• la semaine dernière
Les Vraies Voix de l'emploi avec François Hurel, président de l'Union des Auto-Entrepreneurs ; Jean-Claude Delgènes, président fondateur du cabinet Technologia, spécialiste de la protection sociale ; Irfane Moumini, fondateur de la marque Ineoflex, étudiant en droit et auto-entrepreneur ; Noé, influenceur suivi par 53 000 followers sur instagram (Noé_Foot), consultant foot, chroniqueur pour le groupe Nice Matin et Nice influence et ambassadeur à Nice de l’Équipe de France de Football ; Frédéric, auto-entrepreneur dans le bâtiment.


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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2025-03-11##

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News
Transcription
00:00Travailleuse, travailleurs, c'est à vous que je m'adresse particulièrement ce soir.
00:04Mon programme en trois points.
00:06Premièrement, le plein emploi.
00:08Deuxièmement, le plein emploi.
00:09Troisièmement, le plein emploi.
00:11Peut-être que tu voudrais m'apprendre mon boulot.
00:13Il y a des gens qui travaillent ici.
00:15Oh, c'est du bon boulot, hein.
00:21On vous souhaite la bienvenue, les vrais voix de l'emploi, ce soir.
00:24On parle des auto-entrepreneurs,
00:27puisque plus d'un million d'entreprises ont vu le jour l'an dernier,
00:30et près de trois quarts d'entre elles sont sous le statut d'auto-entrepreneurs.
00:34Un régime créé en 2015 pour offrir flexibilité et simplicité aux aspirants entrepreneurs.
00:39Mais l'inquiétude montre la menace d'un abaissement du seuil d'exonération de la TVA
00:45à 25 000 euros de chiffre d'affaires annuel.
00:47A semer le trouble face à la fronde, le gouvernement a mis la mesure en pause.
00:52Mais pour combien de temps ?
00:53On va en parler avec nos invités.
00:55Alors, nos entrepreneurs, est-il un tremplin, en tout cas, pour le temporaire
01:01ou un statut réellement durable ?
01:02Et derrière ce terme générique, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:05On va en parler avec nos invités.
01:07On vous souhaite la bienvenue, c'est les vrais voix de l'emploi.
01:09On est ensemble jusqu'à 20h.
01:13Et nous sommes avec le papa de l'auto-entrepreneuriat,
01:17François Hurel, qui est avec nous,
01:19président de l'union des auto-entrepreneurs.
01:21Bonsoir Maxime, d'accepter notre invitation.
01:23Jean-Claude Delgène est avec nous,
01:24président fondateur du cabinet Technologia
01:26et spécialiste de la protection sociale.
01:28Bonsoir Jean-Claude Delgène.
01:30Merci en tout cas d'avoir accepté notre invitation.
01:33On va parler d'abord réglementation.
01:35Pour tous ceux qui nous écoutent,
01:37qui ont entendu ce terme ces derniers temps,
01:40dans l'actualité, qui se dénigrent.
01:42Qu'est-ce que ça veut dire exactement ?
01:43Et quelle est la différence avec une entreprise classique ?
01:46Avec vous, François Hurel.
01:48Alors, peut-être déjà un tout petit mot.
01:50Le régime de l'auto-entrepreneur a été créé en 2009.
01:53Aujourd'hui, un peu plus de 6,5 millions de Français y sont inscrits.
01:57Il en reste à peu près 3,5 millions.
01:59Donc ça en fait le régime d'ailleurs le plus pérenne,
02:02si jamais on le compare à tous les autres régimes.
02:04Alors, effectivement, le gouvernement a...
02:07Alors, j'ai envie de dire, a laissé passer
02:10un amendement visant à l'abaissement du seuil de la TVA.
02:14Alors, c'est...
02:15En réalité, le régime de l'auto-entrepreneur,
02:18il est basé sur un régime fiscal et un régime social.
02:21Ultra simplifié.
02:22Il se déclare, il se paye.
02:25En fait, les cotisations se payent au prorata,
02:28en pourcentage du chiffre d'affaires encaissé.
02:31Mais c'est un régime qui a la particularité,
02:34dans le droit européen, évidemment,
02:36d'être hors du champ de TVA.
02:39Ça veut dire que lorsqu'on fait un chiffre d'affaires
02:42inférieur à 37 500
02:44ou inférieur à 85 000,
02:46suivant l'activité, est-ce qu'on fait du commerce,
02:48est-ce qu'on fait du service,
02:49on est hors du champ de TVA.
02:51Si on le souhaite.
02:52En revanche, si on souhaite être dans le champ de la TVA,
02:55on s'y met spontanément.
02:57Mais c'est être hors du champ de TVA,
02:59ça veut dire qu'on est dans un dispositif ultra simple.
03:03Et le gouvernement, je pense, a laissé passer un amendement.
03:05Je ne suis pas sûr qu'il l'ait vraiment vu.
03:08Et ça a déclenché...
03:10Ils n'ont pas capté, il s'est passé quelque chose ?
03:12Je pense que c'est dans un budget
03:16qui est reparti, qui a été reconstruit
03:18à partir d'un précédent budget.
03:20On en parlera tout à l'heure.
03:23Ils s'adressent à qui aujourd'hui ce statut exactement ?
03:27Environ à peu près un tiers de gens
03:29qui l'exercent à titre exclusif.
03:33Ils ont en général un âge inférieur à 40 ans.
03:38Et ils sont à parité,
03:40c'est-à-dire qu'ils sont autant d'hommes que de femmes.
03:42Quand vous dites aux alentours de 40 ans,
03:44ça veut dire qu'on parle de reconversion ?
03:46Pas forcément, non.
03:48Ça peut être des primo-excédents à l'activité.
03:52Et ils sont d'ailleurs de plus en plus nombreux.
