• il y a 3 jours
Avec Étienne Campion, journaliste chez Marianne, auteur de “Le président toxique” publié chez Robert Laffont.

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h30 à 14h sur #SudRadio.

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##LE_FACE_A_FACE-2025-03-18##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio Berkhoff dans tous ses états, midi 14h. André Berkhoff.
00:08Avec le Président toxique, alors c'est quoi le Président toxique ?
00:12D'accord, c'est qui le Président toxique à votre avis ?
00:15C'est qui ?
00:16Et bien un journaliste vient d'écrire un livre intitulé
00:20« Le Président toxique, enquête sur le véritable Emmanuel Macron »
00:24chez aux éditions Robert Laffont.
00:26Bonjour Etienne Campion.
00:28André merci de m'inviter.
00:29Merci, écoutez je suis ravi parce que ce livre est remarquable, je le dis.
00:33Vraiment c'est un livre remarquable, bourré d'informations
00:37et surtout et surtout avec ce personnage, absolument, il faut le dire,
00:42quel que soit ce qu'on peut penser de lui, qu'on l'aime ou qu'on l'apprécie ou qu'on le déteste,
00:48il y a quelque chose de tout à fait mystérieux dans la vie d'Emmanuel Macron
00:55qui est devenu presque l'auberge espagnole des fantasmes,
00:58en tout cas ça tombe de fantasmes français, politiques ou autres.
01:01Alors justement, le Président toxique, et vous racontez au fond,
01:07vous le dites d'ailleurs d'emblée au début du livre,
01:10on ne comprend pas Emmanuel Macron si on le prend uniquement au moment de sa présidence
01:14ou même un peu avant, il faut revenir à la jeunesse, il faut revenir à tout ça.
01:18Et ce qui est intéressant dans votre liste, c'est qu'on voit que dès le départ,
01:22il y a deux choses qui sont très très fortes,
01:25c'est, petit garçon déjà, il préférait de loin l'accompagner des adultes,
01:29à celle du même âge que lui,
01:34et puis deuxième et surtout, cette capacité de séduction et d'attention énorme.
01:39Alors racontez-nous un peu.
01:40Exactement, il faut en fait, je dis qu'il faut creuser aussi profond dans le passé
01:47que nous sommes englués dans le présent.
01:50Il y a des hommes mystérieux dans l'histoire, on en connaît d'autres,
01:54qui, que ce soit négativement ou positivement, sont fascinants.
01:58Donc Emmanuel Macron, je reprends ce que vous dites André,
02:03qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, moi je dis qu'on peut ne pas l'aimer,
02:07on peut le détester, moi je n'ai pas un avis spécialement négatif ni positif,
02:12je dis que pour l'examiner maintenant, il faut se mettre un peu dans la peau sûre
02:16du juge, du policier, de ces gens qui dépassionnent l'analyse pour le comprendre.
02:23De l'enquêteur.
02:24De l'enquêteur, exactement, donc ce que j'ai fait c'est assez simple,
02:28ça ressemble à une biographie, on peut appeler ça un portrait,
02:31on peut appeler ça une biographie, on peut appeler ça un récit,
02:34ça laisse un peu tout ça.
02:36Et j'ai rencontré une centaine de personnes depuis son enfance.
02:41Y compris des témoins de son enfance.
02:44Y compris des témoins des copains d'école, il y en a un que je cite beaucoup,
02:48qui s'appelle Renaud d'Artevel d'ailleurs, vous verrez dans les premières pages,
02:52lui c'est un copain d'enfance et en fait c'est passionnant,
02:55la matière première quand vous avez un homme qui s'est rendu incompréhensible,
02:59ce que je dis c'est qu'en fait les présidents, comme les gens en fait,
03:04avec le temps deviennent tristement lisibles et prévisibles.
03:08Et on s'en lasse, tandis qu'il y a quelque chose chez Macron
03:11qui déclenche aussi une forme de rejet du fait qu'il est illisible.
03:15Et donc je propose au lecteur un peu un mode d'emploi.
03:19J'en dis voilà, on ne comprend plus grand-chose,
03:22ce type qui a défendu à peu près, ce président pardon,
03:26ce type c'est pas forcément le bon mot, je le retire,
03:29qui a défendu à peu près tout son contraire,
03:33qui nous a dit que nous étions en guerre,
03:35qui nous a dit qu'il faisait campagne en 2017 contre le RN et le FN
03:40et je dis, en tout cas c'est le but de l'épilogue à la fin,
03:43de dire qu'en fait, à mesure qu'il a déconstruit ces repères moraux
03:46que les gens utilisent autour d'eux pour créer des alliés,
03:49il s'est aussi rapproché de Marine Le Pen et du RN,
03:53enfin rapproché, je dis qu'il y a quelque chose de paradoxal,
03:56mais les relations avec eux se sont réchauffées.
03:59On va en parler, mais revenez au début.
04:03Bien sûr, le livre commence par ça, c'est simple, c'est chronologique.
04:08Donc, ces points que vous soulevez,
04:12effectivement, il y a des points communs entre le Macron enfant,
04:17le Macron ado et le Macron président.
04:19Effectivement, la compagnie des adultes, c'est passionnant,
04:22ses professeurs, sa soeur aussi, ses proches disent
04:29qu'ils n'avaient pas du tout ce côté qu'ont les petits garçons
04:32à vouloir se construire des relations,
04:34ce que tous les petits garçons veulent avoir en fait,
04:36des liens d'amitié, c'est comme ça qu'on se construit quand on est enfant.
04:39On construit, c'est tout bête, comme dans les clans en général.
04:43Et lui, pas du tout.
04:45Il y a une phrase assez marrante, c'était un prof qui a dit ça,
04:52c'est là où tous les petits garçons jouaient au foot,
04:55lui, il venait voir les profs pour les corriger,
04:57pour leur dire que vous n'avez pas assez bien traité le programme
05:01comme il était convenu.
05:03Tout de suite, il y a quelque chose qui...
05:05Deuxièmement, là c'est assez trivial mais c'est assez amusant aussi,
05:10c'est qu'il détestait le dessert au moment des dîners.
05:13Pourquoi ? Parce que le dessert, c'est le moment où les enfants devaient quitter la table.
05:16Alors que lui, il voulait rester comme ça, tester les adultes.
05:19Et sa grand-mère, donc je le raconte, ma nette,
05:22elle a tout de suite senti ça chez lui,
05:25elle lui a appris cette chose qui va devenir une espèce de force pulsionnelle chez lui,
05:29qui est le talent oratoire.
05:32C'est vraiment sa grand-mère.
05:34Sa grand-mère saisit cette chose-là.
05:36Elle l'a élevé en quelque sorte.
05:38Elle l'a un peu élevé, en tout cas intellectuellement.
05:40Et je dis que là, vous voulez voir, c'est là qu'on arrive au présent toxique,
05:44c'est ce côté indifférence aux affects qu'il crée très tôt
05:49chez ses parents et chez ses frères et soeurs.
05:52Puisqu'en fait, ça crée des tensions dans la famille,
05:55le fait qu'il aille le plus souvent chez sa grand-mère.
05:59Et en fait, il arrive comme ça.
