LDF_200423_FluvialeLogistique

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur InvestirTV dans notre émission Le Mets de Fonds,
00:12 où les entrepreneurs en recherche de financement viennent nous présenter leur projet.
00:18 Aujourd'hui, c'est Pierre-Laurent Badin, le cofondateur de la Société Fluviale de Logistique que nous accueillons.
00:23 La Société Fluviale de Logistique, c'est un spécialiste du transport de la logistique fluviale en zone urbaine.
00:30 Pierre, bonjour.
00:32 Bonjour Stéphane.
00:33 Commençons par la présentation de votre entreprise.
00:36 Oui, tout à fait. J'ai fondé la Société Fluviale de Logistique.
00:39 Nous offrons le transport de marchandises en ville par le fleuve,
00:43 ce qui permet d'avoir un impact positif tant sur les plans environnementaux que sociétaux,
00:48 et de livrer à l'heure en centre-ville pour les logisticiens et leurs clients,
00:53 que ce soit de la grande distribution, des commerces de proximité ou même du colis,
00:57 qui puissent bénéficier d'un service de livraison en ville propre et à l'heure.
01:01 D'accord. Sur votre parcours précédent, je crois que vous venez un petit peu du secteur.
01:05 Vous pouvez nous raconter un peu la genèse de cette société. Vous êtes le cofondateur.
01:08 Tout à fait. Moi, je suis officier de la marée de marchande à l'origine.
01:10 J'ai navigué pendant des années sur des portes-conteneurs de téléportants.
01:13 Sur les mers, du coup.
01:14 Exactement, aux quatre coins du globe, pour la compagnie Mers, sur des bateaux de 300 m de long.
01:18 J'ai pu observer à cette époque ce que c'était que la conteneurisation et ce faire de lance de la logistique
01:25 qui a permis la mondialisation, qu'on en pense du bien ou du mal.
01:28 Le conteneur était vraiment une solution extraordinaire pour pouvoir transporter rapidement des marchandises
01:32 par sa standardisation et son aspect multimodal, le conteneur qui passe du camion au bateau au train.
01:37 D'accord.
01:38 Quand on a réfléchi avec mes associés, dont l'un est aussi officier de la marée de marchande,
01:42 dont on y reviendra plus tard, on s'est posé la question de ce qui avait réussi dans le transport international
01:47 et qu'on pouvait appliquer à la logistique urbaine.
01:49 D'accord.
01:50 Et donc, on est arrivé à cette conclusion qu'il fallait avoir un contenant à la fois très standard,
01:53 on a pris la palette qui existe déjà aujourd'hui et qui est largement utilisée,
01:57 et dont on vient robotiser la manutention pour pouvoir réduire le coût de la rupture de charge,
02:01 qui est aujourd'hui le frein principal à la logistique urbaine fluviale.
02:05 D'accord.
02:06 Donc, on robotise cette opération de manutention et on rend réaliste en faisant passer les opérations
02:09 de chargement et de déchargement de 10h à 2h30.
02:12 On va transposer un peu les cavaliers qu'on voit dans les ports, donc en zone urbaine.
02:15 Oui, tout à fait.
02:16 On a vraiment pris les mêmes idées pour pouvoir avoir une logistique efficiente,
02:20 donc sur un bateau de 300 palettes qui vient livrer chaque matin au cœur de ville,
02:24 que ce soit à Paris, à Lyon ou dans d'autres villes européennes,
02:27 pouvoir livrer ces 300 palettes à 7h en plein centre-ville.
02:30 Ce qui permet d'ailleurs avec nos partenaires de pouvoir continuer sur la cycle logistique
02:34 ou sur des moyens électriques, mais qui parcourent du coup de très faible distance,
02:38 puisqu'ils partent du centre de la ville pour aller dans le magasin qui est à quelques centaines de mètres.
02:42 D'accord.
02:43 Et donc, on facilite la logistique écologique de demain.
02:46 Et donc, le fait de robotiser ce déchargement, ça vous fait gagner du temps
02:52 et c'est ce qui vous distingue un peu des autres acteurs de votre secteur.
02:55 Oui, exactement.
02:56 Aujourd'hui, j'ai deux types de concurrents.
02:59 D'une part, le routier, je reviendrai juste après, sur ce qui existe dans le fleuve,
03:02 il y a pas mal d'initiatives et on peut voir, j'ai des confrères qui naviguent
03:05 et qui font de la logistique urbaine.