03:54On a un petit 30%
03:57qui sont des demandeurs d'emploi
03:59en recherche de l'activité
04:01et qui continuent à rechercher l'activité
04:04mais se disent après tout, pourquoi pas.
04:06Et puis on a un tiers qui sont des gens
04:09qui cumulent avec une retraite,
04:13avec des indemnités sociales, bref.
04:16Ça fait un tableau d'à peu près 3,5 millions de gens.
04:21Les uns approchent les fameux plafonds,
04:24les 30% dont je parlais en premier.
04:26Les autres sont en-dessous des plafonds, évidemment.
04:29Est-ce que c'est une micro-entreprise de transition ?
04:35C'est-à-dire qu'on démarre par ça
04:37et après on peut aller un petit peu plus loin ?
04:41Ou est-ce que c'est un statut qui peut être pérenne aujourd'hui ?
04:43C'est évidemment un statut pérenne.
04:45Lorsque j'ai écrit le fameux rapport
04:47qui a conduit à la création de ce régime,
04:53il n'a jamais été question,
04:55à l'instar de tous les autres pays du monde,
04:58États-Unis, Canada, Argentine, Brésil,
05:02Australie, Japon, bref,
05:04à l'instar de tous ces autres pays,
05:06c'est un régime pérenne.
05:08Et dans les débats parlementaires
05:10qui ont prévalu à son adoption,
05:13il n'a jamais été question que ce soit un régime de transition.
05:16Ça peut en être un.
05:18Et on s'aperçoit que de plus en plus...
05:20D'où la flexibilité du statut.
05:22Effectivement, on s'aperçoit que
05:24de plus en plus de jeunes se lancent
05:27à travers un statut ultra simplifié,
05:30parfois avec d'autres jeunes,
05:32et créent des startups.
05:34Pour eux, c'est effectivement être en plein.
05:36Mais n'en faisons pas de généralité.
05:38Jean-Claude Delgène, c'est un statut intéressant,
05:41où on ne prend pas trop de risques,
05:44et on peut se jeter dans l'aventure de l'entreprenariat.
05:48Il y a effectivement un intérêt,
05:51parce que ce statut a permis à un grand nombre de personnes
05:55qui étaient à la marge de l'emploi.
05:57On l'a vu par exemple pour les chauffeurs Uber,
06:00on l'a vu pour les livreurs, etc.
06:02Des gens qui étaient à la marge de l'emploi
06:05pour pouvoir accéder à l'activité.
06:07Donc ça, c'était assez intéressant
06:09en termes d'incitation,
06:11d'avoir un tremplin vers l'emploi.
06:13En revanche, il faut bien comprendre une chose,
06:15c'est que c'est un statut qui est quand même avec...
06:18Pour les activités qui sont déjà avec une forte précarité,
06:22c'est un statut qui peut amplifier la précarité.
06:25Ce n'est pas le statut qui crée,
06:27mais ça l'amplifie, la précarité.
06:29Par exemple, les chauffeurs...
06:31Aujourd'hui, quand vous êtes salarié,
06:33admettons que vous êtes salarié.
06:34Prenons un exemple.
06:35Prenons un graphiste.
06:36Un graphiste, il est salarié,
06:38il a un accident du travail.
06:40Par exemple, il va à son travail,
06:42il a un accident du travail,
06:43il est pris en charge dans ce qu'on appelle la branche ATMP.
06:46Accident du travail, maladie professionnelle.
06:48Il est couvert.
06:49Il est par contre en régime auto-entrepreneur.
06:53Là, il va à son travail, il n'est pas couvert.
06:55Il y a un vide juridique.
06:56Bien sûr, il peut avoir pris une assurance privée,
07:00il peut avoir pris une cotisation spécifique.
07:04Ça veut dire qu'il faut prendre une palette d'outils
07:06autour de ça pour que ça soit...
07:08En fait, il y a un vide juridique
07:10qui peut être, disons, source de problème
07:14pour les personnes qui n'y ont pas vraiment réfléchi.
07:16Or, les gens qui sont aujourd'hui en auto-entrepreneur,
07:21le niveau de rémunération est quand même assez faible.
07:23Il faut le dire.
07:24On a à peu près 50% des gens
07:27qui doivent être aujourd'hui aux alentours de 15 000 euros par an.
07:30Donc, ce n'est pas énorme.
07:31Alors, même si c'est une activité...
07:33C'est souvent d'ailleurs une activité complémentaire,
07:35ça a été très bien dit,
07:36par rapport à soit une retraite, soit une activité principale,
07:39ce qui permet effectivement d'arrondir les fins de mois.
07:41Pour ceux qui sont réellement en activité,
07:44c'est quand même dur à vivre
07:45parce que la faiblesse des rémunérations
07:49conduit, y compris très souvent,
07:52à des rémunérations un peu incertaines
07:55puisque la rémunération dépend du chiffre d'affaires qui est généré.
07:59Vous êtes salarié, vous avez votre salaire quoi qu'il arrive,
08:02jusqu'à un certain seuil.
08:03Si la boîte n'est pas fiable, si elle n'est pas pérenne,
08:05elle peut disparaître, la boîte,
08:07et donc vous pouvez perdre votre emploi.
08:08Mais quand vous êtes auto-entrepreneur,
08:10c'est vous qui faites votre salaire.
08:11Et si vous ne faites pas votre salaire, vous n'avez rien.
08:13Et si vous avez un accident du travail,
08:15continuez à payer vos cotisations
08:17et vous êtes dans une situation un peu de difficulté.
08:20Alors il y a un vide qu'il faudrait combler aujourd'hui,
08:23on peut en parler d'ailleurs, c'est intéressant,
08:25pour essayer de remédier à ça,
08:27parce que c'est un statut par ailleurs intéressant.
08:29François Hurel.
