Mardi 18 mars 2025, retrouvez Benoît Leroy (Fondateur, Nachos), Guillaume Niek (Directeur commercial, Energisme) et Victor Breban (Cofondateur, NOIL Motors) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:12Et voici notre sommaire du jour. Mon invité, c'est Benoît Leroy, le fondateur de Nachos, l'enseigne de restauration rapide
00:19qui développe le concept de fast goods. Comment donner des bons produits tout en restant compétitif sur les prix ?
00:27Réponse juste après ces titres. Dans notre Zoom, on parlera de la consommation énergétique des lieux publics, l'État, les collectivités locales
00:34administrent des millions de mètres carrés de bureaux, d'écoles, d'hôpitaux. On verra s'ils peuvent devenir exemplaires et à quel coût.
00:40Et puis dans notre rubrique Smart Ideas, la bonne idée du jour, elle est signée Noil Motors qui propose de convertir les scooters à essence
00:48à la motorisation électrique. Alimentation, énergie, mobilité, 3 thèmes, 30 minutes pour les développer. C'est parti.
00:58L'invité de Smart Impact, c'est Benoît Leroy. Bonjour. Bonjour. Bienvenue. Vous êtes le fondateur de Nachos, l'enseigne de restauration rapide.
01:10Quelques chiffres. Ça représente 30 restaurants dans 23 franchises, 2,5 millions de repas servis chaque année, 300 collaborateurs et un chiffre d'affaires
01:17annoncé en 2024 de plus de 20 millions d'euros. C'est de la cuisine mexicaine. Alors vous dites pas fast food, vous dites fast good. Pourquoi ?
01:27C'est quoi ce concept ? Effectivement. Alors depuis la création, le combat qu'on a chez Nachos ou alors ce qui nous passionne, c'est de démocratiser
01:36la nourriture mexicaine en France et de démocratiser à travers l'essor du fast good. Le fast good, c'est le fast food en plus sain et en plus...
01:50C'était déjà une préoccupation en 2013. Quand vous créez Nachos, vous avez déjà ça en tête ou c'est venu petit à petit ?
01:57Effectivement. En fait, en 2013, il y avait plusieurs restaurants. Il y avait des restaurants type... Je ne sais pas si on peut les citer.
02:02Oui, allez-y. McDonald's, Kwik qui sont des gros acteurs du fast food et l'essor du fast good n'était pas trop là. Aujourd'hui, en fait, c'est faire plaisir à une clientèle
02:11en la servant rapidement et en étant accessible tout en travaillant des produits de qualité. Donc chez nous, on cuisine chaque matin des produits frais et nos viandes
02:20sont françaises, pas de produits surgelés pour composer les plats. Donc on est dans du fast food à travers la rapidité de service et dans du fast good à travers
02:27l'ambiance qu'on va avoir dans le restaurant et puis la qualité des produits qui vont ressortir. Dans la clientèle ciblée, du coup, la clientèle ciblée vont être les clients
02:39qui vont se reconnaître dans le produit qu'ils vont manger. Ça veut dire qu'ils le savent. C'est-à-dire qu'ils rentrent... Parce que parfois, on rentre dans une enseigne
02:45de restauration rapide sans forcément se dire tiens, je fais une démarche pour une nourriture saine ou pour des circuits courts, etc. Vous voyez ce que je veux dire ?
02:56Bien sûr. C'est tout notre combat en fait. On a deux approches. Donc le mexicain à démocratiser, c'est ce qui est important. Il faut faire rentrer un client en lui disant
03:06qu'on a un concept mexicain, ce qui est peu connu en France aujourd'hui. Et le deuxième, c'est de dire que ça va être dans le discours client et dans l'approche
03:16qu'on va avoir. C'est pour ça qu'on veut un service client de proximité où on va expliquer tout au long de la conception du produit la qualité des produits qu'on a fabriqués
03:25le matin. Donc notre guacamole est écrasée chaque matin à la fourchette. Nos haricots mijotent toute la nuit dans du cumin, de l'origan avec des petits oignons.
03:34Enfin voilà, on est vraiment... Nos sauces sont faites maison avec les piments qu'on importe. Donc voilà, on est vraiment dans quelque chose de... Et on retrouve tout l'ensemble
03:43de ces saveurs finalement à la fin en dégustant. On n'est pas dans quelque chose de...
