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Autour de Jean-François Achilli, les informés débattent de l'actualité du mercredi 14 juin 2023.

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News
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00:00 *Musique*
00:09 20h21, France Info, les informés, Jean-François Ackilly.
00:15 Bonsoir, je ne sais pas la ligne de défense de Marlène Schiappa.
00:19 Auditionnée sur le fonds Marianne, la secrétaire d'Etat a-t-elle convaincu ?
00:25 Peut-elle rester au gouvernement ? C'est à la une des informés.
00:29 Nous parlerons également de la sècheresse qui arrive.
00:33 Allons-nous faire face ? Emmanuel Macron qui annonce des financements supplémentaires
00:37 pour l'intelligence artificielle française au moment où le Parlement européen s'inquiète.
00:45 Les informés avec Élisabeth Pinault, journaliste correspondante à l'Élysée et Matignon pour Reuters.
00:51 Julie Marie-Lecompte, chef du service politique de France Info.
00:55 Sylvain Courage, directeur adjoint de la rédaction de l'hebdomadaire L'Obs.
01:00 Et Stéphane Vernet, le directeur de la rédaction parisienne de West France.
01:05 Bonsoir à tous les quatre, soyez les bienvenus. Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
01:09 *Musique*
01:11 Et c'est un "mais tout d'abord", je vais vous faire plancher en ouverture des informés sur le bac philo.
01:17 Est-il mort ? Ce qui serait une terrible nouvelle au pays de Voltaire, de Rousseau, de Descartes, de Beauvoir, de Sartre.
01:24 Plus de 530 000 lycéens, c'est pas rien, ont passé l'épreuve de philo ce matin.
01:30 Sans aucun stress pour certains d'entre eux, déjà assurés d'avoir le diplôme du bac en poche.
01:36 Mais ils n'ont pas vraiment révisé avec la réforme du bac mise en place par Jean-Michel Blanquer.
01:42 Cette épreuve autrefois très redoutée, souvenir souvenir, ne pèse plus beaucoup dans la note finale.
01:48 Témoignage de candidats au sortir de l'épreuve.
01:51 Vu que j'ai déjà mon bac, le seul enjeu c'était la mention.
01:54 Si j'ai une très bonne note, c'est vrai que je peux tenter pour avoir la mention très bien,
02:00 mais en soi, c'est pas non plus un objectif que je me mets.
02:03 Non, je n'ai pas révisé. J'avais fait avec les simulations.
02:07 Peu importe la note limite que j'aurai au bac de philosophie, ma mention aurait été conservée
02:13 et j'aurais pas eu une mention au-dessus ni une mention en-dessous.
02:16 Il faudrait, si possible, monsieur le ministre, si possible,
02:18 le bac de philosophie et le grand oral, soit le mettre en première peut-être,
02:22 soit le mettre à peu près au même moment que le bac de spécialité ou un peu plus tôt peut-être,
02:26 parce que là, c'est juste les vacances depuis deux mois en fait.
02:29 Elisabeth Pinault, il faut faire une réforme ou du moins une correction de la réforme ?
02:33 En tout cas, il y a quelque chose de triste, peut-être même d'effrayant,
02:38 de voir à quel point, avec quelle légèreté tous ces lycéens prennent l'épreuve de philosophie.
02:46 Bon, évidemment, mention, pas mention, coefficient, c'est pas qu'une histoire de coefficient.
02:51 La philosophie, c'est réfléchir, c'est penser, c'est étudier de grands textes,
02:54 c'est réfléchir à des sujets comme la nature, la liberté, la justice, étudier la psychanalyse.
03:01 Ce n'est pas rien, c'était une spécificité française.
03:04 Vous parlez au passé, déjà, ça y est.
03:06 Oui, je pense que là, on a la preuve que c'était du passé,
03:09 l'épreuve de philosophie par laquelle on commençait les épreuves du bac
03:13 et qui faisait peur à tout le monde et qui était très impressionnante.
03:17 Visiblement, les lycéens d'aujourd'hui ne sont plus du tout impressionnés.
03:20 – Stéphane Vernet, l'intelligence artificielle dont nous parlerons tout à l'heure
03:24 a déjà remplacé la philosophie ?
03:26 – Oui, j'ai entendu sur votre entraîne qu'on avait demandé à Chad Jepeté de traiter un sujet,
03:30 qu'il avait eu 11 sur 20, ce n'était pas terrible.
03:32 Et Raphaël Hendoven, 20 sur 20, a gagné.
03:35 Non, moi j'ai envie de dire, il faut prendre tout ça avec philosophie.
03:39 Ce que je trouverais intéressant, plutôt que de parler de l'épreuve,
03:43 c'est que les étudiants, les lycéens aujourd'hui,
03:47 travaillent la matière plus que l'épreuve elle-même
03:51 et exercent leur esprit critique.
03:53 C'est de ça dont on a besoin.
03:54 Parce qu'après, je vous rappelle que le problème du bac, d'une manière générale,
03:57 c'est qu'autrefois c'était un examen, c'était un diplôme en tant que tel,
04:00 c'était essentiel.
04:01 Aujourd'hui, ça ne sert plus qu'à une seule chose,
04:03 c'est accéder aux études supérieures.
04:05 Et vous couplez ça avec Parcoursup,
04:07 effectivement vous avez plein de gamins qui se présentent à l'épreuve,
04:09 ils savent déjà qu'ils ont le bac,
04:10 ils ont déjà, tous ceux qui ont déjà leur vœu,
04:12 et qui savent ce qu'ils vont faire l'année prochaine...
04:14 Mais vous le regrettez ça ?
04:15 Encore une fois, je dis que l'épreuve soit réduite à sa portion congrue,
04:20 je dis mais c'est pas grave.
04:21 Ce qui est essentiel, c'est que leur esprit critique,
04:24 soit c'est que la philosophie soit bien enseignée,
04:28 et que les lycéens exercent leur esprit critique,
04:30 mais tout le long de l'année.
04:31 Et l'épreuve, bah ma foi tant pis, c'est pas l'épreuve le plus important.
04:34 La philo représente un coefficient 4 pour les candidats au bac techno,
04:38 et 8 pour les candidats au bac général,
04:41 sur un total de 100, donc c'est pas grand chose,
04:44 Julie, Marie, le comte,
04:46 de ne pas revenir sur la réforme blancaire, c'est pas le sujet.
04:48 Moi je suis très d'accord avec Elisabeth et Stéphane,
04:51 ce qui est dommage dans ces extraits, c'est que
04:53 aucun de ces lycéens ne dit "j'aime la philosophie",
04:57 cette vision tout à fait utilitariste qu'ils ont dans la discipline,
05:02 sans à aucun moment sembler avoir touché du doigt,
05:05 le fait que la philosophie, ça aide à penser,
05:07 ça aide à affronter la vie quotidienne,
05:11 le monde, les questions d'actualité,
05:13 que quand on aborde les sujets d'écologie, de violence policière,
05:17 de savoir s'il faut porter ou pas le masque en pleine pandémie,
05:20 bah on parle de quoi ? On parle de sujets philosophiques,
05:22 on parle de ce que c'est que la liberté,
05:24 on parle de la violence légitime de l'État,
05:27 on parle de tout ça,
05:29 et la philosophie c'est connaître des auteurs,
05:32 se placer sur les épaules des géants, comme on dit,
05:34 pour réussir à mieux affronter le monde,
05:37 et ces adolescents, ces jeunes adultes,
05:40 finalement manquent d'une arme,
05:42 et la question n'est pas tant celle des coefficients
05:44 que du temps consacré, au lycée notamment,
05:49 à étudier cette discipline-là.
05:52 - Sylvain Courage, sans passer pour un vieux machin,
05:55 nos ados sont sur TikTok,
05:57 l'intelligence artificielle arrive au secours
05:59 de ceux qui n'ont plus envie de bosser,
06:01 qui vont faire les devoirs par la machine,
06:03 il y a un problème quand même.
06:04 - Il faut quand même passer par un algorithme,
06:06 puisque la grande épreuve initiatique c'était le bac,
06:08 et à l'intérieur du bac, la philo,
06:10 donc il fallait maîtriser un certain nombre de savoirs,
06:12 une rhétorique,
06:13 et aujourd'hui, il faut passer par l'algorithme de Parcoursup,
06:17 et ça s'apparente à un recrutement en fait,
06:20 donc on voit effectivement que c'est l'utilitarisme.
06:22 - C'est en train de changer finalement, le système change.
06:24 - Il y a un rite initiatique,
06:26 les adolescents sont stressés par Parcoursup,
06:28 ils sont plus stressés par la philo.
06:30 - Allez, le bonheur est-il l'affaire de raison,
06:32 vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?
06:34 Vous y réfléchirez ce soir,
06:36 avant d'aller vous coucher, en tous les cas,
06:38 le bac philo est dans le rétroviseur,
06:40 il faut peut-être s'en inquiéter.