08:30Oui, alors je partage globalement à réserve deux choses.
08:36La première, c'est quand on a effectivement un accident
08:38ou lorsqu'on est malade,
08:39on a quand même effectivement une prévoyance.
08:41Elle est basée, c'est vrai,
08:43sur les trois dernières années de chiffre d'affaires.
08:47Elle peut donc être relativement faible.
08:49Et c'est le trou dans la raquette avec le régime
08:52que nous cherchons depuis de très nombreuses années à compenser.
08:55Il faut corriger ça.
08:57Parce que c'est un régime qui effectivement attire.
08:59Donc en réalité, on ne peut pas vivre avec une population
09:03qui est à la fois attirée et qui n'a pas la protection sociale.
09:06Mais quand vous dites il faut ce trou dans la raquette,
09:09on va en parler à Jean-Claude Delgène,
09:11pour qu'est-ce qui ne fonctionne pas ?
09:12Pourquoi on ne trouve pas la bonne solution ?
09:14Il n'y a qu'un seul point.
09:16Tous les points sociaux sont parfaitement bien couverts.
09:18Retraite, maladie, maternité, tout ça est parfaitement bien couvert.
09:22Il y a un point qui est un peu délicat,
09:24c'est le point chômage.
09:26C'est-à-dire que c'est la perte subie d'activité,
09:29que ce soit pour des raisons économiques
09:31ou pour des raisons accidentelles ou de maladie.
09:35Là on a un trou dans la raquette.
09:37Alors il n'est pas énorme,
09:38il n'empêche qu'il doit être corrigé.
09:41Il doit être corrigé parce qu'effectivement,
09:43pour ceux qui exercent à titre exclusif,
09:45c'est un vrai sujet.
09:46Pas pour les 60% qui le font à titre cumulatif.
09:51Ceux-là, ils ont évidemment une couverture ailleurs.
09:53Mais ceux qui le font à titre exclusif,
09:55il y a un trou dans la raquette.
09:57Admettons-le, mais ce n'est pas si important que ça.
10:00Premièrement.
10:01Et quant à la perte subie d'activité économique,
10:03elle a été compensée par le Président de la République
10:06qui a souhaité mettre en place une aide,
10:08une ATI donc,
10:10qui permet de couvrir 6 mois d'indemnisation de chômage
10:13à raison de 850 euros par mois environ.
10:16On a à peu près couvert tout.
10:18Ce n'est pas énorme, mais c'est une base.
10:19C'est effectivement une base.
10:21Maintenant, ce que vous avez dit est juste.
10:24On fait son propre job.
10:26Et on fait ses propres clients.
10:28Et on gagne sa vie.
10:30Alors, la France n'est pas une exception.
10:33Et elle ne doit pas l'être.
10:34Il y a plein de pays au monde
10:36où il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup.
10:37Et donc en réalité, ça marche très bien partout ailleurs.
10:40Juste un petit mot.
10:41Qu'est-ce qui nous différencie des autres ?
10:43C'est le fait d'un régime salarié
10:45qui est extrêmement préférentiel en France
10:48par rapport à d'autres pays.
10:49En réalité, sur la ligne de départ,
10:53si vous habitez le Canada
10:55ou si vous habitez les Etats-Unis ou le Royaume-Uni,
10:58que vous soyez salarié ou que vous soyez indépendant,
11:01c'est strictement la même protection.
11:02Donc il n'y a pas de problème, il n'y a pas de question.
11:04Là, effectivement, en France,
11:06on va comparer une formidable protection sociale
11:08avec une protection sociale basique.
11:11Appelons ça comme ça.
11:12Allez, vous restez avec nous.
11:13On revient dans un instant.
11:14Ne bougez pas.
11:15Votre question à Jean-Claude Delgène.
11:16On revient dans un instant.
11:17On reviendra sur l'accompagnement et le financement aussi.
11:19C'est intéressant.
11:20Et puis, on aura un jeune garçon, Frédéric,
11:25qui est auto-entrepreneur dans le bâtiment
11:27et qui nous expliquera comment ça a fonctionné pour lui.
11:29Allez, à tout de suite.
11:32C'est Jean-Jacques Bourdin, Sud Radio.
11:34Vous êtes un million d'abonnés
11:36sur la chaîne YouTube de Sud Radio.
11:39Merci pour ce succès.
11:40Et votre fidélité, bien sûr, continue à nous écouter,
11:43notamment grâce à l'appli Sud Radio sur vos téléphones.
11:46Sud Radio, parlons vrai.
11:48Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
11:52Les vraies voies de l'emploi, ce soir,
11:54se tournent vers l'auto-entreprenariat.
11:56C'est un régime très intéressant,
11:58avec nos invités François Hurel,
12:00président de l'Union des auto-entrepreneurs,
12:02Jean-Claude Delgène, qui est avec nous,
12:04président fondateur du cabinet Technologia
12:06et spécialiste de protection sociale,
12:08et puis Frédéric, qui est avec nous,
12:10auto-entrepreneur dans le bâtiment.
12:12Bonsoir Frédéric.
12:13Ah, il n'est pas là encore.
12:14Eh bien, écoutez, il va arriver dans quelques instants.
12:17On en parlait.
12:18Frédéric, vous êtes avec nous ?
12:20Bonsoir Frédéric.
12:21Oui, bonjour.
12:22Merci en tout cas d'avoir accepté notre invitation.
12:25Je reviens à vous dans quelques instants.
12:27François Hurel, on se disait hors antenne, finalement.
12:31C'est sans doute, dans tous les statuts
12:34qui sont proposés aujourd'hui d'entreprise,
12:37le plus facile à comprendre, à gérer, à organiser.
12:41Et c'est une entrée très facile, justement, dans l'entrepreneuriat.
