44un peu à l'intérieur du discours dominant,
00:18:46mais sur le fond des choses, je pense qu'on est dans un...
00:18:48On retourne toujours dans le livre d'Orwell.
00:18:50Vous savez, Orwell nous dit
00:18:522 plus 2 égale 5.
00:18:54Si vous êtes capable de faire dire ça à quelqu'un,
00:18:56il va tout accepter,
00:18:58parce qu'il a rompu avec les exigences
00:19:00élémentaires de la logique.
00:19:02Si vous réussissez à me faire dire 2 plus 2 égale 5,
00:19:04ou si vous réussissez à me faire dire que la lune est un fromage,
00:19:06et je sais que si je refuse
00:19:08de dire que la lune est un fromage, ça peut me valoir
00:19:10de gros soucis juridiques,
00:19:12gros soucis économiques et budgétaires.
00:19:14Je vais finir par le répéter, s'il le faut,
00:19:16que la lune est un fromage.
00:19:18De la même manière, on est dans une société qui nous force
00:19:20à mentir, du point de vue
00:19:22de Marion Maréchal qui dit « Vous ne me forcerez pas à mentir ».
00:19:24Nous sommes dans une société qui force
00:19:26à dire 2 plus 2 égale 5,
00:19:28c'est-à-dire qu'un homme peut être enceinte,
00:19:30qu'un homme peut devenir une femme, qu'une femme peut devenir un homme,
00:19:32selon ce simple ressenti.
00:19:34Je terminerai avec une réflexion sur deux personnes
00:19:36dont on a parlé de temps en temps sur ce plateau,
00:19:38parce que je crois que ça permet de boucler la réflexion.
00:19:40C'est Stern et Mouteau, Marguerite Stern
00:19:42et Dora Mouteau qui ont écrit le livre « Transphobie »
00:19:44dont on a souvent parlé ici.
00:19:46Pardon?
00:19:48Pardonnez-moi, Transmania.
00:19:50Ce qui est intéressant, c'est que Marguerite Stern a dit
00:19:52tout récemment « J'étais féministe,
00:19:54j'étais de gauche, et là j'ai remis en question
00:19:56mon adhésion
00:19:58à la théorie du genre,
00:20:00à tout ça, et remettant cela
00:20:02en question, je me suis rendu compte
00:20:04que je remettais en question l'ensemble de la vision
00:20:06du monde progressiste à laquelle j'adhérais.
00:20:08Je soumets comme hypothèse
00:20:10que dès lors que la théorie du genre
00:20:12on veut nous la faire rentrer à tout prix dans la tête.
00:20:14Pourquoi? Parce que si on accepte ça, on accepte tout le reste,
00:20:16mais si cette théorie tombe,
00:20:18eh bien, si cette théorie tombe,
00:20:20c'est l'ensemble du système idéologique
00:20:22qui peut s'effondrer aussi, et c'est probablement
00:20:24pour cela que dans de tels contextes on sort
00:20:26la référence au maréchal Pétain et au fascisme.
00:20:28C'est intéressant
00:20:30parce que ça fait plus de 3 ans
00:20:32que vous êtes sur ce plateau,
00:20:34plus de 3 ans que vous vous alertez,
00:20:36et plus de 3 ans qu'on voit la liberté
00:20:38d'expression se réduire et se transformer
00:20:40en délit sur ces sujets.
00:20:42Très impressionnant. Si on prend vos premières
00:20:44chroniques, et les chroniques d'aujourd'hui,
00:20:46tout a changé.
00:20:48On disait que c'était un truc d'américain.
00:20:50Vous parliez d'Harry Potter.
00:20:52Elle a carrément été congédite sur l'oeuvre.
00:20:54JK Rowling a été congédite sur l'oeuvre.
00:20:56Oui, mais mon chéri, c'était aux Etats-Unis.
00:20:58Charlotte, votre regard.
00:21:00Simplement,
00:21:02sur Mario Maréchal,
00:21:04sur la manipulation
00:21:06utilisée, en effet, pour la diabolisation,
00:21:08c'est qu'elle dit elle-même,
00:21:10à la conscience de la manipulation qu'elle met en place,
00:21:12puisqu'elle dit elle-même à la fin,
00:21:14vous constatez bien l'évolution de la société.
00:21:16Si c'est la seule question qu'elle voulait poser,
00:21:18si elle voulait générer un débat sur cette évolution
00:21:20et comprendre pourquoi
00:21:22Mario Maréchal s'y oppose, contrairement à elle,
00:21:24qui embrasse cette évolution,
00:21:26alors pourquoi choisit-elle seulement
00:21:28le Maréchal Pétain, qui est là,
00:21:30qui sert, si je suis, ce qu'elle dit elle-même,
00:21:32qui sert simplement
00:21:34à signifier une génération entière ?
00:21:36Pourquoi prend-elle cet exemple-là
00:21:38et non pas n'importe qui d'autre dans la génération ?
00:21:40Elle veut simplement, évidemment, empêcher le débat.
00:21:42C'est vrai sur ce sujet, c'est vrai sur d'autres,
00:21:44mais là, on a de manière évidente le ressort de la manipulation
00:21:46qui nous est apparu.
00:21:48Mario Maréchal,
00:21:50encore ciblé, encore ciblé.
00:21:52Oui, non, mais ce qui est extraordinaire, c'est que quand elle dit ça,
00:21:54elle s'étonne.
00:21:56C'est exactement ceux qui, aux Etats-Unis,
00:21:58ont interpellé
00:22:00ce garçon
00:22:02qui se voulait femme et qui
00:22:04compétitivait,
00:22:06si je puis utiliser ce néologisme,
00:22:08dans les compétitions féminines
00:22:10et qui battait tous les records.
00:22:12Et les filles battues
00:22:14disaient, mais c'est pas possible,
00:22:16il y a une injustice. Et que fait
00:22:18Marion Maréchal ? Elle dit là,
00:22:20vous avez un homme qui soudain,
00:22:22alors qu'il change de sexe, à la limite, ça le regarde,
00:22:24mais qu'en revanche,
00:22:26sous cette identité,
00:22:28il obtienne
00:22:30la couronne pour une femme,
00:22:32il y a quelque chose qui ne va pas.
00:22:34Dimitri Pavlenko. Moi, ce que j'ai trouvé intéressant,
00:22:36ce que Mathieu s'est pas attardé, mais il l'aurait pu aussi,
00:22:38c'est la question
00:22:40de base. Mais votre vision de la famille,
00:22:42c'est une vision pétenniste.
00:22:44A quoi Sonia De Villers renchérit en disant
00:22:46mais attendez, en fait, je dis ça parce que
00:22:48pour vous, la famille, c'est la cellule
00:22:50de base de la société.
00:22:52Et Sonia De Villers conteste,
00:22:54conteste cela.
00:22:56Toutes les sociétés traditionnelles,
00:22:58aujourd'hui, à l'échelle,
00:23:00dans le monde contemporain, dans le monde moderne,
00:23:02je parle pas des sociétés tribales, etc.,
00:23:04considèrent que la famille, c'est une société
00:23:06naturelle et c'est la cellule de base
00:23:08de la société.
00:23:10Mais c'est pour ça que je dis que c'est une évidence.
00:23:12Et ça ne l'est plus.
00:23:14L'individu est la cellule de base de la société.
00:23:16Et bien franchement, tant qu'à sortir les morts,
00:23:18je serais curieux de savoir si le général de Gaulle,
00:23:20on le fait parler aujourd'hui, serait-il favorable
00:23:22à la GPA, à la PMA, serait-il favorable
00:23:24à l'idée d'entité trans, est-ce qu'il accepterait
00:23:26l'idée, par exemple, qu'Yvonne puisse devenir Yvan,
00:23:28et que ça ne le dérange pas ?
00:23:30Et lui-même, Charline de Gaulle, pourquoi pas ?
00:23:32Alors, c'est intéressant.
00:23:34En ces matières, si on questionne la vision
00:23:36de la société du général de Gaulle, il se pourrait
00:23:38que Mme de Villers soit dans une mauvaise posture.
00:23:40Apparemment,
00:23:42rien ne va plus du côté de LFI.
00:23:44On peut se poser la question, je mets un point d'interrogation.
