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Lundi 24 février 2025, retrouvez Laurent Berthuel (Directeur général et cofondateur, Printerre), Olivier Redoulès (Directeur des études, Rexecode), Marie Fromentin (PDG, Maison Prélonge) et Romain Chayot (Cofondateur, Standing Ovation) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:15Et voici le sommaire. Mon invité, c'est Laurent Berthuel, le directeur général de Printer, entreprise adaptée avec plus de 55 % des collaborateurs
00:24en situation de handicap, entreprise dédiée au réemploi et à la valorisation de la filière numérique.
00:30Dans notre débat, on parlera du recul du « Made in France », la part des produits français dans les exportations de biens et services de la zone euro,
00:38abaissée de 5 points en 25 ans. Et puis, dans notre rubrique « Startups, Smart Ideas », je vous présenterai « Standing Ovation »,
00:45ces innovations pour trouver une alternative aux protéines de lait. Voilà, 3 thèmes, 30 minutes pour les développer. C'est parti !
00:54Générique
00:59L'invité de Smart Impact, c'est Laurent Berthuel. Bonjour. – Bonjour.
01:03– Bienvenue, vous êtes le directeur général et cofondateur de Printer, entreprise spécialisée dans le recyclage, la valorisation des outils du numérique.
01:12Entreprise adaptée aussi, vous avez statut, je crois, depuis une douzaine d'années. – Exactement.
01:16– Vous pouvez nous rappeler déjà, tout simplement, pédago, ce que c'est ? C'est quoi une entreprise adaptée ?
01:20– Les entreprises adaptées, en France, il y a 800 entreprises adaptées qui représentent à peu près 50 000 emplois
01:27et qui ont la particularité d'être des entreprises qui emploient plus de 60% de personnel ayant la reconnaissance en qualité de travail handicapé.
01:34Voilà. Et donc, on est implanté dans tout le territoire français. 100% des départements français sont couverts par une entreprise adaptée.
01:42Et ça représente aujourd'hui plus de 250 métiers en France, sur tout le territoire français.
01:47– Donc c'est plus de 60%. Le seuil, c'est ça qui permet de dire qu'on est une entreprise adaptée.
01:53Ça donne à la fois des droits et des devoirs, d'une certaine façon ? – Exactement.
01:58Des droits parce qu'on est en partie subventionnés. Voilà. Et puis des devoirs parce qu'on doit accompagner les personnes en situation de handicap
02:07avec tout un tas d'outils, avec des contrats particuliers, par exemple, ce qu'on appelle des CDD-tremplins dans l'entreprise adaptée,
02:15mais aussi avec des accompagnements sociaux, avec un accompagnement, par exemple, avec des conseillers d'insertion professionnelle
02:23qui vont aider les personnes en situation de handicap à créer un parcours professionnel.
02:28Et puis des accompagnements sociaux plus spécifiques sur les problématiques que peuvent rencontrer les personnes en situation de handicap,
02:37donc des assistantes sociales qui sont internalisées dans l'entreprise.
02:41– Les aides, les subventions, elles viennent d'où ? C'est l'État ? Ce sont les collectivités locales ? Non, c'est l'État ?
02:45– C'est l'État, tout à fait.
02:46– Et alors ça représente quoi ? Ça représente une part importante de votre chiffre d'affaires, de votre marge ? Qu'est-ce qu'on peut en dire ?
02:51– Alors si je prends, on regarde du chiffre d'affaires, ça représente à peu près entre 3 et 5% du chiffre d'affaires.
02:59– Ça veut dire que l'entreprise, elle tournerait sans ces subventions ?
03:03– Exactement, elle tournerait moins bien, ça nous aide à être plus compétitif, ça nous aide à investir, à être plus présent sur le marché,
03:14mais l'entreprise pourrait tourner sans ces subventions, oui.
03:18– Et c'est une dimension importante, ça ?
03:19– C'est une dimension extrêmement importante, bien sûr, évidemment.
03:22– De garder à l'esprit que ce sont des entreprises qui sont rentables même sans l'aide de l'État, même si elles le seraient moins.
03:27CDD Tremplin, j'avoue que j'ai découvert l'existence de ce contrat spécifique en préparant l'émission, c'est quoi ?
03:34– CDD Tremplin, c'est un CDD qui est vraiment spécifique aux entreprises adaptées et qui est, comme son nom l'indique,
03:41un tremplin pour accompagner les personnes en situation de handicap vers des entreprises qui ne sont pas des entreprises adaptées.
03:48Donc on reçoit des personnes qui sont éloignées de l'emploi et l'accompagnement spécifique qu'on doit leur procurer,
03:55c'est les former, leur donner confiance, leur remettre le pied à l'étrier dans un emploi, tout simplement.
04:01Parfois, retrouver des standards de l'emploi, arriver à l'heure, respecter des horaires, respecter des productivités,
04:09simplement des choses comme ça.
