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Les Vraies Voix avec Loïk Le Floch-Prigent, industriel ; Sébastien Gillet, directeur du Salon Global Industrie ; Anaïs Voy-Gillis, conférencière et écrivaine.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-03-12##

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Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Si nous étions attaqués sur les sujets commerciaux, l'Europe devra se faire respecter.
00:10C'est le scénario qu'Emmanuel Macron voulait à tout prix éviter.
00:14Donald Trump annonce l'instauration d'une taxe de 25% sur tous les produits européens.
00:19Ce sera sur les voitures et d'autres choses.
00:21Ils ont profité de nous d'une manière différente.
00:23Bon après il n'y aura pas non plus beaucoup de surprises sur la réaction de l'Union Européenne.
00:26Il faut avoir une réaction qui soit ferme et proportionnée.
00:30C'est le principe même de la circulation et de libre-échange.
00:33Soyons honnêtes, l'Union Européenne a été conçue pour entuber les Etats-Unis.
00:37C'est son objectif.
00:41Est-ce le début d'une guerre commerciale ?
00:43Les droits de douane de 25% sur l'acier arrivant aux Etats-Unis entrent en vigueur aujourd'hui.
00:48La Commission Européenne promet de riposter dès le 1er avril
00:51avec des tarifs forts mais proportionnés sur une série de produits américains.
00:55Alors parlons vrai, doit-on avoir des craintes pour l'emploi en France
00:58avec les droits de douane américains qui sont entrés en vigueur aujourd'hui ?
01:01Et à cette question, l'UE a-t-elle raison de riposter à la hausse des droits de douane américains ?
01:05Vous dites oui désormais à 64%.
01:08Vous voulez réagir au datant de vos appels au 0 826 300 300 ?
01:13Loïc, le floc prigent, ça vous inspire quoi en fait ces droits de douane ?
01:17Où finalement on a l'impression que c'est d'un côté, de l'autre, qu'on augmente, qu'on baisse.
01:23On ne sait plus vraiment où on habite là.
01:25En fin de compte, j'ai l'impression que le président Trump est en train de se tromper d'époque.
01:31C'est-à-dire que c'est plus compliqué que ça aujourd'hui.
01:34Et augmenter les droits de douane, avoir de la réciprocité pour l'augmentation des droits de douane,
01:39ça conduit à de l'inflation.
01:41Et l'inflation va ralentir forcément.
01:46Et la bourse américaine est en train de lui dire depuis ce matin
01:51vous allez peut-être un peu loin là, ce n'est pas vraiment dans notre intérêt.
01:56Donc je pense qu'il faut garder son calme.
01:59Et regarder ce qui va être réalisé vraiment par monsieur Trump.
02:05Vous voulez dire entre les annonces finalement et les actions ?
02:09Et la réalité.
02:10Donc on va voir, parce que tout le monde va râler dans tous les sens.
02:15Pour ça c'est très français, on a l'habitude nous.
02:18Oui, mais les autres aussi vont râler.
02:20Par conséquent, si jamais un produit est absolument indispensable pour les américains
02:28et qu'il faut l'augmenter de 25 ou 30%,
02:31je vous assure que les américains vont râler aussi.
02:34Et donc, laissons un peu de temps.
02:38Mitterrand, mon maître, va être en train de dire laissons un peu de temps au temps.
02:41Et c'est là-dessus que je suis moi.
02:44Je considère que ce qui est important c'est que les industriels continuent à avoir confiance
02:48dans leur technique, dans leur organisation, dans leur matériel.
02:53Qu'ils continuent à vouloir produire et qu'ils attendent tranquillement ce qui va se passer.
02:59Nous avons eu des difficultés avec les produits chinois
03:04qui nous ont mis en grande difficulté, il faut bien le dire.
03:07Etre attendu ce n'est pas toujours très bon, il faut anticiper aussi, quoi qu'il arrive.
03:12Oui, il faut anticiper mais ne pas s'énerver.
03:15Voilà, c'est ça que je voulais dire.
03:16Très bien, Dixie avec une voix très calme.
03:18Sébastien Gillet, les exposants qui sont ici, ils ont peur des mesures qui tombent aujourd'hui
03:22parce qu'il y a beaucoup, beaucoup de stands où on fait de la métallurgie ici
03:26et donc des produits en acier par exemple.
03:28Oui bien sûr, de toute façon il y aura forcément un impact,
03:30et Cécile l'a dit tout à l'heure, donc il y aura un impact forcément sur les exposants
03:34d'ici 6 mois, 1 an, 2 ans.