00:23:46On parlera dans un instant
00:23:48de ce qui s'est passé à la Sommée nationale.
00:23:50Aujourd'hui, avec vous, Marc Menon,
00:23:52assez stupéfiant, et on parlera
00:23:54avec vous, mon cher Dimitri,
00:23:56de ces manifestations
00:23:58pro-Palestine
00:24:00autour de Rima Hassan,
00:24:02et cette faculté qu'elle a de rassembler
00:24:0410 000 personnes.
00:24:06Ce que ça sous-entend, Dimitri,
00:24:08un décryptage passionnant à vous proposer
00:24:10dans une demi-seconde.
00:24:16Retour sur le plateau de Face à l'Info.
00:24:18Beaucoup d'actualités
00:24:20ce soir. Dimitri, d'abord,
00:24:22en ce moment même,
00:24:24Place de la République,
00:24:26une manifestation pro-palestinienne.
00:24:28Hier aussi, il y avait
00:24:30beaucoup de monde. Place
00:24:32Saint-Augustin, dans le 8e
00:24:34arrondissement de Paris, 10 000
00:24:36manifestants hier selon la préfecture de police
00:24:38rassemblée à l'appel de Rima Hassan,
00:24:40l'égérie pro-palestinienne
00:24:42de la France Insoumise,
00:24:44après les frappes israéliennes sur Rafa,
00:24:46dimanche, qui ont fait 45 morts,
00:24:48250 blessés.
00:24:50L'appel au rassemblement avait été lancé
00:24:52seulement quelques heures plus tôt.
00:24:54Vous avez beaucoup de décryptage à nous donner
00:24:56derrière Rima Hassan.
00:24:58Oui, alors, il y a une dynamique
00:25:00qui s'est enclenchée après, effectivement,
00:25:02les événements de Rafa pour la France Insoumise
00:25:04et pour Rima Hassan en particulier.
00:25:06On assiste à un moment de simplification
00:25:08de l'offre politique de la France Insoumise
00:25:10et c'est très spectacule, de simplification
00:25:12dans le sens où ça devient complètement monothématique.
00:25:14La campagne de la France Insoumise, aujourd'hui,
00:25:16c'est Gaza, Gaza et puis encore Gaza
00:25:18et puis c'est tout.
00:25:19En rappelant que les sondages sont en mer.
00:25:21Exactement.
00:25:22Oui, mais les moments d'intensité
00:25:24autour de la France Insoumise
00:25:26se font sur ce thème de Gaza.
00:25:28C'est quand Rima Hassan parle de Gaza
00:25:30qu'il se passe quelque chose dans les meetings de la France Insoumise.
00:25:32C'est très intéressant de voir
00:25:34la chronologie des événements de ces 48 dernières heures
00:25:36parce que ça rend d'autant plus impressionnant,
00:25:38je trouve, cette performance militante
00:25:40d'avoir, en l'espace de 8 heures seulement,
00:25:42hier, mobilisé 10 000 personnes
00:25:44dans les rues de Paris.
00:25:46Evidemment, il y a des réseaux pro-palestiniens.
00:25:48Il y a un comité Urgence Palestine
00:25:50dont on a déjà parlé sur le plateau de Face à l'Info
00:25:52qui est très actif
00:25:54et qui a permis cette mobilisation
00:25:56à Paris, mais aussi à Lyon,
00:25:58Strasbourg, Montpellier, Lille,
00:26:00ce soir aussi, je crois, du côté de Marseille
00:26:02et donc, à nouveau, Paris, du côté de la Place de la République.
00:26:04Il faut dire que les images
00:26:06de Rafa, elles sont terribles.
00:26:08On parle quand même de gens brûlés dans leurs tentes.
00:26:10Vous avez une vidéo, ce qui circule,
00:26:12où on voit un homme en pleurs qui porte le corps d'un enfant sans tête.
00:26:14Vidéo qui reste à authentifier,
00:26:16je le précise, mais tout ça participe
00:26:18à une immense émotion.
00:26:20Immense émotion.
00:26:22Benyamin Netanyahou, lui-même, d'ailleurs,
00:26:2420 heures seulement après la frappe à Rafa,
00:26:26avait l'air déjà
00:26:28d'admettre une bavure en parlant
00:26:30d'erreur tragique, ce qui est suffisamment rare
00:26:32pour être souligné depuis
00:26:34le 7 octobre. Alors, juste avant
00:26:36ces événements, c'est intéressant de voir
00:26:38ce que faisait Rima Hassan.
00:26:40Elle retweetait, par exemple, samedi, des photos
00:26:42d'une soirée à l'Institut du monde arabe
00:26:44pour l'exposition d'un artiste palestinien.
00:26:46Voilà. Elle retweetait
00:26:48la veille des images de la répression
00:26:50policière, ce sont les mots qu'elle emploie,
00:26:52lors d'un manifestation vendredi devant le siège
00:26:54d'Amundi et pour l'Assemblée générale du groupe Total.
00:26:56Mais oui, en fait, l'anticapitalisme,
00:26:58les mondanités
00:27:00à l'Institut du monde arabe,
00:27:02c'est pas le point fort de Rima Hassan.
00:27:04Et c'est pas ça qui marche en ce moment,
00:27:06comme je vous le disais, à la France insoumise.
00:27:08C'est Gaza, c'est Rafa
00:27:10qui procure à Rima Hassan et à la France insoumise
00:27:12une magnifique occasion
00:27:14à moins de 15 jours du scrutin
00:27:16des élections européennes, il faut le rappeler.
00:27:18Ça permet de frapper
00:27:20un grand coup en recentrant,
00:27:22comme je vous le disais, l'offre politique sur Gaza,
00:27:24sur la cause palestinienne.
00:27:26Saint-Augustin, ce qui s'est passé hier,
00:27:28pour Rima Hassan, c'est à peu près ce que
00:27:30Sciences Po, la descente à Sciences Po
00:27:32a constitué pour François-Xavier Bellamy.
00:27:34C'est le temps fort de sa campagne,
00:27:36ça lui permet vraiment de clouter sa proposition
00:27:38et de faire une démonstration de force.
00:27:40Fallait voir quand même les images,
00:27:42vous la voyez rayonnante avec ce grand sourire.
00:27:44Il y a une photo qu'on va vous montrer
00:27:46qui a été prise hier de la manifestation à Saint-Augustin
00:27:48que j'ai trouvée d'ailleurs un peu effrayante,
00:27:50je ne sais pas si on peut la voir.
00:27:52On dirait un fait d'ailine,
00:27:54un combattant palestinien des années 1970
00:27:56sur un toit dans Paris
00:27:58brandissant ce drapeau palestinien.
00:28:00Il y a du monde partout
00:28:02autour de Rima Hassan,
00:28:04alors qu'elle avait prévu
00:28:06normalement à son agenda,
00:28:08hier, donc ce lundi, un porte-à-porte géant
00:28:10en compagnie de Rachel Keke
00:28:12à l'aile et rose.
00:28:14C'est quand même un peu moins puissant
00:28:16en termes de campagne politique
00:28:18que ce qui s'est passé hier,
00:28:20ces images quand même assez spectaculaires.
00:28:22Alors qu'elle lance cet appel
00:28:24à la mobilisation, à la manifestation
00:28:26à 10h46 seulement.
00:28:28Dans la nuit, elle commence à tweeter,
00:28:30elle invite tout le monde à se rassembler
00:28:32devant l'ambassade d'Israël
00:28:34et puis ça évolue, ça devient une marche
00:28:36et ça devient cette espèce de grand rassemblement
00:28:38qu'on a vu hier.
00:28:40Il faut voir aussi que le rythme de publication
00:28:42de Rima Hassan sur les réseaux sociaux,
00:28:44et notamment sur X, ne fait qu'accélérer.
00:28:46Elle n'arrête pas de tweeter.
00:28:48Je n'ai pas compté combien il y en a,
00:28:50mais il y a plus d'une centaine de messages
00:28:52dans l'espace de seulement 24h.
00:28:54Je précise aussi que ce qui s'est passé
00:28:56hier à Saint-Augustin, manifestation
00:28:58Bon enfant, tu parles, en réalité,
00:29:00ça s'est quand même très mal passé.