04:10Et voilà, notre mission en tant qu'entreprise adaptée, dans le cadre du CDD Tremplin,
04:15c'est de faire en sorte que ces personnes éloignées d'emploi pour des raisons de handicap
04:19puissent s'intégrer ensuite des entreprises du milieu ordinaire.
04:22– C'est intéressant parce qu'on va discuter avec 100 chefs d'entreprise, 95 ou 99,
04:30ils vont dire bon, notre difficulté c'est de recruter et c'est de fidéliser.
04:34Vous, d'une certaine façon, vous préparez vos salariés à aller ailleurs, c'est très étonnant.
04:39– On a une mission de la part de l'État et c'est pour ça qu'on nous donne de l'argent en forme de subvention.
04:45Eh bien, ces CDD Tremplin sont une partie de la mission qu'on se doit de faire
04:51pour accompagner les personnes en situation de handicap.
04:54– Je voudrais qu'on donne quelques chiffres, on dit 12 millions de personnes en situation de handicap en France,
05:00dont 80% de handicaps dits invisibles.
05:03Alors, la liste doit être trop longue, mais qu'est-ce qu'il y a derrière ce terme handicap invisible ?
05:09– Si vous venez chez Printer, que vous faites le tour de l'entreprise,
05:14vous allez vous poser la question, mais où sont les personnes en situation de handicap ?
05:20Mais si on creuse un peu, vous allez vous apercevoir très rapidement
05:25de choses qui peuvent être ultra handicapantes dans le milieu du travail et qui ne se voient pas.
05:28Quand vous êtes diabétique et que ça pose un problème dans votre vie au quotidien,
05:35quand vous avez la maladie de Crohn, quand vous avez des problèmes de dodo importants,
05:40quand vous avez des soucis psychologiques importants,
05:45quand vous avez tout un tas de handicaps qui sont invisibles aujourd'hui
05:48et qui créent des problématiques dans l'entreprise ordinaire,
05:51et que nous on se doit d'apprivoiser pour faire en sorte que ça puisse avoir le moins d'impact possible
06:00sur le travail de l'entreprise.
06:02– Et ce que vous avez dit là en préambule, en commençant à répondre à ma question,
06:06c'est que vous arrivez chez Printer, vous ne vous rendez pas compte
06:09qu'il y a tant de personnes en situation de handicap.
06:11Est-ce que ça veut dire, pour ceux qui souffrent de ces handicaps invisibles,
06:15quand ils sont dans des entreprises non adaptées,
06:17que parfois on ne comprend pas pourquoi ils ont des difficultés,
06:20pourquoi ils sont peut-être, et ce n'est pas toujours vrai évidemment,
06:23un peu moins productifs, ou pourquoi il y a un jour où ça ne va pas ?
06:25Vous voyez ce que je veux dire ?
06:26– Exactement, et ça, je ne sais pas si vous savez,
06:29mais il y a une obligation pour toute entreprise de plus de 20 salariés en France
06:33d'embaucher au moins 6% de leur masse salariale de personnes en situation de handicap.
06:39Aujourd'hui, on est autour de 3%, c'est-à-dire qu'on est bien en deçà
06:44de ce qui doit être fait normalement.
06:45– Il y a du boulot.
06:45– Ok, il y a du boulot.
06:46Donc nous, l'entreprise adaptée, on est, de par notre mission que l'État nous donne justement,
06:51on est là pour rassurer les gens en disant,
06:53les personnes qui sortent d'entreprises adaptées
06:55sont des personnes qui sont tout à fait capables
06:57de travailler dans n'importe quelle entreprise,
06:59quel que soit le handicap.
07:00À nous de faire en sorte, c'est souvent une question de confiance en soi.
07:04Voilà, c'est des gens qui, suite à un accident de la vie,
07:06suite à un accident tout court, suite à une longue maladie, etc.,
07:10ont perdu un peu le contact avec le milieu de l'emploi
07:13et quand ils arrivent pour passer un entretien dans une entreprise,
07:16c'est toujours un peu difficile.
07:18Ils ne vont pas forcément dire qu'ils sont en situation de handicap
07:20et puis ça, ça va peut-être se faire ressentir plus tard.
07:23Alors on va déclarer le handicap plus tard,
07:25mais entre les attentes qu'avait l'entreprise qui embauche et le résultat,
07:30il y a un petit décalage.
07:31Donc voilà, ça peut poser des problèmes.
07:33Sur ces chiffres macroéconomiques, effectivement, on est loin des 6 %,
07:36mais il y a quand même un chômage des personnes en situation de handicap
07:40qui est en train de baisser régulièrement,
07:43qui est toujours plus important que le chômage moyen.
07:46Mais est-ce qu'il y a une petite amélioration ou pas ?
07:47J'ai cru lire ça, moi.
07:48Il y a une légère amélioration.
