Quelles ont été les conséquences de la dernière crise énergétique sur la transition des ETI ? Quels sont les retours sur investissement dans les énergies renouvelables pour ces entreprises ? Frédéric Coirier, PDG du groupe Poujoulat et co-président du mouvement des ETI nous livre son éclairage.
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00:00Générique
00:06L'invité de ce Smart Impact, c'est Frédéric Coirier, bonjour.
00:09Bonjour.
00:10Vous êtes le président du groupe Pujula et coprésident du mouvement des entreprises intermédiaires.
00:13On va commencer par ces ETI. Comment ont-elles digéré la crise énergétique de 2022 ?
00:19Est-ce que finalement, ce sont des entreprises qui le ressentent encore dans leur fonctionnement, leur marge, etc. ?
00:26Alors, elles l'ont, effectivement. Elles ont été très impactées parce que les ETI sont souvent électro-sensibles,
00:32pas vraiment électro-intensifs comme l'industrie lourde.
00:36Et elles l'ont ressenti, oui, parce que jusqu'ici, elles étaient peu habituées.
00:39Finalement, la France était, entre guillemets, un paradis électrique avec son nucléaire.
00:44On était relativement protégés. Et c'est vrai que cette augmentation, parfois par 5, par 10,
00:49parfois plus, des factures a été très difficile à absorber.
00:53Heureusement, le gouvernement français a pris conscience, je dirais, de cette situation.
00:56– Etre française, être européenne aussi.
00:58– Oui, mais il n'y avait rien, en fait, au début. Il y avait un tarif spécial pour les PME.
01:01Il y avait des amortisseurs pour les électro-intensifs.
01:04Donc, eux avaient des dispositifs. Et au milieu, les entreprises qui, finalement, étaient très sensibles,
01:09mais hors du radar, n'avaient rien. Donc, on a travaillé avec le gouvernement.
01:12Un amortisseur a été mis en place, ce qui a permis de diminuer une partie de l'effort.
01:16Mais beaucoup, beaucoup d'ETI ont vu, en fait, leurs factures multipliées par 4, par 5,
01:21ce qui, pour certaines, a consommé une grosse, grosse partie de leur marge.
01:24La grosse difficulté aussi...
01:26– Et 3 ans après, 2 ou 3 ans après, on peut dire que c'est digéré ou il y a encore les effets ?
01:31– Alors, c'est nettement mieux. Mais il faut quand même savoir qu'il y a beaucoup d'entreprises
01:34qui ont signé des contrats, couteau sous la gorge, fin 2022.
01:37On leur a dit, vous n'aurez pas des quantités si vous ne prenez pas d'engagement tout de suite.
01:42Donc, certains ont acheté très cher, pensant que ça allait continuer à monter.
01:45C'est vrai qu'on voyait des prix d'électricité à 1 000 euros le mégawatt-heure.
01:49Des choses assez folles.
01:50Donc, certains sont encore, jusqu'à fin 2025, je dirais, touchés par cette situation.
01:58– Liés par ces contrats, d'une certaine façon.
01:59– On demande quand même aux opérateurs d'étaler.
02:02C'est-à-dire que, contre signature peut-être d'un nouveau contrat,
02:05d'étaler de manière à ce que ce soit moins douloureux.
02:08Pour une grosse partie des entreprises, j'irais, l'expérience est derrière.
02:11Mais elle a laissé des traces.
02:12Parce qu'évidemment, ça a été très violent pour un certain nombre d'industries.
02:16– Alors, c'est aussi l'occasion d'une prise de conscience.
02:18Chaque crise peut être créatrice, d'une certaine façon.
02:22Donc, quelle prise de conscience ?
02:23Et à quel point elle est à l'œuvre, cette prise de conscience ?
02:26– Alors, il y avait déjà eu le Covid qui avait été un révélateur sur les approvisionnements.
02:30À la sortie du Covid, il y avait des grosses tensions.
02:33Cette situation énergétique est aussi un élément.
02:37Il y a aussi la prise de conscience écologique générale des entreprises.
02:40C'est la société qui veut ça.
02:42Qui fait que les chefs d'entreprise ont aussi évolué
02:44dans leurs comportements, dans leurs choix.