00:29:02C'est parti en petits groupes
00:29:04dont certains ont essayé de casser style Black Bloc.
00:29:06Et on peut remercier les forces de l'ordre
00:29:08qui ont quand même maîtrisé
00:29:10la situation assez rapidement
00:29:12sans que ça ne dégère excessivement.
00:29:14Rima Hassan, de toute façon,
00:29:16elle n'était déjà plus là parce qu'elle partait
00:29:18à l'université Porte-Dauphine
00:29:20pour une conférence qui était organisée
00:29:22par ce comité palestine sur le thème,
00:29:24je vous le cite, « Quelle justice pour le peuple palestinien ?
00:29:26La place du droit international en Palestine. »
00:29:28Vous savez que le droit international,
00:29:30c'est la compétence
00:29:32que met en avant Rima Hassan,
00:29:34c'est ce qu'il a écrit, en tout cas, sur son CV.
00:29:36Mais cette conférence ne s'est pas passée comme prévue.
00:29:38Non, parce qu'en fait, c'était présenté
00:29:40comme une soirée de débat.
00:29:42Les propos liminaires de la conférence,
00:29:44on est là pour débattre.
00:29:46Dans l'assistance, il se trouve qu'il y avait des étudiants juifs
00:29:48qui étaient venus provoquer justement la discussion.
00:29:50Pas provoquer Rima Hassan,
00:29:52mais essayer d'avoir une discussion avec elle.
00:29:54Et l'un des étudiants, Simon Moss,
00:29:56tente à un moment d'y poser une question.
00:29:58Il échappe au service de contrôle
00:30:00à qui on donne le micro.
00:30:02Et il demande à Rima Hassan
00:30:04ce que le Hamas pourrait faire de plus
00:30:06pour être considéré comme une organisation terroriste.
00:30:08Évidemment, la question
00:30:10est piégée.
00:30:12Mais ce qui est intéressant, c'est ce qui se passe derrière.
00:30:14Il est hué.
00:30:16Il est applaudi aussi par une partie de la salle,
00:30:18mais minoritaire. On lui coupe la parole.
00:30:20Et Rima Hassan l'envoie bouler.
00:30:22Il tente à nouveau de poser sa question.
00:30:24Il dit « Est-ce que je peux la poser, ma question ? »
00:30:26A quoi Rima Hassan lui oppose
00:30:28un nom sec et catégorique.
00:30:30Donc, de débat, il n'y aura pas
00:30:32à Dauphine.
00:30:34La scène, vous pouvez la voir, elle est sur le compte X
00:30:36de l'Union des étudiants juifs de France,
00:30:38qui font partie des têtes de Turcs, si je puis dire,
00:30:40de Rima Hassan.
00:30:42Je vous parlais du rythme auquel elle tweet depuis dimanche.
00:30:44Mais qu'est-ce qu'elle dit ?
00:30:46C'est ça qui est intéressant de lire, parce que,
00:30:48finalement, le fond du sujet est là.
00:30:50Voilà trois messages que j'ai retenus
00:30:52parmi la foule de messages qu'elle poste
00:30:54depuis maintenant 24 heures. Je propose qu'on voit le premier.
00:30:56Je vous le lis.
00:30:58« Israël est une monstruosité sans nom.
00:31:00Personne n'échappera à la justice,
00:31:02ni les criminels génocidés,
00:31:04ni leur soutien. Vous rendrez compte
00:31:06de vos actes et de vos mots. Emmanuel Macron,
00:31:08l'histoire se souviendra de votre lâcheté. »
00:31:10Voilà. Premier message.
00:31:12C'est quand même extrêmement
00:31:14violent. C'est un appel
00:31:16à la vengeance, quand même, très clairement.
00:31:18Message numéro deux. Vous allez voir.
00:31:20« La première chose dont je suis sûr,
00:31:22c'est qu'Israël, dans sa forme actuelle,
00:31:24ne survivra pas. La deuxième chose
00:31:26dont je suis sûr, c'est que les Palestiniens
00:31:28arracheront leur libération, quel qu'en soit le prix
00:31:30à payer. » Voilà. Ce sont des messages
00:31:32de potentiel martyr, ça, quand même.
00:31:34Et enfin, troisième message.
00:31:36Vous allez voir. « Il faut faire du régime
00:31:38d'apartheid israélien ce qu'on a fait
00:31:40du régime d'apartheid sud-africain. »
00:31:42Voilà. Bon. Ce qu'il faut
00:31:44comprendre à travers ces trois messages,
00:31:46c'est, en fait, le changement de braquet
00:31:48de Rima Hassan,
00:31:50qui disait explicitement, il y a quelques semaines,
00:31:52de cela. J'ai retrouvé la première interview qu'elle accorde à
00:31:54France Inter, justement, au micro de Sonia De Villers,
00:31:56dont nous parlions il y a quelques instants, le 19 mars.
00:31:58Ça fait moins de deux semaines
00:32:00qu'elle est officiellement candidate sur la
00:32:02colistière de la liste de la France insoumise.
00:32:04Et elle dit, lors de cette interview,
00:32:06Rima Hassan, je la cite explicitement,
00:32:08je ne rajoute rien.
00:32:10« Mon idéal, c'est pas
00:32:12de frontières entre Palestiniens et Israéliens.
00:32:14C'est une cohabitation totale.
00:32:16C'est un État binational. »
00:32:18Voilà. Si vous reprenez
00:32:20les trois tweets que je viens de vous montrer,
00:32:22vous vous dites, finalement, il y a deux mondes.
00:32:24Ce n'est pas du tout la même personne. Là, elle parle d'un
00:32:26État binational, là, elle parle de vengeance
00:32:28et d'Israël, Israël monstruosité
00:32:30dans sa forme actuelle, qui ne survivra pas.
00:32:32En fait, si vous regardez
00:32:34bien ces trois messages,
00:32:36ça reste suffisamment flou pour que
00:32:38celui qui est pour un État binational
00:32:40s'y retrouve, mais aussi celui qui
00:32:42appelle à la destruction d'Israël. C'est assez subtil.
00:32:44C'est très malin. C'est une auberge
00:32:46espagnole, finalement, ces messages.
00:32:48Tous les militants de la cause palestinienne,
00:32:50quel que soit leur degré, les plus durs comme les plus tendres,
00:32:52ceux qui sont prêts au dialogue avec Israël
00:32:54comme ceux qui appellent à la destruction d'Israël,
00:32:56peuvent se retrouver dans les propos
00:32:58de Rima Hassan.
00:33:00C'est important de le dire. Pourquoi ? Parce que
00:33:02parmi les durs de la cause palestinienne,
00:33:04Rima Hassan, il y a quelques semaines, elle passait pour une
00:33:06traîtresse, parce que l'État binational,
00:33:08vous voyez, ce n'est pas du tout décolonial, ça.
00:33:10Il faut appeler à la destruction d'Israël
00:33:12ou rien. Alors, on rappelle quand même que
00:33:14Rima Hassan, je vous le disais, elle est colistière
00:33:16aux élections européennes. Vous avez entendu parler
00:33:18d'Europe, là. Vous avez entendu parler de la France. Absolument pas.
00:33:20Sinon, pour dire Macron, complice,
00:33:22etc. Je me demande si
00:33:24en fait, son durcissement
00:33:26n'est pas la conséquence aussi de la concurrence,
00:33:28le fait que l'élection se rapproche, donc il faut mobiliser
00:33:30les troupes, mais aussi le fait d'une concurrence
00:33:32dont on ne parle jamais, sur le créneau
00:33:34de Gaza, pour ces élections européennes, de la liste
00:33:36Free Palestine, qui est portée en France
00:33:38par le petit parti islamique, l'Union des Démocrates
00:33:40Musulmans de France, et qui tourne
00:33:42en ce moment dans les banlieues avec un
00:33:44autobus. Vous n'en entendez jamais parler.
00:33:46Vous ne les entendez jamais. Ils ne sont jamais invités sur les plateaux,
00:33:48ces gens-là. Pourtant, ils font campagne.
00:33:50Et Free Palestine réclame, entre autres, point de
00:33:52programme, quand même, le
00:33:54retrait du Hamas, du djihad
00:33:56islamique et du FPLP, de la liste
00:33:58des organisations terroristes de
00:34:00l'Union européenne. Vous voyez, ça n'est pas rien.