07:51Si je parle des entreprises adaptées,
07:53les emplois des personnes en situation de handicap
07:56dans les entreprises adaptées,
07:57c'est seulement 3 % de la population des personnes en situation de handicap.
08:02Donc c'est très peu.
08:03Donc il y a encore beaucoup, beaucoup de travail à faire.
08:07Mais on sent qu'il y a quand même une prise de conscience globale
08:09que ce n'est pas parce qu'on a un handicap
08:12que c'est forcément qu'on va être éloigné de l'emploi.
08:16Il y a des solutions aujourd'hui.
08:17Allez, il nous reste trois minutes.
08:19On a beaucoup parlé, mais c'est logique,
08:21parce que c'était important d'expliquer
08:23ce qu'est une entreprise adaptée de cette partie.
08:25Sauf que vous êtes une entreprise qui gagne de l'argent
08:27et qui est dédiée au recyclage, à la valorisation de tout l'univers numérique.
08:33Là, vous êtes avec votre smartphone, de tous les outils du numérique, c'est ça ?
08:38On est à la base une entreprise qui fabrique des cartouches d'encre.
08:42Et c'était un métier qui était très concurrencé
08:45par les produits chinois à l'époque.
08:46Nous, on a fait le choix de ne pas aller chercher
08:49toujours un produit moins cher
08:51et dans la course qu'on aurait perdue contre les Chinois,
08:53mais de faire un produit qui soit toujours mieux.
08:55Aujourd'hui, la cartouche d'encre est dans un marché
08:59qui périclite petit à petit.
09:01Ça fait maintenant sept ans qu'on s'est tourné
09:04vers le marché du reconditionnement informatique,
09:05qui lui est un marché en pleine explosion,
09:07et qui sont les mêmes clients que ceux qu'on avait avant sur les cartouches d'encre.
09:11Aujourd'hui, on a investi dans un nouvel outil,
09:14un des plus grands outils français de reconditionnement informatique,
09:18qui nous permet de fournir les entreprises en matériel informatique,
09:22qui leur permet de faire des économies
09:23et d'avoir un impact positif sur l'environnement.
09:28C'est une usine, tout simplement ?
09:30C'est une usine, 11 000 m2, basée à Dreux.
09:32Aujourd'hui, 153 personnes travaillent dans cette usine.
09:36On va récupérer des parcs informatiques pour les reconditionner
09:40et pour les mettre à disposition d'autres entreprises.
09:43C'est plutôt des ordinateurs que des smartphones ?
09:45C'est plutôt des ordinateurs.
09:46Aujourd'hui, Printer, comme son nom ne l'indique pas,
09:48est un spécialiste du reconditionnement des PC,
09:52des PC portables, serveurs,
09:54destinés aux entreprises et aux administrations publiques.
09:58Vous disiez que ce marché se porte bien,
10:01notamment parce qu'il y a une obligation légale,
10:05il y a la loi AJEC, il y a les marchés publics, tout ça vous porte ?
10:09Exactement. Nous, c'est quelque chose qu'on connaît bien.
10:13On a regardé de près cette loi AJEC
10:17et essayé de fournir un produit qui corresponde
10:21à l'attente aujourd'hui des administrations publiques,
10:23c'est-à-dire un produit qui soit social.
10:25On est une entreprise adaptée,
10:27donc tout le travail qu'on fait est fait en France
10:29avec des personnes en situation de handicap,
10:31qui soit écologique, puisqu'on reconditionne des matériels
10:33avec des technologies de pointe,
10:35ça c'est vraiment quelque chose de stratégique aujourd'hui,
10:37et puis qui soit économique
10:39et qui permette aux administrations publiques
10:41d'aller chercher des économies
10:43là où aujourd'hui on sait qu'elles en ont besoin.
10:45Ça veut dire que les administrations publiques,
10:47ça représente quelle part de vos ventes aujourd'hui ?
10:49Aujourd'hui, c'est à peu près 50% de nos ventes.
10:51Et c'est ce qui a le plus augmenté
10:53sur ces cinq dernières années, très clairement ?
10:55Clairement.
10:57Aujourd'hui, on fournit en quantité
10:59des lycées, des collèges,
11:01des conseils départementaux
11:03en produits reconditionnés,
11:05de pointe, j'insiste,
11:07sur le produit reconditionné.
11:09On n'est pas sur des vieilleries
11:11qui ne fonctionnent plus,
11:13mais sur des produits qui ont un an, deux ans, trois ans,
11:15qui sont tout à fait adaptés
11:17à un usage quotidien de l'informatique.
11:19Je peux témoigner,
11:21j'ai un PC reconditionné,
11:23ça marche super bien, allez-y, n'hésitez pas.
11:25Merci beaucoup Laurent Berthuel
11:27et bon vent à Printer.
11:29On passe à notre débat tout de suite,
11:31on va parler du recul du Made in France.
