Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00 Il est quasiment midi, soyez bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver.
00:04 C'est Midi News Week-end, 12h-13h, votre grand journal de la mi-journée.
00:08 Tout de suite, voici les titres.
00:11 On va débuter ce grand journal par la finale de la Coupe de France hier soir au Stade de France.
00:16 Toulouse 5, FC Nantes 1.
00:19 Ça, c'est pour le côté sportif, côté grogne social.
00:22 On craignait le pire pour Emmanuel Macron.
00:24 Le pire a été évité, le sport l'a finalement emporté et c'est peut-être tant mieux.
00:28 Retour sur cette soirée avec Clémence Barbier.
00:31 Le pire justement sera-t-il évité demain ?
00:36 Demain, c'est le 1er mai.
00:37 Un 1er mai placé sous haute surveillance avec 12 000 policiers et gendarmes mobilisés,
00:42 dont 5 000 uniquement pour Paris.
00:44 Demain, c'est jour de manifestation, nouvel acte contre la réforme des retraites.
00:47 À quoi faut-il s'attendre ?
00:49 Réponse de Sarah Varney.
00:51 Dans ce journal, on parlera également du coût de ces manifestations.
00:57 Pour la ville de Paris, on parle de 1 600 000 euros.
01:00 Pour les commerçants, la facture est salée.
01:02 Vous verrez le reportage de Laurence Elaryé.
01:04 Dans cette édition aussi, on évoquera un phénomène inquiétant.
01:10 De plus en plus de boulangeries sont victimes de braquages.
01:12 Pourquoi ? On va vous expliquer tout cela.
01:14 Et puis dans l'actualité étrangère, on parlera de l'Ukraine avec Harold Eymann,
01:20 qui sera avec nous sur ce plateau.
01:22 Au moins deux personnes ont été tuées dans une attaque de missiles ukrainien
01:25 sur un village russe.
01:27 Soyez donc les bienvenus avec moi pour m'accompagner durant ce grand journal.
01:33 Naïm Fadel, essayiste, ravie de vous accueillir.
01:36 De même, ravie de vous accueillir.
01:37 Nos introductions sont toujours parfaites.
01:43 Yoann Hussain, journaliste politique CNews, on a plein de choses.
01:49 Ne me parlez pas football, on parlera que politique.
01:51 Je le promets.
01:52 D'accord, ça s'est fait.
01:54 Joseph Toonel, ravi de vous retrouver ce dimanche matin.
01:57 Je ne parlerai pas du résultat de foot pour Nantes.
01:59 Merci, je suis très heureux de vous accueillir.
02:02 Patrice Sarditti, je ne sais pas si je vous dis bienvenue,
02:04 mais je vous dis quand même bienvenue, journaliste.
02:06 Pourquoi ?
02:07 Vous savez.
02:08 Pourquoi ?
02:09 OK, allez, un an, je passe.
02:12 On va commencer ce journal par la finale de la Coupe de France.
02:16 Je rappelle le score, Toulouse 5, FC Nantes 1.
02:20 Et comme le titre ce matin nos confrères du Parisien,
02:23 Toulouse, sacré, Macron épargné.
02:26 Oui, le fiasco a été évité pour Emmanuel Macron au Stade de France.
02:30 Pas de carton rouge, très très peu de sifflet.
02:32 Retour sur cette soirée avec Clémence Barbier.
02:34 On en parle juste après avec nos invités.
02:37 Quelques minutes avant le coup d'envoi du match,
02:39 c'est un président tout sourire qui salue les joueurs de Nantes et Toulouse
02:43 dans le couloir menant au terrain et non sur la pelouse,
02:46 comme le veut parfois la coutume.
02:48 Un protocole aménagé pour éviter d'attiser les tensions
02:51 autour du chef de l'Etat.
02:53 3000 policiers et gendarmes déployés,
02:55 des barrières anti-envahissement de terrain installées
02:57 dans les virages du stade.
02:59 Ce que craignait la préfecture, des débordements, des sifflets,
03:02 des cartons rouges brandis par les supporters
03:05 à la demande des syndicats, notamment à la 49e minute,
03:08 en référence à l'article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.
03:13 Mais le mouvement de contestation espéré n'a guère été audible.
03:19 Franchement, je suis très sincère, le signe a peint le carton.
03:21 On était prévenus avant, on a vraiment vu un ou deux sur 80 000 personnes.
03:26 Les objets ont été interdits et saisis au moment du contrôle d'entrée.
03:30 Même si le rassemblement syndical avait été autorisé
03:32 à la dernière minute par la justice administrative,
03:35 leur opération est un échec.
03:37 Hier soir, le football primait sur la politique.
03:41 Même si c'est important, ça n'a pas sa place dans un match.
03:43 C'est un lieu sportif et non politique, donc il n'y avait pas besoin de ça.
03:47 Fin de match, Emmanuel Macron remet le trophée au Toulousain en tribune
03:51 et non sur la pelouse, là aussi à la demande du préfet de police de Paris.
03:55 Des images qui n'ont d'ailleurs pas été diffusées sur les écrans géants du stade.
04:00 Oui, j'étais au stade, effectivement.
04:02 On n'a pas vu les images d'Emmanuel Macron en train de remettre la coupe au Toulousain.
04:07 Bon, écoutez, Fiasco, évitez quoi.
04:10 Ah oui, complètement. C'est plutôt une réussite pour l'exécutif.
04:14 Alors, pourquoi est-ce qu'il n'y a pas eu beaucoup de sifflets, beaucoup de cartons ?
04:19 Parce que je crois, moi, que la CGT, qui est un syndicat qui est en train de gravement
04:24 se radicaliser, me semble-t-il, en menant des actions qui sont soit illégales,
04:29 soit des actions de ce type-là, mais en tout cas, qui n'emportent pas l'adhésion
04:33 d'une partie, d'une grande partie des Français.
04:35 C'est-à-dire que même si la très grande majorité des Français est contre cette réforme,
04:39 les Français entendent manifester dans un cadre autorisé, dans un cadre légal.
04:44 Ce sera sans doute le cas le 1er mai.
04:45 Là, je pense que ce sera un véritable succès.
04:47 Mais ce type d'action, je veux dire, soit illégale ou des actions du type que la CGT
04:53 a essayé de monter hier, je crois que les Français n'adhèrent pas à cela.
04:56 Ils souhaitent faire savoir leur opposition à cette réforme d'une manière plus traditionnelle.
05:01 Donc, je crois que la stratégie de la CGT en ce moment est une erreur, manifestement.
05:06 Allez, petit tour de table rapide. Naïma, tout était verrouillé hier soir.
05:10 Non, mais c'est vrai, je rejoins ce que vient de dire Johan.
05:13 On le voyait bien d'ailleurs dans les images télévisées que les gens ne prenaient pas le carton
05:19 et qu'ils avaient plutôt envie de ce moment de joie, de bonheur, de vivre ce match.
05:26 Et encore une fois, même s'ils étaient contre la réforme.
05:29 Cependant, moi, je relativiserais.
05:31 Je pense que c'était quand même un demi-échec pour le président,
05:35 parce que cette image du président en cachette allant saluer les joueurs,
05:40 devant le vestiaire, n'a pas transmis en plus sur les grands écrans du stade.
05:45 Je trouve que c'est vraiment une erreur parce que le public, justement,
05:50 ils auraient dû sentir la température.
05:51 On voit les images.
05:53 Le public, justement, aurait été content de voir sur les grands écrans,
05:55 même s'il y aurait eu des sifflements.
05:59 Et puis, encore une fois, il y a aussi tout ce qui a été mis en place avec ces grillages,
06:03 avec des piquets, tout ça pour ça.
06:06 Donc, c'est regrettable.
06:07 Joseph ?
06:08 Match nul entre les deux.
06:09 Match nul entre les deux pour vous ?
06:10 Oui, puisque effectivement, il n'y a pas eu une branca extraordinaire.
06:13 Mais enfin, un président qui est obligé de rester au fin fond d'un tunnel,
06:17 ce n'est quand même pas très bon.
06:19 Il y a quand même une manipulation des images.
06:22 Ceux qui ont décidé de ne pas montrer le président sur les écrans géants,
06:26 ils ont manipulé des images.
06:27 C'est-à-dire qu'ils n'ont pas montré l'actualité.
06:29 Ils n'ont pas montré le président en train de saluer, etc.
06:31 pour éviter les sifflements et la branca.
06:33 Moi, c'est ça qui m'inquiète.
06:35 Un match de foot, c'est un match de foot.