06:42 Merci pour votre avis à tous les quatre,
06:44 20h et 10 minutes sur France Info.
06:47 Dans un instant, nous allons évoquer Marlène Schiappa,
06:50 est-elle convaincue, est-elle planchée au Sénat,
06:52 devant la commission d'enquête sur le fond Marianne ?
06:55 Tout de suite, c'est le Fil Info,
06:57 il est présenté par Elie Habergel.
06:59 - France Télévisions et M6 vont diffuser en clair cet été
07:02 les matchs de la Coupe du Monde féminine de foot.
07:05 Les droits ont fait l'objet de négociations tendues
07:07 entre les diffuseurs et la FIFA,
07:09 des droits jugés élevés par certaines chaînes.
07:11 Le Mondial a l'oeil du 20 juillet au 20 août
07:13 en Nouvelle-Zélande et en Australie.
07:15 Une enquête judiciaire ouverte en Allemagne
07:17 visant le chanteur du groupe des métal Ramstein,
07:20 Till Lindemann, il est accusé par plusieurs femmes
07:23 d'agressions sexuelles à l'issue de ses concerts.
07:25 Des allégations qu'il dément,
07:27 Ramstein est un des groupes germanophones les plus célèbres.
07:29 En Allemagne, toujours le pays débloque des fonds
07:32 pour acquérir le bouclier antimissile israélien
07:35 dans le cadre de son réarmement après l'invasion de l'Ukraine.
07:38 Ce système antimissile coûte environ 4 milliards d'euros
07:41 et peut détruire des cibles au-delà de l'atmosphère.
07:44 Le parquet de Paris requiert aujourd'hui 6 mois de prison
07:48 avec sursis contre Jean-Marc Morandini à son procès
07:51 pour harcèlement sexuel d'un jeune comédien
07:53 et travail dissimulé.
07:54 Le délibéré sera rendu le 29 août 10 000 euros d'amende
07:58 ont également été requis contre l'animateur.
08:00 5 personnes blessées lors d'une explosion
08:02 aujourd'hui dans l'entreprise Butachimie dans le Haut-Rhin.
08:05 C'est un site classé Céveso.
08:07 Selon la préfecture du département,
08:09 les premiers éléments laissent penser
08:11 qu'il n'y a pas de danger pour la population.
08:13 Toulouse se sépare de son entraîneur,
08:15 Philippe Montagnier, le technicien,
08:17 qui a pourtant assuré le maintien en Ligue 1
08:19 et a permis au club de remporter la Coupe de France
08:22 son premier trophée en 66 ans.
08:24 Il sera remplacé par son adjoint,
08:26 l'Espagnol Carles Martinez-Novel.
08:29 Marlène Schiappa a-t-elle convaincu ?
08:41 Visiblement non.
08:42 A en croire les sénateurs qui l'ont auditionné
08:44 trois heures durant.
08:46 Aujourd'hui, la secrétaire d'Etat à l'Economie sociale et solidaire
08:49 est entendue à son tour par la commission d'enquête
08:52 du Sénat sur le fonds Marianne de lutte contre le séparatisme.
08:56 Elle a dit vouloir assumer sa responsabilité
08:59 dans la gestion pour le moins controversée de ce fonds,
09:02 tout en se défaussant au passage sur ses collaborateurs,
09:06 son administration, à propos de cette association
09:09 qui a été favorisée, l'Union des Sociétés d'Éducation Physique
09:13 et de Préparation Militaire.
09:15 Le nom, l'UZPM, co-dirigée par le journaliste Mohamed Sifawi,
09:20 principal bénéficiaire du fonds à hauteur de 350 000 euros prévus
09:25 et qui a fait l'objet de soupçons, donc de détournements de fonds.
09:29 Voici la ligne de défense "je ne sais pas"
09:32 de Marlène Schiappa au Sénat.
09:34 Je ne sais pas. Je ne sais pas.
09:36 Je ne suis pas en mesure de vous...
09:38 Je ne connais pas les échanges qui ont pu avoir lieu sur ce sujet.
09:42 Tout ce que je sais, matériellement ce que je sais,
09:44 c'est que le comité de sélection est unanime
09:47 sur le soutien qu'il faut apporter à M. Sifawi.
09:51 Je ne me mêle pas du montant.
09:53 On m'indique que le comité de sélection,
09:55 à part cette remarque où je dis en amont que je trouve que c'est énorme,
09:58 le comité de sélection propose un montant,
10:01 se met d'accord sur un bénéficiaire et se met d'accord sur ce montant.
10:05 Et moi, je ne biffe pas ce montant, ni dans un sens, ni dans l'autre.
10:08 Elisabeth Pinault, si nous comprenons bien les arguments de la secrétaire d'État,
10:12 c'est que j'assume d'un point de vue politique,
10:15 mais je ne suis pas au courant, grosso modo, c'est ça ?
10:17 Oui, en quelque sorte.
10:19 Enfin, elle se défausse quand même beaucoup.
10:21 Je pense qu'elle a perdu quand même quelques points politiques aujourd'hui,
10:23 et Marlène Schiappa, et ils n'en restaient pas énormément.
10:26 Je ne parierai pas sur son maintien lors du prochain remaniement.
10:31 Je pense qu'elle n'a pas reçu beaucoup de soutien.
10:34 Indépendamment de cette audition d'aujourd'hui,
10:36 on sent quand même qu'elle est vraiment démonétisée.
10:40 La Première ministre, Elisabeth Borne, a dit dimanche dernier
10:44 qu'il n'était pas nécessaire de la faire sortir du gouvernement.
10:47 C'était un soutien plus enthousiaste.
10:49 Oui, plus enthousiaste. Ce matin, Olivier Véran a dit
10:53 que le travail du ministre, c'est de faire fonctionner les affaires de son ministère
10:57 en lien avec son administration.
10:59 Il disait à peu près le contraire de ce qu'elle avait dit quelques minutes avant,
11:03 au Sénat, donc pas vraiment soutenu par le gouvernement.
11:06 Je pense que ses jours au gouvernement sont un peu comptés.
11:09 Vous pariez le compte sur cette défense de Marlène Schiappa,
11:11 qui a essayé de mettre une sorte de distance avec son entourage.
11:14 J'ai lancé le fonds en question.
11:16 Je rappelle, c'était le 20 avril 2021.
11:19 C'est elle qui avait annoncé le lancement de ce fonds.
11:21 Elle était ministre à l'époque.
11:23 Initialement, dotée de fonds de 2,5 millions d'euros.
11:26 Nous étions six mois après l'assassinat du professeur Samuel Paty.
11:31 C'est un fonds qui visait à financer des associations
11:37 qui apportent sur les réseaux sociaux des contre-discours à l'islam radical.
11:42 On verra quelle est l'issue des enquêtes administratives, etc.
11:47 De toute façon, le mal est fait.
11:50 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le nom de Marlène Schiappa,
11:53 il est associé à ces soupçons-là, sur le fonds Marianne.
11:59 Après, je serais peut-être un peu moins affirmative
12:01 sur le fait que ça s'alloue pas son destin au sein du gouvernement,
12:04 parce que Marlène Schiappa, c'est quand même un personnage très particulier au sein de la Macronie.
12:08 Il ne faut pas oublier qu'en 2016, pendant la campagne,
12:11 celle qui est sur les estrades pour chauffer les sages,
12:15 celle qui monte au combat, c'est notamment, parmi ceux-là, il y a Marlène Schiappa.
12:21 C'est-à-dire que dès le début, elle est engagée aux côtés d'Emmanuel Macron.
12:25 Marlène Schiappa, c'est quelqu'un qui a autant d'amis que d'ennemis.
12:30 On l'aime ou on la déteste.
12:31 Le problème, c'est que depuis qu'elle a été renommée dans ce gouvernement d'Elisabeth Borne,
12:38 Marlène Schiappa, peu de gens seraient capables de vous dire exactement de quoi elle est ministre.
12:42 En fait, on ne l'entend plus.
12:44 Ces derniers mois, au cours de la dernière année, on a entendu parler de Marlène Schiappa.
12:49 - Parce qu'elle était associée à l'égalité fondamentale.
12:52 - Pour l'affaire du fonds Marianne, pour son interview dans Playboy,
12:57 et puis pour s'être chamaillée à distance avec celle qui lui a succédé au ministère de l'égalité et de la parité.
13:07 - Playboy, ça lui a fait du mal, finalement.
13:09 - Oui, parce qu'en plus, c'était un très mauvais moment.
13:11 C'était en plein 49.3. C'était très mal choisi, très mal piloté.
13:14 C'était une communication désastreuse.
13:20 Ceci dit, Emmanuel Macron, il déteste qu'on lui mette la pression.
13:23 Donc, voilà, on ne sait pas très bien de quel côté la pièce va tomber.