03:35Mais moi je vais dans le sens un petit peu de Loïc, c'est vrai qu'il ne faut pas s'énerver
03:38parce que c'est ce que fait Trump, il s'énerve.
03:40Et en effet il risque encore une nouvelle fois de changer d'ici 2 jours, 3 jours, 4 jours.
03:43Mais par contre, je maintiens ce que j'ai dit à l'introduction,
03:45il faut que l'Europe se positionne de manière aussi un peu plus forte, plus clairement,
03:48parce qu'il y a deux blocs qui sont clairement aujourd'hui définis,
03:50et si nous on ne s'impose pas avec nos forces et nos faiblesses,
03:54on risque dans 10 ans, 15 ans, vraiment de beaucoup souffrir.
03:57Anaïs Voigilis, quand on voit les produits qui risquent d'être frappés de mesures de rétorsion
04:01par l'Europe, alors j'en cite quelques-uns,
04:03les bateaux, le bourbon, alors pour ceux qui ne sont pas buveurs de whisky ou de bourbon,
04:07ça ne va pas beaucoup les pénaliser.
04:09Les motos, c'est quand même amusant parce qu'a priori dedans il n'y aurait pas l'automobile,
04:13et bizarrement, les constructeurs allemands construisent énormément aux Etats-Unis
04:17des usines américaines qui exportent énormément vers l'Europe.
04:21Est-ce qu'on n'est pas en train finalement de faire des mesures de rétorsion cosmétiques ?
04:25À géométrie variable.
04:26Exactement, si vous préférez.
04:28Alors, il faut quand même préciser que la balance commerciale de l'agroalimentaire française
04:34est excédentaire justement parce qu'on vend des spiritueux.
04:37Absolument, sinon elle serait déficitaire.
04:40Elle serait déficitaire.
04:42Alors, bien entendu, il y a cette tension commerciale,
04:47elle révèle aussi la divergence d'intérêts et de stratégies entre les Etats membres.
04:52L'Allemagne est aujourd'hui dans une situation industrielle relativement difficile,
04:57l'Allemagne est en phase de désindustrialisation depuis 2016.
05:00Alors qu'elle a bénéficié de l'euro contrairement à 90% des pays européens depuis plus de temps.
05:05Elle n'a pas bénéficié que de l'euro.
05:07L'Allemagne c'est un pays qui a une stratégie industrielle,
05:09qui a su bénéficier de l'extension de l'Union Européenne vers l'Est.
05:14C'est un grand pays industriel.
05:17On peut parler des bénéfices de l'euro mais on ne peut pas limiter l'industrie allemande à ce sujet.
05:22Et aujourd'hui l'industrie allemande est en difficulté en raison notamment de sa dépendance au gaz
05:27et de ses choix en termes de mix énergétique.
05:30Maintenant il est évident que l'Allemagne achète plutôt des armes,
05:35de l'armement aux Etats-Unis et beaucoup moins d'armement en Europe et notamment en France.
05:44Et que par ailleurs il y a plusieurs grands industriels allemands dont BASF qui ont déjà annoncé
05:49qu'au regard du prix de l'énergie aujourd'hui en Europe
05:55et des grandes aides mises en place sous l'administration Biden avec l'Inflation Reduction Act,
06:00la loi de réduction de l'inflation qui ont annoncé vouloir déplacer des unités de production aux Etats-Unis
06:05où l'électricité est deux fois moins chère et le gaz en est de l'ordre de 4 à 5 fois moins cher
06:12sans prendre en compte le prix du CO2.
06:15Donc il y a un désalignement d'intérêt et mécaniquement ça peut se traduire par des droits de douane
06:20qui vont être mis en fonction des intérêts américains
06:22et qui peuvent être alignés plus avec les intérêts allemands que les intérêts français.
06:26Il y a énormément de grands industriels européens qui sont déjà installés aux Etats-Unis
06:32et par conséquent la discussion qui va avoir lieu est complexe.
06:38C'est pour ça qu'il faut vraiment ne pas s'énerver.
06:41Il y a des industriels étrangers, allemands ou français,
06:48qui vont expliquer à l'administration américaine que le fait de faire ce qu'ils sont en train de faire
06:55leur tire une balle dans le pied et que leurs intérêts ne sont pas garantis
07:01alors qu'ils viennent d'investir de façon très importante aux Etats-Unis.
07:05Il faut voir l'investissement des Européens ces dernières années aux Etats-Unis.
07:10En quoi les Etats-Unis ont besoin de nous par exemple ?