11:39Le débat de ce Smart Impact,
11:41on va notamment parler du recul du
11:43Made in France. Je vous présente mes invités,
11:45vous êtes la présidente de la Maison Prélonge
11:47et Olivier Redoulez,
11:49bienvenue à vous aussi,
11:51vous êtes directeur des études
11:53chez Rex&Code. La Maison Prélonge,
11:55en quelques mots, présentez-nous votre entreprise.
11:57C'est une marque française
11:59d'objets de décoration
12:01en fausse fourrure haut de gamme.
12:03On a une alternative aujourd'hui
12:05à la vraie fourrure
12:07et on confectionne en France
12:09des plaids, des couvre-lits, des coussins
12:11à destination
12:13de nos clients.
12:15Nos clients sont principalement professionnels,
12:17des boutiques de décoration et des architectes
12:19d'intérieur,
12:21pour des projets résidentiels
12:23ou hôteliers. Pour ma part,
12:25j'ai repris l'entreprise il y a 4 ans et j'étais
12:27assez étonnée de voir qu'environ
12:2970% de notre chiffre d'affaires
12:31est fait à l'étranger.
12:33On va parler du Made in France, comment il est perçu
12:35à l'étranger et comment il est perçu par
12:37les consommateurs français.
12:39Vous avez publié avec
12:41ces codes, Olivier Redoulesse,
12:43votre rapport sur la compétitivité
12:45de la France en 2024.
12:47On va vraiment se concentrer
12:49sur le Made in France dans un instant, mais si vous deviez
12:51sortir une bonne et une mauvaise nouvelle
12:53générale, vous diriez quoi ?
12:55La bonne nouvelle, c'est que si on prend
12:57l'ensemble des biens et services,
12:59c'est-à-dire ceux qui comptent au niveau macroéconomique,
13:01pour garder l'équilibre externe d'un pays,
13:03on est revenu à peu près au niveau
13:05de déficit qu'on avait
13:07en 2019, juste avant la crise.
13:09Donc ça, c'est une bonne nouvelle.
13:11Une bonne nouvelle, c'est que
13:13ça s'est fait par un
13:15excédent exceptionnel de services, de l'ordre de
13:1750 milliards d'euros.
13:19Si on pouvait parler de ça à une nouvelle,
13:21c'est qu'on a continué à perdre
13:23des parts de marché par rapport
13:25à l'ensemble des autres pays européens
13:27à l'exportation et qu'au final,
13:29notre retour,
13:31notre réception du déficit
13:33record qu'on avait observé au moment
13:35de la crise du Covid, c'est plus par
13:37moins d'importations que
13:39plus d'exportations.
13:41Et alors, il y a ce chiffre
13:43qui est sur une longue période,
13:45parce qu'on est sur un quart de siècle.
13:47C'est l'un des enseignements de
13:49vos rapports, on va dire, la part de la France
13:51dans les exportations de biens et services
13:53de la zone euro est passée de
13:5518% en 2000 à 13%
13:57en 2024. Donc une pèse de 5 points.
13:59Est-ce que c'est une tendance
14:01régulière ? Est-ce qu'elle s'aggrave ?
14:03Qu'est-ce qu'on peut en dire de ce recul du Made in France ?
14:05Alors, ça a été une tendance régulière
14:07à peu près de 2000 à 2017.
14:09Ensuite, ce qu'on voyait
14:11et on voulait croire aux effets positifs
14:13de la politique de l'offre, c'est une amélioration
14:15entre 2017 et 2019.
14:17Et ce que l'on perçoit aujourd'hui, c'est qu'on a de nouveau
14:19franchi une marge escalier
14:21par le bas avec la crise du Covid.
14:23Et là, on s'inscrit sur cette
14:25tendance de longue période.
14:27Il faut bien voir que cette tendance, elle touche
14:29la France, mais elle ne touche pas les autres pays.
14:31Les autres pays ont soit augmenté leur part
14:33de marché, soit se sont maintenus.
14:35La France, en fait, sous-performe la plupart
14:37de ses grands voisins européens.
14:39C'est quoi ? C'est une perte de compétitivité ?
14:41Comment vous l'expliquez ?
14:43Alors, il y a sans doute pas mal de facteurs.
14:45Il y a un sujet de compétitivité,
14:47effectivement. Il y a le fait qu'aussi
14:49il y a un sujet de spécialisation.
14:51En fait, on mène
14:53une enquête Rexico depuis un certain
14:55nombre d'années auprès des importateurs, des acheteurs
14:57de six grands pays européens.