06:37 Personnellement, je préfère le rugby.
06:39 On en parlera de rugby tout à l'heure, justement, avec le Stade Toulousain.
06:42 C'est une fête sportive et la politique n'y a pas sa place.
06:45 Quand les hommes ou les femmes politiques viennent,
06:47 ils prennent la place, il ne faut pas qu'ils s'étonnent,
06:48 parce qu'il y a des réactions.
06:49 Mais ce qui m'inquiète, moi, c'est la manipulation de l'image.
06:52 Puisque ça a été fait là, pourquoi ça ne se ferait pas dans d'autres cas ?
06:55 Et ça, c'est très inquiétant pour la liberté d'expression,
06:58 la liberté d'information.
07:00 Patrice, un dernier mot ?
07:01 Non, je ne veux pas parler de manipulation de l'image.
07:03 Je veux dire, du côté de l'exécutif, on ne voulait pas provoquer.
07:07 Eh bien, le président n'a pas provoqué.
07:09 Au début, on avait cru qu'il allait peut-être provoquer,
07:12 se rendre sur la pelouse.
07:13 Oui, moi, j'avais mis un petit ticket avec Johan.
07:16 Je disais plutôt qu'il irait peut-être sur la pelouse.
07:18 C'est une catastrophe.
07:18 Je pense qu'il en avait envie.
07:19 Sur les grands écrans, ça aurait été une bronca absolument épouvantable.
07:23 Il a réagi, il est venu, il a fait ce qu'il avait à faire.
07:28 C'est extrêmement bien.
07:29 Cela dit, les Français, et là, je rejoins Johan,
07:32 n'aiment pas cette radicalisation d'un syndicat en particulier
07:36 et n'aiment pas surtout le mélange des genres.
07:39 C'est-à-dire qu'on en arrive à menacer une Coupe de France
07:42 comme on menace Roland-Garros,
07:44 comme on semble menacer le Tour de France.
07:47 C'est une catastrophe sans nom.
07:48 Et ça, les Français n'aiment pas ça.
07:50 Le respect pour les deux équipes aussi.
07:52 Parce que d'habitude, ces équipes-là ont le droit d'être saluées sur la pelouse
07:56 et en même temps, c'est vu par les supporters.
07:59 Donc, c'est ça le problème.
08:01 C'est que ça n'a même pas été transmis sur les grands écrans.
08:03 Donc, quelque part, les supporters et les joueurs ont été aussi un peu...
08:08 Je veux dire...
08:09 - Il ne faut pas exagérer.
08:10 Les joueurs vainqueurs étaient ravis d'avoir gagné.
08:13 Ce fichier perd du fond du président.
08:15 - C'est extrêmement important.
08:15 - C'est un cérémonial.
08:16 - Les joueurs mentais se cassent derrière un ordi.
08:18 - Pour avoir assisté à la rencontre hier soir,
08:20 l'ambiance était plutôt...
08:21 - Bon enfant.
08:22 - Bon enfant et c'était plutôt le sport qui l'a emporté.
08:24 Allez, on enchaîne si vous voulez bien.
08:25 - Qui a pris la décision de ne pas transmettre sur les écrans géants ?
08:28 C'est ça, moi, qui m'intéresse.
08:30 Qui donne les ordres ?
08:31 - C'est vrai, on peut se poser la question.
08:32 Vous avez la réponse ou pas ?
08:33 - Alors non, je ne peux pas vous dire.
08:34 Mais c'est sans doute...
08:35 Non, mais tout cela était à ce point sensible que de toute évidence,
08:38 c'est organisé entre l'Élysée et ceux qui gèrent le Stade de France.
08:44 Manifestement, il y a des réunions avant pour préparer cela.
08:46 - Allez, tout de suite, j'aimerais vous faire réagir sur ces propos.
08:49 J'aimerais vous entendre là-dessus, notamment Yohann, mais vous aussi.
08:52 "Le gouvernement s'est laissé prendre au piège et je n'arrive pas à comprendre pourquoi."
08:56 Ce sont les mots dans le journal du dimanche de François Bayrou,
08:59 commissaire au plan, leader du Modem.
09:00 Historiquement, on le sait, proche d'Emmanuel Macron,
09:02 il n'est pas tant d'aigle exécutif.
09:04 Et regardez, on va le voir à l'écran.
09:05 "Croire qu'une fois élus, ce sont les dirigeants qui décident tout seuls
09:09 et que la base devra suivre, obéir ou se résigner à une décision prise au-dessus d'elle.
09:14 Cette vision-là, au temps des réseaux sociaux, ne peut plus marcher."
09:18 Que se passe-t-il, mon cher Yohann ?
09:20 Oussaï ?
09:21 - Bon, d'abord, ça fait un petit moment que François Bayrou est régulièrement critique
09:25 vis-à-vis d'Emmanuel Macron, mais du gouvernement en règle générale.
09:30 Là, c'est une manière diplomatique, disons,
09:34 de dire qu'il considère qu'Emmanuel Macron, sur cette réforme des retraites, s'est trompé,
09:38 qu'il n'a pas utilisé la bonne méthode, qu'il ne fallait pas agir de cette manière-là,
09:42 qu'il ne fallait pas utiliser le 49-3.
09:44 Voilà, il le dit d'une manière un peu subtile pour ne pas trop aller,
09:52 comment dirais-je, attaquer frontalement le président de la République,
09:54 parce qu'il est quand même dans la majorité.
09:56 Le groupe MoDem est un groupe qui est important à l'Assemblée nationale,
09:59 donc il ne peut pas se permettre de dire les choses telles qu'il les pense.
10:02 Donc, il le dit de manière diplomatique, mais c'est effectivement une critique sévère
10:07 vis-à-vis d'Emmanuel Macron.
10:08 - J'en rajoute une deuxième couche ?
10:09 - Allez-y.
10:10 - Allez, on se lâche.
10:12 "Le cœur de son projet est sa sensibilité de réinventer les rapports entre la base
10:16 et le poitin du sommet, mais là encore, les mécanismes de contrôle du pouvoir d'en haut,
10:20 l'éternel retour des mêmes éléments de langage, des mêmes réflexes technocratiques
10:24 ont entravé cette mission."
10:26 Deuxième couche.
10:27 - Vous savez, l'une des promesses d'Emmanuel Macron en 2017,
10:32 c'était de revoir un peu notre modèle démocratique,
10:34 de rapprocher les Français de la politique, de changer même les institutions.
10:40 Il avait écrit un livre en 2016 qui s'appelait "Révolution" et il en parlait très bien.
10:44 Je m'étonne qu'il en parle moins.
10:45 Alors, il y a toujours cette volonté de changement de ce point de vue-là,
10:49 mais voilà, on sent bien quand même que je crois qu'il a un peu abdiqué
10:55 de ce point de vue-là.
10:56 C'est dommage parce qu'on voit que les Français votent de moins en moins,
10:59 les Français se sentent de moins en moins représentés,
11:01 ils ont de moins en moins confiance vis-à-vis des responsables politiques.
11:05 Donc, quand on traverse une crise telle que nous la connaissons,
11:09 qui est à la fois une crise politique et une crise sociale,
11:11 ce sujet me semble être un sujet majeur qu'on ne peut pas mettre sous le tapis.
11:15 - Joseph Thunel, petite réaction sur les propos de François Bayrou.
11:18 - C'est intéressant son interview parce qu'il fait une erreur d'analyse.
11:22 Quand il dit que la méthode n'était pas bonne, oui, la méthode était mauvaise,
11:26 mais de toute façon, quelle que soit la méthode,
11:28 le gouvernement, Johan, vient un peu de le dire, est décrédibilisé
11:30 parce qu'il y a eu tant de mensonges, de manipulations verbales,
11:34 de promesses non tenues, que quelles que soient les méthodes,
11:37 beaucoup de Français de toute façon n'écoutent plus et ne croient plus.
11:40 Donc, la méthode, voilà, elle était mauvaise,
11:42 mais pas pour les raisons que donne Bayrou.
11:44 La deuxième chose, c'est qu'il nous dit que deux et deux font quatre,
11:47 il a raison, mais ce qu'il raconte est inexact.
11:49 Il n'y a pas un système de retraite en France, il y a des systèmes.
11:53 Et il y a deux grands systèmes, il y en a un qui ne pose pas de problème aujourd'hui
11:57 parce qu'il y a eu des efforts considérables qui ont été faits par les salariés,
12:00 c'est le privé, équilibre 72 milliards de réserve.