13:28 Si tout le monde réclame la tête de Marlène Schiappa, ça peut augmenter ses chances qu'elle reste au sein du gouvernement, finalement.
13:35 - Avant de poursuivre, je vais vous faire entendre une réaction d'un sénateur.
13:38 Après cette audition de trois heures, la question qui était posée,
13:42 est-elle intervenue dans le processus de sélection des 17 associations choisies pour bénéficier du fonds,
13:50 notamment cette USEPPM, qui a bénéficié de 350 000 euros ?
13:55 "Je ne faisais pas partie du comité de sélection", a-t-elle répété,
13:59 alors que trois membres de son cabinet, de son entourage direct y participaient ?
14:03 Écoutez le sénateur centriste des Hautes-Alpes, Jean-Michel Arnault.
14:08 - Moi, je suis ressorti perplexe.
14:10 Trois heures d'audition pour une ministre qui nous dit en substance "Ce n'est pas moi, c'est mon administration.
14:17 Quand ce n'est pas mon administration, c'est les membres de mon cabinet".
14:19 Je crois qu'on attend de la part d'un ministre une responsabilité assumée
14:24 et de tirer les conséquences de son irresponsabilité quand elle est constatée par les faits.
14:29 Je crois que l'avantage de cette commission d'enquête est d'établir la matérialité du processus.
14:36 Et dans cette matérialité du processus, incontestablement, il y a eu un minima de la défaillance de la part de ma ministre.
14:43 - Le sénateur Jean-Michel Arnault sur public Sénat, Sylvain Courage, compliqué cette affaire.
14:49 - Oui, elle est sur la ligne de défense responsable mais pas coupable.
14:52 - C'est exactement ça.
14:53 - Elle assume la responsabilité politique mais pas la culpabilité éventuelle
14:57 parce que, évidemment, ce sont des faits qui peuvent être pénalement répréhensibles.
15:00 Donc, il y a quand même sans doute pour elle un intérêt à adopter cette ligne.
15:04 Est-ce que ça peut la préserver ?
15:06 Moi, je suis assez d'accord.
15:08 Elle constitue un symbole politique et elle est proche d'Emmanuel Macron.
15:12 Il l'a servi dans sa conquête, dans l'exercice du pouvoir.
15:15 Et donc, il peut être tenté de la maintenir comme un symbole aussi politique.
15:19 Donc, elle a fait cet exercice où elle ne ressort pas très brillante.
15:24 - C'est vrai qu'elle est moins visible sur ce deuxième…
15:27 - Elle est moins visible, elle a failli ne pas en être d'ailleurs.
15:29 Parce qu'au départ, elle n'était pas dans la première équipe.
15:31 Elle a insisté pour revenir et c'est cette combativité,
15:34 ce côté effectivement guerrière, combattante qu'elle a,
15:38 qui est appréciée par Emmanuel Macron,
15:40 qui maintient des ministres près de lui qui peuvent être inquiétés par la justice.
15:44 Donc, je ne suis pas sûr qu'il la lâchera.
15:46 Ensuite, voilà, c'est vraiment très incertain.
15:49 Et ça dépend aussi de qui dirigera le gouvernement,
15:52 si d'aventure il y a un changement.
15:54 - Je voudrais entendre un deuxième extrait de son audition tout à l'heure.
15:56 Mais tout d'abord, Stéphane Vernet, pour boucler sur cette idée compliquée pour elle
16:01 de rebondir politiquement après un épisode qui n'est pas terminé,
16:04 puisqu'il y a effectivement une enquête en cours.
16:06 - Oui, il y a une information judiciaire qui a été ouverte
16:09 pour détournement de fonds publics, abus de confiance et prise d'illégal d'intérêt.
16:13 Ça ne rigole pas quand même.
16:14 - Non, il y a eu des perquisitions.
16:16 - Après, moi je vois autre chose.
16:17 C'est-à-dire que peut-être que Marlène Schiappa dit la vérité au cours de l'audition.
16:23 D'ailleurs, je ne peux pas penser qu'il en soit autrement,
16:26 puisqu'elle prête serment, donc voilà, elle s'exprime pendant trois heures.
16:29 Mais si ce qu'elle dit est vrai, il y a quand même un gros problème,
16:31 ou il y a deux problèmes.
16:32 Un, qu'un ministre ne pilote pas tous les projets portés par son ministère en direct.
16:38 Moi, je veux bien.
16:39 Mais quand on parle d'un fonds qui a été créé à la suite de l'assassinat de Samuel Paty,
16:44 là, franchement, déjà, il y a un problème.
16:47 Ça, ce dossier-là, elle aurait dû le suivre en direct.
16:50 Et la deuxième chose que je vois, si vous voulez, c'est que…
16:52 Vous citiez Olivier Véran qui disait tout à l'heure
16:55 qu'un ministre doit travailler en lien avec son administration.
16:58 Mais le boulot d'un ministre, le premier boulot d'un ministre,
17:02 c'est de piloter son administration.
17:04 Or, ce que manifestement, ce que vient de nous dire,
17:07 ce que nous dit aujourd'hui Marlène Schiappa,
17:09 ce qu'elle ne fait absolument pas, et je voudrais terminer avec ça,
17:13 je pense que c'est l'arbre qui cache la forêt.
17:15 Je pense que malheureusement, aujourd'hui, on a une flopée de ministres
17:19 qui ne sont plus en lien direct avec leur chef de service,
17:22 qui ne les visitent pas, qui ne les interrogent pas,
17:24 qui laissent piloter les affaires de leur ministère
17:27 par leurs collaborateurs proches, par leur cabinet.
17:29 Et ça, je pense que c'est un vrai problème.
17:31 Et il n'y a pas que Marlène Schiappa qui est concernée.
17:33 Et je pense qu'il y a un certain nombre de ministres
17:36 ou de secrétaires d'État ou de ministres délégués
17:38 qui ne sont pas pleinement aux manettes.
17:40 Et pour moi, c'est un problème.
17:41 Et ça, ce qu'on vient de voir aujourd'hui, illustre parfaitement ça.
17:44 C'est une illustration de ce que vous décrit le ministre pour la télévision, en fait.
17:46 Mais c'est d'ailleurs un reproche qu'Elisabeth Borne fait à ses ministres.
17:50 Elle les a recadrés encore récemment en disant
17:53 "Je vous demande de piloter vos administrations".
17:55 Parce qu'il en va de la bonne application des politiques publiques.
18:00 Et l'enjeu, c'est que les Français voient ce que fait le gouvernement.
18:04 Nous en parlons dans un instant.
18:06 20h21 sur France Info.
18:08 Tout d'abord, retour du Fil-Info signé Elie Habergel.
18:11 Emmanuel Macron annonce ce soir des financements supplémentaires
18:15 de 500 millions d'euros pour développer l'intelligence artificielle en France.
18:19 Le président affirme au début du salon
18:21 VivaTech, dédié aux nouvelles technologies,
18:23 qu'il veut créer des champions du secteur.
18:26 Le chef d'État qui va rencontrer Elon Musk après-demain vendredi,
18:29 justement pour discuter intelligence artificielle,
18:32 réseaux sociaux et cadre de régulation.
18:35 Le milliardaire est en visite pour VivaTech.
18:37 L'exécutif souhaite aussi convaincre le patron de Twitter, Tesla et SpaceCycle
18:42 d'implanter une usine de batteries Tesla en France.
18:45 Le réfugié syrien de 31 ans qui a fait si blessé dans une attaque au couteau à Annecy,
18:50 la semaine dernière, a été transféré dans une unité hospitalière
18:54 spécialement aménagée d'un hôpital près de Lyon.
18:57 Le suspect est mis en examen pour tentative d'assassinat.
18:59 Les six victimes, parmi lesquelles quatre très jeunes enfants, sont hors de danger.
19:03 La Grèce déclare trois jours de deuil après la mort de 78 migrants au sud-ouest du pays
19:09 dans un naufrage.
19:10 Le bateau de pêche à bord duquel ils étaient à chavirer,
19:14 personne n'était équipé de gilets de sauvetage, selon la garde-côte.
19:18 Les secouristes ont pu sauver 104 personnes.
19:21 À Stockholm, en Suède, deux militantes écologistes ont étalé de la peinture rouge sur la vitrine
19:26 protégeant un tableau de Claude Monet.
19:29 Avant d'y coller leurs mains, les deux femmes ont été arrêtées dans la foulée.
19:32 Un dernier hommage à Silvio Berlusconi, aujourd'hui, lors du funérail d'Etat à Milan,
19:37 après la mort de l'ancien président du conseil avant-hier lundi.
19:41 À 86 ans, des milliers d'Italiens sont venus se recueillir.
19:45 France Info.
19:47 20h, 21h, les informés.
19:51 Jean-François Ackilly.
