Ariège : le boulet Mélenchon

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mardi, il revient sur les élections législatives en Ariège où la candidate de la Nupes a été sévèrement battue par la dissidente socialiste.   Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 Dimitri Pablenko.

00:01 - L'édito politique sur Europe avec le Figaro. Bonjour Alexis Brézet.

00:05 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.

00:06 - Alors dimanche en Ariège se tenait une élection législative partielle.

00:09 C'est la socialiste dissidente Martine Froger qui l'a emportée en battant largement au second tour

00:15 la députée La France Insoumise sortante Bénédicte Thorin.

00:19 Vous nous dites ce matin Alexis que les conséquences de cette élection seront très lourdes pour Jean-Luc Mélenchon.

00:24 - Bien sûr Jean-Luc Mélenchon, vous savez qu'il y a le génie pour crier victoire

00:29 ou c'est l'horreur de ses défaites, va nous dire que l'Ariège n'est pas la France,

00:33 qu'on ne peut tirer aucune conclusion d'une élection partielle,

00:36 que l'échec de sa candidate n'est pas grave du tout.

00:38 Mais enfin en vérité il y a un signe qu'il ne trompe pas, c'est sa colère.

00:41 Il est fumace et il le dit sur tous les tons.

00:43 C'est une lamentable combine politicienne, c'est la victoire des macronistes,

00:47 de la droite et de l'extrême droite contre les opposants à la retraite à 64 ans.

00:52 - Bon alors je vous rappelle au passage que c'est une socialiste bontain qui a été élue.

00:56 On ne peut plus de gauche et opposer à la réforme évidemment.

00:59 Mais voilà cette défaite, Mélenchon ne la digère pas et on comprend qu'il soit déçu

01:03 parce que au soir du premier tour sa candidate avait une très confortable avance,

01:08 mais d'un tour à l'autre elle a à peine progressé alors que Martin Froger a plus que doublé ses voix.

01:13 Et ça, ça veut dire quoi ?

01:15 Ça veut dire que quand Jean-Pierre Raffarin dit qu'un front républicain anti-Nupes

01:19 est en cours de constitution, il a raison.

01:22 Sur ces terres de gauche et même très à gauche, des électeurs communistes, socialistes,

01:27 mais aussi c'est vrai, macronistes ou de droite, alors en arrière il n'y en a pas beaucoup,

01:31 ou RN, ont choisi de faire barrage à LFI comme autrefois on faisait barrage au FN.

01:36 Le diable de la République ce n'est plus Le Pen, c'est Mélenchon.

01:39 - Comment vous expliquez cette inversion Alexis ?

01:42 - Bah en partie par l'habileté de Marine Le Pen qui est indéniable,

01:45 mais surtout par la stratégie proprement délirante de Jean-Luc Mélenchon.

01:49 Parce que le bruit, la fureur, l'invective, le scandale permanent, l'obstruction parlementaire,

01:56 les ministres qu'on traite d'assassins, la police qui tue, la complaisance avec les casseurs de flics,

02:01 bon bah tout ça, ça fait peut-être plaisir à une poignée de militants fanatisés.

02:06 Et encore, enfin on voit le résultat.

02:08 Le résultat c'est quoi ? C'est que dans les sondages de popularité,

02:11 Jean-Luc Mélenchon est loin, très loin derrière Marine Le Pen ou Jordan Bardella.

02:15 Dans les simulations législatives, la NUPES plafonne alors que le RN bondit.

02:21 Et maintenant voilà que les mélenchonistes perdent des partiels, jolie réussite.

02:24 En fait, Jean-Luc Mélenchon est en train de devenir un boulet pour son propre camp.

02:29 - Est-ce que vous pensez que ce cartel électoral qu'est la NUPES peut survivre à ces tensions ?

02:34 - Alors depuis l'élection présidentielle et les législatives qui ont suivi,

02:37 Jean-Luc Mélenchon faisait régner une sorte de terreur sur la NUPES.

02:41 À ses alliés qui n'avaient pas le choix, il pouvait dire "si vous avez des élus, c'est grâce à moi.

02:45 Et si vous ne passez pas sous mes fourches codines, vous disparaîtrez aux prochaines élections".

02:49 Et il était cru.

02:51 Mais là, là, s'il commence à s'installer l'idée qu'à côté de la NUPES

02:55 existe un espace électoral pour une gauche, de gauche, mais républicaine, responsable, raisonnable,

03:00 alors là tout change.

03:02 Par exemple les communistes de Fabien Roussel qui n'ont jamais supporté la tutelle de Jean-Luc Mélenchon.

03:07 Les Verts qui n'ont pas encore basculé dans le wokeisme ou l'islamo-gauchisme.

03:11 Et surtout les socialistes qui n'ont consenti que contraint et forcé à l'alliance léonine avec les LFI.

03:17 Les socialistes, ceux qui se reconnaissent non pas dans Olivier Faure qui a vendu son parti pour un plat de lentilles,

03:23 mais dans Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, dans François-Maier Rossignol, le maire de Rouen.

03:29 Et bien tous ceux-là peuvent réfléchir à reprendre leur bille,

03:32 et pourquoi pas bâtir autre chose ensemble.

03:35 Alors, nous ne sommes pas encore là,

03:37 mais l'histoire retiendra peut-être que la Nupes est morte un dimanche 2 avril,

03:42 en Ariège, au pied des Pyrénées.

03:43 - Oui, il y a des discussions. Fabien Roussel, Bernard Cazeneuve aussi, ça c'est intéressant.

03:48 Il y a un séminaire ce soir de la Nupes.

03:50 Est-ce qu'il faut un acte II à la Nupes ?

03:52 Jean-Luc Mélenchon en parle.

03:53 On en parlera également à 8h40 dans le Club de la Presse Europe 1.

03:56 Merci beaucoup Alexis Brézet.

03:58 L'édito politique sur Europe 1, je signale la une du Figaro.

04:00 Le voyage présidentiel en Chine, à Pékin.

04:03 Emmanuel Macron veut freiner le rapprochement entre Xi Jinping et Vladimir Poutine.

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