03:48— Avec cet élément, toujours sur ce qu'attendent les Français finalement en termes d'alimentation saine mais peut-être aussi de leur restaurant, 77% des Français qui tentent
03:57de privilégier les produits alimentaires locaux et aimeraient en trouver plus souvent au restaurant. Si on prend l'exemple des viandes... Donc on va rentrer dans le détail.
04:07Quel choix vous faites ? Et est-ce que dès le début, vous avez pu créer Nachos en disant « Tiens, on va travailler sur des viandes françaises ou est-ce que
04:17cuisine mexicaine, on va faire venir de la viande d'un peu plus loin ? » — Notre message, c'est « Saveur mexicaine, savoir-faire français ». Donc depuis le premier jour,
04:29notre volonté, c'était de travailler des produits de qualité, d'avoir la clientèle qui nous ressemble, qui veut manger quelque chose de bon et pas dénaturer
04:38le Mexicain à travers des produits sans goût. — D'accord. Et donc vos viandes, elles viennent d'où ? — Nos viandes viennent de France depuis le premier jour.
04:45Après, d'où exactement ? On source pas en local. Alors quand c'est possible... Alors on est très regardant sur la qualité de nos fournisseurs. On a des labels type « Bon et engagé »
04:57sur nos produits, sur nos approvisionnements. Par exemple, on a sorti une nouvelle protéine en ce moment qui est... Ah, j'ai perdu le terme.
05:10Qui fait attention aux agriculteurs. — D'accord. — Et du coup, on est vraiment engagés avec eux dans tout ça. — Donc un accompagnement de vos fournisseurs, c'est ça, l'idée ?
05:22— L'idée, non. Enfin on suit, on source nos fournisseurs par rapport à leur charte qualitative et à leurs engagements. C'est surtout ça, l'idée. — D'accord.
05:30— Donc les produits qu'on va retrouver chez nous sont des produits qu'on aura sélectionnés. — Ça veut dire que sur les circuits courts... Parce que quand vous avez
05:37une trentaine de restaurants, vous êtes un peu partout en France. Vous êtes concentré sur la région parisienne. — On a une stratégie très large en France. Et on est partout en France.
05:48— D'accord. Est-ce que c'est possible... Je dis pas que c'est forcément possible, mais pour chaque franchise, d'essayer de s'approvisionner dans un rayon de 100 km
05:57autour du restaurant ou de la ville où il est, ou est-ce que c'est finalement assez compliqué pour vous ? — On a deux types de fournisseurs. On a des fournisseurs parce qu'on est obligés
06:04qu'ils sont nationaux. — Bien sûr. — Et on a des fournisseurs qui sont également nationaux mais avec des antennes locales et qui ont des acheteurs en local. Et donc là, l'enjeu
06:13et les engagements qu'ont ces acheteurs en local, c'est de s'approvisionner dans leur région en local quand il est possible de le faire. — Quand on dit fast-food, on dit rapidité et prix.
06:24Alors comment vous faites pour rester compétitif en privilégiant de la viande française, des produits frais et des produits sains ? — C'est là toute la puissance du concept.
06:34La rationalisation des tâches. Depuis le premier jour... En fait, c'est à partir d'un certain nombre de clients où le restaurant va trouver sa rentabilité. C'est-à-dire que le matin,
06:47qu'on fasse à manger pour 100 personnes, 150 personnes ou 200 personnes, on va pas doubler la masse salariale. Et donc en fait, on va baisser le coût produit. Donc plus on a de personnes...
07:00C'est pour ça qu'on cherche à s'implanter dans des grands centres commerciaux, en emplacement n°1, vraiment pour générer du volume. Et c'est le volume qui va nous faire avoir un prix accessible.
07:10Aujourd'hui, manger chez nous un plat type une faritasse, un burrito, c'est en dessous de 10 € en plat seul avec des viandes françaises, avec des produits de qualité.
07:20Donc vraiment tout l'enjeu, tout le mécanisme et toute la puissance du concept est dans la rationalisation des tâches. C'est 3 personnes le midi pour servir rapidement,
07:28puisqu'on est capable de servir un client toutes les 30 à 50 secondes d'encaissement. Donc c'était vraiment notre promesse initiale. Accessible, rapide pour répondre à une demande de proximité.
07:42– Vous avez une clientèle jeune, j'imagine ? – Pas tant que ça. On n'est pas dans le 14-18 ans. Notre clientèle, c'est vraiment, et je m'en surprends encore aujourd'hui en allant dans des restaurants que j'ai lancés,
07:53très féminines et donc souvent on pourrait se dire, il y a beaucoup de femmes qui attendent pour manger mexicain alors que ça peut être bourratif, ça peut être épicé, mais tout ça chez nous, ça ne l'est pas.