00:34:02Et pour finir, Dimitri, vous vouliez nous parler
00:34:04d'un autre mouvement, le mouvement Blockout.
00:34:06Voilà. Alors, ça, je pense qu'on va en parler de plus en plus.
00:34:08Blockout 2024, ça nous vient
00:34:10comme d'habitude des Etats-Unis.
00:34:12Blockout, ça veut dire en anglais tout block out, c'est empêcher
00:34:14de passer. Bon, c'est une nouvelle manière
00:34:16d'annuler,
00:34:18enfin, de canceller, vous savez, comme on dit maintenant,
00:34:20une personnalité qui ne prend pas
00:34:22position en faveur des Palestiniens.
00:34:24En fait, on ne va pas reprocher à tous ceux qui
00:34:26sont ciblés, donc aux Etats-Unis, quand même, Taylor Swift,
00:34:28Rihanna, Beyoncé, Miley Cyrus,
00:34:30la famille Kardashian,
00:34:32le rappeur Drake, l'acteur Will Smith, etc.
00:34:34Vous voyez, on est quand même sur des gros stars.
00:34:36On ne leur reproche pas de soutenir Israël.
00:34:38On leur reproche de ne rien dire, en fait,
00:34:40de garder le silence. Commercialement, c'était
00:34:42protecteur de garder le silence.
00:34:44Eh bien, on ne le fait plus. Eh bien, en France, qui est ciblée
00:34:46aujourd'hui par ce mouvement, Kylian Mbappé,
00:34:48Zinedine Zidane, Antoine Griezmann,
00:34:50Jamel Debbouze, le
00:34:52youtuber Squeezie, Zazie,
00:34:54Kenji Girac, etc., le passionneux Thomas Pesquet,
00:34:56vous voyez, on ne leur reproche pas
00:34:58ce qu'ils disent, mais de garder
00:35:00le silence. C'est une nouvelle forme de
00:35:02totalitarisme.
00:35:04Merci beaucoup pour votre analyse,
00:35:06mon cher Dimitri.
00:35:08Marc Menand, dans la foulée
00:35:10justement de ce qui s'est passé
00:35:12de la chronique de Dimitri,
00:35:14direction l'Assemblée nationale.
00:35:16Je disais dans mon titre, une prise d'otage,
00:35:18en fait, entre guillemets,
00:35:20de l'Assemblée nationale par LFI, avec
00:35:22d'un côté, on a
00:35:24le drapeau palestinien qui a
00:35:26été hissé par un député LFI
00:35:28qui a été exclu, et de l'autre côté,
00:35:30David Guiraud, qui a insulté
00:35:32le député LR, Meyer Habib,
00:35:34le traitant de porc.
00:35:36Alors, le premier,
00:35:38forcément, il attend qu'on le nomme,
00:35:40sinon il ne se serait pas distingué en brandissant
00:35:42le drapeau, il s'appelle Sébastien
00:35:44Delogu, il vient des Bouches
00:35:46du Rhône, et ce monsieur, soudain,
00:35:48brandit avec un courage inouï
00:35:50le drapeau palestinien
00:35:52pour essayer de faire
00:35:54revendiquer la reconnaissance
00:35:56par la France, donc c'est presque un dictat,
00:35:58la reconnaissance par la France
00:36:00de l'État palestinien,
00:36:02comme la Norvège, comme l'Irlande,
00:36:04et comme l'Espagne.
00:36:06On revient tout de suite à l'extrait, quelques secondes.
00:36:08Vous pouvez pas
00:36:10faire abstraction des
00:36:12tirs quasi quotidiens
00:36:14indiscriminés sur les territoires
00:36:16israéliens, quasiment
00:36:18tous les jours.
00:36:20La France va continuer, madame,
00:36:22la France...
00:36:24Monsieur Delogu !
00:36:26Monsieur Delogu !
00:36:28Monsieur Delogu !
00:36:30Monsieur Delogu !
00:36:32Vous avez un rappel à l'ordre
00:36:34avec inscription au procès-verbal
00:36:36jusqu'à saisine du bureau !
00:36:38C'est inadmissible !
00:36:40Monsieur Delogu !
00:36:42Monsieur Delogu !
00:36:44Suspension
00:36:46de séance, ça paraît obligatoire,
00:36:48c'est inadmissible, et on se réunit
00:36:50en urgence. Le bureau,
00:36:52que doit-on prendre comme sanction
00:36:54vis-à-vis de monsieur Delogu ?
00:36:56Dans le même temps, vous avez la fameuse
00:36:58salle des cinq colonnes
00:37:00où on est là, on papote,
00:37:02ou de temps en temps, on est relativement agressif,
00:37:04et on a David Guiraud
00:37:06qui traite
00:37:08Meier-Habib
00:37:10en le montrant, donc directement,
00:37:12il dit, ce monsieur
00:37:14est un porc, il fait honte
00:37:16à la France, ce à quoi forcément
00:37:18monsieur Habib,
00:37:20monsieur Meier-Habib répond
00:37:22espèce de pourriture.
00:37:24Et cela se fait donc
00:37:26devant...
00:37:28J'arrive pas à vous croire.
00:37:30C'est vrai, c'est incroyable, mais c'est comme ça.
00:37:32On a l'extrait, on va regarder.
00:37:34On est dans l'invective la plus totale,
00:37:36la plus aineuse.
00:37:38Des députés à l'Assemblée ?
00:37:40On va regarder.
00:37:42C'est illégal, c'est aussi votre travail
00:37:44à vous, les journalistes, je vous le dis, de rappeler ça
00:37:46sur toutes les chaînes d'information continue,
00:37:48depuis l'injonction de la Cour internationale
00:37:50de justice, tout ce qui se passe à Gaza
00:37:52est illégal. Donc quand je vois des bandeaux de presse
00:37:54dire que Netanyahou parle d'une erreur
00:37:56tragédie ou d'une erreur tragique,
00:37:58il a fait quelque chose d'illégal.
00:38:00Ces gens doivent être derrière les barreaux.
00:38:02Et ça nous concerne.
00:38:04Comment vous leur donnez la parole ?
00:38:06A qui tu parles ?
00:38:08On n'a pas élevé les cochons ensemble, alors respecte un peu.
00:38:10T'es dans la boue
00:38:12du génocide.
00:38:14Quel génocide ? Rélibérer les hôtages et les parents.
00:38:16Quelle apologie du génocide ?
00:38:18Moi, je regrette
00:38:20la mort de tous les enfants.
00:38:22Si vous faites justice dans le pays, vous serez poursuivis en justice.
00:38:24Je suis en pleine interview.
00:38:26Qu'est-ce que vous allez me faire ?
00:38:28Vous voyez ces gens-là ?
00:38:30Ils n'en ont rien à faire.
00:38:32Vous faites honte à l'Assemblée nationale.
00:38:34Ces gens n'en ont rien à faire.
00:38:36Ces gens n'en ont rien à faire.
00:38:38Ils sont morts.
00:38:40Regardez-le.
00:38:42Ce monsieur est un porc.
00:38:44Il défend un génocide depuis le début.
00:38:46C'est un porc. Il a dit à l'Assemblée nationale
00:38:48que ça n'allait pas s'arrêter depuis le début.
00:38:50C'est un porc. Il fait honte à la France.
00:38:52Il fait honte au pays.
00:38:54On devrait tous avoir honte d'être représentés par des gens comme ça.
00:38:56Il dit que ce monsieur est un porc.
00:38:58Peut-être trois ou quatre fois, il pousse.
00:39:00Mais il y a un mythe.
00:39:02Oui, mais on est dans cette logique insurrectionnelle
00:39:04qui est celle de la France insoumise
00:39:06depuis cette mandature.
00:39:08N'oublions pas ce côté dévoyé.
00:39:10Côté tenu.
00:39:12On vient sans cravate.
00:39:14On vient presque en clodo.
00:39:16On est constamment
00:39:18à l'insulte à la bouche.
00:39:20On bave l'invective.
00:39:22On souille l'institution.
00:39:24C'est-à-dire qu'on veut dégrader
00:39:26véritablement la Ve République.