02:46Donc, on a vu une diversification déjà.
02:48C'est-à-dire que les chefs d'entreprise ont cherché
02:51à avoir plusieurs sources d'approvisionnement.
02:54Ils ont aussi lancé des programmes de décarbonation.
02:58Parce qu'effectivement, moi j'avais déjà, enfin on parlera peut-être de Poujol après,
03:02mais j'avais déjà enclenché des choses et ça a fait amortisseur.
03:05– Oui, ce que vous aviez déjà fait, vous vous êtes rendu compte que…
03:08– Ça m'a permis finalement de ne pas être trop dépendant du gaz
03:10et d'absorber une grosse partie des coûts.
03:13Mais effectivement, c'est un révélateur qui a fait évoluer les comportements,
03:16qui a accéléré certainement un certain nombre de choix
03:19que les chefs d'entreprise avaient déjà dans leur vision
03:22compte tenu de cette variabilité.
03:24Et puis, l'instabilité politique et géopolitique
03:27qui créent quand même une incertitude sur le secteur énergétique
03:30reste entière encore aujourd'hui.
03:32– Bien sûr.
03:33Quels sont les freins, les incertitudes à lever
03:36quand on bascule vers les énergies renouvelables
03:39pour son entreprise ?
03:41Là, on a bien compris qu'il y avait des crises
03:43qui pouvaient être des accélérateurs,
03:45mais est-ce qu'il y a encore des patrons d'ETI qui se disent
03:48« Est-ce que j'y vais ? Est-ce que j'ai vraiment raison d'y aller ? »
03:51– La grande majorité aujourd'hui a basculé.
03:54Je pense que la prise de conscience est là.
03:57Quand on fait nos enquêtes au sein des 1200 ETI
04:00qui sont dans l'écosystème du métier,
04:03du mouvement des entreprises intermédiaires,
04:0675% des gens aujourd'hui sont dans le mouvement.
04:09Alors, il y a toujours quelques réticents,
04:10il y a toujours quelques personnes,
04:11puis il y en a qui sont très peu touchés.
04:13Dans certaines activités de services,
04:15l'énergie n'est pas très peu un objet.
04:17Tous les industriels aujourd'hui ont démarré, ont fait des actions.
04:21Un des freins principaux, c'est le coût.
04:24Quand on regarde les investissements de décarbonation,
04:28ils représentent quasiment autant que les investissements courants.
04:31C'est-à-dire que pour une ETI,
04:33faire cette mutation dans un laps de temps très court
04:35comme on l'attend, c'est-à-dire une dizaine d'années,
04:38il faut doubler les investissements.
04:40Puisqu'il faut continuer à remplacer ces machines,
04:42il faut continuer à survivre.
04:44Et ça...
04:45Et est-ce que le retour sur investissement
04:47par nos interrompes est incertain
04:49à cause de la volatilité des marchés de l'énergie ?
04:52Aujourd'hui, il n'est pas avéré
04:54parce qu'effectivement, avec un gaz qui est revenu
04:57qui était l'année dernière à 30 euros le mégawatt-heure
04:59qui est une cinquantaine d'euros aujourd'hui,
05:01une électricité, le marché s'est calmé.
05:04On a aujourd'hui pour un certain nombre d'ETI
05:06des offres compétitives.
05:08Par exemple, si vous solarisez un parking, etc.,
05:11ce n'est pas moins cher que d'acheter de l'électricité.
05:14Donc, il n'y a pas de retour sur investissement immédiat.
05:18Si vous voyez à long terme, probablement oui
05:20puisque une fois que vous vous installez,
05:22vous fixez le prix.
05:23C'est comme quand vous achetez votre logement
05:25par rapport à une location.
05:26Vous avez fixé une fois pour toutes.
05:28Et puis, c'est aussi une diversification.
05:31Je pense que stratégiquement parlant,
05:33pour la robustesse de votre modèle économique,
05:35le fait de pouvoir vous appuyer
05:37sur différents approvisionnements est un plus.
05:40Mais aujourd'hui, ce n'est pas forcément rentable
05:42très rapidement.