07:14Il y a un certain nombre de produits qu'ils n'ont pas.
07:17C'est l'histoire de la souveraineté.
07:19Vous avez vu le nombre de petits produits qu'il y a dans tous les sens dans cette exposition.
07:29On regorge d'ingéniosité ici.
07:33On est complètement japonais, complètement chinois.
07:36Il y a des moments où il y a des français, des allemands, des suisses ou des italiens
07:42qui tirent la réplique du jeu.
07:44On s'aperçoit que les allemands vivent bien du fait qu'ils sont installés en Europe et aux Etats-Unis.
07:52Par conséquent, dire qu'on élève les lois de douane ne va pas forcément plaire à ces industriels.
08:01Il va falloir qu'ils le disent aux Etats-Unis, à l'endroit où ils sont installés.
08:05Je pense que Trump est quelqu'un qui simplifie beaucoup tout.
08:11Visiblement, il gère le pays comme un industriel, un businessman.
08:16Pas du tout comme un politique.
08:18Comme un industriel brutal et qui n'est pas quand même un vrai industriel.
08:23Mais Anaïs Voigilis n'est pas tout à fait d'accord.
08:26C'est un industriel de mon point de vue.
08:28Je ne connais pas de chef d'entreprise qui annonce un jour plus 50% ou plus 25% de droits de douane
08:34et le lendemain revient en arrière sur ses droits de douane.
08:36Ça dépend. Pendant les soldes, ça arrive.
08:38Oui, peut-être pendant les soldes, mais globalement...
08:43Donald Trump est peut-être quelqu'un qui a une vision plus claire de ce qu'il veut faire que certains dirigeants européens.
08:48Mais ce qu'il fait, c'est avancer, reculer, aller dans tous les sens, brusquer tout le monde.
08:54Par contre, là où c'est intéressant, c'est la manière dont il appréhende les relations internationales.
08:58L'Europe est très tournée sur une culture du multilatéralisme.
09:01Ce que Trump est en train de faire, c'est fragmenter pour pousser tout le monde à aller sur des négociations bilatérales
09:06avec des accords état par état.
09:08Et ça, c'est un changement de paradigme.
09:10Ça peut fonctionner.
09:12On regarde des divergences au sein de l'Europe.
09:14On peut se dire que certains finiront par céder aux alarmes de Trump.
09:19Mais je ne suis pas convaincue que cette méthode soit viable sur le long terme.
09:22En tout cas, il fait bouger les choses.
09:26Le style Trump, on l'a bien vu les 4 premières années, il fait bouger les choses avec ce côté un peu punchy.
09:30Et des fois, ce n'est pas mal aussi.
09:32Je ne suis pas pro-Trump, mais je trouve que d'entendre casser un peu les codes, ça peut avoir du bon dans le pays.
09:37De quoi de se remettre en question.
09:39De se remettre en question et que le monde d'aujourd'hui va vraiment évoluer à vitesse grand B.
09:42Je vous donne un exemple intéressant.
09:45Ça nous arrange que ce soit intéressant, Loïc Lefebvre.
09:48Les gens de l'NSMC qui sont les grands du nanopuce et qui investissent des centaines de millions de dollars à Taïwan.
10:03Trump se dit, est-ce que Taïwan va rester ?
10:07Et donc, il a commencé par dire aux gens de l'NSMC, est-ce que vous avez envie de venir aux Etats-Unis ?
10:14Et puis, il a gagné sa négociation et les gens de l'NSMC investissent 100 milliards de dollars aux Etats-Unis sur des puces qui sont les seules au monde qui existent.
10:25Et sur lesquelles l'NSMC aujourd'hui a le monopole.
10:29Voilà le type de négo dans lequel est intégré Trump.
10:35Mais il peut avoir envie de parler du bourbon ou du champagne.
10:43Ce n'est pas l'essentiel de sa vie.
10:45Il a une vue politique plus importante de ce qui peut être utile pour les Etats-Unis si jamais les choses deviennent difficiles avec la Chine.
10:56Et c'est quand même très orienté sur cette difficulté évoluée avec la Chine.
11:01Pour moi, c'est du court terme.
11:03De toute façon, le business man qu'il est, c'est du court terme.
11:05Il ne pense pas à dix ans, lui.
11:08Je pense que sur TSMC, les semi-conducteurs, on ne le doit pas à Trump.
11:12On le doit quand même à Joe Biden qui avait une stratégie et certains grands acteurs américains, notamment des Apple,
11:18qui se sont posés la question de sécuriser le rapatriement de la production de puces sur le territoire américain.