00:39:28Il faut que le système
00:39:30s'écroule. On ne respecte rien.
00:39:32Pour revenir à ce qui s'est passé là.
00:39:34Cette obsession
00:39:36qui doit leur permettre de se redresser
00:39:38un peu dans les sondages
00:39:40et tenter d'obtenir
00:39:42quelques députés
00:39:44en Europe.
00:39:46Est-ce qu'on dit
00:39:48que ce qui s'est passé
00:39:50à Gaza est intolérable ?
00:39:52Oui, il y a des morts qui sont des morts innocents.
00:39:54Oui, personne
00:39:56aujourd'hui est en dehors de cette compassion.
00:39:58Mais il y a une interrogation
00:40:00à avoir.
00:40:02Il y a une interrogation
00:40:04à avoir.
00:40:06L'obsession d'Israël
00:40:08de frapper Gaza.
00:40:10Ce n'est pas uniquement frapper.
00:40:12Il n'y a pas une fiction.
00:40:14Il y a des tirs de roquettes
00:40:16qui régulièrement partent
00:40:18de différents endroits
00:40:20de la bande de Gaza.
00:40:22Et forcément, en tant que terroriste,
00:40:24ils se placent au milieu
00:40:26des populations pour essayer
00:40:28de mettre en culpabilité
00:40:30les Israéliens.
00:40:32Alors, la réplique,
00:40:34on peut la juger outrancière
00:40:36quand on voit les victimes.
00:40:38Mais comment arriver
00:40:40à sortir de cette situation
00:40:42qui a été déclenchée
00:40:44par le Hamas le 7 octobre ?
00:40:46Il y a un embourbement
00:40:48qui est inextricable
00:40:50et on devrait demander,
00:40:52plutôt que de dire à Israël
00:40:54cessez vos attaques,
00:40:56ces gens devraient dire
00:40:58le Hamas,
00:41:00arrêtez, parce que vous placez
00:41:02le peuple que vous êtes censé
00:41:04défendre, vous le placez dans une
00:41:06situation qui est celle
00:41:08d'être otage,
00:41:10un peu de dignité.
00:41:12Ça, ce n'est pas dit, ça n'est jamais dit.
00:41:14Alors, dans tout cela, on arrive à quoi ?
00:41:16On arrive à ce...
00:41:18à ces différents
00:41:20qui sont intolérables.
00:41:22Et que dit Mélenchon ?
00:41:24Eh bien, Mélenchon, il dit,
00:41:26vous méritez une décoration.
00:41:28Vous avez un courage
00:41:30inouï.
00:41:32Et n'oubliez pas, quand on parle
00:41:34de reconnaître un Etat palestinien.
00:41:36J'ai fait une chronique, la semaine dernière,
00:41:38il n'y a jamais eu d'Etat palestinien.
00:41:40Donc, sous quelles frontières ?
00:41:42Il n'y a jamais eu
00:41:44de peuple palestinien.
00:41:46Donc, comment on reconnaît un palestinien ?
00:41:48Et toutes ces questions-là
00:41:50nécessitent d'abord
00:41:52d'avoir la paix
00:41:54pour envisager
00:41:56l'avenir avec deux pays,
00:41:58mais pas une reconnaissance
00:42:00a priori, alors qu'on n'a pas
00:42:02les moyens même de choisir
00:42:04ceux avec qui on dialogue.
00:42:06Ce sont des terroristes.
00:42:08Et Abou Dabas n'a pas vraiment de crédibilité.
00:42:10C'est Emmanuel Macron qui a déclaré
00:42:12ce soir qu'il est pour une reconnaissance
00:42:14à un moment utile,
00:42:16pas sous le coup de l'émotion,
00:42:18et que ce n'est pas une question taboue.
00:42:20Ma chère Charlotte, j'annonçais, merci beaucoup
00:42:22mon Marc, j'annonçais que vous avez
00:42:24un moment de grâce à nous partager.
00:42:26Dites-nous tout, avant votre chronique.
00:42:28Ce matin, en effet, sur le plateau de Pascal Praud,
00:42:30il y avait un rescapé des camps
00:42:32qui est venu
00:42:34témoigner sur le plateau, parce que par ailleurs,
00:42:36quand il est sorti, j'ai raconté l'histoire,
00:42:38que les gens l'écoutent
00:42:40parce que l'histoire est complètement dingue,
00:42:42il finit par s'en sortir
00:42:44miraculeusement, et il sort
00:42:46et il dit plus personne ne marchera sur les pieds,
00:42:48donc il s'est mis à l'haltérophilie, il est devenu champion de France
00:42:50d'haltérophilie par ailleurs. Donc il venait ce matin
00:42:52parce qu'il a demandé à pouvoir porter la flamme
00:42:54et à être présent pendant les Jeux Olympiques, ce qu'il fera
00:42:56à 94 ans, et en sortant du plateau
00:42:58il m'a dit combien il vous aimait,
00:43:00combien il vous appréciait, et qu'il regardait cette émission
00:43:02de temps en temps, donc c'est vrai que c'était
00:43:04un témoignage poignant,
00:43:06absolument incroyable.
00:43:08En région, on a un petit extrait de cette émission de Pascal Praud,
00:43:10il s'appelle Léon Levkovitch,
00:43:12il a 94 ans,
00:43:14je l'aime aussi, alors on l'écoute.
00:43:16La chance
00:43:18d'être arrivé en France,
00:43:20d'être adopté par ce pays
00:43:22merveilleux,
00:43:26où j'ai pu exercer mon métier
00:43:28pour ne pas être à la chaire
00:43:30de la société, il fallait bien travailler.
00:43:32Je ne parlais pas
00:43:34beaucoup de France, du tout,
00:43:36il fallait que j'apprenne tout.
00:43:40La vie,
00:43:42pour moi c'était quelque chose,
00:43:44la France c'était quelque chose
00:43:46d'extraordinaire.
00:43:48Un pays de rêve,
00:43:50d'où je venais, forcément.
00:43:52J'ai connu
00:43:54le,
00:43:56comment dirais-je,
00:44:00l'enfer,
00:44:02des monts vivants, voilà.
00:44:04Je l'aime aussi,
00:44:06je vous aime monsieur.
00:44:08Moment de grâce,
00:44:10dans ce qui se passe
00:44:12à l'Assemblée Nationale,
00:44:14qui est vraiment honteux,
00:44:16au regard de ce qu'ont vécu certaines personnes.
00:44:18Charlotte Donnelas,
00:44:20nous avons souvent entendu le mot mexicanisation,
00:44:22à propos du trafic de drogue en France,
00:44:24mot utilisé pour signifier une grande inquiétude,
00:44:26évidemment, pourtant récemment,
00:44:28ce sont justement des Mexicains
00:44:30venus en France,
00:44:32pour mettre la France en garde,
00:44:34je cite une délégation de magistrats mexicains
00:44:36qui appelaient la France à prendre des mesures
00:44:38pour ne pas imiter la trajectoire du Mexique
00:44:40en ce qui concerne la drogue.
00:44:42Que s'agit-il concrètement ?
00:44:44À Marseille, on avait parlé de la mexicanisation
00:44:46des magistrats avaient parlé de la mexicanisation
00:44:48de Marseille, et on se dit, il y a des magistrats
00:44:50qui viennent en France à l'invitation du Parquet de Paris
00:44:52et de la Juridiction Nationale de lutte contre la criminalité organisée,
00:44:54et on se dit,
00:44:56les magistrats mexicains, ils vont venir,
00:44:58ils vont dire, ça va, calmez-vous,
00:45:00on va vous expliquer comment...
00:45:02Eh bien, pas du tout. En fait, ils participent
00:45:04à l'angoisse un peu générale
00:45:06devant le constat, puisqu'ils tirent la sonnette d'alarme
00:45:08eux-mêmes, ils appellent la France
00:45:10à prendre des mesures d'urgence, en expliquant
00:45:12qu'on est au seuil d'un basculement
00:45:14que le Mexique a bien connu. Alors, le Mexique, c'est 130 millions
00:45:16d'habitants d'accord, mais enfin,
00:45:18juste à la moitié, et c'est 450 000
00:45:20morts en 20 ans. Donc, peut-être qu'il faut
00:45:22s'arrêter avant, on a déjà beaucoup de morts
00:45:24à cause du trafic de drogue, et eux,
00:45:26ils n'ont pas du tout trouvé qu'on était si loin
00:45:28et que c'était absolument incomparable.