19:53 Autre extrait de cette audition de Marlène Schiappa devant la commission d'enquête sénatoriale
20:00 sur le fonds Marianne, à l'évocation du journaliste Mohamed Sifawi.
20:05 Voici ce qu'a dit la secrétaire d'Etat.
20:07 Je ne suis pas une amie de M. Sifawi.
20:10 Je n'ai aucune relation personnelle, d'aucune sorte, avec M. Sifawi,
20:15 et je n'en ai jamais eu.
20:17 Je ne suis pas, avec M. Sifawi, membre de mêmes organisations.
20:21 Nous ne nous retrouvons pas dans telle ou telle association ou organisation,
20:26 en dehors de mon action ministérielle.
20:29 Alors, je reviens sur ces propos de Marlène Schiappa, Elisabeth Pinault,
20:34 et je rebondis aussi sur ce que disait à l'instant Stéphane Vernet
20:38 sur le pilotage des administrations et certains ministres ou secrétaires d'Etat
20:42 qui semblent peut-être désormais un petit peu déconnectés de la gestion,
20:47 peut-être, de leur portefeuille, de leur ministère.
20:49 C'est le problème que pose en creux cette histoire de fonds Marianne.
20:53 Oui, le ministre, c'est le patron de son ministère.
20:55 C'est la moindre des choses de savoir où sont passées, rappelons-le,
20:58 ces 2,5 millions d'euros. C'est ça le montant du fonds Marianne.
21:03 Avec la symbolique de l'assassinat de Samuel Paty.
21:06 Bien sûr, c'est l'un des faits divers, des faits les plus tragiques de ces dernières années.
21:11 Donc, ce n'est pas rien. C'est la lutte contre la radicalisation qui est quand même un problème majeur.
21:16 On ne voit pas comment elle ne s'est pas occupée au premier chef de ce sujet.
21:22 Et pour revenir sur un plan politique, aujourd'hui, la question qui se pose,
21:26 c'est est-ce que Marianne Schiappa sert ou non le président de la République ?
21:29 Pendant longtemps, elle l'a servi par sa personnalité,
21:32 c'est un personnage disruptif pour appeler un mot à la mode.
21:36 Et là, elle pêche par son manque de sérieux en tant que ministre.
21:41 S'il est avéré qu'elle n'était au courant de rien, comme elle l'a expliqué aujourd'hui.
21:46 Et ça, c'est quand même grave.
21:47 Julie Marie Leconte, s'il y a remaniement dans le cadre de ces 100 jours, là, prochainement,
21:52 puisque tout Paris, toutes les rédactions bruisent de cette idée de remaniement,
21:56 tout ce qui va dépasser et gêner le président risque d'être remercié.
22:00 C'est ça l'idée, un petit peu, non ?
22:02 – Encore une fois, pas forcément.
22:04 Emmanuel Macron, il ne coupe pas toujours les branches.
22:06 On l'a déjà vu plusieurs fois.
22:10 Donc, c'est ce que je disais tout à l'heure.
22:13 Effectivement, Marianne Schiappa, ce n'est plus la snipeuse qu'on connaissait.
22:16 Aujourd'hui, Marianne Schiappa, c'est plutôt quelqu'un
22:19 qui peut sembler desservir le président de la République
22:23 parce qu'elle va traîner cette affaire-là.
22:27 Quand une information judiciaire est ouverte, ça prend des mois, des années
22:31 avant que la question soit soldée.
22:33 C'est quelqu'un qui, alors que la France était encore sidérée
22:38 par l'assassinat de Samuel Paty, se rend compte que le gouvernement
22:46 a apporté comme réponse un gadget, alors qu'on était en train de voter
22:53 une nouvelle loi de lutte contre le séparatisme.
22:56 Et que finalement, ce fonds de Marianne, c'était non seulement un gadget
23:00 qui ne méritait pas d'être piloté en direct par le ministre en charge
23:05 et dont en plus, les fonds auraient pu être détournés.
23:12 Donc oui, si on regarde simplement les faits, on peut penser que
23:17 Marlène Schiappa va être débarquée.
23:19 Sauf que, encore une fois, rien n'est écrit.
23:21 – Sylvain Courage, est-ce que ça raconte en creux un système
23:24 qui peut-être patine un petit peu aujourd'hui, qui a besoin d'être relancé ?
23:28 Nous sommes à 4 ans de l'échéance de l'élection présidentielle, c'est loin.
23:32 – Ah oui, ça c'est sûr, il y a besoin de relance, on le sait.
23:35 Mais on sait aussi à quel point le jeu et les marges de manœuvre
23:39 sont étroites pour l'exécutif, puisqu'il n'a pas vraiment d'allié politique
23:45 à tirer pour sortir de l'impasse dans laquelle il se trouve.
23:50 Et ça, je pense que c'est ce qui explique aussi le flottement qu'on observe,
23:54 c'est que personne ne sait dire dans quelle direction ça peut évoluer.
23:58 – Allez, venons-en à présent à quelque chose de très réel.
24:01 La sécheresse, celle qui s'annonce pour l'été,
24:05 on a deux tiers du pays où les nappes sont sous les normales.
24:08 Ça c'est une déclaration faite par le ministre en personne, Christophe Béchut,
24:14 le ministre de la Transition écologique, qui était l'invité de CNews ce matin.
24:19 On a les deux tiers du pays dans lesquels les nappes phréatiques
24:22 sont en dessous des moyennes de saison, c'est énorme.
24:24 On a fini l'été avec un niveau hyper bas,
24:26 on n'a pas eu beaucoup de pluie pendant l'automne,
24:28 on a même eu une sécheresse hivernale et même s'il a plu,
24:31 au cours de ces derniers mois, dans pas mal d'endroits,
24:33 les pluies qui arrivent en mai, en juin, elles ne sont pas aussi efficaces.
24:38 On se prépare à nouveau à des épisodes de sécheresse
24:41 avec des contrastes beaucoup plus marqués qu'il y a quelques mois,
24:44 une situation qui s'est améliorée dans l'ouest, qui s'est dégradée dans le sud,
24:48 et donc avec des inquiétudes très vives dans la vallée du Rhône et sur le pourtour méditerranéen.
24:52 Dit par le ministre en personne, qui a attribué,
24:56 le gouvernement attribue cette situation aux effets, Stéphane Vernet,
25:00 du changement climatique, j'imagine que Ouest-France se déploie sur la question.
25:07 La Bretagne est éminemment concernée, au même titre que les autres régions, par la sécheresse.
25:10 Si vous avez regardé la carte, la Bretagne est toute bleue, très très bleue.
25:15 Elle va mieux, elle va mieux.
25:17 Il fait tout le temps beau chez nous.
25:19 Je ferme la parenthèse.
25:21 Ce qui pose problème aujourd'hui par rapport au niveau des nappes phréatiques,
25:25 c'est que, oui, le niveau est très bas.
25:28 Mais ce qu'il faudrait dire, c'est que ça fait 10 ans que la France est en stress hydrique permanent.
25:33 C'est-à-dire qu'on est au bout du bout d'une situation de sécheresse permanente.
25:38 Et quand Christophe Béchuil évoque le changement climatique,
25:41 je pense qu'il a raison, malheureusement.
25:45 Je vais ajouter un point qu'il faut peut-être porter à la connaissance des auditeurs et des téléspectateurs.
25:51 C'est qu'on sort de 10 ans de très grande sécheresse,
25:56 alors que c'était 10 ans qui étaient marqués par un phénomène climatique mondial qui s'appelle la Niña,
26:01 qui est un phénomène de refroidissement climatique mondial.
26:05 Et à la Niña, succède en général 10 ans d'un autre phénomène climatique mondial
26:10 qui est beaucoup plus connu, qui est le Niño.
26:12 Et c'est 10 ans de réchauffement climatique.
26:16 Et donc là, pendant les 10 années où il était censé faire plutôt frais au niveau mondial,
26:23 on a eu un gros gros problème de sécheresse en France.
26:26 Et là, on rentre dans une période où on va avoir 10 années de réchauffement.
26:31 Et donc la situation, potentiellement, peut s'aggraver de manière assez spectaculaire.
26:37 Et on a besoin d'eau pour tout un tas de choses, pour l'agriculture, pour la problématique des incendies,
26:43 les feux de forêt, mais aussi pour l'alimentation des centrales nucléaires.
26:47 Donc là, moi, je crains, je redoute qu'on ne s'achemine à nouveau vers un été comme l'année dernière,
26:54 qui a été un été, je vous le rappelle, catastrophique du point de vue du climat en France.
26:57 Parce que le réchauffement climatique est supérieur au moyen mondial en France ou aux moyennes européennes.
27:03 En France, on souffre plus des effets du réchauffement climatique que dans d'autres pays,
27:07 alors que pendant longtemps, on a cru qu'on ne serait pas concerné à cette échelle.