06:01Il y a cette espèce d'indifférence,
06:03d'abord avec les parents, avec la famille, etc.
06:07Et ensuite, petit à petit, avec les amis, avec des...
06:10Vous voyez, ce truc monte chez lui
06:12et c'est passionnant parce qu'on voit tout de suite clair,
06:15on comprend, ah mais c'est lui en fait,
06:17quand on creuse dans l'enfance.
06:18Et séduction, pareil.
06:19Séduction, alors là...
06:20Ah oui, ça c'est extraordinaire.
06:22Mais justement, Ethan Campion, c'est ce qu'on voit dans votre livre,
06:25quand on lit votre livre,
06:26et c'est ça qui est quand même assez passionnant,
06:28c'est qu'au fond, je vais le dire un peu vulgairement
06:31et brut de décoffrage,
06:33l'impression qu'on a, alors je ne sais pas si...
06:35On n'est pas à sa place et on ne va pas...
06:38Je suis à sa place, mais quand même,
06:40dans tout ce qu'on lit,
06:42on a l'impression que les gens ils le voient,
06:44mais ils s'en foutent.
06:45Je veux dire que ça...
06:46Les gens en tant que tels, en tant qu'individus,
06:49ils ne s'attachent pas.
06:51Je ne sais pas, c'est...
06:53C'est ça, oui.
06:55C'est ce truc que je repère dès le début de sa vie,
07:00c'est cette espèce d'indifférence affective.
07:03C'est-à-dire qu'il y a des amis,
07:06par exemple, je les cite à Henri IV,
07:09à Léna, dans ces années-ci,
07:12ils coupent complètement les ponts.
07:13Une fois qu'il a utilisé,
07:15il ne l'a pas forcément utilisé,
07:17mais qu'il a profité de ce moment
07:19pour voir ce qu'il pouvait tirer des relations,
07:22il passe à autre chose.
07:23Et évidemment, on voit tout de suite le lien avec ces vieux.
07:27Je dis qu'en fait, c'est un séducteur de vieux,
07:29Macron, dès le départ.
07:30Les vieux puissants que sont Jouyé,
07:32que sont Minc, que sont Attali, etc.
07:35Il aura réservé le même traitement.
07:37Oui, c'est très intéressant.
07:39Vous auriez pu intituler certains chapitres
07:43avec mes meilleurs vieux.
07:45Alors, je fais un petit passage
07:48sur le rapport de Macron aux vieux.
07:51Il est intéressant, en plus d'un titre,
07:53parce que c'est non seulement les vieux qu'il a connus lui,
07:55mais c'est aussi les vieux dans la société.
07:57Il y a ce qu'on appelle, un peu trivialement, les boomers.
08:00Il y a une attirance difficile à expliquer.
08:03Les sondeurs se cassent un peu les dents dessus.
08:05Pourquoi est-ce que, dans la société,
08:07il y a une poche réservoir un peu de gris,
08:11une espèce de poche grise
08:13de gens qui sont comme ça,
08:17dans un soutien pas explicable concrètement.
08:21C'est des gens qui ne sont pas antisystèmes
08:25à plus d'un titre.
08:27Ils sont dans le système,
08:29mais ils n'ont pas envie de renverser la table.
08:31Ils ont aussi une nostalgie de ce qui a été construit.
08:34Mais lui, c'est le jeune séducteur.
08:36C'est quoi ? Il le considère comme...
08:38Parce que, juste un mot,
08:40même Philippe de Villiers m'avait raconté la séance
08:42quand il est venu au Puy-du-Fou.
08:44Juste un mot, il m'avait dit,
08:46et on le voit tout dans votre livre,
08:48où il dit, voilà,
08:50je conseille à Emmanuel Macron de faire ça, et ça, et ça.
08:52Et il dit, t'entends Brigitte, note, note.
08:54Oui, je les raconte dans le bouquin.
08:56C'est bizarre.
08:58Villiers, c'est une histoire particulière.
09:00Il a tenté des approches
09:02avec des personnalités de droite.
09:05On n'a jamais vraiment trop compris
09:07pourquoi, Villiers non plus, je crois.
09:09Sachant qu'il n'a jamais fait
09:11un vrai virage à droite.
09:13Il y a eu des moments où il s'est dit,
09:15Macron va faire un virage à droite.
09:17Mais est-ce qu'il est de gauche, Macron ?
09:19Est-ce qu'on peut dire qu'il est de gauche ?
09:21Non, on ne peut pas dire qu'il est de gauche non plus.
09:23Je veux dire, il a dit,
09:25dès le départ, le but
09:27de ses premiers pas en politique,
09:29c'est avec Hollande, quand il parie
09:31contre l'autre conseiller auprès d'Hollande
09:33qui est Aquilino Morel, qui lui,
09:35parie plutôt encore sur la jambe gauche,
09:37il est tout de suite, il comprend tout de suite
09:39qu'il va travailler le cerveau d'Hollande
09:41en lui injectant cette espèce de jambe droite
09:43techno...
09:45Oui, plutôt libérale,
09:47mais sans être vraiment très libérale
09:49et qui va pouvoir
09:51asseoir son assise affective
09:53aussi là-dessus.
09:55En fait, on ne peut pas penser Macron
09:57avec les catégories droite-gauche.
09:59Le mystère Macron va bien au-delà.
10:01C'est pour ça d'ailleurs qu'il a perdu
10:03la gauche et la droite, en fin de compte.
10:05Mais le mystère Macron,
10:07j'essaie de le dire, en tout cas,
10:09il est raisonnable à
10:11ce qui bouillonne en lui intimement,
10:13sa personnalité,
10:15au sens, pas au sens, la personnalité
10:17de façon triviale, la personnalité profonde
10:19qui fait que les hommes
10:21croient diriger le monde en fonction de critères...
10:23Ou alors, on croit qu'ils dirigent le monde en fonction de critères rationnels
10:25et en fait, tout chez lui participe
10:27de ça, de ces revirements
10:29ici et là, de ces tests
10:31politiques
10:33sans lendemain.
10:35Et ça, pour le comprendre, pour se dire
10:37pourquoi est-ce qu'on est arrivé là,
10:39a fortiori avec la dissolution,
10:41en fait, je dis, mais c'était prévisible tout ça,
10:43vous n'avez qu'à regarder la vie de ce personnage...
10:45Mais alors le socle, c'est quoi ?
10:47Si on vire comme il a viré,
10:49il faudrait trois heures pour faire le tour
10:51et je recommande
10:53votre livre de ce point de vue là.
10:55Mais ce qui est extraordinaire, c'est qu'on se dit
10:57au fond, ce qui compte,
10:59c'est moi, moi-même,
11:01moi-je, à part Brigitte, on en reparlera.
11:03Oui, et c'est
11:05en fait paradoxal
11:07parce que quand
11:09il n'y a que vous qui comptez,
11:11vous vous mettez en danger, et c'est là
11:13où on me dit souvent, oui, mais c'est quoi la différence
11:15entre Macron et les autres présidents ?
11:17Au fond, est-ce que ce n'est pas comme ça la politique ?