14:59On en interroge de 500. On va sortir d'ailleurs
15:01la prochaine édition très bientôt. Les résultats sont
15:03pas encore prêts. Mais ce que l'on a vu au fil
15:05des éditions de cette enquête,
15:07c'est que, pour le faire simple,
15:09on avait des prix
15:11assez proches du niveau allemand, mais pas la qualité
15:13allemande. Et donc, en fait, le rapport qualité-prix
15:15nous situait
15:17assez de manière défavorable
15:19à la fois par rapport à l'Allemagne, qui certes
15:21a des prix très élevés, mais
15:23a une qualité telle qu'elle peut se les permettre,
15:25mais sans être compétitif au niveau
15:27des prix comme nos partenaires
15:29et nos concurrents espagnols et italiens, par exemple.
15:31Marie Formenta, vous nous le disiez
15:33tout à l'heure, le Made in France, comment
15:35vous, à la dimension de votre entreprise,
15:37vous le voyez
15:39perçu à l'international ?
15:41Ça reste un label d'excellence, comment vous le percevez ?
15:43Oui, c'est vrai que le Made in France
15:45est un vrai label
15:47du luxe.
15:49La France est le berceau
15:51du luxe. Et ça, ça remonte à
15:53Louis XIV lorsqu'il a créé
15:55la manufacture royale de tapisserie.
15:57Donc la mode et la décoration
15:59sont perçus à l'étranger comme quelque chose
16:01de luxueux. Et lorsque je vais rencontrer
16:03des clients étrangers, c'est vrai qu'ils sont
16:05vraiment... c'est le premier
16:07argument de se dire, j'ai
16:09un produit unique,
16:11un produit différent. Et mes clients
16:13français, finalement, j'ai l'impression que c'est un petit peu plus
16:15banal pour eux.
16:17C'est normal d'avoir un produit
16:19Made in France. Et c'est pas mon
16:21premier argument. L'argument, ça va être plutôt
16:23on peut vous livrer
16:25rapidement, on est flexibles,
16:27on va faire du sur-mesure avec vous
16:29dans les ateliers, dans les Vosges.
16:31Voilà, donc c'est pas du tout la même perception
16:33et je pense que la problématique
16:35aujourd'hui, c'est comment sensibiliser
16:37les Français à acheter
16:39français, même s'il y a une
16:41problématique de prix.
16:43Très clairement.
16:45Mais ça va être boule de neige, en fait.
16:47Parce que vous dites,
16:49l'argument, ça va être
16:51la proximité, la livraison, les conditions
16:53de la qualité du produit, évidemment,
16:55et le prix.
16:57Est-ce que ça, c'est un frein à l'achat ?
16:59Oui, aujourd'hui,
17:01c'est un frein à l'achat.
17:03Effectivement, juste après le Covid,
17:05on a vu comme un engouement
17:07d'acheter français.
17:09Je pense que c'était médiatisé.
17:11Mais maintenant, il y a un problème
17:13de prix, très clairement.
17:15Et pourtant, on est sur un produit qui est
17:17très luxueux,
17:19qui a vraiment une qualité
17:21supérieure par rapport à ce qu'on peut trouver
17:23importé d'autres pays.
17:25Alors là, on est sur le secteur du luxe.
17:27Je ne sais pas si vous avez
17:29secteur par secteur dans votre étude,
17:31mais est-ce qu'on est vraiment sur
17:33une liche, même si c'est un secteur
17:35majeur qui pèse très lourd dans l'économie
17:37française, dans la capacité
17:39à exporter
17:41le made in France ? Le luxe est
17:43hors catégorie, d'une certaine façon ?
17:45On a quelques grands secteurs qui sont
17:47très forts, dans lesquels on arrive à dégager
17:49un excédent très important et effectivement le luxe.
17:51Une partie des matériels de transport,
17:53l'aéronautique, il y a les médicaments.
17:55Ce sont trois grands secteurs.
17:57Et puis aussi, c'est devenu assez médiatique
17:59depuis quelques temps, il y a aussi l'électricité.
18:01En fait, on exporte de l'électricité
18:03et on a augmenté ses exportations depuis
18:05la période avant-crise.
18:07Mais cela étant, la question qui se pose,
18:09quand on regarde l'équilibre entre le pouvoir d'achat
18:11et le choix des Français, c'est vrai que
18:13si on regarde les biens, les Français, ils achètent
18:15pour un tiers seulement du français et deux tiers
18:17de l'étranger, les consommateurs français.
18:19Et ça, c'est en mettant tout ensemble.
18:21Mais si on prend des biens plus ou moins
18:23durables, ils se reportent de plus en plus
18:25vers des achats étrangers
18:27parce que c'est moins cher.
18:29Il y a un vrai sujet de salaire. Mais le salaire, au fond,
18:31et ça nous renvoie aux questions
18:33de la politique de l'offre, qu'est-ce qui fait,
18:35qu'est-ce qui justifie des salaires élevés dans un pays
18:37comme la France ? C'est qu'on a un stock
18:39de capital très élevé. C'est ça qui fait en fait
18:41de la productivité du travail qui est la source
18:43des salaires.
