En attendant les Européennes...

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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il revient sur les élections européennes.
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Transcript
00:00 Europe 1 matin, 7h, 9h, Dimitri Pavlenko.
00:05 - Ah ben t'es justement l'un des très gros travailleurs français avec nous pour l'édito politique.
00:08 - C'est pas du travail, c'est du plaisir !
00:10 - L'édito politique sur Europe avec le Figaro. Bonjour Alexis Brézet.
00:13 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:15 - Alors ce week-end du 1er mai a été marqué par deux événements politiques qui sont passés un peu inaperçus Alexis,
00:20 mais ils ont retenu votre attention.
00:21 Le premier, c'est la désignation par le Rassemblement national d'un directeur de campagne pour les élections européennes.
00:27 Le second, c'est une passe d'armes entre l'insoumis François Ruffin et l'écologiste Marine Tondelier.
00:32 Alors à propos de ces mêmes élections européennes, pour vous, ce subi accès de fièvre européen n'est pas du tout un hasard.
00:39 - Non, effectivement. C'est le signe que les prochaines élections des députés au Parlement de Strasbourg,
00:44 qui doivent avoir lieu début juin 2024, donc dans un an, sont en train de faire leur entrée dans l'atmosphère politique française.
00:51 - Alors vous allez me dire qu'un an c'est loin, que les européennes ont toujours eu tendance à vider la salle plutôt qu'à passionner les foules,
00:57 et pourtant c'est ainsi. Les responsables politiques nationaux ont désormais les yeux fixés sur cet horizon. Pourquoi ?
01:05 D'abord parce que les européennes de 2024 sont bien sûr le prochain rendez-vous électoral,
01:09 parce qu'elles sont aussi le seul scrutin national avant la grande bataille présidentielle de 2027,
01:16 et parce qu'elles sont surtout l'unique moyen de solder dans les urnes la crise politique que nous vivons.
01:21 Au fond, chacun a bien compris qu'il n'y aurait, sauf accident totalement imprévisible, ni référendum, ni dissolution.
01:28 Et donc que ces européennes seront bien davantage que des européennes.
01:32 Elles seront, un peu à la manière américaine, de véritables élections de mi-terme.
01:36 La dernière occasion nationale avant le grand affrontement de 2027, d'où Emmanuel Macron sera par définition absent,
01:44 dernière occasion de réévaluer les rapports de force, de rôder les thématiques de campagne,
01:48 mais aussi de tester dans des conditions réelles le potentiel d'entraînement électoral des différents candidats.
01:55 Bref, les élections européennes, traditionnellement sans grand enjeu ni conséquence durable,
02:00 pourraient bien, en raison de cette donne politique très particulière, changer de dimension.
02:05 Cela, les responsables politiques commencent à le comprendre, et évidemment ça bouscule un peu leurs plans.
02:10 Vous voulez dire qu'ils ont compris qu'il était capital d'engager toute leur force dans cette répétition générale de la présidentielle ?
02:17 Ben, disons que certains l'ont compris, et d'autres un peu moins.
02:20 Côté RN par exemple, l'affaire est réglée.
02:22 Jordan Bardella, comme en 2019, sera tête de liste.
02:25 A l'époque, avec 23%, il était arrivé en tête.
02:28 Si les vents porteurs actuels se maintiennent, tous les espoirs lui sont permis.
02:31 Face au RN, les macronistes comptent bien continuer d'exploiter le filon de l'antifascisme, qui en 2019 leur vait plutôt bien réussi.
02:39 Trouver un candidat plus charismatique que Nathalie Loiseau ne devrait pas être trop difficile.
02:44 Stéphane Cijournet et Clément Beaune sont officiellement sur les rangs.
02:48 Mais attention, l'effet gilet jaune, qui en vérité fut leur providence il y a 4 ans, ne sera pas cette fois au rendez-vous.
02:54 Et du côté des autres partis, Alexis, qui pourraient espérer troubler cette partie de ping-pong ?
02:59 Ben là, c'est assez étrange, parce que personne, du moins parmi les grands candidats qui prétendent un premier rôle à la présidentielle, personne ne veut se lancer.
03:08 Quand on dit élection européenne, Jean-Luc Mélenchon s'énerve, Éric Zemmour se réserve, Laurent Wauquiez se préserve.
03:15 Le patron d'Anupès, il voudrait confier les reines de la campagne à François Ruffin.
03:19 Le président de Reconquête envisage de s'effacer au profit de Marion Maréchal.
03:24 Quant au candidat naturel de LR, il serait prêt d'hito à laisser les clés à Michel Barnier.
03:28 Résultat de tout cela, l'Anupès est au bord de l'explosion, Reconquête en pleine confusion et LR au fond de la dépression.
03:35 Alors, on connaît la chanson, il faut s'économiser, éviter de prendre des coups, minimiser les risques avant la bataille décisive, attendre le bon moment.
03:44 On voit bien le calcul, mais en politique, le bon moment, souvent, c'est maintenant.
03:49 L'édito politique sur Europe. Merci beaucoup Alexis Brezel.

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