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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Bonjour les quasiment midi, bienvenue, je suis très heureux de vous retrouver, c'est
00:00:05 Mini-News Week-end, nous sommes ensemble jusqu'à 14h, dans quelques instants votre grand journal
00:00:10 et puis 13h-14h la partie débat, la partie décliptage avec mon grand témoin avec beaucoup
00:00:15 de thèmes aujourd'hui à aborder, mais tout de suite place au journal avec les titres.
00:00:20 Pour débuter ce journal, on prendra la direction d'un petit village que tout le monde connaît
00:00:26 désormais, Ville Gongie dans l'Indre, une notoriété dont se passerait bien les habitants.
00:00:31 Plus de 20 000 fêtards participent au Technival, un immense festival de musique techno.
00:00:36 Nous serons sur place dans quelques instants avec nos envoyés spéciaux, Mathieu Deveze
00:00:41 et Léo Marcheguet.
00:00:42 A la ligne de ce grand journal, cette violence qui gangrène notre quotidien, on va écouter
00:00:49 le témoignage fort, celui d'un homme ciblé par 5 agresseurs, tout cela pour un simple
00:00:55 téléphone portable, un vol qui aurait pu virer au drame.
00:00:58 C'est effrayant, on vous raconte cette dramatique histoire.
00:01:00 Dans ce journal, on prendra également la direction de Clichy dans les Hauts-de-Seine.
00:01:06 La commune teste actuellement des bornes d'appel d'urgence.
00:01:09 Elles sont situées dans plusieurs parcs de la ville.
00:01:12 Le reportage de Régine Delfour et de Pierre Emco.
00:01:15 A l'étranger, Volo Odimir Zelensky est arrivé au Japon pour le sommet du G7.
00:01:21 Il devrait rencontrer d'ailleurs Emmanuel Macron au cours de ce week-end.
00:01:25 Hier, les Etats-Unis ont levé leur réticence à autoriser de futures livraisons d'avions
00:01:30 de combat à Kiev.
00:01:31 Harold Eman nous dira tout.
00:01:32 Et puis en Amazonie, 4 enfants sont recherchés depuis une vingtaine de jours après le crash
00:01:40 d'un petit avion.
00:01:41 Le mystère tient en haleine la Colombie.
00:01:44 Explication d'Alexis Vallée.
00:01:48 Soyez donc les bienvenus avec moi pour commenter cette riche actualité.
00:01:53 J'ai le plaisir d'accueillir Aurore Malval, rédactrice en chef du web à Marianne.
00:01:57 Enchantée.
00:01:58 La dernière fois que je vous ai reçue, vous étiez rédactrice en chef à Jointe.
00:02:01 Vous êtes montée en grade.
00:02:02 Bravo.
00:02:03 C'est l'effet CNews.
00:02:04 C'est l'effet CNews.
00:02:05 Michael Sadoun, toujours fidèle, chroniqueur.
00:02:08 Ravi de vous accueillir.
00:02:10 Merci.
00:02:11 Gautier Lebret, journaliste politique de CNews.
00:02:12 On a plein de choses à aborder avec vous.
00:02:14 Très élégant.
00:02:15 Merci.
00:02:16 Philippe David, c'est un petit joke entre nous.
00:02:18 Philippe David, journaliste, animateur, ô combien célèbre dessus le radio.
00:02:23 Très heureux d'être là.
00:02:24 Et je suis ravi de vous avoir à mes côtés.
00:02:25 Allez, on va commencer ce journal en prenant la direction de Vilgonji, dans l'Inde.
00:02:30 Tout le monde connaît, hélas, maintenant cette petite commune qui accueille, malgré
00:02:35 elle, le Technival, un festival de musique techno interdit.
00:02:37 J'ai bien interdit.
00:02:38 Il y a près de, ou plus de 20 000 personnes, ou 30 000 personnes.
00:02:42 On va voir ça.
00:02:43 On va retrouver sur place tout de suite nos envoyés spéciaux.
00:02:44 Mathieu Devese et Léo Marcheguet.
00:02:46 Mathieu, vous résistez au bruit.
00:02:48 Vous avez des boules qui aissent.
00:02:50 On est à 20 000, 30 000.
00:02:52 Quel est l'état de la situation ? Racontez-nous tout, mon cher Mathieu Devese.
00:02:56 Écoutez Thierry, ils sont désormais plus de 23 000 fêtards, selon le dernier bilan
00:03:03 de la préfecture.
00:03:04 3 000 personnes de plus qu'hier, car en effet, les voitures ont afflué dans la nuit.
00:03:09 La fête est donc loin d'être terminée.
00:03:11 Nous nous trouvons à exactement 200 mètres de la scène principale.
00:03:15 Et on peut vous dire, avec Léo Marcheguet, que le son est d'une puissance folle.
00:03:19 Les fêtards sont déchaînés.
00:03:20 Ils ont besoin de repos.
00:03:22 Le dispositif des forces de l'ordre monte en puissance.
00:03:26 320 gendarmes aujourd'hui.
00:03:28 Il faut savoir qu'ils étaient 200 au premier jour du festival.
00:03:31 C'était jeudi.
00:03:32 Environ 3 000 personnes et 800 véhicules ont été contrôlés en amont du site.
00:03:37 Il y a désormais 4 points de contrôle de la gendarmerie.
00:03:40 Au total, 23 personnes ont été verbalisées pour conduite sous stupéfiants et 4 pour
00:03:45 conduite sous l'emprise d'un état alcoolique.
00:03:48 Enfin, 13 personnes ont été évacuées vers le centre hospitalier de Châteauroux, dont
00:03:52 4 désormais en urgence absolue.
00:03:54 - Merci beaucoup, mon cher Mathieu Devese.
00:03:57 Vous êtes accompagné par Léo Marcheguet.
00:03:59 Et protégez bien vos oreilles.
00:04:01 On entend bien le bruit de la techno.
00:04:02 En attendant, sur place, les habitants en ont assez.
00:04:05 Et plus qu'assez.
00:04:06 En plus du bruit, il y a de la consommation d'alcool, de stupéfiants.
00:04:09 3 personnes d'ailleurs en urgence absolue ont été prises en charge après les accidents
00:04:13 survenus sur le site.
00:04:14 Regardez ce reportage de Mathieu Devese, de Léo Marcheguet, récit de Célia Barotte.
00:04:18 Et on en parle avec mes grands témoins juste après.
00:04:20 Musique, alcool et camping sauvage, les festivaliers n'ont rien oublié pour faire la fête.
00:04:25 Un détail près, leurs voisins.
00:04:28 Installés illégalement dans un champ, le Technival est frontalier aux habitations des
00:04:32 riverains.
00:04:33 Et si certains ne s'en plaignent pas…
00:04:35 - C'est pas mal, faut qu'ils s'amusent ces jeunes s'ils font mal à personne.
00:04:38 D'autres sont résignés et contraints de quitter leur domicile pour dormir en toute
00:04:43 tranquillité.
00:04:44 - Le bruit c'est infernal.
00:04:45 Il y a du monde partout, ça dort dans les fossés.
00:04:49 Tout à l'heure il y en avait un qui dormait dans ma cour.
00:04:50 Je préfère m'en aller, ça sera mieux.
00:04:53 Les gendarmes ont mesuré 104 décibels chez moi.
00:04:56 Donc non c'est infernal, on ne peut pas dormir, c'est affreux.
00:04:59 Des nuisances mais aussi des inquiétudes pour les villes gongissois sur l'organisation
00:05:03 de l'après-festival.
00:05:04 - Comment, si ça va être nettoyé, le champ, c'est dans l'état qu'il va rester ? Et
00:05:10 autour, les alentours, les autres champs des voisins, comment ils vont être ? Les
00:05:14 déchets, tout ce qui est déchet, j'aurais à savoir comment ça va se passer.
00:05:17 Qui va payer ?
00:05:18 Près de 30 000 participants sont attendus ce week-end pour le Technival, dans ce village
00:05:22 peuplé habituellement par une petite centaine d'habitants.
00:05:26 - Gauthier Lebret, une petite réaction, c'est un pied de nez à l'autorité là, non ?
00:05:29 - Il y a quelque chose qui est aussi assourdissant que la musique techno, c'est le silence de
00:05:34 Gérald Darmanin.
00:05:35 Alors je sais qu'il est en déplacement outre-Atlantique aux Etats-Unis, mais effectivement vous avez
00:05:40 un rassemblement qui est complètement interdit et malgré tout, on peut expliquer ce qu'on
00:05:43 veut, mais vous avez 23 000 personnes sur place pour défier l'autorité de l'État.
00:05:47 Alors je sais bien que c'est compliqué d'expulser, voire impossible, c'est pour ça qu'on ne
00:05:51 le fait pas, d'expulser 23 000 personnes de ce champ qui ne leur appartient pas au grand-dame
00:05:56 du propriétaire.
00:05:57 Mais oui, effectivement, c'est un revers pour Gérald Darmanin et je rappelle qu'il
00:06:00 enchaîne les revers, le ministre de l'Intérieur, parce qu'il était plus brillant la semaine
00:06:03 dernière pour essayer d'interdire les manifestations de l'Action française et que par deux fois,
00:06:07 le tribunal lui a donné tort puisqu'ils ont pu organiser leur colloque et leur manifestation.
00:06:10 Messieurs, vous ne trouvez pas d'inconvénients, mais je donne la parole à Oran Malval.
00:06:15 Effectivement, c'est Free Party.
00:06:17 Alors le Technival, ça fait 30 ans, c'est la 30e édition cette année, donc ça fait
00:06:21 un peu plus de 30 ans d'ailleurs parce qu'il y a eu des interruptions, mais c'est toujours
00:06:27 un problème pour les autorités parce qu'on sait très bien que l'interdiction, comme
00:06:31 elle est actuellement a priori, ne peut amener que si elle veut être respectée à un affrontement
00:06:37 qui est parfois très violent entre des forces de l'ordre et les tuffers, les festivaliers.
00:06:43 Du coup, c'est ce qui se passe aujourd'hui, c'est un peu cette sorte de compromis dont
00:06:48 on va sécuriser la zone pour éviter qu'il y ait trop de débordements.
00:06:51 Mais lorsque par exemple Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur, il avait essayé
00:06:56 d'ailleurs de les encadrer, c'était la période où les Technivals étaient légales.
00:06:59 Le fait est que ça n'avait pas pris, certaines associations justement de musique avaient
00:07:04 refusé ensuite d'y participer parce que c'est précisément l'illégalité qui mobilise
00:07:09 dans ce genre de rassemblement.
00:07:11 Donc c'est effectivement un gros problème pour le maintien de l'ordre et la bonne solution
00:07:15 est très difficile à trouver.
00:07:16 Michael Sadoun et Philippe David, très rapidement.
00:07:19 Très rapidement, je pense que c'est une situation qui a trop traîné ces dernières années.
00:07:25 Je pense qu'elle est révélatrice d'une inaction de l'État.
00:07:28 Je ne suis pas sûr que les festivaliers étaient aussi nombreux les premières années, donc
00:07:31 ça aurait peut-être été le moment de réagir.
00:07:33 Maintenant, en effet, ils arrivent en masse, donc c'est très difficile de les bloquer,
00:07:37 même si on coupe les routes aux alentours.
00:07:39 Et en plus de ça, ils s'organisent de manière assez flexible et improvisée sur les réseaux
00:07:44 sociaux.
00:07:45 Donc ça rajoute une difficulté, je dirais, à l'encadrement.
00:07:48 Il y a 320 gens dans le monde.
00:07:51 Mais je trouve que l'inaction et le silence que pointe Gauthier ne sont certainement pas
00:07:56 la solution à ça parce qu'on parle quand même de rassemblement illégaux.
00:07:59 Alors, ce n'est pas le pire qu'on a dans la société.
00:08:02 Il ne faut pas exagérer, mais on parle quand même de rassemblement illégaux qui ont un
00:08:06 dommage sur l'agriculteur dont le terrain est squatté, les habitants.
00:08:10 On imagine dans quelles conditions ils vont récupérer son terrain.
00:08:12 Et puis en plus, ça coûte de l'argent public pour encadrer ça, puisque évidemment, on
00:08:16 ne peut pas laisser ceux qui sont dans des situations dramatiques à eux-mêmes.
00:08:20 Très rapidement, Philippe David, je pense que le sujet vous inspire, mais on en parlera
00:08:23 plus longuement dans la partie débat à partir de ce qu'elle a.
00:08:25 Un festival interdit à lieu, 1-0.
00:08:28 Respect de la propriété privée, 2-0.
00:08:30 Stupéfiants et alcool à gogo, 3-0.
00:08:33 Respect des nuisances sonores, 4-0.
00:08:35 Règle de sécurité, 5-0.
00:08:39 État de droit, 0.
00:08:41 Violation de la loi, 5.
00:08:42 Ça fait un sacré score quand même, non ?
00:08:44 On va pratiquement atteindre des scores de rugby.
00:08:46 Je ne vais pas être désagréable, je ne vais pas vous rappeler que c'était le nombre
00:08:49 de buts marqués par Toulouse contre Nantes en finale de la Coupe de France.
00:08:52 Je ne sais pas de quoi vous parlez.
00:08:53 Tout de suite, cette dramatique histoire.
00:08:59 Deux personnes ont été violemment agressées jeudi dernier à la gare de Saint-Cyr-l'École.
00:09:02 C'est dans le département des Yvelines, agressées par cinq individus qui voulaient
00:09:06 tout simplement leur dérober leur téléphone portable.
00:09:08 L'une de ces victimes, sous choc, a accepté de témoigner sur notre antenne.
00:09:12 Son agression aurait pu virer au drame.
00:09:14 Écoutez le récit d'Aminat Adem.
00:09:16 Je risque la mort s'il y a un train qui aurait traversé à toute vitesse, surtout une gare
00:09:22 comme celle-ci.
00:09:23 C'est à la gare de Saint-Cyr que la victime croise le chemin de son pickpocket.
00:09:27 Le voleur profite d'un arrêt du train et des allers et retours des voyageurs pour passer
00:09:33 à l'acte.
00:09:34 C'est passé en quelques fractions de secondes.
00:09:35 Il a arraché mon téléphone de force.
00:09:38 On s'est regardé dans les yeux, peut-être même pas deux secondes.
00:09:41 Il a commencé à prendre la fuite.
00:09:43 Malgré le choc, la victime se met à la poursuite du voleur de son téléphone mais finit par
00:09:48 chuter sur les rails.
00:09:49 Il s'aperçoit que son voleur n'est pas seul.
00:09:51 Ses complices se mettent alors à lui jeter des cailloux.
00:09:54 C'était un gang, c'était cinq.
00:09:56 La personne était majeure.
00:09:58 Ils ont une capuche, ils étaient tous vestis d'une capuche.
00:10:01 Blessé aux genoux et à la cheville en chutant, la victime ne parviendra pas à les rattraper.
00:10:06 Peu avant l'arrivée de la police, il découvre alors qu'il n'est pas le seul à s'être
00:10:11 fait voler dans ce même train.
00:10:12 Ils étaient debout devant chaque entrée de porte du train.
00:10:17 Ils attendaient l'ouverture du train et ils rentraient tranquillement.
00:10:20 Ils attendaient l'occasion pour que le train sonne.
00:10:24 Le voleur a été interpellé par la police le lendemain à Paris pour un nouveau délit.
00:10:28 La victime, elle, a pu récupérer son téléphone.
00:10:31 On débattra évidemment sur cette violence omniprésente, mon cher Philippe David, mais
00:10:37 vous souhaitez déjà réagir sur le sujet.
00:10:38 La question qui se pose, le voleur a été arrêté le lendemain pour un nouveau délit.
00:10:42 Il y a une seule question qui se pose, est-il en prison ? Sinon, ça veut dire qu'on encourage
00:10:47 à continuer.
00:10:48 On en parlera tout à l'heure à partir de 13h.
00:10:50 Justement, c'est une première en Ile-de-France à Clichy, dans les Hauts-de-Seine.
00:10:54 La Ville a mis en place des bornes d'appel d'urgence de la police municipale.
00:10:58 Il y en a six au total.
00:10:59 On les retrouve principalement dans les parcs de la commune.
00:11:02 Il ne faut pas se poser la question, s'agit-il de l'avenir de notre sécurité au quotidien ?
00:11:06 Regardez ce reportage de Pierre Henneco et de Régine Delfour.
00:11:10 Quel genre de problème, toi, tu peux avoir ici, au parc ?
00:11:13 Quelqu'un se faire mal aise.
00:11:14 Quelqu'un se faire mal aise, oui, c'est bien, c'est une bonne idée.
00:11:17 Si les parents se félicitent de ces bornes d'appel, certains s'inquiètent sur l'attitude
00:11:21 des jeunes enfants.
00:11:22 Je ne suis pas sûre que le message d'alerte, ça leur permette d'arrêter de s'amuser.
00:11:26 Parce qu'ils voient un bouton, ils sonnent.
00:11:27 Vous savez, c'est les enfants.
00:11:29 Dans le centre-ville, Bernadette, 85 ans, est ravie de ce nouveau dispositif.
00:11:34 Je trouve que c'est super la sécurité aujourd'hui.
00:11:37 C'est ce que tout le monde veut.
00:11:38 Mais Clichy a beaucoup changé.
00:11:40 C'est parfait.
00:11:41 Vous êtes filmé et enregistré.
00:11:43 Vous allez être mis en relation avec la police municipale de Clichy.
00:11:47 Se sentir en toute sécurité à Clichy est la priorité de la mairie.
00:11:51 L'objectif, c'est encore une fois d'avoir une présence permanente en sécurisation.
00:11:55 C'est la prévention au départ pour pouvoir, éventuellement en cas d'urgence, d'avoir
00:11:59 la police qui se mette en relation.
00:12:01 Après, l'urgence, c'est très relatif.
00:12:02 Il y en a qui vont penser que l'urgence, c'est un scooter qui va passer sur la place.
00:12:06 Et c'est vrai que ça peut être dangereux.
00:12:07 Ça peut être un enfant qui est tombé.
00:12:09 Ça peut être également, malheureusement, des choses beaucoup plus graves.
00:12:12 Derrière la caméra, un agent du poste de supervision évalue l'importance de l'appel.