11:19Je dis non. Si vous êtes dans ce relativisme-là,
11:21vous vous interdisez de comprendre
11:23Macron. Pourquoi ? Parce que la différence
11:25avec les autres, c'est que les autres,
11:27chefs d'État, présidents,
11:29peu importe, ont des barons, ont un clan,
11:31pas pour le plaisir
11:33d'avoir un clan, mais pour se protéger.
11:35Macron, lui, moi,
11:37en fait, le bouquin, la matière première,
11:39c'est les macronistes.
11:41Ce ne sont pas les adversaires de Macron,
11:43c'est la vraie histoire secrète
11:45de ceux qui avaient beaucoup raconté.
11:47Et ceux qui ont beaucoup raconté, ils disent,
11:49on n'a pas compris ce qui s'est passé,
11:51nous, on était là pour porter le macronisme
11:53sur les fonds baptismaux,
11:55de faire perdurer,
11:57d'évoluer, pourquoi pas, mais de rester
11:59dans ce logiciel de 2017. Et tous ceux-là,
12:01ils ne sont pas en toit,
12:03ils traînent aujourd'hui
12:05leur spleen dans Paris,
12:07puisque, dès les premières années,
12:09ils ont vu un Macron,
12:11jusqu'ici, onctueux, sympathique,
12:13celui de la start-up nation, vous le savez, on le connaît tous par cœur,
12:15devenir cassant,
12:17autoritaire, mais avec une espèce de
12:19paradoxale intégrité,
12:21de fait qu'il traitait aussi
12:23avec la même force
12:25ses proches et les Français.
12:27Je dis, il y a ce qu'on a vu,
12:29le Covid, les gilets jaunes,
12:31les petites phrases,
12:33ceux qui ont vécu en première ligne,
12:35ce sont les proches
12:37qui n'ont pas été protégés.
12:39Normalement, on protège les siens.
12:41Et c'est pour ça que je dis, il y a un mot qui convient bien,
12:43moi, ce que j'ai ressenti quand j'ai bossé,
12:45c'est la chaudron fraudeuse, c'est la joie mauvaise.
12:47Parfois, on se dit,
12:49il a fait ça pour
12:51faire plaisir
12:53à ceux qui regardent cette pièce de théâtre autour
12:55et qui le voient sacrifier les siens.
12:57On va en parler, Etienne Campion,
12:59parce qu'il y a deux choses que
13:01j'ai pensé à
13:03certaines gens, à la chanson de
13:05Gainsbourg, je suis venu te dire que je m'en vais
13:07et tes larmes n'y pourront rien changer.
13:09Et l'autre chose, c'est que
13:11non pas j'emmerde les non-vaccinés,
13:13mais j'ai envie d'emmerder les non-vaccinés.
13:15On va en reparler tout de suite
13:17après cette petite pause, je vous rappelle
13:190 826 300 300
13:210 826 300 300
13:23pour interroger Etienne Campion sur
13:25vraiment cette fascinante
13:27personnalité, M. Emmanuel
13:29et M. Macron.
13:31Docteur Emmanuel et M. Macron.
13:33Parlons vrai. Parlons vrai.
13:35Parlons vrai.
13:37Sud Radio Bercoff dans tous ses
13:39états, midi 14h.
13:41André Bercoff.
13:43Le président toxique.
13:45Oui, effectivement, Etienne
13:47Campion enquête sur le véritable
13:49Emmanuel Macron.
13:51Je suis Robert Laffont. Et au fond, existe-t-il
13:53un véritable Emmanuel Macron ?
13:55Certes, il existe.
13:57Je l'avais rencontré, en tout cas,
13:59on le connaît suffisamment.
14:01On voit ce qui se passe.
14:03Justement, on parlait
14:05de ça, cette
14:07espèce de, je dirais,
14:09la plupart des interlocuteurs
14:11rentrent dans séduite
14:13et abandonnée. Donc, voilà,
14:15on est là, le charme opère.
14:17D'ailleurs, l'ascension
14:19fulgurante, on pourra en parler
14:21quand même
14:23du secrétaire général adjoint de l'ISEE
14:25à la présidente de la République, qui dure
14:27quelques années, en témoignent.
14:29Et, en fait,
14:31Etienne Campion, au bout du compte
14:33et au bout de votre enquête et au bout de votre
14:35écriture,
14:37est-ce qu'il existe Emmanuel Macron ?
14:39Oula, vaste question.
14:41Oui, il existe, bien sûr qu'il existe.
14:43Est-ce
14:45qu'il existe un seul Emmanuel Macron ?
14:47Voilà, c'est ce que je voulais dire.
14:49Est-ce qu'il en existe un seul ? Oui.
14:51C'est pour ça que, vous savez,
14:53la métaphore des costumes, elle est assez
14:55simple, elle permet de rentrer dans le personnage.
14:57Il a utilisé
14:59des costumes, il y avait le premier costume
15:01de 2017, et ensuite, il en a mis d'autres.
15:03Moi, je suis rentré dans l'enquête
15:05en fait, en analysant
15:07les premiers costumes
15:09que j'ai vus. C'est-à-dire que d'abord,
15:11j'ai analysé son
15:13rapport aux intellectuels
15:15et là, j'ai vu, par
15:17exemple, selon mon rapport, ceux
15:19qu'on appelait les rickeriens.
15:21Macron a rencontré Paul Ricoeur
15:23et j'ai vu, avec
15:25vraiment une attention
15:27bizarre,
15:29qu'il leur avait vendu
15:31une personnalité,
15:33qu'il les avait ensorcelées,
15:35et très vite, eux, alors eux, ça date de
15:372017, je parle de quelqu'un qui s'appelle
15:39François Doss, par exemple, c'est un historien qui a
15:41présenté Macron à Ricoeur,
15:43il a écrit un livre
15:45« Macron pris un philosophe », ensuite, il a écrit
15:47« Les larmes de Paul Ricoeur », vous voyez, en deux livres,
15:49on voit tout de suite ce qui s'est
15:51passé, ce ne sont pas des gens extrêmement
15:53connus, donc, en fait,
15:55je dis, ok, ils ne sont pas connus
15:57du grand public, mais vous voulez vraiment comprendre ce qu'il a fait ?
15:59Regardez les petits rôles
16:01qu'il a joués comme ça.
16:03Et il les a ensorcelés, Comré, pourquoi ?
16:05Pour parler des philosophes ou des intellectuels.
16:07En se montrant extrêmement brillant, là, c'est un chapitre,
16:09j'amène les lecteurs à le lire,
16:11je propose aux lecteurs de le lire, mais
16:13en fait, on est en 2000,
16:15Macron élève à Sciences Po
16:17François Doss, François Doss
16:19connaît Paul Ricoeur, il lui dit, écoute,
16:21Paul Ricoeur lui dit, écoute,
16:23j'ai besoin de quelqu'un pour faire mes notes de bas de page
16:25sur un bouquin à venir, qui s'appelle
16:27« La mémoire, l'histoire, l'oubli », il est sorti en
16:292000, et
16:31François Doss lui dit, ok,
16:33je connais un jeune gars, il est brillant, il s'appelle
16:35Emmanuel Macron. Bon, déjà, Macron
16:37séduit Doss dans ses cours,
16:39et là, ça va lui ouvrir des portes,
16:41il essaie de s'ouvrir
16:43le plus de portes possible à cette époque-là, Macron.