11:24Notamment au regard des craintes sur l'invasion de Taïwan par rapport à la Chine.
11:29Et que depuis plusieurs années, on a eu d'agents sur l'administration Obama, puis l'administration Trump, puis encore l'administration Biden.
11:36Une augmentation des tensions commerciales avec la Chine.
11:39La volonté de sécuriser certaines chaînes de valeurs.
11:41Et des barrières tarifaires qui étaient très orientées vers la Chine.
11:46Et un monde américain qui se tourne vers le monde pacifique.
11:50Et certainement détriment de l'Europe.
11:51Et c'est aussi quelque chose que culturellement, on n'intègre pas en Europe.
11:53C'est comment est-ce que le rapport avec les Etats-Unis évolue.
11:56Où on n'est plus le centre des relations parce qu'il s'intéresse beaucoup plus à ce qui se passe en Pacifique.
12:01Il y a une question que je me pose.
12:02C'est que les Américains vont taxer l'acier européen.
12:05Mais quand on regarde les choses en face, il n'y a plus qu'un seul sidérurgiste européen.
12:09Qui s'appelle Kyssen Krupp.
12:11Parce que les autres sidérurgistes européens sont tous devenus indiens.
12:14Corus, qui était l'acier anglais néerlandais, a été racheté par Tata, un indien.
12:19Et Mittal a racheté Arcelor, qui était la sidérurgie française, espagnole et luxembourgeoise.
12:25Est-ce que comme des milliardaires indiens risquent de perdre de l'argent.
12:28Ils ne vont pas demander à leur gouvernement de taxer les produits américains.
12:31Et c'est quand même un marché de plus d'un milliard de personnes.
12:33L'Inde, à titre de rétorsion.
12:38Je n'ai pas forcément la réponse là-dessus.
12:40Je n'ai pas étudié le sujet.
12:41Après, si on n'a plus qu'un seul sidérurgiste européen.
12:44C'est aussi qu'à un moment, on a tourné le dos à l'industrie.
12:47À l'industrie lourde.
12:49Après, bien entendu, à partir du moment où on commence à mettre des barrières.
12:52Tout le monde va se tendre.
12:54Mais les indiens ne sont pas des enfants de cœur.
12:56Les indiens pratiquent un dumping.
12:58Notamment sur les produits pharmaceutiques à l'encontre de l'Europe.
13:01Et peut-être que la question qui va se poser à nous,
13:03c'est est-ce qu'on est capable d'aller nouer des alliances et des partenariats stratégiques
13:06avec des pays avec lesquels on n'a pas voulu discuter pendant longtemps.
13:10En se disant qu'ils ont autant que nous à perdre, peut-être,
13:13dans cette dégradation des relations internationales.
13:15Je voudrais revenir sur ce que j'ai dit au départ.
13:18À savoir que ce sont des industriels qui négocient avant des pays.
13:24Et par conséquent, les industriels de la sidérurgie...
13:28C'est eux qui ouvrent le...
13:30C'est eux qui vont discuter et qui vont voir ce qui est possible ou non de faire.
13:36Et en conséquence, ceux qui vont fermer dans tel ou tel pays,
13:40ouvrir dans l'autre, etc.
13:42C'est un problème d'industriel beaucoup plus qu'un problème d'État.
13:46Par contre, il y a des vrais problèmes d'État derrière ce qui est fait.
13:50De temps en temps, c'est pour ça que je parlais de l'informatique.
13:54C'est là où le régalien est le plus important.
13:58C'est-à-dire que pour les présidents successifs américains,
14:01comme l'a dit Anaïs,
14:03le fait de pouvoir être privé ou d'avoir la Chine
14:08qui est avant eux sur les très très petites puces, les nanos,
14:14c'était horrible.
14:16Je suis d'accord avec elle, la discussion est là depuis longtemps.
14:20Simplement, il y en a un qui l'a fait,
14:22qui a amené les types de CSMC sur le terrain,
14:25et qui lui a dit maintenant tu signes le chèque de 100 millions de dollars.
14:29C'est ça l'intérêt de Trump.
14:31C'est qu'à un moment, il est tellement obsédé par quelque chose
14:34qu'il n'y a plus que ça qui existe et il dit maintenant tu signes.
14:37Mais Sébastien Jellet, c'est intéressant ce qu'il dit.
14:39C'est-à-dire qu'on devrait, alors je ne sais pas si c'est vraiment le cas,
14:42mais écouter beaucoup plus les industriels
14:45qui, s'ils eux, montrent la voie
14:48et que derrière le gouvernement, en tout cas les politiques,
14:51s'ils s'y engouffrent, tant mieux.