00:12:17 Ça sonne sur le terminal et on décroche.
00:12:21 On sait d'où ça vient.
00:12:22 Si ça vient de la place des martyrs, par exemple.
00:12:26 Soit on fait intervenir si c'est un accident.
00:12:28 On fait aller les pompiers et puis on avertit les équipes pour qu'ils puissent se rapprocher de l'endroit.
00:12:33 A terme, la mairie aimerait doter la ville de plusieurs bornes d'appel.
00:12:37 Les riverains souhaiteraient les voir également dans des quartiers moins tranquilles de la ville.
00:12:42 Allez tout de suite, ce chiffre révélé cette semaine.
00:12:45 1,2 milliard d'euros, c'est le coût de l'aide médicale d'État.
00:12:49 Cette aide qui couvre 100% des frais médicaux pour tous les étrangers
00:12:52 et qui se trouve sur notre territoire depuis au moins trois ans.
00:12:55 Dans un rapport examiné cette semaine par l'Assemblée, la députée LR Véronique Louvagie,
00:13:01 si l'on ne referme pas cette aide, son coût devrait continuer de croître
00:13:04 dans les prochaines années.
00:13:06 Les explications de Soumaya Lalou.
00:13:10 Dans son rapport, la députée LR Véronique Louvagie dénonce une hausse du coût réel de l'aide médicale d'État.
00:13:15 Les dépenses s'élèvent à 1,2 milliard d'euros en 2022.
00:13:19 Un chiffre en constante augmentation qui dépasse le budget alloué fixé à 1 milliard d'euros.
00:13:25 Le nombre de bénéficiaires augmente lui de 20% par rapport à 2019.
00:13:30 L'offre de soins proposée en France aux étrangers en situation irrégulière est très généreuse et même trop.
00:13:36 L'aide médicale d'État couvre 100% des frais médicaux et hospitaliers des sans-papiers présents en France.
00:13:42 65% du budget de l'AME concerne des hospitalisations, dont un quart aux services obstétriques.
00:13:49 La rapporteure demande une réforme qui limite l'aide aux soins urgents.
00:13:53 Vous nous demandez de recentrer l'AME sur les seuls soins urgents.
00:13:58 Est-il préférable de prendre en amont et de soigner une angine
00:14:02 plutôt que d'attendre que cette angine se transforme en flèguement ?
00:14:05 Le 16 mars au Sénat, la droite a fait voter un amendement pour restreindre au cas urgent l'accès gratuit aux soins.
00:14:12 Un vote symbolique, il est peu probable qu'il dépasse l'enceinte sénatoriale.
00:14:16 Gauthier Levoye, je me tourne vers vous.
00:14:18 Alors, est-ce qu'il faut vraiment limiter ces aides ?
00:14:20 C'est un totem l'aide médicale d'État.
00:14:22 C'est-à-dire que le Rassemblement national, par exemple, veut totalement supprimer l'AME.
00:14:26 Pareil pour une partie des LR.
00:14:27 La députée en question propose effectivement une réforme pour seulement ce qui concerne les soins urgents.
00:14:32 Mais par exemple, Nadine Morano, députée européenne LR, on sait qu'elle est très courtisée en ce moment par Jordan Bardella
00:14:36 pour être sur sa liste aux européennes, est favorable à supprimer totalement l'AME.
00:14:41 Donc oui, c'est un totem.
00:14:43 Je rappelle que vu que c'est un rapport écrit et rédigé par une députée LR,
00:14:48 que les Républicains vont déposer deux propositions de loi sur l'immigration au début du mois de juin,
00:14:54 qu'ils vont détailler au début du mois de juin, et qu'il y a une course à l'échalote avec le gouvernement,
00:14:59 puisque après avoir freiné sur sa loi immigration, Elisabeth Borne a demandé à Gérald Darmanin d'accélérer à nouveau
00:15:06 pour que ce projet de loi soit présenté au Conseil des ministres en juillet et débattu à la rentrée à l'automne.
00:15:12 Parce que, évidemment, le gouvernement ne voulait pas se faire couper l'herbe sous le pied par les Républicains.
00:15:17 Donc on verra si les LR intègrent cette demande de réforme à leur proposition de loi.
00:15:22 Ça sera effectivement intéressant de regarder à ce moment-là.
00:15:24 Mais c'est vraiment un totem, l'aide médicale d'État, encore une fois, pour les Républicains et le Rassemblement national.
00:15:28 – Le sujet est au combien sensible, David ?
00:15:30 – Ça pose quand même question.
00:15:31 403 000 personnes en situation illégale en France qui sont soignées.
00:15:36 Je pense que ceux qui nous écoutent, qui travaillent, qui travaillent dur pour des petits salaires,
00:15:40 et qui n'ont plus les moyens de faire leur soin dentaire ou de changer leurs lunettes,
00:15:44 ça doit quand même les interpeller un petit peu en se disant pourquoi est-ce qu'on cotise ?
00:15:47 Alors moi je suis assez d'accord avec Mme Louvaji,
00:15:50 on ne va pas laisser quelqu'un qui fait une crise cardiaque sans soin dans la rue,
00:15:54 ça évidemment cela va de soi, mais les soins notamment d'obstétrique etc.
00:16:00 où il n'y a aucune urgence, il n'y a aucune raison de les soigner,
00:16:02 parce que ça coûte quand même 1,2 milliards d'euros.
00:16:06 – Or, Malval.
00:16:07 – Effectivement, cette question de l'AME, il y a une expression qui revient souvent quand on en parle,
00:16:12 c'est le milliard le plus scruté de la dépense publique,
00:16:16 parce que ça fait longtemps qu'effectivement, comme vous l'avez dit,
00:16:18 LR et le Rassemblement national, en tout cas veulent le remettre en question,
00:16:23 d'ailleurs de façon différente l'un et l'autre.
00:16:25 Ce qu'il faut quand même différencier, c'est qu'effectivement notre système de sécurité sociale,
00:16:30 de prise en charge des soins de santé, est unique en Europe,
00:16:33 ce qui crée forcément une différence aussi pour cette branche
00:16:38 destinée aux étrangers en situation illégale sur le territoire,
00:16:42 par rapport à nos voisins européens.
00:16:43 Et effectivement, si on voulait se rapprocher de ce qui se passe en Allemagne ou en Angleterre,
00:16:50 ce serait extrêmement difficile parce que ça nécessiterait une refonte totale de notre système de santé.
00:16:54 D'ailleurs en 2019, il y avait eu un rapport de l'Inspection générale des finances et des affaires sociales
00:17:01 qui avait préconisé un certain nombre de mesures pour remettre justement,
00:17:05 essayer de sécuriser un peu plus l'accès à ce dispositif,
00:17:07 parce qu'effectivement, il y a des fraudes.
00:17:10 Effectivement, il y a des personnes qui décident,
00:17:13 qui trouvent ce système peut-être plus avantageux
00:17:14 même que d'autres systèmes de soins de droit commun,
00:17:17 et qui du coup se font passer pour des étrangers sans papier,
00:17:22 alors qu'ils en ont et qu'ils pourraient être soignés dans le système de droit commun.
00:17:27 Donc pour ça, effectivement, il peut y avoir un travail qui est fait sur la sécurisation.
00:17:32 En revanche, décider de couper cette aide me semble peu probable
00:17:36 et de toute façon impossible dans notre système de santé et de valeur actuelle.
00:17:41 Et je tire votre attention sur ces chiffres là,
00:17:43 qui ont disparu au moment où je voulais les commenter.
00:17:45 - Budget de l'aide médicale d'état en 2022, 65% d'hospitalisation,
00:17:49 un quart aux services obsédriques.
00:17:50 Un mot très rapidement, Mickaël Sadoone.
00:17:52 - Très rapidement, la question de l'égalité de traitement
00:17:55 avec les autres citoyens a été déjà discutée.
00:17:58 La question du coût est aussi interpellante,
00:18:01 mais ce n'est pas la dimension principale de l'AME pour moi.
00:18:04 Le sujet principal de cette aide,
00:18:06 c'est que c'est une pompe aspirante de l'immigration.
00:18:09 Donc c'est une raison supplémentaire pour les gens de venir en France.
00:18:12 Il faut évidemment le sujet avec beaucoup d'humanité et de subtilité,
00:18:18 parce qu'on parle de la vie et de la santé des gens.
00:18:20 Mais je pense que c'est quand même un sujet à traiter
00:18:22 en ce qu'il est déterminant pour le sujet de l'immigration.
00:18:26 On l'a vu, 65% des gens qui vont pour de l'hospitalisation
00:18:31 et un quart d'entre eux pour des soins obstétriques.
00:18:34 En gros, on va avoir une vingtaine de pourcents dans les gens qui viennent
00:18:38 qui vont en fait accoucher.
00:18:41 Or, les enfants qui sont nés sur le sol français
00:18:43 bénéficient de la citoyenneté à 18 ans.
00:18:46 Donc c'est encore une pompe supplémentaire pour l'immigration.
00:18:49 C'est un sujet essentiel et je pense qu'il faut le traiter.
00:18:51 Allez, Harold Liman nous a rejoints.
00:18:53 Et quand Harold Liman est là, c'est qu'on va parler de politique étrangère.
00:18:56 Soyez bienvenus, mon cher Harold.
00:18:57 Comme tous les week-ends, Volodymyr Zelensky
00:19:00 vient d'arriver à Hiroshima pour participer au fameux sommet du G7.
00:19:04 Le soutien qu'il reçoit des G7 vient d'être renforcé
00:19:06 justement par la décision de Joe Biden de permettre enfin,
00:19:09 c'est-à-dire enfin, la fourniture d'avions de combat F-16 à l'armée ukrainienne.
00:19:13 Pourquoi autant d'hésitation, mon cher Harold ?
00:19:17 Alors, il y a encore un an, pour Joe Biden, envoyer le F-16
00:19:21 qui est le fleuron finissant de l'aviation de combat américaine
00:19:28 qui va être remplacé par le F-35.
00:19:30 Ce F-16, eh bien, si on le fournissait à l'Ukraine il y a un an,
00:19:35 l'état d'esprit c'était de dire c'est de l'escalade avec la Russie de Poutine,
00:19:40 il va envoyer encore pire sur le terrain.
00:19:43 Maintenant, il a envoyé encore pire, il envoie des missiles Kinzhal,
00:19:47 qui sont des missiles hypersoniques et voyez-vous,
00:19:51 on arrive à les abattre avec des Patriot, ce sont des missiles américains
00:19:55 que les Allemands et d'autres ont donné à l'Ukraine avec la permission américaine.
00:20:00 Mais les Patriot, on commence à en manquer, c'est un million par Patriot,
00:20:05 donc finalement, ça devenait logique de fournir des F-16 qui, dans le ciel,
00:20:11 même si chaque F-16 coûte 60 millions de dollars,
00:20:14 ils arrivent à abattre plusieurs Kinzhal tirés, par exemple, en grand nombre sur Kiev.
00:20:22 Donc l'idée était logique et en fin de compte, Joe Biden l'a fait
00:20:26 et il n'y aura pas d'escalade à prévoir avec la Russie.
00:20:30 Gautier Le Boit, une information pour vous,
00:20:33 vous inquiétez du silence de Gérald Darmanin,
00:20:34 je vais vous donner de ses nouvelles.
00:20:36 Il est en visite à New York, vous l'avez dit,
00:20:38 il y a un an des Jeux Olympiques de Paris,
00:20:40 Gérald Darmanin, il ne vient pas au Technival,
00:20:43 mais c'était l'armée hier d'une reprise de la menace terroriste islamiste en Europe.
00:20:46 Il a réclamé un renforcement de leur coopération antiterroriste
00:20:50 et contre la grande criminalité.
00:20:53 Gérald Darmanin est toujours présent.
00:20:55 Ça dépend sur quel sujet.
00:20:57 Un séisme de magnitude 7,1 s'est produit samedi dans l'océan Pacifique,
00:21:01 à l'est de la Nouvelle-Calédonie.
00:21:03 L'épicentre a été détecté à une profondeur de 35 km,
00:21:06 environ 300 km à l'est des côtes calédoniennes.
00:21:10 Aucune vague importante n'a été observée.
00:21:13 Et puis, cette histoire dont je vous parlais dans les titres de ce journal,
00:21:16 quatre enfants sont recherchés dans l'Amazonie colombienne.
00:21:19 Depuis une vingtaine de jours,
00:21:21 depuis qu'un petit avion dans lequel ils voyageaient s'est écrasé le 1er mai.
00:21:25 Le mystère tient en haleine la Colombie. Récit d'Alexis Vallée.
00:21:30 Vision nocturne, hélicoptère, chien renifleur.
00:21:35 La Colombie met tous les moyens à sa disposition
00:21:38 pour retrouver les quatre enfants disparus depuis le 1er mai dans la jungle.
00:21:44 "Nous sommes attentifs à chaque instant.
00:21:49 Dans la jungle, nous entendons des voix et lorsqu'il s'agit de voix d'enfants,
00:21:53 on les écoute avec plus d'intensité jusqu'à ce qu'elles soient vérifiées."
00:21:58 Le 1er mai, un aéronef s'écrase dans la jungle colombienne.
00:22:03 À son bord, trois corps sont découverts.
00:22:05 Le pilote, la mère des disparus et un dirigeant de la communauté indigène Huitoto.
00:22:11 Aucune trace des quatre enfants âgés de 13 ans à 11 mois.
00:22:17 Mais l'espoir subsiste car des fruits en partie consommés ont été retrouvés près de l'appareil.
00:22:23 Selon leur grand-père, les rescapés ont l'habitude d'être dans la jungle.
00:22:27 "On connaît quelques fruits, quelques plantes, quelques feuilles, quelque chose qui peut être utile.
00:22:36 Il y a un savoir-faire."
00:22:39 Mercredi, les secours ont découvert un abri de fortune fait de bâtons et de branches.
00:22:44 Au total, plus d'une centaine de militaires tentent de retrouver ces enfants.
00:22:50 "On va terminer par le sport. On va parler de rugby, on va pas parler de Toulouse, mon cher Philippe David.
00:22:57 Je dis ça, je ne dis rien. Nous allons parler de La Rochelle.
00:22:59 Jour J pour La Rochelle.
00:23:00 Le Stade Rochelet dispute contre le Leinster cet après-midi à Dublin.
00:23:04 Une troisième finale de Coupe d'Europe d'affilée.
00:23:07 Ça vous inspire quelque chose mon cher Philippe ? En tant que supporter de Balot-Valla ?"
00:23:12 "Je suis pas Toulousain, non mais supporter de tous les clubs français au foot, au rugby, en Coupe d'Europe.
00:23:16 Ce serait un exploit énorme si La Rochelle gagnait le titre pour la deuxième fois.
00:23:20 On se rappelle la finale à Marseille l'an dernier qui se joue sur un essai de dernière seconde.
00:23:24 Là par contre, on va les jouer chez eux.
00:23:26 Je croise les doigts en pensant à l'arbitrage, que quand je vois l'arbitrage qui a subi le Stade Toulousain en demi-finale dans le même stade,
00:23:32 c'est la chose qui me fait le plus peur.
00:23:34 Mais allez, La Rochelle et bravo à Toulon qui a gagné hier le seul titre qui lui manquait."
00:23:38 "Gauthier, pas de réaction sur le rugby ? On passe ?"
00:23:40 "Je passe mon tour volontiers. On peut même parler de cinéma mais alors rugby."
00:23:44 "J'ai tenté ma chance quand même."
00:23:46 "J'ai une pensée pour l'ASM puisque je suis clairement toi. Et autrefois, me jouer ce genre de...
00:23:53 "Une pensée pour un club, Michael, peut-être ?"
00:23:55 "Non, si vous avez du tennis, je prends."
00:23:57 "J'ai pas de tennis à vous proposer. Mais faites votre prom, il n'y a aucun problème.
00:24:01 On va parler football, ça ne vous dérange pas ?
00:24:03 La victoire de Lyon 3 buts à 1 contre Monaco en ouverture de la 36e journée de Ligue 1.
00:24:08 Les Monegasques prennent l'avantage dès la deuxième minute de jeu.
00:24:12 Mais Loël revient dans la partie grâce au 26e but d'Alexandre Lacazette cette saison.
00:24:20 Incroyable Lacazette.
00:24:21 Et en deuxième période, Cacré conclut parfaitement le magnifique travail de Ryan Cherki.
00:24:27 Le même Cherki qui va inscrire son 4e but de la saison en Ligue 1.
00:24:31 Et avec cette victoire, Lyon garde une chance de jouer l'Europe la saison prochaine.
00:24:35 De son côté, Monaco dit définitivement bye bye au podium.
00:24:40 - Et nan, t'es en Ligue 2 ou toujours pas ?
00:24:42 - C'est une persécution.
00:24:45 C'est une persécution.
00:24:47 On va se rebeller avec Pascal Praud.
00:24:49 Je sais pas s'il nous regarde Pascal, mais il va se rebeller lui aussi.
00:24:52 On va être deux en colère.
00:24:53 Allez, Barbara Klein. Je ne sais pas si Barbara va parler de football dans son émission.
00:24:58 Elle est de couleur rouge et couleur du stade toulousain.
00:25:01 Barbara Klein et Barbara.
00:25:03 Elle l'a fait pour vous. Elle a choisi son dress code pour vous mon cher Philippe.
00:25:06 C'est La Parlons Français, 14h-15h30.
00:25:08 On va parler de quoi Barbara ?
00:25:10 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:25:11 Non, je ne veux fâcher aucun supporter.
00:25:13 Cette couleur est juste gai et estival.
00:25:15 On va dire printanière.
00:25:16 En tout cas, tout à l'heure à 14h, nous serons en direct du Technival.
00:25:19 Vous le savez qui se poursuit dans l'Inde et qui rompt la tranquillité des 110 habitants habituellement du village.
00:25:25 23 000 festivaliers recensés ce matin.
00:25:28 Nombre qui devrait grossir ce soir.
00:25:30 Nous irons sur place.
00:25:31 Nous ferons aussi le point avec l'urgentiste responsable de l'organisation des secours
00:25:36 sur le site secours qui sont sur le Kivive.
00:25:39 Après la démission du maire de Saint-Brévin,
00:25:41 les pins nous reviendront sur les violences qui touchent les élus locaux.