00:45:30Et l'un d'eux a pris l'exemple
00:45:32de l'attaque du fourgon, parce qu'il y a quelques jours,
00:45:34c'est passé assez inaperçu, cette visite, mais
00:45:36juste, il a pris prétexte de...
00:45:38Enfin, il a pris l'exemple, pardon, de l'attaque du fourgon
00:45:40en expliquant... Voilà.
00:45:42En expliquant qu'en effet, il était de manière
00:45:44absolument évidente, les forces de l'ordre
00:45:46et les organisations criminelles ne jouaient
00:45:48pas arme égale, et que c'était un des signes
00:45:50d'inquiétude à prendre.
00:45:52Et ils ont conseillé, avec leur expertise,
00:45:54un, le renforcement des moyens
00:45:56humains, et ça, on en a déjà parlé,
00:45:58la modification urgente de la loi
00:46:00pour pouvoir mieux traiter,
00:46:02et je cite, nos systèmes pénaux garantissent
00:46:04les droits et libertés des personnes, mais il faudrait aussi
00:46:06organiser la manière de travailler
00:46:08contre le crime organisé. Deuxième
00:46:10citation, la France peut encore proposer
00:46:12des modifications législatives
00:46:14et donner plus de pouvoir au parquet, à la police
00:46:16et aux juges pour intervenir
00:46:18de manière efficace. Des peines plus fortes
00:46:20sont nécessaires, et un réveil sur le
00:46:22sujet des armes est également nécessaire.
00:46:24Je précise que ces citations,
00:46:26elles sont transmises via les réseaux sociaux,
00:46:28elles ont été rendues publiques
00:46:30par le parquet de Paris.
00:46:32Ce qui n'est pas rien comme information, parce que c'est eux
00:46:34qui rendent publiques les citations de ces
00:46:36magistrats mexicains, qui alertent
00:46:38sur la situation du narcotrafic en France.
00:46:40Ça rappelle quand même un petit peu une prise
00:46:42de position prise par les magistrats marseillais
00:46:44et vous vous souvenez de la réaction
00:46:46du garde des Sceaux. Donc on sent qu'il y a quand même une
00:46:48inquiétude qui est nourrie.
00:46:50Et la procureure de Paris,
00:46:52qui a fait un peu le tour des
00:46:54médias ces derniers jours, elle veut rassurer
00:46:56et elle dit régulièrement, nous n'en sommes pas
00:46:58au narco-Etat aujourd'hui en France.
00:47:00Pourquoi ? La question lui est posée,
00:47:02elle dit le narco-Etat, c'est le fait que
00:47:04toutes les instances décisionnelles sont
00:47:06finalement pénétrées, infiltrées par les trafiquants,
00:47:08y compris des juges, parfois des magistrats
00:47:10et dès lors, les décisions qui peuvent
00:47:12être prises au niveau législatif, judiciaire
00:47:14ou tout autre, sont influencées par
00:47:16les trafiquants. Nous en sommes loin
00:47:18d'être là. D'accord, mais en fait, la définition
00:47:20c'est le fait que toutes les instances
00:47:22décisionnelles sont donc prises
00:47:24par le biais de la corruption active
00:47:26ou passive, sont prises par ces trafiquants
00:47:28mais on a déjà vu des cas où c'était
00:47:30déjà le cas, alors on ne va peut-être pas attendre que
00:47:32toutes les instances soient évidemment prises
00:47:34pour s'inquiéter. D'ailleurs, le terme de
00:47:36envoi de mécanisation prouve que c'est un
00:47:38processus qui n'est pas achevé.
00:47:40On n'a pas dit nous sommes le Mexique, on a dit nous sommes
00:47:42en voie de mexicanisation
00:47:44et si la différence significative,
00:47:46si le basculement
00:47:48réel se fait sur le terrain de la corruption,
00:47:50alors il y a deux alertes
00:47:52qui ont été lancées, celles des magistrats
00:47:54qui ont été balayés par Eric Dupond-Moretti,
00:47:56je rappelle quand même, j'insiste beaucoup là-dessus,
00:47:58mais la colère du garde des Sceaux
00:48:00s'est faite notamment sur le terrain de la corruption.
00:48:02Il avait expliqué que le procureur de Marseille
00:48:04n'aurait pas dû dire 5, il n'était pas possible de le dire.
00:48:06La deuxième chose, c'est le rapport du Sénat
00:48:08après des dizaines d'auditions
00:48:10où les sénateurs nous disent qu'il y a un degré élevé
00:48:12du risque de corruption dans les institutions
00:48:14françaises et les sénateurs
00:48:16prennent la peine d'écrire dans leur rapport que
00:48:18l'intégralité de leurs interlocuteurs
00:48:20se sont inquiétés du niveau de corruption
00:48:22en France. Donc si c'est vraiment ça
00:48:24le sujet du basculement, il est temps de s'en préoccuper
00:48:26en effet. Des alertes
00:48:28graves en ce qui concerne la
00:48:30drogue. Justement, sur le sujet
00:48:32de la corruption, Charles Dornelas,
00:48:34hier, s'est ouvert un procès immédiatement
00:48:36suspendu d'un vaste réseau de trafiquants
00:48:38et dans lequel on retrouve aussi
00:48:40deux élus de la République. Vous étiez l'une des premières
00:48:42à en parler, il y a quelques années.
00:48:44Oui, il y a deux ans.
00:48:462019 ou 20.
00:48:48Alors, qu'en est-il exactement
00:48:50de ces deux élus et de cette corruption ?
00:48:52Là, en fait, ce qui est intéressant dans ce procès
00:48:54parce qu'évidemment, la présomption d'innocence,
00:48:56le procès a à peine débuté, qu'il s'est arrêté
00:48:58donc c'est pas tellement le sujet de tel ou tel
00:49:00ou de la responsabilité.
00:49:02C'est le réseau, on va dire,
00:49:04lui-même. Vous vous souvenez, dans le
00:49:06rapport des sénateurs dont on a aussi parlé,
00:49:08il décrivait en clair une France
00:49:10submergée par le narcotrafic
00:49:12et c'est leur mot, hein,
00:49:14un trafic qui s'étend aux zones rurales et aux villes
00:49:16moyennes et un risque très élevé
00:49:18de corruption. Eh bien, c'est simple, ce procès
00:49:20raconte l'histoire d'un condensé absolu
00:49:22de ce dont parlent les sénateurs.
00:49:24On a 19 personnes qui sont jugées
00:49:26pour leur rôle dans le trafic
00:49:28qui avait lieu à Canteleux, c'est une ville
00:49:30tout proche de Rouen. Le trafic
00:49:32représente, est estimé, à 10 millions d'euros
00:49:34par an pour une petite commune de 14 000
00:49:36habitants. 10 millions d'euros par an ?
00:49:3810 millions d'euros par an. Les deux élus
00:49:40c'est l'ancienne maire
00:49:42et son adjoint au développement économique
00:49:44qui sont aujourd'hui plus en fonction,
00:49:46notamment en raison de l'affaire, alors le maire
00:49:48en l'occurrence a quitté ses fonctions en février
00:49:50dernier. Maire PS ? Voilà,
00:49:52en invoquant des raisons de santé,
00:49:54mais bon, on imagine que les raisons de santé sont peut-être
00:49:56liées aussi à cette affaire.
00:49:58L'affaire, elle commence septembre 2019.
00:50:00Deux hommes sont arrêtés en Seine-Saint-Denis
00:50:02en pleine transaction. Ils sont en train d'échanger
00:50:04de la drogue en l'occurrence.
00:50:06L'une de ces personnes est originaire de Rouen.