18:45Il y a la productivité du travail,
18:47mais notre niveau de compétence, par exemple,
18:49les ingénieurs français sont à peu près aussi bons
18:51que les ingénieurs italiens, roumains
18:53ou espagnols. Ce qui fait vraiment la différence,
18:55c'est que le stock de capital installé, ça nous renvoie
18:57sur l'attractivité.
18:59La France au capital. Et donc,
19:01pendant des décennies, en fait,
19:03on n'y a pas prêté gare. En fait, on a
19:05accumulé un certain nombre de charges.
19:07La rentabilité des entreprises,
19:09on le voit, c'est encore de nouveau le cas
19:11depuis quelques jours, a été une variable
19:13d'ajustement qui était
19:15un petit peu hors du débat public.
19:17Du coup, s'il n'y a pas assez de capital,
19:19les salariés ne sont pas assez productifs
19:21et n'arrivent pas à dégager
19:23suffisamment de salaire et de pouvoir d'achat
19:25pour se payer ce qu'ils produisent en quelque sorte.
19:27C'est un peu un cercle vicieux en quelque sorte.
19:29Et là, ce qu'il ne faudrait pas
19:31pour les années à venir, c'est
19:33revenir en arrière d'une dizaine d'années
19:35où on a plus prêté que
19:37dans les décennies précédentes
19:39à l'attractivité, aux conditions de l'offre
19:41et au bon développement
19:43des entreprises.
19:45Ce budget de 2025 a couché dans la douleur.
19:47Il risque d'aggraver
19:49la tendance ?
19:51Oui, on a un budget
19:53qui est centré surtout
19:55sur la fiscalité.
19:57Les mesures d'économie des dépenses
19:59sont des économies par rapport à une tendance
20:01croissante de la dépense.
20:03Mais là où, par rapport à l'année précédente,
20:05on réduit le déficit, c'est sur les impôts.
20:07C'est surtout sur les impôts sur l'entreprise,
20:09autour de 13 ou 14 milliards.
20:11Et vous avez des sujets de coût du travail,
20:13vous avez la surtaxe d'IS,
20:15vous avez des questions aussi
20:17d'impôts de production qui, non seulement,
20:19on met pause sur la baisse
20:21de la CVE, mais en plus,
20:23on autorise les collectivités territoriales
20:25à augmenter le versement de transport.
20:27Au final, on a eu une inflexion, un retour en arrière,
20:29un retour de balance en arrière
20:31sur la politique de l'offre qui avait été
20:33enclenchée par le rapport Gallois
20:35en 2013.
20:37C'est un peu frustrant parce qu'en fait
20:39on a beaucoup investi collectivement
20:41pour développer le Made in France
20:43et là où on le remet en danger,
20:45on risque de mettre à néant une dizaine
20:47d'années d'efforts collectifs.
20:49C'est le discours que portait le patron de LVMH
20:51qui disait, à son retour des Etats-Unis,
20:53quelle folie, on est en train
20:55de taxer le Made in France.
20:57Ces six mois d'incertitude budgétaire
20:59à votre niveau
21:01de chef d'entreprise,
21:03comment vous l'avez vécu, le fait de ne pas avoir de budget,
21:05de ne pas avoir de cap,
21:07vous avez senti un coup de frein ?
21:09Exactement, on a vraiment senti des clients
21:11professionnels
21:13dans l'immobilier
21:15qui sont
21:17attentistes, qui attendent de savoir.
21:19À l'étranger,
21:21évidemment, c'était largement
21:23publié et nos clients
21:25nous demandaient alors...
21:27Avec un petit ton moqueur.
21:29Exactement, parce que la majorité de nos clients
21:31sont quand même américains
21:33et un petit peu asiatiques.
21:35Et puis,
21:37à l'échelle plus régionale,
21:39en France, l'atelier
21:41est actuellement dans les Vosges
21:43et on a du mal à recruter.
21:45On a du mal à trouver des talents
21:47qu'ils soient fidèles,
21:49en tout cas à l'entreprise.
21:51On les forme, mais...
21:53Ça, c'est quand même
21:55un des paradoxes français.
21:57On a à la fois un chômage qui est en train de remonter
21:59et des entreprises qui continuent d'avoir du mal à recruter.
22:01Comment vous, encore une fois,
22:03au niveau de la Maison Prelange,
22:05pourquoi vous n'arrivez pas
22:07à recruter ? Il n'y a pas assez
22:09de salariés qui correspondent
22:11à ce que vous vous cherchez ?
22:13Vous dites qu'on est obligé de les former.
22:15Ou alors, c'est une question de salaire ?
22:17Vous n'êtes pas en capacité, vu les charges que vous supportez,
22:19de leur offrir des salaires suffisamment attractifs ?
22:21Comment vous l'expliquez ?
22:23En fait, on va les chercher directement à la sortie de l'école.