00:25:44 Certains abandonnent, d'autres n'y pensent même pas.
00:25:47 Témoignage tout à l'heure d'un maire qui, malgré deux attaques,
00:25:50 dont une très sérieuse puisqu'il a notamment été percuté par un véhicule,
00:25:54 n'entend pas abandonner son poste.
00:25:56 Il nous expliquera comment il garde toute sa détermination.
00:25:59 Et puis vous entendrez le récit d'un homme victime d'un vol de téléphone à l'arraché.
00:26:03 Fléau de notre époque dans les rues, dans les transports également.
00:26:07 Et puis les boutiques de téléphonie sont devenues les cibles d'attaques sauvages
00:26:11 de la part de braqueurs à la petite semaine.
00:26:13 Rendez-vous à 14h.
00:26:15 Et on sera au rendez-vous, ma chère Barbara.
00:26:16 Allez, on va marquer une pause et on se retrouve dans quelques instants
00:26:19 pour la deuxième partie de votre Grand Journal.
00:26:21 A tout de suite.
00:26:22 Allez, deuxième partie de votre Grand Journal.
00:26:28 Voici les titres de cette deuxième partie.
00:26:31 On commencera par ce quotidien parfois difficile avec l'inflation.
00:26:35 On a aujourd'hui 16% des Français qui déclarent ne pas manger à leur faim.
00:26:39 Le reportage dans un local des Restos du Coeur en Gironde de Jérôme Rampoux.
00:26:44 À la une de ce journal, ce phénomène qui augmente.
00:26:48 De plus en plus de boutiques de téléphonie mobile ciblées par les braquages.
00:26:52 Pas surprenant vu les prix de certains mobiles.
00:26:55 À l'étranger, on évoquera à nouveau la tenue du G7 au Japon
00:26:59 dans un contexte très particulier.
00:27:01 Volodymyr Zelensky est arrivé ce matin au Japon.
00:27:04 Une visite attendue au moment où la Russie vient d'interdire l'entrée sur son territoire
00:27:08 à 500 Américains, parmi lesquels l'ancien président Barack Obama.
00:27:12 Pourquoi ce regain de mesures hostiles ?
00:27:15 Harold Eman nous dira tout.
00:27:17 On évoquera la petite sirène de Disney qui sort cette semaine en France.
00:27:22 Une petite sirène revue et corrigée par son réalisateur.
00:27:26 Et cela suscite, vous le verrez, des réactions pour les puristes,
00:27:29 notamment aux Etats-Unis.
00:27:30 Ramzi Malouki est notre correspondant à Los Angeles.
00:27:34 Enfin, la fin de ce journal, on prendra de la hauteur.
00:27:38 Oui, de la hauteur.
00:27:39 Avec un anniversaire, celui de la Patrouille de France.
00:27:41 70 bougies ce week-end.
00:27:44 Une grande fête est prévue sur la base aérienne à Salon de Provence.
00:27:47 Tancrede Guillotel reviendra sur ce corps de l'armée légendaire.
00:27:54 Et toujours avec moi pour commenter cette actualité,
00:27:56 mes grands témoins toujours en grande forme,
00:27:58 Aurore Malval, Michael Sadoun et Philippe David.
00:28:03 On ne parlera pas de sport dans cette partie, mon cher Philippe.
00:28:06 On va débuter ce journal par quelques chiffres.
00:28:10 On a aujourd'hui 16% des Français qui déclarent ne pas manger à leur faim.
00:28:14 Cette précarité alimentaire, elle monte même à 24% chez les moins de 40 ans.
00:28:19 C'est le résultat d'une étude menée par le Crédoc pour l'année 2022.
00:28:22 Et nous sommes justement rendus dans un local des Restos du Coeur en Gironde.
00:28:27 Regardez ce reportage signé Jérôme Rampenau.
00:28:30 Dans ce centre des Restos du Coeur près de Bordeaux,
00:28:32 la campagne d'été démarre déjà très fort.
00:28:34 Alors qu'une enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie
00:28:38 révèle qu'à la fin de l'année 2022, 16% des Français déclaraient ne pas pouvoir manger à leur faim.
00:28:44 C'est trop cher. C'est inimaginable le prix de l'augmentation des produits.
00:28:48 On ne peut plus manger par exemple des sacs hachés, la viande rouge,
00:28:53 c'est plutôt du jambon, des cuisses de poulet, des trucs pas chers.
00:28:57 Je ne peux plus. Du poisson, la viande, ça a augmenté énormément.
00:29:02 Il y a des fois où je préfère me priver et garder à manger pour mes enfants.
00:29:07 Pour beaucoup c'est l'inflation en général qui pèse sur leur budget
00:29:10 et malheureusement c'est sur l'alimentation qu'ils font des économies.
00:29:14 Entre les factures, ce qu'il faut acheter pour les enfants, les chaussures, les vêtements, tout ça,
00:29:20 on ne s'en sort pas. On ne s'en sort plus comme il faut.
00:29:24 Quand il y a des frais d'essence, des kilomètres à faire, les rendez-vous, tout ça,
00:29:27 on se rationne et on fait comme ça et ça marche pour le moment, jusqu'au moment où on ne pourra plus du tout.
00:29:32 Les profils des inscrits ne changent pas beaucoup cette année.
00:29:35 Il y a des retraités et beaucoup de familles.
00:29:37 Actuellement nous avons 220 familles en campagne d'été.
00:29:40 Je perçois qu'au mois d'octobre, novembre, on va dépasser largement les 250 familles.
00:29:45 Chiffre qu'on n'avait jamais atteint depuis des années.
00:29:48 Parmi les personnes les plus touchées par cette précarité alimentaire,
00:29:51 un quart sont des jeunes de moins de 25 ans.
00:29:55 David, c'est terrible ce constat et ce reportage.
00:30:00 C'est terrifiant. Quand on est quinquagénaire, on a connu la France heureuse des années 70.
00:30:05 On se disait que ça progressait, ça progressait, ça progressait,
00:30:09 on allait vers des lendemains qui chantent.
00:30:11 Et finalement, on constate que 16% des Français ne mangent pas à leur faim 50 ans après,
00:30:17 ce qui est absolument terrifiant.
00:30:18 C'est quand même la preuve du grand déclassement français.
00:30:21 On nous aurait dit il y a 50 ans que 16% des Français ne feraient pas trois repas par jour.
00:30:27 50 ans après, on rêvait de l'an 2000, des soucoupes volantes,
00:30:31 de la vie merveilleuse, du progrès de la science.
00:30:33 Mais est-ce que vous avez vu l'effondrement social et économique de ce pays ?
00:30:37 Ça, c'est terrifiant.
00:30:39 - Michael Salomon, qu'est-ce qu'on peut dire après ça ?
00:30:42 - Déjà que c'est très triste et qu'il y a de quoi avoir honte parfois du pays dans lequel on vit.
00:30:51 - Oui, on est en France.
00:30:53 - Je trouve ça vraiment hallucinant.
00:30:55 Il y a une des dimensions sur lesquelles j'aimerais insister,
00:30:58 c'est que j'en parlais d'ailleurs avec des amis,
00:31:01 de temps en temps je vois l'État ou la force publique donner de l'argent à des associations
00:31:07 dont on a du mal à voir la pertinence des combats.
00:31:11 Je pense à des associations de défense de certaines minorités
00:31:15 qui n'avancent que par des procès en liberté d'expression, etc.
00:31:18 Moi, je préférais que l'argent public, ça n'est qu'un aspect du problème,
00:31:21 mais je préférais que l'argent public aille à ce genre d'associations
00:31:24 et si la vraie gauche existait encore,
00:31:26 elle serait beaucoup plus sensible au sort de ces gens-là
00:31:29 qui font la queue pour se nourrir normalement.
00:31:31 - On reviendra sur ce sujet, Aurore Malval, dans la partie débat tout à l'heure
00:31:36 et je vous donnerai la parole sur le sujet.
00:31:38 On l'a appris cette semaine, les industriels ont semble-t-il accepté
00:31:42 de revenir à la table des négociations avec les distributeurs
00:31:45 dans l'idée de faire baisser sans doute un peu les prix.
00:31:48 Alors on s'interroge au-delà des déclarations d'intention,
00:31:50 est-ce qu'on a vraiment des chances de voir aboutir ces négociations ?
00:31:53 Élément de réponse avec Olivier Gandelhoff et Célia Barhaut.
00:31:58 - C'est une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des Français.
00:32:01 Le prix de certains articles alimentaires va diminuer,
00:32:04 ceux dont le coût des matières premières a baissé.
00:32:06 Ce sont donc concernés les produits à base de céréales,
00:32:09 comme les pâtes et les biscuits,
00:32:10 mais aussi ceux contenant de l'huile de tournesol, de colza ou de palme
00:32:14 et dont les courses étaient envolées depuis le début de la guerre en Ukraine.
00:32:17 Seules les 75 plus grandes entreprises en France
00:32:20 de produits de grande consommation vont devoir s'y engager
00:32:23 si elles remplissent certaines conditions.
00:32:25 - Il faut d'abord que les prix aient augmenté de 10% lors des précédentes négociations.
00:32:29 Mais il y a une deuxième condition, il faut que dans le même temps,
00:32:32 les matières premières aient baissé d'au moins 20%.
00:32:35 Donc une hausse de prix déjà actée de 10%,
00:32:38 une baisse des matières premières de 20%,
00:32:40 et là les industriels acceptent de renégocier.
00:32:42 Les petites ou moyennes entreprises et les agriculteurs
00:32:45 sont exemptés de ces renégociations.
00:32:47 Les produits frais, les fruits et légumes
00:32:49 ou encore les produits laitiers ne seront donc pas concernés
00:32:52 par ces baisses de tarifs.
00:32:53 Pour les autres produits, même s'ils vont changer de prix,
00:32:56 leur étiquette restera la même encore quelques semaines.
00:32:59 - Il faut compter, on dit, 3 mois entre le début des négociations
00:33:02 et le moment où les nouveaux prix vont arriver dans les rayons.
00:33:04 Si on commence à discuter fin mai, début juin,
00:33:06 on se rend bien compte qu'il faudra attendre septembre
00:33:08 pour voir les effets concrets de ces négociations.
00:33:11 En attendant la mise en place de ces mesures,
00:33:13 les Français vont devoir continuer à se serrer la ceinture.
00:33:16 Un pic d'inflation est prévu pour les mois de juin et juillet.
00:33:19 - Alors déjà, deux conditions à ces négociations.
00:33:22 Je précise ces conditions en malval avant de vous faire agir.
00:33:26 Que les prix aient déjà augmenté d'au moins 10%
00:33:28 lors des dernières négociations et que les matières premières
00:33:30 aient baissé de 20%.
00:33:32 - Alors moi, je vais rajouter une précision.
00:33:36 C'est qu'il faut le dire, il y a encore des industriels
00:33:40 qui font des profits.
00:33:42 C'est-à-dire que dans cette période qui est très difficile
00:33:45 pour tout le monde et où le prix des aliments augmente énormément,
00:33:49 il y a des grands industriels de l'agroalimentaire
00:33:52 qui font des marges.
00:33:54 Cette semaine, Bruno Le Maire, jeudi,
00:33:57 il me semble a dit quelque chose de très surprenant
00:33:59 de la part de Bruno Le Maire qui jusqu'à présent,
00:34:01 comme à peu près sur tous les sujets,
00:34:03 demande des efforts.
00:34:05 Il demande au grand patron d'être des efforts à total,
00:34:08 il demandait des efforts aux industriels de l'agroalimentaire
00:34:11 et il a menacé, il a dit "je ne peux pas croire
00:34:14 qu'ils ne fassent pas d'efforts et s'ils n'en font pas,
00:34:17 je recourrai peut-être à l'instrument fiscal".
00:34:21 C'est la première fois que j'entends ça de la bouche du ministre.
00:34:25 Espérons qu'effectivement, s'il n'y a pas de baisse de prix,
00:34:29 la taxation de ces profits sera prévue par le gouvernement
00:34:33 parce que c'est, je pense, intolérable
00:34:35 dans la période qu'on traverse actuellement.
00:34:38 - Philippe David, réaction ?
00:34:39 - Moi je trouve que c'est quand même un peu long,
00:34:41 trois mois pour arriver à trouver des négociations.
00:34:44 On se dit que finalement, l'Union soviétique,
00:34:46 ce n'était peut-être pas si bureaucratique que ça.
00:34:48 Parce que trois mois pour refaire des prix,
00:34:50 c'est quand même un peu longuet.
00:34:51 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:34:52 - C'est un peu long, surtout pour ceux qui sont indécis.
00:34:55 - Donc quelqu'un qui a augmenté ses prix de 9%,
00:34:57 n'est pas obligé de renégocier comme c'est minimum 10%.
00:35:00 Même si sa matière première a baissé de 30%.
00:35:02 Donc c'est quelque chose qui ne veut rien dire.
00:35:04 Et pour conclure rapidement, sur l'arme fiscale,
00:35:06 qu'est-ce qu'il veut faire Bruno Le Maire ?
00:35:08 Il veut augmenter l'impôt sur les sociétés ?
00:35:10 Il veut faire la taxe sur les super profits ?
00:35:12 Qu'il a toujours refusé ?
00:35:13 Qu'est-ce qu'il veut faire comme arme fiscale ?
00:35:15 - Il nous apportera peut-être la réponse.
00:35:17 - Ah bah oui !
00:35:18 - On l'invite sur ce plateau.
00:35:19 - Je me doute que personne y signe là.
00:35:21 - Mickaël Sadoone.
00:35:22 - Bon d'abord, il faut remonter aux causes de cette inflation.
00:35:25 La première, elle est quand même d'origine monétaire.
00:35:28 Et là, il faut dénoncer l'innocence dont tout le monde a fait preuve
00:35:32 au moment du Covid, en confinant la société
00:35:35 et en balançant des centaines de milliards d'euros dans l'économie
00:35:39 qui font mécaniquement monter l'inflation.
00:35:41 On commence à le sentir.
00:35:42 L'inflation n'est pas que d'origine monétaire.
00:35:45 Il y a eu aussi une répercussion de l'augmentation des prix
00:35:49 des matières premières par les producteurs.
00:35:51 Et au moment où les matières premières ont commencé à baisser,
00:35:54 les grands industriels ont dit "on en reste là, nous on veut maintenir nos marges, etc."
00:35:59 Moi, je pense que la puissance publique, comme les grands distributeurs,
00:36:02 devrait quand même faire un peu plus pression sur eux.
00:36:05 La taxation des super profits, c'est une question qui devrait être débattue
00:36:10 parce que c'est normal que les gens fassent des marges,
00:36:12 c'est comme ça qu'un business marche.
00:36:13 Mais après, il y a une question de juste proportion,
00:36:16 notamment dans le moment politique.
00:36:18 Donc, c'est une question qu'on devrait se poser.
00:36:20 Pour enchaîner, on évoquait tout à l'heure cette personne
00:36:24 qui a été violemment agressée pour son téléphone portable.
00:36:27 Et dans la même ligne, je voudrais évoquer avec vous ce phénomène inquiétant.
00:36:30 Justement, ce sont les boutiques de téléphonie mobile
00:36:33 qui sont de plus en plus ciblées par les braquages.
00:36:35 Il faut dire que les smartphones sont devenus des produits de luxe.
00:36:38 Vous le savez, si vous êtes avec une certaine marque
00:36:41 où certains téléphones dépassent plus de 1000 euros.
00:36:45 Mais les boutiques, elles ne sont pas protégées comme des bijouteries.
00:36:49 Évidemment, regardez ce reportage d'Alexis Vallée.
00:36:52 Les boutiques de téléphones sont de plus en plus la cible des braquages
00:36:56 ces dernières années.
00:36:58 Un fléau qui s'explique d'abord par le profil de cette nouvelle génération de braqueurs.
00:37:03 On ne peut pas comparer ces braqueurs des années 70,
00:37:06 80 très expérimentés, des équipes bien constituées
00:37:10 qui montaient au braquage sur des banques.
00:37:12 Et aujourd'hui, des braqueurs d'opportunisme plus jeunes,
00:37:16 totalement inexpérimentés.
00:37:18 Plus accessibles et moins sécurisés que peut l'être une banque,
00:37:22 les petits commerces sont considérés comme une proie facile.
00:37:25 C'est le dernier endroit où on va trouver de l'argent facile,
00:37:28 même si ce sont des petites sommes.
00:37:29 On va prendre ce risque-là d'aller braquer.
00:37:31 Vous n'avez pas spécialement un SAS, vous n'avez pas de la sécurité à outrance.
00:37:35 Il faut une proximité avec le client.
00:37:38 Les boutiques de téléphones, elles, attirent les braqueurs pour leurs smartphones,
00:37:42 devenus un réel produit de luxe.
00:37:45 Le téléphone, ça a une forte valeur ajoutée.
00:37:47 Ça coûte cher, mais ça s'écoute beaucoup plus facilement.
00:37:50 Aussi bien avec des réseaux faciles dans les quartiers qu'avec un reseller
00:37:54 qui a peut-être lui ses filières pour faire partir ailleurs en France ou même à l'étranger.
00:37:58 D'après les derniers chiffres, les braquages en Ile-de-France sont en baisse de 18% depuis 2019.
00:38:03 Un résultat qui peut également s'expliquer par une reconversion de certains braqueurs
00:38:08 dans des secteurs plus lucratifs, tels que l'escroquerie ou le trafic de stupéfiants.
00:38:14 Alors on l'évoquait avec vous Harold Eman,
00:38:17 le G7 accueille le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Hoshima.
00:38:21 Et la Russie vient d'interdire l'entrée sur son territoire à 500 Américains,
00:38:26 parmi lesquels l'ancien président Barack Obama.
00:38:28 C'est un signe fort.
00:38:29 Ce sont clairement des représailles aux sanctions qui sont imposées par Washington.
00:38:32 Mais pourquoi, Harold, ce regain de mesures hostiles là, maintenant ?
00:38:39 Alors je serais tenté de dire parce que sur le terrain militaire,
00:38:44 les forces russes n'ont pas beaucoup de succès à montrer.
00:38:48 Donc voilà, ça tombait bien parce qu'il y a 300 personnes et entités
00:38:54 qui ont été mises sous sanction par Washington il y a quelques jours.