08:05On repart en ayant mangé un bon produit avec un bon dessert qui a été également fait sur place. Donc notre cœur de cible, c'est la femme à hauteur de 56% de 29 ans.
08:16Donc on a une clientèle de 25-35 ans et plus largement, on vient manger chez nous de 7 à 77 ans parce qu'on va se retrouver sur des moments plus larges.
08:25– Oui, alors on parlait de l'engagement des consommateurs, ce qui demande éventuellement à un restaurant en termes de sourcing des produits, de qualité, etc.
08:37Et le rapport à la viande, je veux bien vous entendre là-dessus parce qu'est-ce qu'il y a à votre carte des produits véganes ou végétariens et est-ce que c'est une demande qui augmente même quand on va dans une chaîne de restauration rapide mexicaine ?
08:50– Alors nous, ça fait déjà quelques années qu'on a sorti un produit pour répondre à la demande qui monte en puissance un peu plus chaque année et je dirais que ça dépend même des régions.
09:00Il y a des régions où on a plus de sensibilité sur des produits qui vont être végétariens, donc nous c'est un Chili Sine Carné, donc à base de protéines de soja bio et françaises,
09:10toujours dans nos engagements de protéines françaises.
09:14– Et vous en vendez de plus en plus, c'est ça ?
09:15– Et on a une demande qui est croissante, on a commencé à 5%, on a dépassé les 10% et là on avoisine les 15% sur certains sites, donc on a une demande qui est croissante.
09:24C'est la question qui augmente, le fait que si t'as rien, tout le monde ne met pas végétarien, mais des personnes font attention de temps en temps.
09:31– Oui, et mangent moins de viande que d'habitude et donc vont faire ce choix-là.
09:35Si on généralise un peu cette idée de fast-good plutôt qu'un fast-food, est-ce que vous êtes finalement nombreux à avoir pris ce chemin-là aujourd'hui ?
09:47– Je dirais de plus en plus, vraiment, alors j'ai créé Nachos en 2013 et depuis 2013 je n'ai pas été le seul à rentrer dans ce fast-good.
10:00Disons que les brasseries, les restaurants avaient besoin de concurrents et on a été nombreux à travers différentes enseignes à travailler la qualité de nos produits.
10:11Et c'est de la vraie qualité, ce n'est pas marketing, on travaille vraiment sur des qualités produits qui sont…
10:19– Pensez-vous avoir un rôle pour transformer l'économie ? Parce que finalement c'est une démarche, on peut mettre plein de mots, citoyenne, politique,
10:27on peut employer tous les termes qu'on veut, mais est-ce que vous, en tant que chef d'entreprise, créateur d'entreprise, vous dites tiens j'ai un rôle à jouer ?
10:35– Je pense oui, je pense qu'on le fait au quotidien à travers ces petites actions qui sont importantes si elles sont répétées à plus grande échelle.
10:45Il faut surtout sensibiliser les clients sur ce qu'ils mangent, les clients se rendent compte de ce qu'on fait et reviennent chez nous parce qu'ils s'en rendent compte.
10:55Donc on a un gros effet bouche à oreille et puis c'est tout cet écosystème qui grandit au fur et à mesure qui fait qu'on va être de plus en plus sensible
11:03et on va avoir le fast-food autrement.
11:06– Oui, ce qui vous oblige à une forme de transparence aussi et à devoir potentiellement rendre des comptes.
11:11C'est-à-dire que si vous communiquez auprès de vos clients sur cette promesse-là, il faut la tenir.
11:16– C'est tout l'enjeu, on n'a pas la volonté de tricher. La transparence chez nous ça fait partie depuis le premier jour, ça doit être écrit sur les murs.
11:23On a des relations humaines qui sont transparentes dans les équipes avec nos franchisés et avec nos clients finaux, ça c'est sûr.
11:29– Merci beaucoup Benoît Leroy, à bientôt sur Be Smart For Change.
11:31On passe au Zoom de ce Smart Impact, la consommation énergétique des bâtiments publics.
11:44C'est le Zoom de ce Smart Impact, je vous présente tout de suite mon invité Guillaume Nièque, bonjour.
11:48– Bonjour.