16:45Il essaie de s'ouvrir celle des Chevenmentistes aussi,
16:47je le raconte par ailleurs. Et là,
16:49évidemment, il arrive au comité
16:51de rédaction de la revue « Esprit »,
16:53qui est une revue ricœurienne,
16:55et c'est là que je dis,
16:57il s'ouvre une porte, il montre
16:59le meilleur de lui-même, avec cette espèce
17:01de talent, évidemment, oral,
17:03qu'on a vu, et tout, mais dont on voit
17:05pas la face cachée.
17:07Donc il séduit, et là,
17:09les ricœuriens, bon, ils ont pas trop de nouvelles,
17:11ces gens-là, jusque 2017, mais ils sont quand même,
17:13évidemment, le jeune Macron qu'ils ont vu
17:15à 20, à 25 ans,
17:17et président, donc ça se passe bien, et là, tout de suite,
17:19la porte se referme sur eux, arrivé au pouvoir,
17:21ce qu'ils croyaient être
17:23une présence ricœurienne va vite être,
17:25pour eux, si vous voulez,
17:27la première loi Immigration, par exemple,
17:29et la loi,
17:31il y a eu une loi
17:33Sécurité, Renseignement,
17:35et pour eux,
17:37ça a tout de suite eu une cassure, parce que pour eux, c'est déjà un virage à droite.
17:39Donc, si vous voulez,
17:41à chaque fois, ils montrent
17:43aux personnes qui séduisent,
17:45le miroir,
17:47un miroir face à eux, dans lequel ils se reflètent.
17:49Bon, j'ai aussi creusé
17:51pour arriver à ce...
17:53Et Attali est blanc, par exemple, pour parler Commission Attali,
17:55sous Sarkozy, où il est secrétaire général,
17:57et oui, qu'est-ce qu'il s'est
17:59passé là, c'est bien de le raconter.
18:01C'est pareil, c'est l'objet d'un chapitre,
18:03la Commission Attali, mais
18:05c'est pour lui une bénédiction, parce qu'en fait,
18:07Attali,
18:09qui est nommé à la tête d'une commission, dit à Sarkozy
18:11« Ok, moi je veux bien une commission,
18:13par contre, les deux personnes qui vont être les rapporteurs,
18:15je veux qu'ils soient indépendants. Conseil d'État,
18:17Inspection Générale des Finances.
18:19Qui est-ce qui va chercher l'Inspection Générale des Finances ? Bingo,
18:21il y a un type qui est bon, Macron. Ok.
18:23Il arrive, il devient rapporteur
18:25général adjoint, on ne se rappelle pas du tout d'ailleurs
18:27du nom de la rapporterie générale,
18:29il a éclipsé. Là,
18:31Macron lui donne un rôle, celui du super
18:33hénard, qui va regarder techniquement si tout
18:35est possible.
18:37Là où il excelle, c'est que
18:39c'est dans les moments
18:41d'entre-deux, puisque la règle
18:43qu'impose Attali, c'est une règle de vote
18:45à l'unanimité. Il faut que les 42
18:47membres votent
18:49une proposition. Donc, bingo,
18:51qu'est-ce que fait Macron ? Il va,
18:53dans ces moments d'entre-deux,
18:55aux apéros, aux dîners,
18:57au moment où on se sustente
18:59avant de repartir en séance,
19:01être onctueux. Il est tout jeune, il a à peine
19:03la trentaine. Être onctueux
19:05avec les uns et les autres,
19:07leur montrer que si tu sètes sur ça, on peut
19:09avancer là-dessus, etc. Et là,
19:11par exemple, sur l'ISF,
19:13vous voulez voir des continuités ? Il y en a une.
19:15L'ISF, Macron supprime l'impôt sur
19:17la fortune en 2018. Qui est-ce
19:19qui fait avancer les uns et les autres
19:21sur une position d'adoption
19:23de la suppression de l'ISF ? C'est Macron,
19:25déjà. Sarkozy ne la reprend pas, il voit
19:27bien que c'est sulfureux pour lui. Mais vous voyez,
19:29il y a déjà, dans la commission
19:31Attali, un peu de ce qu'est
19:33le macronisme.
19:35Par contre, l'histoire,
19:37on voit souvent Attali comme un tireur,
19:39il a souvent été politicisé
19:41puisque il a dit que
19:43Macron serait le prochain président
19:45en 2014, etc. En vérité,
19:47Macron avec Attali,
19:49après ces années
19:51où il a eu besoin de lui,
19:53il ne le voit plus beaucoup,
19:55il ne calcule comme on dit plus tellement,
19:57les relations sont très fraîches des 2015-2016,
19:59et Attali,
20:01il a le cuir épais, il en a vu d'autres,
20:03mais Attali n'a pas eu tellement de...
20:05Il se sert des gens pour aller au pouvoir,
20:07et après, il ferme la porte sur eux. Mais ça, ça ne s'est passé
20:09pas qu'avec Attali, ça s'est passé avec Jouyet,
20:11avec Minc, avec...
20:13Ça s'est passé avec presque tout le monde, à votre avis ?
20:15Presque tout le monde, mais même une fois au pouvoir.
20:17Une fois au pouvoir, il y a ceux qu'il a attirés
20:19en 2022 dans ses filets.
20:21J'allais en parler, mais une des
20:23enquêtes que j'ai faites pour arriver à ce livre-là
20:25et qui a donné un chapitre, c'est les laïcs républicains.
20:27Donc, les printemps républicains,
20:29à l'époque, Zineb El Razoui,
20:31qui n'avait pas encore évolué,
20:33Chevenement, je le mets dedans,
20:35même s'il n'est pas exactement de la même famille.
20:37Et en fait, en 2022,
20:39il est question de leur proposer
20:41des circonscriptions, de leur proposer
20:43de monter dans le train
20:45en marche de Madame Macron
20:47qui vendait un tournant républicain.
20:49S'il y avait eu l'affaire Paty, etc.,
20:51ils n'y ont plus.
20:53On peut leur reprocher, mais il y a quelque chose
20:55qui leur a été vendue, et en fait,
20:57tout le monde l'a soutenue pour la présidentielle,
20:59les portes se referment très brutalement
21:01sur eux, aux législatives, et c'est un psychodrame.
21:03En fait, ce psychodrame
21:05pas nécessaire, pour moi, raconte
21:07parfaitement Macron,
21:09parce qu'il aura eu intérêt à les garder avec eux.
21:11À chaque fois qu'il a intérêt à garder des gens avec eux,
21:13il referme la porte du pouvoir sur eux.
21:15Mais alors, justement,
21:17on va faire une autre petite pause, encore une fois,
21:190,826, 300, 300, mais justement,
21:21Étienne Campion,
21:23dans ce que vous racontez,
21:25il jouit
21:27quelque part,
21:29au sens, je veux dire, d'esprit,
21:31ou de donner certains exercices
21:33plus ou moins pervers, il jouit de cela.