00:38:57 Et des navires, des entreprises et des exportations russes
00:39:03 qui vont être quasiment impossibles, comme par exemple les diamants.
00:39:07 Les diamants ne sont pas éternels, c'est le mot de Charles Michel,
00:39:11 le président du Conseil européen à Hiroshima.
00:39:14 Donc on a répliqué en faisant une liste de personnalités,
00:39:17 alors des personnalités vraiment stratégiques, n'est-ce pas ?
00:39:19 Des présentateurs de CNN, de MSNBC, l'ONG Greenpeace
00:39:25 et plusieurs sénateurs et Barack Obama.
00:39:28 Je ne savais pas qu'il avait un rôle politique majeur sur la scène internationale.
00:39:33 Et le journaliste américain du Wall Street Journal, Evan Kirschkowitz,
00:39:38 lui sera privé de visée consulaire.
00:39:41 Donc voilà, aucune sanction contre la Russie ne restera sans réponse,
00:39:46 annonce le Kremlin et voilà ce que ça donne.
00:39:48 Merci. En Italie, le bilan humain des inondations
00:39:51 monte ce samedi à 14 personnes tuées.
00:39:54 Les pluies d'Illuviennes ont principalement touché le centre nord de l'Italie,
00:39:58 la région d'Emilie-Romagne, après 24 heures d'alchimie.
00:40:01 Les précipitations ont repris, l'alerte rouge reste en vigueur ce samedi.
00:40:05 15 000 personnes ont dû abandonner leur domicile
00:40:09 et ont été mises à l'abri les dégâts matériels,
00:40:12 ce chiffre en milliards d'euros.
00:40:16 Allez, je vais vous parler de la petite sirène de Disney.
00:40:19 Ça vous parle ? La petite sirène de Disney.
00:40:22 Je vous vois faire grisemines, Philippe David, ça vous parle pas ?
00:40:25 Non, non, non, bien sûr.
00:40:26 Ça vous parle ?
00:40:27 Le compte d'Andersen.
00:40:28 Exactement, voilà.
00:40:29 Avec sa statue à Copenhague.
00:40:30 Voilà, ça lui parle beaucoup, évidemment.
00:40:32 Eh bien, dites-vous que ça sort cette semaine en France,
00:40:35 une petite sirène très contemporaine pour son réalisateur.
00:40:38 Peut-être un peu trop pour ses détracteurs qui l'ont noyée de critiques.
00:40:42 Aux États-Unis, le film a fait la polémique avant même sa sortie.
00:40:45 Quand il y a un film qui fait polémique, généralement, c'est bon pour...
00:40:48 On le voit pour le film de Marylouane.
00:40:50 En tous les cas, pourquoi un Disney peut-il susciter autant de passion ?
00:40:54 Explication de notre correspondant permanent à Los Angeles, Ramzi Malouki.
00:40:59 C'est une polémique qui dure depuis trois ans,
00:41:02 plus exactement depuis l'annonce du choix d'une actrice à la peau noire
00:41:05 pour incarner l'héroïne Ariel dans cette adaptation en prise de vue réelle
00:41:08 de la petite sirène.
00:41:09 Trois années de bataille sur les réseaux sociaux et sur les chaînes de télévision
00:41:13 entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre.
00:41:16 Une polémique à laquelle se sont joints des professeurs d'université,
00:41:19 des scientifiques et même des historiens.
00:41:21 Alors, chez les uns, ce choix d'une sirène noire trahit l'œuvre de Hans Christian Andersen.
00:41:26 Chez les autres, on donne la preuve que le mythe de la sirène existe
00:41:29 dans plusieurs cultures diverses, que ce soit en Asie ou au Moyen-Orient.
00:41:32 Diversité, inclusion. Deux mots importants.
00:41:35 Deux mots que les studios Disney mettent en avant depuis qu'ils ont commencé
00:41:38 il y a plusieurs années à revisiter de manière, disons, plus contemporaine
00:41:41 leur catalogue de films d'animation.
00:41:44 Pour La Petite Sirène, il s'agit plus d'une approche d'actualité
00:41:47 avec une meilleure représentation des minorités.
00:41:49 On se souvient d'ailleurs de ces centaines de vidéos de petites filles noires
00:41:52 émerveillées à l'idée de voir une petite sirène qui leur ressemble.
00:41:56 Et ce n'est qu'après les premières réactions à la sortie de l'avant-première
00:41:59 de la projection ici à Los Angeles que le calme est revenu, mes attentions,
00:42:02 un calme éphémère, car si la critique salue la performance de l'actrice
00:42:06 et chanteuse Hailey Bailey, certains pointent du doigt le fait d'avoir modifié
00:42:10 les paroles de deux chansons dont le classique "Embrasse-la".
00:42:13 Réponse du compositeur, les paroles de la version originale,
00:42:17 aujourd'hui, eh bien cela évoquerait un baiser non consenti.
00:42:21 - Philippe, petite réaction, on en parlera dans la deuxième partie
00:42:25 de Winews Weekend, petite réaction rapide sur cette polémique, vous la comprenez ?
00:42:28 - Il faut toujours une raison de faire de la polémique, moi ça ne me pose pas de problème
00:42:32 que La Petite Sirène soit noire, cependant j'espère que demain on ne fera pas
00:42:36 un biopic de Pelé où Pelé sera blanc, par exemple, voyez ce que je veux dire ?
00:42:39 - Oui, je comprends.
00:42:41 - Il y a des limites à avoir, alors là pour La Petite Sirène, pas de problème,
00:42:44 mais après, quand je vois Une Reine d'Angleterre, je crois qu'il y a un film
00:42:47 sur Netflix où la Reine d'Angleterre est noire, c'est une reine qui a vécu en plus,
00:42:51 là c'est vraiment n'importe quoi, et comme je vous dis, si demain on fait un biopic
00:42:54 de Pelé, je ne voudrais pas que Pelé soit blanc.
00:42:56 - Aurora, très rapidement.
00:42:58 - Effectivement, je pense que ça ne me choque pas que Johnny Depp
00:43:03 incarne un roi de France, pas plus qu'Une Petite Sirène, d'ailleurs la couleur
00:43:07 de La Petite Sirène n'est pas immuable, c'est un personnage de fiction,
00:43:11 donc effectivement cette polémique n'a pas lieu d'être, d'ailleurs il y a d'autres
00:43:15 éléments du film qui, je crois, seront beaucoup plus problématiques pour les fans
00:43:19 de Disney, on en reparlera tout à l'heure.
00:43:20 - On en reparlera tout à l'heure, ça c'est du bon teasing, je vous embauche.
00:43:22 Allez, on va prendre de la hauteur avec un anniversaire, je vais vous parler
00:43:26 de la Patrouille de France, l'élite militaire française de la voltige,
00:43:30 messieurs-dames, elle fête ce week-end ses 70 ans sur l'occasion d'un grand show
00:43:34 sur leur célèbre base aérienne de Salon de Provence. On fait le point avec notre
00:43:37 journaliste en cred, Guy Hôtel.
00:43:40 - Dans le ciel de Provence, c'est l'heure des derniers ajustements
00:43:44 pour la Patrouille de France. Depuis le mois de novembre, les pilotes préparent
00:43:47 pour ce week-end un spectacle inédit. Leur objectif, comme depuis 70 ans,
00:43:52 représenter l'excellence à la française.
00:43:54 - L'idée c'est de montrer, un, l'excellence des pilotes, évidemment avec le show,
00:44:00 avec le détail de gros risques et d'équilibres, et deux, le savoir-faire
00:44:04 des industriels qui font ces avions.
00:44:07 - La Patrouille de France est équipée depuis 1981 d'AlphaJet,
00:44:11 des avions franco-allemands conçus en partie par Dassault Aviation.
00:44:14 Composée de 9 pilotes et de plus d'une trentaine de mécaniciens,
00:44:18 elle est aujourd'hui une référence internationale.
00:44:20 - On forme des pilotes étrangers, justement, parce qu'il faut savoir
00:44:24 très bien piloter, bien maîtriser le type d'appareil, mais également
00:44:28 apprendre à voler en groupe. On vole à 600 à l'heure, à 10 mètres du copain.
00:44:35 - Des patrouilles suisses, britanniques ou saoudiennes participeront d'ailleurs
00:44:39 à cet anniversaire, avec les quelques 80 000 spectateurs
00:44:42 qui sont attendus ce week-end.
00:44:44 - Allez, on reparle de rugby, c'est une spéciale dédicace
00:44:47 pour notre grand témoin du jour, Philippe David.
00:44:50 Je le disais, le Sadro-Chelay dispute contre le Leinster cet après-midi
00:44:53 à Dublin une troisième finale de Coupe d'Europe d'affilée.
00:44:55 On fait le point avec Thibaut Duclos.
00:44:58 - Un titre qui a tout changé et en un an transformé le novice
00:45:02 en redoutable habitué.
00:45:04 - Ce titre, il nous a prouvé qu'on pouvait gagner, qu'on pouvait
00:45:07 gagner des titres et qu'on pouvait être une grande équipe.
00:45:10 - Et quoi de mieux dans cette saison de la confirmation que de retrouver
00:45:17 l'adversaire vexé de l'an dernier, un Leinster revanchard et renforcé
00:45:21 cette fois par 50 000 Irlandais surexcités.
00:45:24 - Il y a un certain enjouement quand on entre dans la Lyons.
00:45:28 On va y entrer demain et on va également grandir ou s'éloigner.
00:45:32 - En face, l'hôte n'est pas très accueillant.
00:45:35 Sur ces terres, l'addition s'élève en moyenne à 44 points cette saison.
00:45:38 Même pas peur, Larochelle, après tout, jouer sa troisième finale
00:45:41 consécutive a quand même ses avantages.
00:45:44 - Sûrement un peu plus d'expérience déjà, surtout à ce niveau-là.
00:45:47 C'est nécessaire souvent pour mieux appréhender ces événements.
00:45:51 - Et appréhender aussi certains pièges, typiquement irlandais.
00:45:54 - J'espère demain matin qu'il y a du soleil, mais ce n'est souvent pas le cas ici.
00:46:01 - Larochelle, face au test ultime, a affronté le Leinster à Dublin
00:46:04 pour un deuxième sac européen et se rapprocher du géant irlandais.
00:46:08 - Bon, petit commentaire, Philippe ?
00:46:11 - Un commentaire, une chose...
00:46:13 - Vous allez regarder le match ?
00:46:14 - Évidemment, je vais regarder le match.
00:46:16 - Je ne sais pas pourquoi je vous pose la question.
00:46:18 - Je vais supporter Larochelle, bien évidemment.
00:46:20 - Il faut faire très attention à une chose, la discipline.
00:46:22 L'arbitre, ce sera Jaco Piper, qui ne nous rappelle pas de très bons souvenirs.
00:46:25 C'était l'arbitre de la quarte finale France-Pays de Gaulle à la dernière Coupe du Monde.
00:46:28 Il avait expulsé à juste titre Vaamaina, qui avait mis un coup de coude.
00:46:32 Il avait fait un bad buzz après, en faisant le show avec des supporters gallois dans un pub.
00:46:37 Je pense que la discipline va être clé, parce que chaque fois qu'ils sont en supériorité numérique,
00:46:42 les Irlandais plantent un essai ou deux.
00:46:44 Donc là, il va falloir être hyper discipliné et tout le meilleur au maritime.
00:46:49 - Mais je trouve que c'est beau le parcours de Larochelle.
00:46:51 Le club s'est construit, je connais bien ce club et je trouve que c'est un modèle de réussite.
00:46:56 - Ce qu'ont fait les dirigeants de Larochelle, c'est extraordinaire.
00:46:58 On espère qu'ils vont être le premier club français à gagner deux étoiles.
00:47:03 Il y a déjà Toulon à trois et le Stade Toulousain à cinq.
00:47:06 - Et moi qui suis basketeur, vous savez, ils ont repris également le club de Larochelle,
00:47:09 qui était un célèbre club, le club de la Rue Pellat.
00:47:11 - Ah ! - Je ne sais pas, pour les amateurs, ça doit parler.
00:47:15 Mais en tous les cas, ils ont un projet également autour du basket.
00:47:18 - On le souhaite, bonne chance. On va marquer une pause.
00:47:21 De toute façon, c'est la fin de ce journal, on va se le dire.
00:47:23 Fin de ce journal, évidemment, on marque une pause et on va se retrouver
00:47:26 pour la deuxième heure de Mini News Weekend.
00:47:28 Vous le savez, c'est la partie débat, décliptage.
00:47:32 Et on aura Emma Rafovitch, qui est porte-parole du Parti Socialiste, qui va nous rejoindre.
00:47:38 Et puis on aura également Gauthier Lebret, puisqu'on parlera également beaucoup politique.
00:47:42 Il va se passer beaucoup de choses au début du mois de juin,
00:47:45 mais je ne vous en dis pas plus, on en parlera juste après.
00:47:48 A tout de suite.
00:47:49 - Jean-Claude Mamont, il est quasiment 13h. Je suis très heureux de vous retrouver.
00:47:54 C'est la partie 2 de Mini News Weekend.
00:47:56 Vous le savez, c'est la partie débat, décliptage, avec nos grands témoins
00:48:00 et beaucoup de sujets qui vont sans doute vous passionner.
00:48:03 Mais tout de suite, place à l'info. Et l'info, c'est Sandra Tchumbo.
00:48:11 - Technival dans l'Inde. Les pompiers ont enregistré 29 entrées au poste médical dans la nuit.
00:48:16 4 en urgence absolue. 5 personnes ont été évacuées vers l'hôpital de Châteauroux.
00:48:20 Plus de 20 000 participants étaient sur les lieux ce matin.
00:48:23 30 000 sont attendus d'ici ce soir.
00:48:26 Volodymyr Zelensky est arrivé au Japon pour participer au sommet du G7.
00:48:30 Parmi les sujets évoqués, la guerre en Ukraine.
00:48:33 Pour le président ukrainien, la paix serait plus proche à la suite de cette rencontre.
00:48:36 Ce samedi, il s'est entretenu avec le Premier ministre indien.
00:48:39 Une première entre les deux dirigeants depuis l'invasion russe de l'Ukraine il y a 15 mois.
00:48:44 En rugby, Toulon a décroché le premier titre de son histoire en Challenge Cup à Dublin.
00:48:49 Le club varroa a dominé les écossais de Glasgow 43-19.
00:48:53 Les Toulonnais s'assurent une place pour la Champions Cup la saison prochaine.
00:48:57 Après cette victoire mastueuse, Bastaro, figure du rugby français, a annoncé sa retraite en fin de saison.
00:49:07 Merci Sandra. Vous voulez connaître le sommaire de cette émission ?
00:49:11 Écoutez, soyez patient, je vous le donne tout de suite.
00:49:14 Allez, dans cette partie débat, on va revenir sur cette violence qui convainc notre quotidien.
00:49:18 Et cela à travers différents exemples dont l'actualité hélas.
00:49:22 Un homme agressé pour lui voler son portable.
00:49:25 La hausse justement des vols dans les boutiques de téléphonie.
00:49:28 Faut-il s'habituer à cette violence gratuite ?
00:49:31 À des scènes de plus en plus violentes et traumatisantes pour les victimes notamment ?
00:49:34 On en parle avec nos grands témoins.
00:49:36 Dans cette émission, on va reparler évidemment du Technival de Villejong-Gonji.
00:49:41 Tout le monde connaît maintenant ce petit village de l'Inde,
00:49:44 littéralement envahi par plus de 20 000 fêtards.
00:49:47 C'est le Technival, une grande fête techno non autorisée.
00:49:51 Les habitants, on le comprend, sont exaspérés.
00:49:54 Échec total ou pas de l'autorité d'Etat ? On se posera la question.
00:49:58 On évoquera aussi dans cette émission l'inflation et ce triste constat.
00:50:02 16% des Français déclarent ne pas manger à leur faim.
00:50:07 Cette précarité alimentaire monte même à 24% chez les moins de 40 ans.
00:50:12 Et puis, évidemment, on terminera comme d'habitude notre émission
00:50:17 par la rubrique que vous connaissez tous, les coups de cœur, les coups de griffe.
00:50:22 De nos grands témoins, personne ne fait le signe.
00:50:25 On n'a pas Kevin Bossuet, d'habitude, il nous fait un signe ou un coup de cœur ou un coup de griffe.
00:50:28 Et Gauthier Lebret est totalement...
00:50:30 Je ne le ferai jamais, je vous l'ai déjà dit.
00:50:32 Un jour, un jour, vous le ferez.
00:50:34 Il le ferait en faisant du bruitage, en mimant, en dégueulasse.
00:50:37 Évidemment, on évolue à chaque fois.
00:50:39 Dans l'Empire romain, c'était ça ou ça.
00:50:41 Oui, mais là, c'est ça ou ça.
00:50:43 Allez, avec nous, Aurore Malval, Mickael Sadoun, Philippe David, Gauthier Lebret, au summum de sa forme.
00:50:49 Harold Niman nous rejoindra et nous accueillons avec beaucoup de plaisir.
00:50:53 Je crois que c'est la première fois que je vous accueille.
00:50:55 Eva Raffovitch, porte-parole du Parti Socialiste.
00:50:58 Vous avez préparé votre coup de cœur, votre coup de griffe ?
00:51:00 J'ai tout préparé.
00:51:01 Vous avez tout préparé ? C'est ou coup de cœur ou coup de griffe ?
00:51:03 Et donc, c'est coup de cœur.
00:51:04 C'est coup de cœur ? Très bien, je vais le découvrir.
00:51:06 C'est ça.
00:51:07 C'est ça le principe de l'émission.
00:51:08 Allez, on va commencer par une actualité malheureusement moins souillante,
00:51:12 avec cette violence qui gangrène notre quotidien.
00:51:16 Et ces deux personnes qui ont été violemment agressées jeudi dernier à la gare de Saint-Cyr-l'École.
00:51:21 C'est dans le département des Îles-Lys, nous en avons parlé tout à l'heure dans le journal.
00:51:24 Agressées par cinq individus qui voulaient leur dérober leur téléphone portable.
00:51:28 Et je vous propose d'écouter, pour commencer notre débat, cette personne, cet homme qui était agressé.