11:49– Bienvenue, vous êtes le directeur commercial d'Energis,
11:52l'entreprise créée en 2004, éditeur de logiciels.
11:56Votre métier c'est quoi ? C'est de faire baisser la facture énergétique de vos clients en quelque sorte ?
12:01– Oui effectivement, c'est un des premiers enjeux bien évidemment.
12:05C'est aussi comprendre ce qu'on consomme, comment on le consomme et pourquoi on le consomme,
12:10pour mieux agir derrière, pour mettre en place des plans d'action qui sont pertinents, qui sont performants
12:14et ensuite mesurer l'efficacité de ces plans d'action.
12:17– Alors avec quelle solution ? Qu'est-ce que vous proposez à vos clients ?
12:19– Alors le métier de base d'Energis, c'est d'être un éditeur de solutions logicielles,
12:23donc notre principale expertise c'est la data.
12:26Comment la donnée peut nous apprendre justement comment on consomme un bâtiment
12:30et comment agir pour réduire les consommations.
12:33Et c'est aussi du service, parce qu'il faut accompagner cette analyse par du service,
12:37donc accompagner les différents clients que nous avons, qui sont assez hétérogènes,
12:44qui vont du fournisseur d'énergie à l'exploitant, je crois que vous avez reçu Cyril Pouet,
12:50le DG de Spin, qui est un de nos principales clients,
12:56un gros utilisateur de notre plateforme pour opérer leur métier,
13:01donc fournisseur, exploitant, bureau d'études et tout ce qui va être aussi les consommateurs finaux,
13:05donc collectivités bâtimentaires.
13:07– Oui, évidemment, on va beaucoup parler des collectivités dans ce Zoom.
13:11On peut prendre un exemple tout de suite, tiens, le musée Jacques Chirac,
13:14musée emblématique à Paris, anciennement appelé musée des arts premiers,
13:18quelles actions, qu'est-ce que vous avez mis en place et avec quels résultats ?
13:22– C'est un bel exemple de complémentarité et de partenariat,
13:26puisqu'on opère tout ce qui est mesure des consommations avec un partenaire qui est Schneider,
13:33qui lui va plutôt aller dans l'instrumentation du bâtiment,
13:36donc c'est-à-dire comprendre plus finement comment se comporte le bâtiment,
13:39quels sont ses usages et en fait cette complémentarité permet d'un côté
13:44d'aller assez profondément dans la compréhension des enjeux
13:46et puis derrière la remontée des informations, l'analyse
13:50et ce qui a permis d'avoir à peu près 30% d'économie d'énergie
13:55via la complémentarité de ces solutions.
13:57– Alors ces datas, elles sont où ?
13:59Est-ce qu'elles sont faciles à récupérer pour ensuite les analyser ?
14:03– Alors ça c'est un des principaux enjeux auxquels nous devons faire face.
14:07Alors on a de la chance en France, c'est qu'il y a beaucoup de données qui sont accessibles
14:13et puis après il y a des données qu'il faut générer,
14:15donc il faut aller investir dans ce comptage
14:19pour mieux comprendre la structure de consommation des bâtiments.
14:22Donc on va avoir des données qu'on appelle très macro,
14:25donc les factures, une facture c'est une fois par mois,
14:27donc en termes d'analyse, ça a ses limites.
14:30Après on a ce qu'on appelle les données de consommation
14:31issues des gestionnaires de réseaux de distribution,
14:33INEDIS, GRDF pour les principaux.
14:35– Donc là il y a des compteurs qui envoient des infos.
14:38– Voilà, donc tout le monde connaît aujourd'hui le compteur Linky,
14:41qui pour les particuliers, les petits professionnels, est un compteur communiquant.
14:46Les plus gros compteurs sont communiquants depuis beaucoup plus longtemps,
14:48donc ça on a une facilité d'accès à cette donnée-là.
14:51Et donc là on a une donnée assez fine,
14:53puisque c'est ce qu'on appelle une donnée de 10 minutes,
14:55donc on a toutes les 10 minutes une information de consommation.
14:58Et puis après quand on va aller plus en avant,
15:00on a les GTB, donc les gestion techniques du bâtiment,
15:05et tout ce qui va être globalement l'IoT,
15:06donc les objets connectés qui vont permettre de…
15:09– Mais ça veut dire que ce n'est pas vous qui…
15:11enfin vous partagez avec Schneider ou avec Spifatitis,
15:14mais vous ne posez pas les objets connectés,
15:20vous avez des partenariats pour ensuite récupérer
15:22les données de ces objets connectés, c'est ça ?