12:04 Et il y en a un qui est structurellement déficitaire,
12:06 c'est celui mal géré par l'État depuis des années.
12:08 Ça ne béroule lui pas.
12:10 Et puis enfin, il est un peu hors sol parce qu'il nous parle de l'immigration.
12:13 Il dit quelque chose qui est juste, c'est que ceux qui souffrent,
12:16 qui sont dans un pays en guerre, qui veulent venir en France, on les accueille
12:19 dans la mesure où ils veulent bien s'intégrer.
12:21 Et il nous dit s'ils refusent cette intégration,
12:24 alors il est légitime de leur demander de quitter notre sol.
12:29 On lui dit s'il vous plaît monsieur, vous voulez bien partir
12:31 parce que vous vous comportez très mal chez nous.
12:33 Ça montre que la classe politique est complètement déconnectée d'une réalité.
12:37 Celui qui ne veut pas s'intégrer et qui met le bazar doit être mis dehors.
12:41 Allez, vous le savez, je le disais et on en parle depuis le début de ce journal,
12:44 la prochaine étape demain contre cette réforme des retraites,
12:47 c'est cette manifestation du 1er mai.
12:49 Un 1er mai lui aussi placé sous très haute sécurité à Lyon, Bordeaux, Nantes, Le Havre.
12:54 Plusieurs préfectures d'ailleurs ont d'ores et déjà autorisé l'utilisation de drones
12:57 par les forces de l'ordre. On fait le point complet avec Sarah Varney.
13:01 Le 1er mai s'annonce bouillant.
13:04 Alors que la très contestée réforme des retraites a été promulguée,
13:07 les traditionnels défilés de la fête du travail se transformeront
13:10 en véritables tribunes pour les opposants.
13:12 Une journée historique, sans précédent en termes d'unité,
13:15 de contestation envers le gouvernement et d'esprit vengeur qu'on fit une source policière.
13:21 En tout, 12 000 policiers et gendarmes seront mobilisés.
13:25 Environ 300 manifestations rassemblant entre 500 et 650 000 personnes
13:30 sont prévues sur tout le territoire.
13:32 Dans la capitale, 80 à 100 000 manifestants vont battre le pavé.
13:36 Parmi eux, 1 500 à 3 000 gilets jaunes et 1 000 à 2 000 individus
13:41 jugés à risque de source policière.
13:44 Le cortège s'élancera de la place de la République à 14h30
13:47 et prendra la direction de la place de la Nation,
13:49 accompagnée de 5 000 policiers déployés pour l'occasion.
13:53 En plus de ce dispositif, les préfets auront également la possibilité
13:57 de recourir aux drones, dont l'utilisation par les forces de l'ordre
14:00 vient d'être permise par un décret du 19 avril.
14:04 Johan, demain, donc, vrai test, grandeur nature.
14:09 Oui, ça sera le 13e test.
14:11 Mais on mise beaucoup, la CGT mise beaucoup sur ce rendez-vous.
14:14 Entre autres.
14:15 Oui, je crois sincèrement que tous les syndicats ont bien compris
14:18 que maintenant, c'était plié.
14:20 Il n'y a aucune raison qu'Emmanuel Macron renonce.
14:22 Il y a eu 12 jours de mobilisation, il ne va pas se réveiller demain
14:25 en disant "Ouh là là, le 1er mai, il y a éventuellement
14:27 un million de personnes dans la rue, je me suis trompé".
14:29 Ça ne va pas se passer comme ça, soyons réalistes.
14:31 Donc, vous savez que quand on a perdu, c'est difficile d'abord,
14:33 au bout de quatre mois, de reconnaître qu'on a perdu.
14:36 Qu'on a perdu, en tout cas, qu'on n'a pas obtenu le retrait de cette réforme.
14:39 Donc oui, c'est une sorte de baroude d'honneur, effectivement.
14:42 C'est la dernière grande occasion de faire savoir son désaccord
14:45 avec cette réforme. C'est important, me semble-t-il, pour ceux qui
14:49 n'ont pas obtenu le retrait, de faire savoir que voilà,
14:51 ils sont toujours contre, que même si le président de la République
14:54 veut passer à autre chose, eux ont toujours cela en tête et que
14:57 politiquement, ils le feront peut-être payer à la majorité dans les urnes.
15:00 Vraisemblablement, même si on en croit les sondages.
15:02 Mais à l'évidence, je crois qu'on est quand même globalement
15:04 en train de passer à autre chose. Ça va se faire progressivement.
15:07 Je ne vais pas vous dire que le pays va aller mieux dans quelques semaines
15:09 et qu'Emmanuel Macron va retrouver une capacité de réforme.
15:12 Pas du tout. - Là, il vous embauche tout de suite comme ministre.
15:14 - Ça va prendre du temps, comment ?
15:15 - Il vous embauche tout de suite comme ministre, avec ces propos.
15:18 - Écoutez, j'essaie, dans une période qui est un peu compliquée,
15:22 où les Français ont des opinions très arrêtées, où le moindre
15:26 effet politique est très clivant, j'essaie d'être un peu objectif, sincèrement.
15:30 Et je ne vois pas pourquoi il y aurait une quatorzième journée.
15:33 Je ne vois pas comment les syndicats arriveraient à contenir cette mobilisation
15:39 telle qu'elle a été dans les mois précédents.
15:41 La loi est promulguée. Là, on est en train de rédiger les décrets d'application.
15:44 Voilà, ça me semble extrêmement compliqué.
15:46 - Naïma, vous la sentez comment, cette manifestation de demain ?
15:49 Parce qu'on craint des débordements.
15:50 On voit qu'elle est placée sous haute sécurité, évidemment.
15:53 - Moi, ça me fait penser comme à un vieux couple qui ne s'entend plus du tout.
15:57 Il y a beaucoup de colère, beaucoup de rancœur.
16:02 Et qu'à un moment, l'un des deux pense que l'autre va se résigner, finalement,
16:07 et que ça va se passer, que ça finira par passer.
16:09 Et justement, je pense que ça ne passera pas, parce qu'il n'y a pas pire
16:13 que la rancœur et la rancune qui s'installent.
16:16 Et je pense que c'est ça qui nous guette.
16:18 - Et selon une note des renseignements territoriaux,
16:20 les rassemblements pourraient être animés par un esprit de revanche chez certains.
16:24 C'est ce que vous craignez, Patrice ?
16:25 Joseph, très rapidement.
16:26 - Il y a deux groupes dont il faut se méfier.
16:29 C'est des groupes d'ultra-gauche avec probablement des black box
16:33 et ensuite un certain nombre de jeunes gens très violents.
16:37 Et puis, il y aura un autre groupe moins violent,
16:39 qui est celui de certains gilets jaunes avec effectivement des gens un petit peu plus rassurants.
16:45 Cela dit, c'est quand même le point fort de cette journée.
16:48 C'est la mobilisation générale des syndicats.
16:50 Ça, c'est quand même à relever.
16:52 C'est une victoire pour les syndicats.
16:54 Mais il faut quand même se méfier des coupures de courant.
16:57 Il faut se méfier des avions qui ne vont pas décoller et autres.
17:00 - Joseph, vous vas sorter comment cette manifestation de demain ?
17:02 - Demain, ça va être un thermomètre.
17:03 Donc le thermomètre va nous indiquer s'il y a une mobilisation énorme ou pas,
17:08 où en sont les forces syndicales dans la rue.
17:11 Est-ce qu'elles sont aussi ailleurs ?
17:12 Et puis, Patrice vient de le dire, la suite, elle n'est pas écrite.
17:16 La suite, c'est qu'il n'y a pas qu'un sujet social.
17:18 Il y a des sujets économiques sociaux
17:20 et le gouvernement doit en discuter, voire négocier avec les syndicats.
17:24 Et si la mobilisation est très forte,
17:26 ça veut dire que le gouvernement aura beaucoup de mal sur notre dossier
17:29 à mettre les syndicats autour de la table.
17:30 - Et les quatre prochaines années, ça annonce difficile.
17:32 - Absolument.
17:33 - Alors à Paris, encore une fois, la manifestation se lancera de la place de la République,
17:36 direction Place de la Nation, en passant par le boulevard de Voltaire,
17:39 en marge d'écortage bien souvent, vous le savez, hélas, des dégradations.
17:43 Et elle coûte très cher à la ville de Paris, 1,6 million d'euros.
17:47 Pour les commerçants aussi, la facture est élevée.
17:49 Reportage de Laurence Elary avec l'augrécie de Clémence Barbier.