12:45Je pense qu'on ne peut pas faire plus simple.
12:47Et franchement, tous les états du monde nous envient ce régime.
12:52C'est ça qui est incroyable.
12:54À côté de ça, en France, on a quand même réussi l'exploit
12:58de créer 27 statuts différents pour créer une entreprise.
13:02Mais comment on explique ça ?
13:05Mais on explique que chacun sa réforme,
13:07chacun son petit bidule, chacun son amendement, etc.
13:11Et donc on a mélangé, dans le contenant de ce qu'est l'entreprise,
13:16un contenu social, un contenu fiscal, un contenu administratif,
13:20ce qui fait qu'on s'y perd tous.
13:23Ça veut dire qu'il faudrait recadrer tout ça ?
13:26Ce serait possible, François Hurel ?
13:27Écoutez, au Canada, il y a trois régimes.
13:30Aux Etats-Unis, il y en a trois.
13:33En Grande-Bretagne, il y en a cinq.
13:35Je pense qu'on peut passer de 27 à un peu moins.
13:39Il faut être raisonnable.
13:40Et je pense qu'au lieu de s'occuper du contenant des projets,
13:45c'est-à-dire de l'enveloppe juridique ou administrative ou fiscale,
13:49on ferait mieux de s'occuper du contenu du projet,
13:52c'est-à-dire qu'est-ce qui va remplir le frigo de celui qui va créer.
13:56Et c'est ça qui est la clé.
13:58Et c'est ça que tous les gens nous réclament.
14:01Comment vous allez m'aider à remplir le frigo ?
14:03On a besoin de le remplir.
14:04Et donc, en réalité, ça n'est pas la comptabilité qui remplit le frigo.
14:10Ça n'est pas la fiscalité.
14:11Ça n'est pas le social.
14:12C'est justement la capacité qu'on a à faire du marketing,
14:16à trouver les bons filons, à trouver la bonne filière,
14:19à bien se positionner, etc.
14:21Et donc, en réalité, c'est ça qu'il faut que nous fassions maintenant en France.
14:25Frédéric, vous, vous êtes auto-entrepreneur dans le bâtiment.
14:28Racontez-nous votre histoire.
14:30Est-ce que vous avez démarré dans la vie par ce statut ?
14:34Est-ce que vous étiez salarié avant ?
14:36C'est quoi votre expérience ?
14:39Déjà, moi, je suis complètement d'accord avec ce qui vient d'être dit.
14:42En France, c'est vrai qu'on est champion un peu pour se compliquer la vie
14:47sur tout ce qui est niveau administratif.
14:50De toute façon, ce n'est pas que concernant le statut d'auto-entrepreneur.
14:56Non, c'est dans tout.
14:58Voilà, c'est ça.
14:59Comme ça a été dit, tout le monde aime rajouter son petit grain de sel,
15:03sa petite loi, son petit truc.
15:07Mais pour revenir à moi,
15:09écoutez, moi, j'ai travaillé dans le travaux public assez jeune
15:17et débouché dans plusieurs sociétés.
15:20Et puis, les opportunités ont fait qu'il y avait du boulot qui m'était proposé.
15:26Donc, j'ai essayé de me mettre à mon compte pour me lancer.
15:30Pour l'arrière, c'est ce qui me plaît.
15:35C'est comme ça.
15:36Oui, mais pourquoi auto-entrepreneur plutôt qu'une entreprise ?
15:40C'est-à-dire que si vous aviez du travail…
15:42Parce que c'est facile.
15:43Oui.
15:44Eh bien, pourquoi ?
15:45Parce que pour se familiariser déjà, pour se lancer, c'est quand ?
15:49Parce qu'il y a le travail et puis il y a le côté aussi administratif à côté.
15:54Pour créer déjà ce côté clair.
15:57Alors, attendez, parce que là, on vous entend très mal.
16:00Bougez pas, on rectifie, on regarde si on peut avoir un meilleur son.
16:07Jean-Claude Delgène, vous disiez hors antenne, finalement.
21:45Les vraies voies de l'emploi sur l'auto-entreprenariat, c'est un sujet passionnant.
21:49François Heurel est avec nous, président de l'Union des auto-entrepreneurs.
21:52Jean-Claude Delgène aussi, que vous connaissez bien ici chez nous, président fondateur du cabinet
21:55Technologia et spécialiste de la protection sociale. Et puis nous avons aussi des influenceurs,
22:02Noé qui est avec nous. Est-ce que nous avons Noé ? Est-ce que nous avons Irfan qui est avec nous ?
22:06Noé, bonsoir. Bonsoir. Bien, merci. Vous êtes influenceur, vous êtes suivi par 53 000 followers
22:15sur Instagram, vous êtes consultant en foot et Irfan est avec nous. Moumini, fondateur de la
22:20marque INEOFLEX, vêtements de sport. Merci d'avoir accepté tous les deux notre invitation.
22:27Avant de revenir vers vous, messieurs, juste un petit mot sur l'image, François Hurel,
22:34de l'auto-entrepreneuriat. En fait, est-ce que ça mérite, en tout cas, cette image de
22:42suspicion ? En fait, pas du tout, mais c'est toujours, ah oui, ah oui, t'es auto-entrepreneur,
22:47il n'y aurait pas un problème d'image. Le problème, c'est qu'on a l'impression,
22:52dans ce pays, que lorsque vous voulez travailler, on va vous demander quel est votre régime fiscal.