22:25Et là, on s'aperçoit qu'ils n'ont plus
22:27envie de travailler dans un atelier
22:29artisanal. Ils ont des rêves
22:31de grandeur
22:33ou en tout cas, pas des rêves
22:35français. Et c'est là où
22:37effectivement ces six derniers mois
22:39ont été capitales.
22:41C'est que ça n'a pas fait rayonner
22:43la France dans l'esprit
22:45des jeunes qui sortent d'école.
22:47Donc, ce n'est pas forcément une question
22:49de salaire ou de sécurité de l'emploi.
22:51C'est plus le métier
22:53artisanal n'est pas forcément
22:55bien mis en avant.
22:57Merci beaucoup.
22:59Merci à tous les deux et à bientôt
23:01sur Be Smart for Change. On passe tout de suite
23:03à notre rubrique Startup.
23:11Smart Ideas, notre rubrique
23:13Startup et Innovation avec
23:15aujourd'hui Romain Chaillot. Bonjour.
23:17Vous êtes le cofondateur de Standing Ovation
23:19créé en 2020 avec Frédéric Pac.
23:21Et avec quelle idée ?
23:23L'idée était très simple. On voulait fabriquer
23:25par fermentation de précision
23:27la principale protéine que nous consommons tous
23:29et la première protéine que nous avons consommée, c'est-à-dire
23:31la protéine du lait, la caséine. Vous savez, c'est cette
23:33protéine qui permet d'avoir une belle mozzarella qui file,
23:35d'avoir un camembert qui coule ou
23:37une glace onctueuse. Caséine.
23:39C'est la caséine. C'est 80%
23:41des protéines du lait. C'est ce qui donne cette belle couleur blanche
23:43à un lait. Moi, j'adore cette protéine
23:45et je ne suis pas le seul, j'ai l'impression.
23:47On veut le faire sans le recours à l'animal
23:49pour avoir comme ça accès à cette même
23:51protéine mais de façon plus durable
23:53en plus grande quantité. Fermentation
23:55de précision, c'est quoi ? Oui, alors c'est une technique
23:57qui existe depuis les années 1990.
23:59Sans le savoir, finalement, vous consommez déjà
24:01cette technique-là dans vos
24:03produits. Dans un fromage aujourd'hui
24:05qu'on consomme en France, la présure qui sert
24:07à faire cahier de lait, en grande partie, elle vient
24:09de cette technique de fermentation de précision.
24:11On fait faire par des bactéries, des levures, des champignons,
24:13des protéines qui normalement
24:15étaient réservées au règne animal. Nous, on le fait faire
24:17avec nos petites bestioles, nos
24:19ferments. Vous nous dites tout ça, ça a l'air
24:21super simple, sauf que j'imagine qu'il y a
24:23quelques années de recherche et développement, quelques
24:25brevets déposés, c'est ça ? C'est ça.
24:27Standing Vessions, c'est une entreprise
24:29où on compte aujourd'hui 32
24:31pépites, 32 collaborateurs,
24:33essentiellement des chercheurs, parce que comme
24:35vous l'avez dit, il y a beaucoup de R&D. On vient
24:37d'ailleurs de communiquer sur le chiffre, essentiellement des femmes,
24:39d'ailleurs. C'est un métier féminin
24:41où on a plus de 66% de femmes dans notre
24:43R&D. On avait, il y a quelques jours,
24:45la journée de la femme dans la
24:47science, donc on était fiers de communiquer
24:49sur ce chiffre-là. Et donc, comme vous l'avez dit, beaucoup de brevets,
24:51beaucoup de brevets qui protègent, parce que
24:53en France, on a une culture du lait,
24:55mais on n'est pas les seuls à vouloir faire ça
24:57et donc il faut se protéger. Alors, donc, j'imagine
24:59que ça intéresse tout le marché
25:01de l'agroalimentaire,
25:03des produits laitiers,
25:05mais en général, ça veut dire
25:07quoi ? Ça veut dire que...
25:09Tiens, j'ai une question toute bête,
25:11très pratique, sous quelle forme vous la
25:13vendez ? C'est de la poudre ? Oui, exactement.
25:15Vous voyez le lait pour enfants,
25:17la poudre blanche, et bien on fait la même chose.
25:19Ce sont des sacs. L'avantage, c'est qu'on
25:21propose aux industriels exactement
25:23la même poudre, mais sans le recours à
25:25l'animal. Donc, ils ne changent pas leur recette. À la place de
25:27prendre un sac de caseïne d'origine animale,
25:29ils prennent le même sac d'origine non-animale.
25:31Ça ne change rien le goût ? Ça ne change rien, c'est la même protéine.
25:33Au début,
25:35les industriels et les
25:37investisseurs, d'ailleurs, venaient pour une raison végane.