21:35Style, je vous attire,
21:37vous êtes avec moi, je vous ai séduit,
21:39je suis, regardez que je suis bien,
21:41et après, les gens sont là,
21:43sidérés, ne comprennent pas,
21:45mais je croyais que j'étais avec lui, Gérard Collomb.
21:47Gérard Collomb, l'ancien maire de Lyon.
21:49Alors, Gérard Collomb,
21:51je vais répondre à la question, mais oui, Gérard Collomb,
21:53il raconte son histoire, l'histoire secrète,
21:55en fait, de sa relation avec
21:57Macron, et c'est pareil, en fait,
21:59ça commence en pleurs de joie à l'Elysée,
22:01ça finit en pleurs de tristesse,
22:03je contacte
22:05la veuve de Gérard Collomb, Caroline Collomb,
22:07qui me dit, mon mari est mort
22:09de ce que vous racontez, il est tombé malade,
22:11il en est mort. Vous voyez, c'est frappant,
22:13quand la femme de Collomb vous dit ça,
22:15vous dites, ok,
22:17tout a été une succession
22:19de petites choses, où
22:21le président n'écoute pas
22:23Collomb, Collomb avance,
22:25Collomb est frustré, bon, il voulait un
22:27ministère, il n'a pas eu le bon, il ne voulait pas d'intérieur,
22:29il voulait un ministère à Lyon.
22:31Collomb est frappé
22:33par l'attentat de la guerre Saint-Charles,
22:35deux jeunes lyonnaises qui se font tuer, c'est abominable,
22:37il voit leur corps pas recouvert, il y a quelque chose
22:39qui naît en lui, d'homme d'État, il veut réguler l'immigration
22:41et l'insécurité, en gros, pour faire simple,
22:43Macron ne danse pas,
22:45et ça finit, il démissionne,
22:47en voyant que Macron mute un président
22:49arrogant, il démissionne,
22:51ensuite il y a un psychodrame à la mairie de Lyon,
22:53Macron finit par lui retirer
22:55l'investiture de second tour,
22:57et pour vous répondre,
22:59moi j'ai été frappé de voir, là, récemment,
23:01il y a une semaine, tout juste, quelqu'un m'a montré une vidéo
23:03des petites phrases, toutes les petites phrases
23:05qu'on voit un peu moins derrière, mais bon, je ne vous les fais pas,
23:07on les connait tous par cœur, et on voit
23:09que Macron, j'ai été frappé de voir
23:11qu'à chaque fois qu'il prononce
23:13ces petites phrases, il se met à sourire,
23:15il y a un rictus qu'il n'arrive pas à réprimer,
23:17qui habite son visage,
23:19et je me dis, mais attends,
23:21souvent en plus ça se passe dans un pays étranger,
23:23mais qu'est-ce qui anime un président
23:25qui va
23:27avoir une petite phrase méprisante pour son peuple,
23:29type gaulois réfractaire, etc.,
23:31à la faire,
23:33et en plus, en rire, il y a toujours
23:35cette dolame avec Macron, il y a la dissolution,
23:37et après, je mets en scène
23:39le désarroi de mes ministres, il y a les petites phrases,
23:41et ensuite, ce truc,
23:43pour vous répondre, je ne peux pas vous le dire,
23:45oui ou non, il enjouit, mais il y a des moments
23:47où, effectivement,
23:49j'essaie de le dire à la fin du livre
23:51pour parler de la dissolution, mais
23:53on a l'impression, en tout cas c'est ce que
23:55les gens qui l'ont vécu me disent,
23:57qu'il teste le rapport
23:59des gens au pouvoir.
24:01Il est comme alléché
24:03à l'idée de voir
24:05les gens, eux-mêmes alléchés
24:07par l'odeur du pouvoir, se casser les dents dessus,
24:09comme s'ils étaient attirés par l'espèce de faiblesse humaine
24:11qui arrive invariablement au pouvoir,
24:13et qui se cassait
24:15les dents dessus, tandis que lui,
24:17leur referme
24:19la porte sur le nez.
24:21Prenez Julien Denormandie.
24:23Prenons Julien Denormandie.
24:25Et voir ce que l'effet de fermer la porte sur le nez...
24:27Julien Denormandie, c'est
24:29un des plus fidèles alliés de Macron.
24:31Il était avec lui en 2015,
24:33il était avec lui à Bercy,
24:35il était...
24:37Quand Macron pense tout quitter
24:39juste avant d'arriver à Bercy,
24:41il pense à partir avec Denormandie,
24:43ouvrir un cabinet de conseil, etc.
24:45C'est vraiment son proche.
24:47Qu'est-ce qu'il se passe en janvier
24:492024 quand il nomme Attal Macron ?
24:51Il se passe qu'avant
24:53de nommer Attal, il a dit
24:55à Denormandie, ça sera toi.
24:57Tu me fais
24:59une feuille de route.
25:01Tu me fais une feuille de route, tu me fais tout ça.
25:03Et comment refuser ?
25:05Vous êtes Denormandie, on vous propose
25:07de Premier ministre. Qu'est-ce qu'il se passe ?
25:09La veille de nommer Attal,
25:11il dit, ah bah non, Julien, ce sera
25:13pas toi, ce sera Gabriel.
25:15A quoi ça sert ? Même Ferrand
25:17a protesté, c'est-à-dire, même Ferrand
25:19a protesté, c'est-à-dire,
25:21tu peux pas faire ça Emmanuel. Mais qu'est-ce qui
25:23anime ? Vous voyez ?
25:25Comme il n'a pas dit à Attal
25:27qu'il allait dissoudre, Attal l'a pris aussi.
25:29Il l'a pris dans la poire.
25:31Comme tous les macronistes d'ailleurs.
25:33Donc il y a quelque chose d'inexplicable
25:35qui existe chez lui, qui relève
25:37peut-être de la
25:39jouissance.
25:41Je vous dis, moi, ce truc,
25:43c'est comme s'il était
25:45hyper
25:47intéressé,
25:49habité, curieux
25:51de voir ce qui se passe quand le pouvoir
25:53frappe à la porte des gens
25:55et de voir comment...
25:57Et quelque chose de théâtral en fait.
25:59Et qui d'ailleurs remonte à son rapport théâtral
26:01dès le départ.
26:03On va parler du théâtre.
26:05Il y a quelque chose chez lui qui est habité par la façon
26:07dont les humains parfois sont touchés par quelque chose
26:09sans débattre.
26:11Et parfois
26:13en meurent.
26:15Mais c'est intéressant parce que c'est le bruit que fait la porte
26:17en se refermant et les gens
26:19voient arriver le pouvoir, ils se disent ça y est, je suis
26:21là et puis je ne suis plus là.
26:23On va continuer à parler juste après cette petite
26:25pause, c'est passionnant.
26:27Effectivement, le président toxique,
26:29portrait d'Étienne Campion,
26:31de ce président que nous avons
26:33depuis 7 ans, ça fait un septennat
26:35maintenant si on peut dire.
26:37Et où ça va venir ?
26:39On en parle tout de suite après cette petite pause.
26:41Et n'oubliez pas, 0826 300 300
26:43si vous voulez intervenir.
26:45Sud Radio.
26:47Parlons vrai.
26:49Parle.
26:51Sud Radio Bercoff dans tous ses états
26:53midi 14h. André Bercoff.