00:51:35 Son agression aurait pu virer au drame.
00:51:37 Il a accepté de témoigner devant notre caméra.
00:51:41 Récit d'Aminata Demme et on en parle.
00:51:44 Je risque la mort s'il y a un train qui aurait traversé à toute vitesse, surtout une gare comme celle-ci.
00:51:50 C'est à la gare de Saint-Cyr que la victime croise le chemin de son pickpocket.
00:51:55 Le voleur profite d'un arrêt du train et des allers et retours des voyageurs pour passer à l'acte.
00:52:01 C'est passé en quelques fractions de secondes.
00:52:03 En fait, il a arraché mon téléphone de force.
00:52:05 Et on s'est regardé dans les yeux, peut-être même pas deux secondes.
00:52:08 Et il a commencé à prendre la fuite.
00:52:10 Malgré le choc, la victime se met à la poursuite du voleur de son téléphone, mais finit par chuter sur les rails.
00:52:16 Il s'aperçoit que son voleur n'est pas seul.
00:52:19 Ses complices se mettent alors à lui jeter des cailloux.
00:52:22 C'était un gang, c'était cinq.
00:52:24 La personne était majeure.
00:52:26 Ils ont une capuche, ils étaient tous vestis d'une capuche.
00:52:29 Blessé au genou et à la cheville en chutant, la victime ne parviendra pas à les rattraper.
00:52:34 Peu avant l'arrivée de la police, il découvre alors qu'il n'est pas le seul à s'être fait voler dans ce même train.
00:52:40 Ils étaient debout devant chaque entrée de porte du train.
00:52:44 Ils attendaient l'ouverture du train et ils rentraient tranquillement.
00:52:48 Ils attendaient l'occasion pour que le train sonne.
00:52:51 Le voleur a été interpellé par la police le lendemain à Paris pour un nouveau délit.
00:52:55 La victime, elle, a pu récupérer son téléphone.
00:52:59 Pour nourrir notre débat avec mes grands témoins, j'accueille avec beaucoup de plaisir Clément Auberlin, qui est délégué unité SGP 75.
00:53:08 Soyez le bienvenu Clément Auberlin.
00:53:11 Vous m'entendez ?
00:53:13 Très bien, et vous ?
00:53:14 Oui, très bien. Soyez le bienvenu.
00:53:16 Avant de commencer le débat et de vous faire réagir, je voudrais vous rappeler ce sondage.
00:53:20 C'est ça pour CNews.
00:53:22 Près d'un Français sur deux éprouve un sentiment d'insécurité en montant dans un train ou un métro, selon ce sondage.
00:53:29 C'est un sondage qui a été publié le 13 janvier.
00:53:31 Ça vous inspire quoi Clément Auberlin ?
00:53:33 Vous avez participé au débat avec mes invités.
00:53:35 Écoutez, nous on constate, du point de vue du policier,
00:53:40 qu'il y a une augmentation de la délinquance dans les transports au commun,
00:53:44 qui reste néanmoins aléatoire en fonction des périodes de l'année.
00:53:48 Donc on voit un petit peu dans cette période d'estival, la délinquance revenir surtout sur les sites touristiques.
00:53:53 Et ce fait d'hiver dont on parlait, vous avez vu le reportage, cette violence gratuite, en agresse, en violente.
00:54:00 C'est un fait d'hiver qui aurait pu malheureusement, et heureusement, mais qui aurait pu tourner au drame.
00:54:05 Cette violence gratuite, de plus en plus fréquente, qu'on ne cesse de commenter sur nos plateaux.
00:54:10 Hélas, serais-je tenté de dire ?
00:54:12 Alors tout à fait, je reprends un petit peu les propos de la victime qui expliquait que c'était des gangs.
00:54:16 Alors, ce type de vols de violence en Réunion, elle est propre un petit peu.
00:54:21 À la banlieue, on ne voit pas trop ça, dans Paris même, mais plus en banlieue et en province.
00:54:25 Donc c'est ces jeunes qui repèrent leurs victimes, et puis pour les dépouiller.
00:54:31 Donc très souvent en les menaçant, et encore plus fréquemment en faisant usage de violences.
00:54:38 Je vous garde avec nous, évidemment, pour poursuivre le débat.
00:54:40 Emma, je vous donne en premier la parole, vous venez de nous rejoindre.
00:54:44 Ça vous inspire quoi, cette situation, ces faits d'hiver au quotidien ?
00:54:49 Et cette violence qui ne cesse de prendre l'air ?
00:54:51 C'est évidemment inquiétant.
00:54:52 Je crois que surtout votre sondage, quand on parle de comment est-ce que les Français se sentent
00:54:55 quand ils sont dans les transports en commun, tout ça doit nous alerter.
00:54:58 Aujourd'hui, j'ai l'impression aussi que quand on prend les transports en commun,
00:55:03 quand on est aussi, par exemple, une jeune femme,
00:55:06 quand on est finalement un homme ou une femme avec un portable,
00:55:10 on a parfois peur aussi de tout ça.
00:55:13 Et c'est vrai qu'on se dit peut-être qu'on a besoin d'avoir plus de policiers sur le terrain,
00:55:17 d'avoir plus de services publics pour protéger.
00:55:20 La sécurité, normalement, c'est un patrimoine commun,
00:55:23 et les services publics, c'est cela.
00:55:25 Et donc, évidemment, tout ça nous alerte.
00:55:28 Au-delà de ce fait d'hiver, évidemment, très difficile à écouter.
00:55:31 Et vous-même, vous avez été confrontée à ça en prenant des transports en commun ?
00:55:33 Vous vous sentez en insécurité ?
00:55:35 Moi, j'habite en région parisienne et à Paris depuis toujours.
00:55:39 Je crois que j'ai été confrontée, mais comme beaucoup de gens,
00:55:42 à des vols de portable, à des choses comme ça.
00:55:44 Alors, heureusement, jamais de violence ou de choses comme ça,
00:55:47 mais il faut dire que quand on est parfois aussi une femme,
00:55:50 quand on rentre de soirée dans les transports, dans les bus, dans les choses comme ça,
00:55:53 on peut aussi se sentir en insécurité, on peut être en insécurité.
00:55:56 Et c'est des sujets qui, je pense, doivent nous appeler à l'action et à la responsabilité.
00:56:01 Alors, Malvane ?
00:56:02 Oui, effectivement, je pense que la question de la sécurité lors des déplacements,
00:56:08 ce n'est pas une problématique qui date d'hier.
00:56:11 Je dirais qu'il y a eu d'ailleurs, tout à l'heure, on voyait dans votre journal,
00:56:16 l'apparition de bornes d'appels d'urgence.
00:56:19 Je pense à ça notamment parce que ce triste fait d'hiver me fait repenser
00:56:23 à ce qu'on peut lire parfois sur les réseaux sociaux,
00:56:26 de témoignages justement de femmes ou d'ailleurs d'hommes
00:56:30 qui racontent des agressions ou des personnes menaçantes dans les transports
00:56:34 et la difficulté en fait qui se pose pour intervenir dans ces cas-là.
00:56:38 Il y a des numéros d'appels d'ailleurs qui sont communs à la SNCF et à la RATP
00:56:42 et trop souvent, ça dure trop longtemps.
00:56:45 Je me souviens avoir lu assez récemment le témoignage d'une jeune femme
00:56:48 qui racontait qu'elle avait signalé une personne qui était un agresseur potentiel
00:56:52 où la situation commençait à se tendre dans la rame de métro.
00:56:55 Il a fallu plus de 20 minutes pour une intervention.
00:56:58 20 minutes, c'est trop long. 20 minutes, on a le temps d'être agressé, d'être violenté.
00:57:02 Et c'est effectivement, je pense, des choses qui sont perfectibles
00:57:05 et sur lesquelles il faut travailler.
00:57:08 Et surtout, il y a un manque de réaction parfois des personnes qui sont à côté,
00:57:12 qui assistent à ces scènes et qui... Voilà.
00:57:14 Et cette banalisation est terrible.
00:57:16 Effectivement, cette banalisation de la violence et de l'attitude,
00:57:19 est-ce que j'interviens, est-ce que je n'interviens pas ?
00:57:21 Tout le monde se regarde un petit peu dans ces cas-là sur qui osera le premier
00:57:25 finalement prendre cette responsabilité avec le risque aussi que ça dégénère.
00:57:29 C'est toujours des situations assez complexes
00:57:32 et c'est vrai que sans remettre aux forces de l'ordre ce qui peuvent intervenir,
00:57:35 le tout, c'est qu'il y ait aussi des gens...
00:57:37 C'est bien beau de mettre des caméras, de mettre des bornes,
00:57:39 il faut qu'il y ait des gens derrière et qu'ils soient disponibles
00:57:42 pour intervenir rapidement.
00:57:44 C'est vrai que les moyens humains ne sont pas illimités.
00:57:47 Donc c'est effectivement une question complexe.
00:57:52 Philippe David.
00:57:53 Il y a plusieurs questions qui se posent déjà.
00:57:55 Ils disent que c'était des jeunes à capuche a priori.
00:57:58 Il y a déjà la réponse pénale pour les mineurs dès les premiers délits.
00:58:01 Moi, j'ai parlé avec des syndicats de policiers qui me disaient,
00:58:04 on a des jeunes, ils en sont à 60, des mineurs, 70 arrestations
00:58:08 pour agression, vol avec violence, coups et blessures.
00:58:12 Ils n'ont pas passé une minute en prison.
00:58:15 Comment allez-vous leur expliquer qu'il y a encore une autorité de l'État ?
00:58:18 Je vais prendre un fait divers du week-end dernier, Villerupt.
00:58:22 Un type tire et blesse cinq personnes dont deux pronostics vitals engagés de mémoire.
00:58:29 Entre ses 16 ans, et il doit avoir 38 ans cette année, comme il est dans 85,
00:58:33 140 mentions à son casier judiciaire.
00:58:37 Ça fait une mention tous les mois et demi, et encore, ça fait plus que ça
00:58:41 parce que j'espère qu'avec 140 mentions, il a passé un certain temps en prison.
00:58:45 Ça veut dire qu'il était sorti de prison le mois dernier.
00:58:47 Donc, à chaque fois qu'il sort de prison, où est la réponse pénale ?
00:58:50 Et enfin, on dit que c'est très bien de porter secours aux gens.
00:58:54 Mais quand vous portez secours, vous êtes en général plus ennuyé.
00:58:57 Je reviens à un fait divers de la semaine dernière,
00:58:59 où un type se fait cambrioler par trois personnes.
00:59:02 Il arrive à en ceinturer une, le temps que les forces de l'ordre arrivent.
00:59:05 Il a été plus lourdement condamné que son cambrioleur.
00:59:08 Donc, tant que vous aurez en France une justice qui ne sanctionne pas les mineurs,
00:59:13 qui ne sanctionne pas les majeurs, et quand vous vous défendez,
00:59:16 il ne l'a même pas tapé, et vous prenez une sanction plus lourde que vos cambrioleurs,
00:59:20 il ne faudra pas s'étonner que l'insécurité explose.
00:59:22 – Réaction de Clément Berlin, vous êtes toujours là, Clément Berlin, délégué unité SGP 75,
00:59:26 est-ce qu'il a été dit sur ce plateau ?
00:59:28 – Je suis toujours là, et M. David a tout dit, en fait, il a fait mon travail,
00:59:31 pour le coup, je suis tout à fait d'accord avec ce qu'il a dit.
00:59:33 – Je vous enverrai ma facture.
00:59:35 – Le souci, c'est ça, effectivement, il y a le manque de sanctions pénales,
00:59:41 c'est bien le problème, surtout chez les mineurs, on le voit aussi.
00:59:46 Maintenant, la question se pose, elle est légitime, savoir comment on peut régler ça.
00:59:51 Donc, la première, nous on est un petit peu comme ça, c'est malheureux,
00:59:54 mais maintenant on en a la réflexion de se dire comment on peut sensibiliser les gens
00:59:57 pour éviter de se faire… on se pose un petit peu la question à l'inverte,
01:00:01 comment les gens peuvent un petit peu sortir de cette situation-là,
01:00:04 donc les sensibiliser sur… effectivement, prendre le téléphone portable en main,
01:00:08 dissimuler les chaînes en or.
01:00:10 Maintenant, nous, unité GP, ce qu'on réclame, c'est davantage de fonctionnaires de police,
01:00:16 sur ces grandes… sur ces lignes de banlieue,
01:00:19 où parfois, c'est ce que vous expliquiez juste avant,
01:00:22 le délai d'intervention est forcément plus long.
01:00:24 – Vous avez l'impression d'être entendu par votre ministre ?
01:00:28 – Moi, le souci étant, on parlait il n'y a pas si longtemps
01:00:32 d'une problématique qui est tout autre sur les chauffeurs de taxi
01:00:35 qui se faisaient agresser sur leurs bornes.
01:00:39 Le ministre a tout de suite mis des fonctionnaires de police
01:00:42 à quelques bornes de taxi, en fait c'est toujours pareil,
01:00:45 c'est qu'il y a une problématique, on veut tout de suite y mettre un policier,
01:00:47 mais on ne pourra pas mettre des policiers partout.
01:00:49 Ce qu'il faut, c'est effectivement renforcer ces réseaux-là,
01:00:52 comme la BRF, donc la brigade des réseaux ferrés,
01:00:55 une quantité suffisante de fonctionnaires permettrait forcément
01:00:59 d'aider ces jeunes-là, et d'autant plus s'il y avait une sanction pénale à l'issue.
01:01:03 – Mickaël Sadoun.
01:01:05 – Bon, moi d'abord, je voulais dire que je ne suis pas pour la multiplication
01:01:08 des policiers sur le terrain ou pour la multiplication
01:01:11 des dispositifs de surveillance comme les caméras.
01:01:14 Je pense qu'il faut s'adapter aux causes de la délinquance,
01:01:18 et elles sont multiples, et sur ce point-là, la droite comme la gauche
01:01:21 peuvent dire des choses pertinentes, mais c'est vrai que la justice
01:01:25 ne répond pas de manière adaptée à cette délinquance qui se multiplie.
01:01:29 Je pense qu'elle gère probablement un stock de prison qui explose,
01:01:33 alors qu'on devrait précisément avoir une meilleure utilisation de la prison
01:01:37 comme ça se fait dans les pays du Nord, avec des peines plus courtes,
01:01:39 mais plus tôt, pour corriger le tir plus rapidement
01:01:42 et permettre aux gens de se redresser.
01:01:45 La deuxième chose, c'est que l'immigration a aussi un lien avec la délinquance,
01:01:50 ça c'est plutôt un propos de droite, mais sur ce sujet, elle a raison.
01:01:54 Gérald Darmanin l'avait évoqué, si on prend un exemple très concret,
01:01:58 63% des agressions sexuelles dans les transports en commun en Ile-de-France
01:02:02 sont le fait d'étrangers, c'est les chiffres du SSMSI,
01:02:05 c'est le ministère de l'Intérieur, donc des chiffres parfaitement officiels.
01:02:08 La troisième chose aussi, c'est qu'il y a en effet certainement
01:02:11 des raisons économiques, sociales, et là c'est plus un propos de gauche,
01:02:15 peut-être changer la politique de la ville, éviter les trop fortes concentrations
01:02:19 de pauvreté, de misère dans un même endroit,
01:02:22 et permettre aux gens de se projeter dans un avenir plus favorable.
01:02:26 Je souhaiterais réagir sur vos propos, Emma Raffovich,
01:02:29 en tant que porte-parole du Parti Socialiste, mais Gauthier Levoit,
01:02:32 vous souhaitiez...
01:02:33 Oui, j'allais ouvrir le même débat que Mickaël, parce qu'effectivement,
01:02:35 ça me rappelait les annonces chiffrées de Gérald Darmanin
01:02:38 et du ministre de l'Intérieur faites il y a quelques semaines,
01:02:40 et reprises régulièrement par notamment le Rassemblement national
01:02:43 et Jordan Bardella, qui ont fait un argument.
01:02:45 Mais effectivement, pour aller dans le sens de ce que disait Mickaël,
01:02:47 en Ile-de-France, 93% des vols sans violence sont commis par des étrangers
01:02:52 dans les transports en commun, 81% pour les vols violents,
01:02:55 et pour les violences sexuelles, vous disiez 63%, moi j'ai 61%,
01:02:59 les chiffres du ministère de l'Intérieur.
01:03:01 Donc ça fait aussi évidemment partie du débat, et certains politiques
01:03:05 à droite s'en saisissent pour le pointer du doigt.
01:03:07 Emma, une petite réponse à ce que disait Mickaël Sadoun.
01:03:10 Je trouve ça regrettable d'opposer la question de la police et de la justice
01:03:14 comme étant deux sujets différents.
01:03:16 Aujourd'hui, je pense qu'on a un arsenal juridique qui est important,
01:03:19 qui est valorisant et valorisable, et finalement, penser que ce sont
01:03:23 deux choses différentes et qu'on n'a pas besoin de policiers sur le terrain,
01:03:27 mais que par contre, on aurait besoin d'une justice peut-être plus forte,
01:03:30 plus radicale, je pense que c'est dommage.
01:03:32 La question, c'est qu'aujourd'hui, comment est-ce qu'on fait pour réagir
01:03:34 très concrètement quand on est face à de l'insécurité,
01:03:37 quand on est face à des violences ?
01:03:39 La question de la politique de la ville que vous avez évoquée,
01:03:42 elle est évidemment aussi très importante aujourd'hui,
01:03:44 quand on regarde, mais ça a toujours été le cas,
01:03:47 ces quartiers qui finalement deviennent des espaces
01:03:50 dans lesquels il y a des cloisonnements incroyables de populations
01:03:54 qui finalement ne sortent plus, qui sont finalement entre personnes
01:03:58 de même classe sociale, il n'y a jamais de mélange,
01:04:00 jamais de mixité.
01:04:01 Évidemment que tout ça est un appel aussi à ce que la société
01:04:05 ne s'améliore pas, n'évolue pas.
01:04:07 Et aujourd'hui, si on veut essayer de construire une génération
01:04:09 qui s'émancipe...
01:04:10 Aussi, mais pas que.
01:04:11 C'est vous-même qui l'avez évoquée à l'instant.
