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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce jeudi, il revient sur les réactions de la gauche face à l'interdiction de l'abaya à l'école.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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NewsTranscription
00:00 - L'édito politique sur Europe 1 comme chaque matin avec Le Figaro. Bonjour Alexis Brezet. - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:07 - Alors Alexis, trois jours après la rentrée des classes,
00:09 l'interdiction de l'ABAIA entre en vigueur pour l'instant sans drame ni incident majeur. Pour Gabriel Attal et le gouvernement c'est
00:16 incontestablement une victoire, on en a beaucoup parlé. Pour la droite, le mandat national c'est une satisfaction. Mais alors pour Jean-Luc Mélenchon,
00:23 Alexis, vous diriez que c'est un revers ? - Je dirais Dimitri que c'est beaucoup plus qu'un revers.
00:28 C'est un naufrage moral
00:30 doublé d'un désastre politique dont les conséquences seront lourdes, très lourdes.
00:35 C'est peut-être le crépuscule du mélenchonisme qui se joue sous nos yeux.
00:39 Bon, sur le fond c'est pas la peine d'insister qu'un homme comme Jean-Luc Mélenchon, élevé dans la tradition républicaine,
00:45 laïque et même laïcarde, un homme qui était sénateur socialiste, ministre de François Mitterrand,
00:50 un homme qui, il n'y a pas si longtemps, condamnait le port du voile avec la plus grande fermeté.
00:55 Rappelez-vous ce qu'il disait en 2015 à une interlocutrice imaginaire.
00:58 "Tu m'offenses par ton comportement parce que moi je croise à l'égalité de la femme et de l'homme.
01:03 Pourquoi tu acceptes un signe de soumission ?" Voilà ce qu'il disait. Et donc que cet homme là compare aujourd'hui, sans rire, la baïa,
01:10 à la chemise à fleurs de son enfance, c'est un réventant rien. Qu'il reproche à Gabriel Attal de mener une guerre de religion,
01:16 qu'il soutienne ses lieutenants quand il compare la France à l'Iran,
01:20 et à sa sinistre et bien réelle celle-là, police du vêtement. Tout ça est pitoyable et au fond assez déshonorant.
01:25 Mais ce virage à 180 degrés par rapport aux convictions qui furent les siennes,
01:29 Alexis, comment vous l'expliquez ?
01:31 Je crois que ça crève les yeux.
01:33 Jean-Luc Mélenchon court après ce qu'on appelle pudiquement le vote des quartiers populaires, qui est en réalité le vote musulman.
01:38 C'est pas vraiment nouveau. Une enquête réalisée par l'IFOP dans la foulée de la présidentielle de 2022 a montré que 69%
01:45 des votants de confession musulmane avaient voté pour lui.
01:49 En Seine-Saint-Denis par exemple, Mélenchon a fait presque 50% des voix au premier tour.
01:53 Et dans le département, 9 députés sur 12 sont issus de l'FI.
01:56 En 2027, il veut rééditer l'exploit et faire mieux encore.
02:00 Et pour conquérir ce vote communautaire, il est prêt à tout abjurer.
02:04 Est-ce que vous pensez que cela peut fonctionner ?
02:06 Alors, avec les musulmans peut-être, mais la question c'est à quel prix ?
02:09 Parce que, au train où ça va, il ne restera pas grand-chose en 2027 de la construction politique qui était censée porter Mélenchon jusqu'à l'Elysée.
02:17 Prenez la NUPES.
02:19 Après les polémiques sur le rappeur Medin et alors qu'elle part à cette NUPES divisée européenne, elle semblait déjà pas bien solide.
02:26 Enfin là, après la querelle sur la BAYA, on voit mal ce qui pourrait la sauver.
02:30 Le communiste Fabien Roussel, les socialistes Carole Delga, Jérôme Gage, Michael Delafosse,
02:35 tous ceux-là et bien d'autres encore, au nom de la laïcité, ont pris position contre la BAYA.
02:40 Et vous les voyez, demain, soutenir une nouvelle aventure Mélenchonenne, c'est plutôt mal parti.
02:44 Bon alors on dira "Ah mais oui, la NUPES, après tout, c'est qu'une machine électorale,
02:48 elle n'existait pas en 2022, on peut bien s'en passer, et ce qui compte pour Mélenchon, c'est d'avoir le soutien des électeurs."
02:53 Ok.
02:54 Enfin justement, de ce côté-là, le bilan est guère plus fameux.
02:57 Je ne sais pas si, Dimitri, si vous avez vu le récent sondage réalisé par l'IFOP pour Charlie Hebdo.
03:01 Il indique que 58% des sympathisants de l'EFI sont favorables, je dis bien favorables, à l'interdiction de la BAYA.
03:10 Et que 79% des électeurs d'Europe Écologie Les Verts sont aussi favorables à cette interdiction.
03:15 Hein ? Et il y a mieux.
03:18 Selon un autre sondage réalisé par Viavoice pour Libération, celui-là,
03:22 le RN est désormais considéré comme plus crédible, plus compétent, moins violent et moins dangereux que l'EFI.
03:30 Bref, la gauche à BAYA divise son camp, fait fuir ses électeurs et pave la route de Marine Le Pen.
03:37 Joli résultat.
03:38 Merci qui ? Merci Mélenchon.
03:40 L'édito politique sur Europe 1. Merci beaucoup Alexis Brez.