26:55Et nous ne finirons pas
26:57sur ce sujet évidemment, et ce n'est pas
26:59en une heure qu'on peut l'épuiser.
27:01Emmanuel Macron, le président toxique
27:03selon Étienne Campion,
27:05dans un livre qui vient de paraître aux éditions Robert Laffont.
27:07Mais alors justement,
27:09on parle de ces
27:11bruits de portes qui se ferment,
27:13du fait que, bon,
27:15voilà, c'est un peu théorème de Pasolini,
27:17je séduis et j'abandonne.
27:19Et en même temps, il y a quelqu'un
27:21quand même qui est là, alors qui est là
27:23quand même depuis qu'Emmanuel
27:25Macron avait 14 ans, vous en parlez
27:27longuement et à juste les titres,
27:29Brigitte. Alors Brigitte,
27:31elle est toujours là, elle, il n'y a pas eu de
27:33porte fermée, il n'y a pas eu
27:35ni divorce, ni de séparation.
27:37Qu'est-ce qui s'est passé ou qu'est-ce qui se passe
27:39avec Brigitte ?
27:41Brigitte, je dis
27:43qu'elle a un rôle énorme, je le raconte
27:45dans deux chapitres au départ.
27:47Je dis que
27:49le rôle qu'elle a autour de lui
27:51fait qu'il n'est pas, contrairement
27:53à ce que je pourrais suggérer,
27:55c'est vrai que le titre le suggère, un cyborg
27:57complètement sadique
27:59sans âme aucune, sans chaleur.
28:01Il y a une personne qui
28:03invariablement depuis le début de sa vie
28:05reçoit ce que les autres ne reçoivent
28:07pas de chaleur et d'affection
28:09et de compréhension, c'est Brigitte.
28:11C'est la seule, à votre avis,
28:13aujourd'hui ? Oui, aujourd'hui c'est la seule.
28:15Je raconte
28:17l'histoire de leur rencontre, parce qu'une biographie c'est aussi ça,
28:19c'est pas juste théoriser des choses, c'est raconter
28:21des faits, et j'apporte des choses nouvelles.
28:23Je dis qu'il a eu une force
28:25énorme, et là, force au sens, c'est neutre,
28:27c'est bien ni mal, on peut en penser ce qu'on veut.
28:29Pour
28:31pénétrer un couple, je raconte
28:33que Macron, jeune,
28:35était au lycée avec
28:37la fille de Brigitte, Laurence. D'ailleurs, quand
28:39les parents de Macron ont entendu parler d'une nauséaire,
28:41d'abord ils pensaient à la petite Laurence.
28:43Et ils
28:45vu qu'en fait Brigitte était une
28:47prof très ouverte aux élèves, prof
28:49très moderne en fait, qui reçoit chez elle des élèves.
28:51Et
28:53Emmanuel était invité avec des camarades,
28:55avec aussi, puisqu'il connaissait Laurence,
28:57chez elle. Il a fixé
28:59ce couple, Brigitte
29:01et André,
29:03et il a eu cette force,
29:05c'est pour ça que je fais
29:07le lien avec la force de séduction en général.
29:09Quand vous avez 15 ans,
29:11que vous vous dites, je vais séduire cette prof,
29:1314 ans même, enfin bon.
29:1514 ans, c'est la première fois qu'il la rencontre.
29:1715 ans, c'est 15-16 ans, c'est difficile.
29:19Je raconte, même la première
29:21rencontre, c'est quand Macron présente
29:23son stage de 3ème,
29:25il arrive,
29:27ils ne se sont jamais vus, elle est dans le public,
29:29il arrive,
29:31il descend sur la scène, il fait un discours,
29:33personne ne lui a demandé de discours, en 3ème.
29:35Et il discours sur la vanité
29:37de recevoir des prix, parce qu'il est question de recevoir
29:39des prix pour les meilleurs stages de 3ème. Il avait fait un stage
29:41chez Bordas. D'ailleurs, stage
29:43chez Bordas à Paris, qui est son premier emploi à Paris,
29:45comment est-ce qu'il l'a eu ? En séduisant
29:47la prof de 3ème avant Brigitte.
29:49En se séduisant,
29:51je ne dis pas qu'il l'a séduit physiquement,
29:53mais en venant,
29:55en restant après le cours, en se faisant remarquer,
29:57etc. Donc, il passe d'une chose à une autre
29:59déjà. Et Brigitte,
30:01après, c'est une histoire
30:03chaotique, mais qui va les souder,
30:05je parle d'un, c'est l'écrivain
30:07Emmanuel Carrère qui parle de ça, c'est un pacte.
30:09On peut s'aimer, je ne dis pas qu'il ne s'aime pas,
30:11mais il y a quelque chose du pacte aussi,
30:13entre deux êtres
30:15pour avancer dans la vie. Elle, elle est là,
30:17il y a des rumeurs dans tout Amiens
30:19qu'elle est en couple
30:21avec son élève. Lui, il est parti
30:23à Paris et
30:25ils attendent pour se revoir.
30:27Et ça va créer une espèce de force
30:29à deux. On en pense ce qu'on veut de la différence
30:31d'âge, moi je ne suis pas là dessus, je dis juste la force
30:33que tout ça a pris. Et le résultat
30:35après, avec les années, c'est
30:37qu'elle lui confère un rôle polymorphe
30:39à la fois
30:41de casque bleu, de spin doctor,
30:43de conseillère,
30:45et qu'elle lui permet
30:47le mot, moi je dis
30:49autonomie affective.
30:51En fait, il se permet
30:53en aimant Nel
30:55de ne pas aimer le reste du monde.
30:57C'est une béquille,
30:59on voulait dire, moi l'affectivité, elle est là,
31:01elle est concentrée sur elle,
31:03manifestement.
31:05Mais est-ce qu'elle joue un rôle de,
31:07vous en parlez, de mentor,
31:09de spingalie, de conseiller,
31:11de spin doctor, elle joue tout ça.
31:13Oui, mais
31:15il y a différentes versions.
31:17Il y a ceux qui disent, elle a pris,
31:19elle ne voulait pas du pouvoir spécialement, mais elle était contente
31:21de l'avoir pris. Il y a ceux qui disent,
31:23elle a participé à ce qu'est devenu
31:25Macron en le cornerisant,
31:27en le coupant d'autres clans,
31:29d'autres réseaux, en l'encourageant
31:31un peu dans ce... Il y a plusieurs sources
31:33difficiles de dire où la vérité, le fait est
31:35qu'elle cautionne.
31:37Mais ils sont toujours inséparables,
31:39elle est toujours là.
31:41Manifestement, oui. Après,
31:43il y a des
31:45rumeurs, des tendances
31:47comme quoi ça irait pas aussi bien
31:49qu'au début.
31:51C'est difficile,
31:53j'ai pas assez d'éléments pour vous répondre
31:55aussi précisément. Mais
31:57oui, de fait, elle a participé
31:59aussi à l'évolution de ce qui est depuis le départ.
32:01Elle est celui qui le connaît mieux.
32:03Quand j'ai creusé, beaucoup m'ont dit
32:05si Macron devrait vraiment flancher,
32:07c'est s'il arrivait quelque chose à Brigitte.