27:12 Là, on est au pied du mur.
27:13 Nous restons sur cette question de la sécheresse et des menaces qui pèsent sur notre été
27:18 avec l'approvisionnement en eau 20h30 sur France Info.
27:22 Et l'info est signée, Edouard Marguier. Bonsoir Edouard.
27:32 Bonsoir Jean-François, bonsoir à tous.
27:34 Trois jours de deuil national décrétés en Grèce après le naufrage d'un bateau de migrants.
27:39 Il y a 79 morts, selon le dernier bilan, qui pourrait encore s'aggraver dans les prochaines heures,
27:45 car l'embarcation emmenait des centaines de personnes vers l'Italie.
27:49 Depuis vraisemblablement, la Libye, c'est le plus lourd bilan depuis au moins sept ans en Grèce,
27:55 dans ce genre de catastrophes.
27:56 Dans ce contexte, Emmanuel Macron estime que l'immigration pose avant tout un problème de traitement des données.
28:03 Le président suggère d'utiliser l'intelligence artificielle pour le régler.
28:07 Il le dit depuis le salon Vivatech de Paris,
28:10 où il annonce une enveloppe de 500 millions d'euros supplémentaires pour développer ce secteur de l'intelligence artificielle.
28:17 Le mari de Karine Esquivillon est toujours en garde à vue à cette heure-ci,
28:21 deux mois et demi après la disparition en Vendée de cette femme de 54 ans, mère de cinq enfants.
28:26 Son époux qui avait d'abord déclaré que sa femme était partie seule et sans prévenir du domicile familial.
28:33 Cinq blessés ce soir après une explosion dans une usine chimique en Alsace,
28:38 à l'entreprise Butachimie de Chalampé, dans le Haut-Rhin, site classé Cveso-Seuil-Haut.
28:44 Pas de danger pour l'instant pour la population, selon la préfecture.
28:48 Statu quo pour les médecins, ils pourront continuer à s'installer où ils veulent.
28:53 L'Assemblée nationale rejette un amendement socialiste pour restreindre cette liberté et mieux lutter contre les déserts médicaux.
29:00 Le Mondial féminin de football sera visible gratuitement dans 34 pays d'Europe, promesse de la FIFA.
29:07 En France, M6 et France Télévisions se partageront la diffusion des matchs de cette compétition
29:13 qui débute maintenant dans 35 jours et qui se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande.
29:18 [Musique]
29:20 France Info
29:21 20h21, France Info, les informés de Jean-François Ackilly.
29:27 Sècheresse et intelligence artificielle au menu de cette deuxième partie des informés de France Info
29:34 avec Elisabeth Pinault, journaliste correspondante à l'Élysée et Matignon pour Reuters,
29:40 avec Julie Marie Lecomte, chef du service politique de France Info avec Sylvain Courage,
29:45 le directeur adjoint de la rédaction de l'OPS, et Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de West France.
29:52 Nous évoquions la déclaration de Christophe Béchut ce matin sur les deux tiers du pays où les nappes sont toutes sous les normales.
30:02 Seule la Bretagne échappe à cette annonce catastrophique.
30:06 Le bureau de recherche géologique et minière qui est en charge de la surveillance des nappes en question doit publier son bilan complet pour le mois de mai.
30:13 Je vous rappelle, 68% des nappes étaient à des niveaux modérément bas, à très bas en France en avril.
30:20 C'est assez inquiétant par rapport aux normales, ce qui renforce les craintes d'une nouvelle sécheresse estivale,
30:26 comparable à celle de 2022, voire pire.
30:29 Elisabeth Pinault, la question c'est, est-ce qu'il faut s'attendre à un nouvel été caniculaire ?
30:35 Est-ce que vous avez la sensation que ces préoccupations-là ont été, on va dire, prises au sérieux suffisamment en amont ?
30:43 C'est la question qui se pose toujours, parce qu'il y a eu des incendies quand même l'été dernier.
30:47 On avait dit plus jamais ça, on va s'en occuper.
30:49 Et là, il y a le constat du ministre lui-même, prise de conscience.
30:53 Oui, Christophe Béchut, tu prends les choses en main.
30:55 Nous sommes en jambes. On peut voir le bon côté des choses.
30:57 C'est un mois magnifique, glorieux, avec une très belle lumière, avec une très belle nature.
31:02 Les journées n'en finissent pas. Et puis, il y a évidemment ce problème de la sécheresse.
31:08 Tout le monde en est tout à fait conscient. Olivier Véran, on en parlait ce matin au Conseil des ministres,
31:13 encore une fois, en disant qu'il y avait 14 gouvernements en alerte, 22 en vigilance, et que chaque geste compte.
31:20 Et donc, je rappelle le plan haut du président de la République, présenté il y a un mois à peu près.
31:25 Voilà. Et il faut évidemment accélérer sur tous les domaines, c'est-à-dire chaque geste compte pour les particuliers.
31:34 C'est les piscines, c'est l'arrêt du gaspillage, et c'est bien sûr les activités très gourmandes en eau, comme l'agriculture.
31:41 Le tourisme aussi. La France est un pays touristique. Qu'est-ce qu'on fait, par exemple, pour le gaspillage de l'eau dans les hôtels, par exemple ?
31:47 Ou des activités comme le prêt-à-porter, très gourmand en eau. Il faut y penser et il faut accélérer.
31:53 Il ne faut pas se donner des perspectives à 10 ans. Il faut dès maintenant que chaque geste compte et que les Français, en premier lieu,
32:02 et les Européens, qui sont les plus touchés, finalement, par le réchauffement de la planète actuellement, changent complètement leurs habitudes
32:08 et leur manière de fonctionner, et ça coûte de l'argent, également.
32:11 – Ce que vous nous dites, Elisabeth Pinault, c'est que, à la question de quelles sont les mesures d'urgence à prendre
32:15 afin d'économiser l'eau, dès cet été, tout de suite, c'est que chaque citoyen produise un effort dont on en a peu.
32:22 Donc on en appelle, finalement, à la bonne volonté de chacun, ce qui n'est quand même peut-être pas forcément la méthode la plus efficace.
32:29 – En tout cas, cet hiver, les Français ont fait des efforts et ils ont réussi à réduire leurs besoins en énergie.
32:37 Donc ils en sont capables. Mais, bien entendu, faire attention à ne pas prendre trop de bain,
32:42 ce n'est pas du tout la même échelle qu'une activité comme l'agriculture ou le prêt-à-porter ou la mode.
32:49 – Chaque citoyen qui fait un effort, Julie Marie Lecomte, c'est le seul moyen, c'est la seule réponse, aujourd'hui, officiellement ?
32:54 – La grande mesure du plan eau présenté par Emmanuel Macron sur le barrage de Serre-Ponçon, je crois,
33:02 c'était quand même un objectif de moins 10% de consommation d'eau d'ici 2030.
33:10 Je crois que les experts disent, eux, qu'il faudrait que ce soit moins 10% d'ici 2024.
33:14 Néanmoins, il y a un objectif affiché. Et puis, on parlait tout à l'heure de la trajectoire de Marlène Schiappa.
33:20 On peut la mettre en regard avec la trajectoire de Christophe Béchu.
33:23 Il faut se rappeler, quand même, l'année dernière, quand le pays a été confronté à la sécheresse, aux incendies.
33:29 – Aux incendies, oui.
33:30 – Bon, certes, le gouvernement venait à peine d'être nommé, mais tout le monde disait,
33:33 "Oui, le ministre de l'écologie, ça ne va pas du tout, il n'imprime pas", etc.
33:37 Là, depuis quelques semaines, je dirais même quelques mois, parce qu'en fait,
33:42 dès fin avril, il se déplace dans les Pyrénées-Orientales,
33:46 et il annonce la mise en place d'une cellule d'aide pour les petites communes touchées par la sécheresse.
33:54 Donc là, on a un ministre qui s'est, cette fois, emparé du sujet,
33:58 un gouvernement qui s'est emparé du sujet, Christophe Béchu qui vient très régulièrement,
34:03 et qui s'invite tous les 3 jours, en tout cas, toutes les semaines, sur les plateaux de télé.
34:08 – Vous dites quoi ? Il fait le job ?
34:09 – Pour parler au français de la situation, donc tout ça contribue globalement,
34:13 en plus, évidemment, des événements dramatiques, incendies,
34:18 quand même, à habituer l'opinion publique à cette question-là,
34:24 et donc, nécessairement, à rentrer dans une réflexion sur la nécessaire sobriété
34:30 dont chacun devra faire preuve.
34:33 Mais pour répondre à votre question initiale,
34:35 non, ce n'est pas parce que vous coupez le robinet en vous lavant les dents
34:39 qu'on va, aujourd'hui, régler la situation catastrophique face à laquelle nous sommes.