22:59C'est ça. C'est-à-dire que, est-ce que je vais vous demander pour travailler sur une radio si
23:02jamais vous êtes en fait un gentil contribuable à l'IFI ? Je ne vais pas vous le demander. Donc,
23:08en réalité, on a un sujet. C'est un régime fiscal et social, pas plus que ça. Il est ultra
23:15simplifié. Et en fait, tant mieux. Et en réalité, je pense que les anathèmes qu'on jette à cette
23:24population qui est quand même aujourd'hui de 3 millions et demi, de 3 500 par jour, c'est un faux
23:33procès. Parce qu'en fait, on les accuse de simplicité, de vivre dans la simplicité, nous
23:39qui vivons dans la complexité. Ce n'est pas possible. Alors, au lieu de dire que la complexité
23:45doit être la règle et la simplicité l'exception, faisons l'inverse. La simplicité doit être la
23:52règle. La complicité, ne plus être, ne plus avoir vos chapitres. En tout cas, Noé a bien compris que
23:59c'était la simplicité. Noé, vous le connaissez bien sur les réseaux sociaux, puisque dans le
24:05groupe Nice Matin, où Nice influence l'ambassadeur de Nice, l'équipe de France de football. Qu'est-ce
24:11qui vous a embarqué finalement en tant qu'influenceur dans ce statut, Noé ? C'est la
24:18liberté. C'est la liberté de pouvoir faire des factures quand on le veut. Avant, j'étais salarié,
24:24avant. J'étais dans un gros groupe, je ne vais pas citer le nom et tout, mais j'étais salarié,
24:28donc ça ne me convenait plus du tout. Là, je suis passé en tant qu'auto-entrepreneur,
24:32et pour moi, c'est la liberté de pouvoir être patron, de travailler avec les entreprises que
24:36je veux. J'ai eu encore une collab récemment, c'est avec Nissan, le groupe automobile. Donc,
24:41c'est génial. J'ai tous les semaines à peu près des clients, des entreprises qui me demandent de la
24:44visibilité sur les réseaux. Donc, ça n'arrête pas en ce moment, donc c'est génial. C'est la
24:49liberté, je trouve. Et pour ceux qui nous écoutent, en matière de gestion, c'est hyper
24:53facile ? Clairement. J'ai un comptable qui me fait des factures, et après, j'ai juste à sortir les
24:59réels, les stories en temps et en heure. Après, je m'occupe de la partie. Tout ce qui est
25:02comptabilité, c'est géré par quelqu'un. Il n'y a pas de comptabilité ? Il n'y a pas de
25:08comptabilité ? Bah si, pour faire la facture. Ah oui, pour faire la facture, c'est ça.
25:12Que vous pourriez faire ? On ne peut pas mettre les choses dans sa poche. Oui, mais que vous
25:19pourriez faire tout seul, par exemple ? C'est galère, c'est galère. Il faut se poser, il faut
25:26une formation. Oui, je pourrais la faire tout seul, mais je pense qu'il faut déléguer pour bien
25:31savoir faire les choses. Je vous promets, je vous aiderai. On va t'aller faire. C'est ça.
25:35Aidez-moi avec plaisir. Irfam Mouini, qui est avec nous,
25:39un fondateur de la marque INEOFLEX, vêtements de sport. Vous, vous avez un statut un petit
25:46peu particulier. Est-ce que vous faites fabriquer ? Comment, tout à coup, dans cette démarche
25:53d'auto-entreprenariat, est-ce que vous fabriquez ? Est-ce que c'est des choses que vous achetez,
25:57que vous revendez ? Comment ça se passe ? Au sujet de la marque INEOFLEX, les premiers
26:03vêtements, je les ai conçus moi-même. J'ai appris avec quelques formations que j'ai trouvées en
26:07ligne. Beaucoup grâce aux tutos sur YouTube. Aujourd'hui, avec YouTube, on peut tout apprendre.
26:11C'est génial. Aujourd'hui, j'ai des agents qui sont à l'étranger avec qui je collabore. Au niveau
26:18des patrons, on fait ça en appel vidéo. Comme ça, je n'ai pas d'aller-retour à faire en Chine.
26:23Les vêtements, je les conçois qu'en digital. Je les reçois directement en France et je les mets
26:28sur le site et sur les réseaux sociaux. C'est génial. Ça veut dire que vous avez du stock ? Ça
26:32veut dire que vous les fabriquez à la commande ? C'est quoi ? En tout premier, je le fabriquais à
26:37la commande parce que je n'avais pas du tout d'argent. J'ai lancé la marque avec seulement
26:4020 euros. J'avais 1 euro pour le site. Par rapport aux vêtements, il coûtait 17 euros le premier
26:45t-shirt. Du coup, j'avais utilisé 10 euros pour le stock. Magnifique. J'ai eu quelques marges,
26:52un peu plus de marges. J'en ai parlé à ma famille. C'est un petit financement participatif. On m'a
26:59envoyé de l'argent, on a créé un projet. Aujourd'hui, ça se passe plutôt bien. On a
27:02des grosses organisations qui nous commandent des centaines de maillots de vêtements aujourd'hui.
27:05Des maillots, des ensembles, des clubs qui me contactent. Je suis un micro-entrepreneur
27:10aujourd'hui, micro-entreprise. Mais à côté, il y a des gens qui m'aident souvent pour emballer,
27:14envoyer des vêtements parce que ce ne sont plus des petites commandes aujourd'hui.
27:16C'est génial. Je suis très fière de vous. Les deux, quand on entend de ça, Jean-Claude
27:21Delgène, on se dit que finalement, on est bien triste, nous, sous un autre statut d'entreprise.