05:43Ce n'est pas non plus forcément rentable
05:45à court terme sur un changement de process.
05:47Par exemple, quand vous passez un four verrier
05:49à l'électricité aujourd'hui,
05:51ce n'est pas forcément moins cher
05:52que ce qui était fait avant.
05:53Donc, il y a un choix stratégique,
05:55il y a un choix de conviction
05:57et puis il y a le choix de long terme.
05:58Mais effectivement,
06:00on a une telle masse d'investissement
06:02à faire aujourd'hui dans nos entreprises
06:04qu'un des éléments indispensables
06:06c'est l'écosystème français,
06:07c'est-à-dire le réalignement compétitif français
06:09sur la moyenne européenne
06:10qui n'est pas tout à fait encore atteint.
06:12Il y avait le mois dernier
06:13la 6e conférence nationale ENR Entreprises
06:17à laquelle vous avez participé.
06:19Quelle leçon principale vous en tirez ?
06:22Ce qu'on disait sur la prise de conscience ?
06:25En fait, il y a une géopolitique
06:28où on entend des Américains
06:29qui ont tendance à revenir en arrière
06:33même si globalement le mouvement continue
06:35et s'accélère.
06:36Mais les entreprises qui étaient là
06:38ont toutes exprimé finalement
06:39la même conviction
06:40c'est-à-dire qu'elles ont vécu
06:42des crises successives,
06:43elles se sont rendues compte
06:44que leur chaîne d'approvisionnement
06:45quelle que soit la sorte
06:47et l'énergie en fait partie
06:48était fragile,
06:49qu'il fallait avoir plus de souveraineté,
06:51qu'il fallait aussi renouveler
06:53son mix énergétique.
06:54C'est une attente consommateur,
06:56c'est une attente des distributeurs,
06:58la société a évolué
07:00donc il y a une prise de conscience.
07:02C'est en cours.
07:04Ce que disent finalement
07:05les industriels qui étaient présents
07:07c'est que d'abord
07:08il va falloir,
07:09ça aura un petit coût
07:10donc il va falloir que la distribution
07:11que la chaîne de valeur
07:12accepte un peu d'inflation
07:14malgré tout
07:15parce que quand on met
07:16je vous disais comme ça
07:17des investissements plus importants
07:18ça augmente les coûts
07:19mais moi mon sentiment
07:20c'est quand même
07:21que la plupart des acteurs
07:22étaient dans le mouvement.
07:24Il y a cette tentation américaine
07:26qu'on voit certains grands groupes
07:28qui décident d'aller,
07:29français notamment,
07:30d'aller investir beaucoup d'argent
07:31dans les Etats-Unis.
07:33Peut-être aussi parce que
07:35c'est, je ne sais pas si ça le sera
07:37mais un moyen d'échapper
07:38à un certain nombre de sanctions
07:39ou de conséquences de sanctions
07:40avec cette guerre commerciale
07:41que Donald Trump
07:42est en train d'allumer.
07:44Mais vous vous dites
07:46c'est peut-être simplement
07:47une parenthèse
07:48n'allons pas trop vite
07:50ne cédons pas trop vite
07:51à la tentation américaine ?
07:53Les grands groupes
07:54sont déjà le mieux mondiaux
07:56je dirais que là-dessus
07:57c'est fait.
07:58Pour les ETI
07:59c'est un élément d'attention
08:00particulier
08:01puisqu'on a beaucoup d'ETI
08:02qui par nature produisent
08:03quand même plus
08:04que les grands groupes en France.
08:05Donc on a une exposition
08:06à l'écosystème français
08:07comme je vous disais
08:08qui est très importante.
08:09Donc pour certains
08:10évidemment la mise en place
08:11de tarifs
08:12alors pour l'instant
08:13l'Europe ne sait pas trop
08:14encore sur quel pied danser
08:16mais la mise en place
08:17de ces tarifs
08:18va certainement créer
08:19des accès plus compliqués
08:20pour un certain nombre d'acteurs.