34:44 – Sylvain Courage, pour poursuivre ce que dit, à l'instant, Julie Marie Lecomte,
34:49 vous diriez qu'il y a désormais une prise de conscience, au sommet du pouvoir,
34:54 sur la question de l'urgence climatique ?
34:56 – J'espère qu'elle est un peu partagée par les citoyens aussi.
35:02 Auparavant, on ne se préoccupait pas des nappes phréatiques.
35:05 On imaginait qu'il y avait de l'eau qui circulait sur nos pieds, sans difficulté.
35:09 Et donc, la grande conversion, la grande difficulté,
35:11 une fois qu'on aura fait cette prise de conscience,
35:13 et elle arrivera nécessairement, puisque les catastrophes,
35:15 les difficultés vont s'accumuler, c'est la gestion de cette ressource.
35:20 Parce que là, on n'a aucun repère, pour l'instant, finalement,
35:24 où doit aller l'eau, quels sont les secteurs privilégiés,
35:29 quels sont les cote-parts, finalement, de cette ressource
35:32 qu'on peut attribuer aux différentes industries, etc.
35:34 Il y a toute une organisation à faire, dans un domaine,
35:37 sur une ressource qui, jusqu'à présent, n'était pas gérée.
35:40 Donc, il y a un gros besoin d'Etat aussi.
35:43 – Oui, oui, vous me pariez quand même.
35:45 – Rappelons, au-delà de la prise de conscience,
35:47 c'est quand même quasiment programmatique, pour ce quinquennat-là.
35:50 On va encore rappeler le fameux discours de Marseille,
35:52 entre les deux tours, ce quinquennat, ce sera écologique,
35:55 où ne sera pas une première ministre chargée directement
35:58 de la planification de la transition énergétique.
36:01 Donc, normalement, certains macronistes, certains parlementaires,
36:07 disent que la réforme des retraites, c'était la fin du premier quinquennat,
36:10 et que le premier quinquennat, il commence maintenant.
36:12 Donc là, peut-être que, effectivement, cet été,
36:14 le premier quinquennat, il commence, et il commence enfin
36:17 avec cette priorité qui doit être celle de l'écologie.
36:21 – Vous diriez, là-dessus, Stéphane Vernet, qu'il y a un discours de circonstance,
36:27 parce que le temps est venu d'en parler, l'été arrive,
36:30 ou bien cela préfigure des changements de comportement à venir ?
36:35 C'est un discours qui rentre dans les esprits ?
36:38 – Non, alors moi, si vous voulez, je pense que, encore une fois,
36:41 je pense que le vrai choc, ou la bascule, elle s'est faite l'année dernière.
36:44 On a eu un été dramatique.
36:45 – Avec les incendies de forêt, notamment.
36:47 – Je pense que pour plein de gens, et moi le premier,
36:50 on pensait que la France était un pays baigné des eaux, etc.
36:53 On a des fleuves magnifiques.
36:55 C'était difficile d'imaginer qu'on finirait par avoir ce type de problématiques.
37:00 On est en plein dedans, et je pense qu'il y a eu un choc l'année dernière,
37:03 et que les choses progressent dans les esprits, quand même.
37:07 Mais vraiment, et après, si vous voulez, pour moi, le gouvernement,
37:12 ils ont le truc en tête, il y a la volonté d'agir, d'avancer, de faire des choses.
37:19 Il faut aussi que nous, collectivement, on suive.
37:22 C'est-à-dire que la problématique de l'eau et du rationnement en eau,
37:26 il y a plein de choses qu'on ne voit pas.
37:28 Dans les choses qu'on ne voit pas, il y a tout ce qu'on appelle l'eau virtuelle.
37:31 En fait, on importe des quantités, en France, astronomiques d'eau en permanence,
37:38 dans tous les produits de consommation courante.
37:41 Toutes les importations d'un certain nombre de biens manufacturés,
37:45 l'électronique, la voiture, plein de choses, et l'agriculture, le riz, les céréales,
37:50 tout ce qu'on va pouvoir importer, c'est de l'eau qu'on va prendre ailleurs.
37:53 Or, il se trouve que le réchauffement climatique, il est mondial aussi.
37:56 Donc, on se trouve dans une problématique où tous les pays vont se mettre à rationner leur eau.
38:02 Et je vous rappelle que l'année dernière, quand la sécheresse s'est déclenchée,
38:06 les dômes de chaleur, etc., il y a un pays qui a été particulièrement impacté,
38:09 c'est l'Inde. Et la première chose que l'Inde a fait, c'est d'arrêter
38:13 toutes ses exportations de blé pour le garder pour son marché domestique.
38:18 Et ça, ce genre de choses, ce sont des choses qu'on va voir se multiplier.
38:22 Il faut aussi qu'on prenne conscience qu'effectivement, tous les comportements,
38:26 il y a ce que fait le gouvernement, il y a le macro, mais tout ce qui concerne
38:30 les comportements individuels sont aussi essentiels pour économiser l'eau.
38:34 Et ça commence par revoir nos façons de consommer l'eau dans tout ce qu'on consomme au quotidien.
38:40 – Allez, 20h40, 41 minutes sur France Info, nous revenons sur toutes ces questions.
38:45 Nous évoquerons également cet entretien qu'Elisabeth Borne donne à nos confrères
38:51 du Figaro qui vient d'être mis en ligne, où elle évoque son avenir
38:55 et éventuellement ce pacte avec les Républicains.
38:58 Je vous donnerai le détail dans un instant.
39:00 42 minutes à présent, c'est le retour du Fil Info, il est signé Eli Habergel.
39:04 – Une enquête judiciaire ouverte contre Till Lindemann en Allemagne.
39:08 Le chanteur du groupe des Metal Rammstein, plusieurs femmes l'accusent d'agression sexuelle
39:12 à l'issue de ses concerts, l'artiste dément ces allégations.
39:15 Six morts et presque 20 blessés dans des frappes russes en Ukraine,
39:19 notamment à Odessa, aujourd'hui des bombardements,
39:21 alors que Kiev revendique de timides avancées dans sa contre-offensive.
39:25 À l'est, face au trouble de Moscou, l'armée russe assure avoir bombardé des zones militaires.
39:30 L'INSEE révèle dans une étude que la mortalité infantile en France
39:35 est supérieure à la moyenne européenne depuis 2015.
39:39 En 2021, du 1 700 enfants de moins d'un an sont morts en France.
39:43 L'Institut de la statistique montre que le taux de mortalité infantile
39:47 est aussi plus élevé dans les départements d'outre-mer
39:50 comme la Guyane, Mayotte ou en Guadeloupe.
39:52 De la pollution à l'ozone demain dans le Loiret et l'Eure-et-Loire
39:56 selon une association de surveillance de la qualité de l'air à cause du soleil,
39:59 de l'absence de vent notamment, un épisode de pollution similaire
40:03 est aussi à prévoir demain en Ile-de-France.
40:05 France Télévisions et M6 vont diffuser en clair cet été
40:09 les matchs de la Coupe du Monde féminine de foot.
40:12 Les droits ont fait l'objet de négociations tendues entre les diffuseurs et la FIFA,
40:16 des droits jugés élevés par certaines chaînes mondiales à lieu du 20 juillet au 20 août.
40:21 En Nouvelle-Zélande et en Australie.
40:23 Le candidat de l'opposition, Florian Grille, élu à la tête de la Fédération française de rugby,
40:28 le remporte presque 60% des suffrages.
40:31 Il succède Alexandre Martinez, président, par intérim après la démission fin janvier de Bernard Laporte
40:37 suite à sa condamnation à deux ans de prison avec sursis dans une affaire de corruption.
40:41 France Info.
40:44 20h, 21h, les informés. Jean-François Ackiline.
40:50 Je ne suis pas dans le commentaire mais dans l'action.
40:54 Voilà, Elisabeth Borne répond à un long entretien à notre confère du Figaro,
40:59 mise en ligne à l'instant.
41:01 Les projets de la Première Ministre, est-elle désireuse de poursuivre son action
41:08 à la tête du gouvernement pour mener ses chantiers ?
41:12 Elle répond donc ce soir, Elisabeth Borne.
41:15 Je ne suis pas, je vous lis sa réponse, je ne suis pas dans le commentaire mais dans l'action.
41:18 Il y a une feuille de route que je mets en oeuvre pour répondre concrètement aux préoccupations des Français
41:25 sur le pouvoir d'achat, le plein emploi, la transition écologique,
41:28 nous l'évoquions à l'instant, l'éducation, la santé, la sécurité, la justice.
41:32 On avance, dit Elisabeth Borne et Elisabeth Pinault.
41:36 Vraisemblablement, vous qui suivez l'Elysée et Matignon pour Reuters,
41:39 la Première Ministre, on va dire, et c'est compréhensible, zappe ce type de questionnement,
41:45 elle avance mais j'imagine qu'elle ne sait pas vraiment quel sera son sort.