17:54 Les stigmas des 12 manifestations contre la réforme des retraites
17:57 sont encore bien visibles dans les rues de la capitale et surtout sur les commerces.
18:02 Poubelles incendiées, banques saccagées, mobiliers urbains détruits.
18:06 Ces violences font fuir les clients et leur portefeuille.
18:09 Moins 20% de chiffre d'affaires pour cette boutique de costumes.
18:12 D'autant plus que ces grèves tombent à la pire période.
18:15 - C'est une période où, en général, on fait beaucoup de mariages,
18:19 de préparatifs, de choses comme ça.
18:20 Et cette année, on ne les a pas faits.
18:23 Donc ça a fait une vraie différence.
18:24 Mais enfin, on a eu affaire à des sauvages.
18:26 On les a vus se battre devant nous.
18:28 On a vu des gens âgés pleurer pour rentrer dans le magasin
18:31 à cause des gaz lacrymogènes.
18:33 A chaque rassemblement, certains restaurateurs sont contraints de baisser le rideau.
18:37 Une décision lourde de conséquences sur leur chiffre d'affaires.
18:41 - Ce n'était pas possible d'ouvrir.
18:42 On avait toutes les manifestations devant.
18:44 On avait des CRS, il y avait des feux de poubelle.
18:47 C'est très compliqué pour nous.
18:48 Pas possible pour ce restaurateur de fermer à chaque mobilisation.
18:52 Il a dû s'adapter.
18:53 - On a dû installer les clients uniquement à l'intérieur.
18:57 Ça va être très, très dur pour se rattraper.
18:58 Ce qui a été perdu est perdu.
19:00 Si certains commerces ont été épargnés par la casse,
19:03 le télétravail a également contribué à la baisse de fréquentation.
19:07 La facture a aussi été salée pour la mairie de Paris.
19:10 Les dégâts engendrés lors des manifestations,
19:12 ce chiffre à 1,6 million d'euros selon la municipalité.
19:17 - Et on comprend, Johan, l'exaspération des commerçants parisiens.
19:20 Mais question toute bête, c'est à qui de payer la facture ?
19:24 - Écoutez, je crains malheureusement que ce soit le contribuable,
19:28 comme toujours.
19:28 Donc, ce sont les Français qui vont payer la facture.
19:30 En réalité, ça se passe toujours comme ça.
19:33 Mais il est évident que ces manifestations ont eu un coût
19:37 pour notre pays qui est colossal.
19:40 Il y a le coût des dégradations.
19:42 Il y a la perte de chiffre d'affaires pour tout un tas d'entreprises,
19:45 les restaurateurs notamment, qui ont déjà beaucoup souffert
19:47 de la crise sanitaire, qui n'est pas si loin que ça,
19:49 qui peinent à s'en remettre pour certains d'entre eux,
19:51 qui s'en remettent à peine.
19:52 Donc, il y a ce coup-là.
19:53 Et il y a aussi tous les touristes qui, en voyant les images
19:56 sur les télés du monde entier, ont renoncé à leur voyage en France.
19:59 C'est quelque chose dont on ne parle pas beaucoup, mais c'est massif.
20:02 C'est vraiment massif, les baisses de réservations, etc.
20:05 Donc, ça a un impact sur la croissance.
20:07 Et ça, ce chiffre, me semble-t-il, en milliards d'euros.
20:08 Alors, qui est responsable ?
20:09 Est-ce que ce sont les manifestants ou est-ce que c'est le gouvernement ?
20:12 Le gouvernement vous répondra que ce sont les manifestants
20:14 et les manifestants vous répondront que c'est le gouvernement.
20:16 Et l'Amérique de Paris dit que c'est à l'État de payer.
20:18 Exactement, voilà.
20:19 Bon, voyons des faits divers.
20:20 Je vais vous en parler dans les titres.
20:21 Il n'y a pas que les bijouteries qui sont des cibles de braquage.
20:24 De plus en plus de boulangeries sont visées.
20:26 Oui, je parle bien de boulangerie.
20:27 Non pas que le butin soit évidemment exceptionnel,
20:30 mais les boulangeries font partie des rares commerces
20:32 qui reçoivent encore beaucoup de paiements en espèces.
20:34 Reportage de Sarah Varney.
20:36 Les boulangeries sont de plus en plus souvent la cible de cambrioleurs
20:42 qui y voient un fol facile.
20:44 Un dispositif de sécurité léger pour ces commerces,
20:47 de simples caméras de vidéosurveillance
20:49 et des tiroirs-caisses facilement accessibles.
20:52 Le 25 mars dernier, Sébastien a été victime d'un vol par effraction
20:55 par trois individus qui se sont attaqués aux caisses automatiques.
20:59 C'est des gens bien organisés puisque l'effraction a duré
21:03 un laps de temps d'une minute trente.
21:05 Pour fracturer quelque chose qui est censé être pas tellement fracturable,
21:10 c'est quand même très court.
21:12 Alors l'enquête, le suivi qu'on a eu,
21:14 c'est que la personne n'avait pas pu être identifiée
21:17 et que ce groupe apparemment aurait déjà fait d'autres préjudices
21:22 chez des collègues avoisinants.
21:24 Les images de vidéosurveillance montrent un homme ganté,
21:27 masqué et discret qui évite la caméra.
21:29 Le préjudice pour ce boulanger s'élève à 1500 euros pour les tiroirs-caisses
21:33 et plus de 6000 euros de dégâts matériels.
21:36 Comme les pharmacies, épiceries et tabac,
21:38 les boulangeries sont nombreuses en France,
21:39 plus de 30 000 sur le territoire.
21:41 Des commerces prisés par les cambrioleurs,
21:43 dont certains se spécialisent dans les vols de boulangerie.
21:46 C'est le cas d'un homme qui a été interpellé début avril
21:49 grâce notamment à ces images de vidéosurveillance.
21:52 Il est suspecté d'avoir commis 13 cambriolages et tentatives à Paris
21:55 entre le 14 novembre et le 2 avril, visant essentiellement des boulangeries.
21:59 Les butins pouvaient atteindre plusieurs milliers d'euros.
22:02 L'homme, défavorablement connu des services de police depuis 1998,
22:06 a été placé en détention provisoire et sera jugé le 17 mai prochain
22:10 devant le tribunal correctionnel de Paris.
22:13 Allez, notre ami Harold Diman nous a rejoint.
22:15 Quelque chose me dit qu'on va parler d'actualité internationale.
22:17 Soyez le bienvenu, mon cher Harold.
22:19 Ravi de vous accueillir.
22:21 Au moins deux personnes ont été tuées dans une attaque de missiles ukrainiens
22:23 sur un village russe proche de la frontière à Suzemka.
22:27 C'est bien cela.
22:28 Un bâtiment résidentiel a été totalement détruit
22:30 et deux autres maisons partiellement détruites.
22:32 Alors, de quoi s'agit-il ?
22:34 Alors, c'est le dernier événement dans l'intensification des échanges de tir
22:39 qui ont commencé déjà dans la nuit du 27 au 28,
22:43 une nuit de bombardement de massifs de missiles russes tirés sur
22:50 tout le territoire de l'Ukraine.
22:52 Et les tirs russes ont aussi atteint la ville de Uman, dans le centre du pays.
22:59 Ça a soufflé un bâtiment entier et 20 personnes sont mortes,
23:04 dont six enfants.
23:06 Et les batteries antiaériennes ukrainiennes ont abattu le reste.
23:10 Et donc, la riposte a été ce que vous avez vu,
23:12 c'est le lendemain de la partie ukrainienne.
23:15 Ils ont tiré sur justement ce dépôt de pétrole à Sébastopol,
23:19 un territoire tenu par la Russie depuis 2014,
23:24 et plusieurs autres points dans le village dont vous venez de parler,
23:28 Suzemka, vers la frontière avec Belgorod au nord-est.
23:34 Tout ceci montre que le début, peut-être,
23:38 de la grande contre-offensive ukrainienne commence.
23:41 Et on peut constater que la grande offensive russe n'a pas eu lieu.
23:46 Merci beaucoup Harold.
23:47 Allez, on reparle de football, enfin de sport pour terminer ce journal.
23:51 Football après la Coupe d'Effront, je ne vous rappelle pas le résultat,
23:53 évidemment, entre le Stade Toulousain et l'UFC Nantes.
23:55 La poursuite du championnat de Ligue 1 avec la large victoire 3 à 0 de Lille
23:59 face à Jeccio hier soir, dans le cadre de la 33e journée de Ligue 1.