15:24– Exactement, donc aujourd'hui, et un des pivots qu'a mené Energism,
15:29c'est de devenir, en plus d'être un éditeur,
15:32un opérateur global de services à l'énergie.
15:34Donc effectivement, on va s'appuyer sur des partenaires,
15:37sur des expertises, pour aller proposer des solutions globales à nos clients.
15:40Donc effectivement, on va pouvoir aller déployer ces solutions de comptage
15:45grâce à l'expertise de nos partenaires,
15:47pour avoir plus de finesse dans l'analyse.
15:49– Alors on a pris un premier exemple de bâtiment public,
15:52le musée Chirac, quelques chiffres concernant Energism,
15:56c'est 2500 clients directs et indirects,
15:58avec plus de 500 000 sites déployés, plus de 800 000 compteurs connectés.
16:03Je voudrais qu'on en vienne au thème général,
16:05sur ce rôle des collectivités, de l'État dans la transition énergétique.
16:10Je n'ai même pas pu trouver de chiffres,
16:13je ne sais pas combien de millions de mètres carrés de bureaux,
16:17d'écoles, d'hôpitaux, enfin on parle d'un parc gigantesque.
16:23– C'est assez complexe, ce qu'on sait c'est qu'aujourd'hui,
16:26globalement, le bâtiment de Tertiaire
16:28représente 44% des consommations énergétiques en France.
16:31Que les collectivités ont un rôle crucial à jouer,
16:34parce que majoritairement l'ensemble des bâtiments ont été construits avant 1975.
16:39Donc il y a un enjeu de rénovation,
16:40il y a un enjeu aussi d'analyse et de compréhension
16:42du parc et du patrimoine public, et il y a un enjeu d'exemplarité.
16:46Aujourd'hui il y a énormément de réglementations
16:48qui poussent en faveur de l'efficacité énergétique.
16:50– On ne peut pas demander aux entreprises privées
16:51de faire beaucoup d'efforts et ne pas les faire soi-même.
16:53– Voilà, et malheureusement il y a aussi des enjeux d'expertise,
16:57de compétences internes et des enjeux de budget,
16:59bien évidemment, au sein de ces collectivités,
17:02qui font qu'on a différents niveaux de maturité auxquels il faut s'adapter.
17:07– C'est la question que j'allais vous poser, l'exemplarité,
17:09en fait ça va dépendre des collectivités, des régions, des départements,
17:12il y en a certains qui sont plus avancés que d'autres.
17:14– Exactement, aujourd'hui on a la chance d'avoir pas mal de leviers,
17:19de subventions, d'aides qui vont accompagner les collectivités
17:22dans ce travail-là, de sobriété, il y a des collectivités
17:26qui vont avoir aussi la capacité d'internaliser ces compétences et ces expertises,
17:29donc on parle d'économes de flux, on parle d'énergie managers,
17:32qui sont présents au sein de ces organisations
17:35et qui vont forcément apporter leur expertise et permettre d'accélérer.
17:39Il y a aussi des mécanismes, typiquement les conseillers en énergie partagée,
17:43donc là on va mutualiser une compétence à l'échelle de plusieurs collectivités
17:47pour aider les plus petites à évoluer, à aller dans le bon sens,
17:51mais c'est vrai que l'enjeu de la maturité au sein des collectivités
17:57est un vrai enjeu aujourd'hui pour aller…
17:59– Mais je vous entends parler des subventions,
18:01c'est vous qui les aidez à ne pas passer à côté de subventions,
18:07ça me semble, c'est contre-intuitif de se dire qu'une collectivité locale
18:10ne va pas forcément trouver la subvention, vous voyez ce que je veux dire ?
18:13– Je vois tout à fait, alors non, ce n'est pas nous,
18:15nos solutions sont éligibles à des subventions,
18:17donc c'est ça qui va permettre des fois d'activer le logique.
18:21– Je comprends, très bien, parce que j'étais un peu surpris de ça.
18:25Vous dites que ce sont des bâtiments qui ont souvent été construits
18:27avant les années 75, ça veut dire qu'ils ne sont absolument pas adaptés
18:32aux impératifs d'aujourd'hui ?
18:34Ou alors ils ont été petit à petit améliorés ?
18:37– Ils sont petit à petit améliorés, il y a ce qu'on appelle
18:40des schémas de directeurs énergétiques et immobiliers
18:42qui sont mis en place justement pour pouvoir évaluer l'état du parc.