41:51 Oui, Elisabeth Borne tout craché, pas d'état d'âme, on avance, on travaille,
41:56 on n'a pas d'émotion particulière, on est sur tous les sujets,
42:00 il y a beaucoup beaucoup de thématiques qui sont sur la table,
42:03 nous sommes aux deux tiers des 100 jours actuellement,
42:06 elle a une mission que lui a donnée le Président de la République, pas du tout facile,
42:09 qui suivait la crise de retraite qui a été quand même particulièrement difficile,
42:13 mais voilà, elle s'engage, c'est le soldat qui est au travail,
42:17 et visiblement, si je comprends ce que vous venez de dire,
42:20 Emmanuel Macron ne lui a rien dit, rien promis, et voilà,
42:24 donc elle, elle fait son travail et elle a une feuille de route à mettre en oeuvre,
42:29 beaucoup beaucoup de chantiers ont été ouverts par le Président de la République lui-même ces derniers jours,
42:33 je parlais du plan haut, mais ça peut être, c'est l'éducation, c'est la santé, c'est la réindustrialisation,
42:38 il y a énormément de chantiers qui sont en oeuvre,
42:41 et Elisabeth Borne doit les mettre en place maintenant sur le long terme.
42:46 Alors le Figaro demande, c'est-à-dire qu'il n'y a pas lieu de modifier les équilibres du gouvernement
42:52 en changeant certains de vos ministres, donc c'est la question du remaniement,
42:55 réponse d'Elisabeth Borne ne faisant pas partie des commentateurs,
42:58 c'est-à-dire nous sur ce plateau, mais étant chef du gouvernement,
43:02 je réserve ces questions à mes échanges avec le Président de la République,
43:05 si j'ai des choses à dire à mes ministres, je leur dis en tête à tête,
43:09 elle est questionnée également sur ce que nous avons longuement évoqué dans la première partie,
43:13 c'est informé à savoir l'affaire du fonds Marianne et le maintien ou pas de Mme Marlène Schiappa,
43:20 une inspection de l'administration, une enquête judiciaire,
43:23 une commission d'enquête parlementaire sont en cours,
43:25 je ne vais donc pas m'exprimer sur ce sujet, Julie Marie Lecomte,
43:30 nous n'apprenons pas grand chose de nouveau.
43:32 Entre les lignes, si quand même, rien dans le fait qu'elle accorde cette interview au Figaro,
43:37 Elisabeth Borne, là quand même, on le voit un peu et on va continuer de le voir,
43:42 elle pose des jalons et à chaque fois elle envoie le même message,
43:44 elle envoie le message qui dit "je veux rester, moi je fais le job, je le fais plutôt bien,
43:51 mine de rien la situation elle n'est pas facile, j'avance", ça c'est le premier message,
43:55 elle veut rester à Matignon.
43:57 Pour ce qui est de son équipe gouvernementale, c'est un peu un secret de polichinelle,
44:00 qu'en réalité en coulisses, elle dit "j'en ai quand même 3-4 qui sont un peu faiblardes
44:04 et il faudrait bien qu'ils partent parce qu'ils me ralentissent sérieusement".
44:09 Dernier point que vous évoquiez Jean-François, excusez-moi, j'ai perdu le fil.
44:12 C'était au sujet de Mme Marlène Schiappa.
44:14 Oui, alors Marlène Schiappa, Elisabeth Borne,
44:17 elle ne s'était pas privée de la recadrer en même temps qu'Isabelle Romme.
44:23 Donc à un moment donné, Marlène Schiappa et Isabelle Romme s'étaient interpellées par presse, interposées.
44:32 Je parlais tout à l'heure de la relation un peu privilégiée que Marlène Schiappa peut avoir avec Emmanuel Macron.
44:39 La relation est probablement un peu moins fluide, on va dire, avec la Première Ministre.
44:46 Ce "je veux avancer", voilà, il est signifiant.
44:51 Donc "je veux avancer, je ne veux pas être ralenti".
44:54 Julie, pour ceux qui nous regardent, qui nous écoutent, précisément, quand vous dites 3-4 ministres, vous pensez à qui ?
44:57 Je pense à 4-5.
44:58 4-5 ? Oui.
45:00 Non, on ne fait pas de name dropping parce que c'est pas sérieux.
45:04 Pas de nom à l'antenne.
45:05 Sylvain Courage, vous n'êtes pas surpris ?
45:08 Elisabeth Borne ne peut pas nous annoncer ce soir qu'elle va être débarquée ou qu'elle va...
45:13 Non, mais c'est comme si elle envoie un signal. La balise continue à émettre.
45:18 Donc elle est toujours en vie.
45:20 Et puis elle le fait dans le Figaro parce que la question, c'est de savoir si on va la remplacer par, éventuellement,
45:26 un Premier ministre qui viendrait de la droite avec l'idée d'une nouvelle alliance avec les LR.
45:31 Donc elle essaie d'occuper le terrain.
45:33 Elle dit "moi, je peux parler dans le Figaro, je peux tout faire et je suis là".
45:36 Il est question aussi de cette coalition dont nous parlons tout le temps avec la droite républicaine
45:42 pour stabiliser la vie politique de ce pays.
45:45 Il en va des prochaines réformes qui concernent la vie quotidienne des Français.
45:49 Elle est questionnée là-dessus, Elisabeth Borne.
45:51 Je vous fais écouter d'abord ce qu'en disait ce matin notre invité.
45:54 C'était Éric Ciotti, le patron des LR, qui était l'invité de Marc Fauvel et Salia Braklia
46:00 sur la question de la coalition éventuelle avec le gouvernement.
46:05 On est dans l'opposition.
46:07 On nous dit "on diminue les dépenses publiques, on diminue les impôts,
46:12 on change la donne en matière de sécurité, on met des peines planchées,
46:16 on arrête l'immigration si on fait notre loi constitutionnelle".
46:21 Ça voudra dire que ce sont nous, nos idées qui gouvernent.
46:24 Mais on n'est naturellement pas dans ce cadre et je ne vois pas comment on y serait.
46:28 On n'a pas un groupe majoritaire à l'Assemblée nationale.
46:31 Donc tout ça, c'est de la politique fiction.
46:35 Moi, je me bats pour que nous gagnions les élections demain et notamment l'élection présidentielle.
46:40 Alors, question posée par Elisabeth Borne dans Le Figaro.
46:44 Faut-il une coalition avec la droite pour stabiliser la vie politique ?
46:49 Et pour répondre à Éric Ciotti sur France Info ce matin.
46:51 Réponse d'Elisabeth Borne ce soir.
46:53 La question a été posée à plusieurs reprises à tous les partis du gouvernement.
46:55 Mais les Républicains, dit-elle, en particulier,
46:58 n'ont pas manifesté le souhait de discuter d'une coalition.
47:01 En un an, nous avons fait voter de nombreuses réformes.
47:04 En trouvant des majorités texte par texte, nous mettrons en œuvre le programme du président de la République.
47:09 Là-dessus, Stéphane Vernet, ça ressemble un peu à une porte qui se referme.
47:14 Mais oui, mais simplement pour une raison toute simple.
47:16 C'est que les Républicains n'ont aucune envie de faire une alliance
47:20 ou de rentrer dans un gouvernement de coalition.
47:22 Aucune. Tous les leaders de ce parti qui ne sont pas tous d'accord entre eux.
47:25 Le seul truc sur lequel ils sont d'accord, c'est de dire non, non, non, pas de coalition.
47:29 Et ils le disent depuis plus d'un an. Ils le répètent à leur vie.
47:32 Donc il n'y a pas de raison. En plus, je vais vous dire, pourquoi ils le feraient ?
47:35 Ils sont en position de force. Ça veut dire quoi ?
47:38 Ça veut dire que quand Elisabeth Borne dit, en gros,
47:41 "je fais le job et je le fais bien", mais c'est vrai.
47:44 C'est-à-dire qu'en un an, depuis le début de la législature,
47:47 il y a 33 textes qui ont été adoptés au Parlement,
47:50 dont 30 qui étaient des textes qui ont été adoptés avec des majorités élargies
47:54 qu'elle est allée chercher à droite, à gauche, etc.
47:57 Factuellement, en fait, elle remplit la feuille de route que lui a fixée
48:00 le président de la République lors de sa dernière allocution.
48:03 Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais elle fait le job, ça colle.
48:06 Les Républicains, pourquoi est-ce qu'ils iraient faire une alliance
48:10 alors qu'en fait le gouvernement d'Elisabeth Borne,
48:13 Elisabeth Borne est à la merci des Républicains aujourd'hui ?
48:16 Je m'explique. Les Républicains, à n'importe quel moment,
48:20 ils savent, on sait tous aujourd'hui, que si les Républicains déposent
48:23 une motion de censure en leur nom, elle sera votée.