24:03 André Gomez ouvre le score à la 22e minute,
24:07 puis double la mise à la 33e minute.
24:10 Je pourrais vous faire commenter les buts, mon cher Johan ?
24:13 - Essayez, vous n'allez pas être déçu, allez-y.
24:15 - Voilà, là c'est Rémi Camela qui se charge du 3e but à la 37e minute
24:19 pour c'est la victoire des nordistes qui se rapprochent de l'Europe.
24:22 Les Corses, eux, sont au bord de la relégation.
24:25 But du gauche, Johan, vous avez remarqué.
24:26 - Évidemment, évidemment.
24:27 - Évidemment, et voilà.
24:29 A noter PSG Lorient cet après-midi à 17h05, très précisément à suivre sur Canal+ Foot.
24:35 Et puis un certain Marseille au cerf ce soir à 20h45.
24:38 Et puis je termine par du rugby.
24:41 Il y a des fans de rugby aussi.
24:42 Si les footballeurs toulousains ont brillamment remporté la Coupe de France hier soir,
24:46 le Stade Toulousain, leurs homologues de la Balovale,
24:48 ont lourdement chuté face à Leinster, 41 à 22.
24:53 C'est la fin de leur parcours en Champions Cup.
24:55 C'est important, Grand Mesutam.
24:56 - C'est mes scars.
24:57 - Ce n'est pas mes scars, je vous donne l'information.
24:59 - Et Nord Toulouse ?
25:02 - Je n'ai pas suivi.
25:02 - Vous savez quoi ?
25:04 Il est 12h23, on va retrouver Barbara Clin.
25:06 Et Barbara Clin, vous le savez, c'est ?
25:09 - C'est Parole au français.
25:10 - Voilà, c'est Parole au français.
25:12 Barbara, soyez la bienvenue.
25:13 C'est quoi le programme ?
25:15 - Oui, je vois que l'entrain se perd.
25:17 Attention, attention.
25:19 - Pardon ?
25:20 - L'entrain pour lancer le teasing de La Parole au français se perd.
25:23 Attention, il faut revigorer vos troupes, Thierry Cabane.
25:27 - Barbara Clin, c'est ?
25:28 - La Parole au français.
25:29 - Ah, je préfère.
25:31 Merci.
25:31 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
25:32 Nous reviendrons à partir de 14h, d'abord sur la finale de la Coupe de France.
25:36 Évidemment, les sifflets que l'on craignait n'ont pas été entendus plus que ça.
25:41 Pendant la rencontre, alors flop ou pas flop, de cette tentative de contestation sociale.
25:45 Qui sort son épingle du jeu ?
25:47 À part Toulouse, bien sûr, on le rappelle et on les salue.
25:50 Qui s'impose 5 à 1 face à Nantes.
25:53 Les supporters, des supporters, nous raconteront leur soirée au Stade de France.
25:57 Et qu'est-ce que cela présage pour la mobilisation de demain ?
26:00 Vous le savez, 1er mai, fête du travail sur laquelle les syndicats misent beaucoup.
26:05 Nous nous poserons la question et puis nous évoquerons les vols et les cambriolages du quotidien
26:10 qui touchent de plus en plus les commerces de proximité.
26:14 Témoignage d'un pâtissier de Moselle.
26:16 Tout à l'heure, il a été plusieurs fois victime du vol de sa caisse.
26:19 Rendez-vous donc à 14h.
26:21 - Le rendez-vous est pris.
26:23 Merci, ma chère Barbara.
26:24 Allez, on va marquer une pause dans ce grand journal de la mi-journée.
26:26 On se retrouve dans quelques instants avec mes grands témoins.
26:28 A tout de suite.
26:29 Soyez les bienvenus.
26:34 Vous êtes bien sûr, C News, C News Week-end, le grand journal de la mi-journée.
26:39 Deuxième partie, tout de suite, les titres.
26:41 On commencera cette deuxième partie du grand journal par évoquer évidemment le 1er mai.
26:46 Demain, c'est la fête du travail, mais c'est aussi la 13e journée de mobilisation
26:50 contre la réforme des retraites.
26:52 Les syndicats, on le sait, espèrent une forte mobilisation.
26:54 Ils s'y préparent d'ailleurs.
26:56 C'est ce que nous montrera Antoine Estève à Bordeaux.
26:58 En politique, Marine Le Pen parle ce matin de la colonne du parisien.
27:04 Et elle est cash, oui même très cash.
27:06 Le gouvernement ne sait pas où il mène les Français.
27:09 On est face à du vide.
27:11 Résumé de cette interview avec Augustin Denadu.
27:13 Dans cette édition, on reviendra sur cette marche rose hier dans les Vosges
27:19 en hommage à Rose, justement, cette fiette de 5 ans retrouvée morte ce mardi
27:23 dans cette affaire, un adolescent de 15 ans a été mis en examen.
27:26 À l'étranger, on évoquera avec Harold Eman les tensions dans la mer de Chine,
27:31 du sud de la marine chinoise qui tente d'expulser les navires des Philippines.
27:35 Il nous dira tout.
27:36 Et puis, à la fin de cette édition, 1er mai oblige, on évoquera la fleur
27:42 porte-bonheur, le muguet.
27:44 Comment est-il? Combien vous coûtera-t-il?
27:46 Nous serons avec un fleuriste qui répondra à toutes nos questions
27:51 et à toutes vos questions.
27:52 Avec moi toujours pour cette dernière partie, Naïmah M. Fadel,
27:56 Yoann Oussai, Joseph Thunel, Patrice Arditi et Amaury Bucaud.
28:02 On va donc débuter cette deuxième partie du Grand Journal en évoquant
28:06 ce qui va se passer demain.
28:08 Et demain, je le disais dans un titre, c'est le 1er mai.
28:11 C'est une étape importante pour les opposants de la réforme des retraites.
28:13 C'est la 13e journée de mobilisation.
28:16 On attend entre 500 et 650 000 manifestants à travers le pays.
28:20 Les syndicats espèrent une mobilisation record, on l'évoquait tout à l'heure.
28:23 La CGT veut un ras de main et populaire.
28:26 Les militants se préparent.
28:27 Reportage à Bordeaux d'Antoine Estève.
28:29 À Bordeaux, le tractage de l'intersyndical est efficace.
28:37 Sur ce rond-point, 1500 appels à manifester, distribués en moins d'une heure
28:41 face à des automobilistes plus ou moins réceptifs.
28:43 C'est quelque chose qui est nécessaire, mais après,
28:46 est-ce que ça aboutira?
28:48 Ça, je ne sais pas, malheureusement.
28:50 Je vais aller fêter le travail à ma manière, parce qu'en tant qu'artisan,
28:52 il faut faire rentrer de l'argent justement pour payer les retraites des autres, malheureusement.
28:56 Les syndicats estiment que c'est de plus en plus difficile
28:58 de mobiliser les salariés pour une nouvelle manifestation.
29:01 Il y a du soutien, bien sûr, mais après, les gens sont pressés.
29:04 Après, nous, on manifeste, on manifeste, on marche, on tourne.
29:08 Voilà, au bout d'un moment, c'est compliqué.
29:10 Les fédérations semblent unies et surtout optimistes.
29:13 Ici, beaucoup pensent que cette réforme des retraites peut encore être modifiée.
29:17 Il faut de l'argent pour l'école, il faut de l'argent pour l'hôpital.
29:19 Je crois qu'il y a besoin de le répéter, de le répéter encore et toujours
29:23 pour qu'on soit extrêmement nombreux, que le 1er mai soit grandiose
29:26 et qu'on fasse vraiment du 1er mai un mois de mai 2023 énorme.
29:31 Au siège de Force ouvrière, les affiches pour la manifestation sont prêtes
29:34 et on se prépare à un 1er mai historique.
29:36 J'ai connu même les grèves de 95 qui étaient hyper massives,
29:39 parce que moi, j'ai 40 ans de militantisme.
29:41 Ouais, on est dans ce cas de figure.
29:43 Alors après, faire des pronostics, je n'aime pas trop faire des pronostics.
29:46 Il n'y a que Macron qui fait des pronostics,
29:49 puisque apparemment, on est dans les 100 jours de l'apaisement.
29:52 La CGT annonce plus de 300 cortèges partout en France
29:55 et aimerait mobiliser plus de monde qu'à la dernière manifestation
29:58 du 13 avril dernier, où 380 000 personnes avaient défilé,
30:01 d'après le ministère de l'Intérieur.