32:09Donc oui, en fait, elle seule détient
32:11le mystère depuis le départ, parce qu'ils ont
32:13cheminé ensemble, parce qu'ils ont eu
32:15ces vendredis après-midi que je raconte.
32:17Là aussi, force de persuasion,
32:19elle est prof à l'atelier théâtre,
32:21ils arrivent en première,
32:23ils doivent jouer une pièce
32:25d'Edouard Dodi-Philippot,
32:27et il n'y a pas assez de rôles féminins.
32:29Parce qu'il y a plein de filles dans l'atelier
32:31théâtre, dont la fille de Brigitte.
32:33Et Emmanuel lui dit
32:35je vais réécrire la pièce.
32:37Il réécrit une pièce à 16 ans
32:39pour intégrer les...
32:41Et donc, ils se rencontrent,
32:43ils cheminent ensemble.
32:45Je vois le vendredi après-midi,
32:47et c'est là où, comme Edi, elle a flanché.
32:49Cette relation,
32:51il ne s'agit pas du monisme people
32:53ou autre, c'est juste qu'il faut la comprendre.
32:55Quand on fait une biographie de quelqu'un,
32:57il faut comprendre le rôle qu'elle a.
32:59Et je dis, on peut avoir un regard
33:01sulfureux, dans le bon sens du terme,
33:03sur la relation Brigitte-Macron
33:05et le rôle
33:07qu'elle a, sans tomber dans
33:09les choses invérifiables.
33:11Partenaires et complices.
33:13Partenaires et complices.
33:15Et oui,
33:17il y a quelque chose de politique et d'intéressé.
33:19C'est pas dire qu'il n'y a pas d'amour. On peut être intéressé
33:21et avoir de l'amour.
33:23Mais ça
33:25a permis une force
33:27à Macron
33:29qui est de
33:31se sentir
33:33épaulé par quelque chose, par quelqu'un
33:35et au fond d'indifférer
33:37le reste du monde.
33:39C'est ce que je dis pour résumer.
33:41J'invite l'électeur.
33:43Nous l'invitons aussi.
33:45Etienne.
33:47Ce qui est absolument
33:49fascinant, parce qu'il y a aussi ça,
33:51mais il y a aussi les côtés qu'il faut dire,
33:53il y a les côtés du tout et son contraire,
33:55il y a les côtés où il dit...
33:57Parce qu'il faut aussi,
33:59et on va en parler maintenant,
34:01détruire, dit-il.
34:03Et on va en parler
34:05juste après cette petite pause,
34:07parce qu'il y a quand même
34:09des choses à dire sur sa volonté.
34:11Et d'ailleurs, vous le dites à la fin,
34:13mais on va en reparler.
34:15Sa volonté, en fait,
34:17allait de brûler Rome, ou de brûler Paris,
34:19ou de brûler en tout cas ce qui a été
34:21adoré, et même
34:23allait de dire que les Français,
34:25ils en sont eux aussi restés un peu pantois.
34:27On en parle tout de suite après cette
34:29petite pause.
34:59– Bonjour M. Bercoff, très heureux
35:01de vous avoir à l'antenne et bonjour
35:03M. Campion. – Bonjour.
35:05– Voilà, juste une petite anecdote.
35:07Moi j'ai travaillé dans un grand
35:09groupe et j'avais un PDG qui
35:11a su monter une des sociétés
35:13du groupe à un très haut
35:15niveau et qui après a tout détruit.
35:17Alors ma question,
35:19et j'en viens là, est-ce que
35:21nous ne sommes pas là dans une forme
35:23de perversion narcissique,
35:25d'une forme de psychopathie,
35:27voire de bipolarité avec
35:29votre cher Président ?
35:31– Oui, c'est une question que je voudrais juste ajouter
35:33tout à fait dans votre sens,
35:35Franck. C'est la question que je voulais poser
35:37d'ailleurs à Étienne Campion.
35:39C'est qu'au fond, regardez, les partis
35:41détruits. Lui il fait du
35:43afouéra, mais pas du tout dans le sens de
35:45Javier Milet d'Argentine. C'est
35:47allez, partis détruits,
35:49la culture française ça n'existe pas,
35:51la colonisation, crime contre
35:53l'humanité, et surtout quand même
35:55il laisse les français sans aucun point de repère.
35:57Alors qu'un Président, en principe,
35:59il s'est fait prolifier,
36:01identité ou pas, mais enfin, lui
36:03c'est vraiment détruire, dit-il,
36:05Étienne Campion, quand même.
36:07– Oui, quand le résultat
36:09final est l'état actuel du
36:11pays, une dissolution que personne n'a
36:13compris, et des raisons
36:15que tout le monde ignore, on est
36:17obligé de se poser ce genre de questions.
36:19Là, là-dessus, et d'ailleurs,
36:21les français se la posent.
36:23– En fait, moi je suis marqué de
36:25vous frapper de voir que
36:27les gens raisonnent un peu comme monsieur
36:29l'auditeur, et en fait
36:31c'est la dissolution qui a
36:33acté, parce qu'on me dit, moi je psychologise
36:35le... Non, c'est Macron
36:37qui donne à se psychologiser.
36:39En fait, avec ce qui se passe,
36:41tous les gens ne peuvent qu'avoir
36:43des éléments
36:45tels, rappelez-vous
36:47lors de la dissolution, Ruffin qui dit
36:49on a un taré à la tête du pays,
36:51et puis tous ces épithètes,
36:53quand le dernier mot
36:55que vous laissez sur la bouche
36:57des français, c'est
36:59« il est fou »,
37:01il faut se poser des questions.
37:03Pour répondre
37:05à votre auditeur,
37:07en fait,
37:09je fais 460 pages pour
37:11essayer de comprendre ça. Je ne peux pas
37:13arrêter un mot, etc. Perversion
37:15n'insiste, il y a un auteur
37:17qui s'appelle Marc Joly, je crois, qui a fait un livre
37:19récemment pour appliquer le concept de
37:21Récamier, c'est un psychologue française par Récamier
37:23qui a fait, qui a mis au point
37:25le concept de perversion narcissique.
37:27Et il en fait, ça s'appelle « La pensée perverse au pouvoir ».
37:29Moi, je n'aurais pas fait le livre comme ça,
37:31je préfère faire des faits et tout, là c'est pour le coup
37:33psychologisant.
37:35Mais,
37:37le fait est qu'on touche
37:39quelque chose.
37:41Difficile d'arrêter
37:43un mot. Dans l'intro, je dis que
37:45les mots, parfois, sont
37:47aussi puissants soit-ils, et la langue française
37:49aussi puissante soit-elle,
37:51on ne parvient pas à toucher du doigt.
37:53Vous avez comme un employé toxique,
37:55et dans votre titre aussi.
37:57Moi, je ne dis pas toxique,
37:59mais, en fait, je préfère que les faits
38:01parlent d'eux-mêmes. C'est pour ça que je n'utilise pas le mot
38:03dans le livre. J'en parle que dans l'intro.
38:05Oui, mais l'intro, elle parle.
38:07Moi, je l'assume, ce truc.