08:21Il y a beaucoup d'ETI
08:22qui ont déjà
08:23des implantations
08:24aux Etats-Unis
08:25donc ça je dirais
08:26que pour celle-ci
08:27il y a moins d'interrogations
08:29mais c'est vrai que
08:30ça crée quand même
08:31une forme d'incertitude
08:32ça ralentit les investissements.
08:34Toute l'instabilité politique
08:35géopolitique etc.
08:36plus un ralentissement économique
08:38fait que les investissements
08:39ont ralenti quand même
08:40assez sensiblement
08:41depuis 6 mois en France
08:43dans les ETI.
08:44Donc ça effectivement
08:46veut dire que
08:47la transformation
08:48qu'on espérait
08:49peut-être sous quelques années
08:50va prendre un peu plus de temps.
08:51C'est évident.
08:52Il nous reste 4 minutes
08:54on va parler du groupe Pujula
08:55pour terminer.
08:56Le leader européen
08:57des marchés des conduites
08:59de la cheminée industrielle
09:00et également
09:01le bois énergie.
09:03Cette activité-là
09:04les combustibles
09:05le bois énergie
09:06ça prend quelle part
09:07de votre chiffre d'affaires
09:08aujourd'hui ?
09:09Est-ce que c'est une part croissante ?
09:10Ah oui c'est plus de 40%
09:11donc c'est une activité
09:12qu'on a démarrée
09:13il y a une petite quinzaine d'années
09:14donc ascension très rapide.
09:16C'est la première énergie
09:19renouvelable
09:20dans le chauffage
09:21c'est peu connu en France
09:22mais le bois énergie
09:23c'est plus de 25%
09:24de la chaleur
09:25consommée dans le logement
09:26en France.
09:27Mais c'est très diffus.
09:28Il y a 8 millions de Français
09:29qui se chauffent
09:30pour partie
09:31ou vraiment au bois
09:32en principal
09:33c'est une énergie
09:34qui a beaucoup progressé
09:35qui est décarbonée
09:36la France a la chance
09:37d'avoir une forêt
09:38relativement dynamique
09:39donc c'est vrai
09:40que c'est important
09:41c'est 18%
09:42à l'échelle européenne
09:43de la chaleur dans le logement
09:44donc le bois énergie
09:45individuel
09:46je ne parle pas
09:47des réseaux de chaleur
09:48c'est quelque chose
09:49de très important.
09:50Nous nous sommes inscrits
09:51là-dedans
09:52pour proposer
09:53une offre de combustible
09:54finalement prête à l'emploi
09:55qualitative
09:56performante
09:57avec une logistique
09:58finalement faire du bois
09:59aussi facile
10:00que le gaz
10:01que l'électricité.
10:02Ça concerne aussi
10:03les entreprises ?
10:04Bien sûr
10:05parce qu'elles peuvent
10:06décarboner
10:07par exemple nous
10:08nous avons aujourd'hui
10:0990% de notre chaleur
10:10dans le groupe
10:11est décarbonée
10:12donc c'est ce que je vous disais
10:13tout à l'heure
10:14sur l'amortisseur
10:15on serait resté au gaz
10:16on en aurait eu
10:17pour des millions d'euros
10:18de charges supplémentaires
10:19quand il y a eu la crise
10:20le fait d'avoir investi
10:21dans la biomasse
10:22dès 2010
10:23donc c'est très ancien déjà
10:24fait qu'on a
10:25aujourd'hui
10:26décarboné
10:27au niveau de la chaleur
10:28on a à peu près
10:2930% de notre électricité
10:30sur notre site principal
10:31qui est d'origine solaire
10:32donc on est
10:33ce site là
10:34est déjà à 55%
10:35d'énergie renouvelable
10:36donc on est déjà
10:37aux objectifs 2050
10:38on s'applique à soi-même
10:39ce qu'on conseille
10:40finalement à nos clients
10:41et c'est effectivement
10:42très vertueux
10:43en termes
10:44d'efficacité énergétique
10:45Cette usine
10:46qui est en Haute Saône
10:47c'est ça
10:48c'est votre dernière usine ?
10:49Oui
10:50ça c'est la dernière usine
10:51Alors
10:52quelle caractéristique
10:53elle a ?