00:50:08Elle est issue de la famille Mediani
00:50:10qui est la famille qui met Canteleux en coupe réglée
00:50:12et les environs et qui gère
00:50:14le trafic de drogue. Or, les
00:50:16enquêteurs découvrent que sa voiture, la voiture avec laquelle
00:50:18il est venu faire la transaction ou la recevoir,
00:50:20appartient à un restaurant qui s'appelle
00:50:22le Show Kebab qui est la propriété
00:50:24de l'adjoint de la maire
00:50:26de Canteleux. Donc là,
00:50:28l'adjoint en question est mis sur écoute par
00:50:30les enquêteurs. Et là, on découvre
00:50:32par le biais... Enfin, les enquêteurs et les juges
00:50:34d'instruction découvrent par le biais de ces écoutes-là
00:50:36dont certains ont fuité que
00:50:38c'est une histoire de
00:50:40pression permanente, de menaces,
00:50:42de jeux de chantage dans lesquels l'adjoint
00:50:44joue l'intermédiaire entre les trafiquants
00:50:46et la maire. Et ces
00:50:48promesses de réélection ou
00:50:50menaces de mettre la ville à feu et à sang
00:50:52de la part des trafiquants par le biais de l'adjoint
00:50:54à destination du maire.
00:50:56Et donc, on voit, en l'occurrence, un
00:50:58adjoint qui rencontre
00:51:00Omer qui, elle, essaye de dire aux trafiquants
00:51:02« Attendez, ne bougez pas. Je vous donne
00:51:04deux exemples pour vous donner un peu l'ambiance.
00:51:06Il y a des histoires, évidemment, de logements
00:51:08sociaux à obtenir pour tel ou tel. Les infos
00:51:10sur la police, les infos sur les caméras de surveillance,
00:51:12où est-ce qu'elles sont placées, est-ce qu'il faut les
00:51:14placer, quand ? » Et évidemment, prévient
00:51:16les trafiquants. Et par exemple, un jour,
00:51:18l'adjoint en question explique
00:51:20qu'Omer que les trafiquants se plaignent de ne pas
00:51:22avoir été informés de la pose d'une caméra.
00:51:24Donc, il passe par cet
00:51:26adjoint, et le maire répond...
00:51:28On rigole, je veux dire, c'est juste
00:51:30lunaire, on croirait une fiction.
00:51:32C'est ça. Et le maire répond, par le
00:51:34biais de son adjoint, « Ils peuvent être rassurés, je n'ai
00:51:36jamais donné leur nom au DDSP. » Donc, le
00:51:38directeur départemental de la sécurité
00:51:40publique. Plus tard, on a l'arrestation d'un
00:51:42dealer. Donc là, la famille, le clan
00:51:44est extrêmement en colère, fait savoir
00:51:46qu'il est en colère, et
00:51:48réponse du maire, encore une fois, « Il ne m'avait pas dit
00:51:50il », au pluriel, donc la police, « Il ne m'avait
00:51:52pas dit qu'ils allaient procéder à l'interpellation
00:51:54aussi rapidement », donc elle a l'air de s'excuser
00:51:56auprès de son adjoint. Une semaine plus
00:51:58tard, elle est carrément soupçonnée par le clan
00:52:00d'avoir prévenu la police. Vous voyez, c'est une histoire
00:52:02de menace permanente. Donc, l'adjoint
00:52:04dit « Il vous soupçonne, Omer,
00:52:06d'avoir prévenu la police », et là, elle dit « Ah non, moi
00:52:08je veux bien travailler avec eux, tu peux leur dire que
00:52:10c'est des gens de l'église qui les ont dénoncés. »
00:52:12Donc, vous voyez, c'est que des histoires
00:52:14comme ça, où on sent que c'est une pression permanente
00:52:16et que c'est clairement pas elle le chef et qu'elle
00:52:18leur répond et qu'elle s'arrange
00:52:20en l'occurrence par le biais de son adjoint
00:52:22pour ne pas, en tout cas, avoir ses trafiquants
00:52:24à dos.
00:52:25Mais que révèle cette affaire, Charlotte Dornelas ?
00:52:27La mère et son adjoint, est-ce qu'ils
00:52:29reconnaissent les faits ? Et pourquoi le procès
00:52:31a-t-il été suspendu, reporté au 3 juin ?
00:52:33C'est ça. Alors, premièrement,
00:52:35pourquoi est-ce que c'est suspendu ? C'est intéressant
00:52:37de s'y arrêter deux secondes parce que, souvenez-vous,
00:52:39c'est aussi quelque chose qui inquiète
00:52:41notamment les magistrats, c'est cette question des
00:52:43nullités. Vous savez, ils vous disent « On a une procédure
00:52:45tellement complète, il y a des nullités ». Eh ben là,
00:52:47c'est exactement l'histoire, à la fois de la lenteur
00:52:49de la justice, mais du fait qu'elle est débordée
00:52:51précisément par ces questions de procédure.
00:52:53C'est pour une raison de procédure.
00:52:55Les avocats de la Défense ont fait des recours.
00:52:57En l'occurrence, le tribunal
00:52:59a, sur des irrégularités,
00:53:01en gros, des écoutes téléphoniques. Ils ont
00:53:03levé des vis de procédure, donc les écoutes
00:53:05n'auraient pas dû être versées au dossier, et elles le sont.
00:53:07C'est ça l'histoire. Et donc,
00:53:09ils font une demande devant la chambre de l'instruction
00:53:11qui a deux mois pour répondre. Elle a mis 15 mois
00:53:13parce qu'elle a un nombre de dossiers
00:53:15complètement dingue. Donc, ils se sont pourvus
00:53:17en cassation. La cassation n'a pas eu
00:53:19le temps de répondre avant l'ouverture du procès,
00:53:21donc le procès est reporté immédiatement. Dans une
00:53:23semaine, est-ce que la Cour de Cassation
00:53:25aura le temps de répondre ? On ne sait pas. Pourquoi c'est
00:53:27important ? Parce qu'il y a trois personnes
00:53:29qui comparaissent détenues aujourd'hui. Donc,
00:53:31ils sont en détention provisoire.
00:53:33Vous savez, c'est limité dans le temps. Donc, si
00:53:35ce report est
00:53:37reporté encore, on va dire,
00:53:39le risque, c'est qu'il y ait la libération
00:53:41de certains, dont le chef du clan qui s'est
00:53:43déjà évadé au Maroc en 2020.
00:53:45Je referme la parenthèse sur les conséquences
00:53:47de la lenteur de l'injustice et de la
00:53:49justice, pardon. Et la deuxième chose,
00:53:51vous me disiez, est-ce que le maire
00:53:53et son adjoint reconnaissent les faits ? Et là aussi,
00:53:55c'est important, et c'est pour ça que je disais, sans s'asseoir
00:53:57sur la présomption d'innocence, un,
00:53:59l'adjoint, il dit qu'il a fait ça pour
00:54:01garantir la paix sociale dans sa ville parce qu'il
00:54:03la menaçait, le clan la menaçait. Le maire,
00:54:05elle, nie toute faute. Et l'avocat explique
00:54:07qu'il n'y a rien dans ce dossier qui indique
00:54:09qu'ils aient aidé directement le trafic,
00:54:11ils n'ont pas pris d'argent personnel, dit-il.
00:54:13Ce qu'il révèle, en revanche, c'est qu'ils étaient
00:54:15sous pression psychologique de personnes réputées
00:54:17violentes, réunies au sein d'une
00:54:19nébuleuse, en l'occurrence d'un clan criminel.
00:54:21Donc volontaire ou subie, c'est précisément
00:54:23l'histoire d'une corruption qui menace
00:54:25la France. Pourquoi ? Parce que c'est des clans,
00:54:27c'est l'histoire d'un clan infiniment plus fort
00:54:29que la puissance publique et qui ont fait
00:54:31exactement ce qu'il veut,
00:54:33que ce soit une corruption passive par
00:54:35peur ou active par électoralisme,
00:54:37le résultat, elle-même, c'est eux
00:54:39qui décident de la vie de cette ville.
00:54:41Corruption alerte.
00:54:43Mathieu Bocoté,
00:54:45les scènes d'agression, nous le savons,
00:54:47se multiplient en France, elles sont de plus en plus
00:54:49souvent à filmer. D'ailleurs, ça aide beaucoup.
00:54:51Rappelons-le. Et on constate que
00:54:53les autorités veulent de plus en plus fréquemment
00:54:55sanctionner ceux qui les rendent ainsi
00:54:57publics et visibles par tous.