18:45Et à certains moments, la question qui se pose c'est
18:47est-ce qu'il vaut mieux déconstruire un bâtiment plutôt que d'essayer
18:50de le mettre aux normes et qu'il soit le plus sobre possible.
18:54Et c'est tout l'enjeu de ces schémas de directeurs
18:56que d'avoir un état des lieux du parc.
18:59– Quand on parle de rénovation, c'est des investissements lourds ?
19:02Alors là, ce n'est pas votre parti, mais j'imagine que quand vous arrivez
19:06avec des solutions, on a une collectivité locale,
19:11qui par exemple gère un collège et lycée, qui se dit
19:15est-ce que ça sert à quelque chose de mettre en place ces solutions-là
19:18si en fait je dois faire une rénovation totale
19:20qui va me coûter tant de millions d'euros ?
19:22– Alors là, c'est justement plus l'expertise d'un SPI d'aller sur ce terrain-là.
19:26Nous, ce qu'on va permettre, c'est de hiérarchiser un petit peu
19:30et d'avoir une vision sur quels sont les bâtiments sur lesquels
19:33les investissements sont les plus pertinents
19:35parce que les retours sur investissement seront les plus rapides.
19:38Voilà, c'est toute l'analyse des données qui permet justement de faire ça,
19:40l'analyse de la facture et il y a différents niveaux d'action,
19:44il y a de la régulation ou du comportemental,
19:47comment on s'adapte à l'usage du bâtiment
19:50et puis après il y a des rénovations plus lourdes
19:52qui engagent plus de budget et qui nécessitent un peu plus de réflexion.
19:56– Oui, il y a encore des collectivités qui fonctionnent au fichier Excel ?
20:01– Ça arrive bien sûr.
20:03– Et vous, vous arrivez avec des solutions qui fonctionnent notamment
20:07avec de l'intelligence artificielle,
20:08donc est-ce que vous parliez toujours le même langage,
20:10vous voyez ce que je veux dire ?
20:13– Il faut un peu acculturer, il faut accompagner, il faut expliquer,
20:16c'est vrai qu'on a des collectivités, des métropoles,
20:19des conseils départementaux qui sont très avancés,
20:22qui maîtrisent déjà très bien leurs données, qui ont déjà des outils,
20:24même nous quand on arrive, ils ont déjà l'expérience
20:27d'avoir utilisé des solutions comme les nôtres
20:29et puis il y a des collectivités,
20:31parce que le patrimoine n'est pas forcément très important,
20:34qui s'en sort sur Excel.
20:36Voilà, l'objectif derrière c'est d'automatiser,
20:38de passer plus de temps dans l'action que dans la mise à jour de ces fichiers.
20:43– Et alors la part de l'intelligence artificielle,
20:46son rôle dans les solutions logicielles que vous proposez ?
20:49– Alors elle joue un rôle aujourd'hui de plus en plus fort
20:53dans ce qu'on appelle le pilotage intelligent des bâtiments.
20:56Donc il y a un certain nombre de réglementations,
20:59notamment le décret BACS qui impose à certains bâtiments
21:02de s'équiper d'une GTB et de pouvoir piloter…
21:06– Gestion technique des bâtiments.
21:07– Voilà, toujours, et de pouvoir piloter de façon intelligente
21:11les différents usages du bâtiment.
21:12Donc c'est là-dessus qu'on travaille assez fort aujourd'hui,
21:16c'est comment on va pouvoir, grâce à l'intelligence artificielle,
21:19avoir une régulation en temps réel
21:22et aller chercher le meilleur usage,
21:24la meilleure consommation au meilleur moment.
21:27– Ça veut dire anticiper les pics de consommation,
21:30détecter des surconsommations par exemple ?
21:34Il y a ces cas de figure ?
21:37– Détecter mais aussi pouvoir se dire,
21:39tiens je constate qu'à cet étage de ce bâtiment,
21:42en fait l'étage est vide,
21:45donc effectivement comment je vais réguler la consommation énergétique
21:50de cet espace-là par rapport à son taux d'occupation.
21:52Donc il y a plein d'applications aujourd'hui qui sont possibles
21:56grâce à l'IA, il y a aussi la génération de plans d'action
21:59un petit peu automatisées, grâce à…
22:02tiens j'ai un site qui est la même typologie qu'un autre site,
22:05je sais que cette action peut marcher et fonctionner
22:07sur cette typologie de bâtiment-là,
22:08donc je vais pouvoir apprendre de ces actions-là
22:11et pouvoir les proposer sur des bâtiments de même catégorie
22:14avec les mêmes structures de consommation etc.