27:28Je suis tout à fait d'accord pour saluer le fait que ce statut est très intéressant pour
27:33faire ce que j'appelle de l'obstétrique, c'est-à-dire permettre la naissance des entreprises,
27:37permettre aux entreprises de commencer, d'avoir un univers favorable, de ne pas être tuées par
27:46l'administration. Mais ceci dit, j'incite tous les auto-entrepreneurs à créer de la valeur
27:53ajoutée, bien sûr, comme ça a été dit très bien par nos deux intervenants, mais aussi à essayer de
27:58grandir en taille et à essayer d'être moins, à un moment donné, vulnérable. Parce que le fait de
28:06l'auto-entrepreneur, c'est aussi une grande vulnérabilité de rester seul, d'être toujours
28:10seul. Donc, il est important de pouvoir travailler et de grandir, de créer des entreprises, de créer
28:15de l'emploi, d'embaucher aussi des gens. Encore une fois, c'est un statut qui suppose un certain
28:22courage. Créer une entreprise, ce n'est pas simple, surtout aujourd'hui. Ça suppose d'être
28:29autonome, d'avoir la volonté de faire, de prendre des risques, etc. Donc, ce statut est très
28:35intéressant pour ça, à condition qu'à un moment donné, on essaye de passer à autre chose et de
28:39vraiment constituer, de créer une structure plus importante. On va leur poser la question, que ce
28:46soit Noé ou Irfan, est-ce qu'à un moment donné, on va passer le stade au-dessus ou pour l'instant,
28:51ça peut rester comme ça ? Pour l'instant, ça me plaît. Après, c'est un palier, il ne faut pas
28:56dépasser un chiffre d'affaires. Il y a un chiffre d'affaires à ne pas dépasser. Pour l'instant,
29:01je suis encore loin de ce chiffre d'affaires parce que j'ai commencé à peu près il y a trois ans.
29:04Donc, je suis encore très loin. Pour l'instant, ça me convient. Et à côté, j'ai quand même un
29:07petit boulot qui me permet de payer les factures. Et à côté, je fais mon métier d'influenceur,
29:12de créateur entretenu. C'est un vrai complément. Irfan, vous aussi, c'est pareil.
29:18Avec la marque des vêtements de sport, aujourd'hui, je suis tout seul. Du coup,
29:22financièrement, on passe en société par rapport à tout ce qui est départ, tout ce qui est des
29:27régimes. Parce que la micro-entreprise, elle a un nom, Irfan Momini. Mais aujourd'hui,
29:32ce n'est plus du tout moi qui travaille au quotidien au sein de la marque.
29:34François Hurel, quand on en voit ces... Moi, j'adore ces deux exemples.
29:39C'est très beau, c'est très beau, bravo. Moi, j'ai juste un chiffre que je retiens.
29:45Nous avons à l'UAE fait une étude récemment sur les auto-entrepreneurs qui atteignaient le plafond
29:53et qui étaient donc en potentialité de changer. Qui est de combien aujourd'hui ?
29:5737 500 ou 85 000. D'accord.
30:00Donc, en gros, ça fait quatre SMIC par mois, à peu près. Toutes cotisations payées. Ce n'est
30:08pas si mal quand même. En France, ce n'est pas si mal. Mais ils sont quand même trois quarts à
30:14nous dire qu'ils ne veulent pas changer de régime parce qu'ils ont peur de la complexité.
30:18Donc, il y a quand même un sujet qui est ce franchissement de seuil. Et là,
30:24on passe d'un petit bain chauffé où tout va très bien et puis la vie est belle,
30:30à un grand bain qui est beaucoup plus complexe. Et en réalité, qui est beaucoup plus dur et qui est
30:38beaucoup plus compliqué. Et ce que j'observe, moi, c'est qu'en France, nous avons eu le bonheur
30:45de créer une économie de la complexité. C'est-à-dire qu'il y a des foultitudes de gens
30:49qui vivent de la complexité. Et en réalité, au lieu d'inciter le gouvernement à supprimer,
30:55à alléger, à briser ces liens, cette chaîne, en fait, il recrée de la complexité. Et
31:03immédiatement, on crée un expert en tout genre, un champion en tout poil. Et en réalité,
31:09on bloque tout le système. Et le système est aujourd'hui beaucoup plus compliqué.
31:13On va en parler avec eux. C'est une petite pause. Dès qu'il veut parler Jean-Claude Delgène,
31:18je suis obligée de lui dire non. C'est terrible. Allez, ne bougez pas Noé et Irfan. Vous restez
31:26avec nous et Jean-Claude Delgène, bien entendu, et François Hurel. Petite pause, on revient dans
31:29un instant. À tout de suite. Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps. Pourquoi est-ce que vous
31:34aimez Sud Radio, Yamina ? Parce qu'il y a une liberté de temps, parce qu'on donne la parole
31:39à ceux qui n'ont pas l'habitude de l'apprendre. Il y a toutes les opinions qui s'expriment.
31:43Sud Radio, parlons vrai. Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
31:50Les vraies voies de l'emploi. Je suis très bien autorisée ce soir. François Hurel qui est avec
31:54nos présidents de l'Union des auto-entrepreneurs. Jean-Claude Delgène, président fondateur du
31:58cabinet technologia et spécialiste de la protection sociale. Noé, influenceur. Noé, pardon,
32:04Néo, n'importe quoi. Parce que vous êtes un néo-entrepreneur, c'est pour ça. Noé, bien
32:11entendu. D'ailleurs, Philippe David est rentré dans le studio il y a quelques instants, qui va
32:15parler de foot dans une dizaine de minutes et qui voudrait vous inviter. Donc, vous serez le
32:19bienvenu. Et Irfan Mouni, qui est avec nous, fondateur de la marque INEOFLEX, des vêtements
32:26de sport. Vous vouliez revenir sur quelque chose, Jean-Claude Delgène, avant que je vous coupe la
32:31parole tout à l'heure. Oui, je pense que la question qu'il faut se poser, c'est pourquoi on
32:35crée une entreprise ? Peu importe le statut, pourquoi on crée une entreprise ? Il y a trois
32:42grandes raisons. La première, c'est soit pour créer son emploi, parce qu'on n'en a pas. Noé a raison,
32:48pour la liberté. Voilà, pour la liberté, parce qu'on est un peu à la marge, parce qu'on a une
32:52idée, etc. La deuxième raison, c'est effectivement parce que ça a du sens. Moi, par exemple, j'étais
32:59haut fonctionnaire, j'ai quitté la haute fonction publique, j'ai créé une entreprise parce que je
33:03n'avais pas... Il n'y a pas beaucoup de gens qui ont fait comme j'ai fait, sincèrement, qui ont quitté
33:07le confort de la haute fonction publique pour créer leur entreprise. Parce que ça n'avait pas de sens
33:11pour moi et je voulais me réaliser. Ce n'est pas une question de besoin. Je gagnais très bien ma vie,
33:16mais j'avais envie de faire autre chose. Et le troisième cas, c'est faire fortune. Il y a des
33:21gens... Aujourd'hui, le seul moyen de faire fortune, ce n'est pas de jouer au loto, vous avez très peu
33:25de chances de faire fortune avec le loto, c'est de créer, d'avoir une idée géniale...