01:04:14 La question, c'est que quand on regarde aujourd'hui
01:04:17 la typologie de nos quartiers, de nos villes,
01:04:19 et on parlait à l'instant de la situation de la banlieue parisienne,
01:04:22 c'est ce qui était évoqué, mais aussi de la province,
01:04:24 on est aussi face à des quartiers, à des villes,
01:04:26 dans lesquelles les quartiers finalement ne se croisent plus.
01:04:30 Et je pense que tout ça, c'est aussi une défaite de la République.
01:04:33 La République, elle est censée pouvoir faire en sorte
01:04:35 que chacune, chacun puisse devenir égaux les uns des autres,
01:04:39 et on n'arrivera pas uniquement à régler cette situation
01:04:42 en disant "les gens sont violents" et finalement en se disant
01:04:45 "il faut juste qu'ils aillent en prison".
01:04:46 La réponse, elle est aussi au devant.
01:04:49 Allez, le mot de la fin sur cette thématique, Clément Berlain.
01:04:52 Un dernier mot ?
01:04:54 Ma dernier mot, écoutez, si ce n'est forcément d'avoir davantage,
01:04:59 ce que je vous disais, davantage de fonctionnaires,
01:05:01 d'avoir davantage de fonctionnaires de police sur ces rames-là,
01:05:04 sur ces services-là, qui puissent intervenir plus rapidement.
01:05:06 Déjà, je pense que ce sera un petit pas en avant.
01:05:10 Voilà, très sincèrement, je pense que c'est un petit peu le mot de la fin,
01:05:13 pour le coup, parce que la sanction pénale, on pourrait y revenir,
01:05:15 mais c'est un débat qui va être un peu long.
01:05:17 Oui, et je pense qu'on n'a pas fini de débattre sur le sujet.
01:05:19 Merci en tous les cas d'avoir été notre invité Clément Berlain.
01:05:21 Je rappelle que vous êtes délégué, unité SGP 75.
01:05:25 Allez, on va aller dans l'Inde.
01:05:27 Vous savez où se trouve Vilgongie ?
01:05:30 Vous connaissez le village, je suppose ?
01:05:32 Quelques minutes de Châteauroux.
01:05:33 Voilà, très bien.
01:05:34 Avant, on ne connaissait pas.
01:05:35 Et vous savez ce qui se passe là-bas ?
01:05:36 Vous avez vraiment envie d'y aller ?
01:05:38 Je suis un peu plus ringard au niveau de la science.
01:05:40 On va y aller.
01:05:41 Vous savez qu'il y a un technival qui fait beaucoup parler,
01:05:44 qui fait beaucoup de oui, qui exaspère beaucoup.
01:05:47 Et on a envoyé un de nos envoyés spéciaux,
01:05:50 enfin, deux envoyés spéciaux, Mathieu Devesse et Léo Marcheau-Gueye.
01:05:53 Je suis très inquiet pour leurs oreilles.
01:05:56 J'espère que ça va bien, parce qu'ils y sont depuis un peu plus de 24 heures maintenant.
01:06:00 Comment ça se passe ?
01:06:01 Et on en parle avec mes grands témoins tout à l'heure,
01:06:03 sur le fait que ce festival, en somme toute, n'était pas autorisé.
01:06:08 Et de ce coup, il se déroule sur un terrain qu'ils ont quasiment colonisé.
01:06:12 Et on pense également à l'agriculteur,
01:06:14 et à savoir dans quel état il va retrouver son terrain,
01:06:16 après qu'il ait été foulé par plus de 23 000 personnes.
01:06:19 Alors, comment ça se passe, Mathieu Devese ?
01:06:21 Vous êtes en forme, vous ?
01:06:22 Tout va bien, tout va bien, cher Thierry.
01:06:26 Pour être honnête avec vous, c'est un véritable monde parallèle
01:06:29 dans lequel nous sommes plongés avec Léo Marcheau-Gueye.
01:06:31 Depuis maintenant deux jours, la musique techno que vous entendez,
01:06:34 j'imagine, en plateau, ne s'arrête jamais.
01:06:36 Enfin si, pour être honnête avec vous,
01:06:38 elle s'est arrêtée hier entre 14h et 16h, deux heures de pause,
01:06:42 pour permettre notamment aux festivaliers de ramasser leurs déchets.
01:06:45 Vous l'avez dit, nous sommes sur un terrain privé,
01:06:47 un terrain non cultivé, mais la fête est quand même interdite ici.
01:06:52 Et pourtant, ils sont désormais plus de 23 000 festivaliers,
01:06:55 selon le dernier bilan de la préfecture.
01:06:57 Ce sont 3 000 personnes de plus qu'hier,
01:07:00 et les voitures vont continuer à affluer dans la journée
01:07:03 et surtout dans la soirée.
01:07:05 Il faut savoir qu'ils étaient 200 forces de l'ordre
01:07:07 lors du premier jour du festival, c'était jeudi,
01:07:10 et ils sont désormais 320 gendarmes mobilisés.
01:07:13 Environ 3 000 personnes et 800 véhicules
01:07:16 ont été contrôlés en amont du site.
01:07:18 Il y a quatre points de contrôle.
01:07:20 Ils souhaitent notamment éviter une trop grande présence
01:07:22 de stupéfiants sur le site.
01:07:24 Au total, 23 personnes ont été verbalisées
01:07:26 pour conduite sous le stupéfiant,
01:07:28 quatre pour conduite sous l'emprise d'un état alcoolique.
01:07:31 Enfin, pour être tout à fait précis, 13 personnes ont été évacuées
01:07:34 vers le centre hospitalier de Châteauroux,
01:07:36 dont quatre en urgence absolue.
01:07:38 - Merci pour ces précisions.
01:07:40 C'est vrai, je suis très inquiet pour les oreilles de Mathieu Devesse,
01:07:43 parce qu'on entend bien la musique.
01:07:44 Échec, là, vraiment, la République a été bafouée, là, non ?
01:07:48 L'autorité !
01:07:49 - Je vous le redis une nouvelle fois,
01:07:50 aussi assourdissant que la musique techno,
01:07:52 le silence de Gérald Darmanin, effectivement,
01:07:54 qui est aux États-Unis en visite actuellement,
01:07:57 qui faisait plus de bruit la semaine dernière
01:07:59 pour interdire les manifestations de l'Action française,
01:08:01 avec deux revers.
01:08:02 On rappelle que la justice lui avait donné tort
01:08:04 à deux reprises sur le colloque et la manifestation.
01:08:06 Il avait voulu donner des gages
01:08:08 en montrant qu'il faisait tout ce qu'il pouvait,
01:08:10 en gros, en renvoyant la balle à la justice,
01:08:12 mais la justice, ça le fait du droit,
01:08:13 et donc elle avait permis à l'Action française
01:08:16 de maintenir son défilé.
01:08:18 Donc oui, là, le ministre, il est totalement en retrait,
01:08:21 et tout est interdit dans cette histoire.
01:08:23 Ça n'a pas toujours été le cas, d'ailleurs.
01:08:25 Ça n'a pas toujours été le cas, et peut-être que de l'interdire,
01:08:27 ce n'était pas la bonne stratégie,
01:08:28 mais là, donc, c'est interdit.
01:08:29 Et vous avez quand même 30 000 personnes,
01:08:31 il y en sera vraisemblablement 30 000 ce soir,
01:08:33 qui viennent bafouer l'autorité de l'État,
01:08:35 qui, oui, il suffit de constater les images,
01:08:38 n'est absolument pas respectée,
01:08:39 puisque c'est même maintenant les autorités locales
01:08:41 qui commencent à encadrer quelque chose qui est interdit,
01:08:43 en amenant notamment des sanitaires.
01:08:45 En ville, il y a une période merveilleuse, je trouve.
01:08:47 Il ne fallait peut-être pas l'interdire.
01:08:48 Si on n'est pas capable de l'interdire,
01:08:49 autant l'autoriser et l'encadrer.
01:08:50 Alors, on fait quoi, là ?
01:08:52 Quelles mesures on prend ?
01:08:53 On punit les organisateurs ?
01:08:54 On fait quoi ?
01:08:55 Parce que là, on n'en parle pas, quoi.
01:08:56 Évidemment, on ne sait pas.
01:08:58 Oui, on peut peut-être se réveiller, en fait.
01:08:59 Je ne sais pas, je dis ça, je vous pose la question,
01:09:01 je vous assoumets.
01:09:02 Je crois qu'il y a quand même un vrai impensé,
01:09:04 en fait, sur ce technival.
01:09:05 C'est-à-dire que ça existe depuis 30 ans,
01:09:07 c'est la 30e édition.
01:09:08 Oui, c'est la 30e.
01:09:09 La 30e édition, c'est aussi ça.
01:09:11 Et finalement, on se dit,
01:09:12 mais au bout de 30 ans,
01:09:14 puisque c'est un peu, finalement,
01:09:15 un peu la même chose qui se reproduit chaque année,
01:09:17 on ne s'est toujours pas, finalement, encadrés,
01:09:19 organisés ces festivals-là.
01:09:22 On sait qu'il y a un public,
01:09:23 la preuve, ils y vont.
01:09:25 Et on sait que l'État,
01:09:26 au-delà d'avoir un jugement moral sur tout ça,
01:09:28 doit aussi encadrer,
01:09:29 faire en sorte que tout le monde puisse être en sécurité
01:09:32 et en bonne santé.
01:09:33 Et là, aujourd'hui, ce que je vois,
01:09:34 c'est que ce festival,
01:09:35 en n'étant pas bien encadré,
01:09:37 il pose des sujets de santé publique,
01:09:39 il pose des sujets de sécurité.
01:09:41 On a aussi des propriétés privées
01:09:43 qui sont occupées de manière inégale.
01:09:45 Les habitants, moi, j'en entends qui disent,
01:09:48 il y en a qui sont excédés,
01:09:49 il y en a d'autres qui, finalement, disent,
01:09:51 ça va, ça défend le sens, etc.
01:09:53 Moi, j'ai vu un restaurateur sur une chaîne,
01:09:55 on lui a piqué tout son matériel extérieur,
01:09:56 il faisait plutôt 8000.
01:09:58 J'ai entendu de tout.
01:09:59 Mais moi, ce que je trouve surtout très regrettable,
01:10:01 c'est qu'on a vraiment l'impression
01:10:03 que ce gouvernement est en retard sur tout.
01:10:05 Moi, j'ai regardé qu'on avait des rapports
01:10:07 sur l'organisation des festivals techno
01:10:09 qui datent de 2008 à l'Assemblée nationale.
01:10:11 Il y en a eu d'autres en 2016.
01:10:13 Et on se dit, on est en 2023.
01:10:15 Et toujours, aucune réponse.
01:10:16 Moi, ce qui me surprend toujours quand même,
01:10:17 quand on regarde ces images,
01:10:18 c'est pas, vous n'allez pas vous moquer de moi,
01:10:20 mais ce n'est pas une petite surprise party
01:10:21 entre 15 personnes.
01:10:22 Ce n'est pas juste une platine
01:10:23 avec une table de mixage.
01:10:24 - 30 personnes ce soir.
01:10:25 - Et puis, il y a des enceintes,
01:10:26 il y a un peu de matériel.
01:10:27 Donc, ça se voit.
01:10:28 Enfin, je veux dire, ça se voit, ça s'entend.
01:10:30 Et puis, c'est une réalisation, quand même,
01:10:32 mine de rien.
01:10:33 30 000 personnes.
01:10:34 - Je sais pas pour qui il le dit,
01:10:35 mais je trouve ça sur la liste.
01:10:36 - Ce que je trouve incident,
01:10:37 c'est que la drogue,
01:10:38 elle, pratiquement, circule librement,
01:10:40 que c'est interdit,
01:10:41 que c'est une violation de propriété privée.
01:10:44 Et que, je ne pense pas qu'il y ait eu
01:10:46 beaucoup de procès-verbaux qui aient été dressés.
01:10:48 Je me rappelle, pendant les confinements,
01:10:50 qu'on mettait des PV aux gens
01:10:51 qui allaient à la plage au lieu de contamination,
01:10:54 s'ils ne marchaient pas sur la plage,
01:10:56 parce que les plages étaient autorisées
01:10:57 uniquement en dynamique.
01:10:59 Vous vous rendez compte ?
01:11:00 Vous parlez, on ne sait pas où on est.
01:11:02 Je ne sais pas.
01:11:03 On est entre Alfred Jarry Hubleroy et Kafka.
01:11:06 - Mots de la fin,
01:11:07 juste avant qu'on parte en pause pub.
01:11:09 Mickaël, sur le sujet.
01:11:11 - Est-ce que c'est le problème prioritaire du pays ?
01:11:15 Non.
01:11:16 Est-ce que c'est un problème réel à traiter ?
01:11:18 Oui.
01:11:19 On parle assez souvent, sur ce plateau notamment,
01:11:22 des conséquences du trafic de drogue en France,
01:11:25 notamment sur la criminalité, etc.
01:11:27 Le consommateur final,
01:11:28 il est aussi dans ce genre d'événements.
01:11:30 Donc c'est très important.
01:11:31 - Si vous voulez faire un gifle,
01:11:32 c'est l'endroit.
01:11:33 - Oui, j'y vais pas loin.
01:11:34 - Si vous voulez faire un coup d'idée,
01:11:35 il faut y aller.
01:11:36 - Donc sujet quand même important.
01:11:38 Pour moi, la priorité,
01:11:39 c'est de punir les organisateurs
01:11:40 et de les punir très durement.
01:11:42 Parce que vous allez avoir beaucoup de mal
01:11:44 à responsabiliser 20 000 personnes
01:11:47 ou 30 000 personnes
01:11:48 qui viennent dans ce genre d'événements.
01:11:49 Donc d'abord, punir les organisateurs.
01:11:51 Et puis, en effet,
01:11:52 après, meilleure utilisation des réseaux sociaux
01:11:54 pour détecter ça à l'avance.
01:11:56 Peut-être blocage des routes,
01:11:57 même si par nature,
01:11:58 ça se fait dans l'improvisation.
01:12:00 - Et des accidents de voiture.
01:12:01 - C'est dans le voiture.
01:12:02 - C'est très difficile.
01:12:03 - Envoyer l'armée aussi pour une...
01:12:06 - Pour une attaque.
01:12:07 - Quelque chose qui reste quand même une fête.
01:12:09 En tout cas, voilà,
01:12:10 c'est la question de l'adéquation
01:12:12 entre les moyens aussi
01:12:13 qui seraient déployés
01:12:14 pour faire cesser cette...
01:12:16 - Si vous envoyez les gendarmes,
01:12:18 vous avez un nouveau sein de solide.
01:12:19 - Et d'armée.
01:12:20 - Vous avez un nouveau sein de solide.
01:12:21 - Je ne vais pas me faire que des amis.
01:12:22 - 30 000 personnes.
01:12:23 - On parle d'utilisation des drones.
01:12:25 - Oui.
01:12:26 Il n'y a pas de délit
01:12:27 de mauvais goût musical.
01:12:28 Alors en plus,
01:12:29 on ne peut vraiment rien faire.
01:12:30 - Oui, tout le temps,
01:12:31 on ne peut pas vous déranger.
01:12:32 - Par contre,
01:12:33 il y a des accidents routiers.
01:12:34 - C'était un festival
01:12:35 de musique.
01:12:36 - Oui, on en rigole,
01:12:37 mais il n'y a rien.
01:12:38 - Là, ça va.
01:12:39 - Les accidents routiers
01:12:40 à cause de personnes sous drogue.
01:12:41 - Exactement.
01:12:42 - On a fini sur le sujet.
01:12:43 Je ne vous interroge pas
01:12:44 sur les goûts musicaux, évidemment.
01:12:45 Mon cher Philippe,
01:12:46 on va marquer une pause.
01:12:47 - On va avoir les mêmes.
01:12:48 - Oui, c'est possible.
01:12:49 On va se retrouver dans quelques instants
01:12:51 et on parlera de l'aide médicale d'État
01:12:54 et de son coût.
01:12:55 On en parlera notamment avec vous,
01:12:57 Gautier Lebret,
01:12:58 avec nos grands témoins du jour.
01:13:00 A tout de suite,
01:13:01 on marque une pause, pub.
01:13:02 - Allez, du décliptage,
01:13:07 c'est la dernière partie de "Weekend"
01:13:09 avec mes grands témoins
01:13:10 que je vous présente dans quelques instants.
01:13:12 On a beaucoup de sujets
01:13:13 à aborder encore d'ici 14h.
01:13:14 Mais tout de suite,
01:13:15 c'est Place à l'Info.
01:13:16 Et l'info, c'est Sandra Tshimbo.
01:13:17 - Gérald Darmanin
01:13:21 s'alarme d'un retour en Europe
01:13:22 de la menace terroriste islamiste.
01:13:24 En déplacement à New York,
01:13:26 il a réclamé aux États-Unis
01:13:27 un renforcement de leur coopération antiterroriste.
01:13:30 Et contre la grande criminalité,
01:13:32 le ministre de l'Intérieur
01:13:33 évoque une collaboration indispensable.
01:13:36 Inondation au nord de l'Italie,
01:13:38 le bilan s'alourdit dans la région d'Emily-Romagne.
01:13:41 Il est passé à 14 morts ce samedi.
01:13:43 Après 24 heures d'accalbi,
01:13:45 les précipitations ont repris.
01:13:47 L'alerte rouge reste en vigueur.
01:13:49 Les dégâts matériels se chiffrent en milliards d'euros.
01:13:51 En rugby,
01:13:53 Toulon a décroché le premier titre
01:13:54 de son histoire en Challenge Cup à Dublin.
01:13:56 Le club varroa a dominé les Écossais de Glasgow,
01:13:59 43-19.
01:14:00 Les Toulonnais s'assurent une place
01:14:02 pour la Champions Cup la saison prochaine.
01:14:04 Après cette victoire,
01:14:05 Mathieu Bastaro, figure du rugby français,
01:14:07 a annoncé sa retraite en fin de saison.
01:14:09 Merci beaucoup, Sondra, avec moi
01:14:13 pour cette dernière demi-heure, toujours.
01:14:15 Aurore Malval,
01:14:16 Michael Sadoun,
01:14:17 Philippe David,
01:14:18 Gautier Lebret
01:14:19 et Emma Rafovitch.