22:16Donc ça permet d'aller plus vite,
22:19il y a toujours l'expertise humaine qui est très forte et qui est nécessaire,
22:23mais ça permet de gagner énormément de temps.
22:25– Merci beaucoup Guillaume Nièque et à bientôt sur Be Smart For Change,
22:29on passe tout de suite à notre rubrique Start-up et Innovation.
22:32Smart IDs avec Victor Brément, bonjour.
22:40– Bonjour.
22:41– Bienvenue, vous êtes le co-fondateur de Noil,
22:43créé en 2019 avec Clément Flos et Raphaël Sedbon,
22:46et avec quelle idée c'est quoi Noil ?
22:48– Tout à fait, merci de me recevoir tout d'abord.
22:50Noil, l'idée est simple, convertir les véhicules 2 et 3
22:53ou thermiques en véhicules électriques,
22:54donc tout est parti d'un vieux scooter qu'on avait
22:56et qu'on souhaitait finalement, à qui on souhaitait redonner
22:59une seconde vie, une nouvelle vie plus respectueuse de l'environnement.
23:02Et de ça, on a créé Noil.
23:03– D'accord, Noil comme No Oil, c'est ça ?
23:06– Exactement, un petit vieux Noil.
23:07– Bon parfait, il y a un million de scooters à essence en circulation en France,
23:12ça donne une idée du marché.
23:15Quel défi, est-ce que c'est compliqué, le terme c'est rétrofiter,
23:19de rétrofiter un scooter à essence, de le transformer en scooter électrique ?
23:22– Alors notre travail à nous, c'est de rendre ça très simple,
23:24donc il y a des homologations qu'on passe en amont,
23:26donc des ingénieurs finalement qui travaillent sur nos kits d'électrification
23:29pour que nos installateurs partenaires,
23:31donc des garages qu'on a à peu près partout en France,
23:33on en a au nombre de 200, puissent les installer très facilement
23:36sur les véhicules de nos clients.
23:37– Ça a supposé de la recherche et développement,
23:40des brevets à déposer pour être opérationnel aujourd'hui ?
23:44– Exactement, il y a un long travail de recherche et développement
23:47que font nos ingénieurs qui permettent de continuer à étoffer notre gamme,
23:51donc on a déjà converti en deux ans et demi plus de 2000 véhicules,
23:55donc on continue à faire ce travail puisqu'en 2025,
23:58on en convertira également 2000.
23:59– D'accord, et donc pour bien comprendre,
24:01ça veut dire qu'en fonction du modèle,
24:03il faut une certification différente, c'est ça ?
24:07– Exactement, alors c'est à peu près ça,
24:08en fonction du modèle ou au moins de la cylindrée de véhicule,
24:11donc par exemple on va avoir un kit d'électrification
24:14pour les scooters 50 cm3,
24:16on va avoir un kit destiné aux cyclomoteurs anciens et ainsi de suite.
24:20– C'est assez rapide ?
24:22Je fais mon client, combien de temps ça va me prendre ?
24:26Combien ça va me coûter ?
24:27– Alors nous, on simplifie tout pour les clients,
24:29et après, une fois que vous avez déposé votre véhicule
24:31chez l'un de nos garages partenaires,
24:3348 heures après, vous repartez avec un véhicule 100% électrique.
24:35– 48 heures, et alors le prix, j'imagine, ça dépend de la cylindrée,
24:38ça dépend du modèle, bon allez tiens, je continue de faire mon client,
24:42j'ai un vieux Vespa que je veux transformer en électrique,
24:46combien ça peut me coûter ?
24:47– Alors ça va commencer aux alentours de 1300 euros
24:50pour convertir votre scooter 50 cm3 en scooter électrique.
24:55– D'accord, donc le prix, on va dire que c'est honorable.
24:58Est-ce que, alors il y a l'impact environnemental qui est évident,
25:02qu'est-ce qu'ils deviennent ces scooters si on ne les transforme pas ?
25:05Est-ce qu'il y a des pièces détachées qu'on récupère ?
25:09Qu'est-ce qu'ils deviennent ? Ils vont à la casse ?