48:26 Il y a eu 17 motions de censure qui ont été déposées
48:29 contre Elisabeth Borne et son gouvernement.
48:31 Elles ont toutes échouées parce qu'aucune n'a été présentée par les Républicains.
48:35 Le jour où les Républicains se mettent d'accord pour dire
48:37 "nous on va faire tomber ce gouvernement", le gouvernement tombe.
48:40 C'est eux qui sont pour le coup le maître des horloges.
48:43 Et là-dessus, c'est une position de force qu'ils vont utiliser
48:46 pour dicter le contenu de la future loi immigration.
48:50 C'est exactement ce qu'a dit Eric Ciotti dans l'extrait.
48:53 Et c'est vrai. Et c'est aussi peut-être pour ça qu'elle n'est toujours pas programmée,
48:56 cette loi, en fait. Parce qu'il y a un problème.
48:58 Nous allons évoquer cette future loi immigration dont parle
49:01 madame Elisabeth Borne dans cette interview au Figaro,
49:04 20h52 sur France Info. Pardon pour le retard.
49:07 Retour avec vous sur le Fil Info, Elia Vergèle.
49:10 Elisabeth Borne se dit prête à discuter des modalités d'un titre de séjour
49:15 pour les métiers en tension. La Première Ministre s'exprime
49:18 dans les colonnes du Figaro ce soir. "Baissez les bras,
49:21 ce n'est pas dans mon ADN", assure la chef du gouvernement.
49:24 500 millions d'euros en plus pour l'intelligence artificielle française.
49:27 Voilà la somme que la France va mettre sur la table, annonce
49:30 Emmanuel Macron depuis le salon Viva Tech, dédié aux nouvelles technologies
49:34 à Paris ce soir. Le suspect de l'attaque au couteau d'Ainsi
49:37 a été transféré dans une unité hospitalière spécialement aménagée
49:41 d'un hôpital près de Lyon. Le réfugié syrien est mis en examen
49:44 pour tentative d'assassinat. Il a blessé six personnes, dont quatre
49:48 très jeunes enfants. Les victimes sont désormais toutes hors de danger.
49:52 Le parquet de Paris requiert aujourd'hui six mois de prison
49:55 avec sursis contre Jean-Marc Morandini à son procès pour harcèlement
49:59 sexuel d'un jeune comédien et travail dissimulé. Le délibéré sera rendu
50:03 le 29 août. 10 000 euros d'amende ont également été requis
50:07 contre l'annivateur. La Grèce déclare trois jours de deuil
50:11 après la mort de 78 migrants au sud-ouest du pays. Dans un naufrage,
50:16 le bateau de pêche à bord duquel ils étaient à Chaviéry,
50:19 personne n'était équipé de gilet de sauvetage selon la garde-côte.
50:22 Les secours ont pu sauver tout de même 104 personnes.
50:25 L'invasion de l'Ukraine bouleverse la géopolitique européenne.
50:28 L'Allemagne débloque des fonds pour faire l'acquisition du bouclier
50:32 anti-missiles israélien dans le cadre de son réarmement.
50:36 Ce système coûte environ 4 milliards d'euros et peut abattre
50:40 des cibles au-delà de l'atmosphère.
50:43 - Comme l'évoquait Elie Habergel à l'instant, cet aspect-là
50:57 des choses aussi dans cette interview. Elisabeth Borne qui se dit prête
51:01 dans cet entretien au Figaro ce soir à discuter des modalités
51:06 d'un titre de séjour pour les secteurs qui ont du mal à trouver
51:09 de la main-d'oeuvre. C'est le point du projet de loi sur l'immigration
51:13 qui d'ailleurs cristallise l'opposition des Républicains.
51:17 La première logique, dit-elle, est de permettre à tous ceux qui sont
51:21 ici régulièrement d'accéder à un travail. Donc là-dessus,
51:25 Sylvain Courage, la sensation qu'Elisabeth Borne dit non aux Républicains.
51:30 Nous irons au bout de notre projet de loi.
51:32 - Il ne souhaite pas qu'on régularise les travailleurs présents en France
51:36 dans les secteurs en tension. Elle leur dit que c'est une bonne idée
51:40 de le faire, on va peut-être discuter des modalités.
51:43 Donc en fait, elle repose son projet au centre de la table,
51:48 alors qu'eux, ils voulaient le voir disparaître.
51:51 - "Débat empoisonné, l'immigration", c'est le titre de l'Obs cette semaine.
51:55 - On voit ça. - C'est l'illustration même ce soir
51:59 de ce que vous déployez dans les pages de l'Obs.
52:02 Dites-nous deux mots sur ce que vous dites dans l'Obs.
52:04 - Dans l'Obs, c'est ça. C'est-à-dire que nous, on considère que
52:07 la question de l'immigration mériterait un débat rationnel,
52:11 notamment sur la question de la régularisation, par exemple,
52:15 des gens qui sont présents en France et qui cotisent et qui travaillent
52:18 et dont l'économie française a besoin. Et on voit bien que le débat
52:22 sur ce point est irrationnel. Et je ne parle pas de tout le reste,
52:25 puisque tout le reste est commandé par la surenchère de la droite et du RN.
52:29 Donc c'est pour ça qu'on a fait cette analyse de la question.
52:32 - Et je vous rappelle, dans l'actualité, c'est la Grèce qui observe
52:35 trois jours de deuil après le naufrage de ce bateau de migrants.
52:38 Ça a été évoqué en mer Ionienne, qui pourrait avoir fait des centaines
52:42 de victimes. Les gardes-côtes qui ont annoncé avoir repêché 79 corps
52:47 et sauvé une centaine de personnes. Mais les rescapés parlent
52:50 de 750 personnes qui étaient à bord. Les secours sont en cours,
52:55 si je puis dire. Revenons à l'interview d'Elisabeth Borne,
52:59 Julie Marie Lecomte. Ah, il y a une forme de divorce ce soir.
53:03 - Mais en fait, il se passe quelque chose d'intéressant, parce qu'on se dit
53:07 qu'Elisabeth Borne donne une interview au Figaro. Donc on se dit,
53:10 potentiellement, dans le Figaro, elle va tendre la main au LR.
53:12 Et puis, vous venez de le souligner, même s'il est un peu difficile
53:15 de commenter une interview qu'on n'a pas lue, ce qui est mon cas.
53:18 - Mais dont je vous ai lue les extrêmes principes.
53:21 - Oui, mais en réalité, elle tend justement... En gros, ceux à qui
53:25 elle tend la main, ce n'est pas les chefs à plumes des LR,
53:28 c'est les électeurs des LR. Parce qu'il y a une conviction
53:31 au sein du gouvernement, c'est que cette histoire de titres
53:34 pour régulariser les travailleurs illégaux dans les métiers en tension,
53:39 c'est une demande, y compris des petits patrons, des artisans,
53:43 qui eux-mêmes mènent localement des combats pour régulariser
53:47 ces gens dont ils ont besoin. Donc là, ce qu'elle est en train de dire au LR,
53:51 c'est "vous ne voulez pas d'accord avec moi, mais en fait, d'accord,
53:55 je vais passer avec vos électeurs", et sous pression,
53:58 elle les met sous la pression de leur électorat.
54:01 - Vous êtes d'accord avec ça, Elisabeth Pilon ?
54:04 - En tout cas, ça va être difficile, parce que jusqu'à présent,
54:07 faciliter l'immigration dans les métiers en tension, c'était vraiment
54:10 une ligne rouge pour les LR. Et ce matin, des conseillers
54:13 en marge du Conseil des ministres me disaient que les négociations
54:16 n'avançaient pas vraiment. Ils disaient "d'ailleurs, on attend
54:19 les propositions de la gauche sur ce sujet", parce que pour l'instant,
54:22 on ne peut pas dire l'essentiel de cette interview que le Figaro,
54:26 interview d'Elisabeth Borne, la première ministre, que le Figaro
54:29 vient de mettre en ligne et apparaître forcément demain
54:33 dans les pages du Figaro. Rappel de la Une de l'Obs,
54:36 avec vous, Sylvain Courage.
54:39 - Immigration, le débat empoisonné. - Le débat empoisonné sur l'immigration,
54:42 dont nous étions au cœur du sujet à l'instant. La Une de West France,
54:46 Stéphane Vernet. - Un dossier sur l'état du parc nucléaire,
54:49 des centrales nucléaires en France. Il y a un rapport de sécurité nucléaire
54:53 qui est sorti et qui dit qu'il y a un vieillissement inquiétant.
54:56 - Le vieillissement de nos centrales nucléaires à la Une de West France.
54:59 Merci Elisabeth Pinault et Julie Marie-Lecomte.
55:02 Merci à tous les quatre d'avoir participé à ces informés.
55:06 Restez en notre compagnie ce soir sur France Info, bien évidemment.
55:11 ♪ ♪ ♪

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