01:14:21 Ravie de vous accueillir pour la première fois
01:14:23 sur ce plateau, Emma.
01:14:25 On va parler de ce chiffre
01:14:27 qu'on a évoqué tout à l'heure dans le journal.
01:14:29 Un chiffre révélé cette semaine,
01:14:31 1,2 milliard d'euros.
01:14:32 C'est le coût de l'aide médicale d'État.
01:14:34 Et cette aide qui couvre 100% des frais médicaux
01:14:36 pour tous les étrangers
01:14:37 et qui se trouve sur notre territoire
01:14:39 depuis au moins 3 mois.
01:14:41 La députée LR, Véronique Louvagie,
01:14:44 dit que si on ne réforme pas cette aide,
01:14:45 son coût devrait continuer de croître
01:14:47 dans les prochaines années.
01:14:48 Explication de Soumaya Lalou.
01:14:50 On décrypte tout ça avec vous, Gautier.
01:14:53 Dans son rapport, la députée LR, Véronique Louvagie,
01:14:56 dénonce une hausse du coût réel de l'aide médicale d'État.
01:14:59 Les dépenses s'élèvent à 1,2 milliard d'euros en 2022.
01:15:03 Un chiffre en constante augmentation
01:15:05 qui dépasse le budget alloué
01:15:07 fixé à 1 milliard d'euros.
01:15:09 Le nombre de bénéficiaires augmente, lui,
01:15:11 de 20% par rapport à 2019.
01:15:13 L'offre de soins proposée en France
01:15:15 aux étrangers en situation irrégulière
01:15:17 est très généreuse et même trop.
01:15:20 L'aide médicale d'État couvre 100%
01:15:22 des frais médicaux et hospitaliers
01:15:24 des sans-papiers présents en France.
01:15:26 65% du budget de l'AME
01:15:28 concerne des hospitalisations,
01:15:30 dont un quart aux services obstétriques.
01:15:32 La rapporteure demande une réforme
01:15:34 qui limite l'aide aux soins urgents.
01:15:36 Vous nous demandez de recentrer l'AME
01:15:38 sur les seuls soins urgents.
01:15:40 Est-il préférable de prendre en amont
01:15:42 et de soigner une angine
01:15:44 plutôt que d'attendre
01:15:46 que cette angine se transforme en flèguement ?
01:15:48 Le 16 mars au Sénat,
01:15:50 la droite a fait voter un amendement
01:15:52 pour restreindre au cas urgent
01:15:54 l'accès gratuit aux soins.
01:15:56 Un vote symbolique, il est peu probable
01:15:58 qu'il dépasse l'enceinte sénatoriale.
01:16:00 - Est-ce que vous pouviez éclairer
01:16:02 les enjeux et la position
01:16:04 de cette députée LR ?
01:16:06 - Réformer l'aide médicale d'État
01:16:08 ou carrément la supprimer comme le souhaite
01:16:10 le Rassemblement national et même une partie des Républicains ?
01:16:12 J'ai vu un tweet de David Morano
01:16:14 qui réagissait à ce qu'a publié
01:16:16 cette députée LR, qui demande
01:16:18 de réformer l'AME
01:16:20 en ne se concentrant sur le sujet que sur les soins urgents.
01:16:22 Par exemple, Nadine Morano,
01:16:24 eurodéputée LR, elle est pour
01:16:26 supprimer l'aide médicale d'État.
01:16:28 C'est vraiment un totem à droite
01:16:30 et au-delà.
01:16:32 Je vous rappelle que
01:16:34 les Républicains vont déposer
01:16:36 deux propositions de loi début juin
01:16:38 sur le thème de l'immigration. Ils vont les détailler
01:16:40 début juin et on va voir
01:16:42 s'ils reprennent la proposition de cette députée LR
01:16:44 de réformer l'AME.
01:16:46 Je vous rappelle également que
01:16:48 le gouvernement a freiné dans un premier temps
01:16:50 sur sa loi sur l'immigration,
01:16:52 en voyant une nouvelle fois
01:16:54 la loi on ne sait quand. Et finalement,
01:16:56 Élisabeth Borne a demandé à Gérald Darmanin de présenter
01:16:58 sa loi au mois de juillet
01:17:00 avant les vacances d'été
01:17:02 pour un débat à l'automne. Pourquoi ? Parce que
01:17:04 justement les Républicains allaient déployer
01:17:06 deux propositions de loi, dont une proposition de loi
01:17:08 constitutionnelle. Donc, si vous voulez,
01:17:10 il y a un peu une course à l'échalote entre les LR
01:17:12 et la majorité. Et d'ailleurs, au passage,
01:17:14 pour ce projet de loi immigration,
01:17:16 il n'y a pas de majorité pour le gouvernement
01:17:18 vu l'état des forces
01:17:20 en ce moment à l'Assemblée. Donc, ça va sûrement
01:17:22 déboucher sur un nouveau 49.3.
01:17:24 Et le PS dans tout ça ?
01:17:26 Je trouve que cette proposition, en réalité,
01:17:28 est surtout assez démagogique
01:17:30 et peu réaliste.
01:17:32 Aujourd'hui, on sait à quoi sert l'AME.
01:17:34 Au-delà de son coût, qui est important, c'est vrai,
01:17:36 mais en réalité dérisoire si on le considère
01:17:38 dans l'entièreté du budget de la santé
01:17:40 au niveau national. C'est 0,4%
01:17:42 du budget de la santé.
01:17:44 L'AME, en réalité,
01:17:46 ça permet de freiner,
01:17:48 par exemple, l'expansion des pandémies,
01:17:50 des épidémies, des maladies.
01:17:52 Quand on sait, par exemple, que des étrangers
01:17:54 qui arrivent en France, sur le sol français,
01:17:56 très peu savent,
01:17:58 par exemple, des maladies qu'ils peuvent avoir. On pense, par exemple,
01:18:00 à l'hépatite B. Seuls 6%
01:18:02 des personnes qui en sont atteintes
01:18:04 aujourd'hui le savent quand ils arrivent sur le sol français.
01:18:06 La réalité, c'est que l'AME, ça permet
01:18:08 de garantir
01:18:10 aussi un cadre de santé publique.
01:18:12 On sort d'une crise sanitaire immense
01:18:14 avec la Covid. Aujourd'hui,
01:18:16 finalement, restreindre l'accès à la santé
01:18:18 de certains pour des raisons purement idéologiques,
01:18:20 je crois qu'au-delà
01:18:22 d'être une question budgétaire, c'est surtout irresponsable.
01:18:24 - Corror, vous êtes d'accord avec
01:18:26 l'analyse d'Emma ? - Alors, c'est
01:18:28 effectivement la question
01:18:30 de la santé publique globale
01:18:32 et ce qu'a dit d'ailleurs la ministre déléguée,
01:18:34 d'éviter que
01:18:36 justement le coût
01:18:38 de la santé définie soit supérieur si on refuse
01:18:40 de prendre en charge des gens pour des soins qui seraient non-urgents.
01:18:42 Par rapport à ça, il y a quelque chose
01:18:44 qui est assez intéressant. Tout à l'heure,
01:18:46 vous évoquiez la question des accouchements
01:18:48 qui, effectivement, représentent
01:18:50 deux tiers des soins
01:18:52 hospitaliers. - Oui, on a les chiffres.
01:18:54 Si on peut les afficher.
01:18:56 - Effectivement, il y a cette question-là,
01:18:58 mais au-delà de l'accouchement sur lequel
01:19:00 on pourra revenir, pourquoi il y a
01:19:02 autant d'hospitalisations
01:19:04 au titre de l'AME ? Aussi parce que
01:19:06 la prise en charge dans le parcours de soins
01:19:08 de ville est très compliquée
01:19:10 pour ces étrangers en situation
01:19:12 irrégulière qui parfois sont refusés
01:19:14 par la médecine de ville et ça fait d'ailleurs partie
01:19:16 des propositions qui avaient été
01:19:18 avancées pour
01:19:20 essayer de réduire le coût
01:19:22 de cette aide médicale d'État, c'était d'améliorer
01:19:24 le parcours de soins en médecine de ville
01:19:26 qui est beaucoup moins onéreux en termes de prise en charge
01:19:28 qu'un parcours de soins hospitalier.
01:19:30 Effectivement, il y a des hospitalisations qui, je pense,
01:19:32 ne sont pas nécessaires mais qui le sont
01:19:34 de fait parce que ces gens ne sont pas pris
01:19:36 en charge par les médecins de la
01:19:38 médecine de ville. Après, la question
01:19:40 des accouchements, là on peut se dire que ce
01:19:42 n'est pas une question
01:19:44 d'urgence médicale et qu'il y a effectivement
01:19:46 un système de santé qui est favorable en France
01:19:48 et qui peut
01:19:50 susciter le désir d'avoir
01:19:52 un enfant sur le
01:19:54 territoire français pour qu'il soit bien
01:19:56 pris en charge et ça, ça existe aussi
01:19:58 et il faut le mentionner.
01:20:00 Ça pose question,
01:20:02 si on faisait un budget à un milliard, il est explosé
01:20:04 de 200 millions d'euros. Plus 24% par rapport
01:20:06 à 2019. C'est ça, alors si on fait plus
01:20:08 24% en 3 ans, ça fait grosso modo
01:20:10 plus 8% par an, même s'ils mettent
01:20:12 les chiffres, c'est pas tout à fait vrai, mais on fait encore
01:20:14 plus 24% les prochaines années,
01:20:16 plus 24%, alors qu'il y a des
01:20:18 gens en France qui ne peuvent plus se soigner,
01:20:20 qui ne peuvent plus faire soigner leurs dents,
01:20:22 alors qu'ils travaillent, alors qu'ils cotisent
01:20:24 et à qui parfois on dit "écoutez, on n'a pas de place
01:20:26 à l'hôpital, on va vous envoyer dans une
01:20:28 clinique parce que c'est plein", alors qu'ils ont
01:20:30 cotisé, qu'ils ont travaillé et qu'on soigne des gens
01:20:32 qui théoriquement n'ont pas
01:20:34 à être sur le territoire français, puisque je
01:20:36 rappelle que l'AME ne s'adresse qu'aux personnes
01:20:38 clandestinement en France, c'est-à-dire
01:20:40 les personnes qui sont en situation irrégulière.
01:20:42 Ça pose
01:20:44 quand même question, non ?
01:20:45 Allez, on enchaîne, l'autre chiffre
01:20:47 que je trouve personnellement terrible,
01:20:49 on a aujourd'hui 16%,
01:20:51 16% des Français qui déclarent ne pas
01:20:53 manger à leur faim, cette précarité alimentaire
01:20:55 monte même à 24%
01:20:57 chez les moins de 40 ans,
01:20:59 ce résultat d'une étude menée par le Crédoc pour l'année
01:21:01 2022. Dans quelques instants,
01:21:03 on sera avec
01:21:05 une nutritionniste qui nous parlera
01:21:07 évidemment des conséquences que cela peut
01:21:09 avoir, et je vous propose de regarder
01:21:11 juste avant de débattre ensemble
01:21:13 ce reportage
01:21:15 dans un centre des Restos du Coeur
01:21:17 en Gironde, c'est un reportage de Jérôme Rompneau.
01:21:19 Dans ce centre des Restos du Coeur près de Bordeaux,
01:21:26 la campagne d'été démarre déjà très fort, alors qu'une
01:21:28 enquête du Centre de Recherche pour l'étude
01:21:30 et l'observation des conditions de vie révèle
01:21:32 qu'à la fin de l'année 2022,
01:21:34 16% des Français déclaraient ne pas
01:21:36 pouvoir manger à leur faim. C'est trop cher,
01:21:38 c'est inimaginable
01:21:40 le prix de l'augmentation des produits.
01:21:42 On peut manger par exemple des sacs hachés,
01:21:44 de la viande rouge,
01:21:46 c'est plutôt du jambon,
01:21:48 des cuisses de poulet,
01:21:50 des trucs pas chers. Je ne peux plus,
01:21:52 du poisson, de la viande,
01:21:54 ça a augmenté énormément.
01:21:56 Il y a des fois où je préfère me priver
01:21:58 et garder à manger pour mes enfants.
01:22:00 Pour beaucoup, c'est l'inflation en général
01:22:02 qui pèse sur leur budget, et malheureusement,
01:22:04 c'est sur l'alimentation
01:22:06 qu'ils font des économies.
01:22:08 Entre les factures, ce qu'il faut acheter
01:22:10 pour les enfants, les chaussures, les vêtements,
01:22:12 tout ça, on ne s'en sort pas.
01:22:14 On ne s'en sort plus comme il faut.
01:22:16 Quand il y a des frais d'essence,
01:22:18 des kilomètres à faire, les rendez-vous,
01:22:20 tout ça, on se rationne et on fait comme ça
01:22:22 et ça marche pour le moment, jusqu'au moment
01:22:24 où on ne pourra plus du tout.
01:22:26 - Les profils des inscrits ne changent pas beaucoup cette année.
01:22:28 Il y a des retraités et beaucoup de familles.
01:22:30 - Actuellement, nous avons 220 familles
01:22:32 en campagne d'été. On s'aperçoit qu'au mois
01:22:34 d'octobre, novembre, on va dépasser
01:22:36 largement les 250 familles.
01:22:38 Chiffre qu'on n'avait jamais atteint
01:22:40 depuis des années.
01:22:42 - Parmi les personnes les plus touchées par cette précarité alimentaire,
01:22:44 un quart sont des jeunes de moins de 25 ans.
01:22:46 - Pour participer à ce débat,
01:22:48 à ce thème,
01:22:50 Marianne Talleux, nutritionniste,
01:22:52 soyez la bienvenue.
01:22:54 Vous venez de voir ce reportage.
01:22:56 Quand l'inflation joue un rôle
01:22:58 sur la santé, il peut avoir des conséquences graves.
01:23:00 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:23:02 - C'est vrai que l'alimentation,
01:23:04 c'est un poste de dépense conséquent.
01:23:06 C'est souvent le troisième poste de dépense
01:23:08 après le logement
01:23:10 et les transports.
01:23:12 Vu que c'est un poste de dépense
01:23:14 flexible en tant que tel, contrairement
01:23:16 par exemple au montant du loyer
01:23:18 qui est fixe, on paye le même
01:23:20 montant tous les mois,
01:23:22 malheureusement c'est souvent le budget qui
01:23:24 trinque, le budget alimentaire.
01:23:26 On pense souvent que manger
01:23:28 équilibré coûte cher,
01:23:30 mais il est tout à fait possible de s'organiser
01:23:32 au quotidien pour manger
01:23:34 équilibré et varié avec un petit budget.
01:23:36 On peut donner
01:23:38 un certain nombre de conseils.
01:23:40 - Quels sont les conseils que vous pouvez donner dans un contexte
01:23:42 de crise extrême dans laquelle nous sommes plongés ?
01:23:44 Quand on voit ce sujet-là, je trouve ça catastrophique.
01:23:46 - Oui, tout à fait.
01:23:48 En fait,
01:23:50 la viande, c'est souvent
01:23:52 le poste de dépense le plus important
01:23:54 dans le budget alimentaire.
01:23:56 Selon les enquêtes que j'ai vues, c'est
01:23:58 plus de 20% du budget alimentaire.
01:24:00 Du coup, on peut
01:24:02 trouver des alternatives à la viande,
01:24:04 tournées notamment vers
01:24:06 les aliments riches en protéines, qui sont les moins chers,
01:24:08 typiquement les oeufs. C'est une très bonne
01:24:10 source de protéines, qui est relativement
01:24:12 peu chère et qui se cuisine de
01:24:14 nombreuses façons. On peut faire des cakes, des gratins,
01:24:16 des omelettes, des oeufs durs, etc.
01:24:18 Ou également,
01:24:20 on peut se tourner vers les alternatives
01:24:22 végétales, comme les légumes secs,
01:24:24 les lentilles, les pois chiches, les haricots rouges,
01:24:26 qui sont une
01:24:28 très bonne source de protéines végétales,
01:24:30 mais qui en plus vont apporter des fibres.
01:24:32 Et le PNNS, le Programme
01:24:34 National Nutrition Santé, recommande d'en
01:24:36 consommer au moins deux fois par semaine.
01:24:38 Donc, ça peut être une très bonne
01:24:40 alternative à peu cher.
01:24:42 - Je vous garde avec nous, Marianne Talleux,
01:24:44 vous participez au débat et à l'action
01:24:46 de mes grands témoins. Emma, ça vous inspire quoi ?
01:24:48 Je trouve ça catastrophique, ces chiffres.
01:24:50 - Beaucoup de tristesse et en même temps,
01:24:52 je vous avoue, un peu de colère, parce que pour moi,
01:24:54 ce n'est pas nouveau, en réalité. C'est une situation
01:24:56 qu'on connaît, on se souvient même,
01:24:58 au-delà de la question juste de l'inflation,
01:25:00 le sujet de la faim, aujourd'hui, finalement,
01:25:02 parce que beaucoup ont faim. Aujourd'hui, je parlais
01:25:04 récemment avec un enseignant qui me racontait...
01:25:06 - Mais on ne parle pas des étudiants non plus.
01:25:08 - Quand on parle des moins de 25 ans, on se souvient
01:25:10 toutes et tous, je crois, de ces files d'attente
01:25:12 pour l'aide alimentaire, on se souvient
01:25:14 et on sait qu'aujourd'hui, par exemple, des jeunes,
01:25:16 des très jeunes, arrivent au collège
01:25:18 en ayant faim.
01:25:20 On sait tout ça et on sait que dans le même temps,
01:25:22 le gouvernement a refusé
01:25:24 de remettre en place le repas
01:25:26 à 1 euro, toutes ces choses-là qui auraient pu
01:25:28 permettre, par exemple, aux étudiants de manger
01:25:30 à leur faim. Il y a beaucoup de colère.
01:25:32 Moi, j'ai l'impression, finalement, que le gouvernement
01:25:34 tente de faire croire qu'il agit,
01:25:36 mais finalement,
01:25:38 lui, elle ne sait que choisir. Tout le monde explique
01:25:40 qu'aujourd'hui, il n'y a en réalité
01:25:42 pas de baisse des prix, malgré
01:25:44 ce que Olivia Grégoire prétend,
01:25:46 ou alors que dans quelques enseignes, mais très
01:25:48 minimum, quand on regarde qu'à Super U, les prix
01:25:50 ont augmenté de 2% en moyenne. Les choses
01:25:52 sont très concrètes. C'est la vie des Français.