30:03 Alors, invité de Minnews Weekend, Thierry Amouroux,
30:06 du syndicat national des professionnels infirmiers.
30:09 Soyez le bienvenu, Thierry Amouroux.
30:11 Alors, est-ce qu'on peut s'attendre à un 1er mai historique,
30:14 comme le disait cette personne dans ce reportage ?
30:17 Bien sûr, parce qu'il y a une colère chez les soignants
30:21 par rapport à cette réforme injuste,
30:24 particulièrement brutale pour les soignants.
30:27 Parce qu'il faut bien comprendre qu'on travaille déjà
30:31 dans des conditions particulièrement pénibles.
30:33 Or, il n'y a aucune mesure de pénibilité
30:37 faite pour les infirmières qui, aujourd'hui,
30:40 partent à la retraite à 62 ans, comme l'ensemble des citoyens,
30:44 et donc, prendre deux années supplémentaires
30:48 alors qu'on est déjà en sous-effectif, sous-payé.
30:52 Il y a déjà une fuite du personnel depuis la vague Covid.
30:57 Aujourd'hui, nous avons 60 000 postes d'infirmiers vacants.
31:00 Et depuis l'annonce de la réforme,
31:03 beaucoup d'infirmières ont fait valoir leur droit à la retraite,
31:09 justement, pour éviter de se faire piéger
31:11 et de prendre deux années supplémentaires.
31:15 Oui, Thierry Amouroux, j'entends ce que vous dites.
31:17 Je vous ai déjà eu comme invité sur ce plateau,
31:20 mais on l'évoquait avec Yoann Hussa,
31:23 la réforme, elle a été adoptée.
31:25 Emmanuel Macron ne va pas changer les règles du jeu demain,
31:28 même en fonction d'une forte mobilisation ?
31:30 Non, on va se battre jusqu'au bout.
31:33 Vous savez, comme le CPE avait été adopté,
31:36 il a fallu que le gouvernement de M. Chirac
31:41 ait une intelligence sociale de tenir compte de l'opinion publique.
31:46 Aujourd'hui, on est à confronter un personnage
31:51 qui maintient sa position
31:55 alors que vous avez 93 % des salariés
32:00 qui souhaitent le retrait de cette réforme.
32:04 On voit bien qu'il y a des actions tous les jours, partout.
32:08 Les parlementaires n'arrivent plus à aller sur les marchés
32:12 parce que les citoyens les interpellent.
32:15 Il y a des casserolades tous les jours.
32:18 Il y a des actions syndicales tous les jours sur l'ensemble du territoire.
32:22 Et ça continuera jusqu'au bout.
32:25 Thierry Amouroux, j'ai une petite réaction avec mes grands témoins,
32:29 notamment Yoann Hussa et Naïma M. Fadel.
32:31 Yoann Hussa.
32:32 Oui, simplement parce qu'on parle très souvent du CPE
32:34 et vous y faites à nouveau référence, monsieur,
32:36 parce que c'est vrai que c'est un exemple qui est pris par les manifestants
32:39 puisque le CPE avait été retiré par Jacques Chirac.
32:41 Il me semble que nous sommes dans une situation différente.
32:44 Pourquoi ?
32:44 Il me semble aussi.
32:45 Lorsque Jacques Chirac demande à Dominique de Villepin,
32:47 alors Premier ministre, de retirer le CPE,
32:49 il est à la fin de son mandat.
32:51 Il n'y a plus d'enjeu pour lui.
32:52 Il ne sera plus candidat.
32:53 Il sait qu'il peut reculer là-dessus,
32:55 que même s'il n'est plus en mesure de réformer
32:57 pour la dernière année de son mandat, ça n'est pas grave.
32:59 De toute façon, la dernière année de son mandat, on ne fait jamais rien.
33:01 Là, Emmanuel Macron est au début de son second mandat.
33:04 S'il recule, c'est sa capacité à réformer déjà mise à mal.
33:07 C'est vrai.
33:07 Et puis, il a quatre ans.
33:08 Il a quatre ans à tenir.
33:09 Exactement, il a quatre ans à tenir.
33:10 Donc, Jacques Chirac, on est à la fin d'un mandat.
33:12 Là, on est au début d'un mandat, ce qui est quelque chose de très différent.
33:15 Autre différence majeure, me semble-t-il, le CPE, ça concernait les jeunes.
33:19 Les jeunes, on sait que pour les faire retourner à la fac ou au lycée,
33:22 c'est beaucoup plus difficile.
33:23 Quand les jeunes sont dans la rue, on ne sait jamais ce que ça peut donner.
33:26 Donc, c'était encore plus sensible qu'aujourd'hui, me semble-t-il.
33:29 Voilà pourquoi je crois qu'on ne peut pas comparer les deux situations.
33:32 Naïma Mfadel.
33:33 Oui, monsieur.
33:35 Quand je vous entends, j'ai l'impression que c'est plus, en fait,
33:38 les problèmes liés aux conditions de travail qui font que vous n'acceptez pas
33:43 cette réforme et que peut-être que si les conditions de travail étaient améliorées,
33:47 la réforme serait beaucoup plus acceptable.
33:49 Je le dis par rapport à ce que vous venez de nous dire.
33:53 Réponse rapide, Thierry Amouroux.
33:55 Aujourd'hui, l'espérance de vie d'une infirmière salariée
34:00 est de 78 ans contre 85 ans pour une femme en France.
34:04 Sept années de vie en moins.
34:06 Une infirmière qui atteint l'âge de la retraite,
34:10 vous en avez 20 % qui ont un taux d'invalidité et 30 % chez les aides-soignantes.
34:16 Donc, on est dans des professions où il ne peut pas y avoir de correction.
34:22 On ne peut pas dire on va fermer les hôpitaux la nuit.
34:25 On ne peut pas dire on va arrêter de tourner en 3,8.
34:28 On ne peut pas dire qu'on va arrêter la manipulation de produits de chimiothérapie
34:33 parce que ça fait le biais du soin.
34:35 Donc, on est uniquement dans la réparation.
34:37 Et là, nous dire que vous allez prendre encore deux années supplémentaires,
34:43 il faut savoir que jusqu'en 2010, lorsqu'on était infirmière,
34:46 on pouvait partir à la retraite à 55 ans.
34:48 Aujourd'hui, on est à 62 ans et on veut nous rajouter deux années supplémentaires ?
34:54 Ce n'est pas possible.
34:55 C'est pour ça qu'il y a une telle colère chez les soignants.
34:57 On n'en peut plus.
34:59 Les hôpitaux se vident.
35:00 Il y a 60 000 postes infirmiers à Caen
35:03 parce qu'on refuse de travailler dans de telles conditions.
35:07 Nous sommes des professionnels de santé formés avec une licence.
35:11 On n'est pas des bénévoles ni des bonnes sœurs.
35:16 Merci.
35:17 Merci beaucoup Thierry Amou.
35:19 Merci beaucoup d'avoir accepté de témoigner.
35:21 Je suppose qu'effectivement, vous serez dans les rangs des manifestants demain.
35:25 Merci beaucoup.
35:26 Je rappelle que vous êtes membre du Syndicat national des professionnels infirmiers.
35:30 Merci encore.
35:30 A noter ce midi également, ces propos de Marine Tondelier
35:34 chez nos confrères, cette fois du journal du dimanche.
35:36 La secrétaire nationale d'Europe écologie-les Verts dit
35:39 "cette réforme siffle en réalité le début de la fin du macronisme,
35:43 y compris pour un certain nombre de ses électeurs".
35:46 Johan, un mot rapide, très rapide.
35:47 À l'évidence, la fin du macronisme,
35:50 si c'est la capacité du président de la République à réformer,
35:53 oui, pour l'instant, on voit bien que le président de la République est dans une impasse.
35:56 Et la fin du macronisme, de toute façon, le président ne peut pas se représenter en 2027.
36:00 Donc, si vous voulez, à l'évidence,
36:02 oui, cette réforme est un tournant dans les 10 ans
36:07 qu'Emmanuel Macron aura passé au pouvoir quand on arrivera en 2027.
36:10 Parce que là, maintenant, encore une fois, il n'a plus de majorité.
36:13 Ses grands projets, on le voit bien, sont mis à mal.
36:15 La réforme de l'immigration, etc.
36:17 Le projet de loi.
36:18 Donc oui, manifestement, les quatre prochaines années seront différentes
36:21 que celles que nous venons de vivre.
36:23 Donc, à l'évidence, c'est la fin pour le président de la République de quelque chose.
36:26 Oui.