10:54Parce que quand on
10:55crée
10:56un nouveau site
10:57une nouvelle usine
10:58avec les
10:59impératifs d'aujourd'hui
11:00j'imagine qu'on essaie
11:01de cocher
11:02un certain nombre de cases
11:03Déjà
11:04elle a été construite
11:05sur une friche
11:06qu'on a dépolluée
11:07ce qui est pas
11:08à nos frais
11:09ce qui est quand même
11:10pas simple
11:11on a reconstruit
11:12Ex Nilo
11:13une entreprise complète
11:14on s'approvisionne
11:15dans 50 kilomètres
11:16donc aujourd'hui
11:17on travaille
11:18dans un périmètre
11:19d'approvisionnement
11:20en Haute Saône
11:21un petit peu dans les Vosges
11:22etc. en bois
11:23on a créé
11:2570 emplois
11:26on fabrique
11:27à peu près 200 000 m3
11:28de bois énergie
11:29haute performance
11:30donc c'est du bois
11:31qui est prêt à l'emploi
11:32pour être prêt à l'emploi
11:33il faut que ça soit sec
11:34donc le bois
11:35par nature
11:36c'est 70% d'eau
11:37il faut le ramener
11:38entre 15 et 20%
11:39les déchets de bois
11:40vont dans la chaudière
11:41Biomas
11:42on va sécher les bois
11:43dans des étuves
11:44on sort un produit
11:45qui est très calorifique
11:46et puis on va le distribuer
11:47le plus près possible
11:48voilà
11:49c'est un circuit court
11:50finalement
11:51et ce qui est très vertueux
11:52c'est que
11:53c'est un investissement
11:54c'est 95%
11:55de la valeur ajoutée
11:56qui est dans un périmètre
11:57de 50 km
11:58donc c'est fantastique
11:59sur un projet comme ça
12:00je sais que vous avez
12:01reçu le soutien
12:02de l'ADEME
12:03qu'est-ce que ça représente
12:04sur le projet
12:05c'est un plus
12:06c'était essentiel
12:07ah non
12:08écoutez
12:09l'aide publique
12:10sur ce dossier
12:11toute aide publique
12:12confondue
12:13c'est 5%
12:14c'est pas ça
12:15qui a fait
12:16bien sûr
12:17vous l'auriez fait
12:18quand même
12:19oui
12:20mais c'est important
12:21parce que ça permet
12:22certainement
12:23ce site il a été
12:24lauréat
12:25donc du fonds chaleur
12:26il a été lauréat
12:27de France Relance aussi
12:28donc le programme
12:29France Relance
12:30donc c'est vraiment
12:31un site
12:32exemplaire
12:33très efficient
12:34qui tourne quasiment
12:35intégralement
12:36à l'énergie renouvelable
12:37et puis qu'on a
12:38construit
12:39pour l'intégrer
12:40dans le paysage
12:41c'est un beau site
12:42donc on en est
12:43évidemment très fier
12:44et c'est vraiment
12:45un fer de lance
12:46pour notre activité
12:47avec cette dimension
12:48que vous avez évoqué
12:49de dynamisation
12:50du territoire
12:51on est vraiment
12:52en circuit court
12:53et puis on est arrivé
12:54dans un village
12:55où il y avait plus
12:56de volets fermés
12:57que de maisons ouvertes
12:58il n'y avait plus
12:59d'entreprises
13:00c'était une ancienne filature
13:01on est vraiment
13:02à 30 kilomètres
13:03de la plus grosse ville
13:04donc c'est vraiment
13:05de la réindustrialisation
13:06au coeur des territoires
13:07et puis depuis
13:08que l'usine est ouverte
13:09ça rénove
13:10il y a des commerces
13:11qui rouvrent
13:12la vie reprend quoi
13:13c'est ça aussi
13:14qui est intéressant
13:15dans cette aventure
13:16c'est qu'on voit derrière
13:17une vie sociale
13:18économique
13:19qui se redynamise
13:20en haut de zone
13:21Merci beaucoup Frédéric Courrier
13:22à bientôt sur
13:23Be Smart For Change
13:24on passe à notre débat
13:25comment prévenir
13:26les violences sexuelles
13:27et sexistes