00:54:59Et c'est sur un tel événement que
00:55:01vous avez envie de revenir, notamment par
00:55:03rapport à l'attaque au couteau, dimanche,
00:55:05au métro de Lyon.
00:55:07Oui, en fait, résumons, c'est une histoire
00:55:09comme il y en a tant d'autres. Une histoire banale
00:55:11dans la France orange mécanique de 2024.
00:55:13Malheureusement, mais le fait est
00:55:15qu'on s'y habitue. On attend la prochaine,
00:55:17on ne prend même plus la peine de les comptabiliser chacune.
00:55:19Donc, dans un métro,
00:55:21à Lyon, au QTF,
00:55:23marocain, agression,
00:55:25couteau, histoire banale, quoi.
00:55:27Ensuite, les images. Et là,
00:55:29j'arrive à l'essentiel, parce que ça, on peut dire que ça, c'est
00:55:31le fond de l'air.
00:55:33Les images sont rendues publiques,
00:55:35on ne sait pas comment il y a eu accès, évidemment,
00:55:37par Damien Rieu, le lanceur d'alerte
00:55:39identitaire bien connu.
00:55:41Donc, il rend publiques les images.
00:55:43Et ça nous permet de voir très
00:55:45concrètement, ça nous permet
00:55:47d'avoir une représentation
00:55:49au visage, on l'a au visage,
00:55:51la réalité d'une telle agression
00:55:53dans le métro.
00:55:55On pourrait croire que devant ça,
00:55:57ce qui indignerait, c'est la scène que nous avons
00:55:59devant nous.
00:56:01C'est le moins qu'on puisse dire. Quelqu'un qui se promène
00:56:03en poignardant très généreusement, les gens pourraient se dire
00:56:05regarde ta générosité pour toi.
00:56:07Mais bien sûr.
00:56:09Or, que se passe-t-il? On apprend que finalement,
00:56:11ce qui indigne les autorités
00:56:13dans l'histoire, c'est que le lanceur
00:56:15d'alerte Damien Rieu ait diffusé
00:56:17de telles images.
00:56:19Ce qui indigne les autorités,
00:56:21c'est le fait que ces images soient désormais
00:56:23disponibles publiquement.
00:56:25Comme si, d'une certaine manière, les autorités disaient
00:56:27on ne blague plus. Là, on n'accepte
00:56:29plus que les images qui révèlent
00:56:31que le récit de la diversité
00:56:33heureuse est faux. On n'accepte plus
00:56:35que ces images circulent.
00:56:37Donc, on doit éliminer médiatiquement
00:56:39ou juridiquement celui qui
00:56:41se permet de transgresser cet interdit.
00:56:43Voilà pourquoi aujourd'hui, on construit une réputation
00:56:45épouvantable à ce fameux Damien Rieu.
00:56:47Je note, soit dit en passant,
00:56:49il y a tout un argumentaire qui est utilisé.
00:56:51On va dire c'est un délit. On va dire c'est interdit.
00:56:53On va dire c'est haineux.
00:56:55Et ainsi de suite. Alors, on se posera la question simplement
00:56:57est-ce qu'une démocratie ne repose pas
00:56:59sur le partage des faits et la possibilité
00:57:01de se représenter les faits qui nous arrivent
00:57:03devant nous ou est-ce que la démocratie
00:57:05telle qu'on se la représente aujourd'hui repose
00:57:07sur la censure des faits pour qu'on ne continue
00:57:09à débattre d'une fiction,
00:57:11celle de la diversité heureuse.
00:57:13On dirait qu'on fait diversion.
00:57:15Pourquoi, Mathieu Bocoté, ce que vous
00:57:17appelez le régime,
00:57:19censurent-ils cette réalité
00:57:21au nom de la transparence ? Ne devraient-ils pas
00:57:23au contraire l'exposer, cette réalité ?
00:57:25Vous parlez comme une démocrate. Ce qui vous honore
00:57:27mais ce qui vous met en décalage avec l'idéologie dominante.
00:57:29Parce que dans les faits, la transparence,
00:57:31la part légitime de la transparence,
00:57:33ça serait de savouer où nous en sommes collectivement.
00:57:35Mais l'écart est tel entre
00:57:37le discours officiel du régime,
00:57:39le régime au sens large, je ne parle pas en France,
00:57:41spécialement partout en Occident,
00:57:43et la réalité que la seule solution
00:57:45c'est la censure. De temps en temps,
00:57:47les autorités du régime trébuchent.
00:57:49La peau de Maud Bréjeon,
00:57:51qui a dit, je crois que c'était sur notre antenne d'ailleurs,
00:57:53hier,
00:57:55alors hier, elle dit,
00:57:57il y a, c'est amusant, de temps en temps
00:57:59un lien entre l'immigration, parfois,
00:58:01entre l'immigration et l'insécurité.
00:58:03La formule en soi ne veut rien dire,
00:58:05parce que c'est une prudence sémantique, mais on comprend
00:58:07qu'elle veut nommer une réalité.
00:58:09Qu'est-ce qu'on apprend aujourd'hui sur le site du JDD,
00:58:11grâce à Gauthier Lebrecht ?
00:58:13Il nous apprend, notre collègue de CNews,
00:58:15il nous apprend que ça crée scandale,
00:58:17cette reconnaissance dans la majorité.
00:58:19On l'accuse, la France n'a pas un problème
00:58:21d'immigration, mais de racisme,
00:58:23dans la majorité. Et des anciennes ministres,
00:58:25notamment Nadia Haï,
00:58:27disent que ces sujets qui portent la polémique
00:58:29donnent du gré à moudre à tous ceux
00:58:31qui nous font le procès de ne pas avoir
00:58:33de colonne vertébrale. Autrement dit,
00:58:35ne parlez pas de cette réalité,
00:58:37elle est encombrante pour le pouvoir.
00:58:39Mais ça nous ramène,
00:58:41autrement dit, censurer le réel, ça c'est clair,
00:58:43ça nous ramène à notre premier sujet, si je peux me permettre.
00:58:45On est dans un monde
00:58:47de plus en plus dédoublé.
00:58:49Donc il y a le mensonge
00:58:51institutionnalisé. Le mensonge institutionnalisé,
00:58:53c'est un homme peut devenir une femme,
00:58:55une femme peut devenir un homme. Le mensonge institutionnalisé,
00:58:57c'est l'insécurité est une fiction,
00:58:59elle n'existe pas, il n'y a pas de lien
00:59:01entre l'insécurité et l'immigration.
00:59:03Le mensonge institutionnalisé, c'est
00:59:05il n'y a pas de changement de peuple, il n'y a pas de changement
00:59:07démographique, il n'y a pas de mise en minorité des Français
00:59:09dans leur propre pays. Donc qu'est-ce qu'on fait
00:59:11pour s'assurer que le mensonge institutionnalisé
00:59:13demeure? On interdira
00:59:15la diffusion des images,
00:59:17par exemple. Rappelez-vous au moment des émeutes
00:59:19quand on disait on ne veut pas, on veut contrôler
00:59:21les réseaux sociaux et WhatsApp si jamais
00:59:23il y avait de nouvelles émeutes. On peut même
00:59:25frapper d'une amende massive ceux qui
00:59:27rappellent certaines réalités qui existent
00:59:29et qui ne doivent pas être mentionnées.
00:59:31On cherchera à priver
00:59:33de publicité les magazines
00:59:35qui ne répètent pas les slogans du régime.
00:59:37On peut même chercher à faire fermer des
00:59:39chaînes qui dévoilent une réalité qu'on ne
00:59:41veut pas exposer. Autrement dit,
00:59:43on voit aujourd'hui à quel point le mensonge
00:59:45idéologique est constitutif
00:59:47de ce que j'appelle le régime diversitaire
00:59:49aujourd'hui. De là la nécessité
00:59:51de lanceurs d'alerte
00:59:53qui sont peut-être aujourd'hui les véritables dissidents.
00:59:55Merci
00:59:57mon cher Mathieu. Si j'ai bien compris
00:59:59je vous résume. Au lieu de
01:00:01s'attaquer au réel, censurer
01:00:03ce réel. Exactement.
01:00:05Excellente suite d'Oporam, l'heure des pros 2
01:00:07avec Pascal Praud. À demain.