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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mardi, il revient sur l'allocution décevante d'Emmanuel Macron.

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Transcription
00:00 7h, 9h, Dimitri Parlenko.
00:03 L'édito politique sur Europe avec le Figaro, bonjour Alexis Brezet.
00:06 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:07 Alexis, l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron a suscité beaucoup de commentaires,
00:11 souvent peu amènes de la part des responsables politiques et syndicaux,
00:14 mais au fond, vu la situation assez inextricable qui est celle du président depuis des mois,
00:19 n'était-il pas condamné à décevoir finalement ?
00:22 Alors c'est vrai qu'il y a quelque chose d'assez curieux dans cet accueil,
00:26 disons-le, globalement négatif.
00:28 Parce qu'au fond, on savait bien qu'Emmanuel Macron ne nous dirait pas grand-chose.
00:32 Il n'allait pas démissionner évidemment, ni dissoudre, c'était la débat que l'assurait,
00:36 ni changer de Premier ministre, bon d'abord parce qu'il n'en a pas de rechange,
00:39 et ensuite parce qu'il sait bien que le problème n'est pas là.
00:42 Donc la panoplie classiquement politique était d'emblée écartée.
00:46 Ensuite, il allait pas nous refaire le grand débat, on a déjà donné,
00:50 ni la nouvelle méthode, vous savez, moins verticale, plus participative, etc.
00:54 Il nous l'a déjà joué au moins trois fois.
00:56 Quant au fameux "quoi qu'il en coûte",
00:58 vu l'état de nos finances publiques et la vigilance des marchés,
01:02 suite était réduire à néant le maigre bénéfice de la réforme des retraites.
01:06 Pas possible.
01:07 Donc du côté des habituelles farces et attrapes macroniennes,
01:10 il n'y avait pas non plus mille possibilités.
01:12 Tout ça on le savait, on l'avait dit et redit avant son allocution,
01:16 on n'attendait rien et pourtant on est déçus.
01:19 Alors, peut-être parce qu'il a une fois encore passé l'après-midi
01:23 à recevoir des responsables politiques plutôt que de travailler son texte,
01:26 peut-être parce qu'on lui a trop répété qu'il ne fallait surtout pas
01:29 se montrer arrogant ni satisfait,
01:31 mais enfin, il n'y avait dans son allocution aucun de ces mots rares qu'il affectionne,
01:36 aucune de ces formules souvent agaçantes, mais enfin, comment on retient ?
01:40 Aucune de ces propositions un peu baroques dont il a le secret,
01:43 qui n'aboutissent généralement à rien,
01:45 mais qui pendant deux ou trois jours occupent les médias.
01:47 Il n'y avait rien de tout cela, mais plutôt l'exercice un peu convenu,
01:52 un peu terne d'un président qui s'exprime pour la forme,
01:56 parce qu'il faut bien dire quelque chose,
01:58 mais qui au fond donnait le sentiment de ne pas y croire lui-même.
02:01 - Bon, vous êtes sévère Alexis ce matin,
02:03 mais sur la retraite, il a tout de même esquissé une sorte de méa culpa ?
02:06 - Enfin Dimitri, vous plaisantez !
02:07 Et il a seulement déclaré qu'il regrettait que sur cette réforme,
02:11 un consensus n'ait pas été trouvé.
02:13 C'est l'évidence, il ne pouvait pas dire moins.
02:15 Pour le reste, et c'est intéressant,
02:17 si on en croit le script qui a circulé avant son intervention,
02:20 alors que le président avait prévu de dire
02:23 "nous devons en prendre toute notre part de responsabilité",
02:26 il a finalement dit "nous devons en tirer tous les enseignements".
02:30 C'est étonnant, sa responsabilité a disparu au prononcé.
02:34 C'est dire si on est loin, très loin, de l'acte de contrition qu'attendait certains,
02:38 et qui d'ailleurs n'aurait servi à rien.
02:40 - Alors disons qu'il reste les fameux 100 jours
02:42 qu'Emmanuel Macron se donne ou qu'il donne à Elisabeth Borne
02:45 pour relancer le quinquennat, ça c'est nouveau.
02:47 - Ah ça c'est vrai, c'est nouveau, c'est d'ailleurs un peu cousu de fil blanc,
02:50 parce que franchement, 100 jours pour tout reprendre à zéro,
02:52 on n'est pas obligé d'y croire.
02:54 Mais c'est surtout une référence à manier avec précaution.
02:57 Je vous rappelle que les 100 jours ne se sont pas très bien terminés pour Napoléon.
03:01 Alors bon, 100 jours pour engager la réforme du travail,
03:04 la réindustrialisation, la réforme de la police et de la justice,
03:08 mais aussi celle de l'école et de l'hôpital.
03:10 Tout cela, sans la moindre majorité,
03:13 ni aucune perspective d'alliance,
03:15 ni aucun soutien de l'opinion ou du côté des syndicats,
03:18 moi je veux bien, enfin,
03:20 puisque Emmanuel Macron a placé la fin de son intervention
03:23 sous le signe de Notre-Dame,
03:25 il me semble, quand on voit ce beau programme,
03:28 qu'il n'y a plus qu'une chose à faire,
03:30 c'est attendre un miracle.
03:31 - Les travaux d'Hercule Macron,
03:33 l'édito politique sur Europe 1, merci Alexis Brézé,
03:35 Alain Dufigaro ce matin,
03:37 l'Italie qui décrète l'état d'urgence face à la pression migratoire,
03:40 depuis janvier en effet,
03:42 les arrivées irrégulières par la mer dans la péninsule ont quadruplé.

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