36:26 Allez, on va parler maintenant de Marine Le Pen.
36:29 Le gouvernement ne sait pas où il emmène les Français.
36:32 Ce sont ses mots ce matin chez nos confrères du Parisien, aujourd'hui en France.
36:36 La chef de file des députés RN à l'Assemblée réunit ses troupes ce lundi au Havre pour ce 1er mai.
36:40 Vous y serez d'ailleurs, Johan.
36:42 Et dans son interview, elle attaque violemment Emmanuel Macron.
36:44 Résumé de ses propos par Augustin Deladieu.
36:49 Le moins que l'on puisse dire, c'est que Marine Le Pen n'épargne pas le gouvernement et le président.
36:53 L'ex-présidente du Rassemblement national commence par évoquer dans cette interview
36:58 la crise politique dans laquelle est plongé le pays.
37:01 La Ve République a prévu trois sorties possibles dans une crise.
37:05 La dissolution de l'Assemblée nationale, le référendum ou la démission du président.
37:09 Or, il y renonce.
37:10 Alors, elle parle d'Emmanuel Macron.
37:11 Il considère que l'usure est une stratégie, mais ce n'est pas tenable.
37:16 C'est ensuite que Marine Le Pen s'en prend frontalement à l'exécutif et en particulier à Elisabeth Borne.
37:22 Elisabeth Borne, vous lui parlez, on est face à du vide.
37:25 Il y a de l'écho.
37:26 Elle ne prend la parole que pour annoncer des renoncements.
37:29 Ce n'est plus un gouvernement, c'est juste une administration.
37:32 Plus rien n'est tenu.
37:33 Ils ne savent pas où ils vont ni où ils emmènent les Français.
37:37 L'ancienne candidate à la présidentielle n'appelle pas pour autant à la démission d'Emmanuel Macron,
37:42 mais elle se projette.
37:44 Mais bien sûr que je suis frustré d'être dans l'opposition.
37:46 C'est pour cela que je vais essayer d'être dans la majorité la prochaine fois, c'est à dire gagner.
37:51 Mais je ne le ferai pas par des compromissions.
37:54 Je ne m'appelle pas LR, moi.
37:56 Autant dire que le message est clair.
37:58 Voilà, vous avez trouvé clair et limpide Marine Le Pen, cher Patrick Sarditti.
38:02 Pas tellement parce qu'elle ne s'appelle peut être pas LR,
38:05 mais au moins il y a des personnalités de LR qui sont intervenues en bon et en pas bon.
38:12 Elle n'est pas intervenue et un certain nombre de ses députés, même s'ils sont 89,
38:17 ils n'ont pas brillé au sein de l'Assemblée Nationale dans cette réforme des retraites.
38:23 Alors là, Marine Le Pen, on voit bien qu'elle veut continuer à exister, ce qui est absolument normal.
38:28 Il y a des gens qui la poussent pour être évidemment candidate la prochaine fois et succéder à Emmanuel Macron.
38:34 Mais elle existe, elle est dans une terre ouvrière au Havre, justement,
38:40 non pas pour contrer Édouard Philippe, mais pour montrer que finalement, il faut compter avec elle.
38:46 Joseph Tunel, c'est une opposante, elle s'oppose.
38:49 Et en plus, elle profite des erreurs de ceux qui sont en face.
38:53 Il y a deux erreurs, les erreurs macroniennes, on en a parlé,
38:56 mais de l'autre côté, il y a les filles qui ont brillé par leur comportement inacceptable,
39:03 à mon sens, au sein de l'Assemblée Nationale et le Front National, le Rassemblement National,
39:07 lui arrive paisible, fait son travail d'opposition.
39:10 On peut être d'accord ou pas d'accord, mais je trouve qu'elle sentir pas mal.
39:12 Et Yonussa, il vous sera demain au Havre.
39:15 Absolument, pour suivre ce rassemblement traditionnel.
39:18 Le 1er mai, c'est toujours une date importante pour le Rassemblement National.
39:22 Là, à l'évidence, elle va vouloir montrer que la principale opposante, c'est elle.
39:26 En fait, ce qu'elle veut, c'est incarner l'opposition, mais incarner surtout l'alternance.
39:29 C'est ça l'enjeu pour Marine Le Pen, c'est de montrer qu'après Emmanuel Macron,
39:32 elle est la seule en capacité de pouvoir diriger ce pays.
39:35 Et on vous fera vivre évidemment ce 1er mai.
39:38 Avec le discours de Marine Le Pen à 14h.
39:40 Exactement, en direct sur CNews.
39:42 Amaury Bucot, vous êtes notre journaliste policier justice, que tout le monde connaît évidemment.
39:46 Je voudrais qu'on en revienne sur ce que j'évoquais dans la 1ère partie de ce journal.
39:49 Les boulangeries sont devenues une vraie cible, une cible privilégiée pour les cambouyoleurs.
39:54 Pourquoi ? Comment ?
39:56 Alors je dirais qu'il y a 3 raisons.
39:57 La 1ère raison, c'est que les boulangeries restent un commerce.
40:00 On utilise beaucoup de monnaie, de billets et de pièces,
40:03 puisqu'on ne paye pas, on ne va pas payer avec une carte bancaire, une baguette de pain à 1 euro.
40:07 Donc les boulangeries brassent beaucoup de monnaie.
40:09 Et c'est cet argent qui est dans la caisse qui intéresse les cambouyoleurs.
40:12 La 2ème raison, c'est que les boulangeries, il y en a beaucoup en France.
40:15 Comme les tabacs, les pharmacies ou les épiceries, il y en a plus de 30 000 sur le territoire.
40:19 Donc si vous voulez cambouyoler beaucoup de commerce, les boulangeries, il y en a partout.
40:23 C'est assez facile.
40:24 Et puis, comme les prix des produits qui sont vendus ne sont pas très chers,
40:27 les systèmes de protection ne sont généralement pas très élevés.
40:30 Il y a par exemple, très rarement, il y a des alarmes dans ces boulangeries.
40:34 Et donc, c'est pour toutes ces raisons que les boulangeries font partie des commerces ciblés.
40:37 Et il y en a même des cambouyoleurs qui se spécialisent dans le cambriolage de boulangerie.
40:42 Et c'est le cas d'un homme.
40:43 Alors pour l'instant, il n'est qu'un suspect qui a été interpellé le 2 avril.
40:46 Il est suspecté d'avoir effectué 13 cambriolages et tentatives à Paris entre le 14 novembre et le 2 avril.
40:52 Alors essentiellement des boulangeries, mais aussi des chocolateries.
40:55 Alors là, vous avez une carte envoyée de tous les cambriolages qu'il a réalisés.
40:58 - Ah oui, quand même.
40:58 - Pour lesquels il est suspecté de cambriolage.
41:01 Il a effectué aussi des chocolateries puisque c'était Pâques.
41:04 Et à ce moment-là, il y avait une grosse activité dans les chocolateries.
41:06 Alors les bultins pouvaient s'élever à plusieurs milliers d'euros.
41:11 Un boulanger nous a dit qu'il s'était quand même fait voler 5 500 euros, ce qui est quand même une grosse somme.
41:15 Ce qui souvent d'ailleurs met les commerçants dans des situations délicates.
41:19 Nous avons pu nous procurer des images de vidéosurveillance de ce suspect.
41:24 On le voit rentrer là dans une boulangerie pour commettre un cambriolage.
41:27 Vous voyez, il passe derrière le comptoir, bien sûr, pour aller chercher la caisse.
41:31 Cet homme, il sera jugé le 17 mai devant le tribunal correctionnel de Paris.
41:34 Il a été placé en détention provisoire et malheureusement, sur son profil, c'est intéressant,
41:38 mais malheureusement, comme souvent dans la délinquance, eh bien cet homme, il s'agit d'un multirécidiviste.
41:43 Il est originaire de Gonesse.
41:45 Il a 39 ans et il est défavorablement connu de la police depuis la fin des années 90,
41:50 avec, je dirais, le sommet de son parcours de délinquant, avec un braquage à main armée en 2006 d'un étau, un supermarché.
41:58 Il avait été jugé pour cela en 2009 et condamné à 7 ans de prison par la Cour d'assises.
42:02 Merci pour toutes ces précisions.
42:03 Un mot de l'étranger.
42:05 Les tensions s'aggravent, je le disais, dans l'Éthique, dans la mer de Chine du Sud.
42:08 La marine chinoise tente de s'y imposer et d'en expulser les navires de Taïwan, des États-Unis et dernièrement des Philippines.