38:09Il l'est, de fait, au sens où
38:11on l'entend. Safia, je crois que nous avons là.
38:13Oui, tu as l'appel de la Courneuve.
38:15Bonjour, Safia.
38:17Bonjour, André.
38:19Je suis heureuse de vous avoir.
38:21Par rapport au plateau, effectivement,
38:23le portrait dressé
38:25de M. Macron
38:27est édifiant et
38:29complètement raccord
38:31avec le lubris
38:33et la folie furieuse
38:35du personnage.
38:37Je crois qu'il est complètement...
38:39Quand je l'observe, je l'analyse, je le trouve
38:41complètement en décompte.
38:43En...
38:45En dissociation, exactement.
38:47En dissociation, oui.
38:49C'est le terme précis, juste
38:51et exact. Et par rapport à ça,
38:53c'était le miroir de M. Colère.
38:55Parce qu'on a quand même des figures aussi
38:57terribles du côté de la force obscure
38:59et
39:01quels sont les... Bon, Brigitte,
39:03apparemment, c'est le ciment
39:07qu'on ne peut pas passer.
39:09Ce mystère qui fait que
39:11je l'observe
39:13de manière analytique et froide.
39:15Quand je l'observe, du coup...
39:17Et donc, voilà. Ce type de
39:19personnage, en gros, c'était...
39:21Il a pris le pire de l'ancien monde et
39:23il construit la destructivité
39:25du nouveau monde. Il arrive en
39:27start-upper, enfin la start-up nation
39:29et puis on voit les dégâts.
39:31C'est la déflagration du pays.
39:33On voit la fall-down nation,
39:35en fait, après la start-up.
39:37Oui, la chose
39:39que je voulais vous demander,
39:41vous voyez, c'était
39:43justement
39:45est-ce qu'on ne mérite pas
39:47le président
39:49qu'on voulait détruire ?
39:51Bonne question,
39:53Saphia Journet. Laissez
39:55Étienne leur répondre.
39:57Dissociation.
39:59Votre auditrice touche du doigt
40:01un truc vraiment intéressant
40:03dont je parle
40:05à la fin du bouquin. C'est la désynchronisation.
40:07Je commence
40:09en racontant la désynchronisation
40:11qu'il nomme dans Révolution
40:13que sa grand-mère instille
40:15chez lui. En gros, sa grand-mère
40:17en décalage avec le monde. Elle aussi,
40:19elle ne veut pas aller aux fêtes de famille
40:21et elle préfère la solitude. Et Macron
40:23dit dans Révolution, son livre phare,
40:25rappelez-vous, je suis comme désynchronisé avec
40:27mon époque. Pour ça, des fois, il aime bien citer
40:29les tontons-flingueurs et jouer le côté un peu
40:31à contre-coup. Et à la fin,
40:33je dis, Macron,
40:35en fait, il y a une phrase
40:37qui m'a frappé. C'est quand il a dit,
40:39après la dissolution, si j'étais
40:41sentimental, je me serais suicidé.
40:43Il a dit ça ? Il a dit ça.
40:45Je trouve passionnante cette phrase. Pourquoi ?
40:47Parce qu'elle dit, en fait, si j'étais
40:49sentimental, si j'étais comme
40:51vous, je n'aurais pas supporté.
40:53Et de fait, on n'aurait pas
40:55supporté nous. En fait, n'importe
40:57qui... Je ne me serais pas supporté,
40:59c'est quelque part. Quand on met le pays dans cet état,
41:01qu'on est gilet jaune dans la rue,
41:03il y a un peuple,
41:05globalement, pas tout le peuple,
41:07quand vous arrivez à la
41:09dissolution avec tout le pays, vous êtes fou.
41:11En fait, je dis qu'il est
41:13désynchronisé.
41:15Moi, le mot que j'emploie, c'est désynchronisé.
41:17Et les désynchronisés,
41:19il y en a dans la société des gens
41:21désynchronisés.
41:23C'est des gens qui ont des maladies.
41:25Au pouvoir, c'est peut-être pas
41:27idéal. Il faut être désynchronisé.
41:29Dans la vie, parfois, vous avez besoin.
41:31Vous tomberez dans les émotions.
41:33Les gendarmes, les pompiers,
41:35ils sont désynchronisés, c'est normal.
41:37Sinon, ils tombent...
41:39On conseille aux gens parfois
41:41de désynchroniser, sauf qu'à un tel niveau
41:43pour un président, il faut l'être un peu.
41:45Mais là, il l'est complètement.
41:47Et c'est les faits qui montrent ça.
41:49Madame la dissociation,
41:51je dis désynchronisé.
41:53J'espère avoir répondu à votre question.
41:55Je voudrais citer
41:57votre dernière phrase.
41:59C'est intéressant.
42:01En fait,
42:03vous commencez à...
42:05Vous dites ce que...
42:07Qu'est-ce que vous dites à la fin ?
42:09C'est très intéressant. Vous parlez de Macron.
42:11Vous dites, ses limites
42:13perceptibles dès ses débuts
42:15devinrent de plus en plus éclatantes
42:17à mesure qu'il s'est heurté violemment.
42:19Avec quelle vitesse
42:21son nom s'évaporera-t-il
42:23des mémoires humaines ?
42:25À moins que l'on veuille croire qu'il a sublimé
42:27l'histoire française, qu'il a enrichi le drame,
42:29nourri le récit et façonné
42:31à sa façon l'histoire du pays,
42:33il eût sans doute été préférable
42:35pour la France
42:37comme pour lui-même qu'il ne fût
42:39jamais monté sur scène.
42:41Vous y allez là.
42:43Vous lui réglez son compte.
42:45Il faut que je dise aussi la référence.
42:47En gros,
42:49c'est la dernière phrase du livre
42:51de Bainville sur Napoléon.
42:53En gros, il dit,
42:55sauf pour le drame,
42:57il eût peut-être été préférable
42:59qu'il n'ait pas existé.
43:01Le parallèle vaut ce qu'il vaut.
43:03Macron n'est pas Napoléon.
43:05On ne va pas rentrer là-dedans.
43:07Mais oui,
43:09si on démoralise
43:11et qu'on se dit que tout ça
43:13on s'en fiche, la crise du pays,
43:15il y a quelque chose
43:17de littéraire, d'un peu
43:19sublimé.
43:21Si on est très cynique,
43:23Macron a permis qu'on vive les gilets jaunes.
43:25Je dis si on est vraiment cynique.
43:27Je ne plaisante pas.
43:29C'est ce que j'essaye de dire.
43:31Je pense que le problème
43:33à la fin de la personne toxique,
43:35c'est peut-être,
43:37certes, les autres,
43:39mais l'image qu'elle laisse sur son nom.
43:41Qu'a-t-il voulu laisser ?
43:43En tout cas,
43:45votre livre montre
43:47très bien les zones d'ombre,
43:49les zones peut-être de lumière.
43:51Il y en a peut-être quelques-unes,
43:53mais il raconte très bien
43:55cet univers formidable.
43:57Je vais vous dire,
43:59il a eu son campion, maintenant,
44:01on attend son balzac.
44:03Peut-être ce sera vous, on ne sait pas.

Recommandations