33:28Vous n'êtes pas le seul qui vient de jouer, ne me dites pas ça !
33:29Moi aussi !
33:31Moi, j'ai joué une seule fois, j'ai gagné une seule fois, donc je suis en position positive.
33:35Si il y a des soldats en train de guillondre, c'est pour moi, je vous le dis tout de suite, je les ai préhontés.
33:39On partage !
33:41Faire fortune, c'est aujourd'hui encore possible quand vous créez une entreprise. Et ça suppose quoi ?
33:47C'est d'ailleurs très bien, je souhaite à nos amis, c'est Imane qui a créé une marque de sport...
33:52Irfan !
33:54Irfan, pardon !
33:56Là, il peut effectivement espérer développer ses ventes, et à un moment donné, il faudra un moment donné qu'il change de statut.
34:04Le pied à l'étrier, aujourd'hui, que permet le statut, est intéressant au départ, à condition de pouvoir le dépasser à un moment donné.
34:15C'est ça, je pense qu'il faut encourager ça, parce que des énergies comme celles qu'on a, y compris aujourd'hui en présence sur le plateau,
34:22ces énergies-là, elles doivent construire le pays, elles doivent construire de l'activité, créer de la valeur ajoutée,
34:27employer des gens qui ne seront pas capables de faire ce qu'ils font. Et c'est ça qui est essentiel.
34:31Alors ça m'intéresse, que ce soit Noé ou Irfan, de dire, c'était quoi votre motivation aujourd'hui ?
34:37Est-ce que c'est une opportunité ? Est-ce que depuis petit, vous vouliez déjà faire ça ?
34:44Je peux répondre ?
34:45Oui, Irfan, ok.
34:47Par rapport au sport, je suis assez sportif, je me suis toujours dit par rapport à mes séances,
34:52quels sont les outils qui me permettront de m'améliorer,
34:54pour pouvoir vendre des produits alimentaires par rapport au sport, pour avoir de l'énergie.
34:59C'était vraiment des produits qui étaient sur l'aspect diététique.
35:02Je me suis dit, pourquoi pas rassembler, et pourquoi pas les vêtements ?
35:05Et c'est là qu'est né la marque des vêtements sport, INEOFLEX, et aujourd'hui, on compte avancer.
35:09Juste une petite question.
35:11Mais la motivation de départ, c'était quoi au départ ?
35:13Ce n'était pas l'aspect financier, c'était vraiment l'aspect communautaire,
35:17et il fallait vendre aussi les vêtements pour que les gens puissent les porter.
35:20C'était vraiment rassembler, réunir, développer une nouvelle mentalité de sportif au sein de la France.
35:26Tout ça avec le logo, comme on peut le voir ici, IFX de INEOFLEX,
35:30sous cette mentalité de ceux qui veulent passer à l'action.
35:34C'est vraiment un écosystème, en fait, finalement, ce que vous nous avez montré.
35:38Ce n'est pas que des vêtements, il y a aussi une application qui lie IA,
35:41performance sportive, et on est aussi plaisant sur des événements,
35:46on fait des tournois de foot, ce n'est vraiment pas juste des vêtements.
35:50C'est tout un écosystème qu'on est en train de créer en ce moment,
35:52avec l'équipe qui n'est pas encore là sur le statut juridique,
35:54parce que c'est toujours son nom,
35:56mais c'est pour ça qu'on compte passer sur le domaine de la société.
35:59En tout cas, on vous le souhaite.
36:01Noé, vous, c'était quoi votre ambition ?
36:05Moi, je pense vraiment que c'était la liberté, je pense.
36:07La liberté de pouvoir créer,
36:09la liberté de ne pas avoir de patron aussi,
36:11parce que ça, il faut le dire aussi, on n'a pas de patron.
36:13Après, c'est un double tranchant,
36:15ça veut dire qu'il ne faut compter que sur soi-même.
36:17Si on ne se motive pas, par contre, on a zéro.
36:19Voilà, c'est ça.
36:21Si on ne se bouge pas, on a zéro.
36:23Mais après, moi, je suis très motivé,
36:25j'en veux, quoi,
36:27donc si on en veut, on peut y aller.
36:29Même si les gens vous disent
36:31oui, mais ce n'est pas possible, machin,
36:34parce qu'après, on ne va pas se mentir,
36:36la France, ce n'est pas un pays d'entrepreneurs.
36:38La France, c'est plus un pays de salariés,
36:40on ne va pas se mentir, parce qu'il y a quand même beaucoup de patrons dans les roues,
36:42ici, dans ce pays, pour créer, que ce soit pour
36:44administrativement et tout, on n'est pas aidé.
36:46On est seul, au final, on est seul dans sa chambre,
36:48on est seul à créer.
36:50Après, soit ça marche, soit ça ne marche pas, mais
36:52je pense qu'on n'est pas aidé dans ce pays-là.