25:39Ils voulaient améliorer les
25:41produits véganes en donnant la bonne protéine du lait,
25:43celle qui donne le goût, les fonctionnalités. Ensuite,
25:45on a vu aussi le besoin
25:47en protéines plus durables. Nous, on réduit
25:49de 94% les gaz à effet de serre émis.
25:51Donc, c'est colossal. Pour tous les majeurs du domaine,
25:53ils veulent avoir accès à cette protéine-là plus verte.
25:55Et enfin, le nouveau, et on en parle
25:57beaucoup avec l'arrivée du Salon de l'Agriculture,
25:59c'est que cette techno qu'on développe,
26:01elle est là aussi pour répondre à la souveraineté alimentaire.
26:03En 2027, en France,
26:05on va devoir importer du lait. 2027.
26:07Donc, on compte sur nous pour
26:09pouvoir aider comme ça nos éleveurs,
26:11nos industriels à pouvoir toujours générer
26:13les mêmes yaourts, les mêmes fromages,
26:15mais avec des sources alternatives.
26:17Mais comment c'est possible qu'on se retrouve à importer du lait en 2027
26:19alors qu'on est un pays d'agriculture,
26:21un pays de vaches laitières ?
26:23Il y a quelque chose qui échappe à ma compréhension.
26:25Alors, il y a plusieurs raisons. La principale,
26:27c'est que le cheptel bovin,
26:29il diminue parce que c'est un travail qui a éreintant.
26:31Deux traites par jour,
26:33c'est difficile. Moi, je suis ingénieur agronome.
26:35J'ai des amis qui sont dans le domaine
26:37et c'est vrai que c'est difficile. Et donc, l'idée,
26:39c'est vraiment de travailler main dans la main avec ces éleveurs
26:41qui ne sont pas du tout en compétition.
26:43On peut utiliser d'ailleurs des coproduits
26:45de l'agriculture française.
26:47Donc, il y a vraiment une belle synergie qui se met en place.
26:49Mais on apporte comme ça une source complémentaire
26:51pour compléter et permettre d'assurer
26:53la souveraineté de notre pays.
26:55Alors, il y a les bénéfices environnementaux.
26:57Vous nous en avez parlé. Est-ce qu'il y a des bénéfices
26:59en matière de santé publique ?
27:01Par exemple, on va parler d'antibiotiques
27:03qui peuvent être utilisés pour le cheptel
27:05et qu'on va retrouver dans le lait qu'on consomme.
27:07Parfois, plus ou moins.
27:09Le lactose, c'est un produit, on l'a dit au début,
27:11qui est vegan, pas le recours à l'animal.
27:13Donc, pour la population qui souhaite avoir accès
27:15à ces protéines-là, c'est judicieux.
27:17Nous n'avons pas aussi de traces de lactose.
27:19Le lactose peut créer des intolérances
27:21dans une partie de notre population.
27:23Et d'ailleurs, un peu plus même en dehors de France,
27:25où on est plutôt résistant. Mais en Asie, par exemple,
27:27c'est beaucoup plus marqué. Nous, pas une seule trace
27:29de lactose. Je n'utilise pas ce sucre-là.
27:31Et puis, comme vous l'avez dit, il n'y a pas de traces
27:33de produits chimiques, pas de traces d'antibiotiques.
27:35Donc, ça présente plusieurs intérêts.
27:37C'est aussi cas cher, halal,
27:39pour tous ces marchés-là.
27:41Alors, justement, qui sont vos clients principaux ?
27:43Aujourd'hui, on a deux formes.
27:45On a vraiment les premiers, les industriels,
27:47qui étaient vraiment les têtes chercheuses,
27:49qui voulaient dénicher les pépites.
27:51On a d'ailleurs très vite l'entreprise française Bell,
27:53que j'aime beaucoup, qui a investi d'ailleurs au capital
27:55et qui avait vraiment cette volonté d'aller dénicher
27:57comme ça les protéines alternatives.
27:59Ça sera pour alimenter principalement leur marché américain.
28:01On a aussi tous les grands du domaine.
28:03Et c'est vrai qu'en France, on a les plus grands,
28:05les Lactalis, les Danone, les Saventia et autres.
28:07Et on voit aussi apparaître maintenant
28:09des plus petits, des coopératives laitières,
28:11c'est-à-dire des éleveurs qui viennent nous voir en nous disant
28:13« Je n'ai plus assez de lait pour fabriquer mes yaourts,
28:15mes fromages. Est-ce que vous pouvez compléter
28:17mon sourcing avec cette source de protéines
28:19exactement la même, mais faites différemment ? »
28:21Donc, il y a vraiment des petits et des gros.
28:23Et donc, ça vous donne d'autres perspectives de croissance.
28:25Merci beaucoup, Romain Chaillot et bon vent
28:27à Standing Ovation.
28:29Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:31Merci à toutes et à tous de votre fidélité
28:33à Be Smart For Change.
28:35C'est la chaîne des audacieuses et des audacieux. Salut !

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