01:25:54 Ils voient exactement ce que leur coûte
01:25:56 d'acheter de l'huile d'olive, d'acheter du pain
01:25:58 et tout cela, ce n'est pas contestable
01:26:00 par des discours de la ministre.
01:26:02 Moi, ça me choque, évidemment, beaucoup.
01:26:04 Je pense qu'on avait des choses à faire,
01:26:06 notamment une réflexion sur la question des salaires,
01:26:08 une réflexion sur le blocage des prix
01:26:10 de première nécessité.
01:26:12 On a l'impression finalement qu'on
01:26:14 nous dit "Circulez, il n'y a rien à voir,
01:26:16 vous aurez faim, continuez".
01:26:18 - Mickaël Salvan.
01:26:20 - D'abord, sur
01:26:22 l'UFC que choisir, il me semble que
01:26:24 leur méthode n'était pas tout à fait honnête, puisqu'ils ont
01:26:26 pris la hausse de l'inflation à partir du... - Non, c'est ce qu'a dit Bruno Le Maire.
01:26:28 - Non, c'est dans la réalité,
01:26:30 ils ont pris à partir du 23 mars. Or, le plan
01:26:32 a été lancé du 15 mars au 15 juin.
01:26:34 Les mesures étant appliquées dès le premier jour,
01:26:36 on s'est dit qu'il fallait évaluer avant le premier jour
01:26:38 pour voir vraiment l'évolution des prix.
01:26:40 La deuxième chose, c'est que ça me fait penser
01:26:42 qu'Emmanuel Macron
01:26:44 avait raison sur le fonds quand il parlait
01:26:46 de fin de l'abondance. Je ne dis pas qu'on ne peut rien faire à ça,
01:26:48 mais je dis qu'il y a une situation
01:26:50 objective qui est une situation de rareté
01:26:52 plus grande, parce que
01:26:54 l'Occident est dans une situation
01:26:56 financière plus compliquée,
01:26:58 notamment notre pays, parce que l'écologie,
01:27:00 la baisse de la productivité, la guerre
01:27:02 et la démondialisation
01:27:04 créent beaucoup plus de tensions
01:27:06 sur les chaînes de production, elles créent beaucoup plus de rareté.
01:27:08 Donc, une augmentation des prix
01:27:10 et une diminution de la consommation
01:27:12 de masse. On est un peu sortis
01:27:14 de cette période. Je pense que la France
01:27:16 va devoir apprendre dans les prochaines années
01:27:18 à mieux gérer sa politique de redistribution,
01:27:20 qui est déjà énorme,
01:27:22 et à une meilleure utilisation
01:27:24 de ses données publiques, puisque j'en parlais tout à l'heure.
01:27:26 Il y a certaines associations dont on ne sait pas
01:27:28 comment elles peuvent toucher autant d'argent, puisqu'elles
01:27:30 représentent des minorités et qu'elles ont un rôle éminemment
01:27:32 politique, alors que d'autres, notamment
01:27:34 les Restos du Coeur, à mon sens, ne sont pas assez aidées
01:27:36 et devraient sans cesse être soutenues
01:27:38 dans leurs actions. Le mot d'affaire sur le sujet
01:27:40 avec Marianne Talleux, nutritionniste.
01:27:42 Un mot de conclusion, très
01:27:44 rapidement, Marianne Talleux.
01:27:46 Alors, oui, on peut, c'est une très
01:27:48 bonne idée de se tourner vers les associations.
01:27:50 Il y a un certain nombre d'associations.
01:27:52 Donc, il faut se
01:27:54 regarder au niveau local, les associations
01:27:56 qui permettent d'avoir des paniers de fruits
01:27:58 et légumes, notamment pour
01:28:00 les étudiants. J'en connais à Lille
01:28:02 notamment. Enfin, voilà, il faut...
01:28:04 Ça peut être un moyen aussi de
01:28:06 pouvoir s'y retrouver. Merci
01:28:08 mille fois et merci encore pour
01:28:10 vos conseils précieux. Je rappelle
01:28:12 que vous êtes nutritionniste. Merci d'avoir accepté
01:28:14 d'apporter votre témoignage
01:28:16 dans Mininews Weekend. Gauthier.
01:28:18 Thierry. On va parler du 8 juin.
01:28:20 Avec plaisir. Que va-t-il se passer
01:28:22 le 8 juin avec un rendez-vous important
01:28:24 et un certain article
01:28:26 40 dont on va
01:28:28 beaucoup parler très rapidement. On va parler de l'article 40
01:28:30 qui ne sera peut-être pas déclenché. Le 8 juin,
01:28:32 c'est la journée de niche parlementaire du groupe
01:28:34 Lyott. Une journée de niche à l'Assemblée
01:28:36 nationale. Lyott, Liberté et Territoire
01:28:38 c'est ce fameux groupe qui a failli faire tomber
01:28:40 le gouvernement à 9 voix près avec sa
01:28:42 motion de censure transpartisane. Donc, une journée de niche
01:28:44 parlementaire pour nos téléspectateurs. C'est
01:28:46 un groupe qui, une fois par session,
01:28:48 par an si vous voulez, a le droit
01:28:50 de fixer pendant une journée l'ordre
01:28:52 des débats. Et à minuit, quoi qu'il arrive, ça s'arrête.
01:28:54 Et ça, ça a son importance. Et donc,
01:28:56 tout en haut de cette journée de niche parlementaire,
01:28:58 Lyott va proposer d'abroger
01:29:00 la réforme des retraites ou du moins
01:29:02 la mesure d'âge à 64 ans.
01:29:04 Donc, le gouvernement est bien embêté parce que si les mêmes
01:29:06 qui ont forcé le gouvernement à utiliser
01:29:08 le 49-3, donc encore une fois, ça dépend
01:29:10 d'une partie des Républicains, mais Aurélien Pradié
01:29:12 par exemple a déjà annoncé qu'il voterait la proposition
01:29:14 de loi du groupe Lyott. Pareil pour
01:29:16 Pierre-Henri Dumont qui sont
01:29:18 un vecteur de division
01:29:20 chez les Républicains. C'est un euphémisme
01:29:22 que de le dire. Bon, eh bien, si les mêmes qui ont
01:29:24 forcé le gouvernement à utiliser un 49-3
01:29:26 décident de voter la proposition de loi
01:29:28 du groupe Lyott, eh bien ça passe.
01:29:30 Ça passe. Donc, évidemment, ça n'aboutira pas
01:29:32 parce que le Sénat n'est pas obligé de le mettre à l'ordre
01:29:34 du jour. Le Sénat est majoritairement
01:29:36 LR. Et ensuite, il faut
01:29:38 une commission mixte paritaire où sénateurs
01:29:40 et députés se mettraient d'accord. Et la commission mixte,
01:29:42 c'est soit Gérard Larcher, favorable à la réforme
01:29:44 des retraites, qui doit la convoquer, soit Gaëlle Braun-Pivet,
01:29:46 présidente de l'Assemblée nationale, qui doit la convoquer,
01:29:48 elle aussi favorable à la réforme des retraites.
01:29:50 Donc, ça n'aboutira pas. Mais vous imaginez un peu
01:29:52 le message politique. C'est parfait
01:29:54 pour aller alimenter de nouvelles
01:29:56 contestations sociales. Et il y a une manifestation le 6.
01:29:58 Et alors, j'en viens à l'article 40 très vite, parce que
01:30:00 le gouvernement essaye de trouver la solution pour
01:30:02 empêcher le vote. Il y a l'obstruction
01:30:04 parce qu'à minuit, ça s'arrête, je vous le disais tout à l'heure,
01:30:06 donc ils peuvent décider de faire de l'obstruction en déposant
01:30:08 plein de sous-amendements pour empêcher le vote.
01:30:10 Et il y a l'article 40.
01:30:12 L'article 40 de la Constitution, ça juge
01:30:14 qu'une proposition de loi est
01:30:16 anticonstitutionnelle. C'est ce qu'a dit Elisabeth Borne en fin
01:30:18 de semaine dernière. Parce que vous mettez
01:30:20 en péril notre déficit et les recettes.
01:30:22 Voilà, ça rapporte plus d'argent,
01:30:24 donc ça peut créer une dépense
01:30:26 trop importante. Donc on juge qu'elle est anticonstitutionnelle
01:30:28 et ça mettrait en péril de manière
01:30:30 trop importante nos dépenses. Sauf
01:30:32 que l'article 40, qui peut le déclencher ?
01:30:34 Le président de la Commission des Finances.
01:30:36 Et qui est le président de la Commission des Finances ?
01:30:38 Éric Coquerel, insoumis.
01:30:40 Donc le gouvernement et la majorité, ils peuvent
01:30:42 faire ce qu'ils veulent pour demander à Éric Coquerel d'actionner
01:30:44 l'article 40. Il a déjà répondu non et qu'il
01:30:46 prendrait cette proposition de loi du groupe Lutte.
01:30:48 Donc le gouvernement n'en a pas terminé avec
01:30:50 cette proposition de loi. Rendez-vous le 8 juin.
01:30:52 Eh bien, vous viendrez sur ce plateau pour nous en parler ?
01:30:54 J'espère... J'ai pas été très concis, pardon.
01:30:56 Non, je dis rien, mais je vois le temps.
01:30:58 C'était compliqué à... Mais c'est important.
01:31:00 Vous avez été parfait comme d'habitude. Vous savez quoi ? C'est le moment
01:31:02 parce qu'on est à deux minutes de la fin de cette émission
01:31:04 et c'est la séquence que la France entière
01:31:06 nous envie. La séquence avec le giggle,
01:31:08 coup de griffe, coup de cœur et Kevin Bossuet qui nous regarde
01:31:10 que je salue. Il n'est pas là pour le brouiller.
01:31:12 Coup de cœur, coup de griffe. Allez !
01:31:16 On commence et j'adore ce petit
01:31:18 moment parce que je les découvre en même temps que vous
01:31:20 mes chers amis téléspectateurs.
01:31:22 On va commencer par vous, Emma Raffovich.
01:31:24 Coup de cœur, coup de griffe. Rapide, hein ?
01:31:26 On a... Pfff... Coup de cœur pour
01:31:28 Marseille et plus particulièrement pour Benoît Payan,
01:31:30 le maire de Marseille, qui a débloqué
01:31:32 5 millions de budget,
01:31:34 un investissement important pour
01:31:36 permettre à tous les écoliers,
01:31:38 toutes les écolières de Marseille d'avoir
01:31:40 des fournitures scolaires à la rentrée.
01:31:42 C'est une mesure d'égalité et je crois que ça montre
01:31:44 très concrètement comment la gauche
01:31:46 change la vie quand elle est au pouvoir.
01:31:48 - Et de quelle couleur le maire de Marseille ? - Il est socialiste.
01:31:50 - Ah, c'est bien ce qu'il me semblait.
01:31:52 Allez, Aurore Malval.
01:31:54 - Eh bien moi, mon coup de cœur,
01:31:56 c'est pour le livre de Vera Nikolsky
01:31:58 qui s'appelle "Féminicène" et qui développe
01:32:00 une analyse très intéressante
01:32:02 justement des raisons de l'émancipation
01:32:04 des femmes et qui propose un récit
01:32:06 un peu marxiste justement de cette
01:32:08 évolution en expliquant que si
01:32:10 les femmes ont pu s'extraire
01:32:12 de leurs conditions des siècles passés, c'est principalement
01:32:14 à cause de l'amélioration des conditions
01:32:16 de vie et de la révolution industrielle
01:32:18 et beaucoup moins
01:32:20 à cause des luttes féministes
01:32:22 qui ont pu être menées au cours
01:32:24 du XXe siècle. Je trouve que cette perspective
01:32:26 est assez intéressante et elle produit
01:32:28 aussi de nouveaux problèmes, c'est-à-dire que
01:32:30 si notre société est menacée
01:32:32 d'effondrement, eh bien les droits
01:32:34 des femmes acquis grâce à l'amélioration
01:32:36 des conditions de vie pourraient aussi être remises en cause
01:32:38 à cause de cette perspective.
01:32:40 Je vous coupe. Michael, rapidement.
01:32:42 Je laisse la priorité à Philippe.
01:32:44 Philippe d'abord. Allez, dépêchez-vous, il doit être très peu de temps.
01:32:46 Griffe contre Camille Etienne que je ne connaissais pas, il y a une semaine,
01:32:48 qui a 24 ans, c'est une activiste écologiste,
01:32:50 elle a fait la une de l'IBE en début de semaine,
01:32:52 elle a expliqué sur France Inter
01:32:54 que 3,5% de la population
01:32:56 peuvent bousculer l'ordre établi
01:32:58 au nom de l'écologie. En clair, 3,5%
01:33:00 peuvent imposer leur loi à 96,5%,
01:33:02 la démocratie c'est comme capri,
01:33:04 c'est fini. Et après, dans "Quotidien",
01:33:06 elle a appelé le gouvernement à démissionner,
01:33:08 il est quand même un peu plus légitime qu'elle,
01:33:10 et c'est quand même fabuleux quand on
01:33:12 ose dire après ça que le 49-3,
01:33:14 c'est le fascisme. Mais bon, passons.
01:33:16 Allez, Michael, ça donne. Moi, je voulais parler rapidement
01:33:18 des suites du boycott par Blanche Gardin
01:33:20 de l'émission d'Amazon Prime
01:33:22 "Lol, qui ressort". Alors,
01:33:24 dans les pas de Blanche Gardin, beaucoup d'actrices
01:33:26 notamment lui ont emboîté le pas,
01:33:28 elles critiquent
01:33:30 la pollution de l'entreprise,
01:33:32 son utilisation de la main d'œuvre
01:33:34 ouigou, etc. Alors, c'est ni un coup de cœur
01:33:36 ni un coup de griffe, c'est un débat maintenant qui est lancé.
01:33:38 Est-ce que ça doit
01:33:40 passer par le consommateur,
01:33:42 est-ce que ça doit passer par le politique,
01:33:44 est-ce que les entreprises doivent s'engager sur ce genre de sujet ?
01:33:46 C'est un débat ouvert et
01:33:48 je suis sûr que les téléspectateurs auront leur avis sur la question.
01:33:50 Michael, il a son ronde serviette ici,
01:33:52 donc il prend ses aises.
01:33:54 Un coup de cœur pour Jeanne Dubary,
01:33:56 le film, et non pas la polémique,
01:33:58 parce qu'au-delà de la polémique, il y a quand même
01:34:00 un film, un film français
01:34:02 qui coûte cher, donc de Maywen,
01:34:04 sur notre histoire et on a peu de films d'époque
01:34:06 en France. Il y a un Napoléon qui va sortir
01:34:08 dans quelques mois, mais c'est Joaquin Phoenix qui joue
01:34:10 Napoléon, réalisé par Ridley Scott, donc il est important
01:34:12 de... Alors là, vous allez me dire, c'est Johnny Depp qui joue
01:34:14 Louis XV, aussi, donc voilà, mais il joue au moins en français.
01:34:16 Et donc, c'est aussi important d'aller soutenir
01:34:18 des films français ambitieux, comme
01:34:20 l'est ce film, ce très bon film de Maywen,
01:34:22 Jeanne Dubary, et rien de tel qu'une polémique
01:34:24 pour remplir des salles. La salle dans laquelle j'étais
01:34:26 était absolument, quasiment complète
01:34:28 et c'est un film qui cartonne depuis sa sortie.
01:34:30 Et François, qui m'aide à préparer cette émission,
01:34:32 précise, qui est un grand cinéphile aussi, que ça a été tourné
01:34:34 à Versailles. Et c'est ça, l'intérêt
01:34:36 du film, aussi, c'est les décors qui sont absolument
01:34:38 époustouflants. Effectivement, quand elle rencontre
01:34:40 pour la première fois Louis XV dans la Galerie des Glaces
01:34:42 et savoir que ça a été tourné dans la vraie
01:34:44 Galerie des Glaces à Versailles, c'est absolument
01:34:46 magnifique de bout en bout et les costumes
01:34:48 aussi sont splendides. Et il y a un film que j'adore, qui est un de mes films
01:34:50 préférés, Barry Lyndon, de Stanley Kubrick.
01:34:52 Alors, là, vous me lancez,
01:34:54 parce que vous savez qu'elle voulait reproduire
01:34:56 une lumière naturelle à la bougie
01:34:58 à Versailles, mais on lui a dit que c'était trop dangereux
01:35:00 et pas possible. Donc elle ne l'a pas fait comme ça.
01:35:02 - Allez, c'est la fin de cette émission. Je suis en retard, comme d'habitude.
01:35:04 Merci de votre grande fidélité.
01:35:06 Merci à nos grands témoins. Merci
01:35:08 Aurore Malval, Mickael Saloune, Philippe David,
01:35:10 Gautier Lebret, Harold Dimane, qui est avec nous,
01:35:12 et Emma Raffaouille pour sa première
01:35:14 chez moi. Merci à François Ebsinthe
01:35:16 Capina, Anne-Isabelle Tellet, Benjamin
01:35:18 Cuneo, qui m'ont aidé à préparer cette émission.
01:35:20 C'est deux heures. Merci à Jackson Chess, Magdalena
01:35:22 Dervish, Lisa DeBernard, la programmation.
01:35:24 Merci à la régie. C'était qui la réalisation,
01:35:26 là, aujourd'hui, François ?
01:35:28 - Vous êtes en retard et vous prenez du temps. - C'était Stéphane. Très bien.
01:35:30 Merci Stéphane. Vous pouvez revivre
01:35:32 cette émission. C'est deux heures d'émission sur
01:35:34 cnews.fr. A tout de suite, la parole aux français
01:35:36 avec Barbara Clun,
01:35:38 passez une belle journée sur CNews. Et moi, je vous dis
01:35:40 à demain. Bye bye pour Midi 12.
01:35:42 - Au rendez-vous, mon capitaine. - Au rendez-vous, mon capitaine.
01:35:44 Merci. Allez, belle journée sur CNews.
01:35:46 A très bientôt.

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