14:54J'ai l'impression, en écoutant les politiques d'aujourd'hui,
14:58aussi bien les politiques européennes que français,
15:01qu'ils ne rencontrent pas suffisamment les industriels pour savoir ce qu'ils en pensent.
15:05Et ils ont une vue un peu angélique des choses,
15:10ou un peu conflictuelle, ultra-conflictuelle, etc.
15:14Demain, vous en aurez trois, je crois.
15:17Demain, vous en aurez trois. La vie est plus compliquée.
15:20On a le Premier ministre qui vient demain en fin de journée.
15:23Marc Ferracci, le premier ministre de l'Industrie.
15:25On a Marc Ferracci qui vient toute la journée.
15:27On a bien sûr la ministre du Travail qui accompagnera le Premier ministre.
15:30C'est aussi une première quand même sur l'industrie.
15:32J'espère qu'il y a des prises de position,
15:34parce qu'en fait, leur souhait, à tous les trois,
15:36en tout cas tous les deux, principalement Marc Ferracci, le Premier ministre,
15:38c'est d'avoir une allocution, une prise de parole sur la grande scène
15:41avec l'ensemble des industriels.
15:43Ça va dans le sens de ce que vous dites.
15:44Bien sûr, c'est les industriels qui vont guider et qui vont diriger.
15:47Il faut qu'aujourd'hui, on ait des prises de position politique,
15:49des soutiens politiques.
15:50Je suis peut-être encore un peu naïf.
15:52Après avoir écouté, de mon point de vue.
15:54C'est ça la différence entre vous et moi.
15:57On fait revenir Zezia et Philippe demain.
15:59Et puis ensuite décide, plutôt que de commencer par décider,
16:02et que les industriels écoutent seulement ce que les industriels disent.
16:07Le truc que je voulais dire, et on rebondit avec vous,
16:09Anaïs Voigilis, c'est de dire que finalement,
16:14les industriels restent et les politiques changent.
16:16Donc il faut bien les écouter aussi.
16:18C'est une trajectoire.
16:19Oui, bien entendu, c'est une évidence.
16:21Par contre, il y a une chose.
16:23L'industrie, elle fonctionne dans une société.
16:25Elle les subit ou bénéficie d'un cadre réglementaire, politique, etc.
16:31Et qu'il y a une chose, une question qu'on ne veut pas se poser,
16:34et dans le cadre européen, et dans le cadre mondial.
16:36La situation industrielle de la France n'est pas la situation industrielle de l'Europe.
16:41L'Europe est excédentaire d'un point de vue de balance commercial,
16:44ce qui n'est pas le cas de la France.
16:45Réindustrialiser la France, c'est poser la question du niveau industriel de la Chine.
16:49La Chine est en surcapacité de production mondiale dans un certain nombre de domaines.
16:53Ce qui lui permet de faire du dumping.
16:55Mais si les Etats-Unis veulent se réindustrialiser,
16:57si nous voulons nous réindustrialiser, renforcer la base européenne de l'Union Européenne,
17:00ça pose mécaniquement la question des équilibres mondiaux de production.
17:04Et donc là, à un moment, ce sont aussi des mesures politiques à prendre.
17:07Sinon, les industriels, ils iront là où la compétitivité se fait, là où les marchés sont.
17:11Merci beaucoup.
17:12Merci beaucoup.
17:13Allez-vous rester avec nous ?
17:14On fait une petite pause.
17:15Dans un instant, le qui-sait-qui qui l'a dit.
17:17Le qui-sait-qui qui l'a dit.
17:18On va vous expliquer.
17:19Parce que vous qui êtes autour de ce tableau,
17:21et que le floc président connaît parfaitement.
17:24Vous gagnez parfois ?
17:25Oui, mais je suis nul.
17:26Voilà, vous êtes nul.
17:27Nul, mais c'est drôle.
17:28Oui.
17:29On en parle dans un instant.
17:30A tout de suite.
17:31Bienvenue.
17:32On est en déraille globale industrielle.
17:33Vous avez gagné, ne vous inquiétez pas.
17:342025.
17:35Et on est avec vous jusqu'à 20h.
17:37A tout de suite.
17:38Sud Radio, votre avis fait la différence.
17:41Merci à vous pour la qualité des débats
17:42et le pluralisme que vous apportez.
17:44C'est un bien fou à notre démocratie.
17:46Sud Radio, parlons vrai.

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