03:06 Le problème qu'ils ont, c'est toujours cette problématique de rupture de charge,
03:09 donc le moment où ils chargent ou déchargent les marchandises.
03:11 Et aujourd'hui, ça reste encore trop partisanal.
03:13 D'accord.
03:14 C'est-à-dire que les temps de manutention sont lents, il faut beaucoup de personnes, etc.
03:16 Nous, on vient agir vraiment sur ce point-là en mettant de la robotique.
03:19 C'est de l'industrie 4.0 qu'on met sur le bateau.
03:21 On transforme le bateau en véritable plateforme logistique 4.0.
03:25 La robotique, vous l'achetez, c'est pas vous qui la développez.
03:28 Alors, on achète le bras robot.
03:29 D'accord.
03:30 En revanche, ce qui fait que nous sommes une société deep tech,
03:32 labellisée par la BPI.
03:33 C'est vous qui la mettez dans le...
03:34 Exactement.
03:35 Parce que piloter un bras robot sur un bateau comme celui-ci,
03:38 le bras robot étant installé sur le bateau, ça c'est attendu par les métropoles,
03:42 il faut pouvoir contrebalancer les mouvements du bateau,
03:44 ça c'est l'un des fondements technologiques de notre système.
03:47 D'accord.
03:48 Pouvoir venir contrebalancer les mouvements du bateau qui bougent en permanence à côté du quai,
03:51 pour pouvoir maintenir une cadence élevée de la palette.
03:54 D'accord.
03:55 Donc, vous avez un département R&D, certainement.
03:57 Oui, tout à fait.
03:58 Le cœur de notre innovation est là, on a fait breveter évidemment ça,
04:01 on est accompagné par la BPI, on est labellisé deep tech,
04:04 nous sommes lauréats de la Bourges French Tech Emergence,
04:07 on a répondu au concours iLab de la BPI, dont on espère avoir la réponse prochainement,
04:12 je croise les doigts.
04:13 Et donc ça, c'est vraiment le cœur de la techno,
04:15 que nous intégrons sur notre flotte de bateaux,
04:18 pour opérer ces bateaux comme un véritable métro des marchandises dans les prochaines années.
04:23 Parce que vous avez vos propres bateaux ?
04:24 Oui, l'objectif c'est ça.
04:25 Alors nous sommes une jeune entreprise,
04:27 aujourd'hui on est en train de financer le démonstrateur sur un bateau de 38 mètres,
04:31 qui permettra de transporter 66 palettes dès 2024,
04:33 on espère des expérimentations au cours des JO l'année prochaine.
04:37 Sur Paris ?
04:38 Sur Paris, exactement.
04:39 Et l'objectif évidemment d'être armateur,
04:42 aujourd'hui il y a plein d'investisseurs d'infrastructures qui sont capables d'acheter ces bateaux.
04:46 Pour ce qui est de l'électricité, vous achetez aussi le bateau,
04:48 vous opérez également les bateaux,
04:49 c'est pas uniquement la partie logistique qui vous intéresse, c'est l'ensemble.
04:52 Alors évidemment c'est complexe et hyper capitalistique,
04:55 donc le montage reste encore à affiner,
04:57 ce sera un montage forcément tripartite avec l'ASFL,
05:00 donc notre société qui portera le principal du projet,
05:03 mais les capitaux viendront de fonds d'infrastructures,
05:06 et on a aussi des partenariats avec des armateurs existants
05:08 pour pouvoir développer dans des bassins différents,
05:10 notamment je pense, si on se développe dans le reste de l'Europe,
05:13 il faudra pouvoir bénéficier des infrastructures et des armateurs locaux
05:16 qui connaissent très bien leurs bassins,
05:17 qui connaissent leurs équipages et qui pourront faire fonctionner ces technologies.
05:20 Côté business model, votre modèle est rentable de quel niveau ?
05:24 Alors, sur le business model, c'est vraiment celui classique du transporteur.
05:30 Nous facturons X euros par palette transportée d'un point A à un point B,
05:34 si je reste sur Paris, c'est transportée du port d'un jeune villier
05:37 jusqu'au plein centre-ville de Paris, ça c'est le business model classique.