42:14 Mais ces marines ne se laissent en pas faire.
42:16 L'IMAN Washington a appelé Pékin hier à cesser son action dangereuse.
42:21 Dites-nous tout.
42:22 Le gouvernement philippin, donc c'est le dernier en date, est très inquiet.
42:26 La marine chinoise commence à occuper certains des 250 îlots de cette mer de Chine du Sud que vous allez voir à l'écran.
42:34 Une mer que l'État chinois revendique dans sa totalité.
42:40 Et les 6 pays qui sont alentours peuvent désormais compter sur l'appui de la marine des États-Unis.
42:50 Et les images que vous voyez, c'est un navire chinois qui bloque un navire philippin qui veut approcher un îlot qui n'est qu'à 200 km de la grande île, d'une grande île philippine, mais à 1000 km de la Chine.
43:04 C'est ainsi que la Chine voit le territoire et cette manœuvre est très dangereuse.
43:08 Et le gouvernement philippin voudrait que la communauté internationale soit alertée.
43:13 Elle a reçu des assurances de la part des États-Unis que la défense des eaux philippines pourrait intéresser la US Navy et sa 7e flotte.
43:22 Merci beaucoup, mon cher Raoul Dimode, notre spécialiste des questions internationales.
43:26 Joseph, vous souhaitez réagir?
43:29 Oui, ce n'est pas neutre ce qui se passe.
43:31 L'îlot en question, ce n'est pas que quelques rochers perdus dans la mer.
43:35 C'est un verrou sur une route commerciale très, très importante.
43:39 Celui qui contrôle ce verrou contrôle la route commerciale du commerce maritime mondial.
43:45 Et donc, attention à ce qui se passe aussi à cet endroit là, comme dans d'autres endroits du monde.
43:50 On va terminer ce journal par une note un petit peu plus légère.
43:53 Je vais vous parler d'une fleur porte bonheur.
43:56 Demain, c'est le 1er mai et qui dit 1er mai dit Mugué.
43:59 Évidemment, évidemment, évidemment.
44:01 Alors avec nous, Ludovic Marot, cofondateur de M.
44:05 Marguerite.
44:06 Soyez le bienvenu, mon cher Ludovic Marot.
44:08 Pourquoi je voulais vous avoir?
44:10 Tout simplement, je suppose, comme vous êtes fleuriste, que le Mugué est déjà dans vos magasins.
44:15 La question que tout le monde se pose, il est comment le Mugué cette année?
44:18 Bonjour et merci de me recevoir.
44:21 Alors, le Mugué cette année est superbe.
44:24 Il y a eu quelques années compliquées les années passées, mais cette année, il est plutôt beau.
44:28 Et il est dans nos magasins, mais en ligne chez vous, parce qu'on vend via notre site
44:32 monsieurmarguerite.com.
44:33 Et du coup, il est encore disponible à la vente, non pas pour l'inception demain, mais pour la semaine prochaine.
44:38 Donc, c'est une belle saison de Mugué.
44:40 On espère que c'est le cas pour tout le monde, puisque c'est une fleur porte bonheur.
44:43 Il faut garder ce message à l'esprit.
44:45 Alors la question que tout le monde se pose dans cette période d'inflation forte, combien ça coûte?
44:50 Ça va nous coûter combien le brin de Mugué cette année?
44:53 Alors, c'est très variable.
44:55 Je pense qu'il y a plein de façons d'acheter du Mugué.
44:57 On peut l'acheter au brin, évidemment, ce qui est le produit le moins cher.
45:04 Le brin coûte plusieurs, enfin, c'est quelques euros et on le trouve aussi dans plein de fleuristes et chez
45:13 monsieurmarguerite.com en pot.
45:14 Donc, du coup, des pots de trois griffes qui ont le mérite de pouvoir être remis, repiqué dans le jardin et
45:20 d'avoir une seconde vie pendant plusieurs années, même, qui va refleurir tous les ans si on en prend
45:26 soin et qu'on met à l'abri de la lumière.
45:29 Alors, question, rappelez-nous un peu la tradition de ce Mugué, mon cher Ludovic Marosset, la tradition
45:35 le 1er mai, ça vient d'où?
45:37 Alors, c'est une tradition qui remonte à pas mal de temps.
45:40 Le Mugué, c'est une fleur qui a été importée en Europe et en France, particulièrement au 16e siècle environ,
45:46 qui a toujours été offerte comme cadeau historiquement par un roi aux femmes de la cour et qui a un peu
45:58 été perdue de vue pendant quelques années et qui est revenue en fin du 19e siècle à l'occasion de la fête du
46:04 travail.
46:05 Du coup, c'est comme on l'a dit, c'est une fleur porte-bonheur.
46:08 Donc, l'idée, c'est d'en acheter pour soi, d'en recevoir et d'en donner partout autour de soi à tous les
46:14 gens à qui on tient.
46:15 Donc, c'est un beau message qui est un peu comme pour les fleurs, d'ailleurs, et les plantes.
46:21 L'objectif, c'est vraiment de faire plaisir et de donner un maximum d'amour autour de soi.
46:26 Je vous garde 30 secondes.
46:27 Patrice, vous avez une question à poser, peut-être ?
46:29 Je voulais juste ajouter que bien avant les femmes de la cour, il y avait une tradition qui consistait à
46:33 accrocher un brin de muguet à une porte pour signaler qu'il y avait là une future mariée et qu'elle était,
46:39 en principe, pure.
46:42 Merci beaucoup, mon cher Ludovic Marot, cofondateur de M. Marguerite.
46:48 On était ravis de vous avoir.
46:49 Alors, vous savez quelle est la région qui produit le plus de muguet en France ?
46:54 Nantes.
46:55 La Loire-Atlantique.
46:56 C'est la région nantaise.
46:58 Dis ça, je dis rien.
46:59 Mais je disais ça sérieusement.
47:00 Non, non, mais je suis sérieux.
47:02 Le muguet vient essentiellement de la région nantaise.
47:04 Je glisse comme ça.
47:06 Allez, on termine ce journal avec de l'art.
47:08 Mais pourquoi vous rigolez, Imane Fadel ?
47:11 Ça n'a pas à mettre rattrapé hier.
47:13 Oui, c'est ça.
47:14 Allez, on va terminer par de la Formule 1 et le Grand Prix d'Azerbaïdjan.
47:17 Après la pole décrochée par Charles Leclerc, les pilotes enchaînaient hier avec un format inédit,
47:22 le Grand Prix Sprint inédit. 17 tours sur la piste de Bakou pour permettre aux 8 premiers de marquer des points.
47:30 Un nouveau format qui a réussi au Mexicain Sergio Perez.
47:34 Et je précise que ce Grand Prix est à vivre évidemment cet après-midi sur l'antenne de Canal+.
47:40 Voilà, ainsi se termine ce journal.
47:43 Merci de nous avoir suivis.
47:44 Merci d'être toujours aussi nombreux chaque dimanche.
47:47 Ça nous fait bien plaisir.
47:47 Merci à mes grands témoins.
47:49 Merci Naïma Fadel.
47:51 Merci Yoann Essaye pour votre expertise.
47:53 Bon voyage demain au Havre.
47:55 J'aurais le plaisir de vous avoir en direct au cours de Biggie News,
47:59 puisque je remplace Sonia Barbrouk tout au long de cette semaine.
48:01 Merci Joseph Touvenel, toujours un plaisir de vous avoir.
48:04 Bon 1er mai.
48:04 Vous revenez quand vous voulez.
48:06 Je crois que je serai là demain.
48:07 Ah, très bien, je serai ravi.
48:09 Patrice Arditi, à très bientôt.
48:11 Salut.
48:12 C'est pas gentil ça.
48:14 C'est vraiment pas gentil.
48:15 Allez, merci à François Heppe qui m'a aidé à préparer cette émission,
48:19 à David Brunet, à Elisabeth Tellet, à Margot Naudin.
48:23 Merci à la programmation, Lisa De Bernard, Jacques Sanchez.
48:25 Merci aux équipes en régie.
48:28 C'est Monsieur Lombard à la réalisation, me dit-on.
48:31 Vous pouvez revivre évidemment ce journal sur notre site cnews.fr.
48:35 A tout de suite en quête d'esprit avec Emeric Pourbet.
48:38 Belle journée sur CNews.
48:40 Et je vous dis bye bye et à demain.
48:42 12h pour Midi News, mais sans le week-end, pour Midi News.
48:45 Allez, à demain.
48:45 Belle journée.
48:46 ...