36:54C'est un pays plus de salariés que d'entrepreneurs.
36:56François Aurel, c'est la meilleure pub, en fait,
36:58nos deux invités, c'est la meilleure pub du monde.
37:00Je vais réagir à deux points.
37:02Alors, quand vous dites,
37:04Noé, que la France n'est pas un pays
37:06d'entrepreneurs,
37:08je pense qu'aucun autre pays du monde,
37:10aucun autre,
37:12n'a créé autant d'entreprises que
37:14la France en 2023 et 2024.
37:16Nous avons le record rapporté
37:18à notre population active.
37:20Mais il a un petit peu raison, Noé.
37:22Il a un petit peu raison, parce que ce qu'on lui
37:24dit là, en disant, oui, tu ne vas
37:26pas réussir et tout, c'est quand même très français.
37:28Mais c'est très français.
37:30On est très défaitiste.
37:32Ensuite, j'ai une autre
37:34réaction. Je pense que
37:36le régime de l'auto,
37:38en fait, entrepreneurs
37:40soient un pied à l'étrier,
37:42la réponse est oui.
37:44Que ça soit une obligation de changer, la réponse est non.
37:46Il faut pouvoir laisser la liberté
37:48aux gens. Ils veulent rester auto-entrepreneurs,
37:50ils y restent. Ils veulent changer
37:52parce qu'en fait, ils veulent
37:54grandir, il faut leur donner la possibilité.
37:56Deux secondes, Jean-Claude Elgen.
37:58Je n'ai pas dit qu'il y avait une obligation, je dis simplement
38:00c'est comme dans les forêts.
38:02Dans les forêts, vous avez les grands arbres.
38:04Pour qu'on ait des grandes chaînes,
38:06il faut que vous ayez de l'humus,
38:08il faut que vous ayez des petits arbres.
38:10C'est ça, en fait.
38:12Il faut qu'on puisse avoir cet écosystème.
38:14C'est ça que moi je dis. Et faire en sorte
38:16que des gens qui sont capables
38:18de se prendre en main, comme nos invités,
38:20de faire en sorte, je dirais,
38:22de faire preuve d'autonomie, de créer de la valeur,
38:24que ces gens-là deviennent des grands arbres
38:26et puissent abriter, effectivement,
38:28les sous-bois, faire en sorte que de l'emploi
38:30se crée, le pays. Deuxième aspect
38:32que je veux dire, après je rendrai l'appareil,
38:34la question du salariat.
38:36On a aujourd'hui eu
38:38une très forte création d'auto-entrepreneurs,
38:40on a maintenu le niveau de salarial.
38:42Donc ce n'est pas en contradiction.
38:44Il n'y a pas de contradiction, il n'y a pas de concurrence.
38:46Merci, merci, merci.
38:48En tout cas, moi,
38:50j'ai été ravie de vous rencontrer, tous les quatre.
38:52Noé, bravo, merci beaucoup.
38:54Irfan, merci beaucoup, Moumou,
38:56d'avoir été avec nous, un fondateur de la marque
38:58INEOFLEX.
39:00Écoutez, les garçons, et merci beaucoup, François Hurel,
39:02président de l'Union des auto-entrepreneurs.
39:04Merci beaucoup. Jean-Claude Delgène, j'avais encore
39:06plein de trucs à vous dire, président fondateur du cabinet
39:08Technologia, et ça va vous intéresser.
39:10Écoutez, Irfan et Noé,
39:12Philippe David est avec nous pour son émission
39:14de football. Il faut les inviter,
39:16les deux, là. Formidable.
39:18Ce soir, évidemment, bonsoir,
39:20les amis. Mais deux nouvelles passions.
39:22Oui, parfait, et puis on est obligés quand même de dire,
39:24parce que c'est quand même le gros sujet du jour,
39:26le match à Anfield-Liverpool-Paris-Saint-Germain.
39:28Après une défaite,
39:30que j'ai qualifiée, sur ce micro, de
39:32Jean-Claude Dusse face à Alain Delon,
39:3425 points sur le point de conclure d'un côté,
39:36les autres, ils arrivent, un claquement de doigt
39:384 minutes de la fin, et ça tombe
39:40comme à Gravelotte. On vous pose d'ailleurs
39:42cette question, le PSG peut-il réaliser
39:44l'exploit ce soir à Anfield ? Eh bien,
39:46vous dites oui, à 52%.
39:48Ce sera donc nos
39:50deux premières parties. Ensuite, on parlera
39:52de la soirée de Ligue des Champions.
39:54Le Barça mène 3-1 contre Benfica,
39:56après avoir gagné 1-0 à Lisbonne.
39:58Deux buts de Rafinha,
40:00un but de Yamal contre
40:02un but d'Otta Mendy. Bon, c'est quasi
40:04plié pour le Barça. Et on conclura, avec le but
40:06Football Club, sur cette saison
40:08européenne, eh bien oui, l'indice
40:10UEFA est sauvé, notamment avec les
40:12Lyonnais, qui sont encore en Ligue Europe 1.
40:14Vous les réagir, le 0-826,
40:16300-300, et je le dis, allez Paris !
40:18Voilà, très bien, et je le dis aussi.
40:20Merci en tout cas à nos invités
40:22pour cette émission passionnante, et puis
40:24je file vos numéros de téléphone à Philippe David,
40:26pour que vous veniez chez nous. Avec plaisir !
40:28Merci, passez une très belle soirée, on se retrouve
40:30demain à 17h avec Philippe David.
40:32Merci à mon équipe formidable, en tout cas,
40:34à Maxime, à Aude, à Justine,
40:36à Nelly et à
40:38Félix, on vous embrasse, passez une belle soirée,
40:40salut, à demain ! Merci à tous !

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