05:40 Mais le fait que vous ayez pu vite aller charger cet état à la mare,
05:42 c'est vous qui la gardez, ou vous la respectez sur les prix ?
05:45 Oui, aujourd'hui on peut imaginer qu'un bateau qui fait 300 palettes par jour
05:49 génère un chiffre d'affaires d'un million, deux millions,
05:51 un peu plus de deux millions par an, avec un résultat de 20 à 30 % de résultats nets.
05:57 D'accord, nets, c'est pas la marge rouille ?
05:59 Non, c'est résultats nets du projet.
06:02 Évidemment, ça reste à affiner,
06:03 aujourd'hui le prix du transport routier est en train de croître considérablement
06:07 parce que les transporteurs routiers font face à tout un tas de problématiques.
06:10 D'une, les ZFE et les contraintes sur l'environnement que les villes mettent en place.
06:14 Deux, un prix de l'énergie qui est en croissance constante,
06:17 là où le transport fluvial consomme naturellement beaucoup moins d'énergie.
06:20 Et aussi un prix du foncier qui est colossal,
06:22 là où aussi les transporteurs routiers, les logisticiens,
06:24 ont besoin d'espaces logistiques urbains en centre-ville.
06:27 Notre bateau, qui consomme moins d'énergie et qui est en lui-même un espace logistique urbain,
06:32 quand il est acquis en centre-ville, on bénéficie de tout ça
06:35 et ce qui nous permet de réduire le coût du transport à la fin.
06:38 Très bien. Alors pour développer tout ça, vous avez besoin d'argent,
06:41 combien comptez-vous lever et à quel usage ces fonds vont-ils vous servir ?
06:45 Si je simplifie, le financement du démonstrateur en 2024
06:49 et de son expérimentation pendant 6 à 12 mois, c'est un financement total de 1,5 million.
06:55 Aujourd'hui, comme on est sur un projet à impact,
06:57 on est fortement accompagné par les puissances publiques sur la subvention,
07:00 que ce soit de la BPI, nous sommes lauréats de l'ADEME Logistique 4.0 pour 570 000 euros.
07:05 La BPI nous suit sur des obligations converties pour 500 000 euros,
07:08 on est en train d'enterriner ça.
07:10 Il nous manque maintenant l'élément fondamental, qui sont les fonds propres.
07:14 Nous cherchons à ce jour 250 000 euros, pour lesquels j'ai déjà des LOI à hauteur de 150 000 euros.
07:21 Il me reste 100 000 euros à financer pour pouvoir lancer le projet.
07:24 On a lancé les recrutements des trois ingénieurs R&D actuellement
07:28 et on espère pouvoir acheter, une fois ce financement bouclé,
07:32 le bateau à la fin de l'année et expérimenter l'année prochaine.
07:35 Si je résume sur la dépense des fonds...
07:37 Donc du chiffre d'affaires de l'année prochaine ?
07:38 Du chiffre d'affaires en 2024, exactement.
07:40 Et la valo, la partie equity, quelle valo sur quelle monnaie ?
07:43 La valo qu'on a prévue, c'est 1,5 million.
07:46 Pour tout un tas de raisons qui sont à la fois sur comment envisager la levée de fonds suivante.
07:50 On est encore à l'échelle du démonstrateur et quand on visera la série IA fin 2024,
07:55 on estime qu'une valo aujourd'hui à 1,5 million est la bonne échelle.
08:00 Parfait, très bien.
08:01 Pour conclure, avez-vous un message particulier à destination de tous les investisseurs qui nous regardent ?
08:06 Bien sûr. Aujourd'hui, je suis en train de lever des fonds auprès d'investisseurs.
08:11 Nous cherchons absolument des partenaires avec lesquels s'inscrire dans cette aventure qui est à la fois industrielle,
08:18 a impact positif et qui correspond au créneau du Deep Tech.
08:24 Et donc on cherche ces investisseurs, on demande aux investisseurs de sortir de leur créneau digital
08:29 dont ils sont issus habituellement pour venir dans cette aventure vraiment industrielle.
08:34 Donc, je vous souhaite de réussir cette levée de fonds. C'est un projet qui est vraiment très séduisant.
08:39 Tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement Pierre ou bien contacter la chaîne qui transmettra leurs coordonnées.
08:47 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur InvestirTV avec un nouveau projet dans lequel investir.
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