25:11– Malheureusement, c'est plutôt la casse qui est leur destination,
25:14donc l'idée nous, c'est vraiment de leur donner une seconde vie,
25:17d'éviter cette casse et de leur permettre de prolonger leur vie
25:21et ainsi être un peu plus respectueux de l'environnement
25:23et ça évite également de reproduire un scooter de A à Z, neuf,
25:28alors que finalement, on a un parc de véhicules,
25:30donc un million sur les scooters, mais trois millions sur les deux roues,
25:32en général, rien qu'en France, 38 millions en Europe.
25:35– Oui, donc c'est effectivement un marché très important.
25:37À quel point vous allongez la durée de vie d'un scooter ?
25:40C'est-à-dire que, qu'est-ce qui fait, quand je peux poser la question,
25:43qu'est-ce qui fait qu'un scooter à essence va d'un seul coup moins bien marcher ?
25:48En général, c'est le moteur ?
25:50– En général, le moteur fatigue au bout d'un certain temps
25:52parce que c'est des véhicules qu'on ménage peu,
25:55donc c'est des véhicules qui vont vite être usés,
25:57dont les moteurs vont être fatigués,
25:59alors qu'un moteur électrique, finalement, la vie est immortelle,
26:03si on peut le dire ainsi, d'un moteur électrique,
26:05donc vous pouvez profiter de votre véhicule, un nombre incalculable.
26:08– Donc on va prolonger plusieurs années la durée de vie du scooter,
26:11est-ce qu'en termes d'entretien,
26:13c'est plus ou moins facile qu'un moteur à essence ?
26:18– Alors c'est très très facile, même moi qui ne suis pas très bon mécanicien,
26:22entretenir un moteur électrique, il n'y a rien de plus simple,
26:24finalement sur votre véhicule, vous n'avez que les consommables à faire,
26:26donc les pneus et les freins, sinon rien à faire.
26:28– Oui, rien à faire sur le…
26:30Est-ce que vous avez fait déjà votre…
26:32parce que vous nous avez dit qu'on a équipé plusieurs milliers de véhicules,
26:34est-ce que vous avez fait votre bilan de CO2 économisé depuis la création d'O'Neill ?
26:39– Alors on l'a fait, on continue à le faire,
26:42et effectivement c'est un impact qui est très important
26:46puisque sur la durée de vie d'un véhicule,
26:48on va pouvoir économiser un paquet de CO2
26:50et surtout éviter la production d'un autre véhicule
26:53qui est aussi très consommateur de CO2, sans compter le transport
26:56puisqu'en général ces véhicules neufs ne sont pas faits en France.
26:59– Oui, c'est évidemment une alternative à l'achat d'un scooter neuf,
27:04on a reçu des marques de scooters électriques ici
27:08et c'est vrai que le secteur souffre en ce moment,
27:11est-ce que vous, vous le ressentez aussi ou pas du tout ?
27:13– Alors non, nous de notre côté, c'est plutôt quelque chose qu'on ne ressent pas
27:17puisqu'on vient capitaliser sur des véhicules qui existent déjà,
27:21donc par exemple on va faire des cyclomoteurs anciens
27:23qui dorment dans des granges, dans des caves depuis de très nombreuses années
27:26et nous on permet simplement de le valoriser à coût assez faible,
27:30donc de proposer un moyen de se déplacer de mobilité à bas coût et rapidement,
27:35on ne le sent pas du tout.
27:36– Il y a des subventions, c'est-à-dire qu'on peut,
27:39quand on passe à l'électrique, obtenir des subventions
27:42qu'on aurait aussi en achetant un scooter électrique ?
27:45– Alors on en a même plus qu'en achetant un scooter électrique,
27:47puisqu'il y a la prime à la conversion qui est restée en place en 2025
27:51pour la conversion d'un véhicule 2 et 3 roues thermiques à l'électrique,
27:54c'est une prime de 1100 euros que nous on déduit directement
27:57de la facture de nos clients pour qu'ils n'aient rien à faire et qu'on se foute de tout.
28:00– Donc ça veut dire que les 1300 dont vous parliez c'est…
28:03– Primes déduites.
28:04– C'est primes déduites, on est bien d'accord.
28:05Merci beaucoup d'être venu nous parler de Neuil,
28:08les bons vents à votre entreprise.
28:10Voilà c'est la fin de ce numéro de Smart Impact,
28:12merci à toutes et à tous de votre fidélité
28:15à la chaîne des audacieuses et les audacieux.
28:16Salut.